Ne doit pas être confondu avec Eutrophique L eutrophisation du grec ancien εὖ eû bien et de τροφή trophḗ nourriture est
Eutrophisation

L'eutrophisation (du grec ancien : εὖ / eû, « bien », et de τροφή / trophḗ, « nourriture ») est le processus par lequel des nutriments s'accumulent dans un milieu ou un habitat (terrestre ou aquatique),. Les causes sont multiples et peuvent donner lieu à des situations d'interactions complexes entre les différents facteurs. Les nutriments concernés sont principalement l'azote (provenant surtout des nitrates et des eaux usées, ainsi que secondairement de la pollution automobile) et le phosphore (provenant surtout des phosphates et des eaux usées). L'ensoleillement ou la température de l’eau (qui tend à augmenter avec le réchauffement climatique) peuvent exacerber l'eutrophisation.


L'eutrophisation des milieux aquatiques est un déséquilibre du milieu provoqué par l'augmentation de la concentration d'azote et de phosphore dans le milieu. Elle est caractérisée par une croissance excessive des plantes et des algues due à la forte disponibilité des nutriments. Les algues qui se développent grâce à ces substances nutritives absorbent de grandes quantités de dioxygène. Leur prolifération provoque l'appauvrissement, puis la mort de l'écosystème aquatique présent : il ne bénéficie plus du dioxygène nécessaire pour vivre, ce phénomène est appelé « asphyxie des écosystèmes aquatiques ».
Le degré d'eutrophisation décrit l'état trophique (agronomique ou écologique) d'un milieu terrestre ou aquatique ou d'un agroenvironnement où des êtres vivants sont exposés à un « excès » chronique de nutriments. Quand elle a une origine anthropique, depuis les révolutions agricole et industrielle, l'eutrophisation apparait généralement conjointement à une acidification du milieu, qui peut aussi rendre les espèces plus vulnérables à certaines pollutions et maladies. Dans les cas extrêmes, on parle de dystrophisation. L'eutrophisation a des coûts sociaux-environnementaux et juridiques et financiers importants.
Elle existe localement dans la nature (dans les milieux dits « eutrophes » et « mésotrophes »), mais quand elle est anormalement active sur des milieux naturellement pauvres en nutriments elle est considérée comme un phénomène indésirable, voire dangereux pour la biodiversité car l'eutrophisation favorise quelques espèces des milieux « riches » et à croissance rapide (et souvent envahissantes), au détriment de la biodiversité quand elle affecte des milieux naturellement non eutrophes. Elle pose aussi des problèmes de santé environnementale. Dans les milieux aquatiques, l'eutrophisation peut être source de phénomènes épisodiques ou chroniques d'anoxie du milieu et d'étouffement puis de mort de nombreuses espèces, car dans l'eau, ces nutriments dopent la production de phytoplancton et de quelques espèces aquatiques, en augmentant la turbidité et la sédimentation, ce qui prive le fond et la colonne d'eau de lumière et peut causer l'anoxie périodique ou chronique du milieu, en favorisant des biofilms bactériens et des bactéries dont certaines (cyanophycées) pouvant sécréter des toxines.
Le processus inverse se nomme l'oligotrophisation.
Histoire sémantique du concept d'eutrophisation
Au contraire d'un milieu oligotrophe (mot désignant un milieu naturellement pauvre en éléments nutritifs), un milieu est dit « eutrophe » quand il est naturellement riche en éléments nutritifs, sans que cela interfère négativement avec ses fonctions écosystémiques et les services écosystémiques fournis par le milieu.
À partir des années 1970, alors que les milieux cultivés, semi-naturels et naturels étaient régulièrement enrichis en engrais ou modifiés par des apports d'eaux usées, de boues d'épuration et retombées atmosphériques riches en azote, le terme « eutrophisation » a été inventé et utilisé pour qualifier la dégradation des grands lacs comme le lac d'Annecy, le lac du Bourget, le lac de Nantua ou le Léman par excès de nutriments (de même pour les réservoirs de barrages,). Au début du XXIe siècle, il a un sens proche de dystrophie et vient souvent comme qualificatif de sens négatif pour des milieux aquatiques d'eau douce ou marins.
Un milieu aquatique pauvre en éléments nutritifs est dit oligotrophe ; dans le cas intermédiaire, on qualifie le milieu de mésotrophe. Les facteurs naturels produisent des milieux plus ou moins chargés en nutriments (hors de toute intervention humaine) ; l'état d'eutrophisation d'un milieu aquatique doit donc être apprécié en fonction du contexte naturel et ne peut pas se baser sur des indicateurs absolus.
Causes de l'eutrophisation


L'eutrophisation devient un problème écologique et économique quand il y a déséquilibre entre un apport excessif et la consommation naturelle de nutriments par l'écosystème :
- azote, sa déposition sur terre se présente en deux formes liquides comme en pluie ou de la neige et gazeuse causé par la pollution, l'acidité de la pluie peut aussi influencer la concentration de nutriments dans l'eau. Principalement issue d'une « » introduit dans le milieu terrestre ou aquatique sous trois formes minérales qui sont l’ammonium (ou azote ammoniacal, le plus directement et rapidement toxique pour les organismes aquatiques), les nitrites (ou azote nitreux) et les nitrates (ou azote nitrique), chacune de ces formes ayant une écotoxicité et une toxicité différente,
- carbone (carbonates, hydrogénocarbonates, matières organiques…) ;
- phosphore, qui est généralement le facteur limitant dans les milieux naturels d'eau douce tandis que l'azote est limitant en milieu marin (loi de Liebig). Ce sont souvent les phosphates (orthophosphates, polyphosphates) qui permettent l'emballement du processus, mais le taux de saturation en phosphore n'est pas à lui seul un bon indicateur de risque ;
- le débit du renouvellement d'eau joue un rôle important dans l'eutrophisation, l'eau stagnante a plus de potentiel à collecter des nutriments qu'une eau renouvelée, il a déjà aussi été prouvé que les terres humides qui ont tendance à sécher entraînent une augmentation concentrée de nutriments qui ultérieurement causera ce phénomène.
Ce milieu déséquilibré est dit dystrophe et peut devenir hypertrophe. Pour les trois nutriments évoqués ci-dessus, des variations de conditions du milieu abiotique (oxydo-réduction) ou biotique (sous l'influence de l'activité bactérienne et des racines, ainsi que du métabolisme végétal, fongique et animal) peuvent faire passer l'azote, le carbone et le phosphore de l'une de leurs formes à une autre. Or ces formes sont plus ou moins toxiques ou écotoxiques.
C'est dans les années 1960 avec la subite et rapide dégradation des lacs en aval de zones fortement urbanisées qu'on a pris conscience de ce phénomène.
Ce processus a comme principales origines :
- des rejets industriels ou urbains dans les fleuves des eaux usées ou des boues d'épuration trop riches en nitrates, ammonium, phosphore et matières organiques incomplètement traitées. Cette pollution qui prend une dimension planétaire à la fin de XIXe siècle, est efficacement jugulée lorsque les villes s'équipent de stations d'épuration avec des niveaux de traitement plus élevés ;
- l'adjonction de polyphosphates dans les lessives. La réduction puis l'interdiction de ces phosphates dans les lessives permet d'enrayer cette première crise moderne associée à l’eutrophisation et qui remonte aux années 1970 ;
- des épandages agricoles de fumiers, lisiers ou engrais chimiques trop fréquents ou trop concentrés (en azote et phosphore). Une carence en potassium peut parfois aussi être en cause ;
- la déforestation et les coupes rases qui aggravent le ruissellement du phosphore (doublement ou triplement des teneurs de l'eau en aval après la coupe au Québec selon Carignan et al, 2000 et des nitrates (augmentation d'un facteur 6 au Québec), et les incendies de forêts qui sont suivis d'une augmentation des nitrates dans l'eau de ruissellement (jusqu'à 60 fois plus, selon des mesures faites au Canada),,…
La conjonction de ces phénomènes a fait de l'eutrophisation un processus fréquent, atteignant même les zones océaniques, pouvant provoquer l'extension de zones mortes), ou le développement d'algues toxiques, telles Dinophysis, sur les littoraux, par exemple en Bretagne (France). Dans certaines régions, comme en Bretagne, les marées vertes et certaines algues toxiques semblent principalement dues au rejet du lisier provenant de l'élevage porcins (densément implanté en Bretagne).
Dans l'acception courante, l'eutrophisation est donc souvent synonyme de pollution, bien que cette dernière puisse revêtir bien d'autres aspects : contamination biologique (bactéries, parasites…), chimique (pesticides, métaux, solvants…) ou physique (chaleur, radionucléides…).
La pêche en milieux fermés ou cours d'eau très lents (canaux notamment) est une cause d'eutrophisation voire d'anoxie (eau) lorsque les réempoissonnements sont excessifs ou que des boules d'amorce riches en nutriments sont jetées dans des étangs fermés, canaux ou cours d'eau à courant lent (cause de turbidité). Une étude récente a montré que la est aussi à l'origine d'un impact important sur le cycle marin de l'azote.
Toutefois, les principaux facteurs de maîtrise sont connus : réduire les apports du bassin versant en phosphore (pour les cours d'eau, lacs et lagunes littorales) et en nitrates (impactant pour les lagunes littorales), améliorer la qualité physique du milieu (lutter contre l'érosion des sols, contre la diminution des zones humides périphériques des plans d'eau et lagunes, etc.).
Milieux touchés

Bien qu'il puisse aussi contenir des nutriments (nitrates, rabattus au sol par les pluies notamment), on ne parle pas d'eutrophisation de l'air (ou de l'atmosphère), car l'air n'est pas considéré comme un milieu vivant ou un habitat où une espèce pourrait accomplir la totalité de son cycle de vie en tant que tel. Le cycle de l'azote est néanmoins un cycle biogéochimique qui se déroule dans les trois milieux eau-air-sol et à leurs interfaces.
De manière générale, la notion d'eutrophisation décrit une modification ou une altération écologique du milieu (qui est à la fois une source et une conséquence). Dans ce domaine (comme dans d'autres, il existe un lien fort entre « eau » et « sol » notamment car les nitrates sont particulièrement solubles dans l'eau (qui est le vecteur principal de l'azote et du phosphore dans la plupart des cas d'eutrophisation ou de dystrophisation).
La notion d'eutrophisation décrit aussi les « réponses » de l'écosystème et du milieu concernés à l'apport de nutriments « supplémentaires ». On distingue généralement l'eutrophisation des sols et l'eutrophisation des milieux aquatiques, mais l'eau et les sols sont en interactions constantes du point de vue des échanges de nutriments et du cycle biogéochimique des nutriments. Les végétaux et les bactéries jouent un rôle majeur dans ces cycles.
Certains scientifiques vont cependant plus loin et n'hésitent pas à parler d'une eutrophisation généralisée de la biosphère (Peterson, B. J., & Melillo, J. M. (1985). The potential storage of carbon caused by eutrophication of the biosphere. Tellus B, 37(3), 117-127), ce qui ne signifie pas qu'elle soit homogène (et dans un contexte général d'eutrophisation, il peut exister des sols dont les complexes argilo-humiques ont été dégradés qui se sont appauvris en nutriments).
Eutrophisation des milieux aquatiques et des zones humides

Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques l'eutrophisation de l'eau est l'« enrichissement des eaux en matières nutritives qui entraîne une série de changements symptomatiques, tels que l’accroissement de la production d’algues et de macrophytes, la dégradation de la qualité de l'eau et autres changements symptomatiques considérés comme indésirables et néfastes aux divers usages de l'eau ».
Elle peut concerner ou affecter les eaux douces (les plus concernées car proches des sources anthropiques de nitrates et phosphates), mais aussi saumâtres et salées (marines ou intérieures), le milieu marin (profond ou superficiel), des berges ou des sédiments, et en particulier :
- les eaux dormantes (mares riches en feuilles mortes ou collectant des eaux usées, des eaux polluées par des engrais, étangs, lacs, lagunes) ;
- les cours d'eau ayant un débit faible ou qui accueillent des effluents trop riches ou en trop grandes quantités issus par exemple, d'exploitations agricoles, humaines ou industrielles ;
- les estuaires, golfes, baies et autres étendues semi-fermées où l'eutrophisation est plus visible. Cette eutrophisation est en partie due au fait que ces milieux sont situés à l'aval des bassins versants qui drainent de grandes quantités de nutriments, surtout quand le ruissellement y a été accentué par les activités humaines (labour, drainage, déforestation, imperméabilisation, etc.). Ainsi, l'ONU alertait en 2003 dans son rapport GEO 3 sur le fait qu'en 1998, plus de 60 % des estuaires et baies des États-Unis étaient « modérément ou gravement dégradés par la contamination causée par les éléments nutritifs », en particulier à cause des apports d'azote principalement. Une centaine de zones mortes sont apparues en mer, en aval des estuaires. La plus grande mesure plus de 20 000 km2, en aval du Mississippi.
Eutrophisation des milieux terrestres
Tout sols vivant et fonctionnels contient au moins un peu d'eau. Les plantes terrestres pompent de l'azote et du phosphore dans l'eau, et les sols perdent une partie de leurs nutriments dans l'eau, qui transportent aussi de l'azote et du phosphore issu des excrétas, excrément, urines et de la décomposition de la matière organique et de la nécromasse.
Un phénomène général d'« eutrophisation des sols » naturels et agricoles est constaté dans une grande partie du monde par les agronomes et pédologues dont en France par l'Inra, et plus largement en Europe et dans tous les pays riches. Le droit européen de l'environnement prend ce problème en compte via notamment la Directive cadre sur l'eau, la Directive nitrate et des « plafonds d'émission nationaux de certains polluants atmosphériques » et la lutte contre les .
Dans le monde de la recherche, les spécialistes du domaine, à l'Institut national de la recherche agronomique par exemple en France, cherchent aussi à mieux comprendre les processus d'« eutrophisation des sols ». Des chercheurs alertent sur le fait que le développement de solutions présentées comme vertes (agrocarburants par exemple) peut aussi contribuer à aggraver l'eutrophisation.
Les espèces qui profitent le plus de l'eutrophisation sont souvent aussi des « mange-lumière » (c'est-à-dire qu'elles inhibent le développement des autres espèces en les privant de lumière.
Des relations complexes existent entre l'azote et le phosphore, avec des relations d'aggravation ou au contraire de pondération du phénomène d'eutrophisation (selon les conditions biogéochimiques et édaphiques qui semblent également jouer un rôle atténuateur, neutre ou aggravant selon les cas.
Évolution de l'eutrophisation à l'échelle mondiale
Les phénomènes d’eutrophisation ont été observés dès le début du XXe siècle, principalement dans les zones urbaines et industrielles de l’hémisphère nord. « Entre les années 1970 et 1990, l’action publique dans ces pays s’est concentrée sur le traitement des pollutions industrielles et domestiques, avec des effets positifs observés par exemple sur le lac Léman ou le lac Erié ». Depuis la situation s’est de nouveau dégradée, notamment dans les zones côtières où « le nombre et l’emprise des zones très pauvres en oxygène en milieu ont triplé depuis les années 1960. En 2010, on recensait 500 zones sur une superficie de 245 000 km2 : mer Baltique, Grands Lacs laurentiens, baie de Chesapeake, golfe du Mexique, de très nombreux lacs et zones côtières en Chine, le lac Victoria, les côtes bretonnes, les lagunes méditerranéennes, etc. ». Ces données sont issues de l’expertise scientifique collective réalisée par des experts du CNRS, de l’Ifremer, de l'Inra et d'Irstea sur la base d’un ensemble de 4 000 références bibliographiques, et rendue publique en 2017. Les experts ont notamment pointé les effets à venir du changement climatique qui va affecter l’ensemble des mécanismes intervenant dans l’eutrophisation et en amplifier les symptômes : transfert au sein des bassins versants, physico-chimie des milieux, dynamique des réseaux trophiques, etc..
Cas des grands lacs d'Amérique du Nord
Dans les années 1950 à 1970, les Grands Lacs d'Amérique du Nord étaient devenus les déversoirs naturels d'égouts des villes riveraines et de l'amont et du ruissellement agricole des bassins environnant. Riche en azote et en phosphore, l'urine des habitants suffisait à fortement dégrader la qualité du milieu aquatique. À cela s'ajoutaient d'autres pollutions comme celles liées au lessivage des intrants agricoles et celles issues des nombreux engins à moteur de l'époque, très polluants, qui pouvaient contaminer les eaux par le lessivage de leurs fumées et leurs rejets d'huile et de plomb tétraéthyle.
Le lac Érié, l'un des Grands Lacs, était qualifié dans les années 1950 de « Dead Sea of North America ». À la suite d'un ambitieux programme de réduction de phosphore, son état s'est amélioré progressivement dans les années 1990. Il a cependant connu des épisodes très sévères de proliférations de cyanobactéries en 2001 et 2014 qui a donné lieu à un programme d'investigation et de travaux scientifiques pour comprendre les causes du phénomène et bâtir des stratégies d'action (contrôle des efflorescences de cyanobactéries en agissant sur le rapport N:P par exemple).
Cas du lac Léman
De 1957 à 1977, les concentrations de phosphore ont été multipliées par neuf dans les eaux du lac Léman, ce qui a conduit les autorités à engager un programme de remédiation des émissions de phosphore d'origine urbaine (près d'un million de riverains et 500 000 touristes) basé sur l'interdiction des lessives phosphatées (Suisse 1986, France 2007) et l'équipement de déphosphatation des stations d'épuration. Quarante ans après, le taux est passé de 80-90 microgrammes/L à 20 µg/L. La CIPEL s'est fixé un objectif à 10–15 µg/L en 2020.
Des améliorations récentes très nettes ont aussi été constatées sur le lac du Bourget qui a fait également l'objet d'un plan de restauration, qui a permis l'amélioration de la qualité des eaux et le retour d'une espèce emblématique du lac, le lavaret.
Cas de la mer Baltique
L’environnement de la mer Baltique est unique et fragile, les activités humaines exercées ont ultérieurement influencé la vie des espèces marines, la population des pays qui entourent l’océan sont maintenant concernés par son état environnemental ; par conséquent, les pays du Baltique ont fini par s'unir en créant la « convention pour la protection de la mer Baltique » dite « Convention d'Helsinki ».
Sources de nutriments causant l'eutrophisation
Les nutriments accèdent la mer Baltique a travers les rivières, un lien de décharge direct de sources.
situés tout au long de ligne côtière mais aussi via la déposition atmosphérique.
Processus
L'eutrophisation peut se décomposer en plusieurs étapes :
- Des nutriments phosphorés et azotés, notamment des orthophosphates et nitrate, sont déversés en grande quantité dans le milieu aquatique ;
- Les eaux ainsi enrichies permettent la multiplication rapide d'espèces aquatiques (efflorescence algale, ou bloom), en particulier la prolifération d'algue ou de Cyanobactéries. Ces espèces sont difficilement éliminées par les organismes présents dans l'écosystème. Elles vont donc se minéraliser et tomber au fond du milieu aquatique ;
- La décomposition de la matière organique morte favorise la croissance des bactéries hétérotrophes qui consomment de l'oxygène dissous. Le dioxygène étant très limité dans l'eau (environ 30 fois moins que dans le même volume d'air), celui-ci est rapidement épuisé. Le développement éventuel de plantes flottantes — telles les lentilles d'eau (Lemna sp.), empêche le passage de la lumière et donc l'effet naturellement désinfectant des UV solaires, ainsi que la production photosynthétique d'oxygène dans les couches d'eau inférieures, tout en gênant les échanges gazeux avec l'atmosphère. La consommation d'O2 devient supérieure à la production d'O2 ;
- Le milieu devient alors facilement hypoxique puis anoxique, favorable à l'apparition de composés réducteurs et de gaz délétères (thiols, méthane) ;
- Des synergies aggravantes sont fréquentes avec l'acidification des océans, l'acidification des sols et le phénomène dit de pluies acides notamment observée dans les landes et en Forêt. L'acidification, comme l'eutrophisation touche à la fois des milieux terrestres et aquatiques, parfois à longue distance via des apports aéroportés d'eutrophisants qui contribuent à des phénomènes d'eutrophisation transfrontaliers, via les précipitations notamment (cf Galloway, J. N., & Cowling, E. B. (1978). The effects of precipitation on aquatic and terrestrial ecosystems: a proposed precipitation chemistry network. Journal of the Air Pollution Control Association, 28(3), 229-235.)
Les oiseaux d'eau via leurs fientes et en raison de densité de population pouvant être très élevées sur les points migratoires et les zones de nidifications contribuent (via leur alimentation à la dispersion de leurs fientes) à transporter des nutriments d'un point à un autre, avec des effets tantôt localement réducteurs ou tantôt aggravants de l'eutrophisation.
Il peut résulter des processus listés ci-dessus la mort d'organismes aquatiques aérobies — insectes, crustacés, poissons, mais aussi végétaux —, dont la décomposition, consommatrice d'oxygène, amplifie alors le déséquilibre et entretient un cercle vicieux (Zone morte).
Effets



Les effets d'un enrichissement en nutriments sont plus ou moins visibles et graves selon le milieu qu'elle affecte. Une partie de ces effets est réversible, et une autre définitive (c'est par exemple le cas pour le processus d'accélération de la transformation des zones humides ou lacs peu profonds en marais, puis en prairie ou en mégaphorbiaies et finalement en forêt. Le comblement d'une mare ou d'un marais peut être fortement accéléré par l'apport de nutriments « artificiels », avec d'autres facteurs connexes à l'occupation humaine à prendre en compte, dont la présence d'arbres au-dessus de l'eau (source de feuilles mortes) ou l'absence du spectre faunistiques naturel de l'eau et des berges qui se nourrissait dans l'eau tout en exportant les nutriments (par exemple, amphibiens, canards ou élan mangeant des algues, des invertébrés et des plantes aquatiques, par dizaines de kilogrammes par jour dans le cas de l'élan). L'atterrissement d'une petite mare en sous-bois peut se faire en quelques décennies, alors que les lacs naturels se comblent eux en dizaines de milliers voire en millions d'années). La disparition d'une espèce si elle concerne toute son aire de répartition est également irréversible.
Les inconvénients principaux de l'eutrophisation sont la diminution de la biodiversité et de la qualité de l'eau en tant que ressource.
Elle a aussi indirectement des effets négatifs sur le tourisme (à la suite de la perte de transparence de l'eau, du développement d'algues filamenteuses et de blooms planctoniques dans l'eau, et d'une flore banale et peu diversifiée sur terre, avec souvent l'apparition d'odeurs putrides et de phénomènes d'envasement, qui sont quelques-uns des indices visibles de problèmes trophiques :
- augmentation du volume de microalgues et d'algues fixées ou en suspension ;
- augmentation de la biomasse du zooplancton gélatineux ;
- dégradation des qualités organoleptiques de l'eau (aspect, couleur, odeur, saveur) ;
- envasement plus rapide et apparition de vase putride, sombre et malodorante source de méthane ;
- développement de phytoplancton ou bactéries cyanophycées éventuellement toxique ;
- développement de pathogènes par diminution de la pénétration des UV solaires (qui ont un pouvoir désinfectant) ;
- diminution d'indice biotique ;
- diminution de la biodiversité (animale, fongique et végétale) sur terre, et de la biodiversité marine en mer ;
- diminution du rendement de la pêche (quoique l'effet puisse être contraire).
Parfois les algues peuvent boucher les prises d'eau, les filtres, entraver le fonctionnement d'écluses voire du moteur de petits bateaux pour les algues filamenteuses.
Coûts économiques
Outre le gaspillage financier dû au lessivage des engrais chimiques par les pluies et le ruissellement ou à l'évaporation d'une partie des nitrates dans l'air.
À titre d'exemple :
- une évaluation a porté à 2,2 milliards de dollars (1,75 milliard d’euros) le coût annuel de l’eutrophisation par l’azote et le phosphore aux États-Unis, ceci pour les seules eaux douces et hors coûts induits par la dégradation des ressources halieutiques et zones mortes liée aux blooms planctoniques et pullulations d’algues, qui n’ont pu être chiffrés. En 2007 dans ce pays, 90 % des rivières dépassaient pour leur taux d’azote et de phosphore les seuils de l’EPA et toutes les écorégions étaient touchées. Les valeurs-seuil ont été dépassées en 2007 dans 12 des 14 écorégions. Les coûts pris en compte sont ceux des pertes d’usages récréatif et de valeur immobilière des berges de lacs et eaux eutrophes, ainsi que les coûts d’épuration, de gestion et restauration des milieux et des coûts liés la perte de biodiversité) ;
- une autre étude, conduite par 200 experts, issus de 21 pays d'Europe, a chiffré le coût des effets de la pollution azotée sur l'air, les sols et les écosystèmes, et la santé environnementale en Europe à 70 à 320 milliards d’euros par an ; soit entre 150 et 735 euros par personne et par an ; c'est plus que le double du bénéfice estimé apporté à l'agriculture. Selon les auteurs, « réduire notre consommation de protéines animales -qui dépasse de 70 % les recommandations nutritionnelles- aurait un impact significatif. 80 % de l'azote utilisé en agriculture sert en effet à produire de la nourriture pour l'élevage » et moins se déplacer en véhicule polluant, et changer les pratiques agricoles permettrait d'importants progrès.
Conséquences sur les maladies
De par ses nombreux effets sur les milieux aquatiques, l'eutrophisation peut affecter la santé (aussi bien chez l'homme que chez d'autres organismes). Il nous faut ici distinguer les conséquences de l'eutrophisation sur les maladies non transmissibles de ses effets sur les maladies infectieuses et parasitaires.
Le manque d'oxygène et la présence de composés toxiques lors d'efflorescences algales peuvent causer la mort de nombreuses espèces dans la chaîne alimentaire. L'accumulation et la biomagnification de composés potentiellement nocifs peut alors atteindre l'homme lors de la consommation de poissons et de fruits de mer ou lors de l'ingestion d'eau non potable. Ceci peut causer une intoxication (symptômes : convulsion, ptyalisme, etc.) et s'accompagner de séquelles neurologiques, voire entrainer la mort (un cas sur deux pour l'ingestion de cyanotoxines).
Les conséquences de l'eutrophisation sur les maladies infectieuses sont encore mal connues à cause d'un manque de travaux scientifiques mais surtout de par la complexité des mécanismes sous-jacents aux épidémies. Pour de faibles apports en nutriments, l'eutrophisation favorise la production primaire. Ceci peut notamment induire l'expression de facteurs de virulence par des pathogènes opportunistes et favoriser leur transmission. Ce phénomène a été notamment associé avec l'émergence de maladies fongiques chez les coraux. L'augmentation de la production primaire favorise les populations d'herbivores, ce qui a pour conséquences directes d'augmenter leur densité et de favoriser la transmission de leurs parasites. Les parasites à cycle de vie complexe qui utilisent ces organismes pour se reproduire sont alors particulièrement abondants. C'est le cas de plusieurs trématodes qui se reproduisent asexuellement dans les mollusques aquatiques. Trois mécanismes majeurs ont été avancés pour expliquer les effets positifs de l'eutrophisation sur leur transmission :
- la forte densité d'hôtes facilite la transmission du parasite ;
- l'abondance des ressources pour l'hôte lui permet de mieux tolérer les infections, ce qui allonge la durée de l'infection et revient à augmenter le nombre de parasites produits par infection ;
- l'augmentation de la productivité dans le milieu attire les hôtes définitifs de ces parasites tels que des poissons, des oiseaux et des mammifères, ce qui leur permet de boucler leur cycle de vie.
Ces mécanismes ont été avancés pour expliquer l'augmentation des cas de malformations développementales (causées par des trématodes) chez les amphibiens et de dermatites cercariennes.
Lorsque l'apport en nutriments est extrême, l'eutrophisation cause un stress général dans l'écosystème qui induit la disparition de plusieurs espèces d'hôtes et de leurs parasites. Ceci est supposé réduire la richesse spécifique de parasites dans les écosystèmes, favorisant les espèces à cycle de vie court avec le moins d'hôtes possible et les espèces généralistes, capables d'infecter une multitude d'espèces hôtes.
Cependant, il est important de mentionner que les effets de l'eutrophisation peuvent varier d'une espèce de parasite à l'autre, avec parfois des effets négatifs sur la transmission, même pour de faibles niveaux d'apports en nutriments. Plus généralement, les conséquences de l'eutrophisation sur les maladies parasitaires restent mal compris,.
Remèdes (déseutrophisation)

Les symptômes de l'eutrophisation révèlent que l'apport en un ou plusieurs nutriments atteint ou dépasse la capacité immédiate des plantes et de l'écosystème à les absorber. Autrement dit : la limite des capacités auto-épuratrices des milieux aquatiques ou du sol et de l'écosystème qu'il supportent sont atteintes (momentanément ou de manière chronique).
Divers moyens de lutte et d'atténuation (« déseutrophisation ») sont nécessaires et existent, d'abord testés pour les lacs, dont en France, ; ils consistent par exemple, à :
- supprimer l'utilisation excessive d'eutrophisants en amont du bassin versant, notamment en utilisant des engrais verts (légumineuses en particulier), ce qui ne règle cependant pas le problème des apports aéroportés d'azote issu d'épandages distants), tout en veillant aux respect des équilibres NPK et du rapport C/N ;
- mettre en place des cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN) ;
- diminuer l'utilisation de pesticides et leur arrivée dans les cours d'eau, car en tuant de nombreux organismes, ou en limitant la flore supérieure, ils peuvent contribuer à aggraver l'eutrophisation ou à l'induire ;
- utiliser plus rationnellement les engrais en agriculture (analyser la valeur agronomique des sols et privilégier les engrais naturels) et utiliser moins d'engrais rapidement solubles dans l'eau. Ce sont deux actions qu'encouragent en France le programme Ferti-Mieux et le projet agro-écologique pour la France, tous deux initiés par le ministère chargé de l'Agriculture, respectivement en 1991 et 2012. C'est aussi le cas de certaines mesures agrienvironnementales en Europe.
- aménager des bassins versants en y reconstituant des réseaux de bocage, talus, haies, et bandes enherbées, suffisants en taille et cohérents avec le relief et la pédologie ; le ruissellement des eaux pluviales peut favoriser l'entrainement de nutriments comme le phosphore qui seront mieux retenus si les capacités d'infiltration du sol et sa teneur en complexes argilohumiques sont restaurées ;
- protéger et restaurer des zones-tampons (idéalement combinant une ripisylve et des bandes enherbées) entre les champs et les cours d'eau ; créer des zones tampons humides artificielles permettant de collecter et de dépolluer (diminution du taux d'engrais et pesticides de 10 à 75 %) les eaux de ruissellement issues des parcelles agricoles drainées avant leur retour dans le milieu naturel ;
- remplacer partout les phosphates des lessives par des agents anti-calcaires sans impact sur l'environnement, tels les zéolites ;
- mieux éliminer l'azote et le phosphore dans des stations d'épuration (qui peuvent être équipées de procédés de dénitrification et de ) et de lagunage tertiaire ou fonctionner sur le principe du lagunage naturel. Le phosphore des boues d'épuration et des lisiers d'élevage peut être recyclé par de nouveaux procédés issus de la recherche ;
- des systèmes de réoxygénation de l'hypolimnion et de « déstratification » de la masse d'eau retenue par les barrages artificiels (ou de sous-tirage) peuvent aussi être mis en place et modélisés ;
- limiter la pollution azotée non agricole, dont les NOx issus des chauffages et chaudières industrielles, et de la pollution automobile et routière ;
- utiliser des indicateurs de déseutrophisation. On cherche à mettre au point un test efficace de « déphosphatation biologique », par exemple basé sur les Acides gras volatils ou « AGV » ;
- planifier à large échelle la lutte contre les blooms d'algues vertes et les marées vertes et contre le « transfert diffus du phosphore dans les bassins agricoles ».
Les traitements algicides ne sont pas une solution, et certains traitements à base de carbonate de calcium sous forme de craie pulvérisée ou de sable corallien sont discutés ou controversés,, car s'ils suppriment (très provisoirement) le « symptôme », ils relarguent dans le milieu une grande partie des nutriments contenus par les algues, ou facilitent l'évacuation de la vase vers l'aval, mais en déplaçant alors le problème vers l'aval, ce déplacement pouvant en outre être freiné par les plantes aquatiques.
De manière générale, il faut d'abord bien connaître le fonctionnement des cycles biogéochimiques dans les écosystèmes concernés, et donc le fonctionnement et l'état du réseau trophique ainsi que la rémanence (stock du sol et stock sédimentaire dont le rôle ne doit pas être sous-estimé,,) et l'importance des sources de nutriments (dont sources cachées ou discrètes telles que les apports d'azote via les eaux météoriques, ou les apports d'azote et de phosphore via fuites d'égouts, le drainage de zone dystrophes, des épandages illégaux ou non déclarés, etc.), que l'on commence à savoir modéliser.
Prospective
L'azote met jusqu'à plusieurs décennies pour percoler du sol aux nappes phréatiques, et il peut remonter par capillarité avec l'eau ou diffuser horizontalement dans les nappes, sur des centaines de kilomètres.
La dénitrification et le cycle de l'azote seront influencés par la productivité végétale, par les changements de température de l'air de l'eau et du sol et par de probables changements dans les précipitations (force et distribution).
Les teneurs du sol en matière organique et les taux atmosphériques de dioxyde de carbone auront aussi une incidence sur la persistance ou le lessivage des nitrates agricoles, via les modes de travail du sol (agriculture sans labour ou avec labour, avec ou sans bandes enherbées ou zones-tampons). Les modifications pédologiques (y compris via les populations de vers de terre par exemple affectées par les pesticides ou métaux lourds). Nombre de ces facteurs seront contrôlés en partie par un probable dérèglement climatique qui aura indirectement un impact sur la dénitrification des sols. La production urbaine d'émissions azotées pourrait aussi augmenter (transport, chauffage). Certains scénarios tendanciels prévoient une augmentation du lessivage des nitrates avec des conséquences allant d'une augmentation limitée à un doublement possible des taux de nitrates dans les aquifères en 2100. Ces changements peuvent être en partie masqués par des réductions de nitrate permises par des améliorations des pratiques agricoles.
À l'issue de l'expertise scientifique collective sur l'eutrophisation menée de 2015 à 2017, les chercheurs préconisent la mise en œuvre de travaux de recherche très intégrateurs, à l'échelle des territoires, prenant en compte les hydrosystèmes, les espaces urbains et agricoles, les modes de production, d'alimentation et de recyclage, mais aussi une réflexion à partir des données issues des études scientifiques et des réseaux de suivi pour dégager les espaces à risque de demain.
Notes et références
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Voir aussi
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Articles connexes
- Cycle de l'azote
- Cycle du phosphore
- Pollution azotée
- Marée verte
- Directive nitrates
- Pollution de l'eau
- Efflorescence algale
- Dystrophisation
- Anoxie
- Zone morte
- Événement anoxique océanique
- Turbidité
- Nitrate
- Phosphate
- Munition immergée
- Observatoire de l'eau
- Bon état des eaux
- Lac dystrophique
Liens externes
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- Ressources sur l'eutrophisation : publications, vidéos, retours d'expérience - Thématique eutrophisation sur le site Veille Eau
- Lac en danger
- (en) page d'accueil atlas paneuropéen sur les eutrophisants (en anglais)
- (en) Carte mondiale des 400 Dead zones causées par l'asphyxie d'écosystèmes côtiers hyper-eutrophisés, tirée de Robert J. Diaz, Rutger Rosenberg, « Spreading Dead Zones and Consequences for Marine Ecosystems », Science, 15 août 2008, Vol. 321, N° 5891, p. 926-929
- Colloque de restitution Expertise scientifique collective Eutrophisation, 19 septembre 2017, sur le site du CNRS
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Auteur: www.NiNa.Az
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wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur
Ne doit pas etre confondu avec Eutrophique L eutrophisation du grec ancien eὖ eu bien et de trofh trophḗ nourriture est le processus par lequel des nutriments s accumulent dans un milieu ou un habitat terrestre ou aquatique Les causes sont multiples et peuvent donner lieu a des situations d interactions complexes entre les differents facteurs Les nutriments concernes sont principalement l azote provenant surtout des nitrates et des eaux usees ainsi que secondairement de la pollution automobile et le phosphore provenant surtout des phosphates et des eaux usees L ensoleillement ou la temperature de l eau qui tend a augmenter avec le rechauffement climatique peuvent exacerber l eutrophisation Un excedent significatif a important d azote est releve presque partout en Europe et en Turquie ici pour 2005 selon les donnees disponibles de la Commission europeenne et de l Agence europeenne de l environnement Les fertilisants utilises pour les cultures phosphore et azote dopent la croissance des plantes et des algues dans le ru jouxtant le champ cultive En France et en Europe la mise en place de zones tampons est obligatoire le long des cours d eau et des lacs L eutrophisation des milieux aquatiques est un desequilibre du milieu provoque par l augmentation de la concentration d azote et de phosphore dans le milieu Elle est caracterisee par une croissance excessive des plantes et des algues due a la forte disponibilite des nutriments Les algues qui se developpent grace a ces substances nutritives absorbent de grandes quantites de dioxygene Leur proliferation provoque l appauvrissement puis la mort de l ecosysteme aquatique present il ne beneficie plus du dioxygene necessaire pour vivre ce phenomene est appele asphyxie des ecosystemes aquatiques Le degre d eutrophisation decrit l etat trophique agronomique ou ecologique d un milieu terrestre ou aquatique ou d un agroenvironnement ou des etres vivants sont exposes a un exces chronique de nutriments Quand elle a une origine anthropique depuis les revolutions agricole et industrielle l eutrophisation apparait generalement conjointement a une acidification du milieu qui peut aussi rendre les especes plus vulnerables a certaines pollutions et maladies Dans les cas extremes on parle de dystrophisation L eutrophisation a des couts sociaux environnementaux et juridiques et financiers importants Elle existe localement dans la nature dans les milieux dits eutrophes et mesotrophes mais quand elle est anormalement active sur des milieux naturellement pauvres en nutriments elle est consideree comme un phenomene indesirable voire dangereux pour la biodiversite car l eutrophisation favorise quelques especes des milieux riches et a croissance rapide et souvent envahissantes au detriment de la biodiversite quand elle affecte des milieux naturellement non eutrophes Elle pose aussi des problemes de sante environnementale Dans les milieux aquatiques l eutrophisation peut etre source de phenomenes episodiques ou chroniques d anoxie du milieu et d etouffement puis de mort de nombreuses especes car dans l eau ces nutriments dopent la production de phytoplancton et de quelques especes aquatiques en augmentant la turbidite et la sedimentation ce qui prive le fond et la colonne d eau de lumiere et peut causer l anoxie periodique ou chronique du milieu en favorisant des biofilms bacteriens et des bacteries dont certaines cyanophycees pouvant secreter des toxines Le processus inverse se nomme l oligotrophisation Histoire semantique du concept d eutrophisationAu contraire d un milieu oligotrophe mot designant un milieu naturellement pauvre en elements nutritifs un milieu est dit eutrophe quand il est naturellement riche en elements nutritifs sans que cela interfere negativement avec ses fonctions ecosystemiques et les services ecosystemiques fournis par le milieu A partir des annees 1970 alors que les milieux cultives semi naturels et naturels etaient regulierement enrichis en engrais ou modifies par des apports d eaux usees de boues d epuration et retombees atmospheriques riches en azote le terme eutrophisation a ete invente et utilise pour qualifier la degradation des grands lacs comme le lac d Annecy le lac du Bourget le lac de Nantua ou le Leman par exces de nutriments de meme pour les reservoirs de barrages Au debut du XXI e siecle il a un sens proche de dystrophie et vient souvent comme qualificatif de sens negatif pour des milieux aquatiques d eau douce ou marins Un milieu aquatique pauvre en elements nutritifs est dit oligotrophe dans le cas intermediaire on qualifie le milieu de mesotrophe Les facteurs naturels produisent des milieux plus ou moins charges en nutriments hors de toute intervention humaine l etat d eutrophisation d un milieu aquatique doit donc etre apprecie en fonction du contexte naturel et ne peut pas se baser sur des indicateurs absolus Causes de l eutrophisationLe lac Valencia Venezuela recueille des effluents agricoles industriels et urbains Les efflorescences algales sont detectables par satellite Zones vulnerables au sens de la Directive Nitrate telle qu appliquee par la France en 2004 L eutrophisation devient un probleme ecologique et economique quand il y a desequilibre entre un apport excessif et la consommation naturelle de nutriments par l ecosysteme azote sa deposition sur terre se presente en deux formes liquides comme en pluie ou de la neige et gazeuse cause par la pollution l acidite de la pluie peut aussi influencer la concentration de nutriments dans l eau Principalement issue d une introduit dans le milieu terrestre ou aquatique sous trois formes minerales qui sont l ammonium ou azote ammoniacal le plus directement et rapidement toxique pour les organismes aquatiques les nitrites ou azote nitreux et les nitrates ou azote nitrique chacune de ces formes ayant une ecotoxicite et une toxicite differente carbone carbonates hydrogenocarbonates matieres organiques phosphore qui est generalement le facteur limitant dans les milieux naturels d eau douce tandis que l azote est limitant en milieu marin loi de Liebig Ce sont souvent les phosphates orthophosphates polyphosphates qui permettent l emballement du processus mais le taux de saturation en phosphore n est pas a lui seul un bon indicateur de risque le debit du renouvellement d eau joue un role important dans l eutrophisation l eau stagnante a plus de potentiel a collecter des nutriments qu une eau renouvelee il a deja aussi ete prouve que les terres humides qui ont tendance a secher entrainent une augmentation concentree de nutriments qui ulterieurement causera ce phenomene Ce milieu desequilibre est dit dystrophe et peut devenir hypertrophe Pour les trois nutriments evoques ci dessus des variations de conditions du milieu abiotique oxydo reduction ou biotique sous l influence de l activite bacterienne et des racines ainsi que du metabolisme vegetal fongique et animal peuvent faire passer l azote le carbone et le phosphore de l une de leurs formes a une autre Or ces formes sont plus ou moins toxiques ou ecotoxiques C est dans les annees 1960 avec la subite et rapide degradation des lacs en aval de zones fortement urbanisees qu on a pris conscience de ce phenomene Ce processus a comme principales origines des rejets industriels ou urbains dans les fleuves des eaux usees ou des boues d epuration trop riches en nitrates ammonium phosphore et matieres organiques incompletement traitees Cette pollution qui prend une dimension planetaire a la fin de XIX e siecle est efficacement jugulee lorsque les villes s equipent de stations d epuration avec des niveaux de traitement plus eleves l adjonction de polyphosphates dans les lessives La reduction puis l interdiction de ces phosphates dans les lessives permet d enrayer cette premiere crise moderne associee a l eutrophisation et qui remonte aux annees 1970 des epandages agricoles de fumiers lisiers ou engrais chimiques trop frequents ou trop concentres en azote et phosphore Une carence en potassium peut parfois aussi etre en cause la deforestation et les coupes rases qui aggravent le ruissellement du phosphore doublement ou triplement des teneurs de l eau en aval apres la coupe au Quebec selon Carignan et al 2000 et des nitrates augmentation d un facteur 6 au Quebec et les incendies de forets qui sont suivis d une augmentation des nitrates dans l eau de ruissellement jusqu a 60 fois plus selon des mesures faites au Canada La conjonction de ces phenomenes a fait de l eutrophisation un processus frequent atteignant meme les zones oceaniques pouvant provoquer l extension de zones mortes ou le developpement d algues toxiques telles Dinophysis sur les littoraux par exemple en Bretagne France Dans certaines regions comme en Bretagne les marees vertes et certaines algues toxiques semblent principalement dues au rejet du lisier provenant de l elevage porcins densement implante en Bretagne Dans l acception courante l eutrophisation est donc souvent synonyme de pollution bien que cette derniere puisse revetir bien d autres aspects contamination biologique bacteries parasites chimique pesticides metaux solvants ou physique chaleur radionucleides La peche en milieux fermes ou cours d eau tres lents canaux notamment est une cause d eutrophisation voire d anoxie eau lorsque les reempoissonnements sont excessifs ou que des boules d amorce riches en nutriments sont jetees dans des etangs fermes canaux ou cours d eau a courant lent cause de turbidite Une etude recente a montre que la est aussi a l origine d un impact important sur le cycle marin de l azote Toutefois les principaux facteurs de maitrise sont connus reduire les apports du bassin versant en phosphore pour les cours d eau lacs et lagunes littorales et en nitrates impactant pour les lagunes littorales ameliorer la qualite physique du milieu lutter contre l erosion des sols contre la diminution des zones humides peripheriques des plans d eau et lagunes etc Milieux touchesLes nitrates etant tres solubles dans l eau les zones humides sont les milieux ou l eutrophisation est la plus directement et manifestement visibles Par exemple en grande quantite Spirodela polyrhiza et Lemna minor sont des indicateurs d eutrophisation Bien qu il puisse aussi contenir des nutriments nitrates rabattus au sol par les pluies notamment on ne parle pas d eutrophisation de l air ou de l atmosphere car l air n est pas considere comme un milieu vivant ou un habitat ou une espece pourrait accomplir la totalite de son cycle de vie en tant que tel Le cycle de l azote est neanmoins un cycle biogeochimique qui se deroule dans les trois milieux eau air sol et a leurs interfaces De maniere generale la notion d eutrophisation decrit une modification ou une alteration ecologique du milieu qui est a la fois une source et une consequence Dans ce domaine comme dans d autres il existe un lien fort entre eau et sol notamment car les nitrates sont particulierement solubles dans l eau qui est le vecteur principal de l azote et du phosphore dans la plupart des cas d eutrophisation ou de dystrophisation La notion d eutrophisation decrit aussi les reponses de l ecosysteme et du milieu concernes a l apport de nutriments supplementaires On distingue generalement l eutrophisation des sols et l eutrophisation des milieux aquatiques mais l eau et les sols sont en interactions constantes du point de vue des echanges de nutriments et du cycle biogeochimique des nutriments Les vegetaux et les bacteries jouent un role majeur dans ces cycles Certains scientifiques vont cependant plus loin et n hesitent pas a parler d une eutrophisation generalisee de la biosphere Peterson B J amp Melillo J M 1985 The potential storage of carbon caused by eutrophication of the biosphere Tellus B 37 3 117 127 ce qui ne signifie pas qu elle soit homogene et dans un contexte general d eutrophisation il peut exister des sols dont les complexes argilo humiques ont ete degrades qui se sont appauvris en nutriments Eutrophisation des milieux aquatiques et des zones humides L eutrophisation des bassins versants et des eaux cotieres entraine la proliferation d algues vertes au bord de mer pouvant contribuer dans certains cas a l apparition de marees vertes Pour l Organisation de cooperation et de developpement economiques l eutrophisation de l eau est l enrichissement des eaux en matieres nutritives qui entraine une serie de changements symptomatiques tels que l accroissement de la production d algues et de macrophytes la degradation de la qualite de l eau et autres changements symptomatiques consideres comme indesirables et nefastes aux divers usages de l eau Elle peut concerner ou affecter les eaux douces les plus concernees car proches des sources anthropiques de nitrates et phosphates mais aussi saumatres et salees marines ou interieures le milieu marin profond ou superficiel des berges ou des sediments et en particulier les eaux dormantes mares riches en feuilles mortes ou collectant des eaux usees des eaux polluees par des engrais etangs lacs lagunes les cours d eau ayant un debit faible ou qui accueillent des effluents trop riches ou en trop grandes quantites issus par exemple d exploitations agricoles humaines ou industrielles les estuaires golfes baies et autres etendues semi fermees ou l eutrophisation est plus visible Cette eutrophisation est en partie due au fait que ces milieux sont situes a l aval des bassins versants qui drainent de grandes quantites de nutriments surtout quand le ruissellement y a ete accentue par les activites humaines labour drainage deforestation impermeabilisation etc Ainsi l ONU alertait en 2003 dans son rapport GEO 3 sur le fait qu en 1998 plus de 60 des estuaires et baies des Etats Unis etaient moderement ou gravement degrades par la contamination causee par les elements nutritifs en particulier a cause des apports d azote principalement Une centaine de zones mortes sont apparues en mer en aval des estuaires La plus grande mesure plus de 20 000 km2 en aval du Mississippi Eutrophisation des milieux terrestres Tout sols vivant et fonctionnels contient au moins un peu d eau Les plantes terrestres pompent de l azote et du phosphore dans l eau et les sols perdent une partie de leurs nutriments dans l eau qui transportent aussi de l azote et du phosphore issu des excretas excrement urines et de la decomposition de la matiere organique et de la necromasse Un phenomene general d eutrophisation des sols naturels et agricoles est constate dans une grande partie du monde par les agronomes et pedologues dont en France par l Inra et plus largement en Europe et dans tous les pays riches Le droit europeen de l environnement prend ce probleme en compte via notamment la Directive cadre sur l eau la Directive nitrate et des plafonds d emission nationaux de certains polluants atmospheriques et la lutte contre les Dans le monde de la recherche les specialistes du domaine a l Institut national de la recherche agronomique par exemple en France cherchent aussi a mieux comprendre les processus d eutrophisation des sols Des chercheurs alertent sur le fait que le developpement de solutions presentees comme vertes agrocarburants par exemple peut aussi contribuer a aggraver l eutrophisation Les especes qui profitent le plus de l eutrophisation sont souvent aussi des mange lumiere c est a dire qu elles inhibent le developpement des autres especes en les privant de lumiere Des relations complexes existent entre l azote et le phosphore avec des relations d aggravation ou au contraire de ponderation du phenomene d eutrophisation selon les conditions biogeochimiques et edaphiques qui semblent egalement jouer un role attenuateur neutre ou aggravant selon les cas Evolution de l eutrophisation a l echelle mondialeLes phenomenes d eutrophisation ont ete observes des le debut du XX e siecle principalement dans les zones urbaines et industrielles de l hemisphere nord Entre les annees 1970 et 1990 l action publique dans ces pays s est concentree sur le traitement des pollutions industrielles et domestiques avec des effets positifs observes par exemple sur le lac Leman ou le lac Erie Depuis la situation s est de nouveau degradee notamment dans les zones cotieres ou le nombre et l emprise des zones tres pauvres en oxygene en milieu ont triple depuis les annees 1960 En 2010 on recensait 500 zones sur une superficie de 245 000 km2 mer Baltique Grands Lacs laurentiens baie de Chesapeake golfe du Mexique de tres nombreux lacs et zones cotieres en Chine le lac Victoria les cotes bretonnes les lagunes mediterraneennes etc Ces donnees sont issues de l expertise scientifique collective realisee par des experts du CNRS de l Ifremer de l Inra et d Irstea sur la base d un ensemble de 4 000 references bibliographiques et rendue publique en 2017 Les experts ont notamment pointe les effets a venir du changement climatique qui va affecter l ensemble des mecanismes intervenant dans l eutrophisation et en amplifier les symptomes transfert au sein des bassins versants physico chimie des milieux dynamique des reseaux trophiques etc Cas des grands lacs d Amerique du Nord Dans les annees 1950 a 1970 les Grands Lacs d Amerique du Nord etaient devenus les deversoirs naturels d egouts des villes riveraines et de l amont et du ruissellement agricole des bassins environnant Riche en azote et en phosphore l urine des habitants suffisait a fortement degrader la qualite du milieu aquatique A cela s ajoutaient d autres pollutions comme celles liees au lessivage des intrants agricoles et celles issues des nombreux engins a moteur de l epoque tres polluants qui pouvaient contaminer les eaux par le lessivage de leurs fumees et leurs rejets d huile et de plomb tetraethyle Le lac Erie l un des Grands Lacs etait qualifie dans les annees 1950 de Dead Sea of North America A la suite d un ambitieux programme de reduction de phosphore son etat s est ameliore progressivement dans les annees 1990 Il a cependant connu des episodes tres severes de proliferations de cyanobacteries en 2001 et 2014 qui a donne lieu a un programme d investigation et de travaux scientifiques pour comprendre les causes du phenomene et batir des strategies d action controle des efflorescences de cyanobacteries en agissant sur le rapport N P par exemple Cas du lac Leman De 1957 a 1977 les concentrations de phosphore ont ete multipliees par neuf dans les eaux du lac Leman ce qui a conduit les autorites a engager un programme de remediation des emissions de phosphore d origine urbaine pres d un million de riverains et 500 000 touristes base sur l interdiction des lessives phosphatees Suisse 1986 France 2007 et l equipement de dephosphatation des stations d epuration Quarante ans apres le taux est passe de 80 90 microgrammes L a 20 µg L La CIPEL s est fixe un objectif a 10 15 µg L en 2020 Des ameliorations recentes tres nettes ont aussi ete constatees sur le lac du Bourget qui a fait egalement l objet d un plan de restauration qui a permis l amelioration de la qualite des eaux et le retour d une espece emblematique du lac le lavaret Cas de la mer Baltique L environnement de la mer Baltique est unique et fragile les activites humaines exercees ont ulterieurement influence la vie des especes marines la population des pays qui entourent l ocean sont maintenant concernes par son etat environnemental par consequent les pays du Baltique ont fini par s unir en creant la convention pour la protection de la mer Baltique dite Convention d Helsinki Sources de nutriments causant l eutrophisationLes nutriments accedent la mer Baltique a travers les rivieres un lien de decharge direct de sources situes tout au long de ligne cotiere mais aussi via la deposition atmospherique ProcessusL eutrophisation peut se decomposer en plusieurs etapes Des nutriments phosphores et azotes notamment des orthophosphates et nitrate sont deverses en grande quantite dans le milieu aquatique Les eaux ainsi enrichies permettent la multiplication rapide d especes aquatiques efflorescence algale ou bloom en particulier la proliferation d algue ou de Cyanobacteries Ces especes sont difficilement eliminees par les organismes presents dans l ecosysteme Elles vont donc se mineraliser et tomber au fond du milieu aquatique La decomposition de la matiere organique morte favorise la croissance des bacteries heterotrophes qui consomment de l oxygene dissous Le dioxygene etant tres limite dans l eau environ 30 fois moins que dans le meme volume d air celui ci est rapidement epuise Le developpement eventuel de plantes flottantes telles les lentilles d eau Lemna sp empeche le passage de la lumiere et donc l effet naturellement desinfectant des UV solaires ainsi que la production photosynthetique d oxygene dans les couches d eau inferieures tout en genant les echanges gazeux avec l atmosphere La consommation d O2 devient superieure a la production d O2 Le milieu devient alors facilement hypoxique puis anoxique favorable a l apparition de composes reducteurs et de gaz deleteres thiols methane Des synergies aggravantes sont frequentes avec l acidification des oceans l acidification des sols et le phenomene dit de pluies acides notamment observee dans les landes et en Foret L acidification comme l eutrophisation touche a la fois des milieux terrestres et aquatiques parfois a longue distance via des apports aeroportes d eutrophisants qui contribuent a des phenomenes d eutrophisation transfrontaliers via les precipitations notamment cf Galloway J N amp Cowling E B 1978 The effects of precipitation on aquatic and terrestrial ecosystems a proposed precipitation chemistry network Journal of the Air Pollution Control Association 28 3 229 235 Les oiseaux d eau via leurs fientes et en raison de densite de population pouvant etre tres elevees sur les points migratoires et les zones de nidifications contribuent via leur alimentation a la dispersion de leurs fientes a transporter des nutriments d un point a un autre avec des effets tantot localement reducteurs ou tantot aggravants de l eutrophisation Il peut resulter des processus listes ci dessus la mort d organismes aquatiques aerobies insectes crustaces poissons mais aussi vegetaux dont la decomposition consommatrice d oxygene amplifie alors le desequilibre et entretient un cercle vicieux Zone morte EffetsLes eaux lentes polluees par les nitrates sont propices au developpement des lentillesPar forte chaleur un voile d algues et de bacteries peut couvrir l eau stagnante et pieger les bulles de gaz Ce type de bloom ne dure generalement pas plus de deux semaines L algue Kalodinium micrum peut couvrir la totalite de la surface de l eau et bloquer la penetration de la lumiere Canning River Australie Les effets d un enrichissement en nutriments sont plus ou moins visibles et graves selon le milieu qu elle affecte Une partie de ces effets est reversible et une autre definitive c est par exemple le cas pour le processus d acceleration de la transformation des zones humides ou lacs peu profonds en marais puis en prairie ou en megaphorbiaies et finalement en foret Le comblement d une mare ou d un marais peut etre fortement accelere par l apport de nutriments artificiels avec d autres facteurs connexes a l occupation humaine a prendre en compte dont la presence d arbres au dessus de l eau source de feuilles mortes ou l absence du spectre faunistiques naturel de l eau et des berges qui se nourrissait dans l eau tout en exportant les nutriments par exemple amphibiens canards ou elan mangeant des algues des invertebres et des plantes aquatiques par dizaines de kilogrammes par jour dans le cas de l elan L atterrissement d une petite mare en sous bois peut se faire en quelques decennies alors que les lacs naturels se comblent eux en dizaines de milliers voire en millions d annees La disparition d une espece si elle concerne toute son aire de repartition est egalement irreversible Les inconvenients principaux de l eutrophisation sont la diminution de la biodiversite et de la qualite de l eau en tant que ressource Elle a aussi indirectement des effets negatifs sur le tourisme a la suite de la perte de transparence de l eau du developpement d algues filamenteuses et de blooms planctoniques dans l eau et d une flore banale et peu diversifiee sur terre avec souvent l apparition d odeurs putrides et de phenomenes d envasement qui sont quelques uns des indices visibles de problemes trophiques augmentation du volume de microalgues et d algues fixees ou en suspension augmentation de la biomasse du zooplancton gelatineux degradation des qualites organoleptiques de l eau aspect couleur odeur saveur envasement plus rapide et apparition de vase putride sombre et malodorante source de methane developpement de phytoplancton ou bacteries cyanophycees eventuellement toxique developpement de pathogenes par diminution de la penetration des UV solaires qui ont un pouvoir desinfectant diminution d indice biotique diminution de la biodiversite animale fongique et vegetale sur terre et de la biodiversite marine en mer diminution du rendement de la peche quoique l effet puisse etre contraire Parfois les algues peuvent boucher les prises d eau les filtres entraver le fonctionnement d ecluses voire du moteur de petits bateaux pour les algues filamenteuses Couts economiques Outre le gaspillage financier du au lessivage des engrais chimiques par les pluies et le ruissellement ou a l evaporation d une partie des nitrates dans l air A titre d exemple une evaluation a porte a 2 2 milliards de dollars 1 75 milliard d euros le cout annuel de l eutrophisation par l azote et le phosphore aux Etats Unis ceci pour les seules eaux douces et hors couts induits par la degradation des ressources halieutiques et zones mortes liee aux blooms planctoniques et pullulations d algues qui n ont pu etre chiffres En 2007 dans ce pays 90 des rivieres depassaient pour leur taux d azote et de phosphore les seuils de l EPA et toutes les ecoregions etaient touchees Les valeurs seuil ont ete depassees en 2007 dans 12 des 14 ecoregions Les couts pris en compte sont ceux des pertes d usages recreatif et de valeur immobiliere des berges de lacs et eaux eutrophes ainsi que les couts d epuration de gestion et restauration des milieux et des couts lies la perte de biodiversite une autre etude conduite par 200 experts issus de 21 pays d Europe a chiffre le cout des effets de la pollution azotee sur l air les sols et les ecosystemes et la sante environnementale en Europe a 70 a 320 milliards d euros par an soit entre 150 et 735 euros par personne et par an c est plus que le double du benefice estime apporte a l agriculture Selon les auteurs reduire notre consommation de proteines animales qui depasse de 70 les recommandations nutritionnelles aurait un impact significatif 80 de l azote utilise en agriculture sert en effet a produire de la nourriture pour l elevage et moins se deplacer en vehicule polluant et changer les pratiques agricoles permettrait d importants progres Consequences sur les maladies De par ses nombreux effets sur les milieux aquatiques l eutrophisation peut affecter la sante aussi bien chez l homme que chez d autres organismes Il nous faut ici distinguer les consequences de l eutrophisation sur les maladies non transmissibles de ses effets sur les maladies infectieuses et parasitaires Le manque d oxygene et la presence de composes toxiques lors d efflorescences algales peuvent causer la mort de nombreuses especes dans la chaine alimentaire L accumulation et la biomagnification de composes potentiellement nocifs peut alors atteindre l homme lors de la consommation de poissons et de fruits de mer ou lors de l ingestion d eau non potable Ceci peut causer une intoxication symptomes convulsion ptyalisme etc et s accompagner de sequelles neurologiques voire entrainer la mort un cas sur deux pour l ingestion de cyanotoxines Les consequences de l eutrophisation sur les maladies infectieuses sont encore mal connues a cause d un manque de travaux scientifiques mais surtout de par la complexite des mecanismes sous jacents aux epidemies Pour de faibles apports en nutriments l eutrophisation favorise la production primaire Ceci peut notamment induire l expression de facteurs de virulence par des pathogenes opportunistes et favoriser leur transmission Ce phenomene a ete notamment associe avec l emergence de maladies fongiques chez les coraux L augmentation de la production primaire favorise les populations d herbivores ce qui a pour consequences directes d augmenter leur densite et de favoriser la transmission de leurs parasites Les parasites a cycle de vie complexe qui utilisent ces organismes pour se reproduire sont alors particulierement abondants C est le cas de plusieurs trematodes qui se reproduisent asexuellement dans les mollusques aquatiques Trois mecanismes majeurs ont ete avances pour expliquer les effets positifs de l eutrophisation sur leur transmission la forte densite d hotes facilite la transmission du parasite l abondance des ressources pour l hote lui permet de mieux tolerer les infections ce qui allonge la duree de l infection et revient a augmenter le nombre de parasites produits par infection l augmentation de la productivite dans le milieu attire les hotes definitifs de ces parasites tels que des poissons des oiseaux et des mammiferes ce qui leur permet de boucler leur cycle de vie Ces mecanismes ont ete avances pour expliquer l augmentation des cas de malformations developpementales causees par des trematodes chez les amphibiens et de dermatites cercariennes Lorsque l apport en nutriments est extreme l eutrophisation cause un stress general dans l ecosysteme qui induit la disparition de plusieurs especes d hotes et de leurs parasites Ceci est suppose reduire la richesse specifique de parasites dans les ecosystemes favorisant les especes a cycle de vie court avec le moins d hotes possible et les especes generalistes capables d infecter une multitude d especes hotes Cependant il est important de mentionner que les effets de l eutrophisation peuvent varier d une espece de parasite a l autre avec parfois des effets negatifs sur la transmission meme pour de faibles niveaux d apports en nutriments Plus generalement les consequences de l eutrophisation sur les maladies parasitaires restent mal compris Remedes deseutrophisation L orignal est l un des seuls grands mammiferes capables de brouter la tete sous l eau ici dans un etang forme par un barrage de castors dans le Parc national de Grand Teton Les castors en ouvrant des clairieres tout en faisant remonter le niveau de l eau ont cree les conditions favorables a une haute strate herbacee appreciee des grands herbivores Castors et elans limitent ici conjointement l eutrophisation de l eau de meme que les risques de secheresse d inondation en aval et d incendie de foret Les symptomes de l eutrophisation revelent que l apport en un ou plusieurs nutriments atteint ou depasse la capacite immediate des plantes et de l ecosysteme a les absorber Autrement dit la limite des capacites auto epuratrices des milieux aquatiques ou du sol et de l ecosysteme qu il supportent sont atteintes momentanement ou de maniere chronique Divers moyens de lutte et d attenuation deseutrophisation sont necessaires et existent d abord testes pour les lacs dont en France ils consistent par exemple a supprimer l utilisation excessive d eutrophisants en amont du bassin versant notamment en utilisant des engrais verts legumineuses en particulier ce qui ne regle cependant pas le probleme des apports aeroportes d azote issu d epandages distants tout en veillant aux respect des equilibres NPK et du rapport C N mettre en place des cultures intermediaires pieges a nitrates CIPAN diminuer l utilisation de pesticides et leur arrivee dans les cours d eau car en tuant de nombreux organismes ou en limitant la flore superieure ils peuvent contribuer a aggraver l eutrophisation ou a l induire utiliser plus rationnellement les engrais en agriculture analyser la valeur agronomique des sols et privilegier les engrais naturels et utiliser moins d engrais rapidement solubles dans l eau Ce sont deux actions qu encouragent en France le programme Ferti Mieux et le projet agro ecologique pour la France tous deux inities par le ministere charge de l Agriculture respectivement en 1991 et 2012 C est aussi le cas de certaines mesures agrienvironnementales en Europe amenager des bassins versants en y reconstituant des reseaux de bocage talus haies et bandes enherbees suffisants en taille et coherents avec le relief et la pedologie le ruissellement des eaux pluviales peut favoriser l entrainement de nutriments comme le phosphore qui seront mieux retenus si les capacites d infiltration du sol et sa teneur en complexes argilohumiques sont restaurees proteger et restaurer des zones tampons idealement combinant une ripisylve et des bandes enherbees entre les champs et les cours d eau creer des zones tampons humides artificielles permettant de collecter et de depolluer diminution du taux d engrais et pesticides de 10 a 75 les eaux de ruissellement issues des parcelles agricoles drainees avant leur retour dans le milieu naturel remplacer partout les phosphates des lessives par des agents anti calcaires sans impact sur l environnement tels les zeolites mieux eliminer l azote et le phosphore dans des stations d epuration qui peuvent etre equipees de procedes de denitrification et de et de lagunage tertiaire ou fonctionner sur le principe du lagunage naturel Le phosphore des boues d epuration et des lisiers d elevage peut etre recycle par de nouveaux procedes issus de la recherche des systemes de reoxygenation de l hypolimnion et de destratification de la masse d eau retenue par les barrages artificiels ou de sous tirage peuvent aussi etre mis en place et modelises limiter la pollution azotee non agricole dont les NOx issus des chauffages et chaudieres industrielles et de la pollution automobile et routiere utiliser des indicateurs de deseutrophisation On cherche a mettre au point un test efficace de dephosphatation biologique par exemple base sur les Acides gras volatils ou AGV planifier a large echelle la lutte contre les blooms d algues vertes et les marees vertes et contre le transfert diffus du phosphore dans les bassins agricoles Les traitements algicides ne sont pas une solution et certains traitements a base de carbonate de calcium sous forme de craie pulverisee ou de sable corallien sont discutes ou controverses car s ils suppriment tres provisoirement le symptome ils relarguent dans le milieu une grande partie des nutriments contenus par les algues ou facilitent l evacuation de la vase vers l aval mais en deplacant alors le probleme vers l aval ce deplacement pouvant en outre etre freine par les plantes aquatiques De maniere generale il faut d abord bien connaitre le fonctionnement des cycles biogeochimiques dans les ecosystemes concernes et donc le fonctionnement et l etat du reseau trophique ainsi que la remanence stock du sol et stock sedimentaire dont le role ne doit pas etre sous estime et l importance des sources de nutriments dont sources cachees ou discretes telles que les apports d azote via les eaux meteoriques ou les apports d azote et de phosphore via fuites d egouts le drainage de zone dystrophes des epandages illegaux ou non declares etc que l on commence a savoir modeliser ProspectiveL azote met jusqu a plusieurs decennies pour percoler du sol aux nappes phreatiques et il peut remonter par capillarite avec l eau ou diffuser horizontalement dans les nappes sur des centaines de kilometres La denitrification et le cycle de l azote seront influences par la productivite vegetale par les changements de temperature de l air de l eau et du sol et par de probables changements dans les precipitations force et distribution Les teneurs du sol en matiere organique et les taux atmospheriques de dioxyde de carbone auront aussi une incidence sur la persistance ou le lessivage des nitrates agricoles via les modes de travail du sol agriculture sans labour ou avec labour avec ou sans bandes enherbees ou zones tampons Les modifications pedologiques y compris via les populations de vers de terre par exemple affectees par les pesticides ou metaux lourds Nombre de ces facteurs seront controles en partie par un probable dereglement climatique qui aura indirectement un impact sur la denitrification des sols La production urbaine d emissions azotees pourrait aussi augmenter transport chauffage Certains scenarios tendanciels prevoient une augmentation du lessivage des nitrates avec des consequences allant d une augmentation limitee a un doublement possible des taux de nitrates dans les aquiferes en 2100 Ces changements peuvent etre en partie masques par des reductions de nitrate permises par des ameliorations des pratiques agricoles A l issue de l expertise scientifique collective sur l eutrophisation menee de 2015 a 2017 les chercheurs preconisent la mise en œuvre de travaux de recherche tres integrateurs a l echelle des territoires prenant en compte les hydrosystemes les espaces urbains et agricoles les modes de production d alimentation et de recyclage mais aussi une reflexion a partir des donnees issues des etudes scientifiques et des reseaux de suivi pour degager les espaces a risque de demain Notes et references a et b Smith V H Tilman G D amp Nekola J C 1999 Eutrophication impacts of excess nutrient inputs on freshwater marine and terrestrial ecosystems Environmental pollution 100 1 179 196 a et b Bouwman A F Van Vuuren D P Derwent R G amp Posch M 2002 A global analysis of acidification and eutrophication of terrestrial ecosystems Water Air and Soil Pollution 141 1 4 349 382 resume Loic Chauveau Eutrophisation des eaux ca ne s arrange pas Sciences et avenir 21 septembre 2017 Eutrophisation des milieux aquatiques Ecotoxicologie janvier 2012 lire en ligne 1 2 Dutartre A Les invasions biologiques en milieux 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sur Irstea 2016 consulte le 24 juillet 2018 Montastruc L Domenech S Pibouleau L amp Azzaro Pantel C 2005 Methodologie d etude et de modelisation de la dephosphatation d effluents aqueux The Canadian Journal of Chemical Engineering 83 4 742 754 resume Les boues d epuration une nouvelle mine de phosphore sur Irstea septembre 2017 consulte le 24 juillet 2018 Levet D amp Martin X 1988 Lutte contre l eutrophisation de la retenue du Cebron par destratification Premiers resultats TSM Techniques sciences methodes genie urbain genie rural 6 339 344 Gourchane M 2001 Contribution a la modelisation mathematique des moyens de lutte contre l eutrophisation des barrages Destratification artificielle et soutirage Bourdon C 2005 Vers une validation du test BAP comme outil de prediction du rendement de dephosphatation biologique Creteil France 94 Doctorat Sciences de l environnement Engref Paris Ecole polytechnique de Montreal CAN resume PDF 2pages Dorioz J M amp Trevisan D 2008 Le transfert diffus du phosphore dans les bassins agricoles ordres de grandeur mecanismes maitrise Ingenieries eau agriculture territoires numero special Azote phosphore et pesticides Strategies et perspectives de reduction de flux 27 47 Marty C amp Sechet J 1982 Action du carbonate de calcium sur la vase d un etang I Essais comparatifs dans l etang et au laboratoire Bulletin Francais de Pisciculture 285 221 232 resume Marty C amp Sechet J 1982 Action du carbonate de calcium sur la vase d un etang II Effets d un epandage en melange avec la vase Bull Fr Piscic 1983 288 57 67 Rofes G 1975 Influence de la craie en poudre sur les fonds envases en eau courante ONEMA Bull Fr Piscic 1975 258 1 14 Dorioz JM Pilleboue E amp Ferhi A 1989 Dynamique du phosphore dans les bassins versants importance des phenomenes de retention dans les sediments Water research 23 2 147 158 resume Dorioz JM Pelletier JP Benoit P 1998 Proprietes physico chimiques et biodisponibilite potentielle du phosphore particulaire selon l origine des sediments dans un bassin versant du Lac Leman France Physico chemical properties and bioavailability of particulate phosphorus of various origin in a watershed of Lake Geneva France Volume 32 Issue 2 February 1998 Pages 275 286 resume Abdallaoui A 1998 Contribution a l etude du phosphore et des metaux lourds contenus dans les sediments et de leur influence sur les phenomenes d eutrophisation et de la pollution Cas du bassin versant de l Oued Beht et de la retenue de barrage El Kansera Menesguen A 1999 L utilisation de modeles ecologiques dans la lutte contre l eutrophisation des eaux cotieres francaises Actes de colloques IFREMER 31 48 a b et c M E Stuart Science of The Total Environment Volume 409 Issue 15 1 July 2011 Pages 2859 2873 doi 10 1016 j scitotenv 2011 04 016 A review of the impact of climate change on future nitrate concentrations in groundwater of the UK Resume Voir aussiSur les autres projets Wikimedia eutrophisation sur le Wiktionnaire Bibliographie Chassande I 1998 La politique francaise de maitrise des pollutions azotees La nitrification tertiaire par cultures fixees TSM Techniques sciences methodes genie urbain genie rural 3 9 12 Daloz A Gaertner Mazouni N Barral M Malet N Moragues L Fiandrino A amp Munaron D 2009 December Le Reseau de Suivi Lagunaire un outil de diagnostic et d aide a l action pour la lutte contre l eutrophisation des lagunes Une strategie d information et de transfert aux acteurs In 4 th European Conference on coastal lagoon Research resume Devidal S C Rivard Sirois M F Pouet O Thomas 2007 Solutions curatives pour la restauration de lacs presentant des signes d eutrophisation rapport interne Observatoire de l environnement et du developpement durable Universite de Sherbrooke RAPPEL Sherbrooke Quebec Canada PDF 51 pages Lacaze JC 1996 L eutrophisation des eaux marines et continentales Ellipses 191p Renneson M Vandenberghe C Marcoen J M Bock L amp Colinet G 2009 Evaluation de la pertinence du taux de saturation en phosphore en 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Pollution de l eau Efflorescence algale Dystrophisation Anoxie Zone morte Evenement anoxique oceanique Turbidite Nitrate Phosphate Munition immergee Observatoire de l eau Bon etat des eaux Lac dystrophique Liens externes Ressource relative a la sante Medical Subject Headings Ressource relative a la recherche JSTOR Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Den Store Danske Encyklopaedi Internetowa encyklopedia PWN Universalis Notices d autorite BnF donnees LCCN GND Japon Israel Tchequie Ressources sur l eutrophisation publications videos retours d experience Thematique eutrophisation sur le site Veille Eau Lac en danger en page d accueil atlas paneuropeen sur les eutrophisants en anglais en Carte mondiale des 400 Dead zones causees par l asphyxie d ecosystemes cotiers hyper eutrophises tiree de Robert J Diaz Rutger Rosenberg Spreading Dead Zones and Consequences for Marine Ecosystems Science 15 aout 2008 Vol 321 N 5891 p 926 929 Colloque de restitution Expertise scientifique collective Eutrophisation 19 septembre 2017 sur le site du CNRS Portail de l eau Portail de l environnement Portail de l ecologie Portail des lacs et cours d eau