Azərbaycan  AzərbaycanБеларусь  БеларусьDanmark  DanmarkDeutschland  DeutschlandUnited States  United StatesEspaña  EspañaFrance  FranceIndonesia  IndonesiaItalia  ItaliaҚазақстан  ҚазақстанLietuva  LietuvaРоссия  Россияශ්‍රී ලංකාව  ශ්‍රී ලංකාවประเทศไทย  ประเทศไทยTürkiyə  TürkiyəУкраина  Украина
Soutien
www.aawiki.fr-fr.nina.az
  • Maison

Scorpions Scorpion redirige ici Pour les autres significations voir Scorpion homonymie Scorpiones Mosaïque de différente

Scorpiones

  • Page d'accueil
  • Scorpiones
Scorpiones
www.aawiki.fr-fr.nina.azhttps://www.aawiki.fr-fr.nina.az

Scorpions

image

« Scorpion » redirige ici. Pour les autres significations, voir Scorpion (homonymie).

Scorpiones
image
Mosaïque de différentes espèces de scorpions.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida

Ordre

Scorpiones
Koch, 1837

Les Scorpions (nom scientifique : Scorpiones) sont un ordre d'arthropodes, de la classe des arachnides. Ils se distinguent des autres arachnides par leurs pédipalpes développés en pinces et par l'aiguillon venimeux qu'ils portent à l'extrémité distale de leur abdomen. On en connaissait environ 1 750 espèces en 2009, et 2 200 en 2018.

L'intérêt populaire porté aux scorpions repose sur leur réputation de prédateur et sur le fait que 40 à 50 espèces ont un venin potentiellement mortel pour l'homme. Ils jouent cependant un rôle important dans la dynamique des populations d'insectes et la biodiversité.

Origines et évolution

Chronologie

On pense que les Euryptérides, ou Scorpions de mer, sont les ancêtres des Scorpions actuels, voire de tous les Arachnides actuels,.

image
Fossile de scorpion, daté du carbonifère supérieur.

Les ancêtres des Scorpions font leur apparition il y a 450 millions d'années à l'époque ordovicienne : ce sont les premiers arthropodes terrestres connus. À cette époque, ils sont aquatiques ou du moins amphibies, munis de branchies et d'yeux latéraux.

Le plus ancien scorpion connu, avec un âge entre environ 437,5 et 436,5 Ma (millions d'années) a été décrit en 2020 : Parioscorpio venator ; il provient du Silurien (Télychien) du Wisconsin. Ses « détails anatomiques conservés suggèrent que les changements physiologiques nécessaires pour s'adapter à une transition marine-terrestre chez les arachnides se sont produits au début de leur évolution ». Cependant les inventeurs du genre ne tranchent pas pour un milieu de vie entièrement terrestre pour cet arthropode.

Les Scorpions passent à une existence uniquement terrestre à l'aide de poumons et de griffes, entre −380 millions et −350 millions d'années (Carbonifère - Dévonien).

Modèles évolutifs

La morphologie générale des scorpions est restée relativement stable depuis leurs premiers ancêtres, et plusieurs auteurs les présentent comme des « fossiles vivants ». Cette notion est imprécise : elle sous-estime la réalité des adaptations biochimiques, physiologiques, et comportementales, sans lesquelles, après 450 millions d'années, les scorpions n'auraient pu occuper la plupart des biotopes terrestres.

Les scorpions sont à la fois des prédateurs et des proies potentielles d'autres prédateurs. Selon Lourenço, l'évolution des scorpions représente le résultat de divers compromis entre les stratégies de prédation et les stratégies défensives. Ceci expliquerait les variations des différentes espèces de scorpions, en particulier :

  • la morphologie des appendices buccaux et des pattes-mâchoires ;
  • la morphologie de l'appendice caudal (« queue » en langage vernaculaire) et de l'aiguillon terminal ;
  • le type de venin et de glandes à venin.

Dès lors, les différentes familles ont évolué, par exemple, soit vers des fortes pinces pour saisir les proies (avec une fonction venimeuse plus faible ou facultative) et intimider les prédateurs de leur taille, soit vers une queue plus puissante et un venin plus toxique pour se défendre aussi contre les prédateurs de plus grande taille.

D'où une généralisation courante, mais approximative, selon laquelle les scorpions à queue épaisse et pinces fines, sont globalement plus dangereux que les scorpions à grosses pinces et à queue fine.

Par rapport à la plupart des organismes étudiés, la carapace ou cuticule des scorpions est celle qui a la plus grande concentration et diversité de métaux (y compris les métaux lourds), en particulier à la pointe de leur aiguillon. Lourenço propose d'y voir une conséquence de leur évolution depuis le Mésozoïque (apparition des premiers oiseaux et mammifères) : les scorpions se seraient renforcés sous la pression sélective de nouveaux prédateurs.

La signification évolutive des scorpions à toxines spécifiques contre les mammifères reste mal comprise. Malgré de nombreuses hypothèses proposées, on ne sait pas exactement pourquoi les scorpions dangereux pour l'humain se trouvent dans certaines régions du monde et pas dans d'autres. L'histoire des scorpions est très vieille, et la plupart de leurs modèles évolutifs restent inconnus.

Morphologie externe

Les Scorpions sont caractérisés par :

  • une paire de pédipalpes (ou pattes-mâchoires) à l'avant du corps, terminés en grandes pinces didactyles.
  • leur abdomen divisé en deux régions, dont la postérieure, effilée en queue, finit par un aiguillon aigu dans lequel débouchent des glandes à venin ;
  • leur corps muni d'une carapace ou cuticule.
image
1.Prosome 2.Mésosome 3.Métasome 4.Pédipalpes 5.Pattes 6.Chélicères 7.Pince 8.Mors mobile 9.Mors fixe 10.Telson terminé par un aiguillon 11.Anus 12.Stigmates ou fentes respiratoires.

La taille des scorpions varie d'environ 1 cm (Microbuthus du Sénégal et en Somalie) à 25 cm (Pandinus d'Afrique), faisant de ceux-ci les plus grands des arthropodes terrestres,. Leur couleur est variée selon l'espèce : bleu-noir, brun-rouge ou jaune-orange.

Les scorpions sont les seuls arachnides à posséder un abdomen divisé en deux parties, dont la deuxième ou « queue » se termine par une vésicule à venin prolongée d'un aiguillon. Ils sont aussi les seuls à avoir des peignes ventraux (organes sensoriels sous l'abdomen).

Aspect général

Le corps d'un scorpion est divisé en trois parties : le céphalothorax (ou prosome), le mésosome et le métasome (certains regroupent ces deux derniers en abdomen ou opisthosome).

  • Le céphalothorax est recouvert sur sa face dorsale par la carapace (ou bouclier) qui porte deux yeux médians et de deux à cinq paires d'yeux latéraux plus petits, et présente, sur sa face ventrale, quatre paires de pattes locomotrices et une paire de pédipalpes (ou pattes mâchoires). La bouche située en partie tout à fait antérieure est encadrée par une paire de chélicères.
  • Le mésosome, la partie avant de l'abdomen, est divisée en sept segments. Le premier contient les organes sexuels qui débouchent en face ventrale sous l'opercule génital, le second porte les peignes (organes sensoriels) et les trois suivants portent quatre paires de poumons qui s'ouvrent en face ventrale par des stigmates.
  • Le métasome, ou queue, est divisé en cinq segments, le dernier portant l'anus et le telson qui est la vésicule à venin terminée par un aiguillon.

Appendices et cuticule

Les chélicères sont les « mâchoires » des Scorpions. Situées à l'extrémité antérieure du prosoma, elles se composent de trois articles dont deux distaux forment une petite pince à dents, servant à déchiqueter les proies, l'ensemble étant dans un plan horizontal,.

Les pédipalpes couramment appelés « pinces » (grandes pinces) servent principalement pour la capture des proies mais aussi lors des danses nuptiales. Ils sont divisés en six segments. Les deux derniers forment la grande pince elle-même, formée d'un mors fixe et d'un mors mobile, eux aussi munis de dents et tubercules. La diversité en taille, nombre et disposition de ces éléments (des chélicères et des pédipalpes) servent à caractériser l'espèce.

image
Scorpion rouge indien Hottentotta tamulus, de la région de Maharashtra.

Les pattes locomotrices sont composées de huit articles et se terminent par une paire de griffes.

La cuticule du corps et les appendices du scorpion sont recouverts de soies de forme et de densité variable selon les espèces. Les peignes ventraux, organes spécifiques aux scorpions, sont couverts de milliers de capteurs chimiques. Leurs fonctions sont mal connues, ils servent à détecter la texture et sans doute d'autres caractéristiques du sol (mécanorécepteurs, chimiorécepteurs, thermorécepteurs...). Par exemple, le repérage des proies chez le scorpion sabulicole (vivant dans le sable) se fait par des soies sensibles aux vibrations du sol, situées sur les pattes locomotrices.

La cuticule des Scorpions qui constitue leur exosquelette a la particularité d'être fluorescente en lumière noire (rayonnement UV de 350 à 370 nm). Cette fluorescence est due à la structure même de la cuticule, probablement par la présence d'un pigment de nature flavinique. Elle se conserve à la mort de l'animal, et certains fossiles sont encore fluorescents.

Appareil vulnérant

L'appareil venimeux est situé sur le cinquième et dernier segment (appelé telson) du métatosome ou « queue du scorpion ». Cette position est l'une des originalités distinctives du scorpion. Le telson est renflé en vésicule à venin, repliée dorsalement, et se prolonge par un aiguillon recourbé ventralement.

image
Aiguillon d'Androctonus australis, présent en Afrique du Nord.

La vésicule contient une paire de glandes symétriques munies chacune de leur propre canal et dont l'orifice externe se situe latéralement avant l'extrémité de l'aiguillon : un dard ou aiguillon de scorpion est donc fermé à son extrémité, mais avec deux orifices latéraux en position subterminale.

Ces deux glandes sécrétrices sont entourées d'une tunique musculaire pour l'éjection du venin. Lors de la piqûre, la queue et le dard sont projetés en avant. Pour la prédation, cette piqûre est facultative, selon les dimensions respectives de la proie et des pinces, une proie peut être broyée et dévorée sans être piquée. Des espèces du genre Parabuthus sont capable de gicler du venin à un mètre de distance.

Le venin a l'aspect d'un liquide blanc et visqueux. Au cours d'une piqûre, un scorpion peut inoculer, selon l'espèce de 0,1 à 2 mg de venin(voir section Envenimation).

Anatomie interne

Le système nerveux d'un scorpion est constitué d'un cerveau et d'une chaine nerveuse.

Article connexe : Système nerveux de l'insecte.

Le cerveau se compose d'un protocerebron, d'une paire de ganglions pour les chélicères (tritocérébron), et d'une masse sous-œsophagienne à 9 neuromères d'où partent les nerfs des appendices. Trois ganglions du mésosome et quatre du métasome forment une chaine nerveuse ventrale. Un système neuroendocrine est relié au système nerveux, en rapport avec le système digestif.

image
Système cardiovasculaire du scorpion Buthus occitanus, d'après l'Encyclopédie Britannica de 1911.

Le système circulatoire des scorpions est le plus compliqué des arachnides. Le système circulatoire comporte un cœur contractile dorsal muni de 7 paires d'ostioles qui s'ouvrent et se ferment successivement. Le cœur, entouré d'un péricarde, se prolonge par un système artériel. Le système veineux ramène le sang par des sinus veineux ventraux et latéraux.

Le sang de scorpion est de couleur bleutée, le pigment respiratoire est l'hémocyanine contenant du cuivre qui fixe l'oxygène. L'électrophorèse des sous-unités d'hémocyanine permet de caractériser des espèces ou groupes d'espèces de scorpions.

La respiration s'effectue par 4 paires de poumons constitués de lamelles cuticulaires à la manière des feuilles d'un livre. Ces lamelles baignent dans l'hémolymphe en rapport avec l'extérieur par 8 fentes munies de muscles (stigmates respiratoires).

L'appareil digestif comporte une cavité prébuccale entre les chélicères, les pédipalpes et les deux paires de pattes antérieures. Les proies broyées par les chélicères sont recouvertes de salive et sucs intestinaux, et prédigérées de façon externe. Seuls les liquides sont aspirés par la bouche par un pharynx faisant office de pompe musculaire.

Le tube digestif se compose d'un œsophage très étroit, d'un intestin moyen garni de deux paires de diverticules « gastriques » au niveau du prosome, suivies de cinq paires de diverticules absorbants au niveau du mésosome, puis d'un iléon rectiligne au niveau du métasome. L'intestin postérieur est court, terminé par un anus à 4 valves.

L'excrétion et l'osmorégulation se fait par une paire de tubes de Malpighi (« reins » du scorpion) qui débouchent à l'extrémité de l'iléon.

L'appareil génital mâle et femelle est représenté par des tubes génitaux (gonades) disposés en échelle au milieu des diverticules digestifs. Les mâles disposent d'un organe en forme de V, l', dont chacune des moitiés secrète un hémispermatophore, c'est-à-dire les moitiés en miroir qui formeront le spermatophore émis lors de l'accouplement.

Cycle de vie et reproduction

La plupart des Scorpions se reproduisent par reproduction sexuée, mais une quinzaine d'espèces sont aussi parthénogénétiques (des œufs non fécondés donnent naissance à des jeunes). Le cas classique (le premier décrit) est celui de Tityus serrulatus (dont les œufs non fécondés ne donnent que des femelles), d'autres sont Tityus meteuendus (que des mâles) et Tityus neblina (mâles et femelles).

image
Spermatophore vide (après insémination) du scorpion Heterometrus phipsoni.

Le dimorphisme sexuel est faible, les mâles possédant généralement des peignes avec un nombre de dents plus élevé que ceux des femelles, avec une forme différente de l'opercule génital. D'autres détails anatomiques tels que la forme des pinces ou de la queue sont parfois sujets à un dimorphisme sexuel, mais cela varie selon les espèces. Chez les espèces à dimorphisme prononcé, les mâles sont plus élancés et plus petits que les femelles ou avec une queue beaucoup plus grande que celle des femelles.

Chez les scorpions, la fécondation est indirecte, elle se fait par l'intermédiaire d'un appareil temporaire, le spermatophore (sac élancé de quelques millimètres à plusieurs centimètres de long selon les espèces) produit par le mâle et déposé au sol.

Accouplement

Lors de la parade nuptiale, le mâle tient la femelle par les grandes pinces et les deux partenaires semblent exécuter une danse, à figures réglées selon l'espèce, décrite par Jean-Henri Fabre (1823-1915) comme une « promenade à deux »,.

image
La danse des scorpions ou « promenade à deux ».

Le mâle entraine la femelle vers un endroit propice à la déposition de son spermatophore. Le mâle tire ensuite la femelle pour lui faire chevaucher le spermatophore. Cela a pour effet de plier la structure, articulée en deux parties, provoquant l'éjection du sperme dans les voies génitales de la femelle (orifice sous le métasome) ,.

Ce procédé, qui s'effectue dans un endroit caché aux prédateurs, et qui échappait au regard des premiers observateurs comme Jean-Henri Fabre, n'a été découvert et confirmé que vers le milieu des années 1950. Auparavant, un auteur comme Léon Bertin (1896-1954) ne pouvait qu'imaginer en affirmant : « Que se passe-t-il maintenant dans l'abri sous roche devenu demeure nuptiale ? D'abord l'accouplement auquel il est à peu près impossible d'assister. Ventre contre ventre, les peignes enchevêtrés, mâle et femelle se livrent à l'acte sexuel ».

Le spermatophore vide est souvent dévoré. Des cas de cannibalisme du mâle par la femelle après l'accouplement ont été observés, mais semblent en fait relativement rares en nature, les mâles ayant développé un comportement de fuite rapide ayant lieu de manière quasi systématique après la fécondation.

Il peut y avoir plusieurs portées pour une seule fécondation, en rapport avec une longue conservation du sperme dans les voies génitales femelles.

Développement

Par certains aspects, les stratégies de reproduction des scorpions s'apparentent plus à celles des vertébrés supérieurs qu'à celles des arthropodes en général.

Embryonnaire

image
Femelle pleine Androctonus australis.

Le développement embryonnaire dure selon les espèces de 2 à 24 mois. Pour la majorité des auteurs du XXIe siècle, toutes les espèces de scorpions sont vivipares, mais quelques-uns suggèrent que des espèces pourraient être ovovivipares.

Le développement embryonnaire se fait dans un tubule ovaro-utérin, avec ou sans diverticules plus ou moins complexes selon les espèces. Les embryons situés dans les diverticules sont nourris par des structures particulières dites « biberon » et « tétine », correspondant respectivement à des pédipalpes et des chélicères transitoires,.

La parturition s'effectue en quelques heures ou jours dans une « corbeille de naissance » formée par les deux premières pattes de la femelle.

Post-embryonnaire

Selon les espèces, une portée varie entre trois et plus d'une centaine de petits (30 à 40 en moyenne) appelés pullus ou projuvéniles qui montent immédiatement sur le dos de la mère. Les pullus sont dépigmentés et munis de pattes à ventouse sans griffes. Leur aiguillon n'est pas fonctionnel et ils ne se nourrissent pas. Ils restent amassés sur le dos maternel entre 2 et 28 jours jusqu'à leur première mue.

image
Mère scorpion Parabuthus transvaalicus et sa portée.

Comme tous les animaux possédant un exosquelette, la croissance se fait par mues successives. La première mue, qui dure de 6 à 8 heures, s'effectue sur le dos de la mère. Les jeunes sont alors appelés juvéniles : ils partent en chasse, reviennent et enfin se dispersent. Les jeunes scorpions muent fréquemment jusqu’à l’âge adulte, avec des mues de plus en plus espacées dans le temps. Selon les espèces, les « soins maternels » (juvéniles restant en contact avec leur mère) sont plus ou moins prolongés,.

Chacune de ces mues se déroule de nuit, ou à l'abri dans une cache, en 10 à 14 heures. La nouvelle cuticule n'est pas fluorescente, elle le deviendra en durcissant. L'ancienne cuticule (exuvie) elle, reste fluorescente. Le nombre de mues est variable selon l'espèce : de 4 mues (chez quelques espèces de Microbuthus) à 12 mues (Chiromachus ochropus).

La maturité sexuelle est atteinte en un temps variable, selon les conditions externes du milieu, de six mois à deux ans en général. Un scorpion vit entre 2 et 8 ans selon les espèces, les plus grandes vivant plus longtemps, jusqu'à atteindre exceptionnellement plus d'une vingtaine d'années.

Écologie

Du point de vue de la dynamique des populations, les spécialistes distinguent deux grands groupes d'espèces de scorpions :

  • les espèces en équilibre qui vivent dans des milieux stables et prévisibles, avec un cycle de vie à durée plus longue.
  • les espèces opportunistes susceptibles de s'adapter à des milieux instables et imprévisibles, avec un cycle de vie de durée plus courte. Par exemple, grâce à un stockage des spermatozoïdes chez la femelle (plusieurs portées avec une seule fécondation), ou par parthénogenèse.

Ces paramètres pourraient expliquer la présence plus importante de certaines espèces de scorpions dans les nouveaux environnements perturbés, soit naturels (par exemple après une éruption volcanique), soit créés par l'homme (urbanisation de zones rurales) notamment en Amérique du Nord et Centrale pour le genre Centruroides, en Amérique du Sud pour le genre Tityus et en Afrique du Nord pour le genre Androctonus.

Habitat et distribution

Dans le monde

image
Distribution mondiale des scorpions, en vert.

Les espèces actuelles sont toutes terrestres et elles peuvent être retrouvées dans une zone limitée au nord comme au sud aux environs du 50e degré de latitude. La plus forte concentration de scorpions se trouve dans l'hémisphère sud, et on les trouve surtout dans les régions chaudes comme dans le désert.

Les scorpions ont une grande faculté d'adaptation qui leur a permis de s'installer sur tous les continents et dans tous les biotopes : grottes, plages, zones marines intertidales et laisses de mer, steppes, déserts, forêts tropicales et méditerranéennes, plantes épiphytes, etc..

Les scorpions sont des animaux particulièrement résistants dans des milieux difficiles, notamment à la chaleur et sècheresse désertiques. Ils peuvent survivre à un jeûne de plusieurs années, et à une immersion de près de 3 heures. Ils sont capables de s'adapter à l'enfouissement, à la dessiccation, aux agents microbiens et même aux radiations ionisantes (plus de 150 fois la dose mortelle pour l'homme : 900 Gy contre 6).

Des espèces peuvent vivre en altitude à plus de 3 000 m mais elles sont rares comme Scorpio maurus de l'Atlas marocain. Une espèce est aveugle sans être cavernicole : Belisarius xambeui. Les espèces de très vaste répartition sont aussi rares comme Isometrus maculatus qui occupe toutes les régions chaudes du monde entier. Le plus souvent les différentes espèces se localisent à de grandes régions ou continents ou zones zoogéographiques (voir les espèces d'importance médicale).

France métropolitaine

image
Buthus occitanus ou scorpion jaune, présent dans le sud de la France.

Il y a cinq (ou six, selon des distinctions récentes) espèces de Scorpions en France : elles vivent dans la zone méditerranéenne au sens large. Hors de cette zone, les captures concernent soit des individus transportés par l'homme soit des populations issues de ces transports, et sont localisées à quelques grandes villes.

Deux espèces sont à connaitre :

  • Le « petit scorpion noir à queue jaune » Tetratrichobothrius flavicaudis (De Geer, 1778), environ 3 cm, pinces épaisses et corps presque noir, est sans danger, mais hôte fréquent des maisons du Midi, présent également en Corse. On le trouve régulièrement à Bordeaux où il semble s'être bien acclimaté.
  • Le « scorpion jaune » Buthus occitanus (Amoreux, 1789), environ 5 à 8 cm, pinces très fines et tout jaune, est inféodé aux garrigues de la zone strictement méditerranéenne : il est le seul dont la piqûre occasionne une très forte douleur, étendue dans le membre atteint, et associée éventuellement à des symptômes généraux, bénins et passagers.

Les autres espèces, moins souvent rencontrées, sont Euscorpius concinnus (C. L. Koch, 1837)) ; Euscorpius italicus (Herbst, 1800) très localisé près de la frontière italienne sur la Côte d'Azur ; Belisarius xambeui (Simon, 1879) un rare petit scorpion aveugle inoffensif, endémique des grottes de Catalogne ou endogé dans la même région ; Euscorpius tergestinus (C. L. Koch, 1837) (synonyme Euscorpius carpathicus, (Linnaeus, 1767)), plus montagnard et forestier qu'E. flavicaudis, à l'est du Rhône jusque dans la Drôme et les Hautes-Alpes au nord, et en Corse. Cette espèce a été séparée en deux taxons selon des études récentes, ce qui donne une sixième espèce pour la France.

Activité

Les scorpions se retrouvent sous les pierres, dans les endroits arides, dans les vieux murs, mais quelques-uns préfèrent les habitations : ils peuvent se cacher sous les lits, les draps ou dans les couvertures. En zone forestière ou végétalisée, les scorpions « troquent le dessous des pierres contre le dessous des écorces ».

Ils craignent la lumière ou plutôt évitent l'évaporation pour résister à la dessiccation. En zone désertique, Heterometrus maurus (=Scorpio maurus) peut creuser dans le sable des terriers de 40 à 50 cm de profondeur.

image
Scorpion du genre Lychas dévorant un cafard.

Leur activité est essentiellement nocturne et crépusculaire. Ils se déplacent alors pour chercher leur nourriture. Ils se nourrissent uniquement de proies vivantes qu'ils paralysent à l'aide de leur venin ou maintiennent solidement entre leurs pinces (appelées pédipalpes). Ils utilisent toutefois leur venin avec parcimonie, le stock mettant deux semaines à se reconstituer.

Les scorpions sont des prédateurs essentiellement d'insectes, d'araignées et de cloportes. Selon leur taille, ils peuvent aussi s'attaquer à de petits reptiles ou petits mammifères. Il existe chez les scorpions un cannibalisme ou une prédation intraguilde qui jouent un rôle régulateur de la dynamique des populations des scorpions.

Les scorpions sont eux-mêmes la proie de reptiles (lézards, serpents...), d'oiseaux (serpentaire, chouette, courlis…) et de mammifères (mangouste, singe…).

Rôle écologique

Les scorpions participent à l'équilibre des milieux naturels, notamment en régulant les populations d'insectes. Dans les maisons du midi de la France, le petit scorpion noir Euscorpius flavicaudis est traditionnellement toléré, car faisant la chasse aux mouches et autres insectes indésirables.

Par leur diversité, leur résistance et facultés d'adaptations, les scorpions apparaissent comme des arachnides pionniers pour occuper ou réoccuper des écosystèmes pauvres, difficiles ou perturbés.

Envenimation

Une piqûre défensive de l'aiguillon caudal, très douloureuse, produit des accidents qui peuvent devenir mortels pour l'homme, surtout quand il s'agit des grands Androctonus (Afrique du Nord) et Centruroides (États-Unis, Mexique).

Médicalement, l'envenimation par piqûre de scorpion chez l'homme s'appelle « scorpionnisme ».

Mécanisme et circonstances de la piqûre

image
Directions des piqûres et giclées de venin.

De manière générale, les scorpions ne sont pas agressifs envers l'homme et ne piquent que par réflexe de défense lorsqu'ils sont dérangés. L'inoculation du venin est contrôlée par le scorpion, dès lors toute piqûre n'est pas forcément venimeuse. Même pour les espèces les plus dangereuses de scorpion, seules 10 % des piqûres entrainent un syndrome d'envenimation sévère.

Les piqûres surviennent le plus souvent en été, avec un pic journalier au crépuscule, correspondant à la période d'activité maximale du scorpion, mais de nombreuses espèces peuvent garder un potentiel d'activité tout au long de l'année. La piqûre est souvent localisée aux extrémités (main ou pied), elle est presque toujours unique.

La piqûre de scorpion est très douloureuse, mais le plus souvent bénigne et passagère,. En dépit de l'intensité de la douleur locale, il est souvent difficile de distinguer la trace d'une piqûre de scorpion, voire une zone inflammatoire.

Épidémiologie

L'épidémiologie mondiale du scorpionisme est mal connue. L'estimation de l'incidence globale est de l'ordre de 1 à 1,5 million de personnes piquées chaque année par un scorpion, le nombre de décès variant de 2000-2600 à un peu plus de 3 000,,. Ces données sont très vraisemblablement sous-estimées car les piqûres sont loin d'être toutes rapportées et les décès surviennent souvent en dehors de toute prise en charge médicale.

Environ 5 % des cas signalés sont sévères et 0,3 % mortels. La plupart des cas sont donc bénins, mais les cas graves peuvent représenter un problème majeur de santé publique dans plusieurs régions du monde, en particulier l'Amérique centrale et du sud, l'Afrique du nord, le Moyen-Orient et l'Asie du sud.

Les espèces les plus dangereuses se trouvent au Sahara. À titre d'exemple, selon les statistiques du ministère de la santé algérien, sur 45 391 personnes piquées par des scorpions, 62 sont mortes en 2006. Au Maroc, plus de 80 personnes sont mortes durant l'année 2006.

Au Mexique, il a été fait état de 3 437 morts en deux ans (1940-1941). Au Brésil, pour la période 2001-2012, les piqûres de scorpion représentent 41 % des accidents d'envenimation, devant les morsures de serpents, et 30% des 2664 décès par envenimation (animaux terrestres).

Les piqûres de scorpions surviennent le plus souvent chez des adultes jeunes, mais les cas d'envenimation sévères, voire mortelles, concernent surtout les enfants (accident domestique en zone rurale).

Espèces en cause

Sur plus de 2200 espèces de scorpions décrites en 2018, on estime que 40 à 50 sont dangereuses pour l'homme (susceptibles de provoquer un accident d'envenimation). Ces scorpions d'importance médicale sont des espèces de la famille Buthidae,. Ils se caractérisent par une queue relativement épaisse, des pinces plutôt fines, et leur prédominance fréquente en milieu aride.

image
Aiguillon de Leiurus quinquestriatus, qui inocule le venin de scorpion le plus toxique pour l'homme.

Dans le sud des États-Unis et au Mexique, les accidents graves sont dus à des Centruroides : d'abord C. suffusus puis C. noxius et C. sculpturatus. En Amérique du Sud, il s'agit du genre Tityus. Les plus dangereux sont T. serrulatus, T. bahiensis et T. trinitatis.

Dans le sous-continent indien, il s'agit des genres Heterometrus et Androctonus.

Dans les régions arides d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, les espèces signalées sont Buthus occitanus (aussi présent dans le sud de la France), Leiurus quinquestriatus, Androctonus australis, et celles appartenant au genre Buthacus. Androctonus australis serait responsable de 95 % des décès par scorpionisme en Afrique du nord, alors que la piqûre de Buthus occitanus est très douloureuse mais bénigne.

En Afrique subsaharienne, quelques espèces redoutées appartiennent aux genres Pandinus, Parabuthus et Hadogenes.

Plus récemment des cas sévères ont été décrits en Iran avec Hemiscorpius lepturus, et en Asie avec des espèces du genre Mesobuthus.

Toxicité du venin

En général, les scorpions ne peuvent injecter assez de venin pour tuer des personnes adultes en bonne santé sauf pour les espèces très toxiques. En revanche, les enfants, les personnes âgées et les personnes malades sont plus exposées.

Toutes les espèces de Scorpions sont venimeuses. Le venin de scorpion est un mélange complexe de toxines qui varie selon les taxons et parfois selon les individus d'une même espèce. Il est relativement pauvre en enzymes. Outre les toxines, les venins de scorpion contiennent des composés organiques, comme des amines biogènes qui seraient responsables de la vive douleur causée par la piqûre de scorpion,.

Ces venins sont le plus souvent neurotoxiques, mais quelques espèces utilisent des venins cytotoxiques comme ceux du genre Heterometrus en Asie (cloque, lésion tissulaire...) ou des venins hémolytiques (effet hémorragique) comme celui de Hemiscorpius lepturus en Iran et au Kurdistan.

Les neurotoxiques utilisés sont en général de petites protéines (polypeptides), stabilisées par des ponts disulfures, qui vont interférer avec le système nerveux de la victime. Elles se fixent sur les récepteurs des canaux sodiques, entraînant une excitation neuronale prolongée du système nerveux autonome et neuromusculaire. D'autres toxines de venin de scorpion agissent sur d'autres canaux ioniques (potassium, calcium...) mais sont de moindre importance dans l'envenimation humaine et des mammifères en général. Elles sont surtout toxiques pour les insectes et les crustacés.

L'action des neurotoxines de venin de scorpion est le plus souvent très rapide, en règle moins de quatre heures chez l'homme.

Toxicité du venin de quelques scorpions d'importance médicale,
Taxon DL50*
(en mg/kg)
Distribution géographique
Leiurus quinquestriatus 0,25 Turquie, Israël, Égypte, Algérie, Libye, Soudan.
Androctonus mauritanicus 0,31 Maroc.
Androctonus australis 0,32 Maroc, Algérie, Libye, Tunisie, Égypte.
Androctonus crassicauda 0,40 Turquie, Israël, Irak, Péninsule arabique.
Tityus serrulatus 0,43 Brésil.
Centruroides limpidus 0,69 Mexique.
Androctonus amoreuxi 0,75 Moyen-Orient.
Buthus occitanus 0,90 Maroc, Algérie, Jordanie, sud de l'Europe.
Centruroides exilicauda 1,12 États-Unis, nord du Mexique.
Parabuthus transvaalicus 4,25 Afrique du Sud.
Hottentotta tamulus — Inde.
* La dose létale 50 exprimée en mg par kg est la dose nécessaire pour tuer 50 % des souris après injection sous-cutanée. Plus cette dose est faible, plus le venin est toxique.

Manifestations cliniques

L'effet du venin dépend, :

  • de l'espèce de scorpion et de sa taille. Le risque est réputé faible si le scorpion fait moins de 3 cm, mais à l'inverse le plus grand des scorpions, Pandinus imperator (jusqu'à plus de 18 cm) n'est pas dangereux pour l'humain.
  • de la quantité de venin injectée, difficile à évaluer en pratique.
  • de la voie d'inoculation. En condition naturelle elle est presque toujours sous-cutanée ou intradermique, mais une exceptionnelle inoculation intravasculaire est encore plus dangereuse.
  • des caractéristiques de la victime (âge, poids, état de santé). Les enfants de moins de 15 ans et les personnes âgées de plus de 70 ans sont les plus sensibles.

Piqûre bénigne

Le venin des scorpions est particulièrement efficace contre les autres arthropodes, qui constituent leurs proies habituelles, mais peu contre l'homme. Le plus souvent, les piqûres de scorpion ne produisent que des effets locaux.

Une simple douleur locale modérée progressivement décroissante indique une simple piqûre sans injection de venin. Une douleur intense avec des variations (paroxysmes entrecoupées d'accalmies) indique un début d'envenimation, avec engourdissement et gonflement localisé. Les signes généraux (agitation, malaise, sueurs, troubles digestifs...) sont rares et bénins,.

Syndromes graves

Lorsqu'il s'agit d'espèces plus dangereuses, dans à peu près 5 % des cas, un syndrome d'envenimation sévère peut se manifester après un intervalle libre de deux à quatre heures, et chez l'enfant de 14 minutes en moyenne. Outre la douleur constante, les syndromes sont variés, d'ordre cardiovasculaire, digestif et neurologique, par atteinte du système nerveux autonome,.

Les genres Androctonus, Buthus et Mesobuthus sont le plus souvent associés à une atteinte cardiovasculaire (tachycardie, hypertension, arythmie) pouvant évoluer vers une atteinte du myocarde, un accident vasculaire cérébral, ou un état de choc avec hypotension,.

Les genres Centruroïdes et Parabuthus sont le plus souvent associés à une atteinte neuromusculaire (spasmes et convulsions, paralysies, perte de la coordination des mouvements, troubles visuels et oculomoteurs),.

Dans la plupart des cas graves, des troubles digestifs sont présents (douleur abdominale, vomissements, diarrhées). Quelques scorpions, comme Leiurus quinquestriatus et ceux du genre Tityus ont provoqué des cas de pancréatite aigüe.

L'évolution fatale peut se faire par œdème aigu du poumon, ou coma avec défaillance multisystémique, parfois par choc anaphylactique au venin,.

Des syndromes particuliers de type cytotoxique (troubles hémorragiques ou nécrose cutanée locale) peuvent survenir avec la piqûre d'Hemiscorpius lepturus, ou celles du genre Heterometrus,.

Il est généralement estimé que passées les 24 premières heures après la piqûre, tout risque mortel est écarté.

Diagnostic

Positif

Il repose sur les circonstances de l'évènement (piqûre de scorpion), le plus souvent le scorpion a été vu par la victime, et sur l'éventuelle capture de l'animal pour identification,.

Pour les cas sévères hospitalisés, il n'existe pas de test diagnostique spécifique d'envenimation par scorpion. Le dosage sanguin de venin de scorpion est parfois utilisé dans des buts de recherche, mais il n'est pas utile dans le diagnostic et le traitement. Les explorations se limitent à un bilan biologique de base ou orienté vers des complications potentielles selon l'évolution,.

Dans les cas médicolégaux de mort suspecte par piqûre de scorpion, une autopsie peut être réalisée.

Différentiel

En l'absence de notion de piqûre de scorpion, ou dans les cas douteux, il faut discuter de :

  • autres envenimations : chenille processionnaire, scolopendre, araignée, serpent venimeux...
  • allergie aux piqûres d'hyménoptères ;
  • intoxication aux organophosphorés ;
  • pancréatite aigüe ;
  • myasthénie aigüe ;
  • botulisme ;
  • diphtérie.

Traitement

Le traitement dépend de la gravité des symptômes.

Il existe plusieurs échelles de gravité qui peuvent varier selon les pays (selon les espèces de scorpions en cause), mais bâties sur les mêmes principes : 3 ou 4 stades de gravité croissante, utiles pour orienter les conduites à tenir (les stades 3 et 4 sont parfois réunis en un seul pour des raisons pratiques). De façon générale,, :

  1. effet local uniquement : douleur ou engourdissement qui s'atténue au bout d'une heure, et disparait dans la journée.
  2. troubles neurovégétatifs : sueurs, hypertension, agitation, anxiété... à évolution favorable en 24 h.
  3. troubles majeurs respiratoires, cardiaques, neurologiques conduisant à une hospitalisation.
  4. complications neurotoxiques avec hyperthermie, état de choc et défaillance multiviscérale.

Formes bénignes

Elles correspondent aux stades 1 et 2. Le traitement est simple : désinfection locale et mise à jour éventuelle d'une vaccination antitétanique. En France métropolitaine, la plupart des piqures de scorpions ne demandent aucun traitement, si ce n'est l'application de glace sur la piqûre pour atténuer la douleur.

Un antalgique antinflammatoire, comme l'ibuprofène, peut être utile, mais l'utilisation en routine d'antihistaminiques, de corticoïdes ou d'antibiotique n'est pas recommandée (inutile et sans effet). La pose de garrot ou l'incision du site de la piqûre sont déconseillées,.

Dans les pays endémiques de formes graves, une période d'observation d'au moins 4 heures est parfois proposée.

Formes sévères

Elles correspondent aux stades 3 et 4. Le traitement des formes graves requiert une hospitalisation en milieu spécialisé.

Les traitements symptomatiques d'urgence sont d'abord d'assurer une stabilité cardiorespiratoire (soins de réanimation), puis de diminuer les manifestations neuromusculaires (spasmes, convulsions...) par administration de fortes doses de benzodiazépines ,.

La base du traitement est l'administration de sérum anti-venimeux. Sa disponibilité est cependant précaire, la production de ce dernier étant bien inférieure aux besoins estimés, comme le pointe un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé datant de 2007. L'efficacité de tous les sérums n'est cependant pas sûre ou n'a été testée que sur un faible nombre de patients.

Les sérums anti-venimeux sont spécifiques aux principales espèces de scorpions les plus venimeux. Aussi les pays qui les utilisent ont chacun le leur, par exemple : États-Unis (Centruroides ou Parabuthus), Argentine (Tityus trivittatus), Brésil (Tityus serrulatus et Tityus bahiensis), France (Androctonus pour les pays d'Afrique du nord),.

L'utilisation de sérum antivenimeux reste controversée, en raison de problèmes liés à sa disponibilité, son efficacité, ses effets secondaires, et à son rapport coût-efficacité. En principe, la sérothérapie anti-scorpion est réservée aux cas sévères (stade 3 et 4), lorsqu'elle disponible, adaptée à l'espèce en cause, et appliquée suffisamment tôt (dans les deux heures après la piqûre), elle permet la sédation rapide des symptômes ou tout au moins d'avoir un effet bénéfique.

Les antivenins de scorpions du XXIe siècle ne présentent plus de risques d'anaphylaxie, à la différence de la précédente génération mise sur le marché en 1965 et retirée en 2001 (risque anaphylactique de 3,4 %), mais ils ont un coût plus élevé, avec un risque persistant de 0,5 % de maladie sérique.

Utilisation médicinale

image
Sorcière ébouillantant un scorpion, gravure du XVIIIe siècle.

Historique et traditionnelle

Le scorpion est mentionné comme remède en Égypte antique. Dans le papyrus Berlin 3038, il est utilisé en onguent contre les démons après avoir été bouilli dans de la graisse. Pour Pline l'Ancien (Histoire naturelle, XXIX, 29) le scorpion qui a piqué est lui-même remède à sa propre piqure : il faut l'écraser vivant contre la plaie, ou le faire griller pour l'avaler.

Cette pharmacopée traditionnelle est prolongée par la médecine arabe. Pour Rhazès et Ibn Al Baitar, l'huile ou la poudre de scorpion sont utiles contre les ulcères, les douleurs lombaires et des hanches, ou susceptibles de dissoudre les calculs urinaires .

Ces données sont transmises à l'Occident médiéval. L'huile de scorpion (préférée aux poudres pour une meilleure conservation) est utilisée en Europe méditerranéenne comme un alexipharmaque (antidote contre les maladies pestilentielles) ou comme alexitère (antivenin). Les scorpions vivants sont bouillis dans de l'huile d'olive et du vin, infusés ou macérés, l'huile simple de scorpion est ainsi obtenue par filtration à travers un linge. Le médecin botaniste Mattioli (1501-1578) propose l'huile composée de scorpion, en y ajoutant des plantes aromatiques.

image
Blason du village de Souvignargues.

Les remèdes à base de scorpion sont employés jusqu'au XVIIIe siècle comme antivenin, contre les fièvres, paralysies et épilepsie. Dans le Languedoc, les scorpions abondaient autour de Souvignargues, et ses habitants en tiraient une bonne source de revenu pour fournir les apothicaires de la région.

En Inde, la médecine Yunâni poursuit la tradition du galénisme arabe. L'huile de scorpion est proposée par les Yogi contre les faiblesses neuro-musculaires, les troubles urinaires, et pour restaurer vitalité et virilité. En médecine traditionnelle afghane, le scorpion-remède est aussi employé contre les maladies de peau et la jaunisse.

En Chine, le scorpion est signalé dans des ouvrages de pharmacopée ou Bencao, dès le Xe siècle. L'ouvrage le plus connu étant le Bencao gangmu du XVIe siècle. Dans le cycle chinois des Wuxing, le scorpion correspond à l'Est (région la plus riche en scorpion), à l'élément Bois (par sa couleur bleu-vert), aux « maladies du Vent » et au méridien du foie.

Le scorpion chinois utilisé a été identifié au Buthus martensii. Contrairement à l'occident médiéval, il est surtout employé en poudre (queue de scorpion ou scorpion entier), après avoir été ébouillanté, séché au soleil, puis salé. Ce remède est utilisé en pilule ou en pommade, pour les contractures et paralysies subites, épilepsies et convulsions de l'enfant.

Recherches pharmacologiques

En Europe, les remèdes à base de scorpions sont abandonnés au début du XIXe siècle. Paul Bert (1833-1886) est le premier expérimentateur des effets neurotoxiques du venin de scorpion. L'idée première a été de penser que tous les venins de scorpions se caractérisaient par une seule toxine identique.

image
Structure 3D de la chlorotoxine, peptide de 36 acides aminés.

À partir des années 1950, les progrès de l'analyse chimique (microanalyse, chromatographie, électrophorèse...) font découvrir la variété et la richesse des composants de venins de scorpions. D'autant plus que l'étude des scorpions n'est plus dominée par la seule recherche européenne, elle est aussi affaire de chercheurs d'autres régions du monde (Amérique centrale et du Sud, Afrique du Sud, Inde, Chine...).

L'utilisation de scorpions en médecine traditionnelle de ces régions a conduit à une recherche des principes actifs potentiels qui pourraient être contenus dans leur venin. Les études menées depuis les années 1990 montrent que les venins de scorpions seraient « un trésor de molécules ». Ces molécules, susceptibles d'être synthétisées, seraient candidates potentielles pour un développement pharmacologique.

Ces études ne dépassent pas toutefois le stade des essais précliniques (sur cultures cellulaires humaines, ou sur modèle animal, rat ou souris). Les travaux les plus avancés (essais cliniques phase 1) concernent la  (en), une toxine de Leiurus quinquestriatus qui bloque le canal chlorure, et qui pourrait être utilisé comme insecticide et agent anticancéreux.

De nombreux peptides provenant du venin d'autres espèces de scorpions pourraient avoir une action antitumorale, mais aussi antibactérienne, antivirale ou antimycosique ; jouer un rôle immunosuppresseur ou immunomodulateur.

Taxonomie

Pour un article plus général, voir Taxonomie.

La classification des scorpions présente des lacunes et de nombreux problèmes, notamment le fait qu'il s'agit d'un domaine hautement spécialisé, en perpétuel changement, et dont les données ne sont guère disponibles aux non-experts.

image
Collection de scorpions (et d'autres arthropodes dont quelques amblypiyges) du  (nl), Pays-Bas.

Plusieurs communautés s'intéressent à la taxonomie des scorpions. Deux sont académiques : les zoologistes ou « vrais experts », puis ceux qui s'intéressent aux venins (recherche fondamentale ou appliquée des biologistes, biochimistes...) ou aux accidents d'envenimation (médecins cliniciens ou de santé publique). Les problèmes de taxonomie relèvent en principe du Code international de nomenclature zoologique. Dès lors une meilleure communication entre ces communautés de niveaux différents d'expertise pourrait aider à résoudre ces difficultés,.

Il existe aussi une troisième communauté, historique et traditionnelle, qui a son mot à dire : celle des amateurs ou collectionneurs privés. Ceux-ci dérogent souvent aux règles académiques : ils publient dans des revues marginales sans évaluation par les pairs, leur matériel biologique est conservé dans des collections privées invérifiables, et non dans des institutions académiques officielles ouvertes aux autres chercheurs. De plus, depuis les années 1990, un commerce d'animaux exotiques se développe en Europe et en Amérique du Nord, parfois en violation de la légalité des pays concernés. Si quelques amateurs apportent des contributions utiles par des voyages et recherches personnelles, la plupart jouent un rôle négatif,.

Le nombre d'espèces connues de scorpions à la fin du XIXe siècle était d'environ 250, en 1975 de 700, les espèces dangereuses pour l'humain restant stables à 20-25 espèces. En 2018, près de 2 200 espèces sont connues, les espèces dangereuses étant désormais de 40 à 50. Cette augmentation est principalement due à de nouvelles techniques : pour collecter des scorpions sur le terrain (nouveaux habitats ou micro-habitats) ou pour préciser les critères distinctifs de population (taxonomie numérique, génétique moléculaire…).

Comparativement aux autres arthropodes, ce nombre d'espèces apparait faible (plus d'un million d'espèces pour les insectes, près de 40 000 pour les araignées), mais dans les décennies à venir, plus de cinq mille espèces de scorpions pourraient être décrites, surtout celles de plus petite taille (de l'ordre de 1 à 2 cm, les plus mal connues). Cependant seule une minorité de scorpions sont visibles pour l'homme, car dans les milieux naturels, les scorpions se font discrets en restant le plus souvent en petit nombre.

Classification

Tous les Scorpions actuels sont classés dans l'infra-ordre des Orthosterni.

  • Sous-ordre † (contenait des genres fossiles qui ont été répartis dans les Branchioscorpionina. Obsolète)
  • Sous-ordre † Branchioscorpionina
    • Infra-ordre †
      • Familles † , †
    • Infra-ordre †
      • Super-famille †
        • Familles † , †
      • Super-famille †
        • Famille † Allopalaeophonidae
      • Super-famille †
        • Famille †
      • Super-famille †
        • Famille † Gigantoscorpionidae
      • Super-famille †
        • Familles † Centromachidae, † Heloscorpionidae, † , † Mazoniidae, † Mesophonidae, † Willsiscorpionidae
      • Super-famille †
        • Familles † , †
      • Super-famille †
        • Familles † , † Proscorpiidae, †
      • Super-famille †
        • Familles † Praearcturidae, † Spongiophonidae
      • Super-famille †
        • Famille †
    • Infra-ordre †
      • Super-famille †
        • Familles † Eobuthidae, † Eoscorpiidae, † Isobuthidae, † Kronoscorpionidae, † Pareobuthidae
      • Super-famille †
        • Famille † Loboarchaeoctonidae
      • Super-famille †
        • Familles † Palaeophonidae, † Paraisobuthidae, † , † Scoloposcorpionidae, † Telmatoscorpionidae, †
    • Infra-ordre †
      • Super-famille †
        • Familles † Cyclophthalmidae, † Microlabiidae
      • Super-famille †
        • Famille † Palaeobuthidae
  • Sous-ordre Neoscorpii
    • Infra-ordre † (parfois classés dans les Branchioscorpionina)
      • Familles † Allobuthiscorpiidae, † Anthracoscorpionidae, † Buthiscorpiidae, † Eoctonidae, † Garnettiidae
    • Infra-ordre Orthosterni
      • Familles Incertae sedis † Archaeobuthidae, † Palaeopisthacanthidae
      • Micro-ordre Pseudochactida
        • Super-famille
          • Famille Pseudochactidae
      • Micro-ordre Buthida
        • Super-famille
          • Familles Buthidae, Microcharmidae, † Protobuthidae
      • Micro-ordre Chaerilida
        • Super-famille
          • Famille Chaerilidae
      • Micro-ordre Iurida
        • Super-famille † Palaeoeuscorpioidea
          • Famille † Palaeoeuscorpiidae
        • Super-famille Chactoidea
          • Familles † Akravidae, Chactidae, Euscorpiidae, Superstitioniidae, Vaejovidae
        • Super-famille Iuroidea
          • Familles Caraboctonidae, Iuridae
        • Super-famille Scorpionoidea
          • Familles Bothriuridae, Hemiscorpiidae (= Liochelidae), Heteroscorpionidae, † Protoischnuridae, Scorpionidae (inc. Urodacidae)

et les genres fossiles à l'appartenance familiale incertaine : Selon World Spider Catalog 20.5 :

  • † Aspiscorpio Kjellesvig-Waering, 1986
  • † Brontoscorpio Kjellesvig-Waering, 1972
  • † Compsoscorpius Petrunkevitch 1949
  • † Corniops Jeram, 1994
  • † Eramoscorpius Waddington, Rudkin & Dunlop, 2015
  • † Gondwanascorpio Gess, 2013
  • † Gymnoscorpius Jeram, 1994
  • † Hubeiscorpio Walossek, Li & Brauckmann, 1990
  • † Liassoscorpionides Bode, 1951
  • † Palaeomachus Pocock, 1911
  • † Permomatveevia Dammann, 2017
  • † Titanoscorpio Kjellesvig-Waering, 1986
  • † Wattisonia Wills, 1960

et décrit depuis :

  • † Parioscorpio Wendruff, Babcock, Wirkner, Kluessendorf & Mik, 2020

La phylogénie interne des scorpions a été débattue, mais l'analyse génomique place systématiquement les Bothriuridae comme sœur d'un clade composé de Scorpionoidea et Chactoidea. Les scorpions se sont diversifiés entre le Dévonien et le début du Carbonifère. La division principale est dans les clades Buthida et Iurida. Les Bothriuridae ont divergé avant que le Gondwana tempéré ne se divise en masses terrestres distinctes, complétées par le Jurassique. Les Iuroidea et Chactoidea sont tous deux considérés comme n'étant pas des clades uniques et sont présentés comme "paraphylétiques" (avec des guillemets) dans ce cladogramme de 2018.

Scorpiones
 Buthida 


image



image




image



Iurida

"Iuroidea" (part)




image






"Chactoidea" (part)



"Iuroidea" (part)




"Chactoidea" (part)




Scorpionoidea image






Histoire culturelle

Antiquité

Le scorpion apparait comme une représentation du danger et un agent de punition, mais aussi comme un symbole de protection.

image
La déesse Serket couronnée d'un scorpion, Temple d'Horus (Edfou).

Les plus anciennes représentations de scorpion remontent au IIIe millénaire avant J. C., au Moyen-Orient, en Iran (civilisation de Jiroft) et au Pakistan (culture de Harappa) où le scorpion est un emblème protecteur (statuette, sceau...). Dans l'art de mésopotamie, le scorpion est un symbole apotropaïque qui protège des mauvais sorts. On le trouve aussi représenté sur des bornes frontières à ne pas franchir sous peine de malédictions. Dans l'épopée de Gilgamesh, un homme-scorpion et sa femme-scorpion sont les gardiens du bout du monde.

Des rois égyptiens de la période prédynastique ont été appelés roi Scorpion. Les Égyptiens ont fait du scorpion le symbole de la déesse Serket. Celle-ci est représentée comme couronnée d'un scorpion, ou comme un buste de femme sur une queue de scorpion. C'est une déesse protectrice, comme une autre déesse scorpion nommée Hededèt assimilée à Isis protectrice des enfants en bas âge. Les magiciens égyptiens étaient aussi charmeurs de serpents et de scorpions.

En Grèce archaïque, le scorpion est un animal chthonien, venant des profondeurs de la terre. Dans la mythologie grecque, la déesse Artémis envoie un scorpion pour tuer le chasseur géant et demi-dieu, Orion qui l'avait offensé. L'animal fut transformé en constellation, celle du Scorpion qui continue à « poursuivre » celle d'Orion. Cette constellation a donné son nom à l'un des douze signes du Zodiaque, faisant partie des « signes d'eau ».

Chez les naturalistes grecs et romains, la connaissance des scorpions est approximative, les scorpions d'Europe méditerranéenne n'étant guère dangereux. Pour Aristote et Pline l'Ancien, le scorpion est surtout cannibale, dévorant ses petits et ses parents, et sa piqûre toujours mortelle pour les vierges. Pour le naturaliste Claude Élien (175-235), le scorpion naît par génération spontanée de la terre, plus particulièrement celle des déserts brûlants.

Monde chrétien

image
Les soldats du chemin de croix portent l'emblème du scorpion, Armadio degli Argenti (vers 1450).

Dans le Nouveau Testament, le serpent et le scorpion servent de référence aux plus mauvaises actions possibles, celles de la trahison et de la fourberie (Évangile selon Luc, 11, 11-12).

L'encyclopédiste Isidore de Séville reprend l'opinion d'Ovide selon laquelle les scorpions naissent des carcasses de crabes abandonnées sur le rivage. Des bestiaires médiévaux considèrent que son nom signifie « archer » en grec, par rapprochement avec la baliste antique ou scorpion (arme de siège). Selon Alain de Lille le scorpion est l'attribut négatif de la dialectique qui d'un côté porte des fleurs et de l'autre vous pique.

Au Moyen-Âge, le scorpion est associé aux chaleurs et tourments de l'enfer, c'est un symbole d'infanticide ou de parricide. C'est une figure de l'envie et de la fourberie, de ceux qui flattent par la bouche et frappent par traîtrise de l'arrière. Le scorpion peut être l'image de la « femme méchante », du traître, de l'hérétique, et surtout du juif. Le scorpion, symbole du peuple juif, est un thème iconographique fréquent à partir du XIVe siècle.

La vulnérabilité supposée des jeunes filles à sa piqûre en font aussi un symbole explicite de luxure. À la Renaissance, le symbolisme astrologique le fait correspondre aux parties génitales dans l'homme zodiacal.

Monde musulman

image
Dragon, lézard, scorpion et autres bestioles, d'après un manuscrit du XVIIIe siècle de l'encyclopédie de Al-Qazwini (1203-1283).

Le scorpion garde son double rôle d'incarnation du démon et de symbole protecteur, par analogies et correspondances (ce qui punit peut être ce qui protège). L'encyclopédiste Al-Nowaïri (1273-1333) le classe parmi les animaux à venin mortel. Dans le folklore populaire, c'est un animal de l'enfer.

Le scorpion est associé aux menaces cachées aux imprudents, selon un proverbe tunisien : « ne met pas ton doigt dans un trou de souris, ou tu seras piqué par un scorpion ». La femelle scorpion est dite dévorée par sa progéniture, et le scorpion symbolise les conflits mortels intrafamiliaux. Au Pakistan, le scorpion est associé à l'usurier dans ce qu'il a de plus vil (« l'urine de l'usurier attire les scorpions »).

Le scorpion est un animal phallique. Dans le chant et la danse, la piqûre de scorpion est la métaphore de l'acte sexuel. Adressée à un homme, « va te faire piquer par un scorpion » est une grave insulte à connotation homosexuelle.

Le scorpion est aussi figure protectrice, il est représenté sur céramique, façade de maison, broderie, objets divers... où il est censé protéger la maison. Selon les régions, les loquets et verrous peuvent être des scorpions stylisés, et sur broderie féminine, ou par tatouage sur la cuisse d'une femme, l'image du scorpion rappelle l'interdit des relations sexuelles illégitimes.

Le scorpion obéit finalement à Dieu. Les mystiques, saints et derviches se distinguent par leur capacité à manipuler les scorpions sans crainte, en restant indemnes à leur piqûre.

Inde et Tibet

image
Verrou de bronze, stylisé en scorpion, (Nâlandâ, Xe siècle).

Dans le panthéon hindou, une déesse destructrice, danseuse au scorpion ou avec un scorpion sur son ventre, a été considérée comme une émanation de Parvati.

Dans la tradition bouddhiste, le démon Māra est celui qui envoie serpents et scorpions pour détruire l'esprit de Bouddha. Dans la tradition tibétaine, le scorpion est aussi l'attribut de divinités, comme Begtsé, ou de maîtres, comme Padmasambhava, cette fois-ci gardiens de la doctrine bouddhiste. Les peintures Thangka représentent le scorpion comme appartenant à l'enfer, mais sur des objets rituels tibétains le motif du scorpion est aussi puissance protectrice.

Légendes naturalistes

Plusieurs légendes, datant de l'antiquité, entourent le scorpion. S'il est avéré que les scorpions peuvent être cannibales, la fausse réputation du scorpion qui dévore ses petits ou est dévoré par eux serait liée au fait que la femelle accueille sa progéniture à la naissance dans sa cavité prébuccale ou qu'elle la porte ensuite sur son dos, donnant ainsi l'impression qu'elle dévore ou est dévorée .

La légende la plus tenace est celle du scorpion qui, pris dans un cercle de feu dont il ne peut s'échapper, se suicide en se piquant lui-même. Ce serait un jeu d'enfant pratiqué aussi bien en Iran et en Afghanistan, qu'en Provence. Cette légende a été réfutée au XVIIIe siècle par Maupertuis (1698-1759) dans son mémoire Expériences sur les Scorpions (1731) présenté à l'Académie des Sciences,. Cependant ce sujet continue de passionner le grand public jusqu'au XXIe siècle.

Le « suicide » du scorpion

Dans la préface de sa pièce Chatterton, l'écrivain français Alfred de Vigny raconte l'anecdote suivante :

« Il y a un jeu atroce commun aux enfans [sic] du midi ; tout le monde le sait. On forme un cercle de charbons ardens [sic] ; on saisit un scorpion avec des pinces et on le pose au centre. Il demeure d'abord immobile jusqu'à ce que la chaleur le brûle ; alors il s'effraie et s'agite. On rit. Il se décide vite, marche droit à la flamme, et tente courageusement de se frayer une route à travers les charbons ; mais la douleur est excessive, il se retire. On rit. Il fait lentement le tour du cercle et cherche partout un passage impossible. Alors il revient au centre et rentre dans sa première mais plus sombre immobilité. Enfin, il prend son parti, retourne contre lui-même son dard empoisonné, et tombe mort sur-le-champ. On rit plus fort que jamais. »

— Alfred de Vigny, Dernière nuit de travail (préface à Chatterton).

Dans la septième série de ses Souvenirs entomologiques, le naturaliste Jean-Henri Fabre se demande ce qu'il y a « de vrai dans l’histoire du Scorpion qui, entouré d’un cercle de feu, met fin à son supplice en se piquant de son dard empoisonné » et cherche à trancher la question du « suicide du scorpion affirmé par les uns, nié par les autres » à l'aide d'expériences sur « le gros Scorpion blanc du Midi, Buthus occitanus ».

Il commence par s'assurer de la toxicité pour les scorpions de leur propre venin en forçant deux individus à se battre : « L’assaut est bref. L’un des Scorpions est atteint en plein par l’arme empoisonnée de l’autre. C’est fini : en peu de minutes le blessé succombe. » Après quoi le vainqueur dévore lentement le vaincu.

Puis il procède à l'expérience proprement dite :

« Au centre d’une enceinte de charbons allumés, je dépose le plus gros sujet de ma ménagerie. Le soufflet active l’incandescence. Aux premières morsures de la chaleur, l’animal tourne à reculons dans le cercle de feu. Par mégarde, il se heurte à la barrière ardente. C’est alors, d’un côté, de l’autre, au hasard, recul désordonné qui renouvelle le contact cuisant. À chaque essai de fuite, la brûlure reprend plus vive. L’animal est affolé. Il avance et se rôtit ; il recule et se rôtit. Désespéré, furieux, il brandit son arme, la convolute en crosse, la détend, la couche, la relève avec telle précipitation et tel désordre qu’il m’est impossible d’en suivre exactement l’escrime.

Le moment serait venu de s’affranchir de la torture par un coup de stylet. Voici qu’en effet, d’un spasme brusque, le torturé s’immobilise, étendu à plat, tout de son long. Plus de mouvement, l’inertie est complète. Le Scorpion est-il mort ? On le dirait vraiment. […]

Dans mon incertitude, je cueille du bout des pinces l’apparent trépassé, et je le dépose sur un lit de sable frais. Une heure plus tard, le prétendu mort ressuscite, vigoureux comme avant l’épreuve. Je recommence avec un second, avec un troisième sujet. Mêmes résultats. Après des affolements de désespéré, même soudaine inertie de l’animal, qui s’étale à plat comme foudroyé : même retour à la vie sur la fraîcheur du sable. »

— Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques (Livre VII, chap. 3)

Bien qu'il reconnaisse n'avoir pas pu suivre les mouvements du dard, Jean-Henri Fabre en conclut que c'est la chaleur qui cause un spasme au scorpion, et non pas sa propre piqûre.

D'autres sources laissent entendre que le scorpion mourrait bien de sa piqûre lorsqu'il est en situation de danger, mais que cela serait accidentel : « En situation de danger, le scorpion frappe au hasard. Il lui arrive d'être sa propre victime ».

Monstres

Dans son Histoire naturelle, Pline l'Ancien rapporte l'existence de scorpions ailés (XI, 30), ainsi que celle de la manticore (VIII, 30) signalée par Ctésias comme un lion à tête humaine et queue de scorpion. Cette description est déformée et enrichie par des auteurs successifs, comme Solin, et l'Occident médiéval répartit ces signalements sur deux animaux différents : la manticore et le maricomorion.

Dans le folklore musulman, les scorpions de l'enfer sont aussi grands que des chameaux, dont « une goutte de venin suffirait à tuer tous les poissons de l'océan » ; une variante indienne parle de scorpions aussi grands que des mulets de bât, dont la piqûre provoque 40 ans de souffrances.

Temps modernes

image
Nymphe piquée par un scorpion (1845), par Lorenzo Bartolini, Musée du Louvre.

Les approches scientifiques des scorpions débutent vers la fin du XVIIe siècle, avec de grands auteurs tels que Francesco Redi (1626-1697), Leeuwenhoek (1632-1723) et Maupertuis (1698-1757). En 1731, le chevalier de Jaucourt, auteur de l'article Scorpion dans l'Encyclopédie de Diderot, résume les travaux scientifiques de son temps. Il démontre la fausseté de vieilles légendes et l'inutilité des remèdes traditionnels à base de scorpion. Il cherche à se démarquer des vieilles conceptions qui font des bêtes des modèles de conduite humaine. Cependant, il fait toujours du scorpion un modèle de férocité,.

Ainsi, même « laïcisée » et dépourvue de ses significations divines, l'image du scorpion reste globalement négative. William Golding, Prix Nobel de littérature 1983, en fait un emblème des tréfonds obscurs dans le Dieu Scorpion, 1971. Le scorpion garde son ambivalence : il représente en même temps la menace cachée et la protection, symbole sexuel il est à la fois le désir et la crainte, la pulsion de vie et la pulsion de mort.

C'est un motif fréquent de tatouage qui ne se réduit pas à une appartenance zodiacale : chez les hommes, il est le plus souvent dans le haut du corps (poitrine, épaule, bras...) comme marque de protection ou de domination, chez les femmes vers le bas (pied, cuisse, fesse, bas ventre….) comme signe d'attirance ou d'interdit.

Photographies

  • image
    Pandinus imperator, le plus grand scorpion vivant de nos jours
  • image
    Androctonus australis
  • image
    Pandinus cavimanus
  • image
    Androctonus crassicauda
  • image
    Scorpio maurus
  • image
    Heterometrus spinifer
  • image
    Centruroides exilicauda

Notes et références

  1. (en) František Kovařík, « Illustrated catalog of scorpions, Part I » [PDF], 2009(consulté le 6 février 2020).
  2. (en) « Ancient Sea Scorpion Possibly The Largest Bug to Live on Earth », sur HowStuffWorks (consulté le 11 mars 2025).
  3. (en) « Giant fossil sea scorpion », sur University of Bristol, 2007(consulté le 11 mars 2025)
  4. « Il y a 430 millions d'années, les scorpions sortaient des océans », sur Le Journal de la Science, 2015(consulté le 11 mars 2025)
  5. ↑ a et b(en) Andrew J. Wendruff, Loren E. Babcock, Christian S. Wirkner, Joanne Kluessendorf et Donald G. Mikulic, « A Silurian ancestral scorpion with fossilised internal anatomy illustrating a pathway to arachnid terrestrialisation », Scientific Reports, vol. 10, no 1,‎ décembre 2020, p. 14 (ISSN 2045-2322, PMID 31949185, DOI 10.1038/s41598-019-56010-z)
  6. ↑ a b c d e f et gGoyffon et Heurtault 1995, p. 88-90.
  7. ↑ a b c d et e(en) Wilson R. Lourenço, « The coevolution between telson morphology and venom glands in scorpions (Arachnida) », The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases, vol. 26,‎ octobre 2020(ISSN 1678-9199, PMID 33088287, PMCID 7546543, DOI 10.1590/1678-9199-JVATITD-2020-0128, lire en ligne, consulté le 4 septembre 2021)
  8. ↑ a b et cWilson R. Lourenço, « The evolution and distribution of noxious species of scorpions (Arachnida: Scorpiones) », The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases, vol. 24,‎ 4 janvier 2018(ISSN 1678-9199, PMID 29308066, PMCID 5753573, DOI 10.1186/s40409-017-0138-3, lire en ligne, consulté le 4 septembre 2021)
  9. ↑ a b c et dLegendre et Vachon 1985, p. 469.
  10. ↑ a b c d e f g h i j k et l(en) Daniel A Godoy, Rafael Badenes, Sepehr Seifi et Shanay Salehi, « Neurological and Systemic Manifestations of Severe Scorpion Envenomation », Cureus, vol. 13, no 4,‎ 27 avril 2021(ISSN 2168-8184, PMID 34055554, PMCID 8158070, DOI 10.7759/cureus.14715, lire en ligne, consulté le 28 août 2021)
  11. Gérard Dupré, Nicole Lambert et Philippe Gérard, Les scorpions — Biologie — Élevage, Paris, éd. Philippe Gérard, 1998
  12. (en) « The fluorescence of scorpions and cataractogenesis », Chemistry & Biology, vol. 6, no 8,‎ 1er août 1999, p. 531–539 (ISSN 1074-5521, DOI 10.1016/S1074-5521(99)80085-4, lire en ligne, consulté le 6 septembre 2021)
  13. ↑ a b c d e f et gGoyffon et Heurtault 1995, p. 93-95.
  14. ↑ a et bRochat Hervé, Encyclopaedia Universalis, vol. 18 (article Venins / Les venins de scorpions), Paris, Encyclopaedia Universalis, 1985, p. 696.
  15. ↑ a b c d e f g et hGoyffon et Heurtault 1995, p. 90-91.
  16. ↑ a et bLegendre et Vachon 1985, p. 470-471.
  17. ↑ a b c d e f g h i et jGoyffon et Heurtault 1995, p. 91-92.
  18. ↑ a b c d e f g h i et jWilson R. Lourenço, « Scorpions and life-history strategies: from evolutionary dynamics toward the scorpionism problem », The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases, vol. 24,‎ 22 août 2018(ISSN 1678-9199, PMID 30158956, PMCID 6106892, DOI 10.1186/s40409-018-0160-0, lire en ligne, consulté le 5 septembre 2021)
  19. ↑ a b et cLegendre et Vachon 1985, p. 473.
  20. ↑ a b c et dLéon Bertin, La vie des animaux, t. I, Paris, Larousse, 1949, p. 164-166.
  21. ↑ a et bGoyffon et Heurtault 1995, p. 92-93.
  22. ↑ a b c d e et fGoyffon et Heurtault 1995, p. 97-99.
  23. « Scorpions en France », sur onem-france.org (consulté le 17 avril 2023).
  24. « Répartititon géographique », sur www.onem-france.org (consulté le 11 mars 2025).
  25. Luc de Haro, « Petites bêtes nuisibles en été », La Revue du Praticien médecine générale, vol. 25, no 864,‎ juin 2011, p. 503-504.
  26. (en) « Euscorpius Flavicaudis - Het Hof », sur wikidot.com (consulté le 17 avril 2023).
  27. « Bordeaux : Des scorpions aux Chartrons », sur sudouest.fr, 26 août 2010(consulté le 27 août 2020).
  28. (en) « Buthus Occitanus - Het Hof », sur wikidot.com (consulté le 17 avril 2023).
  29. Jan Ove Rein, « The Scorpion Files - European Scorpions », sur ntnu.no (consulté le 17 avril 2023).
  30. (en) « Scorpion italien - Het Hof », sur wikidot.com (consulté le 17 avril 2023).
  31. OPIE LR, Scorpions du Languedoc-Roussillon (lire en ligne [PDF]).
  32. (en) V. Fet et M. E. Soleglad, « Morphology Analysis Supports Presence of More Than One Species in the Euscorpius carpathicus Complex (Scorpiones: Euscorpiidae) », Euscorpius, no 3,‎ septembre 2002(lire en ligne [PDF]).
  33. ↑ a et bLegendre et Vachon 1985, p. 474-475.
  34. ↑ a b c d e f g h i j k l et mGérard Duvallet (dir.), Entomologie médicale et vétérinaire, Quae - IRD, 2017(ISBN 978-2-7592-2676-4), p. 615-616.
  35. ↑ a b c d e f g et hN. Broglio et M. Goyffon, « Les accidents d'envenimation scorpionique », Le Concours Médical, vol. 102, no 38,‎ 25 octobre 1980, p. 5615-5622.
  36. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o(en) Geoffrey K. Isbister et Himmatrao Saluba Bawaskar, « Scorpion envenomation », The New England Journal of Medicine, vol. 371, no 5,‎ 31 juillet 2014, p. 457–463 (ISSN 1533-4406, PMID 25075837, DOI 10.1056/NEJMra1401108)
  37. Chippaux JP, Goyffon M, PMID 18579104 Epidemiology of scorpionism: a global appraisal, Acta Trop, 2008 ; 107:71-9
  38. ↑ a b c d e et fAlessandro Feola, Marco Alfonso Perrone, Amalia Piscopo et Filomena Casella, « Autopsy Findings in Case of Fatal Scorpion Sting: A Systematic Review of the Literature », Healthcare, vol. 8, no 3,‎ 6 septembre 2020(ISSN 2227-9032, PMID 32899951, PMCID 7551928, DOI 10.3390/healthcare8030325, lire en ligne, consulté le 28 août 2021)
  39. « Rencontre avec le scorpion en Thaïlande », sur lepetitjournal.com, Le petit journal de Bangkok, 27 juin 2024
  40. Mills EJ, Ford N, Research into scorpion stings, BMJ, 2011 ; 342:c7369
  41. Gérard Duvallet (dir.), Entomologie médicale et vétérinaire, Quae - IRD, 2017(ISBN 978-2-7592-2676-4), p. 42.
  42. Jean-Philippe Chippaux, « Epidemiology of envenomations by terrestrial venomous animals in Brazil based on case reporting: from obvious facts to contingencies », The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases, vol. 21,‎ 13 mai 2015(ISSN 1678-9199, PMID 26042152, PMCID 4453217, DOI 10.1186/s40409-015-0011-1, lire en ligne, consulté le 5 septembre 2021)
  43. ↑ a b c et dF. Rodhain et C. Perez, Précis d'entomologie médicale et vétérinaire, Paris, Maloine, 1985(ISBN 2-224-01041-9), chap. 17 (« Arthropodes venimeux »), p. 387-388.
  44. ↑ a et bGoyffon et Heurtault 1995, p. 95-97.
  45. Rodríguez de la Vega RC, Possani LD, PMID 16274721 Overview of scorpion toxins specific for Na+ channels and related peptides: biodiversity, structure-function relationships and evolution, Toxicon, 2005 ; 46:831-844
  46. La source primaire indiquée est Mullen, Stockwell, 2009, Scorpions (Scorpiones). In Mullen & Durden : Medical and Veterinary Entomology, Academic Press, USA, p. 397-409.
  47. ↑ a b c d et eZafar Shamoon, Ryan J. Peterfy, Sami Hammoud et Babak Khazaeni, « Scorpion Toxicity », dans StatPearls, StatPearls Publishing, 2021(PMID 28613678, lire en ligne)
  48. ↑ a et bCurry SC, Vance MV, Ryan PJ, Kunkel DB, Northey WT, PMID 6381751 Envenomation by the scorpion Centruroides sculpturatus, J Toxicol Clin Toxicol, 1983 ; 21:417-449
  49. Gibly R, Williams M, Walter FG, McNally J, Conroy C, Berg RA, Continuous intravenous midazolam infusion for Centruroides exilicauda scorpion envenomation, Ann Emerg Med, 1999 ; 34:620-625.
  50. OMS, Rabies and envenomings: a neglected public health issue. Report of a consultative meeting, 2007.
  51. Abroug F, ElAtrous S, Nouira S et al. Serotherapy in scorpion envenomation: a randomised controlled trial, Lancet, 1999 ; 354:906-9.
  52. Boyer LV, Theodorou AA, Berg RA et al. Antivenom for critically ill children with neurotoxicity from scorpion stings, N Engl J Med, 2009 ; 360:2090-8.
  53. Thierry Bardinet, Les papyrus médicaux de l'Égypte pharaonique. : Traduction intégrale et commentaires, Paris, Fayard, 1995(ISBN 2-213-59280-2), p. 420.
  54. ↑ a et bFrembgen 2004, p. 108-109.
  55. « Scorpion, dans le dictionnaire de Buc'hoz (1775) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le 12 septembre 2021)
  56. ↑ a et b« Scorpion, dans le dictionnaire de Panckoucke (1820) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le 11 septembre 2021)
  57. ↑ a et bMazars G., « Recherches ethnopharmacologiques sur les insectes et autres arthropodes : l'intérêt de la pharmacopée chinoise traditionnelle », Ethopharmacologia, no 34,‎ novembre 2004, p. 13-22.
  58. ↑ a b et cWilson R Lourenço, « A historical approach to scorpion studies with special reference to the 20th and 21st centuries », The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases, vol. 20,‎ 11 mars 2014, p. 8 (ISSN 1678-9199, PMID 24618067, PMCID 3995703, DOI 10.1186/1678-9199-20-8, lire en ligne, consulté le 8 septembre 2021)
  59. ↑ a et bErnesto Ortiz, Georgina B. Gurrola, Elisabeth Ferroni Schwartz et Lourival D. Possani, « Scorpion venom components as potential candidates for drug development », Toxicon, vol. 93,‎ janvier 2015, p. 125–135 (ISSN 0041-0101, PMID 25432067, PMCID 7130864, DOI 10.1016/j.toxicon.2014.11.233, lire en ligne, consulté le 13 septembre 2021)
  60. Karla de Castro Figueiredo Bordon, Camila Takeno Cologna, Elisa Corrêa Fornari-Baldo et Ernesto Lopes Pinheiro-Júnior, « From Animal Poisons and Venoms to Medicines: Achievements, Challenges and Perspectives in Drug Discovery », Frontiers in Pharmacology, vol. 11,‎ 24 juillet 2020(ISSN 1663-9812, PMID 32848750, PMCID 7396678, DOI 10.3389/fphar.2020.01132, lire en ligne, consulté le 13 septembre 2021)
  61. Rosa Amalia Dueñas-Cuellar, Carlos José Correia Santana, Ana Carolina Martins Magalhães et Osmindo Rodrigues Pires, « Scorpion Toxins and Ion Channels: Potential Applications in Cancer Therapy », Toxins, vol. 12, no 5,‎ 15 mai 2020(ISSN 2072-6651, PMID 32429050, PMCID 7290751, DOI 10.3390/toxins12050326, lire en ligne, consulté le 13 septembre 2021)
  62. ↑ a b et c(en) Wilson R. Lourenço, « Why does the number of dangerous species of scorpions increase? The particular case of the genus Leiurus Ehrenberg (Buthidae) in Africa », The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases, vol. 26,‎ juin 2020(ISSN 1678-9199, PMID 32612643, PMCID 7307457, DOI 10.1590/1678-9199-JVATITD-2020-0041, lire en ligne, consulté le 8 septembre 2021)
  63. Gérard Dupré, 2007 : Conspectus genericus scorpionorum 1758–2006 (Arachnida: Scorpiones) Euscorpius, n° 50, p. 1-33.
  64. (en) Dunlop, Penney et Jekel, « A summary list of fossil spiders and their relatives », World Spider Catalog, Musée d'histoire naturelle de Berne,‎ 2023(lire en ligne image [PDF]), version 23.5.
  65. Richard J. Howard, Gregory D. Edgecombe, David A. Legg, Davide Pisani et Jesus Lozano-Fernandez, « Exploring the Evolution and Terrestrialization of Scorpions (Arachnida: Scorpiones) with Rocks and Clocks », Organisms Diversity & Evolution, vol. 19, no 1,‎ 2019, p. 71–86 (ISSN 1439-6092, DOI 10.1007/s13127-019-00390-7 image)
  66. Prashant P. Sharma, Caitlin M. Baker, Julia G. Cosgrove, Joanne E. Johnson, Jill T. Oberski, Robert J. Raven, Mark S. Harvey, Sarah L. Boyer et Gonzalo Giribet, « A Revised Dated Phylogeny of Scorpions: Phylogenomic Support for Ancient Divergence of the Temperate Gondwanan Family Bothriuridae », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 122,‎ 2018, p. 37–45 (ISSN 1055-7903, PMID 29366829, DOI 10.1016/j.ympev.2018.01.003)
  67. ↑ a et bFrembgen 2004, p. 99.
  68. GEO n° 403 de septembre 2012 p. 124
  69. ↑ a b c d e f g h i et jAlain Rey (dir.) et Gilles Firmin, Dictionnaire culturel en langue française (article « scorpion »), Paris, Le Robert, 2005(ISBN 978-2-84902-179-8), p. 635-636.
  70. ↑ a b c d et eFrembgen 2004, p. 97-98 et 101-102.
  71. ↑ a et bFrembgen 2004, p. 106-108.
  72. Frembgen 2004, p. 116-117.
  73. Frembgen 2004, p. 103-105.
  74. ↑ a et bFrembgen 2004, p. 100.
  75. P. Ostoya, « Maupertuis et la biologie. », Revue d'histoire des sciences, vol. 7, no 1,‎ 1954, p. 61-62. (DOI 10.3406/rhs.1954.3379, lire en ligne, consulté le 10 septembre 2021)
  76. M. le Comte Alfred de Vigny, Dernière nuit de travail (du 29 au 30 juin 1834), préface à Chatterton — drame en trois actes, éditeur Neirinckx & Laruel, 1835, préface p. 10. Google Livres.
  77. Souvenirs entomologiques sur Wikisource
  78. ↑ a b c d et eJean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, Livre VII, chapitre 3 l'Hypnose — Le suicide, 1901
  79. Voir page de discussion pour des réserves sur l'expérience de Jean-Henri Fabre
  80. Revue Eurêka, septembre 1997, p. 72
  81. Claude Lecouteux, Les monstres dans la pensée médiévale européenne, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1999(ISBN 2-84050-154-6), p. 215.
  82. « Sorpion, dans l'Encyclopédie de Diderot. », sur enccre.academie-sciences.fr (consulté le 12 septembre 2021)
  83. « Tout savoir sur le tatouage scorpion ! » (consulté le 12 septembre 2021)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Scorpiones, sur Wikimedia Commons
  • Scorpiones, sur Wikispecies
  • scorpion, sur le Wiktionnaire

Références taxonomiques

  • (en) Tree of Life Web Project : Scorpiones
  • (en) Fauna Europaea : Scorpiones (consulté le 15 mars 2023)
  • (fr + en) ITIS : Scorpiones
  • (en) Animal Diversity Web : Scorpiones
  • (en) NCBI : Scorpiones (taxons inclus)

Bibliographie

  • « Insects and Scorpions », National Institute for Occupational Safety and Health des États-Unis (22 octobre 2008). Consulté le 4 juin 2008.
  • Bawaskar, H. S. (1999-03-15). Scorpion Sting: Clinical Manifestations, Management and Literature. Sangam Books. (ISBN 978-81-7154-718-0).
  • Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques : Etudes sur l’instinct et les mœurs des insectes. Livre IX, 1905, 254 p. (ISBN 978-1-5376-7481-0, lire en ligne).
  • Jürgen Wasim Frembgen, « The Scorpion in Muslim Folklore », Asian Folklore Studies, vol. 63, no 1,‎ 2004, p. 95–123 (ISSN 0385-2342, lire en ligne, consulté le 8 septembre 2021)
  • M. Goyffon et J. Heurtault (préf. Yves Coineau), La fonction venimeuse, Paris, Masson, 1995(ISBN 2-225-84463-1), 1-III, chap. V (« Les scorpions »), p. 88-100.
  • (en) Neil F. Hadley et Stanley C. Williams, « Surface Activities of Some North American Scorpions in Relation to Feeding », Ecology, vol. 49, no 4,‎ 1968, p. 726–734 (DOI 10.2307/1935535, lire en ligne, consulté le 11 mars 2025).
  • Hickman Jr., Cleveland P., Larry S. Roberts, Allan Larson, Helen I'Anson, David Eisenhour (2005-02-01), Integrated Principles of Zoology (13e éd.). McGraw-Hill Science / Engineering / Math. p. 380. (ISBN 978-0-07-310174-3).
  • Roland Legendre et Max Vachon, « Arachnides », dans Encyclopaedia Universalis, vol. 2, Paris, Encyclopaedia Universalis, 1985, p. 467-475.
  • Lourenco, W. R. (2000), « Reproduction in scorpions, with special reference to parthenogenesis », European Arachnology : 71–85.
  • Polis G. A., The biology of Scorpions, Standford, California, Standfort University Press, 1990, 587 p.
  • Scott A. Stockwell, 1989, Revision of the Phylogeny and Higher Classification of Scorpions (Chelicerata), Ph.D. dissertation, University of California, Berkeley.
  • Vachon Max (1952), « Études sur les scorpions » (Institut Pasteur d'Algérie). Ouvrage de référence sur les scorpions d'Afrique du Nord. (lire en ligne).
  • Ythier E. & Stockmann R. (2010), « Scorpions du Monde ». 2010. N.A.P. Éditions, France. 567 pp.

Articles connexes

  • Euryptérides, aussi appelés Scorpions de mer
  • Classification phylogénétique des Chelicerata

Liens externes

  • Notices d'autoritéimage :
    • BnF (données)
    • LCCN
    • GND
    • Japon
    • Israël
    • Tchéquie
    • Lettonie
  • Ressources relatives au vivantimage :
    • Animal Diversity Web
    • Australian Faunal Directory
    • BugGuide
    • EPPO Global Database
    • EU-nomen
    • Fauna Europaea
    • Paleobiology Database
    • Global Biodiversity Information Facility
    • iNaturalist
    • Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
    • NBN Atlas
    • Système d'information taxonomique intégré
    • World Register of Marine Species
  • (en) « Euscorpius », sur Marshall University (consulté le 11 mars 2025), publications scientifiques sur les scorpions
  • (en) Photos et informations sur les Scorpions
  • (en) « List of Scorpion Species LD50 Data », sur scorpions.dimensional-rift.co.uk, 12 février 2006(consulté le 11 mars 2025)
  • image Portail de l’arachnologie

Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:01

wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur

Scorpions Scorpion redirige ici Pour les autres significations voir Scorpion homonymie Scorpiones Mosaique de differentes especes de scorpions ClassificationRegne AnimaliaEmbranchement ArthropodaSous embr ChelicerataClasse Arachnida OrdreScorpiones Koch 1837 Les Scorpions nom scientifique Scorpiones sont un ordre d arthropodes de la classe des arachnides Ils se distinguent des autres arachnides par leurs pedipalpes developpes en pinces et par l aiguillon venimeux qu ils portent a l extremite distale de leur abdomen On en connaissait environ 1 750 especes en 2009 et 2 200 en 2018 L interet populaire porte aux scorpions repose sur leur reputation de predateur et sur le fait que 40 a 50 especes ont un venin potentiellement mortel pour l homme Ils jouent cependant un role important dans la dynamique des populations d insectes et la biodiversite Origines et evolutionChronologie On pense que les Eurypterides ou Scorpions de mer sont les ancetres des Scorpions actuels voire de tous les Arachnides actuels Fossile de scorpion date du carbonifere superieur Les ancetres des Scorpions font leur apparition il y a 450 millions d annees a l epoque ordovicienne ce sont les premiers arthropodes terrestres connus A cette epoque ils sont aquatiques ou du moins amphibies munis de branchies et d yeux lateraux Le plus ancien scorpion connu avec un age entre environ 437 5 et 436 5 Ma millions d annees a ete decrit en 2020 Parioscorpio venator il provient du Silurien Telychien du Wisconsin Ses details anatomiques conserves suggerent que les changements physiologiques necessaires pour s adapter a une transition marine terrestre chez les arachnides se sont produits au debut de leur evolution Cependant les inventeurs du genre ne tranchent pas pour un milieu de vie entierement terrestre pour cet arthropode Les Scorpions passent a une existence uniquement terrestre a l aide de poumons et de griffes entre 380 millions et 350 millions d annees Carbonifere Devonien Modeles evolutifs La morphologie generale des scorpions est restee relativement stable depuis leurs premiers ancetres et plusieurs auteurs les presentent comme des fossiles vivants Cette notion est imprecise elle sous estime la realite des adaptations biochimiques physiologiques et comportementales sans lesquelles apres 450 millions d annees les scorpions n auraient pu occuper la plupart des biotopes terrestres Les scorpions sont a la fois des predateurs et des proies potentielles d autres predateurs Selon Lourenco l evolution des scorpions represente le resultat de divers compromis entre les strategies de predation et les strategies defensives Ceci expliquerait les variations des differentes especes de scorpions en particulier la morphologie des appendices buccaux et des pattes machoires la morphologie de l appendice caudal queue en langage vernaculaire et de l aiguillon terminal le type de venin et de glandes a venin Des lors les differentes familles ont evolue par exemple soit vers des fortes pinces pour saisir les proies avec une fonction venimeuse plus faible ou facultative et intimider les predateurs de leur taille soit vers une queue plus puissante et un venin plus toxique pour se defendre aussi contre les predateurs de plus grande taille D ou une generalisation courante mais approximative selon laquelle les scorpions a queue epaisse et pinces fines sont globalement plus dangereux que les scorpions a grosses pinces et a queue fine Par rapport a la plupart des organismes etudies la carapace ou cuticule des scorpions est celle qui a la plus grande concentration et diversite de metaux y compris les metaux lourds en particulier a la pointe de leur aiguillon Lourenco propose d y voir une consequence de leur evolution depuis le Mesozoique apparition des premiers oiseaux et mammiferes les scorpions se seraient renforces sous la pression selective de nouveaux predateurs La signification evolutive des scorpions a toxines specifiques contre les mammiferes reste mal comprise Malgre de nombreuses hypotheses proposees on ne sait pas exactement pourquoi les scorpions dangereux pour l humain se trouvent dans certaines regions du monde et pas dans d autres L histoire des scorpions est tres vieille et la plupart de leurs modeles evolutifs restent inconnus Morphologie externeLes Scorpions sont caracterises par une paire de pedipalpes ou pattes machoires a l avant du corps termines en grandes pinces didactyles leur abdomen divise en deux regions dont la posterieure effilee en queue finit par un aiguillon aigu dans lequel debouchent des glandes a venin leur corps muni d une carapace ou cuticule 1 Prosome 2 Mesosome 3 Metasome 4 Pedipalpes 5 Pattes 6 Cheliceres 7 Pince 8 Mors mobile 9 Mors fixe 10 Telson termine par un aiguillon 11 Anus 12 Stigmates ou fentes respiratoires La taille des scorpions varie d environ 1 cm Microbuthus du Senegal et en Somalie a 25 cm Pandinus d Afrique faisant de ceux ci les plus grands des arthropodes terrestres Leur couleur est variee selon l espece bleu noir brun rouge ou jaune orange Les scorpions sont les seuls arachnides a posseder un abdomen divise en deux parties dont la deuxieme ou queue se termine par une vesicule a venin prolongee d un aiguillon Ils sont aussi les seuls a avoir des peignes ventraux organes sensoriels sous l abdomen Aspect general Le corps d un scorpion est divise en trois parties le cephalothorax ou prosome le mesosome et le metasome certains regroupent ces deux derniers en abdomen ou opisthosome Le cephalothorax est recouvert sur sa face dorsale par la carapace ou bouclier qui porte deux yeux medians et de deux a cinq paires d yeux lateraux plus petits et presente sur sa face ventrale quatre paires de pattes locomotrices et une paire de pedipalpes ou pattes machoires La bouche situee en partie tout a fait anterieure est encadree par une paire de cheliceres Le mesosome la partie avant de l abdomen est divisee en sept segments Le premier contient les organes sexuels qui debouchent en face ventrale sous l opercule genital le second porte les peignes organes sensoriels et les trois suivants portent quatre paires de poumons qui s ouvrent en face ventrale par des stigmates Le metasome ou queue est divise en cinq segments le dernier portant l anus et le telson qui est la vesicule a venin terminee par un aiguillon Appendices et cuticule Les cheliceres sont les machoires des Scorpions Situees a l extremite anterieure du prosoma elles se composent de trois articles dont deux distaux forment une petite pince a dents servant a dechiqueter les proies l ensemble etant dans un plan horizontal Les pedipalpes couramment appeles pinces grandes pinces servent principalement pour la capture des proies mais aussi lors des danses nuptiales Ils sont divises en six segments Les deux derniers forment la grande pince elle meme formee d un mors fixe et d un mors mobile eux aussi munis de dents et tubercules La diversite en taille nombre et disposition de ces elements des cheliceres et des pedipalpes servent a caracteriser l espece Scorpion rouge indien Hottentotta tamulus de la region de Maharashtra Les pattes locomotrices sont composees de huit articles et se terminent par une paire de griffes La cuticule du corps et les appendices du scorpion sont recouverts de soies de forme et de densite variable selon les especes Les peignes ventraux organes specifiques aux scorpions sont couverts de milliers de capteurs chimiques Leurs fonctions sont mal connues ils servent a detecter la texture et sans doute d autres caracteristiques du sol mecanorecepteurs chimiorecepteurs thermorecepteurs Par exemple le reperage des proies chez le scorpion sabulicole vivant dans le sable se fait par des soies sensibles aux vibrations du sol situees sur les pattes locomotrices La cuticule des Scorpions qui constitue leur exosquelette a la particularite d etre fluorescente en lumiere noire rayonnement UV de 350 a 370 nm Cette fluorescence est due a la structure meme de la cuticule probablement par la presence d un pigment de nature flavinique Elle se conserve a la mort de l animal et certains fossiles sont encore fluorescents Appareil vulnerant L appareil venimeux est situe sur le cinquieme et dernier segment appele telson du metatosome ou queue du scorpion Cette position est l une des originalites distinctives du scorpion Le telson est renfle en vesicule a venin repliee dorsalement et se prolonge par un aiguillon recourbe ventralement Aiguillon d Androctonus australis present en Afrique du Nord La vesicule contient une paire de glandes symetriques munies chacune de leur propre canal et dont l orifice externe se situe lateralement avant l extremite de l aiguillon un dard ou aiguillon de scorpion est donc ferme a son extremite mais avec deux orifices lateraux en position subterminale Ces deux glandes secretrices sont entourees d une tunique musculaire pour l ejection du venin Lors de la piqure la queue et le dard sont projetes en avant Pour la predation cette piqure est facultative selon les dimensions respectives de la proie et des pinces une proie peut etre broyee et devoree sans etre piquee Des especes du genre Parabuthus sont capable de gicler du venin a un metre de distance Le venin a l aspect d un liquide blanc et visqueux Au cours d une piqure un scorpion peut inoculer selon l espece de 0 1 a 2 mg de venin voir section Envenimation Anatomie interneLe systeme nerveux d un scorpion est constitue d un cerveau et d une chaine nerveuse Article connexe Systeme nerveux de l insecte Le cerveau se compose d un protocerebron d une paire de ganglions pour les cheliceres tritocerebron et d une masse sous œsophagienne a 9 neuromeres d ou partent les nerfs des appendices Trois ganglions du mesosome et quatre du metasome forment une chaine nerveuse ventrale Un systeme neuroendocrine est relie au systeme nerveux en rapport avec le systeme digestif Systeme cardiovasculaire du scorpion Buthus occitanus d apres l Encyclopedie Britannica de 1911 Le systeme circulatoire des scorpions est le plus complique des arachnides Le systeme circulatoire comporte un cœur contractile dorsal muni de 7 paires d ostioles qui s ouvrent et se ferment successivement Le cœur entoure d un pericarde se prolonge par un systeme arteriel Le systeme veineux ramene le sang par des sinus veineux ventraux et lateraux Le sang de scorpion est de couleur bleutee le pigment respiratoire est l hemocyanine contenant du cuivre qui fixe l oxygene L electrophorese des sous unites d hemocyanine permet de caracteriser des especes ou groupes d especes de scorpions La respiration s effectue par 4 paires de poumons constitues de lamelles cuticulaires a la maniere des feuilles d un livre Ces lamelles baignent dans l hemolymphe en rapport avec l exterieur par 8 fentes munies de muscles stigmates respiratoires L appareil digestif comporte une cavite prebuccale entre les cheliceres les pedipalpes et les deux paires de pattes anterieures Les proies broyees par les cheliceres sont recouvertes de salive et sucs intestinaux et predigerees de facon externe Seuls les liquides sont aspires par la bouche par un pharynx faisant office de pompe musculaire Le tube digestif se compose d un œsophage tres etroit d un intestin moyen garni de deux paires de diverticules gastriques au niveau du prosome suivies de cinq paires de diverticules absorbants au niveau du mesosome puis d un ileon rectiligne au niveau du metasome L intestin posterieur est court termine par un anus a 4 valves L excretion et l osmoregulation se fait par une paire de tubes de Malpighi reins du scorpion qui debouchent a l extremite de l ileon L appareil genital male et femelle est represente par des tubes genitaux gonades disposes en echelle au milieu des diverticules digestifs Les males disposent d un organe en forme de V l dont chacune des moities secrete un hemispermatophore c est a dire les moities en miroir qui formeront le spermatophore emis lors de l accouplement Cycle de vie et reproductionLa plupart des Scorpions se reproduisent par reproduction sexuee mais une quinzaine d especes sont aussi parthenogenetiques des œufs non fecondes donnent naissance a des jeunes Le cas classique le premier decrit est celui de Tityus serrulatus dont les œufs non fecondes ne donnent que des femelles d autres sont Tityus meteuendus que des males et Tityus neblina males et femelles Spermatophore vide apres insemination du scorpion Heterometrus phipsoni Le dimorphisme sexuel est faible les males possedant generalement des peignes avec un nombre de dents plus eleve que ceux des femelles avec une forme differente de l opercule genital D autres details anatomiques tels que la forme des pinces ou de la queue sont parfois sujets a un dimorphisme sexuel mais cela varie selon les especes Chez les especes a dimorphisme prononce les males sont plus elances et plus petits que les femelles ou avec une queue beaucoup plus grande que celle des femelles Chez les scorpions la fecondation est indirecte elle se fait par l intermediaire d un appareil temporaire le spermatophore sac elance de quelques millimetres a plusieurs centimetres de long selon les especes produit par le male et depose au sol Accouplement Lors de la parade nuptiale le male tient la femelle par les grandes pinces et les deux partenaires semblent executer une danse a figures reglees selon l espece decrite par Jean Henri Fabre 1823 1915 comme une promenade a deux La danse des scorpions ou promenade a deux Le male entraine la femelle vers un endroit propice a la deposition de son spermatophore Le male tire ensuite la femelle pour lui faire chevaucher le spermatophore Cela a pour effet de plier la structure articulee en deux parties provoquant l ejection du sperme dans les voies genitales de la femelle orifice sous le metasome Ce procede qui s effectue dans un endroit cache aux predateurs et qui echappait au regard des premiers observateurs comme Jean Henri Fabre n a ete decouvert et confirme que vers le milieu des annees 1950 Auparavant un auteur comme Leon Bertin 1896 1954 ne pouvait qu imaginer en affirmant Que se passe t il maintenant dans l abri sous roche devenu demeure nuptiale D abord l accouplement auquel il est a peu pres impossible d assister Ventre contre ventre les peignes enchevetres male et femelle se livrent a l acte sexuel Le spermatophore vide est souvent devore Des cas de cannibalisme du male par la femelle apres l accouplement ont ete observes mais semblent en fait relativement rares en nature les males ayant developpe un comportement de fuite rapide ayant lieu de maniere quasi systematique apres la fecondation Il peut y avoir plusieurs portees pour une seule fecondation en rapport avec une longue conservation du sperme dans les voies genitales femelles Developpement Par certains aspects les strategies de reproduction des scorpions s apparentent plus a celles des vertebres superieurs qu a celles des arthropodes en general Embryonnaire Femelle pleine Androctonus australis Le developpement embryonnaire dure selon les especes de 2 a 24 mois Pour la majorite des auteurs du XXI e siecle toutes les especes de scorpions sont vivipares mais quelques uns suggerent que des especes pourraient etre ovovivipares Le developpement embryonnaire se fait dans un tubule ovaro uterin avec ou sans diverticules plus ou moins complexes selon les especes Les embryons situes dans les diverticules sont nourris par des structures particulieres dites biberon et tetine correspondant respectivement a des pedipalpes et des cheliceres transitoires La parturition s effectue en quelques heures ou jours dans une corbeille de naissance formee par les deux premieres pattes de la femelle Post embryonnaire Selon les especes une portee varie entre trois et plus d une centaine de petits 30 a 40 en moyenne appeles pullus ou projuveniles qui montent immediatement sur le dos de la mere Les pullus sont depigmentes et munis de pattes a ventouse sans griffes Leur aiguillon n est pas fonctionnel et ils ne se nourrissent pas Ils restent amasses sur le dos maternel entre 2 et 28 jours jusqu a leur premiere mue Mere scorpion Parabuthus transvaalicus et sa portee Comme tous les animaux possedant un exosquelette la croissance se fait par mues successives La premiere mue qui dure de 6 a 8 heures s effectue sur le dos de la mere Les jeunes sont alors appeles juveniles ils partent en chasse reviennent et enfin se dispersent Les jeunes scorpions muent frequemment jusqu a l age adulte avec des mues de plus en plus espacees dans le temps Selon les especes les soins maternels juveniles restant en contact avec leur mere sont plus ou moins prolonges Chacune de ces mues se deroule de nuit ou a l abri dans une cache en 10 a 14 heures La nouvelle cuticule n est pas fluorescente elle le deviendra en durcissant L ancienne cuticule exuvie elle reste fluorescente Le nombre de mues est variable selon l espece de 4 mues chez quelques especes de Microbuthus a 12 mues Chiromachus ochropus La maturite sexuelle est atteinte en un temps variable selon les conditions externes du milieu de six mois a deux ans en general Un scorpion vit entre 2 et 8 ans selon les especes les plus grandes vivant plus longtemps jusqu a atteindre exceptionnellement plus d une vingtaine d annees EcologieDu point de vue de la dynamique des populations les specialistes distinguent deux grands groupes d especes de scorpions les especes en equilibre qui vivent dans des milieux stables et previsibles avec un cycle de vie a duree plus longue les especes opportunistes susceptibles de s adapter a des milieux instables et imprevisibles avec un cycle de vie de duree plus courte Par exemple grace a un stockage des spermatozoides chez la femelle plusieurs portees avec une seule fecondation ou par parthenogenese Ces parametres pourraient expliquer la presence plus importante de certaines especes de scorpions dans les nouveaux environnements perturbes soit naturels par exemple apres une eruption volcanique soit crees par l homme urbanisation de zones rurales notamment en Amerique du Nord et Centrale pour le genre Centruroides en Amerique du Sud pour le genre Tityus et en Afrique du Nord pour le genre Androctonus Habitat et distribution Dans le monde Distribution mondiale des scorpions en vert Les especes actuelles sont toutes terrestres et elles peuvent etre retrouvees dans une zone limitee au nord comme au sud aux environs du 50e degre de latitude La plus forte concentration de scorpions se trouve dans l hemisphere sud et on les trouve surtout dans les regions chaudes comme dans le desert Les scorpions ont une grande faculte d adaptation qui leur a permis de s installer sur tous les continents et dans tous les biotopes grottes plages zones marines intertidales et laisses de mer steppes deserts forets tropicales et mediterraneennes plantes epiphytes etc Les scorpions sont des animaux particulierement resistants dans des milieux difficiles notamment a la chaleur et secheresse desertiques Ils peuvent survivre a un jeune de plusieurs annees et a une immersion de pres de 3 heures Ils sont capables de s adapter a l enfouissement a la dessiccation aux agents microbiens et meme aux radiations ionisantes plus de 150 fois la dose mortelle pour l homme 900 Gy contre 6 Des especes peuvent vivre en altitude a plus de 3 000 m mais elles sont rares comme Scorpio maurus de l Atlas marocain Une espece est aveugle sans etre cavernicole Belisarius xambeui Les especes de tres vaste repartition sont aussi rares comme Isometrus maculatus qui occupe toutes les regions chaudes du monde entier Le plus souvent les differentes especes se localisent a de grandes regions ou continents ou zones zoogeographiques voir les especes d importance medicale France metropolitaine Buthus occitanus ou scorpion jaune present dans le sud de la France Il y a cinq ou six selon des distinctions recentes especes de Scorpions en France elles vivent dans la zone mediterraneenne au sens large Hors de cette zone les captures concernent soit des individus transportes par l homme soit des populations issues de ces transports et sont localisees a quelques grandes villes Deux especes sont a connaitre Le petit scorpion noir a queue jaune Tetratrichobothrius flavicaudis De Geer 1778 environ 3 cm pinces epaisses et corps presque noir est sans danger mais hote frequent des maisons du Midi present egalement en Corse On le trouve regulierement a Bordeaux ou il semble s etre bien acclimate Le scorpion jaune Buthus occitanus Amoreux 1789 environ 5 a 8 cm pinces tres fines et tout jaune est infeode aux garrigues de la zone strictement mediterraneenne il est le seul dont la piqure occasionne une tres forte douleur etendue dans le membre atteint et associee eventuellement a des symptomes generaux benins et passagers Les autres especes moins souvent rencontrees sont Euscorpius concinnus C L Koch 1837 Euscorpius italicus Herbst 1800 tres localise pres de la frontiere italienne sur la Cote d Azur Belisarius xambeui Simon 1879 un rare petit scorpion aveugle inoffensif endemique des grottes de Catalogne ou endoge dans la meme region Euscorpius tergestinus C L Koch 1837 synonyme Euscorpius carpathicus Linnaeus 1767 plus montagnard et forestier qu E flavicaudis a l est du Rhone jusque dans la Drome et les Hautes Alpes au nord et en Corse Cette espece a ete separee en deux taxons selon des etudes recentes ce qui donne une sixieme espece pour la France Activite Les scorpions se retrouvent sous les pierres dans les endroits arides dans les vieux murs mais quelques uns preferent les habitations ils peuvent se cacher sous les lits les draps ou dans les couvertures En zone forestiere ou vegetalisee les scorpions troquent le dessous des pierres contre le dessous des ecorces Ils craignent la lumiere ou plutot evitent l evaporation pour resister a la dessiccation En zone desertique Heterometrus maurus Scorpio maurus peut creuser dans le sable des terriers de 40 a 50 cm de profondeur Scorpion du genre Lychas devorant un cafard Leur activite est essentiellement nocturne et crepusculaire Ils se deplacent alors pour chercher leur nourriture Ils se nourrissent uniquement de proies vivantes qu ils paralysent a l aide de leur venin ou maintiennent solidement entre leurs pinces appelees pedipalpes Ils utilisent toutefois leur venin avec parcimonie le stock mettant deux semaines a se reconstituer Les scorpions sont des predateurs essentiellement d insectes d araignees et de cloportes Selon leur taille ils peuvent aussi s attaquer a de petits reptiles ou petits mammiferes Il existe chez les scorpions un cannibalisme ou une predation intraguilde qui jouent un role regulateur de la dynamique des populations des scorpions Les scorpions sont eux memes la proie de reptiles lezards serpents d oiseaux serpentaire chouette courlis et de mammiferes mangouste singe Role ecologique Les scorpions participent a l equilibre des milieux naturels notamment en regulant les populations d insectes Dans les maisons du midi de la France le petit scorpion noir Euscorpius flavicaudis est traditionnellement tolere car faisant la chasse aux mouches et autres insectes indesirables Par leur diversite leur resistance et facultes d adaptations les scorpions apparaissent comme des arachnides pionniers pour occuper ou reoccuper des ecosystemes pauvres difficiles ou perturbes EnvenimationUne piqure defensive de l aiguillon caudal tres douloureuse produit des accidents qui peuvent devenir mortels pour l homme surtout quand il s agit des grands Androctonus Afrique du Nord et Centruroides Etats Unis Mexique Medicalement l envenimation par piqure de scorpion chez l homme s appelle scorpionnisme Mecanisme et circonstances de la piqure Directions des piqures et giclees de venin De maniere generale les scorpions ne sont pas agressifs envers l homme et ne piquent que par reflexe de defense lorsqu ils sont deranges L inoculation du venin est controlee par le scorpion des lors toute piqure n est pas forcement venimeuse Meme pour les especes les plus dangereuses de scorpion seules 10 des piqures entrainent un syndrome d envenimation severe Les piqures surviennent le plus souvent en ete avec un pic journalier au crepuscule correspondant a la periode d activite maximale du scorpion mais de nombreuses especes peuvent garder un potentiel d activite tout au long de l annee La piqure est souvent localisee aux extremites main ou pied elle est presque toujours unique La piqure de scorpion est tres douloureuse mais le plus souvent benigne et passagere En depit de l intensite de la douleur locale il est souvent difficile de distinguer la trace d une piqure de scorpion voire une zone inflammatoire Epidemiologie L epidemiologie mondiale du scorpionisme est mal connue L estimation de l incidence globale est de l ordre de 1 a 1 5 million de personnes piquees chaque annee par un scorpion le nombre de deces variant de 2000 2600 a un peu plus de 3 000 Ces donnees sont tres vraisemblablement sous estimees car les piqures sont loin d etre toutes rapportees et les deces surviennent souvent en dehors de toute prise en charge medicale Environ 5 des cas signales sont severes et 0 3 mortels La plupart des cas sont donc benins mais les cas graves peuvent representer un probleme majeur de sante publique dans plusieurs regions du monde en particulier l Amerique centrale et du sud l Afrique du nord le Moyen Orient et l Asie du sud Les especes les plus dangereuses se trouvent au Sahara A titre d exemple selon les statistiques du ministere de la sante algerien sur 45 391 personnes piquees par des scorpions 62 sont mortes en 2006 Au Maroc plus de 80 personnes sont mortes durant l annee 2006 Au Mexique il a ete fait etat de 3 437 morts en deux ans 1940 1941 Au Bresil pour la periode 2001 2012 les piqures de scorpion representent 41 des accidents d envenimation devant les morsures de serpents et 30 des 2664 deces par envenimation animaux terrestres Les piqures de scorpions surviennent le plus souvent chez des adultes jeunes mais les cas d envenimation severes voire mortelles concernent surtout les enfants accident domestique en zone rurale Especes en cause Sur plus de 2200 especes de scorpions decrites en 2018 on estime que 40 a 50 sont dangereuses pour l homme susceptibles de provoquer un accident d envenimation Ces scorpions d importance medicale sont des especes de la famille Buthidae Ils se caracterisent par une queue relativement epaisse des pinces plutot fines et leur predominance frequente en milieu aride Aiguillon de Leiurus quinquestriatus qui inocule le venin de scorpion le plus toxique pour l homme Dans le sud des Etats Unis et au Mexique les accidents graves sont dus a des Centruroides d abord C suffusus puis C noxius et C sculpturatus En Amerique du Sud il s agit du genre Tityus Les plus dangereux sont T serrulatus T bahiensis et T trinitatis Dans le sous continent indien il s agit des genres Heterometrus et Androctonus Dans les regions arides d Afrique du Nord et du Moyen Orient les especes signalees sont Buthus occitanus aussi present dans le sud de la France Leiurus quinquestriatus Androctonus australis et celles appartenant au genre Buthacus Androctonus australis serait responsable de 95 des deces par scorpionisme en Afrique du nord alors que la piqure de Buthus occitanus est tres douloureuse mais benigne En Afrique subsaharienne quelques especes redoutees appartiennent aux genres Pandinus Parabuthus et Hadogenes Plus recemment des cas severes ont ete decrits en Iran avec Hemiscorpius lepturus et en Asie avec des especes du genre Mesobuthus Toxicite du venin En general les scorpions ne peuvent injecter assez de venin pour tuer des personnes adultes en bonne sante sauf pour les especes tres toxiques En revanche les enfants les personnes agees et les personnes malades sont plus exposees Toutes les especes de Scorpions sont venimeuses Le venin de scorpion est un melange complexe de toxines qui varie selon les taxons et parfois selon les individus d une meme espece Il est relativement pauvre en enzymes Outre les toxines les venins de scorpion contiennent des composes organiques comme des amines biogenes qui seraient responsables de la vive douleur causee par la piqure de scorpion Ces venins sont le plus souvent neurotoxiques mais quelques especes utilisent des venins cytotoxiques comme ceux du genre Heterometrus en Asie cloque lesion tissulaire ou des venins hemolytiques effet hemorragique comme celui de Hemiscorpius lepturus en Iran et au Kurdistan Les neurotoxiques utilises sont en general de petites proteines polypeptides stabilisees par des ponts disulfures qui vont interferer avec le systeme nerveux de la victime Elles se fixent sur les recepteurs des canaux sodiques entrainant une excitation neuronale prolongee du systeme nerveux autonome et neuromusculaire D autres toxines de venin de scorpion agissent sur d autres canaux ioniques potassium calcium mais sont de moindre importance dans l envenimation humaine et des mammiferes en general Elles sont surtout toxiques pour les insectes et les crustaces L action des neurotoxines de venin de scorpion est le plus souvent tres rapide en regle moins de quatre heures chez l homme Toxicite du venin de quelques scorpions d importance medicale Taxon DL50 en mg kg Distribution geographiqueLeiurus quinquestriatus 0 25 Turquie Israel Egypte Algerie Libye Soudan Androctonus mauritanicus 0 31 Maroc Androctonus australis 0 32 Maroc Algerie Libye Tunisie Egypte Androctonus crassicauda 0 40 Turquie Israel Irak Peninsule arabique Tityus serrulatus 0 43 Bresil Centruroides limpidus 0 69 Mexique Androctonus amoreuxi 0 75 Moyen Orient Buthus occitanus 0 90 Maroc Algerie Jordanie sud de l Europe Centruroides exilicauda 1 12 Etats Unis nord du Mexique Parabuthus transvaalicus 4 25 Afrique du Sud Hottentotta tamulus Inde La dose letale 50 exprimee en mg par kg est la dose necessaire pour tuer 50 des souris apres injection sous cutanee Plus cette dose est faible plus le venin est toxique Manifestations cliniques L effet du venin depend de l espece de scorpion et de sa taille Le risque est repute faible si le scorpion fait moins de 3 cm mais a l inverse le plus grand des scorpions Pandinus imperator jusqu a plus de 18 cm n est pas dangereux pour l humain de la quantite de venin injectee difficile a evaluer en pratique de la voie d inoculation En condition naturelle elle est presque toujours sous cutanee ou intradermique mais une exceptionnelle inoculation intravasculaire est encore plus dangereuse des caracteristiques de la victime age poids etat de sante Les enfants de moins de 15 ans et les personnes agees de plus de 70 ans sont les plus sensibles Piqure benigne Le venin des scorpions est particulierement efficace contre les autres arthropodes qui constituent leurs proies habituelles mais peu contre l homme Le plus souvent les piqures de scorpion ne produisent que des effets locaux Une simple douleur locale moderee progressivement decroissante indique une simple piqure sans injection de venin Une douleur intense avec des variations paroxysmes entrecoupees d accalmies indique un debut d envenimation avec engourdissement et gonflement localise Les signes generaux agitation malaise sueurs troubles digestifs sont rares et benins Syndromes graves Lorsqu il s agit d especes plus dangereuses dans a peu pres 5 des cas un syndrome d envenimation severe peut se manifester apres un intervalle libre de deux a quatre heures et chez l enfant de 14 minutes en moyenne Outre la douleur constante les syndromes sont varies d ordre cardiovasculaire digestif et neurologique par atteinte du systeme nerveux autonome Les genres Androctonus Buthus et Mesobuthus sont le plus souvent associes a une atteinte cardiovasculaire tachycardie hypertension arythmie pouvant evoluer vers une atteinte du myocarde un accident vasculaire cerebral ou un etat de choc avec hypotension Les genres Centruroides et Parabuthus sont le plus souvent associes a une atteinte neuromusculaire spasmes et convulsions paralysies perte de la coordination des mouvements troubles visuels et oculomoteurs Dans la plupart des cas graves des troubles digestifs sont presents douleur abdominale vomissements diarrhees Quelques scorpions comme Leiurus quinquestriatus et ceux du genre Tityus ont provoque des cas de pancreatite aigue L evolution fatale peut se faire par œdeme aigu du poumon ou coma avec defaillance multisystemique parfois par choc anaphylactique au venin Des syndromes particuliers de type cytotoxique troubles hemorragiques ou necrose cutanee locale peuvent survenir avec la piqure d Hemiscorpius lepturus ou celles du genre Heterometrus Il est generalement estime que passees les 24 premieres heures apres la piqure tout risque mortel est ecarte Diagnostic Positif Il repose sur les circonstances de l evenement piqure de scorpion le plus souvent le scorpion a ete vu par la victime et sur l eventuelle capture de l animal pour identification Pour les cas severes hospitalises il n existe pas de test diagnostique specifique d envenimation par scorpion Le dosage sanguin de venin de scorpion est parfois utilise dans des buts de recherche mais il n est pas utile dans le diagnostic et le traitement Les explorations se limitent a un bilan biologique de base ou oriente vers des complications potentielles selon l evolution Dans les cas medicolegaux de mort suspecte par piqure de scorpion une autopsie peut etre realisee Differentiel En l absence de notion de piqure de scorpion ou dans les cas douteux il faut discuter de autres envenimations chenille processionnaire scolopendre araignee serpent venimeux allergie aux piqures d hymenopteres intoxication aux organophosphores pancreatite aigue myasthenie aigue botulisme diphterie Traitement Le traitement depend de la gravite des symptomes Il existe plusieurs echelles de gravite qui peuvent varier selon les pays selon les especes de scorpions en cause mais baties sur les memes principes 3 ou 4 stades de gravite croissante utiles pour orienter les conduites a tenir les stades 3 et 4 sont parfois reunis en un seul pour des raisons pratiques De facon generale effet local uniquement douleur ou engourdissement qui s attenue au bout d une heure et disparait dans la journee troubles neurovegetatifs sueurs hypertension agitation anxiete a evolution favorable en 24 h troubles majeurs respiratoires cardiaques neurologiques conduisant a une hospitalisation complications neurotoxiques avec hyperthermie etat de choc et defaillance multiviscerale Formes benignes Elles correspondent aux stades 1 et 2 Le traitement est simple desinfection locale et mise a jour eventuelle d une vaccination antitetanique En France metropolitaine la plupart des piqures de scorpions ne demandent aucun traitement si ce n est l application de glace sur la piqure pour attenuer la douleur Un antalgique antinflammatoire comme l ibuprofene peut etre utile mais l utilisation en routine d antihistaminiques de corticoides ou d antibiotique n est pas recommandee inutile et sans effet La pose de garrot ou l incision du site de la piqure sont deconseillees Dans les pays endemiques de formes graves une periode d observation d au moins 4 heures est parfois proposee Formes severes Elles correspondent aux stades 3 et 4 Le traitement des formes graves requiert une hospitalisation en milieu specialise Les traitements symptomatiques d urgence sont d abord d assurer une stabilite cardiorespiratoire soins de reanimation puis de diminuer les manifestations neuromusculaires spasmes convulsions par administration de fortes doses de benzodiazepines La base du traitement est l administration de serum anti venimeux Sa disponibilite est cependant precaire la production de ce dernier etant bien inferieure aux besoins estimes comme le pointe un rapport publie par l Organisation mondiale de la sante datant de 2007 L efficacite de tous les serums n est cependant pas sure ou n a ete testee que sur un faible nombre de patients Les serums anti venimeux sont specifiques aux principales especes de scorpions les plus venimeux Aussi les pays qui les utilisent ont chacun le leur par exemple Etats Unis Centruroides ou Parabuthus Argentine Tityus trivittatus Bresil Tityus serrulatus et Tityus bahiensis France Androctonus pour les pays d Afrique du nord L utilisation de serum antivenimeux reste controversee en raison de problemes lies a sa disponibilite son efficacite ses effets secondaires et a son rapport cout efficacite En principe la serotherapie anti scorpion est reservee aux cas severes stade 3 et 4 lorsqu elle disponible adaptee a l espece en cause et appliquee suffisamment tot dans les deux heures apres la piqure elle permet la sedation rapide des symptomes ou tout au moins d avoir un effet benefique Les antivenins de scorpions du XXI e siecle ne presentent plus de risques d anaphylaxie a la difference de la precedente generation mise sur le marche en 1965 et retiree en 2001 risque anaphylactique de 3 4 mais ils ont un cout plus eleve avec un risque persistant de 0 5 de maladie serique Utilisation medicinaleSorciere ebouillantant un scorpion gravure du XVIII e siecle Historique et traditionnelle Le scorpion est mentionne comme remede en Egypte antique Dans le papyrus Berlin 3038 il est utilise en onguent contre les demons apres avoir ete bouilli dans de la graisse Pour Pline l Ancien Histoire naturelle XXIX 29 le scorpion qui a pique est lui meme remede a sa propre piqure il faut l ecraser vivant contre la plaie ou le faire griller pour l avaler Cette pharmacopee traditionnelle est prolongee par la medecine arabe Pour Rhazes et Ibn Al Baitar l huile ou la poudre de scorpion sont utiles contre les ulceres les douleurs lombaires et des hanches ou susceptibles de dissoudre les calculs urinaires Ces donnees sont transmises a l Occident medieval L huile de scorpion preferee aux poudres pour une meilleure conservation est utilisee en Europe mediterraneenne comme un alexipharmaque antidote contre les maladies pestilentielles ou comme alexitere antivenin Les scorpions vivants sont bouillis dans de l huile d olive et du vin infuses ou maceres l huile simple de scorpion est ainsi obtenue par filtration a travers un linge Le medecin botaniste Mattioli 1501 1578 propose l huile composee de scorpion en y ajoutant des plantes aromatiques Blason du village de Souvignargues Les remedes a base de scorpion sont employes jusqu au XVIII e siecle comme antivenin contre les fievres paralysies et epilepsie Dans le Languedoc les scorpions abondaient autour de Souvignargues et ses habitants en tiraient une bonne source de revenu pour fournir les apothicaires de la region En Inde la medecine Yunani poursuit la tradition du galenisme arabe L huile de scorpion est proposee par les Yogi contre les faiblesses neuro musculaires les troubles urinaires et pour restaurer vitalite et virilite En medecine traditionnelle afghane le scorpion remede est aussi employe contre les maladies de peau et la jaunisse En Chine le scorpion est signale dans des ouvrages de pharmacopee ou Bencao des le Xe siecle L ouvrage le plus connu etant le Bencao gangmu du XVI e siecle Dans le cycle chinois des Wuxing le scorpion correspond a l Est region la plus riche en scorpion a l element Bois par sa couleur bleu vert aux maladies du Vent et au meridien du foie Le scorpion chinois utilise a ete identifie au Buthus martensii Contrairement a l occident medieval il est surtout employe en poudre queue de scorpion ou scorpion entier apres avoir ete ebouillante seche au soleil puis sale Ce remede est utilise en pilule ou en pommade pour les contractures et paralysies subites epilepsies et convulsions de l enfant Recherches pharmacologiques En Europe les remedes a base de scorpions sont abandonnes au debut du XIX e siecle Paul Bert 1833 1886 est le premier experimentateur des effets neurotoxiques du venin de scorpion L idee premiere a ete de penser que tous les venins de scorpions se caracterisaient par une seule toxine identique Structure 3D de la chlorotoxine peptide de 36 acides amines A partir des annees 1950 les progres de l analyse chimique microanalyse chromatographie electrophorese font decouvrir la variete et la richesse des composants de venins de scorpions D autant plus que l etude des scorpions n est plus dominee par la seule recherche europeenne elle est aussi affaire de chercheurs d autres regions du monde Amerique centrale et du Sud Afrique du Sud Inde Chine L utilisation de scorpions en medecine traditionnelle de ces regions a conduit a une recherche des principes actifs potentiels qui pourraient etre contenus dans leur venin Les etudes menees depuis les annees 1990 montrent que les venins de scorpions seraient un tresor de molecules Ces molecules susceptibles d etre synthetisees seraient candidates potentielles pour un developpement pharmacologique Ces etudes ne depassent pas toutefois le stade des essais precliniques sur cultures cellulaires humaines ou sur modele animal rat ou souris Les travaux les plus avances essais cliniques phase 1 concernent la en une toxine de Leiurus quinquestriatus qui bloque le canal chlorure et qui pourrait etre utilise comme insecticide et agent anticancereux De nombreux peptides provenant du venin d autres especes de scorpions pourraient avoir une action antitumorale mais aussi antibacterienne antivirale ou antimycosique jouer un role immunosuppresseur ou immunomodulateur TaxonomiePour un article plus general voir Taxonomie La classification des scorpions presente des lacunes et de nombreux problemes notamment le fait qu il s agit d un domaine hautement specialise en perpetuel changement et dont les donnees ne sont guere disponibles aux non experts Collection de scorpions et d autres arthropodes dont quelques amblypiyges du nl Pays Bas Plusieurs communautes s interessent a la taxonomie des scorpions Deux sont academiques les zoologistes ou vrais experts puis ceux qui s interessent aux venins recherche fondamentale ou appliquee des biologistes biochimistes ou aux accidents d envenimation medecins cliniciens ou de sante publique Les problemes de taxonomie relevent en principe du Code international de nomenclature zoologique Des lors une meilleure communication entre ces communautes de niveaux differents d expertise pourrait aider a resoudre ces difficultes Il existe aussi une troisieme communaute historique et traditionnelle qui a son mot a dire celle des amateurs ou collectionneurs prives Ceux ci derogent souvent aux regles academiques ils publient dans des revues marginales sans evaluation par les pairs leur materiel biologique est conserve dans des collections privees inverifiables et non dans des institutions academiques officielles ouvertes aux autres chercheurs De plus depuis les annees 1990 un commerce d animaux exotiques se developpe en Europe et en Amerique du Nord parfois en violation de la legalite des pays concernes Si quelques amateurs apportent des contributions utiles par des voyages et recherches personnelles la plupart jouent un role negatif Le nombre d especes connues de scorpions a la fin du XIX e siecle etait d environ 250 en 1975 de 700 les especes dangereuses pour l humain restant stables a 20 25 especes En 2018 pres de 2 200 especes sont connues les especes dangereuses etant desormais de 40 a 50 Cette augmentation est principalement due a de nouvelles techniques pour collecter des scorpions sur le terrain nouveaux habitats ou micro habitats ou pour preciser les criteres distinctifs de population taxonomie numerique genetique moleculaire Comparativement aux autres arthropodes ce nombre d especes apparait faible plus d un million d especes pour les insectes pres de 40 000 pour les araignees mais dans les decennies a venir plus de cinq mille especes de scorpions pourraient etre decrites surtout celles de plus petite taille de l ordre de 1 a 2 cm les plus mal connues Cependant seule une minorite de scorpions sont visibles pour l homme car dans les milieux naturels les scorpions se font discrets en restant le plus souvent en petit nombre ClassificationTous les Scorpions actuels sont classes dans l infra ordre des Orthosterni Sous ordre contenait des genres fossiles qui ont ete repartis dans les Branchioscorpionina Obsolete Sous ordre Branchioscorpionina Infra ordre Familles Infra ordre Super famille Familles Super famille Famille Allopalaeophonidae Super famille Famille Super famille Famille Gigantoscorpionidae Super famille Familles Centromachidae Heloscorpionidae Mazoniidae Mesophonidae Willsiscorpionidae Super famille Familles Super famille Familles Proscorpiidae Super famille Familles Praearcturidae Spongiophonidae Super famille Famille Infra ordre Super famille Familles Eobuthidae Eoscorpiidae Isobuthidae Kronoscorpionidae Pareobuthidae Super famille Famille Loboarchaeoctonidae Super famille Familles Palaeophonidae Paraisobuthidae Scoloposcorpionidae Telmatoscorpionidae Infra ordre Super famille Familles Cyclophthalmidae Microlabiidae Super famille Famille Palaeobuthidae Sous ordre Neoscorpii Infra ordre parfois classes dans les Branchioscorpionina Familles Allobuthiscorpiidae Anthracoscorpionidae Buthiscorpiidae Eoctonidae Garnettiidae Infra ordre Orthosterni Familles Incertae sedis Archaeobuthidae Palaeopisthacanthidae Micro ordre Pseudochactida Super famille Famille Pseudochactidae Micro ordre Buthida Super famille Familles Buthidae Microcharmidae Protobuthidae Micro ordre Chaerilida Super famille Famille Chaerilidae Micro ordre Iurida Super famille Palaeoeuscorpioidea Famille Palaeoeuscorpiidae Super famille Chactoidea Familles Akravidae Chactidae Euscorpiidae Superstitioniidae Vaejovidae Super famille Iuroidea Familles Caraboctonidae Iuridae Super famille Scorpionoidea Familles Bothriuridae Hemiscorpiidae Liochelidae Heteroscorpionidae Protoischnuridae Scorpionidae inc Urodacidae et les genres fossiles a l appartenance familiale incertaine Selon World Spider Catalog 20 5 Aspiscorpio Kjellesvig Waering 1986 Brontoscorpio Kjellesvig Waering 1972 Compsoscorpius Petrunkevitch 1949 Corniops Jeram 1994 Eramoscorpius Waddington Rudkin amp Dunlop 2015 Gondwanascorpio Gess 2013 Gymnoscorpius Jeram 1994 Hubeiscorpio Walossek Li amp Brauckmann 1990 Liassoscorpionides Bode 1951 Palaeomachus Pocock 1911 Permomatveevia Dammann 2017 Titanoscorpio Kjellesvig Waering 1986 Wattisonia Wills 1960 et decrit depuis Parioscorpio Wendruff Babcock Wirkner Kluessendorf amp Mik 2020 La phylogenie interne des scorpions a ete debattue mais l analyse genomique place systematiquement les Bothriuridae comme sœur d un clade compose de Scorpionoidea et Chactoidea Les scorpions se sont diversifies entre le Devonien et le debut du Carbonifere La division principale est dans les clades Buthida et Iurida Les Bothriuridae ont diverge avant que le Gondwana tempere ne se divise en masses terrestres distinctes completees par le Jurassique Les Iuroidea et Chactoidea sont tous deux consideres comme n etant pas des clades uniques et sont presentes comme paraphyletiques avec des guillemets dans ce cladogramme de 2018 Scorpiones Buthida Iurida Iuroidea part Chactoidea part Iuroidea part Chactoidea part ScorpionoideaHistoire culturelleAntiquite Le scorpion apparait comme une representation du danger et un agent de punition mais aussi comme un symbole de protection La deesse Serket couronnee d un scorpion Temple d Horus Edfou Les plus anciennes representations de scorpion remontent au IIIe millenaire avant J C au Moyen Orient en Iran civilisation de Jiroft et au Pakistan culture de Harappa ou le scorpion est un embleme protecteur statuette sceau Dans l art de mesopotamie le scorpion est un symbole apotropaique qui protege des mauvais sorts On le trouve aussi represente sur des bornes frontieres a ne pas franchir sous peine de maledictions Dans l epopee de Gilgamesh un homme scorpion et sa femme scorpion sont les gardiens du bout du monde Des rois egyptiens de la periode predynastique ont ete appeles roi Scorpion Les Egyptiens ont fait du scorpion le symbole de la deesse Serket Celle ci est representee comme couronnee d un scorpion ou comme un buste de femme sur une queue de scorpion C est une deesse protectrice comme une autre deesse scorpion nommee Hededet assimilee a Isis protectrice des enfants en bas age Les magiciens egyptiens etaient aussi charmeurs de serpents et de scorpions En Grece archaique le scorpion est un animal chthonien venant des profondeurs de la terre Dans la mythologie grecque la deesse Artemis envoie un scorpion pour tuer le chasseur geant et demi dieu Orion qui l avait offense L animal fut transforme en constellation celle du Scorpion qui continue a poursuivre celle d Orion Cette constellation a donne son nom a l un des douze signes du Zodiaque faisant partie des signes d eau Chez les naturalistes grecs et romains la connaissance des scorpions est approximative les scorpions d Europe mediterraneenne n etant guere dangereux Pour Aristote et Pline l Ancien le scorpion est surtout cannibale devorant ses petits et ses parents et sa piqure toujours mortelle pour les vierges Pour le naturaliste Claude Elien 175 235 le scorpion nait par generation spontanee de la terre plus particulierement celle des deserts brulants Monde chretien Les soldats du chemin de croix portent l embleme du scorpion Armadio degli Argenti vers 1450 Dans le Nouveau Testament le serpent et le scorpion servent de reference aux plus mauvaises actions possibles celles de la trahison et de la fourberie Evangile selon Luc 11 11 12 L encyclopediste Isidore de Seville reprend l opinion d Ovide selon laquelle les scorpions naissent des carcasses de crabes abandonnees sur le rivage Des bestiaires medievaux considerent que son nom signifie archer en grec par rapprochement avec la baliste antique ou scorpion arme de siege Selon Alain de Lille le scorpion est l attribut negatif de la dialectique qui d un cote porte des fleurs et de l autre vous pique Au Moyen Age le scorpion est associe aux chaleurs et tourments de l enfer c est un symbole d infanticide ou de parricide C est une figure de l envie et de la fourberie de ceux qui flattent par la bouche et frappent par traitrise de l arriere Le scorpion peut etre l image de la femme mechante du traitre de l heretique et surtout du juif Le scorpion symbole du peuple juif est un theme iconographique frequent a partir du XIV e siecle La vulnerabilite supposee des jeunes filles a sa piqure en font aussi un symbole explicite de luxure A la Renaissance le symbolisme astrologique le fait correspondre aux parties genitales dans l homme zodiacal Monde musulman Dragon lezard scorpion et autres bestioles d apres un manuscrit du XVIII e siecle de l encyclopedie de Al Qazwini 1203 1283 Le scorpion garde son double role d incarnation du demon et de symbole protecteur par analogies et correspondances ce qui punit peut etre ce qui protege L encyclopediste Al Nowairi 1273 1333 le classe parmi les animaux a venin mortel Dans le folklore populaire c est un animal de l enfer Le scorpion est associe aux menaces cachees aux imprudents selon un proverbe tunisien ne met pas ton doigt dans un trou de souris ou tu seras pique par un scorpion La femelle scorpion est dite devoree par sa progeniture et le scorpion symbolise les conflits mortels intrafamiliaux Au Pakistan le scorpion est associe a l usurier dans ce qu il a de plus vil l urine de l usurier attire les scorpions Le scorpion est un animal phallique Dans le chant et la danse la piqure de scorpion est la metaphore de l acte sexuel Adressee a un homme va te faire piquer par un scorpion est une grave insulte a connotation homosexuelle Le scorpion est aussi figure protectrice il est represente sur ceramique facade de maison broderie objets divers ou il est cense proteger la maison Selon les regions les loquets et verrous peuvent etre des scorpions stylises et sur broderie feminine ou par tatouage sur la cuisse d une femme l image du scorpion rappelle l interdit des relations sexuelles illegitimes Le scorpion obeit finalement a Dieu Les mystiques saints et derviches se distinguent par leur capacite a manipuler les scorpions sans crainte en restant indemnes a leur piqure Inde et Tibet Verrou de bronze stylise en scorpion Nalanda X e siecle Dans le pantheon hindou une deesse destructrice danseuse au scorpion ou avec un scorpion sur son ventre a ete consideree comme une emanation de Parvati Dans la tradition bouddhiste le demon Mara est celui qui envoie serpents et scorpions pour detruire l esprit de Bouddha Dans la tradition tibetaine le scorpion est aussi l attribut de divinites comme Begtse ou de maitres comme Padmasambhava cette fois ci gardiens de la doctrine bouddhiste Les peintures Thangka representent le scorpion comme appartenant a l enfer mais sur des objets rituels tibetains le motif du scorpion est aussi puissance protectrice Legendes naturalistes Plusieurs legendes datant de l antiquite entourent le scorpion S il est avere que les scorpions peuvent etre cannibales la fausse reputation du scorpion qui devore ses petits ou est devore par eux serait liee au fait que la femelle accueille sa progeniture a la naissance dans sa cavite prebuccale ou qu elle la porte ensuite sur son dos donnant ainsi l impression qu elle devore ou est devoree La legende la plus tenace est celle du scorpion qui pris dans un cercle de feu dont il ne peut s echapper se suicide en se piquant lui meme Ce serait un jeu d enfant pratique aussi bien en Iran et en Afghanistan qu en Provence Cette legende a ete refutee au XVIII e siecle par Maupertuis 1698 1759 dans son memoire Experiences sur les Scorpions 1731 presente a l Academie des Sciences Cependant ce sujet continue de passionner le grand public jusqu au XXI e siecle Le suicide du scorpion Dans la preface de sa piece Chatterton l ecrivain francais Alfred de Vigny raconte l anecdote suivante Il y a un jeu atroce commun aux enfans sic du midi tout le monde le sait On forme un cercle de charbons ardens sic on saisit un scorpion avec des pinces et on le pose au centre Il demeure d abord immobile jusqu a ce que la chaleur le brule alors il s effraie et s agite On rit Il se decide vite marche droit a la flamme et tente courageusement de se frayer une route a travers les charbons mais la douleur est excessive il se retire On rit Il fait lentement le tour du cercle et cherche partout un passage impossible Alors il revient au centre et rentre dans sa premiere mais plus sombre immobilite Enfin il prend son parti retourne contre lui meme son dard empoisonne et tombe mort sur le champ On rit plus fort que jamais Alfred de Vigny Derniere nuit de travail preface a Chatterton Dans la septieme serie de ses Souvenirs entomologiques le naturaliste Jean Henri Fabre se demande ce qu il y a de vrai dans l histoire du Scorpion qui entoure d un cercle de feu met fin a son supplice en se piquant de son dard empoisonne et cherche a trancher la question du suicide du scorpion affirme par les uns nie par les autres a l aide d experiences sur le gros Scorpion blanc du Midi Buthus occitanus Il commence par s assurer de la toxicite pour les scorpions de leur propre venin en forcant deux individus a se battre L assaut est bref L un des Scorpions est atteint en plein par l arme empoisonnee de l autre C est fini en peu de minutes le blesse succombe Apres quoi le vainqueur devore lentement le vaincu Puis il procede a l experience proprement dite Au centre d une enceinte de charbons allumes je depose le plus gros sujet de ma menagerie Le soufflet active l incandescence Aux premieres morsures de la chaleur l animal tourne a reculons dans le cercle de feu Par megarde il se heurte a la barriere ardente C est alors d un cote de l autre au hasard recul desordonne qui renouvelle le contact cuisant A chaque essai de fuite la brulure reprend plus vive L animal est affole Il avance et se rotit il recule et se rotit Desespere furieux il brandit son arme la convolute en crosse la detend la couche la releve avec telle precipitation et tel desordre qu il m est impossible d en suivre exactement l escrime Le moment serait venu de s affranchir de la torture par un coup de stylet Voici qu en effet d un spasme brusque le torture s immobilise etendu a plat tout de son long Plus de mouvement l inertie est complete Le Scorpion est il mort On le dirait vraiment Dans mon incertitude je cueille du bout des pinces l apparent trepasse et je le depose sur un lit de sable frais Une heure plus tard le pretendu mort ressuscite vigoureux comme avant l epreuve Je recommence avec un second avec un troisieme sujet Memes resultats Apres des affolements de desespere meme soudaine inertie de l animal qui s etale a plat comme foudroye meme retour a la vie sur la fraicheur du sable Jean Henri Fabre Souvenirs entomologiques Livre VII chap 3 Bien qu il reconnaisse n avoir pas pu suivre les mouvements du dard Jean Henri Fabre en conclut que c est la chaleur qui cause un spasme au scorpion et non pas sa propre piqure D autres sources laissent entendre que le scorpion mourrait bien de sa piqure lorsqu il est en situation de danger mais que cela serait accidentel En situation de danger le scorpion frappe au hasard Il lui arrive d etre sa propre victime Monstres Dans son Histoire naturelle Pline l Ancien rapporte l existence de scorpions ailes XI 30 ainsi que celle de la manticore VIII 30 signalee par Ctesias comme un lion a tete humaine et queue de scorpion Cette description est deformee et enrichie par des auteurs successifs comme Solin et l Occident medieval repartit ces signalements sur deux animaux differents la manticore et le maricomorion Dans le folklore musulman les scorpions de l enfer sont aussi grands que des chameaux dont une goutte de venin suffirait a tuer tous les poissons de l ocean une variante indienne parle de scorpions aussi grands que des mulets de bat dont la piqure provoque 40 ans de souffrances Temps modernes Nymphe piquee par un scorpion 1845 par Lorenzo Bartolini Musee du Louvre Les approches scientifiques des scorpions debutent vers la fin du XVII e siecle avec de grands auteurs tels que Francesco Redi 1626 1697 Leeuwenhoek 1632 1723 et Maupertuis 1698 1757 En 1731 le chevalier de Jaucourt auteur de l article Scorpion dans l Encyclopedie de Diderot resume les travaux scientifiques de son temps Il demontre la faussete de vieilles legendes et l inutilite des remedes traditionnels a base de scorpion Il cherche a se demarquer des vieilles conceptions qui font des betes des modeles de conduite humaine Cependant il fait toujours du scorpion un modele de ferocite Ainsi meme laicisee et depourvue de ses significations divines l image du scorpion reste globalement negative William Golding Prix Nobel de litterature 1983 en fait un embleme des trefonds obscurs dans le Dieu Scorpion 1971 Le scorpion garde son ambivalence il represente en meme temps la menace cachee et la protection symbole sexuel il est a la fois le desir et la crainte la pulsion de vie et la pulsion de mort C est un motif frequent de tatouage qui ne se reduit pas a une appartenance zodiacale chez les hommes il est le plus souvent dans le haut du corps poitrine epaule bras comme marque de protection ou de domination chez les femmes vers le bas pied cuisse fesse bas ventre comme signe d attirance ou d interdit PhotographiesPandinus imperator le plus grand scorpion vivant de nos jours Androctonus australis Pandinus cavimanus Androctonus crassicauda Scorpio maurus Heterometrus spinifer Centruroides exilicaudaNotes et references en Frantisek Kovarik Illustrated catalog of scorpions Part I PDF 2009 consulte le 6 fevrier 2020 en Ancient Sea Scorpion Possibly The Largest Bug to Live on Earth sur HowStuffWorks consulte le 11 mars 2025 en Giant fossil sea scorpion sur University of Bristol 2007 consulte le 11 mars 2025 Il y a 430 millions d annees les scorpions sortaient des oceans sur Le Journal de la Science 2015 consulte le 11 mars 2025 a et b en Andrew J Wendruff Loren E Babcock Christian S Wirkner Joanne Kluessendorf et Donald G Mikulic A Silurian ancestral scorpion with fossilised internal anatomy illustrating a pathway to arachnid terrestrialisation Scientific Reports vol 10 no 1 decembre 2020 p 14 ISSN 2045 2322 PMID 31949185 DOI 10 1038 s41598 019 56010 z a b c d e f et g Goyffon et Heurtault 1995 p 88 90 a b c d et e en Wilson R Lourenco The coevolution between telson morphology and venom glands in scorpions Arachnida The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases vol 26 octobre 2020 ISSN 1678 9199 PMID 33088287 PMCID 7546543 DOI 10 1590 1678 9199 JVATITD 2020 0128 lire en ligne consulte le 4 septembre 2021 a b et c Wilson R Lourenco The evolution and distribution of noxious species of scorpions Arachnida Scorpiones The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases vol 24 4 janvier 2018 ISSN 1678 9199 PMID 29308066 PMCID 5753573 DOI 10 1186 s40409 017 0138 3 lire en ligne consulte le 4 septembre 2021 a b c et d Legendre et Vachon 1985 p 469 a b c d e f g h i j k et l en Daniel A Godoy Rafael Badenes Sepehr Seifi et Shanay Salehi Neurological and Systemic Manifestations of Severe Scorpion Envenomation Cureus vol 13 no 4 27 avril 2021 ISSN 2168 8184 PMID 34055554 PMCID 8158070 DOI 10 7759 cureus 14715 lire en ligne consulte le 28 aout 2021 Gerard Dupre Nicole Lambert et Philippe Gerard Les scorpions Biologie Elevage Paris ed Philippe Gerard 1998 en The fluorescence of scorpions and cataractogenesis Chemistry amp Biology vol 6 no 8 1er aout 1999 p 531 539 ISSN 1074 5521 DOI 10 1016 S1074 5521 99 80085 4 lire en ligne consulte le 6 septembre 2021 a b c d e f et g Goyffon et Heurtault 1995 p 93 95 a et b Rochat Herve Encyclopaedia Universalis vol 18 article Venins Les venins de scorpions Paris Encyclopaedia Universalis 1985 p 696 a b c d e f g et h Goyffon et Heurtault 1995 p 90 91 a et b Legendre et Vachon 1985 p 470 471 a b c d e f g h i et j Goyffon et Heurtault 1995 p 91 92 a b c d e f g h i et j Wilson R Lourenco Scorpions and life history strategies from evolutionary dynamics toward the scorpionism problem The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases vol 24 22 aout 2018 ISSN 1678 9199 PMID 30158956 PMCID 6106892 DOI 10 1186 s40409 018 0160 0 lire en ligne consulte le 5 septembre 2021 a b et c Legendre et Vachon 1985 p 473 a b c et d Leon Bertin La vie des animaux t I Paris Larousse 1949 p 164 166 a et b Goyffon et Heurtault 1995 p 92 93 a b c d e et f Goyffon et Heurtault 1995 p 97 99 Scorpions en France sur onem france org consulte le 17 avril 2023 Repartititon geographique sur www onem france org consulte le 11 mars 2025 Luc de Haro Petites betes nuisibles en ete La Revue du Praticien medecine generale vol 25 no 864 juin 2011 p 503 504 en Euscorpius Flavicaudis Het Hof sur wikidot com consulte le 17 avril 2023 Bordeaux Des scorpions aux Chartrons sur sudouest fr 26 aout 2010 consulte le 27 aout 2020 en Buthus Occitanus Het Hof sur wikidot com consulte le 17 avril 2023 Jan Ove Rein The Scorpion Files European Scorpions sur ntnu no consulte le 17 avril 2023 en Scorpion italien Het Hof sur wikidot com consulte le 17 avril 2023 OPIE LR Scorpions du Languedoc Roussillon lire en ligne PDF en V Fet et M E Soleglad Morphology Analysis Supports Presence of More Than One Species in the Euscorpius carpathicus Complex Scorpiones Euscorpiidae Euscorpius no 3 septembre 2002 lire en ligne PDF a et b Legendre et Vachon 1985 p 474 475 a b c d e f g h i j k l et m Gerard Duvallet dir Entomologie medicale et veterinaire Quae IRD 2017 ISBN 978 2 7592 2676 4 p 615 616 a b c d e f g et h N Broglio et M Goyffon Les accidents d envenimation scorpionique Le Concours Medical vol 102 no 38 25 octobre 1980 p 5615 5622 a b c d e f g h i j k l m n et o en Geoffrey K Isbister et Himmatrao Saluba Bawaskar Scorpion envenomation The New England Journal of Medicine vol 371 no 5 31 juillet 2014 p 457 463 ISSN 1533 4406 PMID 25075837 DOI 10 1056 NEJMra1401108 Chippaux JP Goyffon M PMID 18579104 Epidemiology of scorpionism a global appraisal Acta Trop 2008 107 71 9 a b c d e et f Alessandro Feola Marco Alfonso Perrone Amalia Piscopo et Filomena Casella Autopsy Findings in Case of Fatal Scorpion Sting A Systematic Review of the Literature Healthcare vol 8 no 3 6 septembre 2020 ISSN 2227 9032 PMID 32899951 PMCID 7551928 DOI 10 3390 healthcare8030325 lire en ligne consulte le 28 aout 2021 Rencontre avec le scorpion en Thailande sur lepetitjournal com Le petit journal de Bangkok 27 juin 2024 Mills EJ Ford N Research into scorpion stings BMJ 2011 342 c7369 Gerard Duvallet dir Entomologie medicale et veterinaire Quae IRD 2017 ISBN 978 2 7592 2676 4 p 42 Jean Philippe Chippaux Epidemiology of envenomations by terrestrial venomous animals in Brazil based on case reporting from obvious facts to contingencies The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases vol 21 13 mai 2015 ISSN 1678 9199 PMID 26042152 PMCID 4453217 DOI 10 1186 s40409 015 0011 1 lire en ligne consulte le 5 septembre 2021 a b c et d F Rodhain et C Perez Precis d entomologie medicale et veterinaire Paris Maloine 1985 ISBN 2 224 01041 9 chap 17 Arthropodes venimeux p 387 388 a et b Goyffon et Heurtault 1995 p 95 97 Rodriguez de la Vega RC Possani LD PMID 16274721 Overview of scorpion toxins specific for Na channels and related peptides biodiversity structure function relationships and evolution Toxicon 2005 46 831 844 La source primaire indiquee est Mullen Stockwell 2009 Scorpions Scorpiones In Mullen amp Durden Medical and Veterinary Entomology Academic Press USA p 397 409 a b c d et e Zafar Shamoon Ryan J Peterfy Sami Hammoud et Babak Khazaeni Scorpion Toxicity dans StatPearls StatPearls Publishing 2021 PMID 28613678 lire en ligne a et b Curry SC Vance MV Ryan PJ Kunkel DB Northey WT PMID 6381751 Envenomation by the scorpion Centruroides sculpturatus J Toxicol Clin Toxicol 1983 21 417 449 Gibly R Williams M Walter FG McNally J Conroy C Berg RA Continuous intravenous midazolam infusion for Centruroides exilicauda scorpion envenomation Ann Emerg Med 1999 34 620 625 OMS Rabies and envenomings a neglected public health issue Report of a consultative meeting 2007 Abroug F ElAtrous S Nouira S et al Serotherapy in scorpion envenomation a randomised controlled trial Lancet 1999 354 906 9 Boyer LV Theodorou AA Berg RA et al Antivenom for critically ill children with neurotoxicity from scorpion stings N Engl J Med 2009 360 2090 8 Thierry Bardinet Les papyrus medicaux de l Egypte pharaonique Traduction integrale et commentaires Paris Fayard 1995 ISBN 2 213 59280 2 p 420 a et b Frembgen 2004 p 108 109 Scorpion dans le dictionnaire de Buc hoz 1775 sur www biusante parisdescartes fr consulte le 12 septembre 2021 a et b Scorpion dans le dictionnaire de Panckoucke 1820 sur www biusante parisdescartes fr consulte le 11 septembre 2021 a et b Mazars G Recherches ethnopharmacologiques sur les insectes et autres arthropodes l interet de la pharmacopee chinoise traditionnelle Ethopharmacologia no 34 novembre 2004 p 13 22 a b et c Wilson R Lourenco A historical approach to scorpion studies with special reference to the 20th and 21st centuries The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases vol 20 11 mars 2014 p 8 ISSN 1678 9199 PMID 24618067 PMCID 3995703 DOI 10 1186 1678 9199 20 8 lire en ligne consulte le 8 septembre 2021 a et b Ernesto Ortiz Georgina B Gurrola Elisabeth Ferroni Schwartz et Lourival D Possani Scorpion venom components as potential candidates for drug development Toxicon vol 93 janvier 2015 p 125 135 ISSN 0041 0101 PMID 25432067 PMCID 7130864 DOI 10 1016 j toxicon 2014 11 233 lire en ligne consulte le 13 septembre 2021 Karla de Castro Figueiredo Bordon Camila Takeno Cologna Elisa Correa Fornari Baldo et Ernesto Lopes Pinheiro Junior From Animal Poisons and Venoms to Medicines Achievements Challenges and Perspectives in Drug Discovery Frontiers in Pharmacology vol 11 24 juillet 2020 ISSN 1663 9812 PMID 32848750 PMCID 7396678 DOI 10 3389 fphar 2020 01132 lire en ligne consulte le 13 septembre 2021 Rosa Amalia Duenas Cuellar Carlos Jose Correia Santana Ana Carolina Martins Magalhaes et Osmindo Rodrigues Pires Scorpion Toxins and Ion Channels Potential Applications in Cancer Therapy Toxins vol 12 no 5 15 mai 2020 ISSN 2072 6651 PMID 32429050 PMCID 7290751 DOI 10 3390 toxins12050326 lire en ligne consulte le 13 septembre 2021 a b et c en Wilson R Lourenco Why does the number of dangerous species of scorpions increase The particular case of the genus Leiurus Ehrenberg Buthidae in Africa The Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases vol 26 juin 2020 ISSN 1678 9199 PMID 32612643 PMCID 7307457 DOI 10 1590 1678 9199 JVATITD 2020 0041 lire en ligne consulte le 8 septembre 2021 Gerard Dupre 2007 Conspectus genericus scorpionorum 1758 2006 Arachnida Scorpiones Euscorpius n 50 p 1 33 en Dunlop Penney et Jekel A summary list of fossil spiders and their relatives World Spider Catalog Musee d histoire naturelle de Berne 2023 lire en ligne PDF version 23 5 Richard J Howard Gregory D Edgecombe David A Legg Davide Pisani et Jesus Lozano Fernandez Exploring the Evolution and Terrestrialization of Scorpions Arachnida Scorpiones with Rocks and Clocks Organisms Diversity amp Evolution vol 19 no 1 2019 p 71 86 ISSN 1439 6092 DOI 10 1007 s13127 019 00390 7 Prashant P Sharma Caitlin M Baker Julia G Cosgrove Joanne E Johnson Jill T Oberski Robert J Raven Mark S Harvey Sarah L Boyer et Gonzalo Giribet A Revised Dated Phylogeny of Scorpions Phylogenomic Support for Ancient Divergence of the Temperate Gondwanan Family Bothriuridae Molecular Phylogenetics and Evolution vol 122 2018 p 37 45 ISSN 1055 7903 PMID 29366829 DOI 10 1016 j ympev 2018 01 003 a et b Frembgen 2004 p 99 GEO n 403 de septembre 2012 p 124 a b c d e f g h i et j Alain Rey dir et Gilles Firmin Dictionnaire culturel en langue francaise article scorpion Paris Le Robert 2005 ISBN 978 2 84902 179 8 p 635 636 a b c d et e Frembgen 2004 p 97 98 et 101 102 a et b Frembgen 2004 p 106 108 Frembgen 2004 p 116 117 Frembgen 2004 p 103 105 a et b Frembgen 2004 p 100 P Ostoya Maupertuis et la biologie Revue d histoire des sciences vol 7 no 1 1954 p 61 62 DOI 10 3406 rhs 1954 3379 lire en ligne consulte le 10 septembre 2021 M le Comte Alfred de Vigny Derniere nuit de travail du 29 au 30 juin 1834 preface a Chatterton drame en trois actes editeur Neirinckx amp Laruel 1835 preface p 10 Google Livres Souvenirs entomologiques sur Wikisource a b c d et e Jean Henri Fabre Souvenirs entomologiques Livre VII chapitre 3 l Hypnose Le suicide 1901 Voir page de discussion pour des reserves sur l experience de Jean Henri Fabre Revue Eureka septembre 1997 p 72 Claude Lecouteux Les monstres dans la pensee medievale europeenne Paris Presses de l Universite de Paris Sorbonne 1999 ISBN 2 84050 154 6 p 215 Sorpion dans l Encyclopedie de Diderot sur enccre academie sciences fr consulte le 12 septembre 2021 Tout savoir sur le tatouage scorpion consulte le 12 septembre 2021 Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Scorpiones sur Wikimedia CommonsScorpiones sur Wikispeciesscorpion sur le Wiktionnaire References taxonomiques en Tree of Life Web Project Scorpiones en Fauna Europaea Scorpiones consulte le 15 mars 2023 fr en ITIS Scorpiones en Animal Diversity Web Scorpiones en NCBI Scorpiones taxons inclus Bibliographie Insects and Scorpions National Institute for Occupational Safety and Health des Etats Unis 22 octobre 2008 Consulte le 4 juin 2008 Bawaskar H S 1999 03 15 Scorpion Sting Clinical Manifestations Management and Literature Sangam Books ISBN 978 81 7154 718 0 Jean Henri Fabre Souvenirs entomologiques Etudes sur l instinct et les mœurs des insectes Livre IX 1905 254 p ISBN 978 1 5376 7481 0 lire en ligne Jurgen Wasim Frembgen The Scorpion in Muslim Folklore Asian Folklore Studies vol 63 no 1 2004 p 95 123 ISSN 0385 2342 lire en ligne consulte le 8 septembre 2021 M Goyffon et J Heurtault pref Yves Coineau La fonction venimeuse Paris Masson 1995 ISBN 2 225 84463 1 1 III chap V Les scorpions p 88 100 en Neil F Hadley et Stanley C Williams Surface Activities of Some North American Scorpions in Relation to Feeding Ecology vol 49 no 4 1968 p 726 734 DOI 10 2307 1935535 lire en ligne consulte le 11 mars 2025 Hickman Jr Cleveland P Larry S Roberts Allan Larson Helen I Anson David Eisenhour 2005 02 01 Integrated Principles of Zoology 13e ed McGraw Hill Science Engineering Math p 380 ISBN 978 0 07 310174 3 Roland Legendre et Max Vachon Arachnides dans Encyclopaedia Universalis vol 2 Paris Encyclopaedia Universalis 1985 p 467 475 Lourenco W R 2000 Reproduction in scorpions with special reference to parthenogenesis European Arachnology 71 85 Polis G A The biology of Scorpions Standford California Standfort University Press 1990 587 p Scott A Stockwell 1989 Revision of the Phylogeny and Higher Classification of Scorpions Chelicerata Ph D dissertation University of California Berkeley Vachon Max 1952 Etudes sur les scorpions Institut Pasteur d Algerie Ouvrage de reference sur les scorpions d Afrique du Nord lire en ligne Ythier E amp Stockmann R 2010 Scorpions du Monde 2010 N A P Editions France 567 pp Articles connexes Eurypterides aussi appeles Scorpions de mer Classification phylogenetique des ChelicerataLiens externes Notices d autorite BnF donnees LCCN GND Japon Israel Tchequie Lettonie Ressources relatives au vivant Animal Diversity Web Australian Faunal Directory BugGuide EPPO Global Database EU nomen Fauna Europaea Paleobiology Database Global Biodiversity Information Facility iNaturalist Interim Register of Marine and Nonmarine Genera NBN Atlas Systeme d information taxonomique integre World Register of Marine Species en Euscorpius sur Marshall University consulte le 11 mars 2025 publications scientifiques sur les scorpions en Photos et informations sur les Scorpions en List of Scorpion Species LD50 Data sur scorpions dimensional rift co uk 12 fevrier 2006 consulte le 11 mars 2025 Portail de l arachnologie

Derniers articles
  • Mai 25, 2025

    Gastrotriches

  • Mai 25, 2025

    Gastrotricha

  • Mai 25, 2025

    Gastropoda

  • Mai 25, 2025

    Gastrulation

  • Mai 25, 2025

    Ganglioneura

www.NiNa.Az - Studio

    Entrer en contact
    Langages
    Contactez-nous
    DMCA Sitemap
    © 2019 nina.az - Tous droits réservés.
    Droits d'auteur: Dadash Mammadov
    Un site Web gratuit qui permet le partage de données et de fichiers du monde entier.
    Haut