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Pour les Tardigrades, ancienne famille d'édentés, voir Paresseux.

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Cet article concerne l'ourson d'eau. Pour l'épisode de South Park, voir Tardigrades (South Park).

Tardigrades, Oursons d'eau

Tardigrada
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Deux individus de l'espèce Hypsibius dujardini vus au microscope électronique.
Classification
Empire Eukaryota
Règne Animalia
Sous-règne Eumetazoa
Clade Bilateria
Clade Nephrozoa
— non classé — Protostomia
Super-embr. Ecdysozoa
— non classé — Panarthropoda
— non classé —

Embranchement

Tardigrada
Spallanzani, 1777

Classes de rang inférieur

  • Eutardigrada
  • Heterotardigrada
  • Mesotardigrada

Les tardigrades (Tardigrada), parfois surnommés oursons d'eau, forment un phylum du règne animal, regroupé avec les arthropodes et les onychophores au sein du clade des panarthropodes. Ils ont été décrits en premier par Johann August Ephraim Goeze en 1773. Leur nom, formé à partir du latin tardus gradus (« marcheur lent »), est donné par Lazzaro Spallanzani en 1776. On en connaît plus de 1 200 espèces, vivant dans des milieux variés et souvent hostiles.

Longs de 0,1 à un peu plus de 1 mm, les tardigrades sont des animaux extrémophiles, c'est-à-dire qu'ils peuvent survivre dans des environnements extrêmes (températures de −272 à +150 °C et pressions jusqu'à 6 000 bar, milieu anhydrique ou exposé aux rayonnements ultraviolets ou X, vide spatial). Privés d'eau et de nourriture, ils se replient en cryptobiose, ce qui signifie que les processus métaboliques observables sont considérablement réduits : le tardigrade est alors en état de stase jusqu'à réactivation de ses processus métaboliques (sortie de stase). On ne sait pas combien de temps peut durer la stase.

Description

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Un tardigrade vu au microscope.

Les tardigrades ont un corps protégé par une cuticule et formé de quatre segments, dont chacun est doté de deux courtes pattes non articulées terminées par des griffes non rétractiles. Leur taille adulte varie de 0,1 à 1,5 mm de longueur selon les espèces. Les larves fraîchement écloses peuvent mesurer moins de 0,05 mm. Les femelles peuvent pondre de une à trente larves à la fois.

Tous les tardigrades adultes de la même espèce ont le même nombre de cellules (Eutélie). Certaines espèces comportent jusqu'à 40 000 cellules pour chaque adulte, mais d'autres espèces en ont beaucoup moins.

Les tardigrades vivent un peu partout sur la planète mais se trouvent en plus grand nombre dans les zones où on trouve de la mousse (comme les forêts et la toundra) car elle constitue, avec le lichen, leur aliment de prédilection. Ils peuvent aussi se nourrir de nématodes dont ils percent la cuticule avec leur trompe à stylet. Ils peuvent aussi être cannibales. On les trouve du haut de l'Himalaya (à plus de 6 000 m d'altitude) jusque dans les eaux profondes (par 4 000 m de profondeur) et des régions polaires à l'équateur. Ils sont présents dans le sable, les mousses des toitures humides, sur des sédiments salins ou d'eau douce, où ils peuvent être très nombreux (jusqu'à 25 000 par litre).

Les tardigrades ont une durée de vie active comprise entre 12 et 24 mois pour les espèces aquatiques, et entre 15 et 30 mois pour les espèces terrestres, si l'on ne compte pas les périodes de cryptobiose qui leur permettent de vivre beaucoup plus longtemps. Le record en laboratoire est, jusqu'en 2015, de 9 ans passés dans un état de cryptobiose, après lesquels les tardigrades sont revenus à la vie. En 2016, une publication scientifique japonaise annonce que deux tardigrades et un œuf sont ranimés après avoir passé 30,5 ans en cryptobiose, à la température de −20 °C,. Dans les couches profondes de la banquise du Groenland, Alain Couté du Muséum national d'histoire naturelle a trouvé des tardigrades en cryptobiose qui ont « repris vie » dès que l'on a fait fondre à température ambiante la glace qui les enrobait, laquelle a été datée de plus de 2 000 ans : en fait, on ne connaît pas la durée maximale possible de leur cryptobiose, qui est peut-être beaucoup plus longue.

Leur mode de reproduction reste peu connu, mais, en 2016, une étude, réalisée par le  (de) en Allemagne, a permis d'en mettre en évidence certains aspects. Les ovules sont pondus par la femelle quand elle mue. Ils sont alors disposés dans la couche externe de la cuticule. Le mâle intervient alors et s'enroule autour d'une extrémité de la femelle, qui stimule l'abdomen du mâle jusqu'à obtenir son éjaculation. Cette dernière s'effectue au sein de la couche externe de la cuticule, fécondant les ovules ; la femelle garde les œufs sur elle jusqu'à éclosion des larves.

Physiologie

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(a, b) Vues en microscopie électronique à balayage du tardigrade extrémophile Ramazzottius varieornatus, résistant à divers extrêmes physiques, hydraté (a) et à l'état déshydraté (b).
Les barres d'échelle représentent 100 µm.
(c) Graphes présentant une classification du répertoire de gènes de R. varieornatus, en fonction de leurs origines taxonomiques putatives et selon la distribution des taxons les mieux appariés pour les gènes putatifs HGT.

Déplacement

La lenteur des déplacements des tardigrades est due à l'absence de muscles transverses (ils n'ont que des muscles longitudinaux lisses).

Résistance

Les tardigrades, par leur résistance, intéressent beaucoup les physiologistes, et certains pensent qu'eux seuls survivraient à une stérilisation totale de la Terre. Il est à noter que les grandes capacités de résistance relevées chez les tardigrades ne concernent qu'une partie des espèces de ce vaste groupe : aucune espèce ne possède individuellement toutes les caractéristiques de résistance, chacune ayant ses spécialités et modalités particulières. Par exemple, Ramazzottius varieornatus tolère une dessiccation rapide, mais Hypsibius dujardini n'entre en anhydrobiose stable que si la dessiccation est progressive.

Cryptobiose

Pour entrer en cryptobiose, les tardigrades rétractent leurs huit pattes et déshydratent presque complètement leur organisme (perte de plus de 99 % de leur eau), remplaçant l'eau à l'intérieur de leurs cellules par un sucre non réducteur, le tréhalose, qu'ils synthétisent. Ce sucre se comporte comme une sorte d'antigel et préserve les structures cellulaires. Pour compléter la protection, ils s'entourent d'une petite boule de cire microscopique appelée tonnelet. Lors du retour à des conditions dites normales, l'animal redevient actif en une durée qui va de quelques minutes à quelques heures. Ce processus est facile à observer avec des instruments simples dans les laboratoires domestiques et scolaires.

En présence de conditions nocives (niveau élevé de sel, de sucre et de peroxyde d'hydrogène), l'acide aminé cystéine déclencherait la production de radicaux libres oxygénés qui activent la cryptobiose.

Résistances connues

Vide

Certains tardigrades peuvent survivre dans le vide spatial, soit à une pression de 0 atmosphère.

Pression

Les mécanismes de protection des tardigrades leur permettent de survivre dans des conditions extrêmes comme le vide presque absolu, mais aussi sous de très hautes pressions, jusqu'à 1 200 atmosphères. En 2007, des tardigrades ont été exposés au vide spatial en même temps qu'au rayonnement solaire directs par la mission FOTON-M3, en orbite autour de la Terre, et plusieurs ont survécu. Un autre test de résistance a été effectué par le physicien Fumihisa Ono leur appliquant une pression de 200 000 bars à l'aide d'une enclume octaédrique, à laquelle ils n'ont pas survécu à court ou long terme.

Radiations

Les tardigrades ont une très forte résistance aux rayonnements (rayons X ou ultraviolets) jusqu'à ∼5 000–6 200 Gy ― plus de 1 100 fois ce que l'humain peut endurer.

  • Ultraviolet : en 2020, des scientifiques indiens ont identifié une espèce du genre Paramacrobiotus capable de photoprotection par autofluorescence, permettant à ces tardigrades de résister à des rayonnements ultraviolets potentiellement mortels. Ils les absorbent en émettant à la place une lumière bleue inoffensive, ce qui agit comme un bouclier protecteur. Cette fluorescence leur permettrait de supporter les taux d'UV élevés caractéristiques des journées d’été les plus chaudes du sud de l’Inde.
  • Rayons X : en 2016, Takekazu Kunieda (biologiste moléculaire de l'université de Tokyo) a conclu d'une étude de Ramazzottius varieornatus que cette tolérance aux rayons X ionisants est un sous-produit de l'adaptation du tardigrade à une déshydratation sévère. Une forte déshydratation détruit normalement les tissus mous et peut même déchirer l'ADN (tout comme les rayons X le peuvent). L'une des protéines (dite Dsup) qui protègent le tardigrade de cette déshydratation le protège aussi contre les rayons X, et elle semblerait pouvoir protéger (à hauteur de 40 %) des cellules humaines exposées aux rayons X, ce qui pourrait par exemple être utile lors de traitement de radiothérapie ou de voyages dans l'espace.

Produits toxiques

Selon des résultats de laboratoire qui restent à confirmer, les tardigrades présenteraient également une exceptionnelle résistance à de nombreux produits toxiques, grâce à une réponse immunitaire appelée « chimiobiose »,. La chimiobiose (chemobiosis) est une réponse cryptobiotique à de hauts niveaux de toxines environnementales.

Salinité

Les tardigrades résistent à des salinités extrêmes, soit en formant un tonnelet imperméable aux sels, soit par osmobiose.

Déshydratation

Les tardigrades ont une extrême tolérance à la dessiccation, ce qui leur permet de coloniser les déserts les plus arides : ils peuvent faire varier la proportion d'eau dans leur corps de plus de 80 % à moins de 3 %. En cas d'absence totale et prolongée d'eau, ils peuvent survivre plus de 10 ans en cryptobiose sans la moindre trace d'eau, et reprendre leur activité quand ils sont réhydratés. La résistance à la dessiccation fait intervenir une classe particulière de protéines, dites TDP (tardigrade-specific intrinsically disordered proteins, en français protéines intrinsèquement désordonnées spécifiques des tardigrades) dont la vitrification protège l'organisme,.

Température

Les tardigrades figurent parmi les rares animaux non homéothermes à pouvoir poursuivre leur activité par des températures très en dessous de 0 °C, notamment sur (et parfois dans) les glaces de l'Himalaya et du Groenland. Ils peuvent même survivre plusieurs jours à des températures proches du zéro absolu, à −272,8 °C (0,35 K). Un spécimen a même pu se réveiller après avoir été congelé à −20 °C pendant plus de 30 ans. Leur résistance est également exceptionnelle dans de hautes chaleurs : ils peuvent survivre plusieurs minutes à 150 °C.

Manque d'oxygène

En cas d'asphyxie due au manque d'oxygène, les tardigrades entrent en anoxybiose. Cette asphyxie a pour conséquence l’arrêt du système d’osmorégulation du tardigrade, qui ne peut pas fonctionner sans oxygène, et qui lui permet de contrôler la quantité d’eau et de sels minéraux dans son organisme. Ainsi, le tardigrade va gonfler, ne pouvant éliminer l’eau en excès présente dans son organisme, mais il va réussir à survivre en anaérobiose, c’est-à-dire en l’absence d’oxygène. Cet état est passager et ne peut pas durer plus de cinq jours, sans quoi l’individu meurt à cause de l’accumulation des déchets et des substances toxiques qu’il ne peut éliminer de son organisme.

Phylogénie et classification

Registre fossile

Du fait de leur taille et de l'absence d'organes minéralisés, les tardigrades se dégradent vite après leur mort, et ne laissent quasiment jamais de traces fossilisables. Un seul fossile ancien est connu, trouvé dans de l'ambre du lac Manitoba, daté de 80 à 90 millions d'années (Crétacé).

Phylogénie

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Hypsibius dujardini et le ver nématode Caenorhabditis elegans

Les tardigrades ont longtemps été considérés comme proches des arthropodes. L'étude de leur génome les a ensuite provisoirement rapprochés des nématodes, notamment parce qu'ils portent comme eux cinq gènes HOX (contre une dizaine chez les arthropodes). En fait, les cinq gènes homéotiques des tardigrades sont ceux qui définissent la partie antérieure des autres panarthropodes (arthropodes et onychophores), ce qu'indique aussi le gène otd (un autre gène du développement qui, au contraire des gènes homéotiques, s'exprime dans le premier segment des arthropodes).

Les cinq segments des tardigrades se sont révélés homologues des cinq premiers segments des panarthropodes, ceux-là mêmes qui constituent la tête des insectes (et dont les trois premiers constituent la tête des onychophores),.

Classification

Selon Degma, Bertolani et Guidetti, 2016,, :

  • classe Heterotardigrada Marcus, 1927
    • ordre Arthrotardigrada Marcus, 1927
      • famille Archechiniscidae Binda, 1978
      • famille Batillipedidae Ramazzotti, 1962
      • famille Coronarctidae Renaud-Mornant, 1974
      • famille Halechiniscidae Thulin, 1928
      • famille Neoarctidae Grimaldi de Zio, D'Addabbo Gallo & Morone De Lucia, 1992
      • famille Renaudarctidae Kristensen & Higgins, 1984
      • famille Stygarctidae Schulz, 1951
      • famille Styraconixidae Kristensen & Renaud-Mornant, 1983
      • famille Tanarctidae Renaud-Mornant, 1980
    • ordre Echiniscoidea Richters, 1926
      • famille Echiniscoididae Kristensen & Hallas, 1980
      • famille Carphaniidae Binda & Kristensen, 1986
      • famille Oreellidae Puglia, 1959
      • famille Echiniscidae Thulin, 1928
  • classe Mesotardigrada Rahm, 1937
    • ordre Thermozodia Ramazzotti & Maucci, 1983
      • famille Thermozodiidae Rahm, 1937
  • classe Eutardigrada Richters 1926
    • ordre Apochela Schuster, Nelson, Grigarick & Christenberry, 1980
      • famille Milnesiidae Ramazzotti, 1962
    • ordre Parachela Schuster, Nelson Grigarick & Christenberry, 1980
      • super-famille Bertolani & Kristensen, 1987
        • famille Eohypsibiidae Bertolani & Kristensen, 1987
      • super-famille Pilato, 1969
        • famille Calohypsibiidae Pilato, 1969
        • famille Hypsibiidae Pilato, 1969
        • famille Microhypsibiidae Pilato, 1998
        • famille Ramazzottidae Marley, McInnes & Sands, 2011
      • super-famille Marley, McInnes & Sands, 2011
        • famille Hexapodibiidae Cesari, Vecchi, Palmer, Bertolani, Pilato, Rebecchi & Guidetti, 2016
        • famille Isohypsibiidae Marley, McInnes & Sands, 2011
      • super-famille Thulin, 1928
        • famille Macrobiotidae Thulin, 1928
        • famille Murrayidae Guidetti, Gandolfi, Rossi & Bertolani, 2005
        • famille Richtersiidae Guidetti, Rebecchi, Bertolani, Jönsson, Kristensen & Cesari, 2016
      • super-famille indéterminée
        • famille †Beornidae Cooper, 1964
        • famille Necopinatidae Ramazzotti & Maucci, 1983
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    (Milnesiidae)
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    Beorn leggi (Beornidae)
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    Hypsibius dujardini (Hypsibiidae)
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    Minibiotus formosus (Macrobiotidae)
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    Echiniscus sp. (Echiniscidae)

Tardigrades dans la culture

  • Dans la pièce australienne The Woman in the Window d'Alma De Groen (1998), mélange de théâtre historique et de science-fiction philosophique, Rachel contrevient à l'interdiction d'avoir un animal de compagnie en adoptant un tardigrade. Il deviendra le support indestructible de millénaires d'histoire littéraire alors que la gouvernance d'entreprise qui règne de façon autoritaire sur cet univers futuriste dystopique cherche à l'anéantir.
  • Dans l'épisode 4 de la série de science-fiction Star Trek: Discovery (2017), Michael Burnham identifie une créature faisant plus de 2 mètres de longueur comme étant un tardigrade géant. Celui ci se révèle capable de servir de navigateur au moteur sporique de l'USS Discovery pour voyager à travers le réseau mycélien.
  • L'épisode 8 de la saison 21 de la série animée satirique South Park, intitulé Tardigrades (2017), met en scène des expériences sur des tardigrades.
  • Dans une discussion avec son frère, qui s'avère être biologiste comme leur père, Cosmo Sheldrake découvre le tardigrade, un animal microscopique particulièrement résistant et auquel il consacre une chanson : Tardigrade Song.

Notes et références

Notes

  1. 1 238 espèces connues fin 2017.
  2. Forme ressemblant à un petit tonneau.

Références

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  11. (en) « Recovery and reproduction of an Antarctic tardigrade retrieved from a moss sample frozen for over 30 years », Cryobiology, vol. 72, no 1,‎ 1er février 2016, p. 78–81 (ISSN 0011-2240, DOI 10.1016/j.cryobiol.2015.12.003, lire en ligne, consulté le 8 avril 2021)
  12. (en) Jana Bingemer, Karin Hohberg et Ralph O. Schill, « First detailed observations on tardigrade mating behaviour and some aspects of the life history of Isohypsibius dastychi Pilato, Bertolani & Binda 1982 (Tardigrada, Isohypsibiidae) », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 178, no 4,‎ 2016, p. 856–862 (ISSN 1096-3642, DOI 10.1111/zoj.12435, lire en ligne, consulté le 8 avril 2021)
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  19. Marine GIRARD, « On sait enfin pourquoi le tardigrade ne meurt jamais ! », Ça m'intéresse,‎ 23 janvier 2024(lire en ligne)
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  35. « Cosmo Sheldrake, à la recherche des sons perdus », sur Cosmo Sheldrake, à la recherche des sons perdus | Sourdoreille (consulté le 4 août 2020)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Tardigrada, sur Wikimedia Commons
  • Tardigrada, sur Wikispecies

Références taxinomiques

  • (en) WoRMS : Tardigrada (+ liste classes + liste ordres)
  • (en) BioLib : Tardigrada Spallanzani, 1777
  • (fr + en) ITIS : Tardigrada
  • (en) Tree of Life Web Project : Tardigrada
  • (en) Animal Diversity Web : Tardigrada
  • (en) Catalogue of Life : Tardigrada (consulté le 10 décembre 2020)
  • (en) Fauna Europaea : Tardigrada (consulté le 15 mars 2023)

Bibliographie

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  • Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Paris, Belin, 2006, 559 p. (ISBN 978-2-7011-4273-9), p. 255-256.
  • Julien Perrot, expédition tardigrades, dossier, Salamandre no 195, Neuchâtel, décembre 2009-janvier 2010
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Articles connexes

  • Tardigrada (classification phylogénétique)
  • Guide phylogénétique illustré du monde animal
  • Cryptobiose

Liens externes

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  • (en) NCBI : Tardigrada (taxons inclus) (consulté le 30 octobre 2013)
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Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 18:26

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Pour les Tardigrades ancienne famille d edentes voir Paresseux Cet article concerne l ourson d eau Pour l episode de South Park voir Tardigrades South Park Tardigrades Oursons d eau Tardigrada Deux individus de l espece Hypsibius dujardini vus au microscope electronique Classification Empire EukaryotaRegne AnimaliaSous regne EumetazoaClade BilateriaClade Nephrozoa non classe ProtostomiaSuper embr Ecdysozoa non classe Panarthropoda non classe EmbranchementTardigrada Spallanzani 1777 Classes de rang inferieur Eutardigrada Heterotardigrada Mesotardigrada Les tardigrades Tardigrada parfois surnommes oursons d eau forment un phylum du regne animal regroupe avec les arthropodes et les onychophores au sein du clade des panarthropodes Ils ont ete decrits en premier par Johann August Ephraim Goeze en 1773 Leur nom forme a partir du latin tardus gradus marcheur lent est donne par Lazzaro Spallanzani en 1776 On en connait plus de 1 200 especes vivant dans des milieux varies et souvent hostiles Longs de 0 1 a un peu plus de 1 mm les tardigrades sont des animaux extremophiles c est a dire qu ils peuvent survivre dans des environnements extremes temperatures de 272 a 150 C et pressions jusqu a 6 000 bar milieu anhydrique ou expose aux rayonnements ultraviolets ou X vide spatial Prives d eau et de nourriture ils se replient en cryptobiose ce qui signifie que les processus metaboliques observables sont considerablement reduits le tardigrade est alors en etat de stase jusqu a reactivation de ses processus metaboliques sortie de stase On ne sait pas combien de temps peut durer la stase DescriptionUn tardigrade vu au microscope Les tardigrades ont un corps protege par une cuticule et forme de quatre segments dont chacun est dote de deux courtes pattes non articulees terminees par des griffes non retractiles Leur taille adulte varie de 0 1 a 1 5 mm de longueur selon les especes Les larves fraichement ecloses peuvent mesurer moins de 0 05 mm Les femelles peuvent pondre de une a trente larves a la fois Tous les tardigrades adultes de la meme espece ont le meme nombre de cellules Eutelie Certaines especes comportent jusqu a 40 000 cellules pour chaque adulte mais d autres especes en ont beaucoup moins Les tardigrades vivent un peu partout sur la planete mais se trouvent en plus grand nombre dans les zones ou on trouve de la mousse comme les forets et la toundra car elle constitue avec le lichen leur aliment de predilection Ils peuvent aussi se nourrir de nematodes dont ils percent la cuticule avec leur trompe a stylet Ils peuvent aussi etre cannibales On les trouve du haut de l Himalaya a plus de 6 000 m d altitude jusque dans les eaux profondes par 4 000 m de profondeur et des regions polaires a l equateur Ils sont presents dans le sable les mousses des toitures humides sur des sediments salins ou d eau douce ou ils peuvent etre tres nombreux jusqu a 25 000 par litre Les tardigrades ont une duree de vie active comprise entre 12 et 24 mois pour les especes aquatiques et entre 15 et 30 mois pour les especes terrestres si l on ne compte pas les periodes de cryptobiose qui leur permettent de vivre beaucoup plus longtemps Le record en laboratoire est jusqu en 2015 de 9 ans passes dans un etat de cryptobiose apres lesquels les tardigrades sont revenus a la vie En 2016 une publication scientifique japonaise annonce que deux tardigrades et un œuf sont ranimes apres avoir passe 30 5 ans en cryptobiose a la temperature de 20 C Dans les couches profondes de la banquise du Groenland Alain Coute du Museum national d histoire naturelle a trouve des tardigrades en cryptobiose qui ont repris vie des que l on a fait fondre a temperature ambiante la glace qui les enrobait laquelle a ete datee de plus de 2 000 ans en fait on ne connait pas la duree maximale possible de leur cryptobiose qui est peut etre beaucoup plus longue Leur mode de reproduction reste peu connu mais en 2016 une etude realisee par le de en Allemagne a permis d en mettre en evidence certains aspects Les ovules sont pondus par la femelle quand elle mue Ils sont alors disposes dans la couche externe de la cuticule Le male intervient alors et s enroule autour d une extremite de la femelle qui stimule l abdomen du male jusqu a obtenir son ejaculation Cette derniere s effectue au sein de la couche externe de la cuticule fecondant les ovules la femelle garde les œufs sur elle jusqu a eclosion des larves Physiologie a b Vues en microscopie electronique a balayage du tardigrade extremophile Ramazzottius varieornatus resistant a divers extremes physiques hydrate a et a l etat deshydrate b Les barres d echelle representent 100 µm c Graphes presentant une classification du repertoire de genes de R varieornatus en fonction de leurs origines taxonomiques putatives et selon la distribution des taxons les mieux apparies pour les genes putatifs HGT Deplacement La lenteur des deplacements des tardigrades est due a l absence de muscles transverses ils n ont que des muscles longitudinaux lisses Resistance Les tardigrades par leur resistance interessent beaucoup les physiologistes et certains pensent qu eux seuls survivraient a une sterilisation totale de la Terre Il est a noter que les grandes capacites de resistance relevees chez les tardigrades ne concernent qu une partie des especes de ce vaste groupe aucune espece ne possede individuellement toutes les caracteristiques de resistance chacune ayant ses specialites et modalites particulieres Par exemple Ramazzottius varieornatus tolere une dessiccation rapide mais Hypsibius dujardini n entre en anhydrobiose stable que si la dessiccation est progressive Cryptobiose Pour entrer en cryptobiose les tardigrades retractent leurs huit pattes et deshydratent presque completement leur organisme perte de plus de 99 de leur eau remplacant l eau a l interieur de leurs cellules par un sucre non reducteur le trehalose qu ils synthetisent Ce sucre se comporte comme une sorte d antigel et preserve les structures cellulaires Pour completer la protection ils s entourent d une petite boule de cire microscopique appelee tonnelet Lors du retour a des conditions dites normales l animal redevient actif en une duree qui va de quelques minutes a quelques heures Ce processus est facile a observer avec des instruments simples dans les laboratoires domestiques et scolaires En presence de conditions nocives niveau eleve de sel de sucre et de peroxyde d hydrogene l acide amine cysteine declencherait la production de radicaux libres oxygenes qui activent la cryptobiose Resistances connues Vide Certains tardigrades peuvent survivre dans le vide spatial soit a une pression de 0 atmosphere Pression Les mecanismes de protection des tardigrades leur permettent de survivre dans des conditions extremes comme le vide presque absolu mais aussi sous de tres hautes pressions jusqu a 1 200 atmospheres En 2007 des tardigrades ont ete exposes au vide spatial en meme temps qu au rayonnement solaire directs par la mission FOTON M3 en orbite autour de la Terre et plusieurs ont survecu Un autre test de resistance a ete effectue par le physicien Fumihisa Ono leur appliquant une pression de 200 000 bars a l aide d une enclume octaedrique a laquelle ils n ont pas survecu a court ou long terme Radiations Les tardigrades ont une tres forte resistance aux rayonnements rayons X ou ultraviolets jusqu a 5 000 6 200 Gy plus de 1 100 fois ce que l humain peut endurer Ultraviolet en 2020 des scientifiques indiens ont identifie une espece du genre Paramacrobiotus capable de photoprotection par autofluorescence permettant a ces tardigrades de resister a des rayonnements ultraviolets potentiellement mortels Ils les absorbent en emettant a la place une lumiere bleue inoffensive ce qui agit comme un bouclier protecteur Cette fluorescence leur permettrait de supporter les taux d UV eleves caracteristiques des journees d ete les plus chaudes du sud de l Inde Rayons X en 2016 Takekazu Kunieda biologiste moleculaire de l universite de Tokyo a conclu d une etude de Ramazzottius varieornatus que cette tolerance aux rayons X ionisants est un sous produit de l adaptation du tardigrade a une deshydratation severe Une forte deshydratation detruit normalement les tissus mous et peut meme dechirer l ADN tout comme les rayons X le peuvent L une des proteines dite Dsup qui protegent le tardigrade de cette deshydratation le protege aussi contre les rayons X et elle semblerait pouvoir proteger a hauteur de 40 des cellules humaines exposees aux rayons X ce qui pourrait par exemple etre utile lors de traitement de radiotherapie ou de voyages dans l espace Produits toxiques Selon des resultats de laboratoire qui restent a confirmer les tardigrades presenteraient egalement une exceptionnelle resistance a de nombreux produits toxiques grace a une reponse immunitaire appelee chimiobiose La chimiobiose chemobiosis est une reponse cryptobiotique a de hauts niveaux de toxines environnementales Salinite Les tardigrades resistent a des salinites extremes soit en formant un tonnelet impermeable aux sels soit par osmobiose Deshydratation Les tardigrades ont une extreme tolerance a la dessiccation ce qui leur permet de coloniser les deserts les plus arides ils peuvent faire varier la proportion d eau dans leur corps de plus de 80 a moins de 3 En cas d absence totale et prolongee d eau ils peuvent survivre plus de 10 ans en cryptobiose sans la moindre trace d eau et reprendre leur activite quand ils sont rehydrates La resistance a la dessiccation fait intervenir une classe particuliere de proteines dites TDP tardigrade specific intrinsically disordered proteins en francais proteines intrinsequement desordonnees specifiques des tardigrades dont la vitrification protege l organisme Temperature Les tardigrades figurent parmi les rares animaux non homeothermes a pouvoir poursuivre leur activite par des temperatures tres en dessous de 0 C notamment sur et parfois dans les glaces de l Himalaya et du Groenland Ils peuvent meme survivre plusieurs jours a des temperatures proches du zero absolu a 272 8 C 0 35 K Un specimen a meme pu se reveiller apres avoir ete congele a 20 C pendant plus de 30 ans Leur resistance est egalement exceptionnelle dans de hautes chaleurs ils peuvent survivre plusieurs minutes a 150 C Manque d oxygene En cas d asphyxie due au manque d oxygene les tardigrades entrent en anoxybiose Cette asphyxie a pour consequence l arret du systeme d osmoregulation du tardigrade qui ne peut pas fonctionner sans oxygene et qui lui permet de controler la quantite d eau et de sels mineraux dans son organisme Ainsi le tardigrade va gonfler ne pouvant eliminer l eau en exces presente dans son organisme mais il va reussir a survivre en anaerobiose c est a dire en l absence d oxygene Cet etat est passager et ne peut pas durer plus de cinq jours sans quoi l individu meurt a cause de l accumulation des dechets et des substances toxiques qu il ne peut eliminer de son organisme Phylogenie et classificationRegistre fossile Du fait de leur taille et de l absence d organes mineralises les tardigrades se degradent vite apres leur mort et ne laissent quasiment jamais de traces fossilisables Un seul fossile ancien est connu trouve dans de l ambre du lac Manitoba date de 80 a 90 millions d annees Cretace Phylogenie Hypsibius dujardini et le ver nematode Caenorhabditis elegans Les tardigrades ont longtemps ete consideres comme proches des arthropodes L etude de leur genome les a ensuite provisoirement rapproches des nematodes notamment parce qu ils portent comme eux cinq genes HOX contre une dizaine chez les arthropodes En fait les cinq genes homeotiques des tardigrades sont ceux qui definissent la partie anterieure des autres panarthropodes arthropodes et onychophores ce qu indique aussi le gene otd un autre gene du developpement qui au contraire des genes homeotiques s exprime dans le premier segment des arthropodes Les cinq segments des tardigrades se sont reveles homologues des cinq premiers segments des panarthropodes ceux la memes qui constituent la tete des insectes et dont les trois premiers constituent la tete des onychophores Classification Selon Degma Bertolani et Guidetti 2016 classe Heterotardigrada Marcus 1927 ordre Arthrotardigrada Marcus 1927 famille Archechiniscidae Binda 1978 famille Batillipedidae Ramazzotti 1962 famille Coronarctidae Renaud Mornant 1974 famille Halechiniscidae Thulin 1928 famille Neoarctidae Grimaldi de Zio D Addabbo Gallo amp Morone De Lucia 1992 famille Renaudarctidae Kristensen amp Higgins 1984 famille Stygarctidae Schulz 1951 famille Styraconixidae Kristensen amp Renaud Mornant 1983 famille Tanarctidae Renaud Mornant 1980 ordre Echiniscoidea Richters 1926 famille Echiniscoididae Kristensen amp Hallas 1980 famille Carphaniidae Binda amp Kristensen 1986 famille Oreellidae Puglia 1959 famille Echiniscidae Thulin 1928 classe Mesotardigrada Rahm 1937 ordre Thermozodia Ramazzotti amp Maucci 1983 famille Thermozodiidae Rahm 1937 classe Eutardigrada Richters 1926 ordre Apochela Schuster Nelson Grigarick amp Christenberry 1980 famille Milnesiidae Ramazzotti 1962 ordre Parachela Schuster Nelson Grigarick amp Christenberry 1980 super famille Bertolani amp Kristensen 1987 famille Eohypsibiidae Bertolani amp Kristensen 1987 super famille Pilato 1969 famille Calohypsibiidae Pilato 1969 famille Hypsibiidae Pilato 1969 famille Microhypsibiidae Pilato 1998 famille Ramazzottidae Marley McInnes amp Sands 2011 super famille Marley McInnes amp Sands 2011 famille Hexapodibiidae Cesari Vecchi Palmer Bertolani Pilato Rebecchi amp Guidetti 2016 famille Isohypsibiidae Marley McInnes amp Sands 2011 super famille Thulin 1928 famille Macrobiotidae Thulin 1928 famille Murrayidae Guidetti Gandolfi Rossi amp Bertolani 2005 famille Richtersiidae Guidetti Rebecchi Bertolani Jonsson Kristensen amp Cesari 2016 super famille indeterminee famille Beornidae Cooper 1964 famille Necopinatidae Ramazzotti amp Maucci 1983 Milnesiidae Beorn leggi Beornidae Hypsibius dujardini Hypsibiidae Minibiotus formosus Macrobiotidae Echiniscus sp Echiniscidae Tardigrades dans la cultureDans la piece australienne The Woman in the Window d Alma De Groen 1998 melange de theatre historique et de science fiction philosophique Rachel contrevient a l interdiction d avoir un animal de compagnie en adoptant un tardigrade Il deviendra le support indestructible de millenaires d histoire litteraire alors que la gouvernance d entreprise qui regne de facon autoritaire sur cet univers futuriste dystopique cherche a l aneantir Dans l episode 4 de la serie de science fiction Star Trek Discovery 2017 Michael Burnham identifie une creature faisant plus de 2 metres de longueur comme etant un tardigrade geant Celui ci se revele capable de servir de navigateur au moteur sporique de l USS Discovery pour voyager a travers le reseau mycelien L episode 8 de la saison 21 de la serie animee satirique South Park intitule Tardigrades 2017 met en scene des experiences sur des tardigrades Dans une discussion avec son frere qui s avere etre biologiste comme leur pere Cosmo Sheldrake decouvre le tardigrade un animal microscopique particulierement resistant et auquel il consacre une chanson Tardigrade Song Notes et referencesNotes 1 238 especes connues fin 2017 Forme ressemblant a un petit tonneau References en Frank W Smith et Elizabeth L Jockusch The metameric pattern of Hypsibius dujardini Eutardigrada and its relationship to that of other panarthropods Frontiers in Zoology vol 11 no 1 2014 12 xx p 66 ISSN 1742 9994 DOI 10 1186 s12983 014 0066 9 lire en ligne consulte le 8 avril 2021 Goeze 1773 Uber der Kleinen Wasserbar Abhandlungen aus der Insectologie Ubers Usw 2 Beobachtg p 367 375 Spallanzani 1776 Opuscoli di fisica animale e vegetabile dell abate Spallanzani 2 vol 590p amp 277 p Traduits de l italien par Jean Senebier en 1777 Opuscules de physique animale et vegetale Augmentes de ses Experiences sur la digestion de l homme amp des animaux On y a joint plusieurs lettres relatives a ces Opuscules ecrites a M l abbe Spallanzani par M Charles Bonnet amp par d autres naturalistes celebres 2 vol 352 p amp 730 p a b c et d Herve le Guyader The walking head Pour la science no 482 decembre 2017 p 92 94 Tardigrade petit mais costaud sur France Culture consulte le 8 avril 2021 a b c d et e Nathalie Mayer Tardigrades on sait comment ils survivent aux conditions extremes sur Futura consulte le 8 avril 2021 a et b en K Ingemar Jonsson Elke Rabbow Ralph O Schill et Mats Harms Ringdahl Tardigrades survive exposure to space in low Earth orbit Current Biology vol 18 no 17 2008 09 xx R729 R731 DOI 10 1016 j cub 2008 06 048 lire en ligne consulte le 8 avril 2021 Kinchin Ian M 1994 The Biology of Tardigrades Ashgate Publishing a b c et d Alain Coute Nicolas Martin Tardigrade petit mais costaud sur FranceCulture fr 29 mai 2017 Somme et Meier Cold tolerance in Tardigrada from Dronning Maud Land Antarctica Polar Biology vol 15 no 3 1995 p 221 224 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