Selon le vocabulaire de la comptabilité nationale l investissement mesuré par la formation brute de capital fixe en abré
Investissement

Selon le vocabulaire de la comptabilité nationale, l’investissement, mesuré par la formation brute de capital fixe (en abrégé FBCF), peut être le fait de différents agents économiques.
- pour les entreprises : c'est la valeur des biens durables acquis pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de production. Il peut avoir trois formes : capacité, remplacement et productivité ;
- pour les ménages : la FBCF dans le cadre de leur activité domestique ne concerne que l'acquisition ou la production pour leur propre compte de logements ;
- pour les entrepreneurs individuels : la formation brute de capital fixe (FBCF) des ménages en tant qu'entrepreneurs est comptée dans la FBCF des entreprises.
Les investissements financiers, les acquisitions de terrains et les investissements immatériels (publicité, etc.) ne sont pas comptabilisés dans la FBCF, bien que ces investissements aient pris depuis les années 1980 une grande importance dans la stratégies des sociétés.
Le rendement d'un investissement fait l'objet d'un calcul prenant en compte sa durée de vie ou sa durée d'utilisation (avec dans ce cas la prise en compte de valeur finale résiduelle de l'investissement).
L'investissement durable stratégique désigne un type d'investissement se voulant plus vertueux, dans la perspective de développement durable, ce qui implique de prendre en compte dans la prise de décision d'investissement de nouveaux paramètres comme la durabilité et la soutenabilité.
Objectif de l'investissement dans le secteur privé
L'impact d'un investissement sur une entreprise, qui produit et/ou met à disposition des biens et des services, peut être financier ou uniquement en propriété.
Cet impact est financier si l'entreprise reçoit effectivement le montant de l'investissement. Cet investissement va donc augmenter son capital social.
Seul un investissement sur le marché primaire (ex : lors de la fondation d'une société ou lors d'une émission d'actions d'une société existante) a un impact financier sur l'entreprise. Cet investissement sert en général à acquérir ou améliorer des moyens de production (machines, locaux, informatique, etc.).
Un investissement sur le marché secondaire (ex : un produit financier d'une assurance vie composé d'un « panier » d'actions) est un échange financier (ex : entre un particulier et sa banque) dont pas un sous ne va aux entreprises dont les actions composent le panier.
Dans tous les cas, que ce soit un investissement sur le marché primaire ou secondaire, il a un impact sur la propriété. Ainsi, les actions rachetées par d'autres lors d'une OPA peuvent provoquer des changements importants d'actionnaires qui, en vertu des pouvoirs que donne la propriété des actions, sont en mesure de modifier profondément les destinées de l'entreprise et de ses salariés, alors même que l'entreprise elle-même n'a pas reçu un sous : la transaction est uniquement entre investisseurs. Il en est de même lorsque des membres d'un C.A. de sociétés sont des gestionnaires de fonds d'investissement ou de pensions tenus de rentabiliser les placements de leurs petits ou gros épargnants.
Ces deux marchés (primaire et secondaire) nous suggèrent une typologie des investissements :
- Investissements ayant une finalité d'accroissement du capital technique (ou capital fixe, ou capital productif) ;
- Investissement financier dont la finalité est de rechercher une contrepartie (placement) ou à plus ou moins long terme un gain financier (plus-value).
Marx parle de cet investissement d'une manière que certains qualifieraient de manichéenne dans « Das Kapital, Band 2, Abschnitt 1, 1.4 Der Gesamtkreislauf » :
« Geldmachen ist das treibende Motiv. Produktion erscheint nur als notwendiges Übel dazu. » soit « Gagner de l'argent est le motif moteur. Pour cela, la production n'apparaît que comme un mal nécessaire ». … à défaut de pouvoir s'en défaire ou d'en rêver comme il le précise dans la parenthèse ensuite : « Alle kapitalistischen Nationen ergreift periodisch ein Schwindel, den sie zur Geldmacherei frei von lästiger Produktion nutzen. » soit « Toutes les nations capitalistes ont périodiquement une chimère, celle de pouvoir faire du fric en se passant d'une production pesante ennuyeuse ».
Ce rêve de légèreté et de vitesse des investissements se réalise justement dans la sphère financière, dans le marché secondaire, avec des « produits » financiers de toute sorte et les systèmes « électroniques » pour les transactions internationales. Il se réalise également dans la sphère de l'économie réelle, parfois au détriment de PdG trop adeptes d'une logique industrielle ou sociale et pas assez d'une logique « financière ».
Ainsi, Pierre Suard, ancien PdG d'Alcatel, a été nommé par des investisseurs dont la finalité était productive. Il a créé un empire industriel à l'image de Siemens, son concurrent le plus semblable. Il a été débarqué et remplacé par Serge Tchuruk en 1995 après l'arrivée de nouveaux actionnaires dont les investissements étaient plutôt à finalité « financière ». Ce dernier a concentré Alcatel sur son « cœur de métier », escompté le plus rentable, et a vendu le reste. Le changement de slogan qui a suivi, même du « cœur de métier », est révélateur d'un changement de finalité des investissements, moins industriel et plus financier : le slogan « être un architecte d'un monde internet » est remplacé par « apporter de la valeur ajoutée aux actionnaires ».
En , la même mésaventure arrive à Emmanuel Faber, PdG de Danone débarqué sous l'impulsion d'actionnaires anglo-saxons insatisfaits des résultats financiers de leurs investissements, obérés, d'après eux, par la politique sociale de ce PdG.
À la vue des réalités économiques actuelles, il semble que l'influence des investissements « financiers », y compris sur le marché primaire, soit de plus en plus grande.
Cette domination des investissements « financiers » peut aussi s’apprécier en considérant les flux financiers : (1-) les flux financiers correspondant au marché primaire (à savoir investissements productifs) sont beaucoup moins importants que ceux correspondant au marché secondaire (à savoir investissements « financiers ») ; (2-) même au niveau du marché primaire, il semble que l'investisseur souhaite minimiser, rendre "marginale" son investissement et il a à sa disposition les outils juridiques pour le faire.
En effet, le plus souvent, les entreprises investissent directement soit en recyclant une partie de leurs bénéfices, soit en empruntant directement sur les marchés bancaires ou obligataires. La part d’investissement par le marché primaire (ex : par émission d'actions) est minime au regard de leur investissement direct : en 2016 investissement par émission d'actions : 22 M€ ; par emprunt des entreprises : 297 M€ (source : LaTribune et Insee). .
Investissements, « responsabilité limitée » et non réalité juridique de l'entreprise
Le concept de « responsabilité limitée » et sa mise en œuvre dans les lois au XIXe siècle (ex : en France, lois du 23 mai 1863 puis du 24 juillet 1867 ; en Angleterre lois de 1856 à 1862 sur les Joint-Stock Company limited) compte, d'après Y.N. Harari dans son célèbre ouvrage Sapiens, « parmi les inventions les plus ingénieuses de l’humanité » : « Peugeot est une création de notre imagination collective. Les juristes parlent de « fiction de droit ». Peugeot appartient à un genre particulier de fictions juridiques, celle des « sociétés anonymes à responsabilité limitée ». L’idée qui se trouve derrière ces compagnies compte parmi les inventions les plus ingénieuses de l’humanité ». Harari en explique les avantages : « Si une voiture tombait en panne, l’acheteur pouvait poursuivre Peugeot, mais pas Armand Peugeot. Si la société empruntait des millions avant de faire faillite, Armand Peugeot ne devait pas le moindre franc à ses créanciers. Après tout, le prêt avait été accordé à Peugeot, la société, non pas à Armand Peugeot, l’Homo sapiens » actionnaire !
La « responsabilité limitée » limite certains risques et transfère certaines décisions et responsabilités de l'investisseur-actionnaire à la société-entreprise. Ce transfert ne s'accompagne pas en retour d'un transfert de propriété du fait de la non réalité juridique de l'entreprise : l'assemblée des actionnaires est propriétaire de fait (de par sa possession des actions) de tous les moyens de production (locaux, machines, moyens informatiques, etc.), y compris de ceux acquis grâce aux « millions » empruntés : c'est l'entreprise, qui acquiert en empruntant, qui rembourse, et qui entretient à ses frais les moyens de production en plus, bien entendu, de payer les salaires, charges et taxes.
Grâce à cette « responsabilité limitée » conjuguée avec la non-réalité juridique de l'entreprise, plusieurs procédés permettent aux investisseurs-actionnaires d'accroître les moyens de production en optimisant leur coût.
Objectifs plus précis de l'investissement productif
Sous la finalité générale d'accroissement du capital technique (ou capital fixe, ou capital productif) des objectifs plus précis peuvent être visés :
- l'investissement de remplacement ou de renouvellement, a pour but de maintenir l'activité à son niveau actuel ;
- l'investissement de modernisation ou de productivité, a pour but d'accroître la productivité en introduisant des équipements modernes et perfectionnés ;
- l'investissement de capacité ou d'expansion, a pour but d'augmenter la capacité de production de l'entreprise en ajoutant par exemple des unités de production que ce soit d'un produit déjà existant, il s'agit alors d'une expansion quantitative, ou d'un nouveau produit - on parle alors d'expansion qualitative ;
- l'investissement total.
Autres caractéristiques de l'investissement
L'investissement peut être qualifié de :
- productif : attention double sens possible :
- soit renvoie à l'idée qu'il s'agit d'un investissement de nature directement productive,
- soit renvoie à l'idée de l'efficacité de son rendement : la valeur cumulée des biens et des satisfactions obtenues est supérieure voire très supérieure au coût investi ;
- non directement productif (voire improprement qualifié d'improductif): il concerne des biens et des services d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc) ;
- matériel : il se traduit par la création d'un bien ou actif réel (un bien de production, par exemple) ;
- immatériel : il concerne des services : les dépenses de formation, de recherche-développement, de marketing, de publicité, les achats de brevets, de licences, de logiciels, etc., susceptibles d'apporter un développement futur ;
- financier : il doit être considéré à part compte tenu de ce que sa finalité est de rechercher une contrepartie (placement) ou à plus ou moins long terme un gain financier (plus-value) ;
- stratégique, lorsqu'il est jugé essentiel pour la survie ou l'avenir de l'investisseur ;
- réputationnel, lorsqu'il contribue ou est nécessaire à la réputation de l'entreprise ou à son maintien, avec par exemple la publicité, l'acquisition de certains labels et certifications, certaines formes de mécénat, le rappel de produit.
Enregistrement de l'investissement dans le système d'information
L'investissement « productif » se décompose d'abord en bâtiments puis en équipements.
La manière dont sont enregistrées et répertoriées les dépenses d'investissement peut conduire à des difficultés pratiques : Par exemple, les dépenses en technologies de l'information sont habituellement rattachées à des centres de coût dans les entreprises. Or dans ce type de dépenses, 50 % en moyenne[réf. nécessaire] concerne la maintenance d'applications existantes, (dépenses d'exploitation) les 50 % restant concernent les développements (dépenses d'investissement). Or la distinction est souvent perdue dans la comptabilité des entreprises (avec un impact fâcheux sur l'évaluation objective de l'effort d'investissement et/ou d'innovation).
Investissement brut / Investissement net
On parle d'investissement brut quand le flux d'investissement comprend l'investissement neuf et l'investissement de remplacement.
Le calcul de l'Investissement net s'obtient par différence entre : Capital technique de fin de période - Capital technique en début de période. Il représente l'investissement brut moins l'amortissement.
Critères de décision d'un investissement
Analyse micro-économique
Selon la théorie économique
L'investissement doit être fait jusqu'au point où son bénéfice marginal égale son coût marginal. Cela suppose évidemment que les biens d'investissements nécessaires soient disponibles.
Selon le critère de la rentabilité
Investir revient à engager de l'argent dans un projet, en renonçant à une consommation immédiate ou à un autre investissement (coût d'opportunité) et en acceptant un certain risque, pour accroître ses revenus futurs.
La rentabilité est mesurable selon différentes méthodes qui ne donnent pas toutes toujours exactement le même résultat, tout en restant globalement cohérentes
- le retour sur investissement, qui peut s'exprimer en taux ou en temps, mesure le ratio des sommes rapportées par l'investissement sur le montant investi ;
- la valeur actuelle nette : l'investissement rapporte la différence entre son coût et la VAN, qui dépend du taux d'actualisation retenu ; elle diffère du retour sur investissement en ce qu'elle tient compte du montant total investi : par exemple, le retour sur investissement peut être meilleur pour l'achat d'une bicyclette que d'une maison (rendement respectif de 100 % et 1 %) et la VAN en sens inverse (VAN respective de 200 € et 100 000 €) ;
- le taux de rentabilité interne (TRI) : l'investissement est d'autant plus rentable que ce taux est élevé (cependant, pour un taux d'actualisation donné et connu, la VAN est un indicateur plus significatif, alors qu'on peut trouver deux investissements A et B tels TRIA > TRIB et VANB > VANA).
On peut également assimiler à la rentabilité des critères tels que le temps nécessaire pour atteindre le point mort (durée nécessaire pour que les flux générés soient égaux au montant de l’investissement initial).
Le risque pris par l'investisseur est aussi un critère important, dont un indicateur est le ratio de la capacité d'autofinancement par rapport au montant investi ; il est souvent fait à titre prévisionnel pour déterminer si un investissement proposé est adapté, et dans quelle mesure il satisfera l'investisseur.
Quelle que soit la méthode utilisée, les paramètres suivants doivent être convenablement appréciés et intégrés dans le calcul :
- le capital investi a une durée prévue d'utilisation à la fin de laquelle il peut encore présenter une valeur résiduelle ;
- le prix relatif du capital par rapport à celui du travail influe sur l'investissement. Lorsque le prix du capital baisse par rapport à celui du travail, il est intéressant d'engager des investissements de productivité, qui permettent de substituer du capital (moins cher) au travail (plus cher) ;
- les taux d'intérêt déterminent le coût des emprunts contractés pour effectuer un investissement et peuvent donc freiner l'investissement s'ils sont élevés ;
- le niveau d'endettement de l'entreprise joue aussi : une entreprise endettée devra consacrer ses profits à son désendettement au risque de disparaître ;
- les entreprises cherchent à anticiper la demande avant d'investir pour savoir s'il est nécessaire d'augmenter leurs capacités de production. Ainsi, des anticipations favorables où l'on prévoit une hausse de la demande, favorisent l'investissement tandis que les anticipations défavorables qui prévoient une stagnation ou une baisse de la demande, le freinent. C'est le principe de la demande anticipée ou effective évoquée par Keynes. C'est la demande anticipée des entrepreneurs qui va déterminer l'offre.
Autres méthodes financières
D'autres méthodes existent qui s'inscrivent dans la mouvance des théories financières intégrant davantage l'incertitude future liée aux valorisations découlant du marché :
- James Tobin a proposé un critère, appelé le Q de Tobin qui compare la valeur boursière de l'investissement avec son coût de remplacement ;
- Dixit et Pindyck(1994) proposent de faire l'analogie avec les options: pour la décision d'investissement, l'entrepreneur a le choix entre ne rien faire (attendre) ou investir tout de suite, choix dont l'irréversibilité joue un rôle important dans la productivité.
Analyse macro-économique
Dans sa décision d'investir, l'entrepreneur compare le cout de l'investissement (I) et la somme des valeurs, actualisées et pondérées par les risques, des rentrées de trésorerie obtenues grâce à l'investissement (R). Le projet d'investissement sera réalisé si R > I. Dans l'analyse keynésienne, l'efficacité marginale du capital désigne le taux de rendement interne de l'investissement. Elle sert de taux d'actualisation des recettes tirées de l'investissement. À savoir, l'investissement est d'autant plus important que le taux d'intérêt est faible. Pour Keynes, l'investissement dépend de la comparaison entre l'efficacité marginale r de l'investissement et le taux d'intérêt pratiqué sur le marché des capitaux, i. Si r > i, la décision de réaliser l'investissement est justifiée. Il peut être financé soit à partir de fonds dont dispose l'entreprise, soit à partir d'emprunt dont le coût est inférieur au taux de rendement de l'investissement. La formule de Keynes n’est valable que pour un investissement financé uniquement par la dette. Si une partie du financement est apportée en fonds propres, il est nécessaire d’en calculer le coût puis de calculer le coût moyen pondéré du capital, qui sera substitué à i. Par ailleurs, l’entrepreneur prendra une marge de sécurité car en pratique, le rendement de l’investissement ne sera pas égal à celui anticipé.
Dans l'analyse macro-économique, le terme d'investissement est réservé à la seule création de biens capitaux nouveau (machines, immeubles...). Pour Keynes, l'investissement dépend de l'efficacité marginale du capital et du taux d'intérêt. En fait, les dépenses en biens d'investissement dépendent principalement de deux variables :
- le rendement attendu de l'investissement, dit "efficacité marginale du capital",
- le taux d'intérêt i ou coût d'emprunt contracté pour financer l'acquisition de biens d'investissement.
Pour une efficacité marginale donnée, l'investissement apparaît comme une fonction décroissante du taux d'intérêt. Le niveau du taux d'intérêt est donc la variable incitatrice ou désincitatrice privilégiée du processus d'investissement. Dans l'analyse Keynésienne, l'investissement est considéré comme autonome, c'est-à-dire indépendant du revenu.
Financer les investissements économiques
Préalable de la réflexion
- Avant toute chose, le dirigeant doit faire tout d'abord son métier en restituant l'investissement dans la stratégie d'entreprise et l'. À défaut, il risque de prendre des décisions hâtives en matière de moyens mais sans chemin pertinent et/ou dans une facilité trompeuse qui juge inutile la nécessité de cette réflexion.
- Avant d'engager ses ressources propres à l'investissement, l'entreprise doit en effet examiner toutes les solutions possibles pour financer son besoin de financement : autofinancement, recours à l'emprunt, leasing, aides publiques (pour la R&D), augmentation de capital ou financement par prélèvement sur fonds propres. Ces sources de financement peuvent être combinées.
- Il faut aussi noter que les investissements peuvent aussi être financés par cession d'actifs , (dans l'hypothèse où l'entreprise désinvestit dans le cadre d'une stratégie de réorientation ou de recentrage de ses activités).
- Le législateur offre des possibilités de réduction d'impôt sur le revenu et impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les particuliers qui investissent dans les PME. La PME doit répondre à des critères quantitatifs (CA < 50M€, emploie de moins de 250 salariés) et à la définition de PME communautaire.
Pour l'ISF la réduction fiscale ne concerne que la souscription au capital initial de la société ou la souscription à une augmentation de capital de celle-ci. La possibilité de réduire son ISF risque donc de ne profiter principalement qu'à un cercle réduit de contribuables, sollicités par leur entourage pour participer à ce type d'opérations souvent réalisée en cercle restreint.
Autofinancement
L'autofinancement est le financement des investissements par des moyens internes à l'entreprise. L'autofinancement se mesure de deux manières : le taux de marge qui donne une indication sur les ressources de l'entreprise (excédent brut d'exploitation / valeur ajoutée) et le taux d'autofinancement : EB/FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) qui mesure la part de l'investissement qui est financée par l'épargne brute (partie de l'EBE, hors dividendes, intérêts et impôts, servant à financer la FBCF).
Recours à l'emprunt
Cela consiste à lever des capitaux sous forme de prêt auprès de tiers. La durée de l'emprunt doit être en accord avec la durée d'amortissement du bien acheté (en général l'emprunt est un peu plus court que celle-ci). L'emprunt peut être de 2 types : bancaire ou obligataire.
Crédit-bail ou Leasing
Augmentation de capital « en numéraire »
Il s'agit d'augmenter les capitaux propres de l'entreprise en faisant souscrire de nouvelles parts (SARL) ou actions (SA). Il est demandé, via une opération d'augmentation de capital en numéraire,
- aux actionnaires de mettre la main à la poche pour financer les investissements ;
- et/ou à de nouveaux actionnaires d'entrer dans le capital de l'entreprise.
Cette méthode a l'avantage de renforcer la solvabilité de l'entreprise, laquelle de toute façon ne peut dépasser un certain montant de recours à l'emprunt sans perdre la confiance de ses banques et fournisseurs. Cela dit, cette opération est assez souvent mal vue par les actionnaires, car l'émission de nouvelles actions va « diluer » la valeur de leurs actions actuelles.
Cette méthode n'est donc utilisable que si les actionnaires acceptent de remettre de l'argent dans la société. Cela dépendra en grande partie :
- de la affichée ou visée par l'entreprise. Cette rentabilité et le risque qui lui est associé doit être comparée aux autres couples rentabilités/risques disponibles par ailleurs ;
- et, pour les sociétés cotées, du cours de bourse, qui doit être supérieur au prix d'émission des nouvelles actions pour qu'il y ait intérêt à souscrire celles-ci ;
- ou encore, facteur plus négatif mais qui entraîne une pression forte sur les actionnaires, d'une situation d'endettement critique risquant de faire sombrer l'entreprise si elle ne trouve pas de l'argent frais pour conforter ses capitaux propres.
L'augmentation de capital en numéraire ne doit pas être confondue avec celle par incorporation de réserves (il ne s'agit alors que d'un transfert de poste comptable à l'intérieur des capitaux propres) ni celle par échange de titres (cas de fusion-acquisition)
Erreurs d'investissement
Investissement inadéquat
On parle de mal-investissement lorsque l'investissement est inadéquat : trop élevé (sur-investissement), trop faible (sous-investissement), ou les deux à la fois (i.e. : mal orienté).
La décision d'investir ou de ne pas le faire, est toujours une forme de pari sur l'avenir : il n'est donc pas étonnant de rencontrer des investissements inadéquats. Lorsqu'une accumulation d'investisseurs se trouvent commettre la même erreur, plus ou moins simultanément, celle-ci peut générer - au niveau macro-économique, dans une filière d'activité ou dans une zone géographique - des situations pouvant aller de la simple récession à la crise économique de plus grande ampleur (voir l'analyse du cycle économique).
En régime d'économie libre, la variable essentielle en la matière est le taux d'intérêt. Trop élevé, il rend impossible l'investissement même dans des projets a priori rentables. Trop bas, il favorise l'investissement dans des projets à la rentabilité trop faible.
Surinvestissement
Des agents économiques trop optimistes peuvent sur-investir et créer des capacités de production excédentaires par rapport à la demande effective exprimée par le marché. À l'échelle d'un pays, ou d'une branche d'activité, l'insuffisance constatée des débouchés par rapport à l'offre ainsi créée va provoquer un effet déflationniste et la faillite des entreprises marginales (celles dont le prix de revient est le plus élevé).
Notes et références
- « Croissance , capital et progrès technique »
- Voir articlehttp://spinozashs.hypotheses.org/files/2021/01/article-C-1-c-Logique-financiere-vs-logique-productive-hyp-org.pdf
- PierreSuard a publié en février 2002 L'envol saboté d'Alcatel-Alsthom
- Voir article du Monde, « Danone : les raisons de l’éviction d’Emmanuel Faber » (https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/danone-les-ferments-de-l-eviction-de-faber_6073176_3234.html)
- D'après Alternativeséconomiques du 13/09/2014 : « enAllemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, le volume des échangesd'actions est presque 100 fois plus important que l'investissement »
- Dansson blog du 04/07/20 ("fermer le finance"), Lordon écrit : « À l’enversde ce qui est répété par tous les appareils de l’idéologienéolibérale, les actionnaires apportent finalement si peu d’argentaux entreprises que celles-ci ne dépendent que marginalement d’euxpour leur financement ». En note il précise : « Quandles flux nets ne vont pas carrément dans l’autre sens — desentreprises vers les (mal-nommés) « investisseurs » — notammentdu fait des rachats d’actions (buy-back) »
- Voir Jean-Philippe Robé, L’entreprise et le droit, Puf, coll. « Que sais-je ? », no 3442) au cours du séminaire « l’entreprise oubliée par le droit » du01/01/2001 de Vie des Affaires organisé « grâce aux parrains de l’École de Paris »
- Jean-Philippe Robé, L’entreprise et le droit, Puf, coll. « Que sais-je ? », no 3442.) au cours du séminaire « l’entreprise oubliée par le droit » du 01/01/2001 de Vie des Affaires organisé « grâce aux parrains de l’École de Paris ».
- Barreiro, E., Marty, F., & Reis, P. (2005) Les rappels dans le secteur automobile : une analyse en termes d'investissements réputationnels. Revue Économique et Sociale, 64(3), 169
- Avinash Dixit & Robert Pindyck, 1994. Investment Under Uncertainty. Princeton Univ. Press.
- Antoine Gentier, Économie bancaire, Éditions Publibook, , 258 p. (ISBN 978-2-7483-0169-4, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
- Provision pour investissement
- Stratégie d'entreprise
- Spéculation (économie)
- Investissement durable stratégique
- Investissement programmé
- Investissement incrémental
- Capacité d'autofinancement
- Évaluation d'entreprise
- Retour sur investissement
- Fonds d'investissement
- Capital-investissement
- Banque d'investissement
- Or d'investissement
- Taux de rentabilité interne
- Accumulation du capital
- Business Angel
- Désinvestissement (économie)
- Goal-based investing
Soutien public
- Direction générale des entreprises (France)
- Oséo (France)
- Small Business Administration (États-Unis)
- Direction générale des entreprises (Espagne)
Liens externes
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- Medical Subject Headings
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- Grove Art Online
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Selon le vocabulaire de la comptabilite nationale l investissement mesure par la formation brute de capital fixe en abrege FBCF peut etre le fait de differents agents economiques pour les entreprises c est la valeur des biens durables acquis pour etre utilises pendant au moins un an dans leur processus de production Il peut avoir trois formes capacite remplacement et productivite pour les menages la FBCF dans le cadre de leur activite domestique ne concerne que l acquisition ou la production pour leur propre compte de logements pour les entrepreneurs individuels la formation brute de capital fixe FBCF des menages en tant qu entrepreneurs est comptee dans la FBCF des entreprises Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Cet article ne cite pas suffisamment ses sources janvier 2017 Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Cet article adopte un point de vue regional ou culturel particulier et necessite une internationalisation decembre 2012 Les investissements financiers les acquisitions de terrains et les investissements immateriels publicite etc ne sont pas comptabilises dans la FBCF bien que ces investissements aient pris depuis les annees 1980 une grande importance dans la strategies des societes Le rendement d un investissement fait l objet d un calcul prenant en compte sa duree de vie ou sa duree d utilisation avec dans ce cas la prise en compte de valeur finale residuelle de l investissement L investissement durable strategique designe un type d investissement se voulant plus vertueux dans la perspective de developpement durable ce qui implique de prendre en compte dans la prise de decision d investissement de nouveaux parametres comme la durabilite et la soutenabilite Objectif de l investissement dans le secteur priveL impact d un investissement sur une entreprise qui produit et ou met a disposition des biens et des services peut etre financier ou uniquement en propriete Cet impact est financier si l entreprise recoit effectivement le montant de l investissement Cet investissement va donc augmenter son capital social Seul un investissement sur le marche primaire ex lors de la fondation d une societe ou lors d une emission d actions d une societe existante a un impact financier sur l entreprise Cet investissement sert en general a acquerir ou ameliorer des moyens de production machines locaux informatique etc Un investissement sur le marche secondaire ex un produit financier d une assurance vie compose d un panier d actions est un echange financier ex entre un particulier et sa banque dont pas un sous ne va aux entreprises dont les actions composent le panier Dans tous les cas que ce soit un investissement sur le marche primaire ou secondaire il a un impact sur la propriete Ainsi les actions rachetees par d autres lors d une OPA peuvent provoquer des changements importants d actionnaires qui en vertu des pouvoirs que donne la propriete des actions sont en mesure de modifier profondement les destinees de l entreprise et de ses salaries alors meme que l entreprise elle meme n a pas recu un sous la transaction est uniquement entre investisseurs Il en est de meme lorsque des membres d un C A de societes sont des gestionnaires de fonds d investissement ou de pensions tenus de rentabiliser les placements de leurs petits ou gros epargnants Ces deux marches primaire et secondaire nous suggerent une typologie des investissements Investissements ayant une finalite d accroissement du capital technique ou capital fixe ou capital productif Investissement financier dont la finalite est de rechercher une contrepartie placement ou a plus ou moins long terme un gain financier plus value Marx parle de cet investissement d une maniere que certains qualifieraient de manicheenne dans Das Kapital Band 2 Abschnitt 1 1 4 Der Gesamtkreislauf Geldmachen ist das treibende Motiv Produktion erscheint nur als notwendiges Ubel dazu soit Gagner de l argent est le motif moteur Pour cela la production n apparait que comme un mal necessaire a defaut de pouvoir s en defaire ou d en rever comme il le precise dans la parenthese ensuite Alle kapitalistischen Nationen ergreift periodisch ein Schwindel den sie zur Geldmacherei frei von lastiger Produktion nutzen soit Toutes les nations capitalistes ont periodiquement une chimere celle de pouvoir faire du fric en se passant d une production pesante ennuyeuse Ce reve de legerete et de vitesse des investissements se realise justement dans la sphere financiere dans le marche secondaire avec des produits financiers de toute sorte et les systemes electroniques pour les transactions internationales Il se realise egalement dans la sphere de l economie reelle parfois au detriment de PdG trop adeptes d une logique industrielle ou sociale et pas assez d une logique financiere Ainsi Pierre Suard ancien PdG d Alcatel a ete nomme par des investisseurs dont la finalite etait productive Il a cree un empire industriel a l image de Siemens son concurrent le plus semblable Il a ete debarque et remplace par Serge Tchuruk en 1995 apres l arrivee de nouveaux actionnaires dont les investissements etaient plutot a finalite financiere Ce dernier a concentre Alcatel sur son cœur de metier escompte le plus rentable et a vendu le reste Le changement de slogan qui a suivi meme du cœur de metier est revelateur d un changement de finalite des investissements moins industriel et plus financier le slogan etre un architecte d un monde internet est remplace par apporter de la valeur ajoutee aux actionnaires En mars 2021 la meme mesaventure arrive a Emmanuel Faber PdG de Danone debarque sous l impulsion d actionnaires anglo saxons insatisfaits des resultats financiers de leurs investissements oberes d apres eux par la politique sociale de ce PdG A la vue des realites economiques actuelles il semble que l influence des investissements financiers y compris sur le marche primaire soit de plus en plus grande Cette domination des investissements financiers peut aussi s apprecier en considerant les flux financiers 1 les flux financiers correspondant au marche primaire a savoir investissements productifs sont beaucoup moins importants que ceux correspondant au marche secondaire a savoir investissements financiers 2 meme au niveau du marche primaire il semble que l investisseur souhaite minimiser rendre marginale son investissement et il a a sa disposition les outils juridiques pour le faire En effet le plus souvent les entreprises investissent directement soit en recyclant une partie de leurs benefices soit en empruntant directement sur les marches bancaires ou obligataires La part d investissement par le marche primaire ex par emission d actions est minime au regard de leur investissement direct en 2016 investissement par emission d actions 22 M par emprunt des entreprises 297 M source LaTribune et Insee Investissements responsabilite limitee et non realite juridique de l entreprise Le concept de responsabilite limitee et sa mise en œuvre dans les lois au XIX e siecle ex en France lois du 23 mai 1863 puis du 24 juillet 1867 en Angleterre lois de 1856 a 1862 sur les Joint Stock Company limited compte d apres Y N Harari dans son celebre ouvrage Sapiens parmi les inventions les plus ingenieuses de l humanite Peugeot est une creation de notre imagination collective Les juristes parlent de fiction de droit Peugeot appartient a un genre particulier de fictions juridiques celle des societes anonymes a responsabilite limitee L idee qui se trouve derriere ces compagnies compte parmi les inventions les plus ingenieuses de l humanite Harari en explique les avantages Si une voiture tombait en panne l acheteur pouvait poursuivre Peugeot mais pas Armand Peugeot Si la societe empruntait des millions avant de faire faillite Armand Peugeot ne devait pas le moindre franc a ses creanciers Apres tout le pret avait ete accorde a Peugeot la societe non pas a Armand Peugeot l Homo sapiens actionnaire La responsabilite limitee limite certains risques et transfere certaines decisions et responsabilites de l investisseur actionnaire a la societe entreprise Ce transfert ne s accompagne pas en retour d un transfert de propriete du fait de la non realite juridique de l entreprise l assemblee des actionnaires est proprietaire de fait de par sa possession des actions de tous les moyens de production locaux machines moyens informatiques etc y compris de ceux acquis grace aux millions empruntes c est l entreprise qui acquiert en empruntant qui rembourse et qui entretient a ses frais les moyens de production en plus bien entendu de payer les salaires charges et taxes Grace a cette responsabilite limitee conjuguee avec la non realite juridique de l entreprise plusieurs procedes permettent aux investisseurs actionnaires d accroitre les moyens de production en optimisant leur cout Objectifs plus precis de l investissement productif Sous la finalite generale d accroissement du capital technique ou capital fixe ou capital productif des objectifs plus precis peuvent etre vises l investissement de remplacement ou de renouvellement a pour but de maintenir l activite a son niveau actuel l investissement de modernisation ou de productivite a pour but d accroitre la productivite en introduisant des equipements modernes et perfectionnes l investissement de capacite ou d expansion a pour but d augmenter la capacite de production de l entreprise en ajoutant par exemple des unites de production que ce soit d un produit deja existant il s agit alors d une expansion quantitative ou d un nouveau produit on parle alors d expansion qualitative l investissement total Autres caracteristiques de l investissementL investissement peut etre qualifie de productif attention double sens possible soit renvoie a l idee qu il s agit d un investissement de nature directement productive soit renvoie a l idee de l efficacite de son rendement la valeur cumulee des biens et des satisfactions obtenues est superieure voire tres superieure au cout investi non directement productif voire improprement qualifie d improductif il concerne des biens et des services d utilite publique ecoles hopitaux etc materiel il se traduit par la creation d un bien ou actif reel un bien de production par exemple immateriel il concerne des services les depenses de formation de recherche developpement de marketing de publicite les achats de brevets de licences de logiciels etc susceptibles d apporter un developpement futur financier il doit etre considere a part compte tenu de ce que sa finalite est de rechercher une contrepartie placement ou a plus ou moins long terme un gain financier plus value strategique lorsqu il est juge essentiel pour la survie ou l avenir de l investisseur reputationnel lorsqu il contribue ou est necessaire a la reputation de l entreprise ou a son maintien avec par exemple la publicite l acquisition de certains labels et certifications certaines formes de mecenat le rappel de produit Enregistrement de l investissement dans le systeme d information L investissement productif se decompose d abord en batiments puis en equipements La maniere dont sont enregistrees et repertoriees les depenses d investissement peut conduire a des difficultes pratiques Par exemple les depenses en technologies de l information sont habituellement rattachees a des centres de cout dans les entreprises Or dans ce type de depenses 50 en moyenne ref necessaire concerne la maintenance d applications existantes depenses d exploitation les 50 restant concernent les developpements depenses d investissement Or la distinction est souvent perdue dans la comptabilite des entreprises avec un impact facheux sur l evaluation objective de l effort d investissement et ou d innovation Investissement brut Investissement net On parle d investissement brut quand le flux d investissement comprend l investissement neuf et l investissement de remplacement Le calcul de l Investissement net s obtient par difference entre Capital technique de fin de periode Capital technique en debut de periode Il represente l investissement brut moins l amortissement Criteres de decision d un investissementAnalyse micro economique Selon la theorie economique L investissement doit etre fait jusqu au point ou son benefice marginal egale son cout marginal Cela suppose evidemment que les biens d investissements necessaires soient disponibles Selon le critere de la rentabilite Investir revient a engager de l argent dans un projet en renoncant a une consommation immediate ou a un autre investissement cout d opportunite et en acceptant un certain risque pour accroitre ses revenus futurs La rentabilite est mesurable selon differentes methodes qui ne donnent pas toutes toujours exactement le meme resultat tout en restant globalement coherentes le retour sur investissement qui peut s exprimer en taux ou en temps mesure le ratio des sommes rapportees par l investissement sur le montant investi la valeur actuelle nette l investissement rapporte la difference entre son cout et la VAN qui depend du taux d actualisation retenu elle differe du retour sur investissement en ce qu elle tient compte du montant total investi par exemple le retour sur investissement peut etre meilleur pour l achat d une bicyclette que d une maison rendement respectif de 100 et 1 et la VAN en sens inverse VAN respective de 200 et 100 000 le taux de rentabilite interne TRI l investissement est d autant plus rentable que ce taux est eleve cependant pour un taux d actualisation donne et connu la VAN est un indicateur plus significatif alors qu on peut trouver deux investissements A et B tels TRIA gt TRIB et VANB gt VANA On peut egalement assimiler a la rentabilite des criteres tels que le temps necessaire pour atteindre le point mort duree necessaire pour que les flux generes soient egaux au montant de l investissement initial Le risque pris par l investisseur est aussi un critere important dont un indicateur est le ratio de la capacite d autofinancement par rapport au montant investi il est souvent fait a titre previsionnel pour determiner si un investissement propose est adapte et dans quelle mesure il satisfera l investisseur Quelle que soit la methode utilisee les parametres suivants doivent etre convenablement apprecies et integres dans le calcul le capital investi a une duree prevue d utilisation a la fin de laquelle il peut encore presenter une valeur residuelle le prix relatif du capital par rapport a celui du travail influe sur l investissement Lorsque le prix du capital baisse par rapport a celui du travail il est interessant d engager des investissements de productivite qui permettent de substituer du capital moins cher au travail plus cher les taux d interet determinent le cout des emprunts contractes pour effectuer un investissement et peuvent donc freiner l investissement s ils sont eleves le niveau d endettement de l entreprise joue aussi une entreprise endettee devra consacrer ses profits a son desendettement au risque de disparaitre les entreprises cherchent a anticiper la demande avant d investir pour savoir s il est necessaire d augmenter leurs capacites de production Ainsi des anticipations favorables ou l on prevoit une hausse de la demande favorisent l investissement tandis que les anticipations defavorables qui prevoient une stagnation ou une baisse de la demande le freinent C est le principe de la demande anticipee ou effective evoquee par Keynes C est la demande anticipee des entrepreneurs qui va determiner l offre Autres methodes financieres D autres methodes existent qui s inscrivent dans la mouvance des theories financieres integrant davantage l incertitude future liee aux valorisations decoulant du marche James Tobin a propose un critere appele le Q de Tobin qui compare la valeur boursiere de l investissement avec son cout de remplacement Dixit et Pindyck 1994 proposent de faire l analogie avec les options pour la decision d investissement l entrepreneur a le choix entre ne rien faire attendre ou investir tout de suite choix dont l irreversibilite joue un role important dans la productivite Analyse macro economique Dans sa decision d investir l entrepreneur compare le cout de l investissement I et la somme des valeurs actualisees et ponderees par les risques des rentrees de tresorerie obtenues grace a l investissement R Le projet d investissement sera realise si R gt I Dans l analyse keynesienne l efficacite marginale du capital designe le taux de rendement interne de l investissement Elle sert de taux d actualisation des recettes tirees de l investissement A savoir l investissement est d autant plus important que le taux d interet est faible Pour Keynes l investissement depend de la comparaison entre l efficacite marginale r de l investissement et le taux d interet pratique sur le marche des capitaux i Si r gt i la decision de realiser l investissement est justifiee Il peut etre finance soit a partir de fonds dont dispose l entreprise soit a partir d emprunt dont le cout est inferieur au taux de rendement de l investissement La formule de Keynes n est valable que pour un investissement finance uniquement par la dette Si une partie du financement est apportee en fonds propres il est necessaire d en calculer le cout puis de calculer le cout moyen pondere du capital qui sera substitue a i Par ailleurs l entrepreneur prendra une marge de securite car en pratique le rendement de l investissement ne sera pas egal a celui anticipe Dans l analyse macro economique le terme d investissement est reserve a la seule creation de biens capitaux nouveau machines immeubles Pour Keynes l investissement depend de l efficacite marginale du capital et du taux d interet En fait les depenses en biens d investissement dependent principalement de deux variables le rendement attendu de l investissement dit efficacite marginale du capital le taux d interet i ou cout d emprunt contracte pour financer l acquisition de biens d investissement Pour une efficacite marginale donnee l investissement apparait comme une fonction decroissante du taux d interet Le niveau du taux d interet est donc la variable incitatrice ou desincitatrice privilegiee du processus d investissement Dans l analyse Keynesienne l investissement est considere comme autonome c est a dire independant du revenu Financer les investissements economiquesPrealable de la reflexion Avant toute chose le dirigeant doit faire tout d abord son metier en restituant l investissement dans la strategie d entreprise et l A defaut il risque de prendre des decisions hatives en matiere de moyens mais sans chemin pertinent et ou dans une facilite trompeuse qui juge inutile la necessite de cette reflexion Avant d engager ses ressources propres a l investissement l entreprise doit en effet examiner toutes les solutions possibles pour financer son besoin de financement autofinancement recours a l emprunt leasing aides publiques pour la R amp D augmentation de capital ou financement par prelevement sur fonds propres Ces sources de financement peuvent etre combinees Il faut aussi noter que les investissements peuvent aussi etre finances par cession d actifs dans l hypothese ou l entreprise desinvestit dans le cadre d une strategie de reorientation ou de recentrage de ses activites Le legislateur offre des possibilites de reduction d impot sur le revenu et impot de solidarite sur la fortune ISF pour les particuliers qui investissent dans les PME La PME doit repondre a des criteres quantitatifs CA lt 50M emploie de moins de 250 salaries et a la definition de PME communautaire Pour l ISF la reduction fiscale ne concerne que la souscription au capital initial de la societe ou la souscription a une augmentation de capital de celle ci La possibilite de reduire son ISF risque donc de ne profiter principalement qu a un cercle reduit de contribuables sollicites par leur entourage pour participer a ce type d operations souvent realisee en cercle restreint Autofinancement Article detaille Autofinancement L autofinancement est le financement des investissements par des moyens internes a l entreprise L autofinancement se mesure de deux manieres le taux de marge qui donne une indication sur les ressources de l entreprise excedent brut d exploitation valeur ajoutee et le taux d autofinancement EB FBCF Formation Brute de Capital Fixe qui mesure la part de l investissement qui est financee par l epargne brute partie de l EBE hors dividendes interets et impots servant a financer la FBCF Recours a l emprunt Cela consiste a lever des capitaux sous forme de pret aupres de tiers La duree de l emprunt doit etre en accord avec la duree d amortissement du bien achete en general l emprunt est un peu plus court que celle ci L emprunt peut etre de 2 types bancaire ou obligataire Credit bail ou Leasing Augmentation de capital en numeraire Article detaille Augmentation de capital Il s agit d augmenter les capitaux propres de l entreprise en faisant souscrire de nouvelles parts SARL ou actions SA Il est demande via une operation d augmentation de capital en numeraire aux actionnaires de mettre la main a la poche pour financer les investissements et ou a de nouveaux actionnaires d entrer dans le capital de l entreprise Cette methode a l avantage de renforcer la solvabilite de l entreprise laquelle de toute facon ne peut depasser un certain montant de recours a l emprunt sans perdre la confiance de ses banques et fournisseurs Cela dit cette operation est assez souvent mal vue par les actionnaires car l emission de nouvelles actions va diluer la valeur de leurs actions actuelles Cette methode n est donc utilisable que si les actionnaires acceptent de remettre de l argent dans la societe Cela dependra en grande partie de la affichee ou visee par l entreprise Cette rentabilite et le risque qui lui est associe doit etre comparee aux autres couples rentabilites risques disponibles par ailleurs et pour les societes cotees du cours de bourse qui doit etre superieur au prix d emission des nouvelles actions pour qu il y ait interet a souscrire celles ci ou encore facteur plus negatif mais qui entraine une pression forte sur les actionnaires d une situation d endettement critique risquant de faire sombrer l entreprise si elle ne trouve pas de l argent frais pour conforter ses capitaux propres L augmentation de capital en numeraire ne doit pas etre confondue avec celle par incorporation de reserves il ne s agit alors que d un transfert de poste comptable a l interieur des capitaux propres ni celle par echange de titres cas de fusion acquisition Erreurs d investissementInvestissement inadequat On parle de mal investissement lorsque l investissement est inadequat trop eleve sur investissement trop faible sous investissement ou les deux a la fois i e mal oriente La decision d investir ou de ne pas le faire est toujours une forme de pari sur l avenir il n est donc pas etonnant de rencontrer des investissements inadequats Lorsqu une accumulation d investisseurs se trouvent commettre la meme erreur plus ou moins simultanement celle ci peut generer au niveau macro economique dans une filiere d activite ou dans une zone geographique des situations pouvant aller de la simple recession a la crise economique de plus grande ampleur voir l analyse du cycle economique En regime d economie libre la variable essentielle en la matiere est le taux d interet Trop eleve il rend impossible l investissement meme dans des projets a priori rentables Trop bas il favorise l investissement dans des projets a la rentabilite trop faible Surinvestissement Des agents economiques trop optimistes peuvent sur investir et creer des capacites de production excedentaires par rapport a la demande effective exprimee par le marche A l echelle d un pays ou d une branche d activite l insuffisance constatee des debouches par rapport a l offre ainsi creee va provoquer un effet deflationniste et la faillite des entreprises marginales celles dont le prix de revient est le plus eleve Notes et references Croissance capital et progres technique Voir articlehttp spinozashs hypotheses org files 2021 01 article C 1 c Logique financiere vs logique productive hyp org pdf PierreSuard a publie en fevrier 2002 L envol sabote d Alcatel Alsthom Voir article du Monde Danone les raisons de l eviction d Emmanuel Faber https www lemonde fr economie article 2021 03 15 danone les ferments de l eviction de faber 6073176 3234 html D apres Alternativeseconomiques du 13 09 2014 enAllemagne au Royaume Uni et aux Etats Unis le volume des echangesd actions est presque 100 fois plus important que l investissement Dansson blog du 04 07 20 fermer le finance Lordon ecrit A l enversde ce qui est repete par tous les appareils de l ideologieneoliberale les actionnaires apportent finalement si peu d argentaux entreprises que celles ci ne dependent que marginalement d euxpour leur financement En note il precise Quandles flux nets ne vont pas carrement dans l autre sens desentreprises 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