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Les Tusculanes en latin Tusculanae disputationes sont une œuvre philosophique de Cicéron dans laquelle l auteur cherche

Tusculanes

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Tusculanes
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Les Tusculanes (en latin : Tusculanae disputationes) sont une œuvre philosophique de Cicéron, dans laquelle l'auteur cherche à établir l'immortalité de l'âme et démontrer que le bonheur ne peut se fonder que sur la vertu. Il s'agit d'un manifeste du stoïcisme.

Tusculanes
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Manuscrit entre 1450 et 1460, bibliothèque de Naples.

Auteur Cicéron
Genre Essai
Version originale
Langue latin
Titre Tusculanae disputationes
Lieu de parution Rome antique
Date de parution 45 av. J.-C.
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Présentation générale

Contenu

Les Tusculanes prennent la forme d'un dialogue supposé entre Cicéron et un individu anonyme. Cicéron adopte comme technique argumentative de reprendre les arguments et exemples de ses prédécesseurs philosophes, pour fonder son propre raisonnement.

Les cinq conférences des Tusculanes abordent les questions existentielles traitées traditionnellement par les écoles philosophiques : la mort et si elle est un mal ; la douleur et si elle est le plus grand de tous les maux ; la douleur de l'âme et si le sage est susceptible de chagrin ; l'âme du sage et les passions ; la vertu et si elle assure le bonheur.

Forme et style

La forme utilisée, le dialogue supposé, est habituelle dans l’enseignement philosophique, mais elle est adaptée et simplifiée.

Le titre latin de l’œuvre précise le genre de l’ouvrage : il s'agit d'une disputatio. Le mot « tusculane » signale le lieu de l’entretien, le Tusculum.

Le dialogue étant fictif, les interlocuteurs n'opposent pas à Cicéron des arguments forts ni ne défendent des positions tranchées. Il ne s'agit pas non plus d'un dialogue aristotélicien classique, où un maître expose de façon continue à des disciples, seulement entrecoupé de questions sur les points à préciser. L’auditeur présente le sujet du débat et intervient seulement pour marquer les étapes du parcours philosophique et accepter les arguments du maître. Il n’est désigné que par son appartenance à une classe d’âge : c’est un adolescent ou un jeune homme, interlocuteur anonyme et falot, qui peut être une partie de la personnalité de Cicéron, ce que Carlos Lévy interprète comme un artifice pudique pour parler de soi sans utiliser la première personne.

Historique de publication

Le 29 mai 45 av. J.-C., Cicéron entreprend la constitution d'un recueil d'entretiens qu'il a eu avec ses amis dans sa villa de Tusculum. Ces travaux sont menés en même temps que la publication du De finibus bonorum et malorum.

Les cinq livres des Tusculanes furent publiés sans doute durant le mois d’août, car Cicéron, dans une lettre du 29 juin 45, fait part à Atticus de son intention d'écrire désormais dans la tradition d'Aristote, c'est-à-dire en se figurant comme interlocuteur principal, procédé qu'il adopte pour la première fois avec les Tusculanes,.

L'ouvrage est émaillé de références au deuil que traverse Cicéron à cette époque. Sa fille Tullia est en effet morte quelques mois plus tôt, au début de l'année 45. Sans qu'il y fasse allusion directement, ce deuil atteint encore Cicéron, qui fait du chagrin le thème de son troisième livre. En exhortant les autres au courage et à la dissimulation de la douleur, il s’exhorte lui-même.

Résumé

Livre I : la mort est-elle un mal ?

La nécessité de philosopher

Cicéron commence par remercier un certain Brutus, qui l'a conseillé de reprendre l'étude de la philosophie. Elle est nécessaire, soutient Cicéron, car elle « est l'étude même de la sagesse », « renferme toutes les connaissances » et « tous les préceptes nécessaires à l'homme pour bien vivre ».

L'auteur défend ensuite la possibilité pour Rome de développer ses propres pensées philosophiques, sans regarder la Grèce comme systématiquement supérieure. Il soutient que Rome a aussi eu de grands poètes, qui n'ont rien à envier aux Grecs.

Le mort ne peut pas être misérable et le fait d'être mortel n'est pas une mauvaise condition

La discussion commence sur une question d'un ami de Cicéron : la mort n'est-elle pas un mal ? Les hommes morts sont misérables, car morts, et les hommes vivants le sont aussi, car mortels. Cicéron, par une série de questions, démontre les imprécisions et erreurs de son ami : le mort n'existe plus, or il faut exister pour souffrir et être misérable.

Si après la mort il n'y a plus aucun mal, car on n'est plus, alors être mortel signifie que l'on est disposé à parvenir à la fin de nos maux. Face aux enchaînements logiques du philosophe, l'ami prie Cicéron de procéder par un exposé plutôt que par questionnement, ce qu'il accepte.

L'âme est immortelle

Pour expliciter sa position, Cicéron va avoir recours à une étude de l'âme. Par une rapide doxographie, il rappelle la position des philosophes sur l'âme : certains croient que l'âme est éternelle, d'autre périssable ; certains, que l'âme est « le sang répandu dans le cœur » (Empédocle), d'autres, « que l'âme est de l'air » ou du feu (Zénon de Kition). Il rappelle la position de Platon et d'Aristote, qu'il tient comme le plus grand et le deuxième meilleur philosophes.

Dès lors qu'on postule l'existence de l'âme, alors lorsqu'on meurt, ou bien elle périt et on ne sent plus rien (et donc on ne peut être misérable ou malheureux), ou bien elle va au ciel, et alors on ne peut qu'être heureux. Sans qu'on puisse rien affirmer de certain, des indices vont en faveur de son immortalité. Cicéron rapporte que Platon était parti en Italie rencontrer les pythagoriciens et avait été conquis par leur théorie de l'immortalité de l'âme, à laquelle il a donné consistance.

Cicéron définit l'âme comme un principe « d'une légèreté sans égale ». Elle « demeure incorruptible et sans altération ». L'âme permet de voir et d'entendre, et « les parties du corps qui ne servent à la vue et à l'ouïe ne sont, pour ainsi dire, que des fenêtres, par où l'âme reçoit les objets ». Platonicien, Cicéron soutient que le corps n'est « que le vaisseau,  que le domicile de votre âme ». Ainsi, il faut comprendre l'injonction gnothi seauton non pas tant comme connais-toi, mais comme : connais ton âme.

La mémoire et l'intelligence

Le philosophe s'attache à définir la mémoire. Il rappelle que dans le Ménon, Platon a défini la théorie de la réminiscence, selon laquelle du fait de notre âme, nous n'apprenons pas, nous nous souvenons. La mémoire ne procède, selon Cicéron, « ni du cœur, ni du cerveau, ni du sang, ni des atomes ». Mais elle paraît divine. La mémoire serait-elle un réservoir qui serait dans l'âme, « où les choses que nous confions à notre mémoire, se versent comme dans un vase » ? Non, cela serait absurde.

L'âme voit de quoi elle est capable, elle sait qu'elle a intelligence et mémoire, et qu'elle se meut par elle-même. C'est « là ce qu'il y a dans l'âme de grand, de divin, d'éternel ». En effet, l'intelligence est aussi l'intelligence première, celle qui a formé le monde comme le pense Platon, ou celle qui le conduise et le gouverne de toute éternité (selon Aristote et sa théorie du premier moteur).

Mépriser la peur de la mort

Selon Cicéron, il faut mépriser la peur de la mort, qui n'est que faiblesse. Il faut au contraire chercher « la félicité de la vie dans la constance, dans la grandeur d'âme, dans le mépris des choses humaines, dans toute sorte de vertus ». En effet, en attente de ce qui va advenir, nous sommes balancés par les craintes et les angoisses. Cicéron se montre ainsi admiratif de Théramène, car il s'est montré digne et valeureux face à la mort : « lorsque déjà le poison courait dans ses veines, ce grand homme plaisanta ».

Ainsi, « quoiqu'à toute heure mille accidents nous menacent de la mort, et que même, sans accident, elle ne puisse jamais être bien éloignée [...] elle n'empêche pas le Sage de porter ses vues le plus loin qu'il peut dans l'avenir ». Nous n'avons rien à craindre : la mort n'est rien pour les morts, qui ne sont plus, ni pour les vivants, qui ne peuvent encore l'éprouver.

Livre II : La douleur est-elle le plus grand de tous les maux ?

Le besoin de philosopher et les bornes de la philosophie

Cicéron cite Pyrrhus Ier qui, dans Ennius, affirme qu'il est bon de philosopher, mais un peu, « sans vouloir s'y livrer tout entier » (nam omnino haud placere). Cicéron rappelle qu'il a lui aussi besoin de philosopher car sa situation politique et juridique fait qu'il ne peut plus occuper de fonctions publiques. Contrairement à Pyrrhus, toutefois, Cicéron refuse de fixer des bornes à l'activité philosophique. La philosophe est une « culture de l'âme » qui exige de poser les bonnes questions.

Cicéron réaffirme ce qu'il écrivait dans le premier livre, qu'il est nécessaire de cesser l'adoration de ce qu'ont fait les Grecs. Il appelle tous les savants à ce « qu'ils transportent ici [à Rome] la philosophie, comme nos ancêtres ont travaillé à y transporter les autres arts ». Cette naissance de la philosophie à Rome doit se faire contre les dogmes, car ils empêchent l'avancement de la connaissance. La philosophie se heurtera donc à Rome aux dogmes : « c'est à quoi ne peuvent se résoudre qu'avec peine ceux qui ont épousé des dogmes dont ils ne peuvent se départir; et qui, par l'enchaînement de leurs principes, sont dans la nécessité d'admettre des conséquences que sans cela ils rejetteraient ».

Doxographie des thèses sur la douleur

Qu'ont pensé les anciens de la douleur ? Cicéron rappelle qu'Aristippe, disciple de Socrate, « a bien osé dire que la douleur était le souverain mal » ; Épicure s'est rendu, à ses yeux, coupable de s'être « aisément prêté à cette opinion lâche et féminine ».

Si l'on soutient que le mal est le pire des maux, alors on est lâche, car ce que l'on dit réellement, c'est que « ni la vertu, ni la gloire, ne méritent d'être achetées au prix de quelque douleur corporelle ».

Travail et douleur

Le travail et la douleur ne sont pas la même chose, mais se ressemblent assez : le travail est une fonction pénible de l'esprit ou du corps. La douleur, elle, est un mouvement incommode, contraire au sens. Or, « l'habitude au travail nous donne de la facilité à supporter la douleur ». L'habitude joue un rôle clef, de telle manière qu'une personne qui mange d'ordinaire peu a la capacité de faire un jeun long, quand un athlète qui mange beaucoup se sent dépérir en peu de temps.

L'âme et la douleur

Cicéron reprend le dualisme de l'âme de Platon, selon lequel l'âme se divise en une partie raisonnable, et une partie privée de raison. Les commandements que nous nous donnons sont permis par la supériorité de la partie rationnelle sur celle qui ne l'est pas. Cela est dû à ce que toute âme dispose d'un « je ne sais quoi de mou, de lâche, de bas, d'énervé, de languissant ». Si l'homme n'était que cela, « rien ne serait plus hideux que l'homme », mais ça n'est pas le cas : la raison, « reine absolue », s'y trouve aussi, se perfectionne, et devient la « suprême vertu ».

Philosophie et douleur

Le philosophe, qui a appris à dompter la douleur, s'en sortira mieux que les hommes. La douleur reste toutefois redoutable ; la volonté peut la surmonter, et le désir de gloire peut soutenir cette volonté. L'individu peut faire appel aux forces de l'âme pour ne défaillir. Si la douleur devient insupportable, il reste le recours à la mort, argument que Cicéron emprunte aux stoïciens. Heureusement, les douleurs les plus vives, remarque le philosophe, sont aussi les plus courtes.

Livre III : Le sage est-il susceptible de chagrin ?

Cicéron en a une expérience personnelle avec la mort récente de sa fille Tullia. Mais pour lui les douleurs de l'âme se nourrissent de faux jugements. Il fait un parallèle avec une autre maladie de l'âme, l'ambition. S'il existe un sentiment de gloire mérité par de grandes actions vertueuses, il en est un autre, recherche effrénée de magistratures, de commandements militaires et d'acclamations du peuple - César est ici implicitement visé. Se livrer au chagrin ou à l'ambition, deux maladies de l'âme,.

Livre IV : L’âme du sage est-elle totalement à l’abri des passions ?

La question est une généralisation de la précédente. Sur ce sujet, Cicéron rejoint les analyses des stoïciens, et de Chrysippe de Soles en particulier. Les passions prennent source dans des jugements erronés, la pratique de la philosophie permet de les éviter.

Livre V : La vertu suffit-elle à assurer le bonheur ?

Cicéron reprend là une thèse qu'il avait déjà débattue avec Pison dans le De finibus. Il remonte à Platon, pour qui le bonheur ne peut être atteint que par l'être à sa perfection. Sans vertu, le bonheur n'est pas possible.

Cicéron recours à des exemples historiques, pour montrer que l'homme injuste ne peut connaître le bonheur. Après un rappel de Cinna et de Marius que le pouvoir brutal n'a pas rendu plus heureux (Tusculane V, XIX), il s'attarde longuement (Tusculane V, XX-XXII) sur la figure de Denys l'Ancien, tyran de Syracuse, doué de grandes qualités mais se condamnant lui-même à la solitude du pouvoir, vivant malheureux du fait de ses injustices. Ce portrait de tyran renvoie implicitement une fois de plus à César, tempérant, énergique, maître suprême dans sa ville et solitaire.

La conférence donne souvent l’impression de ne pas aller droit au but. Les mêmes exemples peuvent servir plusieurs fois. Des digressions apparaissent, soulignées par Cicéron lui-même.

Ce désordre apparent obéit à des motifs pédagogiques et littéraires : il ne s’agit pas d’un discours prononcé au tribunal pour montrer qui est le coupable ; il faut amener l’interlocuteur à réfléchir en présentant la même question sous différents aspects ; car en philosophie, il n’y a pas de vérité absolue, ni de réponse universelle et parfaite sur le plan moral. Les Tusculanes suivent donc un rythme qui correspond à celui de la promenade que font le maître et son disciple.

Postérité

La définition provisoire que Cicéron fait de la mémoire comme réservoir situé dans l'âme, avant de la rejeter comme absurde, est reprise par François-René de Chateaubriand dans le Génie du christianisme.

Éditions

  • Œuvres complètes de Cicéron, t. IV, sous la direction de Désiré Nisard:
    • Livre I, traduit par l'abbé d'Olivet (texte en ligne sur le site Remacle.org)
    • Livre II, traduit par l'abbé d'Olivet (texte en ligne sur le site Remacle.org)
    • Livre III, traduit par le Président Bouhier (texte en ligne sur le site Remacle.org)
    • Livre IV, traduit par l'abbé d'Olivet (texte en ligne sur le site Remacle.org)
    • Livre V, traduit par le Président Bouhier (texte en ligne sur le site Remacle.org)
  • Tusculanes, texte établi par et traduit par , Paris, Les Belles Lettres, C.U.F., 1960.
  • Devant la mort (Tusculanes, Livre I), traduction de , présentation de Pierre Grimal, Paris, Arléa, 1996.
  • Devant la souffrance (Tusculanes, Livres II et III), traduction et présentation de , Paris, Arléa, 1996.
  • Le Bonheur, (Tusculanes, Livres IV et V), traduction et présentation de , Paris, Arléa, 1996.
  • La médecine de l'âme, (Tusculanes, Livre III), traduction, préface et annotations par Nicolas Waquet, Paris Payot & Rivages, coll. « Rivages Poche Petite Bibliothèque », 2020.

Notes et références

  1. ↑ a b c d e et fGrimal 1986, p. 360-361.
  2. ↑ a et bMuller 1990, p. 254.
  3. Lévy 2002, p. 27.
  4. Grimal 1986, p. 358
  5. Cicéron, Ad Atticum, XIII, 19, 4
  6. Lévy 2002, p. 23
  7. Maurice Pellisson, Cicéron, Chez Lecène, Oudin et Company, édit., 1894(lire en ligne)
  8. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q et rMarcus Tullius Cicéron, Tusculanes. Tome I (I-II), 1931(ISBN 978-2-251-01083-0 et 2-251-01083-1, OCLC 490993093, lire en ligne)
  9. Lévy 2002, p. 28.
  10. Cicéron, Tusculanes, III, 3.
  11. Lévy 2002, p. 29.
  12. vicomte François René Chateaubriand, Le génie du Christianisme, Furne, 1828(lire en ligne)

Bibliographie

Traductions

  • Cicéron, œuvres complètes, tome III, Tusculanes, 1848, Paris, lire en ligne
  • Cicéron, Tusculanes, Les Belles Lettres, 2003
    • tome I, livres I-II, 240 pages, (ISBN 9782251010830)
    • tome II, livres III-V, 335 pages, (ISBN 9782251010847)

Ouvrages généraux

  • Pierre Grimal, Cicéron, Fayard, 1986(ISBN 978-2-213-01786-0)
  • Philippe Muller, Cicéron, un philosophe pour notre temps, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1990, 320 p. (ISBN 2-8251-0033-1, lire en ligne)

Articles

  • Yasmina Benferhat, « « Cum scriberem contra Epicureos... » Cicéron et l'épicurisme dans les Tusculanes I-II », Vita Latina, no 164,‎ 2001, p. 21-35 (lire en ligne)
  • Carlos Lévy, « Les Tusculanes et le dialogue cicéronien : exemple ou exception », Vita Latina, no 166,‎ 2002, p. 23-31 (lire en ligne)
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Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 18:08

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Les Tusculanes en latin Tusculanae disputationes sont une œuvre philosophique de Ciceron dans laquelle l auteur cherche a etablir l immortalite de l ame et demontrer que le bonheur ne peut se fonder que sur la vertu Il s agit d un manifeste du stoicisme TusculanesManuscrit entre 1450 et 1460 bibliotheque de Naples Auteur CiceronGenre EssaiVersion originaleLangue latinTitre Tusculanae disputationesLieu de parution Rome antiqueDate de parution 45 av J C modifier Presentation generaleContenu Les Tusculanes prennent la forme d un dialogue suppose entre Ciceron et un individu anonyme Ciceron adopte comme technique argumentative de reprendre les arguments et exemples de ses predecesseurs philosophes pour fonder son propre raisonnement Les cinq conferences des Tusculanes abordent les questions existentielles traitees traditionnellement par les ecoles philosophiques la mort et si elle est un mal la douleur et si elle est le plus grand de tous les maux la douleur de l ame et si le sage est 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imprecisions et erreurs de son ami le mort n existe plus or il faut exister pour souffrir et etre miserable Si apres la mort il n y a plus aucun mal car on n est plus alors etre mortel signifie que l on est dispose a parvenir a la fin de nos maux Face aux enchainements logiques du philosophe l ami prie Ciceron de proceder par un expose plutot que par questionnement ce qu il accepte L ame est immortelle Pour expliciter sa position Ciceron va avoir recours a une etude de l ame Par une rapide doxographie il rappelle la position des philosophes sur l ame certains croient que l ame est eternelle d autre perissable certains que l ame est le sang repandu dans le cœur Empedocle d autres que l ame est de l air ou du feu Zenon de Kition Il rappelle la position de Platon et d Aristote qu il tient comme le plus grand et le deuxieme meilleur philosophes Des lors qu on postule l existence de l ame alors lorsqu on meurt ou bien elle perit et on ne sent plus rien et donc on ne peut etre miserable ou malheureux ou bien elle va au ciel et alors on ne peut qu etre heureux Sans qu on puisse rien affirmer de certain des indices vont en faveur de son immortalite Ciceron rapporte que Platon etait parti en Italie rencontrer les pythagoriciens et avait ete conquis par leur theorie de l immortalite de l ame a laquelle il a donne consistance Ciceron definit l ame comme un principe d une legerete sans egale Elle demeure incorruptible et sans alteration L ame permet de voir et d entendre et les parties du corps qui ne servent a la vue et a l ouie ne sont pour ainsi dire que des fenetres par ou l ame recoit les objets Platonicien Ciceron soutient que le corps n est que le vaisseau que le domicile de votre ame Ainsi il faut comprendre l injonction gnothi seauton non pas tant comme connais toi mais comme connais ton ame La memoire et l intelligence Le philosophe s attache a definir la memoire Il rappelle que dans le Menon Platon a defini la theorie de la reminiscence selon laquelle du fait de notre ame nous n apprenons pas nous nous souvenons La memoire ne procede selon Ciceron ni du cœur ni du cerveau ni du sang ni des atomes Mais elle parait divine La memoire serait elle un reservoir qui serait dans l ame ou les choses que nous confions a notre memoire se versent comme dans un vase Non cela serait absurde L ame voit de quoi elle est capable elle sait qu elle a intelligence et memoire et qu elle se meut par elle meme C est la ce qu il y a dans l ame de grand de divin d eternel En effet l intelligence est aussi l intelligence premiere celle qui a forme le monde comme le pense Platon ou celle qui le conduise et le gouverne de toute eternite selon Aristote et sa theorie du premier moteur Mepriser la peur de la mort Selon Ciceron il faut mepriser la peur de la mort qui n est que faiblesse Il faut au contraire chercher la felicite de la vie dans la constance dans la grandeur d ame dans le mepris des choses humaines dans toute sorte de vertus En effet en attente de ce qui va advenir nous sommes balances par les craintes et les angoisses Ciceron se montre ainsi admiratif de Theramene car il s est montre digne et valeureux face a la mort lorsque deja le poison courait dans ses veines ce grand homme plaisanta Ainsi quoiqu a toute heure mille accidents nous menacent de la mort et que meme sans accident elle ne puisse jamais etre bien eloignee elle n empeche pas le Sage de porter ses vues le plus loin qu il peut dans l avenir Nous n avons rien a craindre la mort n est rien pour les morts qui ne sont plus ni pour les vivants qui ne peuvent encore l eprouver Livre II La douleur est elle le plus grand de tous les maux Le besoin de philosopher et les bornes de la philosophie Ciceron cite Pyrrhus Ier qui dans Ennius affirme qu il est bon de philosopher mais un peu sans vouloir s y livrer tout entier nam omnino haud placere Ciceron rappelle qu il a lui aussi besoin de philosopher car sa situation politique et juridique fait qu il ne peut plus occuper de fonctions publiques Contrairement a Pyrrhus toutefois Ciceron refuse de fixer des bornes a l activite philosophique La philosophe est une culture de l ame qui exige de poser les bonnes questions Ciceron reaffirme ce qu il ecrivait dans le premier livre qu il est necessaire de cesser l adoration de ce qu ont fait les Grecs Il appelle tous les savants a ce qu ils transportent ici a Rome la philosophie comme nos ancetres ont travaille a y transporter les autres arts Cette naissance de la philosophie a Rome doit se faire contre les dogmes car ils empechent l avancement de la connaissance La philosophie se heurtera donc a Rome aux dogmes c est a quoi ne peuvent se resoudre qu avec peine ceux qui ont epouse des dogmes dont ils ne peuvent se departir et qui par l enchainement de leurs principes sont dans la necessite d admettre des consequences que sans cela ils rejetteraient Doxographie des theses sur la douleur Qu ont pense les anciens de la douleur Ciceron rappelle qu Aristippe disciple de Socrate a bien ose dire que la douleur etait le souverain mal Epicure s est rendu a ses yeux coupable de s etre aisement prete a cette opinion lache et feminine Si l on soutient que le mal est le pire des maux alors on est lache car ce que l on dit reellement c est que ni la vertu ni la gloire ne meritent d etre achetees au prix de quelque douleur corporelle Travail et douleur Le travail et la douleur ne sont pas la meme chose mais se ressemblent assez le travail est une fonction penible de l esprit ou du corps La douleur elle est un mouvement incommode contraire au sens Or l habitude au travail nous donne de la facilite a supporter la douleur L habitude joue un role clef de telle maniere qu une personne qui mange d ordinaire peu a la capacite de faire un jeun long quand un athlete qui mange beaucoup se sent deperir en peu de temps L ame et la douleur Ciceron reprend le dualisme de l ame de Platon selon lequel l ame se divise en une partie raisonnable et une partie privee de raison Les commandements que nous nous donnons sont permis par la superiorite de la partie rationnelle sur celle qui ne l est pas Cela est du a ce que toute ame dispose d un je ne sais quoi de mou de lache de bas d enerve de languissant Si l homme n etait que cela rien ne serait plus hideux que l homme mais ca n est pas le cas la raison reine absolue s y trouve aussi se perfectionne et devient la supreme vertu Philosophie et douleur Le philosophe qui a appris a dompter la douleur s en sortira mieux que les hommes La douleur reste toutefois redoutable la volonte peut la surmonter et le desir de gloire peut soutenir cette volonte L individu peut faire appel aux forces de l ame pour ne defaillir Si la douleur devient insupportable il reste le recours a la mort argument que Ciceron emprunte aux stoiciens Heureusement les douleurs les plus vives remarque le philosophe sont aussi les plus courtes Livre III Le sage est il susceptible de chagrin Ciceron en a une experience personnelle avec la mort recente de sa fille Tullia Mais pour lui les douleurs de l ame se nourrissent de faux jugements Il fait un parallele avec une autre maladie de l ame l ambition S il existe un sentiment de gloire merite par de grandes actions vertueuses il en est un autre recherche effrenee de magistratures de commandements militaires et d acclamations du peuple Cesar est ici implicitement vise Se livrer au chagrin ou a l ambition deux maladies de l ame Livre IV L ame du sage est elle totalement a l abri des passions La question est une generalisation de la precedente Sur ce sujet Ciceron rejoint les analyses des stoiciens et de Chrysippe de Soles en particulier Les passions prennent source dans des jugements errones la pratique de la philosophie permet de les eviter Livre V La vertu suffit elle a assurer le bonheur Ciceron reprend la une these qu il avait deja debattue avec Pison dans le De finibus Il remonte a Platon pour qui le bonheur ne peut etre atteint que par l etre a sa perfection Sans vertu le bonheur n est pas possible Ciceron recours a des exemples historiques pour montrer que l homme injuste ne peut connaitre le bonheur Apres un rappel de Cinna et de Marius que le pouvoir brutal n a pas rendu plus heureux Tusculane V XIX il s attarde longuement Tusculane V XX XXII sur la figure de Denys l Ancien tyran de Syracuse doue de grandes qualites mais se condamnant lui meme a la solitude du pouvoir vivant malheureux du fait de ses injustices Ce portrait de tyran renvoie implicitement une fois de plus a Cesar temperant energique maitre supreme dans sa ville et solitaire La conference donne souvent l impression de ne pas aller droit au but Les memes exemples peuvent servir plusieurs fois Des digressions apparaissent soulignees par Ciceron lui meme Ce desordre apparent obeit a des motifs pedagogiques et litteraires il ne s agit pas d un discours prononce au tribunal pour montrer qui est le coupable il faut amener l interlocuteur a reflechir en presentant la meme question sous differents aspects car en philosophie il n y a pas de verite absolue ni de reponse universelle et parfaite sur le plan moral Les Tusculanes suivent donc un rythme qui correspond a celui de la promenade que font le maitre et son disciple PosteriteLa definition provisoire que Ciceron fait de la memoire comme reservoir situe dans l ame avant de la rejeter comme absurde est reprise par Francois Rene de Chateaubriand dans le Genie du christianisme EditionsŒuvres completes de Ciceron t IV sous la direction de Desire Nisard Livre I traduit par l abbe d Olivet texte en ligne sur le site Remacle org Livre II traduit par l abbe d Olivet texte en ligne sur le site Remacle org Livre III traduit par le President Bouhier texte en ligne sur le site Remacle org Livre IV traduit par l abbe d Olivet texte en ligne sur le site Remacle org Livre V traduit par le President Bouhier texte en ligne sur le site Remacle org Tusculanes texte etabli par et traduit par Paris Les Belles Lettres C U F 1960 Devant la mort Tusculanes Livre I traduction de presentation de Pierre Grimal Paris Arlea 1996 Devant la souffrance Tusculanes Livres II et III traduction et presentation de Paris Arlea 1996 Le Bonheur Tusculanes Livres IV et V traduction et presentation de Paris Arlea 1996 La medecine de l ame Tusculanes Livre III traduction preface et annotations par Nicolas Waquet Paris Payot amp Rivages coll Rivages Poche Petite Bibliotheque 2020 Notes et references a b c d e et f Grimal 1986 p 360 361 a et b Muller 1990 p 254 Levy 2002 p 27 Grimal 1986 p 358 Ciceron Ad Atticum XIII 19 4 Levy 2002 p 23 Maurice Pellisson Ciceron Chez Lecene Oudin et Company edit 1894 lire en ligne a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Marcus Tullius Ciceron Tusculanes Tome I I II 1931 ISBN 978 2 251 01083 0 et 2 251 01083 1 OCLC 490993093 lire en ligne Levy 2002 p 28 Ciceron Tusculanes III 3 Levy 2002 p 29 vicomte Francois Rene Chateaubriand Le genie du Christianisme Furne 1828 lire en ligne BibliographieTraductions Ciceron œuvres completes tome III Tusculanes 1848 Paris lire en ligne Ciceron Tusculanes Les Belles Lettres 2003 tome I livres I II 240 pages ISBN 9782251010830 tome II livres III V 335 pages ISBN 9782251010847 Ouvrages generaux Pierre Grimal Ciceron Fayard 1986 ISBN 978 2 213 01786 0 Philippe Muller Ciceron un philosophe pour notre temps Lausanne L Age d Homme 1990 320 p ISBN 2 8251 0033 1 lire en ligne Articles Yasmina Benferhat Cum scriberem contra Epicureos Ciceron et l epicurisme dans les Tusculanes I II Vita Latina no 164 2001 p 21 35 lire en ligne Carlos Levy Les Tusculanes et le dialogue ciceronien exemple ou exception Vita Latina no 166 2002 p 23 31 lire en ligne Portail de la philosophie antique Portail de la Rome antique

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