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Ammonoidea

Ammonites
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Mollusca |
Classe | Cephalopoda |
Sous-classe
Zittel, 1884
Les ammonites, ou Ammonoidea, sont une sous-classe fossile des mollusques céphalopodes fossiles.
Elles apparaissent durant le Dévonien et disparaissent peu après la crise Crétacé-Paléogène, soit environ 335 millions d'années d'existence. Elles se caractérisaient par une coquille univalve plus ou moins enroulée dont seule la dernière loge était occupée par l'animal, les autres loges servant à contrôler sa flottaison ; le siphon qui les relie est en position externe (ventrale), le long de la paroi, alors qu'il est axial chez les nautiles. Leurs coquilles fossiles sont d'excellents marqueurs chronologiques. Leur taille va de quelques millimètres à plus de 2 mètres de diamètre (Parapuzosia seppenradensis).
Étymologie

Leur nom est lié à la forme spiralée des coquilles fossilisées qui évoquait pour les anciens des cornes de béliers. Pline l'Ancien a évoqué les cornes de Zeus Ammon (ammonis cornua) à leur propos, parce que le dieu gréco-égyptien Ammon était généralement représenté portant des cornes de bélier et une autre corne droite et perpendiculaire au milieu du front. C'est aussi pourquoi le nom de genre des ammonites se termine souvent en « ceras », du grec κέρας / kéras, « corne » (exemple : (en)).
Anatomie
Anatomie interne
Peu d'éléments sont connus de l'anatomie interne des ammonites à moins d'étudier celles des céphalopodes actuels. On considère ainsi que l'ammonite devait être pourvue de huit bras. Le bulbe buccal était constitué de deux grandes structures : les mandibules et la radula. La radula est un organe labial propre aux mollusques jouant le rôle d'une langue mais couverte d'une série de dents chitineuses agissant comme une râpe. À l'image des Coléoïdés, elle devait être constituée de sept dents par rang. Enfin la mandibule était constituée de deux structures nommées aptychus dont le rôle n'est pas précisément connu.
Plus récemment, des restes de parties molles ont été observés chez les ammonites (groupe des ), en particulier des restes de la masse bucale, et du cartilage céphalique avec la préservation des capsules oculaires. Des restes du tube digestif, du siphon et de ce qui semble être un oviducte ont également été découverts.
- Les ammonites ont présenté une grande variété de forme et de taille (exemples dessinés par Ernst Haeckel dans Kunstformen der Natur paru en 1899)
- Coupe transversale montrant la succession des chambres cloisonnées
- Ammonites de Madagascar (à gauche les sutures et le nacre, à droite en coupe transversale la position latérale du siphon chez un Ammonoidea en haut, et centrale d'un Nautiloidea en bas)
- Ammonite iridescente de Madagascar
- Ammonite silicifiée vue au microscope x 240
- Crioceratites emerici du Barrémien Muséum de Toulouse
- Dalle triasique ou jurassique à Ammonoidea in situ (sous le pont de Fressac sur la rivière Conturby, Gard, France. Ce site est proche de Durfort où fut trouvé l'éléphant méridional, bien plus récent)
- Une partie de la collection d'ammonites du Muséum national d'histoire naturelle de Paris
- au Muséum de Toulouse
- Restitution paléoartistique de Pleuroceras
Anatomie externe
La coquille
La coquille des ammonites est aragonitique (c'est-à-dire à base de carbonate de calcium CaCO3 de symétrie orthorhombique, par opposition à la calcite qui est de même formule chimique mais de symétrie trigonale). Elle est constituée d'une seule pièce (univalve) mais elle se distingue par sa position externe qui, en plus de jouer un rôle de flottaison, lui permet de se protéger des prédateurs. La coquille étant le principal élément de l'ammonite à se fossiliser, la phylogénie des ammonites est essentiellement fondée sur sa description. On retrouve aussi parfois des éléments nommés aptychi (au pluriel), un organe semblant jouer le rôle de mandibules et très semblable à l'opercule des nautiles actuels.
Structure interne
La coquille comprend plusieurs loges séparées par des cloisons. On distingue la loge d'habitation où réside l'organisme et le phragmocône qui correspond au reste de la coquille. La communication entre loges s'effectue au travers d'un foramen percé dans chaque cloison par lequel transite un siphon en position ventrale. Ce siphon est parfois recouvert d'un manchon de CaCO3, on peut alors en retrouver la trace dans les fossiles exhumés. Toutes les loges (excepté la loge d'habitation) sont vides ou du moins remplies de gaz à l'image du nautile. Elles servaient de ballast à l'organisme qui les remplissait ou au contraire expulsait l'eau selon qu'il souhaitait descendre ou monter dans la tranche d'eau.
Enroulement
Les formes les plus courantes et les plus connues de coquilles d'ammonites sont dites planispiralées : le tube s'enroule autour de lui-même dans un seul plan. On retrouve actuellement des formes proches chez le nautile. Dans les cas des formes planispiralées, on distingue les enroulements évolutes et involutes. Les évolutes se caractérisent par un recouvrement faible des tours précédents, il est donc possible d'observer les tours intérieurs que l'on rassemble sous le terme d'ombilic. L'exagération du caractère évolute conduit à des formes dont les tours ne sont plus jointifs, que l'on retrouve aussi bien au Paléozoïque (Erbenoceras), au Jurassique (Spiroceras) ou au Crétacé (Crioceratites).
À l'opposé, l'enroulement involute est marqué par un recouvrement important voire total des tours précédents, l'ombilic est alors réduit voire inexistant.
On note aussi l'existence d'un autre mode d'enroulement planispiralé dit pseudo-évolute (ou pseudo-involute, ou encore convolute), qui correspond à un enroulement qui ne recouvre que partiellement le tour précédent.
D'autres types d'enroulement se sont développés au gré de l'occupation de nouvelles niches écologiques. Il est à noter que les Bactritida, à l'origine des Ammonoidea et Nautiloidea sont des Céphalopodes à coquille rectiligne. Cette conformation se retrouve chez certaines ammonites crétacés (les Baculitidae) mais aussi jurassiques (genres proches des Spiroceras). C'est néanmoins au Crétacé que la plupart des formes dites déroulées se sont largement développées avec deux radiations, l'une au Crétacé inférieur avec les Ancyloceratina et l'autre au Crétacé supérieur avec les (en). On trouve ainsi des ammonites à tours internes classiquement planispiralés, mais dont la loge d'habitation adulte se déroule en une partie rectiligne (la hampe) suivie d'un retour vers la spire donnant à l'ensemble une forme dite de crosse. Ces formes présentent une meilleure stabilité dynamique que les planispiralées, due à la plus grande distance entre leur centre de gravité et leur centre de flottaison. En revanche, elles sont moins hydrodynamiques. Chez d'autres, la partie spiralée est remplacée par une spire hélicoïdale à la manière des Gastéropodes. Cette hélice peut également être à tours non jointifs. Ces combinaisons offrent une grande variété de formes, dont la plus complexe est cherchée du côté du genre Niponnites, dont l'enroulement se développe dans trois dimensions. Toutes ces ammonites non planispiralées sont dites hétéromorphes.
Morphologie
On reconnaît différentes morphologies des coquilles d'ammonites, dont on pense qu'elle avait une grande importance dans le mode vie de l'animal :
- cadicône : la coquille est sphérique ou quasi sphérique, très peu hydrodynamique ;
- sphaerocône : la coquille est fortement bombée, peu hydrodynamique ;
- platicône : la coquille est aplatie, le bord ventral est plat, relativement hydrodynamique ;
- oxycône : la coquille est effilée, voire coupante dans certains cas, très hydrodynamique.
Plusieurs autres formes ont existé, notamment des formes à l'enroulement non soudé ou non parallèle : leur diversité a été particulièrement importante au Crétacé supérieur, notamment dans le groupe des Ancyloceratina.
- Discoscaphites iris du Crétacé supérieur.
- Spécimen de Perisphinctes au musée d'histoire naturelle de Berlin.
- Spécimen de Hoploscaphites d’Amérique du Nord. La forme de la coquille s'écarte de la spirale.
- Les ammonites ont connu une grande diversité de formes (ici , un Ancyloceratina)
- (Ancyloceratina), espèce à coquille polyspire.
- (Ancyloceratina)
-
-
Ornementation
Extérieurement les coquilles arborent des structures sous la forme d'excroissances et de sutures contribuant à la classification des ammonites.
Les sutures sont des projections externes des cloisons. Si les formes les plus anciennes présentent des sutures (et donc des cloisons) droites, progressivement l'allure des sutures se complexifie et dessine des courbures que l'on interprète comme des selles (vers l'avant) et des lobes (vers l'arrière). Les excroissances peuvent correspondre à des carènes ou à des côtes. Elles contribuent à renforcer la coquille dans son statut de protection de l'organisme. Le dessin de la dernière loge peut aussi se poursuivre vers l'avant par des extensions protégeant le péristome. On distingue les rostres prolongeant la face dorsale de la coquille et les apophyses prolongeant les faces latérales.
On connaît trois grands types de modèles de suture chez les ammonites :
- goniatitique : ligne de suture à lobes et selles non divisés ; typiquement 8 lobes autour de la conque. Ce schéma est caractéristique des ammonites du Paléozoïque.
- cératitique : ligne de suture à selles non divisés et lobes divisés; plusieurs lobes latéraux. Fortes côtes radiales espacées, parfois renforcées par des tubercules. Ce modèle de suture est caractéristique des ammonites du Trias et apparaît à nouveau au Crétacé chez les « pseudocératites. »
- ammonitique : lobes et selles sont fortement subdivisées (cannelures); les subdivisions sont généralement arrondies au lieu d'être en dents de scie. Les ammonites de ce type sont les espèces les plus importantes d'un point de vue biostratigraphique. Ce type de suture est caractéristique des ammonites du Jurassique et du Crétacé mais se trouvent déjà au Permien.
Dimorphisme sexuel
Chez les nautiles contemporains, les chambres de la coquille présentent des différences de forme et de taille selon le sexe de l'animal. La coquille du mâle est légèrement plus petite et plus large que celle de la femelle. Un dimorphisme sexuel du même type est maintenant envisagé pour les ammonites, expliquant certaines différences de tailles et de formes des fossiles au sein d'une même espèce. L'explication couramment avancée est qu'il est logique que les femelles soient plus grandes pour permettre la production d'un grand nombre d'œufs. Un bon exemple de ce dimorphisme sexuel est donné par les (en), trouvés en Europe dans les roches formées au début du Jurassique. Ce n'est qu'à la fin du XXe siècle qu'on a admis ce dimorphisme. On a d'abord classé les grandes formes en sous-espèces dites macroconches et les petits individus en sous-espèces dites microconches. Mais la présence presque systématique de microconches et de macroconches chez toutes les espèces a finalement porté à conclure qu'il s'agissait simplement des mâles et femelles d'une même espèce.
Développement
Le premier stade de développement est caractérisé par l'apparition de la protoconque ou loge initiale et dont la taille varie entre 250 et 700 µm. Ce stade n'est pas considéré comme un stade larvaire car le développement de la coquille repose sur la protoconque. Le développement est donc direct mais on sait que certaines espèces de céphalopodes actuels ont une vie planctonique à l'état juvénile.
Le stade suivant est appelé Ammonitella. Il se caractérise par une rupture de la structure cristalline de la coquille. En effet le premier stade est caractérisé par un développement à coquille interne. Progressivement l'organisme va donc se renfermer dans sa coquille pour mieux se protéger.
Enfin le stade mature est caractérisé par un resserrement des dernières cloisons marquant la fin de la croissance de la coquille. Le péristome se pare d'excroissance (rostre, appendices) et l'on observe un déroulement secondaire de la chambre d'habitation. Ce stade dernier correspond aussi à l'acquisition de la maturité sexuelle.
Écologie
La mauvaise fossilisation des parties molles implique qu'on manque de données permettant de reconstituer précisément les modes de vie et d'alimentation ou de reproduction des ammonites, mais on pense que la plupart d'entre elles ont vécu dans l'eau libre des mers préhistoriques, plutôt que sur les fonds marins. Ceci est suggéré par le fait que leurs fossiles sont souvent trouvés dans les roches qui se sont formées dans des conditions où aucune forme de vie typique des fonds marins de la plate-forme continentale n'est trouvée. Bon nombre d'espèces (telles qu') sont considérées comme de probables bonnes nageuses grâce à des coquilles hydrodynamiques bien profilées, mais d'autres semblent avoir été moins bien disposées pour la nage ; peut-être se laissaient-elles dériver en nageant lentement vers leurs proies (crustacés, petits poissons et zooplancton pour les larves). Un des gros problèmes de l'interprétation des fossiles d'ammonites est que les carbonates (constituants de leur coquille) se conservent mal en dessous de 200 m de profondeur. On conçoit assez facilement que des espèces pélagiques fréquentent des eaux plus profondes que celles-là.
Locomotion
Les ammonites se déplaçaient en contrôlant leur profondeur grâce aux différentes loges de leur coquille. Elles se déplaçaient la tête en arrière comme les autres céphalopodes. Pour avancer, elles aspiraient de l'eau pour l'expirer avec force. Peu rapide, ce mode de déplacement les rendait vulnérables à leurs prédateurs principaux, les reptiles marins (principalement mosasaure, ichtyosaure, élasmosaure).
Flottaison
La flottaison de l'ammonite est permise par la structure creuse de sa coquille lui conférant une densité neutre, proche de l'eau. Le découpage de la coquille en une série de loges, toutes reliées par un siphon (tube charnu qui les relie avec la loge embryonnaire ou protoconche) permet en outre d'agir comme un ballast au gré du remplissage de ces caissons. Le système était ainsi composé par un flotteur (qui le fait remonter, les loges vides) et d'un contrepoids (qui le fait descendre, les loges remplies d'eau).
La morphologie cylindrique de la coquille permettait de conserver un centre de gravité et de flottaison au centre de la coquille, qui, associé à un péristome toujours en position basse sous l'effet du poids de l'animal, permettait à l'ammonite d'être constamment en position horizontale à l'image du nautile. Toutefois cette configuration ne garantit pas une stabilité de la coquille et l'on verra apparaître, chez les individus plus évolués, un déroulement de la coquille favorisant un éloignement des deux centres.
Relations trophiques
Concernant leur alimentation, la plupart des ammonites semblent avoir exploité les premiers niveaux de la chaîne alimentaire, en tant qu'herbivores, planctonivores ou, pour les espèces plus grandes, avoir été des charognards benthiques et carnivores comme les nautiles actuels.
Leurs prédateurs connus sont les reptiles marins tels que les mosasaures, les ichtyosaures ou d'autres grands reptiles Mésozoïques. Des ammonoïdes portent les marques de dents signalant des attaques très violentes[réf. souhaitée].
Phylogénie
Alors que la classe des céphalopodes apparaît au Cambrien moyen, les Ammonoidea n'apparaissent qu'à la fin du Silurien au plus tôt, voire au début du Dévonien. Elles sont issues d'organismes appartenant à l'ordre des Bactritida. Le groupe des Ammonites est un groupe monophylétique bien que l'on ne connaisse pas encore leur ancêtre commun. Lors de la grande extinction de la fin du Paléozoïque, seuls survivent quelques représentants de l'ordre des Ceratitida à partir duquel une nouvelle diversification se produit au Trias. Deux apomorphies permettent de distinguer les Ammonites des autres céphalopodes : une ligne de suture plissée et un siphon ventral sauf chez les clyménies où le siphon est dorsal. Ainsi et malgré leurs similitudes externes, les nautiles ne sont pas directement apparentés aux ammonites. L'enroulement de la coquille chez le nautile apparaît donc soit comme une convergence évolutive et donc comme un caractère plésiomorphe.
Les plus proches parents des ammonites sont sans doute les sous-Coleoidea actuels (poulpes, calmars et seiches) ainsi que les bélemnites du Mésozoïque qui forment eux aussi un groupe monophylétique. Les premiers stades du développement des ammonoïdes et des coléoïdes sont très similaires, d'où l'hypothèse qu'ils avaient des modes de vie peut-être comparables (type de reproduction, alimentation, nage, comportement). L'étude des ammonites passe donc par une étude des coléoïdes et non du nautile.
Variabilité intraspécifique
Le groupe des Ammonites se caractérise par une très grande diversité de morphologie de la coquille, au point qu'il est parfois difficile de déterminer si tel individu correspond à un ensemble ou s'il ne représente qu'une variation d'un groupe. Ainsi deux modèles de classement se sont développés sans être exclusifs aux seules ammonites.
La première démarche consiste à créer une nouvelle espèce pour chaque modification morphologique (démarche typologique). Cependant, et au vu de la grande diversité de coquille, elle conduit à créer une très grande quantité d'espèces caractérisées par une faible variabilité intraspécifique.
Au contraire, on peut considérer que l'espèce se caractérise par un ensemble de critères morphologiques supportant une grande tolérance de variabilité (démarche paléobiologique). Cette méthode réduit le catalogue d'espèces, mais au risque de rassembler en son sein plusieurs individus appartenant à des espèces distinctes. Toutefois, force est de constater que cette dernière démarche tend de plus en plus à supplanter la première dans les travaux paléontologiques modernes. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, négliger sur le plan taxinomique les caractères hautement variables au sein d’un échantillon ne représente pas une perte dans l’information du signal morphologique, puisqu’ils sont largement compensés par l’utilisation des caractères évolutifs. Sans ça, ces caractères évolutifs, qui eux ont une véritable raison d’être taxinomique, peuvent se retrouver totalement noyés par une masse d'informations relatives à des caractères qui varient de la même façon dans tous les échantillons successifs d'une lignée phylogénétique (lois de covariation).
La diversité des ornementations participe à la richesse de la grande famille des ammonites. Toutefois certains caractères présentent fréquemment une corrélation. Ainsi, le développement d'ornementation se rencontre souvent sur les individus à coquilles épaisses. Si deux individus présentent le même caractère mais dans des intensités différentes, il suffit de trouver les intermédiaires entre les deux individus pour confirmer qu'ils appartiennent à la même espèce. Toutefois, il est possible que certains groupes présentent des similitudes de caractères (homéomorphie) qui peuvent résulter de convergences évolutives. Enfin, il est fréquent de retrouver ensemble des individus de tailles différentes qui partagent les mêmes stades ontogénétiques juvéniles. Cette différence est souvent interprétée comme un dimorphisme sexuel, les formes les plus petites (= microconques) pourraient correspondre aux mâles, tandis que les formes plus grandes (= macroconques) correspondraient aux femelles.

Lignes de suture
En marges des différentes ornementations que l'on peut rencontrer sur les coquilles des ammonites, les lignes de suture constituent le principal élément de systématique (au rang de famille). Ces lignes correspondent à la jonction (une suture) entre les cloisons internes qui séparent les différentes loges d'accroissement et la coquille de l'ammonite.
Elles sont représentées sous forme d'une courbe orientée horizontalement (l'ouverture étant dirigée vers le haut) et illustrant le dessin de la ligne de suture du dernier tour. Elle débute à gauche par la face ventrale (sommet de la coquille) au niveau du plan de symétrie bilatérale puis descend jusqu'à la jonction avec le tour précédent. Enfin le tracé se termine entre les deux tours pour illustrer la morphologie de la ligne de suture de la partie inférieure du tour (en contact avec le tour précédent). Cette dernière partie n'est toutefois pas toujours visible car elle oblige à démonter la coquille (dans le cas d'un enroulement planispiralé).
Systématique des ammonites
Le terme français vernaculaire « ammonite », valeur taxonomique, est plutôt utilisé pour désigner les Ammonitida, mais peut être également employé, dans une acception plus large, pour parler des Ammonoidea en général. Par exemple, l'espèce Acanthoceras cenomanense est une ammonite appartenant à la sous-classe des Ammonoidea, à l’ordre des Ammonitida, au sous-ordre des Ammonitina, à la super-famille des et à la famille des Acanthoceratidae.
La désignation d’Ammonoidea (Zittel 1884) recouvre donc, outre les ammonites authentiques (Ammonitida) du Jurassique et du Crétacé, toute une variété de mollusques, ordinairement regroupés en ordres (dont la liste des genres est encore incomplète). La pertinence de ce concept taxonomique est mis en cause en biologie depuis 1999 et son emploi tend à régresser : on parle aujourd’hui plutôt de taxa (au singulier : taxon), qui se différencient par leur apomorphies (ou caractéristiques singulières).
La subdivision des ammonites en méta-groupes procède aujourd’hui d’abord de l’arrangement des sutures primaires : ce sont les lobes des premiers septums (cloisons des loges divisant l'intérieur de la coquille) véritablement en nacre. On distingue ainsi les sutures trilobées (que l’on retrouve chez les paléo-ammonoïdes du Dévonien-Permien), quadrilobées (chez les méso-ammonoïdes du permien supérieur et du Trias ; elles-mêmes comprenant diverses ammonites hétéromorphes du Crétacé), quintilobées (chez les néo-ammonoïdes, qui désignent en fait les ammonites au sens strict ; Jurassique-Crétacé) et sextilobées (chez les tétragonites, sous-groupe des lytocérates du Crétacé supérieur).
Rouget et al. (2004) donnent un aperçu actualisé des relations phylogénétiques des principaux taxons d’ammonites par delà le niveau du genre. Les recensions détaillées de la systématique des ammonites de tous les ammonoïdes du Dévonien au Crétacé sont malheureusement fort datées, et le traité plus récent de Kaesler, ou la série Fossilium du Catalogus I: Animalia ne traitent que des ammonites du Crétacé.
Ammonoidea
- Ordre des Agoniatitida (représenté par les genres , , , , , )
- Ordre des Clymeniida ou goniatites primitifs (représenté par les genres , , , , , , )
- Ordre des Goniatitida ou goniatites vrais (représenté par les genres , Cheiloceras, , , , , , , , )
- Ordre des ou cératites primitifs (représenté par les genres , , )
- Ordre des Ceratitida ou cératites vrais (représenté par les genres , , , Ceratites, , , , , )
- Ordre des
- sous-ordre des (représenté par les genres , , , )
- sous-ordre des (représenté par les genres , , u. a.)
- sous-ordre des (représenté par les genres , Macroscaphites, , , , , , , , , )
- sous-ordre des Ammonitida ou ammonites vraies (comprenant plusieurs familles)
- (représenté par les genres Psiloceras, , , , , , , )
- (représenté par les genres , , Amaltheus, , Dactylioceras)
- (représenté par les genres , , , , , )
- (représenté par les genres , , , Quenstedtoceras)
- (représenté par les genres Perisphinctes, , , Gravesia, , , , )
- d'autres genres autrefois répertoriés dans les super-familles des Desmocerataceae et des Hoplitaceae : Callizoniceras, Pachydiscus, Leymeriella, Schloenbachia, Tissotia, Flickia.
Selon BioLib (25 décembre 2017) :
- super-ordre †
- ordre †
- ordre Ceratitida Hyatt, 1884 †
- super-ordre †
- ordre Ammonitida †
- super-ordre †
- ordre Agoniatitida Ruzhencev, 1957 †
- ordre Clymeniida †
- ordre Goniatitida †
- ordre †
- ordre †
- ordre †
- genre †
- genre Spath, 1924 †
- (Agoniatitida).
- (Ammonitida).
- Ceratites nodosus (Ceratitida).
- (Clymeniida).
- sp. (Goniatitida).
- sp. ().
Intérêt en géologie
Paléogéographie
Les ammonites étant des animaux marins nectoniques (vivant en pleine eau), ils ont en général une large distribution géographique. Toutefois, on peut diviser les ammonites en trois grandes populations : boréale, tempérée et tropicale. On sait aussi grâce aux fossiles retrouvés que l'on se trouve sur une ancienne zone de mer de moins de 200 m de fond, car sinon les coquilles se seraient dissoutes sous l'effet de la sous-saturation en CaCO3 des eaux profondes.
Paléontologie
Les ammonites jouissent d'une importante diversité d'espèces mais, comme pour la plupart des fossiles, on ne peut utiliser que les caractères morphologiques des parties retrouvées pour tenter de les interpréter et émettre une hypothèse sur le mode de vie de l'animal. Par exemple une ammonite cadicône devrait plutôt être une mauvaise nageuse, donc vivre près du fond et être un prédateur peu actif, donc surtout détritivore ou nécrophage. En revanche, une ammonite involute oxycône devrait être une excellente nageuse et un prédateur redoutable. L'interprétation peut cependant avoir ses limites.
Biostratigraphie
Beaucoup de zones reposent sur des ammonites (biozone), comme Pleuroceras spinatum qui est l'index de la zone au sommet du Pliensbachien.
Un indice de zone doit idéalement être relativement abondant, facile à déterminer, avoir une répartition géographique la plus vaste possible (ubiquité de l'espèce), avoir une répartition localisée et bien circonscrite dans le temps, et surtout être pratique à utiliser (même par des non spécialistes). Ce qui fait des ammonites en général un outil biostratigraphique de choix. Certaines espèces n'ont qu'une zone d'extension de seulement 100 000 ans.
Dans la culture populaire

Dans la culture populaire ancienne, les ammonites ont été interprétées soit comme des cornes de bélier reliées au dieu égyptien Ammon à tête de bélier comme le relate Pline l'Ancien et comme en témoigne leur nom, soit comme des snakestones, au Yorkshire, « serpents enroulés pétrifiés » évoquant la légende de sainte Hilda de Whitby (614-680). Elles sont évoquées à travers le personnage de Mary Anning dans le film de fiction Ammonite de Francis Lee sorti en 2020. Dans la franchise de jeux vidéos Pokémon, elles sont aussi évoquées à travers les créatures nommées « Amonita » et « Amonistar ».
Notes et références
Notes
- Les ammonites étaient jadis appelées « cornes d'Ammon » en référence au dieu Ammon (Encyclopédie de Diderot et d'Alembert).
- Les nautiles ont une ligne de suture droite et un siphon centrale.
Références
- Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 22 décembre 2013.
- (en) Michael G. Bassett, Formed Stones, Folklore and Fossils, National Museum of Wales, , p. 9.
- (en) Christian Klug, Wolfgang Riegraf et Jens Lehmann, « Soft–part preservation in heteromorph ammonites from the Cenomanian–Turonian Boundary Event (OAE 2) in north–west Germany », Palaeontology, vol. 55, no 6, , p. 1307-1331 (DOI 10.1111/j.1475-4983.2012.01196.x).
- http://www.geoforum.fr/uploads/post-104-0-24283400-1390474893.jpg
- Gérard Thomel, Ammonites, Serre, , 227 p. (ISBN 2-86410-011-8, BNF 34678798), p. 12.
- Une analyse synchrotron de la cavité buccale d'une ammonite à aptychus () a montré les restes d'isopode et de larve de mollusque, indiquant qu'au moins ce type d'ammonite se nourrissait de plancton. Cf (en) Isabelle Krutal, Neil Landman, Isabelle Rouget, Fabrizio Cecca et Paul Tafforeau, « The Role of Ammonites in the Mesozoic Marine Food Web Revealed by Jaw Preservation », Science, vol. 331, no 6013, , p. 70-72 (DOI 10.1126/science.1198793).
- (en) William James Kennedy, William Aubrey Cobban, Aspects of ammonite biology, biogeography, and biostratigraphy, Palaeontological Association, , p. 81.
- (de) Peter Ax, Das System der Metazoa I – ein Lehrbuch der phylogenetischen Systematik, Gustav Fischer Verlag, , 226 p. (ISBN 978-3-437-30803-1).
- (en) Dieter Korn, « Typostrophism in Palaeozoic Ammonoids? », Paläontologische Zeitschrift, vol. 2, no 77, , p. 445-470 (DOI 10.1007/BF03006953).
- (en) Isabelle Rouget, Pascal Neige et Jean-Louis Dommergues, « Ammonites phylogenetic analysis: state of the art and new prospects - L’analyse phylogénétique chez les ammonites: état des lieux et perspectives », Bulletin de la Société Géologique de France, vol. 175, no 5, , p. 507–512 (DOI 10.2113/175.5.507)
- (en) Raymond C. Moore, Treatise on Invertebrate Paleontology, vol. 4 : Cephalopoda Ammonoidea, Geological Society of America and the University of Kansas Press, , 490 p., L Mollusca.
- (en) Roger L. Kaesler, Treatise on Invertebrate Paleontology, vol. 4 : Cretaceous Ammonoidea, Boulder (Colo.), Geological Society of America Inc. and the University of Kansas, , 362 p. (ISBN 0-8137-3112-7), L Mollusca.
- BioLib, consulté le 25 décembre 2017.
- Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
- « Amonistar », sur pokepedia.fr.
Voir aussi
Articles connexes
- Ammolite : gemme formée de fossiles d'ammonites
- Dalle à ammonites
- Liste de genres d'ammonites
Références taxinomiques
- (en) WoRMS : Ammonoidea † (+ liste ordres + liste familles)
- (en) Paleobiology Database : Ammonoidea Zittel 1884
- (en) Tree of Life Web Project : Ammonoidea
- (en) BioLib : Ammonoidea Zittel, 1884 †
- (en) Catalogue of Life : Ammonoidea (consulté le )
Liens externes
- (fr) Ammonites Ammonites et aliae spirae
- Ammonites Laboratoire du Groupe de recherche en paléontologie et biostratigraphie des Ammonites (GPA)
- Ressources relatives au vivant :
- BioLib
- Paleobiology Database
- iNaturalist
- World Register of Marine Species
- Ressource relative à la recherche :
- JSTOR
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- Britannica
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Ammonite redirige ici Pour le film portant ce titre voir Ammonite film Pour le peuple de la Bible voir Ammonites Ammonites Ammonoidea AmmoniteClassificationRegne AnimaliaEmbranchement MolluscaClasse Cephalopoda Sous classe Ammonoidea Zittel 1884 Les ammonites ou Ammonoidea sont une sous classe fossile des mollusques cephalopodes fossiles Elles apparaissent durant le Devonien et disparaissent peu apres la crise Cretace Paleogene soit environ 335 millions d annees d existence Elles se caracterisaient par une coquille univalve plus ou moins enroulee dont seule la derniere loge etait occupee par l animal les autres loges servant a controler sa flottaison le siphon qui les relie est en position externe ventrale le long de la paroi alors qu il est axial chez les nautiles Leurs coquilles fossiles sont d excellents marqueurs chronologiques Leur taille va de quelques millimetres a plus de 2 metres de diametre Parapuzosia seppenradensis EtymologieRepresentation au I er siecle de Jupiter Ammon dieu cornu du syncretisme greco egyptien Jusqu a la Renaissance les ammonites et le rostre des belemnites etaient interpretes comme des pierres de foudre Leur nom est lie a la forme spiralee des coquilles fossilisees qui evoquait pour les anciens des cornes de beliers Pline l Ancien a evoque les cornes de Zeus Ammon ammonis cornua a leur propos parce que le dieu greco egyptien Ammon etait generalement represente portant des cornes de belier et une autre corne droite et perpendiculaire au milieu du front C est aussi pourquoi le nom de genre des ammonites se termine souvent en ceras du grec keras keras corne exemple en AnatomieAnatomie interne Peu d elements sont connus de l anatomie interne des ammonites a moins d etudier celles des cephalopodes actuels On considere ainsi que l ammonite devait etre pourvue de huit bras Le bulbe buccal etait constitue de deux grandes structures les mandibules et la radula La radula est un organe labial propre aux mollusques jouant le role d une langue mais couverte d une serie de dents chitineuses agissant comme une rape A l image des Coleoides elle devait etre constituee de sept dents par rang Enfin la mandibule etait constituee de deux structures nommees aptychus dont le role n est pas precisement connu Plus recemment des restes de parties molles ont ete observes chez les ammonites groupe des en particulier des restes de la masse bucale et du cartilage cephalique avec la preservation des capsules oculaires Des restes du tube digestif du siphon et de ce qui semble etre un oviducte ont egalement ete decouverts Les ammonites ont presente une grande variete de forme et de taille exemples dessines par Ernst Haeckel dans Kunstformen der Natur paru en 1899 Coupe transversale montrant la succession des chambres cloisonnees Ammonites de Madagascar a gauche les sutures et le nacre a droite en coupe transversale la position laterale du siphon chez un Ammonoidea en haut et centrale d un Nautiloidea en bas Ammonite iridescente de Madagascar Ammonite silicifiee vue au microscope x 240 Crioceratites emerici du Barremien Museum de Toulouse Dalle triasique ou jurassique a Ammonoidea in situ sous le pont de Fressac sur la riviere Conturby Gard France Ce site est proche de Durfort ou fut trouve l elephant meridional bien plus recent Une partie de la collection d ammonites du Museum national d histoire naturelle de Paris au Museum de Toulouse Restitution paleoartistique de PleurocerasAnatomie externe La coquille La coquille des ammonites est aragonitique c est a dire a base de carbonate de calcium CaCO3 de symetrie orthorhombique par opposition a la calcite qui est de meme formule chimique mais de symetrie trigonale Elle est constituee d une seule piece univalve mais elle se distingue par sa position externe qui en plus de jouer un role de flottaison lui permet de se proteger des predateurs La coquille etant le principal element de l ammonite a se fossiliser la phylogenie des ammonites est essentiellement fondee sur sa description On retrouve aussi parfois des elements nommes aptychi au pluriel un organe semblant jouer le role de mandibules et tres semblable a l opercule des nautiles actuels Structure interne La coquille comprend plusieurs loges separees par des cloisons On distingue la loge d habitation ou reside l organisme et le phragmocone qui correspond au reste de la coquille La communication entre loges s effectue au travers d un foramen perce dans chaque cloison par lequel transite un siphon en position ventrale Ce siphon est parfois recouvert d un manchon de CaCO3 on peut alors en retrouver la trace dans les fossiles exhumes Toutes les loges excepte la loge d habitation sont vides ou du moins remplies de gaz a l image du nautile Elles servaient de ballast a l organisme qui les remplissait ou au contraire expulsait l eau selon qu il souhaitait descendre ou monter dans la tranche d eau Enroulement Les formes les plus courantes et les plus connues de coquilles d ammonites sont dites planispiralees le tube s enroule autour de lui meme dans un seul plan On retrouve actuellement des formes proches chez le nautile Dans les cas des formes planispiralees on distingue les enroulements evolutes et involutes Les evolutes se caracterisent par un recouvrement faible des tours precedents il est donc possible d observer les tours interieurs que l on rassemble sous le terme d ombilic L exageration du caractere evolute conduit a des formes dont les tours ne sont plus jointifs que l on retrouve aussi bien au Paleozoique Erbenoceras au Jurassique Spiroceras ou au Cretace Crioceratites A l oppose l enroulement involute est marque par un recouvrement important voire total des tours precedents l ombilic est alors reduit voire inexistant On note aussi l existence d un autre mode d enroulement planispirale dit pseudo evolute ou pseudo involute ou encore convolute qui correspond a un enroulement qui ne recouvre que partiellement le tour precedent D autres types d enroulement se sont developpes au gre de l occupation de nouvelles niches ecologiques Il est a noter que les Bactritida a l origine des Ammonoidea et Nautiloidea sont des Cephalopodes a coquille rectiligne Cette conformation se retrouve chez certaines ammonites cretaces les Baculitidae mais aussi jurassiques genres proches des Spiroceras C est neanmoins au Cretace que la plupart des formes dites deroulees se sont largement developpees avec deux radiations l une au Cretace inferieur avec les Ancyloceratina et l autre au Cretace superieur avec les en On trouve ainsi des ammonites a tours internes classiquement planispirales mais dont la loge d habitation adulte se deroule en une partie rectiligne la hampe suivie d un retour vers la spire donnant a l ensemble une forme dite de crosse Ces formes presentent une meilleure stabilite dynamique que les planispiralees due a la plus grande distance entre leur centre de gravite et leur centre de flottaison En revanche elles sont moins hydrodynamiques Chez d autres la partie spiralee est remplacee par une spire helicoidale a la maniere des Gasteropodes Cette helice peut egalement etre a tours non jointifs Ces combinaisons offrent une grande variete de formes dont la plus complexe est cherchee du cote du genre Niponnites dont l enroulement se developpe dans trois dimensions Toutes ces ammonites non planispiralees sont dites heteromorphes Morphologie On reconnait differentes morphologies des coquilles d ammonites dont on pense qu elle avait une grande importance dans le mode vie de l animal cadicone la coquille est spherique ou quasi spherique tres peu hydrodynamique sphaerocone la coquille est fortement bombee peu hydrodynamique platicone la coquille est aplatie le bord ventral est plat relativement hydrodynamique oxycone la coquille est effilee voire coupante dans certains cas tres hydrodynamique Plusieurs autres formes ont existe notamment des formes a l enroulement non soude ou non parallele leur diversite a ete particulierement importante au Cretace superieur notamment dans le groupe des Ancyloceratina Discoscaphites iris du Cretace superieur Specimen de Perisphinctes au musee d histoire naturelle de Berlin Specimen de Hoploscaphites d Amerique du Nord La forme de la coquille s ecarte de la spirale Les ammonites ont connu une grande diversite de formes ici un Ancyloceratina Ancyloceratina espece a coquille polyspire Ancyloceratina Ornementation Exterieurement les coquilles arborent des structures sous la forme d excroissances et de sutures contribuant a la classification des ammonites Les sutures sont des projections externes des cloisons Si les formes les plus anciennes presentent des sutures et donc des cloisons droites progressivement l allure des sutures se complexifie et dessine des courbures que l on interprete comme des selles vers l avant et des lobes vers l arriere Les excroissances peuvent correspondre a des carenes ou a des cotes Elles contribuent a renforcer la coquille dans son statut de protection de l organisme Le dessin de la derniere loge peut aussi se poursuivre vers l avant par des extensions protegeant le peristome On distingue les rostres prolongeant la face dorsale de la coquille et les apophyses prolongeant les faces laterales On connait trois grands types de modeles de suture chez les ammonites goniatitique ligne de suture a lobes et selles non divises typiquement 8 lobes autour de la conque Ce schema est caracteristique des ammonites du Paleozoique ceratitique ligne de suture a selles non divises et lobes divises plusieurs lobes lateraux Fortes cotes radiales espacees parfois renforcees par des tubercules Ce modele de suture est caracteristique des ammonites du Trias et apparait a nouveau au Cretace chez les pseudoceratites ammonitique lobes et selles sont fortement subdivisees cannelures les subdivisions sont generalement arrondies au lieu d etre en dents de scie Les ammonites de ce type sont les especes les plus importantes d un point de vue biostratigraphique Ce type de suture est caracteristique des ammonites du Jurassique et du Cretace mais se trouvent deja au Permien Dimorphisme sexuel Chez les nautiles contemporains les chambres de la coquille presentent des differences de forme et de taille selon le sexe de l animal La coquille du male est legerement plus petite et plus large que celle de la femelle Un dimorphisme sexuel du meme type est maintenant envisage pour les ammonites expliquant certaines differences de tailles et de formes des fossiles au sein d une meme espece L explication couramment avancee est qu il est logique que les femelles soient plus grandes pour permettre la production d un grand nombre d œufs Un bon exemple de ce dimorphisme sexuel est donne par les en trouves en Europe dans les roches formees au debut du Jurassique Ce n est qu a la fin du XX e siecle qu on a admis ce dimorphisme On a d abord classe les grandes formes en sous especes dites macroconches et les petits individus en sous especes dites microconches Mais la presence presque systematique de microconches et de macroconches chez toutes les especes a finalement porte a conclure qu il s agissait simplement des males et femelles d une meme espece DeveloppementLe premier stade de developpement est caracterise par l apparition de la protoconque ou loge initiale et dont la taille varie entre 250 et 700 µm Ce stade n est pas considere comme un stade larvaire car le developpement de la coquille repose sur la protoconque Le developpement est donc direct mais on sait que certaines especes de cephalopodes actuels ont une vie planctonique a l etat juvenile Le stade suivant est appele Ammonitella Il se caracterise par une rupture de la structure cristalline de la coquille En effet le premier stade est caracterise par un developpement a coquille interne Progressivement l organisme va donc se renfermer dans sa coquille pour mieux se proteger Enfin le stade mature est caracterise par un resserrement des dernieres cloisons marquant la fin de la croissance de la coquille Le peristome se pare d excroissance rostre appendices et l on observe un deroulement secondaire de la chambre d habitation Ce stade dernier correspond aussi a l acquisition de la maturite sexuelle EcologieLa mauvaise fossilisation des parties molles implique qu on manque de donnees permettant de reconstituer precisement les modes de vie et d alimentation ou de reproduction des ammonites mais on pense que la plupart d entre elles ont vecu dans l eau libre des mers prehistoriques plutot que sur les fonds marins Ceci est suggere par le fait que leurs fossiles sont souvent trouves dans les roches qui se sont formees dans des conditions ou aucune forme de vie typique des fonds marins de la plate forme continentale n est trouvee Bon nombre d especes telles qu sont considerees comme de probables bonnes nageuses grace a des coquilles hydrodynamiques bien profilees mais d autres semblent avoir ete moins bien disposees pour la nage peut etre se laissaient elles deriver en nageant lentement vers leurs proies crustaces petits poissons et zooplancton pour les larves Un des gros problemes de l interpretation des fossiles d ammonites est que les carbonates constituants de leur coquille se conservent mal en dessous de 200 m de profondeur On concoit assez facilement que des especes pelagiques frequentent des eaux plus profondes que celles la Locomotion Les ammonites se deplacaient en controlant leur profondeur grace aux differentes loges de leur coquille Elles se deplacaient la tete en arriere comme les autres cephalopodes Pour avancer elles aspiraient de l eau pour l expirer avec force Peu rapide ce mode de deplacement les rendait vulnerables a leurs predateurs principaux les reptiles marins principalement mosasaure ichtyosaure elasmosaure Flottaison La flottaison de l ammonite est permise par la structure creuse de sa coquille lui conferant une densite neutre proche de l eau Le decoupage de la coquille en une serie de loges toutes reliees par un siphon tube charnu qui les relie avec la loge embryonnaire ou protoconche permet en outre d agir comme un ballast au gre du remplissage de ces caissons Le systeme etait ainsi compose par un flotteur qui le fait remonter les loges vides et d un contrepoids qui le fait descendre les loges remplies d eau La morphologie cylindrique de la coquille permettait de conserver un centre de gravite et de flottaison au centre de la coquille qui associe a un peristome toujours en position basse sous l effet du poids de l animal permettait a l ammonite d etre constamment en position horizontale a l image du nautile Toutefois cette configuration ne garantit pas une stabilite de la coquille et l on verra apparaitre chez les individus plus evolues un deroulement de la coquille favorisant un eloignement des deux centres Relations trophiques Concernant leur alimentation la plupart des ammonites semblent avoir exploite les premiers niveaux de la chaine alimentaire en tant qu herbivores planctonivores ou pour les especes plus grandes avoir ete des charognards benthiques et carnivores comme les nautiles actuels Leurs predateurs connus sont les reptiles marins tels que les mosasaures les ichtyosaures ou d autres grands reptiles Mesozoiques Des ammonoides portent les marques de dents signalant des attaques tres violentes ref souhaitee PhylogenieArticle detaille Liste de genres d ammonites Alors que la classe des cephalopodes apparait au Cambrien moyen les Ammonoidea n apparaissent qu a la fin du Silurien au plus tot voire au debut du Devonien Elles sont issues d organismes appartenant a l ordre des Bactritida Le groupe des Ammonites est un groupe monophyletique bien que l on ne connaisse pas encore leur ancetre commun Lors de la grande extinction de la fin du Paleozoique seuls survivent quelques representants de l ordre des Ceratitida a partir duquel une nouvelle diversification se produit au Trias Deux apomorphies permettent de distinguer les Ammonites des autres cephalopodes une ligne de suture plissee et un siphon ventral sauf chez les clymenies ou le siphon est dorsal Ainsi et malgre leurs similitudes externes les nautiles ne sont pas directement apparentes aux ammonites L enroulement de la coquille chez le nautile apparait donc soit comme une convergence evolutive et donc comme un caractere plesiomorphe Les plus proches parents des ammonites sont sans doute les sous Coleoidea actuels poulpes calmars et seiches ainsi que les belemnites du Mesozoique qui forment eux aussi un groupe monophyletique Les premiers stades du developpement des ammonoides et des coleoides sont tres similaires d ou l hypothese qu ils avaient des modes de vie peut etre comparables type de reproduction alimentation nage comportement L etude des ammonites passe donc par une etude des coleoides et non du nautile Variabilite intraspecifique Le groupe des Ammonites se caracterise par une tres grande diversite de morphologie de la coquille au point qu il est parfois difficile de determiner si tel individu correspond a un ensemble ou s il ne represente qu une variation d un groupe Ainsi deux modeles de classement se sont developpes sans etre exclusifs aux seules ammonites La premiere demarche consiste a creer une nouvelle espece pour chaque modification morphologique demarche typologique Cependant et au vu de la grande diversite de coquille elle conduit a creer une tres grande quantite d especes caracterisees par une faible variabilite intraspecifique Au contraire on peut considerer que l espece se caracterise par un ensemble de criteres morphologiques supportant une grande tolerance de variabilite demarche paleobiologique Cette methode reduit le catalogue d especes mais au risque de rassembler en son sein plusieurs individus appartenant a des especes distinctes Toutefois force est de constater que cette derniere demarche tend de plus en plus a supplanter la premiere dans les travaux paleontologiques modernes Contrairement a ce qu on pourrait penser negliger sur le plan taxinomique les caracteres hautement variables au sein d un echantillon ne represente pas une perte dans l information du signal morphologique puisqu ils sont largement compenses par l utilisation des caracteres evolutifs Sans ca ces caracteres evolutifs qui eux ont une veritable raison d etre taxinomique peuvent se retrouver totalement noyes par une masse d informations relatives a des caracteres qui varient de la meme facon dans tous les echantillons successifs d une lignee phylogenetique lois de covariation La diversite des ornementations participe a la richesse de la grande famille des ammonites Toutefois certains caracteres presentent frequemment une correlation Ainsi le developpement d ornementation se rencontre souvent sur les individus a coquilles epaisses Si deux individus presentent le meme caractere mais dans des intensites differentes il suffit de trouver les intermediaires entre les deux individus pour confirmer qu ils appartiennent a la meme espece Toutefois il est possible que certains groupes presentent des similitudes de caracteres homeomorphie qui peuvent resulter de convergences evolutives Enfin il est frequent de retrouver ensemble des individus de tailles differentes qui partagent les memes stades ontogenetiques juveniles Cette difference est souvent interpretee comme un dimorphisme sexuel les formes les plus petites microconques pourraient correspondre aux males tandis que les formes plus grandes macroconques correspondraient aux femelles Ammonite Dakota du Sud Etats Unis On distingue les lignes de suture Lignes de suture En marges des differentes ornementations que l on peut rencontrer sur les coquilles des ammonites les lignes de suture constituent le principal element de systematique au rang de famille Ces lignes correspondent a la jonction une suture entre les cloisons internes qui separent les differentes loges d accroissement et la coquille de l ammonite Elles sont representees sous forme d une courbe orientee horizontalement l ouverture etant dirigee vers le haut et illustrant le dessin de la ligne de suture du dernier tour Elle debute a gauche par la face ventrale sommet de la coquille au niveau du plan de symetrie bilaterale puis descend jusqu a la jonction avec le tour precedent Enfin le trace se termine entre les deux tours pour illustrer la morphologie de la ligne de suture de la partie inferieure du tour en contact avec le tour precedent Cette derniere partie n est toutefois pas toujours visible car elle oblige a demonter la coquille dans le cas d un enroulement planispirale Systematique des ammonitesLe terme francais vernaculaire ammonite valeur taxonomique est plutot utilise pour designer les Ammonitida mais peut etre egalement employe dans une acception plus large pour parler des Ammonoidea en general Par exemple l espece Acanthoceras cenomanense est une ammonite appartenant a la sous classe des Ammonoidea a l ordre des Ammonitida au sous ordre des Ammonitina a la super famille des et a la famille des Acanthoceratidae La designation d Ammonoidea Zittel 1884 recouvre donc outre les ammonites authentiques Ammonitida du Jurassique et du Cretace toute une variete de mollusques ordinairement regroupes en ordres dont la liste des genres est encore incomplete La pertinence de ce concept taxonomique est mis en cause en biologie depuis 1999 et son emploi tend a regresser on parle aujourd hui plutot de taxa au singulier taxon qui se differencient par leur apomorphies ou caracteristiques singulieres La subdivision des ammonites en meta groupes procede aujourd hui d abord de l arrangement des sutures primaires ce sont les lobes des premiers septums cloisons des loges divisant l interieur de la coquille veritablement en nacre On distingue ainsi les sutures trilobees que l on retrouve chez les paleo ammonoides du Devonien Permien quadrilobees chez les meso ammonoides du permien superieur et du Trias elles memes comprenant diverses ammonites heteromorphes du Cretace quintilobees chez les neo ammonoides qui designent en fait les ammonites au sens strict Jurassique Cretace et sextilobees chez les tetragonites sous groupe des lytocerates du Cretace superieur Rouget et al 2004 donnent un apercu actualise des relations phylogenetiques des principaux taxons d ammonites par dela le niveau du genre Les recensions detaillees de la systematique des ammonites de tous les ammonoides du Devonien au Cretace sont malheureusement fort datees et le traite plus recent de Kaesler ou la serie Fossilium du Catalogus I Animalia ne traitent que des ammonites du Cretace Ammonoidea Ordre des Agoniatitida represente par les genres Ordre des Clymeniida ou goniatites primitifs represente par les genres Ordre des Goniatitida ou goniatites vrais represente par les genres Cheiloceras Ordre des ou ceratites primitifs represente par les genres Ordre des Ceratitida ou ceratites vrais represente par les genres Ceratites Ordre des sous ordre des represente par les genres sous ordre des represente par les genres u a sous ordre des represente par les genres Macroscaphites sous ordre des Ammonitida ou ammonites vraies comprenant plusieurs familles represente par les genres Psiloceras represente par les genres Amaltheus Dactylioceras represente par les genres represente par les genres Quenstedtoceras represente par les genres Perisphinctes Gravesia d autres genres autrefois repertories dans les super familles des Desmocerataceae et des Hoplitaceae Callizoniceras Pachydiscus Leymeriella Schloenbachia Tissotia Flickia Selon BioLib 25 decembre 2017 super ordre ordre ordre Ceratitida Hyatt 1884 super ordre ordre Ammonitida super ordre ordre Agoniatitida Ruzhencev 1957 ordre Clymeniida ordre Goniatitida ordre ordre ordre genre genre Spath 1924 Agoniatitida Ammonitida Ceratites nodosus Ceratitida Clymeniida sp Goniatitida sp Interet en geologiePaleogeographie Les ammonites etant des animaux marins nectoniques vivant en pleine eau ils ont en general une large distribution geographique Toutefois on peut diviser les ammonites en trois grandes populations boreale temperee et tropicale On sait aussi grace aux fossiles retrouves que l on se trouve sur une ancienne zone de mer de moins de 200 m de fond car sinon les coquilles se seraient dissoutes sous l effet de la sous saturation en CaCO3 des eaux profondes Paleontologie Les ammonites jouissent d une importante diversite d especes mais comme pour la plupart des fossiles on ne peut utiliser que les caracteres morphologiques des parties retrouvees pour tenter de les interpreter et emettre une hypothese sur le mode de vie de l animal Par exemple une ammonite cadicone devrait plutot etre une mauvaise nageuse donc vivre pres du fond et etre un predateur peu actif donc surtout detritivore ou necrophage En revanche une ammonite involute oxycone devrait etre une excellente nageuse et un predateur redoutable L interpretation peut cependant avoir ses limites Biostratigraphie Beaucoup de zones reposent sur des ammonites biozone comme Pleuroceras spinatum qui est l index de la zone au sommet du Pliensbachien Un indice de zone doit idealement etre relativement abondant facile a determiner avoir une repartition geographique la plus vaste possible ubiquite de l espece avoir une repartition localisee et bien circonscrite dans le temps et surtout etre pratique a utiliser meme par des non specialistes Ce qui fait des ammonites en general un outil biostratigraphique de choix Certaines especes n ont qu une zone d extension de seulement 100 000 ans Dans la culture populaireLe fauteuil de Postel expose au Paleospace l Odyssee est incruste d ammonites Dans la culture populaire ancienne les ammonites ont ete interpretees soit comme des cornes de belier reliees au dieu egyptien Ammon a tete de belier comme le relate Pline l Ancien et comme en temoigne leur nom soit comme des snakestones au Yorkshire serpents enroules petrifies evoquant la legende de sainte Hilda de Whitby 614 680 Elles sont evoquees a travers le personnage de Mary Anning dans le film de fiction Ammonite de Francis Lee sorti en 2020 Dans la franchise de jeux videos Pokemon elles sont aussi evoquees a travers les creatures nommees Amonita et Amonistar Notes et referencesNotes Les ammonites etaient jadis appelees cornes d Ammon en reference au dieu Ammon Encyclopedie de Diderot et d Alembert Les nautiles ont une ligne de suture droite et un siphon centrale References Fossilworks Paleobiology Database consulte le 22 decembre 2013 en Michael G Bassett Formed Stones Folklore and Fossils National Museum of Wales 1982 p 9 en Christian Klug Wolfgang Riegraf et Jens Lehmann Soft part preservation in heteromorph ammonites from the Cenomanian Turonian Boundary Event OAE 2 in north west Germany Palaeontology vol 55 no 6 2012 p 1307 1331 DOI 10 1111 j 1475 4983 2012 01196 x http www geoforum fr uploads post 104 0 24283400 1390474893 jpg Gerard Thomel Ammonites Serre 1980 227 p ISBN 2 86410 011 8 BNF 34678798 p 12 Une analyse synchrotron de la cavite buccale d une ammonite a aptychus a montre les restes d isopode et de larve de mollusque indiquant qu au moins ce type d ammonite se nourrissait de plancton Cf en Isabelle Krutal Neil Landman Isabelle Rouget Fabrizio Cecca et Paul Tafforeau The Role of Ammonites in the Mesozoic Marine Food Web Revealed by Jaw Preservation Science vol 331 no 6013 7 janvier 2011 p 70 72 DOI 10 1126 science 1198793 en William James Kennedy William Aubrey Cobban Aspects of ammonite biology biogeography and biostratigraphy Palaeontological Association 1976 p 81 de Peter Ax Das System der Metazoa I ein Lehrbuch der phylogenetischen Systematik Gustav Fischer Verlag 1995 226 p ISBN 978 3 437 30803 1 en Dieter Korn Typostrophism in Palaeozoic Ammonoids Palaontologische Zeitschrift vol 2 no 77 2003 p 445 470 DOI 10 1007 BF03006953 en Isabelle Rouget Pascal Neige et Jean Louis Dommergues Ammonites phylogenetic analysis state of the art and new prospects L analyse phylogenetique chez les ammonites etat des lieux et perspectives Bulletin de la Societe Geologique de France vol 175 no 5 2004 p 507 512 DOI 10 2113 175 5 507 en Raymond C Moore Treatise on Invertebrate Paleontology vol 4 Cephalopoda Ammonoidea Geological Society of America and the University of Kansas Press 1957 490 p L Mollusca en Roger L Kaesler Treatise on Invertebrate Paleontology vol 4 Cretaceous Ammonoidea Boulder Colo Geological Society of America Inc and the University of Kansas 1996 362 p ISBN 0 8137 3112 7 L Mollusca BioLib consulte le 25 decembre 2017 Encyclopedie de Diderot et d Alembert Amonistar sur pokepedia fr Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Ammonoidea sur Wikimedia CommonsAmmonoidea sur WikispeciesAmmonite sur le Wiktionnaire Articles connexes Ammolite gemme formee de fossiles d ammonites Dalle a ammonites Liste de genres d ammonitesReferences taxinomiques en WoRMS Ammonoidea liste ordres liste familles en Paleobiology Database Ammonoidea Zittel 1884 en Tree of Life Web Project Ammonoidea en BioLib Ammonoidea Zittel 1884 en Catalogue of Life Ammonoidea consulte le 10 decembre 2020 Liens externes fr Ammonites Ammonites et aliae spirae Ammonites Laboratoire du Groupe de recherche en paleontologie et biostratigraphie des Ammonites GPA Ressources relatives au vivant BioLib Paleobiology Database iNaturalist World Register of Marine Species Ressource relative a la recherche JSTOR Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Gran Enciclopedia Catalana Internetowa encyklopedia PWN Store norske leksikon Universalis Notices d autorite BnF donnees LCCN Japon Israel TchequiePortail des mollusques et de la malacologie Portail de la paleontologie