La sismologie ou séismologie ce dernier est un anglicisme de seismology est une discipline scientifique qui étudie les s
Sismologie

La sismologie ou séismologie (ce dernier est un anglicisme de seismology) est une discipline scientifique qui étudie les séismes (tremblements de terre) et la propagation des ondes élastiques (dites ondes sismiques) à l'intérieur de la Terre.
Partie de | Géophysique |
---|---|
Pratiqué par | Sismologue (d) |
Champs | Prédiction sismique |
Objets | Séisme ground motion (en) |
La sismologie moderne utilise les concepts de la mécanique newtonienne appliqués à la connaissance de la Terre. Les principales disciplines sont la sismogenèse, la sismotectonique, la sismologie de l'ingénieur, la sismologie globale, l'imagerie sismique et la sismologie spatiale. Cette liste n'est pas exhaustive. Il existe aussi des disciplines associées où la sismologie est importante comme la paléosismologie, la mécanique des roches ou l'héliosismologie.

Histoire
Pré-scientifique
Les tremblements de terre ont longtemps été considérés comme des messages divins. Pour les Chinois, c'était un signe que le Ciel (les dieux) désavouait la légitimité de l'empereur. En raison de la signification politique qu'accordaient les Chinois aux séismes et à leur fréquence importante dans la région, très tôt, ils notèrent consciencieusement les différents tremblements de terre. L'un des premiers à être noté est celui de 780 av. J.-C. et le pire en perte de vies humaines est celui de 1556 dans la province de Shaanxi qui fit plus de 830 000 victimes.
Les Chinois n'établirent aucune théorie scientifique sur l'origine naturelle des séismes, mais c'est l'un d'entre eux, l'inventeur Zhang Heng, qui créa le premier pseudo-sismographe en 132. Né dans une région de forte sismicité, Zhang Heng mit au point un sismoscope utilisant le principe du pendule.
Pour les anciens Grecs, Poséidon était le responsable de tels événements. Pourtant, cela n'empêcha pas des Grecs comme Thalès (VIe siècle av. J.-C.) et surtout Aristote (IVe siècle av. J.-C.) de penser que les séismes ont une origine naturelle. Selon Thalès, ce sont des éruptions d'eau chaude qui sont la cause des tremblements de terre : les surfaces émergés flottent sur l'eau, et des éruptions d'eau chaude assez violentes peuvent faire bouger la terre. Pour sa part, Aristote établit sa théorie pneumatique dans laquelle le pneuma (souffle) serait la cause des séismes. Le pneuma est produit par la chaleur de la terre (dont l'origine est le feu intérieur) ou par les rayons du Soleil. Lorsque le pneuma est dirigé vers l'extérieur, il forme les vents. Mais lorsqu'il s'enfonce dans la terre et s'accumule, il produit des tremblements de terre. Grâce au rayonnement des œuvres d'Aristote dans les sciences du Moyen Âge, cette théorie resta une des principales pendant plusieurs siècles.

En Europe, à la Renaissance, l'origine naturelle est de plus en plus envisagée, et plusieurs théories apparaissent. Par exemple, Pierre Gassendi, vers 1650, pensait que c'étaient des poches de gaz qui explosaient. L'abbé Pierre Bertholon de Saint-Lazare, en 1779, y voyait un effet de l'électricité, qui, lorsqu'elle s'accumulait dans le sol, provoquait un tonnerre souterrain. Ami de Benjamin Franklin et ayant travaillé sur l'électricité, il présenta un système utilisant des paratonnerres enfoncés dans la terre afin de prévenir les séismes en empêchant les coups de tonnerre.
Scientifique

L'ampleur du tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (magnitude estimée entre 8,6 et 9) suscite l'une des premières études scientifiques sur le sujet. La séismologie expérimentale est inventée par un ingénieur irlandais, Robert Mallet, qui, entre 1830 et 1850, étudie, grâce à des cuves à mercure, la propagation des ondes provoquées par des explosions artificielles. Il évalue l'intensité des séismes et dresse, en 1857, la première carte (encore valable aujourd'hui) de la sismicité des régions méditerranéennes et en 1858 la première carte de sismicité mondiale. Cela n'empêche pas les Japonais de donner encore à cette époque une étiologie mythique aux séismes : le séisme de 1855 au Japon inspire le mythe du namazu, poisson-chat géant vivant dans la vase des profondeurs de la terre et responsable de ce séisme.
Le , l'astronome allemand (de) observe une déviation sur les pendules horizontaux des deux stations allemandes de l'Observatoire de Potsdam et de Wilhelmshaven. Apprenant le , dans la revue Nature, qu'un séisme est survenu à Tokyo, il fait le rapprochement entre le signal des pendules et l'arrivée des ondes sismiques de ce tremblement de terre, et en déduit une vitesse des ondes sismiques supérieure à 7 km/s. C'est le premier enregistrement d'un téléséisme (onde sismique à grande distance) et le début de la sismologie moderne.
Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'étude approfondie des séismes commence véritablement, avec le recensement à l'échelle de la planète des tremblements de terre par Alexis Perrey et Fernand de Montessus de Ballore entre autres ou encore l'identification des différentes ondes sismiques par Richard Dixon Oldham.
La sismologie est une science ancienne du point de vue de l'observation, mais les bases scientifiques de l'étude des séismes ne furent posées que de façon très récente.
Disciplines
Sismogenèse

1. Direction du Nord
2. Épicentre
3. Azimut de la faille
4. Pendage de la faille
5. Point de nucléation ou hypocentre
6. Plan de faille
7. Partie de la faille en mouvement
8. Front de la rupture
9. Phase de cicatrisation
10. Partie de la faille ayant déjà rompu
11. Bord de la zone intéressée par le séisme
La sismogenèse étudie les mécanismes provoquant les tremblements de terre. Cette discipline essaie non seulement de comprendre ce qui se passe lors d'un tremblement de terre sur la ou les failles impliquées, mais aussi d'appréhender (si elles sont appréhendables) les conditions associées au déclenchement (le terme technique est « nucléation ») d'un tremblement de terre dans le temps et dans l'espace.
Dans sa simplification la plus extrême, la source d'un séisme peut être considérée comme un point représentant la position de la nucléation (appelée aussi « foyer » ou « hypocentre »). Le travail consistant à trouver la position de ce point est appelé « localisation ». Le diagramme du rayonnement d'énergie à basse fréquence d'un séisme correspond à celui d'un double couple de force dont un des deux plans nodaux correspond au . L'orientation spatiale de ce double couple est appelée « mécanisme au foyer ». Celui-ci permet de savoir s'il s'agit d'une faille inverse, normale ou d'un décrochement. La première étape de l'étude d'un séisme est donc de trouver la localisation et le mécanisme au foyer. La disponibilité des données sismologiques en temps réel à l'échelle planétaire permet d'obtenir ces informations très rapidement après un événement (moins d'une heure pour les séismes majeurs).
Mais la source d'un tremblement de terre n'est pas un point. Les plus grands séismes sont provoqués par des ruptures de failles de plusieurs centaines de kilomètres. Le sismologue parle de source étendue quand il décrit le séisme non plus comme un simple point mais comme une surface bi-dimensionnelle plus ou moins complexe.
La sismogenèse utilise deux types de représentation de la source sismique qui tendent petit à petit à se rejoindre. L'approche cinématique représente le séisme à partir de la différence de l'état de la faille avant et après la rupture. La source sismique est alors décrite principalement par la vitesse (et ses variations) du glissement d'un point sur la faille (de l'ordre du m s−1) lors du séisme et par la vitesse à laquelle se propage la rupture sur cette même faille (de l'ordre de quelques km s−1). La seconde représentation est dynamique. Cette représentation part d'un état initial de la faille qui est portée à un état critique où la rupture commence (nucléation). La rupture se développe suivant des lois constitutives (par exemple la loi reliant la vitesse de glissement au frottement). La représentation dynamique a sûrement plus de sens physique que la représentation cinématique mais est beaucoup plus complexe à manipuler. On peut dans la plupart des cas déduire une représentation cinématique d'une représentation dynamique (le contraire n'est pas possible).
Comprendre la source sismique est fondamental pour pouvoir un jour espérer prévoir les séismes. Certains groupes de chercheurs[Lesquels ?] estiment qu'il est possible de prédire certains événements sismiques mais ces recherches n'ont pas le consensus de toute la communauté sismologique et sont souvent l'origine de débats très enflammés.

Sismotectonique
La sismotectonique est la branche de la géologie et de la géophysique qui étudie les structures et les mouvements tectoniques grâce aux séismes, ainsi que les rapports entre les séismes et la tectonique. En effet, la distribution spatiale des tremblements de terre (sismicité) n'est pas aléatoire. En regardant la sismicité à l'échelle planétaire, la majeure partie des séismes se situe aux frontières des plaques tectoniques. La variation de la profondeur des hypocentres souligne la présence des zones de subduction.
Cette simple analyse à l'échelle du globe peut être effectuée à toutes les échelles. À l'aide de différentes stations sismiques réparties autour d'un séisme, il est possible de retrouver les paramètres physiques d'un séisme, comme les coordonnées du séisme, sa profondeur (souvent difficile à déterminer), et le mécanisme au foyer du séisme ; ainsi, on détermine le type de faille mise en jeu. À partir de la simple analyse de sismogrammes ayant enregistré une secousse, il subsiste toujours un doute sur l'orientation de la faille principale, la distinction entre le plan de faille et le plan nodal (plan théorique orienté perpendiculairement au plan de faille) ne pouvant être obtenue que par la connaissance géologique et/ou l'étude des répliques du séisme principal. Les mécanismes au foyer (paramètres géométriques de la rupture) sont liés à l'orientation et aux variations du champ de contrainte dans la croûte.
La localisation précise des séismes nécessite une connaissance assez détaillée des variations de la vitesse des ondes sismiques dans le sous-sol. Ces vitesses sont directement liées aux propriétés élastiques et physiques du milieu. En général, les variations de vitesse dans la Terre sont fonction de la profondeur. Ceci est la raison pour laquelle, en première analyse, le milieu dans lequel se propagent les ondes (milieu de propagation) est souvent assimilé à un milieu stratifié horizontal (empilement de couches horizontales, le terme technique est milieu monodimensionnel). Mais la prise en compte de milieux complexes tridimensionnels est aujourd'hui pratique courante. Ainsi, la détermination du milieu de propagation et la localisation des séismes sont obtenues conjointement par des techniques de tomographie dite passive (les sources sont naturelles).
Un séisme est toujours le témoignage de la présence d'une faille (si on exclut certaines sources très particulières). Mais une faille ne produit pas toujours des séismes. On parlera alors de faille inactive si celle-ci ne cause aucune déformation. En outre, une faille, ou un segment de faille, peut être active mais ne provoquer aucun séisme (ou bien une sismicité diffuse de très faible magnitude). La faille est alors dite asismique. Le mouvement sur la faille se fait alors très lentement (quelques millimètres par an). Le terme technique est « creeping » (mot anglais signifiant littéralement « rampement »). Cette déformation ne peut être mise en évidence que par des données géodésiques (par exemple des mesures GPS ou des images ). Ce même type de données a permis de détecter récemment des glissements sur des failles ayant des durées très longues (plusieurs semaines à plusieurs mois). Ces événements sont appelés « séismes lents »,.
La relation entre activité sismique et faille est importante pour la prévision sismique. Dans une vision simplifiée, la déformation due à la tectonique augmente les contraintes sur la faille. Arrivé à un certain seuil, une rupture se déclenche et la faille provoque un séisme relâchant les contraintes accumulées. La faille est alors prête pour un nouveau cycle d'accumulation. Ainsi, sur un système de faille où la charge en contrainte est homogène, la faille ou le segment de faille n'ayant pas subi de forts tremblements de terre depuis longtemps devient un bon candidat pour le prochain séisme. Ce candidat est appelé « gap » sismique,. Cette simplification n'est pas souvent vérifiée car le champ de contrainte n'est pas homogène et la géométrie des failles est complexe.
Risque, aléa et vulnérabilité sismique : notion de chaîne de risque sismique

L'évaluation de l'activité sismique d'une zone est fonction de la vitesse de déformation, du potentiel sismogène des failles et de la période de retour des séismes de forte magnitude. La chaîne de risque sismique est la combinaison de l'aléa sismique
en un point donné et la vulnérabilité
des enjeux :
L'analyse de l'aléa sismique étudie l'occurrence des tremblements de terre et les qui en découlent. On distingue en général deux approches distinctes : l' (en anglais PSHA pour Probabilistic Seismic Hazard Analysis) et l'approche déterministe. Ces deux approches sont complémentaires et sont souvent utilisées ensemble.
L'approche déterministe permet de faire des études de scénario quand la plupart des paramètres du problème sont fixés. En pratique, elle permet de répondre à des demandes du type : « Quelles seraient les accélérations du sol attendues à Aix-en-Provence dans le cas d'un séisme de magnitude 6 sur la faille de la chaîne de la Trévaresse ? » La réponse à cette question se base souvent sur les connaissances acquises grâce à la sismicité historique. Si le scénario est inédit et n'a pas de réponse dans les bases de données, alors une simulation numérique du problème est requise.
L'approche probabiliste fait intervenir la notion de temps et d'occurrence. Elle nécessite la connaissance de la variation du taux de sismicité sur le territoire. La demande typique est la suivante : « Quelles sont les chances de dépasser une accélération du sol de 2 m s−2 à Aix-en-Provence dans les 50 prochaines années ? » Cette approche permet aussi de réaliser une carte de l'aléa sismique quand la question est légèrement modifiée : « Quelle est l'accélération du sol en ce point ayant 10 % de chance d'être dépassée dans les 50 prochaines années ? »
Il est nécessaire de faire la distinction entre l'aléa sismique et le risque sismique. En effet, le risque sismique est l'impact de l'aléa sismique sur l'activité humaine en général. Ainsi, on parle d'un aléa sismique élevé pour une région ayant une activité sismique importante. Mais à un aléa sismique élevé ne correspond pas forcément un risque sismique élevé si la région est déserte et ne comporte pas de construction. En revanche, même une zone ayant une sismicité modérée peut être considérée à haut risque du fait de la densité de la population, de l'importance du construit ou bien de la présence d'édifices sensibles (centrales nucléaires, usines chimiques, dépôts de carburants…). L'évaluation modélisée et mathématisée du risque sismique ne doit pas faire oublier la notion différente de risque perçue par l'homme qui prend en compte les facteurs de sens général du rapport au risque, de l'évaluation locale des dommages et des solutions de prévention et du niveau de maturité collective.
Sismologie globale
« Prétendre déterminer la structure de la Terre en étudiant les secousses sismiques équivaut pour un aveugle à deviner de quoi est fait un piano à queue en écoutant le bruit qu'il fait quand on le pousse dans un escalier »
— Edward Bullard.
La sismologie globale étudie la structure de la Terre en utilisant les enregistrements des ondes produites par les séismes à très grandes distances. En effet, quand la magnitude du séisme est suffisante (supérieure à 5), les ondes qu'il émet peuvent être mesurées sur toute la surface de la Terre.

A : Vitesse (km s−1). B : profondeur (km). 1 : croûte. 2 : interface noyau-manteau. 3 : manteau supérieur. 4 : manteau inférieur. 5 : noyau externe. 6 : noyau interne.
Les ondes de volume, primaires et secondaires (dites ondes P et ondes S), traversent la Terre et se réfléchissent sur les discontinuités majeures (interface noyau-manteau, Moho, surface de la terre). Chaque réflexion produit différentes phases et l'étude de leur temps de parcours entre la source et le sismomètre donne des informations sur la structure traversée. Par exemple, l'absence d'onde de cisaillement S passant par le noyau externe a permis à Richard Dixon Oldham de conclure qu'il était liquide.
Le premier modèle de référence a été justement déduit de l'étude des temps de parcours des ondes sismiques. Il s'agit d'un modèle monodimensionnel définissant la variation de la vitesse des ondes sismiques et de la densité en fonction de la profondeur.
Mais l'approximation de paramètres ne dépendant que de la profondeur est seulement de premier ordre. La variabilité tri-dimensionnelle de la structure interne du point de vue sismologique a de multiples causes. La cause principale est l'hétérogénéité associée aux discontinuités majeures. Leur géométrie est complexe. Il s'agit aussi de zones d'échanges créant des variations importantes des paramètres physiques auxquels sont sensibles les ondes sismiques. Par exemple, l'étude des phases réfléchies à la frontière entre le noyau et le manteau fournit des informations non seulement sur sa topographie mais aussi sur son comportement, qui est très important pour la dynamique de la planète Terre. En utilisant l'outil tomographique, les dernières études montrent des images de plus en plus nettes du manteau et des zones de subduction et proposent des réponses sur l'origine des plumes mantelliques.
Les ondes de volume ne sont pas les seules à être sensibles à l'échelle du globe. Lors des grands tremblements de terre, les ondes de surfaces peuvent faire plusieurs fois le tour de la Terre. L'utilisation de ces types de données sert aussi à la connaissance de la structure de la Terre dans les premières centaines de kilomètres. En effet, l'amplitude des ondes de surface s'atténue avec la profondeur.
Enfin, la Terre est un volume fini et peut résonner. Pour les plus importants séismes, l'interaction constructive des ondes de surface faisant le tour de la Terre excite ses modes propres. La Terre se met alors à vibrer comme une cloche. L'infrason le plus bas émis par la terre a une période d'environ 53,83 min. Ce son dure plusieurs jours avant de s'atténuer. La période des différents modes est directement reliée à la structure interne de la Terre. Le modèle de référence le plus utilisé est le modèle PREM, de l'anglais Preliminary reference Earth model. Aujourd'hui des modèles plus récents et légèrement différents sont aussi utilisés mais ne l'ont pas supplanté.
Sismique d'exploration
Les avancées de la sismique d'exploration sont intimement liées à la prospection pétrolière et à la surveillance des gisements. Toutefois, les techniques développées dans ce domaine sont aussi employées pour la connaissance de la structure du sous-sol, pour des échelles allant de la maquette de laboratoire jusqu'à la croûte terrestre.
La sismique d'exploration est appelée dans le cas où les ondes sismiques utilisées pour imager le sous-sol proviennent de sources sismiques artificielles contrôlées (du coup de marteau à l'explosion nucléaire). La sismique d'exploration peut aussi s'effectuer en exploitant les ondes émises par des sources non-controllées, comme des séismes (naturels et/ou induits dans le cas des réservoirs), ou encore le bruit sismique ambiant.
La position relative des différentes sources et des récepteurs joue un rôle clef dans le processus d'imagerie du sous-sol. Ces positions vont définir le type de données obtenu et donc le type de méthode à employer et le type de résultat attendu. La première distinction est la dimensionalité de l'acquisition. Elle peut être 1D (à une dimension, soit une source et plusieurs capteurs alignés ou le contraire), 2D (les sources et les récepteurs sont contenus dans un même plan, en général la surface de la Terre), 3D voire 4D (étude de la variation du problème 3D dans le temps). Chaque passage de dimension implique une augmentation substantielle du coût de l'acquisition, mais aussi de la puissance informatique nécessaire au traitement des données. Augmenter la dimension des données rend aussi l'interprétation des images plus ardue, car les données sont plus difficiles à visualiser.
L'autre caractéristique importante de la configuration est le type de déport (distance source-capteur) utilisé. Quand les déports sont petits, l'énergie enregistrée sur le capteur provient principalement de la réflexion de l'énergie sur les discontinuités d'impédance du milieu. on parle de sismique réflexion. Quand les déports sont grands, l'énergie enregistrée provient des phases sismiques traversant le milieu ou longeant les discontinuités(ondes réfractées). On parle alors de sismique réfraction.
Ces deux concepts dépendent beaucoup de l'échelle de la zone étudiée, et de si cette dernière est à terre ou en mer. Pour la sismique réflexion en mer, un bateau de prospection traine une ligne de capteurs appelée flûte, tout en émettant des ondes sismiques (tirs) à intervalles réguliers, grâce à des canons à air. Dans le cas de la sismique réfraction en mer, le capteur est fixe et le bateau s'en éloigne en tirant. Ces acquisitions sont principalement 2D. Les acquisitions marines peuvent également être 3D, par exemple si le bateau tire plusieurs flûtes sismiques parallèles. De plus en plus de prospections mélangent maintenant ces deux concepts en une seule acquisition (sismique réflexion à grand angle).
L'acquisition de données à terre est beaucoup plus coûteuse et les milieux sont en général plus difficiles à interpréter.
Archéosismologie
L'archéosismologie est l'étude des séismes ayant eu lieu durant la préhistoire ou la protohistoire. Elle se base sur des études archéologiques, en particulier la destruction de constructions humaines, ou sur la présence de failles. Elle permet d'avoir accès à des événements extrêmement rares, et donc extrêmement violents : dans ces zones, l'énergie élastique emmagasinée n'est libérée que très rarement, et donc avec une très grande ampleur.
Sismologie spatiale

La sismologie et ses outils ne sont plus confinés à la planète bleue depuis la fin des années 1960 grâce au programme Apollo. Lors de la mission Apollo 12, le premier sismomètre extra-terrestre est installé sur la Lune le . Lors de chacun des trois atterrissages suivant (Apollo 14, 15 et 16), un sismomètre est installé. Ces instruments ont formé le premier (et unique pour le moment) réseau sismologique extra-terrestre. L'expérience prit fin le .
Les sources sismiques enregistrées sur la Lune sont de cinq types différents :
- impacts de météorites ;
- impacts artificiels ;
- sources thermiques très superficielles causées par la variation journalière de température en surface ;
- séismes superficiels haute fréquence dus au refroidissement thermique (magnitude observée jusqu'à 5.5 - nombre d'observations : 28) ;
- séismes profonds (appelés tremblement de Lune) (nombre : 3145) causés par la . Ils sont localisés entre 800 et 1 200 km de profondeur.
L'analyse de ces données uniques a permis de démontrer que la structure de la Lune est différenciée (existence d'une croûte, d'un manteau et d'un hypothétique noyau). Les vitesses des ondes sismiques ont ajouté des contraintes sur la composition chimique et minéralogique, compatible avec l'hypothèse d'une collision entre deux astres. Les enregistrements des tremblements de Lune durent très longtemps (jusqu'à une heure). Cette caractéristique est expliquée par la grande dispersion (grande hétérogénéité) et par la faible atténuation dans la croûte lunaire.
Le programme Apollo ne fut pas le premier à tenter de mettre un sismomètre sur la Lune. Le programme Ranger tenta en 1962 de déposer un instrument avec les sondes Ranger 3 et 4. Malheureusement la première manqua la Lune et la seconde s'y écrasa. En ce qui concerne Mars, la sonde Viking installa avec succès un sismomètre en 1976. Un défaut de réglage de l'instrument associé aux forts vents martiens rendit ces données inexploitables. Dans le cadre de la mission Mars 96, les deux sismomètres Optimism prévue pour une installation sur Mars furent perdus avec le lanceur le .
La sismologie a été appliquée aussi aux astres non solides. L'impact de la comète Shoemaker-Levy 9 sur Jupiter en 1994 généra des ondes sismiques de compression et des ondes de surface observables sur les images infrarouges. En outre l'étude des ondes P, de surface et de gravité observées sur le Soleil est maintenant une discipline établie qui s'appelle l'héliosismologie. Ces ondes sont générées par les mouvements convectifs turbulents à l'intérieur de l'étoile.
L'envoi de sismomètres sur une comète (sonde Rosetta) et sur Mercure (mission BepiColombo) est initialement prévu mais ensuite abandonné, et c'est seulement en qu'un sismomètre est à nouveau déposé sur un corps extraterrestre, Mars. Le , l'instrument SEIS embarqué par la sonde InSight fournit le premier enregistrement d'un séisme martien.
Héliosismologie et astérosismologie
Les séismes terrestres les plus violents excitent des ondes de surface de longue période qui en l'occurrence ne sont pas du tout limitées à la surface mais correspondent à différents modes de vibration globale de la Terre. Des oscillations de même nature sont prévisibles et observables dans le Soleil et les autres étoiles. Elles sont l'objet d'étude de l'héliosismologie et de l'astérosismologie, respectivement.
Les ondes sismiques
Les tremblements de terre produisent différents types d'ondes sismiques. Ces ondes, en traversant la terre et en se réfléchissant ou se diffractant sur les discontinuités principales de propriétés physiques des roches, nous fournissent des informations utiles pour comprendre non seulement les événements sismiques mais aussi les structures profondes de la terre. Il existe trois types d'ondes: les ondes P (première), S (seconde) et L (longue).
La mesure en sismologie
La mesure en sismologie est fondamentale tant pour l'étude de la propagation des ondes que pour celle des séismes. En effet, l'étude d'un séisme passe par la compréhension des processus en action sur la faille avant et pendant le phénomène. Mais une observation directe de cet objet dans son ensemble n'est pas possible. La seule possibilité existante est de réaliser un forage mais c'est une solution très coûteuse et qui ne permet qu'une observation ponctuelle du plan de faille. Il faut donc recourir à des observations indirectes, la première étant celle des ondes générées par les séismes. Ces dernières peuvent en effet être enregistrées même à de très grandes distances, du moins en cas de magnitude importante. Ces ondes sont enregistrées grâce à des capteurs appelés sismomètres.
Sismologues réputés et leurs contributions
- En 1893, le lien entre séisme et faille est mis en évidence par Bunjiro Koto.
- En 1902, Giuseppe Mercalli crée une échelle d'intensité qui sera la référence jusqu'à l'introduction du concept de magnitude.
- En 1906, Richard Dixon Oldham déduit que le noyau de la Terre est liquide.
- En 1909, Andrija Mohorovičić découvre une discontinuité sismique à la base de la croûte terrestre : cette discontinuité porte, en son honneur, le nom de Moho.
- Dans la première moitié du XXe siècle, Beno Gutenberg, outre ces célèbres travaux sur la magnitude, remarque que le nombre des séismes à l'échelle globale suit une loi.
- En 1935, Charles Francis Richter met au point une échelle fondée sur la magnitude (l'énergie libérée) de la secousse, et non sur son intensité (les effets ressentis ou observés). L'utilisation systématique de cette échelle, notamment par les journalistes, fait de Richter le seul sismologue largement connu du grand public.
- En 1936, la présence d'une graine solide dans le noyau de la Terre est découverte par Inge Lehmann.
- En 1966, Keiiti Aki a introduit le moment sismique.
- En 1977, Hiroo Kanamori propose une magnitude Mw basée sur le moment sismique.
Notes et références
- Charles Davison, dans un article de 1924 (« Notes on some seismological terms », Bull. Seism. Soc. Am., 14, 26-37), attribue la création ou du moins la première citation écrite de ce terme à Robert Mallet, dans la troisième édition de Admiralty Manual (1859). Dès la fin du XIXe siècle, Émile Littré ne reconnaît en français que la graphie « sismologie », la diphtongue ει / ei de la racine σεισμός / seismós se rendant selon lui en français par un simple i.
- Une définition unique de la sismologie en tant que discipline n'existe pas. À titre d'exemple, voici deux visions de la sismologie en anglais, l'une publiée dans Nature à l'occasion d'une critique de la revue , et l'autre sur le site de l'une des plus importantes associations dans ce domaine : la .
- À ne pas confondre avec le génie parasismique. En anglais, ces deux termes correspondent respectivement à engineering seismology et à earthquake engineering.
- (en) Alexander E. Gates et David Ritchie, Encyclopedia Of Earthquakes and Volcanoes, Facts On File, Inc., (ISBN 978-0-8160-6302-4 et 0-8160-6302-8), « Appendix D - The Deadliest Earthquakes », p. 317.
- Cette théorie expliquait également le principe des volcans, d'après F. Bernier, Abrégé de philosophie de Gassendi, tome V, chap. VII « Du tremblement de Terre » (1674-1675), Corpus de Philosophie en langue française, Fayard, 1992.
- Charles Pomerol, Yves Lagabrielle, Maurice Renard et Stéphane Guillot, Éléments de géologie, Éditions Dunod, , p. 212.
- (en) Ernst von Rebeur-Paschwitz, « The Earthquake of Tokio, April 18, 1889 », Nature, vol. 40, , p. 294-295 (DOI 10.1038/040294e0).
- Source des données : « USGS.gov | Science for a changing world », sur www.usgs.gov (consulté le ).
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- Herb Dragert, Kelin Wang et T. S. James, « A silent slip event on the deeper Cascadia subduction interface », Science, vol. 292, no 5521, 2001 [lire en ligne], p. 1525–1528.
- W. R. McCann, S. P. Nishenko, L. R. Sykes et J. Krause, « Seismic gaps and plate tectonics: seismic potential for major boundaries », Pure and Applied Geophysics, vol. 117, 1979, p. 1082–1147.
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- (en) « Central-Northern Europe », sur static.seismo.ethz.ch (consulté le ).
- Probabilité qu'un séisme d'une certaine magnitude puisse affecter une région durant une période donnée.
- Capacité d’un enjeu (personnes, biens, activités, moyens, etc.) à résister à un aléa donné.
- (en) Leon Reiter, Earthquake hazard analysis: issues and insights, Columbia university press, , 254 p. (ISBN 978-0-231-06534-4).
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- En effet, « nous en savons plus sur la composition d'étoiles lointaines que sur la terre sous nos pieds — après tout, les étoiles nous les voyons ! ». Cf John R. Gribbin, « La Genèse de la Terre », Le Courrier de l'UNESCO: une fenêtre ouverte sur le monde, no 7, , p. 4.
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Voir aussi
Articles connexes
- Glossaire de la sismique
- Séisme profond
- Structure interne du globe terrestre
- Tremblement de terre
- Loi de Gutenberg-Richter
- Déclenchement de tremblements de terre par effet de marée
Bibliographie
Les livres en français cités ci-dessous sont en général des ouvrages de vulgarisation. Les livres en anglais, à part le livre de B. Bolt (dont une traduction française est parue, mais est épuisée), sont tous des livres de références d'un niveau avancé.
- Pascal Bernard (2003). Qu'est-ce qui fait trembler la Terre ?, EDP Sciences, 287 p. (ISBN 2-86883-629-1)
- Raoul Madariaga et Guy Perrier (1998). Les tremblements de terre, CNRS Éditions, 210 p. (ISBN 2-87682-049-8)
- Jean-Paul Montagner (1997). Sismologie : la musique de terre, Hachette, 160 pages (ISBN 2-01-145225-2)
- (en) Keiiti Aki et , Quantitative seismology 2nd Edition, University Science Books, Sausalito - Californie, 2002 (ISBN 0-935702-96-2)
- (en) Bruce Bolt, Earthquakes, Fifth Edition, W. H. Freeman, 2003 (ISBN 0-7167-5618-8)
- (en) Steven L. Kramer, Geotechnical earthquake engineering, Prentice Hall, 1995 (ISBN 0-13-374943-6)
- (en) Thorne Lay et Terry C. Wallace, Modern global seismology, Academic Press, San Diego - Californie, 1995 (ISBN 0-12-732870-X)
- (en) Christopher H. Scholz, The mechanics of earthquake and faulting 2nd Edition, Cambridge University Press, Cambridge, 2002 (ISBN 0-521-65540-4)
- (en) Öz Yilmaz, Seismic data analysis 2nd Edition (2 vol.), Society of Exploration Geophysicists, Tulsa - Oklahoma, 2001
Liens externes
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- ANZSRC FoR
- JSTOR
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
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Sites d'information
- École et observatoire des sciences de la Terre
- Réseau national de surveillance sismique
- Bureau central sismologique français
- (en) Centre sismologique euro-méditerranéen, site d'information sismologique en temps réel
- (en) Les derniers tremblements de terre dans le monde, sur moins de 24 heures
Histoire
- le site du musée de sismologie, historique et collections en ligne
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La sismologie ou seismologie ce dernier est un anglicisme de seismology est une discipline scientifique qui etudie les seismes tremblements de terre et la propagation des ondes elastiques dites ondes sismiques a l interieur de la Terre Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient etre mieux reliees aux sources mentionnees dans les sections Bibliographie Sources ou Liens externes mars 2017 SismologieReplique du sismoscope de Zhang Heng Partie deGeophysiquePratique parSismologue d ChampsPrediction sismiqueObjetsSeisme ground motion en modifier modifier le code modifier Wikidata La sismologie moderne utilise les concepts de la mecanique newtonienne appliques a la connaissance de la Terre Les principales disciplines sont la sismogenese la sismotectonique la sismologie de l ingenieur la sismologie globale l imagerie sismique et la sismologie spatiale Cette liste n est pas exhaustive Il existe aussi des disciplines associees ou la sismologie est importante comme la paleosismologie la mecanique des roches ou l heliosismologie Station sismologique Basse Terre au sommet du morne Mazeau en Guadeloupe HistoireArticle connexe Histoire de la geologie Pre scientifique Les tremblements de terre ont longtemps ete consideres comme des messages divins Pour les Chinois c etait un signe que le Ciel les dieux desavouait la legitimite de l empereur En raison de la signification politique qu accordaient les Chinois aux seismes et a leur frequence importante dans la region tres tot ils noterent consciencieusement les differents tremblements de terre L un des premiers a etre note est celui de 780 av J C et le pire en perte de vies humaines est celui de 1556 dans la province de Shaanxi qui fit plus de 830 000 victimes Les Chinois n etablirent aucune theorie scientifique sur l origine naturelle des seismes mais c est l un d entre eux l inventeur Zhang Heng qui crea le premier pseudo sismographe en 132 Ne dans une region de forte sismicite Zhang Heng mit au point un sismoscope utilisant le principe du pendule Pour les anciens Grecs Poseidon etait le responsable de tels evenements Pourtant cela n empecha pas des Grecs comme Thales VI e siecle av J C et surtout Aristote IV e siecle av J C de penser que les seismes ont une origine naturelle Selon Thales ce sont des eruptions d eau chaude qui sont la cause des tremblements de terre les surfaces emerges flottent sur l eau et des eruptions d eau chaude assez violentes peuvent faire bouger la terre Pour sa part Aristote etablit sa theorie pneumatique dans laquelle le pneuma souffle serait la cause des seismes Le pneuma est produit par la chaleur de la terre dont l origine est le feu interieur ou par les rayons du Soleil Lorsque le pneuma est dirige vers l exterieur il forme les vents Mais lorsqu il s enfonce dans la terre et s accumule il produit des tremblements de terre Grace au rayonnement des œuvres d Aristote dans les sciences du Moyen Age cette theorie resta une des principales pendant plusieurs siecles L ouvrage Mundus subterraneus d Athanasius Kircher publie en 1664 relaye la theorie de Gassendi En Europe a la Renaissance l origine naturelle est de plus en plus envisagee et plusieurs theories apparaissent Par exemple Pierre Gassendi vers 1650 pensait que c etaient des poches de gaz qui explosaient L abbe Pierre Bertholon de Saint Lazare en 1779 y voyait un effet de l electricite qui lorsqu elle s accumulait dans le sol provoquait un tonnerre souterrain Ami de Benjamin Franklin et ayant travaille sur l electricite il presenta un systeme utilisant des paratonnerres enfonces dans la terre afin de prevenir les seismes en empechant les coups de tonnerre Scientifique Carte de sismicite mondiale Robert Mallet 1858 On y remarque principalement la ceinture alpine des Acores a l Indonesie en passant par l Himalaya et la ceinture de feu du Pacifique qui entoure en grande partie cet ocean par l ouest le nord et l est L ampleur du tremblement de terre de Lisbonne de 1755 magnitude estimee entre 8 6 et 9 suscite l une des premieres etudes scientifiques sur le sujet La seismologie experimentale est inventee par un ingenieur irlandais Robert Mallet qui entre 1830 et 1850 etudie grace a des cuves a mercure la propagation des ondes provoquees par des explosions artificielles Il evalue l intensite des seismes et dresse en 1857 la premiere carte encore valable aujourd hui de la sismicite des regions mediterraneennes et en 1858 la premiere carte de sismicite mondiale Cela n empeche pas les Japonais de donner encore a cette epoque une etiologie mythique aux seismes le seisme de 1855 au Japon inspire le mythe du namazu poisson chat geant vivant dans la vase des profondeurs de la terre et responsable de ce seisme Le 17 avril 1889 l astronome allemand de observe une deviation sur les pendules horizontaux des deux stations allemandes de l Observatoire de Potsdam et de Wilhelmshaven Apprenant le 13 juin 1889 dans la revue Nature qu un seisme est survenu a Tokyo il fait le rapprochement entre le signal des pendules et l arrivee des ondes sismiques de ce tremblement de terre et en deduit une vitesse des ondes sismiques superieure a 7 km s C est le premier enregistrement d un teleseisme onde sismique a grande distance et le debut de la sismologie moderne Ce n est qu au debut du XX e siecle que l etude approfondie des seismes commence veritablement avec le recensement a l echelle de la planete des tremblements de terre par Alexis Perrey et Fernand de Montessus de Ballore entre autres ou encore l identification des differentes ondes sismiques par Richard Dixon Oldham La sismologie est une science ancienne du point de vue de l observation mais les bases scientifiques de l etude des seismes ne furent posees que de facon tres recente DisciplinesSismogenese Schema d une rupture sismique a un instant donne 1 Direction du Nord 2 Epicentre 3 Azimut de la faille 4 Pendage de la faille 5 Point de nucleation ou hypocentre 6 Plan de faille 7 Partie de la faille en mouvement 8 Front de la rupture 9 Phase de cicatrisation 10 Partie de la faille ayant deja rompu 11 Bord de la zone interessee par le seisme La sismogenese etudie les mecanismes provoquant les tremblements de terre Cette discipline essaie non seulement de comprendre ce qui se passe lors d un tremblement de terre sur la ou les failles impliquees mais aussi d apprehender si elles sont apprehendables les conditions associees au declenchement le terme technique est nucleation d un tremblement de terre dans le temps et dans l espace Dans sa simplification la plus extreme la source d un seisme peut etre consideree comme un point representant la position de la nucleation appelee aussi foyer ou hypocentre Le travail consistant a trouver la position de ce point est appele localisation Le diagramme du rayonnement d energie a basse frequence d un seisme correspond a celui d un double couple de force dont un des deux plans nodaux correspond au L orientation spatiale de ce double couple est appelee mecanisme au foyer Celui ci permet de savoir s il s agit d une faille inverse normale ou d un decrochement La premiere etape de l etude d un seisme est donc de trouver la localisation et le mecanisme au foyer La disponibilite des donnees sismologiques en temps reel a l echelle planetaire permet d obtenir ces informations tres rapidement apres un evenement moins d une heure pour les seismes majeurs Mais la source d un tremblement de terre n est pas un point Les plus grands seismes sont provoques par des ruptures de failles de plusieurs centaines de kilometres Le sismologue parle de source etendue quand il decrit le seisme non plus comme un simple point mais comme une surface bi dimensionnelle plus ou moins complexe La sismogenese utilise deux types de representation de la source sismique qui tendent petit a petit a se rejoindre L approche cinematique represente le seisme a partir de la difference de l etat de la faille avant et apres la rupture La source sismique est alors decrite principalement par la vitesse et ses variations du glissement d un point sur la faille de l ordre du m s 1 lors du seisme et par la vitesse a laquelle se propage la rupture sur cette meme faille de l ordre de quelques km s 1 La seconde representation est dynamique Cette representation part d un etat initial de la faille qui est portee a un etat critique ou la rupture commence nucleation La rupture se developpe suivant des lois constitutives par exemple la loi reliant la vitesse de glissement au frottement La representation dynamique a surement plus de sens physique que la representation cinematique mais est beaucoup plus complexe a manipuler On peut dans la plupart des cas deduire une representation cinematique d une representation dynamique le contraire n est pas possible Comprendre la source sismique est fondamental pour pouvoir un jour esperer prevoir les seismes Certains groupes de chercheurs Lesquels estiment qu il est possible de predire certains evenements sismiques mais ces recherches n ont pas le consensus de toute la communaute sismologique et sont souvent l origine de debats tres enflammes Carte de la sismicite mondiale depuis 1973 Outre les deux ceintures visibles sur la carte de Robert Mallet ci dessus a droite on y voit en moins intense les frontieres des plaques tectoniques Sismotectonique La sismotectonique est la branche de la geologie et de la geophysique qui etudie les structures et les mouvements tectoniques grace aux seismes ainsi que les rapports entre les seismes et la tectonique En effet la distribution spatiale des tremblements de terre sismicite n est pas aleatoire En regardant la sismicite a l echelle planetaire la majeure partie des seismes se situe aux frontieres des plaques tectoniques La variation de la profondeur des hypocentres souligne la presence des zones de subduction Cette simple analyse a l echelle du globe peut etre effectuee a toutes les echelles A l aide de differentes stations sismiques reparties autour d un seisme il est possible de retrouver les parametres physiques d un seisme comme les coordonnees du seisme sa profondeur souvent difficile a determiner et le mecanisme au foyer du seisme ainsi on determine le type de faille mise en jeu A partir de la simple analyse de sismogrammes ayant enregistre une secousse il subsiste toujours un doute sur l orientation de la faille principale la distinction entre le plan de faille et le plan nodal plan theorique oriente perpendiculairement au plan de faille ne pouvant etre obtenue que par la connaissance geologique et ou l etude des repliques du seisme principal Les mecanismes au foyer parametres geometriques de la rupture sont lies a l orientation et aux variations du champ de contrainte dans la croute La localisation precise des seismes necessite une connaissance assez detaillee des variations de la vitesse des ondes sismiques dans le sous sol Ces vitesses sont directement liees aux proprietes elastiques et physiques du milieu En general les variations de vitesse dans la Terre sont fonction de la profondeur Ceci est la raison pour laquelle en premiere analyse le milieu dans lequel se propagent les ondes milieu de propagation est souvent assimile a un milieu stratifie horizontal empilement de couches horizontales le terme technique est milieu monodimensionnel Mais la prise en compte de milieux complexes tridimensionnels est aujourd hui pratique courante Ainsi la determination du milieu de propagation et la localisation des seismes sont obtenues conjointement par des techniques de tomographie dite passive les sources sont naturelles Un seisme est toujours le temoignage de la presence d une faille si on exclut certaines sources tres particulieres Mais une faille ne produit pas toujours des seismes On parlera alors de faille inactive si celle ci ne cause aucune deformation En outre une faille ou un segment de faille peut etre active mais ne provoquer aucun seisme ou bien une sismicite diffuse de tres faible magnitude La faille est alors dite asismique Le mouvement sur la faille se fait alors tres lentement quelques millimetres par an Le terme technique est creeping mot anglais signifiant litteralement rampement Cette deformation ne peut etre mise en evidence que par des donnees geodesiques par exemple des mesures GPS ou des images Ce meme type de donnees a permis de detecter recemment des glissements sur des failles ayant des durees tres longues plusieurs semaines a plusieurs mois Ces evenements sont appeles seismes lents La relation entre activite sismique et faille est importante pour la prevision sismique Dans une vision simplifiee la deformation due a la tectonique augmente les contraintes sur la faille Arrive a un certain seuil une rupture se declenche et la faille provoque un seisme relachant les contraintes accumulees La faille est alors prete pour un nouveau cycle d accumulation Ainsi sur un systeme de faille ou la charge en contrainte est homogene la faille ou le segment de faille n ayant pas subi de forts tremblements de terre depuis longtemps devient un bon candidat pour le prochain seisme Ce candidat est appele gap sismique Cette simplification n est pas souvent verifiee car le champ de contrainte n est pas homogene et la geometrie des failles est complexe Risque alea et vulnerabilite sismique notion de chaine de risque sismique Carte de l alea sismique pour l Europe du Nord L echelle des couleurs indique l acceleration du sol ayant 10 de chance d etre depassee en 50 ans L evaluation de l activite sismique d une zone est fonction de la vitesse de deformation du potentiel sismogene des failles et de la periode de retour des seismes de forte magnitude La chaine de risque sismique R displaystyle mathbf R est la combinaison de l alea sismiqueA displaystyle mathbf A en un point donne et la vulnerabiliteV displaystyle mathbf V des enjeux R A V displaystyle mathbf R mathbf A times mathbf V L analyse de l alea sismique etudie l occurrence des tremblements de terre et les qui en decoulent On distingue en general deux approches distinctes l en anglais PSHA pour Probabilistic Seismic Hazard Analysis et l approche deterministe Ces deux approches sont complementaires et sont souvent utilisees ensemble L approche deterministe permet de faire des etudes de scenario quand la plupart des parametres du probleme sont fixes En pratique elle permet de repondre a des demandes du type Quelles seraient les accelerations du sol attendues a Aix en Provence dans le cas d un seisme de magnitude 6 sur la faille de la chaine de la Trevaresse La reponse a cette question se base souvent sur les connaissances acquises grace a la sismicite historique Si le scenario est inedit et n a pas de reponse dans les bases de donnees alors une simulation numerique du probleme est requise L approche probabiliste fait intervenir la notion de temps et d occurrence Elle necessite la connaissance de la variation du taux de sismicite sur le territoire La demande typique est la suivante Quelles sont les chances de depasser une acceleration du sol de 2 m s 2 a Aix en Provence dans les 50 prochaines annees Cette approche permet aussi de realiser une carte de l alea sismique quand la question est legerement modifiee Quelle est l acceleration du sol en ce point ayant 10 de chance d etre depassee dans les 50 prochaines annees Il est necessaire de faire la distinction entre l alea sismique et le risque sismique En effet le risque sismique est l impact de l alea sismique sur l activite humaine en general Ainsi on parle d un alea sismique eleve pour une region ayant une activite sismique importante Mais a un alea sismique eleve ne correspond pas forcement un risque sismique eleve si la region est deserte et ne comporte pas de construction En revanche meme une zone ayant une sismicite moderee peut etre consideree a haut risque du fait de la densite de la population de l importance du construit ou bien de la presence d edifices sensibles centrales nucleaires usines chimiques depots de carburants L evaluation modelisee et mathematisee du risque sismique ne doit pas faire oublier la notion differente de risque percue par l homme qui prend en compte les facteurs de sens general du rapport au risque de l evaluation locale des dommages et des solutions de prevention et du niveau de maturite collective Sismologie globale Pretendre determiner la structure de la Terre en etudiant les secousses sismiques equivaut pour un aveugle a deviner de quoi est fait un piano a queue en ecoutant le bruit qu il fait quand on le pousse dans un escalier Edward Bullard La sismologie globale etudie la structure de la Terre en utilisant les enregistrements des ondes produites par les seismes a tres grandes distances En effet quand la magnitude du seisme est suffisante superieure a 5 les ondes qu il emet peuvent etre mesurees sur toute la surface de la Terre Vitesse des ondes P et S du modele PREM A Vitesse km s 1 B profondeur km 1 croute 2 interface noyau manteau 3 manteau superieur 4 manteau inferieur 5 noyau externe 6 noyau interne Les ondes de volume primaires et secondaires dites ondes P et ondes S traversent la Terre et se reflechissent sur les discontinuites majeures interface noyau manteau Moho surface de la terre Chaque reflexion produit differentes phases et l etude de leur temps de parcours entre la source et le sismometre donne des informations sur la structure traversee Par exemple l absence d onde de cisaillement S passant par le noyau externe a permis a Richard Dixon Oldham de conclure qu il etait liquide Le premier modele de reference a ete justement deduit de l etude des temps de parcours des ondes sismiques Il s agit d un modele monodimensionnel definissant la variation de la vitesse des ondes sismiques et de la densite en fonction de la profondeur Mais l approximation de parametres ne dependant que de la profondeur est seulement de premier ordre La variabilite tri dimensionnelle de la structure interne du point de vue sismologique a de multiples causes La cause principale est l heterogeneite associee aux discontinuites majeures Leur geometrie est complexe Il s agit aussi de zones d echanges creant des variations importantes des parametres physiques auxquels sont sensibles les ondes sismiques Par exemple l etude des phases reflechies a la frontiere entre le noyau et le manteau fournit des informations non seulement sur sa topographie mais aussi sur son comportement qui est tres important pour la dynamique de la planete Terre En utilisant l outil tomographique les dernieres etudes montrent des images de plus en plus nettes du manteau et des zones de subduction et proposent des reponses sur l origine des plumes mantelliques Les ondes de volume ne sont pas les seules a etre sensibles a l echelle du globe Lors des grands tremblements de terre les ondes de surfaces peuvent faire plusieurs fois le tour de la Terre L utilisation de ces types de donnees sert aussi a la connaissance de la structure de la Terre dans les premieres centaines de kilometres En effet l amplitude des ondes de surface s attenue avec la profondeur Enfin la Terre est un volume fini et peut resonner Pour les plus importants seismes l interaction constructive des ondes de surface faisant le tour de la Terre excite ses modes propres La Terre se met alors a vibrer comme une cloche L infrason le plus bas emis par la terre a une periode d environ 53 83 min Ce son dure plusieurs jours avant de s attenuer La periode des differents modes est directement reliee a la structure interne de la Terre Le modele de reference le plus utilise est le modele PREM de l anglais Preliminary reference Earth model Aujourd hui des modeles plus recents et legerement differents sont aussi utilises mais ne l ont pas supplante Sismique d exploration Article detaille imagerie sismique Les avancees de la sismique d exploration sont intimement liees a la prospection petroliere et a la surveillance des gisements Toutefois les techniques developpees dans ce domaine sont aussi employees pour la connaissance de la structure du sous sol pour des echelles allant de la maquette de laboratoire jusqu a la croute terrestre La sismique d exploration est appelee dans le cas ou les ondes sismiques utilisees pour imager le sous sol proviennent de sources sismiques artificielles controlees du coup de marteau a l explosion nucleaire La sismique d exploration peut aussi s effectuer en exploitant les ondes emises par des sources non controllees comme des seismes naturels et ou induits dans le cas des reservoirs ou encore le bruit sismique ambiant La position relative des differentes sources et des recepteurs joue un role clef dans le processus d imagerie du sous sol Ces positions vont definir le type de donnees obtenu et donc le type de methode a employer et le type de resultat attendu La premiere distinction est la dimensionalite de l acquisition Elle peut etre 1D a une dimension soit une source et plusieurs capteurs alignes ou le contraire 2D les sources et les recepteurs sont contenus dans un meme plan en general la surface de la Terre 3D voire 4D etude de la variation du probleme 3D dans le temps Chaque passage de dimension implique une augmentation substantielle du cout de l acquisition mais aussi de la puissance informatique necessaire au traitement des donnees Augmenter la dimension des donnees rend aussi l interpretation des images plus ardue car les donnees sont plus difficiles a visualiser L autre caracteristique importante de la configuration est le type de deport distance source capteur utilise Quand les deports sont petits l energie enregistree sur le capteur provient principalement de la reflexion de l energie sur les discontinuites d impedance du milieu on parle de sismique reflexion Quand les deports sont grands l energie enregistree provient des phases sismiques traversant le milieu ou longeant les discontinuites ondes refractees On parle alors de sismique refraction Ces deux concepts dependent beaucoup de l echelle de la zone etudiee et de si cette derniere est a terre ou en mer Pour la sismique reflexion en mer un bateau de prospection traine une ligne de capteurs appelee flute tout en emettant des ondes sismiques tirs a intervalles reguliers grace a des canons a air Dans le cas de la sismique refraction en mer le capteur est fixe et le bateau s en eloigne en tirant Ces acquisitions sont principalement 2D Les acquisitions marines peuvent egalement etre 3D par exemple si le bateau tire plusieurs flutes sismiques paralleles De plus en plus de prospections melangent maintenant ces deux concepts en une seule acquisition sismique reflexion a grand angle L acquisition de donnees a terre est beaucoup plus couteuse et les milieux sont en general plus difficiles a interpreter Archeosismologie Article detaille Paleosismologie L archeosismologie est l etude des seismes ayant eu lieu durant la prehistoire ou la protohistoire Elle se base sur des etudes archeologiques en particulier la destruction de constructions humaines ou sur la presence de failles Elle permet d avoir acces a des evenements extremement rares et donc extremement violents dans ces zones l energie elastique emmagasinee n est liberee que tres rarement et donc avec une tres grande ampleur Sismologie spatiale Au premier plan le sismometre passif installe sur la Lune lors de la mission Apollo 16 La sismologie et ses outils ne sont plus confines a la planete bleue depuis la fin des annees 1960 grace au programme Apollo Lors de la mission Apollo 12 le premier sismometre extra terrestre est installe sur la Lune le 19 novembre 1969 Lors de chacun des trois atterrissages suivant Apollo 14 15 et 16 un sismometre est installe Ces instruments ont forme le premier et unique pour le moment reseau sismologique extra terrestre L experience prit fin le 30 septembre 1977 Les sources sismiques enregistrees sur la Lune sont de cinq types differents impacts de meteorites impacts artificiels sources thermiques tres superficielles causees par la variation journaliere de temperature en surface seismes superficiels haute frequence dus au refroidissement thermique magnitude observee jusqu a 5 5 nombre d observations 28 seismes profonds appeles tremblement de Lune nombre 3145 causes par la Ils sont localises entre 800 et 1 200 km de profondeur L analyse de ces donnees uniques a permis de demontrer que la structure de la Lune est differenciee existence d une croute d un manteau et d un hypothetique noyau Les vitesses des ondes sismiques ont ajoute des contraintes sur la composition chimique et mineralogique compatible avec l hypothese d une collision entre deux astres Les enregistrements des tremblements de Lune durent tres longtemps jusqu a une heure Cette caracteristique est expliquee par la grande dispersion grande heterogeneite et par la faible attenuation dans la croute lunaire Le programme Apollo ne fut pas le premier a tenter de mettre un sismometre sur la Lune Le programme Ranger tenta en 1962 de deposer un instrument avec les sondes Ranger 3 et 4 Malheureusement la premiere manqua la Lune et la seconde s y ecrasa En ce qui concerne Mars la sonde Viking installa avec succes un sismometre en 1976 Un defaut de reglage de l instrument associe aux forts vents martiens rendit ces donnees inexploitables Dans le cadre de la mission Mars 96 les deux sismometres Optimism prevue pour une installation sur Mars furent perdus avec le lanceur le 16 novembre 1996 La sismologie a ete appliquee aussi aux astres non solides L impact de la comete Shoemaker Levy 9 sur Jupiter en 1994 genera des ondes sismiques de compression et des ondes de surface observables sur les images infrarouges En outre l etude des ondes P de surface et de gravite observees sur le Soleil est maintenant une discipline etablie qui s appelle l heliosismologie Ces ondes sont generees par les mouvements convectifs turbulents a l interieur de l etoile L envoi de sismometres sur une comete sonde Rosetta et sur Mercure mission BepiColombo est initialement prevu mais ensuite abandonne et c est seulement en novembre 2018 qu un sismometre est a nouveau depose sur un corps extraterrestre Mars Le 6 avril 2019 l instrument SEIS embarque par la sonde InSight fournit le premier enregistrement d un seisme martien Heliosismologie et asterosismologie Articles detailles Heliosismologie et Asterosismologie Les seismes terrestres les plus violents excitent des ondes de surface de longue periode qui en l occurrence ne sont pas du tout limitees a la surface mais correspondent a differents modes de vibration globale de la Terre Des oscillations de meme nature sont previsibles et observables dans le Soleil et les autres etoiles Elles sont l objet d etude de l heliosismologie et de l asterosismologie respectivement Les ondes sismiquesArticles detailles Onde sismique et Structure interne de la Terre Les tremblements de terre produisent differents types d ondes sismiques Ces ondes en traversant la terre et en se reflechissant ou se diffractant sur les discontinuites principales de proprietes physiques des roches nous fournissent des informations utiles pour comprendre non seulement les evenements sismiques mais aussi les structures profondes de la terre Il existe trois types d ondes les ondes P premiere S seconde et L longue La mesure en sismologieArticle detaille Mesure en sismologie La mesure en sismologie est fondamentale tant pour l etude de la propagation des ondes que pour celle des seismes En effet l etude d un seisme passe par la comprehension des processus en action sur la faille avant et pendant le phenomene Mais une observation directe de cet objet dans son ensemble n est pas possible La seule possibilite existante est de realiser un forage mais c est une solution tres couteuse et qui ne permet qu une observation ponctuelle du plan de faille Il faut donc recourir a des observations indirectes la premiere etant celle des ondes generees par les seismes Ces dernieres peuvent en effet etre enregistrees meme a de tres grandes distances du moins en cas de magnitude importante Ces ondes sont enregistrees grace a des capteurs appeles sismometres Sismologues reputes et leurs contributionsEn 1893 le lien entre seisme et faille est mis en evidence par Bunjiro Koto En 1902 Giuseppe Mercalli cree une echelle d intensite qui sera la reference jusqu a l introduction du concept de magnitude En 1906 Richard Dixon Oldham deduit que le noyau de la Terre est liquide En 1909 Andrija Mohorovicic decouvre une discontinuite sismique a la base de la croute terrestre cette discontinuite porte en son honneur le nom de Moho Dans la premiere moitie du XX e siecle Beno Gutenberg outre ces celebres travaux sur la magnitude remarque que le nombre des seismes a l echelle globale suit une loi En 1935 Charles Francis Richter met au point une echelle fondee sur la magnitude l energie liberee de la secousse et non sur son intensite les effets ressentis ou observes L utilisation systematique de cette echelle notamment par les journalistes fait de Richter le seul sismologue largement connu du grand public En 1936 la presence d une graine solide dans le noyau de la Terre est decouverte par Inge Lehmann En 1966 Keiiti Aki a introduit le moment sismique En 1977 Hiroo Kanamori propose une magnitude Mw basee sur le moment sismique Notes et referencesCharles Davison dans un article de 1924 Notes on some seismological terms Bull Seism Soc Am 14 26 37 attribue la creation ou du moins la premiere citation ecrite de ce terme a Robert Mallet dans la troisieme edition de Admiralty Manual 1859 Des la fin du XIX e siecle Emile Littre ne reconnait en francais que la graphie sismologie la diphtongue ei ei de la racine seismos seismos se rendant selon lui en francais par un simple i Une definition unique de la sismologie en tant que discipline n existe pas A titre d exemple voici deux visions de la sismologie en anglais l une publiee dans Nature a l occasion d une critique de la revue et l autre sur le site de l une des plus importantes associations dans ce domaine la A ne pas confondre avec le genie parasismique En anglais ces deux termes correspondent respectivement a engineering seismology et a earthquake engineering en Alexander E Gates et David Ritchie Encyclopedia Of Earthquakes and Volcanoes Facts On File Inc 2007 ISBN 978 0 8160 6302 4 et 0 8160 6302 8 Appendix D The Deadliest Earthquakes p 317 Cette theorie expliquait egalement le principe des volcans d apres F Bernier Abrege de philosophie de Gassendi tome V chap VII Du tremblement de Terre 1674 1675 Corpus de Philosophie en langue francaise Fayard 1992 Charles Pomerol Yves Lagabrielle Maurice Renard et Stephane Guillot Elements de geologie Editions Dunod 2011 p 212 en Ernst von Rebeur Paschwitz The Earthquake of Tokio April 18 1889 Nature vol 40 25 juillet 1889 p 294 295 DOI 10 1038 040294e0 Source des donnees USGS gov Science for a changing world sur www usgs gov consulte le 10 juin 2023 Hitoshi Hirose Kazuro 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hazard analysis issues and insights Columbia university press 1990 254 p ISBN 978 0 231 06534 4 G Verrhiest et T Winter Seisme Alea Sismique Vulnerabilite Sismique et Risque Sismique presentation Power Point sur planseisme fr version du 27 avril 2014 sur Internet Archive En effet nous en savons plus sur la composition d etoiles lointaines que sur la terre sous nos pieds apres tout les etoiles nous les voyons Cf John R Gribbin La Genese de la Terre Le Courrier de l UNESCO une fenetre ouverte sur le monde no 7 juillet 1986 p 4 H Jeffreys et K E Bullen Seismological Tables British Association for the Advancement of Science Londres 1940 en Jeffrey Park Teh Ru Alex Song Jeroen Tromp Emile Okal et al Earth s Free Oscillations Excited by the 26 December 2004 Sumatra Andaman Earthquake Science vol 308 no 5725 20 mai 2005 p 1139 1144 ISSN 0036 8075 et 1095 9203 DOI 10 1126 science 1112305 lire en ligne consulte le 20 avril 2024 en Adam M Dziewonski et Don L Anderson Preliminary reference Earth 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