Gorgonopsiens Vous lisez un bon article labellisé en 2022 Gorgonopsia Squelette monté d Inostrancevia alexandri exposé a
Gorgonopsia

Gorgonopsiens

Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Synapsida |
Ordre | Therapsida |
Clade | Theriodontia |
Sous-ordre
Seeley, 1894
Genres de rang inférieur
- Pour la liste des genres valides, voir section « Classification »
Les gorgonopsiens (Gorgonopsia) forment un clade fossile de thérapsides carnivores ayant vécu du milieu jusqu'à la fin du Permien, il y a entre 270 et 252 millions d'années avant notre ère. Ils se caractérisent par un crâne long et étroit ainsi que par des canines et des incisives supérieures et parfois inférieures surdéveloppées, les autres dents étant généralement réduites, voire absentes. Cette denture, combinée avec une ouverture de la mâchoire probablement supérieure à 90°, sans avoir à décrocher la mandibule, évoque celle des prédateurs à dents de sabre ultérieurs ainsi qu'une tactique de chasse par morsure et retraite, c'est-à-dire une attaque ponctuelle par embuscade suivie d'une traque à distance jusqu'à épuisement de la proie.
Leur taille augmente considérablement au fil du temps, passant de longueurs de crâne de 10 à 15 cm au Permien moyen à des proportions semblables à celles des ours, allant jusqu'à 60 cm durant le Permien supérieur. Les gorgonopsiens les plus récents, les rubidgeinés, sont les plus robustes du groupe et pouvaient produire des morsures particulièrement puissantes. Les gorgonopsiens auraient été capables de marcher selon une démarche semi-dressée en plus d'une locomotion terrestre similaire à celle des crocodiliens modernes. Peut-être plus agiles que leurs proies, ils auraient été probablement des homéothermes inertiels plutôt que des endothermes, contrairement à leurs contemporains thérocéphales et cynodontes, et seraient donc probablement relativement moins actifs. Bien que les gorgonopsiens fussent capables de maintenir une température corporelle plutôt élevée, il n'est pas certain qu'ils aient également eu des glandes sudoripares ou de la fourrure, et par extension des vibrisses et des structures associées. Leur cerveau rappelle plus celui des reptiles que ceux des mammifères actuels. La plupart des espèces auraient été principalement diurnes, bien que certaines aient pu être également crépusculaires, voire nocturnes. Ils auraient probablement eu une vision binoculaire, un œil pariétal (qui détecte la lumière du soleil et maintient le rythme circadien), un sens aigu de l'odorat, un organe voméronasal fonctionnel et éventuellement un tympan rudimentaire.
Environ 270 millions d'années avant le présent, soit durant le Permien moyen, les principaux groupes de thérapsides succèdent aux pélycosaures, pendant que la Terre s'assèche progressivement. Les gorgonopsiens deviennent les superprédateurs de leur environnement à la suite d'une extinction massive qui décime les dinocéphales et les grands thérocéphales. Grâce à l'existence d'un seul supercontinent durant cette période, à savoir la Pangée, leurs fossiles ont été découverts en Afrique, principalement en Afrique du Sud (précisément dans le supergroupe du Karoo), mais aussi en Tanzanie, en Zambie, au Malawi et au Niger, ainsi qu'en Russie européenne, à quoi s'ajoutent des restes dentaires identifiés dans le Nord-Ouest de la Chine et de probables éléments crâniens trouvés en Inde. Ces endroits ont été identifiés comme des zones semi-arides ayant eu des précipitations très saisonnières. Le plus ancien gorgonopsien connu, datant du Permien moyen, provient de l'île de Majorque, à l'ouest de la Méditerranée. L'ensemble du groupe varie très peu en morphologie, de nombreux genres et espèces étant nommés sur la base de différences plus ou moins mineures et probablement liées à l'âge, ce qui fait qu'ils sont l'objet de plusieurs révisions taxonomiques.
Les gorgonopsiens s'éteignent durant l'extinction Permien-Trias, au cours de laquelle une activité volcanique majeure, à l'origine des trapps de Sibérie, et le pic massif de gaz à effet de serre qui en résulte, provoquent une aridification due aux pluies acides, aux feux de forêts fréquents, et une dégradation potentielle de la couche d'ozone. Cependant, certains taxons plus petits comme Cyonosaurus pourraient avoir survécu jusqu'au Trias inférieur. Leurs grandes niches prédatrices seront occupées au Trias par les archosaures, et plus tard par les dinosaures théropodes.
Description
Description générale

La grande majorité des gorgonopsiens primitifs, datant du Permien moyen, sont assez petits, avec une longueur de crâne allant de 10 à 15 cm. Certains genres ultérieurs atteignent des tailles plus imposantes comparables à celle des ours, le plus grand connu étant Inostrancevia, qui mesure en longueur jusqu'à 3,5 m de la tête à la queue, dont 60 cm rien que pour le crâne, le tout pour une masse corporelle estimée à 300 kg. Néanmoins, les gorgonopsiens plus petits restent abondants jusqu'à l'extinction Permien-Trias, bien que les petites espèces puissent en fait représenter des spécimens juvéniles d'autres taxons.
Comme les autres thérapsides du Permien, les gorgonopsiens disposent de plusieurs caractéristiques dites « mammaliennes ». Celles-ci incluent une possible démarche longitudinale, les membres étant orientés verticalement et se déplaçant parallèlement à la colonne vertébrale, par opposition à la démarche rampante des amphibiens et des synapsides antérieurs. Ce changement de démarche chez les thérapsides est peut-être lié à la réduction de la taille de la queue et de la formule phalangienne, le nombre d'os par doigt, qui pour les gorgonopsiens est de 2.3.4.5.3 comme chez les reptiles. D'autres développements comprennent l'os cortical lamellaire fibreux et les dents profondément enfoncées. Comme les autres amniotes non euthériodontes, les gorgonopsiens ne possèdent pas de palais secondaire séparant la bouche de la cavité nasale, empêchant donc la mastication.
Crâne

L'anatomie crânienne varie très peu entre les gorgonopsiens. De nombreuses espèces se distinguent par de vagues différences de proportions et, par conséquent, les espèces plus petites peuvent en fait représenter des juvéniles de taxons plus grands. Remarquablement, le vomer au bout du museau varie selon les espèces en termes de degré d'expansion, ainsi que les positions, le degré d'évasement et la forme des trois crêtes. Les gorgonopsiens présentent généralement un crâne long et étroit. Les juvéniles appartenant au genre Rubidgea semblent avoir des museaux plus larges que longs. Contrairement aux euthériodontes, l'os occipital est de forme rectangulaire, plus large que haut et concave, par opposition à triangulaire:279.
Le cerveau des gorgonopsiens, comme celui des autres thérapsides non mammaliaformes, ne possède pas d'expansion du néocortex et comprend un cerveau postérieur relativement grand par rapport au cerveau antérieur, un gros nerf épiphysaire (que l'on trouve chez les tétrapodes avec un œil pariétal sur le dessus de la tête), une glande pituitaire, et une forme globalement allongée, dans l'ensemble ressemblant à un cerveau « reptilien ». La boîte crânienne est aussi de forme reptilienne et est comparativement plus petite et pas aussi épaisse que celles des mammifères:280. Le (en) (un lobe du cervelet) est proportionnellement grand et est lié au réflexe vestibulo-oculaire, qui stabilise le regard quand la tête bouge. À en juger par l'orientation des canaux semi-circulaires dans l'oreille, qui doivent être orientés parallèlement au sol, la tête du spécimen du gorgonopsien catalogué GPIT/RE/7124 se serait inclinée vers l'avant d'environ 41°, augmentant le chevauchement entre les champs visuels des deux yeux et l'amélioration de la vision binoculaire, utile pour un prédateur. Contrairement aux reptiles ou aux mammifères, les canaux semi-circulaires sont plats, probablement parce qu'ils sont coincés entre les os opisthotiques (des os de l'oreille interne) et supraoccipitaux.
Denture

Comme les mammifères, les gorgonopsiens sont hétérodontes, avec des incisives, des canines et des dents postcanines clairement définies, homologues des prémolaires et des molaires. Ils portent cinq incisives sur le maxillaire (en général, les trois incisives centrales sont de même taille, tandis que les deux latérales sont plus courtes) et quatre sur la mandibule:17-18.
Chez la majorité des gorgonopsiens, les incisives sont grandes et les canines supérieures sont allongées, un peu comme celles des félins à dents de sabre. Certains gorgonopsiens ont des canines supérieures exceptionnellement longues, comme Inostrancevia, et certains d'entre eux ont une collerette sur la mâchoire inférieure pour gainer la pointe de la canine lorsque la bouche est fermée. Les canines surdéveloppées sont généralement interprétées comme étant des armes tranchantes, ce qui aurait nécessité une ouverture de la gueule extrêmement ample. Les canines supérieures et inférieures de Rubidgea sont toutes deux allongées et l'animal aurait eu besoin d'une ouverture encore plus grande. Les dents des gorgonopsiens possèdent des dentelures qui ressemblent plus à celles des dinosaures théropodes qu'à celles observées chez les autres synapsides carnivores. Le palais présente également des tubérosités et des crêtes, qui ont souvent des dents fonctionnelles que les gorgonopsiens peuvent avoir utilisées pour maintenir leurs victimes, limitant ainsi les risques de voir leurs canines se briser pendant la morsure d'une proie qui se débat. Des crêtes similaires ont été également identifiées chez le machairodonte Homotherium:280. Les dents postcanines sont réduites en taille et en nombre, de nombreux rubidgeinés n'ayant pas de postcanines dans la mandibule, le genre Clelandina en manquant d'ailleurs totalement.
Les gorgonopsiens sont (en), c'est-à-dire que leurs dents poussent continuellement tout au long de leur vie. Comme chez d'autres thérapsides, alors qu'il y avait une canine fonctionnelle, une autre canine grandissait pour la remplacer quand elle se briserait inévitablement. Les côtés gauche et droit des mâchoires n'auraient donc pas eu besoin d'être synchrones. Ainsi, par exemple, la première canine du côté gauche pouvait être fonctionnelle tandis que la première canine du côté droit était encore en croissance. Une telle méthode aurait pu être utilisée pour avoir toujours un ensemble de canines fonctionnelles, car avoir une seule ou aucune canine aurait gravement entravé la prédation, et la croissance de dents aussi grandes prenait beaucoup de temps. D'un autre côté, étant donné que la canine fonctionnelle se trouve généralement dans l'alvéole dentaire la plus en avant (au lieu d'une occurrence égale dans une ou l'autre alvéole), il est possible que le remplacement des canines se soit produit un nombre limité de fois et que l'animal se soit finalement retrouvé avec un seul ensemble permanent de canines fonctionnelles dans ces alvéoles. En 1984, des paléontologues britanniques ont suggéré que les canines grandissaient pour correspondre à la taille du crâne et se cassaient continuellement jusqu'à ce que l'animal cesse de grandir, et que les gorgonopsiens possédaient ainsi une première version du remplacement dentaire présent chez de nombreux mammifères. Les modèles de remplacement des dents ne sont pas encore très clairs. Les dents postcanines sont remplacées plus lentement que les autres dents, probablement en raison de leur manque de portée fonctionnelle.
Squelette postcrânien

Les sept vertèbres cervicales ont toutes la même taille sauf la dernière, qui est plus courte et plus basse. Comme chez les futurs prédateurs à dents de sabre, le cou est long avec des muscles bien développés, ce qui aurait été particulièrement utile pour planter les canines dans la chair d'une proie. Comme les autres synapsides plus basaux, les gorgonopsiens ont un seul condyle occipital et l'articulation des vertèbres cervicales est globalement similaire à celle des reptiles, permettant un mouvement latéral de la tête mais limitant les mouvements de haut en bas. La dernière cervicale a plutôt la forme des vertèbres dorsales:293-295.
Les vertèbres dorsales sont en forme de bobine et semblent toutes à peu près identiques les unes aux autres. Les apophyses épineuses dépassent fortement du centre et présentent des carènes acérées à l'avant et à l'arrière. Contrairement aux euthériodontes, les gorgonopsiens n'ont pas de vertèbres lombaires distinctes. Néanmoins, les vertèbres dorsales correspondant à cette série sont similaires aux lombaires des félins à dents de sabre avec des zygapophyses fortement orientées, utiles pour stabiliser le bas du dos, en particulier lors de l'immobilisation de proies en difficultés:293-295.
Les trois vertèbres sacrées sont attachées au bassin par la première vertèbre. Le bassin est de forme reptilienne, avec l'ilion, l'ischion et le pubis qui sont séparés. Le fémur est légèrement en forme de « S » et est court, mais plus long et plus mince que l'humérus. Pour la plupart, le tibia et la fibula se courbent fortement l'un dans l'autre, et le tibia est plus robuste que la fibula:295-299. L'articulation entre la cheville et les os du talon peut avoir été quelque peu mobile. Le cinquième doigt des pattes des gorgonopsiens n'est pas attaché au tarse, mais connecté directement à l'os du talon.
Taxonomie
Sites fossilifères

Les premiers restes de gorgonopsiens ont été identifiés en 1876 dans le groupe de Beaufort, supergroupe du Karoo, situé en Afrique du Sud, par le célèbre biologiste et paléontologue britannique Richard Owen, ce dernier étant également connu pour être à l'origine du terme « dinosaure ». Il classe les fossiles sous le nom Gorgonops torvus, combinant les mots du grec ancien Γοργόνες / gorgónes « gorgones », en référence aux créatures de la mythologie grecque, et ὄψ / óps signifiant « aspect », « yeux » ou « visage ». Dans le reste du continent africain, des gorgonopsiens ont également été trouvés dans diverses formations géologiques en Tanzanie, en Zambie et au Malawi:7.
Les gorgonopsiens ont été identifiés pour la première fois en Russie dans les années 1890 au sein la localité de Sokolki, sur la rivière Dvina septentrionale et sous la supervision du paléontologue Vladimir Prokhorovitch Amalitsky. Dans un article publié à titre posthume, l'animal en question est décrit sous le nom scientifique d’Inostrancevia alexandri, qui n'est d'autre que l'un des gorgonopsiens les plus connus et les plus grands à avoir été découverts. Depuis lors, seuls quelques autres genres russes supplémentaires ont été décrits plus tard : Pravoslavlevia, Sauroctonus, Viatkogorgon, Suchogorgon et Nochnitsa. Un des genres, Leogorgon, est désormais considéré comme un nomen dubium.
Les gorgonopsiens n'ont pas été officiellement reconnus au-delà de ces deux zones. En 1979, le paléontologue chinois Yang Zhongjian décrit une nouvelle espèce de potentiel gorgonopsien sous le nom de Wangwusaurus tayuensis, à partir des dents provenant de la formation chinoise de Jiyuan, datant du Permien supérieur. Trois ans plus tard, en 1981, les paléontologues Denise Sigogneau-Russell et Ai-Lin Sun considèrent que les matériels assignés sont un assemblage aléatoire dont seulement deux ont même une similitude lointaine avec ceux des gorgonopsiens. En 2011, un ensemble incomplets de dents sont découverts dans une localité situé au sein de la dépression de Tourfan, dans le Xinjiang, au nord-ouest du pays. Le matériel fossile, bien que mince, est décrit 2022 par les paléontologues Jun Liu et Wan Yiang et confirment qu'ils proviennent d'un gorgonopsien datant du Permien supérieur ayant bel et bien vécu en actuelle Chine. En 2003, les paléontologues indiens Sanghamitra Ray et Saswati Bandyopadhyay attribuent des fragments de crâne à un gorgonopsien de taille moyenne provenant de la formation indienne de Kundaram, datant également du Permien supérieur, bien que les caractéristiques du spécimen soient également documentées chez certains thérocéphales. En 2008, un gros fragment d'une mâchoire supérieure et d'une canine provenant possiblement d'un rubidgeiné, découvert dans la formation de Moradi au Niger, datant du Permien supérieur, constitue la première preuve d'un gorgonopsien ayant vécu dans une zone de faible latitude. En 2024, un deuxième gorgonopsien de basse latitude est décrit à partir de restes provenant de la formation de Port des Canonge à Majorque, une île situé dans l'ouest de la Mer Méditerranée. Il s'agit probablement du plus ancien gorgonopsien ayant été répertorié dans les archives fossiles, limité à un âge minimum datant d'avant le Wordien moyen, voire plus antérieur. Cela suggère que l'absence de gorgonopsiens dans les basses latitudes reflète un échantillonnage inégal plutôt qu'une véritable restriction dans les zones de hautes latitudes.
Classification

Lors de sa découverte, Owen présume que Gorgonops et plusieurs autres taxons qu'il a décrits du supergroupe du Karoo seraient des reptiles à sang froid, bien qu'ils portent des dents ressemblant à celles des mammifères de l'ordre des carnivores. Il propose donc de tous les classer sous le nouvel ordre des Theriodontia, qu'il place dans la classe des reptiles. Il décide de subdiviser les thériodontes en trois groupes basés sur l'anatomie des narines : « Mononarialia » pour ceux avec une ouverture dans le crâne pour le nez comme chez les mammifères, « Binarialia » pour ceux avec deux ouvertures comme chez les reptiles, et « Tectinarialia » pour Gorgonops car son ouverture est éclipsée par un épais toit crânien en os,. En 1890, le naturaliste anglais Richard Lydekker fait de Gorgonops le genre type de la famille des Gorgonopsidae,. En 1894, le paléontologue britannique Harry Govier Seeley pense que Gorgonops manque d'une ouverture dans l'os temporal, étant une caractéristique diagnostique des thériodontes et ramène ainsi Gorgonopsidae à Gorgonopsia, tout en le distinguant de Theriodontia. Il classe tous les matériaux sud-africains portant à la fois des traits reptiliens et mammaliens dans l'ordre « Theriosuchia » et considère Gorgonopsia et Theriodontia comme des sous-ordres de ce dernier. Le paléontologue américain Henry Fairfield Osborn retravaille complètement la classification des Reptilia en 1903, et érige deux grands sous-groupes : Diapsida et Synapsida. En 1905, le paléontologue sud-africain d'origine écossais Robert Broom crée un troisième groupe, Therapsida, pour rassembler les « reptiles mammaliens », incluant le taxon Theriodontia. Il conteste également la revendication de Seeley et relègue Gorgonops à Theriodontia, mais il le place dans son sous-groupe nouvellement érigé des Therocephalia, faisant de Gorgonopsia un taxon poubelle. En 1913, surtout à la lumière d'un crâne presque complet de G. torvus découvert par le pasteur John H. Whaits, Broom rétablit Gorgonopsia comme un taxon valide.
Le nombre de genres sud-africains augmente rapidement au cours du XXe siècle, les recherches sont dirigées principalement par Broom, dont les travaux approfondis sur les thérapsides du Karoo, depuis le début de sa carrière dans le pays en 1897 jusqu'à sa mort en 1951, conduisent à la description de 57 spécimens holotypes de gorgonopsiens et de 29 genres. De nombreux taxons de Broom sont plus tard invalidés. Beaucoup d'autres chercheurs contemporains décrivent et nomment des espèces ou des genres entièrement nouveaux basés sur des spécimens uniques:57. Par conséquent, les gorgonopsiens font l'objet de beaucoup de révisions taxonomiques qui en font donc l'un des groupes de synapsides les plus problématiques à analyser, en raison du fait que l'anatomie des crânes diffère très peu d'un genre à l'autre, beaucoup étant définis sur la base de vagues différences proportionnelles, incluant même les représentants bien connus. Les espèces nominales se distinguent principalement par des traits connus pour être assez variables en fonction de l'âge de l'individu, notamment la taille de l'orbite oculaire, la longueur du museau et le nombre de dents postcanines. Ainsi, il est possible que certains taxons soient synonymes les uns des autres et que les spécimens référencés représentent différents stades de développement d'un taxon.

L'une des premières tentatives de réorganisation du groupe est réalisée par le zoologiste britannique David Meredith Seares Watson et le paléontologue américain Alfred Sherwood Romer en 1956, qui le divisent en vingt familles, dont trois membres (Burnetiidae, Hipposauridae et Phthinosuchidae) ne sont plus considérés comme des gorgonopsiens. En 1970, et encore en 1989, considérant principalement les taxons africains, Sigogneau-Russell publie une monographie complète sur le taxon Gorgonopsia (le définissant comme un infra-ordre), et ne reconnaît que deux familles : Watongiidae et Gorgonopsidae. Watongia est plus tard transféré chez les Varanopidae en 2004 par les paléontologues canadiens (en) et Michel Laurin. Elle divise les Gorgonopsidae en trois sous-familles : Gorgonopsinae, Rubidgeinae et Inostranceviinae, et en réduit le nombre de genres à 23. En 2002, le paléontologue Mikhail F. Ivakhnenko, prenant en compte les taxons russes, considère plutôt Gorgonopsia comme un sous-ordre et le regroupe avec les Dinocephalia dans l'ordre « Gorgodontia ». Il divise les Gorgonopsia en deux super-familles : « Gorgonopsioidea », contenant les familles Gorgonopsidae, Cyonosauridae et Galesuchidae, et « Rubidgeoidea » contenant les Rubidgeidae, Phtinosuchidae et Inostranceviidae. En 2007, la biologiste Eva V. I. Gebauer, dans sa revue complète des gorgonopsiens (sa thèse de doctorat), rejette le modèle d'Ivakhnenko en faveur de celui de Sigogneau-Russell:57, et réduit encore le nombre de genres à 14, en plus des genres russes : Aloposaurus, Cyonosaurus, Aelurosaurus, Sauroctonus, Scylacognathus, Eoarctops, Gorgonops, Dixeya nasuta (sous le nomen nudum informel Njalila), Lycaenops, Arctognathus, Aelurognathus, Sycosaurus, Clelandina et Rubidgea:244. En général, le modèle de Sigogneau-Russell est approuvé, mais il y a peu de consensus sur quels genres peuvent être attribués à quelles sous-familles. En 2015, le paléontologue américain Christian F. Kammerer et ses collègues reclassent Eriphostoma, longtemps considéré comme un thériodonte indéterminé, au sein des gorgonopsiens et le rendent synonyme avec Scylacognathus, et l'année suivante avec Eoarctops.

La première phylogénie des membres des gorgonopsiens est publiée en 2016, toujours par Kammerer, qui étudie spécifiquement les rubidgéinés, et redécrit à la fois la sous-famille et les 9 espèces qu'il attribue (en réduisant le nombre de 36 espèces). Kammerer rend également valide les genres Dinogorgon, Leontosaurus, Ruhuhucerberus et Smilesaurus. Étant réticent à décider si Leontosaurus, Clelandina, Dinogorgon et Rubidgea représentent tous le même taxon ou non, pour lequel Dinogorgon a la priorité du nom valide, il décide de tous les classer dans la tribu des Rubidgeini en attendant un examen plus approfondi. En 2018, Kammerer et le paléontologue russe Vladimir Masyutin identifient le nouveau genre Nochnitsa comme étant le gorgonopsien le plus basal connu et découvrent que tous les taxons russes ultérieurs, à l'exception de Viatkogorgon, forment un clade complètement séparé des taxons africains. Toujours en 2018, la paléobiologiste Eva-Maria Bendel, Kammerer et ses collègues rendent valide le genre Cynariops. En 2022, Kammerer et son collègue Bruce S. Rubidge décrivent Phorcys, l'un des plus vieux gorgonopsiens identifiés à ce jour, connu d'Afrique du Sud.
Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022), qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018, :
◄ Gorgonopsia |
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Histoire évolutive
Le taxon Synapsida était traditionnellement divisé en « Pelycosauria » pour les taxons basaux et Therapsida pour les plus dérivés. Le premier groupe comprenait des créatures à sang froid ayant eu une démarche rampante et un métabolisme vraisemblablement plus faible qui apparaissent au Carbonifère supérieur. Du milieu à la fin du XXe siècle, le paléontologue américain Everett C. Olson étudie la diversité des synapsides du Permien moyen en Amérique du Nord. Il note que la diversité des pélycosaures est réduite de six à trois dans ces formations, et qu'ils coexistent avec plusieurs spécimens fragmentaires qu'il interprète comme appartenant à ceux des thérapsides. Il suggère ensuite que le passage adaptatif du grade des pélycosaures au grade des thérapsides ait eu lieu au cours du Permien moyen. Cependant, la classification de ces « thérapsides » et l'âge de ces formations sont fortement contestés. Ainsi, le moment exact de la prise de contrôle des thérapsides n'est pas clair, mais les six principaux groupes de thérapsides (Biarmosuchia, Dinocephalia, Anomodontia, Gorgonopsia, Therocephalia et Cynodontia) semblent être apparus entre 270 et 265 millions d'années avant notre ère.
Le cladogramme ci-dessous présente la phylogénie des thérapsides selon T. S. Kemp (2011) basée selon la proposition d'Hopson et Barghausen (1986) :
◄ Therapsida |
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Le plus ancien gorgonopsien définitif connu au monde provient de la formation de Port des Canonge à Majorque, dans l'ouest de la Mer Méditerranée. Les roches de cette formation sont datées de manière imprécise, mais la magnétostratigraphie, la palynologie et l'ichnologie limitent son âge minimum au Wordien inférieur. La position stratigraphique du gorgonopsien en lui-même et des traces fossiles environnantes peuvent suggérer qu'il est significativement plus ancien, datant potentiellement du Roadien au début du Permien moyen, voire même des étages Kungurien ou Artinskien du Permien inférieur. Un tel âge en fait non seulement de ce spécimen le plus ancien gorgonopsien ayant été identifié à ce jour, mais potentiellement aussi le plus ancien thérapside connu. Bien qu'il provient d'un taxon indéterminé, l'anatomie de ce gorgonopsien suggère qu'il est plus dérivé que le gorgonopsien le plus basal connu, Nochnitsa, et est cohérent avec une position à l'intérieur ou juste à l'extérieur de la base des clades africain et russe. Cela suggère que non seulement les gorgonopsiens étaient déjà présents au Wordien inférieur, voire au Cisuralien tardif, mais que leur diversification aurait été déjà bien avancée à cette époque et que le clade dans son ensemble est probablement apparu avant cet intervalle. De plus, cela suggère que la diversité des premiers gorgonopsiens (et même des thérapsides) n'est pas limitée aux hautes latitudes de la Pangée (au climat tempéré), comme le laissait suggérer auparavant les lectures littérales des archives fossiles, mais incluait également les basses latitudes équatoriales du supercontinent (où se trouvait Majorque).
Les plus anciens fossiles connus de gorgonopsiens de haute latitude consiste en des fragments crâniens provenant du supergroupe de Karoo, en Afrique du Sud. Le plus ancien des trois fossiles est un museau partiel appartenant à un genre indéterminée provenant de la (en), datant approximativement du Wordien. Les deux autres fossiles sont des crânes fragmentaires appartenant au genre Phorcys, qui est le plus ancien taxon de ce groupe à avoir été nommé. Ces deux fossiles sont quant à eux connu de l'extrémité la plus basse de la (en), datant approximativement un peu plus tard de la limite Wordien/Capitanien. Bien que très fragmentaires, il est suggéré que ces spécimens auraient eu des crânes mesurant environ 30 cm de long, ce qui est nettement plus grand que le crâne estimé à environ 18 cm du gorgonopsien majorquin et du légèrement plus récent Eriphostoma. Cela suggère que la taille corporelle chez les gorgonopsiens s'est également diversifiée au début de leur évolution.

Le Permien devient progressivement une période de plus en plus sèche. Au Carbonifère supérieur et au Permien inférieur, les pélycosaures semblent s'adapter à des (en) des habitats proches de l'équateur (les fossiles étant connus à moins de 10° de lattitude de part et d'autre de l'équateur). Au-delà, jusqu'à environ 30° de lattitude, se trouvait un vaste désert qui s'étendait jusqu'à la côte, séparant les marécages des régions tempérées. Au Permien moyen, les forêts équatoriales passent à un système saisonnier humide/sec, mais les marécages sont reliés aux zones tempérées par des passages côtiers le long de la Pangée orientale, permettant ainsi la migration transcontinentale de ce qui est maintenant l'Afrique du Sud vers ce qui est maintenant la Russie. Les thérapsides semblent avoir évolué dans ce paysage saisonnier, s'étendant même dans les zones tempérées. À ce stade, les thérapsides sont les seuls grands animaux terrestres de leurs environnements et les pélycosaures n'auraient peut-être pas été capables de s'adapter à l'aridification. Peu après l'extinction des pélycosaures, les thérapsides connaissent une adaptation majeure se poursuivant durant le Permien supérieur.
Tout au long du Permien moyen, les dinocéphales, souvent de grandes tailles, sont les animaux dominants de leurs écosystèmes. Ils disparaissent des archives fossiles au cours de l'extinction du Capitanien, causé par l'activité volcanique qui a formé les trapps d'Emeishan en actuelle Chine. La cause exacte de leur extinction n'est pas claire, mais ils sont remplacés par les gorgonopsiens et les dicynodontes (ces derniers commencent à augmenter considérablement en taille durant le Trias) et les plus petits thérocéphales. Les rubidgeinés sont les gorgonopsiens les plus dérivés, et par conséquent parmi les plus massifs et les plus lourdement bâtis du groupe.
Paléobiologie
Morsure

Les gorgonopsiens auraient été probablement des prédateurs actifs. Les rubidgeinés ont un crâne spécialement construit chez les gorgonopsiens, comparable à ceux d'énormes superprédateurs qui auraient utilisé leur crâne comme arme principale, comme chez les mosasaures ou certains dinosaures théropodes tels que les tyrannosauridés. Les gorgonopsiens moins robustes avec une morsure beaucoup plus faible et des canines plus longues, comme Smilesaurus ou Inostrancevia, auraient utilisé plutôt ces dernières pour trancher la peau des proies, tactique probable de certains prédateurs à dents de sabre. Les dents postcanines de Clelandina ont été remplacées par une crête lisse, contrairement aux dicynodontes qui ont une crête kératinique en forme de lame, et il se peut qu'il ait attaqué principalement des proies qu'il pouvait avaler en entier. Les taxons de gorgonopsiens ont coexisté les uns avec les autres, jusqu'à sept à la fois, et le fait que certains rubidgeinés possèdent des postcanines alors que d'autres contemporains n'en ont pas suggère qu'ils pratiquaient la partition de niche et poursuivaient des proies différentes.
Les chercheurs pensent généralement que les canines allongées auraient joué un rôle dans leurs tactiques de chasse. Les charnières de leurs mâchoires sont à double articulation et composées d'os quelque peu mobiles et rotatifs, ce qui leur permet d'ouvrir la bouche de manière remarquablement large, peut-être à plus de 90°, sans avoir à décrocher la mâchoire. Il a alternativement été suggéré (d'abord en 2002 par les biologistes Blaire Van Valkenburgh et Tyson Secco, mais en référence aux félins) que les canines ont évolué principalement en raison de la sélection sexuelle comme forme de parade nuptiale. Cela est présent chez certaines espèces de cerfs modernes, mais est difficile à tester étant donné le manque de mammifères prédateurs vivants à dents de sabre. Chez les machaïrodontes, on pense que les taxons à long sabre (« dents de poignard ») ont été des chasseurs de poursuite, tandis que les taxons à dents courtes (« dents de cimeterre ») auraient été des prédateurs en embuscade. Parmi les félins à dents de cimeterre, il est suggéré que ces prédateurs tuaient avec une entaille bien placée à la gorge après avoir attrapé une proie, mais les gorgonopsiens ont peut-être été moins précis avec le placement des morsures, armés de mâchoires « reptiliennes » et de dispositions dentaires. Au lieu de cela, les gorgonopsiens ont peut-être utilisé une tactique de morsure et de retraite : le prédateur tendait une embuscade à sa proie et lui infligeait une morsure importante et déstabilisante, puis suivait la proie tentant de s'échapper jusqu'à ce qu'elle succombe à sa blessure. Du fait que les dents postcanines sont réduites ou totalement absentes, la chair aurait été arrachée de force de la carcasse et avalée entière. On suppose aussi que cette stratégie de « perforer et tirer » aurait été également utilisée par les dinosaures théropodes carnivores.

Les gorgonopsiens, ainsi que d'autres carnivores primitifs et des crocodiliens, s'appuieraient principalement sur le « système cinétique-inertiel » (KI) pour mordre leurs proies, dans lequel les muscles temporaux serrent rapidement les mâchoires fermées, en utilisant l'élan et l'énergie cinétique des mâchoires et des dents pour saisir la victime. Les mammifères carnivores, y compris ceux à dents de sabre, s'appuient principalement sur le « système de pression statique » (SP) dans lequel les muscles temporaux délivrent une importante pression de morsure permettant de tuer les proies. Le muscle temporal ne s'est séparé que chez les mammifères, et les gorgonopsiens ont eu plutôt un muscle s'étendant de la face inférieure du toit crânien, jusqu'à l'os squamosal (situé à l'arrière du crâne) et à travers les joues. La partie ancrée par les joues stabilisait la mâchoire et lui permettait de se déplacer latéralement lors de la fermeture. Cela a peut-être été très important pour mordre, car les pommettes deviennent plus fortes en même temps que les canines s'allongent:278.
Les gorgonopsiens plus petits, tels que Cyonosaurus, ont des crânes et des canines graciles, et peuvent avoir agi de manière similaire aux chacals et aux renards. Les gorgonopsiens plus gros, comme Gorgonops, ont un long museau robuste avec des joues fortement évasées, qui aurait supporté de forts ptérygoïdes et une puissante morsure. Arctognathus, qui est un gorgonopsien de taille moyenne, a un crâne en forme de boîte et un museau puissant, ce qui aurait permis de forts mouvements de flexion ainsi qu'une combinaison d'éléments de morsure KI et SP. Même de gros gorgonopsiens, comme Arctops, ont un museau plus court et plus convexe comme le célèbre sphénacodonte Dimetrodon et auraient pu serrer rapidement les mâchoires fermées à partir d'un large écartement (ce qui aurait été nécessaire compte tenu des longues canines). Les rubidgeinés, de plus grande taille, ont des crânes à contreforts extrêmement puissants, fortement construits, avec un museau large, des joues fortement rebordées et des dents excessivement longues ; les canines de Rubidgea atrox sont ainsi plus longues que les dents de Tyrannosaurus.
Contrairement aux mammifères carnivores, les gorgonopsiens et les thérocéphales ont des dents postcanines réduites ou complètement absentes, et la mâchoire ne pouvait probablement pas exercer la pression de cisaillement nécessaire pour écraser les os ouverts afin d'accéder à la moelle osseuse. Il n'est pas prouvé que la moelle osseuse avait déjà évolué chez les synapsides du Permien (les poissons et de nombreux amphibiens en manquant de nos jours), mais une étude publiée en 2021 suggère que deux reptiliomorphes datant du Cisuralien, Seymouria et Discosauriscus, auraient eu une moelle osseuse hématopoïétique dans leurs membres.
Locomotion

Les gorgonopsiens sont considérés comme des animaux ayant eu une mode de vie strictement terrestre. Les chercheurs pensent qu'ils ont pu se déplacer avec une démarche dressée similaire à celle utilisée par les crocodiliens, les membres étant positionnés presque verticalement par opposition à horizontalement comme dans la démarche rampante des lézards. La cavité glénoïde de l'omoplate est fortement inclinée vers la queue, de sorte que les membres ont un mouvement vers l'avant limité et qu'ils pouvaient avoir une courte longueur de foulée. Les lézards déplacent souvent leur colonne vertébrale d'un côté à l'autre pour augmenter la longueur de la foulée, mais les articulations facettaires plus verticales reliant les vertèbres chez les gorgonopsiens auraient rendu la colonne vertébrale plus rigide et stable, gênant un tel mouvement:259-260.
L'articulation de l'épaule des gorgonopsiens a une configuration très inhabituelle. La tête humérale qui se connecte à l'épaule est plus longue que la glène, elle ne pourrait donc pas entrer dans la cavité. Par conséquent, ils peuvent avoir été attachés avec une grande masse de cartilage, l'humérus effectuant un mouvement de roulement sur la glène. Cela pourrait théoriquement faire en sorte que l'angle entre l'humérus et la glène soit compris entre 80 et 145° face à l'animal. Si l'angle était sur l'extrémité inférieure, cela aurait été un joint plutôt ferme, permettant aux muscles deltoïdes d'exercer une grande force à travers le membre antérieur, par exemple en immobilisant une proie en difficulté ou en tenant une carcasse tout en arrachant la chair. Si l'humérus était positionné à un angle plus élevé, cela aurait pu permettre une extension accrue vers l'avant et vers l'arrière et donc une plus grande longueur de foulée, utile dans une attaque ou de pourchasse. L'omoplate s'étend sur les côtés latéraux de l'animal, fournissant également une grande attache pour les deltoïdes. Tous les muscles scapulo-huméraux ont eu des attaches fortement développées, en particulier les deltoïdes. Lors de l'extension des membres antérieurs, les deltoïdes peuvent avoir soulevé la face avant de l'humérus, et le muscle coracobrachial a abaissé la face arrière. Lors de la rétraction du membre antérieur, le muscle pectoral peut avoir poussé le bord antérieur vers le bas et le muscle subscapulaire aurait tiré le bord postérieur vers le haut:260-264.
L'articulation du bassin possède la configuration habituelle des articulations sphéroïdes. La tête fémorale quelque peu aplatie aurait pu théoriquement s'insérer dans la cavité de la hanche à un large éventail d'angles. Le paléontologue Tom S. Kemp suggère en 1982 que les premiers thériodontes, y compris les gorgonopsiens, pourraient placer le fémur à la fois à un angle horizontal dans une démarche rampante, ainsi qu'à un angle plus vertical dans une démarche dressée. Il compare les habitudes locomotrices de ces thérapsides à celles des crocodiliens, qui utilisent une démarche rampante sur de courtes distances, mais passent à une démarche droite lorsqu'ils courent ou se déplacent sur de plus longues distances. Bien que la hanche du spécimen catalogué GPIT/RE/7113 semble être anatomiquement un intermédiaire entre celui de Dimetrodon et celle des mammifères disposant d'un ilium, ce dernier s'élargit davantage vers la tête que vers la queue, et le pubis réduit quelque peu le muscle puboischiofémoral (un muscle volumineux porté uniquement par les reptiles qui va du bassin au fémur), largement attaché à la face inférieure du pubis et de l'ischion, qui aurait permis de produire une forte force d'adduction, rapprochant les jambes du corps, utile dans une démarche rampante. Il est également concevable que les gorgonopsiens aient principalement engagé ce muscle tout en s'attaquant à des proies en difficulté:264-270. Les tibias sont relativement courts par rapport au fémur, ce qui suggère que les gorgonopsiens n'étaient pas adaptés à la course sur de longues distances:298-299.

En ce qui concerne la façon dont les pieds sont placés au sol, les gorgonopsiens sont les seuls thérapsides primitifs qui présentent une ectataxonie (le dernier doigt portant le plus de poids), une homopodie (les empreintes de pied et de main se ressemblant) et une semi-plantigradie (dans une certaine mesure, les pieds étant posés à plat sur le sol). Ces adaptations ont peut-être rendu les gorgonopsiens plus rapides et plus agiles que leurs proies. Les gorgonopsiens ont des doigts plutôt agiles, indiquant une capacité de préhension à la fois pour les pattes avant et arrière, peut-être pour saisir des proies en difficulté afin d'éviter une charge excessive et la fracture ou la rupture consécutive des canines pendant qu'elles étaient enfoncées dans la victime.
Sens

Contrairement aux euthériodontes, mais comme certains animaux ectothermes d'aujourd'hui, tous les gorgonopsiens possèdent un œil pinéal au sommet de la tête, qui aurait été utilisé pour détecter la lumière du jour et donc la température optimale pour être actif. Il est possible que d'autres thériodontes ne le possèdent pas en raison de l'évolution de l'endothermie, des cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles dans les yeux, en tandem avec la perte de la vision des couleurs et un passage à la vie nocturne, voire les deux. Les chercheurs ont longtemps cru que le comportement nocturne serait exclusif aux mammifères, mais la grande taille de l'orbite et la présence d'anneaux sclérotiques chez de nombreux synapsides primitifs, dont les plus anciens datent du Carbonifère, suggèrent que la capacité de s'aventurer dans des conditions de faible luminosité est apparue beaucoup plus tôt. Sur la base de ces aspects, un gorgonopsien catalogué SAM-PK-K10034 pourrait avoir eu une vision mésopique, et Cyonosaurus une vision scotopique ou photopique. Les diamètres des anneaux sclérotiques de Viatkogorgon sont proportionnellement grands, avec un diamètre intérieur de 1,5 cm et un diamètre extérieur de 2,3 cm, par rapport à un diamètre de 2,8 cm pour l'orbite en elle-même, ce qui suggère que l'animal faisait des excursions principalement nocturnes. Le rubidgeiné Clelandina possède des anneaux sclérotiques inhabituellement petits, indiquant qu'il aurait eu une vision photopique et qu'il serait strictement diurne. Kammerer suggère que la division de niche parmi les rubidgeinés prendrait la forme d'espèces différentes étant actives à différents moments de la journée, mais en raison du fait que seuls les anneaux sclérotiques de Clelandina au sein cette sous-famille ont été identifiés, cette hypothèse reste spéculative jusqu'à preuve du contraire.
Les gorgonopsiens ont une cavité nasale plutôt courte, comme les pélycosaures, mais elle présente d'abondantes crêtes longitudinales situées derrière les narines internes qui relient la cavité nasale à la gorge. En raison du fait que l'air respiré ne les traverse pas, ceux-ci sont généralement interprétés comme étant des cornets olfactifs qui donnerait aux gorgonopsiens un sens de l'odorat assez développé. Les gorgonopsiens possèdent un organe voméronasal qui est placé à la base de la cloison nasale et contrairement aux dicynodontes et aux thérocéphales, il semble y avoir un canal reliant l'organe à la bouche, indiquant qu'il serait fonctionnel chez les gorgonopsiens.
Les premiers thériodontes, incluant les gorgonopsiens, peuvent avoir possédé un tympan, contrairement aux premiers pélycosaures, ce qui est indiqué par la réduction de la connexion entre l'os carré, situé au niveau de la charnière de la mâchoire, et l'os ptérygoïdien, placé au palais, permettant au carré de vibrer indépendamment pour un degré. Cela permet la détection de sons aériens d'une faible amplitude inférieure à 1 mm, mais le tympan aurait été soutenu par du cartilage ou des ligaments au lieu d'os. Si cela s'avère correct, alors les os postdentaires (qui, chez les premiers mammifères, forment l'oreille moyenne) aurait dû se détacher du dentaire. Les archives fossiles semblent indiquer que la connexion postdentaire-dentaire est réduite chez le gorgonopsiens. Cependant, étant donné les spécialisations requises pour mordre, la condition d'un carré isolant chez les gorgonopsiens pourrait alternativement être expliquée comme une streptostylie (carré rotatif) afin d'élargir la béance plutôt que de faciliter l'audition.
Thermorégulation
Un changement anatomique majeur s'est produit entre les premiers pélycosaures et les thérapsides, qui est supposé avoir été lié à un métabolisme croissant et aux origines de l'homéothermie. L'évolution d'un palais secondaire et la séparation de la bouche de la cavité nasale peuvent avoir augmenté l'efficacité de la ventilation associée à des niveaux élevés d'activité aérobie. La réorganisation du squelette allant d'une démarche rampante à une démarche longitudinale a été postulée pour indiquer la présence d'un diaphragme, et donc également une ventilation améliorée pour l'activité d'aérobie, mais cela aurait plutôt pour finalité d'augmenter l'accélération ou l'agilité, ce qui n'équivaut pas nécessairement à une activité d'aérobie intense, un peu comme chez les crocodiles. L'os cortical lamellaire fibreux, que possèdent tous les premiers thérapsides, indiquerait un taux de croissance accru, mais cela peut ne pas être lié au taux métabolique.
Les grands reptiles modernes dégagent naturellement de la chaleur corporelle à un rythme plus lent que les plus petits et sont considérés comme des « homéothermes inertiels », mais ils maintiennent une température corporelle basse de 25 à 30 °C. Si les thérapsides nécessitaient une température corporelle plus élevée de 35 à 40 °C, ils auraient dû être soit des endothermes (générant leur propre chaleur corporelle), soit avoir eu un meilleur contrôle sur la perte de chaleur (c'est-à-dire une meilleure homéothermie). La démarche longitudinale a peut-être aidé ces derniers, car elle aurait maintenu la majeure partie du corps hors du sol et aurait permis au sang de rester dans l'abdomen au lieu d'avoir à circuler à travers les appendices, ce qui réduirait le transfert de chaleur au sol et stabiliserait la température à cœur. La queue réduite aurait également diminué la surface totale de l'animal, minimisant davantage les pertes de chaleur. Parmi les thérapsides, seuls les euthériodontes, clade n'incluant pas les gorgonopsiens, ont des cornets nasaux respiratoires, qui aident à retenir l'humidité tout en respirant de grandes quantités d'air, et leur évolution est généralement associée au début des taux de consommation d'oxygène dite « mammalienne » et aux origines de l'endothermie.
Si les gorgonopsiens avaient été des homéothermes inertiels, il n'est pas impossible qu'ils aient eu de la fourrure. Leur museau est généralement criblé de foramens, ce qui pourrait potentiellement indiquer l'existence d'une peau lâche (par opposition aux écailles), de poils, de diverses glandes cutanées (telles que les glandes sudoripares) et des vibrisses. Cependant, certains reptiles présentent une structuration similaire des foramens, qui sont plutôt liés au développement dentaire plutôt qu'à celle de la peau.
Paléopathologie


L'aspect antérolatéral du radius gauche de l'échantillon du gorgonopsien catalogué NHCC LB396 présente une lésion osseuse circulaire, comportant des pointes irrégulières à radiales constituées d'os cortical entouré d'une fine couche de périoste, qui se serait développée rapidement sur une seule saison de croissance. Ceci est cohérent avec une périostite résultant très probablement d'un hématome sous périosté. Cet état spécifique ainsi que le taux de croissance rapide rappellent davantage les mammifères et les dinosaures que les crocodiliens ou les varans. Parmi les synapsides basaux, la seule autre pathologie notée est l'ostéomyélite dans plusieurs groupes de pélycosaures.
Le côté labial de la racine dentaire d'une canine fonctionnelle du spécimen catalogué RB382 présente jusqu'à 8 lésions, groupées le long de la ligne médiane de la dent, qui ressemblent à des dents miniatures avec une pulpe, une dentine et une fine couche d'émail. Elles sont à peu près circulaires, avec des diamètres variant de 0,3 à 3,9 mm, bien qu'elles deviennent moins circulaires autour du point médian de la racine jusqu'au passage du col de la dent. Ceci est à peu près cohérent avec l'odontome humain, le type de tumeur odontogène le plus fréquent, qui ne s'étendait auparavant que quelques millions d'années dans les archives fossiles. Âgé de 255 millions d'années, RB382 représente le plus ancien cas connu d'odontome.
Le museau fossile du spécimen répertorié SAM-PK-11490, provenant d'une espèce indéterminée de gorgonopsien datant du Permien moyen, possède une dent incrustée d'un animal non identifiable. L'os a développé un cal osseux autour de la dent, indiquant qu'il aurait guéri et que l'individu a survécu à l'attaque. La blessure provient soit d'un prédateur (à savoir un biarmosuchien, un dinocéphale, un thérocéphale voire un autre gorgonopsien), soit d'une morsure intraspécifique du visage comme c'est généralement le cas chez les prédateurs sociaux, tels que les grands félins ou les varans. Les morsures sociales visent à affirmer la domination ou à faciliter la reproduction et, si elles sont correctes, suggèrent qu'au moins certains gorgonopsiens du Permien moyen aient été des carnivores sociaux. La dent étant initialement négligée, il est donc difficile de savoir à quel point cette pathologie serait courante.
Paléoécologie
Paléoenvironnement

Après l'extinction des dinocéphales et des grands thérocéphaliens basaux appartenant aux familles des Lycosuchidae et des Scylacosauridae, les gorgonopsiens passent de formes petites et peu communes à de robustes superprédateurs. Du Guadalupien au Lopingien, en actuelle Afrique du Sud, les dicynodontes sont les animaux les plus communs, tandis que les paréiasaures Deltavjatia et Scutosaurus sont les plus abondants dans les formations russes. Au cours du Permien supérieur, le groupe sud-africain de Beaufort formait une steppe froide semi-aride caractérisée par de grandes étendues saisonnières, les rivières et les plaines inondables drainant des sources d'eau beaucoup plus au nord dans la mer du Karoo, avec quelques occurrences de crues soudaines après de fortes pluies,, la distribution des carbonates étant cohérente avec les dépôts de caliches actuels qui se forment dans des climats avec une température moyenne de 16 à 20 °C et 100 à 500 mm de précipitations saisonnières. La formation de Salarevski, une formation contenant des gorgonopsiens situé à l'ouest de la Russie, se serait également et probablement déposée dans un environnement semi-aride avec des précipitations très saisonnières, comportant des plantes hygrophytes et halophytes dans des zones côtières ainsi que des conifères plus résistants à la sécheresse et aux altitudes plus élevées. La formation de Moradi, situé dans le Nord-Ouest du Niger, fut un désert aride principalement dominé par des sauropsides tels que le captorhinidé (en) et le paréiasaure Bunostegos. Il comporte le taxon éteint de conifères des Voltziales et est comparé du point de vue environnemental aux actuels désert du Namib et bassin du lac Eyre.
Disparition
Les gorgonopsiens s'éteignent durant la fin du Lopingien lors de l'extinction Permien-Trias, principalement à cause des activités volcaniques qui sont à l'origine des trapps de Sibérie. Le pic massif de gaz à effet de serre qui en résulte provoque une rapide aridification due à un pic de température (jusqu'à 8-10 °C à l'équateur, avec des températures équatoriales moyennes de 32-35 °C au début du Trias), des pluies acides (avec un pH aussi bas que 2 ou 3 pendant l'éruption et 4 dans le monde, et la pénurie subséquente de forêts pendant les 10 premiers millions d'années du Trias), les feux de forêts fréquents (bien qu'ils soient déjà assez communs durant tout le Permien) et une rupture potentielle de la couche d'ozone (éventuellement en augmentant brièvement le bombardement de rayonnement UV de 400 % à l'équateur et de 5 000 % aux pôles). Un possible spécimen de Cyonosaurus suggère que des gorgonopsiens plus petits pourraient avoir survécu jusqu'au Permien supérieur voire au début du Trias. Parmi les thérapsides, les thérocéphales de petite taille et des grands anomodontes réussissent à traverser la limite Permien-Trias et survivent respectivement jusqu'au Trias moyen et supérieur, mais seuls les cynodontes de plus petite taille survivent au-delà du Jurassique, dont les descendants donneront plus tard naissance aux mammifères. Les niches laissées ouvertes par les gorgonopsiens seront comblées par les archosaures, notamment les premiers dinosaures théropodes, durant les premiers stades du Trias.
Notes et références
Notes
- Dans les classifications plus récentes, la famille des Gorgonopsidae est généralement défini pour exclure les représentants basaux du sous-ordre des gorgonopsiens:242-244.
- La publication de la découverte et de la description officialisé en 2022 du genre Phorcys ainsi que d'un spécimen indéterminé semblable indique que certains gorgonopsiens ont déjà été de taille plus imposant durant le Permien moyen, sans pour autant atteindre des tailles similaires à Inostrancevia ou aux rubidgeinés. Cependant, il se peut que les grands gorgonopsiens tels Phorcys ainsi que d'autres imposants thérapsides aient pu laisser la partition de niche aux représentants plus petits après l'extinction du Capitanien.
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Voir aussi
Articles connexes
- Histoire évolutive des mammifères
- Therapsida
- Theriodontia
- Therocephalia
Lectures complémentaires
- Denise Sigogneau-Russell, Révision systématique des gorgonopsiens sud-africains, Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , 416 p. (OCLC 462558622)
Vidéo
- (en) [vidéo] « When Gorgonopsids Reigned », sur YouTube.
- (en) [vidéo] « When Gorgons Ruled the Earth », sur YouTube.
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
- BioLib
- Paleobiology Database
- The Taxonomicon
- Notices d'autorité :
- BnF (données)
- Portail de la paléontologie
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Gorgonopsiens Vous lisez un bon article labellise en 2022 Gorgonopsia Squelette monte d Inostrancevia alexandri expose au Museo delle Scienze Trente en Italie 270 252 Ma PreꞒ Ꞓ O S D C P T J K Pg NPermien moyen Permien superieur possible record datant du Permien inferieur tardif 161 collectionsClassification Paleobiology DatabaseRegne AnimaliaEmbranchement ChordataSous embr VertebrataClasse SynapsidaOrdre TherapsidaClade Theriodontia Sous ordre Gorgonopsia Seeley 1894 Genres de rang inferieur Pour la liste des genres valides voir section Classification Les gorgonopsiens Gorgonopsia forment un clade fossile de therapsides carnivores ayant vecu du milieu jusqu a la fin du Permien il y a entre 270 et 252 millions d annees avant notre ere Ils se caracterisent par un crane long et etroit ainsi que par des canines et des incisives superieures et parfois inferieures surdeveloppees les autres dents etant generalement reduites voire absentes Cette denture combinee avec une ouverture de la machoire probablement superieure a 90 sans avoir a decrocher la mandibule evoque celle des predateurs a dents de sabre ulterieurs ainsi qu une tactique de chasse par morsure et retraite c est a dire une attaque ponctuelle par embuscade suivie d une traque a distance jusqu a epuisement de la proie Leur taille augmente considerablement au fil du temps passant de longueurs de crane de 10 a 15 cm au Permien moyen a des proportions semblables a celles des ours allant jusqu a 60 cm durant le Permien superieur Les gorgonopsiens les plus recents les rubidgeines sont les plus robustes du groupe et pouvaient produire des morsures particulierement puissantes Les gorgonopsiens auraient ete capables de marcher selon une demarche semi dressee en plus d une locomotion terrestre similaire a celle des crocodiliens modernes Peut etre plus agiles que leurs proies ils auraient ete probablement des homeothermes inertiels plutot que des endothermes contrairement a leurs contemporains therocephales et cynodontes et seraient donc probablement relativement moins actifs Bien que les gorgonopsiens fussent capables de maintenir une temperature corporelle plutot elevee il n est pas certain qu ils aient egalement eu des glandes sudoripares ou de la fourrure et par extension des vibrisses et des structures associees Leur cerveau rappelle plus celui des reptiles que ceux des mammiferes actuels La plupart des especes auraient ete principalement diurnes bien que certaines aient pu etre egalement crepusculaires voire nocturnes Ils auraient probablement eu une vision binoculaire un œil parietal qui detecte la lumiere du soleil et maintient le rythme circadien un sens aigu de l odorat un organe vomeronasal fonctionnel et eventuellement un tympan rudimentaire Environ 270 millions d annees avant le present soit durant le Permien moyen les principaux groupes de therapsides succedent aux pelycosaures pendant que la Terre s asseche progressivement Les gorgonopsiens deviennent les superpredateurs de leur environnement a la suite d une extinction massive qui decime les dinocephales et les grands therocephales Grace a l existence d un seul supercontinent durant cette periode a savoir la Pangee leurs fossiles ont ete decouverts en Afrique principalement en Afrique du Sud precisement dans le supergroupe du Karoo mais aussi en Tanzanie en Zambie au Malawi et au Niger ainsi qu en Russie europeenne a quoi s ajoutent des restes dentaires identifies dans le Nord Ouest de la Chine et de probables elements craniens trouves en Inde Ces endroits ont ete identifies comme des zones semi arides ayant eu des precipitations tres saisonnieres Le plus ancien gorgonopsien connu datant du Permien moyen provient de l ile de Majorque a l ouest de la Mediterranee L ensemble du groupe varie tres peu en morphologie de nombreux genres et especes etant nommes sur la base de differences plus ou moins mineures et probablement liees a l age ce qui fait qu ils sont l objet de plusieurs revisions taxonomiques Les gorgonopsiens s eteignent durant l extinction Permien Trias au cours de laquelle une activite volcanique majeure a l origine des trapps de Siberie et le pic massif de gaz a effet de serre qui en resulte provoquent une aridification due aux pluies acides aux feux de forets frequents et une degradation potentielle de la couche d ozone Cependant certains taxons plus petits comme Cyonosaurus pourraient avoir survecu jusqu au Trias inferieur Leurs grandes niches predatrices seront occupees au Trias par les archosaures et plus tard par les dinosaures theropodes DescriptionDescription generale Comparaison de taille entre un humain et un Inostrancevia reconstitue avec des levres allongees et quelques poils La grande majorite des gorgonopsiens primitifs datant du Permien moyen sont assez petits avec une longueur de crane allant de 10 a 15 cm Certains genres ulterieurs atteignent des tailles plus imposantes comparables a celle des ours le plus grand connu etant Inostrancevia qui mesure en longueur jusqu a 3 5 m de la tete a la queue dont 60 cm rien que pour le crane le tout pour une masse corporelle estimee a 300 kg Neanmoins les gorgonopsiens plus petits restent abondants jusqu a l extinction Permien Trias bien que les petites especes puissent en fait representer des specimens juveniles d autres taxons Comme les autres therapsides du Permien les gorgonopsiens disposent de plusieurs caracteristiques dites mammaliennes Celles ci incluent une possible demarche longitudinale les membres etant orientes verticalement et se deplacant parallelement a la colonne vertebrale par opposition a la demarche rampante des amphibiens et des synapsides anterieurs Ce changement de demarche chez les therapsides est peut etre lie a la reduction de la taille de la queue et de la formule phalangienne le nombre d os par doigt qui pour les gorgonopsiens est de 2 3 4 5 3 comme chez les reptiles D autres developpements comprennent l os cortical lamellaire fibreux et les dents profondement enfoncees Comme les autres amniotes non eutheriodontes les gorgonopsiens ne possedent pas de palais secondaire separant la bouche de la cavite nasale empechant donc la mastication Crane Reconstruction tridimensionnelle du cerveau d un specimen de gorgonopsien catalogue GPIT RE 7124 vue sous differents angles A dessus B cote C dessous L anatomie cranienne varie tres peu entre les gorgonopsiens De nombreuses especes se distinguent par de vagues differences de proportions et par consequent les especes plus petites peuvent en fait representer des juveniles de taxons plus grands Remarquablement le vomer au bout du museau varie selon les especes en termes de degre d expansion ainsi que les positions le degre d evasement et la forme des trois cretes Les gorgonopsiens presentent generalement un crane long et etroit Les juveniles appartenant au genre Rubidgea semblent avoir des museaux plus larges que longs Contrairement aux eutheriodontes l os occipital est de forme rectangulaire plus large que haut et concave par opposition a triangulaire 279 Le cerveau des gorgonopsiens comme celui des autres therapsides non mammaliaformes ne possede pas d expansion du neocortex et comprend un cerveau posterieur relativement grand par rapport au cerveau anterieur un gros nerf epiphysaire que l on trouve chez les tetrapodes avec un œil parietal sur le dessus de la tete une glande pituitaire et une forme globalement allongee dans l ensemble ressemblant a un cerveau reptilien La boite cranienne est aussi de forme reptilienne et est comparativement plus petite et pas aussi epaisse que celles des mammiferes 280 Le en un lobe du cervelet est proportionnellement grand et est lie au reflexe vestibulo oculaire qui stabilise le regard quand la tete bouge A en juger par l orientation des canaux semi circulaires dans l oreille qui doivent etre orientes parallelement au sol la tete du specimen du gorgonopsien catalogue GPIT RE 7124 se serait inclinee vers l avant d environ 41 augmentant le chevauchement entre les champs visuels des deux yeux et l amelioration de la vision binoculaire utile pour un predateur Contrairement aux reptiles ou aux mammiferes les canaux semi circulaires sont plats probablement parce qu ils sont coinces entre les os opisthotiques des os de l oreille interne et supraoccipitaux Denture Crane fossilise d Aelurosaurus felinus montrant la disposition des dents les doubles canines et la profondeur de la racine de ces derniers Comme les mammiferes les gorgonopsiens sont heterodontes avec des incisives des canines et des dents postcanines clairement definies homologues des premolaires et des molaires Ils portent cinq incisives sur le maxillaire en general les trois incisives centrales sont de meme taille tandis que les deux laterales sont plus courtes et quatre sur la mandibule 17 18 Chez la majorite des gorgonopsiens les incisives sont grandes et les canines superieures sont allongees un peu comme celles des felins a dents de sabre Certains gorgonopsiens ont des canines superieures exceptionnellement longues comme Inostrancevia et certains d entre eux ont une collerette sur la machoire inferieure pour gainer la pointe de la canine lorsque la bouche est fermee Les canines surdeveloppees sont generalement interpretees comme etant des armes tranchantes ce qui aurait necessite une ouverture de la gueule extremement ample Les canines superieures et inferieures de Rubidgea sont toutes deux allongees et l animal aurait eu besoin d une ouverture encore plus grande Les dents des gorgonopsiens possedent des dentelure s qui ressemblent plus a celles des dinosaures theropodes qu a celles observees chez les autres synapsides carnivores Le palais presente egalement des tuberosites et des cretes qui ont souvent des dents fonctionnelles que les gorgonopsiens peuvent avoir utilisees pour maintenir leurs victimes limitant ainsi les risques de voir leurs canines se briser pendant la morsure d une proie qui se debat Des cretes similaires ont ete egalement identifiees chez le machairodonte Homotherium 280 Les dents postcanines sont reduites en taille et en nombre de nombreux rubidgeines n ayant pas de postcanines dans la mandibule le genre Clelandina en manquant d ailleurs totalement Les gorgonopsiens sont en c est a dire que leurs dents poussent continuellement tout au long de leur vie Comme chez d autres therapsides alors qu il y avait une canine fonctionnelle une autre canine grandissait pour la remplacer quand elle se briserait inevitablement Les cotes gauche et droit des machoires n auraient donc pas eu besoin d etre synchrones Ainsi par exemple la premiere canine du cote gauche pouvait etre fonctionnelle tandis que la premiere canine du cote droit etait encore en croissance Une telle methode aurait pu etre utilisee pour avoir toujours un ensemble de canines fonctionnelles car avoir une seule ou aucune canine aurait gravement entrave la predation et la croissance de dents aussi grandes prenait beaucoup de temps D un autre cote etant donne que la canine fonctionnelle se trouve generalement dans l alveole dentaire la plus en avant au lieu d une occurrence egale dans une ou l autre alveole il est possible que le remplacement des canines se soit produit un nombre limite de fois et que l animal se soit finalement retrouve avec un seul ensemble permanent de canines fonctionnelles dans ces alveoles En 1984 des paleontologues britanniques ont suggere que les canines grandissaient pour correspondre a la taille du crane et se cassaient continuellement jusqu a ce que l animal cesse de grandir et que les gorgonopsiens possedaient ainsi une premiere version du remplacement dentaire present chez de nombreux mammiferes Les modeles de remplacement des dents ne sont pas encore tres clairs Les dents postcanines sont remplacees plus lentement que les autres dents probablement en raison de leur manque de portee fonctionnelle Squelette postcranien Squelette d un gorgonopsien exposee au musee national d histoire naturelle de Karlsruhe en Allemagne Les sept vertebres cervicales ont toutes la meme taille sauf la derniere qui est plus courte et plus basse Comme chez les futurs predateurs a dents de sabre le cou est long avec des muscles bien developpes ce qui aurait ete particulierement utile pour planter les canines dans la chair d une proie Comme les autres synapsides plus basaux les gorgonopsiens ont un seul condyle occipital et l articulation des vertebres cervicales est globalement similaire a celle des reptiles permettant un mouvement lateral de la tete mais limitant les mouvements de haut en bas La derniere cervicale a plutot la forme des vertebres dorsales 293 295 Les vertebres dorsales sont en forme de bobine et semblent toutes a peu pres identiques les unes aux autres Les apophyses epineuses depassent fortement du centre et presentent des carenes acerees a l avant et a l arriere Contrairement aux eutheriodontes les gorgonopsiens n ont pas de vertebres lombaires distinctes Neanmoins les vertebres dorsales correspondant a cette serie sont similaires aux lombaires des felins a dents de sabre avec des zygapophyses fortement orientees utiles pour stabiliser le bas du dos en particulier lors de l immobilisation de proies en difficultes 293 295 Les trois vertebres sacrees sont attachees au bassin par la premiere vertebre Le bassin est de forme reptilienne avec l ilion l ischion et le pubis qui sont separes Le femur est legerement en forme de S et est court mais plus long et plus mince que l humerus Pour la plupart le tibia et la fibula se courbent fortement l un dans l autre et le tibia est plus robuste que la fibula 295 299 L articulation entre la cheville et les os du talon peut avoir ete quelque peu mobile Le cinquieme doigt des pattes des gorgonopsiens n est pas attache au tarse mais connecte directement a l os du talon TaxonomieSites fossiliferes Restitution paleoartistique de Gorgonops torvus Les premiers restes de gorgonopsiens ont ete identifies en 1876 dans le groupe de Beaufort supergroupe du Karoo situe en Afrique du Sud par le celebre biologiste et paleontologue britannique Richard Owen ce dernier etant egalement connu pour etre a l origine du terme dinosaure Il classe les fossiles sous le nom Gorgonops torvus combinant les mots du grec ancien Gorgones gorgones gorgones en reference aux creatures de la mythologie grecque et ὄps ops signifiant aspect yeux ou visage Dans le reste du continent africain des gorgonopsiens ont egalement ete trouves dans diverses formations geologiques en Tanzanie en Zambie et au Malawi 7 Les gorgonopsiens ont ete identifies pour la premiere fois en Russie dans les annees 1890 au sein la localite de Sokolki sur la riviere Dvina septentrionale et sous la supervision du paleontologue Vladimir Prokhorovitch Amalitsky Dans un article publie a titre posthume l animal en question est decrit sous le nom scientifique d Inostrancevia alexandri qui n est d autre que l un des gorgonopsiens les plus connus et les plus grands a avoir ete decouverts Depuis lors seuls quelques autres genres russes supplementaires ont ete decrits plus tard Pravoslavlevia Sauroctonus Viatkogorgon Suchogorgon et Nochnitsa Un des genres Leogorgon est desormais considere comme un nomen dubium Les gorgonopsiens n ont pas ete officiellement reconnus au dela de ces deux zones En 1979 le paleontologue chinois Yang Zhongjian decrit une nouvelle espece de potentiel gorgonopsien sous le nom de Wangwusaurus tayuensis a partir des dents provenant de la formation chinoise de Jiyuan datant du Permien superieur Trois ans plus tard en 1981 les paleontologues Denise Sigogneau Russell et Ai Lin Sun considerent que les materiels assignes sont un assemblage aleatoire dont seulement deux ont meme une similitude lointaine avec ceux des gorgonopsiens En 2011 un ensemble incomplets de dents sont decouverts dans une localite situe au sein de la depression de Tourfan dans le Xinjiang au nord ouest du pays Le materiel fossile bien que mince est decrit 2022 par les paleontologues Jun Liu et Wan Yiang et confirment qu ils proviennent d un gorgonopsien datant du Permien superieur ayant bel et bien vecu en actuelle Chine En 2003 les paleontologues indiens Sanghamitra Ray et Saswati Bandyopadhyay attribuent des fragments de crane a un gorgonopsien de taille moyenne provenant de la formation indienne de Kundaram datant egalement du Permien superieur bien que les caracteristiques du specimen soient egalement documentees chez certains therocephales En 2008 un gros fragment d une machoire superieure et d une canine provenant possiblement d un rubidgeine decouvert dans la formation de Moradi au Niger datant du Permien superieur constitue la premiere preuve d un gorgonopsien ayant vecu dans une zone de faible latitude En 2024 un deuxieme gorgonopsien de basse latitude est decrit a partir de restes provenant de la formation de Port des Canonge a Majorque une ile situe dans l ouest de la Mer Mediterranee Il s agit probablement du plus ancien gorgonopsien ayant ete repertorie dans les archives fossiles limite a un age minimum datant d avant le Wordien moyen voire plus anterieur Cela suggere que l absence de gorgonopsiens dans les basses latitudes reflete un echantillonnage inegal plutot qu une veritable restriction dans les zones de hautes latitudes Classification Reconstitution par Dimitri Bogdanov de la tete d Eriphostoma microdon un des gorgonopsiens les plus basaux connus Lors de sa decouverte Owen presume que Gorgonops et plusieurs autres taxons qu il a decrits du supergroupe du Karoo seraient des reptiles a sang froid bien qu ils portent des dents ressemblant a celles des mammiferes de l ordre des carnivores Il propose donc de tous les classer sous le nouvel ordre des Theriodontia qu il place dans la classe des reptiles Il decide de subdiviser les theriodontes en trois groupes bases sur l anatomie des narines Mononarialia pour ceux avec une ouverture dans le crane pour le nez comme chez les mammiferes Binarialia pour ceux avec deux ouvertures comme chez les reptiles et Tectinarialia pour Gorgonops car son ouverture est eclipsee par un epais toit cranien en os En 1890 le naturaliste anglais Richard Lydekker fait de Gorgonops le genre type de la famille des Gorgonopsidae En 1894 le paleontologue britannique Harry Govier Seeley pense que Gorgonops manque d une ouverture dans l os temporal etant une caracteristique diagnostique des theriodontes et ramene ainsi Gorgonopsidae a Gorgonopsia tout en le distinguant de Theriodontia Il classe tous les materiaux sud africains portant a la fois des traits reptiliens et mammaliens dans l ordre Theriosuchia et considere Gorgonopsia et Theriodontia comme des sous ordres de ce dernier Le paleontologue americain Henry Fairfield Osborn retravaille completement la classification des Reptilia en 1903 et erige deux grands sous groupes Diapsida et Synapsida En 1905 le paleontologue sud africain d origine ecossais Robert Broom cree un troisieme groupe Therapsida pour rassembler les reptiles mammaliens incluant le taxon Theriodontia Il conteste egalement la revendication de Seeley et relegue Gorgonops a Theriodontia mais il le place dans son sous groupe nouvellement erige des Therocephalia faisant de Gorgonopsia un taxon poubelle En 1913 surtout a la lumiere d un crane presque complet de G torvus decouvert par le pasteur John H Whaits Broom retablit Gorgonopsia comme un taxon valide Le nombre de genres sud africains augmente rapidement au cours du XX e siecle les recherches sont dirigees principalement par Broom dont les travaux approfondis sur les therapsides du Karoo depuis le debut de sa carriere dans le pays en 1897 jusqu a sa mort en 1951 conduisent a la description de 57 specimens holotypes de gorgonopsiens et de 29 genres De nombreux taxons de Broom sont plus tard invalides Beaucoup d autres chercheurs contemporains decrivent et nomment des especes ou des genres entierement nouveaux bases sur des specimens uniques 57 Par consequent les gorgonopsiens font l objet de beaucoup de revisions taxonomiques qui en font donc l un des groupes de synapsides les plus problematiques a analyser en raison du fait que l anatomie des cranes differe tres peu d un genre a l autre beaucoup etant definis sur la base de vagues differences proportionnelles incluant meme les representants bien connus Les especes nominales se distinguent principalement par des traits connus pour etre assez variables en fonction de l age de l individu notamment la taille de l orbite oculaire la longueur du museau et le nombre de dents postcanines Ainsi il est possible que certains taxons soient synonymes les uns des autres et que les specimens references representent differents stades de developpement d un taxon Reconstitution par Dimitri Bogdanov de la tete d Arctognathus curvimola L une des premieres tentatives de reorganisation du groupe est realisee par le zoologiste britannique David Meredith Seares Watson et le paleontologue americain Alfred Sherwood Romer en 1956 qui le divisent en vingt familles dont trois membres Burnetiidae Hipposauridae et Phthinosuchidae ne sont plus consideres comme des gorgonopsiens En 1970 et encore en 1989 considerant principalement les taxons africains Sigogneau Russell publie une monographie complete sur le taxon Gorgonopsia le definissant comme un infra ordre et ne reconnait que deux familles Watongiidae et Gorgonopsidae Watongia est plus tard transfere chez les Varanopidae en 2004 par les paleontologues canadiens en et Michel Laurin Elle divise les Gorgonopsidae en trois sous familles Gorgonopsinae Rubidgeinae et Inostranceviinae et en reduit le nombre de genres a 23 En 2002 le paleontologue Mikhail F Ivakhnenko prenant en compte les taxons russes considere plutot Gorgonopsia comme un sous ordre et le regroupe avec les Dinocephalia dans l ordre Gorgodontia Il divise les Gorgonopsia en deux super familles Gorgonopsioidea contenant les familles Gorgonopsidae Cyonosauridae et Galesuchidae et Rubidgeoidea contenant les Rubidgeidae Phtinosuchidae et Inostranceviidae En 2007 la biologiste Eva V I Gebauer dans sa revue complete des gorgonopsiens sa these de doctorat rejette le modele d Ivakhnenko en faveur de celui de Sigogneau Russell 57 et reduit encore le nombre de genres a 14 en plus des genres russes Aloposaurus Cyonosaurus Aelurosaurus Sauroctonus Scylacognathus Eoarctops Gorgonops Dixeya nasuta sous le nomen nudum informel Njalila Lycaenops Arctognathus Aelurognathus Sycosaurus Clelandina et Rubidgea 244 En general le modele de Sigogneau Russell est approuve mais il y a peu de consensus sur quels genres peuvent etre attribues a quelles sous familles En 2015 le paleontologue americain Christian F Kammerer et ses collegues reclassent Eriphostoma longtemps considere comme un theriodonte indetermine au sein des gorgonopsiens et le rendent synonyme avec Scylacognathus et l annee suivante avec Eoarctops Vue d artiste par Dimitri Bogdanov de la tete de Dinogorgon rubidgei un rubidgeine connu des fossiles provenant d Afrique du Sud et de la Tanzanie La premiere phylogenie des membres des gorgonopsiens est publiee en 2016 toujours par Kammerer qui etudie specifiquement les rubidgeines et redecrit a la fois la sous famille et les 9 especes qu il attribue en reduisant le nombre de 36 especes Kammerer rend egalement valide les genres Dinogorgon Leontosaurus Ruhuhucerberus et Smilesaurus Etant reticent a decider si Leontosaurus Clelandina Dinogorgon et Rubidgea representent tous le meme taxon ou non pour lequel Dinogorgon a la priorite du nom valide il decide de tous les classer dans la tribu des Rubidgeini en attendant un examen plus approfondi En 2018 Kammerer et le paleontologue russe Vladimir Masyutin identifient le nouveau genre Nochnitsa comme etant le gorgonopsien le plus basal connu et decouvrent que tous les taxons russes ulterieurs a l exception de Viatkogorgon forment un clade completement separe des taxons africains Toujours en 2018 la paleobiologiste Eva Maria Bendel Kammerer et ses collegues rendent valide le genre Cynariops En 2022 Kammerer et son collegue Bruce S Rubidge decrivent Phorcys l un des plus vieux gorgonopsiens identifies a ce jour connu d Afrique du Sud Ci dessous le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer amp Rubidge 2022 qui suit en grande partie les cladogrammes precedemment etablis depuis 2018 Gorgonopsia NochnitsaViatkogorgonClade russe SuchogorgonSauroctonusPravoslavleviaInostranceviaClade africain PhorcysEriphostomaGorgonopsCynariopsLycaenopsArctopsSmilesaurusArctognathusRubidgeinae AelurognathusRuhuhucerberusSycosaurusRubidgeini LeontosaurusDinogorgonRubidgeaClelandina Histoire evolutive Le taxon Synapsida etait traditionnellement divise en Pelycosauria pour les taxons basaux et Therapsida pour les plus derives Le premier groupe comprenait des creatures a sang froid ayant eu une demarche rampante et un metabolisme vraisemblablement plus faible qui apparaissent au Carbonifere superieur Du milieu a la fin du XX e siecle le paleontologue americain Everett C Olson etudie la diversite des synapsides du Permien moyen en Amerique du Nord Il note que la diversite des pelycosaures est reduite de six a trois dans ces formations et qu ils coexistent avec plusieurs specimens fragmentaires qu il interprete comme appartenant a ceux des therapsides Il suggere ensuite que le passage adaptatif du grade des pelycosaures au grade des therapsides ait eu lieu au cours du Permien moyen Cependant la classification de ces therapsides et l age de ces formations sont fortement contestes Ainsi le moment exact de la prise de controle des therapsides n est pas clair mais les six principaux groupes de therapsides Biarmosuchia Dinocephalia Anomodontia Gorgonopsia Therocephalia et Cynodontia semblent etre apparus entre 270 et 265 millions d annees avant notre ere Le cladogramme ci dessous presente la phylogenie des therapsides selon T S Kemp 2011 basee selon la proposition d Hopson et Barghausen 1986 Therapsida Biarmosuchia Eutherapsida Dinocephalia Neotherapsida Anomodontia Theriodontia Gorgonopsia Eutheriodontia Therocephalia Cynodontia MammaliaDA21 17 01 01 le gorgonopsien provenant de la formation de Port des Canonge a Majorque etant actuellement le plus ancien specimen definitif connu du groupe Le plus ancien gorgonopsien definitif connu au monde provient de la formation de Port des Canonge a Majorque dans l ouest de la Mer Mediterranee Les roches de cette formation sont datees de maniere imprecise mais la magnetostratigraphie la palynologie et l ichnologie limitent son age minimum au Wordien inferieur La position stratigraphique du gorgonopsien en lui meme et des traces fossiles environnantes peuvent suggerer qu il est significativement plus ancien datant potentiellement du Roadien au debut du Permien moyen voire meme des etages Kungurien ou Artinskien du Permien inferieur Un tel age en fait non seulement de ce specimen le plus ancien gorgonopsien ayant ete identifie a ce jour mais potentiellement aussi le plus ancien therapside connu Bien qu il provient d un taxon indetermine l anatomie de ce gorgonopsien suggere qu il est plus derive que le gorgonopsien le plus basal connu Nochnitsa et est coherent avec une position a l interieur ou juste a l exterieur de la base des clades africain et russe Cela suggere que non seulement les gorgonopsiens etaient deja presents au Wordien inferieur voire au Cisuralien tardif mais que leur diversification aurait ete deja bien avancee a cette epoque et que le clade dans son ensemble est probablement apparu avant cet intervalle De plus cela suggere que la diversite des premiers gorgonopsiens et meme des therapsides n est pas limitee aux hautes latitudes de la Pangee au climat tempere comme le laissait suggerer auparavant les lectures litterales des archives fossiles mais incluait egalement les basses latitudes equatoriales du supercontinent ou se trouvait Majorque Les plus anciens fossiles connus de gorgonopsiens de haute latitude consiste en des fragments craniens provenant du supergroupe de Karoo en Afrique du Sud Le plus ancien des trois fossiles est un museau partiel appartenant a un genre indeterminee provenant de la en datant approximativement du Wordien Les deux autres fossiles sont des cranes fragmentaires appartenant au genre Phorcys qui est le plus ancien taxon de ce groupe a avoir ete nomme Ces deux fossiles sont quant a eux connu de l extremite la plus basse de la en datant approximativement un peu plus tard de la limite Wordien Capitanien Bien que tres fragmentaires il est suggere que ces specimens auraient eu des cranes mesurant environ 30 cm de long ce qui est nettement plus grand que le crane estime a environ 18 cm du gorgonopsien majorquin et du legerement plus recent Eriphostoma Cela suggere que la taille corporelle chez les gorgonopsiens s est egalement diversifiee au debut de leur evolution Distribution des tetrapodes et des ceintures de temperature a travers le Permien superieur et le Trias inferieur Le Permien devient progressivement une periode de plus en plus seche Au Carbonifere superieur et au Permien inferieur les pelycosaures semblent s adapter a des en des habitats proches de l equateur les fossiles etant connus a moins de 10 de lattitude de part et d autre de l equateur Au dela jusqu a environ 30 de lattitude se trouvait un vaste desert qui s etendait jusqu a la cote separant les marecages des regions temperees Au Permien moyen les forets equatoriales passent a un systeme saisonnier humide sec mais les marecages sont relies aux zones temperees par des passages cotiers le long de la Pangee orientale permettant ainsi la migration transcontinentale de ce qui est maintenant l Afrique du Sud vers ce qui est maintenant la Russie Les therapsides semblent avoir evolue dans ce paysage saisonnier s etendant meme dans les zones temperees A ce stade les therapsides sont les seuls grands animaux terrestres de leurs environnements et les pelycosaures n auraient peut etre pas ete capables de s adapter a l aridification Peu apres l extinction des pelycosaures les therapsides connaissent une adaptation majeure se poursuivant durant le Permien superieur Tout au long du Permien moyen les dinocephales souvent de grandes tailles sont les animaux dominants de leurs ecosystemes Ils disparaissent des archives fossiles au cours de l extinction du Capitanien cause par l activite volcanique qui a forme les trapps d Emeishan en actuelle Chine La cause exacte de leur extinction n est pas claire mais ils sont remplaces par les gorgonopsiens et les dicynodontes ces derniers commencent a augmenter considerablement en taille durant le Trias et les plus petits therocephales Les rubidgeines sont les gorgonopsiens les plus derives et par consequent parmi les plus massifs et les plus lourdement batis du groupe PaleobiologieMorsure Smilesaurus ferox possede des canines proportionnellement les plus longues de tous les gorgonopsiens Les gorgonopsiens auraient ete probablement des predateurs actifs Les rubidgeines ont un crane specialement construit chez les gorgonopsiens comparable a ceux d enormes superpredateurs qui auraient utilise leur crane comme arme principale comme chez les mosasaures ou certains dinosaures theropodes tels que les tyrannosaurides Les gorgonopsiens moins robustes avec une morsure beaucoup plus faible et des canines plus longues comme Smilesaurus ou Inostrancevia auraient utilise plutot ces dernieres pour trancher la peau des proies tactique probable de certains predateurs a dents de sabre Les dents postcanines de Clelandina ont ete remplacees par une crete lisse contrairement aux dicynodontes qui ont une crete keratinique en forme de lame et il se peut qu il ait attaque principalement des proies qu il pouvait avaler en entier Les taxons de gorgonopsiens ont coexiste les uns avec les autres jusqu a sept a la fois et le fait que certains rubidgeines possedent des postcanines alors que d autres contemporains n en ont pas suggere qu ils pratiquaient la partition de niche et poursuivaient des proies differentes Les chercheurs pensent generalement que les canines allongees auraient joue un role dans leurs tactiques de chasse Les charnieres de leurs machoires sont a double articulation et composees d os quelque peu mobiles et rotatifs ce qui leur permet d ouvrir la bouche de maniere remarquablement large peut etre a plus de 90 sans avoir a decrocher la machoire Il a alternativement ete suggere d abord en 2002 par les biologistes Blaire Van Valkenburgh et Tyson Secco mais en reference aux felins que les canines ont evolue principalement en raison de la selection sexuelle comme forme de parade nuptiale Cela est present chez certaines especes de cerfs modernes mais est difficile a tester etant donne le manque de mammiferes predateurs vivants a dents de sabre Chez les machairodontes on pense que les taxons a long sabre dents de poignard ont ete des chasseurs de poursuite tandis que les taxons a dents courtes dents de cimeterre auraient ete des predateurs en embuscade Parmi les felins a dents de cimeterre il est suggere que ces predateurs tuaient avec une entaille bien placee a la gorge apres avoir attrape une proie mais les gorgonopsiens ont peut etre ete moins precis avec le placement des morsures armes de machoires reptiliennes et de dispositions dentaires Au lieu de cela les gorgonopsiens ont peut etre utilise une tactique de morsure et de retraite le predateur tendait une embuscade a sa proie et lui infligeait une morsure importante et destabilisante puis suivait la proie tentant de s echapper jusqu a ce qu elle succombe a sa blessure Du fait que les dents postcanines sont reduites ou totalement absentes la chair aurait ete arrachee de force de la carcasse et avalee entiere On suppose aussi que cette strategie de perforer et tirer aurait ete egalement utilisee par les dinosaures theropodes carnivores Reconstitution d un gorgonopsien chassant un troupeau d Endothiodon basee sur la formation d Usili un site fossilifere de Tanzanie datant du Permien superieur Les gorgonopsiens ainsi que d autres carnivores primitifs et des crocodiliens s appuieraient principalement sur le systeme cinetique inertiel KI pour mordre leurs proies dans lequel les muscles temporaux serrent rapidement les machoires fermees en utilisant l elan et l energie cinetique des machoires et des dents pour saisir la victime Les mammiferes carnivores y compris ceux a dents de sabre s appuient principalement sur le systeme de pression statique SP dans lequel les muscles temporaux delivrent une importante pression de morsure permettant de tuer les proies Le muscle temporal ne s est separe que chez les mammiferes et les gorgonopsiens ont eu plutot un muscle s etendant de la face inferieure du toit cranien jusqu a l os squamosal situe a l arriere du crane et a travers les joues La partie ancree par les joues stabilisait la machoire et lui permettait de se deplacer lateralement lors de la fermeture Cela a peut etre ete tres important pour mordre car les pommettes deviennent plus fortes en meme temps que les canines s allongent 278 Les gorgonopsiens plus petits tels que Cyonosaurus ont des cranes et des canines graciles et peuvent avoir agi de maniere similaire aux chacals et aux renards Les gorgonopsiens plus gros comme Gorgonops ont un long museau robuste avec des joues fortement evasees qui aurait supporte de forts pterygoides et une puissante morsure Arctognathus qui est un gorgonopsien de taille moyenne a un crane en forme de boite et un museau puissant ce qui aurait permis de forts mouvements de flexion ainsi qu une combinaison d elements de morsure KI et SP Meme de gros gorgonopsiens comme Arctops ont un museau plus court et plus convexe comme le celebre sphenacodonte Dimetrodon et auraient pu serrer rapidement les machoires fermees a partir d un large ecartement ce qui aurait ete necessaire compte tenu des longues canines Les rubidgeines de plus grande taille ont des cranes a contreforts extremement puissants fortement construits avec un museau large des joues fortement rebordees et des dents excessivement longues les canines de Rubidgea atrox sont ainsi plus longues que les dents de Tyrannosaurus Contrairement aux mammiferes carnivores les gorgonopsiens et les therocephales ont des dents postcanines reduites ou completement absentes et la machoire ne pouvait probablement pas exercer la pression de cisaillement necessaire pour ecraser les os ouverts afin d acceder a la moelle osseuse Il n est pas prouve que la moelle osseuse avait deja evolue chez les synapsides du Permien les poissons et de nombreux amphibiens en manquant de nos jours mais une etude publiee en 2021 suggere que deux reptiliomorphes datant du Cisuralien Seymouria et Discosauriscus auraient eu une moelle osseuse hematopoietique dans leurs membres Locomotion Reconstruction par Dimitri Bogdanov d un Rubidgea atrox se deplacant avec une demarche rampante Les gorgonopsiens sont consideres comme des animaux ayant eu une mode de vie strictement terrestre Les chercheurs pensent qu ils ont pu se deplacer avec une demarche dressee similaire a celle utilisee par les crocodiliens les membres etant positionnes presque verticalement par opposition a horizontalement comme dans la demarche rampante des lezards La cavite glenoide de l omoplate est fortement inclinee vers la queue de sorte que les membres ont un mouvement vers l avant limite et qu ils pouvaient avoir une courte longueur de foulee Les lezards deplacent souvent leur colonne vertebrale d un cote a l autre pour augmenter la longueur de la foulee mais les articulations facettaires plus verticales reliant les vertebres chez les gorgonopsiens auraient rendu la colonne vertebrale plus rigide et stable genant un tel mouvement 259 260 L articulation de l epaule des gorgonopsiens a une configuration tres inhabituelle La tete humerale qui se connecte a l epaule est plus longue que la glene elle ne pourrait donc pas entrer dans la cavite Par consequent ils peuvent avoir ete attaches avec une grande masse de cartilage l humerus effectuant un mouvement de roulement sur la glene Cela pourrait theoriquement faire en sorte que l angle entre l humerus et la glene soit compris entre 80 et 145 face a l animal Si l angle etait sur l extremite inferieure cela aurait ete un joint plutot ferme permettant aux muscles deltoides d exercer une grande force a travers le membre anterieur par exemple en immobilisant une proie en difficulte ou en tenant une carcasse tout en arrachant la chair Si l humerus etait positionne a un angle plus eleve cela aurait pu permettre une extension accrue vers l avant et vers l arriere et donc une plus grande longueur de foulee utile dans une attaque ou de pourchasse L omoplate s etend sur les cotes lateraux de l animal fournissant egalement une grande attache pour les deltoides Tous les muscles scapulo humeraux ont eu des attaches fortement developpees en particulier les deltoides Lors de l extension des membres anterieurs les deltoides peuvent avoir souleve la face avant de l humerus et le muscle coracobrachial a abaisse la face arriere Lors de la retraction du membre anterieur le muscle pectoral peut avoir pousse le bord anterieur vers le bas et le muscle subscapulaire aurait tire le bord posterieur vers le haut 260 264 L articulation du bassin possede la configuration habituelle des articulations spheroides La tete femorale quelque peu aplatie aurait pu theoriquement s inserer dans la cavite de la hanche a un large eventail d angles Le paleontologue Tom S Kemp suggere en 1982 que les premiers theriodontes y compris les gorgonopsiens pourraient placer le femur a la fois a un angle horizontal dans une demarche rampante ainsi qu a un angle plus vertical dans une demarche dressee Il compare les habitudes locomotrices de ces therapsides a celles des crocodiliens qui utilisent une demarche rampante sur de courtes distances mais passent a une demarche droite lorsqu ils courent ou se deplacent sur de plus longues distances Bien que la hanche du specimen catalogue GPIT RE 7113 semble etre anatomiquement un intermediaire entre celui de Dimetrodon et celle des mammiferes disposant d un ilium ce dernier s elargit davantage vers la tete que vers la queue et le pubis reduit quelque peu le muscle puboischiofemoral un muscle volumineux porte uniquement par les reptiles qui va du bassin au femur largement attache a la face inferieure du pubis et de l ischion qui aurait permis de produire une forte force d adduction rapprochant les jambes du corps utile dans une demarche rampante Il est egalement concevable que les gorgonopsiens aient principalement engage ce muscle tout en s attaquant a des proies en difficulte 264 270 Les tibias sont relativement courts par rapport au femur ce qui suggere que les gorgonopsiens n etaient pas adaptes a la course sur de longues distances 298 299 Empreinte fossilisee d un gorgonopsien En ce qui concerne la facon dont les pieds sont places au sol les gorgonopsiens sont les seuls therapsides primitifs qui presentent une ectataxonie le dernier doigt portant le plus de poids une homopodie les empreintes de pied et de main se ressemblant et une semi plantigradie dans une certaine mesure les pieds etant poses a plat sur le sol Ces adaptations ont peut etre rendu les gorgonopsiens plus rapides et plus agiles que leurs proies Les gorgonopsiens ont des doigts plutot agiles indiquant une capacite de prehension a la fois pour les pattes avant et arriere peut etre pour saisir des proies en difficulte afin d eviter une charge excessive et la fracture ou la rupture consecutive des canines pendant qu elles etaient enfoncees dans la victime Sens Photo et diagramme du crane holotype de Viatkogorgon ivachnenkoi L anneau sclerotique presente dans l orbite de l œil peut indiquer des habitudes nocturnes Contrairement aux eutheriodontes mais comme certains animaux ectothermes d aujourd hui tous les gorgonopsiens possedent un œil pineal au sommet de la tete qui aurait ete utilise pour detecter la lumiere du jour et donc la temperature optimale pour etre actif Il est possible que d autres theriodontes ne le possedent pas en raison de l evolution de l endothermie des cellules ganglionnaires retiniennes intrinsequement photosensibles dans les yeux en tandem avec la perte de la vision des couleurs et un passage a la vie nocturne voire les deux Les chercheurs ont longtemps cru que le comportement nocturne serait exclusif aux mammiferes mais la grande taille de l orbite et la presence d anneaux sclerotiques chez de nombreux synapsides primitifs dont les plus anciens datent du Carbonifere suggerent que la capacite de s aventurer dans des conditions de faible luminosite est apparue beaucoup plus tot Sur la base de ces aspects un gorgonopsien catalogue SAM PK K10034 pourrait avoir eu une vision mesopique et Cyonosaurus une vision scotopique ou photopique Les diametres des anneaux sclerotiques de Viatkogorgon sont proportionnellement grands avec un diametre interieur de 1 5 cm et un diametre exterieur de 2 3 cm par rapport a un diametre de 2 8 cm pour l orbite en elle meme ce qui suggere que l animal faisait des excursions principalement nocturnes Le rubidgeine Clelandina possede des anneaux sclerotiques inhabituellement petits indiquant qu il aurait eu une vision photopique et qu il serait strictement diurne Kammerer suggere que la division de niche parmi les rubidgeines prendrait la forme d especes differentes etant actives a differents moments de la journee mais en raison du fait que seuls les anneaux sclerotiques de Clelandina au sein cette sous famille ont ete identifies cette hypothese reste speculative jusqu a preuve du contraire Les gorgonopsiens ont une cavite nasale plutot courte comme les pelycosaures mais elle presente d abondantes cretes longitudinales situees derriere les narines internes qui relient la cavite nasale a la gorge En raison du fait que l air respire ne les traverse pas ceux ci sont generalement interpretes comme etant des cornets olfactifs qui donnerait aux gorgonopsiens un sens de l odorat assez developpe Les gorgonopsiens possedent un organe vomeronasal qui est place a la base de la cloison nasale et contrairement aux dicynodontes et aux therocephales il semble y avoir un canal reliant l organe a la bouche indiquant qu il serait fonctionnel chez les gorgonopsiens Les premiers theriodontes incluant les gorgonopsiens peuvent avoir possede un tympan contrairement aux premiers pelycosaures ce qui est indique par la reduction de la connexion entre l os carre situe au niveau de la charniere de la machoire et l os pterygoidien place au palais permettant au carre de vibrer independamment pour un degre Cela permet la detection de sons aeriens d une faible amplitude inferieure a 1 mm mais le tympan aurait ete soutenu par du cartilage ou des ligaments au lieu d os Si cela s avere correct alors les os postdentaires qui chez les premiers mammiferes forment l oreille moyenne aurait du se detacher du dentaire Les archives fossiles semblent indiquer que la connexion postdentaire dentaire est reduite chez le gorgonopsiens Cependant etant donne les specialisations requises pour mordre la condition d un carre isolant chez les gorgonopsiens pourrait alternativement etre expliquee comme une streptostylie carre rotatif afin d elargir la beance plutot que de faciliter l audition Thermoregulation Un changement anatomique majeur s est produit entre les premiers pelycosaures et les therapsides qui est suppose avoir ete lie a un metabolisme croissant et aux origines de l homeothermie L evolution d un palais secondaire et la separation de la bouche de la cavite nasale peuvent avoir augmente l efficacite de la ventilation associee a des niveaux eleves d activite aerobie La reorganisation du squelette allant d une demarche rampante a une demarche longitudinale a ete postulee pour indiquer la presence d un diaphragme et donc egalement une ventilation amelioree pour l activite d aerobie mais cela aurait plutot pour finalite d augmenter l acceleration ou l agilite ce qui n equivaut pas necessairement a une activite d aerobie intense un peu comme chez les crocodiles L os cortical lamellaire fibreux que possedent tous les premiers therapsides indiquerait un taux de croissance accru mais cela peut ne pas etre lie au taux metabolique Les grands reptiles modernes degagent naturellement de la chaleur corporelle a un rythme plus lent que les plus petits et sont consideres comme des homeothermes inertiels mais ils maintiennent une temperature corporelle basse de 25 a 30 C Si les therapsides necessitaient une temperature corporelle plus elevee de 35 a 40 C ils auraient du etre soit des endothermes generant leur propre chaleur corporelle soit avoir eu un meilleur controle sur la perte de chaleur c est a dire une meilleure homeothermie La demarche longitudinale a peut etre aide ces derniers car elle aurait maintenu la majeure partie du corps hors du sol et aurait permis au sang de rester dans l abdomen au lieu d avoir a circuler a travers les appendices ce qui reduirait le transfert de chaleur au sol et stabiliserait la temperature a cœur La queue reduite aurait egalement diminue la surface totale de l animal minimisant davantage les pertes de chaleur Parmi les therapsides seuls les eutheriodontes clade n incluant pas les gorgonopsiens ont des cornets nasaux respiratoires qui aident a retenir l humidite tout en respirant de grandes quantites d air et leur evolution est generalement associee au debut des taux de consommation d oxygene dite mammalienne et aux origines de l endothermie Si les gorgonopsiens avaient ete des homeothermes inertiels il n est pas impossible qu ils aient eu de la fourrure Leur museau est generalement crible de foramens ce qui pourrait potentiellement indiquer l existence d une peau lache par opposition aux ecailles de poils de diverses glandes cutanees telles que les glandes sudoripares et des vibrisses Cependant certains reptiles presentent une structuration similaire des foramens qui sont plutot lies au developpement dentaire plutot qu a celle de la peau Paleopathologie Le specimen catalogue SAM PK 11490 avec plaie dentaire incrustee ci dessus et reconstruction speculative d une morsure entre gorgonopsiens ci dessous L aspect anterolateral du radius gauche de l echantillon du gorgonopsien catalogue NHCC LB396 presente une lesion osseuse circulaire comportant des pointes irregulieres a radiales constituees d os cortical entoure d une fine couche de perioste qui se serait developpee rapidement sur une seule saison de croissance Ceci est coherent avec une periostite resultant tres probablement d un hematome sous perioste Cet etat specifique ainsi que le taux de croissance rapide rappellent davantage les mammiferes et les dinosaures que les crocodiliens ou les varans Parmi les synapsides basaux la seule autre pathologie notee est l osteomyelite dans plusieurs groupes de pelycosaures Le cote labial de la racine dentaire d une canine fonctionnelle du specimen catalogue RB382 presente jusqu a 8 lesions groupees le long de la ligne mediane de la dent qui ressemblent a des dents miniatures avec une pulpe une dentine et une fine couche d email Elles sont a peu pres circulaires avec des diametres variant de 0 3 a 3 9 mm bien qu elles deviennent moins circulaires autour du point median de la racine jusqu au passage du col de la dent Ceci est a peu pres coherent avec l odontome humain le type de tumeur odontogene le plus frequent qui ne s etendait auparavant que quelques millions d annees dans les archives fossiles Age de 255 millions d annees RB382 represente le plus ancien cas connu d odontome Le museau fossile du specimen repertorie SAM PK 11490 provenant d une espece indeterminee de gorgonopsien datant du Permien moyen possede une dent incrustee d un animal non identifiable L os a developpe un cal osseux autour de la dent indiquant qu il aurait gueri et que l individu a survecu a l attaque La blessure provient soit d un predateur a savoir un biarmosuchien un dinocephale un therocephale voire un autre gorgonopsien soit d une morsure intraspecifique du visage comme c est generalement le cas chez les predateurs sociaux tels que les grands felins ou les varans Les morsures sociales visent a affirmer la domination ou a faciliter la reproduction et si elles sont correctes suggerent qu au moins certains gorgonopsiens du Permien moyen aient ete des carnivores sociaux La dent etant initialement negligee il est donc difficile de savoir a quel point cette pathologie serait courante PaleoecologiePaleoenvironnement Reconstitution par Dimitri Bogdanov d un Inostrancevia alexandri attaquant un Scutosaurus juvenile Apres l extinction des dinocephales et des grands therocephaliens basaux appartenant aux familles des Lycosuchidae et des Scylacosauridae les gorgonopsiens passent de formes petites et peu communes a de robustes superpredateurs Du Guadalupien au Lopingien en actuelle Afrique du Sud les dicynodontes sont les animaux les plus communs tandis que les pareiasaures Deltavjatia et Scutosaurus sont les plus abondants dans les formations russes Au cours du Permien superieur le groupe sud africain de Beaufort formait une steppe froide semi aride caracterisee par de grandes etendues saisonnieres les rivieres et les plaines inondables drainant des sources d eau beaucoup plus au nord dans la mer du Karoo avec quelques occurrences de crues soudaines apres de fortes pluies la distribution des carbonates etant coherente avec les depots de caliches actuels qui se forment dans des climats avec une temperature moyenne de 16 a 20 C et 100 a 500 mm de precipitations saisonnieres La formation de Salarevski une formation contenant des gorgonopsiens situe a l ouest de la Russie se serait egalement et probablement deposee dans un environnement semi aride avec des precipitations tres saisonnieres comportant des plantes hygrophytes et halophytes dans des zones cotieres ainsi que des coniferes plus resistants a la secheresse et aux altitudes plus elevees La formation de Moradi situe dans le Nord Ouest du Niger fut un desert aride principalement domine par des sauropsides tels que le captorhinide en et le pareiasaure Bunostegos Il comporte le taxon eteint de coniferes des Voltziales et est compare du point de vue environnemental aux actuels desert du Namib et bassin du lac Eyre Disparition Les gorgonopsiens s eteignent durant la fin du Lopingien lors de l extinction Permien Trias principalement a cause des activites volcaniques qui sont a l origine des trapps de Siberie Le pic massif de gaz a effet de serre qui en resulte provoque une rapide aridification due a un pic de temperature jusqu a 8 10 C a l equateur avec des temperatures equatoriales moyennes de 32 35 C au debut du Trias des pluies acides avec un pH aussi bas que 2 ou 3 pendant l eruption et 4 dans le monde et la penurie subsequente de forets pendant les 10 premiers millions d annees du Trias les feux de forets frequents bien qu ils soient deja assez communs durant tout le Permien et une rupture potentielle de la couche d ozone eventuellement en augmentant brievement le bombardement de rayonnement UV de 400 a l equateur et de 5 000 aux poles Un possible specimen de Cyonosaurus suggere que des gorgonopsiens plus petits pourraient avoir survecu jusqu au Permien superieur voire au debut du Trias Parmi les therapsides les therocephales de petite taille et des grands anomodontes reussissent a traverser la limite Permien Trias et survivent respectivement jusqu au Trias moyen et superieur mais seuls les cynodontes de plus petite taille survivent au dela du Jurassique dont les descendants donneront plus tard naissance aux mammiferes Les niches laissees ouvertes par les gorgonopsiens seront comblees par les archosaures notamment les premiers dinosaures theropodes durant les premiers stades du Trias Notes et referencesNotes en Cet article est partiellement ou en totalite issu de l article de Wikipedia en anglais intitule Gorgonopsia voir la liste des auteurs Dans les classifications plus recentes la famille des Gorgonopsidae est generalement defini pour exclure les representants basaux du sous ordre des gorgonopsiens 242 244 La publication de la decouverte et de la description officialise en 2022 du genre Phorcys ainsi que d un specimen indetermine semblable indique que certains gorgonopsiens ont deja ete de taille plus imposant durant le Permien moyen sans pour autant atteindre des tailles similaires a Inostrancevia ou aux rubidgeines Cependant il se peut que les grands gorgonopsiens tels Phorcys ainsi que d autres imposants therapsides aient pu laisser la partition de niche aux representants plus petits apres l extinction du Capitanien References a b c d e f et g en Eva Maria Bendel Christian F Kammerer Nikolay Kardjilov Vincent Fernandez et Jorg Frobisch Cranial anatomy of the gorgonopsian Cynariops robustus based on CT 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