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Les cténophores Ctenophora du grec ktenos peigne et phorein porter par référence à la structure en peigne de leurs rangé

Ctenophora

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Ctenophora
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Les cténophores (Ctenophora, du grec ktenos, « peigne » et phorein, « porter », par référence à la structure en peigne de leurs rangées de cils), ou cténaires, sont des organismes marins carnivores transparents et à symétrie rotationnelle. Ils sont planctoniques et pélagiques (plus rarement benthiques) et représentés par près de 150 espèces, répandues dans tous les océans du monde. Ils se déplacent grâce à des cils locomoteurs alignés en huit rangées sur des plaques ciliées et formant des peignes. Ils constituent une bonne part de la biomasse planctonique mondiale.

Ctenophora
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Ctenophorae
dans Kunstformen der Natur, 1904
de Ernst Haeckel
Classification ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Radiata

Embranchement

Ctenophora
Eschscholtz, 1829

Classes de rang inférieur

  • Nuda
  • Tentaculata

Position phylogénétique

  • Opisthocontes
    • Choano-organismes
      • Choanoflagellés
      • Métazoaires
        • Porifera
          • Éponges hexactinellides
          • Démosponges
          • Éponges calcaires
        • Epithéliozoaires
          • Homoscléromorphes
          • Placozoaires
          • Eumétazoaires
            • Cténophores
            • Cnidaires
            • Bilatériens
              • Orthonectides
              • Deutérostomiens
                • Chordés
                • Xénambulacraires
                  • Ambulacraires
                  • Xénacoelomorphes
              • Protostomiens
                • Chétognathes ?
                • Lophotrochozoaires
                  • ...
                • Ecdysozoaires
                  • Panarthropodes
                  • Nématozoaires
                  • Scalidophores


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Ne doit pas être confondu avec Ctenophora (diptère).

Leur ressemblance superficielle avec les méduses les a fait autrefois classer auprès de ces dernières dans le groupe des cœlentérés, classification aujourd'hui tombée en désuétude. Contrairement aux méduses, les Ctenophora ne possèdent pas de cnidocytes (cellules urticantes), mais des colloblastes (cellules collantes) ; ils sont de plus hermaphrodites.

Les cténaires les plus connus du public sont la groseille de mer (Pleurobrachia pileus) et la ceinture de Vénus (Cestum veneris). Certaines espèces de ces pseudo-méduses, comme la groseille de mer, peuvent atteindre des populations si denses et importantes qu'elles peuvent colmater les filets des pêcheurs, voire les prises d'eau de centrales nucléaires (ex : centrale nucléaire de Gravelines) ; d'autres ne sont connues que par quelques spécimens.

Morphologie

Aspect général

Les cténophores ont une forme ovoïde, rubanée, en poire ou en cloche. Translucides et gélatineux, ils ont le plus souvent huit rangées de cils vibratiles soudés à la base, formant des peignes locomoteurs, et la plupart portent deux grands tentacules.

Les cténophores sont extrêmement fragiles, ( car composés à plus de 95% d'eau) et sont donc très difficiles à prélever et à étudier.

La plupart des espèces les plus communes ne font que quelques centimètres de long. Exceptionnellement, l'espèce Cestum veneris peut atteindre 1,5 m.

Coloration

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La lumière se diffracte sur les cténidies de ce Mertensia ovum, produisant une iridescence

Les cténophores sont généralement translucides et incolores, mais certaines espèces peuvent être rouges, orange, voire noires. Les rangées de peignes locomoteurs (cténidies) sont de plus souvent iridescentes, par diffraction de la lumière.

Les espèces d'eau profonde, comme la « Red tortuga » (qui n’a pas actuellement de nom scientifique), peuvent apparaître vivement colorées grâce à des pigments qui absorbent certaines longueurs d'onde de la lumière visible (les radiations bleues). Elles apparaissent donc rouge sombre dans la mer.

De nombreuses espèces de Ctenophora sont par ailleurs capables d'émettre de la lumière par bioluminescence. Une espèce en particulier, Eurhamphaea vexilligera, peut produire une sorte d'encre rouge qui émet une lueur bleue dans l'obscurité, peut-être pour dissuader les prédateurs.

Anatomie

Symétrie et organisation interne

Les Ctenophora ont une symétrie intéressante, nommée , mais ils présentent quelques structures asymétriques, comme les pores anaux, le statocyste ou parfois les rangées de peignes natatoires. À cette symétrie s'ajoute une symétrie bilatérale chez les Tentaculata.

Leur organisation est diploblastique (ils ne possèdent que deux feuillets embryonnaires transparents).

Le feuillet externe, ou ectoderme, donne naissance à l'épiderme externe, constitué de deux couches de cellules, en grande partie recouvert par une couche protectrice de substance visqueuse sécrétée par des cellules glandulaires. L'endoderme (épiderme interne) entoure une cavité qui sert d'estomac, reliée à l'extérieur et à l'ouverture de la bouche par un œsophage long et étroit. Les proies capturées sont prédigérées dans l'œsophage par de puissantes enzymes, puis leur hydrolyse s'achève dans l'estomac.

Les cténophores ne possèdent pas de système circulatoire très différencié, ni d'organe respiratoire.
Les échanges gazeux et l'excrétion de certains déchets du métabolisme comme l'ammoniaque se réalisent au niveau de la surface entière de l'organisme par simple diffusion.

Système digestif

On a longtemps cru qu'il n'existait pas de véritable « sortie » de l'estomac, hormis deux pores anaux que l'on a jusqu'en 2016 supposé à tort peu utilisés pour l'excrétion des déchets indigestibles que l'on pensait depuis plus de 100 ans essentiellement rejetés par la bouche.

Récemment (2016) des vidéos ont montré de manière fine la digestion de poissons ou crevettes chez deux espèces marines gélatineuses de pleine eau (Mnemiopsis leidyi et Pleurobrachia bachei). Ces deux cténophores (ou « cténaires ») appartiennent à une lignée très ancienne d’animaux (apparus bien avant l'apparition supposée de l'anus) et n'étaient pas eux-mêmes considérés comme dotés d'un anus. Ces vidéos ont été présentées aux spécialistes de ces espèces le 15 mars 2016 à St. Augustine (Floride) lors d’une rencontre scientifique internationale consacrée aux cténophores (rencontre dénommée ). William Browne, biologiste évolutionniste de l'Université de Miami et auteur de ces vidéos, a montré que les Cténophores défèquent en réalité non pas par leur bouche comme on le croyait, mais par des pores fermés par un sphincter, comparable à ceux de l'anus chez d’autres espèces.

Des évacuations de matières peut-être digestives et métaboliques par ces pores avaient déjà été observées dans le passé chez des cténophores : Carl Chun (zoologiste allemand) avait signalé en 1880 l’existence de deux petits pores situés à l’opposé de la bouche à l'arrière de l'animal ; pores par lesquels le cténophore pouvait sécréter une substance, mais il a également observé et dit que ces animaux déféquaient par leur bouche.

En 1997, d’autres biologistes avaient à nouveau observé et signalé des excrétions de matière « indigestes » par ces mêmes pores. Les excrétions buccales existent bien, mais elles pourraient être des vomissements – peut-être induits par une nourriture inappropriée ou distribuée en trop grosse quantité en aquarium. William Browne a fait consommer à ses cténophores des poissons zèbres génétiquement modifiés pour être fluorescents, ce qui permet de suivre dans le corps transparent du cténophore le trajet et la décomposition du poisson lors de sa digestion et de suivre le cheminement de certains des déchets de la digestion. Après deux à trois heures de digestion, des particules indigestes étaient bien évacuées à travers les pores de l'arrière de l’animal.

Selon les données phylogénétiques disponibles, les cténophores ont évolué plus tôt que les autres lignées animales considérées comme n’ayant qu’un seul orifice à la fois oral, génital et anal, tels que les anémones de mer et les méduses, et peut-être les éponges marines (quelques études suggèrent cependant que les éponges auraient pu apparaître en premier).

Il est possible que les cténophores aient évolué en développant un système digestif qui leur est propre, indépendamment de tous les autres animaux, il y a des centaines de millions d'années. Il est également possible qu’un ancêtre unique des cténophores, mais aussi anémones, méduses et éponges actuelles, ait eu un ou plusieurs pores anaux puis les ait perdus au cours de l’évolution (Matsumoto suggère qu’une anémone ou une éponge collées à un rocher ou à un autre substrat (algue par exemple) ont tout intérêt à éjecter leurs excréments dans le milieu ambiant plutôt qu’à l’accumuler sous leur organisme. Browne explore actuellement cette dernière hypothèse en recherchant si les cténophores activent, lors du développement de leurs pores, des gènes proches de ceux que d'autres animaux activent lors de la formation de l’anus.

Les cils vibratiles situés dans les canaux du système digestif pourraient servir à pomper l'eau vers l'intérieur ou l'extérieur de la mésoglée, pour ajuster la pression osmotique interne, par exemple lorsque le cténophore passe d'un milieu strictement marin à de l'eau saumâtre côtière.

Mésoglée

L'espace situé entre les épidermes externe et interne est occupé par la mésoglée, une couche gélatineuse visqueuse et transparente formée de collagène et de tissu conjonctif. L'important réseau de protéine structurale est maintenu par des cellules particulières ressemblant à des amibes (amibocytes). La mésoglée est parcourue par de petits canaux utilisés pour le transport et le stockage des nutriments. La position de ces canaux varie en fonction des espèces, mais ils se trouvent principalement en dessous des tissus qu'ils desservent.

La mésoglée pourrait aussi jouer un rôle dans la flottabilité de ces animaux.

Elle est aussi parcourue par un réseau simple de cellules nerveuses (neurones), sans centre nerveux différencié. Ces neurones sont concentrés autour de la bouche, des tentacules (quand ils existent), des cténidies (rangées de peignes locomoteurs) et du statocyste. Ils sont reliés aux cellules musculaires de la mésoglée et avec la couche de cellules la plus interne de l'épiderme externe. Cette organisation complexe de la mésoglée lui confère, selon certains auteurs, le statut de mésenchyme.

Statocyste et peignes locomoteurs

Il s'agit d'un système spécialisé servant aux cténophores d'organe d'équilibration et qui contrôle aussi leurs mouvements. Il se trouve à l'extrémité opposée de celle de l'ouverture de la bouche. Il est constitué d'un ensemble formé d'une centaine de cellules calcifiées appelées statolithes, reposant en équilibre sur leurs flagelles sinueux et répartis en quatre groupes horizontaux. Lorsque les conditions extérieures poussent le cténophore à changer de position, le statolithe exerce davantage de pression sur un des quatre groupes de flagelles et moins sur les trois autres. Cette information sensorielle est transmise à l'ectoderme via le réseau de neurones. Le cténophore ajustera donc l'activité de ses rangées de peignes locomoteurs en réponse à cette stimulation.

Ces peignes sont généralement disposés en 8 rangées allongées dans le sens longitudinal, appelées cténidies. Chaque peigne est formé d'une rangée de plusieurs centaines de cils vibratiles, fusionnés à la base, formant ainsi une sorte de palette natatoire de 2 à 5 mm de long. En soulevant ces peignes successivement, le cténophore les utilise comme des rames qui, quand les huit cténidies sont convenablement synchronisées, lui permettent de se propulser dans l'eau. Chacun des quatre groupes de cellules flagellées du statocyte contrôle un quart de l'animal, soit 2 rangées de peignes. Le rythme de battement et la synchronisation des peignes se propage automatiquement, de façon mécanique, sans intervention des cellules nerveuses. La position dans l'espace du cténophore (géotaxis) provoque l'action de la gravité sur le statocyste, augmentant ou diminuant la fréquence des battements. Le cténophore peut aussi modifier le rythme de battements des rangées de peignes pour nager vers le haut ou le bas de la colonne d'eau. La position dans l'espace est déterminée par le cténophore grâce au statocyste et au réseau nerveux, mais aussi grâce à la détermination de la quantité de lumière ambiante.

Tentacules

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Espèce non déterminée de cténophore présentant deux tentacules ramifiés

De nombreuses espèces de cténophores possèdent deux tentacules implantés vers le milieu du corps, opposés par rapport à l'axe de symétrie. Ils sont utilisés pour capturer les proies ; chaque tentacule peut se rétracter entièrement par enroulement dans une poche située à sa base, la gaine tentaculaire. Ils ont une croissance continue par la base, qui compense l'usure de l'extrémité. Ces tentacules portent des ramifications appelées tentilles qui, contrairement aux tentacules des Cnidaires, ne contiennent pas de cellules urticantes (cnidocytes), mais des cellules collantes (colloblastes). Ces cellules se déploient brutalement quand une proie entre en contact avec un tentacule : le filament cytoplasmique en spirale qui constitue leur base se détend alors, projetant la partie apicale collante de la cellule vers la proie, qui sera alors capturée. Contrairement aux cnidocytes, les colloblastes ne sont pas détruits après usage : grâce à l'élasticité du filament cytoplasmique, ils peuvent, une fois débarrassés de la proie, reprendre leur position initiale.

Biologie et comportement

Locomotion

De nombreux cténophores se laissent simplement porter par les courants. Ils peuvent cependant nager, parfois assez rapidement, grâce aux battements de leurs peignes locomoteurs. Ce sont les plus gros animaux qui se déplacent à l'aide de cils vibratiles. Ils peuvent atteindre une vitesse de 5 cm/s. Les battements coordonnés des peignes confèrent à cet animal une nage sans à-coups, ce qui pourrait être un avantage au niveau de l'évolution, car cette nage ne génère pas de vibrations susceptibles d'alerter les proies ou les prédateurs.

Certaines espèces nagent grâce aux battements de leurs lobes oraux lorsqu'ils fuient, d'autres se déplacent grâce à des ondulations de leur corps, voire rampent comme des vers plats.

Alimentation

Mode d'alimentation

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Un cténophore (genre Beroe) en quête de nourriture. La bouche se situe à gauche.

Les Ctenophora sont des animaux prédateurs qui utilisent leurs tentacules pour capturer leurs proies (plancton, larves d'animaux marins, vers marins, crustacés (comme les copépodes), cnidaires, autres Ctenophora, et parfois petits poissons. Quand leurs tentacules ont capturé une proie, ils sont rétractés vers la bouche et débarrassés de la proie. La nourriture est alors ingérée. La progression vers l'estomac se fait soit à l'aide de mucus, soit par l'action de cils vibratiles internes, situés dans le système digestif.

Les cténophores ne possèdent pas tous des tentacules. Certains, comme le Beroe, ingèrent directement des proies gélatineuses. D'autres utilisent les lobes musculeux qui entourent leur bouche pour capturer les proies.

Cas particuliers

Les espèces du genre Haeckelia se nourrissent presque exclusivement de cnidaires, mais ne digèrent pas leurs cnidocystes. Ces derniers seront réutilisés par incorporation au niveau de l'épiderme de leurs propres tentacules (kleptocnides). Ce « vol » a pendant longtemps désarçonné les zoologistes, qui présumèrent à tort que certains cténophores pouvaient eux aussi produire des cnidocytes.

Le parasitisme n'a été observé que dans un seul genre, , qui parasite les salpes quand il est trop petit pour les ingérer en entier.

Reproduction

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Larve appartenant à un individu du genre Bolinopsis

À l'exception de quelques espèces de l'ordre des Platyctenida, chez qui la reproduction est parfois asexuée, la reproduction est sexuée.

Presque tous les cténophores sont hermaphrodites, possédant à la fois les organes reproducteurs mâle et femelle, situés directement en dessous des cténidies, à proximité des canaux de la mésoglée. Cependant, le genre , de l'ordre des Lobata, présente des sexes séparés.

À maturité, les produits sexuels sont émis dans la mer par de petites ouvertures dans l'ectoderme nommées « gonopores ». Le déclenchement de l'émission des gamètes est stimulé par certaines conditions lumineuses. La fécondation est donc externe ; l'autofécondation est rare. L'espèce Tjalfiella tristoma, de l'ordre des Platyctenida, est cependant vivipare : les larves se développent dans une cavité de l'organisme parental.

Il existe aussi chez certains cténophores un phénomène très particulier dit de dissogonie : il y a deux phases de maturité sexuelle, une chez la forme larvaire et une autre chez la forme adulte. On retrouve ce phénomène notamment chez les lobés et les Platyctenida . Ceci pose bien sûr le problème de la néoténie : certaines formes de cténaires pourraient être des formes juvéniles portant des gamètes dont on n'a pas encore trouvé la forme définitive .

Certaines espèces de cténophores, comme , ont une méthode particulière pour éviter la polyspermie. Lors de la fécondation, plusieurs spermatozoïdes ont pénétré l'ovule. Le pronucleus femelle se met alors à migrer dans le cytoplasme de l'ovule, et choisit le pronucleus mâle avec lequel il fusionnera, les autres seront rejetés. Le principal critère de sélection semble être l'absence de consanguinité.

Après fécondation, la cellule-œuf commence à se diviser. La segmentation de la cellule-œuf est totale, inégale et à détermination précoce. Dès la deuxième division de la cellule-œuf (stade 4 cellules), on voit apparaître la symétrie radiaire. L'embryon se développe alors en une larve cydippide nageuse. Les cydippides sont très semblables entre eux, même quand ils appartiennent à d'autres espèces de cténophores. Certains auteurs critiquent l'appellation de « larve », car parfois, le cydippide ressemble fortement à l'adulte. Dans certains ordres par exemple, comme les Lobata et les Platyctenida, la larve cydippide et l'adulte ne sont pas différents morphologiquement, de sorte que l'appellation "larve" est dans ce cas guère appropriée.

La larve subira une métamorphose plus ou moins importante selon les espèces, parfois inexistante, pour passer à l'état adulte. Les cténophores sont monomorphes : ils ne présentent jamais de stade fixé.

L'extrême fragilité de leur constitution rend la recherche sur leur mode de vie très difficile ; c'est pourquoi il n'y a pas de données sur leur durée de vie. Mais il est connu que les cténophores commencent à se reproduire à un âge précoce, et on peut ainsi supposer qu'ils ont un cycle de génération court.

Régénération

Les cténophores ont d'extraordinaires capacités de régénération ; même si la moitié de l'organisme est détruit, la partie restante peut reformer un individu complet. Certains organes, comme le statocyste, peuvent se régénérer même s'ils sont entièrement détruits.

A contrario, dans certaines circonstances deux cténophores peuvent fusionner et donner en quelques heures un individu cohérent anatomiquement et physiologiquement.

Répartition et habitat

Habitat

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Deux cténophores du genre Mnemiopsis

Tous les cténophores sont marins, il n'y a pas d'espèces d'eau douce. Ils vivent à des profondeurs variant de la surface de la mer jusqu'à -4 000 m.

Certaines espèces peuvent passer sans dommage des eaux océaniques aux eaux saumâtres des estuaires.

Les espèces les mieux connues vivent au milieu du plancton dans les couches océaniques situées près de la surface. Cependant, comme ils sont majoritairement transparents, extrêmement fragiles et ne dépassent que rarement quelques centimètres en longueur, ils sont généralement inconnus du grand public. Les promeneurs peuvent éventuellement rencontrer des espèces du genre Pleurobrachia (groseilles de mer) échouées sur la plage. Les genres Bolinopsis, Mnemiopsis et Beroe peuvent aussi être rencontrés assez fréquemment.

Environ 35 espèces de cténophores sont benthiques et vivent sur le fond marin. Ces espèces font partie de l'ordre des Platyctenida, appelé ainsi car ses membres ont une forme aplatie qui les fait davantage ressembler à des limaces de mer ou à des vers plats.

Répartition

En tant que membre du plancton, les cténophores sont sujets à de grands déplacements au gré des courants marins, même si certaines espèces sont inféodées à un habitat particulier. On peut les trouver dans toutes les mers et océans du globe. Ils sont particulièrement abondants sous les tropiques et aux deux pôles.

Le cténophore Mertensia ovum est un des membres prédominants du plancton des eaux arctiques.

Espèces invasives

Bien que les cténophores soient généralement discrets et que leur influence sur un écosystème soit de toute évidence assez faible, ils peuvent tout de même provoquer des dommages quand ils apparaissent dans des eaux dont ils ne sont pas natifs.

L'espèce Mnemiopsis leidyi est originaire de l'ouest de l'Atlantique, entre Cape Cod, États-Unis (41° N, 70° W) au nord et la Péninsule de Valdez, Argentine (43° S, 64° W) au sud. Elle fut accidentellement importée en mer Noire dans les années 1980, transportée dans l'eau contenue dans des ballasts de navires. Sur place, l'espèce s'est rapidement répandue. En dix ans, l'industrie de pêche à l'anchois en mer Noire a subi une forte récession, car le cténophore nouvellement introduit se nourrit du même plancton que la larve d'anchois, qui s'est ainsi retrouvée affamée par cette concurrence. La biomasse de cténophores en mer Noire a atteint jusqu'à un million de tonnes.

Depuis la similaire soudaine apparition, en 1997, d'un autre cténophore étranger en mer Noire, (qui se nourrit de Mnemiopsis leidyi), l'équilibre fut en quelque sorte rétabli ; mais la mer Noire est dorénavant occupée par deux espèces allochtones. Le même scénario, avec les mêmes espèces, est en train de se dérouler en mer Caspienne depuis les années 1998-1999, et Mnemiopsis leidyi a été signalée en mer du Nord en 2006. On estime donc que le même scénario est à redouter en mer Baltique, où les scientifiques finlandais ont découvert que Mnemiopsis leidyi avait survécu à l'hiver et se multipliait rapidement : une expédition récente (2007) a mesuré 600 cténophores par mètre cube dans la mer Baltique

Prédateurs et parasites

Plusieurs animaux sont des prédateurs des cténophores. On trouve parmi eux des cnidaires, des tortues marines, divers poissons (comme le saumon, le maquereau et le lump), des oiseaux de mer, et même les autres espèces de cténophores.

Les cténophores sont souvent infestés de crustacés parasites du groupe des amphipodes.

Histoire de la taxinomie et de la phylogénie des cténophores

Fossiles de cténophores

Le corps mou des cténophores rend très improbable la fossilisation, de sorte que la phylogénie des cténophores fossiles est très peu documentée.

Parmi les fossiles appartenant de façon indéniable au groupe des cténophores, on peut citer et , datant du Dévonien ; ces fossiles, conservés dans le schiste à grain très fin de Hunsrück, présentent de nombreux détails permettant une identification.

Il y a par contre des discussions en ce qui concerne l'espèce , pour savoir si ce fossile de la faune de Chengjiang (datant du Cambrien inférieur) est un cténophore ou non. Dans la faune de Burgess, datant du Cambrien, on trouve trois espèces qui appartiennent sans doute au groupe des cténophores : Ctenorhabdotus capulus (qui possédait 24 rangées de peignes), Fasciculus vesanus et Xanioascus canadensis.

Les fouilles, rapportées par la revue Science en 2019 puis par le magazine La Recherche, d'une équipe de paléontologues chinois et américains sur le site de Qingjiang (situé à 1 000 km de Chengjiang, sur la berge de la rivière Danshui, dans la province de Hubei en Chine), ont révélé de nombreux fossiles particulièrement bien conservés d'organismes à corps mous datant de l'"explosion du Cambrien", il y a 530 millions d'années ; la moitié d'entre eux n'avaient jamais été observés jusqu'alors. Ce site est daté plus précisément de 518 millions d'années, comme celui de Chengjiang (Yunnan), soit 10 millions d'années de plus que celui des Schistes de Burgess dans les Rocheuses canadiennes en Colombie Britannique. Parmi ces fossiles d'organismes à corps mous, on a recensé des spécimens de cnidaires (méduses, coraux, anémones de mer), mais aussi de nombreux cténophores qui sont bien plus rares sur les autres sites. À leur propos, William Rowe-Pirra, de La Recherche, rappelle :

« La position de ces derniers [les cténophores] dans l'arbre évolutif du vivant est encore largement discutée au sein de la communauté des chercheurs [voir sections suivantes]. En effet, certains suggèrent que les cténophores constituent le groupe d'animaux le plus basal —c'est-à-dire le groupe frère de tous les autres (le plus ancien)— une place généralement attribuée aux éponges. »

Il conclut :

« Les précieuses informations apportées par ces nouveaux fossiles devraient permettre d'éclairer ce débat, que même les données moléculaires n'ont pas permis de clore. »

[Voir les éléments de ce débat taxinomique dans les sections suivantes].

Première classification

Les marins avaient observé des cténophores depuis fort longtemps, mais la première observation consignée par écrit, réalisée par un médecin de bord, ne date que de 1671. Le taxonomiste suédois Carl von Linné classa les cténophores avec les autres invertébrés « primitifs » (tels que les spongiaires ou les cnidaires) sous le nom de zoophytes (« animal-plante »), faisant ainsi allusion à leur mode de vie passif, en apparence « végétatif ». Le zoologiste français Georges Cuvier soutint cette classification. Ce n'est qu'au XIXe siècle que les cténophores furent reconnus comme un taxon à part entière.

Place du taxon dans la systématique

La position des cténophores au sein des métazoaires est disputée entre les cinq lignées pluricellulaires présentes il y a plus de 600 millions d'années : les Ctenophora, Porifera, Placozoa, Bilateria et Cnidaria, auxquelles appartiennent tous les animaux actuels.

La classification classique des cténophores plaçait ce groupe dans les Cœlentérés (Coelenterata), au côté des cnidaires :

Classification classique

  • Eumetazoa
    • Coelenterata
      • Cnidaria
      • Ctenophora
    • Bilateria

Cette classification a été détrônée par les apports de la cladistique, méthode actuellement utilisée pour reformer la classification des espèces, apports qui montrent que les cténophores sont plus proches des Bilateria (animaux à symétrie bilatérale) que des cnidaires (Cnidaria). Le critère retenu pour étayer ce rapprochement est l'existence de tentacules symétriques par rapport à un plan, ce qui complique leur symétrie biradiée d'une symétrie bilatérale. Autre argument, la forme des spermatozoïdes de cténophores, qui ne possèdent qu'un seul grand acrosome, est plus proche de celle des spermatozoïdes des Bilateria. De plus, les cténophores possèdent un vrai tissu musculaire.

Les cténophores diffèrent donc des cnidaires sur ces trois points (les cnidaires ne possèdent ni véritable tissu musculaire, ni ébauche de symétrie bilatérale, et leurs spermatozoïdes possèdent plusieurs vésicules acrosomales).

Pour ces raisons, une nouvelle classification a été proposée, plaçant le groupe des cténophores dans les Acrosomata, au côté des Bilateria :

Nouvelle classification

  • Eumetazoa
    • Cnidaria
    • Acrosomata
      • Ctenophora
      • Bilateria

Cette approche présupposait que les cténophores étaient le groupe frère des bilatériens, or d'autres études, considèrent les cnidaires plus proches des bilatériens que les cténophores.

Il a aussi été suggéré que les cténophores pourraient avoir une parenté avec les vers plats, à cause entre autres des similarités existant entre ces derniers et les cténophores benthiques de forme aplatie de l'ordre des Platyctenida. Mais d'autres zoologistes considèrent cette ressemblance trop superficielle pour justifier une parenté.

Genomique comparées

En 2013, le génome d'un cténophore, Mnemiopsis leidyi, suggère que les cténophores seraient le groupe frère du reste des autres animaux. Jusqu'alors, c'était les éponges qui étaient supposées occuper cette place car, contrairement aux cténophores, elles ne possèdent ni neurones ni cellules musculaires. Ce qui suggèrerait que ces structures complexes ont évolué indépendamment chez le cténophore ou bien qu'elles qu'elles ont été perdues par les éponges au cours de l'évolution,. Cependant, cette hypothèse a été invalidée en 2015 par une nouvelle étude publiée dans PNAS.

Classification des différents ordres de Ctenophora

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Bathocyroe fosteri, de l'ordre des Lobata, est un cténophore commun dans les eaux profondes. La bouche est orientée vers le bas.

C'est un groupe encore assez mal connu qui pose un problème dans la classification phylogénétique car nous ne possédons que très peu de données et certains gènes ont un taux d'évolution lent comparé aux bilatériens.

De nos jours, une centaine d'espèces sont connues et décrites ; elles sont traditionnellement divisées en deux classes : les Tentaculata (aussi nommés "Tentaculifera") et les Nuda (aussi nommés "Atentaculata").

  • Les Tentaculata sont constitués et de loin par le plus grand nombre d'espèces. Ils possèdent des tentacules, parfois vestigiaux. Cette classe est divisée en 8 ordres :
    • Cydippida, ordre incluant la groseille de mer (Pleurobrachia pileus)
    • Platyctenida
    • Ganeshida (sans doute une forme larvaire)
    • Thalassocalycida
    • Lobata
    • Cestida, ordre incluant la ceinture de Vénus (Cestum veneris)
    • Cryptolobiferida
    • Cambojiida
  • Les Nuda ne contiennent qu'un seul ordre, Beroida, auquel appartient le genre Beroe. Ils ne possèdent pas de tentacules, pas même à l'état vestigial.

Du fait de l'incertitude passée et actuelle sur la classification des cténophores, il n'est pas certain que la classification ci-dessus reflète la véritable phylogénie des cténophores. Des études moléculaires indiquent que la classe Cydipidda est un groupe paraphylétique, ce qui signifie qui n'inclut pas tous les descendants de leur ancêtre commun. La classification ci-dessus serait donc à réviser.

Le diagramme suivant montre une phylogénie des cténophores basée sur des critères morphologiques et sur des données moléculaires concernant l'ARN :

Ctenophora |--Cydippida (Mertensiidae) |-- |--Platyctenida |-- |--Cydippida (Pleurobrachidae) |-- | |--Nuda Beroida | |--Cydippida (Haeckeliidae) | |-- |--Lobata |--Cestida |--Thalassocalycida 

Cette classification n'est pas confirmée. Pour le moment, la phylogénie des cténophores doit être considérée comme non établie.

Plusieurs organismes de taxinomie proposent cependant des classifications provisoires :

image
L'ordre des Platyctenida (dont ce ) contient des cténophores benthiques, qui vivent fixés à un support.

Selon World Register of Marine Species (10 avril 2015) : ___

  • classe Nuda Chun, 1879
    • ordre Beroida
      • famille Beroidae Eschscholtz, 1825
  • classe Tentaculata Eschscholtz, 1825
    • sous-classe
      • ordre Cambojiida
      • ordre Cestida Gegenbaur, 1856
      • ordre Cryptolobiferida
      • ordre Ganeshida
      • ordre Lobata Eschscholtz, 1825
      • ordre Thalassocalycida Madin and Harbison, 1978
    • sous-classe
      • ordre Cydippida
      • ordre Platyctenida Bourne, 1900
  • Ctenophora incertae sedis

Selon ITIS (10 avril 2015) :

  • classe Nuda Chun, 1879
    • ordre Beroida
  • classe Tentaculata Eschscholtz, 1825
    • ordre Cestida Gegenbaur, 1856
    • ordre Cydippida
    • ordre Lobata Eschscholtz, 1825
    • ordre Platyctenida Bourne, 1900
    • ordre Thalassocalycida Madin and Harbison, 1978


  • image
    Beroe cucumis (Beroidae)
  • image
    sp. ()
  • image
    Euplokamis sp. (Euplokamididae)
  • image
    Mertensia ovum (Mertensiidae)
  • image
    Pleurobrachia bachei (Pleurobrachiidae)
  • image
    Mnemiopsis leidyi (Bolinopsidae)
  • image
    Leucothea pulchra (Leucotheidae)

Notes et références

  1. ↑ a et bIntegrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 10 avril 2015.
  2. Compte rendu de la réunion de la commission «Sécurité des populations» de la CLI de Gravelines, du 14 décembre 2007, CLI de Gravelines, évoquant Pleurobrachia pileus
  3. ↑ a b c d e f g h et iMaxmen, Amy (2016) ; “Why watching comb jellies poop has stunned evolutionary biologists” Biologie Plants & Animals ; Science mag ; 23 mars 2016, DOI: 10.1126 / science.aaf4031
  4. http://ctenopalooza.whitney.ufl.edu/ présentation du Ctenopalooza 2016 (14 et 15 mars) ; voir aussi About us
  5. George Matsumoto ; biologiste marin du « Monterey Bay Aquarium Research Institute »
  6. Beaumont A et Cassier P, Biologie animale, tome 1, Dunod université, Paris, 1981 (réimpr. 1991), 147-153 p. (ISBN 2-04-011432-7)
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  10. (en) Kei Jokura, Tommi Anttonen, Mariana Rodriguez-Santiago et Oscar M. Arenas, « Rapid physiological integration of fused ctenophores », Current Biology, vol. 34, no 19,‎ octobre 2024, R889–R890 (DOI 10.1016/j.cub.2024.07.084, lire en ligne, consulté le 8 octobre 2024)
  11. Invasion of the Caspian Sea by the comb jelly Mnemiopsis, First international meeting, Baku (Azerbaïdjan), avril 2001
  12. Internytt, 2007-08-27
  13. N.d.A. : D. Fu et alii, Science, 363, 1338, 2019.
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  22. World Register of Marine Species, consulté le 10 avril 2015.

Références taxonomiques

  • (en) WoRMS : Ctenophora Eschscholtz, 1829 (+ liste classes + liste ordres)
  • (fr + en) ITIS : Ctenophora Eschscholtz, 1829
  • (en) Tree of Life Web Project : Ctenophora
  • (en) Animal Diversity Web : Ctenophora
  • (en) Catalogue of Life : Ctenophora
  • (en) Fauna Europaea : Ctenophora Meigen, 1803 (consulté le 15 mars 2023)
  • (en) NCBI : Ctenophora (taxons inclus)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ctenophora, sur Wikimedia Commons
  • Ctenophora, sur Wikispecies

Bibliographie

  • Beaumont A et Cassier P, Biologie animale Tome 1, Paris, Dunod université, 1981 (réimpr. 1991), 147-153 p. (ISBN 2-04-011432-7)
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Liens externes

  • University of Washington - cténophores
  • (en) « Introduction to Ctenophora », University of California Museum of Paleontology
  • Ctenophores from the São Sebastião Channel, Brazil
  • Video of ctenophores at the National Zoo in Washington DC
  • Mills C.E. (1998). Phylum Ctenophora: list of all valid species names [1]
  • image Portail de la zoologie
  • image Portail de la biologie marine

Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:24

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Les ctenophores Ctenophora du grec ktenos peigne et phorein porter par reference a la structure en peigne de leurs rangees de cils ou ctenaires sont des organismes marins carnivores transparents et a symetrie rotationnelle Ils sont planctoniques et pelagiques plus rarement benthiques et representes par pres de 150 especes repandues dans tous les oceans du monde Ils se deplacent grace a des cils locomoteurs alignes en huit rangees sur des plaques ciliees et formant des peignes Ils constituent une bonne part de la biomasse planctonique mondiale Ctenophora Ctenophorae dans Kunstformen der Natur 1904 de Ernst HaeckelClassification ITISRegne AnimaliaSous regne Radiata EmbranchementCtenophora Eschscholtz 1829 Classes de rang inferieur Nuda Tentaculata Position phylogenetique Opisthocontes Choano organismes Choanoflagelles Metazoaires Porifera Eponges hexactinellides Demosponges Eponges calcaires Epitheliozoaires Homoscleromorphes Placozoaires Eumetazoaires Ctenophores Cnidaires Bilateriens Orthonectides Deuterostomiens Chordes Xenambulacraires Ambulacraires Xenacoelomorphes Protostomiens Chetognathes Lophotrochozoaires Ecdysozoaires Panarthropodes Nematozoaires Scalidophores Ne doit pas etre confondu avec Ctenophora diptere Leur ressemblance superficielle avec les meduses les a fait autrefois classer aupres de ces dernieres dans le groupe des cœlenteres classification aujourd hui tombee en desuetude Contrairement aux meduses les Ctenophora ne possedent pas de cnidocytes cellules urticantes mais des colloblastes cellules collantes ils sont de plus hermaphrodites Les ctenaires les plus connus du public sont la groseille de mer Pleurobrachia pileus et la ceinture de Venus Cestum veneris Certaines especes de ces pseudo meduses comme la groseille de mer peuvent atteindre des populations si denses et importantes qu elles peuvent colmater les filets des pecheurs voire les prises d eau de centrales nucleaires ex centrale nucleaire de Gravelines d autres ne sont connues que par quelques specimens MorphologieAspect general Les ctenophores ont une forme ovoide rubanee en poire ou en cloche Translucides et gelatineux ils ont le plus souvent huit rangees de cils vibratiles soudes a la base formant des peignes locomoteurs et la plupart portent deux grands tentacules Les ctenophores sont extremement fragiles car composes a plus de 95 d eau et sont donc tres difficiles a prelever et a etudier La plupart des especes les plus communes ne font que quelques centimetres de long Exceptionnellement l espece Cestum veneris peut atteindre 1 5 m Coloration La lumiere se diffracte sur les ctenidies de ce Mertensia ovum produisant une iridescence Les ctenophores sont generalement translucides et incolores mais certaines especes peuvent etre rouges orange voire noires Les rangees de peignes locomoteurs ctenidies sont de plus souvent iridescentes par diffraction de la lumiere Les especes d eau profonde comme la Red tortuga qui n a pas actuellement de nom scientifique peuvent apparaitre vivement colorees grace a des pigments qui absorbent certaines longueurs d onde de la lumiere visible les radiations bleues Elles apparaissent donc rouge sombre dans la mer De nombreuses especes de Ctenophora sont par ailleurs capables d emettre de la lumiere par bioluminescence Une espece en particulier Eurhamphaea vexilligera peut produire une sorte d encre rouge qui emet une lueur bleue dans l obscurite peut etre pour dissuader les predateurs AnatomieSymetrie et organisation interne Les Ctenophora ont une symetrie interessante nommee mais ils presentent quelques structures asymetriques comme les pores anaux le statocyste ou parfois les rangees de peignes natatoires A cette symetrie s ajoute une symetrie bilaterale chez les Tentaculata Leur organisation est diploblastique ils ne possedent que deux feuillets embryonnaires transparents Le feuillet externe ou ectoderme donne naissance a l epiderme externe constitue de deux couches de cellules en grande partie recouvert par une couche protectrice de substance visqueuse secretee par des cellules glandulaires L endoderme epiderme interne entoure une cavite qui sert d estomac reliee a l exterieur et a l ouverture de la bouche par un œsophage long et etroit Les proies capturees sont predigerees dans l œsophage par de puissantes enzymes puis leur hydrolyse s acheve dans l estomac Les ctenophores ne possedent pas de systeme circulatoire tres differencie ni d organe respiratoire Les echanges gazeux et l excretion de certains dechets du metabolisme comme l ammoniaque se realisent au niveau de la surface entiere de l organisme par simple diffusion Systeme digestif On a longtemps cru qu il n existait pas de veritable sortie de l estomac hormis deux pores anaux que l on a jusqu en 2016 suppose a tort peu utilises pour l excretion des dechets indigestibles que l on pensait depuis plus de 100 ans essentiellement rejetes par la bouche Recemment 2016 des videos ont montre de maniere fine la digestion de poissons ou crevettes chez deux especes marines gelatineuses de pleine eau Mnemiopsis leidyietPleurobrachia bachei Ces deux ctenophores ou ctenaires appartiennent a une lignee tres ancienne d animaux apparus bien avant l apparition supposee de l anus et n etaient pas eux memes consideres comme dotes d un anus Ces videos ont ete presentees aux specialistes de ces especes le 15 mars 2016 a St Augustine Floride lors d une rencontre scientifique internationale consacree aux ctenophores rencontre denommee William Browne biologiste evolutionniste de l Universite de Miami et auteur de ces videos a montre que les Ctenophores defequent en realite non pas par leur bouche comme on le croyait mais par des pores fermes par un sphincter comparable a ceux de l anus chez d autres especes Des evacuations de matieres peut etre digestives et metaboliques par ces pores avaient deja ete observees dans le passe chez des ctenophores Carl Chun zoologiste allemand avait signale en 1880 l existence de deux petits pores situes a l oppose de la bouche a l arriere de l animal pores par lesquels le ctenophore pouvait secreter une substance mais il a egalement observe et dit que ces animaux defequaient par leur bouche En 1997 d autres biologistes avaient a nouveau observe et signale des excretions de matiere indigestes par ces memes pores Les excretions buccales existent bien mais elles pourraient etre des vomissements peut etre induits par une nourriture inappropriee ou distribuee en trop grosse quantite en aquarium William Browne a fait consommer a ses ctenophores des poissons zebres genetiquement modifies pour etre fluorescents ce qui permet de suivre dans le corps transparent du ctenophore le trajet et la decomposition du poisson lors de sa digestion et de suivre le cheminement de certains des dechets de la digestion Apres deux a trois heures de digestion des particules indigestes etaient bien evacuees a travers les pores de l arriere de l animal Selon les donnees phylogenetiques disponibles les ctenophores ont evolue plus tot que les autres lignees animales considerees comme n ayant qu un seul orifice a la fois oral genital et anal tels que les anemones de mer et les meduses et peut etre les eponges marines quelques etudes suggerent cependant que les eponges auraient pu apparaitre en premier Il est possible que les ctenophores aient evolue en developpant un systeme digestif qui leur est propre independamment de tous les autres animaux il y a des centaines de millions d annees Il est egalement possible qu un ancetre unique des ctenophores mais aussi anemones meduses et eponges actuelles ait eu un ou plusieurs pores anaux puis les ait perdus au cours de l evolution Matsumoto suggere qu une anemone ou une eponge collees a un rocher ou a un autre substrat algue par exemple ont tout interet a ejecter leurs excrements dans le milieu ambiant plutot qu a l accumuler sous leur organisme Browne explore actuellement cette derniere hypothese en recherchant si les ctenophores activent lors du developpement de leurs pores des genes proches de ceux que d autres animaux activent lors de la formation de l anus Les cils vibratiles situes dans les canaux du systeme digestif pourraient servir a pomper l eau vers l interieur ou l exterieur de la mesoglee pour ajuster la pression osmotique interne par exemple lorsque le ctenophore passe d un milieu strictement marin a de l eau saumatre cotiere Mesoglee L espace situe entre les epidermes externe et interne est occupe par la mesoglee une couche gelatineuse visqueuse et transparente formee de collagene et de tissu conjonctif L important reseau de proteine structurale est maintenu par des cellules particulieres ressemblant a des amibes amibocytes La mesoglee est parcourue par de petits canaux utilises pour le transport et le stockage des nutriments La position de ces canaux varie en fonction des especes mais ils se trouvent principalement en dessous des tissus qu ils desservent La mesoglee pourrait aussi jouer un role dans la flottabilite de ces animaux Elle est aussi parcourue par un reseau simple de cellules nerveuses neurones sans centre nerveux differencie Ces neurones sont concentres autour de la bouche des tentacules quand ils existent des ctenidies rangees de peignes locomoteurs et du statocyste Ils sont relies aux cellules musculaires de la mesoglee et avec la couche de cellules la plus interne de l epiderme externe Cette organisation complexe de la mesoglee lui confere selon certains auteurs le statut de mesenchyme Statocyste et peignes locomoteurs Il s agit d un systeme specialise servant aux ctenophores d organe d equilibration et qui controle aussi leurs mouvements Il se trouve a l extremite opposee de celle de l ouverture de la bouche Il est constitue d un ensemble forme d une centaine de cellules calcifiees appelees statolithes reposant en equilibre sur leurs flagelles sinueux et repartis en quatre groupes horizontaux Lorsque les conditions exterieures poussent le ctenophore a changer de position le statolithe exerce davantage de pression sur un des quatre groupes de flagelles et moins sur les trois autres Cette information sensorielle est transmise a l ectoderme via le reseau de neurones Le ctenophore ajustera donc l activite de ses rangees de peignes locomoteurs en reponse a cette stimulation Ces peignes sont generalement disposes en 8 rangees allongees dans le sens longitudinal appelees ctenidies Chaque peigne est forme d une rangee de plusieurs centaines de cils vibratiles fusionnes a la base formant ainsi une sorte de palette natatoire de 2 a 5 mm de long En soulevant ces peignes successivement le ctenophore les utilise comme des rames qui quand les huit ctenidies sont convenablement synchronisees lui permettent de se propulser dans l eau Chacun des quatre groupes de cellules flagellees du statocyte controle un quart de l animal soit 2 rangees de peignes Le rythme de battement et la synchronisation des peignes se propage automatiquement de facon mecanique sans intervention des cellules nerveuses La position dans l espace du ctenophore geotaxis provoque l action de la gravite sur le statocyste augmentant ou diminuant la frequence des battements Le ctenophore peut aussi modifier le rythme de battements des rangees de peignes pour nager vers le haut ou le bas de la colonne d eau La position dans l espace est determinee par le ctenophore grace au statocyste et au reseau nerveux mais aussi grace a la determination de la quantite de lumiere ambiante Tentacules Espece non determinee de ctenophore presentant deux tentacules ramifies De nombreuses especes de ctenophores possedent deux tentacules implantes vers le milieu du corps opposes par rapport a l axe de symetrie Ils sont utilises pour capturer les proies chaque tentacule peut se retracter entierement par enroulement dans une poche situee a sa base la gaine tentaculaire Ils ont une croissance continue par la base qui compense l usure de l extremite Ces tentacules portent des ramifications appelees tentilles qui contrairement aux tentacules des Cnidaires ne contiennent pas de cellules urticantes cnidocytes mais des cellules collantes colloblastes Ces cellules se deploient brutalement quand une proie entre en contact avec un tentacule le filament cytoplasmique en spirale qui constitue leur base se detend alors projetant la partie apicale collante de la cellule vers la proie qui sera alors capturee Contrairement aux cnidocytes les colloblastes ne sont pas detruits apres usage grace a l elasticite du filament cytoplasmique ils peuvent une fois debarrasses de la proie reprendre leur position initiale Biologie et comportementLocomotion De nombreux ctenophores se laissent simplement porter par les courants Ils peuvent cependant nager parfois assez rapidement grace aux battements de leurs peignes locomoteurs Ce sont les plus gros animaux qui se deplacent a l aide de cils vibratiles Ils peuvent atteindre une vitesse de 5 cm s Les battements coordonnes des peignes conferent a cet animal une nage sans a coups ce qui pourrait etre un avantage au niveau de l evolution car cette nage ne genere pas de vibrations susceptibles d alerter les proies ou les predateurs Certaines especes nagent grace aux battements de leurs lobes oraux lorsqu ils fuient d autres se deplacent grace a des ondulations de leur corps voire rampent comme des vers plats Alimentation Mode d alimentation Un ctenophore genre Beroe en quete de nourriture La bouche se situe a gauche Les Ctenophora sont des animaux predateurs qui utilisent leurs tentacules pour capturer leurs proies plancton larves d animaux marins vers marins crustaces comme les copepodes cnidaires autres Ctenophora et parfois petits poissons Quand leurs tentacules ont capture une proie ils sont retractes vers la bouche et debarrasses de la proie La nourriture est alors ingeree La progression vers l estomac se fait soit a l aide de mucus soit par l action de cils vibratiles internes situes dans le systeme digestif Les ctenophores ne possedent pas tous des tentacules Certains comme le Beroe ingerent directement des proies gelatineuses D autres utilisent les lobes musculeux qui entourent leur bouche pour capturer les proies Cas particuliers Les especes du genre Haeckelia se nourrissent presque exclusivement de cnidaires mais ne digerent pas leurs cnidocystes Ces derniers seront reutilises par incorporation au niveau de l epiderme de leurs propres tentacules kleptocnides Ce vol a pendant longtemps desarconne les zoologistes qui presumerent a tort que certains ctenophores pouvaient eux aussi produire des cnidocytes Le parasitisme n a ete observe que dans un seul genre qui parasite les salpes quand il est trop petit pour les ingerer en entier Reproduction Larve appartenant a un individu du genre Bolinopsis A l exception de quelques especes de l ordre des Platyctenida chez qui la reproduction est parfois asexuee la reproduction est sexuee Presque tous les ctenophores sont hermaphrodites possedant a la fois les organes reproducteurs male et femelle situes directement en dessous des ctenidies a proximite des canaux de la mesoglee Cependant le genre de l ordre des Lobata presente des sexes separes A maturite les produits sexuels sont emis dans la mer par de petites ouvertures dans l ectoderme nommees gonopores Le declenchement de l emission des gametes est stimule par certaines conditions lumineuses La fecondation est donc externe l autofecondation est rare L espece Tjalfiella tristoma de l ordre des Platyctenida est cependant vivipare les larves se developpent dans une cavite de l organisme parental Il existe aussi chez certains ctenophores un phenomene tres particulier dit de dissogonie il y a deux phases de maturite sexuelle une chez la forme larvaire et une autre chez la forme adulte On retrouve ce phenomene notamment chez les lobes et les Platyctenida Ceci pose bien sur le probleme de la neotenie certaines formes de ctenaires pourraient etre des formes juveniles portant des gametes dont on n a pas encore trouve la forme definitive Certaines especes de ctenophores comme ont une methode particuliere pour eviter la polyspermie Lors de la fecondation plusieurs spermatozoides ont penetre l ovule Le pronucleus femelle se met alors a migrer dans le cytoplasme de l ovule et choisit le pronucleus male avec lequel il fusionnera les autres seront rejetes Le principal critere de selection semble etre l absence de consanguinite Apres fecondation la cellule œuf commence a se diviser La segmentation de la cellule œuf est totale inegale et a determination precoce Des la deuxieme division de la cellule œuf stade 4 cellules on voit apparaitre la symetrie radiaire L embryon se developpe alors en une larve cydippide nageuse Les cydippides sont tres semblables entre eux meme quand ils appartiennent a d autres especes de ctenophores Certains auteurs critiquent l appellation de larve car parfois le cydippide ressemble fortement a l adulte Dans certains ordres par exemple comme les Lobata et les Platyctenida la larve cydippide et l adulte ne sont pas differents morphologiquement de sorte que l appellation larve est dans ce cas guere appropriee La larve subira une metamorphose plus ou moins importante selon les especes parfois inexistante pour passer a l etat adulte Les ctenophores sont monomorphes ils ne presentent jamais de stade fixe L extreme fragilite de leur constitution rend la recherche sur leur mode de vie tres difficile c est pourquoi il n y a pas de donnees sur leur duree de vie Mais il est connu que les ctenophores commencent a se reproduire a un age precoce et on peut ainsi supposer qu ils ont un cycle de generation court Regeneration Les ctenophores ont d extraordinaires capacites de regeneration meme si la moitie de l organisme est detruit la partie restante peut reformer un individu complet Certains organes comme le statocyste peuvent se regenerer meme s ils sont entierement detruits A contrario dans certaines circonstances deux ctenophores peuvent fusionner et donner en quelques heures un individu coherent anatomiquement et physiologiquement Repartition et habitatHabitat Deux ctenophores du genre Mnemiopsis Tous les ctenophores sont marins il n y a pas d especes d eau douce Ils vivent a des profondeurs variant de la surface de la mer jusqu a 4 000 m Certaines especes peuvent passer sans dommage des eaux oceaniques aux eaux saumatres des estuaires Les especes les mieux connues vivent au milieu du plancton dans les couches oceaniques situees pres de la surface Cependant comme ils sont majoritairement transparents extremement fragiles et ne depassent que rarement quelques centimetres en longueur ils sont generalement inconnus du grand public Les promeneurs peuvent eventuellement rencontrer des especes du genre Pleurobrachia groseilles de mer echouees sur la plage Les genres Bolinopsis Mnemiopsis et Beroe peuvent aussi etre rencontres assez frequemment Environ 35 especes de ctenophores sont benthiques et vivent sur le fond marin Ces especes font partie de l ordre des Platyctenida appele ainsi car ses membres ont une forme aplatie qui les fait davantage ressembler a des limaces de mer ou a des vers plats Repartition En tant que membre du plancton les ctenophores sont sujets a de grands deplacements au gre des courants marins meme si certaines especes sont infeodees a un habitat particulier On peut les trouver dans toutes les mers et oceans du globe Ils sont particulierement abondants sous les tropiques et aux deux poles Le ctenophore Mertensia ovum est un des membres predominants du plancton des eaux arctiques Especes invasives Bien que les ctenophores soient generalement discrets et que leur influence sur un ecosysteme soit de toute evidence assez faible ils peuvent tout de meme provoquer des dommages quand ils apparaissent dans des eaux dont ils ne sont pas natifs L espece Mnemiopsis leidyi est originaire de l ouest de l Atlantique entre Cape Cod Etats Unis 41 N 70 W au nord et la Peninsule de Valdez Argentine 43 S 64 W au sud Elle fut accidentellement importee en mer Noire dans les annees 1980 transportee dans l eau contenue dans des ballasts de navires Sur place l espece s est rapidement repandue En dix ans l industrie de peche a l anchois en mer Noire a subi une forte recession car le ctenophore nouvellement introduit se nourrit du meme plancton que la larve d anchois qui s est ainsi retrouvee affamee par cette concurrence La biomasse de ctenophores en mer Noire a atteint jusqu a un million de tonnes Depuis la similaire soudaine apparition en 1997 d un autre ctenophore etranger en mer Noire qui se nourrit de Mnemiopsis leidyi l equilibre fut en quelque sorte retabli mais la mer Noire est dorenavant occupee par deux especes allochtones Le meme scenario avec les memes especes est en train de se derouler en mer Caspienne depuis les annees 1998 1999 et Mnemiopsis leidyi a ete signalee en mer du Nord en 2006 On estime donc que le meme scenario est a redouter en mer Baltique ou les scientifiques finlandais ont decouvert que Mnemiopsis leidyi avait survecu a l hiver et se multipliait rapidement une expedition recente 2007 a mesure 600 ctenophores par metre cube dans la mer BaltiquePredateurs et parasitesPlusieurs animaux sont des predateurs des ctenophores On trouve parmi eux des cnidaires des tortues marines divers poissons comme le saumon le maquereau et le lump des oiseaux de mer et meme les autres especes de ctenophores Les ctenophores sont souvent infestes de crustaces parasites du groupe des amphipodes Histoire de la taxinomie et de la phylogenie des ctenophoresFossiles de ctenophores Le corps mou des ctenophores rend tres improbable la fossilisation de sorte que la phylogenie des ctenophores fossiles est tres peu documentee Parmi les fossiles appartenant de facon indeniable au groupe des ctenophores on peut citer et datant du Devonien ces fossiles conserves dans le schiste a grain tres fin de Hunsruck presentent de nombreux details permettant une identification Il y a par contre des discussions en ce qui concerne l espece pour savoir si ce fossile de la faune de Chengjiang datant du Cambrien inferieur est un ctenophore ou non Dans la faune de Burgess datant du Cambrien on trouve trois especes qui appartiennent sans doute au groupe des ctenophores Ctenorhabdotus capulus qui possedait 24 rangees de peignes Fasciculus vesanus et Xanioascus canadensis Les fouilles rapportees par la revue Science en 2019 puis par le magazine La Recherche d une equipe de paleontologues chinois et americains sur le site de Qingjiang situe a 1 000 km de Chengjiang sur la berge de la riviere Danshui dans la province de Hubei en Chine ont revele de nombreux fossiles particulierement bien conserves d organismes a corps mous datant de l explosion du Cambrien il y a 530 millions d annees la moitie d entre eux n avaient jamais ete observes jusqu alors Ce site est date plus precisement de 518 millions d annees comme celui de Chengjiang Yunnan soit 10 millions d annees de plus que celui des Schistes de Burgess dans les Rocheuses canadiennes en Colombie Britannique Parmi ces fossiles d organismes a corps mous on a recense des specimens de cnidaires meduses coraux anemones de mer mais aussi de nombreux ctenophores qui sont bien plus rares sur les autres sites A leur propos William Rowe Pirra de La Recherche rappelle La position de ces derniers les ctenophores dans l arbre evolutif du vivant est encore largement discutee au sein de la communaute des chercheurs voir sections suivantes En effet certains suggerent que les ctenophores constituent le groupe d animaux le plus basal c est a dire le groupe frere de tous les autres le plus ancien une place generalement attribuee aux eponges Il conclut Les precieuses informations apportees par ces nouveaux fossiles devraient permettre d eclairer ce debat que meme les donnees moleculaires n ont pas permis de clore Voir les elements de ce debat taxinomique dans les sections suivantes Premiere classification Les marins avaient observe des ctenophores depuis fort longtemps mais la premiere observation consignee par ecrit realisee par un medecin de bord ne date que de 1671 Le taxonomiste suedois Carl von Linne classa les ctenophores avec les autres invertebres primitifs tels que les spongiaires ou les cnidaires sous le nom de zoophytes animal plante faisant ainsi allusion a leur mode de vie passif en apparence vegetatif Le zoologiste francais Georges Cuvier soutint cette classification Ce n est qu au XIX e siecle que les ctenophores furent reconnus comme un taxon a part entiere Place du taxon dans la systematique La position des ctenophores au sein des metazoaires est disputee entre les cinq lignees pluricellulaires presentes il y a plus de 600 millions d annees les Ctenophora Porifera Placozoa Bilateria et Cnidaria auxquelles appartiennent tous les animaux actuels La classification classique des ctenophores placait ce groupe dans les Cœlenteres Coelenterata au cote des cnidaires Classification classique Eumetazoa Coelenterata Cnidaria Ctenophora Bilateria Cette classification a ete detronee par les apports de la cladistique methode actuellement utilisee pour reformer la classification des especes apports qui montrent que les ctenophores sont plus proches des Bilateria animaux a symetrie bilaterale que des cnidaires Cnidaria Le critere retenu pour etayer ce rapprochement est l existence de tentacules symetriques par rapport a un plan ce qui complique leur symetrie biradiee d une symetrie bilaterale Autre argument la forme des spermatozoides de ctenophores qui ne possedent qu un seul grand acrosome est plus proche de celle des spermatozoides des Bilateria De plus les ctenophores possedent un vrai tissu musculaire Les ctenophores different donc des cnidaires sur ces trois points les cnidaires ne possedent ni veritable tissu musculaire ni ebauche de symetrie bilaterale et leurs spermatozoides possedent plusieurs vesicules acrosomales Pour ces raisons une nouvelle classification a ete proposee placant le groupe des ctenophores dans les Acrosomata au cote des Bilateria Nouvelle classification Eumetazoa Cnidaria Acrosomata Ctenophora Bilateria Cette approche presupposait que les ctenophores etaient le groupe frere des bilateriens or d autres etudes considerent les cnidaires plus proches des bilateriens que les ctenophores Il a aussi ete suggere que les ctenophores pourraient avoir une parente avec les vers plats a cause entre autres des similarites existant entre ces derniers et les ctenophores benthiques de forme aplatie de l ordre des Platyctenida Mais d autres zoologistes considerent cette ressemblance trop superficielle pour justifier une parente Genomique comparees En 2013 le genome d un ctenophore Mnemiopsis leidyi suggere que les ctenophores seraient le groupe frere du reste des autres animaux Jusqu alors c etait les eponges qui etaient supposees occuper cette place car contrairement aux ctenophores elles ne possedent ni neurones ni cellules musculaires Ce qui suggererait que ces structures complexes ont evolue independamment chez le ctenophore ou bien qu elles qu elles ont ete perdues par les eponges au cours de l evolution Cependant cette hypothese a ete invalidee en 2015 par une nouvelle etude publiee dans PNAS Classification des differents ordres de Ctenophora Bathocyroe fosteri de l ordre des Lobata est un ctenophore commun dans les eaux profondes La bouche est orientee vers le bas C est un groupe encore assez mal connu qui pose un probleme dans la classification phylogenetique car nous ne possedons que tres peu de donnees et certains genes ont un taux d evolution lent compare aux bilateriens De nos jours une centaine d especes sont connues et decrites elles sont traditionnellement divisees en deux classes les Tentaculata aussi nommes Tentaculifera et les Nuda aussi nommes Atentaculata Les Tentaculata sont constitues et de loin par le plus grand nombre d especes Ils possedent des tentacules parfois vestigiaux Cette classe est divisee en 8 ordres Cydippida ordre incluant la groseille de mer Pleurobrachia pileus Platyctenida Ganeshida sans doute une forme larvaire Thalassocalycida Lobata Cestida ordre incluant la ceinture de Venus Cestum veneris Cryptolobiferida Cambojiida Les Nuda ne contiennent qu un seul ordre Beroida auquel appartient le genre Beroe Ils ne possedent pas de tentacules pas meme a l etat vestigial Du fait de l incertitude passee et actuelle sur la classification des ctenophores il n est pas certain que la classification ci dessus reflete la veritable phylogenie des ctenophores Des etudes moleculaires indiquent que la classe Cydipidda est un groupe paraphyletique ce qui signifie qui n inclut pas tous les descendants de leur ancetre commun La classification ci dessus serait donc a reviser Le diagramme suivant montre une phylogenie des ctenophores basee sur des criteres morphologiques et sur des donnees moleculaires concernant l ARN Ctenophora Cydippida Mertensiidae Platyctenida Cydippida Pleurobrachidae Nuda Beroida Cydippida Haeckeliidae Lobata Cestida Thalassocalycida Cette classification n est pas confirmee Pour le moment la phylogenie des ctenophores doit etre consideree comme non etablie Plusieurs organismes de taxinomie proposent cependant des classifications provisoires L ordre des Platyctenida dont ce contient des ctenophores benthiques qui vivent fixes a un support Selon World Register of Marine Species 10 avril 2015 classe Nuda Chun 1879 ordre Beroida famille Beroidae Eschscholtz 1825 classe Tentaculata Eschscholtz 1825 sous classe ordre Cambojiida ordre Cestida Gegenbaur 1856 ordre Cryptolobiferida ordre Ganeshida ordre Lobata Eschscholtz 1825 ordre Thalassocalycida Madin and Harbison 1978 sous classe ordre Cydippida ordre Platyctenida Bourne 1900 Ctenophora incertae sedis Selon ITIS 10 avril 2015 classe Nuda Chun 1879 ordre Beroida classe Tentaculata Eschscholtz 1825 ordre Cestida Gegenbaur 1856 ordre Cydippida ordre Lobata Eschscholtz 1825 ordre Platyctenida Bourne 1900 ordre Thalassocalycida Madin and Harbison 1978 Beroe cucumis Beroidae sp Euplokamis sp Euplokamididae Mertensia ovum Mertensiidae Pleurobrachia bachei Pleurobrachiidae Mnemiopsis leidyi Bolinopsidae Leucothea pulchra Leucotheidae Notes et references a et b Integrated Taxonomic Information System ITIS www itis gov CC0https doi org 10 5066 F7KH0KBK consulte le 10 avril 2015 Compte rendu de la reunion de la commission Securite des populations de la CLI de Gravelines du 14 decembre 2007 CLI de Gravelines evoquant Pleurobrachia pileus a b c d e f g h et i Maxmen Amy 2016 Why watching comb jellies poop has stunned evolutionary biologists Biologie Plants amp Animals Science mag 23 mars 2016 DOI 10 1126 science aaf4031 http ctenopalooza whitney ufl edu presentation du Ctenopalooza 2016 14 et 15 mars voir aussi About us George Matsumoto biologiste marin du Monterey Bay Aquarium Research Institute Beaumont A et Cassier P Biologie animale tome 1 Dunod universite Paris 1981 reimpr 1991 147 153 p ISBN 2 04 011432 7 Mayer A G 1912 Ctenophores of the Atlantic coast of North America Carnegie Institute Publications Washington D C 162 Komai T 1922 Studies on two aberrant ctenophores Coeloplana and Gastrodes Publie par l auteur Kyoto Madin L P et Harbison G R 1978 Thalassocalyce inconstans new genus and species an enigmatic ctenophore representing a new family and order Bulletin of marine science 28 4 680 687 en Kei Jokura Tommi Anttonen Mariana Rodriguez Santiago et Oscar M Arenas Rapid physiological integration of fused ctenophores Current Biology vol 34 no 19 octobre 2024 R889 R890 DOI 10 1016 j cub 2024 07 084 lire en ligne consulte le 8 octobre 2024 Invasion of the Caspian Sea by the comb jelly Mnemiopsis First international meeting Baku Azerbaidjan avril 2001 Internytt 2007 08 27 N d A D Fu et alii Science 363 1338 2019 a b et c William Rowe Pirra Les fossiles d etranges animaux marins reveles mensuel La Recherche n 547 mai 2019 p 14 Peter Ax 1995 Das System der Metazoa I III Ein Lehrbuch der phylogenetischen Systematik Gustav Fischer Verlag Stuttgart Spektrum Akademischer Verlag Heidelberg ISBN 3 8274 0972 1 1996 Multicellular animals a new approach to the phylogenetic order in nature Springer ISBN 3 540 60803 6 Allen G Collins 1998 Evaluating multiple alternative hypotheses for the origin of Bilateria an analysis of 18S rRNA molecular evidence Proc Natl Acad Sci USA 95 1545863 Monica Medina Allen G Collins Jeffrey D Silberman amp Mitchell L Sogin Evaluating hypotheses of basal animal phylogeny using complete sequences of large and small subunit rRNA Sciences et avenir n 804 fevrier 2014 p 16 http www sciencemag org content 342 6164 1242592 abstract en Davide Pisani Walker Pett Martin Dohrmann Roberto Feuda Omar Rota Stabelli Herve Philippe Nicolas Lartillot Gert Worheide Genomic data do not support comb jellies as the sister group to all other animals PNAS 2015 DOI 10 1073 pnas 1518127112 lire en ligne Mills C E Internet 1998 present Phylum Ctenophora 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