L héraldique est l étude des armoiries ou armes Le terme vient du nom masculin héraut c est à dire celui qui annonçait e
Héraldique

L'héraldique est l'étude des armoiries (ou « armes »). Le terme vient du nom masculin « héraut », c'est-à-dire celui qui annonçait et décrivait les chevaliers entrant en lice (tournoi), qui annonçait les événements et qui portait les déclarations de guerre en tant qu'officier public au Moyen Âge. En plus d'être un adjectif, « héraldique » est un nom, un substantif féminin singulier désignant la science du blason. C'est aussi un champ d'expression artistique et un élément du droit médiéval et du droit d'Ancien Régime.

Elle constitue une science auxiliaire de l'histoire au même titre que la sigillographie, la vexillologie, la phaléristique et la diplomatique.
L'héraldique s'est développée au Moyen Âge dans toute l'Europe comme un système cohérent d'identification non seulement des personnes, mais aussi en partie des lignées (les armoiries pouvant être transmises par héritage en traduisant le degré de parenté) et des collectivités humaines (corporations, villes, associations), ce qui en fait un système emblématique unique en un temps où la reconnaissance et l'identification passaient rarement par l'écrit.
Apparue au XIIe siècle au sein de la chevalerie, elle s'est rapidement diffusée dans l'ensemble de la société occidentale : clercs, nobles, bourgeois, paysans, communautés, etc. Ensuite, elle a également servi à représenter des corporations de métiers, des villes et plus rarement des régions, des pays.
Définitions



Si les termes de « blasonner » et de « blasonnement » font l'unanimité quant à leur définition, les termes « blason », « armes », « écu » ou « armoiries » sont souvent employés les uns pour les autres, et pas toujours avec les mêmes limitations, aussi bien dans des ouvrages de vulgarisation que dans les travaux d'auteurs faisant autorité.
- Le mot « blason » s'appliquait autrefois à un bouclier armorié, le fait de créer des armes ou d'en définir le contenu étant alors le verbe blasonner ou le nom blasonnement. Depuis le début du XIXe siècle, le terme blason désigne la définition verbale ou écrite d'armes, et, par extension, l'art (le savoir-faire) ou même la science des armoiries.
- « Blason » est un mot d'origine obscure qui vient peut-être du francique blâsjan (« torche enflammée », « gloire »), ou du mot germanique blasen, « sonner du cor ». Selon Michel Guérard, le mot blasus, figurant dans le polyptyque d'Irminon, signifierait « arme de guerre », mais ni Du Cange ni les autres dictionnaires de latin médiéval ne reprennent cette signification.
- Le « blasonnement » est l'action de décrire les armoiries (définie aussi par « blasonner »), ou le texte (écrit ou oral) qui en résulte.
- « Blasonner » signifie « décrire » des armoiries suivant les règles de la science héraldique, mais aussi créer des armes.
- Les « armes » sont des emblèmes peints sur un écu qui doivent pouvoir être décrits dans la langue du blason et qui désignent quelqu'un ou quelque chose. Elles ont le même rôle qu'une marque, un logo ou un nom propre : elles sont la manière héraldique d'identifier, de représenter ou d'évoquer une personne, physique ou morale (maison ou famille, ville, corporation…). Les armes sont généralement considérées comme la propriété (intellectuelle) de cette personne, qui en est titulaire.
- Les « armoiries » (mot toujours au pluriel) sont ce qui est représenté graphiquement sur un objet armorié (au minimum l'écu). Les armoiries comprennent l'ensemble de la panoplie formée par l'écu, qui désigne le sujet, et ses ornements extérieurs éventuels (support, couronne, collier d'ordre…), qui disent quelque chose sur ce sujet. Certains ornements extérieurs (cimiers, tenants) font quasiment partie des armes (et leur sont donc systématiquement associés), certains sont arbitraires ou fantaisistes (lambrequins, symboles allégoriques ou votifs), mais la plupart sont la représentation héraldique de titres, de charges ou de dignités : ils sont alors attribués officiellement et peuvent varier suivant l'état du titulaire à un instant donné.
- L'« écu » est l'élément central et principal des armoiries. C'est le support privilégié sur lequel sont représentées les armes. Cependant, plusieurs armes peuvent être représentées sur un même écu, sans nécessairement représenter une personne unique : ce peut être l'union de deux armes représentant un mariage, ou la superposition de nombreuses armes. Un écu représente donc des armes, ou une alliance d'armes. Dans tous les cas, l'écu délimite graphiquement le sujet dont parle la composition et est suffisant pour identifier des armes ou une alliance.

Racines historiques de l'héraldique
Héraut

Pour les grands seigneurs, le rôle de l'écuyer prend progressivement une dimension diplomatique et se spécialise dans la fonction de héraut. Désarmés, sans valeur de rançon, ils bénéficient d'une immunité diplomatique avant la lettre et peuvent se déplacer librement pour assurer leur mission, y compris dans les camps et pays ennemis. Ils sont par conséquent tenus à une impartialité et une discrétion strictes. L'activité des hérauts est régie par tout un code de droits et d'obligations.
Comme corps, les hérauts sont aisément identifiables à leur vêtement d'office, la cotte d'armes, souvent appelée « tabard » de nos jours. Il s'agit d'une ample tunique portée par-dessus les vêtements, reprise du surcot porté par les chevaliers par-dessus leur armure. Sa forme et sa richesse évoluent avec les siècles : simple drap de laine peint à l'origine, elle devient à l'époque moderne un objet très précieux, fait de velours, de draps d'or et de soie brodés. La cotte du héraut est frappée des armes du haut personnage qui l'emploie, ou du gouvernement qu'il représente (pays, région, ville…). C'est un vêtement qui rend visible son porteur de loin, associant l'officier d'armes à son maître. Revêtu de sa cotte d'armes, le héraut devient un double symbolique de son seigneur, authentifiant ses dires à la manière d'un sceau et transformant toute injure faite à sa personne en une injure directe faite à son seigneur. Elle en vient donc à être le symbole de l'immunité de l'office d'armes.
Au Moyen Âge, le héraut devient un officier domestique au service d'un prince ou d'un seigneur. Dans le déroulement de la guerre, il est chargé de porter les déclarations de guerre, les sommations. Pour les chevaliers qui participent à une mêlée (que ce soit une bataille ou un tournoi), il peut recevoir des testaments ou des dépôts sacrés, et il assure de dignes funérailles en cas de besoin. Son rôle s'étend à tout ce qui a trait à l'honneur ; il reconnaît les armes nobles et surveille les blasons, il règle les cérémonies et les jeux et témoigne des actes de valeur.
Création de l'héraldique
Si le blason, comme savoir, voire comme science, peut se tracer depuis le Moyen Âge, c'est sa codification par les hérauts qui a amené les érudits du XVIIe siècle à nommer cette discipline « science héraldique », c'est-à-dire « science du héraut ». Cependant, tous les hérauts n'étaient pas de parfaits érudits du blason et la maîtrise de ce savoir était loin d'être leur monopole.

Dans les tournois et joutes, les hérauts annonçaient le chevalier en énonçant son blason, c'est-à-dire la description des figures couvrant son bouclier, avant de nommer son titulaire. Cette pratique est à l'origine de la langue héraldique, à l'origine naturelle et comprise de tout le public. C'est cette pratique qui fonde et stabilise l'héraldique.
- D'une part, elle fixe le lien entre un titulaire et ses armes, ce qui impose comme première règle de ne pas prendre les armes portées par autrui.
- D'autre part, elle implique l'équivalence héraldique entre la représentation graphique (armoriée) et la description orale (le blason), qui n'en retient que les éléments significatifs.
À partir du XIVe siècle, les hérauts sont devenus les spécialistes de l'héraldique, ou science des armoiries et blasons. Ils en codifient la composition et la description, en formulant notamment les règles du blason, voyagent et établissent des armoriaux pour peindre et retenir celles qu'ils rencontrent.
Le juge d'armes est celui qui est établi pour juger des armoiries et des titres de noblesse.
L'héraldique dans la société

Représenter une identité
Les figures peintes sur l'écu, stabilisées et énoncées par des hérauts, donnent naissance à l'héraldique. L'héraldique est essentiellement la science des hérauts, et son origine ne peut se comprendre qu'à travers leur rôle.
Le premier élément à avoir été armorié, dans un but militaire, a donc été l'écu du chevalier. Puis ces éléments ont été repris sur tout son équipement, pour permettre de reconnaître le titulaire (sur la cotte d'armes) mais aussi le représenter (bannière) ou marquer sa propriété (caparaçons, housse ou flanchières des chevaux…).
Ce lien entre des armes et leur titulaire a ensuite été repris dans la composition des sceaux. Les armoiries sont ainsi devenues l'image de la personnalité juridique. La pratique des sceaux armoriés a étendu l'usage des armoiries à toutes les entités capables d'avoir un sceau. Cette pratique est encore vivante dans l'usage de chevalières armoriées, qui sont en principe destinées à servir de sceaux (c'est pourquoi elles sont gravées en creux).
Développement historique
D'abord utilisées par les chefs de guerre qui les figurent sur leur bouclier au XIIe siècle, l'usage des armoiries s'étend progressivement aux chevaliers, puis à la noblesse adoubée ou non (fin XIIe siècle - début XIIIe siècle). À travers l'identification de la personne par les armoiries, notamment dans le sceau, l'usage s'étend aux femmes (début XIIIe siècle) et aux prélats nobles (XIIe siècle), et des prélats aux bourgeois, aux artisans et échevins, aux chapitres et corporations (XIIIe siècle), aux communautés urbaines (XIIe siècle), aux communautés ecclésiastiques et ordres religieux, aux seigneuries, fiefs, provinces, aux universités et aux administrations civiles. Les armoiries ne sont en rien un privilège de la noblesse ; dans certaines régions, comme la Normandie, les paysans en font parfois usage.
Par ailleurs, dès le XIVe siècle, des armoiries sont attribuées à des personnages ayant existé avant la création de l'héraldique, voire à des personnages mythiques ou mythologiques. Ces armoiries imaginaires relèvent de l'héraldique imaginaire.
Devenues un signe d'identité sociale, les armes deviennent héréditaires et désignent des maisons, c'est-à-dire des familles et des liens de parenté (XIVe siècle), puis plus généralement des liens sociaux, ce qui amène progressivement à les composer de plus en plus.
Jusqu'au XVIe siècle, les figures employées sont principalement des figures animales, en nombre assez restreint (une quinzaine d'usage courant), ainsi que quelques meubles inanimés, souvent abstraits, et, surtout, des figures géométriques. Par la suite, le répertoire s'élargit aux objets, aux armes, aux parties du corps, aux bâtiments…

Étude des objets armoriés
Armorier un objet y ajoute un élément décoratif et affirme un lien avec le titulaire, lisible y compris par ceux qui ne savent pas lire. Les armoiries se rencontrent ainsi sur tous les témoignages du passé : documents, livres (sur la couverture ou à l'intérieur : l'ex-libris), tapisseries, monuments, plaques de cheminées, meubles, bijoux, véhicules… L'identification des armoiries, quand elles ne sont pas fantaisistes, permet de replacer leur support dans le temps et dans l'espace social et d'en retracer en partie l'histoire ou la provenance géographique. L'identification du titulaire est facilitée par les ornements extérieurs, notamment les ordres de chevalerie représentés. Elle peut conduire à une très grande précision, de l'ordre de l'année, lorsque celui-ci a fréquemment modifié la composition de ses armes, et la conjonction d'armes sur un même support peut conduire à des conclusions encore plus précises.
Noblesse et armes
La composition d'un blason représente graphiquement la situation d'un titulaire par rapport à un certain ordre social, entre le XIIe siècle et le XIXe siècle. L'étude du blason suppose donc une certaine connaissance de la société et de son organisation en noblesse, rangs, ordres, coutumes…
Cependant, avoir des armoiries n'a jamais historiquement été l'apanage d'une classe noble.
Les armes ne sont pas nobles par nature, elles ne sont au départ que l'enseigne de leur titulaire. C'est à ce titulaire qu'il appartient de s'« ennoblir », c'est-à-dire de manifester sa noblesse par ses actes, en attirant gloire et honneur sur ses armes. La reconnaissance sociale officielle de ce caractère noble, ou « anoblissement », ne vient que reconnaître une noblesse qui a été acquise préalablement.
Le noble est essentiellement le « chef » de quelque chose, ce dont il tire gloire et honneur. Le moyen d'y accéder peut être par les armes, par violence ou usurpation, par héritage de possessions, en étant titulaire d'une charge… Dans cette logique, l'exercice efficace et durable du pouvoir est sa propre légitimation, et seul le résultat à long terme compte. Une personne est reconnue comme noble quand elle occupe durablement une situation de commandement ou de responsabilité, au point d'y identifier sa personne sociale. Les armes représentent à la fois la personne, son pouvoir actuel et la gloire accumulée depuis parfois des générations.

Le succès attire le succès, y compris sur les membres de sa famille, et une maison « noble » tend ainsi à le rester. La direction d'une terre ou d'un territoire est généralement héréditaire, et il n'est pas toujours possible de distinguer les armes d'une terre de celles de la maison qui l'a dirigée. En revanche, une charge est généralement personnelle, si bien qu'elle est plus volontiers figurée dans les ornements extérieurs que dans les armes proprement dites.
Les armes les plus fameuses sont le signe d'une appartenance collective à laquelle on doit ou souhaite se rattacher. Le rattachement se traduit en reprenant les armes intégralement (cas du chef de lignée), avec une brisure, ou dans une composition. Ce rattachement est obtenu de droit, titre, héritage et lignée, par acquisition (fief possédé), ou par privilège acquis ou concédé. C'est un honneur de porter des armes fameuses, et cet honneur oblige en principe son titulaire à contribuer à la gloire de ces armes. C'est ce que traduit l'expression « noblesse oblige » : le port d'armes nobles signifie simplement que l'on est de noble lignée, mais ne dit rien de plus sur son caractère propre.
Titulaire

Le titulaire d'un blason est la « personne » que désigne ce blason. Les armes appartiennent à un certain titulaire, dont les attributs sont représentés par les ornements extérieurs. C'est l'ensemble de cette relation que représentent les armoiries. Le titulaire peut être de toute nature (individu, famille, collectivité, institution…).
La composition d'armes nouvelles traduit ce que le titulaire met en avant par rapport à un tissu de liens et de droits sociaux, symbolique primitive, mais aussi appartenance à une lignée (par les armes de sa famille), affirmation de sa généalogie (par composition des armes de ses parents, grands-parents), mariage (par composition des armes du conjoint), fiefs sur lesquels on a des droits réels ou supposés, actuels ou passés… Les armes de villes ou d'institutions composent de même celles de leur fondateur ou seigneur.
Les armes proprement dites sont généralement invariables, mais les ornements extérieurs dépendent généralement du titulaire, de ses titres, dignités et qualités, sa fonction ou sa condition sociale.
Ordre religieux et de chevalerie
Les ordres religieux hospitaliers et militaires naissent avec les croisades, ordre des Hospitaliers, ordre du Temple… À la fin du Moyen Âge, des ordres de cour sans vocation religieuse sont créés, le plus prestigieux étant l'ordre de la Toison d'or.
Les ordres peuvent être souverains (par exemple, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem). Le plus souvent, ils sont rattachés au pays ou à la maison dynastique qui les ont créés.
Les insignes d'ordre de chevalerie font généralement partie des ornements extérieurs des armoiries. Certains ordres s'inscrivent cependant en chef, dans l'écu du titulaire. Le plus souvent, il s'agit d'un collier d'ordre entourant l'écu. Quand le titulaire est membre de plusieurs ordres, l'ordre le plus prestigieux est placé à l'extérieur.
L'admission dans un ordre fait l'objet d'un acte officiel et enregistré. De ce fait, la représentation d'un collier d'ordre dans des armoiries permet d'identifier le titulaire bien plus précisément que la simple donnée des armes familiales.
En France, les ordres de chevalerie nationaux, Saint-Michel, Saint-Esprit… ont été supprimés par l'assemblée constituante, en même temps que les attributs de la noblesse. Napoléon créa l'ordre national de la Légion d'honneur, et l'ordre national du Mérite fut créé au XXe siècle.
Noblesse et armoiries

En France, à la Révolution, l'assemblée constituante décréta, le , la suppression de la noblesse en tant que statut de la personne et de ses attributs réels ou supposés, titres et fiefs, privilèges, ordres de chevalerie, armoiries et livrées… Interdites un temps, les armoiries furent restaurées au début du XIXe siècle par Napoléon par décret du 1er mars 1808, qui en limita pendant l'empire l'usage aux nobles, limitation abolie par Louis XVIII à la restauration. Les armoiries ne sont plus à présent l'enjeu social qu'elles étaient devenues à la fin de l'Ancien Régime.
Le Conseil français d'héraldique (CFH, association régie par la loi de 1901), créé le , présidé par le docteur Jean-Marie Thiébaud (1984-1998) puis par Jean-Jacques Lartigue (1998-2009), par Pierre Jaillard (2009-2013) puis de nouveau par Jean-Jacques Lartigue depuis décembre 2013, aide les communes, les associations et les particuliers à créer des armoiries et publie ces armoiries nouvelles dans l'Armorial du XXe siècle auquel a succédé l'Armorial du IIIe millénaire.
Droit des armes

Juridiquement, les armes sont l'équivalent dessiné d'un nom propre, nom de famille ou nom de lieu, et sont accessoires à ce nom. Les armes sont une propriété régulière, transmissible héréditairement, et susceptible d'être acquise ou conférée. Le droit associé aux armoiries s'apparente à celui des marques, et c'est probablement le premier sujet sur lequel un droit international coutumier ait été élaboré.
Le droit des armes varie selon les pays et selon les époques. Un élément est cependant constant, nul ne peut se doter d'armes déjà portées par autrui. Le principal problème du droit des armes est donc, pour un titulaire, de prouver l'antériorité dans l'usage d'un blason qu'il revendique. Cette preuve est généralement apportée au moyen d'actes officiels, qui enregistrent un blason donné, ou accordent une modification dans des armes préexistantes.
Certains pays qui ont conservé une noblesse (Royaume-Uni notamment) lui imposent cependant une réglementation spécifique, voire un tribunal dédié (Écosse). En Écosse, les armoiries sont strictement personnelles, avec un système de brisures strictement appliqué pour les cadets. Cependant, le « droit » au port de telles ou telles armes est très largement une affaire de coutume.
Création et évolution des blasons
La création des blasons, bien que laissée à l'initiative de leurs futurs possesseurs, s'est dotée dès le début de règles plus ou moins strictes, visant à rendre l'identification efficace : lecture facile par l'emploi de couleurs franches tranchant les unes sur les autres, motifs de grande taille aux contours simplifiés facilement lisibles, et surtout unicité des armoiries (souvent non respectée — plus par ignorance que par volonté de plagiat).

Cette volonté identitaire se traduit aussi par l'utilisation de symboles, rappels de faits marquants ou traductions de traits caractéristiques liés au possesseur (armes par allusion), ou même figuration du patronyme, n'hésitant pas devant l'à-peu-près, voire le jeu de mots (armes parlantes). Par exemple, dans les armes de Gonesse, commune du Val-d'Oise, le gond enlacé d'une lettre S constitue un rébus.
Mais le blason n'est pas figé et il peut évoluer en fonction :
- d'une « alliance », où les blasons des alliés se réunissent pour n'en former plus qu'un, réunion codifiée par des règles traduisant le type d'union ;
- d'un « héritage », qui impose parfois à l'héritier une modification (une brisure) du blason initial en fonction du degré de parenté ;
- d'une « distinction honorifique » accordée par un suzerain, qui donne à un vassal le droit d'ajouter sur son blason un élément distinctif du sien (une augmentation) ;
- d'une distinction ou modification pour distinguer un nouveau blason de celui dont il a été dérivé (une brisure).
Il peut même disparaître et être remplacé par un blason de substitution, quand le blason original a été « déshonoré » pour une action peu reluisante de son possesseur ou d'un ancêtre du possesseur (par exemple, pour le lion : lion « couard », « vilené », etc.).
Règles du blason
Les règles du blason proprement dit, c'est-à-dire celles qui portent sur la composition des armes, sont implicites et coutumières. Le caractère bien ou mal constitué d'un blason s'évalue en fonction d'un « esprit héraldique ». L'évaluation s'appuie sur l'avis d'autorités éminentes, qui énoncent leurs leçons dans des traités d'héraldique faisant référence. Ces règles sont donc nuancées et mouvantes comme celles du bon ton ; quand les avis autorisés sont unanimes, le jugement peut être tranché, il doit être nuancé sinon, pour les cas plus marginaux.
De fait, on ne connaît qu'une seule règle qui puisse s'énoncer en termes indiscutables, c'est-à-dire pour laquelle on peut déterminer avec certitude si elle est respectée ou non : « pas de métal sur métal, ni émail sur émail », dite règle de contrariété des couleurs.
On énonce parfois trois autres règles :
- On ne peut mettre partition sur partition sauf si les lignes de divisions correspondent ;
- Les meubles apparaissant en nombre sont identiques, donc, entre autres, de même couleur ou de même logique de coloration. Cette règle est loin d'être absolue et on connaît de nombreux cas de groupes non homogènes ;
- Le blason doit être régulier, complet et bref ; cette règle signifie essentiellement qu'il doit être possible de blasonner suivant les règles usuelles (régulier), et que le blason doit être spécifique. Il n'est pas possible de retenir pour blason « d'azur à trois meubles d'or » sans spécifier les meubles, par exemple. Le blason devrait être bref, c'est-à-dire peu chargé. Cette règle a largement perdu de sa pertinence par la prolifération des blasons composés, des brisures et autres augmentations.
Bibliographie
Une bibliographie raisonnée de l'héraldique mériterait un chapitre à elle seule, tant les références sont nombreuses.
- Hiérosme de Bara, Le Blason des armoiries, Lyon, Barthelemy Vincent, 1581.
- Georges de Crayencour, Dictionnaire Héraldique, tous les termes et figures du blason, 1974.
- et , Manuel du blason, Lausanne, Éditions Spes, 1977, 344 p.
- Joannis Guigard, Armorial du Bibliophile, Paris, 1870-1873 (reprint).
- Christophe Guimaraes, L'Insigne de fonction des hérauts d'armes de France sous la Restauration, préface d'Hervé Pinoteau de l'Académie internationale d'héraldique, chez l'auteur, Montluçon, 2015, 76 p. (ISBN 978-2-9544800-1-5) ; étude inédite sur le sujet.
- Geneviève d'Haucourt et , Le Blason, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », no 336.
- Pierre Joubert, Les Armes. Initiation à l'héraldique, Rennes, Ouest France, 1977, 92 p. (nouvelle édition sous un autre titre de Les Lys et les Lions, Paris, Presses d'Île-de-France, 1947, 36 p. ; l'édition de 1977 est réimprimée en 1984 sous le titre Nouveau guide de l'héraldique, et en 1992 sous le titre L'Héraldique). Une cinquième édition dans un format plus grand (33 cm) reprend le titre initial : Les Lys et les Lions, La Ciotat, Éditions Alain Gout, 2005, 44 p.
- , Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française rédigé dans l'ordre patronymique, d'après les archives des anciens parlements, les manuscrits de d'Hozier et les travaux des auteurs. Contenant un vocabulaire du blason, la notice des familles nobles existant actuellement en France, avec la description et le dessin de leurs armes (1895), 2001 (ISBN 978-3-487-11245-9).
- Claude-François Menestrier,La Nouvelle Méthode raisonnée du blason, disposée par demandes et réponses 298 pages (avec table des noms), Lyon, 1696, 1727, 1754, 2011. (ISBN 8497619501) Texte en ligne.
- Henri Jougla de Morenas, Référence:Grand armorial de France (Jougla de Morenas).
- Ottfried Neubecker, Le Grand Livre de l'héraldique, adaptation française de Roger Harmignies, Bruxelles, Elsevier Séquoia, 1977 (réédité par Bordas, env. 300 p., A4).
- Pierre Palliot, La Vraye et Parfaite Science des armoiries, reproduction en fac-similé de l'édition de Dijon-Paris publiée en 1660, Éd. Rouveyre, 1895 ; une « bible » pour de nombreux auteurs.
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- Michel Pastoureau, Traité d'héraldique, Paris, Picard, 1993, 2e édition, 407 p. (réédité en 1997 et 2003). 5e édition parue en janvier 2008.
- Jean-Baptiste Rietstap, Référence:Armorial général précédé d'un dictionnaire des termes du blason.
- Jean-Marie Thiébaud, Bibliographie héraldique française. Armoriaux, répertoires héraldiques et dictionnaires de devises, Paris, 2002 (ISBN 978-2-9517980-1-4).
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- , Précis d'héraldique, Paris, Larousse, 1951 ; réédition en 2004, revue et mise à jour par Michel Popoff, Larousse, 224 p. (ISBN 978-2035054579).
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Notes et références
- « HÉRALDIQUE : Définition de HÉRALDIQUE », sur cnrtl.fr (consulté le ).
- Les ingrédients constituant le blason — cimiers et boucliers avec emblèmes — existaient déjà dès le VIIe – VIIIe siècle av. J.-C. et furent, selon Hérodote, inventés par les Cariens. Hérodote, Histoires, I, 171 (éd. La Pléiade, p. 121, trad. A. Barguet) : « Les Cariens ont passé des îles sur le continent : autrefois sujets de Minos sous le nom de Lélèges, ils habitaient les îles. […] On leur doit trois inventions que les Grecs ont adoptées : ils ont enseigné à mettre des crinières au sommet des casques, des insignes sur les boucliers, et, les premiers, ils ont muni les boucliers de courroies où passer le bras. »
- Déjà au XIe siècle, on parle de « connoissances » (signes de reconnaissances) sur les boucliers, comme l'indique ce vers de la Chanson de Roland (chant CCXXV, vers 3090) : « Escuz unt genz, de multes cunoissances » (traduit par Joseph Bédier, p. 257 : « et leurs écus bien ouvrés sont parés de maintes connaissances »).
- Jean-François Demange, Glossaire historique et héraldique : l'archéologie des mots dictionnaire héraldique, symbolique, militaire, nobiliaire, maritime, rural, artisanal et fiscal ouvrage à l'usage des enseignants, des historiens, des généalogistes, des archéologues et des chercheurs, Atlantica, , 477 p. (ISBN 978-2-84394-772-8), p. 64.
- Claude-François Menestrier, La nouvelle méthode raisonnée du blason, Lyon, Thomas Amaulry, , 298 p. (ISBN 8497619501, lire en ligne), p. 2.
- Glossaire de Michel Guérard pour le polyptyque de l'abbé Irminon, cité dans le dictionnaire héraldique de Charles Grandmaison, 1861.
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- Jean-Paul Fernon, Dictionnaire d'héraldique, Pont-Authou, les Éd. d'Héligoland, , 326 p. (ISBN 978-2-914874-90-8), p. 23.
- Laurent Hablot, « Revêtir le prince. Le héraut en tabard, image idéale du prince », Revue du Nord, nos 366-367, , p. 755-803.
- Michel Pastoureau, L'art héraldique au Moyen Âge, Paris, Seuil, , 237 p. (ISBN 978-2-02-098984-8), p. 192.
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- « Armoriaux ».
- « Éléments de droit héraldique français », sur cluaran.free.fr, (consulté le ).
- « Differencing », sur electricscotland.com (consulté le ).
- Commission nationale d'héraldique, « VADE-MECUM pour un blason communal : 5 – Des conseils de composition graphique » [PDF], sur archivesdefrance.culture.gouv.fr, (consulté le ), p. 4.
- Pierre-Barthélemy Gheusi, Le blason héraldique, Paris, Firmin-Didot, , p. 34–36.
- Commission nationale d'héraldique, « VADE-MECUM pour un blason communal : 1 – Pourquoi des armoiries communales ? » [PDF], sur archivesdefrance.culture.gouv.fr, (consulté le ), p. 2.
Voir aussi
Articles connexes
- Commission nationale d'héraldique (à Paris)
- College of Arms (à Londres)
- Lord Lyon (à Édimbourg)
- Autorité héraldique du Canada (à Ottawa)
- Naissance des armoiries
- Blasonnement
- Partition héraldique
- Rebattement
- Liste des meubles héraldiques
- Les drapeaux et autres emblèmes héraldiques
- Obiit
- Armoiries d'alliance
- Courtoisie héraldique
- Les sashimono et les mon japonais
- Les armoriaux
- Les armoiries imaginaires
- Maître d'art
- Héraldique française
- Héraldique napoléonienne
- Liste de peintres héraldistes
Liens externes
- Les signets héraldiques de la BNF
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L heraldique est l etude des armoiries ou armes Le terme vient du nom masculin heraut c est a dire celui qui annoncait et decrivait les chevaliers entrant en lice tournoi qui annoncait les evenements et qui portait les declarations de guerre en tant qu officier public au Moyen Age En plus d etre un adjectif heraldique est un nom un substantif feminin singulier designant la science du blason C est aussi un champ d expression artistique et un element du droit medieval et du droit d Ancien Regime Presentation des blasons ou ecus armories dans une reconstitution de tournoi medieval Elle constitue une science auxiliaire de l histoire au meme titre que la sigillographie la vexillologie la phaleristique et la diplomatique L heraldique s est developpee au Moyen Age dans toute l Europe comme un systeme coherent d identification non seulement des personnes mais aussi en partie des lignees les armoiries pouvant etre transmises par heritage en traduisant le degre de parente et des collectivites humaines corporations villes associations ce qui en fait un systeme emblematique unique en un temps ou la reconnaissance et l identification passaient rarement par l ecrit Apparue au XII e siecle au sein de la chevalerie elle s est rapidement diffusee dans l ensemble de la societe occidentale clercs nobles bourgeois paysans communautes etc Ensuite elle a egalement servi a representer des corporations de metiers des villes et plus rarement des regions des pays DefinitionsArmes sur un ecu reproduction moderne d un bouclier armorie armes des Habsbourg d Autriche Exemple d armoiries celles de Dunkerque Blason en bois sculpte verni de la famille Ciciarelli de Cicerello da Lago Armes a enquerre Articles connexes Ecu heraldique et Blasonnement Armes de l Angleterre ecu sculpte dans la pierre Si les termes de blasonner et de blasonnement font l unanimite quant a leur definition les termes blason armes ecu ou armoiries sont souvent employes les uns pour les autres et pas toujours avec les memes limitations aussi bien dans des ouvrages de vulgarisation que dans les travaux d auteurs faisant autorite Le mot blason s appliquait autrefois a un bouclier armorie le fait de creer des armes ou d en definir le contenu etant alors le verbe blasonner ou le nom blasonnement Depuis le debut du XIX e siecle le terme blason designe la definition verbale ou ecrite d armes et par extension l art le savoir faire ou meme la science des armoiries Blason est un mot d origine obscure qui vient peut etre du francique blasjan torche enflammee gloire ou du mot germanique blasen sonner du cor Selon Michel Guerard le mot blasus figurant dans le polyptyque d Irminon signifierait arme de guerre mais ni Du Cange ni les autres dictionnaires de latin medieval ne reprennent cette signification Le blasonnement est l action de decrire les armoiries definie aussi par blasonner ou le texte ecrit ou oral qui en resulte Blasonner signifie decrire des armoiries suivant les regles de la science heraldique mais aussi creer des armes Les armes sont des emblemes peints sur un ecu qui doivent pouvoir etre decrits dans la langue du blason et qui designent quelqu un ou quelque chose Elles ont le meme role qu une marque un logo ou un nom propre elles sont la maniere heraldique d identifier de representer ou d evoquer une personne physique ou morale maison ou famille ville corporation Les armes sont generalement considerees comme la propriete intellectuelle de cette personne qui en est titulaire Les armoiries mot toujours au pluriel sont ce qui est represente graphiquement sur un objet armorie au minimum l ecu Les armoiries comprennent l ensemble de la panoplie formee par l ecu qui designe le sujet et ses ornements exterieurs eventuels support couronne collier d ordre qui disent quelque chose sur ce sujet Certains ornements exterieurs cimiers tenants font quasiment partie des armes et leur sont donc systematiquement associes certains sont arbitraires ou fantaisistes lambrequins symboles allegoriques ou votifs mais la plupart sont la representation heraldique de titres de charges ou de dignites ils sont alors attribues officiellement et peuvent varier suivant l etat du titulaire a un instant donne L ecu est l element central et principal des armoiries C est le support privilegie sur lequel sont representees les armes Cependant plusieurs armes peuvent etre representees sur un meme ecu sans necessairement representer une personne unique ce peut etre l union de deux armes representant un mariage ou la superposition de nombreuses armes Un ecu represente donc des armes ou une alliance d armes Dans tous les cas l ecu delimite graphiquement le sujet dont parle la composition et est suffisant pour identifier des armes ou une alliance Armoiries d Arlon realisees sur un vitrail a l hotel de ville Racines historiques de l heraldiqueArticle connexe Naissance des armoiries Heraut Article connexe Heraut Godefroy de Bouillon portant un tabard Pour les grands seigneurs le role de l ecuyer prend progressivement une dimension diplomatique et se specialise dans la fonction de heraut Desarmes sans valeur de rancon ils beneficient d une immunite diplomatique avant la lettre et peuvent se deplacer librement pour assurer leur mission y compris dans les camps et pays ennemis Ils sont par consequent tenus a une impartialite et une discretion strictes L activite des herauts est regie par tout un code de droits et d obligations Comme corps les herauts sont aisement identifiables a leur vetement d office la cotte d armes souvent appelee tabard de nos jours Il s agit d une ample tunique portee par dessus les vetements reprise du surcot porte par les chevaliers par dessus leur armure Sa forme et sa richesse evoluent avec les siecles simple drap de laine peint a l origine elle devient a l epoque moderne un objet tres precieux fait de velours de draps d or et de soie brodes La cotte du heraut est frappee des armes du haut personnage qui l emploie ou du gouvernement qu il represente pays region ville C est un vetement qui rend visible son porteur de loin associant l officier d armes a son maitre Revetu de sa cotte d armes le heraut devient un double symbolique de son seigneur authentifiant ses dires a la maniere d un sceau et transformant toute injure faite a sa personne en une injure directe faite a son seigneur Elle en vient donc a etre le symbole de l immunite de l office d armes Au Moyen Age le heraut devient un officier domestique au service d un prince ou d un seigneur Dans le deroulement de la guerre il est charge de porter les declarations de guerre les sommations Pour les chevaliers qui participent a une melee que ce soit une bataille ou un tournoi il peut recevoir des testaments ou des depots sacres et il assure de dignes funerailles en cas de besoin Son role s etend a tout ce qui a trait a l honneur il reconnait les armes nobles et surveille les blasons il regle les ceremonies et les jeux et temoigne des actes de valeur Creation de l heraldique Si le blason comme savoir voire comme science peut se tracer depuis le Moyen Age c est sa codification par les herauts qui a amene les erudits du XVII e siecle a nommer cette discipline science heraldique c est a dire science du heraut Cependant tous les herauts n etaient pas de parfaits erudits du blason et la maitrise de ce savoir etait loin d etre leur monopole Un heraut extraordinaire contemporain en Angleterre Dans les tournois et joutes les herauts annoncaient le chevalier en enoncant son blason c est a dire la description des figures couvrant son bouclier avant de nommer son titulaire Cette pratique est a l origine de la langue heraldique a l origine naturelle et comprise de tout le public C est cette pratique qui fonde et stabilise l heraldique D une part elle fixe le lien entre un titulaire et ses armes ce qui impose comme premiere regle de ne pas prendre les armes portees par autrui D autre part elle implique l equivalence heraldique entre la representation graphique armoriee et la description orale le blason qui n en retient que les elements significatifs A partir du XIV e siecle les herauts sont devenus les specialistes de l heraldique ou science des armoiries et blasons Ils en codifient la composition et la description en formulant notamment les regles du blason voyagent et etablissent des armoriaux pour peindre et retenir celles qu ils rencontrent Le juge d armes est celui qui est etabli pour juger des armoiries et des titres de noblesse L heraldique dans la societe Ecu banniere flanchieres et caparacon armories Representer une identite Les figures peintes sur l ecu stabilisees et enoncees par des herauts donnent naissance a l heraldique L heraldique est essentiellement la science des herauts et son origine ne peut se comprendre qu a travers leur role Le premier element a avoir ete armorie dans un but militaire a donc ete l ecu du chevalier Puis ces elements ont ete repris sur tout son equipement pour permettre de reconnaitre le titulaire sur la cotte d armes mais aussi le representer banniere ou marquer sa propriete caparacons housse ou flanchieres des chevaux Ce lien entre des armes et leur titulaire a ensuite ete repris dans la composition des sceaux Les armoiries sont ainsi devenues l image de la personnalite juridique La pratique des sceaux armories a etendu l usage des armoiries a toutes les entites capables d avoir un sceau Cette pratique est encore vivante dans l usage de chevalieres armoriees qui sont en principe destinees a servir de sceaux c est pourquoi elles sont gravees en creux Developpement historique D abord utilisees par les chefs de guerre qui les figurent sur leur bouclier au XII e siecle l usage des armoiries s etend progressivement aux chevaliers puis a la noblesse adoubee ou non fin XII e siecle debut XIII e siecle A travers l identification de la personne par les armoiries notamment dans le sceau l usage s etend aux femmes debut XIII e siecle et aux prelats nobles XII e siecle et des prelats aux bourgeois aux artisans et echevins aux chapitres et corporations XIII e siecle aux communautes urbaines XII e siecle aux communautes ecclesiastiques et ordres religieux aux seigneuries fiefs provinces aux universites et aux administrations civiles Les armoiries ne sont en rien un privilege de la noblesse dans certaines regions comme la Normandie les paysans en font parfois usage Par ailleurs des le XIV e siecle des armoiries sont attribuees a des personnages ayant existe avant la creation de l heraldique voire a des personnages mythiques ou mythologiques Ces armoiries imaginaires relevent de l heraldique imaginaire Devenues un signe d identite sociale les armes deviennent hereditaires et designent des maisons c est a dire des familles et des liens de parente XIV e siecle puis plus generalement des liens sociaux ce qui amene progressivement a les composer de plus en plus Jusqu au XVI e siecle les figures employees sont principalement des figures animales en nombre assez restreint une quinzaine d usage courant ainsi que quelques meubles inanimes souvent abstraits et surtout des figures geometriques Par la suite le repertoire s elargit aux objets aux armes aux parties du corps aux batiments Detail de l une des tapisseries aux armes Roger de Beaufort Turenne et Comminges L identification des blasons a permis d identifier les destinataires de cet ensemble de tapisseries et de le dater de la seconde moitie du XIV e siecle ce qui en fait le plus ancien ensemble conserve de tapisseries armoriees Etude des objets armories Armorier un objet y ajoute un element decoratif et affirme un lien avec le titulaire lisible y compris par ceux qui ne savent pas lire Les armoiries se rencontrent ainsi sur tous les temoignages du passe documents livres sur la couverture ou a l interieur l ex libris tapisseries monuments plaques de cheminees meubles bijoux vehicules L identification des armoiries quand elles ne sont pas fantaisistes permet de replacer leur support dans le temps et dans l espace social et d en retracer en partie l histoire ou la provenance geographique L identification du titulaire est facilitee par les ornements exterieurs notamment les ordres de chevalerie representes Elle peut conduire a une tres grande precision de l ordre de l annee lorsque celui ci a frequemment modifie la composition de ses armes et la conjonction d armes sur un meme support peut conduire a des conclusions encore plus precises Noblesse et armes Article connexe Noblesse La composition d un blason represente graphiquement la situation d un titulaire par rapport a un certain ordre social entre le XII e siecle et le XIX e siecle L etude du blason suppose donc une certaine connaissance de la societe et de son organisation en noblesse rangs ordres coutumes Cependant avoir des armoiries n a jamais historiquement ete l apanage d une classe noble Les armes ne sont pas nobles par nature elles ne sont au depart que l enseigne de leur titulaire C est a ce titulaire qu il appartient de s ennoblir c est a dire de manifester sa noblesse par ses actes en attirant gloire et honneur sur ses armes La reconnaissance sociale officielle de ce caractere noble ou anoblissement ne vient que reconnaitre une noblesse qui a ete acquise prealablement Le noble est essentiellement le chef de quelque chose ce dont il tire gloire et honneur Le moyen d y acceder peut etre par les armes par violence ou usurpation par heritage de possessions en etant titulaire d une charge Dans cette logique l exercice efficace et durable du pouvoir est sa propre legitimation et seul le resultat a long terme compte Une personne est reconnue comme noble quand elle occupe durablement une situation de commandement ou de responsabilite au point d y identifier sa personne sociale Les armes representent a la fois la personne son pouvoir actuel et la gloire accumulee depuis parfois des generations Sceau polonais presentant les armes des possessions royales Le succes attire le succes y compris sur les membres de sa famille et une maison noble tend ainsi a le rester La direction d une terre ou d un territoire est generalement hereditaire et il n est pas toujours possible de distinguer les armes d une terre de celles de la maison qui l a dirigee En revanche une charge est generalement personnelle si bien qu elle est plus volontiers figuree dans les ornements exterieurs que dans les armes proprement dites Les armes les plus fameuses sont le signe d une appartenance collective a laquelle on doit ou souhaite se rattacher Le rattachement se traduit en reprenant les armes integralement cas du chef de lignee avec une brisure ou dans une composition Ce rattachement est obtenu de droit titre heritage et lignee par acquisition fief possede ou par privilege acquis ou concede C est un honneur de porter des armes fameuses et cet honneur oblige en principe son titulaire a contribuer a la gloire de ces armes C est ce que traduit l expression noblesse oblige le port d armes nobles signifie simplement que l on est de noble lignee mais ne dit rien de plus sur son caractere propre Titulaire Autour des armes de la Maison de Montmorency ce titulaire Henri II de Montmorency porte la couronne ducale les colliers de l Ordre de Saint Michel et de l Ordre du Saint Esprit et l ancre marquant la charge d Amiral de France Le titulaire d un blason est la personne que designe ce blason Les armes appartiennent a un certain titulaire dont les attributs sont representes par les ornements exterieurs C est l ensemble de cette relation que representent les armoiries Le titulaire peut etre de toute nature individu famille collectivite institution La composition d armes nouvelles traduit ce que le titulaire met en avant par rapport a un tissu de liens et de droits sociaux symbolique primitive mais aussi appartenance a une lignee par les armes de sa famille affirmation de sa genealogie par composition des armes de ses parents grands parents mariage par composition des armes du conjoint fiefs sur lesquels on a des droits reels ou supposes actuels ou passes Les armes de villes ou d institutions composent de meme celles de leur fondateur ou seigneur Les armes proprement dites sont generalement invariables mais les ornements exterieurs dependent generalement du titulaire de ses titres dignites et qualites sa fonction ou sa condition sociale Ordre religieux et de chevalerie Les ordres religieux hospitaliers et militaires naissent avec les croisades ordre des Hospitaliers ordre du Temple A la fin du Moyen Age des ordres de cour sans vocation religieuse sont crees le plus prestigieux etant l ordre de la Toison d or Les ordres peuvent etre souverains par exemple l ordre de Saint Jean de Jerusalem Le plus souvent ils sont rattaches au pays ou a la maison dynastique qui les ont crees Les insignes d ordre de chevalerie font generalement partie des ornements exterieurs des armoiries Certains ordres s inscrivent cependant en chef dans l ecu du titulaire Le plus souvent il s agit d un collier d ordre entourant l ecu Quand le titulaire est membre de plusieurs ordres l ordre le plus prestigieux est place a l exterieur L admission dans un ordre fait l objet d un acte officiel et enregistre De ce fait la representation d un collier d ordre dans des armoiries permet d identifier le titulaire bien plus precisement que la simple donnee des armes familiales En France les ordres de chevalerie nationaux Saint Michel Saint Esprit ont ete supprimes par l assemblee constituante en meme temps que les attributs de la noblesse Napoleon crea l ordre national de la Legion d honneur et l ordre national du Merite fut cree au XX e siecle Noblesse et armoiries Exemple d armoiries de l Empire En France a la Revolution l assemblee constituante decreta le 19 juin 1790 la suppression de la noblesse en tant que statut de la personne et de ses attributs reels ou supposes titres et fiefs privileges ordres de chevalerie armoiries et livrees Interdites un temps les armoiries furent restaurees au debut du XIX e siecle par Napoleon par decret du 1er mars 1808 qui en limita pendant l empire l usage aux nobles limitation abolie par Louis XVIII a la restauration Les armoiries ne sont plus a present l enjeu social qu elles etaient devenues a la fin de l Ancien Regime Le Conseil francais d heraldique CFH association regie par la loi de 1901 cree le 7 octobre 1984 preside par le docteur Jean Marie Thiebaud 1984 1998 puis par Jean Jacques Lartigue 1998 2009 par Pierre Jaillard 2009 2013 puis de nouveau par Jean Jacques Lartigue depuis decembre 2013 aide les communes les associations et les particuliers a creer des armoiries et publie ces armoiries nouvelles dans l Armorial du XX e siecle auquel a succede l Armorial du IIIe millenaire Droit des armes Blasons dans un armorial du XV e siecle Juridiquement les armes sont l equivalent dessine d un nom propre nom de famille ou nom de lieu et sont accessoires a ce nom Les armes sont une propriete reguliere transmissible hereditairement et susceptible d etre acquise ou conferee Le droit associe aux armoiries s apparente a celui des marques et c est probablement le premier sujet sur lequel un droit international coutumier ait ete elabore Le droit des armes varie selon les pays et selon les epoques Un element est cependant constant nul ne peut se doter d armes deja portees par autrui Le principal probleme du droit des armes est donc pour un titulaire de prouver l anteriorite dans l usage d un blason qu il revendique Cette preuve est generalement apportee au moyen d actes officiels qui enregistrent un blason donne ou accordent une modification dans des armes preexistantes Certains pays qui ont conserve une noblesse Royaume Uni notamment lui imposent cependant une reglementation specifique voire un tribunal dedie Ecosse En Ecosse les armoiries sont strictement personnelles avec un systeme de brisures strictement applique pour les cadets Cependant le droit au port de telles ou telles armes est tres largement une affaire de coutume Creation et evolution des blasonsLa creation des blasons bien que laissee a l initiative de leurs futurs possesseurs s est dotee des le debut de regles plus ou moins strictes visant a rendre l identification efficace lecture facile par l emploi de couleurs franches tranchant les unes sur les autres motifs de grande taille aux contours simplifies facilement lisibles et surtout unicite des armoiries souvent non respectee plus par ignorance que par volonte de plagiat Blason de Gonesse Cette volonte identitaire se traduit aussi par l utilisation de symboles rappels de faits marquants ou traductions de traits caracteristiques lies au possesseur armes par allusion ou meme figuration du patronyme n hesitant pas devant l a peu pres voire le jeu de mots armes parlantes Par exemple dans les armes de Gonesse commune du Val d Oise le gond enlace d une lettre S constitue un rebus Mais le blason n est pas fige et il peut evoluer en fonction d une alliance ou les blasons des allies se reunissent pour n en former plus qu un reunion codifiee par des regles traduisant le type d union d un heritage qui impose parfois a l heritier une modification une brisure du blason initial en fonction du degre de parente d une distinction honorifique accordee par un suzerain qui donne a un vassal le droit d ajouter sur son blason un element distinctif du sien une augmentation d une distinction ou modification pour distinguer un nouveau blason de celui dont il a ete derive une brisure Il peut meme disparaitre et etre remplace par un blason de substitution quand le blason original a ete deshonore pour une action peu reluisante de son possesseur ou d un ancetre du possesseur par exemple pour le lion lion couard vilene etc Regles du blason Les regles du blason proprement dit c est a dire celles qui portent sur la composition des armes sont implicites et coutumieres Le caractere bien ou mal constitue d un blason s evalue en fonction d un esprit heraldique L evaluation s appuie sur l avis d autorites eminentes qui enoncent leurs lecons dans des traites d heraldique faisant reference Ces regles sont donc nuancees et mouvantes comme celles du bon ton quand les avis autorises sont unanimes le jugement peut etre tranche il doit etre nuance sinon pour les cas plus marginaux De fait on ne connait qu une seule regle qui puisse s enoncer en termes indiscutables c est a dire pour laquelle on peut determiner avec certitude si elle est respectee ou non pas de metal sur metal ni email sur email dite regle de contrariete des couleurs On enonce parfois trois autres regles On ne peut mettre partition sur partition sauf si les lignes de divisions correspondent Les meubles apparaissant en nombre sont identiques donc entre autres de meme couleur ou de meme logique de coloration Cette regle est loin d etre absolue et on connait de nombreux cas de groupes non homogenes Le blason doit etre regulier complet et bref cette regle signifie essentiellement qu il doit etre possible de blasonner suivant les regles usuelles regulier et que le blason doit etre specifique Il n est pas possible de retenir pour blason d azur a trois meubles d or sans specifier les meubles par exemple Le blason devrait etre bref c est a dire peu charge Cette regle a largement perdu de sa pertinence par la proliferation des blasons composes des brisures et autres augmentations BibliographieUne bibliographie raisonnee de l heraldique meriterait un chapitre a elle seule tant les references sont nombreuses Hierosme de Bara Le Blason des armoiries Lyon Barthelemy Vincent 1581 Georges de Crayencour Dictionnaire Heraldique tous les termes et figures du blason 1974 et Manuel du blason Lausanne Editions Spes 1977 344 p Joannis Guigard Armorial du Bibliophile Paris 1870 1873 reprint Christophe Guimaraes L Insigne de fonction des herauts d armes de France sous la Restauration preface d Herve Pinoteau de l Academie internationale d heraldique chez l auteur Montlucon 2015 76 p ISBN 978 2 9544800 1 5 etude inedite sur le sujet Genevieve d Haucourt et Le Blason Paris PUF coll Que sais je no 336 Pierre Joubert Les Armes Initiation a l heraldique Rennes Ouest France 1977 92 p nouvelle edition sous un autre titre de Les Lys et les Lions Paris Presses d Ile de France 1947 36 p l edition de 1977 est reimprimee en 1984 sous le titre Nouveau guide de l heraldique et en 1992 sous le titre L Heraldique Une cinquieme edition dans un format plus grand 33 cm reprend le titre initial Les Lys et les Lions La Ciotat Editions Alain Gout 2005 44 p Dictionnaire historique et heraldique de la noblesse francaise redige dans l ordre patronymique d apres les archives des anciens parlements les manuscrits de d Hozier et les travaux des auteurs Contenant un vocabulaire du blason la notice des familles nobles existant actuellement en France avec la description et le dessin de leurs armes 1895 2001 ISBN 978 3 487 11245 9 Claude Francois Menestrier La Nouvelle Methode raisonnee du blason disposee par demandes et reponses 298 pages avec table des noms Lyon 1696 1727 1754 2011 ISBN 8497619501 Texte en ligne Henri Jougla de Morenas Reference Grand armorial de France Jougla de Morenas Ottfried Neubecker Le Grand Livre de l heraldique adaptation francaise de Roger Harmignies Bruxelles Elsevier Sequoia 1977 reedite par Bordas env 300 p A4 Pierre Palliot La Vraye et Parfaite Science des armoiries reproduction en fac simile de l edition de Dijon Paris publiee en 1660 Ed Rouveyre 1895 une bible pour de nombreux auteurs en James Parker A glossary of terms used in heraldry 1884 Les Herauts d armes a l epoque moderne Paris Guenegaud 2005 188 p ISBN 978 2 85023 125 4 Michel Pastoureau Figures de l heraldique Paris Gallimard coll Decouvertes no 284 1996 in 12 144 p ill en noir et en coul Michel Pastoureau Traite d heraldique Paris Picard 1993 2e edition 407 p reedite en 1997 et 2003 5e edition parue en janvier 2008 Jean Baptiste Rietstap Reference Armorial general precede d un dictionnaire des termes du blason Jean Marie Thiebaud Bibliographie heraldique francaise Armoriaux repertoires heraldiques et dictionnaires de devises Paris 2002 ISBN 978 2 9517980 1 4 Jean Marie Thiebaud Dictionnaire des termes du blason Besancon Cetre 1994 Precis d heraldique Paris Larousse 1951 reedition en 2004 revue et mise a jour par Michel Popoff Larousse 224 p ISBN 978 2035054579 Le Guide de l heraldique Rennes Editions Ouest France 2002 224 p ISBN 978 2737366185 Notes et references HERALDIQUE Definition de HERALDIQUE sur cnrtl fr consulte le 10 avril 2023 Les ingredients constituant le blason cimiers et boucliers avec emblemes existaient deja des le VII e VIII e siecle av J C et furent selon Herodote inventes par les Cariens Herodote Histoires I 171 ed La Pleiade p 121 trad A Barguet Les Cariens ont passe des iles sur le continent autrefois sujets de Minos sous le nom de Leleges ils habitaient les iles On leur doit trois inventions que les Grecs ont adoptees ils ont enseigne a mettre des crinieres au sommet des casques des insignes sur les boucliers et les premiers ils ont muni les boucliers de courroies ou passer le bras Deja au XI e siecle on parle de connoissances signes de reconnaissances sur les boucliers comme l indique ce vers de la Chanson de Roland chant CCXXV vers 3090 Escuz unt genz de multes cunoissances traduit par Joseph Bedier p 257 et leurs ecus bien ouvres sont pares de maintes connaissances a et b Jean Francois Demange Glossaire historique et heraldique l archeologie des mots dictionnaire heraldique symbolique militaire nobiliaire maritime rural artisanal et fiscal ouvrage a l usage des enseignants des historiens des genealogistes des archeologues et des chercheurs Atlantica 2005 477 p ISBN 978 2 84394 772 8 p 64 Claude Francois Menestrier La nouvelle methode raisonnee du blason Lyon Thomas Amaulry 1696 298 p ISBN 8497619501 lire en ligne p 2 Glossaire de Michel Guerard pour le polyptyque de l abbe Irminon cite dans le dictionnaire heraldique de Charles Grandmaison 1861 Jean Paul Fernon Dictionnaire d heraldique Pont Authou les Ed d Heligoland 2012 326 p ISBN 978 2 914874 90 8 p 31 Amedee de Foras Le blason Dictionnaire et remarques Grenoble J Allier 1883 493 p lire en ligne p 54 Jean Paul Fernon Dictionnaire d heraldique Pont Authou les Ed d Heligoland 2012 326 p ISBN 978 2 914874 90 8 p 23 Laurent Hablot Revetir le prince Le heraut en tabard image ideale du prince Revue du Nord nos 366 367 juillet decembre 2006 p 755 803 Michel Pastoureau L art heraldique au Moyen Age Paris Seuil 2009 237 p ISBN 978 2 02 098984 8 p 192 Michel Pastoureau L art heraldique au Moyen Age Paris Seuil 2009 237 p ISBN 978 2 02 098984 8 p 42 en Adolfo Salvatore Cavallo Medieval Tapestries in the Metropolitan Museum of Art New York Metropolitan Museum of Art 1993 688 p ISBN 0870996444 et 9780870996443 lire en ligne p 85 93 Armoriaux Elements de droit heraldique francais sur cluaran free fr 8 octobre 2012 consulte le 21 janvier 2014 Differencing sur electricscotland com consulte le 10 avril 2023 a et b Commission nationale d heraldique VADE MECUM pour un blason communal 5 Des conseils de composition graphique PDF sur archivesdefrance culture gouv fr 2014 consulte le 24 mai 2024 p 4 Pierre Barthelemy Gheusi Le blason heraldique Paris Firmin Didot 1892 p 34 36 Commission nationale d heraldique VADE MECUM pour un blason communal 1 Pourquoi des armoiries communales PDF sur archivesdefrance culture gouv fr 2014 consulte le 24 mai 2024 p 2 Voir aussiArticles connexes Commission nationale d heraldique a Paris College of Arms a Londres Lord Lyon a Edimbourg Autorite heraldique du Canada a Ottawa Naissance des armoiries Blasonnement Partition heraldique Rebattement Liste des meubles heraldiques Les drapeaux et autres emblemes heraldiques Obiit Armoiries d alliance Courtoisie heraldique Les sashimono et les mon japonais Les armoriaux Les armoiries imaginaires Maitre d art Heraldique francaise Heraldique napoleonienne Liste de peintres heraldistes Liens externes Sur les autres projets Wikimedia 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