Les Rotifères Rotifera constituent un embranchement du règne animal Ce sont de petits organismes bilatériens i e triplob
Rotifère

Les Rotifères (Rotifera) constituent un embranchement du règne animal. Ce sont de petits organismes bilatériens (i.e. triploblastiques) protostomiens syndermés mesurant entre 50 µm et 3 mm qui ont souvent une forme de trompette, cylindrique ou sphérique. Ils possèdent deux couronnes de cils autour de leur bouche ainsi qu'un système organique spécialisé avec notamment un tube digestif.

Règne | Animalia |
---|---|
Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Protostomia |
Super-embr. | Platyzoa |
Embranchement
Cuvier, 1817
Classes de rang inférieur
- Eurotatoria
- + Acanthocephala
Position phylogénétique
- Bilatériens
- Protostomiens
- Chétognathes ?
- Lophotrochozoaires
- Ectoproctes
- Rhombozoaires
- Platyzoaires
- Gnathifères
- Syndermés
- Gastrotriches
- Plathelminthes
- Gnathifères
- Phoronozoaires
- Eutrochozoaires
- Ecdysozoaires
- Mésozoaires ?
- Deutérostomiens
- Protostomiens
On sait désormais que l'embranchement des Acanthocephala est en fait un groupe de Rotifères devenus parasites. La notion actuelle de Rotifère (s.l.) est donc élargie aux Acanthocéphales et devient ainsi identique au clade des Syndermata. Avec les Micrognathozoa et les Gnathostomulida ils appartiennent au clade des Gnathifera (au sein duquel ils sont groupe frère avec les Micrognathozoa), partageant avec eux la présence de mâchoires organisées de manière similaire,,.
Description


Ces Pseudocœlomates ont un corps en trois parties bien distinctes: la tête (appareil rotateur) le tronc et le pied terminé par deux orteils. La tête et la partie postérieure ne sont pas couvertes par la cuticule,.
Le terme Rotifère (du latin rota, « roue ») leur vient des deux couronnes de cils entourant leur bouche, dans la région antérieure, qui tourbillonnent en sens contraire pour faire entrer l'eau et les particules de nourriture qui l'accompagnent. Ces cils peuvent aussi servir à la locomotion chez certaines espèces. Au fond du pharynx musculeux se situe un appareil masticateur caractéristique, le mastax, constitué de sept pièces dures et mobiles servant à broyer la nourriture.
Postérieur, leur pied possède souvent une glande adhésive qui permet à certaines espèces de se fixer au substrat. L'anus est en position postérieure et le système excréteur est formé de deux protonéphridies à l'intérieur du pseudocœlome. Le renferme les organes internes. Cette cavité corporelle est en partie tapissée de mésoderme. Le liquide du pseudocœlome sert de squelette hydraulique, ce sont les mouvements de l'organisme qui assurent la répartition du liquide dans tout le corps afin de permettre la diffusion des nutriments et des déchets.
Le système nerveux est formé d'un ganglion cérébral dorsal antérieur et d'un nombre variable de nerfs. Le système sensoriel est composé d'organes photorécepteurs rudimentaires et de cils. Il n'y a pas d'appareil respiratoire ou circulatoire et le dioxygène diffuse à travers les tissus. La paroi du corps comporte une cuticule souple, la lorica. L'animal est souvent transparent mais sa couleur peut être verte, orange, rouge ou brune selon la nourriture ingérée.
Reproduction
La plupart du temps, les rotifères ont une multiplication asexuée. Mais ils peuvent aussi se multiplier de manière sexuée, notamment quand leurs conditions de vie se dégradent.
Certaines espèces produisent deux sortes d'œufs, la première sorte donne des femelles et la seconde donne des mâles simplifiés incapables de se nourrir. Ces mâles produisent cependant des spermatozoïdes qui iront féconder les ovules femelles.
Les zygotes ont la particularité de pouvoir survivre même si leur milieu de vie s'assèche. Lorsque les conditions redeviennent plus favorables, ils sortent de leur léthargie et deviennent de nouvelles femelles qui se reproduisent par parthénogenèse.
Il semble qu'au sein des rotifères, toute la classe des se reproduit par parthénogenèse depuis plus de 35 millions d'années, sans qu'aucune trace de l'existence de mâle (ni même de méiose) n'ait à ce jour été découverte. Leur triple capacité de parthénogenèse, de capacité à protéger et réparer leur ADN et de résistance à la dessiccation pourrait constituer un avantage compétitif décisif dans le milieu soumis à de régulières dessiccations.
Dans les années 2000, plusieurs anomalies ou curiosités génétiques avaient été repérées chez ces Bdelloïdés, mais on ne comprenait pas encore comment ces espèces avaient pu se passer de sexualité depuis aussi longtemps, avant qu'en une étude publiée dans la revue Nature apporte de premières explications. Les chercheurs ont réussi à séquencer le génome d’ et ont montré qu'il n'existe pas dans cette espèce de similarités structurales complètes entre les deux chromosomes de chaque paire. Un chromosome donné peut même porter les deux versions d'un même gène.
L'espèce de rotifère est connue pour être particulièrement résistante ; elle est capable d'anhydrobiose, avec une tolérance exceptionnelle à la dessiccation, mais aussi de réparer son ADN y compris après une forte irradiation (capacité supérieure à celles de Deinococcus radiodurans). Récemment, une étude a confirmé que lors de périodes de sécheresse la dessiccation entraînait l'accumulation de cassures double brin d'ADN dans le génome d'A. vaga. Malgré l'accumulation d'un nombre important de ces cassures, ces individus sont capables de se réhydrater, survivre et réparer complètement leurs génomes.
Elle intriguait les scientifiques, car, selon les observations biologiques et paléontologiques disponibles, elle ne se reproduit qu’asexuellement, par parthénogenèse thélytoque, et ce depuis des millions d'années ; ce qui défie les lois de la sélection naturelle. On n'a jamais observé que des femelles de cette espèce pourtant assez courante. Sa survie en l'absence de mâle est une caractéristique insolite dans le monde animal ; la plupart des animaux (et des végétaux) se reproduisent en effet par voie sexuée au moins périodiquement, ce qui permet la diversification génétique, évite l'accumulation de mutations nuisibles dans leur génome, et assure à ces espèces une pérennisation réputée bien meilleure que celle des animaux asexués.
Pour tenter de comprendre ce phénomène, un consortium international (codirigé par le CEA-Genoscope et l’Université de Namur, avec le CNRS (France) et l'INRA (France)) a analysé son génome.
Les résultats publiés mi-2013 confirment l'asexualité de cette espèce (son génome présente une structure incompatible avec la reproduction sexuée, il dispose de chromosomes homologues, mais les gènes y sont disposés dans des ordres différents, et parfois même sur un seul chromosome, ce qui empêcherait en cas de reproduction sexuée la production normale de gamètes).
Cette étude a aussi expliqué la survie de l'espèce : le génome d’ dispose de mécanismes contournant les effets négatifs d'une longue période de reproduction asexuée : il opère de fréquentes « conversions géniques » à l'intérieur de son génome, via une sorte de « copier-coller » de gènes, un mécanisme qui pourrait selon les auteurs de l'étude atténuer voire supprimer l'accumulation de mutations délétères. Grâce à cette étude, la science dispose maintenant d'un nouvel « indice génétique » pour détecter d'éventuelles autres espèces animales capables d'aussi durablement se reproduire sans mâle. Ces conversions géniques pourraient avoir lieu lorsque A. vaga répare son génome après dessiccation. Par ce même mécanisme il lui serait possible de capturer des gènes en provenance d'autres organismes [Comment ?] comme l'ont prouvé les données récentes du séquençage d'A. vaga,.
Un rotifère bdelloïde est revenu à la vie après avoir été congelé pendant 24 000 ans en Sibérie. Il est ensuite parvenu à se cloner, ont annoncé lundi 7 juin 2021 des scientifiques russes. L'animal était en cryptobiose : un état dans lequel le métabolisme est presque complètement à l'arrêt. Son âge est estimé entre 23 960 et 24 485 ans. Stas Malavin qui a séquencé son génome indique que celui-ci est proche d'Adineta vaga, il s'agirait d'une nouvelle espèce. Une fois décongelé, l'animal a pu se reproduire seul par parthénogenèse.
Écologie
Ils vivent principalement en eau douce mais quelques espèces occupent les eaux salées ainsi que les milieux humides. Ils se nourrissent essentiellement de microorganismes en suspension dans l'eau. Certains Rotifères sont des parasites de crustacés, de mollusques et d'annélides. Ils composent une grande partie du zooplancton d'eau douce et constituent une source de nourriture importante dans les écosystèmes d'eau douce. En milieu terrestre, ils interviennent dans la décomposition des matières organiques dans le sol. Ils sont utilisés dans des études écotoxicologiques.
Aquaculture et aquariophilie
Certaines espèces de rotifères comme Brachionus plicatilis sont utilisées en aquaculture et aquariophilie pour l'élevage des larves de poisson. Elles constituent souvent la première nourriture distribuée aux larves avant les artemias.
La culture des rotifères se fait dans des cuves munies d'une bonne aération (diffuseur d'air ou d'oxygène) et la nourriture est constituée d'algues (Nannochloris, Isochrisis...), de levure de boulanger ou d'autres produits spécifiques à la culture ou l'enrichissement des rotifères.
Pour une culture destinée à l'aquarium récifal, un nourrissage avec du phytoplancton vivant sera préférable à la levure de boulanger, notamment au niveau des acides gras essentiels contenu dans le phytoplancton et pour éviter de rajouter en grande quantité des phosphates ( Po4 ).
Place dans le monde vivant
L'embranchement des Rotifères contient 4 classes, environ 33 familles, 112 genres pour 1816 espèces. Le plus ancien fossile connu, appartenant à Keratella sp, a été découvert à la base de l'Éocène moyen d'Australie et remonte à −45 Ma .
Systématique
Les Rotifères se décomposent en :
et désormais :
| Selon World Register of Marine Species (7 mars 2016) :
|
La position exacte des Rotifères parmi les Lophotrochozoaire n'est pas résolue, mais on les place fréquemment dans le groupe des Gnathifères et eux-mêmes parmi les Platyzoaires.
- , un
- sp., un
- Brachionus plicatilis, un Brachionidae
- , un
- , un
- , un
- Polyarthra sp., un Synchaetidae
Voir aussi
Bibliographie
- Biologie 7e édition, Neil Campbell & Jane Reece, 2007.
- Classification phylogénétique du vivant 3e édition, Guillaume Lecointre & Hervé Le Guyader, éd. Belin, 2001, (ISBN 2-7011-4273-3)
Références taxinomiques
- (en) WoRMS : Rotifera Cuvier, 1817 (+ liste classes + liste ordres)
- (fr + en) ITIS : Rotifera Cuvier, 1817
- (en) Tree of Life Web Project : Rotifera
- (en) Animal Diversity Web : Rotifera
- (en) Catalogue of Life : Rotifera (consulté le )
- (en) Fauna Europaea : Rotifera (consulté le )
- (en) NCBI : Rotifera (taxons inclus)
Liens externes
- Site de microscopie.com: les rotifères
- Méthode professionnelle de culture Brachionus plicatilis
Notes et références
- Roger pourriot (auteur du chapitre), Jean-René Durand (éditeur) et Christian Lévèque (éditeur), ORSTOM, Rotifères, In: "Flore et faune aquatiques de l'Afrique sahélo-soudanienne : tome 1 ", Paris, , 389 p. (ISBN 2-7099-0521-1 (édité erroné), lire en ligne), chap. 6 (« Rotifères »), p. 219-244
- James R. Garey et al. 1996. Molecular evidence for Acanthocephala as a subtaxon of Rotifera
- (en) Diego Fontaneto, « Molecular phylogenies as a tool to understand diversity in rotifers », International Review of Hydrobiology, vol. 99, , p. 178–187 (ISSN 1522-2632, DOI 10.1002/iroh.201301719, lire en ligne, consulté le )
- Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant. Tome 2, Paris, Belin, 831 p. (ISBN 978-2-410-00385-7 et 2410003850, OCLC 987914329, lire en ligne)
- (en) Richard C. Brusa, Wendy Moore et Stephen M. Shuster, Invertebrates, Sunderland (Mass.), Sinauer Associates is an imprint of Oxford University Press, , 1104 p. (ISBN 978-1-60535-375-3)
- Reinhard M. Rieger et Seth Tyler, « Sister-Group Relationship of Gnathostomulida and Rotifera-Acanthocephala », Invertebrate Biology, vol. 114, no 2, , p. 186–188 (DOI 10.2307/3226891, lire en ligne, consulté le )
- Roger Pourriot et A. J. Francez, « Introduction pratique à la Systématique des Organismes des Eaux continentales françaises - 8 - Rotifères », Bulletin Mensuel de la Societé Linnéenne de Lyon, vol. 55, no 8, , p. 148-176 (lire en ligne)
- Jerzy Wiszniewski, « Les rotifères psammiques », Annales musei zoologici Polonici, Varsovie, vol. 10, no 19, , p. 339-405 (lire en ligne)
- Paul de Beauchamp, Rotifères, Encyclopædia Universalis en ligne, 3 p. (lire en ligne), p. 1
- Florian Maderspacher (2008), Sex and the drought, Current Biology, volume 18, numéro 21, 11 novembre 2008, pages R983-R985
- Eugene A. Gladyshev, Matthew Meselson, Irina R. Arkhipova (2007), A deep-branching clade of retrovirus-like retrotransposons in bdelloid rotifers ; Gene volume 390, numéros 1–2, 1er avril 2007, pages 136–145 ASILOMAR
- Genomic Evidence for Ameiotic evolution in the Bdelloid rotifer Adineta vaga, Jean-François Flot et al., Nature 2013
- Voir les explications plus détaillées dans cet article du Monde
- Horst Feldmann, Jens Lapinski, Alan Tunnacliffe (2003), Anhydrobiosis without trehalose in bdelloid rotifers ; FEBS Letters, vol. 553, no 3, 2003-10-23, pages 387–390
- E. Gladyshev, M. Meselson (2008), Extreme resistance of bdelloid rotifers to ionizing radiation ; Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., 105, p. 5139–5144
- Hespeels, B., Knapen, M., Hanot-Mambres, D., Heuskin, A.-C., Pineux, F., Lucas, S., Koszul, R., et Van Doninck, K. (2014), Gateway to genetic exchange? DNA double-strand breaks in the bdelloid rotifer Adineta vaga submitted to desiccation. Journal of Evolutionary Biology. doi: 10.1111/jeb.12326
- www.science.gouv.fr (2013), Génomique : un animal à la reproduction asexuée livre ses mystères ; 24 juillet 2013, consulté 2013-08-28
- Jean-François Flot et al. (2013), « Genomic evidence for ameiotic evolution in the bdelloid rotifer Adineta vaga », Nature, DOI:10.1038/nature12326
- Fabien Goubet, avec ATS, « Hibernatus? Un animal survit 24 000 ans dans le permafrost », Le Temps, (lire en ligne)
- (en) Elizabeth J. Walsh, Hilary A. Smith et Robert L. Wallace, « Rotifers of temporary waters », International Review of Hydrobiology, vol. 99, , p. 3–19 (ISSN 1522-2632, DOI 10.1002/iroh.201301700, lire en ligne, consulté le )
- (en) Terry W. Snell et Célia Joaquim-Justo, « Workshop on rotifers in ecotoxicology », Hydrobiologia, vol. 593, , p. 227–232 (ISSN 0018-8158 et 1573-5117, DOI 10.1007/s10750-007-9045-x, lire en ligne, consulté le )
- (en) Esther Lubzens, Odi Zmora et Yoav Barr, « Biotechnology and aquaculture of rotifers », Hydrobiologia, vol. 446-447, , p. 337–353 (ISSN 0018-8158 et 1573-5117, DOI 10.1023/A:1017563125103, lire en ligne, consulté le )
- Classification phylogénétique du vivant 3e édition, Guillaume Lecointre & Hervé Le Guyader, éd. Belin, 2001, (ISBN 2-7011-4273-3), p. 223
- Martín García-Varela, 2002. Phylogenetic analysis based on 18S ribosomal RNA gene sequences supports the existence of class polyacanthocephala (Acanthocephala).
- World Register of Marine Species, consulté le 7 mars 2016.
- Portail de la zoologie
- Portail de la biologie marine
- Portail des lacs et cours d'eau
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur
Les Rotiferes Rotifera constituent un embranchement du regne animal Ce sont de petits organismes bilateriens i e triploblastiques protostomiens syndermes mesurant entre 50 µm et 3 mm qui ont souvent une forme de trompette cylindrique ou spherique Ils possedent deux couronnes de cils autour de leur bouche ainsi qu un systeme organique specialise avec notamment un tube digestif Rotifera Planche des Rotifera issue des Formes artistiques de la nature d Ernst Haeckel 1904 Classification ITISRegne Animalia Sous regne Bilateria Infra regne Protostomia Super embr Platyzoa EmbranchementRotifera Cuvier 1817 Classes de rang inferieur Eurotatoria Acanthocephala Position phylogenetique Bilateriens Protostomiens Chetognathes Lophotrochozoaires Ectoproctes Rhombozoaires Platyzoaires Gnathiferes Syndermes Gastrotriches Plathelminthes Phoronozoaires Eutrochozoaires Ecdysozoaires Mesozoaires Deuterostomiens On sait desormais que l embranchement des Acanthocephala est en fait un groupe de Rotiferes devenus parasites La notion actuelle de Rotifere s l est donc elargie aux Acanthocephales et devient ainsi identique au clade des Syndermata Avec les Micrognathozoa et les Gnathostomulida ils appartiennent au clade des Gnathifera au sein duquel ils sont groupe frere avec les Micrognathozoa partageant avec eux la presence de machoires organisees de maniere similaire DescriptionUn rotifere vu au microscope Un rotifere en mouvement Ces Pseudocœlomates ont un corps en trois parties bien distinctes la tete appareil rotateur le tronc et le pied termine par deux orteils La tete et la partie posterieure ne sont pas couvertes par la cuticule Le terme Rotifere du latin rota roue leur vient des deux couronnes de cils entourant leur bouche dans la region anterieure qui tourbillonnent en sens contraire pour faire entrer l eau et les particules de nourriture qui l accompagnent Ces cils peuvent aussi servir a la locomotion chez certaines especes Au fond du pharynx musculeux se situe un appareil masticateur caracteristique le mastax constitue de sept pieces dures et mobiles servant a broyer la nourriture Posterieur leur pied possede souvent une glande adhesive qui permet a certaines especes de se fixer au substrat L anus est en position posterieure et le systeme excreteur est forme de deux protonephridies a l interieur du pseudocœlome Le renferme les organes internes Cette cavite corporelle est en partie tapissee de mesoderme Le liquide du pseudocœlome sert de squelette hydraulique ce sont les mouvements de l organisme qui assurent la repartition du liquide dans tout le corps afin de permettre la diffusion des nutriments et des dechets Le systeme nerveux est forme d un ganglion cerebral dorsal anterieur et d un nombre variable de nerfs Le systeme sensoriel est compose d organes photorecepteurs rudimentaires et de cils Il n y a pas d appareil respiratoire ou circulatoire et le dioxygene diffuse a travers les tissus La paroi du corps comporte une cuticule souple la lorica L animal est souvent transparent mais sa couleur peut etre verte orange rouge ou brune selon la nourriture ingeree ReproductionLa plupart du temps les rotiferes ont une multiplication asexuee Mais ils peuvent aussi se multiplier de maniere sexuee notamment quand leurs conditions de vie se degradent Certaines especes produisent deux sortes d œufs la premiere sorte donne des femelles et la seconde donne des males simplifies incapables de se nourrir Ces males produisent cependant des spermatozoides qui iront feconder les ovules femelles Les zygotes ont la particularite de pouvoir survivre meme si leur milieu de vie s asseche Lorsque les conditions redeviennent plus favorables ils sortent de leur lethargie et deviennent de nouvelles femelles qui se reproduisent par parthenogenese Il semble qu au sein des rotiferes toute la classe des se reproduit par parthenogenese depuis plus de 35 millions d annees sans qu aucune trace de l existence de male ni meme de meiose n ait a ce jour ete decouverte Leur triple capacite de parthenogenese de capacite a proteger et reparer leur ADN et de resistance a la dessiccation pourrait constituer un avantage competitif decisif dans le milieu soumis a de regulieres dessiccations Dans les annees 2000 plusieurs anomalies ou curiosites genetiques avaient ete reperees chez ces Bdelloides mais on ne comprenait pas encore comment ces especes avaient pu se passer de sexualite depuis aussi longtemps avant qu en juillet 2013 une etude publiee dans la revue Nature apporte de premieres explications Les chercheurs ont reussi a sequencer le genome d et ont montre qu il n existe pas dans cette espece de similarites structurales completes entre les deux chromosomes de chaque paire Un chromosome donne peut meme porter les deux versions d un meme gene L espece de rotifere est connue pour etre particulierement resistante elle est capable d anhydrobiose avec une tolerance exceptionnelle a la dessiccation mais aussi de reparer son ADN y compris apres une forte irradiation capacite superieure a celles de Deinococcus radiodurans Recemment une etude a confirme que lors de periodes de secheresse la dessiccation entrainait l accumulation de cassures double brin d ADN dans le genome d A vaga Malgre l accumulation d un nombre important de ces cassures ces individus sont capables de se rehydrater survivre et reparer completement leurs genomes Elle intriguait les scientifiques car selon les observations biologiques et paleontologiques disponibles elle ne se reproduit qu asexuellement par parthenogenese thelytoque et ce depuis des millions d annees ce qui defie les lois de la selection naturelle On n a jamais observe que des femelles de cette espece pourtant assez courante Sa survie en l absence de male est une caracteristique insolite dans le monde animal la plupart des animaux et des vegetaux se reproduisent en effet par voie sexuee au moins periodiquement ce qui permet la diversification genetique evite l accumulation de mutations nuisibles dans leur genome et assure a ces especes une perennisation reputee bien meilleure que celle des animaux asexues Pour tenter de comprendre ce phenomene un consortium international codirige par le CEA Genoscope et l Universite de Namur avec le CNRS France et l INRA France a analyse son genome Les resultats publies mi 2013 confirment l asexualite de cette espece son genome presente une structure incompatible avec la reproduction sexuee il dispose de chromosomes homologues mais les genes y sont disposes dans des ordres differents et parfois meme sur un seul chromosome ce qui empecherait en cas de reproduction sexuee la production normale de gametes Cette etude a aussi explique la survie de l espece le genome d dispose de mecanismes contournant les effets negatifs d une longue periode de reproduction asexuee il opere de frequentes conversions geniques a l interieur de son genome via une sorte de copier coller de genes un mecanisme qui pourrait selon les auteurs de l etude attenuer voire supprimer l accumulation de mutations deleteres Grace a cette etude la science dispose maintenant d un nouvel indice genetique pour detecter d eventuelles autres especes animales capables d aussi durablement se reproduire sans male Ces conversions geniques pourraient avoir lieu lorsque A vaga repare son genome apres dessiccation Par ce meme mecanisme il lui serait possible de capturer des genes en provenance d autres organismes Comment comme l ont prouve les donnees recentes du sequencage d A vaga Un rotifere bdelloide est revenu a la vie apres avoir ete congele pendant 24 000 ans en Siberie Il est ensuite parvenu a se cloner ont annonce lundi 7 juin 2021 des scientifiques russes L animal etait en cryptobiose un etat dans lequel le metabolisme est presque completement a l arret Son age est estime entre 23 960 et 24 485 ans Stas Malavin qui a sequence son genome indique que celui ci est proche d Adineta vaga il s agirait d une nouvelle espece Une fois decongele l animal a pu se reproduire seul par parthenogenese EcologieIls vivent principalement en eau douce mais quelques especes occupent les eaux salees ainsi que les milieux humides Ils se nourrissent essentiellement de microorganismes en suspension dans l eau Certains Rotiferes sont des parasites de crustaces de mollusques et d annelides Ils composent une grande partie du zooplancton d eau douce et constituent une source de nourriture importante dans les ecosystemes d eau douce En milieu terrestre ils interviennent dans la decomposition des matieres organiques dans le sol Ils sont utilises dans des etudes ecotoxicologiques Aquaculture et aquariophilieCertaines especes de rotiferes comme Brachionus plicatilis sont utilisees en aquaculture et aquariophilie pour l elevage des larves de poisson Elles constituent souvent la premiere nourriture distribuee aux larves avant les artemias La culture des rotiferes se fait dans des cuves munies d une bonne aeration diffuseur d air ou d oxygene et la nourriture est constituee d algues Nannochloris Isochrisis de levure de boulanger ou d autres produits specifiques a la culture ou l enrichissement des rotiferes Pour une culture destinee a l aquarium recifal un nourrissage avec du phytoplancton vivant sera preferable a la levure de boulanger notamment au niveau des acides gras essentiels contenu dans le phytoplancton et pour eviter de rajouter en grande quantite des phosphates Po4 Place dans le monde vivantL embranchement des Rotiferes contient 4 classes environ 33 familles 112 genres pour 1816 especes Le plus ancien fossile connu appartenant a Keratella sp a ete decouvert a la base de l Eocene moyen d Australie et remonte a 45 Ma SystematiqueArticle connexe Rotifera classification phylogenetique Les Rotiferes se decomposent en Classe Monogononta Plate 1889 Ordre Harring 1913 Ordre Harring 1913 Ordre Delage and Herouard 1897 Classe Hudson 1884 Ordre Bdelloida Classe Wesenberg Lund 1899 Ordre et desormais Embranchement Classe Acanthocephala Kolreuter 1771 Sous classe Archiacanthocephala Meyer 1931 Ordre Apororhynchida Thapar 1927 Ordre Gigantorhynchida Southwell et Macfie 1925 Ordre Moniliformida Schmidt 1972 Ordre Oligacanthorhynchida Petrochenko 1956 Sous classe Eoacanthocephala Van Cleve 1936 Ordre Gyracanthocephala Van Cleve 1936 Ordre Neoechinorhynchida Ward 1917 Sous classe Palaeacanthocephala Meyer 1931 Ordre Echinorhynchida Southwell et Macfie 1925 Ordre Polymorphida Petrochenko 1956 Sous classe Amin 1987 Ordre Amin 1987 Selon World Register of Marine Species 7 mars 2016 classe Eurotatoria sous classe famille Ehrenberg 1838 sous classe Monogononta super ordre ordre famille ordre famille famille famille Bartos 1959 famille Harring 1913 famille Harring 1913 super ordre ordre Ploima famille AsplanchnidaeEckstein 1883 famille BrachionidaeEhrenberg 1838 famille Harring 1913 famille EpiphanidaeHarring 1913 famille Ehrenberg 1838 famille Harring 1913 famille Remane 1933 famille Harring 1913 famille Harring amp Myers 1924 famille Harring 1913 famille Hudson amp Gosse 1886 famille Harring amp Myers 1924 famille SynchaetidaeHudson amp Gosse 1886 famille Harring 1913 famille Harring 1913 classe ordre famille Wesenberg Lund 1899 La position exacte des Rotiferes parmi les Lophotrochozoaire n est pas resolue mais on les place frequemment dans le groupe des Gnathiferes et eux memes parmi les Platyzoaires un sp un Brachionus plicatilis un Brachionidae source source source source source source un un un Polyarthra sp un SynchaetidaeVoir aussiSur les autres projets Wikimedia Rotifera sur Wikimedia CommonsRotifera sur Wikispecies Bibliographie Biologie 7e edition Neil Campbell amp Jane Reece 2007 Classification phylogenetique du vivant 3e edition Guillaume Lecointre amp Herve Le Guyader ed Belin 2001 ISBN 2 7011 4273 3 References taxinomiques en WoRMS Rotifera Cuvier 1817 liste classes liste ordres fr en ITIS Rotifera Cuvier 1817 en Tree of Life Web Project Rotifera en Animal Diversity Web Rotifera en Catalogue of Life Rotifera consulte le 11 decembre 2020 en Fauna Europaea Rotifera consulte le 15 mars 2023 en NCBI Rotifera taxons inclus Liens externes Site de microscopie com les rotiferes Methode professionnelle de culture Brachionus plicatilisNotes et referencesRoger pourriot auteur du chapitre Jean Rene Durand editeur et Christian Leveque editeur ORSTOM Rotiferes In Flore et faune aquatiques de l Afrique sahelo soudanienne tome 1 Paris 1980 389 p ISBN 2 7099 0521 1 edite errone lire en ligne chap 6 Rotiferes p 219 244 James R Garey et al 1996 Molecular evidence for Acanthocephala as a subtaxon of Rotifera en Diego Fontaneto Molecular phylogenies as a tool to understand diversity in rotifers International Review of Hydrobiology vol 99 1er mars 2014 p 178 187 ISSN 1522 2632 DOI 10 1002 iroh 201301719 lire en ligne consulte le 17 aout 2016 Guillaume Lecointre et Herve Le Guyader Classification phylogenetique du vivant Tome 2 Paris Belin 831 p ISBN 978 2 410 00385 7 et 2410003850 OCLC 987914329 lire en ligne en Richard C Brusa Wendy Moore et Stephen M Shuster Invertebrates Sunderland Mass Sinauer Associates is an imprint of Oxford University Press 19 janvier 2016 1104 p ISBN 978 1 60535 375 3 Reinhard M Rieger et Seth Tyler Sister Group Relationship of Gnathostomulida and Rotifera Acanthocephala Invertebrate Biology vol 114 no 2 1995 p 186 188 DOI 10 2307 3226891 lire en ligne consulte le 11 juin 2018 Roger Pourriot et A J Francez Introduction pratique a la Systematique des Organismes des Eaux continentales francaises 8 Rotiferes Bulletin Mensuel de la Societe Linneenne de Lyon vol 55 no 8 1986 p 148 176 lire en ligne Jerzy Wiszniewski Les rotiferes psammiques Annales musei zoologici Polonici Varsovie vol 10 no 19 1934 p 339 405 lire en ligne Paul de Beauchamp Rotiferes Encyclopaedia Universalis en ligne 3 p lire en ligne p 1 Florian Maderspacher 2008 Sex and the drought Current Biology volume 18 numero 21 11 novembre 2008 pages R983 R985 Eugene A Gladyshev Matthew Meselson Irina R Arkhipova 2007 A deep branching clade of retrovirus like retrotransposons in bdelloid rotifers Gene volume 390 numeros 1 2 1er avril 2007 pages 136 145 ASILOMAR Genomic Evidence for Ameiotic evolution in the Bdelloid rotifer Adineta vaga Jean Francois Flot et al Nature 2013 Voir les explications plus detaillees dans cet article du Monde Horst Feldmann Jens Lapinski Alan Tunnacliffe 2003 Anhydrobiosis without trehalose in bdelloid rotifers FEBS Letters vol 553 no 3 2003 10 23 pages 387 390 E Gladyshev M Meselson 2008 Extreme resistance of bdelloid rotifers to ionizing radiation Proc Natl Acad Sci U S A 105 p 5139 5144 a et b Hespeels B Knapen M Hanot Mambres D Heuskin A C Pineux F Lucas S Koszul R et Van Doninck K 2014 Gateway to genetic exchange DNA double strand breaks in the bdelloid rotifer Adineta vaga submitted to desiccation Journal of Evolutionary Biology doi 10 1111 jeb 12326 www science gouv fr 2013 Genomique un animal a la reproduction asexuee livre ses mysteres 24 juillet 2013 consulte 2013 08 28 a et b Jean Francois Flot et al 2013 Genomic evidence for ameiotic evolution in the bdelloid rotifer Adineta vaga Nature DOI 10 1038 nature12326 Fabien Goubet avec ATS Hibernatus Un animal survit 24 000 ans dans le permafrost Le Temps 8 juin 2021 lire en ligne en Elizabeth J Walsh Hilary A Smith et Robert L Wallace Rotifers of temporary waters International Review of Hydrobiology vol 99 1er mars 2014 p 3 19 ISSN 1522 2632 DOI 10 1002 iroh 201301700 lire en ligne consulte le 17 aout 2016 en Terry W Snell et Celia Joaquim Justo Workshop on rotifers in ecotoxicology Hydrobiologia vol 593 29 aout 2007 p 227 232 ISSN 0018 8158 et 1573 5117 DOI 10 1007 s10750 007 9045 x lire en ligne consulte le 17 aout 2016 en Esther Lubzens Odi Zmora et Yoav Barr Biotechnology and aquaculture of rotifers Hydrobiologia vol 446 447 2001 p 337 353 ISSN 0018 8158 et 1573 5117 DOI 10 1023 A 1017563125103 lire en ligne consulte le 17 aout 2016 Classification phylogenetique du vivant 3e edition Guillaume Lecointre amp Herve Le Guyader ed Belin 2001 ISBN 2 7011 4273 3 p 223 Martin Garcia Varela 2002 Phylogenetic analysis based on 18S ribosomal RNA gene sequences supports the existence of class polyacanthocephala Acanthocephala World Register of Marine Species consulte le 7 mars 2016 Portail de la zoologie Portail de la biologie marine Portail des lacs et cours d eau