Archées Pour l article homonyme voir Archaea genre Archaea Halobacterium sp souche NRC 1 Chaque cellule mesure environ 5
Archaea

Archées

Chaque cellule mesure environ 5 μm de long.
Domaine
Woese et al., 2024
Synonymes
- Archaebacteria
- Mendosicutes
- Metabacteria
- "Archaebiota" Luketa 2012
- "Archaea" Woese et al. 1990
Règnes de rang inférieur
- Nanobdellati
- Methanobacteriati
- Thermoproteati
- Promethearchaeati

Les Archaea ou archées (/aʁ.ke/), du grec ancien ἀρχαῖος / arkhaîos (« originel, primitif »), anciennement archéobactéries, sont des micro-organismes unicellulaires procaryotes, c'est-à-dire des organismes constitués, comme les bactéries, d'une cellule unique qui ne comprend ni noyau ni organites, à la différence des eucaryotes.
Les archées sont classiquement présentées comme formant un domaine d'organismes procaryotes phylogénétiquement distincts des bactéries et morphologiquement distinct des eucaryotes, dans un système à 3 domaines. Cependant les analyses moléculaires montrent que les eucaryotes prennent leur origine parmi les archées et plus précisément les archées d'Asgård. De ce fait, ces archées procaryotes forment un clade avec les eucaryotes mais ne constituent qu'un groupe paraphylétique situé à la base de ces derniers. Comme les poissons ou les reptiles, ils forment une entité pratique à utiliser car morphologiquement identifiable, mais ne constituent pas un taxon — et donc un domaine — phylogénétiquement valide.
Du point de vue de leur génétique, leur biochimie et leur biologie moléculaire, les archées sont des organismes aussi différents des bactéries que des eucaryotes. Les enzymes réalisant la réplication de l'ADN, la transcription de l'ADN en ARN ainsi que la traduction de l'ARN messager en protéines chez les archées sont apparentées à celles des eucaryotes et non à celles des bactéries, de même que la présence d'histones dans le matériel génétique des archées rapproche ces dernières des eucaryotes et les distingue des bactéries. Par ailleurs, les gènes des archées possèdent des introns et leur ARN messager subit des modifications post-transcriptionnelles, ce qui est le cas également chez les eucaryotes mais pas chez les bactéries. D'autre part, certaines archées possèdent des voies métaboliques qui n'existent ni chez les bactéries ni chez les eucaryotes, comme la méthanogenèse chez les archées méthanogènes, tandis que les archées dans leur ensemble sont dépourvues d'acide gras synthase, contrairement à la fois aux bactéries et aux eucaryotes : elles font un usage très limité des acides gras, et leur membrane plasmique est constituée essentiellement d'étherlipides, à la différence des bactéries et des eucaryotes. Un autre trait propre aux archées est la présence chez certaines d'entre elles d'une paroi cellulaire constituée de pseudopeptidoglycane, ou pseudomuréine.
Les archées ont longtemps été vues comme des organismes essentiellement extrémophiles présents notamment dans les sources hydrothermales océaniques, les sources chaudes volcaniques ou encore les lacs salés, mais on en a découvert depuis dans toute une gamme de biotopes qui ne sont pas nécessairement extrêmes, tels que le sol, l'eau de mer, des marécages, la flore intestinale et orale et même le nombril humain. Les archées seraient particulièrement nombreuses dans les océans, et celles faisant partie du plancton constitueraient l'un des groupes d'organismes les plus abondants de la Terre. Les archées interviennent par ailleurs de façon non négligeable dans le cycle du carbone et le cycle de l'azote. On ne connaît pas vraiment d'exemple d'archée pathogène ou parasite, mais elles sont souvent mutualistes ou commensales. Les archées méthanogènes de l'intestin humain et des ruminants participent ainsi favorablement à la digestion.
Description
La taille et la forme des archées sont généralement semblables à celles des bactéries, bien que certaines espèces d'archées présentent une forme inhabituelle, comme Haloquadratum walsbyi dont la cellule est plate et carrée. En dépit de ces similitudes visuelles avec les bactéries, les archées s'en distinguent par certains caractères biochimiques, comme la constitution de la membrane cellulaire. De plus, elles présentent des gènes et des voies métaboliques semblables à ceux rencontrés chez les eucaryotes, notamment les enzymes impliquées dans le mécanisme de réplication de l'ADN, la transcription et la traduction. Les archées utilisent une plus grande variété de sources d'énergie que les eucaryotes : des composés organiques comme les sucres, l'ammoniac, les ions métalliques et même l'hydrogène gazeux. Les Halobacteria utilisent la lumière solaire comme source d'énergie, et certaines espèces d'archées peuvent fixer le carbone. Cependant, aucune des espèces d'archées connues n'est capable de faire les deux, comme le font les plantes et les cyanobactéries. Les archées se reproduisent de manière asexuée et se divisent par fission binaire, fragmentation ou bourgeonnement. Contrairement aux eucaryotes et aux bactéries, aucune espèce connue d'archées n'est capable de former des spores.
Les archées sont extrêmement diversifiées. Certaines sont connues pour leur capacité à vivre dans des conditions extrêmes et occupent des niches écologiques qu'elles sont souvent seules à occuper (pH proche de 0, température supérieure à 100 °C, salinité élevée par exemple), mais il existe beaucoup d'archées vivant dans des biotopes plus courants et très variés comme le sol, les lacs, la mer ou l'intestin des animaux. Ces procaryotes sont maintenant ainsi reconnus comme une part majeure du vivant sur Terre, qui peuvent jouer un rôle dans le cycle du carbone et le cycle de l'azote. Il n'y a pas d'exemple clairement reconnu d'archées pathogènes ou parasites, mais il existe des espèces mutualistes ou commensales. Par exemple, les archées méthanogènes du tractus intestinal de l'homme et des ruminants participent à la digestion des aliments. Les archées ont également une importance en technologie, avec par exemple l'utilisation des méthanogènes pour produire des biogaz ou leur participation au traitement des eaux usées. Par ailleurs, les enzymes des archées extrémophiles, résistantes aux températures élevées et aux solvants organiques, sont exploitées en biotechnologie.
Classification
Nouveau domaine
Au début du XXe siècle, les procaryotes étaient considérés comme un seul groupe d'organismes et classés en fonction de leur biochimie, de leur morphologie et du métabolisme. Par exemple, les microbiologistes essayaient de classer les micro-organismes sur la base des structures de leurs parois cellulaires, leurs formes, et les substances qu'ils consomment. Cependant, une nouvelle approche a été proposée en 1965 qui permet d'étudier les liens de parenté entre les procaryotes en utilisant les séquences des gènes de ces organismes. Cette approche, connue sous le nom de la phylogénétique, est la méthode utilisée aujourd'hui.
D'apparence souvent semblable aux bactéries, les archées ont longtemps été considérés comme des bactéries extrémophiles particulières, jusqu'à ce que les recherches phylogénétiques sur les procaryotes, commencées en 1965, aboutissent, avec les travaux de Carl Woese et George E. Fox, à la publication en 1977 d'un arbre phylogénétique fondé sur les séquences d'ARN ribosomique 16S des gènes des organismes étudiés. Dans cet arbre, les procaryotes étaient scindés en deux domaines distincts, celui des bactéries et celui des archées,.
Ces deux groupes ont été initialement nommés les eubactéries et archéobactéries et traités comme sous-règne ou règne. Woese fait valoir que ce groupe de procaryotes est fondamentalement différent des bactéries. Pour souligner cette différence, et pour insister sur le fait qu'ils composent, avec les eucaryotes, trois domaines bien distincts du vivant, ces deux domaines ont plus tard été renommés Archaea et Bacteria. Le mot archée vient du grec ancien ἀρχαῖος / arkhaîos, qui signifie « ancien ».
Dans un premier temps, seules les bactéries méthanogènes qu'avait isolées Carl Woese, ont été placées dans ce nouveau domaine. De ce fait, les archées ont été considérées comme des extrémophiles qui n'existaient que dans les habitats tels que les sources chaudes et les lacs salés : Woese découvre en 1979 les hyperhalophiles (genre Halobacterium) puis les thermoacidophiles (Thermoplasma acidophilum, Sulfolobus acidocaldarius), Karl Stetter isole en 1981 un archée anaérobie hyperthermophile, Pyrococcus furiosus. À la fin du XXe siècle, les microbiologistes se sont rendu compte que les archées sont en fait un grand groupe diversifié d'organismes qui sont très répandus dans la nature et que l'on retrouve dans de nombreux habitats, tels que les sols et les océans. Cette nouvelle appréciation de l'importance et de l'ubiquité des archées a été rendu possible grâce à la réaction en chaîne par polymérase qui a permis leur détection dans des échantillons d'eau ou de sol à partir de leurs acides nucléiques. Cela permet la détection et l'identification d'organismes qui ne peuvent pas être cultivés en laboratoire, ou dont la culture est difficile,.
Classification actuelle
Carl Woese s'est rendu compte que l'ARN ribosomique (ou ARNr, une des molécules contenues dans la cellule) des organismes qu'il étudiait permettait de mettre en évidence l'existence de deux groupes clairement séparés : les bactéries et les archéobactéries. Il en conclut qu'il ne fallait plus uniquement séparer en deux grands groupes le monde du vivant, en fonction de la présence ou de l'absence d'un noyau, mais plutôt en trois domaines : les bactéries, les archées et les eucaryotes.
De nombreuses études montrent le caractère monophylétique de l'ensemble constitué des archées et des eucaryotes (mais pas des archées seules). Ces microorganismes ressemblent par leur forme aux bactéries, mais d'un point de vue moléculaire, si certains de leurs traits les rapprochent des bactéries, d'autres les rapprochent plutôt des eucaryotes. Il n'est donc pas possible de présenter les archées comme des ancêtres des bactéries.
Le classement des archées, et des procaryotes en général, est à la fois en évolution rapide et un domaine litigieux. Sur la base de critères uniquement métaboliques, les archées ont été divisées en quatre grands groupes selon qu'elles sont méthanogènes, halophiles, thermophiles ou sulfo-dépendantes.
Les systèmes de classifications actuels visent à organiser les archées en groupes d'organismes qui partagent des caractéristiques structurelles et des ancêtres communs. Ces classifications s'appuient fortement sur l'usage de la séquence des gènes de l'ARN ribosomique pour révéler les relations entre les organismes (phylogénétique moléculaire). La plupart des archées cultivables sont membres de deux principaux embranchements : Euryarchaeota et Crenarchaeota. D'autres groupes ont été provisoirement créés. Par exemple, les espèces propres Nanoarchaeum equitans, qui ont été découvertes en 2003, ont été classées dans un nouveau phylum : Nanoarchaeota. Un nouveau phylum, Korarchaeota, a également été proposé ; il contient un petit groupe d'espèces thermophiles inhabituelles qui partagent les caractéristiques des deux principaux embranchements, mais qui sont plus étroitement liées aux Crenarchaeota,. Récemment mises en évidence, d'autres espèces d'archées, tels que les archaeal Richmond Mine acidophilic nanoorganisms (ARMAN), qui ont été découvertes en 2006, sont liées seulement de loin aux autres groupes antérieurement connus. Le superphylum TACK a été proposé en 2011, pour regrouper les Thaumarchaeota, Aigarchaeota, Crenarchaeota et Korarchaeota .
L'archée Loki, identifiée en 2015 par son génome qualifié de Candidatus en nomenclature bactérienne, appartiendrait, du point de vue phylogénétique, à l'embranchement le plus proche des eucaryotes,. De nouvelles lignées d'archées, apparentées à Loki, ont été identifiées dans les sédiments aquatiques par analyse métagénomique. Les archées Odin, Thor et Heimdall, formeraient, avec Loki, le super-embranchement Candidatus "Asgard", proposé en 2017 d'après le nom du royaume des dieux de la mythologie nordique. Une autre étude du NCBI indique que les archées d'Asgård et les Eukaryotes formeraient un clade monophylétique nommé Eukaryomorpha.
Liste des embranchements
Selon LPSN
- Crenarchaeota
- Euryarchaeota
- Korarchaeota
- Nanoarchaeota
- Thaumarchaeota
et proposés
- (es)
- Aigarchaeota
- Altiarchaeota
- (es)
- (es)
- (es)
- Heimdallarchaeota
- Helarchaeota
- Lokiarchaeota
- (es)
- Nanohaloarchaeota
- Odinarchaeota
- (es)
- (es)
- Thorarchaeota
- (es)
D'après Tom A. Williams et al., 2017 et Castelle & Banfield, 2018 (DPANN) :
Neomura |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Classification de 2024
En janvier 2024, sur la base de cette cladistique et dans une perspective de classification classique interne aux procaryotes, le « domaine » Archaea est subdivisé en 4 règnes :
- Nanobdellati (ex DPAN)
- Methanobacteriati (ex Euryarchaeota)
- Thermoproteati (ex TACK)
- Promethearchaeati (Archées d'Asgård)
Quelques mois après, une nouvelle arborescence est publiée, qui remet en cause la monophylie des deux règnes basaux. La classification interne des Archées est donc encore appelée à évoluer.
Origine et évolution

Bien que les fossiles connus de cellules procaryotes aient été datés de près de 3,5 milliards d'années, la plupart des procaryotes n'ont pas de morphologies distinctives et les formes des fossiles ne peuvent pas être utilisées pour les identifier comme étant des archées. Par contre, les fossiles chimiques, sous la forme des lipides caractéristiques des archées, donnent plus d'informations, car ces composés n'existent pas dans d'autres groupes d'organismes. Certaines publications ont suggéré que des lipides fossiles provenant de procaryotes ou d'eucaryotes étaient présents dans les schistes datant de 2,7 milliards d'années. Depuis, ces données ont toutefois été sujettes à question. Ces lipides ont également été détectés dans des roches datant du Précambrien. Les plus anciennes traces connues de ces lipides isopréniques proviennent des roches de la formation d'Isua à l'ouest du Groenland, qui comprennent des sédiments formés il y a 3,8 milliards d'années et qui sont les plus anciens sur Terre.
Une fossilisation expérimentale est partie du principe que les premiers fossiles (> 3 Ga) se sont formés par silicification, c'est-à-dire via la précipitation de silice sur des structures cellulaires). On a fossilisé en laboratoire des souches différentes d'Archées ( (en) et Pyrococcus abyssi) et de Bactéries ( (en) et (en) sp.) jugées proches des micro-organismes (thermophiles, anaérobies et autotrophes) qui ont colonisé la Terre primitive (et proches d'organismes qui auraient éventuellement pu avoir vécu sur la Planète Mars). Leur observation en microscopie électronique (MEB, MET, Cryo-MEB) a donné des indications morphologiques utiles pour le repérage de vrais fossiles anciens (à ne pas confondre avec des structures prébiotiques de type sphères submicrométriques, tubules et éléments filamenteux ou d'apparence fibreuses possiblement issus d'une simple chimie organique) ; de même pour des analyses chimiques (GC, GC-MS, HPLC) ont apporté des données sur la dégradation/préservation de la matière organique durant ce processus de fossilisation par silicification. Ce travail a confirmé que certains micro-organismes qui ne se silicifient pas : ainsi l'archée M. jannaschii s'est rapidement lysée alors que P. abyssi, Geobacillus sp. et C. aurantiacus se silicifiaient mais avec une intensité propre à chaque espèce. Certains de ces micro-organismes lors de la silicification tentent d'y survivre en produisant des EPS (Exopolysaccharides) ou via un mécanisme de répulsion de la silice. Les fossiles déjà découverts ne sont donc pas nécessairement représentatifs des espèces réellement présentes à l'époque (ni de leur nombre ou dominance).
Woese propose que les bactéries, les archées et les eucaryotes représentent trois lignées séparées qui auraient divergé à partir d'une colonie d'organismes ancestrale,. D'autres biologistes, comme Gupta ou Cavalier-Smith, cependant, ont proposé que les archées et les eucaryotes proviennent d'un groupe de bactéries,. Il est possible que le dernier ancêtre commun des bactéries et des archées soit un organisme thermophile, ce qui soulève la possibilité que la vie soit apparue dans des conditions de températures élevées. Cette hypothèse n'est toutefois pas approuvée par l'ensemble de la communauté scientifique,. Par ailleurs, le fait que les archées sont plus proches des eucaryotes que des bactéries, conduit à penser que le terme procaryote n'a pas de pertinence phylogénétique et devrait être rejeté.
La relation entre les archées et les eucaryotes reste un sujet d'importance. En plus des similitudes dans la structure cellulaire et les mécanismes biochimiques qui sont discutées ci-après, de nombreux arbres phylogénétiques groupent les archées et les eucaryotes ensemble. Toutefois, la découverte de gènes provenant d'archées dans le génome de certaines bactéries, telles que Thermotoga maritima, complique l'analyse des relations entre organismes, étant donné l'importance des transferts horizontaux de gènes.
Une théorie totalement différente, non basée sur les axiomes courants d'ancêtre commun d'une lignée et de différenciation arborescente, est la théorie endosymbiotique. Selon celle-ci, les eucaryotes se sont développés à partir d'une fusion entre des bactéries et des archées, fusion elle-même découlant de l'évolution d'une relation symbiotique. Cette théorie est aujourd'hui largement acceptée en raison de la variété de faits connus qui la soutiennent. Au sein des archées, le groupe le plus proche des eucaryotes est le superphylum des archées d'Asgård (Asgardarchaeota). Leur génome code une série de protéines identiques ou similaires à des protéines qu'on pensait spécifiques des eucaryotes, et notamment l'actine qui forme le cytosquelette. Les mitochondries proviendraient quant à elles de l'endosymbiose d'une rhodobactérie (une alpha-protéobactérie).
Génome et génétique
Les archées ont généralement un seul chromosome circulaire. Le plus grand génome archéen séquencé à ce jour est celui de Methanosarcina acetivorans avec 5 751 492 paires de bases alors que le génome de Nanoarchaeum equitans, le plus petit séquencé à ce jour[Quand ?] fait un dixième de cette taille avec seulement 490 885 paires de base. Il est estimé que le génome de Nanoarchaeum equitans comporte 537 gènes codant des protéines. Les éléments extrachromosomiques, appelés plasmides sont également présents chez les archées. Ces plasmides peuvent être transférés entre les cellules par contact physique, dans un processus qui pourrait être similaire à la conjugaison bactérienne,.
Reproduction
La reproduction des archées a lieu de manière asexuée par division binaire, par fission multiple ou par fragmentation. La méiose ne se produit pas, tous les descendants ont le même matériel génétique. Après la réplication de l'ADN, les chromosomes sont séparés et la cellule se divise. Les détails du cycle cellulaire des archées ont fait l'objet de quelques études dans le genre Sulfolobus. Ce cycle a des caractères qui sont similaires à la fois des systèmes eucaryotes et bactériens. Selon les espèces d'archées, les chromosomes sont répliqués à partir de un ou plusieurs points de départ (origines de réplication) à l'aide d'ADN polymérases qui ressemblent aux enzymes équivalentes des eucaryotes. Toutefois, les protéines de la division cellulaire, tels que la protéine FtsZ (Filamenting temperature-sensitive mutant Z), qui forme un anneau contractant autour de la cellule, et les composants de la cloison naissante dans le cœur de la cellule, sont similaires à leurs équivalents bactériens.
S'il existe des spores chez les bactéries et les eucaryotes, elles n'ont jamais été mises en évidence dans toutes les archées connues. Certaines espèces de Haloarchaea peuvent subir des modifications phénotypiques et croître avec différents types de cellules, incluant des parois épaisses. Ces structures qui sont résistantes aux (en) permettent aux archées de survivre dans l'eau à de faibles concentrations en sel, mais ce ne sont pas des structures de reproduction et elles ne peuvent aider à la dispersion dans de nouveaux habitats.
Diversité des archées, habitat
Caractéristiques cellulaires

Les archées sont très diverses, aussi bien d'un point de vue morphologique que physiologique. Ce sont des êtres unicellulaires avec une taille variant entre 0,1 et 15 µm, mais certains se développent pour former des filaments ou des agrégats (filaments jusqu'à 200 µm). Elles peuvent être sphériques (coques), spirales, en forme de bâtonnet (bacilles), rectangulaires…
Elles font preuve d'une grande diversité de modes de reproduction, par fission binaire, bourgeonnement ou fragmentation.
Métabolisme
D'un point de vue nutritionnel, elles se répartissent en de très nombreux groupes, depuis les chimiolithoautotrophes (tirant leur énergie de gradients chimiques d'origine non biologique) aux organotrophes.
D'un point de vue physiologique, elles peuvent être aérobies, anaérobies facultatives ou strictement anaérobies.
Habitat
Les archées existent dans une large diversité d'habitats et sont une composante importante des écosystèmes de la planète. Elles peuvent contribuer jusqu'à 20 % des cellules microbiennes dans les océans. De nombreuses archées sont extrémophiles, et les milieux extrêmes étaient initialement considérés comme leur niche écologique. En effet, certaines archées vivent à des températures élevées, souvent supérieures à 100 °C, que l'on rencontre dans les geysers, les fumeurs noirs et des puits de pétrole. D'autres se trouvent dans des habitats très froids et d'autres en milieu très salé, acide ou dans l'eau alcaline. Toutefois, d'autres espèces d'archées sont mésophiles et poussent dans des conditions beaucoup plus douces, dans les marais, les eaux usées, les océans et les sols.
Les archées extrémophiles sont membres des quatre principaux groupes physiologiques. Ce sont les halophiles, thermophiles, alcalophiles et acidophiles. Ces groupes n'ont pas de lien avec leur embranchement dans la classification phylogénétique. Néanmoins, ils sont un point de départ utile pour la classification.
Les halophiles, par exemple le genre Halobacterium, vivent dans des environnements salins, tels que les lacs salés (Grand Lac Salé de l'Utah), le littoral marin, les marais salants, la mer Morte, avec des concentrations en sel jusqu'à 25 %. Les membres de l'ordre des Halobacteriales (Haloferax, Halobacterium, Halococcus, Halorubrum, Natrinema, Natronococcus…) sont des exemples d'archées halophiles. Elles ont souvent une pigmentation rouge à jaune à cause des caroténoïdes et sont responsables de la coloration de certains lacs (Lac Magadi au Kenya par exemple). Les thermophiles se développent mieux à des températures supérieures à 45 °C, dans des lieux tels que les sources d'eau chaude ; les archées hyperthermophiles sont définies comme celles qui se développent au mieux à une température supérieure à 80 °C. Pyrococcus, Methanopyrus, Thermococcus, Sulfolobus, Pyrodictium sont des exemples d'archées hyperthermophiles. Pyrobaculum provient de réservoirs profonds de pétrole chaud. Pyrolobus fumarii est capable de se multiplier jusqu'à 113 °C. Une étude récente a montré que la souche 116 de Methanopyrus kandleri pousse à 122 °C, ce qui est la température la plus élevée enregistrée à laquelle un organisme est encore capable de se développer. D'autres archées peuvent croître dans des conditions très acides ou alcalines. Par exemple, l'une des archées acidophiles les plus extrêmes est Picrophilus torridus, qui croît à un pH de 0, ce qui équivaut à 1,2 mole d'acide sulfurique.
Des études plus récentes ont montré que les archées existent non seulement dans les environnements mésophile et thermophile, mais également à basse température, parfois en grand nombre. Ainsi, les archées sont communes dans les environnements océaniques froids tels que les mers polaires. Les archées sont en fait présentes en grand nombre dans tous les océans du monde dans la communauté planctonique (dans le cadre du picoplancton). Bien que ces archées puissent représenter jusqu'à 40 % de la biomasse microbienne, presque aucune de ces espèces n'a été isolée et étudiée en culture pure. Par conséquent, notre compréhension du rôle des archées dans l'écologie des océans est rudimentaire, de sorte que leur influence sur les cycles biogéochimiques mondiaux reste largement inexplorée. Certaines Crenarchaeota marines sont capables de nitrification, suggérant que ces organismes jouent un rôle important dans le cycle de l'azote océanique, bien qu'elles puissent également utiliser d'autres sources énergétiques. Un grand nombre d'archées sont également présentes dans les sédiments qui recouvrent le fond de la mer et constitueraient la majorité des cellules vivantes à des profondeurs de plus d'un mètre dans ces sédiments,. Les archées méthanogènes (productrices de méthane) des marais sont responsables des gaz des marais (Poitevin par exemple). Beaucoup d'archées méthanogènes sont présentes dans le tube digestif des ruminants (Methanomicrobium, Methanosarcina), des termites ou des humains. Des études portant sur la faune nombrilienne (les micro-organismes vivant dans le nombril humain) ont démontré la présence d'archées à cet endroit.
Archées et santé humaine
Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a pas de démonstration claire qu'il existe des archées pathogènes,, bien que des relations aient été proposées entre la présence d'archées méthanogènes et de maladies parodontales.
Bien qu'un grand nombre d'archées ne soient aujourd'hui pas cultivables en laboratoire, de nombreuses espèces peuvent être cultivées en utilisant des milieux de culture adaptés et en reproduisant au mieux les conditions environnementales de leurs habitats naturels. Les effets des archées présentes dans le nombril humain n'ont pas encore été étudiés.
Comparaison entre archées, eubactéries et eucaryotes
Les archées sont semblables aux bactéries par beaucoup d'aspects de leur structure cellulaire et de leur métabolisme. Cependant, les mécanismes et les protéines impliqués dans les processus de réplication, de transcription et de traduction présentent des traits similaires à ceux rencontrés chez les eucaryotes. Les particularités des archées par rapport aux deux autres domaines du vivant (bactéries et eucaryotes) sont les suivantes :
- la structure et la chimie des parois cellulaires, atypiques (absence de peptidoglycane, classique chez les bactéries) ;
- la structure lipidique de leur membrane : les lipides des archées consistent en de longues chaînes d'alcool isopréniques attachées au glycérol par des liaisons éther, alors que les autres organismes fabriquent les lipides de leurs membranes en assemblant deux chaînes d'acides gras avec une molécule de glycérol par l'intermédiaire d'une liaison ester ;
- les lipides de la membrane peuvent former des monocouches (formé de tétraéthers de glycérol) ou des bicouches (constitué d'ester de glycérols). Les lipides des eucaryotes et des eubactéries forment toujours des bicouches ;
- la présence d'ARN polymérases inhabituelles, beaucoup plus complexes que les ARN-polymérases des bactéries, et étonnamment proches de celles des eucaryotes ;
- un chromosome circulaire de type bactérien mais comportant un génome mosaïque bactéries/eucaryotes ;
- les protéines intervenant dans les processus de réplication et de réparation de l'ADN ressemblent à celles rencontrées chez les eucaryotes ;
- leur métabolisme (méthanogènes…).
Notes et références
Notes
- Les bactéries n'ont pas de noyau et généralement pas d'organites, mais la présence d'organites a été prouvée dans certaines d'entre elles.
Références
- (en) Kerfeld, C.A. ; Sawaya, Mr; Tanaka, S; Nguyen, Cv; Phillips, M; Beeby, M; Yeates, To, « Protein structures forming the shell of primitive bacterial organelles. », Science (New York, N.Y.), vol. 309, no 5736, , p. 936–938 (PMID 16081736, DOI 10.1126/science.1113397).
- (en) Zhichao Zhou, Yang Liu et al., Two or three domains: a new view of tree of life in the genomics era, 2018 DOI 10.1007/s00253-018-8831-x
- Thi Thuy Hong Huynh, « Archaea et cavité orale », Thèse de doctorat en Pathologie humaine - Maladies infectieuses. Université d'Aix-Marseille. Sous la direction de Michel Drancourt et de Gérard Aboudharam., , p. 109 (lire en ligne).
- (en) J. Hulcr, A.M. Latimer, J.B. Henley et al., « A Jungle in There: Bacteria in Belly Buttons are Highly Diverse, but Predictable », PLOS One, vol. 7, , e47712 (lire en ligne).
- Querellou, J. (2010). Biotechnologie des archées. Biofutur, 29(310), 45-48.
- (en) Emile Zuckerkand et Linus Pauling, « Molecules as documents of evolutionary history », Journal of Theoretical Biology, vol. 8, no 2, , p. 357-366 (DOI 10.1016/0022-5193(65)90083-4, lire en ligne).
- (en) Carl R. Woese et George E. Fox, « Phylogenetic structure of the prokaryotic domain: The primary kingdoms », PNAS, vol. 74, no 11, , p. 5088–5090 (DOI 10.1073/pnas.74.11.5088, lire en ligne).
- (en) William E. Balch, Linda J. Magrum, George E. Fox, Ralph S. Wolfe et Carl R. Woese, « An ancient divergence among the bacteria », Journal of Molecular Evolution, vol. 9, no 4, , p. 305-311 (DOI 10.1007/BF01796092, lire en ligne).
- (en) Norman R. Pace, « Concept Time for a change », Nature, vol. 441, , p. 289 (DOI 10.1038/441289a, lire en ligne).
- (en) Carl R. Woese, Otto Kandler et Mark L. Wheelis, « Towards a Natural System of Organisms: Proposal for the Domains Archaea, Bacteria, and Eucarya », PNAS, vol. 87, no 12, , p. 4576–4579 (lire en ligne).
- (en) DeLong EF, « Everything in Moderation : Archaea as 'Non-Extremophiles' », Curr. Opin. Genet. Dev., vol. 8, no 6, , p. 649–654 (PMID 9914204, DOI 10.1016/S0959-437X(98)80032-4).
- (en) Theron J, Cloete TE, « Molecular Techniques for Determining Microbial Diversity and Community Structure in Natural Environments », Crit. Rev. Microbiol., vol. 26, no 1, , p. 37–57 (PMID 10782339, DOI 10.1080/10408410091154174).
- (en) Schmidt TM, « The Maturing of Microbial Ecology », Int. Microbiol., vol. 9, no 3, , p. 217–223 (PMID 17061212, lire en ligne [PDF]).
- (en) D. Gevers, P. Dawyndt, P. Vandamme et al., « Stepping Stones Towards a New Prokaryotic Taxonomy », Philos. Trans. R. Soc. Lond., B, Biol. Sci., vol. 361, no 1475, , p. 1911–1916 (PMID 17062410, DOI 10.1098/rstb.2006.1915, lire en ligne).
- (en) Robertson CE, Harris JK, Spear JR, Pace NR, « Phylogenetic Diversity and Ecology of Environmental Archaea », Curr. Opin. Microbiol., vol. 8, no 6, , p. 638–642 (PMID 16236543).
- (en) Huber H, Hohn MJ, Rachel R, Fuchs T, Wimmer VC, Stetter KO., « A New Phylum of Archaea Represented by a Nanosized Hyperthermophilic Symbiont », Nature, vol. 417, no 6884, , p. 27–28 (PMID 11986665, DOI 10.1038/417063a).
- (en) Barns SM, Delwiche CF, Palmer JD, Pace NR, « Perspectives on Archaeal Diversity, Thermophily and Monophyly from Environmental rRNA Sequences », PNAS, vol. 93, no 17, , p. 9188–9193 (PMID 8799176, DOI 10.1073/pnas.93.17.9188, lire en ligne).
- (en) Elkins JG, Podar M, Graham DE et al., « A Korarchaeal Genome Reveals Insights Into the Evolution of the Archaea », PNAS, vol. 105, no 23, , p. 8102–8107 (PMID 18535141, DOI 10.1073/pnas.0801980105, lire en ligne).
- (en) Baker, B.J., Tyson, G.W., Webb, R.I., Flanagan, J., Hugenholtz, P. et Banfield, J.F., « Lineages of Acidophilic Archaea Revealed by Community Genomic Analysis. Science », Science, vol. 314, no 6884, , p. 1933–1935 (PMID 17185602, DOI 10.1126/science.1132690).
- (en) Lionel Guy et Thijs J.G. Ettema, « The archaeal ‘TACK’ superphylum and the origin of eukaryotes », Trends in Microbiology, vol. 19, no 10, , p. 580-587 (ISSN 0966-842X, DOI 10.1016/j.tim.2011.09.002, lire en ligne).
- Fabien Goubet, « Loki, vieille cousine venue du fond des mers », sur Le Temps, (consulté le ).
- « Une nouvelle organisation du vivant », sur Le Temps, (consulté le ).
- (en) Katarzyna Zaremba-Niedzwiedzka, Eva F. Caceres, Jimmy H. Saw, Disa Bäckström, Lina Juzokaite, Emmelien Vancaester, Kiley W. Seitz, Karthik Anantharaman, Piotr Starnawski, Kasper U. Kjeldsen, Matthew B. Stott, Takuro Nunoura, Jillian F. Banfield, Andreas Schramm, Brett J. Baker, Anja Spang et Thijs J. G. Ettema, « Asgard archaea illuminate the origin of eukaryotic cellular complexity », Nature, vol. 541, no 7637, , p. 353-358 (ISSN 0028-0836, DOI 10.1038/nature21031, lire en ligne).
- (en) Gregory P. Fournier et Anthony M. Poole, « A Briefly Argued Case That Asgard Archaea Are Part of the Eukaryote Tree », Frontiers in Microbiology, vol. 9, (ISSN 1664-302X, PMID 30158917, PMCID PMC6104171, DOI 10.3389/fmicb.2018.01896, lire en ligne, consulté le ).
- (en) bacterio.net.
- (en) Castelle & Banfield, 2018 : Major New Microbial Groups Expand Diversity and Alter our Understanding of the Tree of Life. Cell, vol. 172, no 6, p. 1181-1197.
- (en) Tom A. Williams et al., Integrative modeling of gene and genome evolution roots the archaeal tree of life, publié en 2017 DOI 10.1073/pnas.1618463114
- (en) Castelle, C.J., Banfield, J.F., « Major New Microbial Groups Expand Diversity and Alter our Understanding of the Tree of Life », Cell, vol. 172, no 6, , p. 1181-1197 (PMID 29522741, DOI 10.1016/j.cell.2018.02.016)
- (en) Kiley W. Seitz, Nina Dombrowski, Laura Eme, Anja Spang, Jonathan Lombard et al., « Asgard archaea capable of anaerobic hydrocarbon cycling », Nature Communications, vol. 10, , article no 1822 (DOI 10.1038/s41467-019-09364-x).
- Markus Göker et Aharon Oren, « Valid publication of names of two domains and seven kingdoms of prokaryotes », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 74, no 1, , p. 006242 (ISSN 1466-5034, DOI 10.1099/ijsem.0.006242, lire en ligne, consulté le )
- « GTDB release 09-RS220 », sur Genome Taxonomy Database (consulté le )
- (en) Ciccarelli FD, Doerks T, von Mering C, Creevey CJ, Snel B, Bork P, « Toward automatic reconstruction of a highly resolved tree of life », Science, vol. 311, no 5765, , p. 1283–1287 (PMID 16513982, DOI 10.1126/science.1123061).
- (en) Schopf J, « Fossil Evidence of Archaean Life »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], (PMID 16754604, DOI 10.1098/rstb.2006.1834), p. 869–885.
- (en) Chappe B, Albrecht P, Michaelis W, « Polar Lipids of Archaebacteria in Sediments and Petroleums », Science, vol. 217, no 4554, , p. 65–66 (PMID 17739984, DOI 10.1126/science.217.4554.65).
- (en) Brocks JJ, Logan GA, Buick R, Summons RE, « Archean Molecular Fossils and the Early Rise of Eukaryotes », Science, vol. 285, no 5430, , p. 1033–1036 (PMID 10446042, DOI 10.1126/science.285.5430.1033).
- (en) Rasmussen B, Fletcher IR, Brocks JJ, Kilburn MR, « Reassessing the First Appearance of Eukaryotes and Cyanobacteria », Nature, vol. 455, no 7216, , p. 1101–1104 (PMID 18948954, DOI 10.1038/nature07381).
- (en) Jürgen Hahn et Pat Haug, « Traces of Archaebacteria in Ancient Sediments », System Applied Microbiology, vol. 7, no Archaebacteria '85 Proceedings, , p. 178–183.
- Orange F (2008) Fossilisation expérimentale de bactéries : appui à l'identification de signatures microbiologiques terrestres et extraterrestres (Doctoral dissertation, Université d'Orléans) résumé.
- (en) M.P. Bassez, Y. Takano et K. Kobayashi, « Prebiotic organic microstructures », Origins of Life and Evolution of Biosphères, vol. 42, no 4, , p. 307-316 (lire en ligne).
- (en) Woese CR, Gupta R, « Are Archaebacteria Merely Derived 'Prokaryotes'? », Nature, vol. 289, no 5793, , p. 95–96 (PMID 6161309, DOI 10.1038/289095a0).
- (en) Carl Woese, « The universal ancestor », PNAS, vol. 95, no 12, , p. 6854–6859 (PMID 9618502, DOI 10.1073/pnas.95.12.6854, lire en ligne).
- (en) Gupta RS, « The Natural Evolutionary Relationships Among Prokaryotes », Crit. Rev. Microbiol., vol. 26, no 2, , p. 111–131 (PMID 10890353, DOI 10.1080/10408410091154219).
- (en) Thomas Cavalier-Smith, « The neomuran origin of archaebacteria, the negibacterial root of the universal tree and bacterial megaclassification », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology 52: 7–76 (2002).
- (en) Di Giulio, M. (2003). The Universal Ancestor Was a Thermophile or a Hyperthermophile: Tests and Further Evidence. J Theor Biol 221: 425-436.
- (en) Forterre, P., de la Tour, C. B., Philippe, H. et Duguet, M. (2000). Reverse Gyrase from Hyperthermophiles - Probable Transfer of a Thermoadaptation Trait from Archaea to Bacteria. Trends in Genetics 16: 152-154.
- (en) Gribaldo S, Brochier-Armanet C, « The Origin and Evolution of Archaea: a State of the Art »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (PMID 16754611, DOI 10.1098/rstb.2006.1841), p. 1007–1022.
- (en) Woese CR, « There Must Be a Prokaryote Somewhere: Microbiology's Search for Itself », Microbiol. Rev., vol. 58, no 1, , p. 1–9 (PMID 8177167, PMCID 372949, lire en ligne).
- Pierre Vauclare, Les Archaea et l'origine de la vie [Rapport de recherche] CNRS-UMR 5075. 2013.
- (en) Nelson KE, Clayton RA, Gill SR et al., « Evidence for Lateral Gene Transfer Between Archaea and Bacteria from Genome Sequence of Thermotoga Maritima », Nature, vol. 399, no 6734, , p. 323–329 (PMID 10360571, DOI 10.1038/20601).
- (en) James A. Lake, « Origin of the Eukaryotic Nucleus Determined by Rate-Invariant Analysis of rRNA Sequences », Nature, vol. 331, no 6152, , p. 184–186 (PMID 3340165, DOI 10.1038/331184a0).
- (en) Laura Eme et Thijs J. G. Ettema, « The eukaryotic ancestor shapes up », Nature, (DOI 10.1038/d41586-018-06868-2).
- (en) Caner Akıl et Robert C. Robinson, « Genomes of Asgard archaea encode profilins that regulate actin », Nature, vol. 562, , p. 439-443 (DOI 10.1038/s41586-018-0548-6).
- (en) D. Yang, Y. Oyaizu, H. Oyaizu, G.J. Olsen et C.R. Woese, « Mitochondrial origins », PNAS, vol. 82, no 13, , p. 4443-4447 (ISSN 0027-8424, PMCID 391117, résumé, lire en ligne [PDF]).
- (en) Galagan JE et al., « The Genome of M. Acetivorans Reveals Extensive Metabolic and Physiological Diversity », Genome Research, vol. 12, no 4, , p. 532–542 (ISSN 1088-9051, DOI 10.1101/gr.223902, lire en ligne).
- (en) Waters E et al., « The Genome of Nanoarchaeum Equitans: Insights Into Early Archaeal Evolution and Derived Parasitism », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 100, no 22, , p. 12984–12988 (PMID 14566062, DOI 10.1073/pnas.1735403100, lire en ligne).
- (en) Schleper C, Holz I, Janekovic D, Murphy J, Zillig W, « A Multicopy Plasmid of the Extremely Thermophilic Archaeon Sulfolobus Effects Its Transfer to Recipients by Mating », J. Bacteriol., vol. 177, no 15, , p. 4417–4426 (PMID 7635827, lire en ligne).
- (en) Sota M; Top EM, Plasmids: Current Research and Future Trends, Norfolk, Caister Academic Press, (ISBN 978-1-904455-35-6, LCCN 2008411779, lire en ligne), « Horizontal Gene Transfer Mediated by Plasmids ».
- (en) Bernander R, « Archaea and the cell cycle », Mol. Microbiol., vol. 29, no 4, , p. 955–961 (PMID 9767564, DOI 10.1046/j.1365-2958.1998.00956.x).
- (en) Kelman LM, Kelman Z, « Multiple origins of replication in archaea », Trends Microbiol., vol. 12, no 9, , p. 399–401 (PMID 153371581, DOI 10.1016/j.tim.2004.07.001).
- (en) Kostrikina NA, Zvyagintseva IS, Duda VI., « Cytological Peculiarities of Some Extremely Halophilic Soil Archaeobacteria », Arch. Microbiol., vol. 156, no 5, , p. 344–349 (DOI 10.1007/BF00248708).
- (en) E.F. DeLong et N.R. Pace, « Environmental diversity of bacteria and archaea », Syst. Biol., vol. 50, no 4, , p. 470–478 (PMID 12116647, DOI 10.1080/106351501750435040).
- Simonetta Gribaldo, Patrick Forterre et Céline Brochier-Armanet : « Les Archaea : évolution et diversité du troisième domaine du vivant[PDF] », Bulletin de la Société Française de Microbiologie, vol. 23, no 3, 2008, p. 137–145.
- (en) Pikuta EV, Hoover RB, Tang J, « Microbial Extremophiles at the Limits of Life », Crit. Rev. Microbiol., vol. 33, no 3, , p. 183–209 (PMID 17653987, DOI 10.1080/10408410701451948).
- (en) Madigan MT, Martino JM, Brock Biology of Microorganisms, Upper Saddle River, Pearson, , 11th ed. éd., poche (ISBN 978-0-13-196893-6, LCCN 2004026995), p. 136.
- (en) Takai K, Nakamura K, Toki T, Tsunogai U, Miyazaki M, Miyazaki J, Hirayama H, Nakagawa S, Nunoura T, Horikoshi K, « Cell Proliferation at 122 °C and Isotopically Heavy CH4 Production by a Hyperthermophilic Methanogen Under High-Pressure Cultivation », Proc Natl Acad Sci U S A, vol. 105, , p. 10949–10954 (DOI 10.1073/pnas.0712334105).
- (en) Ciaramella M, Napoli A, Rossi M, « Another extreme genome: how to live at pH 0 », Trends Microbiol., vol. 13, no 2, , p. 49–51 (PMID 15680761, DOI 10.1016/j.tim.2004.12.001).
- (en) López-García P, López-López A, Moreira D, Rodríguez-Valera F, « Diversity of Free-Living Prokaryotes from a Deep-Sea Site at the Antarctic Polar Front », FEMS Microbiol. Ecol., vol. 36, nos 2–3, , p. 193–202 (PMID 11451524).
- (en) Karner MB, DeLong EF, Karl DM, « Archaeal Dominance in the Mesopelagic Zone of the Pacific Ocean », Nature, vol. 409, no 6819, , p. 507–510 (PMID 11206545, DOI 10.1038/35054051).
- (en) Giovannoni SJ, Stingl U., « Molecular Diversity and Ecology of Microbial Plankton », Nature, vol. 427, no 7057, , p. 343–348 (PMID 16163344, DOI 10.1038/nature04158).
- (en) DeLong EF, Karl DM, « Genomic perspectives in microbial oceanography », Nature, vol. 437, no 7057, , p. 336–342 (PMID 16163343, DOI 10.1038/nature04157).
- (en) Konneke M, Bernhard AE, de la Torre JR, Walker CB, Waterbury JB, Stahl DA., « Isolation of an Autotrophic Ammonia-Oxidizing Marine Archaeon », Nature, vol. 437, no 7057, , p. 543–546 (PMID 16177789, DOI 10.1038/nature03911).
- (en) Agogué H, Maaike B, Dinasquet J, Herndl GJ., « Major Gradients in Putatively Nitrifying and Non-Nitrifying Archaea in the Deep North Atlantic », Nature, vol. 456, no 7223, , p. 788-791 (DOI 10.1038/nature07535).
- (en) Teske A, Sørensen KB, « Uncultured Archaea in Deep Marine Subsurface Sediments: Have We Caught Them All? », ISME J, vol. 2, no 1, , p. 3–18 (PMID 18180743, DOI 10.1038/ismej.2007.90).
- (en) Lipp JS, Morono Y, Inagaki F, Hinrichs KU, « Significant Contribution of Archaea to Extant Biomass in Marine Subsurface Sediments », Nature, (PMID 18641632, DOI 10.1038/nature07174).
- (en) Eckburg P, Lepp P, Relman D (2003). "Archaea and Their Potential Role in Human Disease". Infect Immun 71 (2): 591-6.
- (en) Cavicchioli R, Curmi P, Saunders N, Thomas T (2003). "Pathogenic Archaea: Do They Exist?". Bioessays 25 (11): 1119-28.
- (en) Lepp P, Brinig M, Ouverney C, Palm K, Armitage G, Relman D (2004). "Methanogenic Archaea and Human Periodontal Disease". Proc Natl Acad Sci USA 101 (16): 6176-81.
- Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, t. 1, 4e édition, Paris, Belin, , 583 p. (ISBN 978-2-7011-8294-0, BNF 45150617), p. 73-74.
- (en) Kelman, Z. (2000) DNA replication in the third domain (of life). Curr Protein Pept Sci 1: 139-154.
Voir aussi
Articles connexes
- Archaea (classification phylogénétique)
- Bactérie
- Phylogénie
- Extrémophile
- Faune abyssale
- Milieux extrêmes
- Exobiologie
- Biosphère profonde
- Abysse
- Xérophile
- Psychrophile
- Acidophile
Liens externes
- (en) Catalogue of Life : Archaea Woese et al., 2024 (consulté le )
- (en) BioLib : Archaea Woese, Kandler & Wheelis, 1990 (consulté le )
- (fr + en) EOL : Archaea (consulté le )
- (fr + en) GBIF : Archaea (consulté le )
- (en) IRMNG : Archaea (consulté le )
- (fr + en) ITIS : Archaea (consulté le )
- (en) LPSN : Archaea Woese et al. 2024 (consulté le )
- (en) NCBI : Archaea Woese et al. 2024 (taxons inclus) (consulté le )
- (en) OEPP : Archaea (consulté le )
- (en) Taxonomicon : Archaea Woese et al. 1990 (consulté le )
- (fr) TAXREF : Archaea Woese, Kandler & Wheelis, 2024 (consulté le )
- (en) Tree of Life Web Project : Archaea (consulté le )
- (en) WoRMS : Archaea Woese, Kandler & Wheelis, 1990 (+ liste espèces) (consulté le )
- Portail de la microbiologie
- Portail origine et évolution du vivant
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur
Archees Pour l article homonyme voir Archaea genre Archaea Halobacterium sp souche NRC 1 Chaque cellule mesure environ 5 mm de long 3420 0 Ma Pha Proterozoique Archeen Had nPaleoarcheen PresentClassification LPSN DomaineArchaea Woese et al 2024 Synonymes Archaebacteria Mendosicutes Metabacteria Archaebiota Luketa 2012 Archaea Woese et al 1990 Regnes de rang inferieur Nanobdellati Methanobacteriati Thermoproteati Promethearchaeati Les archees ont d abord ete decouvertes dans les environnements extremes comme les sources chaudes volcaniques Les Archaea ou archees aʁ ke du grec ancien ἀrxaῖos arkhaios originel primitif anciennement archeobacteries sont des micro organismes unicellulaires procaryotes c est a dire des organismes constitues comme les bacteries d une cellule unique qui ne comprend ni noyau ni organites a la difference des eucaryotes Les archees sont classiquement presentees comme formant un domaine d organismes procaryotes phylogenetiquement distincts des bacteries et morphologiquement distinct des eucaryotes dans un systeme a 3 domaines Cependant les analyses moleculaires montrent que les eucaryotes prennent leur origine parmi les archees et plus precisement les archees d Asgard De ce fait ces archees procaryotes forment un clade avec les eucaryotes mais ne constituent qu un groupe paraphyletique situe a la base de ces derniers Comme les poissons ou les reptiles ils forment une entite pratique a utiliser car morphologiquement identifiable mais ne constituent pas un taxon et donc un domaine phylogenetiquement valide Du point de vue de leur genetique leur biochimie et leur biologie moleculaire les archees sont des organismes aussi differents des bacteries que des eucaryotes Les enzymes realisant la replication de l ADN la transcription de l ADN en ARN ainsi que la traduction de l ARN messager en proteines chez les archees sont apparentees a celles des eucaryotes et non a celles des bacteries de meme que la presence d histones dans le materiel genetique des archees rapproche ces dernieres des eucaryotes et les distingue des bacteries Par ailleurs les genes des archees possedent des introns et leur ARN messager subit des modifications post transcriptionnelles ce qui est le cas egalement chez les eucaryotes mais pas chez les bacteries D autre part certaines archees possedent des voies metaboliques qui n existent ni chez les bacteries ni chez les eucaryotes comme la methanogenese chez les archees methanogenes tandis que les archees dans leur ensemble sont depourvues d acide gras synthase contrairement a la fois aux bacteries et aux eucaryotes elles font un usage tres limite des acides gras et leur membrane plasmique est constituee essentiellement d etherlipides a la difference des bacteries et des eucaryotes Un autre trait propre aux archees est la presence chez certaines d entre elles d une paroi cellulaire constituee de pseudopeptidoglycane ou pseudomureine Les archees ont longtemps ete vues comme des organismes essentiellement extremophiles presents notamment dans les sources hydrothermales oceaniques les sources chaudes volcaniques ou encore les lacs sales mais on en a decouvert depuis dans toute une gamme de biotopes qui ne sont pas necessairement extremes tels que le sol l eau de mer des marecages la flore intestinale et orale et meme le nombril humain Les archees seraient particulierement nombreuses dans les oceans et celles faisant partie du plancton constitueraient l un des groupes d organismes les plus abondants de la Terre Les archees interviennent par ailleurs de facon non negligeable dans le cycle du carbone et le cycle de l azote On ne connait pas vraiment d exemple d archee pathogene ou parasite mais elles sont souvent mutualistes ou commensales Les archees methanogenes de l intestin humain et des ruminants participent ainsi favorablement a la digestion DescriptionLa taille et la forme des archees sont generalement semblables a celles des bacteries bien que certaines especes d archees presentent une forme inhabituelle comme Haloquadratum walsbyi dont la cellule est plate et carree En depit de ces similitudes visuelles avec les bacteries les archees s en distinguent par certains caracteres biochimiques comme la constitution de la membrane cellulaire De plus elles presentent des genes et des voies metaboliques semblables a ceux rencontres chez les eucaryotes notamment les enzymes impliquees dans le mecanisme de replication de l ADN la transcription et la traduction Les archees utilisent une plus grande variete de sources d energie que les eucaryotes des composes organiques comme les sucres l ammoniac les ions metalliques et meme l hydrogene gazeux Les Halobacteria utilisent la lumiere solaire comme source d energie et certaines especes d archees peuvent fixer le carbone Cependant aucune des especes d archees connues n est capable de faire les deux comme le font les plantes et les cyanobacteries Les archees se reproduisent de maniere asexuee et se divisent par fission binaire fragmentation ou bourgeonnement Contrairement aux eucaryotes et aux bacteries aucune espece connue d archees n est capable de former des spores Les archees sont extremement diversifiees Certaines sont connues pour leur capacite a vivre dans des conditions extremes et occupent des niches ecologiques qu elles sont souvent seules a occuper pH proche de 0 temperature superieure a 100 C salinite elevee par exemple mais il existe beaucoup d archees vivant dans des biotopes plus courants et tres varies comme le sol les lacs la mer ou l intestin des animaux Ces procaryotes sont maintenant ainsi reconnus comme une part majeure du vivant sur Terre qui peuvent jouer un role dans le cycle du carbone et le cycle de l azote Il n y a pas d exemple clairement reconnu d archees pathogenes ou parasites mais il existe des especes mutualistes ou commensales Par exemple les archees methanogenes du tractus intestinal de l homme et des ruminants participent a la digestion des aliments Les archees ont egalement une importance en technologie avec par exemple l utilisation des methanogenes pour produire des biogaz ou leur participation au traitement des eaux usees Par ailleurs les enzymes des archees extremophiles resistantes aux temperatures elevees et aux solvants organiques sont exploitees en biotechnologie ClassificationNouveau domaine Au debut du XX e siecle les procaryotes etaient consideres comme un seul groupe d organismes et classes en fonction de leur biochimie de leur morphologie et du metabolisme Par exemple les microbiologistes essayaient de classer les micro organismes sur la base des structures de leurs parois cellulaires leurs formes et les substances qu ils consomment Cependant une nouvelle approche a ete proposee en 1965 qui permet d etudier les liens de parente entre les procaryotes en utilisant les sequences des genes de ces organismes Cette approche connue sous le nom de la phylogenetique est la methode utilisee aujourd hui D apparence souvent semblable aux bacteries les archees ont longtemps ete consideres comme des bacteries extremophiles particulieres jusqu a ce que les recherches phylogenetiques sur les procaryotes commencees en 1965 aboutissent avec les travaux de Carl Woese et George E Fox a la publication en 1977 d un arbre phylogenetique fonde sur les sequences d ARN ribosomique 16S des genes des organismes etudies Dans cet arbre les procaryotes etaient scindes en deux domaines distincts celui des bacteries et celui des archees Ces deux groupes ont ete initialement nommes les eubacteries et archeobacteries et traites comme sous regne ou regne Woese fait valoir que ce groupe de procaryotes est fondamentalement different des bacteries Pour souligner cette difference et pour insister sur le fait qu ils composent avec les eucaryotes trois domaines bien distincts du vivant ces deux domaines ont plus tard ete renommes Archaea et Bacteria Le mot archee vient du grec ancien ἀrxaῖos arkhaios qui signifie ancien Dans un premier temps seules les bacteries methanogenes qu avait isolees Carl Woese ont ete placees dans ce nouveau domaine De ce fait les archees ont ete considerees comme des extremophiles qui n existaient que dans les habitats tels que les sources chaudes et les lacs sales Woese decouvre en 1979 les hyperhalophiles genre Halobacterium puis les thermoacidophiles Thermoplasma acidophilum Sulfolobus acidocaldarius Karl Stetter isole en 1981 un archee anaerobie hyperthermophile Pyrococcus furiosus A la fin du XX e siecle les microbiologistes se sont rendu compte que les archees sont en fait un grand groupe diversifie d organismes qui sont tres repandus dans la nature et que l on retrouve dans de nombreux habitats tels que les sols et les oceans Cette nouvelle appreciation de l importance et de l ubiquite des archees a ete rendu possible grace a la reaction en chaine par polymerase qui a permis leur detection dans des echantillons d eau ou de sol a partir de leurs acides nucleiques Cela permet la detection et l identification d organismes qui ne peuvent pas etre cultives en laboratoire ou dont la culture est difficile Classification actuelle Carl Woese s est rendu compte que l ARN ribosomique ou ARNr une des molecules contenues dans la cellule des organismes qu il etudiait permettait de mettre en evidence l existence de deux groupes clairement separes les bacteries et les archeobacteries Il en conclut qu il ne fallait plus uniquement separer en deux grands groupes le monde du vivant en fonction de la presence ou de l absence d un noyau mais plutot en trois domaines les bacteries les archees et les eucaryotes De nombreuses etudes montrent le caractere monophyletique de l ensemble constitue des archees et des eucaryotes mais pas des archees seules Ces microorganismes ressemblent par leur forme aux bacteries mais d un point de vue moleculaire si certains de leurs traits les rapprochent des bacteries d autres les rapprochent plutot des eucaryotes Il n est donc pas possible de presenter les archees comme des ancetres des bacteries Le classement des archees et des procaryotes en general est a la fois en evolution rapide et un domaine litigieux Sur la base de criteres uniquement metaboliques les archees ont ete divisees en quatre grands groupes selon qu elles sont methanogenes halophiles thermophiles ou sulfo dependantes Les systemes de classifications actuels visent a organiser les archees en groupes d organismes qui partagent des caracteristiques structurelles et des ancetres communs Ces classifications s appuient fortement sur l usage de la sequence des genes de l ARN ribosomique pour reveler les relations entre les organismes phylogenetique moleculaire La plupart des archees cultivables sont membres de deux principaux embranchements Euryarchaeota et Crenarchaeota D autres groupes ont ete provisoirement crees Par exemple les especes propres Nanoarchaeum equitans qui ont ete decouvertes en 2003 ont ete classees dans un nouveau phylum Nanoarchaeota Un nouveau phylum Korarchaeota a egalement ete propose il contient un petit groupe d especes thermophiles inhabituelles qui partagent les caracteristiques des deux principaux embranchements mais qui sont plus etroitement liees aux Crenarchaeota Recemment mises en evidence d autres especes d archees tels que les archaeal Richmond Mine acidophilic nanoorganisms ARMAN qui ont ete decouvertes en 2006 sont liees seulement de loin aux autres groupes anterieurement connus Le superphylum TACK a ete propose en 2011 pour regrouper les Thaumarchaeota Aigarchaeota Crenarchaeota et Korarchaeota L archee Loki identifiee en 2015 par son genome qualifie de Candidatus en nomenclature bacterienne appartiendrait du point de vue phylogenetique a l embranchement le plus proche des eucaryotes De nouvelles lignees d archees apparentees a Loki ont ete identifiees dans les sediments aquatiques par analyse metagenomique Les archees Odin Thor et Heimdall formeraient avec Loki le super embranchement Candidatus Asgard propose en 2017 d apres le nom du royaume des dieux de la mythologie nordique Une autre etude du NCBI indique que les archees d Asgard et les Eukaryotes formeraient un clade monophyletique nomme Eukaryomorpha Liste des embranchements Selon LPSN Crenarchaeota Euryarchaeota Korarchaeota Nanoarchaeota Thaumarchaeota et proposes es Aigarchaeota Altiarchaeota es es es Heimdallarchaeota Helarchaeota Lokiarchaeota es Nanohaloarchaeota Odinarchaeota es es Thorarchaeota es D apres Tom A Williams et al 2017 et Castelle amp Banfield 2018 DPANN Neomura DPANN Nanohaloarchaeota Nanoarchaeota Euryarchaeota Thermococci Pyrococci Methanococci Methanobacteria Methanopyri Archaeoglobi Methanocellales Methanosarcinales Methanomicrobiales Halobacteria Thermoplasmatales Methanomassiliicoccales Thermoplasma volcanium Proteoarchaeota TACK Korarchaeota Crenarchaeota Aigarchaeota Thaumarchaeota Eukaryomorpha Odinarchaeota Thorarchaeota Lokiarchaeota Helarchaeota Heimdallarchaeota a Proteobacteria Eukaryota Classification de 2024 En janvier 2024 sur la base de cette cladistique et dans une perspective de classification classique interne aux procaryotes le domaine Archaea est subdivise en 4 regnes Nanobdellati ex DPAN Methanobacteriati ex Euryarchaeota Thermoproteati ex TACK Promethearchaeati Archees d Asgard Quelques mois apres une nouvelle arborescence est publiee qui remet en cause la monophylie des deux regnes basaux La classification interne des Archees est donc encore appelee a evoluer Origine et evolutionArbre phylogenetique montrant la relation entre les archees et les autres formes de vie Les eucaryotes sont de couleur rouge les archees de couleur verte et les bacteries en bleu Adapte de Ciccarelli et al Bien que les fossiles connus de cellules procaryotes aient ete dates de pres de 3 5 milliards d annees la plupart des procaryotes n ont pas de morphologies distinctives et les formes des fossiles ne peuvent pas etre utilisees pour les identifier comme etant des archees Par contre les fossiles chimiques sous la forme des lipides caracteristiques des archees donnent plus d informations car ces composes n existent pas dans d autres groupes d organismes Certaines publications ont suggere que des lipides fossiles provenant de procaryotes ou d eucaryotes etaient presents dans les schistes datant de 2 7 milliards d annees Depuis ces donnees ont toutefois ete sujettes a question Ces lipides ont egalement ete detectes dans des roches datant du Precambrien Les plus anciennes traces connues de ces lipides isopreniques proviennent des roches de la formation d Isua a l ouest du Groenland qui comprennent des sediments formes il y a 3 8 milliards d annees et qui sont les plus anciens sur Terre Une fossilisation experimentale est partie du principe que les premiers fossiles gt 3 Ga se sont formes par silicification c est a dire via la precipitation de silice sur des structures cellulaires On a fossilise en laboratoire des souches differentes d Archees en et Pyrococcus abyssi et de Bacteries en et en sp jugees proches des micro organismes thermophiles anaerobies et autotrophes qui ont colonise la Terre primitive et proches d organismes qui auraient eventuellement pu avoir vecu sur la Planete Mars Leur observation en microscopie electronique MEB MET Cryo MEB a donne des indications morphologiques utiles pour le reperage de vrais fossiles anciens a ne pas confondre avec des structures prebiotiques de type spheres submicrometriques tubules et elements filamenteux ou d apparence fibreuses possiblement issus d une simple chimie organique de meme pour des analyses chimiques GC GC MS HPLC ont apporte des donnees sur la degradation preservation de la matiere organique durant ce processus de fossilisation par silicification Ce travail a confirme que certains micro organismes qui ne se silicifient pas ainsi l archee M jannaschii s est rapidement lysee alors que P abyssi Geobacillus sp et C aurantiacus se silicifiaient mais avec une intensite propre a chaque espece Certains de ces micro organismes lors de la silicification tentent d y survivre en produisant des EPS Exopolysaccharides ou via un mecanisme de repulsion de la silice Les fossiles deja decouverts ne sont donc pas necessairement representatifs des especes reellement presentes a l epoque ni de leur nombre ou dominance Arbre phylogenetique base sur l analyse comparative des genes ARNr montrant la separation des bacteries des archees et des eucaryotes Adapte de Woese et al Woese propose que les bacteries les archees et les eucaryotes representent trois lignees separees qui auraient diverge a partir d une colonie d organismes ancestrale D autres biologistes comme Gupta ou Cavalier Smith cependant ont propose que les archees et les eucaryotes proviennent d un groupe de bacteries Il est possible que le dernier ancetre commun des bacteries et des archees soit un organisme thermophile ce qui souleve la possibilite que la vie soit apparue dans des conditions de temperatures elevees Cette hypothese n est toutefois pas approuvee par l ensemble de la communaute scientifique Par ailleurs le fait que les archees sont plus proches des eucaryotes que des bacteries conduit a penser que le terme procaryote n a pas de pertinence phylogenetique et devrait etre rejete La relation entre les archees et les eucaryotes reste un sujet d importance En plus des similitudes dans la structure cellulaire et les mecanismes biochimiques qui sont discutees ci apres de nombreux arbres phylogenetiques groupent les archees et les eucaryotes ensemble Toutefois la decouverte de genes provenant d archees dans le genome de certaines bacteries telles que Thermotoga maritima complique l analyse des relations entre organismes etant donne l importance des transferts horizontaux de genes Une theorie totalement differente non basee sur les axiomes courants d ancetre commun d une lignee et de differenciation arborescente est la theorie endosymbiotique Selon celle ci les eucaryotes se sont developpes a partir d une fusion entre des bacteries et des archees fusion elle meme decoulant de l evolution d une relation symbiotique Cette theorie est aujourd hui largement acceptee en raison de la variete de faits connus qui la soutiennent Au sein des archees le groupe le plus proche des eucaryotes est le superphylum des archees d Asgard Asgardarchaeota Leur genome code une serie de proteines identiques ou similaires a des proteines qu on pensait specifiques des eucaryotes et notamment l actine qui forme le cytosquelette Les mitochondries proviendraient quant a elles de l endosymbiose d une rhodobacterie une alpha proteobacterie Genome et genetiqueLes archees ont generalement un seul chromosome circulaire Le plus grand genome archeen sequence a ce jour est celui de Methanosarcina acetivorans avec 5 751 492 paires de bases alors que le genome de Nanoarchaeum equitans le plus petit sequence a ce jour Quand fait un dixieme de cette taille avec seulement 490 885 paires de base Il est estime que le genome de Nanoarchaeum equitans comporte 537 genes codant des proteines Les elements extrachromosomiques appeles plasmides sont egalement presents chez les archees Ces plasmides peuvent etre transferes entre les cellules par contact physique dans un processus qui pourrait etre similaire a la conjugaison bacterienne ReproductionLa reproduction des archees a lieu de maniere asexuee par division binaire par fission multiple ou par fragmentation La meiose ne se produit pas tous les descendants ont le meme materiel genetique Apres la replication de l ADN les chromosomes sont separes et la cellule se divise Les details du cycle cellulaire des archees ont fait l objet de quelques etudes dans le genre Sulfolobus Ce cycle a des caracteres qui sont similaires a la fois des systemes eucaryotes et bacteriens Selon les especes d archees les chromosomes sont repliques a partir de un ou plusieurs points de depart origines de replication a l aide d ADN polymerases qui ressemblent aux enzymes equivalentes des eucaryotes Toutefois les proteines de la division cellulaire tels que la proteine FtsZ Filamenting temperature sensitive mutant Z qui forme un anneau contractant autour de la cellule et les composants de la cloison naissante dans le cœur de la cellule sont similaires a leurs equivalents bacteriens S il existe des spores chez les bacteries et les eucaryotes elles n ont jamais ete mises en evidence dans toutes les archees connues Certaines especes de Haloarchaea peuvent subir des modifications phenotypiques et croitre avec differents types de cellules incluant des parois epaisses Ces structures qui sont resistantes aux en permettent aux archees de survivre dans l eau a de faibles concentrations en sel mais ce ne sont pas des structures de reproduction et elles ne peuvent aider a la dispersion dans de nouveaux habitats Diversite des archees habitatCaracteristiques cellulaires Archees vivant dans les geysers de Yellowstone Les archees sont tres diverses aussi bien d un point de vue morphologique que physiologique Ce sont des etres unicellulaires avec une taille variant entre 0 1 et 15 µm mais certains se developpent pour former des filaments ou des agregats filaments jusqu a 200 µm Elles peuvent etre spheriques coques spirales en forme de batonnet bacilles rectangulaires Elles font preuve d une grande diversite de modes de reproduction par fission binaire bourgeonnement ou fragmentation Metabolisme D un point de vue nutritionnel elles se repartissent en de tres nombreux groupes depuis les chimiolithoautotrophes tirant leur energie de gradients chimiques d origine non biologique aux organotrophes D un point de vue physiologique elles peuvent etre aerobies anaerobies facultatives ou strictement anaerobies Habitat Les archees existent dans une large diversite d habitats et sont une composante importante des ecosystemes de la planete Elles peuvent contribuer jusqu a 20 des cellules microbiennes dans les oceans De nombreuses archees sont extremophiles et les milieux extremes etaient initialement consideres comme leur niche ecologique En effet certaines archees vivent a des temperatures elevees souvent superieures a 100 C que l on rencontre dans les geysers les fumeurs noirs et des puits de petrole D autres se trouvent dans des habitats tres froids et d autres en milieu tres sale acide ou dans l eau alcaline Toutefois d autres especes d archees sont mesophiles et poussent dans des conditions beaucoup plus douces dans les marais les eaux usees les oceans et les sols Les archees extremophiles sont membres des quatre principaux groupes physiologiques Ce sont les halophiles thermophiles alcalophiles et acidophiles Ces groupes n ont pas de lien avec leur embranchement dans la classification phylogenetique Neanmoins ils sont un point de depart utile pour la classification Les halophiles par exemple le genre Halobacterium vivent dans des environnements salins tels que les lacs sales Grand Lac Sale de l Utah le littoral marin les marais salants la mer Morte avec des concentrations en sel jusqu a 25 Les membres de l ordre des Halobacteriales Haloferax Halobacterium Halococcus Halorubrum Natrinema Natronococcus sont des exemples d archees halophiles Elles ont souvent une pigmentation rouge a jaune a cause des carotenoides et sont responsables de la coloration de certains lacs Lac Magadi au Kenya par exemple Les thermophiles se developpent mieux a des temperatures superieures a 45 C dans des lieux tels que les sources d eau chaude les archees hyperthermophiles sont definies comme celles qui se developpent au mieux a une temperature superieure a 80 C Pyrococcus Methanopyrus Thermococcus Sulfolobus Pyrodictium sont des exemples d archees hyperthermophiles Pyrobaculum provient de reservoirs profonds de petrole chaud Pyrolobus fumarii est capable de se multiplier jusqu a 113 C Une etude recente a montre que la souche 116 de Methanopyrus kandleri pousse a 122 C ce qui est la temperature la plus elevee enregistree a laquelle un organisme est encore capable de se developper D autres archees peuvent croitre dans des conditions tres acides ou alcalines Par exemple l une des archees acidophiles les plus extremes est Picrophilus torridus qui croit a un pH de 0 ce qui equivaut a 1 2 mole d acide sulfurique Des etudes plus recentes ont montre que les archees existent non seulement dans les environnements mesophile et thermophile mais egalement a basse temperature parfois en grand nombre Ainsi les archees sont communes dans les environnements oceaniques froids tels que les mers polaires Les archees sont en fait presentes en grand nombre dans tous les oceans du monde dans la communaute planctonique dans le cadre du picoplancton Bien que ces archees puissent representer jusqu a 40 de la biomasse microbienne presque aucune de ces especes n a ete isolee et etudiee en culture pure Par consequent notre comprehension du role des archees dans l ecologie des oceans est rudimentaire de sorte que leur influence sur les cycles biogeochimiques mondiaux reste largement inexploree Certaines Crenarchaeota marines sont capables de nitrification suggerant que ces organismes jouent un role important dans le cycle de l azote oceanique bien qu elles puissent egalement utiliser d autres sources energetiques Un grand nombre d archees sont egalement presentes dans les sediments qui recouvrent le fond de la mer et constitueraient la majorite des cellules vivantes a des profondeurs de plus d un metre dans ces sediments Les archees methanogenes productrices de methane des marais sont responsables des gaz des marais Poitevin par exemple Beaucoup d archees methanogenes sont presentes dans le tube digestif des ruminants Methanomicrobium Methanosarcina des termites ou des humains Des etudes portant sur la faune nombrilienne les micro organismes vivant dans le nombril humain ont demontre la presence d archees a cet endroit Archees et sante humaine Jusqu a aujourd hui il n y a pas de demonstration claire qu il existe des archees pathogenes bien que des relations aient ete proposees entre la presence d archees methanogenes et de maladies parodontales Bien qu un grand nombre d archees ne soient aujourd hui pas cultivables en laboratoire de nombreuses especes peuvent etre cultivees en utilisant des milieux de culture adaptes et en reproduisant au mieux les conditions environnementales de leurs habitats naturels Les effets des archees presentes dans le nombril humain n ont pas encore ete etudies Comparaison entre archees eubacteries et eucaryotesLes archees sont semblables aux bacteries par beaucoup d aspects de leur structure cellulaire et de leur metabolisme Cependant les mecanismes et les proteines impliques dans les processus de replication de transcription et de traduction presentent des traits similaires a ceux rencontres chez les eucaryotes Les particularites des archees par rapport aux deux autres domaines du vivant bacteries et eucaryotes sont les suivantes la structure et la chimie des parois cellulaires atypiques absence de peptidoglycane classique chez les bacteries la structure lipidique de leur membrane les lipides des archees consistent en de longues chaines d alcool isopreniques attachees au glycerol par des liaisons ether alors que les autres organismes fabriquent les lipides de leurs membranes en assemblant deux chaines d acides gras avec une molecule de glycerol par l intermediaire d une liaison ester les lipides de la membrane peuvent former des monocouches forme de tetraethers de glycerol ou des bicouches constitue d ester de glycerols Les lipides des eucaryotes et des eubacteries forment toujours des bicouches la presence d ARN polymerases inhabituelles beaucoup plus complexes que les ARN polymerases des bacteries et etonnamment proches de celles des eucaryotes un chromosome circulaire de type bacterien mais comportant un genome mosaique bacteries eucaryotes les proteines intervenant dans les processus de replication et de reparation de l ADN ressemblent a celles rencontrees chez les eucaryotes leur metabolisme methanogenes Notes et referencesNotes Les bacteries n ont pas de noyau et generalement pas d organites mais la presence d organites a ete prouvee dans certaines d entre elles References en Kerfeld C A Sawaya Mr Tanaka S Nguyen Cv Phillips M Beeby M Yeates To Protein structures forming the shell of primitive bacterial organelles Science New York N Y vol 309 no 5736 aout 2005 p 936 938 PMID 16081736 DOI 10 1126 science 1113397 en Zhichao Zhou Yang Liu et al Two or three domains a new view of tree of life in the genomics era 2018 DOI 10 1007 s00253 018 8831 x Thi Thuy Hong Huynh Archaea et cavite orale These de doctorat en Pathologie humaine Maladies infectieuses Universite d Aix Marseille Sous la direction de Michel Drancourt et de Gerard Aboudharam septembre 2015 p 109 lire en ligne a b et c en J Hulcr A M Latimer J B Henley et al A Jungle in There Bacteria in Belly Buttons are Highly Diverse but Predictable PLOS One vol 7 7 novembre 2012 e47712 lire en ligne Querellou J 2010 Biotechnologie des archees Biofutur 29 310 45 48 en Emile Zuckerkand et Linus Pauling Molecules as documents of evolutionary history Journal of Theoretical Biology vol 8 no 2 mars 1965 p 357 366 DOI 10 1016 0022 5193 65 90083 4 lire en ligne en Carl R Woese et George E Fox Phylogenetic structure of the prokaryotic domain The primary kingdoms PNAS vol 74 no 11 1er novembre 1977 p 5088 5090 DOI 10 1073 pnas 74 11 5088 lire en ligne en William E Balch Linda J Magrum George E Fox Ralph S Wolfe et Carl R Woese An ancient divergence among the bacteria Journal of Molecular Evolution vol 9 no 4 1er decembre 1977 p 305 311 DOI 10 1007 BF01796092 lire en ligne en Norman R Pace Concept Time for a change Nature vol 441 18 mai 2006 p 289 DOI 10 1038 441289a lire en ligne a et b en Carl R Woese Otto Kandler et Mark L Wheelis Towards a Natural System of Organisms Proposal for the Domains Archaea Bacteria and Eucarya PNAS vol 87 no 12 1990 p 4576 4579 lire en ligne a b et c en DeLong EF Everything in Moderation Archaea as Non Extremophiles Curr Opin Genet Dev vol 8 no 6 1998 p 649 654 PMID 9914204 DOI 10 1016 S0959 437X 98 80032 4 en Theron J Cloete TE Molecular Techniques for Determining Microbial Diversity and Community Structure in Natural Environments Crit Rev Microbiol vol 26 no 1 2000 p 37 57 PMID 10782339 DOI 10 1080 10408410091154174 en Schmidt TM The Maturing of Microbial Ecology Int Microbiol vol 9 no 3 2006 p 217 223 PMID 17061212 lire en ligne PDF en D Gevers P Dawyndt P Vandamme et al Stepping Stones Towards a New Prokaryotic Taxonomy Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci vol 361 no 1475 2006 p 1911 1916 PMID 17062410 DOI 10 1098 rstb 2006 1915 lire en ligne en Robertson CE Harris JK Spear JR Pace NR Phylogenetic Diversity and Ecology of Environmental Archaea Curr Opin Microbiol vol 8 no 6 2005 p 638 642 PMID 16236543 en Huber H Hohn MJ Rachel R Fuchs T Wimmer VC Stetter KO A New Phylum of Archaea Represented by a Nanosized Hyperthermophilic Symbiont Nature vol 417 no 6884 2002 p 27 28 PMID 11986665 DOI 10 1038 417063a en Barns SM Delwiche CF Palmer JD Pace NR Perspectives on Archaeal Diversity Thermophily and Monophyly from Environmental rRNA Sequences PNAS vol 93 no 17 1996 p 9188 9193 PMID 8799176 DOI 10 1073 pnas 93 17 9188 lire en ligne en Elkins JG Podar M Graham DE et al A Korarchaeal Genome Reveals Insights Into the Evolution of the Archaea PNAS vol 105 no 23 june 2008 p 8102 8107 PMID 18535141 DOI 10 1073 pnas 0801980105 lire en ligne en Baker B J Tyson G W Webb R I Flanagan J Hugenholtz P et Banfield J F Lineages of Acidophilic Archaea Revealed by Community Genomic Analysis Science Science vol 314 no 6884 2006 p 1933 1935 PMID 17185602 DOI 10 1126 science 1132690 en Lionel Guy et Thijs J G Ettema The archaeal TACK superphylum and the origin of eukaryotes Trends in Microbiology vol 19 no 10 decembre 2011 p 580 587 ISSN 0966 842X DOI 10 1016 j tim 2011 09 002 lire en ligne Fabien Goubet Loki vieille cousine venue du fond des mers sur Le Temps 7 mai 2015 consulte le 22 juillet 2015 Une nouvelle organisation du vivant sur Le Temps 7 mai 2015 consulte le 22 juillet 2015 en Katarzyna Zaremba Niedzwiedzka Eva F Caceres Jimmy H Saw Disa Backstrom Lina Juzokaite Emmelien Vancaester Kiley W Seitz Karthik Anantharaman Piotr Starnawski Kasper U Kjeldsen Matthew B Stott Takuro Nunoura Jillian F Banfield Andreas Schramm Brett J Baker Anja Spang et Thijs J G Ettema Asgard archaea illuminate the origin of eukaryotic cellular complexity Nature vol 541 no 7637 19 janvier 2017 p 353 358 ISSN 0028 0836 DOI 10 1038 nature21031 lire en ligne en Gregory P Fournier et Anthony M Poole A Briefly Argued Case That Asgard Archaea Are Part of the Eukaryote Tree Frontiers in Microbiology vol 9 15 aout 2018 ISSN 1664 302X PMID 30158917 PMCID PMC6104171 DOI 10 3389 fmicb 2018 01896 lire en ligne consulte le 10 fevrier 2019 en bacterio net en Castelle amp Banfield 2018 Major New Microbial Groups Expand Diversity and Alter our Understanding of the Tree of Life Cell vol 172 no 6 p 1181 1197 en Tom A Williams et al Integrative modeling of gene and genome evolution roots the archaeal tree of life publie en 2017 DOI 10 1073 pnas 1618463114 en Castelle C J Banfield J F Major New Microbial Groups Expand Diversity and Alter our Understanding of the Tree of Life Cell vol 172 no 6 2018 p 1181 1197 PMID 29522741 DOI 10 1016 j cell 2018 02 016 en Kiley W Seitz Nina Dombrowski Laura Eme Anja Spang Jonathan Lombard et al Asgard archaea capable of anaerobic hydrocarbon cycling Nature Communications vol 10 23 avril 2019 article no 1822 DOI 10 1038 s41467 019 09364 x Markus Goker et Aharon Oren Valid publication of names of two domains and seven kingdoms of prokaryotes International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology vol 74 no 1 2024 p 006242 ISSN 1466 5034 DOI 10 1099 ijsem 0 006242 lire en ligne consulte le 25 mars 2025 GTDB release 09 RS220 sur Genome Taxonomy Database consulte le 10 mai 2024 en Ciccarelli FD Doerks T von Mering C Creevey CJ Snel B Bork P Toward automatic reconstruction of a highly resolved tree of life Science vol 311 no 5765 2006 p 1283 1287 PMID 16513982 DOI 10 1126 science 1123061 en Schopf J Fossil Evidence of Archaean Life Archive org Wikiwix Archive is Google Que faire PDF 2006 PMID 16754604 DOI 10 1098 rstb 2006 1834 p 869 885 en Chappe B Albrecht P Michaelis W Polar Lipids of Archaebacteria in Sediments and Petroleums Science vol 217 no 4554 july 1982 p 65 66 PMID 17739984 DOI 10 1126 science 217 4554 65 en Brocks JJ Logan GA Buick R Summons RE Archean Molecular Fossils and the Early Rise of Eukaryotes Science vol 285 no 5430 1999 p 1033 1036 PMID 10446042 DOI 10 1126 science 285 5430 1033 en Rasmussen B Fletcher IR Brocks JJ Kilburn MR Reassessing the First Appearance of Eukaryotes and Cyanobacteria Nature vol 455 no 7216 october 2008 p 1101 1104 PMID 18948954 DOI 10 1038 nature07381 en Jurgen Hahn et Pat Haug Traces of Archaebacteria in Ancient Sediments System Applied Microbiology vol 7 no Archaebacteria 85 Proceedings 1986 p 178 183 a b c d et e Orange F 2008 Fossilisation experimentale de bacteries appui a l identification de signatures microbiologiques terrestres et extraterrestres Doctoral dissertation Universite d Orleans resume en M P Bassez Y Takano et K Kobayashi Prebiotic organic microstructures Origins of Life and Evolution of Biospheres vol 42 no 4 2012 p 307 316 lire en ligne en Woese CR Gupta R Are Archaebacteria Merely Derived Prokaryotes Nature vol 289 no 5793 1981 p 95 96 PMID 6161309 DOI 10 1038 289095a0 en Carl Woese The universal ancestor PNAS vol 95 no 12 1998 p 6854 6859 PMID 9618502 DOI 10 1073 pnas 95 12 6854 lire en ligne en Gupta RS The Natural Evolutionary Relationships Among Prokaryotes Crit Rev Microbiol vol 26 no 2 2000 p 111 131 PMID 10890353 DOI 10 1080 10408410091154219 en Thomas Cavalier Smith The neomuran origin of archaebacteria the negibacterial root of the universal tree and bacterial megaclassification International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology 52 7 76 2002 en Di Giulio M 2003 The Universal Ancestor Was a Thermophile or a Hyperthermophile Tests and Further Evidence J Theor Biol 221 425 436 en Forterre P de la Tour C B Philippe H et Duguet M 2000 Reverse Gyrase from Hyperthermophiles Probable Transfer of a Thermoadaptation Trait from Archaea to Bacteria Trends in Genetics 16 152 154 en Gribaldo S Brochier Armanet C The Origin and Evolution of Archaea a State of the Art Archive org Wikiwix Archive is Google Que faire 2006 PMID 16754611 DOI 10 1098 rstb 2006 1841 p 1007 1022 en Woese CR There Must Be a Prokaryote Somewhere Microbiology s Search for Itself Microbiol Rev vol 58 no 1 march 1994 p 1 9 PMID 8177167 PMCID 372949 lire en ligne Pierre Vauclare Les Archaea et l origine de la vie Rapport de recherche CNRS UMR 5075 2013 en Nelson KE Clayton RA Gill SR et al Evidence for Lateral Gene Transfer Between Archaea and Bacteria from Genome Sequence of Thermotoga Maritima Nature vol 399 no 6734 1999 p 323 329 PMID 10360571 DOI 10 1038 20601 en James A Lake Origin of the Eukaryotic Nucleus Determined by Rate Invariant Analysis of rRNA Sequences Nature vol 331 no 6152 janvier 1988 p 184 186 PMID 3340165 DOI 10 1038 331184a0 en Laura Eme et Thijs J G Ettema The eukaryotic ancestor shapes up Nature 3 octobre 2018 DOI 10 1038 d41586 018 06868 2 en Caner Akil et Robert C Robinson Genomes of Asgard archaea encode profilins that regulate actin Nature vol 562 octobre 2018 p 439 443 DOI 10 1038 s41586 018 0548 6 en D Yang Y Oyaizu H Oyaizu G J Olsen et C R Woese Mitochondrial origins PNAS vol 82 no 13 1er juillet 1985 p 4443 4447 ISSN 0027 8424 PMCID 391117 resume lire en ligne PDF en Galagan JE et al The Genome of M Acetivorans Reveals Extensive Metabolic and Physiological Diversity Genome Research vol 12 no 4 avril 2002 p 532 542 ISSN 1088 9051 DOI 10 1101 gr 223902 lire en ligne en Waters E et al The Genome of Nanoarchaeum Equitans Insights Into Early Archaeal Evolution and Derived Parasitism Proc Natl Acad Sci U S A vol 100 no 22 2003 p 12984 12988 PMID 14566062 DOI 10 1073 pnas 1735403100 lire en ligne en Schleper C Holz I Janekovic D Murphy J Zillig W A Multicopy Plasmid of the Extremely Thermophilic Archaeon Sulfolobus Effects Its Transfer to Recipients by Mating J Bacteriol vol 177 no 15 1995 p 4417 4426 PMID 7635827 lire en ligne en Sota M Top EM Plasmids Current Research and Future Trends Norfolk Caister Academic Press 2008 ISBN 978 1 904455 35 6 LCCN 2008411779 lire en ligne Horizontal Gene Transfer Mediated by Plasmids a et b en Bernander R Archaea and the cell cycle Mol Microbiol vol 29 no 4 1998 p 955 961 PMID 9767564 DOI 10 1046 j 1365 2958 1998 00956 x en Kelman LM Kelman Z Multiple origins of replication in archaea Trends Microbiol vol 12 no 9 2004 p 399 401 PMID 153371581 DOI 10 1016 j tim 2004 07 001 en Kostrikina NA Zvyagintseva IS Duda VI Cytological Peculiarities of Some Extremely Halophilic Soil Archaeobacteria Arch Microbiol vol 156 no 5 1991 p 344 349 DOI 10 1007 BF00248708 en E F DeLong et N R Pace Environmental diversity of bacteria and archaea Syst Biol vol 50 no 4 2001 p 470 478 PMID 12116647 DOI 10 1080 106351501750435040 Simonetta Gribaldo Patrick Forterre et Celine Brochier Armanet Les Archaea evolution et diversite du troisieme domaine du vivant PDF Bulletin de la Societe Francaise de Microbiologie vol 23 no 3 2008 p 137 145 a et b en Pikuta EV Hoover RB Tang J Microbial Extremophiles at the Limits of Life Crit Rev Microbiol vol 33 no 3 2007 p 183 209 PMID 17653987 DOI 10 1080 10408410701451948 en Madigan MT Martino JM Brock Biology of Microorganisms Upper Saddle River Pearson 2006 11th ed ed poche ISBN 978 0 13 196893 6 LCCN 2004026995 p 136 en Takai K Nakamura K Toki T Tsunogai U Miyazaki M Miyazaki J Hirayama H Nakagawa S Nunoura T Horikoshi K Cell Proliferation at 122 C and Isotopically Heavy CH4 Production by a Hyperthermophilic Methanogen Under High Pressure Cultivation Proc Natl Acad Sci U S A vol 105 2008 p 10949 10954 DOI 10 1073 pnas 0712334105 en Ciaramella M Napoli A Rossi M Another extreme genome how to live at pH 0 Trends Microbiol vol 13 no 2 february 2005 p 49 51 PMID 15680761 DOI 10 1016 j tim 2004 12 001 en Lopez Garcia P Lopez Lopez A Moreira D Rodriguez Valera F Diversity of Free Living Prokaryotes from a Deep Sea Site at the Antarctic Polar Front FEMS Microbiol Ecol vol 36 nos 2 3 july 2001 p 193 202 PMID 11451524 en Karner MB DeLong EF Karl DM Archaeal Dominance in the Mesopelagic Zone of the Pacific Ocean Nature vol 409 no 6819 2001 p 507 510 PMID 11206545 DOI 10 1038 35054051 en Giovannoni SJ Stingl U Molecular Diversity and Ecology of Microbial Plankton Nature vol 427 no 7057 2005 p 343 348 PMID 16163344 DOI 10 1038 nature04158 en DeLong EF Karl DM Genomic perspectives in microbial oceanography Nature vol 437 no 7057 september 2005 p 336 342 PMID 16163343 DOI 10 1038 nature04157 en Konneke M Bernhard AE de la Torre JR Walker CB Waterbury JB Stahl DA Isolation of an Autotrophic Ammonia Oxidizing Marine Archaeon Nature vol 437 no 7057 2005 p 543 546 PMID 16177789 DOI 10 1038 nature03911 en Agogue H Maaike B Dinasquet J Herndl GJ Major Gradients in Putatively Nitrifying and Non Nitrifying Archaea in the Deep North Atlantic Nature vol 456 no 7223 2008 p 788 791 DOI 10 1038 nature07535 en Teske A Sorensen KB Uncultured Archaea in Deep Marine Subsurface Sediments Have We Caught Them All ISME J vol 2 no 1 january 2008 p 3 18 PMID 18180743 DOI 10 1038 ismej 2007 90 en Lipp JS Morono Y Inagaki F Hinrichs KU Significant Contribution of Archaea to Extant Biomass in Marine Subsurface Sediments Nature july 2008 PMID 18641632 DOI 10 1038 nature07174 en Eckburg P Lepp P Relman D 2003 Archaea and Their Potential Role in Human Disease Infect Immun 71 2 591 6 en Cavicchioli R Curmi P Saunders N Thomas T 2003 Pathogenic Archaea Do They Exist Bioessays 25 11 1119 28 en Lepp P Brinig M Ouverney C Palm K Armitage G Relman D 2004 Methanogenic Archaea and Human Periodontal Disease Proc Natl Acad Sci USA 101 16 6176 81 a et b Guillaume Lecointre et Herve Le Guyader Classification phylogenetique du vivant t 1 4e edition Paris Belin 2016 583 p ISBN 978 2 7011 8294 0 BNF 45150617 p 73 74 en Kelman Z 2000 DNA replication in the third domain of life Curr Protein Pept Sci 1 139 154 Voir aussiArticles connexes Une categorie est consacree a ce sujet Archaea Archaea classification phylogenetique Bacterie Phylogenie Extremophile Faune abyssale Milieux extremes Exobiologie Biosphere profonde Abysse Xerophile Psychrophile Acidophile Liens externes Sur les autres projets Wikimedia Archaea sur Wikimedia CommonsCategorie Archaea sur Wikimedia CommonsArchaea sur WikispeciesArchaea sur le Wiktionnaire en Catalogue of Life Archaea Woese et al 2024 consulte le 14 mars 2025 en BioLib Archaea Woese Kandler amp Wheelis 1990 consulte le 14 mars 2025 fr en EOL Archaea consulte le 14 mars 2025 fr en GBIF Archaea consulte le 14 mars 2025 en IRMNG Archaea consulte le 14 mars 2025 fr en ITIS Archaea consulte le 14 mars 2025 en LPSN Archaea Woese et al 2024 consulte le 14 mars 2025 en NCBI Archaea Woese et al 2024 taxons inclus consulte le 14 mars 2025 en OEPP Archaea consulte le 14 mars 2025 en Taxonomicon Archaea Woese et al 1990 consulte le 14 mars 2025 fr TAXREF Archaea Woese Kandler amp Wheelis 2024 consulte le 14 mars 2025 en Tree of Life Web Project Archaea consulte le 14 mars 2025 en WoRMS Archaea Woese Kandler amp Wheelis 1990 liste especes consulte le 14 mars 2025 Portail de la microbiologie Portail origine et evolution du vivant