La géodynamique étudie décrit et explique l évolution du système terrestre à partir d observations de terrain synthétisé
Géodynamique

La géodynamique étudie, décrit et explique l’évolution du système terrestre ; à partir d’observations de terrain synthétisées par des modèles types de comportements, elle caractérise et étudie les phénomènes naturels qui ont affecté le géomatériau et qui l’affectent encore. Elle est interne pour ce qui se passe en profondeur et externe pour ce qui se passe en surface ; les phénomènes internes sont ceux qui produisent les reliefs ; les phénomènes externes sont ceux qui les détruisent.

Partie de | Géophysique, géologie |
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Pratiqué par | Géodynamicien ou géodynamicienne (d) |
En nombre limité, les phénomènes géodynamiques sont globaux et permanents ; leurs événements sont innombrables, mais les endroits où ils se produisent et les circonstances de leur production sont spécifiques : en profondeur comme en surface, il ne se passe pas n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment, n’importe quand.
Le système terrestre



Le système terrestre est d’une part un petit élément du système solaire qui lui impose sa structure et son comportement propres, et d’autre part un ensemble particulièrement complexe, structuré en continents, inlandsis, océan et atmosphère qui ont des comportements spécifiques, tout en interagissant d’innombrables façons à d’innombrables niveaux. Depuis l’origine, des reliefs se créent et se détruisent incessamment à la surface du globe ; l’eau s’évapore de l’océan pour tomber sur les continents et retourner à l’océan par les fleuves ; à un endroit donné, le temps varie plus ou moins d’un jour à l’autre : système dynamique instable, le système terrestre évolue sans cesse sous l’action d’innombrables phénomènes naturels dont les phénomènes géodynamiques font partie.
Le cycle géologique
Les phénomènes géodynamiques sont les manifestations observables du comportement du système terrestre ; depuis toujours, la surface terrestre est le siège ou l’élément d’actions gravitaires, électromagnétiques, radioactives... dont les effets sont de plus ou moins la modifier sans cesse à toutes les échelles d’espace et de temps : depuis la nuit des temps, des reliefs se créent et se détruisent à sa surface par les effets cumulés de chutes de météorites, d’éruptions volcaniques, de séismes, de mouvements de terrain, de cyclones, de crues, de tsunamis... qui sont des événements intempestifs mais normaux de phénomènes géodynamiques pérennes.
L’enchaînement de phénomènes internes d’orogenèse/surrection et de phénomènes externes d’érosion/sédimentation/diagenèse constitue un cycle géologique dont la durée se mesure en dizaines voire centaines de millions d’années. Les nombreux cycles qui se sont succédé depuis l’origine n’ont pas eu la même durée ni la même histoire, mais incessamment, au cours de chaque cycle des reliefs ont surgi à la surface du globe, puis ont été érodés jusqu’à être aplanis.
Un cycle géologique est une suite fluctuante de phases semblables de durée variable au cours desquelles se produisent irrégulièrement des événements plus ou moins analogues, surrections, érosions…, qui modifient l’état de la Terre, toujours différent à la fin d’un cycle de ce qu’il était au début. Pas strictement distinctes et enchaînées, les phases d’un même cycle se recouvrent en partie : le relief commence à être éroder avant que sa surrection soit terminée et le cycle suivant débute avant que le précédent soit achevé. Nous assistons à l’achèvement de la surrection des Alpes et au début de leur érosion, première phase du cycle en cours.

Au cours d’un cycle, des collisions de plaques et le volcanisme créent des montagnes que l’air et de l’eau éventuellement glacée vont immédiatement grignoter : la partie superficielle d’un massif rocheux s’altère, des débris s’en détachent et sont transportés sur ses pentes jusqu’à atteindre un replat où ils sédimentent et se compactent. Ce jeu inéluctable se poursuit en principe jusqu’à la disparition quasi totale du massif et de l’ensemble montagneux auquel il appartient ; il est permanent à l’échelle du temps géologique.
En fait, la Terre bouge sans cesse ; la « dérive des continents » schématisée par la tectonique des plaques, est un phénomène géodynamique comme un autre : ses périodes paroxystiques correspondent aux phases orogéniques durant lesquelles la surrection est plus forte que l’érosion ; de courtes durées à l’échelle du temps géologique, elles sont séparées par de longues périodes de stase apparente durant lesquelles l’érosion est plus forte que la surrection ; mais les phases de stases ne sont pas plus monotones que celles de surrection.
Les phénomènes géodynamiques
Pratiquement tous les phénomènes géodynamiques sont connus, bien caractérisés, documentés et étudiés : leurs cours sur lesquels on ne peut pas agir efficacement, sont compliqués mais intelligibles ; plus ou moins fréquents, plus ou moins violents, leurs événements analogues sont spécifiques, localisées et rapides, parfois presque instantanés, plus ou moins efficients, possibles mais non certains à un endroit donné, à un moment donné ; ils paraissent ainsi aléatoires voire imprévisibles, mais s’ils sont effectivement particuliers et contingents, ils sont aussi explicables ; généralement irrépressibles, ce ne sont pas des anomalies mais des péripéties courtes et rapides parmi d’autres dont on ne peut pas empêcher la réalisation.
Certains événements naturels comme une éruption volcanique, un écroulement de falaise… ou d’autres involontairement provoqués comme l’écroulement d’un talus de déblai, un tassement d’ouvrage… sont observables, mais peu le sont directement, au moment où ils se produisent ; on les caractérise plutôt indirectement en observant leurs effets, en étudiant l’état résultant du site affecté dont la stabilité qui semble à nouveau acquise n’est qu’apparente.
À l’échelle de temps de la Terre, le cours d’un phénomène géodynamique paraît continu et plus ou moins monotone, mais il ne l’est pas à l’échelle du temps humain, car la plupart du temps, on observe une tendance moyenne plus ou moins proche de la stase, et de loin en loin, incidemment, quelques événements spécifiques et contingents de très courte durée, à partir d’un certain seuil d’intensité qui dépend à la fois de la nature du phénomène considéré et de nos sens ou de nos instruments ; la tendance ne renseigne donc pas sur l’éventualité de leur manifestation. La fonction intensité/temps de n’importe quel phénomène est continue, mais à n’importe quelle échelle de durée, elle est apparemment désordonnée voire chaotique, avec successivement des tendances à la hausse, à la baisse ou à la stabilité durant des périodes plus ou moins longues et plus ou moins espacées, avec des minimums et des maximums relatifs plus ou moins individualisés et parfois des paroxysmes ; même à très court terme, on ne peut discerner au mieux que des tendances d’évolution et parfois des renversements de tendances ; au départ, ces renversements ne sont jamais très caractéristiques ; par la suite, ils peuvent s’amplifier ou s’annihiler, rendant toute prévision incertaine voire impossible. Un tel cours dépend en effet d’un nombre plus ou moins grand de facteurs que l’on est généralement loin de connaître tous et dont on ignore souvent l’importance relative ; ils sont spécifiques de phénomènes secondaires distincts, moins complexes que lui, mais néanmoins très rarement simples ; ils évoluent indépendamment les uns des autres ; ils ont des hauts et des bas, des paliers, leurs intervalles de monotonie sont plus ou moins longs, leurs changements de tendances sont brusques ou lents… S’il était strictement déterminé, le phénomène devrait être en stase, maximum ou minimum quand tous ses facteurs le sont aussi, ce qui est très peu fréquent, plus ou moins variable dans un sens comme dans l’autre quand au moins l’un d’entre eux varie de la même façon ou quand plusieurs varient de façon plus ou moins désordonnée, ce qui est le plus courant et à son paroxysme quand ils sont à peu près tous à leur maximum, ce qui n’arrive que très rarement.

Mais ni déterminés ni aléatoires, les phénomènes géodynamiques ont des cours sinueux qui ne sont jamais réellement cycliques ; ils ne paraissent chaotiques que parce que l’on ne sait pas les modéliser correctement : les modèles sont déterministes alors que les phénomènes géodynamiques ne le sont pas ; leurs évolutions sont généralement cohérentes ; leurs événements sont analogues et quelles que soient leurs intensités elles demeurent dans des limites floues mais définies : il ne se passe pas n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand. L’évolution de l’état d’un site soumis aux événements qui le modifient incessamment, suit un cours à peu près tracé dont la tendance générale est de rendre cet état plus ou moins proche de la stabilité : cette évolution est continue mais n’est pas monotone ; un événement du présent se produit à la suite d’une série d’événements analogues du passé et il précède en principe une série d’événements analogues dans le futur ; c’est sur la continuité de l’évolution et l’analogie des événements qu’est fondée l’estimation de leur probabilité d’occurrence. Mais une action extérieure ou d’une circonstance peu fréquente peut plus ou moins perturber cette évolution, sans toutefois le faire sortir de ses limites, de son attracteur ; après un événement perturbateur, l’état final du site n’est jamais identique à son état initial, mais il n’en est jamais très éloigné ; rien de ce qui s’y est produit ne se reproduira invariablement et strictement de la même façon, mais des événements analogues, d’intensité plus ou moins grande, s’y produiront sûrement à plus ou moins long terme, avec des effets analogues cumulatifs : des glissements successifs sont des événements limités dans l’espace et dans le temps de l’érosion permanente d’un versant.
Les événements successifs d’un même phénomène qui se produisent dans un même site, sont imbriqués, interdépendants, coinfluents, plus ou moins analogues, jamais identiques ; ce qui se passe auparavant, pendant et après l’un d’entre eux est certes coordonné, mais l’enchaînement est plus ou moins indécis. En théorie, on ne peut les prévoir qu’à condition que leurs suites soient suffisamment longues et homogènes pour pouvoir être exploitées par le calcul des probabilités : à partir de l’historique fiable du cours d’un phénomène à un endroit donné, on peut, dans les limites de cet historique et de cet endroit, se représenter son évolution en estimant les fréquences d’événements d’intensités données ; on admet alors sans réel fondement qu’il y a d’autant moins de chances de voir se produire une certaine intensité qu’elle est plus forte, et qu’il y a d’autant plus de chances d’observer une intensité plus forte que la période d’observation est plus longue. Par analogie avec les cycles astronomiques, on a abusivement bâti la prospective géodynamique en prêtant à tous les phénomènes naturels des cours périodiques et à leurs événements analogues des temps de retour réguliers, annuels, décennaux centennaux ou même millénaux, selon leur intensité. En demeurant très prudent voire circonspect, on peut ainsi attendre un événement intempestif générateur d’accident, éventuellement le prévoir, pas le prédire. Pour l’annoncer, il faudrait disposer d’événements plus modérés que l’on appelle précurseurs ; existent-ils ? se produiront-ils ? où et quand ? les remarquera-t-on ? On ne sait pas répondre à ces questions ; au cours du déroulement d’un phénomène surveillé – en dehors à très court terme de certaines crues –, on ne peut pas repérer la situation qui va provoquer un événement d’intensité donnée et on ne peut pas discerner celle qui en provoquera peut-être un autre analogue.
Mais, une fois qu’il s'est produit, on peut expliquer l’événement, caractériser ce qui l’a provoqué et éventuellement annoncé sans que l’on s’en soit rendu compte. Cela peut contribuer à en comprendre le processus et s’en prémunir ultérieurement par des actions de prévention et de protection. Ce n’est peut-être pas grand-chose et on est loin d’en être certain d’y parvenir ; c’est déjà beaucoup.
En effet, la connaissance de n’importe quel phénomène géodynamique a été d’abord indirecte par l’observation passive de ses effets puis empirique par l’extrapolation souvent hasardeuse de ces observations et par la conjecture ; elle est devenue pratique par des observations systématiques raisonnées, par la détermination de ses facteurs les plus influents, l’analyse de leurs rôles et de leurs influences respectives ; elle ne serait théorique par l’expression paramétrique de chacun d’eux, la combinaison mathématique de leurs influences et de leurs variations que pour les phénomènes simples traités par la physique élémentaire ; malgré les moyens de la géomécanique, on en est loin ; les relations déterminées directes de cause à effet sont extrêmement rares sinon inexistantes dans la nature.
Les phénomènes internes
- Éruption volcanique
- Séisme
Les phénomènes externes
- Érosion
- Altération : action mécanique - actions physico-chimiques - altération des roches.
- Ablation : mouvements de pente - reptation et fluage - coulées, laves, lahars – glissements - écroulements rocheux
- Transport : glaciers – cours d’eau – vent
- Sédimentation : dépôt – consolidation - diagenèse
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- A. Foucault & J.-F. Raoult, Dictionnaire de géologie, 6e éd., Dunod, Paris, 2005.
- L. Moret, Précis de géologie, 4e éd., Masson et Cie., Paris, 1962.
- Aubouin, Brousse et Lehman, Précis de géologie, tome 3 Tectonique et morphologie, Dunod, Paris, 1975.
- Campy et Macaire, Géologie des formations superficielles, Masson, Paris, 1994.
- J.Y Daniel et al., Sciences de la Terre et de l’univers, Vuibert, Paris, 1999.
- Jean-Marie Vila, Dictionnaire de la tectonique des plaques et de la géodynamique, Gordon and Breach, 2000.
Articles connexes
- Risque naturel
- Catastrophe naturelle
- Géotechnique
- Portail de la géologie
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
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La geodynamique etudie decrit et explique l evolution du systeme terrestre a partir d observations de terrain synthetisees par des modeles types de comportements elle caracterise et etudie les phenomenes naturels qui ont affecte le geomateriau et qui l affectent encore Elle est interne pour ce qui se passe en profondeur et externe pour ce qui se passe en surface les phenomenes internes sont ceux qui produisent les reliefs les phenomenes externes sont ceux qui les detruisent Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient etre mieux reliees aux sources mentionnees dans les sections Bibliographie Sources ou Liens externes novembre 2022 GeodynamiqueSismicite du nord ouest de la Turquie seisme d Izmit du 11 dec 1999 Partie deGeophysique geologiePratique parGeodynamicien ou geodynamicienne d modifier modifier le code modifier Wikidata En nombre limite les phenomenes geodynamiques sont globaux et permanents leurs evenements sont innombrables mais les endroits ou ils se produisent et les circonstances de leur production sont specifiques en profondeur comme en surface il ne se passe pas n importe quoi n importe ou n importe comment n importe quand Le systeme terrestreChute de meteorite Meteor Crater Coon Butte Arizona d 1 200 m p 150 m 25 000 B P Eruption de l Eyjafjallajokull Islande le 29 mars 2010 Mouvements de terrain en montagne ecroulement de versant lave torrentielle cone de dejection Sant Antonio Morignone Valdisotto Lombardie 28 07 1987 Le systeme terrestre est d une part un petit element du systeme solaire qui lui impose sa structure et son comportement propres et d autre part un ensemble particulierement complexe structure en continents inlandsis ocean et atmosphere qui ont des comportements specifiques tout en interagissant d innombrables facons a d innombrables niveaux Depuis l origine des reliefs se creent et se detruisent incessamment a la surface du globe l eau s evapore de l ocean pour tomber sur les continents et retourner a l ocean par les fleuves a un endroit donne le temps varie plus ou moins d un jour a l autre systeme dynamique instable le systeme terrestre evolue sans cesse sous l action d innombrables phenomenes naturels dont les phenomenes geodynamiques font partie Le cycle geologiqueLes phenomenes geodynamiques sont les manifestations observables du comportement du systeme terrestre depuis toujours la surface terrestre est le siege ou l element d actions gravitaires electromagnetiques radioactives dont les effets sont de plus ou moins la modifier sans cesse a toutes les echelles d espace et de temps depuis la nuit des temps des reliefs se creent et se detruisent a sa surface par les effets cumules de chutes de meteorites d eruptions volcaniques de seismes de mouvements de terrain de cyclones de crues de tsunamis qui sont des evenements intempestifs mais normaux de phenomenes geodynamiques perennes L enchainement de phenomenes internes d orogenese surrection et de phenomenes externes d erosion sedimentation diagenese constitue un cycle geologique dont la duree se mesure en dizaines voire centaines de millions d annees Les nombreux cycles qui se sont succede depuis l origine n ont pas eu la meme duree ni la meme histoire mais incessamment au cours de chaque cycle des reliefs ont surgi a la surface du globe puis ont ete erodes jusqu a etre aplanis Un cycle geologique est une suite fluctuante de phases semblables de duree variable au cours desquelles se produisent irregulierement des evenements plus ou moins analogues surrections erosions qui modifient l etat de la Terre toujours different a la fin d un cycle de ce qu il etait au debut Pas strictement distinctes et enchainees les phases d un meme cycle se recouvrent en partie le relief commence a etre eroder avant que sa surrection soit terminee et le cycle suivant debute avant que le precedent soit acheve Nous assistons a l achevement de la surrection des Alpes et au debut de leur erosion premiere phase du cycle en cours Tectonique des plaques carte des limites de plaques et de l activite orogenique actuelle Au cours d un cycle des collisions de plaques et le volcanisme creent des montagnes que l air et de l eau eventuellement glacee vont immediatement grignoter la partie superficielle d un massif rocheux s altere des debris s en detachent et sont transportes sur ses pentes jusqu a atteindre un replat ou ils sedimentent et se compactent Ce jeu ineluctable se poursuit en principe jusqu a la disparition quasi totale du massif et de l ensemble montagneux auquel il appartient il est permanent a l echelle du temps geologique En fait la Terre bouge sans cesse la derive des continents schematisee par la tectonique des plaques est un phenomene geodynamique comme un autre ses periodes paroxystiques correspondent aux phases orogeniques durant lesquelles la surrection est plus forte que l erosion de courtes durees a l echelle du temps geologique elles sont separees par de longues periodes de stase apparente durant lesquelles l erosion est plus forte que la surrection mais les phases de stases ne sont pas plus monotones que celles de surrection Les phenomenes geodynamiquesPratiquement tous les phenomenes geodynamiques sont connus bien caracterises documentes et etudies leurs cours sur lesquels on ne peut pas agir efficacement sont compliques mais intelligibles plus ou moins frequents plus ou moins violents leurs evenements analogues sont specifiques localisees et rapides parfois presque instantanes plus ou moins efficients possibles mais non certains a un endroit donne a un moment donne ils paraissent ainsi aleatoires voire imprevisibles mais s ils sont effectivement particuliers et contingents ils sont aussi explicables generalement irrepressibles ce ne sont pas des anomalies mais des peripeties courtes et rapides parmi d autres dont on ne peut pas empecher la realisation Certains evenements naturels comme une eruption volcanique un ecroulement de falaise ou d autres involontairement provoques comme l ecroulement d un talus de deblai un tassement d ouvrage sont observables mais peu le sont directement au moment ou ils se produisent on les caracterise plutot indirectement en observant leurs effets en etudiant l etat resultant du site affecte dont la stabilite qui semble a nouveau acquise n est qu apparente A l echelle de temps de la Terre le cours d un phenomene geodynamique parait continu et plus ou moins monotone mais il ne l est pas a l echelle du temps humain car la plupart du temps on observe une tendance moyenne plus ou moins proche de la stase et de loin en loin incidemment quelques evenements specifiques et contingents de tres courte duree a partir d un certain seuil d intensite qui depend a la fois de la nature du phenomene considere et de nos sens ou de nos instruments la tendance ne renseigne donc pas sur l eventualite de leur manifestation La fonction intensite temps de n importe quel phenomene est continue mais a n importe quelle echelle de duree elle est apparemment desordonnee voire chaotique avec successivement des tendances a la hausse a la baisse ou a la stabilite durant des periodes plus ou moins longues et plus ou moins espacees avec des minimums et des maximums relatifs plus ou moins individualises et parfois des paroxysmes meme a tres court terme on ne peut discerner au mieux que des tendances d evolution et parfois des renversements de tendances au depart ces renversements ne sont jamais tres caracteristiques par la suite ils peuvent s amplifier ou s annihiler rendant toute prevision incertaine voire impossible Un tel cours depend en effet d un nombre plus ou moins grand de facteurs que l on est generalement loin de connaitre tous et dont on ignore souvent l importance relative ils sont specifiques de phenomenes secondaires distincts moins complexes que lui mais neanmoins tres rarement simples ils evoluent independamment les uns des autres ils ont des hauts et des bas des paliers leurs intervalles de monotonie sont plus ou moins longs leurs changements de tendances sont brusques ou lents S il etait strictement determine le phenomene devrait etre en stase maximum ou minimum quand tous ses facteurs le sont aussi ce qui est tres peu frequent plus ou moins variable dans un sens comme dans l autre quand au moins l un d entre eux varie de la meme facon ou quand plusieurs varient de facon plus ou moins desordonnee ce qui est le plus courant et a son paroxysme quand ils sont a peu pres tous a leur maximum ce qui n arrive que tres rarement Evolution d un phenomene geodynamique Mais ni determines ni aleatoires les phenomenes geodynamiques ont des cours sinueux qui ne sont jamais reellement cycliques ils ne paraissent chaotiques que parce que l on ne sait pas les modeliser correctement les modeles sont deterministes alors que les phenomenes geodynamiques ne le sont pas leurs evolutions sont generalement coherentes leurs evenements sont analogues et quelles que soient leurs intensites elles demeurent dans des limites floues mais definies il ne se passe pas n importe quoi n importe ou n importe quand L evolution de l etat d un site soumis aux evenements qui le modifient incessamment suit un cours a peu pres trace dont la tendance generale est de rendre cet etat plus ou moins proche de la stabilite cette evolution est continue mais n est pas monotone un evenement du present se produit a la suite d une serie d evenements analogues du passe et il precede en principe une serie d evenements analogues dans le futur c est sur la continuite de l evolution et l analogie des evenements qu est fondee l estimation de leur probabilite d occurrence Mais une action exterieure ou d une circonstance peu frequente peut plus ou moins perturber cette evolution sans toutefois le faire sortir de ses limites de son attracteur apres un evenement perturbateur l etat final du site n est jamais identique a son etat initial mais il n en est jamais tres eloigne rien de ce qui s y est produit ne se reproduira invariablement et strictement de la meme facon mais des evenements analogues d intensite plus ou moins grande s y produiront surement a plus ou moins long terme avec des effets analogues cumulatifs des glissements successifs sont des evenements limites dans l espace et dans le temps de l erosion permanente d un versant Les evenements successifs d un meme phenomene qui se produisent dans un meme site sont imbriques interdependants coinfluents plus ou moins analogues jamais identiques ce qui se passe auparavant pendant et apres l un d entre eux est certes coordonne mais l enchainement est plus ou moins indecis En theorie on ne peut les prevoir qu a condition que leurs suites soient suffisamment longues et homogenes pour pouvoir etre exploitees par le calcul des probabilites a partir de l historique fiable du cours d un phenomene a un endroit donne on peut dans les limites de cet historique et de cet endroit se representer son evolution en estimant les frequences d evenements d intensites donnees on admet alors sans reel fondement qu il y a d autant moins de chances de voir se produire une certaine intensite qu elle est plus forte et qu il y a d autant plus de chances d observer une intensite plus forte que la periode d observation est plus longue Par analogie avec les cycles astronomiques on a abusivement bati la prospective geodynamique en pretant a tous les phenomenes naturels des cours periodiques et a leurs evenements analogues des temps de retour reguliers annuels decennaux centennaux ou meme millenaux selon leur intensite En demeurant tres prudent voire circonspect on peut ainsi attendre un evenement intempestif generateur d accident eventuellement le prevoir pas le predire Pour l annoncer il faudrait disposer d evenements plus moderes que l on appelle precurseurs existent ils se produiront ils ou et quand les remarquera t on On ne sait pas repondre a ces questions au cours du deroulement d un phenomene surveille en dehors a tres court terme de certaines crues on ne peut pas reperer la situation qui va provoquer un evenement d intensite donnee et on ne peut pas discerner celle qui en provoquera peut etre un autre analogue Mais une fois qu il s est produit on peut expliquer l evenement caracteriser ce qui l a provoque et eventuellement annonce sans que l on s en soit rendu compte Cela peut contribuer a en comprendre le processus et s en premunir ulterieurement par des actions de prevention et de protection Ce n est peut etre pas grand chose et on est loin d en etre certain d y parvenir c est deja beaucoup En effet la connaissance de n importe quel phenomene geodynamique a ete d abord indirecte par l observation passive de ses effets puis empirique par l extrapolation souvent hasardeuse de ces observations et par la conjecture elle est devenue pratique par des observations systematiques raisonnees par la determination de ses facteurs les plus influents l analyse de leurs roles et de leurs influences respectives elle ne serait theorique par l expression parametrique de chacun d eux la combinaison mathematique de leurs influences et de leurs variations que pour les phenomenes simples traites par la physique elementaire malgre les moyens de la geomecanique on en est loin les relations determinees directes de cause a effet sont extremement rares sinon inexistantes dans la nature Les phenomenes internes Eruption volcanique SeismeLes phenomenes externes Erosion Alteration action mecanique actions physico chimiques alteration des roches Ablation mouvements de pente reptation et fluage coulees laves lahars glissements ecroulements rocheux Transport glaciers cours d eau vent Sedimentation depot consolidation diageneseVoir aussiBibliographie document utilise comme source pour la redaction de cet article A Foucault amp J F Raoult Dictionnaire de geologie 6e ed Dunod Paris 2005 L Moret Precis de geologie 4e ed Masson et Cie Paris 1962 Aubouin Brousse et Lehman Precis de geologie tome 3 Tectonique et morphologie Dunod Paris 1975 Campy et Macaire Geologie des formations superficielles Masson Paris 1994 J Y Daniel et al Sciences de la Terre et de l univers Vuibert Paris 1999 Jean Marie Vila Dictionnaire de la tectonique des plaques et de la geodynamique Gordon and Breach 2000 Articles connexes Risque naturel Catastrophe naturelle GeotechniquePortail de la geologie