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Probabilités

Le terme probabilité possède plusieurs sens : venu historiquement du latin probabilitas, il désigne l'opposé du concept de certitude ; il est également une évaluation du caractère probable d'un événement, c'est-à-dire qu'une valeur permet de représenter son degré de certitude ; récemment, la probabilité est devenue une science mathématique et est appelée théorie des probabilités ou plus simplement probabilités ; enfin une doctrine porte également le nom de probabilisme.

La probabilité d'un événement est un nombre réel compris entre 0 et 1. Plus ce nombre est grand, plus le risque, ou la chance, que l'événement se produise est grand. L'étude scientifique des probabilités est relativement récente dans l'histoire des mathématiques. L'étude des probabilités a connu de nombreux développements depuis le XVIIIe siècle grâce à l'étude de l'aspect aléatoire et en partie imprévisible de certains phénomènes, en particulier les jeux de hasard. Ceux-ci ont conduit les mathématiciens à développer une théorie qui a ensuite eu des implications dans des domaines aussi variés que la météorologie, la finance ou la chimie.
Historique

À l'origine, dans les traductions d'Aristote, le mot « probabilité » ne désigne pas une quantification du caractère aléatoire d'un fait, mais la perception qu'une idée est communément admise par tous. Ce n'est qu'au cours du Moyen Âge, puis de la Renaissance, autour des commentaires successifs et des imprécisions de traduction de l'œuvre d'Aristote, que ce terme connaîtra un glissement sémantique pour finir par désigner la vraisemblance d'une idée.
L'apparition de la notion de « risque », préalable à l'étude des probabilités, n'est apparue qu'au XIIe siècle, pour l'évaluation de contrats commerciaux avec le Traité des contrats de Pierre de Jean Olivi, et s'est développée au XVIe siècle, avec la généralisation des contrats d'assurance maritime. À part quelques considérations élémentaires par Girolamo Cardano au début du XVIe siècle, et par Galilée au début du XVIIe siècle, le véritable début de la théorie des probabilités date de la correspondance entre Pierre de Fermat et Blaise Pascal, en 1654.
C'est dans la seconde moitié du XVIIe siècle, à la suite des travaux de Blaise Pascal, Pierre de Fermat et Christian Huygens, sur le problème des partis, que le terme « probabilité » prend peu à peu son sens actuel, avec les développements du traitement mathématique du sujet par Jakob Bernoulli.
Au XVIIIe siècle, Gabriel Cramer donne un cours sur la logique probabiliste qui deviendra une base à l'article probabilité de l'encyclopédie de Diderot, écrite à la fin de ce même siècle. Ce n'est alors qu'au XIXe siècle qu'apparaît ce qui peut être considéré comme la théorie moderne des probabilités en mathématiques.
Le calcul des probabilités prend un nouvel essor au début du XXe siècle, avec l'axiomatique de Kolmogorov; commence alors la théorie des probabilités. Les probabilités deviennent une science et une théorie, comme branche des mathématiques.
Terminologies
Ainsi, il existe plusieurs notions que nous détaillerons dans les sections suivantes :
- la probabilité d'un fait caractérise la possibilité que ce fait se produise, une vraisemblance, une apparence de vérité. (définition 2 du Larousse). Le probable, la connaissance probable ou la logique probabiliste sont des termes utilisés, notamment au XVIIIe siècle, pour désigner une connaissance intermédiaire entre la certitude de la vérité et la certitude de la fausseté.
Voir l'article du wiktionnaire : probable ;
- les probabilités d'un fait donnent le pourcentage de chance qu'un fait se produise, c'est-à-dire qu'elles donnent une ou plusieurs valeurs (ou pourcentages) de la possibilité qu'il se produise. Cette notion se rapproche de la notion mathématique de loi de probabilité (définition 1 du Larousse). Plus formellement, c'est le rapport du nombre de cas favorables au nombre de cas possibles.
Voir l'article : probabilités (mathématiques élémentaires) ;
- les probabilités ou le calcul des probabilités ou la théorie des probabilités sont la théorie mathématique qui étudie le caractère probable des événements (définition 1 du Larousse).
Voir l'article : théorie des probabilités ;
- la doctrine des probabilités ou probabilisme est une doctrine de théologie morale qui enseigne qu'on peut suivre une opinion, pourvu qu'elle soit probable.Voir l'article : probabilisme.
Probabilité et certitude
Le premier usage du mot probabilité apparaît en 1370 avec la traduction de l'éthique à Nicomaque d'Aristote par Oresme, et désigne alors « le caractère de ce qui est probable ». Le concept de probable chez Aristote (ἔνδοξον / éndoxοn, en grec) est ainsi défini dans les Topiques :
« Sont probables les opinions qui sont reçues par tous les hommes, ou par la plupart d'entre eux, ou par les sages, et parmi ces derniers, soit par tous, soit par la plupart, soit enfin par les plus notables et les plus illustres. »
Ce qui rend une opinion probable chez Aristote est son caractère généralement admis; ce n'est qu'avec la traduction de Cicéron des Topiques d'Aristote, qui traduit par probabilis ou par verisimilis, que la notion de vraisemblance est associée à celle de « probabilité », ce qui aura un impact au cours du Moyen Âge puis de la Renaissance, avec les commentaires successifs de l'œuvre d'Aristote.
Une phrase, situation ou proposition est vraie ou fausse. Sa probabilité est la « connaissance évidente de la vérité ou de la fausseté d'une proposition ». La notion d'incertitude est quant à elle le défaut de cette connaissance. Pour une proposition, il existe alors trois cas :
- la proposition est reconnue comme vraie avec certitude ;
- la proposition est reconnue comme fausse avec certitude ;
- elle est probable si on ne peut la reconnaître vraie ou fausse. Dans ce cas, il est possible de mesurer une certaine vraisemblance par la connaissance du nombre de conditions requises pour être reconnue vraie.
Cette représentation développée par Cramer permet de faire apparaître une manière de mesurer la notion d'incertitude ou de probabilité. Il donne alors la définition suivante de la probabilité :
Définition (Gabriel Cramer) — Puisque la certitude entière naît de l'assurance que l'on a de l'existence de toutes les conditions requises pour certaines vérités, et la probabilité de la connaissance qu'on a de l'existence de quelques-unes de ces conditions, on regarde la certitude comme un tout et la probabilité comme une partie. Le juste degré de probabilité d'une proposition sera donc exactement connu quand on pourra dire et prouver que cette probabilité monte à demi certitude ou au trois quarts de la certitude entière, ou seulement au tiers de la certitude, etc.
Probabilités d'un événement
Comme précisé précédemment, la notion de probabilité permet de quantifier le hasard. La formalisation du début du XXe siècle est aujourd'hui unanimement utilisée. (par exemple, voir l'ouvrage de Jacod et Protter pour cette section)
La probabilité d'un certain événement A, notée , associe une valeur entre 0 et 1 que l'événement se réalise. Lorsque
, l'événement est dit presque sûr (ou quasi certain), c'est-à-dire qu'il a « toutes les chances » de se réaliser. À l'inverse si
, A est dit négligeable (ou quasi impossible), c'est-à-dire qu'il a une chance nulle de se réaliser.
La probabilité d'un événement A peut s'obtenir de manière fréquentiste, notamment lorsqu'il est possible de faire une expérience plusieurs fois et de compter le nombre de succès de l'expérience. En effet, si on effectue n fois une expérience indépendamment et que dans nA fois des cas, l'événement A est réalisé, alors, la probabilité de A est donnée par : . De manière plus probabiliste, lorsque le nombre de résultats possibles de l'expérience est fini et que ces résultats sont équiprobables, la probabilité de A est obtenue par :
.
Mathématiquement, l'événement A est un sous-ensemble d'un ensemble Ω qui représente toutes les éventualités possibles. Pour obtenir une théorie, des axiomes ont été proposés par Kolmogorov : la probabilité doit vérifier :
- pour tout événement A,
,
,
pour
.
Plus rigoureusement, l’ensemble Omega est muni d’une tribu, les événements sont les éléments de cette tribu, et la probabilité P est une application de Omega vers [0,1] vérifiant les propriétés précédentes, la propriété 3 étant demandée pour des unions dénombrables d’événements disjoints deux à deux.
Grâce à cette description, plusieurs notions peuvent s'écrire de manière mathématique.
Deux événements sont dits indépendants si le fait de connaître la probabilité du premier événement ne nous aide pas pour prévoir la probabilité du second et inversement. Mathématiquement, cela s'écrit : . Par exemple, la probabilité d'obtenir un 1 à un premier jeté de dé (à 6 faces) et d'obtenir un 1 au deuxième jeté de dé est la multiplication des deux probabilités et vaut 1/36.
Il est possible de considérer la probabilité d'un événement (notons le A) conditionnellement à un autre (noté B). Lorsque les deux événements ne sont pas indépendants, le fait de connaître la probabilité de l'un influence la probabilité de l'autre par la formule : . Par exemple, la probabilité d'obtenir la somme des deux dés égale à 12 lorsque le premier dé a donné 6 vaut 1/6.
Des formules existent pour pouvoir calculer beaucoup de types de probabilités. C'est le cas par exemple de la formule de Poincaré, de la formule des probabilités totales ou du théorème de Bayes.
Théorie des probabilités
Encouragé par Pascal, Christian Huygens publie De ratiociniis in ludo aleae (raisonnements sur les jeux de dés) en 1657. Ce livre est le premier ouvrage important sur les probabilités. Il y définit la notion d'espérance et y développe plusieurs problèmes de partages de gains lors de jeux ou de tirages dans des urnes. Deux ouvrages fondateurs sont également à noter : Ars Conjectandi de Jacques Bernoulli (posthume, 1713) qui définit la notion de variable aléatoire et donne la première version de la loi des grands nombres, et Théorie de la probabilité d' Abraham de Moivre (1718) qui généralise l'usage de la combinatoire.
La théorie de la probabilité classique ne prend réellement son essor qu'avec les notions de mesure et d'ensembles mesurables qu'Émile Borel introduit en 1897. Cette notion de mesure est complétée par Henri Léon Lebesgue et sa théorie de l'intégration. La première version moderne du théorème central limite est donnée par Alexandre Liapounov en 1901 et la première preuve du théorème moderne est donnée par Paul Lévy en 1910. En 1902, Andrei Markov introduit les chaînes de Markov pour entreprendre une généralisation de la loi des grands nombres pour une suite d'expériences dépendant les unes des autres. Ces chaînes de Markov connaîtront de nombreuses applications, entre autres pour modéliser la diffusion ou pour l'indexation de sites internet par Google.
Il faudra attendre 1933 pour que la théorie des probabilités sorte d'un ensemble de méthodes et d'exemples divers et devienne une véritable théorie, axiomatisée par Kolmogorov.
Kiyoshi Itô met en place une théorie et un lemme qui porte son nom dans les années 1940. Ceux-ci permettent de relier le calcul stochastique et les équations aux dérivées partielles, faisant ainsi le lien entre analyse et probabilités. Le mathématicien Wolfgang Doeblin avait de son côté ébauché une théorie similaire avant de se suicider à la défaite de son bataillon en . Ses travaux furent envoyés à l'Académie des sciences dans un pli cacheté qui ne fut ouvert qu'en 2000.
Axiomatique
Au début du XXe siècle, Kolmogorov définit des axiomes mathématiques afin de pouvoir étudier le hasard. Ainsi il construit l'espace des possibles, appelé univers, qui contient tous les hasards possibles, il le munit d'un ensemble qui contient des sous-ensembles de l'univers, appelé tribu et vérifiant certaines hypothèses, et d'une mesure de probabilité qui permet de calculer les probabilités correspondantes. L'espace ainsi construit vérifie les trois axiomes des probabilités :
- (Positivité) la probabilité d'un événement est une valeur entre 0 et 1 : pour tout
,
;
- (Masse unitaire) la probabilité de l'univers est 1 :
;
- (Additivité) pour toute suite dénombrable d'événements
disjoints deux à deux, c'est-à-dire tels que
pour tous
, alors :
.
Variables aléatoires, lois et caractérisations
Afin de pouvoir mieux manipuler le hasard, il est commode d'utiliser une variable aléatoire. Elle peut être réelle, mais peut aussi être multidimensionnelle, ou même plus générale. Cette variable aléatoire réelle est, en théorie, une application (mesurable) : qui à chaque aléa
, associe le résultat de l'expérience :
.
Cette variable possède une répartition de ses valeurs donnée par sa loi de probabilité, qui est une mesure. Cette dernière peut être représentée de nombreuses manières, les plus communes étant par l'utilisation de la fonction de répartition, la densité de probabilité (si elle existe) ou la fonction de masse, le cas échéant. De nombreuses propriétés des lois de probabilité, et donc des variables aléatoires, peuvent être étudiées : espérance, moments, indépendance entre plusieurs variables, etc.
Convergence et théorèmes limites
Il est possible de considérer une infinité de variables aléatoires : . Dans ce cas, y a-t-il une limite possible? La question de notion de convergence aléatoire se pose alors. Il existe plusieurs types de convergences : la convergence en loi qui est la convergence de la loi de la variable (en tant que mesure), la convergence en probabilité, la convergence presque sûre ou encore la convergence en moyenne.
De nombreux théorèmes limites existent alors. Les plus connus sont : la loi des grands nombres qui annonce que la moyenne des n premières variables aléatoires converge vers la moyenne théorique de la loi commune des variables aléatoires ; le théorème central limite, qui donne la bonne renormalisation de la somme des variables aléatoires pour avoir une limite non triviale.
Calcul stochastique
Le calcul stochastique est l'étude des phénomènes qui évoluent au cours du temps de manière aléatoire. Le temps peut être modélisé de manière discrète, c'est-à-dire par les valeurs entières : , dans ce cas le phénomène est représenté par une suite (infinie) de variables aléatoires :
, c'est par exemple le cas d'une marche aléatoire ou d’une chaîne de Markov. Le temps peut également être modélisé de manière continue, c'est-à-dire par des valeurs réelles
ou
, il s'agit alors d'un processus stochastique
.
Plusieurs propriétés sont alors liées au calcul stochastique : la propriété de Markov annonce que le mouvement futur du phénomène ne dépend que de l'état présent et non pas du mouvement passé ; la récurrence et la transience d'une chaîne de Markov assurent le retour ou le passage un nombre fini de fois en un état donné ; une martingale est un processus tel que l'état futur est déterminé en moyenne par l'état présent, etc.
Doctrine des probabilités
La doctrine de la probabilité, autrement appelée probabilisme, est une théologie morale catholique qui s'est développée au cours du XVIe siècle, sous l'influence, entre autres, de Bartolomé de Medina et des jésuites. Avec l'apparition de la doctrine de la probabilité, ce terme connaîtra un glissement sémantique pour finir par désigner, au milieu du XVIIe siècle, le caractère vraisemblable d'une idée.
La probabilité d'une opinion désigne alors, au milieu du XVIIe siècle, la probabilité qu'une opinion soit vraie. Ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIe siècle, avec l'émergence de la probabilité mathématique, que la notion de probabilité ne concernera plus seulement les opinions et les idées, mais aussi les faits, et se rapprochera de la notion de hasard que l'on connaît aujourd'hui.
Interprétations de la probabilité
Lors de l'étude d'un phénomène aléatoire, il existe plusieurs façons d'aborder la notion de probabilité liée à ce phénomène.
- La conception subjective de la probabilité d'un événement s'applique dans le cas où il est difficile, voire impossible, de connaître les différentes probabilités des résultats d'une expérience aléatoire. Notamment dans le cas où l'expérience ne peut se réaliser plusieurs fois dans les mêmes conditions. Les probabilités attribuées ne correspondent alors pas exactement à la réalité, et leurs estimations peuvent varier selon les personnes et les situations. On parle dans ce cas de probabilité épistémique ou de probabilité bayésienne. Il s'agit d'une probabilité s'appliquant au jugement que l'on porte plus que sur l'événement lui-même,.
Par exemple : quelle est la probabilité de réussir à un examen ? Pour connaître les chances d'obtenir une note donnée à un examen, il faut l'estimer suivant le candidat et sa situation par rapport à l'examen. Il n'est pas possible de réaliser plusieurs fois l'expérience puisqu'un examen ne peut se passer plus d'une fois dans la même configuration. Les probabilités estimées et choisies pour chaque note vérifient les axiomes de Kolmogorov mais sont subjectives.
- La conception fréquentiste des probabilités d'un événement est plus historique. Elle permet d'attribuer les chances de réalisation de chaque événement par une méthode statistique, c'est-à-dire en réalisant plusieurs fois l'expérience et d'en déduire une estimation des probabilités liées aux événements. Idéalement il faudrait répéter l'expérience à l'infini pour obtenir les probabilités réelles de l'expérience, cependant, puisque ce n'est pas possible, les méthodes expérimentales donnent des probabilités empiriques. (voir la section Les probabilités d'un événement ci-dessus). Cette notion s'appelle également probabilité statistique ou probabilité a posteriori.Par exemple : un joueur possède un dé pipé dont il ne connaît pas le biais, c'est-à-dire que les valeurs du dé n'ont pas les mêmes chances d'apparaître. Une méthode possible est de réaliser un grand nombre de lancers et de compter les résultats obtenus. Les résultats sont alors approchés pour vérifier l'axiomatique de Kolmogorov.
- La conception classique de la probabilité s'utilise dans le cas de situations prédéfinies considérées comme connues. Beaucoup de situations sont considérées comme aléatoires et équiprobables, c'est-à-dire que chaque événement élémentaire à la même chance d'apparaître. Cette conception est également appelée objective, probabilité mathématique ou probabilité a priori.Par exemple : un dé (non pipé) est supposé équilibré, c'est-à-dire que chaque valeur a une chance sur six d'apparaître. Lors d'une distribution de cartes, chaque donne est supposée apparaître avec les mêmes chances lorsque le jeu a été bien mélangé.
Une notion philosophique apparaît alors : puisque nous ne connaissons la nature et le monde autour de nous que par notre expérience et notre point de vue, nous ne le connaissons que de manière subjective et ne pouvons estimer précisément les lois objectives qui les dirigent.
Vulgarisation
Le Giec utilise pour les résumés pour décideurs de ses rapports un langage naturel calibré.
« Les qualificatifs ci-après ont été utilisés pour indiquer la probabilité évaluée d’un résultat : quasiment certain (probabilité de 99 à 100 %), très probable (90 à 100 %), probable (66 à 100 %), à peu près aussi probable qu’improbable (33 à 66 %), improbable (0 à 33 %), très improbable (0 à 10 %), exceptionnellement improbable (0 à 1 %). La probabilité évaluée est indiquée en italique : par exemple très probable... D’autres qualificatifs peuvent également être utilisés le cas échéant : extrêmement probable (95 à 100 %), plus probable qu’improbable (> 50 à 100 %), plus improbable que probable (0 à < 50 %) et extrêmement improbable (0 à 5 %). Enfin, ce Rapport utilise également les expressions « fourchette probable » et « fourchette très probable » qui signifient que la probabilité évaluée d’un résultat se situe dans la fourchette de 17 à 83 % ou de 5 à 95 %. »
Applications
Les jeux de hasard sont l'application la plus naturelle des probabilités mais de nombreux autres domaines s'appuient ou se servent des probabilités. Citons entre autres :
- la statistique est un vaste domaine qui s'appuie sur les probabilités pour le traitement et l'interprétation des données ;
- La théorie des jeux s'appuie fortement sur la probabilité et est utile en économie et plus précisément en micro-économie ;
- l'estimation optimale par usage de la loi de Bayes, qui sert de fondement à une grande partie des applications de décision automatique (imagerie médicale, astronomie, reconnaissance de caractères, filtres anti-pourriel) ;
- en physique ainsi qu'en biologie moléculaire l'étude du mouvement brownien pour de petites particules ainsi que les équations de Fokker-Planck font intervenir des concepts s'appuyant sur le calcul stochastique et la marche aléatoire ;
- les mathématiques financières font un large usage de la théorie des probabilités pour l'étude des cours de la bourse et des produits dérivés. Par exemple le Modèle de Black-Scholes pour déterminer le prix de certains actifs financiers (notamment les options) ;
- les études probabilistes de sûreté où l'on évalue la probabilité d'occurrence d'un événement indésirable. C'est devenu un outil d'évaluation des risques dans bon nombre d'installations industrielles.
- les assurances.
- La modélisation de l’évolution de populations et la modélisation de propagation d’épidémies
Liens avec la statistique
Il existe plusieurs façons d'aborder les probabilités : le calcul a priori et le calcul a posteriori. (voir la section interprétation des probabilités ci-dessus). Le calcul des probabilités a posteriori correspond à une attribution des valeurs des probabilités inconnues grâce au théorème de Bayes.
Pour estimer les probabilités, les estimateurs statistiques sont utilisés afin de mieux approcher la variable recherchée. Un estimateur est une valeur calculée à partir d'un échantillon de la population totale étudiée. Un estimateur est bien choisi, c'est-à-dire qu'il donnera une bonne estimation des valeurs recherchées, si c'est un estimateur sans biais et convergent ; autrement dit la moyenne empirique approche la moyenne théorique et l'estimateur converge vers la bonne variable aléatoire lorsque la taille de l'échantillon augmente. La méthode du maximum de vraisemblance permet de choisir un bon estimateur.
Par ces méthodes, il est possible d’estimer les paramètres inconnus d'une loi de probabilité associée au phénomène étudié.
La révision bayésienne est une autre méthode pour le calcul des probabilités a posteriori. Celle-ci se fait grâce au théorème de Bayes : Dans cette formule, l'hypothèse représente ce que l'on suppose a priori sur le phénomène aléatoire, la preuve est une partie du phénomène que l'on connaît et que l'on peut mesurer. Le terme
est appelé vraisemblance. Ainsi
permet de mesurer la probabilité a posteriori de l'hypothèse que l'on fixe en tenant compte de la preuve.
Exemple 1
La fréquence empirique permet d'estimer les probabilités. Dans un échantillon de n individus, il suffit de compter le nombre de fois où l'individu appartient à la catégorie A recherchée. En notant ce nombre parmi les n tirages, la fréquence
est proche de la probabilité
recherchée. Lors de 400 lancers de pièces, s'il apparaît 198 fois le côté face, alors on en déduit que la probabilité d'obtenir face est approximativement
. C'est un cas particulier de la loi des grands nombres. 0,495 est la valeur estimée de
.
Exemple 2
Une liste de valeurs est connue, elle est supposée être le résultat d’expériences indépendantes de loi normale dont la moyenne m est connue. La question est de trouver l'écart type σ de la loi normale. La statistique T définie par
est un estimateur de σ, c'est-à-dire qu'il tend vers σ lorsque n tend vers l'infini.
Exemple 3
On se demande quel temps il fera demain, la météo permet d'obtenir des informations supplémentaires. Certaines données sont alors connues : dans cet exemple, la probabilité que la météo annonce un beau temps sachant qu'il fera effectivement beau : , la probabilité que la météo annonce un beau temps sachant qu'il pleuvra :
.
Une hypothèse est choisie : par exemple , c'est-à-dire que l'on considère, a priori, qu'il y a une chance sur deux qu'il fera beau demain.
Il est alors possible de calculer la probabilité que la météo annonce un beau temps : c'est-à-dire que la météo annonce un beau temps dans 55 % des cas. La probabilité qu'il fera beau demain sachant que la météo a annoncé beau temps est alors donnée par :
Il est alors possible de réviser une deuxième fois l'hypothèse qu'il fera beau en regardant un deuxième bulletin météo d'une source différente. On prendrait alors comme nouvelle hypothèse la probabilité d'avoir un beau temps nouvellement calculée.
Notes et références
Notes
- Ces trois auteurs n'ont jamais utilisé le terme « probabilité » dans le sens qu'il prend par la suite avec le « calcul des probabilités ».
- Pour désigner cette mathématique du probable, Pascal, en 1654, parle de « Géométrie du hasard ».
Références
Ouvrages
- SYLVAIN PIRON, « Le traitement de l’incertitude commerciale dans la scolastique médiévale », sur Journ@l Électronique d'Histoire des Probabilités et de la Statistique, .
- (en) GIOVANNI CECCARELLI, « The Price for Risk-Taking: Marine Insurance and Probability Calculus in the Late Middle Age », sur Journ@l Électronique d'Histoire des Probabilités et de la Statistique, .
- http://www.cict.fr/~stpierre/histoire/node1.html site sur l'histoire des probabilités
- Aslangul 2004, p. 1
- Tricot 1990, p. 16
- Jacod et Protter 2003, p. 7
- Les probabilités : Approche historique et définition.
- http://www.cict.fr/~stpierre/histoire/node3.html, une histoire de la probabilité jusqu'à Laplace
- Ian Hacking L'émergence des probabilités
- http://www.cict.fr/~stpierre/histoire/node4.html histoire des probabilités de Borel à la seconde guerre mondiale
- Entre De Moivre et Laplace
- DicoMaths : Chaine de Markov « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
- un article sur la mise en place de l'axiomatisation des probabilités.
- Biographie d'Itô sur le site de Mac Tutor
- Bernard Bru et Marc Yor (éd.), « Sur l'équation de Kolmogoroff, par W Doeblin », C. R. Acad. Sci. Paris, Série I 331 (2000). Sur la vie de Doeblin, voir Bernard Bru, « La vie et l'œuvre de W. Doeblin (1915-1940) d'après les archives parisiennes », Math. Inform. Sci. Humaines 119 (1992), 5-51 et, en anglais, Biographie de Doeblin sur le site de Mac Tutor
- Sinaï 1992, p. 6
- Le Gall 2006, p. 93
- Bertoin 2000, p. 34
- Le Gall 2006, p. 120
- Le Gall 2006, p. 138
- Revuz et Yor 2004, p. 15
- Thierry Martin, La probabilité, un concept pluriel,Pour la Science, n°385, novembre 2009, p.46-50
- Mikaël Cozic, Isabelle Drouet, Interpréter les probabilités, Pour la Science, n°385, novembre 2009, p.52-58
- « L’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique », (consulté le ), p. 6
- Saporta 2006, p. 319
- Saporta 2006, p. 289
- Saporta 2006, p. 292
- Saporta 2006, p. 278
Articles et autres sources
- Norbert Meusnier, « L'émergence d'une mathématique du probable au XVIIe siècle », Revue d'histoire des mathématiques, vol. 2, , p. 119-147 (zbMATH 0867.01008, lire en ligne).
- Thierry Martin, « La logique probabiliste de Gabriel Cramer », Mathematics and social sciences, vol. 4, no 176, , p. 43-60 (DOI 10.4000/msh.3647, lire en ligne)
- « Définition de probabilité », sur CNRTL
- « Définition : probabilité », sur Larousse
- Arnaud Macé, « Aristote - Définir, décrire, classer chez Aristote : des opérations propédeutiques à la connaissance scientifique des choses », Phulopsis, (lire en ligne)
- Marta Spranzi Zuber, « Rhétorique, dialectique et probabilité au XVIe siècle », Revue de Synthèse, vol. 122, nos 2-4, , p. 297-317 (DOI 10.1007/BF02969533, lire en ligne)
- David Stadelmann, « Les conceptions de la probabilité: Comparaison des différentes approches »,
- Christian Robert, « L'analyse statistique bayésienne », Courrier des statistiques, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Sylvie Méléard, Aléatoire - Introduction à la théorie et au calcul des probabilités, Éditions de l'École Polytechnique, 2010
- Claude Aslangul, Mathématiques pour physiciens, Université Pierre et Marie Curie, La science à Paris, (lire en ligne), chap. 8
- Jean Bertoin, Probabilités : cours de licence de mathématiques appliquées, , 79 p. (lire en ligne)
- Bernard Courtebras, Mathématiser le hasard, Vuibert, 2008
- (en) et , Probability Essentials, Springer, , 254 p. (lire en ligne)
- Jean-François Le Gall, Intégration, Probabilités et Processus aléatoires : cours de l'ENS, , 248 p. (lire en ligne)
- (en) Daniel Revuz et Marc Yor, Continuous martingales and Brownian motion, vol. 293, Springer, , 3e éd., 606 p. (lire en ligne)
- Gilbert Saporta, Probabilités, Analyse des données et Statistiques, Paris, Éditions Technip, , 622 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7108-0814-5, présentation en ligne).
- (en) Iakov Sinaï, Probability theory : An introductory course, Berlin/Heidelberg/Paris etc., Springer, , 138 p. (ISBN 3-540-53348-6, lire en ligne)
- J Tricot, Les topiques, vol. V, t. 1 à 8, VRIN, , 368 p. (lire en ligne)
- Maurice GIRAULT, [Travaux pratiques de calcul des probabilités], , 64 p. (lire en ligne)
Articles connexes
- Cindyniques
- Chance
- Plausibilité
- Probabilité (mathématiques élémentaires)
- Statistique
- Théorie des probabilités
- Appel à la probabilité
- Avec grande probabilité
Liens externes
- Journal électronique d'histoire des probabilités et de la statistique et site associé (articles, bibliographie, biographies)
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Pour les articles homonymes voir Probabilite homonymie Cet article presente les notions generales concernant les probabilites pour une approche elementaire du calcul des probabilites voir Probabilites mathematiques elementaires pour la theorie mathematique rigoureuse correspondante voir Theorie des probabilites pour l historique de ces notions voir Histoire des probabilites pour l analyse des concepts de probabilite et l interpretation des probabilites voir Interpretations de probabilite Le terme probabilite possede plusieurs sens venu historiquement du latin probabilitas il designe l oppose du concept de certitude il est egalement une evaluation du caractere probable d un evenement c est a dire qu une valeur permet de representer son degre de certitude recemment la probabilite est devenue une science mathematique et est appelee theorie des probabilites ou plus simplement probabilites enfin une doctrine porte egalement le nom de probabilisme Quatre des a six faces de quatre couleurs differentes Les six faces possibles sont visibles La probabilite d un evenement est un nombre reel compris entre 0 et 1 Plus ce nombre est grand plus le risque ou la chance que l evenement se produise est grand L etude scientifique des probabilites est relativement recente dans l histoire des mathematiques L etude des probabilites a connu de nombreux developpements depuis le XVIII e siecle grace a l etude de l aspect aleatoire et en partie imprevisible de certains phenomenes en particulier les jeux de hasard Ceux ci ont conduit les mathematiciens a developper une theorie qui a ensuite eu des implications dans des domaines aussi varies que la meteorologie la finance ou la chimie HistoriqueArticle detaille Histoire des probabilites Christian Huygens A l origine dans les traductions d Aristote le mot probabilite ne designe pas une quantification du caractere aleatoire d un fait mais la perception qu une idee est communement admise par tous Ce n est qu au cours du Moyen Age puis de la Renaissance autour des commentaires successifs et des imprecisions de traduction de l œuvre d Aristote que ce terme connaitra un glissement semantique pour finir par designer la vraisemblance d une idee L apparition de la notion de risque prealable a l etude des probabilites n est apparue qu au XII e siecle pour l evaluation de contrats commerciaux avec le Traite des contrats de Pierre de Jean Olivi et s est developpee au XVI e siecle avec la generalisation des contrats d assurance maritime A part quelques considerations elementaires par Girolamo Cardano au debut du XVI e siecle et par Galilee au debut du XVII e siecle le veritable debut de la theorie des probabilites date de la correspondance entre Pierre de Fermat et Blaise Pascal en 1654 C est dans la seconde moitie du XVII e siecle a la suite des travaux de Blaise Pascal Pierre de Fermat et Christian Huygens sur le probleme des partis que le terme probabilite prend peu a peu son sens actuel avec les developpements du traitement mathematique du sujet par Jakob Bernoulli Au XVIII e siecle Gabriel Cramer donne un cours sur la logique probabiliste qui deviendra une base a l article probabilite de l encyclopedie de Diderot ecrite a la fin de ce meme siecle Ce n est alors qu au XIX e siecle qu apparait ce qui peut etre considere comme la theorie moderne des probabilites en mathematiques Le calcul des probabilites prend un nouvel essor au debut du XX e siecle avec l axiomatique de Kolmogorov commence alors la theorie des probabilites Les probabilites deviennent une science et une theorie comme branche des mathematiques TerminologiesAinsi il existe plusieurs notions que nous detaillerons dans les sections suivantes la probabilite d un fait caracterise la possibilite que ce fait se produise une vraisemblance une apparence de verite definition 2 du Larousse Le probable la connaissance probable ou la logique probabiliste sont des termes utilises notamment au XVIII e siecle pour designer une connaissance intermediaire entre la certitude de la verite et la certitude de la faussete Voir l article du wiktionnaire probable les probabilites d un fait donnent le pourcentage de chance qu un fait se produise c est a dire qu elles donnent une ou plusieurs valeurs ou pourcentages de la possibilite qu il se produise Cette notion se rapproche de la notion mathematique de loi de probabilite definition 1 du Larousse Plus formellement c est le rapport du nombre de cas favorables au nombre de cas possibles Voir l article probabilites mathematiques elementaires les probabilites ou le calcul des probabilites ou la theorie des probabilites sont la theorie mathematique qui etudie le caractere probable des evenements definition 1 du Larousse Voir l article theorie des probabilites la doctrine des probabilites ou probabilisme est une doctrine de theologie morale qui enseigne qu on peut suivre une opinion pourvu qu elle soit probable Voir l article probabilisme Probabilite et certitude Le premier usage du mot probabilite apparait en 1370 avec la traduction de l ethique a Nicomaque d Aristote par Oresme et designe alors le caractere de ce qui est probable Le concept de probable chez Aristote ἔndo3on endoxon en grec est ainsi defini dans les Topiques Sont probables les opinions qui sont recues par tous les hommes ou par la plupart d entre eux ou par les sages et parmi ces derniers soit par tous soit par la plupart soit enfin par les plus notables et les plus illustres Ce qui rend une opinion probable chez Aristote est son caractere generalement admis ce n est qu avec la traduction de Ciceron des Topiques d Aristote qui traduit par probabilis ou par verisimilis que la notion de vraisemblance est associee a celle de probabilite ce qui aura un impact au cours du Moyen Age puis de la Renaissance avec les commentaires successifs de l œuvre d Aristote Une phrase situation ou proposition est vraie ou fausse Sa probabilite est la connaissance evidente de la verite ou de la faussete d une proposition La notion d incertitude est quant a elle le defaut de cette connaissance Pour une proposition il existe alors trois cas la proposition est reconnue comme vraie avec certitude la proposition est reconnue comme fausse avec certitude elle est probable si on ne peut la reconnaitre vraie ou fausse Dans ce cas il est possible de mesurer une certaine vraisemblance par la connaissance du nombre de conditions requises pour etre reconnue vraie Cette representation developpee par Cramer permet de faire apparaitre une maniere de mesurer la notion d incertitude ou de probabilite Il donne alors la definition suivante de la probabilite Definition Gabriel Cramer Puisque la certitude entiere nait de l assurance que l on a de l existence de toutes les conditions requises pour certaines verites et la probabilite de la connaissance qu on a de l existence de quelques unes de ces conditions on regarde la certitude comme un tout et la probabilite comme une partie Le juste degre de probabilite d une proposition sera donc exactement connu quand on pourra dire et prouver que cette probabilite monte a demi certitude ou au trois quarts de la certitude entiere ou seulement au tiers de la certitude etc Probabilites d un evenement Articles detailles probabilites mathematiques elementaires et loi de probabilite Comme precise precedemment la notion de probabilite permet de quantifier le hasard La formalisation du debut du XX e siecle est aujourd hui unanimement utilisee par exemple voir l ouvrage de Jacod et Protter pour cette section La probabilite d un certain evenement A notee P A displaystyle mathbb P A associe une valeur entre 0 et 1 que l evenement se realise Lorsque P A 1 displaystyle mathbb P A 1 l evenement est dit presque sur ou quasi certain c est a dire qu il a toutes les chances de se realiser A l inverse si P A 0 displaystyle mathbb P A 0 A est dit negligeable ou quasi impossible c est a dire qu il a une chance nulle de se realiser La probabilite d un evenement A peut s obtenir de maniere frequentiste notamment lorsqu il est possible de faire une experience plusieurs fois et de compter le nombre de succes de l experience En effet si on effectue n fois une experience independamment et que dans nA fois des cas l evenement A est realise alors la probabilite de A est donnee par P A limn nAn displaystyle mathbb P A lim n rightarrow infty frac n A n De maniere plus probabiliste lorsque le nombre de resultats possibles de l experience est fini et que ces resultats sont equiprobables la probabilite de A est obtenue par P A nombre de cas ou A se re alisenombre de cas possibles displaystyle mathbb P A frac text nombre de cas o mathrm grave u text A text se r mathrm acute e text alise text nombre de cas possibles Mathematiquement l evenement A est un sous ensemble d un ensemble W qui represente toutes les eventualites possibles Pour obtenir une theorie des axiomes ont ete proposes par Kolmogorov la probabilite P displaystyle mathbb P doit verifier pour tout evenement A 0 P A 1 displaystyle 0 leq mathbb P A leq 1 P W 1 displaystyle mathbb P Omega 1 P A B P A P B displaystyle mathbb P A cup B mathbb P A mathbb P B pour A B displaystyle A cap B emptyset Plus rigoureusement l ensemble Omega est muni d une tribu les evenements sont les elements de cette tribu et la probabilite P est une application de Omega vers 0 1 verifiant les proprietes precedentes la propriete 3 etant demandee pour des unions denombrables d evenements disjoints deux a deux Grace a cette description plusieurs notions peuvent s ecrire de maniere mathematique Article detaille Independance probabilites Deux evenements sont dits independants si le fait de connaitre la probabilite du premier evenement ne nous aide pas pour prevoir la probabilite du second et inversement Mathematiquement cela s ecrit P A B P A P B displaystyle mathbb P A cap B mathbb P A mathbb P B Par exemple la probabilite d obtenir un 1 a un premier jete de de a 6 faces et d obtenir un 1 au deuxieme jete de de est la multiplication des deux probabilites et vaut 1 36 Article detaille Probabilite conditionnelle Il est possible de considerer la probabilite d un evenement notons le A conditionnellement a un autre note B Lorsque les deux evenements ne sont pas independants le fait de connaitre la probabilite de l un influence la probabilite de l autre par la formule P A B P A B P B displaystyle mathbb P A mid B mathbb P A cap B mathbb P B Par exemple la probabilite d obtenir la somme des deux des egale a 12 lorsque le premier de a donne 6 vaut 1 6 Articles detailles Formule de Poincare Formule des probabilites totales et Theoreme de Bayes Des formules existent pour pouvoir calculer beaucoup de types de probabilites C est le cas par exemple de la formule de Poincare de la formule des probabilites totales ou du theoreme de Bayes Theorie des probabilites Article detaille theorie des probabilites Encourage par Pascal Christian Huygens publie De ratiociniis in ludo aleae raisonnements sur les jeux de des en 1657 Ce livre est le premier ouvrage important sur les probabilites Il y definit la notion d esperance et y developpe plusieurs problemes de partages de gains lors de jeux ou de tirages dans des urnes Deux ouvrages fondateurs sont egalement a noter Ars Conjectandi de Jacques Bernoulli posthume 1713 qui definit la notion de variable aleatoire et donne la premiere version de la loi des grands nombres et Theorie de la probabilite d Abraham de Moivre 1718 qui generalise l usage de la combinatoire La theorie de la probabilite classique ne prend reellement son essor qu avec les notions de mesure et d ensembles mesurables qu Emile Borel introduit en 1897 Cette notion de mesure est completee par Henri Leon Lebesgue et sa theorie de l integration La premiere version moderne du theoreme central limite est donnee par Alexandre Liapounov en 1901 et la premiere preuve du theoreme moderne est donnee par Paul Levy en 1910 En 1902 Andrei Markov introduit les chaines de Markov pour entreprendre une generalisation de la loi des grands nombres pour une suite d experiences dependant les unes des autres Ces chaines de Markov connaitront de nombreuses applications entre autres pour modeliser la diffusion ou pour l indexation de sites internet par Google Il faudra attendre 1933 pour que la theorie des probabilites sorte d un ensemble de methodes et d exemples divers et devienne une veritable theorie axiomatisee par Kolmogorov Kiyoshi Ito met en place une theorie et un lemme qui porte son nom dans les annees 1940 Ceux ci permettent de relier le calcul stochastique et les equations aux derivees partielles faisant ainsi le lien entre analyse et probabilites Le mathematicien Wolfgang Doeblin avait de son cote ebauche une theorie similaire avant de se suicider a la defaite de son bataillon en juin 1940 Ses travaux furent envoyes a l Academie des sciences dans un pli cachete qui ne fut ouvert qu en 2000 Axiomatique Articles detailles Axiomes des probabilites et Espace probabilise Au debut du XX e siecle Kolmogorov definit des axiomes mathematiques afin de pouvoir etudier le hasard Ainsi il construit l espace des possibles appele univers qui contient tous les hasards possibles il le munit d un ensemble qui contient des sous ensembles de l univers appele tribu et verifiant certaines hypotheses et d une mesure de probabilite qui permet de calculer les probabilites correspondantes L espace W A P displaystyle Omega mathcal A mathbb P ainsi construit verifie les trois axiomes des probabilites Positivite la probabilite d un evenement est une valeur entre 0 et 1 pour tout A A displaystyle A in mathcal A 0 P A 1 displaystyle 0 leq mathbb P A leq 1 Masse unitaire la probabilite de l univers est 1 P W 1 displaystyle mathbb P Omega 1 Additivite pour toute suite denombrable d evenements A1 A2 A displaystyle A 1 A 2 dots in mathcal A disjoints deux a deux c est a dire tels que Ai Aj displaystyle A i cap A j emptyset pour tous i j displaystyle i neq j alors P i 1Ai i 1P Ai displaystyle mathbb P left bigcup i geq 1 A i right sum i geq 1 mathbb P A i Variables aleatoires lois et caracterisations Article detaille Variable aleatoire Afin de pouvoir mieux manipuler le hasard il est commode d utiliser une variable aleatoire Elle peut etre reelle mais peut aussi etre multidimensionnelle ou meme plus generale Cette variable aleatoire reelle est en theorie une application mesurable X W R displaystyle X Omega rightarrow mathbb R qui a chaque alea w W displaystyle omega in Omega associe le resultat de l experience X w displaystyle X omega Article detaille Loi de probabilite Cette variable possede une repartition de ses valeurs donnee par sa loi de probabilite qui est une mesure Cette derniere peut etre representee de nombreuses manieres les plus communes etant par l utilisation de la fonction de repartition la densite de probabilite si elle existe ou la fonction de masse le cas echeant De nombreuses proprietes des lois de probabilite et donc des variables aleatoires peuvent etre etudiees esperance moments independance entre plusieurs variables etc Convergence et theoremes limites Article detaille Convergence de variables aleatoires Il est possible de considerer une infinite de variables aleatoires Xn n N displaystyle X n n in mathbb N Dans ce cas y a t il une limite possible La question de notion de convergence aleatoire se pose alors Il existe plusieurs types de convergences la convergence en loi qui est la convergence de la loi de la variable en tant que mesure la convergence en probabilite la convergence presque sure ou encore la convergence en moyenne Articles detailles Loi des grands nombres et Theoreme central limite De nombreux theoremes limites existent alors Les plus connus sont la loi des grands nombres qui annonce que la moyenne des n premieres variables aleatoires converge vers la moyenne theorique de la loi commune des variables aleatoires le theoreme central limite qui donne la bonne renormalisation de la somme des variables aleatoires pour avoir une limite non triviale Calcul stochastique Articles detailles calcul stochastique Marche aleatoire Chaine de Markov Processus stochastique Processus de Markov et Martingale calcul stochastique Le calcul stochastique est l etude des phenomenes qui evoluent au cours du temps de maniere aleatoire Le temps peut etre modelise de maniere discrete c est a dire par les valeurs entieres 0 1 2 displaystyle 0 1 2 dots dans ce cas le phenomene est represente par une suite infinie de variables aleatoires Xn n 0 displaystyle X n n geq 0 c est par exemple le cas d une marche aleatoire ou d une chaine de Markov Le temps peut egalement etre modelise de maniere continue c est a dire par des valeurs reelles t R displaystyle t in mathbb R ou t R displaystyle t in mathbb R il s agit alors d un processus stochastique Xt t 0 displaystyle X t t geq 0 Plusieurs proprietes sont alors liees au calcul stochastique la propriete de Markov annonce que le mouvement futur du phenomene ne depend que de l etat present et non pas du mouvement passe la recurrence et la transience d une chaine de Markov assurent le retour ou le passage un nombre fini de fois en un etat donne une martingale est un processus tel que l etat futur est determine en moyenne par l etat present etc Doctrine des probabilites Article detaille probabilisme La doctrine de la probabilite autrement appelee probabilisme est une theologie morale catholique qui s est developpee au cours du XVI e siecle sous l influence entre autres de Bartolome de Medina et des jesuites Avec l apparition de la doctrine de la probabilite ce terme connaitra un glissement semantique pour finir par designer au milieu du XVII e siecle le caractere vraisemblable d une idee La probabilite d une opinion designe alors au milieu du XVII e siecle la probabilite qu une opinion soit vraie Ce n est qu a partir de la fin du XVII e siecle avec l emergence de la probabilite mathematique que la notion de probabilite ne concernera plus seulement les opinions et les idees mais aussi les faits et se rapprochera de la notion de hasard que l on connait aujourd hui Interpretations de la probabiliteArticle detaille Interpretations de la probabilite Lors de l etude d un phenomene aleatoire il existe plusieurs facons d aborder la notion de probabilite liee a ce phenomene La conception subjective de la probabilite d un evenement s applique dans le cas ou il est difficile voire impossible de connaitre les differentes probabilites des resultats d une experience aleatoire Notamment dans le cas ou l experience ne peut se realiser plusieurs fois dans les memes conditions Les probabilites attribuees ne correspondent alors pas exactement a la realite et leurs estimations peuvent varier selon les personnes et les situations On parle dans ce cas de probabilite epistemique ou de probabilite bayesienne Il s agit d une probabilite s appliquant au jugement que l on porte plus que sur l evenement lui meme Par exemple quelle est la probabilite de reussir a un examen Pour connaitre les chances d obtenir une note donnee a un examen il faut l estimer suivant le candidat et sa situation par rapport a l examen Il n est pas possible de realiser plusieurs fois l experience puisqu un examen ne peut se passer plus d une fois dans la meme configuration Les probabilites estimees et choisies pour chaque note verifient les axiomes de Kolmogorov mais sont subjectives La conception frequentiste des probabilites d un evenement est plus historique Elle permet d attribuer les chances de realisation de chaque evenement par une methode statistique c est a dire en realisant plusieurs fois l experience et d en deduire une estimation des probabilites liees aux evenements Idealement il faudrait repeter l experience a l infini pour obtenir les probabilites reelles de l experience cependant puisque ce n est pas possible les methodes experimentales donnent des probabilites empiriques voir la section Les probabilites d un evenement ci dessus Cette notion s appelle egalement probabilite statistique ou probabilite a posteriori Par exemple un joueur possede un de pipe dont il ne connait pas le biais c est a dire que les valeurs du de n ont pas les memes chances d apparaitre Une methode possible est de realiser un grand nombre de lancers et de compter les resultats obtenus Les resultats sont alors approches pour verifier l axiomatique de Kolmogorov La conception classique de la probabilite s utilise dans le cas de situations predefinies considerees comme connues Beaucoup de situations sont considerees comme aleatoires et equiprobables c est a dire que chaque evenement elementaire a la meme chance d apparaitre Cette conception est egalement appelee objective probabilite mathematique ou probabilite a priori Par exemple un de non pipe est suppose equilibre c est a dire que chaque valeur a une chance sur six d apparaitre Lors d une distribution de cartes chaque donne est supposee apparaitre avec les memes chances lorsque le jeu a ete bien melange Une notion philosophique apparait alors puisque nous ne connaissons la nature et le monde autour de nous que par notre experience et notre point de vue nous ne le connaissons que de maniere subjective et ne pouvons estimer precisement les lois objectives qui les dirigent VulgarisationLe Giec utilise pour les resumes pour decideurs de ses rapports un langage naturel calibre Les qualificatifs ci apres ont ete utilises pour indiquer la probabilite evaluee d un resultat quasiment certain probabilite de 99 a 100 tres probable 90 a 100 probable 66 a 100 a peu pres aussi probable qu improbable 33 a 66 improbable 0 a 33 tres improbable 0 a 10 exceptionnellement improbable 0 a 1 La probabilite evaluee est indiquee en italique par exemple tres probable D autres qualificatifs peuvent egalement etre utilises le cas echeant extremement probable 95 a 100 plus probable qu improbable gt 50 a 100 plus improbable que probable 0 a lt 50 et extremement improbable 0 a 5 Enfin ce Rapport utilise egalement les expressions fourchette probable et fourchette tres probable qui signifient que la probabilite evaluee d un resultat se situe dans la fourchette de 17 a 83 ou de 5 a 95 ApplicationsLes jeux de hasard sont l application la plus naturelle des probabilites mais de nombreux autres domaines s appuient ou se servent des probabilites Citons entre autres la statistique est un vaste domaine qui s appuie sur les probabilites pour le traitement et l interpretation des donnees La theorie des jeux s appuie fortement sur la probabilite et est utile en economie et plus precisement en micro economie l estimation optimale par usage de la loi de Bayes qui sert de fondement a une grande partie des applications de decision automatique imagerie medicale astronomie reconnaissance de caracteres filtres anti pourriel en physique ainsi qu en biologie moleculaire l etude du mouvement brownien pour de petites particules ainsi que les equations de Fokker Planck font intervenir des concepts s appuyant sur le calcul stochastique et la marche aleatoire les mathematiques financieres font un large usage de la theorie des probabilites pour l etude des cours de la bourse et des produits derives Par exemple le Modele de Black Scholes pour determiner le prix de certains actifs financiers notamment les options les etudes probabilistes de surete ou l on evalue la probabilite d occurrence d un evenement indesirable C est devenu un outil d evaluation des risques dans bon nombre d installations industrielles les assurances La modelisation de l evolution de populations et la modelisation de propagation d epidemies Liens avec la statistique Article detaille Interconnexions entre la theorie des probabilites et la statistique Il existe plusieurs facons d aborder les probabilites le calcul a priori et le calcul a posteriori voir la section interpretation des probabilites ci dessus Le calcul des probabilites a posteriori correspond a une attribution des valeurs des probabilites inconnues grace au theoreme de Bayes Pour estimer les probabilites les estimateurs statistiques sont utilises afin de mieux approcher la variable recherchee Un estimateur est une valeur calculee a partir d un echantillon de la population totale etudiee Un estimateur est bien choisi c est a dire qu il donnera une bonne estimation des valeurs recherchees si c est un estimateur sans biais et convergent autrement dit la moyenne empirique approche la moyenne theorique et l estimateur converge vers la bonne variable aleatoire lorsque la taille de l echantillon augmente La methode du maximum de vraisemblance permet de choisir un bon estimateur Par ces methodes il est possible d estimer les parametres inconnus d une loi de probabilite associee au phenomene etudie La revision bayesienne est une autre methode pour le calcul des probabilites a posteriori Celle ci se fait grace au theoreme de Bayes P hypothese preuve P preuve hypothese P hypothese P preuve displaystyle mathbb P textrm hypothese textrm preuve frac mathbb P textrm preuve textrm hypothese times mathbb P textrm hypothese mathbb P textrm preuve Dans cette formule l hypothese represente ce que l on suppose a priori sur le phenomene aleatoire la preuve est une partie du phenomene que l on connait et que l on peut mesurer Le terme P preuve hypothese displaystyle mathbb P textrm preuve textrm hypothese est appele vraisemblance Ainsi P hypothese preuve displaystyle mathbb P textrm hypothese textrm preuve permet de mesurer la probabilite a posteriori de l hypothese que l on fixe en tenant compte de la preuve Exemple 1 La frequence empirique permet d estimer les probabilites Dans un echantillon de n individus il suffit de compter le nombre de fois ou l individu appartient a la categorie A recherchee En notant nA displaystyle n A ce nombre parmi les n tirages la frequence nAn displaystyle frac n A n est proche de la probabilite P A displaystyle mathbb P A recherchee Lors de 400 lancers de pieces s il apparait 198 fois le cote face alors on en deduit que la probabilite d obtenir face est approximativement P obtenir face 198400 0 495 displaystyle mathbb P text obtenir face simeq frac 198 400 0 495 C est un cas particulier de la loi des grands nombres 0 495 est la valeur estimee de P obtenir face displaystyle mathbb P text obtenir face Exemple 2 Une liste de valeurs x1 x2 xn displaystyle x 1 x 2 dots x n est connue elle est supposee etre le resultat d experiences independantes de loi normale dont la moyenne m est connue La question est de trouver l ecart type s de la loi normale La statistique T definie par T2 1n i 1n xi m 2 displaystyle T 2 1 over n sum i 1 n x i m 2 est un estimateur de s c est a dire qu il tend vers s lorsque n tend vers l infini Exemple 3 On se demande quel temps il fera demain la meteo permet d obtenir des informations supplementaires Certaines donnees sont alors connues dans cet exemple la probabilite que la meteo annonce un beau temps sachant qu il fera effectivement beau P M beau 0 9 displaystyle mathbb P M text beau 0 9 la probabilite que la meteo annonce un beau temps sachant qu il pleuvra P M pleut 0 2 displaystyle mathbb P M text pleut 0 2 Une hypothese est choisie par exemple P beau 1 2 displaystyle mathbb P text beau 1 2 c est a dire que l on considere a priori qu il y a une chance sur deux qu il fera beau demain Il est alors possible de calculer la probabilite que la meteo annonce un beau temps P M P M beau P beau P M pleut P pleut 0 9 1 2 0 2 1 2 0 55 displaystyle mathbb P M mathbb P M text beau mathbb P text beau mathbb P M text pleut mathbb P text pleut 0 9 times 1 2 0 2 times 1 2 0 55 c est a dire que la meteo annonce un beau temps dans 55 des cas La probabilite qu il fera beau demain sachant que la meteo a annonce beau temps est alors donnee par P beau M P M beau P beau P M 0 9 0 5 0 55 82 displaystyle mathbb P mathrm beau M frac mathbb P M textrm beau mathbb P textrm beau mathbb P M 0 9 times 0 5 0 55 approx 82 Il est alors possible de reviser une deuxieme fois l hypothese qu il fera beau en regardant un deuxieme bulletin meteo d une source differente On prendrait alors comme nouvelle hypothese la probabilite d avoir un beau temps nouvellement calculee Notes et referencesNotes Ces trois auteurs n ont jamais utilise le terme probabilite dans le sens qu il prend par la suite avec le calcul des probabilites Pour designer cette mathematique du probable Pascal en 1654 parle de Geometrie du hasard References Ouvrages SYLVAIN PIRON Le traitement de l incertitude commerciale dans la scolastique medievale sur Journ l Electronique d Histoire des Probabilites et de la Statistique juin 2007 en GIOVANNI CECCARELLI The Price for Risk Taking Marine Insurance and Probability Calculus in the Late Middle Age sur Journ l Electronique d Histoire des Probabilites et de la Statistique juin 2007 http www cict fr stpierre histoire node1 html site sur l histoire des probabilites Aslangul 2004 p 1 Tricot 1990 p 16 Jacod et Protter 2003 p 7 Les probabilites Approche historique et 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