Selon l étymologie du terme la muséologie désigne l étude du musée ou la discipline qui étudie les musées Elle doit être
Muséologie

Selon l’étymologie du terme, la muséologie désigne « l'étude du musée » ou la « discipline qui étudie les musées ».
Elle doit être distinguée de la muséographie qui consiste à définir, décrire et analyser la conception d'une exposition, sa structure et son fonctionnement et de la scénographie qui regroupe les aspects formels, matériels et techniques de l'aménagement de l'espace d'exposition.
Terminologie
À partir des années 1950, le terme de muséologie est de plus en plus employé à travers le monde.
On en distingue cinq acceptions :
- dans les pays anglophones et latino-américains, les termes muséologie et muséologique désignent « tout ce qui touche au musée » ;
- dans les milieux universitaires occidentaux, la muséologie désigne plus particulièrement la « science appliquée au musée » ;
- dans les pays de l’Est, à partir des années 1900, la muséologie d’inspiration germanique s’affirme comme discipline à perspective historique, scientifique et géonomique (« science des rapports entre le monde naturel et l’Humanité ») puis, à partir des années 1950 avec l’avènement des systèmes communistes, comme discipline militante visant à éduquer les masses à une « attitude spécifique de l’Homme à la réalité » (qui l’émancipe des superstitions et des mythes) ;
- dans les années 1980, la met l’accent sur la vocation sociale du musée et sur son caractère interdisciplinaire ;
- de façon générale, la muséologie désigne l’ensemble des réflexions et des théories relatives à ce qu’on appelle le champ muséal.
Les principaux équivalents du terme « muséologie » sont : museology, museum studies (en anglais) ; museologia (en espagnol, portugais, italien et polonais) ; Museologie, Museumswissenschaft, Museumskunde (en allemand) ; museieivedenie, ovtchei museieivedenie (en russe).
Historique
Fondements
Les pionniers allemands
D’abord confondu avec la muséographie, le terme de muséologie, entendu comme la théorie du musée, s’est construit petit à petit au cours des XVIe et XVIIe siècles, parallèlement au développement du collectionnisme et des cabinets de curiosité.
Dans cette genèse, les collectionneurs et érudits allemands ont joué un rôle pionnier. Ainsi, le plus ancien traité sur les musées, considéré comme l’incunable de la muséologie, a été rédigé en 1565 par Samuel Quiccheberg (1529-1567), médecin d’origine anversoise établi en Allemagne. L’ouvrage porte le titre écourté d’Inscriptiones. Conçu non seulement comme un catalogue des diverses choses composant l’univers ainsi que des lieux (les cabinets de curiosité) où ces dernières sont rassemblées, l’ouvrage propose également une méthode de classement destiné à organiser les collections de ces cabinets.
Avec Quiccheberg, s’affirme progressivement l’idée que la culture et le rapport aux objets qu’elle suppose ne résident pas seulement dans l’art de la mémoire et la lecture des livres, mais passent aussi et principalement par l’observation directe d’objets tangibles et leur manipulation matérielle, donnant ainsi naissance au lien entre musée et objet.
Le principe du classement et de l’organisation, affirmé dans les Inscriptiones, est au cœur du projet muséal et se retrouve dans différents ouvrages, tels que celui publié en 1674 par , médecin natif de Kiel.
Ainsi, se développe progressivement une notion du musée lié à l’étude et au recensement des collections. Néanmoins, on ne parle pas encore de muséologie.
Le premier terme à être employé est celui de muséographie, qui apparaît pour la première fois dans l’ouvrage publié en 1727 par le marchand hambourgeois . L’auteur y livre essentiellement une description méthodique des principaux cabinets, musées et bibliothèques connus à cette époque, en même temps qu’il dispense des conseils pour la collecte, la conservation et le classement des objets.
Le terme sera traduit en français en 1829 par Jacques-Nicolas Paillot de Montabert, dans la traduction partielle qu’il propose de l’ouvrage de Neickel, Muséographie, ou de l’utilité des musées et des collections.
De son côté, la première occurrence du terme muséologie apparaît en 1839 dans l’ouvrage de intitulé Aufbau der niederländischen Kunstgeschichte une Museologie (Reconstitution de l’histoire de l’art et de la muséologie néerlandaise) et publié à Weissensee. Rathgeber y propose une méthode de classification des collections.
À cette époque, la distinction entre les termes de muséologie et de muséographie demeure indéterminée, même s’il apparaît que la notion de muséologie renvoie davantage à une logique de classement tandis que celle de muséographie renvoie à la description des musées.
Développement des musées et émergence des premières réflexions théoriques
Le développement de la muséologie est à mettre en lien avec celui des musées, qui connaissent un essor considérable dans la deuxième moitié du XIXe siècle et durant la période de l’entre-deux guerres.
Dans ce contexte de professionnalisation croissante du monde des musées, la première association de musées est fondée en Grande-Bretagne en 1889 : la Museums Association.
Dès 1890, les actes de cette association (les Report proceedings) sont publiés annuellement. Ils constituent la première publication entièrement consacrée à la théorie et à la pratique du musée, constituant progressivement un véritable savoir sur les musées. À partir de 1902, l’association publie une revue intitulée Museums Journal.
Puis, d’autres revues paraissent, aussi bien en Allemagne (Museumskunde à partir de 1905) qu’aux États-Unis, où l’American Association of Museums fait paraître en 1919 le premier numéro de Museum Work.
Bien qu’aucune de ces revues ne reprennent explicitement les termes de muséologie et de muséographie, c’est à travers elles que sont diffusés les premiers traités sur ce qu’il est convenu d’appeler la « science du musée ».
Parmi ces publications il faut citer The Principles of Museum Administration de George Brown Goode, publiés en 1896, les écrits de (Museum Ideals of Purpose and Method, 1918), mais également les ouvrages rédigés par John Cotton Dana (The New Museum, 1917 ; Museums and Industries, 1919 ; A Plan for a New Museum, 1920) et par (Manual for small museums, 1927).
Ces ouvrages font figurent de véritables références en matière de réflexion sur le musée, son organisation, son architecture, son rôle dans la société, etc. et vont nourrir en écho les réflexions d’un certain nombre de muséologues européens (Henri Focillon, Louis Réau).
Avec la création de l’ (OIM) en 1926 et de la revue Mouseion publiée à partir de 1927, ce mouvement acquiert une dimension véritablement internationale.
Toutefois, à cette époque, les termes de muséologie et de muséographie sont encore rarement employés et il reste difficile de les différencier clairement.
Affirmation et diversité de la muséologie
La muséologie comme science du musée
Réunissant les professionnels des musées d'art, l' (OIM) (ancêtre de l'ICOM) va constituer un cadre privilégié pour le développement des premiers projets de coopération internationale. En effet, par le biais de ce rassemblement, la muséologie (appelée alors muséographie) s’organise, débat et se diffuse. Cette émulation débouchera, en 1934, sur la conférence de Madrid intitulée Muséographie, Architecture et Aménagement des musées d’art. Une idée domine alors le débat : assurer la conservation rationnelle des œuvres et leur présentation. A la même époque, du côté anglo-saxon on constate un intérêt marqué pour le rôle didactique du musée ainsi que l'étude des publics.
Avec la muséographie, c’est bien la vision technique et mécanique du musée qui se met en place, comme le prouvera, à l’issue de cette conférence, la publication de Louis-Eugène-Georges Hautecoeur sur le programme architectural du musée conçu comme une forme de mécanique idéale de l’exposition. Cette théorisation du musée aboutit à concevoir la muséographie comme la science et la technique de l’exposition. La muséologie, encore nommée muséographie, se résume à un mode d’emploi pour l’exposition.
Dans ce contexte, l’Exposition Internationale, organisée en 1937, accueillit une exposition spécifiquement consacrée à la muséographie. Georges-Henri Rivière et René Huyghe y participaient et avaient contribué à la présentation d’une « sorte de salon des musées portant sur les techniques de présentation, les vitrines, l’éclairage, etc., que complétaient des exemples pratiques ».
De son côté, Georges-Henri Rivière présenta, lors de cette exposition de 1937, une exposition sur la maison rurale. Attaché à la discipline de l’ethnographie, il y brossait le portrait d’une certaine ruralité au travers de l’exposition de maquettes, de panneaux et d’objets mis en scène au moyen de techniques innovantes relevant de ce qui est nommé alors la muséographie moderne.
Cette muséographie, pédagogique et didactique, synthétise et prend comme modèles le Musée de l’Homme, installé depuis 1937 au Palais de Chaillot, le musée allemand (à caractère didactique) et le musée soviétique (à caractère pédagogique). Certaines critiques se feront entendre quant à l’aspect trop pédagogique d’une telle muséographie, orientant peu à peu le débat au-delà des simples techniques de l’exposition et du musée pour le diriger vers une réflexion davantage centrée sur le sens et la finalité de l’exposition et du musée, en somme vers la muséologie.
À la sortie de la guerre, la réflexion muséographique comme simple apport technique se voit donc abandonnée et une synthèse des conceptions est élaborée à « la lumière de l’expérience des régimes totalitaires ». Il faut dorénavant penser au rôle des musées, autrement dit au-delà de la muséographie. se lance alors en 1949 dans une véritable « profession de foi en faveur de l’éducation, dirigée contre les inerties des musées européens ». Pour la chercheuse, les musées russes sont des exemples de propagande qu'il faut développer et adapter au cadre des régimes démocratiques. À travers ce mouvement d’après-guerre, une véritable croisade « éducative » des musées se met en place, soutenue par la revue Muséum International, créée en 1948 par l’UNESCO.
Par ailleurs, dès 1948, des conférences scientifiques et professionnelles se mettent en place au sein de l'ICOM, qui réunit dorénavant tous les types de musées (musées d'art et musées de science). Les publications et les ouvrages de muséologie se multiplient et l’on pense alors le musée et sa pratique au-delà de la simple technicité de l’exposition et de la conservation.
Ainsi, aux abords des années 1950, les développements de la muséologie sont essentiellement empiriques et descriptifs. En 1958, Georges-Henri Rivière, définit la muséologie comme la science ayant pour but d’étudier la mission et l’organisation du musée et la muséographie comme un ensemble de techniques relatant de la muséologie.
Dès lors, la muséologie fait l’objet d’une élaboration internationale et d’un processus de construction disciplinaire auquel l’ICOM prend une part active. Ainsi, en 1961, l’ICOM définit le musée en employant le terme juridique « d’institution ». Par ailleurs, il attribue au musée un certain nombre de missions, qui répondent à la fois à des moyens techniques, mais également à des concepts « politiques » (pédagogie, lien social, etc.).
En fixant des objectifs et des lignes directrices aux musées, la muséologie prend en compte non seulement le rapport à l’objet, à son exposition et au lieu, mais aussi le rapport au public. En questionnant ainsi tous les acteurs, les lieux et les concepts inhérents aux institutions culturelles, la muséologie va introduire progressivement l’innovation au sein du musée.
Deux visions de la muséologie se profilent au milieu des années 1960 : celle d’une muséologie de l’idée, affiliée à Georges-Henri Rivière et à une vision centrée davantage sur l’Homme que sur l’esthétique, et celle d’une muséologie de l’objet affilié à Duncan Cameron et Marshall Mac Luhan, centrée avant tout sur les modes de perception et la communication.
Ainsi, la muséologie intègre progressivement de plus en plus de notions appartenant à d’autres champs de connaissances (communication, cross-media, gestion, etc.). Dans ce cadre, les se développent, notamment en Grande-Bretagne avec (école de Leicester). Ce dernier publiera en 1966 Manuel of Curatorship, un manuel de gestion apportant une approche plus pragmatique du musée et de son fonctionnement. Les museums studies vont ensuite étendre leur domaine de recherche et prôner l’interdisciplinarité (sociologie, linguistique, art populaire, etc.). Cette interdisciplinarité permettra de comprendre ce qui se passe au sein du musée et les effets que ce dernier opère sur l’objet exposé.
Dans tous les cas, à la fin des années 1960, la muséologie s’affirme à tel point que différents courants se mettent en place en son sein. Simultanément, l’attrait pour les expositions et le besoin de culture ressenti pendant la seconde guerre mondiale sont toujours forts, comme le prouve le succès de l’exposition King Tut en 1967. Enfin, les notions de patrimoine et de communication se développent ainsi que les grandes organisations internationales, telles que l’UNESCO, l’ICOM, etc.
C’est dans ce monde bipolarisé certes, mais plus international que jamais, où la culture, elle aussi, se décolonialise, que la muséologie se développe et qu’une première crise des musées intervient.
La crise des musées
Alors que l’art contemporain avait commencé à se frayer un chemin au sein de certaines institutions muséales, contribuant à sa manière à répondre à la question posée par Duncan Cameron : « Are the gallery and museum obsolete? », une certaine fracture entre les musées et leur public perdure.
Les manifestations sont multiples. Déstabilisant le musée de l'intérieur et l'obligeant à se repenser, l'art contemporain constitue l'un des signes avant-coureurs de cette crise.
Par ailleurs, lorsque Pierre Bourdieu publie en 1967 L’Amour de l’art, le fossé séparant les élites culturelles du reste des publics semble bel et bien installé.
En 1968, la fracture prend une dimension physique et le musée devient le symbole de la société bourgeoise et élitiste.
Alors qu’au début du siècle, Maurice Barrès ou (conservateur de musée) désignaient déjà le musée comme des « morgues » et des « cimetières », d’autres muséologues comme Stanislas Adotevi constatent, en 1971, qu'« on ne parvient que très difficilement à faire oublier que le musée est l’équivalent du cimetière où l’on vénère ceux qui ont ouvert la voie ».
Avec son exposition When attitudes become forms, organisée en 1969 à Berne, Harald Szeemann tente d’accaparer et de se réapproprier le musée. Bien que charnière pour l’art contemporain, l'impact sociétal de cette exposition restera moindre.
En 1968, des groupements de professionnels se retrouvent à Paris, mais aussi aux États-Unis, pour critiquer et contester les musées, perçus dorénavant comme des institutions bourgeoises.
Les protestations viennent de toutes parts, prouvant bien qu’il s'agit pour les musées d’un trouble fonctionnel. En 1968, à la suite de la réunion des directeurs des Maisons de la Culture (créées en 1961 à l’initiative d'André Malraux) qui déclarent n’avoir d’intérêt que pour le « non-public », des étudiants outrés réclamèrent la dispersion des collections dans les milieux de la vie quotidienne (« la Joconde au métro ») ainsi que la suppression des musées.
Les musées semblent étouffés par la richesse et la conservation de leurs collections. De plus, dans un monde en pleine mutation, les musées semblent bien loin des préoccupations des citoyens et ne répondent pas à leur attentes militantes, éducatives ou sociétales pour se tourner bien trop souvent vers le passé et sa conservation.
Dans la plupart des pays d’Europe, l’indice de fréquentation des musées (à l'exception de ceux internationalement reconnus) augmente frileusement, stagne ou même parfois régresse.
En Italie, par exemple, l’essor muséologique, né de la reconstruction d’après-guerre, s'arrête net, à tel point que certains musées ferment ou n’ouvrent qu'à la demande de quelques visiteurs, comme cela avait cours au XVIIIe siècle.
Autre exemple, à Paris, la tour Eiffel enregistre deux fois et demie plus d’entrées que le Louvre. Les musées se distancient toujours plus des loisirs des citoyens et ne trouvent plus leur place entre éducation et loisir. Petit à petit, leur fonction se résume à celle de dépôt et de conservation de collections, bien loin des idéaux de l’ICOM.
Cette crise des musées va aussi engendrer des changements au sein même du monde des conservateurs. Certains d’entre eux se détachent des problèmes méthodologiques et techniques qui passionnaient leurs prédécesseurs. « Dans des installations, certains principes de caractère purement objectif de la muséologie ont été négligés ou transgressés comme si le muséologue - architecte ou conservateur - avait voulu se trouver entièrement libre, afin de mieux affirmer sa créativité (musée du XIXe et du XXe siècle à Berlin par Mies van der Rohe, 1968 ; réaménagement de la Grande Galerie et installation de l'aile Flore de 1969 à 1971, au Louvre ; musée Gulbenkian à Lisbonne, 1970) ».
Dans tous les cas, il s’agit de dynamiser le musée et la gestion de ses collections pour l’inscrire dans un contexte social en mutation constante. C’est ainsi que le musée d’anthropologie de Mexico, créé avant tout pour la population, avec une architecture pionnière et une muséographie très pédagogique, n’a pas su attirer de nombreux visiteurs. En effet, « les parquets de marbre sont trop froids pour les petits pieds nus », la solution à cet échec fut d’emmener le musée vers les citoyens, avec notamment la création de la qui se présentait sous forme de modules implantés directement dans les « barrios ». Cette question de la représentativité (à qui le musée s'adresse-t-il ? comment ?) est désormais centrale et la muséologie ne peut l'éluder.
Enfin, en Amérique du Nord, la crise des musées prend la forme de la « surchauffe ». En effet, de 30 millions dans les années 1940, les visiteurs des musées américains passent à 300 millions en 1969. À cette époque, le Metropolitan Museum de New York et le Smithsonian Museum of History and Technology compte environ 6 millions de visiteurs annuels. Le musée est donc bien inscrit dans les mœurs, mais en Amérique du Nord ce sont les modes de gestion qui inquiètent. Reposant pour la plupart sur des fonds privés, une crise économique pourrait bien être fatale à bon nombre d’institutions.
Dans tous les cas, c’est bien la gestion, le statut et le lien des musées avec la société et avec ses publics que la muséologie est appelée à repenser au tournant des années 1970. C'est dans ce contexte que se met en place la « nouvelle muséologie ».
La « nouvelle muséologie » et le rôle social des musées
Dans une volonté de rapprocher le musée des citoyens, la « nouvelle muséologie » apparaît comme la solution faisant le lien entre musée et société. Déjà présente dans les idées des pionniers de la muséologie, tels que Jean Capart qui, en 1930, évoquait le rôle social des musées, cette conviction que le musée a un rôle social à jouer va alimenter les réflexions des « nouveaux muséologues ».
Trois objectifs sont présents au sein de la réflexion de la « nouvelle muséologie » :
- Premièrement, faire du musée une institution culturelle à la disposition du plus grand nombre.
- Deuxièmement, « faire passer les idées avant les réalisations. : les musées à programme et les , comme certains les désignaient avec une nuance péjorative, n'étaient certes pas une nouveauté, mais il fallait en justifier l'existence devant ceux qui continuaient à les ignorer ».
- Le troisième objectif majeur était de « rendre leur autonomie aux objets par rapport à leur milieu d'exposition en les donnant à voir de manière neutre, puis de les faire dialoguer pour les faire pleinement signifier ».
C’est au cours de deux rencontres que cette « nouvelle muséologie » va être théorisée et prendre son envol : dans le cadre de la IXe (ICOM) qui s'est tenue à Grenoble en 1971 et dont le thème était « Le Musée au service des hommes, aujourd'hui et demain », et au sein de la réunion de Santiago au Chili, organisée sous l’impulsion d’Hugues de Varine du 20 au sous l’égide de l’UNESCO.
Les nouveaux muséologues firent émerger une nouvelle définition du musée : « le musée est une institution au service de la société, qui acquiert, communique et, notamment, expose, à des fins d'étude, de conservation, d'éducation et de culture, des témoins représentatifs de l'évolution de la nature et de l’homme ».
Le musée devient un acteur du développement, un acteur sociétal qui peut in fine jouer un rôle dans les grands enjeux des ensembles urbains.
Ainsi, avec la « nouvelle muséologie », le musée traditionnel se meut et tend de plus en plus à devenir un « », conçu comme un musée ouvert sur le monde, attribuant au patrimoine un rôle social, facilitant l’accès aux collections et utile au développement des consciences. Ce faisant, le musée deviendrait progressivement un acteur clef de l’éducation populaire, s’attachant à l’environnement, à la culture et au milieu des citoyens. Comme le souligne le muséologue , « Ce qui caractérise ces nouveaux musées, c'est l'abandon de ce qu'on pourrait appeler une conception « humaniste » de la culture, au profit d'une vision globale et écologique de l'être humain en rapport avec son milieu naturel et socioculturel ».
Cette nouvelle acceptation muséologique s’est faite sous l’impulsion de quelques figures fortes au tournant des années 1970 comme : Hugues de Varine, Georges-Henri Rivière, (pour sa vision communicative du musée), (premier directeur de l'Anacostia Neighborhood Museum), ou Stanislas Adotevi qui expliquait alors, dans « Le musée inversion de la vie », qu’il fallait chercher les « moteurs » du nouveau musée dans l’homme réel en opposition à l’homme abstrait et fantasmé.
Dans cette volonté d’un musée tournée vers l’homme, les musées communautaires seront le terrain privilégié de la nouvelle muséologie.

En France c’est le modèle des écomusées qui va faire florès et qui deviendra l’exemple type de musée communautaire (son statut sera reconnu ensuite par la Direction des musées de France).
De « nouveaux muséologues » vont alors théoriser sur de tels musées, tels que Hugues de Varine et André Desvallées. Un des principes majeurs de la « nouvelle muséologie » est de considérer le musée comme un corps social. Le , forum est né.
Le musée communautaire va devenir un modèle et va se développer durant les années 1980 à travers le monde, on pense notamment au Portugal, au Québec à la Suisse, etc.
Après les modèles et les initiatives vinrent alors les doctrines et la réelle dénomination de « nouvelle muséologie ». Avec en 1982, sous l’impulsion de et André Desvallées, le mouvement (MNES) voit le jour, vient ensuite le Mouvement international pour la nouvelle muséologie (MINOM), fondé en 1985 à Lisbonne. À partir de ces dates, le terme de Nouvelle Muséologie a du sens. C’est ainsi que André Desvallées annonce que la bonne muséologie réfléchit à la société et que dans un sens : « notre muséologie n’est apparue nouvelle que dans la mesure où la muséologie avait vieilli (…) Notre muséologie n’a-t-elle pas ses modèles chez tous les muséologues et les muséographes dynamiques depuis que le musée existe ? N’a-t-elle pas toujours existé et n’est-elle pas la seule bonne muséologie ? ».
Au-delà de la promulgation du rôle social du musée, la « nouvelle muséologie » va aussi penser l’objet et l’exposition. C’est dans une volonté de faire disparaitre la distance entre le spectateur et le contenu (les objets) que, dès 1984, Jacques Hainard, au musée d’ethnographie de Neuchâtel, met en place ses . La muséologie est alors invitée à pousser le visiteur à trouver par lui-même, à triturer les objets, à manipuler les choses dans ce qui se nomme une « muséologie de point de vue ». Ainsi, le visiteur construit sa propre réflexion vis-à-vis de l’exposition qui lui est proposée, une exposition qui elle-même devient une œuvre, conçue dans une logique de création.
La muséologie comme discipline scientifique

Avec la « », le nombre de formations académiques en muséologie croit de manière considérable, à tel point que l’on en compte aujourd’hui plus d’un demi-millier à travers une quarantaine de pays. Après avoir dépassé sa phase empirique et avec le tournant de la « nouvelle muséologie » dans les années 1970, la muséologie devient l’objet d’une construction disciplinaire à l’échelle internationale.
Dès les années 1970, la muséologie va s’intéresser aux dimensions sociales, philosophiques, politiques, culturelles encore mises de côté par la muséographie. Ainsi, l’objectif est bien de déterminer la muséologie comme une discipline scientifique avec tout ce que cela comporte en termes de méthodologie, terminologie et structure organisationnelle, mais aussi de « définir à la fois les professions du musée et le cadre de la recherche en son sein ».
Dans un contexte bipolaire, l’ICOM et l’Icofom (fondé en 1976) vont devenir des lieux d’échanges et les acteurs principaux de cette construction scientifique. Sous l’impulsion, en leur sein, des fondateurs de l’école de Brno et des muséologues de l’Est de l’Europe, tels que , Jan Jelinek, Vinos Sofka ou Zbynek Stransky, la muséologie pose ses fondements théoriques ; le musée devient un laboratoire et se pense comme un système d’éducation.

La muséologie devient alors une ligne de pensée qui se doit d’analyser aussi les conditions sociales qui détermine l’origine et le fonctionnement du musée et non plus seulement son application (muséographie). Avec la création par Jan Jelinek des « Icofom study théories », la muséologie s’apprend et se transmet comme une discipline universitaire, mais surtout envisage d’analyser les différents courants ainsi que d’aider les musées dans leur développement. À travers ce souci d’analyse, d’expertise et de conseil, la muséologie comme discipline scientifique aide à éviter des nouvelles crises des musées.
Dans cette continuité et en lien avec l’UNESCO, Zbynek Stransky met en place en 1987 les International School of Museology. À partir de là, le mouvement est lancé, la muséologie s’impose comme une discipline scientifique et s’émancipe.
La muséologie devient indépendante du musée, dorénavant elle le précède. Pour Zbyněk Zbyslav Stránský, si le musée ne bouge pas, les choses bougent autour de lui. Ainsi, c’est plus le rapport spécifique de l’Homme à la réalité et donc le rapport de l’Homme avec les objets de cette réalité qu’il s’agit de considérer (notion d’arrachement à la réalité par séparation de contexte): la .
Le fondement de cette muséologie scientifique serait donc plus le rapport à la réalité que le rapport au musée. C’est dans cet élan que annoncera que la muséologie se doit d’investiguer l’attitude de conservation, une réflexion ouvrant la voie à un nouveau concept : celui de la muséalité.
Vers une nouvelle ère des musées
La muséologie à l'heure du « spectaculaire muséal »
Après les différentes propositions de réponses apportées par le monde des musées à la crise des musées, vient celle des pouvoirs publics.
La notion de « spectaculaire muséal » proposée par François Mairesse évoque l'entrée des musées dans l'ère du « spectacle », selon la définition qu'en donne Guy Debord en 1967.
Par ce terme, François Mairesse désigne l'ensemble des établissements muséaux créés ou rénovés à partir des années 1970 à l'instigation des pouvoirs publics et suivant l'évolution des politiques culturelles et économiques des pays concernés.
Contraintes de s'adapter aux mécanismes du marché et de trouver des sources d'autofinancement susceptibles de contrebalancer l'effacement progressif des subventions étatiques, ces créations ou rénovations de musées présentent une caractéristique commune : l'accueil de collections prestigieuses au sein d'une architecture phénoménale dans un but de démocratisation de la culture. De ce point de vue, François Mairesse considère la création du Centre Pompidou en 1977 comme l'exemple emblématique de cette évolution.
Selon cet auteur, quatre critères peuvent être avancés pour caractériser ce qu'est le « spectaculaire muséal ».
Le premier concerne l'architecture, qui devient un outil de communication affirmant la nouvelle figure incontournable de « l'architecte génie ».
Le deuxième critère renvoie à la primauté de la technique (introduction des technologies nouvelles dans les divers domaines du musée : recherche, préservation, conservation, restauration, exposition) et au tournant commercial pris par les musées. Ainsi, pour tenter de s'autofinancer ou tout du moins générer suffisamment de recettes nécessaires à leur fonctionnement, les musées sont de plus en plus marqués par un phénomène de « consommation de l'art » qui se manifeste à travers la mise en place d'un ensemble de services destinés au public et distincts de l'espace des collections (cafétérias, boutiques, restaurants, librairies).
Le troisième critère énoncé par François Mairesse concerne le ludique (les manipulations et l'animation jusqu'au développement du numérique actuel) et le « politiquement correct » qui s'expriment à travers « l'aspect didactique des expositions temporaires ou par le biais de services éducatifs ».
Le quatrième et dernier critère désigne le règne de l'évènementiel, mis en évidence par le développement des expositions temporaires qui supplantent parfois l'exposition permanente des collections.
Ce principe de mutation des musées s'étend jusque dans les années 2000 au travers de créations ou d'extensions réalisées par des architectes de renommée internationale, à Paris (la pyramide du Louvre réalisée par Ieoh Ming Pei), en Allemagne (la Staatsgalerie par James Stirling), à Londres (la Tate Gallery par James Stirling, l'aile Sainsbury de la National Gallery par Robert Venturi et Scott Brown) ou aux États-Unis (la Yale University Art Gallery par Louis Kahn, le Getty Center par Richard Meier, le LACMA par Arata Isozaki, le SFMOMA par Mario Botta).
Chacun de ces musées incarne à sa manière le phénomène du « spectaculaire muséal » en ce qu'il se fait le témoin d'au moins l'un des grands critères susmentionnés. Néanmoins, le monde muséal ne se réduit pas à ce modèle unique et dans les faits, peu nombreuses sont les institutions qui entrent dans cette mouvance.
Réfléchissant aux conséquences que représentent cette évolution pour la muséologie, Jean Davallon a proposé en 1992, dans son article « Le musée est-il vraiment un média ? », le terme de « muséologie de point de vue ». Distincte de la muséologie de l'objet ou de celle du savoir, qui ont marqué la vision traditionnelle du musée, la muséologie de point de vue considère le musée ou l'exposition comme un espace organisé suivant une série d'évènements, dans lequel le visiteur est invité à déambuler de salle en salle à la manière d'un flâneur.
Par ailleurs, d'autres pratiques s'opposent aux versions traditionnelles de la muséologie. Ainsi, dans les années 1980, Jacques Hainard a mis en œuvre au Musée d'ethnographie de Neuchâtel une « muséologie de la rupture », qui considère l'exposition comme un essai permettant de tester une autre manière d'exposer les objets. De nos jours, l'importance croissante prise par le commissariat d'artiste ou l'intervention de figures externes au champ muséal témoignent de ces nouvelles expériences.
La muséologie à l'aube du XXIe siècle
Un certain nombre d'évolutions se dessinent dans le monde des musées. Tout d'abord, la « philosophie du muséal », développée par Bernard Deloche, a été introduite par l’ICOFOM dans les années 2000. Cette notion de champ muséal doit permettre de considérer comme musées des collections non officiellement reconnues comme telles parce que ne répondant pas aux critères du musée institutionnel. Là encore, l’émergence et la reconnaissance de ce terme émanent du développement du spectaculaire muséal qui a conduit à diverses tentatives de redéfinition du musée à l’ère de la globalisation, entendue comme un outil de soft power, élargissant encore les possibilités d’étude du champ muséal[réf. nécessaire].
L’autre conséquence du spectaculaire muséal ou de l'évolution du « musée écrin au musée objet », œuvre d’un architecte devenu superstar est la prise de conscience des possibles retombées économiques du développement de ces grands musées. Ainsi, la création d'un certain nombre d'institutions muséales prend place dans le cadre de logiques urbanistiques liées au développement territorial. À ce sujet, Isabella Pezzini parle « d’icônes métropolitaines ».
C'est suivant cette nouvelle conception du musée, pensé avant tout au regard du potentiel économique qu’il représente et à destination du touriste flâneur - « où les œuvres ont leur importance, certes, mais ce qui importe encore davantage, c’est la visite en spirale qui permet de les voir rapidement, une après l’autre » -, qu'a été créé en 2007 le musée Guggenheim à Bilbao, dont les recettes participent aujourd'hui à l’essor économique et urbanistique de la région. En France, ce phénomène est illustré par l'ouverture du musée des Confluences à Lyon, du Centre Pompidou-Metz, du centre Luma Arles ou encore du Louvre-Lens.
La finalité de ces nouveaux musées est de transformer une région industrielle en perte de vitesse en une destination culturelle attractive susceptible de redynamiser l'économie locale ou régionale en attirant indirectement de nouveaux investisseurs. Par ailleurs, les deux dernières institutions citées correspondent à l’émergence en France de la notion de franchise muséale (et par extension celle de marque), apparue aux États-Unis dès les années 1980. Par ailleurs, suivant cette logique de financement par le marché, nourrie par la baisse des subventions de l’État à la culture, le principe du mécénat, en usage aux États-Unis depuis le XIXe siècle, se développe aujourd'hui, notamment en France. De l'ensemble de ces évolutions découle le développement dans les institutions culturelles d'une économie concurrentielle propre au « star system », qui a pour effet de creuser l'écart entre une soixantaine d’institutions emblématiques et millionnaires dans le monde et toutes les autres. Ainsi, certains de ces grands musées sont désormais dirigés par des gestionnaires, soucieux de la rentabilité financière et commerciale de leur établissement et désireux d'ouvrir des antennes à l’étranger (Louvre Abou Dhabi, Guggenheim Abou Dhabi). Enfin, on observe depuis le développement d'Internet dans les années 1980 une dématérialisation progressive des collections de musées qui, grâce aux possibilités offertes par la numérisation et l’usage des réseaux sociaux, peut co-construire de l’information avec son public. Cette nouvelle forme de musées, qui se voit confronter à un « contexte de changement démographique, de globalisation, de nouvelles formes de communication, de nouvelles attentes en matière de contenus et de consommation de la culture », a fait l'objet dès le début des années 2000 de nombreux essais qui s’interrogent sur l’avenir des musées.
La muséologie à l’heure de la décolonisation des musées
Empruntant au concept de New Museology et à la muséologie critique, le mouvement pour la décolonisation des musées trouve ses racines dans le monde anglo-saxon, notamment au Canada, aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Auparavant considérée comme le retour aux peuples colonisés des instruments de gouvernance, la décolonisation est désormais comprise comme un processus de long cours, qui implique le démantèlement des héritages bureaucratiques, culturels et linguistiques laissé par les instances coloniales. Alors qu’il n’y a pas de consensus sur un objectif final, le processus de décolonisation des musées a pour but « d'assister les communautés dans leurs efforts et questionnements des héritages historiques en déclarant les pénibles vérités du colonialisme, et par cela, créer un espace de guérison et de compréhension ».
Dans le monde anglo-saxon
La collaboration, la consultation, et la restitution sont des éléments clés de la décolonisation des musées. Les musées australiens se sont érigés en chef de file, à travers le développement des processus de restitution, de consultation et de collaboration avec les communautés aborigènes, au début des années 1980. Les projets impliquant la collaboration et la consultation avec les communautés sources ont pris de multiples formes, allant du développement d’expositions itinérantes, de la révision des catalogues de collections, à l’établissement de centres culturels communautaires. Au Canada, la collaboration et la consultation ont été formellement suggérées par le Rapport du Groupe de travail sur les musées et les Premières Nations et sont maintenant vues par de nombreux musées comme des pratiques essentielles pour toute institution possédant des objets appartenant aux peuples autochtones. En Amérique du Nord, et dans le monde entier, certains objets de collections - spécialement des objets sacrés ou des restes humains – ont été restitués ou retournés à leurs communautés d’origine. Aux États-Unis, la loi fédérale sur "La protection et le rapatriement des tombes des natifs américains" (NAGRPA, 1990) a formalisé le processus de restitution des artefacts autochtones. Alors que le Canada n’a pas de politique ou loi concernant la restitution, de nombreux musées ont leurs propres politiques internes et de nombreux objets ont été retournés à leur communauté d’origine. Même si le processus de restitution part d’une bonne intention, il peut être tumultueux, compliqué par des politiques institutionnelles et gouvernementales, et connaît des degrés variés de réussite.
Un concept plus récent, l’autochtonisation des musées, se détache des pratiques exclusivement basées sur la collaboration. L’idée est d’employer des personnes autochtones à des postes importants dans les musées afin d’ouvrir le musée à une influence autochtone de manière prolongée et de restructurer le musée pour qu’il reflète les approches autochtones. Cette pratique est illustrée par l’embauche par l’Art Gallery of Ontario de Wanda Nanibush en tant que conservatrice de l’art canadien et autochtone, ou encore l’embauche de Jonathan Lainey au Musée canadien de l’histoire en 2015 pour le poste de conservateur, Premiers Peuples. On recense aussi la nomination de conservateurs aborigènes dans différents musées australiens tels que l’Australian Museum, le National Museum of Australia, et le Museum of Contemporary Art Australia.
En France
En France, la question de la décolonisation des musées se concentre autour des restitutions d’œuvres et d’objets ethnographiques. De nombreuses œuvres et objets de musées proviennent de pays colonisés par la France au cours des XIXe et XXe siècles, notamment de pays africains. Par exemple, l’ancien Musée des colonies et de la France a disparu, mais une partie de ses collections se retrouvent aujourd’hui au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. La restitution se heurte au principe d’inaliénabilité des collections qui empêche la sortie des œuvres des collections publiques. Toutefois, il y a eu des exceptions. Par exemple, le muséum d’histoire naturelle de Rouen a rendu à la Nouvelle-Zélande une tête maorie en 2012. Par ailleurs, le Rapport Sarr/Savoy sur la restitution du patrimoine africain était remis en 2018 au Président de la République, Emmanuel Macron. Une des recommandations du rapport, la restitution des objets ayant été acquis dans des conditions inéquitables, est fortement décriée par plusieurs musées français, qui appellent à des actions plus modérées, telles que des prêts aux institutions africaines ou une meilleure circulation de ces objets.
En outre, les musées ont commencé à interroger ce passé colonial, s’intéressant aux questions de représentation et du racisme (notamment à travers des expositions telles que Le modèle noir au Musée d’Orsay en 2019, L’Invention du sauvage au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac en 2016, entre autres).
Les principaux acteurs de la muséologie
Les différentes réflexions concernant le champ muséal, selon l'acception du terme de « philosophie du muséal » proposé par Bernard Deloche, sont le fruit d'un nombre considérable d'auteurs de disciplines variées (théoriciens, philosophes, chercheurs, critiques, experts).
Parmi ces auteurs, certains s'affirment comme muséologues, d'autres restent attachés à leur discipline de référence. Le Dictionnaire encyclopédique de la muséologie distingue à partir de ce constat trois groupes de chercheurs.
Dans les pays francophones
Tout d'abord, un certain nombre d'auteurs peuvent être considérés comme des muséologues à part entière. En effet, bien qu'intervenant dans des champs différents de la muséologie, ils ont chacun présenté et défendu des idées sur les diverses formes de la muséologie : , , , Bernard Deloche, André Desvallées (1931-2024), , , André Gob, François Mairesse (1968-), , Raymond Montpetit, Michel Van Praët, Georges Henri Rivière (1897-1985), et .
Par ailleurs, un certain nombre d'universitaires ou de professionnels des musées, tout en restant attachés à leur discipline et sans nourrir le désir particulier de se faire reconnaître comme muséologues en tant que tels, ont développé des réflexions liées à la « technique muséale », entendue comme les fonctions et les tâches du musée. Parmi eux figurent Roland Arpin, Patrick Boylan, Elisabeth Caillet, Colette Dufresne-Tassé, Jean Davallon, Jacqueline Eidelman, Jean Gabus, Hanna Gottesdiener, Jacques Hainard, François Hubert, Anne Jonchery, Joelle Le Marec, Claire Merleau Ponty, Paul Rivet (1876-1958), Philippe Robert-Jones, Bernard Schiele et Hugues de Varine (1935-).
Enfin, certains chercheurs, souvent historiens ou philosophes, ont participé par certains de leurs travaux à la compréhension historique du champ muséal : Germain Bazin, Jean Baudrillard, Maurice Blanchot, Luc Benoist, Pierre Bourdieu, Jean Clair, François Dagognet, Bernard Deloche, Danièle Giraudy, Pascal Griener, Francis Haskell, Nathalie Heinich, André Malraux, Eugène van Overloop, Yves Michaud, Kryztof Pomian, Edouard Pommier, Dominique Poulot, Roland Recht et Paul Valéry.
Dans les pays anglo-saxons
À l’instar de la France, le monde anglo-saxon a joué un rôle important dans le développement de la muséologie. Plusieurs acteurs sont considérés comme des muséologues : (1930-2006), (1937-), (1916-1999), Geoffrey Lewis (1933-), (1921-) et (1907-2003).
D’autres acteurs ont nourri un certain nombre de réflexions sur la muséologie, contribuant par là même au développement de la discipline : , , , , et .
Au Portugal
Au Portugal, la nouvelle muséologie est développée autour du groupe d'études en sociomuséologie, à l'Universidade Lusófona de Humanidades e Tecnolgias, avec Mário Moutinho, Judite Primo, Pierre Mayrand, Alfredo Tinoco, avec des expériences au Musée Casal do Monte Redondo à Leiria, dans le musée Mineiro do Louzal, à Grândola, ou dans le Museu do Mar na Carrapateira. la nouvelle muséologie au Portugal s'est développée principalement dans les petits musées ruraux, impliquant la participation des communautés.
En Europe de l'Est
La muséologie en Europe de l'Est compte tout d'abord un certain nombre de pionniers - médecins, marchands, archéologues, historiens - qui ont œuvré entre le XVIe et le XIXe : Samuel Quiccheberg (1529-1567), (1634-1693), , Karl Otfried Müller (1797-1840), (1800-1875), Johann Georg Theodor Grässe (1814-1885) et (1815-1885).
Depuis, les principaux acteurs qui ont marqué la muséologie en Europe de l'Est sont les suivants : Zbýnek Stránský (1926-2016), Ivo Maroević (1937-2007), , Peter van Mensch (1947-), (1934-), Vinos Sofka, Jan Jelinek, (1905-1981), Awraam Razgon (1920-1989) ou encore Tomislav Šola (1948-).
En Amérique latine
La Table ronde organisée par l’Unesco à Santiago du Chili en 1972 a eu des répercussions dans le monde de la muséologie, qui reconnaît désormais plusieurs spécialistes latino-américains, à l’exemple de , Tereza Scheiner, , , , , et .
Instances historiques de la muséologie
Museums Association
Fondée en Grande-Bretagne en 1889 et située à Londres, la (MA) est une organisation qui rassemble des professionnels des musées.
Sa mission est de protéger les intérêts des musées, des galeries et du patrimoine à travers un partage des connaissances, un développement des compétences et un certain sens de l’innovation dans le domaine muséal. La Museums Association définit également des normes éthiques.
Aujourd’hui[Quand ?], elle regroupe environ 7 100 membres professionnels de musées et elle est financée de manière indépendante par ses membres.
OIM
Créé en 1926, l’OIM (Office international des musées) est la première institution mondiale visant à regrouper les professionnels des musées du monde entier. Elle se donne pour vocation la coopération entre les institutions muséales. L’OIM cesse de fonctionner en 1946, date à laquelle sont créés l’UNESCO et l’ICOM.
ICOM
Créé en 1946, le Conseil international des musées (The International Council of Museums, ICOM) est une organisation non-gouvernementale, d'origine européenne, constituant un réseau mondial de professionnels des musées et du patrimoine. Son siège se trouve à Paris.
L’ICOM regroupe environ 30 000 musées et professionnels et collabore avec de nombreuses institutions partenaires, à l’exemple de l’UNESCO, de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) ou de l’Organisation mondiale des douanes (OMD).
L’organisation rassemble une trentaine de comités internationaux parmi lesquels l’ICOFOM (Comité international pour la muséologie du Conseil international des musées), le CIDOC (Comité international pour la documentation) et le CECA (Comité international pour l’éducation et l’action culturelle).
Les missions de l’ICOM sont de garantir la conservation, la préservation et la transmission des biens culturels à l'échelle mondiale.
Selon la définition qu'en donne l’ICOM, « un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation ».
ICOFOM
Créé en 1977, le Comité international pour la muséologie du Conseil international des musées est chargé de la recherche, de l’étude et de la diffusion des fondements théoriques de la muséologie en tant que discipline scientifique autonome.
Étudier la muséologie
Les principaux lieux de formation
En France
- Deuxième cycle – École du Louvre
- Master 2 professionnel Muséologie et médiation : parcours nouveaux médias – Université Paris 3 Sorbonne nouvelle
- Master Muséologie des sciences de la nature et de l'Homme – Museum National d’Histoire naturelle de Paris
- Master 2 professionnel Communication interculturelle et muséologie dans l’Europe rénovée (CIMER) – Université Paris 4 Paris Sorbonne
- Master 2 professionnel Sciences et techniques de l’exposition – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Master 2 professionnel Conservation préventive du patrimoine – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Master Conservation et restauration des biens culturels – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Master 2 recherche Histoire et politique des musées et du patrimoine artistique – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Master 2 professionnel L’art contemporain et son exposition – Université Paris 4 Paris Sorbonne
- Master professionnel Médiation culturelle, patrimoine et numérique – Université Paris 10 Nanterre
- Formation des conservateurs – Institut National du Patrimoine
- Master professionnel Expographie muséographie – Université d’Artois, Arras
- Master 2 professionnel Patrimoines immatériels et collections – Université de Strasbourg 2
- Master 2 professionnel Gestion et Valorisation des Œuvres d'Art (MAGEMI) - Université de Rennes 2
- Master 2 professionnel Métiers et Arts de l'Exposition - Université de Rennes
- Master professionnel Métiers de l'art : régie et documentation des œuvres - Université Toulouse-Jean-Jaurès
- Master Médiations, Musées et Patrimoines (muséocom) - Université d'Avignon
Au Québec
- Techniques de muséologie - Collège Montmorency
- Maîtrise en muséologie - Université de Montréal
- Maîtrise et Doctorat en muséologie - Université du Québec à Montréal (UQAM)
- Maîtrise en muséologie- Université du Québec en Outaouais
À l'étranger
- Master à finalité spécialisée en Muséologie à l'Université de Liège (Belgique)
- Université Libre de Bruxelles (Belgique)
- Université de São Paulo (Brésil)
- (Brésil)
- Université fédérale d'Ouro Preto (Brésil)
- Université de Brasilia (Brésil)
- Université fédérale de Santa Catarina (Brésil)
- Université fédérale de Bahia (Brésil)
- Université de Leicester (Royaume-Uni)
- Université de l’Idaho (États-Unis)
- Université d’Harvard (États-Unis)
- Université de Neuchâtel (Suisse)
- Université de Leyde (Pays-Bas)
- Université Masaryk de Brno (République tchèque)
Les principaux lieux de ressources
En France
- Bibliothèque de l’École du Louvre
- Centre de Documentation du Service des Musées de France
- Centre d'information ICOM-UNESCO
- Centre Dominique-Vivant Denon du musée du Louvre
Au Québec
- Société des musées du Québec (SMQ)
- Réseau canadien d'information sur le patrimoine (RCIP) - voir aussi Dictionnaires de données du RCIP
- Centre de conservation du Québec (CCQ)
- Guide de documentation du réseau Info-Muse (SMQ)
- Préserv'Art (outil de recherche) (CCQ)
- Glossaire visuel des altérations (CCQ)
À l'étranger
- Bibliothèque de la Reinwardt Academy (Pays-Bas)
- Bibliothèque de l'Université de Leicester (Royaume-Uni)
- Getty Conservation Institute (États-Unis)
- Smithsonian Centre for Materials Research and Education (SCMRE) (États-Unis)
Notes et références
- André Gob et Noémie Drouguet, La muséologie: histoire, développements, enjeux actuels, Armand Colin, coll. « U », (ISBN 978-2-200-63099-7)
- André Desvallées et François Mairesse (sous la direction de), « Muséologie », Dictionnaire encyclopédique de muséologie, Armand Colin, 2011, p. 343-383.
- André Desvallées et François Mairesse, « Sur la muséologie », Culture & Musées, vol. 6, 2005, p. 131-155.
- Samuel Quiccheberg, Inscriptiones vel Tituli Theatri Amplissimi, Complectentis Rerum Universitatis Singulas Materias et Imagines Eximias, ut idem Recte quoque dici possit, Munich, 1565.
- Daniel Johan Major, Unvorgreiffliches Bedencken von Kunst-und Naturalien-Kammern insgemein, 1674.
- Caspard Friedrich Neickel, Museographia oder Anleitung zum rechten Begriff und nützlicher Anlegung der Museorum, oder Raritäten-Kammern, Leipzig, 1727.
- Jacques-Nicolas Paillot de Montabert, Traité complet de la peinture, Paris, Bossange, 1829.
- Voir le site internet officiel
- André Desvallées et François Mairesse (sous la direction de), « Muséologie », Dictionnaire encyclopédique de muséologie, Armand Colin, 2011, p. 343-383
- Poulot 2005, p. 96.
- Louis Hautecoeur, Architecture et aménagement des musées, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1993 (première édition 1934).
- Nina Gorgus, Le magicien des vitrines : le muséologue Georges-Henri Rivière, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 2003, p. 320.
- Alma S. Wittlin, Museums : In search of a Usable Future, Cambridge, MIT Press, 1970.
- Ivo Maroevic, Introduction to Museology : the European Approach, Munich, Christian Müller-Straten, 1998.
- (en) Woodhead Peter, Stansfield Geoffrey, Keyguide to information sources in Museum Studies, Londres, Mansell, , p. 15
- Comme le prouve la fondation en 1964 du Musée d’Anthropologie de Mexico qui fait figure de symbole de la « décolonisation muséale ».
- Germain Bazin, Crise de l’institution muséologique, dans Germain Bazin, André Desvallées, Raymonde Moulin, Muséologie, Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 30 décembre 2015.
- Adotevi Stanislas, Le musée inversion de la vie. Le musée dans les systèmes éducatifs et culturels contemporains, Actes de la neuvième conférence générale de l'ICOM, Grenoble, 1971, pp. 19-30. Repris dans Desvallées, Vagues. Une anthologie de la nouvelle muséologie, Presses universitaires de Lyon, 1992, vol. 1, p. 120.
- André Desvallées, dans Germain Bazin, André Desvallées, Raymonde Moulin, Muséologie, Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 30 décembre 2015.
- Hugues de Varine, 1979, cité dans Germain Bazin, André Desvallées, Raymonde Moulin, Muséologie, Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 30 décembre 2015.
- Définition du musée donnée par l'ICOM en 1974.
- Marc Alain Maure, 1979, cité dans Germain Bazin, André Desvallées, Raymonde Moulin, Muséologie, Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 30 décembre 2015.
- Stanislas Adotevi, Le musée inversion de la vie. Le musée dans les systèmes éducatifs et culturels contemporains, Actes de la neuvième conférence générale de l'ICOM, Grenoble, 1971, p. 19-30. Repris dans : André Desvallées, Vagues. Une anthologie de la nouvelle muséologie, Presses universitaires de Lyon, Museologia, vol. 1, 1992, p. 120.
- Dans un texte de 1979, Hugues de Varine définit la différence entre le musée traditionnel et le musée communautaire (ou tout autre musée qui se voudrait socialement efficace) par l'opposition de trois termes : « Le musée, au-delà des définitions savantes, c'était et c'est encore : un bâtiment plus une collection plus un public. Qu'en est-il en réalité de ces trois éléments et surtout qu'adviendra-t-il du musée dans les décennies à venir ? […] Le bâtiment est remplacé par un territoire, qui est celui, bien délimité, d'une communauté. Tous les lieux, construits ou non, spécifiques ou non, sont utilisables pour l'action, soit en raison de leur valeur intrinsèque, soit comme cadre du travail culturel. […] La collection se compose de tout ce que comporte ce territoire et de tout ce qui appartient à ses habitants, immobilier comme mobilier, matériel ou immatériel. C'est un patrimoine vivant, en changement et en création constante, appartenant pour l'essentiel à des individus, à des familles, à de petites collectivités, qu'une équipe d'animation et de recherches peut utiliser au fur et à mesure des besoins, pour toutes sortes d'actions. […] Le public est la population du territoire concerné, tout entière, à laquelle peuvent venir s'ajouter, accessoirement et secondairement, des visiteurs extérieurs à la communauté. » Cité dans : Germain Bazin, André Desvallées, Raymonde Moulin, Muséologie, Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 30 décembre 2015.
- . On pense ici au Musée d’ethnographie de Mexico en 1966, à l'Anacostia Museum à Washington en 1967 ainsi qu’à l’écomusée du Creusot-Monceau-les-Mines en France en 1971 sous l’influence de Marcel Evrard.
- François Mairesse, La belle histoire aux origines de la Nouvelle Muséologie, Publics et Musées, no 17-18, 2000.
- Poulot 2005, p. 99. Il cite parmi les plus anciennes : l'École du Louvre, la Smithsonian Institute de Washington, Leicester University.
- Souhaitant comprendre pourquoi l’homme muséalise, le muséologue Martin R. Schärer étudie les relations entre Homme/Société/Patrimoine et préconise la mise en place pour la muséologie d’une structure identique à celle de tout autre discipline scientifique. Par exemple : une muséologie générale, une muséologie théorique, une muséologie appliquée (muséographie), une muséologie historique, une muséologie spécialisée, etc.
- Poulot 2005, p. 99.
- À cet égard, la Rainwardt Academy aux Pays-Bas élabore un modèle PRC (préservation/recherche/communication) constitué des trois fonctions indissociables du musée. Ces fonctions interagissent avec leur contexte et sont plus ou moins importantes selon les différentes politiques. Ce modèle peut être illustré par un schéma de type « blackbox »
- François Mairesse, Le musée temple spectaculaire, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2002.
- Guy Debord, La société du spectacle, Paris, Buchet/Chastel,
- Françoise Benhamou, Politique culturelle : fin de partie ou nouvelle saison?, Paris, La documentation française,
- Jean Davallon, « Le musée est-il vraiment un média? », Publics et musées, no 2, , p. 99-123.
- Jacques Hainard, « Pour une muséologie de la rupture », Musées, no 10,
- Joseph R. Mouzarkel, « Du musée écrin au musée objet, les musées outils de communication et gages de contemporanéité », Hermès, no 61, 2011.
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- « Rôle du musée dans l’Amérique latine d’aujourd’hui. Table ronde organisée par l'Unesco, Santiago du Chili, 1972 », Museum, vol. XXV, no 3, .
- Voir le site internet officiel de la MA : http://www.museumsassociation.org/home
- (en) « Archives de l'Office international des musées » (consulté le ).
- Voir le site internet officiel de l'ICOM : http://icom.museum/L/2/
- Voir le site internet officiel du CIDOC : http://network.icom.museum/cidoc/
- Voir le site internet officiel du CECA : http://network.icom.museum/ceca/L/2/
- Selon les statuts de l’ICOM, adoptés par la 22e Assemblée générale à Vienne (Autriche) le 24 août 2007, « Définition du musée », sur icom.museum (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Ouvrages
- Germain Bazin, Le temps des musées, Éditions Desoer, 1967.
- E. Caillet, E. Guyon, P. Guillet, J-C Guiraudon, B. Maitte, O. Morand, M. Van Praet, Hier pour demain : une mémoire de la culture scientifique, technique et industrielle, l'Harmattan, 2014.
- Pierre Bourdieu, Alain Darbel, L'amour de l'art. Les musées d'art européen et leur public, Paris, Éditions de Minuit, 1969.
- Serge Chaumier (dir.), Expoland, ce que le parc fait au musée ambivalences des formes de l'exposition, Complicités, 2011.
- Serge Chaumier, Des musées en quête d'identité, Paris, L'Harmattan, 2003.
- Jean Clair, Malaise dans les musées, Flammarion, 2007.
- Laurence Vail Coleman, Manual for Small museums, New York, Putnam’s sons, 1927.
- John Cotton Dana, Museums and Industries, Newark, Newark Museum Association, 1919.
- John Cotton Dana, The New Museum, ElmTree Press, Woodstock, Vermont, 1917.
- John Cotton Dana, A plan for a New Museum, ElmTree Press, Woodstock, Vermont, 1920.
- André Desvallées, François Mairesse (dir.), « Muséologie », Concepts clés de la muséologie, Paris, Armand Colin et ICOM, 2010.
- André Desvallées, François Mairesse (dir.), Dictionnaire encyclopédique de muséologie, Paris, Armand Colin, 2011.
- André Desvallées (collectif), Vagues, une anthologie de la Nouvelle Muséologie, Mâcon, éditions W. Savigny-le-temple, MNES, 1992.
- Umberto Eco, Isabella Pezzini, Le musée demain, Casimiro, 2013.
- André Gob, Noémie Drouguet, La Muséologie, Armand Colin, 3e édition, 2008.
- Hannah Gottesdiener, Jean Davallon (dir.), « La muséologie 20 ans de recherche », Culture et musées, n°hors série pour les 20 ans de la revue, .
- Benjamin Ives Gilman, Museums Ideals of Purpose and Method, Cambridge, Harvard University Press, 1918.
- George Brown Goode, « The principles of museum administration », Report of Proceedings with the Papers read at the sixth annual general Meeting, held in Newcastle-upon-Tyne, July 23rd-26th, Londres, Dulau, 1896.
- Oliver Grau Hrsg.: Museum and Archive on the Move: Changing cultural Institutions in the digital Era, München: De Gruyter 2017.
- Catherine Grenier, La fin des musées ?, Paris, Éditions du regard, 2013.
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Articles connexes
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Selon l etymologie du terme la museologie designe l etude du musee ou la discipline qui etudie les musees Elle doit etre distinguee de la museographie qui consiste a definir decrire et analyser la conception d une exposition sa structure et son fonctionnement et de la scenographie qui regroupe les aspects formels materiels et techniques de l amenagement de l espace d exposition TerminologieA partir des annees 1950 le terme de museologie est de plus en plus employe a travers le monde On en distingue cinq acceptions dans les pays anglophones et latino americains les termes museologie et museologique designent tout ce qui touche au musee dans les milieux universitaires occidentaux la museologie designe plus particulierement la science appliquee au musee dans les pays de l Est a partir des annees 1900 la museologie d inspiration germanique s affirme comme discipline a perspective historique scientifique et geonomique science des rapports entre le monde naturel et l Humanite puis a partir des annees 1950 avec l avenement des systemes communistes comme discipline militante visant a eduquer les masses a une attitude specifique de l Homme a la realite qui l emancipe des superstitions et des mythes dans les annees 1980 la met l accent sur la vocation sociale du musee et sur son caractere interdisciplinaire de facon generale la museologie designe l ensemble des reflexions et des theories relatives a ce qu on appelle le champ museal Les principaux equivalents du terme museologie sont museology museum studies en anglais museologia en espagnol portugais italien et polonais Museologie Museumswissenschaft Museumskunde en allemand museieivedenie ovtchei museieivedenie en russe HistoriqueFondements Les pionniers allemands D abord confondu avec la museographie le terme de museologie entendu comme la theorie du musee s est construit petit a petit au cours des XVI e et XVII e siecles parallelement au developpement du collectionnisme et des cabinets de curiosite Dans cette genese les collectionneurs et erudits allemands ont joue un role pionnier Ainsi le plus ancien traite sur les musees considere comme l incunable de la museologie a ete redige en 1565 par Samuel Quiccheberg 1529 1567 medecin d origine anversoise etabli en Allemagne L ouvrage porte le titre ecourte d Inscriptiones Concu non seulement comme un catalogue des diverses choses composant l univers ainsi que des lieux les cabinets de curiosite ou ces dernieres sont rassemblees l ouvrage propose egalement une methode de classement destine a organiser les collections de ces cabinets Avec Quiccheberg s affirme progressivement l idee que la culture et le rapport aux objets qu elle suppose ne resident pas seulement dans l art de la memoire et la lecture des livres mais passent aussi et principalement par l observation directe d objets tangibles et leur manipulation materielle donnant ainsi naissance au lien entre musee et objet Le principe du classement et de l organisation affirme dans les Inscriptiones est au cœur du projet museal et se retrouve dans differents ouvrages tels que celui publie en 1674 par medecin natif de Kiel Ainsi se developpe progressivement une notion du musee lie a l etude et au recensement des collections Neanmoins on ne parle pas encore de museologie Le premier terme a etre employe est celui de museographie qui apparait pour la premiere fois dans l ouvrage publie en 1727 par le marchand hambourgeois L auteur y livre essentiellement une description methodique des principaux cabinets musees et bibliotheques connus a cette epoque en meme temps qu il dispense des conseils pour la collecte la conservation et le classement des objets Le terme sera traduit en francais en 1829 par Jacques Nicolas Paillot de Montabert dans la traduction partielle qu il propose de l ouvrage de Neickel Museographie ou de l utilite des musees et des collections De son cote la premiere occurrence du terme museologie apparait en 1839 dans l ouvrage de intitule Aufbau der niederlandischen Kunstgeschichte une Museologie Reconstitution de l histoire de l art et de la museologie neerlandaise et publie a Weissensee Rathgeber y propose une methode de classification des collections A cette epoque la distinction entre les termes de museologie et de museographie demeure indeterminee meme s il apparait que la notion de museologie renvoie davantage a une logique de classement tandis que celle de museographie renvoie a la description des musees Developpement des musees et emergence des premieres reflexions theoriques Le developpement de la museologie est a mettre en lien avec celui des musees qui connaissent un essor considerable dans la deuxieme moitie du XIX e siecle et durant la periode de l entre deux guerres Dans ce contexte de professionnalisation croissante du monde des musees la premiere association de musees est fondee en Grande Bretagne en 1889 la Museums Association Des 1890 les actes de cette association les Report proceedings sont publies annuellement Ils constituent la premiere publication entierement consacree a la theorie et a la pratique du musee constituant progressivement un veritable savoir sur les musees A partir de 1902 l association publie une revue intitulee Museums Journal Puis d autres revues paraissent aussi bien en Allemagne Museumskunde a partir de 1905 qu aux Etats Unis ou l American Association of Museums fait paraitre en 1919 le premier numero de Museum Work Bien qu aucune de ces revues ne reprennent explicitement les termes de museologie et de museographie c est a travers elles que sont diffuses les premiers traites sur ce qu il est convenu d appeler la science du musee Parmi ces publications il faut citer The Principles of Museum Administration de George Brown Goode publies en 1896 les ecrits de Museum Ideals of Purpose and Method 1918 mais egalement les ouvrages rediges par John Cotton Dana The New Museum 1917 Museums and Industries 1919 A Plan for a New Museum 1920 et par Manual for small museums 1927 Ces ouvrages font figurent de veritables references en matiere de reflexion sur le musee son organisation son architecture son role dans la societe etc et vont nourrir en echo les reflexions d un certain nombre de museologues europeens Henri Focillon Louis Reau Avec la creation de l OIM en 1926 et de la revue Mouseion publiee a partir de 1927 ce mouvement acquiert une dimension veritablement internationale Toutefois a cette epoque les termes de museologie et de museographie sont encore rarement employes et il reste difficile de les differencier clairement Affirmation et diversite de la museologie La museologie comme science du musee Reunissant les professionnels des musees d art l OIM ancetre de l ICOM va constituer un cadre privilegie pour le developpement des premiers projets de cooperation internationale En effet par le biais de ce rassemblement la museologie appelee alors museographie s organise debat et se diffuse Cette emulation debouchera en 1934 sur la conference de Madrid intitulee Museographie Architecture et Amenagement des musees d art Une idee domine alors le debat assurer la conservation rationnelle des œuvres et leur presentation A la meme epoque du cote anglo saxon on constate un interet marque pour le role didactique du musee ainsi que l etude des publics Avec la museographie c est bien la vision technique et mecanique du musee qui se met en place comme le prouvera a l issue de cette conference la publication de Louis Eugene Georges Hautecoeur sur le programme architectural du musee concu comme une forme de mecanique ideale de l exposition Cette theorisation du musee aboutit a concevoir la museographie comme la science et la technique de l exposition La museologie encore nommee museographie se resume a un mode d emploi pour l exposition Dans ce contexte l Exposition Internationale organisee en 1937 accueillit une exposition specifiquement consacree a la museographie Georges Henri Riviere et Rene Huyghe y participaient et avaient contribue a la presentation d une sorte de salon des musees portant sur les techniques de presentation les vitrines l eclairage etc que completaient des exemples pratiques De son cote Georges Henri Riviere presenta lors de cette exposition de 1937 une exposition sur la maison rurale Attache a la discipline de l ethnographie il y brossait le portrait d une certaine ruralite au travers de l exposition de maquettes de panneaux et d objets mis en scene au moyen de techniques innovantes relevant de ce qui est nomme alors la museographie moderne Cette museographie pedagogique et didactique synthetise et prend comme modeles le Musee de l Homme installe depuis 1937 au Palais de Chaillot le musee allemand a caractere didactique et le musee sovietique a caractere pedagogique Certaines critiques se feront entendre quant a l aspect trop pedagogique d une telle museographie orientant peu a peu le debat au dela des simples techniques de l exposition et du musee pour le diriger vers une reflexion davantage centree sur le sens et la finalite de l exposition et du musee en somme vers la museologie A la sortie de la guerre la reflexion museographique comme simple apport technique se voit donc abandonnee et une synthese des conceptions est elaboree a la lumiere de l experience des regimes totalitaires Il faut dorenavant penser au role des musees autrement dit au dela de la museographie se lance alors en 1949 dans une veritable profession de foi en faveur de l education dirigee contre les inerties des musees europeens Pour la chercheuse les musees russes sont des exemples de propagande qu il faut developper et adapter au cadre des regimes democratiques A travers ce mouvement d apres guerre une veritable croisade educative des musees se met en place soutenue par la revue Museum International creee en 1948 par l UNESCO Par ailleurs des 1948 des conferences scientifiques et professionnelles se mettent en place au sein de l ICOM qui reunit dorenavant tous les types de musees musees d art et musees de science Les publications et les ouvrages de museologie se multiplient et l on pense alors le musee et sa pratique au dela de la simple technicite de l exposition et de la conservation Ainsi aux abords des annees 1950 les developpements de la museologie sont essentiellement empiriques et descriptifs En 1958 Georges Henri Riviere definit la museologie comme la science ayant pour but d etudier la mission et l organisation du musee et la museographie comme un ensemble de techniques relatant de la museologie Des lors la museologie fait l objet d une elaboration internationale et d un processus de construction disciplinaire auquel l ICOM prend une part active Ainsi en 1961 l ICOM definit le musee en employant le terme juridique d institution Par ailleurs il attribue au musee un certain nombre de missions qui repondent a la fois a des moyens techniques mais egalement a des concepts politiques pedagogie lien social etc En fixant des objectifs et des lignes directrices aux musees la museologie prend en compte non seulement le rapport a l objet a son exposition et au lieu mais aussi le rapport au public En questionnant ainsi tous les acteurs les lieux et les concepts inherents aux institutions culturelles la museologie va introduire progressivement l innovation au sein du musee Deux visions de la museologie se profilent au milieu des annees 1960 celle d une museologie de l idee affiliee a Georges Henri Riviere et a une vision centree davantage sur l Homme que sur l esthetique et celle d une museologie de l objet affilie a Duncan Cameron et Marshall Mac Luhan centree avant tout sur les modes de perception et la communication Ainsi la museologie integre progressivement de plus en plus de notions appartenant a d autres champs de connaissances communication cross media gestion etc Dans ce cadre les se developpent notamment en Grande Bretagne avec ecole de Leicester Ce dernier publiera en 1966 Manuel of Curatorship un manuel de gestion apportant une approche plus pragmatique du musee et de son fonctionnement Les museums studies vont ensuite etendre leur domaine de recherche et proner l interdisciplinarite sociologie linguistique art populaire etc Cette interdisciplinarite permettra de comprendre ce qui se passe au sein du musee et les effets que ce dernier opere sur l objet expose Dans tous les cas a la fin des annees 1960 la museologie s affirme a tel point que differents courants se mettent en place en son sein Simultanement l attrait pour les expositions et le besoin de culture ressenti pendant la seconde guerre mondiale sont toujours forts comme le prouve le succes de l exposition King Tut en 1967 Enfin les notions de patrimoine et de communication se developpent ainsi que les grandes organisations internationales telles que l UNESCO l ICOM etc C est dans ce monde bipolarise certes mais plus international que jamais ou la culture elle aussi se decolonialise que la museologie se developpe et qu une premiere crise des musees intervient La crise des musees Alors que l art contemporain avait commence a se frayer un chemin au sein de certaines institutions museales contribuant a sa maniere a repondre a la question posee par Duncan Cameron Are the gallery and museum obsolete une certaine fracture entre les musees et leur public perdure Les manifestations sont multiples Destabilisant le musee de l interieur et l obligeant a se repenser l art contemporain constitue l un des signes avant coureurs de cette crise Par ailleurs lorsque Pierre Bourdieu publie en 1967 L Amour de l art le fosse separant les elites culturelles du reste des publics semble bel et bien installe En 1968 la fracture prend une dimension physique et le musee devient le symbole de la societe bourgeoise et elitiste Alors qu au debut du siecle Maurice Barres ou conservateur de musee designaient deja le musee comme des morgues et des cimetieres d autres museologues comme Stanislas Adotevi constatent en 1971 qu on ne parvient que tres difficilement a faire oublier que le musee est l equivalent du cimetiere ou l on venere ceux qui ont ouvert la voie Avec son exposition When attitudes become forms organisee en 1969 a Berne Harald Szeemann tente d accaparer et de se reapproprier le musee Bien que charniere pour l art contemporain l impact societal de cette exposition restera moindre En 1968 des groupements de professionnels se retrouvent a Paris mais aussi aux Etats Unis pour critiquer et contester les musees percus dorenavant comme des institutions bourgeoises Les protestations viennent de toutes parts prouvant bien qu il s agit pour les musees d un trouble fonctionnel En 1968 a la suite de la reunion des directeurs des Maisons de la Culture creees en 1961 a l initiative d Andre Malraux qui declarent n avoir d interet que pour le non public des etudiants outres reclamerent la dispersion des collections dans les milieux de la vie quotidienne la Joconde au metro ainsi que la suppression des musees Les musees semblent etouffes par la richesse et la conservation de leurs collections De plus dans un monde en pleine mutation les musees semblent bien loin des preoccupations des citoyens et ne repondent pas a leur attentes militantes educatives ou societales pour se tourner bien trop souvent vers le passe et sa conservation Dans la plupart des pays d Europe l indice de frequentation des musees a l exception de ceux internationalement reconnus augmente frileusement stagne ou meme parfois regresse En Italie par exemple l essor museologique ne de la reconstruction d apres guerre s arrete net a tel point que certains musees ferment ou n ouvrent qu a la demande de quelques visiteurs comme cela avait cours au XVIII e siecle Autre exemple a Paris la tour Eiffel enregistre deux fois et demie plus d entrees que le Louvre Les musees se distancient toujours plus des loisirs des citoyens et ne trouvent plus leur place entre education et loisir Petit a petit leur fonction se resume a celle de depot et de conservation de collections bien loin des ideaux de l ICOM Cette crise des musees va aussi engendrer des changements au sein meme du monde des conservateurs Certains d entre eux se detachent des problemes methodologiques et techniques qui passionnaient leurs predecesseurs Dans des installations certains principes de caractere purement objectif de la museologie ont ete negliges ou transgresses comme si le museologue architecte ou conservateur avait voulu se trouver entierement libre afin de mieux affirmer sa creativite musee du XIXe et du XX e siecle a Berlin par Mies van der Rohe 1968 reamenagement de la Grande Galerie et installation de l aile Flore de 1969 a 1971 au Louvre musee Gulbenkian a Lisbonne 1970 Dans tous les cas il s agit de dynamiser le musee et la gestion de ses collections pour l inscrire dans un contexte social en mutation constante C est ainsi que le musee d anthropologie de Mexico cree avant tout pour la population avec une architecture pionniere et une museographie tres pedagogique n a pas su attirer de nombreux visiteurs En effet les parquets de marbre sont trop froids pour les petits pieds nus la solution a cet echec fut d emmener le musee vers les citoyens avec notamment la creation de la qui se presentait sous forme de modules implantes directement dans les barrios Cette question de la representativite a qui le musee s adresse t il comment est desormais centrale et la museologie ne peut l eluder Enfin en Amerique du Nord la crise des musees prend la forme de la surchauffe En effet de 30 millions dans les annees 1940 les visiteurs des musees americains passent a 300 millions en 1969 A cette epoque le Metropolitan Museum de New York et le Smithsonian Museum of History and Technology compte environ 6 millions de visiteurs annuels Le musee est donc bien inscrit dans les mœurs mais en Amerique du Nord ce sont les modes de gestion qui inquietent Reposant pour la plupart sur des fonds prives une crise economique pourrait bien etre fatale a bon nombre d institutions Dans tous les cas c est bien la gestion le statut et le lien des musees avec la societe et avec ses publics que la museologie est appelee a repenser au tournant des annees 1970 C est dans ce contexte que se met en place la nouvelle museologie La nouvelle museologie et le role social des musees Dans une volonte de rapprocher le musee des citoyens la nouvelle museologie apparait comme la solution faisant le lien entre musee et societe Deja presente dans les idees des pionniers de la museologie tels que Jean Capart qui en 1930 evoquait le role social des musees cette conviction que le musee a un role social a jouer va alimenter les reflexions des nouveaux museologues Trois objectifs sont presents au sein de la reflexion de la nouvelle museologie Premierement faire du musee une institution culturelle a la disposition du plus grand nombre Deuxiemement faire passer les idees avant les realisations les musees a programme et les comme certains les designaient avec une nuance pejorative n etaient certes pas une nouveaute mais il fallait en justifier l existence devant ceux qui continuaient a les ignorer Le troisieme objectif majeur etait de rendre leur autonomie aux objets par rapport a leur milieu d exposition en les donnant a voir de maniere neutre puis de les faire dialoguer pour les faire pleinement signifier C est au cours de deux rencontres que cette nouvelle museologie va etre theorisee et prendre son envol dans le cadre de la IXe ICOM qui s est tenue a Grenoble en 1971 et dont le theme etait Le Musee au service des hommes aujourd hui et demain et au sein de la reunion de Santiago au Chili organisee sous l impulsion d Hugues de Varine du 20 au 31 mai 1972 sous l egide de l UNESCO Les nouveaux museologues firent emerger une nouvelle definition du musee le musee est une institution au service de la societe qui acquiert communique et notamment expose a des fins d etude de conservation d education et de culture des temoins representatifs de l evolution de la nature et de l homme Le musee devient un acteur du developpement un acteur societal qui peut in fine jouer un role dans les grands enjeux des ensembles urbains Ainsi avec la nouvelle museologie le musee traditionnel se meut et tend de plus en plus a devenir un concu comme un musee ouvert sur le monde attribuant au patrimoine un role social facilitant l acces aux collections et utile au developpement des consciences Ce faisant le musee deviendrait progressivement un acteur clef de l education populaire s attachant a l environnement a la culture et au milieu des citoyens Comme le souligne le museologue Ce qui caracterise ces nouveaux musees c est l abandon de ce qu on pourrait appeler une conception humaniste de la culture au profit d une vision globale et ecologique de l etre humain en rapport avec son milieu naturel et socioculturel Cette nouvelle acceptation museologique s est faite sous l impulsion de quelques figures fortes au tournant des annees 1970 comme Hugues de Varine Georges Henri Riviere pour sa vision communicative du musee premier directeur de l Anacostia Neighborhood Museum ou Stanislas Adotevi qui expliquait alors dans Le musee inversion de la vie qu il fallait chercher les moteurs du nouveau musee dans l homme reel en opposition a l homme abstrait et fantasme Dans cette volonte d un musee tournee vers l homme les musees communautaires seront le terrain privilegie de la nouvelle museologie Triangulation Ecomusee En France c est le modele des ecomusees qui va faire flores et qui deviendra l exemple type de musee communautaire son statut sera reconnu ensuite par la Direction des musees de France De nouveaux museologues vont alors theoriser sur de tels musees tels que Hugues de Varine et Andre Desvallees Un des principes majeurs de la nouvelle museologie est de considerer le musee comme un corps social Le forum est ne Le musee communautaire va devenir un modele et va se developper durant les annees 1980 a travers le monde on pense notamment au Portugal au Quebec a la Suisse etc Apres les modeles et les initiatives vinrent alors les doctrines et la reelle denomination de nouvelle museologie Avec en 1982 sous l impulsion de et Andre Desvallees le mouvement MNES voit le jour vient ensuite le Mouvement international pour la nouvelle museologie MINOM fonde en 1985 a Lisbonne A partir de ces dates le terme de Nouvelle Museologie a du sens C est ainsi que Andre Desvallees annonce que la bonne museologie reflechit a la societe et que dans un sens notre museologie n est apparue nouvelle que dans la mesure ou la museologie avait vieilli Notre museologie n a t elle pas ses modeles chez tous les museologues et les museographes dynamiques depuis que le musee existe N a t elle pas toujours existe et n est elle pas la seule bonne museologie Au dela de la promulgation du role social du musee la nouvelle museologie va aussi penser l objet et l exposition C est dans une volonte de faire disparaitre la distance entre le spectateur et le contenu les objets que des 1984 Jacques Hainard au musee d ethnographie de Neuchatel met en place ses La museologie est alors invitee a pousser le visiteur a trouver par lui meme a triturer les objets a manipuler les choses dans ce qui se nomme une museologie de point de vue Ainsi le visiteur construit sa propre reflexion vis a vis de l exposition qui lui est proposee une exposition qui elle meme devient une œuvre concue dans une logique de creation La museologie comme discipline scientifique PRC Preservation Recherche Communication Blackbox Avec la le nombre de formations academiques en museologie croit de maniere considerable a tel point que l on en compte aujourd hui plus d un demi millier a travers une quarantaine de pays Apres avoir depasse sa phase empirique et avec le tournant de la nouvelle museologie dans les annees 1970 la museologie devient l objet d une construction disciplinaire a l echelle internationale Des les annees 1970 la museologie va s interesser aux dimensions sociales philosophiques politiques culturelles encore mises de cote par la museographie Ainsi l objectif est bien de determiner la museologie comme une discipline scientifique avec tout ce que cela comporte en termes de methodologie terminologie et structure organisationnelle mais aussi de definir a la fois les professions du musee et le cadre de la recherche en son sein Dans un contexte bipolaire l ICOM et l Icofom fonde en 1976 vont devenir des lieux d echanges et les acteurs principaux de cette construction scientifique Sous l impulsion en leur sein des fondateurs de l ecole de Brno et des museologues de l Est de l Europe tels que Jan Jelinek Vinos Sofka ou Zbynek Stransky la museologie pose ses fondements theoriques le musee devient un laboratoire et se pense comme un systeme d education Musealisation La museologie devient alors une ligne de pensee qui se doit d analyser aussi les conditions sociales qui determine l origine et le fonctionnement du musee et non plus seulement son application museographie Avec la creation par Jan Jelinek des Icofom study theories la museologie s apprend et se transmet comme une discipline universitaire mais surtout envisage d analyser les differents courants ainsi que d aider les musees dans leur developpement A travers ce souci d analyse d expertise et de conseil la museologie comme discipline scientifique aide a eviter des nouvelles crises des musees Dans cette continuite et en lien avec l UNESCO Zbynek Stransky met en place en 1987 les International School of Museology A partir de la le mouvement est lance la museologie s impose comme une discipline scientifique et s emancipe La museologie devient independante du musee dorenavant elle le precede Pour Zbynek Zbyslav Stransky si le musee ne bouge pas les choses bougent autour de lui Ainsi c est plus le rapport specifique de l Homme a la realite et donc le rapport de l Homme avec les objets de cette realite qu il s agit de considerer notion d arrachement a la realite par separation de contexte la Le fondement de cette museologie scientifique serait donc plus le rapport a la realite que le rapport au musee C est dans cet elan que annoncera que la museologie se doit d investiguer l attitude de conservation une reflexion ouvrant la voie a un nouveau concept celui de la musealite Vers une nouvelle ere des musees La museologie a l heure du spectaculaire museal Apres les differentes propositions de reponses apportees par le monde des musees a la crise des musees vient celle des pouvoirs publics La notion de spectaculaire museal proposee par Francois Mairesse evoque l entree des musees dans l ere du spectacle selon la definition qu en donne Guy Debord en 1967 Par ce terme Francois Mairesse designe l ensemble des etablissements museaux crees ou renoves a partir des annees 1970 a l instigation des pouvoirs publics et suivant l evolution des politiques culturelles et economiques des pays concernes Contraintes de s adapter aux mecanismes du marche et de trouver des sources d autofinancement susceptibles de contrebalancer l effacement progressif des subventions etatiques ces creations ou renovations de musees presentent une caracteristique commune l accueil de collections prestigieuses au sein d une architecture phenomenale dans un but de democratisation de la culture De ce point de vue Francois Mairesse considere la creation du Centre Pompidou en 1977 comme l exemple emblematique de cette evolution Selon cet auteur quatre criteres peuvent etre avances pour caracteriser ce qu est le spectaculaire museal Le premier concerne l architecture qui devient un outil de communication affirmant la nouvelle figure incontournable de l architecte genie Le deuxieme critere renvoie a la primaute de la technique introduction des technologies nouvelles dans les divers domaines du musee recherche preservation conservation restauration exposition et au tournant commercial pris par les musees Ainsi pour tenter de s autofinancer ou tout du moins generer suffisamment de recettes necessaires a leur fonctionnement les musees sont de plus en plus marques par un phenomene de consommation de l art qui se manifeste a travers la mise en place d un ensemble de services destines au public et distincts de l espace des collections cafeterias boutiques restaurants librairies Le troisieme critere enonce par Francois Mairesse concerne le ludique les manipulations et l animation jusqu au developpement du numerique actuel et le politiquement correct qui s expriment a travers l aspect didactique des expositions temporaires ou par le biais de services educatifs Le quatrieme et dernier critere designe le regne de l evenementiel mis en evidence par le developpement des expositions temporaires qui supplantent parfois l exposition permanente des collections Ce principe de mutation des musees s etend jusque dans les annees 2000 au travers de creations ou d extensions realisees par des architectes de renommee internationale a Paris la pyramide du Louvre realisee par Ieoh Ming Pei en Allemagne la Staatsgalerie par James Stirling a Londres la Tate Gallery par James Stirling l aile Sainsbury de la National Gallery par Robert Venturi et Scott Brown ou aux Etats Unis la Yale University Art Gallery par Louis Kahn le Getty Center par Richard Meier le LACMA par Arata Isozaki le SFMOMA par Mario Botta Chacun de ces musees incarne a sa maniere le phenomene du spectaculaire museal en ce qu il se fait le temoin d au moins l un des grands criteres susmentionnes Neanmoins le monde museal ne se reduit pas a ce modele unique et dans les faits peu nombreuses sont les institutions qui entrent dans cette mouvance Reflechissant aux consequences que representent cette evolution pour la museologie Jean Davallon a propose en 1992 dans son article Le musee est il vraiment un media le terme de museologie de point de vue Distincte de la museologie de l objet ou de celle du savoir qui ont marque la vision traditionnelle du musee la museologie de point de vue considere le musee ou l exposition comme un espace organise suivant une serie d evenements dans lequel le visiteur est invite a deambuler de salle en salle a la maniere d un flaneur Par ailleurs d autres pratiques s opposent aux versions traditionnelles de la museologie Ainsi dans les annees 1980 Jacques Hainard a mis en œuvre au Musee d ethnographie de Neuchatel une museologie de la rupture qui considere l exposition comme un essai permettant de tester une autre maniere d exposer les objets De nos jours l importance croissante prise par le commissariat d artiste ou l intervention de figures externes au champ museal temoignent de ces nouvelles experiences La museologie a l aube du XXI e siecle Un certain nombre d evolutions se dessinent dans le monde des musees Tout d abord la philosophie du museal developpee par Bernard Deloche a ete introduite par l ICOFOM dans les annees 2000 Cette notion de champ museal doit permettre de considerer comme musees des collections non officiellement reconnues comme telles parce que ne repondant pas aux criteres du musee institutionnel La encore l emergence et la reconnaissance de ce terme emanent du developpement du spectaculaire museal qui a conduit a diverses tentatives de redefinition du musee a l ere de la globalisation entendue comme un outil de soft power elargissant encore les possibilites d etude du champ museal ref necessaire L autre consequence du spectaculaire museal ou de l evolution du musee ecrin au musee objet œuvre d un architecte devenu superstar est la prise de conscience des possibles retombees economiques du developpement de ces grands musees Ainsi la creation d un certain nombre d institutions museales prend place dans le cadre de logiques urbanistiques liees au developpement territorial A ce sujet Isabella Pezzini parle d icones metropolitaines C est suivant cette nouvelle conception du musee pense avant tout au regard du potentiel economique qu il represente et a destination du touriste flaneur ou les œuvres ont leur importance certes mais ce qui importe encore davantage c est la visite en spirale qui permet de les voir rapidement une apres l autre qu a ete cree en 2007 le musee Guggenheim a Bilbao dont les recettes participent aujourd hui a l essor economique et urbanistique de la region En France ce phenomene est illustre par l ouverture du musee des Confluences a Lyon du Centre Pompidou Metz du centre Luma Arles ou encore du Louvre Lens La finalite de ces nouveaux musees est de transformer une region industrielle en perte de vitesse en une destination culturelle attractive susceptible de redynamiser l economie locale ou regionale en attirant indirectement de nouveaux investisseurs Par ailleurs les deux dernieres institutions citees correspondent a l emergence en France de la notion de franchise museale et par extension celle de marque apparue aux Etats Unis des les annees 1980 Par ailleurs suivant cette logique de financement par le marche nourrie par la baisse des subventions de l Etat a la culture le principe du mecenat en usage aux Etats Unis depuis le XIX e siecle se developpe aujourd hui notamment en France De l ensemble de ces evolutions decoule le developpement dans les institutions culturelles d une economie concurrentielle propre au star system qui a pour effet de creuser l ecart entre une soixantaine d institutions emblematiques et millionnaires dans le monde et toutes les autres Ainsi certains de ces grands musees sont desormais diriges par des gestionnaires soucieux de la rentabilite financiere et commerciale de leur etablissement et desireux d ouvrir des antennes a l etranger Louvre Abou Dhabi Guggenheim Abou Dhabi Enfin on observe depuis le developpement d Internet dans les annees 1980 une dematerialisation progressive des collections de musees qui grace aux possibilites offertes par la numerisation et l usage des reseaux sociaux peut co construire de l information avec son public Cette nouvelle forme de musees qui se voit confronter a un contexte de changement demographique de globalisation de nouvelles formes de communication de nouvelles attentes en matiere de contenus et de consommation de la culture a fait l objet des le debut des annees 2000 de nombreux essais qui s interrogent sur l avenir des musees La museologie a l heure de la decolonisation des musees Empruntant au concept de New Museology et a la museologie critique le mouvement pour la decolonisation des musees trouve ses racines dans le monde anglo saxon notamment au Canada aux Etats Unis en Australie et en Nouvelle Zelande Auparavant consideree comme le retour aux peuples colonises des instruments de gouvernance la decolonisation est desormais comprise comme un processus de long cours qui implique le demantelement des heritages bureaucratiques culturels et linguistiques laisse par les instances coloniales Alors qu il n y a pas de consensus sur un objectif final le processus de decolonisation des musees a pour but d assister les communautes dans leurs efforts et questionnements des heritages historiques en declarant les penibles verites du colonialisme et par cela creer un espace de guerison et de comprehension Dans le monde anglo saxon La collaboration la consultation et la restitution sont des elements cles de la decolonisation des musees Les musees australiens se sont eriges en chef de file a travers le developpement des processus de restitution de consultation et de collaboration avec les communautes aborigenes au debut des annees 1980 Les projets impliquant la collaboration et la consultation avec les communautes sources ont pris de multiples formes allant du developpement d expositions itinerantes de la revision des catalogues de collections a l etablissement de centres culturels communautaires Au Canada la collaboration et la consultation ont ete formellement suggerees par le Rapport du Groupe de travail sur les musees et les Premieres Nations et sont maintenant vues par de nombreux musees comme des pratiques essentielles pour toute institution possedant des objets appartenant aux peuples autochtones En Amerique du Nord et dans le monde entier certains objets de collections specialement des objets sacres ou des restes humains ont ete restitues ou retournes a leurs communautes d origine Aux Etats Unis la loi federale sur La protection et le rapatriement des tombes des natifs americains NAGRPA 1990 a formalise le processus de restitution des artefacts autochtones Alors que le Canada n a pas de politique ou loi concernant la restitution de nombreux musees ont leurs propres politiques internes et de nombreux objets ont ete retournes a leur communaute d origine Meme si le processus de restitution part d une bonne intention il peut etre tumultueux complique par des politiques institutionnelles et gouvernementales et connait des degres varies de reussite Un concept plus recent l autochtonisation des musees se detache des pratiques exclusivement basees sur la collaboration L idee est d employer des personnes autochtones a des postes importants dans les musees afin d ouvrir le musee a une influence autochtone de maniere prolongee et de restructurer le musee pour qu il reflete les approches autochtones Cette pratique est illustree par l embauche par l Art Gallery of Ontario de Wanda Nanibush en tant que conservatrice de l art canadien et autochtone ou encore l embauche de Jonathan Lainey au Musee canadien de l histoire en 2015 pour le poste de conservateur Premiers Peuples On recense aussi la nomination de conservateurs aborigenes dans differents musees australiens tels que l Australian Museum le National Museum of Australia et le Museum of Contemporary Art Australia En France En France la question de la decolonisation des musees se concentre autour des restitutions d œuvres et d objets ethnographiques De nombreuses œuvres et objets de musees proviennent de pays colonises par la France au cours des XIX e et XX e siecles notamment de pays africains Par exemple l ancien Musee des colonies et de la France a disparu mais une partie de ses collections se retrouvent aujourd hui au Musee du Quai Branly Jacques Chirac La restitution se heurte au principe d inalienabilite des collections qui empeche la sortie des œuvres des collections publiques Toutefois il y a eu des exceptions Par exemple le museum d histoire naturelle de Rouen a rendu a la Nouvelle Zelande une tete maorie en 2012 Par ailleurs le Rapport Sarr Savoy sur la restitution du patrimoine africain etait remis en 2018 au President de la Republique Emmanuel Macron Une des recommandations du rapport la restitution des objets ayant ete acquis dans des conditions inequitables est fortement decriee par plusieurs musees francais qui appellent a des actions plus moderees telles que des prets aux institutions africaines ou une meilleure circulation de ces objets En outre les musees ont commence a interroger ce passe colonial s interessant aux questions de representation et du racisme notamment a travers des expositions telles que Le modele noir au Musee d Orsay en 2019 L Invention du sauvage au Musee du Quai Branly Jacques Chirac en 2016 entre autres Les principaux acteurs de la museologie Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Cet article peut contenir un travail inedit ou des declarations non verifiees malgre la presence de sources En effet la portee de certaines d entre elles semble avoir ete detournee de leur veritable signification par l interpretation d un contributeur date Les differentes reflexions concernant le champ museal selon l acception du terme de philosophie du museal propose par Bernard Deloche sont le fruit d un nombre considerable d auteurs de disciplines variees theoriciens philosophes chercheurs critiques experts Parmi ces auteurs certains s affirment comme museologues d autres restent attaches a leur discipline de reference Le Dictionnaire encyclopedique de la museologie distingue a partir de ce constat trois groupes de chercheurs Dans les pays francophones Tout d abord un certain nombre d auteurs peuvent etre consideres comme des museologues a part entiere En effet bien qu intervenant dans des champs differents de la museologie ils ont chacun presente et defendu des idees sur les diverses formes de la museologie Bernard Deloche Andre Desvallees 1931 2024 Andre Gob Francois Mairesse 1968 Raymond Montpetit Michel Van Praet Georges Henri Riviere 1897 1985 et Par ailleurs un certain nombre d universitaires ou de professionnels des musees tout en restant attaches a leur discipline et sans nourrir le desir particulier de se faire reconnaitre comme museologues en tant que tels ont developpe des reflexions liees a la technique museale entendue comme les fonctions et les taches du musee Parmi eux figurent Roland Arpin Patrick Boylan Elisabeth Caillet Colette Dufresne Tasse Jean Davallon Jacqueline Eidelman Jean Gabus Hanna Gottesdiener Jacques Hainard Francois Hubert Anne Jonchery Joelle Le Marec Claire Merleau Ponty Paul Rivet 1876 1958 Philippe Robert Jones Bernard Schiele et Hugues de Varine 1935 Enfin certains chercheurs souvent historiens ou philosophes ont participe par certains de leurs travaux a la comprehension historique du champ museal Germain Bazin Jean Baudrillard Maurice Blanchot Luc Benoist Pierre Bourdieu Jean Clair Francois Dagognet Bernard Deloche Daniele Giraudy Pascal Griener Francis Haskell Nathalie Heinich Andre Malraux Eugene van Overloop Yves Michaud Kryztof Pomian Edouard Pommier Dominique Poulot Roland Recht et Paul Valery Dans les pays anglo saxons A l instar de la France le monde anglo saxon a joue un role important dans le developpement de la museologie Plusieurs acteurs sont consideres comme des museologues 1930 2006 1937 1916 1999 Geoffrey Lewis 1933 1921 et 1907 2003 D autres acteurs ont nourri un certain nombre de reflexions sur la museologie contribuant par la meme au developpement de la discipline et Au Portugal Au Portugal la nouvelle museologie est developpee autour du groupe d etudes en sociomuseologie a l Universidade Lusofona de Humanidades e Tecnolgias avec Mario Moutinho Judite Primo Pierre Mayrand Alfredo Tinoco avec des experiences au Musee Casal do Monte Redondo a Leiria dans le musee Mineiro do Louzal a Grandola ou dans le Museu do Mar na Carrapateira la nouvelle museologie au Portugal s est developpee principalement dans les petits musees ruraux impliquant la participation des communautes En Europe de l Est La museologie en Europe de l Est compte tout d abord un certain nombre de pionniers medecins marchands archeologues historiens qui ont œuvre entre le XVIe et le XIXe Samuel Quiccheberg 1529 1567 1634 1693 Karl Otfried Muller 1797 1840 1800 1875 Johann Georg Theodor Grasse 1814 1885 et 1815 1885 Depuis les principaux acteurs qui ont marque la museologie en Europe de l Est sont les suivants Zbynek Stransky 1926 2016 Ivo Maroevic 1937 2007 Peter van Mensch 1947 1934 Vinos Sofka Jan Jelinek 1905 1981 Awraam Razgon 1920 1989 ou encore Tomislav Sola 1948 En Amerique latine La Table ronde organisee par l Unesco a Santiago du Chili en 1972 a eu des repercussions dans le monde de la museologie qui reconnait desormais plusieurs specialistes latino americains a l exemple de Tereza Scheiner et Instances historiques de la museologie Museums Association Fondee en Grande Bretagne en 1889 et situee a Londres la MA est une organisation qui rassemble des professionnels des musees Sa mission est de proteger les interets des musees des galeries et du patrimoine a travers un partage des connaissances un developpement des competences et un certain sens de l innovation dans le domaine museal La Museums Association definit egalement des normes ethiques Aujourd hui Quand elle regroupe environ 7 100 membres professionnels de musees et elle est financee de maniere independante par ses membres OIM Cree en 1926 l OIM Office international des musees est la premiere institution mondiale visant a regrouper les professionnels des musees du monde entier Elle se donne pour vocation la cooperation entre les institutions museales L OIM cesse de fonctionner en 1946 date a laquelle sont crees l UNESCO et l ICOM ICOM Cree en 1946 le Conseil international des musees The International Council of Museums ICOM est une organisation non gouvernementale d origine europeenne constituant un reseau mondial de professionnels des musees et du patrimoine Son siege se trouve a Paris L ICOM regroupe environ 30 000 musees et professionnels et collabore avec de nombreuses institutions partenaires a l exemple de l UNESCO de l Organisation mondiale de la propriete intellectuelle OMPI ou de l Organisation mondiale des douanes OMD L organisation rassemble une trentaine de comites internationaux parmi lesquels l ICOFOM Comite international pour la museologie du Conseil international des musees le CIDOC Comite international pour la documentation et le CECA Comite international pour l education et l action culturelle Les missions de l ICOM sont de garantir la conservation la preservation et la transmission des biens culturels a l echelle mondiale Selon la definition qu en donne l ICOM un musee est une institution permanente sans but lucratif au service de la societe et de son developpement ouverte au public qui acquiert conserve etudie expose et transmet le patrimoine materiel et immateriel de l humanite et de son environnement a des fins d etudes d education et de delectation ICOFOM Cree en 1977 le Comite international pour la museologie du Conseil international des musees est charge de la recherche de l etude et de la diffusion des fondements theoriques de la museologie en tant que discipline scientifique autonome Etudier la museologie Les principaux lieux de formation En France Deuxieme cycle Ecole du Louvre Master 2 professionnel Museologie et mediation parcours nouveaux medias Universite Paris 3 Sorbonne nouvelle Master Museologie des sciences de la nature et de l Homme Museum National d Histoire naturelle de Paris Master 2 professionnel Communication interculturelle et museologie dans l Europe renovee CIMER Universite Paris 4 Paris Sorbonne Master 2 professionnel Sciences et techniques de l exposition Universite Paris 1 Pantheon Sorbonne Master 2 professionnel Conservation preventive du patrimoine Universite Paris 1 Pantheon Sorbonne Master Conservation et restauration des biens culturels Universite Paris 1 Pantheon Sorbonne Master 2 recherche Histoire et politique des musees et du patrimoine artistique Universite Paris 1 Pantheon Sorbonne Master 2 professionnel L art contemporain et son exposition Universite Paris 4 Paris Sorbonne Master professionnel Mediation culturelle patrimoine et numerique Universite Paris 10 Nanterre Formation des conservateurs Institut National du Patrimoine Master professionnel Expographie museographie Universite d Artois Arras Master 2 professionnel Patrimoines immateriels et collections Universite de Strasbourg 2 Master 2 professionnel Gestion et Valorisation des Œuvres d Art MAGEMI Universite de Rennes 2 Master 2 professionnel Metiers et Arts de l Exposition Universite de Rennes Master professionnel Metiers de l art regie et documentation des œuvres Universite Toulouse Jean Jaures Master Mediations Musees et Patrimoines museocom Universite d Avignon Au Quebec Techniques de museologie College Montmorency Maitrise en museologie Universite de Montreal Maitrise et Doctorat en museologie Universite du Quebec a Montreal UQAM Maitrise en museologie Universite du Quebec en OutaouaisA l etranger Master a finalite specialisee en Museologie a l Universite de Liege Belgique Universite Libre de Bruxelles Belgique Universite de Sao Paulo Bresil Bresil Universite federale d Ouro Preto Bresil Universite de Brasilia Bresil Universite federale de Santa Catarina Bresil Universite federale de Bahia Bresil Universite de Leicester Royaume Uni Universite de l Idaho Etats Unis Universite d Harvard Etats Unis Universite de Neuchatel Suisse Universite de Leyde Pays Bas Universite Masaryk de Brno Republique tcheque Les principaux lieux de ressources En France Bibliotheque de l Ecole du Louvre Centre de Documentation du Service des Musees de France Centre d information ICOM UNESCO Centre Dominique Vivant Denon du musee du LouvreAu Quebec Societe des musees du Quebec SMQ Reseau canadien d information sur le patrimoine RCIP voir aussi Dictionnaires de donnees du RCIP Centre de conservation du Quebec CCQ Guide de documentation du reseau Info Muse SMQ Preserv Art outil de recherche CCQ Glossaire visuel des alterations CCQ A l etranger Bibliotheque de la Reinwardt Academy Pays Bas Bibliotheque de l Universite de Leicester Royaume Uni Getty Conservation Institute Etats Unis Smithsonian Centre for Materials Research and Education SCMRE Etats Unis Notes et references a et b Andre Gob et Noemie Drouguet La museologie histoire developpements enjeux actuels Armand Colin coll U 2021 ISBN 978 2 200 63099 7 a b c et d Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Museologie Dictionnaire encyclopedique de museologie Armand Colin 2011 p 343 383 a b c d e f g et h Andre Desvallees et Francois Mairesse Sur la museologie Culture amp Musees vol 6 2005 p 131 155 Samuel Quiccheberg Inscriptiones vel Tituli Theatri Amplissimi Complectentis Rerum Universitatis Singulas Materias et Imagines Eximias ut idem Recte quoque dici possit Munich 1565 Daniel Johan Major Unvorgreiffliches Bedencken von Kunst und Naturalien Kammern insgemein 1674 Caspard Friedrich Neickel Museographia oder Anleitung zum rechten Begriff und nutzlicher Anlegung der Museorum oder Raritaten Kammern Leipzig 1727 Jacques Nicolas Paillot de Montabert Traite complet de la peinture Paris Bossange 1829 Voir le site internet officiel Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Museologie Dictionnaire encyclopedique de museologie Armand Colin 2011 p 343 383 a et b Poulot 2005 p 96 Louis Hautecoeur Architecture et amenagement des musees Paris Reunion des Musees Nationaux 1993 premiere edition 1934 Nina Gorgus Le magicien des vitrines le museologue Georges Henri Riviere Paris Maison des Sciences de l Homme 2003 p 320 Alma S Wittlin Museums In search of a Usable Future Cambridge MIT Press 1970 Ivo Maroevic Introduction to Museology the European Approach Munich Christian Muller Straten 1998 en Woodhead Peter Stansfield Geoffrey Keyguide to information sources in Museum Studies Londres Mansell 1989 p 15 Comme le prouve la fondation en 1964 du Musee d Anthropologie de Mexico qui fait figure de symbole de la decolonisation museale a et b Germain Bazin Crise de l institution museologique dans Germain Bazin Andre Desvallees Raymonde Moulin Museologie Encyclopaedia Universalis en ligne consulte le 30 decembre 2015 Adotevi Stanislas Le musee inversion de la vie Le musee dans les systemes educatifs et culturels contemporains Actes de la neuvieme conference generale de l ICOM Grenoble 1971 pp 19 30 Repris dans Desvallees Vagues Une anthologie de la nouvelle museologie Presses universitaires de Lyon 1992 vol 1 p 120 a et b Andre Desvallees dans Germain Bazin Andre Desvallees Raymonde Moulin Museologie Encyclopaedia Universalis en ligne consulte le 30 decembre 2015 Hugues de Varine 1979 cite dans Germain Bazin Andre Desvallees Raymonde Moulin Museologie Encyclopaedia Universalis en ligne consulte le 30 decembre 2015 Definition du musee donnee par l ICOM en 1974 Marc Alain Maure 1979 cite dans Germain Bazin Andre Desvallees Raymonde Moulin Museologie Encyclopaedia Universalis en ligne consulte le 30 decembre 2015 Stanislas Adotevi Le musee inversion de la vie Le musee dans les systemes educatifs et culturels contemporains Actes de la neuvieme conference generale de l ICOM Grenoble 1971 p 19 30 Repris dans Andre Desvallees Vagues Une anthologie de la nouvelle museologie Presses universitaires de Lyon Museologia vol 1 1992 p 120 Dans un texte de 1979 Hugues de Varine definit la difference entre le musee traditionnel et le musee communautaire ou tout autre musee qui se voudrait socialement efficace par l opposition de trois termes Le musee au dela des definitions savantes c etait et c est encore un batiment plus une collection plus un public Qu en est il en realite de ces trois elements et surtout qu adviendra t il du musee dans les decennies a venir Le batiment est remplace par un territoire qui est celui bien delimite d une communaute Tous les lieux construits ou non specifiques ou non sont utilisables pour l action soit en raison de leur valeur intrinseque soit comme cadre du travail culturel La collection se compose de tout ce que comporte ce territoire et de tout ce qui appartient a ses habitants immobilier comme mobilier materiel ou immateriel C est un patrimoine vivant en changement et en creation constante appartenant pour l essentiel a des individus a des familles a de petites collectivites qu une equipe d animation et de recherches peut utiliser au fur et a mesure des besoins pour toutes sortes d actions Le public est la population du territoire concerne tout entiere a laquelle peuvent venir s ajouter accessoirement et secondairement des visiteurs exterieurs a la communaute Cite dans Germain Bazin Andre Desvallees Raymonde Moulin Museologie Encyclopaedia Universalis en ligne consulte le 30 decembre 2015 On pense ici au Musee d ethnographie de Mexico en 1966 a l Anacostia Museum a Washington en 1967 ainsi qu a l ecomusee du Creusot Monceau les Mines en France en 1971 sous l influence de Marcel Evrard Francois Mairesse La belle histoire aux origines de la Nouvelle Museologie Publics et Musees no 17 18 2000 Poulot 2005 p 99 Il cite parmi les plus anciennes l Ecole du Louvre la Smithsonian Institute de Washington Leicester University Souhaitant comprendre pourquoi l homme musealise le museologue Martin R Scharer etudie les relations entre Homme Societe Patrimoine et preconise la mise en place pour la museologie d une structure identique a celle de tout autre discipline scientifique Par exemple une museologie generale une museologie theorique une museologie appliquee museographie une museologie historique une museologie specialisee etc Poulot 2005 p 99 A cet egard la Rainwardt Academy aux Pays Bas elabore un modele PRC preservation recherche communication constitue des trois fonctions indissociables du musee Ces fonctions interagissent avec leur contexte et sont plus ou moins importantes selon les differentes politiques Ce modele peut etre illustre par un schema de type blackbox a b et c Francois Mairesse Le musee temple spectaculaire Lyon Presses universitaires de Lyon 2002 Guy Debord La societe du spectacle Paris Buchet Chastel 1967 Francoise Benhamou Politique culturelle fin de partie ou nouvelle saison Paris La documentation francaise 2015 Jean Davallon Le musee est il vraiment un media Publics et musees no 2 1992 p 99 123 Jacques Hainard Pour une museologie de la rupture Musees no 10 1987 Joseph R Mouzarkel Du musee ecrin au musee objet les musees outils de communication et gages de contemporaneite Hermes no 61 2011 en Andrew McClellan The art museum from Boullee to Bilbao University of California Press 2008 p 90 Umberto Eco Isabella Pezzini Le musee demain Casimiro 2013 p 47 Umberto Eco Isabelle Pezzini Le musee demain Casimiro 2013 p 32 Pedro Lorente Les musees d art moderne et contemporain une exploration conceptuelle et historique Paris L Harmattan 2009 Francoise Benhamou L economie du star system Paris Odile Jacob 2012 Catherine Grenier La fin des musees Paris Editions du regard 2013 p 11 Anthony Shelton Critical Museology Museum Worlds vol 1 no 1 1er juillet 2013 p 7 23 ISSN 2049 6729 et 2049 6737 DOI 10 3167 armw 2013 010102 lire en ligne consulte le 11 octobre 2020 en J Pedro Lorente From the White Cube to a Critical Museography dans From Museum Critique to the Critical Museum Routledge ISBN 978 1 315 58343 3 lire en ligne p 115 128 en Des Griffin et Leon Paroissien Understanding Museums Australian Museums and Museology lire en ligne en Silverman Raymond Aaron Museum as process translating local and global knowledges ISBN 978 0 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Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Dictionnaire encyclopedique de museologie Paris Armand Colin 2011 p 372 378 Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Museologie Dictionnaire encyclopedique de museologie Armand Colin 2011 Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Museologie Dictionnaire encyclopedique de museologie Paris Armand Colin 2011 p 374 Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Museologie Dictionnaire encyclopedique de museologie Paris Armand Colin 2011 p 373 Andre Desvallees et Francois Mairesse sous la direction de Museologie Dictionnaire encyclopedique de museologie Paris Armand Colin 2011 p 343 383 Role du musee dans l Amerique latine d aujourd hui Table ronde organisee par l Unesco Santiago du Chili 1972 Museum vol XXV no 3 1973 Voir le site internet officiel de la MA http www museumsassociation org home en Archives de l Office international des musees consulte le 10 janvier 2016 Voir le site internet officiel de l ICOM http icom museum L 2 Voir le site internet officiel du CIDOC http network icom museum cidoc Voir le site internet officiel du CECA http network icom museum ceca L 2 Selon les statuts de l ICOM adoptes par la 22e Assemblee generale a Vienne Autriche le 24 aout 2007 Definition du musee sur icom museum consulte le 10 janvier 2016 AnnexesBibliographie Ouvrages Germain Bazin Le temps des musees Editions Desoer 1967 E Caillet E Guyon P Guillet J C Guiraudon B Maitte O Morand M Van Praet Hier pour demain une memoire de la culture scientifique technique et industrielle l Harmattan 2014 Pierre Bourdieu Alain Darbel L amour de l art Les musees d art europeen et leur public Paris Editions de Minuit 1969 Serge Chaumier dir Expoland ce que le parc fait au musee ambivalences des formes de l exposition Complicites 2011 Serge Chaumier Des musees en quete d identite Paris L Harmattan 2003 Jean Clair Malaise dans les musees Flammarion 2007 Laurence Vail Coleman Manual for 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principles of museum administration Report of Proceedings with the Papers read at the sixth annual general Meeting held in Newcastle upon Tyne July 23rd 26th Londres Dulau 1896 Oliver Grau Hrsg Museum and Archive on the Move Changing cultural Institutions in the digital Era Munchen De Gruyter 2017 Catherine Grenier La fin des musees Paris Editions du regard 2013 Ivo Maroevic Introduction to Museology The European Approach Munich Muller Straten 1998 Andrew McClellan The art museum from Boullee to Bilbao University of California Press 2008 Francois Mairesse Le musee temple spectaculaire Lyon PUL 2002 Francois Mairesse Le musee hybride Paris La documentation francaise 2010 Francois Mairesse Andre Desvalles Vers une redefinition de la museologie l Harmattan 2007 Anik Meunier dir La museologie champ de theories et de pratiques Presses de l Universite du Quebec 2012 Peter van Mensch Professionalising the Muses Amsterdam AHA Books 1989 Peter van Mensch Towards a Methodology of Museology 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Francois Mairesse Sur la museologie Culture amp Musees vol 6 2005 p 131 155 Jean Davallon Le musee est il vraiment un media Publics et musees no 2 1992 p 99 123 Jacques Hainard Pour une museologie de la rupture Musees vol 10 1987 p 44 46 Susan Pearce Museology museums and material culture some thoughts Icofom Study Series 12 p 223 238 Zbyneck Stransky Prdmet muzeologie Sbornik material U preho muzeologickeho sympozia Brno Moravske muzeum 1966 Zbyneck Stransky Museology as a science a thesis Museologia 15 XI 1980 Vinos Sofka My adventurous life with Icofom Icofom Study Series t 1 1995 Awraam Razgon Museology Great Soviet Encyclopedia 1974 Awraam Razgon La multidisciplinarite en museologie Recherche fondamentale et appliquee Mu Wop Do Tram 2 1981 p 53 55 Jiri Neustupny What is Museology Museum Journal 71 sept 1971 p 67 68 Jiri Neustupny De l homogeneite de la museologie Mu Wop Do Tram 2 1981 p 34 37 Anna Gregorova La museologie science ou seulement travail pratique du musee Mu Wop Do Tram 1 1980 p 19 21 Anna Gregorova L interdisciplinarite en museologie Mu Wop Do Tram 2 1981 p 34 37 Andre Desvallees et Francois Mairesse Sur la museologie Culture amp Musees vol 6 no 1 2005 p 131 155 DOI 10 3406 pumus 2005 1377 lire en ligne consulte le 12 fevrier 2021 Christine Bernier Museologie numerique Action participative en reseau et canonisation selon l intelligence artificielle Digital Studies Le champ numerique vol 9 no 1 9 aout 2019 p 13 ISSN 1918 3666 DOI 10 16995 dscn 346 lire en ligne consulte le 12 fevrier 2021 Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Departement Museologie sur Wikiversity Articles connexes Musee Museographie ICOM ICOFOM UNESCOLiens externes Notices d autorite BnF donnees LCCN GND Japon Espagne Israel Tchequie Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Den Store Danske Encyklopaedi Enciclopedia De Agostini Gran Enciclopedia Catalana Hrvatska Enciklopedija Proleksis enciklopedija Universalis Ressources relatives a la 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