Lycopodiophyta Lycopodiidae Lycophytes Cet article concerne l ensemble des lycophytes Pour l ancien sens plus restreint
Lycopodiophyta

Lycopodiophyta, Lycopodiidae · Lycophytes

Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Viridiplantae |
Infra-règne | Streptophyta |
Super-division | Embryophyta |
Division | Tracheophyta |
Sous-division | Lycopodiophytina |
Classe
Bartl., 1830
Ordres de rang inférieur
- Isoëtales – Isoètes
- Lycopodiales – Lycopodes
- Selaginellales – Sélaginelles
- †
- † Lepidodendrales
- †
Synonymes
- Lepidophyta Bessey, 1907
- Lycophyta
- Lycopodiidae Beketov, 1863
- Lycopodiophyta D.H.Scott, 1909
- Microphyllophyta
Les Lycopodiopsides (Lycopodiopsida), plus connues sous le nom de lycophytes, forment une classe de plantes vasculaires caractérisée par de petites feuilles appelées microphylles et une reproduction par spores. Ce groupe comprend aujourd'hui les lycopodes, les isoëtes et les sélaginelles.
Le terme « lycophytes » a historiquement désigné un ensemble plus large correspondant à une ancienne division, les Lycopodiophytes (Lycopodiophyta). Dans les classifications modernes, notamment dans la classification phylogénétique des plantes terrestres (classification APG III selon Chase et Reveal (2009)), les lycophytes sont rattachés à la sous-classe des Lycopodiidées (Lycopodiidae).
Les lycophytes sont les représentants d'un des plus anciens lignages de plantes vasculaires, apparus il y a plus de 400 millions d'années. Jadis dominants sous des formes arborescentes au cours de l’ère Primaire, ils sont aujourd'hui réduits à environ un millier d’espèces herbacées dispersées à travers le monde.
Bien que souvent discrets dans les écosystèmes actuels, les lycophytes occupent une place clé dans la compréhension de l’évolution des plantes, en particulier durant le Silurien, le Dévonien et le Carbonifère, ainsi que lors des grandes crises biotiques.
Ce groupe ancien, dont l'histoire s'étend sur plus de 420 millions d'années, comprend des genres à la morphologie remarquable, tels Phlegmariurus, Lycopodiella, Lycopodium ou encore Isoetes, dont les rhizomorphes rappellent ceux des des Lépidophytes fossiles.
Histoire évolutive

Les Lycopodiopsida constituent l'un des groupes les plus anciens de plantes vasculaires terrestres. Leur origine remonte au Silurien supérieur, il y a environ 420 millions d'années, avec des représentants fossiles primitifs tels que , une plante déjà pourvue de véritables tissus conducteurs et de microphylles, les feuilles caractéristiques du groupe.
Durant le Dévonien (419–359 Ma), les lycophytes connaissent une diversification importante. Des formes telles que Asteroxylon, appartenant aux , montrent une structuration plus complexe avec un système vasculaire organisé, ce qui témoigne de l’évolution progressive vers des plantes de plus grande taille. La coiffe racinaire, caractéristique des racines modernes, n'apparaît qu'au cours de cette période parmi les lycophytes.

Au cours du Carbonifère (359–299 Ma), les Lycopodiopsida dominent les écosystèmes terrestres humides sous la forme de grands arbres, appartenant à des genres tels que Lepidodendron et Sigillaria. Ces « arbres-lycopodes » pouvaient atteindre des hauteurs de 30 à 40 mètres. Leurs vastes forêts marécageuses ont joué un rôle essentiel dans la formation des gisements de charbon exploités aujourd’hui. Des découvertes récentes ont mis en lumière la diversité des lycophytes au début du Carbonifère. Notamment, , une lycophyte herbacée sans ligule du Mississippien d'Oxroad Bay en Écosse, présente des caractéristiques morphologiques simples, telles qu'une stèle étoilée et des axes dichotomiques. Cette espèce suggère que des formes herbacées ont coexisté avec les formes arborescentes plus complexes, indiquant une diversification morphologique plus précoce que précédemment supposée .
Cependant, la crise environnementale de la fin du Carbonifère, marquée par une diminution des zones humides et un climat plus sec, entraîne le déclin progressif de ces grandes formes arborescentes.

Parmi les lycophytes ayant survécu à cette crise, certaines formes ont proliféré dès le début du Mésozoïque, comme en témoigne , abondante durant le Trias inférieur. Cette espèce, proche des Isoëtales actuelles, semble avoir occupé des milieux pionniers perturbés à la suite de l’extinction Permien-Trias. Des études en palynologie ultrastructurale ont montré que ses spores, (microspores) et (mégaspores), présentent des caractères morphologiques et structuraux proches de ceux des spores des Isoetaceae modernes, notamment des papilles et une stratification laminaire fine. Ces similitudes renforcent l’hypothèse d’un lien évolutif direct entre Pleuromeia et les isoètes actuels, et témoignent d’une remarquable continuité morphologique sur plus de 240 millions d’années .
Les lycophytes survivants, adaptés à des conditions plus sèches ou aquatiques, persistent durant le Mésozoïque et jusqu'à aujourd'hui, principalement sous des formes herbacées. Actuellement, trois groupes majeurs subsistent : les Lycopodiales (lycopodes), les Isoëtales (isoètes) et les Selaginellales (sélaginelles), représentant une diversité d’environ un millier d’espèces.
Une découverte marquante, publiée en 2015 à partir d’un fossile retrouvé en Antarctique, atteste de la présence d’un isoétaléen morphologiquement très proche des espèces actuelles dès le Trias inférieur, il y a plus de 245 millions d’années. Ce spécimen, remarquablement bien conservé, présente déjà des feuilles spiralées, un strobile basal bien différencié, et des spores similaires à celles des isoètes modernes. Il montre que la morphologie de ce groupe était déjà largement stabilisée à cette époque. La localisation antarctique de ce fossile suggère en outre une origine gondwanienne pour les isoétaléens, ce qui invite à reconsidérer leur histoire biogéographique et leur rôle écologique dans les écosystèmes du Mésozoïque sudiste .
Les recherches récentes en phylogénie moléculaire confirment que les Lycopodiopsida forment un groupe monophylétique distinct des autres Trachéophytes (plantes à vaisseaux conducteurs), notamment des fougères et des plantes à graines.
Enfin, les fossiles des lycophytes anciens, notamment ceux du célèbre gisement du en Écosse, ont permis d'observer des stades intermédiaires uniques dans l’évolution des racines et des tissus vasculaires.
Frise chronologique
Date | Événement |
---|---|
Vers -420 millions d'années | Apparition des premiers lycophytes, parmi les plus anciennes plantes vasculaires. |
Dévonien (-419 à -359 millions d'années) | Diversification rapide des lycophytes, avec l'apparition de formes plus complexes et de premiers arbres primitifs. |
Carbonifère (-359 à -299 millions d'années) | Domination des forêts humides par de grandes formes arborescentes de lycophytes, comme *Lepidodendron* et *Sigillaria*. |
Fin du Carbonifère et Permien (-300 à -250 millions d'années) | Déclin des grands lycophytes arborescents, en lien avec les changements climatiques et l'assèchement progressif des marécages. |
Depuis le Trias (-250 millions d'années) jusqu'à aujourd'hui | Survivance des lycophytes sous des formes herbacées ou de petite taille, appartenant aux groupes actuels comme les Lycopodiaceae, Isoetaceae et Selaginellaceae. |
Caractéristiques

Les lycophytes forment un groupe ancestral de plantes vasculaires, considérées comme les plus primitives parmi les plantes vasculaires actuelles. Elles comprennent des genres fossiles ayant existé dans le passé sous des formes arborescentes, mais n'incluent actuellement que des plantes herbacées, avec environ un millier d'espèces vivantes.
Morphologie
Les Lycophytes se distinguent par plusieurs traits morphologiques caractéristiques. Leur tige présente une ramification dite dichotomique, dans laquelle chaque branche se divise en deux parties égales à chaque nœud. Ce type de ramification, considéré comme ancestral chez les plantes vasculaires, diffère de celui observé chez la plupart des autres groupes végétaux. Les feuilles, simples et disposées le long des tiges, sont sessiles, c’est-à-dire dépourvues de pétioles, ce qui constitue également un caractère archaïque partagé avec les premières plantes vasculaires. Les Lycophytes possèdent en outre des rhizomes, des tiges souterraines souvent impliquées dans la propagation végétative. Ainsi que des structures appelées rhizophores, morphologiquement proches des racines mais issues de la ramification dichotomique. Ces rhizophores sont considérés comme des formes intermédiaires entre les racines des Lycophytes et celles des autres plantes vasculaires. Enfin, les sporanges des Lycophytes peuvent produire soit un seul type de spore (homosporie), soit deux types distincts (hétérosporie, avec spores mâles et femelles). La majorité des espèces actuelles sont homosporées, mais certaines, comme celles appartenant à la famille des Selaginellacées, sont hétérosporées, ce qui implique des différences significatives dans leurs cycles reproductifs.
Anatomie secondaire

Certaines lycophytes fossiles, notamment durant le Carbonifère, ont évolué vers des formes arborescentes. Les espèces comme Lepidodendron et Sigillaria développaient des troncs massifs, marqués par des cicatrices foliaires disposées en spirale ou en rangées, résultant de la chute des feuilles. Leur croissance secondaire était assurée par un cambium particulier, produisant du tissu cortical secondaire et une faible quantité de bois secondaire par rapport aux arbres modernes. Ce mode de croissance leur permettait d’atteindre des tailles impressionnantes, tout en conservant une architecture interne différente de celle des plantes ligneuses actuelles.,
Evolution des racines

Les racines des lycophytes présentent un intérêt particulier du point de vue évolutif. Elles ont été démontrées comme une évolution convergente à celle des autres plantes vasculaires, telles que les Euphyllophytes, avec des origines distinctes pour chaque groupe. Il est prouvé que les racines des Lycophytes sont apparues indépendamment de celles des autres trachéophytes (plantes avec vaisseaux conducteurs de sève), ce qui marque une étape clé de l'évolution des plantes terrestres.
Des études de fossiles ont révélé que les racines des Lycophytes ont émergé après la différenciation des racines chez d'autres groupes de plantes vasculaires. Ainsi, les racines des Lycophytes sont apparues indépendamment et à un moment plus tardif que chez les Euphyllophytes, un événement marquant de l'évolution des plantes terrestres.,.
Conclusion
Aujourd'hui, les Lycophytes n'incluent plus que des espèces herbacées, les grandes formes arborescentes ayant disparu. Leur diversité actuelle se trouve dans des environnements variés, allant des forêts tropicales aux régions tempérées, bien que leur nombre d'espèces soit beaucoup plus réduit par rapport à leurs ancêtres.
Classification
Classification actuelle
Selon la classification du Pteridophyte Phylogeny Group (PPG I, 2016) et l'Integrated Taxonomic Information System (ITIS), les Lycophytes modernes forment une sous-classe unique, les Lycopodiidae (Beketov, 1863), comprenant trois ordres encore vivants :
- Isoëtales (Prantl, 1874) comprenant un seul genre actuel, les Isoëtes.
- Lycopodiales (DC. ex Bercht. & J.Presl, 1820) regroupant les lycopodes.
- Selaginellales (Prantl, 1874) comprenant également un seul genre actuel, les Selaginella (sélaginelles). Dans l'ancienne classification basée sur deux classes distinctes, les Isoëtales et Selaginellales étaient regroupés sous la classe Isoetopsida (Rolle, 1885).
Taxons fossiles
Les Lycophytes fossiles montrent une plus grande diversité morphologique et écologique. Plusieurs ordres éteints sont reconnus, d'après Thomas & Brack-Hanes (1984) et Taylor & Taylor (1993) :
- † (Novak, 1961)
- † Lepidodendrales (Prand, 1883) (= † Lepidocarpales G. M. Smith, 1938)
- † (Doweld, 2001) — parfois inclus dans les Selaginellales)
- † (Zimmermann, 1959) — parfois considérés comme un sous-groupe des Lepidodendrales
- † (Koidzumi, 1939)
- Le genre fossile † Asteroxylon, généralement rattaché aux Drepanophycales, est parfois isolé dans un ordre distinct : † Asteroxylales (Koidzumi ex Nakai, 1943).
Relations évolutives
Bien que les plantes archaïques du groupe des zostérophylles aient longtemps été associées aux Lycophytes (et parfois appelées ainsi), elles sont aujourd'hui considérées comme un groupe-tronc paraphylétique de la lignée des Lycopodiophytines. Elles ne possédaient pas de microphylles véritables, ce qui les distingue des véritables Lycophytes.
Phylogénie
Avant l’essor des phylogénies moléculaires, les relations entre les genres de Lycopodiaceae ont été principalement abordées à travers des analyses morphologiques. Ainsi, une étude de Wikström et Kenrick (2001), fondée sur 19 caractères morpho-anatomiques (formes du sporophyte, structure des strobiles, type de spores, etc.), a permis de proposer un cladogramme regroupant les genres en trois clades principaux : les Lycopodioideae (Lycopodium sensu stricto), les (Lycopodiella) et les (Huperzia, Phlegmariurus). Cette structuration, fondée sur la morphologie, s’est révélée en grande partie congruente avec les résultats ultérieurs obtenus par la phylogénie moléculaire, bien que certaines positions génériques aient depuis été révisées.
Des analyses moléculaires approfondies ont permis de clarifier les relations phylogénétiques au sein des Lycopodiaceae. Notamment, des études ont révélé que certaines espèces auparavant incluses dans le genre Huperzia présentent des divergences moléculaires significatives, justifiant leur transfert vers le genre Phlegmariurus. Cette révision taxonomique reflète une diversification principalement néotropicale au sein des Huperzioideae .
Ce travail illustre l’importance de l’analyse morphologique dans les premières tentatives de reconstitution des relations évolutives, en particulier dans un groupe ancien et morphologiquement conservateur comme les Lycopodiopsida.
L’intégration des données moléculaires, à partir des années 2000, a permis d’affiner ces relations et de mieux comprendre la place des lycophytes dans l’arbre évolutif des plantes vasculaires. Le cladogramme ci-dessous présente les principales relations phylogénétiques des Lycopodiopsida, en mettant en lumière leurs liens avec les autres groupes de trachéophytes. Il offre une synthèse des données actuelles sur leur diversification et leur origine évolutive .
Voici une explication détaillée de chaque branche de cet arbre phylogénétique :
- Plantes vasculaires
- Lycophytes (définition large)
- Zosterophyllophytes † (branches multiples, incertae sedis)
- †
- †
- †
- Zosterophyllophytes † (branches multiples, incertae sedis)
- Lycophytes (définition large)
- Isoëtales
- Diphasiastrum
- Dendrolycopodium
- Lycopodiella
Associations Microbiennes
Les lycophytes forment des associations avec divers micro-organismes, notamment des champignons et des bactéries, incluant des relations avec les mycorhizes arbusculaires et des endophytes.
Les associations mycorhiziennes arbusculaires ont été observées à toutes les étapes du cycle de vie des lycophytes : le gamétophyte mycohétérotrophe, le gamétophyte photosynthétique vivant en surface, le jeune sporophyte, et le sporophyte mature. Ces mycorhizes ont été retrouvées dans les racines et les vésicules de certaines espèces de Selaginella . Pendant le stade mycohétérotrophe du gamétophyte, les lycophytes obtiennent tout leur carbone des champignons gloméens souterrains. Dans d'autres taxons végétaux, les réseaux gloméens transfèrent le carbone provenant de plantes voisines vers les gamétophytes mycohétérotrophes. Un phénomène similaire pourrait se produire chez les gamétophytes de , qui forment des associations avec les mêmes phénotypes gloméens que les sporophytes voisins de la même espèce .
Les endophytes fongiques ont été retrouvés dans de nombreuses espèces de lycophytes, mais la fonction précise de ces endophytes dans la biologie des plantes hôtes reste à déterminer. Chez d’autres taxons végétaux, les endophytes remplissent des rôles tels que l'amélioration de la compétitivité des plantes, la tolérance aux stress biotiques et abiotiques, la stimulation de la croissance végétale via la production de phytohormones ou encore la production de nutriments limitants. Cependant, certains champignons endophytes présents chez les lycophytes produisent des composés d’intérêt médical. Par exemple, Shiraia sp. Slf14, un champignon endophyte retrouvé dans , génère de l'Huperzine A, un composé biomédical approuvé en Chine comme médicament et aux États-Unis comme supplément alimentaire pour traiter la maladie d'Alzheimer. Ce champignon endophyte peut être cultivé plus facilement et à une échelle plus grande que H. serrata elle-même, ce qui pourrait augmenter la disponibilité de l’Huperzine A comme médicament .
Des études palynologiques ont également permis de mieux comprendre les relations phylogénétiques entre différentes lignées de lycophytes. Une analyse approfondie des microspores et mégaspores in situ de Pleuromeia sternbergii, une espèce caractéristique du Trias inférieur, a révélé la présence de structures pariétales spécifiques comme les zones laminées et les papilles, que l’on retrouve aussi bien chez des lycophytes fossiles que chez des représentants actuels des Isoetaceae. Ces caractéristiques sont considérées comme des marqueurs phylogénétiques importants pour retracer l’histoire évolutive de la lignée isoétaléenne.
Références
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Annexes
Publication originale
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Liens externes
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- (en) UICN : taxon Lycopodiopsida (consulté le )
- (en) WoRMS : Lycopodiopsida (+ liste ordres + liste familles) (consulté le )
- Portail de la botanique
- Portail de la paléontologie
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
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Lycopodiophyta Lycopodiidae Lycophytes Cet article concerne l ensemble des lycophytes Pour l ancien sens plus restreint de la classe ne comprenant que les lycopodes voir Lycopodiales Lycopodiopsida Differentes lycophytes425 0 Ma PreꞒ Ꞓ O S D C P T J K Pg NDu Silurien superieur environ 425 Ma jusqu a l epoque actuelleClassification ITISRegne PlantaeSous regne ViridiplantaeInfra regne StreptophytaSuper division EmbryophytaDivision TracheophytaSous division Lycopodiophytina ClasseLycopodiopsida Bartl 1830 Ordres de rang inferieur Isoetales Isoetes Lycopodiales Lycopodes Selaginellales Selaginelles Lepidodendrales Synonymes Lepidophyta Bessey 1907 Lycophyta Lycopodiidae Beketov 1863 Lycopodiophyta D H Scott 1909 Microphyllophyta Les Lycopodiopsides Lycopodiopsida plus connues sous le nom de lycophytes forment une classe de plantes vasculaires caracterisee par de petites feuilles appelees microphylles et une reproduction par spores Ce groupe comprend aujourd hui les lycopodes les isoetes et les selaginelles Le terme lycophytes a historiquement designe un ensemble plus large correspondant a une ancienne division les Lycopodiophytes Lycopodiophyta Dans les classifications modernes notamment dans la classification phylogenetique des plantes terrestres classification APG III selon Chase et Reveal 2009 les lycophytes sont rattaches a la sous classe des Lycopodiidees Lycopodiidae Les lycophytes sont les representants d un des plus anciens lignages de plantes vasculaires apparus il y a plus de 400 millions d annees Jadis dominants sous des formes arborescentes au cours de l ere Primaire ils sont aujourd hui reduits a environ un millier d especes herbacees dispersees a travers le monde Bien que souvent discrets dans les ecosystemes actuels les lycophytes occupent une place cle dans la comprehension de l evolution des plantes en particulier durant le Silurien le Devonien et le Carbonifere ainsi que lors des grandes crises biotiques Ce groupe ancien dont l histoire s etend sur plus de 420 millions d annees comprend des genres a la morphologie remarquable tels Phlegmariurus Lycopodiella Lycopodium ou encore Isoetes dont les rhizomorphes rappellent ceux des des Lepidophytes fossiles Histoire evolutiveUn fossile de specimen primitif attribue aux lycophytes Les Lycopodiopsida constituent l un des groupes les plus anciens de plantes vasculaires terrestres Leur origine remonte au Silurien superieur il y a environ 420 millions d annees avec des representants fossiles primitifs tels que une plante deja pourvue de veritables tissus conducteurs et de microphylles les feuilles caracteristiques du groupe Durant le Devonien 419 359 Ma les lycophytes connaissent une diversification importante Des formes telles que Asteroxylon appartenant aux montrent une structuration plus complexe avec un systeme vasculaire organise ce qui temoigne de l evolution progressive vers des plantes de plus grande taille La coiffe racinaire caracteristique des racines modernes n apparait qu au cours de cette periode parmi les lycophytes Representation paleoartistique d une foret du Carbonifere Au cours du Carbonifere 359 299 Ma les Lycopodiopsida dominent les ecosystemes terrestres humides sous la forme de grands arbres appartenant a des genres tels que Lepidodendron et Sigillaria Ces arbres lycopodes pouvaient atteindre des hauteurs de 30 a 40 metres Leurs vastes forets marecageuses ont joue un role essentiel dans la formation des gisements de charbon exploites aujourd hui Des decouvertes recentes ont mis en lumiere la diversite des lycophytes au debut du Carbonifere Notamment une lycophyte herbacee sans ligule du Mississippien d Oxroad Bay en Ecosse presente des caracteristiques morphologiques simples telles qu une stele etoilee et des axes dichotomiques Cette espece suggere que des formes herbacees ont coexiste avec les formes arborescentes plus complexes indiquant une diversification morphologique plus precoce que precedemment supposee Cependant la crise environnementale de la fin du Carbonifere marquee par une diminution des zones humides et un climat plus sec entraine le declin progressif de ces grandes formes arborescentes Une vue d artiste de ce qu aurait pu etre un specimen de Sigillaria Parmi les lycophytes ayant survecu a cette crise certaines formes ont prolifere des le debut du Mesozoique comme en temoigne abondante durant le Trias inferieur Cette espece proche des Isoetales actuelles semble avoir occupe des milieux pionniers perturbes a la suite de l extinction Permien Trias Des etudes en palynologie ultrastructurale ont montre que ses spores microspores et megaspores presentent des caracteres morphologiques et structuraux proches de ceux des spores des Isoetaceae modernes notamment des papilles et une stratification laminaire fine Ces similitudes renforcent l hypothese d un lien evolutif direct entre Pleuromeia et les isoetes actuels et temoignent d une remarquable continuite morphologique sur plus de 240 millions d annees Les lycophytes survivants adaptes a des conditions plus seches ou aquatiques persistent durant le Mesozoique et jusqu a aujourd hui principalement sous des formes herbacees Actuellement trois groupes majeurs subsistent les Lycopodiales lycopodes les Isoetales isoetes et les Selaginellales selaginelles representant une diversite d environ un millier d especes Une decouverte marquante publiee en 2015 a partir d un fossile retrouve en Antarctique atteste de la presence d un isoetaleen morphologiquement tres proche des especes actuelles des le Trias inferieur il y a plus de 245 millions d annees Ce specimen remarquablement bien conserve presente deja des feuilles spiralees un strobile basal bien differencie et des spores similaires a celles des isoetes modernes Il montre que la morphologie de ce groupe etait deja largement stabilisee a cette epoque La localisation antarctique de ce fossile suggere en outre une origine gondwanienne pour les isoetaleens ce qui invite a reconsiderer leur histoire biogeographique et leur role ecologique dans les ecosystemes du Mesozoique sudiste Les recherches recentes en phylogenie moleculaire confirment que les Lycopodiopsida forment un groupe monophyletique distinct des autres Tracheophytes plantes a vaisseaux conducteurs notamment des fougeres et des plantes a graines Enfin les fossiles des lycophytes anciens notamment ceux du celebre gisement du en Ecosse ont permis d observer des stades intermediaires uniques dans l evolution des racines et des tissus vasculaires Frise chronologique Evolution des Lycopodiopsides Date EvenementVers 420 millions d annees Apparition des premiers lycophytes parmi les plus anciennes plantes vasculaires Devonien 419 a 359 millions d annees Diversification rapide des lycophytes avec l apparition de formes plus complexes et de premiers arbres primitifs Carbonifere 359 a 299 millions d annees Domination des forets humides par de grandes formes arborescentes de lycophytes comme Lepidodendron et Sigillaria Fin du Carbonifere et Permien 300 a 250 millions d annees Declin des grands lycophytes arborescents en lien avec les changements climatiques et l assechement progressif des marecages Depuis le Trias 250 millions d annees jusqu a aujourd hui Survivance des lycophytes sous des formes herbacees ou de petite taille appartenant aux groupes actuels comme les Lycopodiaceae Isoetaceae et Selaginellaceae CaracteristiquesExemple de ramification dichotomique caracteristique des Lycophytes ici un L clavatum Les lycophytes forment un groupe ancestral de plantes vasculaires considerees comme les plus primitives parmi les plantes vasculaires actuelles Elles comprennent des genres fossiles ayant existe dans le passe sous des formes arborescentes mais n incluent actuellement que des plantes herbacees avec environ un millier d especes vivantes Morphologie Les Lycophytes se distinguent par plusieurs traits morphologiques caracteristiques Leur tige presente une ramification dite dichotomique dans laquelle chaque branche se divise en deux parties egales a chaque nœud Ce type de ramification considere comme ancestral chez les plantes vasculaires differe de celui observe chez la plupart des autres groupes vegetaux Les feuilles simples et disposees le long des tiges sont sessiles c est a dire depourvues de petioles ce qui constitue egalement un caractere archaique partage avec les premieres plantes vasculaires Les Lycophytes possedent en outre des rhizomes des tiges souterraines souvent impliquees dans la propagation vegetative Ainsi que des structures appelees rhizophores morphologiquement proches des racines mais issues de la ramification dichotomique Ces rhizophores sont consideres comme des formes intermediaires entre les racines des Lycophytes et celles des autres plantes vasculaires Enfin les sporanges des Lycophytes peuvent produire soit un seul type de spore homosporie soit deux types distincts heterosporie avec spores males et femelles La majorite des especes actuelles sont homosporees mais certaines comme celles appartenant a la famille des Selaginellacees sont heterosporees ce qui implique des differences significatives dans leurs cycles reproductifs Anatomie secondaire Details sur les cicatrices foliaires d un fossile de Lepidodendron Certaines lycophytes fossiles notamment durant le Carbonifere ont evolue vers des formes arborescentes Les especes comme Lepidodendron et Sigillaria developpaient des troncs massifs marques par des cicatrices foliaires disposees en spirale ou en rangees resultant de la chute des feuilles Leur croissance secondaire etait assuree par un cambium particulier produisant du tissu cortical secondaire et une faible quantite de bois secondaire par rapport aux arbres modernes Ce mode de croissance leur permettait d atteindre des tailles impressionnantes tout en conservant une architecture interne differente de celle des plantes ligneuses actuelles Evolution des racines Schema de ramification des racines de Les racines des lycophytes presentent un interet particulier du point de vue evolutif Elles ont ete demontrees comme une evolution convergente a celle des autres plantes vasculaires telles que les Euphyllophytes avec des origines distinctes pour chaque groupe Il est prouve que les racines des Lycophytes sont apparues independamment de celles des autres tracheophytes plantes avec vaisseaux conducteurs de seve ce qui marque une etape cle de l evolution des plantes terrestres Des etudes de fossiles ont revele que les racines des Lycophytes ont emerge apres la differenciation des racines chez d autres groupes de plantes vasculaires Ainsi les racines des Lycophytes sont apparues independamment et a un moment plus tardif que chez les Euphyllophytes un evenement marquant de l evolution des plantes terrestres Conclusion Aujourd hui les Lycophytes n incluent plus que des especes herbacees les grandes formes arborescentes ayant disparu Leur diversite actuelle se trouve dans des environnements varies allant des forets tropicales aux regions temperees bien que leur nombre d especes soit beaucoup plus reduit par rapport a leurs ancetres ClassificationClassification actuelle Selon la classification du Pteridophyte Phylogeny Group PPG I 2016 et l Integrated Taxonomic Information System ITIS les Lycophytes modernes forment une sous classe unique les Lycopodiidae Beketov 1863 comprenant trois ordres encore vivants Isoetales Prantl 1874 comprenant un seul genre actuel les Isoetes Lycopodiales DC ex Bercht amp J Presl 1820 regroupant les lycopodes Selaginellales Prantl 1874 comprenant egalement un seul genre actuel les Selaginella selaginelles Dans l ancienne classification basee sur deux classes distinctes les Isoetales et Selaginellales etaient regroupes sous la classe Isoetopsida Rolle 1885 Taxons fossiles Les Lycophytes fossiles montrent une plus grande diversite morphologique et ecologique Plusieurs ordres eteints sont reconnus d apres Thomas amp Brack Hanes 1984 et Taylor amp Taylor 1993 Novak 1961 Lepidodendrales Prand 1883 Lepidocarpales G M Smith 1938 Doweld 2001 parfois inclus dans les Selaginellales Zimmermann 1959 parfois consideres comme un sous groupe des Lepidodendrales Koidzumi 1939 Le genre fossile Asteroxylon generalement rattache aux Drepanophycales est parfois isole dans un ordre distinct Asteroxylales Koidzumi ex Nakai 1943 Relations evolutives Bien que les plantes archaiques du groupe des zosterophylles aient longtemps ete associees aux Lycophytes et parfois appelees ainsi elles sont aujourd hui considerees comme un groupe tronc paraphyletique de la lignee des Lycopodiophytines Elles ne possedaient pas de microphylles veritables ce qui les distingue des veritables Lycophytes PhylogenieAvant l essor des phylogenies moleculaires les relations entre les genres de Lycopodiaceae ont ete principalement abordees a travers des analyses morphologiques Ainsi une etude de Wikstrom et Kenrick 2001 fondee sur 19 caracteres morpho anatomiques formes du sporophyte structure des strobiles type de spores etc a permis de proposer un cladogramme regroupant les genres en trois clades principaux les Lycopodioideae Lycopodium sensu stricto les Lycopodiella et les Huperzia Phlegmariurus Cette structuration fondee sur la morphologie s est revelee en grande partie congruente avec les resultats ulterieurs obtenus par la phylogenie moleculaire bien que certaines positions generiques aient depuis ete revisees Des analyses moleculaires approfondies ont permis de clarifier les relations phylogenetiques au sein des Lycopodiaceae Notamment des etudes ont revele que certaines especes auparavant incluses dans le genre Huperzia presentent des divergences moleculaires significatives justifiant leur transfert vers le genre Phlegmariurus Cette revision taxonomique reflete une diversification principalement neotropicale au sein des Huperzioideae Ce travail illustre l importance de l analyse morphologique dans les premieres tentatives de reconstitution des relations evolutives en particulier dans un groupe ancien et morphologiquement conservateur comme les Lycopodiopsida L integration des donnees moleculaires a partir des annees 2000 a permis d affiner ces relations et de mieux comprendre la place des lycophytes dans l arbre evolutif des plantes vasculaires Le cladogramme ci dessous presente les principales relations phylogenetiques des Lycopodiopsida en mettant en lumiere leurs liens avec les autres groupes de tracheophytes Il offre une synthese des donnees actuelles sur leur diversification et leur origine evolutive Voici une explication detaillee de chaque branche de cet arbre phylogenetique Plantes vasculaires Lycophytes definition large Zosterophyllophytes branches multiples incertae sedis Isoetales Diphasiastrum Dendrolycopodium li Lycopodiella Phlegmariurus ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul Associations MicrobiennesLes lycophytes forment des associations avec divers micro organismes notamment des champignons et des bacteries incluant des relations avec les mycorhizes arbusculaires et des endophytes Les associations mycorhiziennes arbusculaires ont ete observees a toutes les etapes du cycle de vie des lycophytes le gametophyte mycoheterotrophe le gametophyte photosynthetique vivant en surface le jeune sporophyte et le sporophyte mature Ces mycorhizes ont ete retrouvees dans les racines et les vesicules de certaines especes de Selaginella Pendant le stade mycoheterotrophe du gametophyte les lycophytes obtiennent tout leur carbone des champignons glomeens souterrains Dans d autres taxons vegetaux les reseaux glomeens transferent le carbone provenant de plantes voisines vers les gametophytes mycoheterotrophes Un phenomene similaire pourrait se produire chez les gametophytes de qui forment des associations avec les memes phenotypes glomeens que les sporophytes voisins de la meme espece Les endophytes fongiques ont ete retrouves dans de nombreuses especes de lycophytes mais la fonction precise de ces endophytes dans la biologie des plantes hotes reste a determiner Chez d autres taxons vegetaux les endophytes remplissent des roles tels que l amelioration de la competitivite des plantes la tolerance aux stress biotiques et abiotiques la stimulation de la croissance vegetale via la production de phytohormones ou encore la production de nutriments limitants Cependant certains champignons endophytes presents chez les lycophytes produisent des composes d interet medical Par exemple Shiraia sp Slf14 un champignon endophyte retrouve dans genere de l Huperzine A un compose biomedical approuve en Chine comme medicament et aux Etats Unis comme supplement alimentaire pour traiter la maladie d Alzheimer Ce champignon endophyte peut etre cultive plus facilement et a une echelle plus grande que H serrata elle meme ce qui pourrait augmenter la disponibilite de l Huperzine A comme medicament Des etudes palynologiques ont egalement permis de mieux comprendre les relations phylogenetiques entre differentes lignees de lycophytes Une analyse approfondie des microspores et megaspores in situ de Pleuromeia sternbergii une espece caracteristique du Trias inferieur a revele la presence de structures parietales specifiques comme les zones laminees et les papilles que l on retrouve aussi bien chez des lycophytes fossiles que chez des representants actuels des Isoetaceae Ces caracteristiques sont considerees comme des marqueurs phylogenetiques importants pour retracer l histoire evolutive de la lignee isoetaleenne ReferencesBessey Nebraska Univ Stud 7 320 1907 en Mark Wayne Chase et James Lauritz Reveal A phylogenetic classification of the land plants to accompany APG III Botanical Journal of the Linnean Society Wiley Blackwell Linnean Society of London et OUP vol 161 no 2 octobre 2009 p 122 127 ISSN 0024 4074 et 1095 8339 DOI 10 1111 J 1095 8339 2009 01002 X lire en ligne Garratt M J 1972 The earliest vascular plants Biological Reviews 47 4 399 436 1 Kenrick P amp Crane P R 1997 The origin and early evolution of plants on land 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