Échinoïdes Échinides Oursins Oursin redirige ici Pour les autres significations voir Oursin homonymie Echinoidea Tripneu
Echinoidea

Échinoïdes, Échinides, Oursins

Règne | Animalia |
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Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Deuterostomia |
Embranchement | Echinodermata |
Sous-embr. | Echinozoa |
Classe
Schumacher, 1817
Les Oursins sont un groupe d'animaux marins, formant la classe des Echinoidea au sein de l'embranchement des échinodermes. Ils sont aussi appelés par les scientifiques Échinoïdes ou Échinides.
Ce sont des invertébrés de forme arrondie au corps recouvert de piquants, ce qui leur vaut d'être parfois désignés, par analogie, par l'expression populaire de hérissons de mer et plus rarement par l'expression vieillie de châtaignes de mer.
Comme leurs proches parents les concombres de mer et les étoiles de mer, ces organismes benthiques à l'état adulte ont une larve planctonique.
Morphologie
L'allure générale d'un oursin est classiquement celle d'une sphère sombre de 5 à 10 cm de diamètre, densément recouverte de piquants (plutôt que d'« épines ») durs et pointus : c'est la raison pour laquelle on les appelle parfois « châtaignes de mer », ou « hérissons de mer ».
La couleur de l'animal est très variable : elle peut aussi bien être noire que blanche, brune, pourpre, verte, rouge ou encore multicolore. Certaines espèces venimeuses signalent ainsi leur dangerosité aux prédateurs potentiels en arborant des robes très voyantes (oursin de feu, oursin fleur, oursin rouge...). D'autres arborent plutôt des couleurs de camouflage (noir, brun, vert ou encore beige, suivant le substrat). La plupart des espèces présentent des tailles allant de 5 à 10 cm de diamètre, mais certaines espèces tropicales ou abyssales peuvent dépasser 30 cm. L’Oursin rouge géant est, devant l'oursin melon, la plus grande espèce littorale connue, mesurant jusqu'à 20 cm sans les piquants, et elle peut vivre plus de 100 ans ; le record semble tenu par avec un diamètre moyen du test autour de 32 cm. Cependant, piquants compris, les plus grosses espèces sont à chercher chez les oursins-lances ou les oursins-diadèmes, l'espèce Diadema setosum pouvant avoir des piquants de plus de 30 cm de long pour un test de 10 cm de diamètre, soit un diamètre total approchant les 70 cm.
La plupart des espèces sont caractérisées par les piquants qui protègent la carapace (appelée « test ») : ceux-ci, appelés « radioles », sont articulés à leur base et servent aussi bien à la locomotion qu'à la défense. Ils sont généralement longs et fins, de section ronde ; cependant l'évolution a donné naissance à une grande variété de tailles et de formes dans les radioles, en fonction de l'écologie de l'espèce - et ce depuis les périodes les plus reculées. Ainsi certaines espèces ont des radioles extrêmement longues (chez les genres Diadema ou Cidaris par exemple), d'autres très courtes (comme Sphaerechinus) voire en duvet (notamment chez les oursins fouisseurs du groupe des Irregularia), d'autres encore en forme de baguettes épaisses (Heterocentrotus, Phyllacanthus) ou même en forme d'écailles (Colobocentrotus) ou de massues (Tylocidaris), voire encore plus complexes (Prionocidaris, Psychocidaris, Goniocidaris, Plococidaris, Chondrocidaris...). De nombreuses espèces ont aussi deux types de radioles différentes, appelées « primaires » (les plus longues) et « secondaires » (plus parfois des « miliaires »), plus ou moins différenciées : cela est particulièrement visible chez l'oursin à doubles piquants, par exemple. Leur densité et leur répartition sur le corps peuvent également varier (les Cidaroida ont des radioles primaires très clairsemées), avec parfois des zones nues (comme chez le genre Astropyga ou la famille des Temnopleuridae). Enfin, certaines espèces sont presque dépourvues de piquants : c'est notamment le cas de certaines espèces vivant enterrées dans le sable (comme certains Gnathostomata).
Comme le reste des membres du phylum des échinodermes, les oursins présentent un test calcaire et un corps à structure dite pentaradiée (symétrie radiale d'ordre 5) : leur corps est ainsi structuré en deux fois cinq colonnes radiales de plaques, partant de l'apex pour s'élargir à l'ambitus (l'« équateur » de l'oursin) et rétrécir à nouveau en direction de la bouche. L'animal ne présente pas de faces « ventrale » et « dorsale » (typiques des bilatériens chordés) mais une face orale (inférieure, où se trouve la bouche) et une face aborale (supérieure, où se trouve l'anus). Il n'a donc pas non plus de tête, les systèmes digestif, circulatoire et nerveux étant tous répartis en cinq branches symétriques courant le long de la paroi interne du test. Seul l'appareil apical (situé au sommet du test) ne respecte pas complètement cette symétrie : il est composé de deux fois cinq plaques disposées en étoile dont 4 portent des gonopores et l'autre la madréporite (gros organe filtreur), laissant un orifice au centre où se trouve l'anus. Chez les oursins dit « réguliers » la bouche (appelée péristome) est située au centre de la face orale de l'animal, directement en contact avec le substrat, et le système apical à l'opposé, à l'« apex » de la face aborale (soit au sommet de l'animal). En revanche chez les oursins irréguliers (qui sont pour la quasi-totalité des espèces fouisseuses), la bouche et/ou l'anus peuvent avoir migré vers un côté du test pour former un « avant » opposé à un « arrière », qui constitueront le sens privilégié dans la locomotion de l'animal sur (ou dans) le sable (mais le reste de l'appareil apical conserve globalement sa place).
Les oursins fouisseurs dits « irréguliers » ont pour la plupart adopté une forme aplatie (d'ovoïde à discoïdale) qui leur permet d'évoluer plus facilement dans le sable : c'est notamment le cas des oursins plats de l'ordre des Clypeasteroida, en forme de pièce de monnaie, dont certains portent des perforations appelées « lunules », tandis que la solidité du corps est assurée par des piliers internes. De nombreux spatangoïdes comme les Loveniidae sont pour leur part en forme de cœur. Quelques genres abyssaux ont même évolué vers des formes à peine reconnaissables, comme les Pourtalesiidae, en forme de bouteille.
Le corps plus ou moins arrondi de l'animal est toutefois toujours divisé en 10 sections radiaires (les « radius » ou « méridiens »), aires alternativement dites « ambulacraires » et « interambulacraires », qui convergent du pôle aboral vers le pôle oral. Cinq de ces sections, les zones ambulacraires, sont généralement plus étroites et portent des doubles rangées de petits tentacules à collants appelés podia ou podions : ils n'atteignent pas la bouche chez les irréguliers, où les ambulacres fortement modifiés forment généralement une sorte de fleur à 5 pétales sur la face aborale. Le test est formé de plaques emboitées et plus ou moins soudées appelées « assules », composées d'un épiderme externe cilié très fin recouvrant un derme entièrement calcifié, qui constituent le « squelette » de l'animal.
À l'intérieur du test se trouvent différents organes : tout d'abord chez la plupart des espèces non-filtreuses la bouche complexe (appelée lanterne d'Aristote) pourvue de cinq puissantes dents effilées, puis le système digestif, le système nerveux (qui se sépare en cinq canaux tapissant le test et se rejoignant autour de la bouche et de l'apex), et enfin le système aquifère, lui aussi divisé en cinq parties, qui permet de réguler la pression hydrostatique de l'animal à partir de la plaque madréporitique. L'élément le plus visible est généralement l'appareil reproducteur (les « gonades »), tapissant la moitié aborale de l'intérieur du test de cinq masses charnues généralement orange ou rouge vif (la couleur varie selon l'espèce, la saison et le sexe), couleur à laquelle il doit son nom vernaculaire de « corail ».
- Oursin noir
(Arbacia lixula). - Oursin blanc
(Tripneustes ventricosus). - Oursin-diadème de Savigny
(Diadema savignyi). - Oursin rouge
(Astropyga radiata). - Oursin de feu
(Asthenosoma varium). - Oursin fleur
(Toxopneustes pileolus). - Oursin rouge géant
(Strongylocentrotus franciscanus). - Oursin crayon
(Heterocentrotus mammillatus). - Oursin baguette
(Phyllacanthus imperialis). - Oursin-lance
(Eucidaris tribuloides). - Oursin tortue
(Colobocentrotus atratus). - Oursin cœur
(Spatangus purpureus). - Oursin plat, ou « dollar des sables » (Mellita longifissa).
Physiologie

Épiderme
Tout le corps des oursins est recouvert par une fine cuticule de peau, dont la structure est celle d'un épithélium cilié. Celle-ci recouvre également les piquants, sauf chez les Cidaroida dont les radioles sont nues (ce qui permet à des algues, des éponges et d'autres organismes de s'y développer comme sur un substrat minéral inerte). Cette cuticule permet de réguler les échanges avec le milieu externe (notamment la respiration et certains sens), et joue parfois un rôle actif dans le maintien du squelette (comme chez les oursins flexibles Echinothuriidae). C'est à la surface de la cuticule que se trouvent les organes mous comme les podia, les pédicellaires et les spheridia.
Squelette

Les radioles et le test sont composés d'une structure minérale (appelée stéréome) en carbonate de calcium renforcé par une armature en cristaux de calcite. Ces deux ingrédients donnent au corps et surtout aux piquants des oursins une grande solidité, mais aussi un poids modéré et une certaine souplesse, ainsi que la capacité de se morceler une fois brisés dans un corps étranger, tout comme de se régénérer à partir de la cuticule. Au microscope, le stéréome apparaît plus ou moins spongieux selon les espèces (les vides étant comblés par du tissu conjonctif appelé « stroma »), ce qui fait varier le poids et la solidité du test. D'après une étude de 2012, les radioles d'oursins seraient composées à 92 % de « briques » de monocristaux de calcite riche en magnésium, (conférant solidité et dureté) et à 8 % d'un « mortier » (permettant la souplesse et la légèreté) constitué à 99,9 % de carbonate de calcium, avec 0,1 % seulement de protéines de structure, ce qui fait des oursins des animaux au squelette extrêmement minéralisé (ce qui explique au passage leur excellente fossilisation). La grande solidité conférée par cette structure mixte en fait un modèle pour des bétons ultra-résistants.
Le test est généralement rond, sphérique et plus ou moins aplati (parfois complètement plat), et présente deux orifices principaux : le premier est le « péristome » (large ouverture de la face orale, où se trouve la bouche chez les spécimens vivants), qui présente souvent des dentelures, des encoches et des rivets qui constituent autant d'apomorphies utiles dans la classification des espèces. Chez les spécimens vivants, le péristome est recouvert d'une membrane tendre, protégée par cinq couples de plaques buccales portant chacune un podia ; chez certaines espèces le péristome laisse aussi apparaître des échancrures dites branchiales. La seconde ouverture est le périprocte (au centre du « système apical », parfois appelé « calice »), situé chez les oursins réguliers au sommet du test (à l'opposé de la bouche), généralement plus petite et entouré de 10 plaques (5 génitales et 5 terminales ou oculaires) dont l'agencement est lui aussi un critère de classification des espèces fossiles : ces plaques primordiales peuvent en effet être disposées en deux cercles de 5 plaques (dicyclique) ou en un cercle de 10 plaques (monocyclique). Les cinq plaques génitales sont chacune percée par un orifice génital, et la plus grosse d'entre elles présente un aspect spongieux : c'est la plaque madréporitique, seul élément ne respectant jamais la symétrie pentaradiaire (ce qui permet de définir un axe appelé « plan de Lovén »). Au centre se trouve l'anus, qui peut éventuellement être surmonté d'une papille anale (chez les Diadematidae). La surface du test est composée de plaques hexagonales disposées en colonnes radiales et appelées « assules », qui sont soudées (plus ou moins solidement) les unes aux autres : c'est au niveau de ces soudures que se fait la croissance, ainsi que par génération de nouvelles plaques à partir de l'apex. La surface du test est plus ou moins perforée selon les familles : les principales perforations sont les lignes ambulacraires formées de suites de paires de pores (par où sortent les podia), et les tubercules qui supportent les radioles peuvent également avoir leur mamelon perforé chez certains ordres.
À la mort d'un oursin, les tissus mous se dégradent et libèrent les radioles et la lanterne d'Aristote, qui ne sont pas imbriqués dans le test : ceux-ci sont donc rarement retrouvés sur un cadavre ancien (qui ne laisse généralement que le test nu), et encore moins dans les fossiles, ce qui complexifie la classification des espèces disparues.
- Test d'Echinus esculentus, un oursin régulier.
- Test de Sculpsitechinus tenuissimus, un oursin irrégulier (plat).
- Test de Phyllacanthus imperialis, un oursin cidaroïde. Ceux-ci sont caractérisés par des tubercules primaires très élargis, supportant d'épaisses radioles.
- Détail de la paroi d'un test d'oursin (régulier). On voit une aire ambulacraire (jaune) avec ses deux rangées de paires de pores, entre deux aires interambulacraires (vertes). Les tubercules d'implantation des radioles sont ici non-perforés.
- Détail du système apical d'un oursin (cidaroïde) : Les cinq perforations sont les pores génitaux, et le trou au centre l'anus (ou périprocte). La plus grosse plaque génitale est la plaque madréporitique.
Circulation

a = anus ; m = madréporite ; s = canal aquifère ; r = canal radiaire ; p = ampoule podiale ; k = paroi du test ; i = intestin ; b = bouche.

Les oursins sont parcourus par deux systèmes circulatoires, organisés en cinq fibres ramifiées tapissant l'intérieur du test et se rejoignant aux deux pôles. Ces deux systèmes sont propulsés grâce aux cils microscopiques qui recouvrent l'épithélium.
Le premier est le « système aquifère », qui permet une circulation d'eau de mer à pression hydrostatique variable, entrant par la plaque madréporitique située à l'apex, et circulant d'abord par le canal aquifère en direction de l'anneau aquifère (qui entoure la bouche). À partir de celui-ci, cinq canaux radiaires ramifiés tapissent les parois du test (en suivant les aires ambulacraires) pour irriguer les podia et permettre la respiration (via des ampoules podiales), jusqu'à finalement rejoindre l'apex, où l'eau sort par les pores aquifères,. Les oursins ayant de grands besoins en oxygène (notamment ceux des grandes profondeurs ou surtout ceux vivant enfouis dans la vase) ont des podia spécialisés sur la face aborale, modifiés pour optimiser la respiration : ceux-ci sont souvent élargis et aplatis, pour augmenter la surface d'échange, et proviennent, chez les oursins irréguliers, d'ambulacres modifiés en cinq « pétales ».
Le second système est le système hemal, qui contient le sang, et part lui aussi du pourtour du tube digestif pour rayonner le long du test avec la symétrie pentaradiaire caractéristique, avant de se ramifier pour irriguer l'intégralité de la cuticule. La cavité interne des oursins (le « cœlum ») est remplie d'un liquide circulatoire constitué principalement d'eau purifiée, qui contient des cellules immunitaires appelées cœlomocytes phagocytaires, qui font la navette avec les systèmes vasculaire et hemal. Les cœlomocytes jouent un rôle essentiel dans l'immunité et la coagulation sanguine, mais collectent aussi les déchets et les ôtent activement de l'organisme à travers le système respiratoire et les podia.
Système digestif
Le système digestif des oursins est relativement simple, et se compose principalement d'un long conduit composé d'un œsophage (situé dans la lanterne d'Aristote), suivi d'un estomac formant une boucle, puis d'un intestin plus ou moins complexe ; un rectum précède l'anus, et chez la famille des Diadematidae ce dernier est surmonté d'une papille anale, au rôle encore peu clair.
Suivant le régime alimentaire, l'environnement et la stratégie biologique des différentes espèces, le système digestif occupe une place plus ou moins importante dans la cavité interne des oursins, en concurrence avec d'autres organes et notamment les gonades. Ce compromis très variable a pu être mis en évidence notamment grâce à la technologie IRM.
Il a été montré que les oursins hébergent une vaste flore intestinale qui facilite leur digestion, flore microbienne qui varie selon les espèces mais aussi au sein d'une même espèce selon l'habitat, et donc le régime alimentaire.
Système respiratoire
Le système respiratoire des oursins est rudimentaire, leur circulation étant déjà très ouverte sur l'eau de mer. Les organes respiratoires sont principalement de deux types : chez les oursins primitifs (Echinothurioida et Cidaroida) le test contient un organe appelé Organe de Stewart, relié à la lanterne d'Aristote et permettant des échanges entre l'oxygène de l'eau et la cavité interne. Chez les oursins plus modernes (Euechinoidea), le péristome (membrane entourant la bouche) est équipé de sortes de branchies qui permettent la respiration directement dans l'eau.
Dans tous les cas, les podia semblent également impliqués dans les échanges gazeux et permettent de complémenter ce système rustique ; chez certaines espèces (notamment fouisseuses) il existe même des podia particuliers dont la seule fonction est respiratoire.
Système nerveux
Le système nerveux des oursins est rudimentaire. Il n'y a pas de vrai cerveau central : le centre nerveux consiste en un grand anneau de nerfs encerclant la bouche (plus précisément la partie antérieure de la lanterne d'Aristote). De cet anneau nerveux, partent cinq nerfs rayonnant sous les canaux radiaux du système aquifère qui se raccordent à un réseau de plus en plus fin pour innerver les podia, les radioles et les pédicellaires.
Sens
Les oursins sont pourvus de capteurs mécaniques (toucher), chimiques (Chimiotactisme) et lumineux (vue). Si certaines familles d'oursins semblent pourvues de capteurs lumineux assez développés pour identifier le mouvement et les formes (comme les Diadematidae), les scientifiques considèrent que la majorité des oursins peuvent également obtenir une vision rudimentaire via l'ensemble du corps grâce à des cellules photoréceptrices qui seraient disposées dans la cuticule, au niveau des radioles ou encore (hypothèse la plus probable) des podia. Leur sensibilité à la lumière semble particulièrement importante dans les ultraviolets.
Les oursins (à l'exception des Cidaridae) sont également équipés sur la surface de leur test de minuscules organes globulaires appelés « sphérides » ou spheridia, qui leur conféreraient le sens de l'équilibre.
Écologie et comportement
Locomotion

Les oursins sont des animaux benthiques : ils vivent posés sur le fond marin, où ils se déplacent sur leurs piquants qui sont articulés à leur base, et se maintiennent grâce à leurs pieds ambulacraires (ou « podia »). Ceux-ci se présentent sous la forme de petits tubes mous et allongés terminés par une sorte de coupe tapissée de cellules spécialisées sécrétant une substance adhésive. Les podia sont reliés à deux pores connectés au système aquifère dans le test, qui commandent leur turgescence en les remplissant d'eau ou les vidant. Ils permettent ainsi, en plus de la locomotion et de la préhension, à certaines espèces d'adhérer fortement à des parois verticales battues par les vagues (comme les oursins-tortues).
Les oursins réguliers n'ont ni « avant » ni « arrière », et donc pas de sens de progression préférentiel,, y compris les espèces à test légèrement elliptique de la famille des Echinometridae. Les oursins irréguliers ont en revanche un axe antéro-postérieur bien défini, qui les fait progresser vers un « avant » déterminé, même s'ils peuvent aussi se déplacer latéralement si nécessaire.
Certains oursins irréguliers vivent totalement enterrés dans le sédiment, comme les Echinocardium,. Ils y progressent à une vitesse d'environ 1 cm/h grâce au mouvement de leurs nombreuses et fines radioles.
Comme pour les étoiles de mer, on ne connait aucune espèce d'oursin capable de nager, y compris dans le registre fossile. Seule la larve peut se mouvoir en pleine eau : elle fait partie du plancton, et peut se laisser dériver sur de grandes distances.
Alimentation



Pour se nourrir, les oursins « broutent » la nourriture située sous leur face orale au moyen de leur puissant appareil masticateur appelé Lanterne d'Aristote, constitué de 5 longues dents articulées. La puissance et la précision de celui-ci leur donne accès à une nourriture variée, et les oursins réguliers généralistes sont capables de modifier complètement leur régime alimentaire et leur métabolisme pour s'adapter aux perturbations de leur environnement.
- Le régime alimentaire des oursins est généralement herbivore, constitué d'algues vertes, de plantes aquatiques et d'algues encroûtantes. Ils sont ainsi considérés comme étant les principaux brouteurs d'algues en mer, et les plus efficaces.
- Cependant, la plupart des espèces sont aussi omnivores opportunistes, notamment dans des lieux ou à des profondeurs où les algues se font rares, et ne dédaignent pas les débris alimentaires de toutes provenances.
- Ainsi, un grand nombre d'espèces adoptent également un régime au moins partiellement charognard : il n'est pas rare d'en capturer dans les nasses à homard, attirés par l'appât.
- Certains sont même des prédateurs actifs d'animaux sessiles (éponges, bryozoaires, cnidaires) et parfois vagiles (mollusques, ophiures, crustacés, crinoïdes...). L'oursin « porte lance » (Cidaris cidaris), par exemple, est un consommateur nécrophage et carnivore de grande profondeur, broutant des bryozoaires, des mollusques et des éponges, là où les algues sont trop peu abondantes. En l'absence de nourriture, certaines espèces peuvent même attaquer d'autres oursins ou faire preuve de cannibalisme ; l'espèce Salmacis sphaeroides semble même faire compter les oursins fouisseurs pour une bonne partie de son régime.
- Enfin, les oursins irréguliers ont la particularité de se nourrir par filtrage du sédiment : ils ont le plus souvent une bouche modifiée (sans Lanterne d'Aristote), et la plupart vivent enfouis. Les Cassiduloida semblent avaler de grandes quantités de sédiment dont seule la fraction organique sera digérée, alors que les Clypeasteroida (« dollars des sables ») filtrent le sable à travers leurs radioles pour que seules les particules organiques arrivent jusqu'aux podia, et de là à la bouche. Les Spatangoida et les Holasteroida sont pourvus de podia modifiés autour de leur bouche, spécialisés dans le tri du sédiment.
Un régime suspensivore est aussi suspecté chez quelques oursins irréguliers (comme Dendraster excentricus) ainsi que certaines espèces abyssales comme Dermechinus horridus, dont la surface étendue et couverte de petites radioles en forme de cils pourrait servir à capturer le plancton en suspension, à la manière des crinoïdes.
Certaines espèces sont très abondantes sur leur aire de répartition (comme les Diadema dans les mers tropicales, les Strongylocentrotus dans les forêts de kelp ou les oursins irréguliers sur certains fonds sédimentaires), jusqu'à représenter parfois la majorité de la biomasse animale du milieu. Ils participent donc activement aux processus biologiques et à l'équilibre des écosystèmes, et représentent des espèces-clef dans la chaîne trophique en broutant de grandes quantités d'algues et de déchets organiques, ce qui permet à des organismes à croissance plus lente (comme le corail) de se développer. Les oursins fouisseurs, vivant parfois en densités extraordinaires, participent aussi activement au recyclage du sédiment et jouent donc un rôle crucial dans ce processus biologique. Pour cette raison, les variations de population d'oursins (surpopulation ou raréfaction) entraînent facilement d'importantes modifications de l'environnement, notamment en termes d'abondance et de diversité de la couverture algale.
Les déjections d'oursins se présentent sous la forme de chapelets de petites perles grisâtres (la couleur pouvant varier suivant l'espèce et surtout l'alimentation). Dans les écosystèmes où les oursins sont très abondants (comme Strongylocentrotus droebachiensis au Canada), ces déjections peuvent jouer un rôle primordial dans les cycles biologiques, à des échelles géographiques parfois beaucoup plus vastes que l'aire de répartition des oursins eux-mêmes.
Sous certaines conditions (suppression des prédateurs tels que les loutres, modification du milieu...) certaines espèces d'oursins peuvent connaître des explosions de population, broutant alors toute la flore disponible jusqu'à ne plus laisser que de la roche nue (en anglais urchin barren), menaçant l'équilibre d'écosystèmes majeurs tels que les forêts de kelp.
- Prolifération d'Evechinus chloroticus en Nouvelle-Zélande. On voit qu'ils ont surexploité toutes les sources de nourriture disponibles.
- Prolifération de Strongylocentrotus purpuratus en Californie. Ils y ont fait considérablement régresser les forêts de kelp.
Reproduction et croissance
Les oursins n'ont généralement aucun dimorphisme sexuel : mâles et femelles sont absolument semblables visuellement, et des cas d'hermaphrodisme semblent exister. La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps grâce à un signal chimique, en pleine eau, où les œufs vont se féconder et se développer.
- Embryon d'oursin
- Larve pluteus d'oursin.
Les larves planctoniques d'oursins sont appelées pluteus (ou echinopluteus) et ont une forme caractéristique de tour Eiffel transparente pourvue de trois à six bras ciliés (chaque groupe d'oursins possède cependant des particularités dans la morphologie larvaire). Ces larves ont encore, contrairement aux adultes, une symétrie bilatérale, prouvant que les échinodermes sont bien des bilatériens, la symétrie pentaradiaire n'étant acquise que secondairement, à la métamorphose,. Les larves dérivent parmi le plancton pendant plusieurs semaines (parfois plusieurs mois, voire années) où elles se nourrissent principalement de phytoplancton, puis se laissent couler vers le fond pour entamer leur métamorphose en petits oursins juvéniles, particulièrement vulnérables. La vitesse de croissance dépend de l'espèce et de la nourriture disponible : là où les algues sont abondantes, certaines espèces peuvent croître très rapidement (comme l'oursin granuleux), mais dans les milieux plus pauvres (fortes profondeurs, fonds sableux, faible présence de nutriments...) la croissance est plus lente.
Certaines espèces polaires ont développé un mode de reproduction différent, appelé « lecithotrophe » (la reproduction classique des oursins étant nommée « planctotrophe ») : la fécondation est toujours externe, mais se fait avec des gamètes plus gros et moins nombreux, dont le développement débouche directement sur de petits juvéniles, sans passer par le stade planctonique. Les femelles de ces espèces portent ainsi des poches d'incubation caractéristiques.
Des cas de reproduction asexuée ont été observés chez des larves de Dendraster excentricus, et pourraient être possibles chez d'autres espèces : dans des eaux riches en nutriments mais aussi en prédateurs, les larves planctoniques sont capables de se cloner par division, doublant ainsi leurs chances de survie.
En grandissant, les oursins ont de moins en moins de prédateurs grâce à leur plus grandes radioles, leur plus grande taille et une plus grande rapidité de déplacement.

Espérance de vie
Du fait de leur capacité à régénérer leurs tissus, les oursins restent « jeunes » très longtemps, et leur fertilité ne diminue pas avec l'âge : les individus continuent de croître et de se reproduire jusqu'à leur mort sans montrer de signe de sénescence, et on ne leur connaît pas de cause de « mort naturelle » en dehors de la prédation, des accidents et maladies. Cette absence de vieillissement semble unique chez les échinodermes, d'autres groupes comme les étoiles de mer connaissant une sénescence marquée passé un certain âge (une dizaine d'années maximum) qui finit par entraîner la mort.
Cette sénescence négligeable est indépendante de l'espérance de vie, qui varie selon les espèces : chez les espèces communes d'Amérique, dans la nature l’oursin rouge géant peut vivre jusqu'à 200 ans, l’oursin pourpre vit une cinquantaine d’années et l’oursin variable, quatre ans seulement, cependant même les oursins dont l'espérance de vie est brève ne montrent pas de signe de vieillissement, et pourraient donc atteindre des âges bien plus avancés en captivité et en l'absence de menaces externes. Ces propriétés sont actuellement à l'étude pour tenter de percer le mystère de la longévité des oursins, et en tirer d'éventuels bénéfices médicaux.
Éthologie

Certaines espèces ou groupes d'espèces sont caractérisées par des spécificités comportementales particulières :
- On appelle « oursins collecteurs » (ou « collectionneurs ») les oursins, vivant généralement en eaux peu profondes, qui ont pour habitude de se camoufler en portant des objets (coquilles, algues, roches, débris...) au-dessus d'eux au moyen de leurs podia et pédicellaires. Cette pratique est attestée chez presque toutes les espèces de la famille des Toxopneustidae, mais aussi chez de nombreuses autres espèces côtières comme les Psammechinus, l'oursin violet de Méditerranée Paracentrotus lividus ou l'oursin vert Strongylocentrotus droebachiensis. L'oursin Tripneustes gratilla pratique le camouflage d'une manière si systématique que l'expression collector urchin est son principal nom vernaculaire en anglais. L'utilité de ce comportement est encore relativement obscure : on a pensé qu'il pourrait s'agir d'un mécanisme de défense contre les prédateurs (camouflage ou bouclier), mais la présence de cette pratique chez des oursins déjà très bien protégés par un puissant venin tel que l'oursin-fleur semble discréditer cette hypothèse. Une autre théorie serait que ces objets sont utilisés comme ombrelles par les oursins vivant à faible profondeur pour se protéger des rayonnements ultraviolets du soleil, filtrés par l'eau à des profondeurs plus importantes, toutefois ce comportement se retrouve jusque chez des espèces abyssales. Selon une étude de 2007, le stimulus principal pour ce comportement serait l'intensité des vagues, donc peut-être une manière de se protéger des éventuels chocs. La même étude montre que cette habitude décroît avec la taille de l'animal.Les observations montrent aussi que Toxopneustes pileolus se débarrasse de son camouflage pour éjecter ses gamètes.
- On appelle « oursins perforants » certaines espèces d'oursins, vivant généralement sur les littoraux, qui sont capables de se creuser des loges dans les roches tendres (grès, coralligène, calcaire...) voire dures (granite) au moyen de leurs radioles et de leur lanterne d'Aristote, dans lesquelles ils peuvent passer la journée à l'abri des prédateurs. Ce comportement est caractéristique du genre Echinometra (dont toutes les espèces portent le nom vernaculaire d'« oursins perforants »), mais il se rencontre également chez les Psammechinus, Paracentrotus lividus ou encore Strongylocentrotus purpuratus, espèce américaine qui a fait l'objet d'une étude scientifique en 2018 démontrant qu'il suffit de quelques mois pour qu'un individu se creuse une loge dans une roche auparavant lisse. Ce processus transforme la roche en sable, et dans les zones où les oursins sont abondants leur production de sable peut être supérieure à l'apport généré par une rivière. Certaines espèces comme celles du genre Echinostrephus ne quittent pratiquement jamais leur loge, se nourrissant de la matière organique qui y arrive par le courant.
L'oursin violet, commun sur les côtes françaises, est par exemple à la fois collecteur et perforant, contrairement à son voisin l'oursin noir.
- Un oursin-collecteur (Tripneustes gratilla)
- Des loges creusées dans la roche par des oursins perforants (Echinometra lucunter)
- A l'âge adulte, les oursins du genre Echinostrephus sont incapables de quitter leur loge.
Prédation subie

Les oursins adultes sont généralement bien protégés contre les prédateurs par leurs radioles solides et pointues (et parfois venimeuses), mais quand ils sont abimés ils attirent rapidement de très nombreux poissons et autres animaux omnivores, et sont ainsi parfois utilisés comme appâts pour la pêche, après ouverture.
L'oursin est l'une des proies préférées des homards, de certains crabes, des poissons-balistes, de la loutre de mer et des poissons-loups : tous ces animaux ont des adaptations particulières (dents, pinces, griffes) et une force leur permettant de passer outre l'excellente protection des oursins. Certaines grosses étoiles de mer consomment aussi régulièrement des oursins, en les enserrant entre leurs bras pour les digérer par projection de l'estomac. Dans les écosystèmes coralliens de l'Indo-Pacifique tropical, le principal prédateur des oursins semble ainsi être le baliste à lignes orange (Balistapus undulatus), mais le puissant baliste titan, quoique moins abondant, en est aussi un grand consommateur. Plusieurs gros mollusques de la famille des Cassidae sont également spécialisé dans la prédation des oursins (notamment les genres Casmaria ou Cypraecassis).
La pression de prédation est importante pour maintenir les populations d'oursins à un niveau soutenable : dans le Pacifique tempéré américain, là où les populations de loutres de mer ont drastiquement baissé ou totalement disparu, les écologues ont noté des invasions d'oursins dans les forêts de kelp, menaçant l'équilibre de ces écosystèmes. Des phénomènes similaires sont relevés dans plusieurs autres endroits, suivant les prédateurs et les chaînes trophiques.
Les oursins peuvent aussi être la proie de nombreux parasites, externes ou internes. Les pédicellaires sont un excellent moyen de défense contre les ectoparasites (quoique pas toujours suffisant, d'autant que certains animaux s'en nourrissent), tandis que leur système hémal assure la lutte contre les parasites internes.
- Une Loutre de mer dégustant un oursin pourpre.
- Un crabe des coraux (Carpilius convexus) attaquant un oursin crayon (Heterocentrotus mamillatus).
- Étoile de mer Asterias rubens attaquant un Strongylocentrotus droebachiensis au Canada.
- Un labre terminant un Tripneustes gratilla accidenté.
- Le casque rouge (Cypraecassis rufa) se nourrit d'oursins dans les récifs de corail tropicaux.
- Les mollusques de la famille des Eulimidae parasitent souvent les oursins.
Symbioses et commensalisme

Les longs piquants des oursins fournissent souvent un abri à plusieurs types de petits animaux, comme des copépodes, des vers polynoïdes, des larves de poissons, des crevettes nettoyeuses, de petits crabes ou même certains cnidaires. Certains cténophores benthiques (du genre Coeloplana) vivent également sur les longs piquants des diadématidés, d'où ils laissent s'échapper leurs filaments pêcheurs. Certaines espèces d'oursins, aux radioles longues et éventuellement venimeuses, sont des hôtes particulièrement recherchés pour la protection qu'ils offrent, comme l'oursin de feu Asthenosoma varium (qui héberge spécifiquement la crevette Periclimenes colemani et le crabe Zebrida adamsii), mais aussi la plupart des oursins-diadèmes (famille des Diadematidae).
Certains de ces animaux contribuent au nettoyage ou à la protection de l'oursin (comme la crevette Stegopontonia commensalis et celles des genres Periclimenes et Tuleariocaris, ainsi que les crabes Zebrida adamsii et ), mais d'autres peuvent lui être nuisibles (comme les alevins de Diademichthys lineatus, qui se nourrissent des pédicellaires des oursins Diadema).
Certains petits invertébrés peuvent être des endoparasites ou des ectoparasites des oursins, comme certaines espèces de gastéropodes de la famille des Eulimidae.
D'autres types d'associations spécifiques existent, comme avec le crabe Dorippe frascone qui porte des Diadematidae venimeux sur son dos pour se protéger lors de ses déplacements à découvert. Le bénéfice pour l'oursin de certaines associations demeure cependant parfois peu clair.
- Le crabe Dorippe frascone transporte souvent des oursins-diadèmes sur son dos pour se protéger de ses prédateurs.
- Crevettes symbiotiques Periclimenes colemani sur un Asthenosoma varium.
- Crevette du genre Periclimenes entre les piquants d'un Diadema savignyi.
- Poisson cardinal (Pterapogon kauderni) juvénile entre les piquants d'un Diadema setosum.
- Stegopontonia commensalis entre les piquants d'un Diadema.
- Des cténophores benthiques (sans doute ) vivent sur cet oursin, d'où ils ont déployé leurs filaments urticants.
Habitat et répartition


Comme tous les échinodermes, les oursins sont tous marins : on n'en connaît aucune espèce, actuelle ou fossile, de mœurs terrestres ou d'eau douce. Très dépendants de l'eau à cause de leur système aquifère, ils ne survivent que peu de temps hors de l'eau : sans pression osmotique, les podia ne sont plus fonctionnels et les radioles s'affaissent. Cependant, quelques espèces sont adaptées pour résister quelque temps hors de l'eau, entre deux vagues ou deux marées : c'est notamment le cas des oursins tortues, qui vivent sur les falaises battues par les vagues de l'indo-Pacifique tropical, où ils se retrouvent fréquemment émergés.
Les oursins ont conquis la plupart des habitats maritimes, sur une gamme de profondeurs extrêmement large. Certaines espèces, comme le Cidaris abyssicola peuvent vivre jusqu'à plusieurs milliers de mètres de profondeur. Plusieurs genres sont totalement inféodés aux abysses comme de nombreux cidaridés, la plupart des genres de la famille des Echinothuriidae, ou les étranges Dermechinus, ainsi que de nombreux groupes d'oursins irréguliers. Une des familles observées aux plus grandes profondeurs est celle des Pourtalesiidae, d'étonnants oursins allongés n'existant que dans la zone hadale, et récoltés à plus de 6 850 m de profondeur dans la fosse de Java. Cependant, cela fait sans doute des oursins la classe vivant le moins profond des échinodermes, comparé aux holothuries ou crinoïdes qui demeurent abondants en dessous de 8 000 m.
On trouve des oursins dans tous les climats, des mers les plus chaudes aux fonds marins subglaciaires (comme l'oursin antarctique Sterechinus neumayeri). Ils adaptent leur alimentation à leur environnement : dans les écosystèmes plus riches, ils se nourrissent d'algues qui leur permettent une croissance rapide ; à l'inverse les oursins des fonds pauvres ont un mode de vie plus lent, adapté à un régime moins énergétique.
Malgré cette occupation de la quasi-totalité des écosystèmes marins, la plupart des espèces se rencontrent sur les côtes tempérées et tropicales, entre la surface et quelques dizaines de mètres de fond, à proximité des sources de nourriture photosynthétique. Ils ont également disparu des mers fermées (comme la mer Caspienne), même s'ils ont pu y être présents dans des âges géologiques plus reculés.
L'oursin le plus commun sur le littoral européen est l'oursin « violet » Paracentrotus lividus (la « châtaigne de mer »), très présent notamment en Méditerranée. Cet oursin est comestible et consommé sur une grande partie du littoral ; ainsi, dans les zones où il est surexploité, il est souvent supplanté par l'oursin noir Arbacia lixula, sans intérêt culinaire.
- Les trois principaux oursins de Méditerranée : « comestible », « granuleux » et « noir ».
- oursins pourpres à marée basse en Californie. Ils se creusent une logette dans la roche.
- Assemblage d'oursins perforants, l'espèce la plus abondante de l'Indo-Pacifique tropical.
- oursin plat (« dollar des sables »), vivant enterré dans le sédiment, qu'il filtre pour se nourrir.
- Dermechinus horridus, oursins des abysses à plusieurs kilomètres de profondeur.
Systématique
Histoire scientifique

L'un des plus anciens textes scientifiques concernant les oursins remonte à Aristote, qui décrit notamment leur anatomie interne avec une grande précision au livre IV chapitre 5 de son Histoire des animaux (vers -343), et laissa son nom à l'appareil masticateur des échinoïdes à travers une métaphore de son cru : la « Lanterne d'Aristote ». Vers 77 apr. J.-C., Pline l'Ancien aborde lui aussi les oursins au livre IX de son Histoire naturelle, et les plaçant parmi les crustacés il les décrit en ces termes : « À la même classe appartiennent les oursins, qui ont des épines au lieu de pattes. Pour eux marcher c'est rouler comme une boule; aussi les trouve-t-on souvent avec leurs piquants usés. On appelle « échinomètres » ceux dont les piquants sont les plus longs et le corps le plus petit. Tous n'ont pas la même couleur vitrée ; dans les environs de Torone, les oursins sont blancs et leurs épines courtes. Les œufs de tous sont amers, et au nombre de cinq. Leur bouche est au milieu du corps, et regarde la terre. ». Ces deux auteurs demeureront les références majeures pendant tout le Moyen Âge, repris jusque chez Guillaume Rondelet en 1554, qui termine son ouvrage sur les poissons par un chapitre consacré aux oursins.
Les scientifiques recommencent à s'intéresser aux oursins à partir du siècle des Lumières : en 1748. En 1751 ce sont Daubenton et Jaucourt qui rédigent l'article de l'Encyclopédie intitulé Oursin, Hérisson de mer, Chataigne de mer, echinus marinus, en classant les oursins parmi les « coquillages univalves », même si les planches du 5e volume hésitent avec les crustacés. En 1758, Carl Von Linné énumère 17 espèces dans la première édition de son Systema naturae, les plaçant toutes dans le genre Echinus, parmi les mollusques (les premières éditions à partir de 1735 les plaçaient parmi les « zoophytes », avec les étoiles de mer, les limaces de mer et les cnidaires). C'est Jacob Theodor Klein qui le premier avait eu l'idée, en 1734, de regrouper les oursins non plus parmi les mollusques mais avec les étoiles de mer, concombres de mer, ophiures et crinoïdes, au motif de la symétrie pentaradiale et sous l'appellation d'« échinodermes » ; mais il faudra attendre que ses travaux soient poursuivis par Nathanael Gottfried Leske (1778) puis systématisés par Jean-Guillaume Bruguière en 1791 pour que le clade des échinodermes soit définitivement incorporé aux classifications scientifiques, fixant ainsi la position taxinomique des oursins. Au début du XIXe siècle, de nombreux explorateurs scientifiques principalement français et suisses (Lamarck, Agassiz, Desor, Lambert...) décrivent des dizaines de nouvelles espèces en quelques décennies, qui furent rapidement divisées en nouveaux genres, puis familles et ordres. Les premiers travaux de phylogénie scientifique sont dus à Louis Agassiz et Édouard Desor de 1835 à 1858. Dans les années 1880 sont publiés les épais volumes du Report Of The Scientific Results of the Exploring Voyage of H.M.S. Challenger during the years 1873-76 qui suivit l'expédition du Challenger, et permit la description d'une énorme quantité de nouveaux taxons, notamment en eaux profondes. Mortensen reprit, modernisa et améliora considérablement la classification d'Agassiz & Desor entre 1928 et 1951 dans sa vaste Monograph of Echinoidea, qui jeta les fondements de la classification moderne des oursins (décrivant 60 % des espèces actuellement connues), en se fondant majoritairement sur des critères squelettiques (sur la base des travaux de Jackson de 1912), qui avaient l'avantage d'être applicable aussi bien aux espèces contemporaines qu'aux fossiles.
Cette classification fut ensuite revue par Durham & Melville (Volume « Echinoidea » de leur Treatise on invertebrate paleontology, 1957), puis par Andrew Smith (1981) qui introduisit des concepts de cladistique moderne, repris par Jensen (1982) puis de nouveau Smith (1984). Les premières phylogénies moléculaires furent systématisées par Littlewood & Smith (1995). La référence actuelle pour la phylogénie des oursins est The phylogeny and classification of post-Palaeozoic echinoids établié en 2010 par Andreas Kroh et Andew Smith, qui sert de base à la plupart des bases de données comme World Register of Marine Species. Cependant, des analyses génétiques récentes pourraient encore remettre en question certains aspects de ce classement,.
On compte à l'heure actuelle approximativement 1 000 espèces d'oursins décrites, réparties dans plus de 70 familles.
- Chapitre sur les oursins réguliers de l'Histoire des poissons de Guillaume Rondelet (1554)
- Planche d'oursins de l’Encyclopédie (vol. 5), avec des oursins réguliers, irréguliers et cidaroïdes.
- ibid, Centrostephanus longispinus et Heterocentrotus mammillatus
- ibid, un Colobocentrotus sp., un oursin diadématoïde et des pennatules.
- Fossiles de Phymosoma circinatum issus de la collection Lamarck (MNHN).
- Deux oursins melons à la zoothèque du Muséum national d'histoire naturelle (Paris).
- Exemple d'illustration moderne servant pour l'identification des oursins via les caractéristiques du test.
Place des oursins dans le monde animal
- Les types d'organisation présentés ici sont des grades évolutifs ne correspondant généralement pas à des groupes monophylétiques, mais paraphylétiques (ne comportant pas tous les descendants d'un même ancêtre — exemple : les descendants d'ancêtres vermiformes ne sont pas tous aujourd'hui des vers, etc.).
- En jaune : les principales explosions radiatives.
> Unicellulaires procaryotes (cellule sans noyau) | ♦ Échinodermes : Oursins, Crinoïdes, Concombres de mer, étoiles de mer et ophiures | ♦ Bivalves (coquillages) | ||||
> Unicellulaires Eucaryotes (cellules à noyau) | ♦ Gastéropodes (escargots, limaces, etc.) | |||||
> Éponges (organisme multicellulaire) | ♦ Mollusques | ♦ Céphalopodes (pieuvres, seiches) | ||||
> Polype : hydres, coraux et méduses | ||||||
> Vers (mobilité et tube digestif) bilatériens | ♦ Trilobites (de deux à 24 pattes — éteint) | |||||
> Poissons agnathes (sans mâchoire) | ♦ Arthropodes primitifs type myriapodes (beaucoup de pattes) | ♦ Décapodes : crabes et écrevisses (dix pattes) | ||||
> Poissons primitifs (poissons cartilagineux) | ♦ Arachnides : araignées, scorpions et acariens (huit pattes) | ♦ Libellules | ||||
> Poissons typiques (poissons osseux) | ♦ Serpents | > Hexapodes (à six pattes) : Insectes type Apterygota (primitifs sans ailes) | ♦ Blattes, mantes, termites | |||
> Poissons type Sarcopterygii (à nageoires charnues) | ♦ Dinosaures (éteint) | ♦ Orthoptères (sauterelles, grillons) | ||||
> Tétrapodes primitifs (type Amphibiens) | ♦ Crocodiles | ♦ Marsupiaux | ♦ Hémiptères (punaises, cigales…) | |||
> Reptiles primitifs (Amniotes de type Lézards) | ♦ Tortues | ♦ Insectivores (Taupes, Hérissons…) | ♦ Coléoptères (hannetons, coccinelles…) | |||
♦ Oiseaux | ♦ Chiroptères (Chauves-Souris) | ♦ Hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis) | ||||
♦ Primates | ♦ Diptères (mouches) | |||||
> Mammifères primitifs type monotrèmes | ♦ Rongeurs et Lagomorphes (lapins) | ♦ Lépidoptères (papillons) | ||||
♦ Carnivores | ♦ | |||||
♦ Ongulés | ♦ |
Classification

Selon World Register of Marine Species (1 avril 2022) : ..
| Selon ITIS (12 septembre 2013) :
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- Diadema antillarum, un Diadematoida
- sp., un Micropygoida
- , un Aspidodiadematoida
- Asthenosoma marisrubri, un Echinothurioida
- , un Pedinoida
- , un Phymosomatoida †
- Arbacia lixula, un Arbacioida
- Strongylocentrotus franciscanus, un Camarodonta
- (séché), un Salenioida
- Stomopneustes variolaris, un Stomopneustoida
- (séché), un Holasteroida
- Spatangus purpureus, un Spatangoida
- Echinoneus cyclostomus, un Echinoneoida
- Clypeaster reticulatus, un Clypeasteroida
- Rotula deciesdigitatus, un Echinolampadacea
- Holectypus depressus, un Holectypoida †
- Eucidaris metularia, un Cidaroida
Phylogénie
La phylogénie des ordres actuels serait la suivante selon Kroh & Smith 2010, :
- Echinoidea
- Cidaroida
- Cidaroida
Histoire évolutive et formes fossiles

Les oursins semblent être apparus vers la fin de l'Ordovicien, il y a environ 450 millions d'années. Leurs plus proches relatifs semblent être les holothuries, avec qui ils forment le sous-embranchement des Echinozoa. Ceux-ci auraient divergé des autres échinodermes (comme les étoiles de mer) entre 500 et 450 millions d'années avant notre ère. Les oursins semblent être demeurés un groupe discret pendant le Paléozoïque, faiblement représenté dans le registre fossile. Une première radiation évolutive apparait au Dévonien, avec l'apparition de formes plus variées et sans doute plus spécialisées, comme les Archaeocidaridae, qui semblent être les ancêtres de toutes les formes modernes. Les espèces qui peuplent les milieux marins actuels sont tous les descendants d'un groupe monophylétique du Trias qui a survécu à la crise de la fin du Permien et s'est considérablement diversifié, formant notamment les deux grandes sous-classes actuelles : les cidaridés et les euéchinoïdes. Ces groupes connurent une grande diversification à partir du Jurassique, avec notamment l'apparition des oursins irréguliers, et devinrent des représentants majeurs de la faune benthique.
À partir des oursins réguliers (formes hémisphériques centrées), se sont différenciés au Jurassique inférieur divers oursins irréguliers (à symétrie bilatérale) dont la radiation correspond avant tout à une évolution du régime alimentaire. Les réguliers ancestraux possédaient une lanterne d'Aristote et se nourrissaient en broutant le substrat en-dessous d'eux. Les premiers irréguliers prélevaient des particules sédimentaires pour se nourrir, mais possédaient encore une lanterne. Les irréguliers les plus dérivés modifièrent ou perdirent la lanterne et devinrent laboureurs, voire fouisseurs, se nourrissant en prélevant les particules nutritives dans le sédiment, qu'ils filtrent à l'aide de podia modifiés entourant la bouche (comme les Spatangoida). Au Paléocène, certains irréguliers dérivés restaurent l'utilisation d'une lanterne (les Clypeasteroida), mais transformée en moulin à sable utilisé pour écraser les particules sableuses et les nutriments apportés par les pieds ambulacraires et les radioles modifiées en tapis. La grande crise d'extinction de la fin du Crétacé remodela profondément les populations d'oursins, aboutissant à la domination des clypeasteroida sur les cassiduloida, des spatangoida sur les holasteroida, et chez les oursins réguliers des camarodonta sur les stirodontes.
Les oursins ont toujours été très abondants dans les eaux marines depuis le Jurassique, et leur solide squelette calcaire permettant une excellente fossilisation, couplé à leurs mœurs benthiques (et souvent fouisseuses) propices à la conservation, en ont fait des fossiles stratigraphiques d'un intérêt majeur. Il s'agit donc d'un groupe à l'histoire évolutive relativement bien connue (contrairement à leurs cousins les holothuries, par exemple). Cependant, les radioles et la lanterne d'Aristote n'étant pas emboîtées dans le test, ces organes sont plus rarement retrouvés : la systématique se fonde donc principalement sur la structure du test (système apical, tubercules, pores...), les connaissances étant moins avancées sur les parties externes ou molles. Avec le registre fossile, on compte environ 1200 genres d'oursins, répartis en 174 familles ; cependant la diversité actuelle pourrait être la plus grande jamais connue par ce groupe.
De très nombreux groupes d'oursins ont donc disparu depuis le Trias, et ne sont connus que par fossiles ; cependant certains clades considérés comme fossiles sont parfois ressuscités au gré des découvertes en eaux profondes (comme les Echinothurioida). Certains groupes fossiles avaient un test ou des radioles de formes exubérantes (massues, boules, arcs, entonnoirs, « sapins de Noël »...), dont l'utilité n'est pas encore totalement comprise.
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- Scutella subrotunda (Miocène)
- (Miocène)
- Hemipneustes pyrenaicus (Maastrichtien)
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- Radioles de cidaridés (espèces diverses, MNHN).
L'oursin et l'homme


Piqûre
Beaucoup d'espèces d'oursins vivent à faible profondeur, posés sur le fond et parfois bien dissimulés : il arrive donc que des baigneurs marchent dessus par inadvertance, ce qui provoque de fortes douleurs. Les piquants ont par ailleurs la particularité de se fragiliser après la première cassure, et donc de se morceler dans la plaie : il est ainsi très difficile de les enlever en entier, d'autant plus qu'ils sont souvent pourvus de micro-dentelures qui empêchent de les faire progresser en sens inverse une fois plantés dans de la chair. Heureusement, les espèces du littoral français ne présentent aucun danger si la plaie est correctement désinfectée, et les débris de calcite seront dissous par le système immunitaire en quelques jours ou semaines. Certains des plus gros morceaux seront quant à eux expulsés naturellement du corps après quelque temps.
Toutefois, certaines espèces tropicales sont venimeuses (ce qui est souvent signalé par des couleurs ou des motifs voyants) : c'est notamment le cas des représentants de la famille des Diadematidae (qui comporte notamment les « oursins-diadèmes ») et des Echinothuriidae, dont le plus à craindre est sans doute le bien nommé oursin de feu, dont les piquants sont comme perlés de capsules de venin colorées et très visibles. Plusieurs représentants de la famille des Toxopneustidae sont également dangereux, comme l'oursin bonnet de prêtre (Tripneustes gratilla), très courant - et consommé - dans l'Indo-pacifique.
L'oursin le plus dangereux est cependant l'oursin fleur (Toxopneustes pileolus), dont le venin est situé non pas dans les piquants (très courts et presque invisibles) mais dans les pédicellaires, qui prennent la forme d'excroissances charnues en forme de fleurs qui recouvrent tout son corps ; son venin est extrêmement virulent et peut dans certains cas causer la mort chez l'Homme,.
Consommation d'oursin

Tous les oursins ne sont pas comestibles, certains étant amers ou trop pauvres en parties comestibles ; on ne connaît cependant pas d'espèce à la toxicité avérée.
Les espèces les plus consommées sont Paracentrotus lividus (« oursin violet ») en Méditerranée, Echinus esculentus (« oursin comestible »), Strongylocentrotus droebachiensis (« oursin vert ») ou Psammechinus miliaris (« oursin grimpeur ») sur les côtes atlantiques, et Strongylocentrotus franciscanus (« oursin rouge géant » : Canada, Japon), Strongylocentrotus purpuratus (« oursin pourpre », États-Unis/Canada), Tripneustes gratilla (« oursin bonnet de prêtre », Philippines, Japon), Strongylocentrotus droebachiensis (« oursin vert » : Canada, États-Unis, Russie, Japon) et Loxechinus albus (« oursin du Chili » : Chili, Pérou) dans le Pacifique. Aux Antilles et dans le bassin des Caraïbes, on consomme surtout des Tripneustes ventricosus (« chadron blanc ») et des Lytechinus variegatus (« oursin variable »). En Nouvelle-Zélande, on consomme traditionnellement l'oursin local Evechinus chloroticus sous le nom de « Kina ». En Australie, on consomme aussi les espèces Centrostephanus rodgersii, Heliocidaris tuberculata et Heliocidaris erythrogramma.
Les espèces comestibles sont récoltées manuellement, à l'aide d'une courte pique, d'un crochet ou d'un simple couteau ; certaines peuvent aussi être élevées en bassins (comme Psammechinus miliaris). Lors de l'ouverture, les plus longs piquants de l'oursin sont brisés pour éviter les blessures. Le test est découpé à mi-hauteur ; les parties comestibles de l'oursin sont les cinq glandes sexuelles, mâles ou femelles, les gonades appelées communément « corail ». Pour y avoir accès, la lanterne d'Aristote et l'appareil digestif sont retirés. Suivant les espèces et la saison, le corail est plus ou moins aggloméré et sa couleur va de verdâtre à rouge sombre en passant par orange vif. En gastronomie, l'oursin est aussi appelé « châtaigne de mer » ou « œuf de mer » (notamment par Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer). L'instrument le plus communément utilisé pour ouvrir l'oursin est le ciseau ou une pince ajourée appelée « goulindion » par les pêcheurs méditerranéens. Le corail est consommé cru, parfois accompagné d'une goutte de jus de citron et d'une tartine de beurre. Il est parfois ajouté en fin de cuisson dans une soupe de poissons, une sauce à la crème ou sur des œufs à la coque, pour en relever le goût. Au Japon, on consomme le corail d'oursin rouge géant en sashimi.
Le corail d'oursin est également commercialisé en conserve, pasteurisé au naturel. Ce nouveau mode de commercialisation, à un prix plus abordable que l'oursin frais, serait une innovation d'une entreprise espagnole de Santander, fournisseur des marques de luxe Kaspia et Kaviari.
Les oursins sont consommés dans de nombreux pays côtiers. Leur consommation est historiquement très populaire en France et au Japon (premier consommateur et importateur mondial, avec 97 % du commerce international), mais est aussi traditionnellement présente aux Antilles, au Chili, en Nouvelle-Zélande ou encore aux Philippines et dans une grande partie des littoraux d'Asie du Sud-Est, ce qui a mené à l'effondrement des populations dans certaines régions. Leur valeur marchande peut varier fortement entre la zone de production et celle de consommation. Par exemple, en 2007, les oursins violets se trouvaient à 6 euros la douzaine à Toulon, et 58 euros le kilogramme à Paris, soit environ 6 euros l'unité.
La pêche et la vente sont interdites de mai à septembre en France de manière à ne pas épuiser la ressource pendant la période de reproduction.
- Sur les côtes de Méditerranée, l'oursin le plus consommé est l'oursin violet (Paracentrotus lividus).
- Récolte d'oursins violets.
- Détail des gonades d'un oursin fraîchement ouvert.
- Gonades d'oursin, prêtes à être consommées en Italie.
- Oursins servis avec des huîtres.
- Corail d'oursins en sashimi au Japon.
Élevage


Face à la raréfaction des oursins sauvages dans les lieux où la pêche est intense (notamment au Japon), son élevage commercial s'est mis en place à l'imitation des élevages scientifiques puis récréatifs : c'est l'échiniculture,.
L'échiniculture se développe depuis les années 1980 en Europe (notamment en France sur l'île de Ré), mais aussi dans l'océan Pacifique et en Asie du Sud-Est, et peut se faire en bacs artificiels ou en conditions semi-naturelles. L'élevage en bâtiment permet de gérer l'ensemble des paramètres importants pour les oursins : température, salinité, pH, oxygène, lumière, nourriture... Les oursins y sont généralement nourris d'algues, les larves étant élevées à part dans un premier temps.
Fin 2013, une entreprise française peut produire environ 6 tonnes d'oursins frais par an. Les ventes sont réparties entre les oursins frais et la transformation (conserverie, préparations culinaires).
L'élevage d'oursins en aquariums privés s'est également développé, mais demeure réservé aux grands bacs d'eau de mer avec une eau très contrôlée, et demande donc une certaine expérience en aquariophilie. Les oursins sont notamment appréciés pour leur herbivorie, permettant de limiter la prolifération des algues dans les aquariums récifaux ; plusieurs oursins irréguliers fouisseurs (comme Laganum depressum) sont également choisis pour purifier le sédiment. Mais certains oursins à l'apparence particulièrement spectaculaire sont aussi élevés par des aquariophiles pour leurs simples qualités esthétiques, comme l'oursin-smoking, l'oursin bonnet-de-prêtre, l'oursin vert, l'oursin rouge, l'oursin-diadème, l'oursin perforant, l'oursin à double piquants, l'oursin crayon ou encore l'oursin baguette. Certains très beaux oursins comme l'oursin de feu, parfois recherchés, sont cependant déconseillés car peu adaptés à la vie en captivité en raison de leur régime, de leur taille ou de leur venimosité.
L'oursin et la recherche
L'oursin est un modèle très utilisé pour la recherche scientifique, en particulier les espèces communes comme Arbacia punctulata et Strongylocentrotus purpuratus, les espèces venimeuses comme Toxopneustes pileolus et Tripneustes gratilla ou les espèces à valeur commerciale comme Paracentrotus lividus et Psammechinus miliaris. Réaliser une fécondation en laboratoire est relativement simple, et les élevages d'oursins sont faciles à maintenir et peu couteux contrairement à de nombreux autres animaux modèles.
- Écologie : Les oursins sont des animaux très abondants dans certains écosystèmes marins, et peuvent être localement responsables de la majorité de l'herbivorie. En conséquence, leurs variations de population ont un impact significatif sur les populations d'algues, une surpopulation (due par exemple à la raréfaction des prédateurs) pouvant déboucher sur un surpâturage, voire sur l'établissement de zones totalement nues. Les populations d'oursins sont donc très suivies par les écologues, inquiets de la conservation des équilibres biologiques.
- Embryologie : Pendant plus d'un siècle, les embryologistes ont utilisé A. punctulata comme modèle expérimental. En effet, les œufs d'oursins sont transparents et peuvent être manipulés facilement dans les laboratoires de recherche. Ils peuvent être facilement fécondés, se développer rapidement et de façon synchrone,.
- Génétique : Pendant des décennies, l'embryon d'oursin a été utilisé pour établir la théorie chromosomique de l'hérédité, la description des centrosomes, la parthénogenèse et la fécondation,,. Les travaux de recherche au cours des trente dernières années, ont permis de comprendre des phénomènes tels que l'ARNm stable et le contrôle de la traduction génétique, l'isolement et la caractérisation du fuseau mitotique, et la réalisation que les principales protéines de structure de fuseau sont les microtubules,. Le premier échinoderme à voir son génome entièrement séquencé fut l'oursin pourpre Strongylocentrotus purpuratus.
- En biologie cellulaire : Les études sur les oursins ont fourni les premières preuves du rôle de l'actine dans les cellules non-musculaires,.
- En écotoxicologie : les larves d'oursins (appelées pluteus, en forme de Tour Eiffel) présentent des difformités si les concentrations de polluants dans l'eau dépassent un certain seuil,. De même, le pourcentage d'ovocytes fécondés diminue avec l'augmentation des polluants dans le milieu. On peut donc utiliser les oursins comme indicateurs de pollution du milieu. Les piquants des oursins peuvent aussi être analysés en biomécanique pour obtenir des informations sur les lieux les plus pollués.
- En biologie cellulaire fondamentale et appliquée. Une fois l'ovocyte fécondé, les divisions de la cellule-œuf sont faciles à observer au microscope et sont synchronisées. La cellule-œuf d'oursin est donc un outil idéal pour l'étude des mécanismes de division cellulaire et au-delà, des dérèglements qui peuvent conduire au développement de cancers.
- On utilise aussi du sperme d'oursin pour l'étude du chimiotactisme des spermatozoïdes,.
- Une partie du carbonate de calcium qui constitue le squelette des oursins semble pouvoir provenir de dioxyde de carbone gazeux capturé lors de la respiration. Ainsi, les oursins pourraient fournir un puits de carbone important, ce qui intéresse l'Ingénierie écologique.
- À l'inverse, le stéréome (structure osseuse) des oursins étant composé de calcite riche en magnésium, ceux-ci pourraient être extrêmement sensibles à l'acidification des mers due au surenrichissement en CO2 d'origine humaine : cette forme de calcite étant la plus soluble, des eaux plus acides pourraient altérer la croissance des oursins et fragiliser leurs parties dures une fois adultes, les rendant plus vulnérables et moins aptes à se nourrir, d'autant plus que leur physiologie ne leur permet apparemment pas de réguler l'acidité de leur liquide cœlomique.
Certaines spécificités biomécaniques des oursins (colle des podia, structure du stéréome, lanterne d'Aristote...) particulièrement originales et efficaces, sont étudiées par des ingénieurs, en vue d'en tirer des applications industrielles sur le modèle du biomimétisme. En particulier, l'excellente solidité des radioles, couplée à une certaine souplesse et une bonne résistance à la fracture, font de leur structure complexe un modèle dans le développement de nouveaux bétons, jusqu'à cent fois plus résistants.
Dans la culture
Utilisations culturelles et rituelles
Les tests d'oursins morts arborent un motif étoile (les ambulacres), qui peut être particulièrement voyant chez certaines espèces, et notamment les oursins irréguliers où il prend parfois une forme de fleur. Cela en fait des objets assez esthétiques, recherchés par certains collectionneurs ou utilisés dans certains peuples comme objets de décoration, objets rituels ou encore comme amulettes. Notamment, dans les régions éloignées de la mer mais reposant sur des plateaux calcaires du Crétacé riches en fossiles d'oursins irréguliers bien conservés (ceux-ci vivant au sein du sédiment, leur corps peut être extrêmement bien préservé), ceux-ci ont souvent été vus comme des pierres magiques du fait de leur motif étoilé, et utilisés dans l'ornement de tombeaux ou de monuments religieux, avec une grande diversité des symboliques suivant les peuples (œufs de serpent, pierres de foudre, pain de fées, pommes de cristal...).
Dans l'océan Pacifique, on sculpte encore parfois des gros piquants d'oursin-crayon (Heterocentrotus mamillatus) pour en faire des amulettes ou des souvenirs pour les touristes.
Arts visuels

En 1840, le naturaliste anglais Edward Forbes édite un ouvrage illustré étonnant, A history of British star-fishes, and other animals of the class Echinodermata, contenant de nombreuses illustrations allégoriques souvent burlesques, mettant en scène des échinodermes dans des gravures d'inspiration néo-classique, aux connotations mythologiques, galantes, épiques, ou comiques.
De nombreux peintres méditerranéens comme Salvador Dalí ont immortalisé les oursinades dans plusieurs tableaux et même des sculptures, comme le « Rhinocéros habillé de dentelles » de Dalí à Puerto Banús (1956), sculpture monumentale représentant un rhinocéros (inspiré de celui de Dürer) entouré de tests d'oursins géants.
- Fresque des Dauphins à Cnossos (Grèce, vers 1500 av. J.-C.)
- Nature morte aux oursins de (en) (1956).
Littérature
Jules Michelet accorde plusieurs longs passages fascinés aux oursins dans son ouvrage La Mer :
« Combien ce sage animal est supérieur aux polypes, engagés dans leur propre pierre qu’ils font de pure sécrétion, sans travail réel, mais qui aussi ne leur donne nulle sûreté ! Combien il paraît supérieur à ses supérieurs eux-mêmes, je veux dire à tant de mollusques qui ont des sens plus variés, mais n’ont pas la fixe unité de son ébauche vertébrale, ni son persévérant travail, ni les ingénieux outils que ce travail a suscités ! La merveille, c’est qu’il est à la fois lui, cette pauvre boule roulante, qu’on croit une châtaigne épineuse ; il est un et il est multiple ; — il est fixe et il est mobile, fait de deux mille quatre cents pièces qui se démontent à volonté. [...]
L’oursin a posé la borne du génie défensif. Sa cuirasse, ou, si l’on veut, son fort de pièces mobiles, résistantes, cependant sensibles, rétractiles, et réparables en cas d’accident, ce fort, appliqué et ancré invinciblement au rocher, bien plus le rocher creusé longeant le tout, de sorte que l’ennemi n’ait nul jour pour faire sauter la citadelle, — c’est un système complet qui ne sera pas surpassé. Nulle coquille n’est comparable, encore bien moins les ouvrages de l’industrie humaine.
L’oursin est la fin des êtres circulaires et rayonnés. En lui ils ont leur triomphe, leur plus haut développement. Le cercle a peu de variantes. Il est la forme absolue. Dans le globe de l’oursin, si simple, si compliqué, il atteint une perfection qui finit le premier monde. »
— Jules Michelet, La Mer, (lire en ligne).
Victor Hugo fournit plusieurs descriptions dans son roman de 1866 Les Travailleurs de la Mer :
« Ce hérisson coquillage, qui marche, boule vivante, en roulant sur ses pointes, et dont la cuirasse se compose de plus de dix mille pièces artistement ajustées et soudées, l’oursin, dont la bouche s’appelle, on ne sait pourquoi, lanterne d’Aristote [...]. Les chercheurs de fruits de mer le trouvent. Ils le coupent en quatre et le mangent cru, comme l’huître. Quelques-uns trempent leur pain dans cette chair molle. De là son nom, œuf de mer. »
Le chapitre 7 du roman À fond de cale - voyage d'un jeune marin à travers les ténèbres de Thomas Mayne Reid (1894) est intitulé À la recherche d’un oursin. Le narrateur y décrit sa quête d'un échinide :
« Ce qui me faisait aller au bout de cette pointe rocailleuse, où j’apercevais des coquillages, c’était le désir de me procurer un oursin. J’avais toujours eu envie de posséder un bel échantillon de cette singulière coquille; je n’avais jamais pu m’en procurer une seule. Quelques-uns de ces échinodermes s’apercevaient bien de temps en temps près du village, mais ils n’y restaient pas; c’était dans le pays un objet assez rare, par conséquent d’une valeur relative, et qu’on posait sur la cheminée, dont il faisait l’ornement. Comme on visitait fort peu le récif, qui était assez loin de la côte, j’avais l’espoir d’y trouver cette coquille, et je regardais avec attention dans toutes les crevasses, dans toutes les cavités où mon œil pouvait atteindre. [...] C’était le plus bel oursin qu’on eût jamais rencontré ; il était rond comme une orange, et sa couleur était d’un rouge foncé; mais je n’ai pas besoin de vous le décrire; quel est celui d’entre vous qui ne connaît pas l’oursin? »
Marcel Pagnol aurait déclaré : « si l'on jugeait les choses sur les apparences, personne n'aurait jamais voulu manger d'oursin ».
Cinéma
Les Oursins est le titre et le sujet d'un film muet de Jean Painlevé de 1928, pionnier de la vidéo naturaliste.
Jeu vidéo
Il existe un pokémon oursin : Wattapik (en anglais Pincurchin), numéro 871 de la huitième génération.
Galerie
- Oursin zig-zag (Microcyphus rousseaui) en Mer Rouge.
- Oursin pourpre (Strongylocentrotus purpuratus) en Californie.
- Oursins perforants (Echinometra lucunter) au Venezuela.
- Oursin à doubles piquants (Echinothrix calamaris) en Malaisie.
- Groupe d'oursins rouges (Astropyga radiata) au Kenya.
- Oursin-fleur (Toxopneustes pileolus) à Okinawa.
- Oursin diadème (Diadema setosum, Océan Indien).
- Oursin à piquants annelés (Prionocidaris baculosa) aux Philippines.
- Oursin à piquants épineux (Chondrocidaris gigantea) à Hawaii.
- Oursin fève (Echinocyamus pusillus) vivant, avec son duvet de radioles.
- Oursin-cœur (Echinocardium cordatum) commun sur les côtes sableuses atlantiques européennes.
- Coelopleurus sp. (abysses de l'Atlantique nord).
- Tylocidaris ohshimai séché, aux mystérieuses radioles en forme de massues.
- L'oursin-framboise, Chondrocidaris brevispina.
- Fossile exceptionnellement bien préservé d'Acrosalenia hemicidaroides (Jurassique)
- Fossile d' (Crétacé, Muséum de Toulouse).
- Colobocentrotus atratus Squelette d'un oursin, ou « test ».

De gauche à droite et de haut en bas : péristome de Prionocidaris baculosa, pédicellaires de Cidaris cidaris, Sphaerechinus granularis et Strongylocentrotus nudus, apex de Prionocidaris baculosa, radiole de Prionocidaris baculosa, Cidaris tribuloides juvénile en vue aborale, radiole de Prionocidaris baculosa, mamelon de Psammechinus miliaris, lanterne d'Aristote de Sphaerechinus granularis, et radiole de Centrostephanus longispinus en coupe.
Annexes
Références taxinomiques
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Liens externes
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Bases de données
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- Australian Faunal Directory
- BioLib
- Dyntaxa
- Paleobiology Database
- Global Biodiversity Information Facility
- iNaturalist
- Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- Nederlands Soortenregister
- New Zealand Organisms Register
- Plazi
- Système d'information taxonomique intégré
- World Register of Marine Species
Articles connexes
- Échinoderme
- Echinodermata (classification phylogénétique)
- Echinozoa
- Echinodermes de Méditerranée
Notes et références
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Echinoides Echinides Oursins Oursin redirige ici Pour les autres significations voir Oursin homonymie Echinoidea Tripneustes ventricosus et Echinometra viridis deux especes d oursins Classification WoRMSRegne AnimaliaSous regne BilateriaInfra regne DeuterostomiaEmbranchement EchinodermataSous embr Echinozoa ClasseEchinoidea Schumacher 1817 Les Oursins sont un groupe d animaux marins formant la classe des Echinoidea au sein de l embranchement des echinodermes Ils sont aussi appeles par les scientifiques Echinoides ou Echinides Ce sont des invertebres de forme arrondie au corps recouvert de piquants ce qui leur vaut d etre parfois designes par analogie par l expression populaire de herissons de mer et plus rarement par l expression vieillie de chataignes de mer Comme leurs proches parents les concombres de mer et les etoiles de mer ces organismes benthiques a l etat adulte ont une larve planctonique MorphologieL allure generale d un oursin est classiquement celle d une sphere sombre de 5 a 10 cm de diametre densement recouverte de piquants plutot que d epines durs et pointus c est la raison pour laquelle on les appelle parfois chataignes de mer ou herissons de mer La couleur de l animal est tres variable elle peut aussi bien etre noire que blanche brune pourpre verte rouge ou encore multicolore Certaines especes venimeuses signalent ainsi leur dangerosite aux predateurs potentiels en arborant des robes tres voyantes oursin de feu oursin fleur oursin rouge D autres arborent plutot des couleurs de camouflage noir brun vert ou encore beige suivant le substrat La plupart des especes presentent des tailles allant de 5 a 10 cm de diametre mais certaines especes tropicales ou abyssales peuvent depasser 30 cm L Oursin rouge geant est devant l oursin melon la plus grande espece littorale connue mesurant jusqu a 20 cm sans les piquants et elle peut vivre plus de 100 ans le record semble tenu par avec un diametre moyen du test autour de 32 cm Cependant piquants compris les plus grosses especes sont a chercher chez les oursins lances ou les oursins diademes l espece Diadema setosum pouvant avoir des piquants de plus de 30 cm de long pour un test de 10 cm de diametre soit un diametre total approchant les 70 cm La plupart des especes sont caracterisees par les piquants qui protegent la carapace appelee test ceux ci appeles radioles sont articules a leur base et servent aussi bien a la locomotion qu a la defense Ils sont generalement longs et fins de section ronde cependant l evolution a donne naissance a une grande variete de tailles et de formes dans les radioles en fonction de l ecologie de l espece et ce depuis les periodes les plus reculees Ainsi certaines especes ont des radioles extremement longues chez les genres Diadema ou Cidaris par exemple d autres tres courtes comme Sphaerechinus voire en duvet notamment chez les oursins fouisseurs du groupe des Irregularia d autres encore en forme de baguettes epaisses Heterocentrotus Phyllacanthus ou meme en forme d ecailles Colobocentrotus ou de massues Tylocidaris voire encore plus complexes Prionocidaris Psychocidaris Goniocidaris Plococidaris Chondrocidaris De nombreuses especes ont aussi deux types de radioles differentes appelees primaires les plus longues et secondaires plus parfois des miliaires plus ou moins differenciees cela est particulierement visible chez l oursin a doubles piquants par exemple Leur densite et leur repartition sur le corps peuvent egalement varier les Cidaroida ont des radioles primaires tres clairsemees avec parfois des zones nues comme chez le genre Astropyga ou la famille des Temnopleuridae Enfin certaines especes sont presque depourvues de piquants c est notamment le cas de certaines especes vivant enterrees dans le sable comme certains Gnathostomata Comme le reste des membres du phylum des echinodermes les oursins presentent un test calcaire et un corps a structure dite pentaradiee symetrie radiale d ordre 5 leur corps est ainsi structure en deux fois cinq colonnes radiales de plaques partant de l apex pour s elargir a l ambitus l equateur de l oursin et retrecir a nouveau en direction de la bouche L animal ne presente pas de faces ventrale et dorsale typiques des bilateriens chordes mais une face orale inferieure ou se trouve la bouche et une face aborale superieure ou se trouve l anus Il n a donc pas non plus de tete les systemes digestif circulatoire et nerveux etant tous repartis en cinq branches symetriques courant le long de la paroi interne du test Seul l appareil apical situe au sommet du test ne respecte pas completement cette symetrie il est compose de deux fois cinq plaques disposees en etoile dont 4 portent des gonopores et l autre la madreporite gros organe filtreur laissant un orifice au centre ou se trouve l anus Chez les oursins dit reguliers la bouche appelee peristome est situee au centre de la face orale de l animal directement en contact avec le substrat et le systeme apical a l oppose a l apex de la face aborale soit au sommet de l animal En revanche chez les oursins irreguliers qui sont pour la quasi totalite des especes fouisseuses la bouche et ou l anus peuvent avoir migre vers un cote du test pour former un avant oppose a un arriere qui constitueront le sens privilegie dans la locomotion de l animal sur ou dans le sable mais le reste de l appareil apical conserve globalement sa place Les oursins fouisseurs dits irreguliers ont pour la plupart adopte une forme aplatie d ovoide a discoidale qui leur permet d evoluer plus facilement dans le sable c est notamment le cas des oursins plats de l ordre des Clypeasteroida en forme de piece de monnaie dont certains portent des perforations appelees lunules tandis que la solidite du corps est assuree par des piliers internes De nombreux spatangoides comme les Loveniidae sont pour leur part en forme de cœur Quelques genres abyssaux ont meme evolue vers des formes a peine reconnaissables comme les Pourtalesiidae en forme de bouteille Le corps plus ou moins arrondi de l animal est toutefois toujours divise en 10 sections radiaires les radius ou meridiens aires alternativement dites ambulacraires et interambulacraires qui convergent du pole aboral vers le pole oral Cinq de ces sections les zones ambulacraires sont generalement plus etroites et portent des doubles rangees de petits tentacules a collants appeles podia ou podions ils n atteignent pas la bouche chez les irreguliers ou les ambulacres fortement modifies forment generalement une sorte de fleur a 5 petales sur la face aborale Le test est forme de plaques emboitees et plus ou moins soudees appelees assules composees d un epiderme externe cilie tres fin recouvrant un derme entierement calcifie qui constituent le squelette de l animal A l interieur du test se trouvent differents organes tout d abord chez la plupart des especes non filtreuses la bouche complexe appelee lanterne d Aristote pourvue de cinq puissantes dents effilees puis le systeme digestif le systeme nerveux qui se separe en cinq canaux tapissant le test et se rejoignant autour de la bouche et de l apex et enfin le systeme aquifere lui aussi divise en cinq parties qui permet de reguler la pression hydrostatique de l animal a partir de la plaque madreporitique L element le plus visible est generalement l appareil reproducteur les gonades tapissant la moitie aborale de l interieur du test de cinq masses charnues generalement orange ou rouge vif la couleur varie selon l espece la saison et le sexe couleur a laquelle il doit son nom vernaculaire de corail Oursin noir Arbacia lixula Oursin blanc Tripneustes ventricosus Oursin diademe de Savigny Diadema savignyi Oursin rouge Astropyga radiata Oursin de feu Asthenosoma varium Oursin fleur Toxopneustes pileolus Oursin rouge geant Strongylocentrotus franciscanus Oursin crayon Heterocentrotus mammillatus Oursin baguette Phyllacanthus imperialis Oursin lance Eucidaris tribuloides Oursin tortue Colobocentrotus atratus Oursin cœur Spatangus purpureus Oursin plat ou dollar des sables Mellita longifissa PhysiologieChez certains oursins cuir l epiderme qui recouvre les radioles forme des bourrelets remplis de venin Epiderme Tout le corps des oursins est recouvert par une fine cuticule de peau dont la structure est celle d un epithelium cilie Celle ci recouvre egalement les piquants sauf chez les Cidaroida dont les radioles sont nues ce qui permet a des algues des eponges et d autres organismes de s y developper comme sur un substrat mineral inerte Cette cuticule permet de reguler les echanges avec le milieu externe notamment la respiration et certains sens et joue parfois un role actif dans le maintien du squelette comme chez les oursins flexibles Echinothuriidae C est a la surface de la cuticule que se trouvent les organes mous comme les podia les pedicellaires et les spheridia Squelette La coquille des oursins est appelee le test Elle presente des tubercules qui supportent les piquants et des perforations d ou sortent les organes mous comme les podia Les radioles et le test sont composes d une structure minerale appelee stereome en carbonate de calcium renforce par une armature en cristaux de calcite Ces deux ingredients donnent au corps et surtout aux piquants des oursins une grande solidite mais aussi un poids modere et une certaine souplesse ainsi que la capacite de se morceler une fois brises dans un corps etranger tout comme de se regenerer a partir de la cuticule Au microscope le stereome apparait plus ou moins spongieux selon les especes les vides etant combles par du tissu conjonctif appele stroma ce qui fait varier le poids et la solidite du test D apres une etude de 2012 les radioles d oursins seraient composees a 92 de briques de monocristaux de calcite riche en magnesium conferant solidite et durete et a 8 d un mortier permettant la souplesse et la legerete constitue a 99 9 de carbonate de calcium avec 0 1 seulement de proteines de structure ce qui fait des oursins des animaux au squelette extremement mineralise ce qui explique au passage leur excellente fossilisation La grande solidite conferee par cette structure mixte en fait un modele pour des betons ultra resistants Le test est generalement rond spherique et plus ou moins aplati parfois completement plat et presente deux orifices principaux le premier est le peristome large ouverture de la face orale ou se trouve la bouche chez les specimens vivants qui presente souvent des dentelures des encoches et des rivets qui constituent autant d apomorphies utiles dans la classification des especes Chez les specimens vivants le peristome est recouvert d une membrane tendre protegee par cinq couples de plaques buccales portant chacune un podia chez certaines especes le peristome laisse aussi apparaitre des echancrures dites branchiales La seconde ouverture est le periprocte au centre du systeme apical parfois appele calice situe chez les oursins reguliers au sommet du test a l oppose de la bouche generalement plus petite et entoure de 10 plaques 5 genitales et 5 terminales ou oculaires dont l agencement est lui aussi un critere de classification des especes fossiles ces plaques primordiales peuvent en effet etre disposees en deux cercles de 5 plaques dicyclique ou en un cercle de 10 plaques monocyclique Les cinq plaques genitales sont chacune percee par un orifice genital et la plus grosse d entre elles presente un aspect spongieux c est la plaque madreporitique seul element ne respectant jamais la symetrie pentaradiaire ce qui permet de definir un axe appele plan de Loven Au centre se trouve l anus qui peut eventuellement etre surmonte d une papille anale chez les Diadematidae La surface du test est composee de plaques hexagonales disposees en colonnes radiales et appelees assules qui sont soudees plus ou moins solidement les unes aux autres c est au niveau de ces soudures que se fait la croissance ainsi que par generation de nouvelles plaques a partir de l apex La surface du test est plus ou moins perforee selon les familles les principales perforations sont les lignes ambulacraires formees de suites de paires de pores par ou sortent les podia et les tubercules qui supportent les radioles peuvent egalement avoir leur mamelon perfore chez certains ordres A la mort d un oursin les tissus mous se degradent et liberent les radioles et la lanterne d Aristote qui ne sont pas imbriques dans le test ceux ci sont donc rarement retrouves sur un cadavre ancien qui ne laisse generalement que le test nu et encore moins dans les fossiles ce qui complexifie la classification des especes disparues Test d Echinus esculentus un oursin regulier Test de Sculpsitechinus tenuissimus un oursin irregulier plat Test de Phyllacanthus imperialis un oursin cidaroide Ceux ci sont caracterises par des tubercules primaires tres elargis supportant d epaisses radioles Detail de la paroi d un test d oursin regulier On voit une aire ambulacraire jaune avec ses deux rangees de paires de pores entre deux aires interambulacraires vertes Les tubercules d implantation des radioles sont ici non perfores Detail du systeme apical d un oursin cidaroide Les cinq perforations sont les pores genitaux et le trou au centre l anus ou periprocte La plus grosse plaque genitale est la plaque madreporitique Circulation Anatomie circulatoire d un oursin a anus m madreporite s canal aquifere r canal radiaire p ampoule podiale k paroi du test i intestin b bouche Schema complet des principaux organes d un oursin noir cliquer pour agrandir Les oursins sont parcourus par deux systemes circulatoires organises en cinq fibres ramifiees tapissant l interieur du test et se rejoignant aux deux poles Ces deux systemes sont propulses grace aux cils microscopiques qui recouvrent l epithelium Le premier est le systeme aquifere qui permet une circulation d eau de mer a pression hydrostatique variable entrant par la plaque madreporitique situee a l apex et circulant d abord par le canal aquifere en direction de l anneau aquifere qui entoure la bouche A partir de celui ci cinq canaux radiaires ramifies tapissent les parois du test en suivant les aires ambulacraires pour irriguer les podia et permettre la respiration via des ampoules podiales jusqu a finalement rejoindre l apex ou l eau sort par les pores aquiferes Les oursins ayant de grands besoins en oxygene notamment ceux des grandes profondeurs ou surtout ceux vivant enfouis dans la vase ont des podia specialises sur la face aborale modifies pour optimiser la respiration ceux ci sont souvent elargis et aplatis pour augmenter la surface d echange et proviennent chez les oursins irreguliers d ambulacres modifies en cinq petales Le second systeme est le systeme hemal qui contient le sang et part lui aussi du pourtour du tube digestif pour rayonner le long du test avec la symetrie pentaradiaire caracteristique avant de se ramifier pour irriguer l integralite de la cuticule La cavite interne des oursins le cœlum est remplie d un liquide circulatoire constitue principalement d eau purifiee qui contient des cellules immunitaires appelees cœlomocytes phagocytaires qui font la navette avec les systemes vasculaire et hemal Les cœlomocytes jouent un role essentiel dans l immunite et la coagulation sanguine mais collectent aussi les dechets et les otent activement de l organisme a travers le systeme respiratoire et les podia Systeme digestif Le systeme digestif des oursins est relativement simple et se compose principalement d un long conduit compose d un œsophage situe dans la lanterne d Aristote suivi d un estomac formant une boucle puis d un intestin plus ou moins complexe un rectum precede l anus et chez la famille des Diadematidae ce dernier est surmonte d une papille anale au role encore peu clair Suivant le regime alimentaire l environnement et la strategie biologique des differentes especes le systeme digestif occupe une place plus ou moins importante dans la cavite interne des oursins en concurrence avec d autres organes et notamment les gonades Ce compromis tres variable a pu etre mis en evidence notamment grace a la technologie IRM Il a ete montre que les oursins hebergent une vaste flore intestinale qui facilite leur digestion flore microbienne qui varie selon les especes mais aussi au sein d une meme espece selon l habitat et donc le regime alimentaire Systeme respiratoire Le systeme respiratoire des oursins est rudimentaire leur circulation etant deja tres ouverte sur l eau de mer Les organes respiratoires sont principalement de deux types chez les oursins primitifs Echinothurioida et Cidaroida le test contient un organe appele Organe de Stewart relie a la lanterne d Aristote et permettant des echanges entre l oxygene de l eau et la cavite interne Chez les oursins plus modernes Euechinoidea le peristome membrane entourant la bouche est equipe de sortes de branchies qui permettent la respiration directement dans l eau Dans tous les cas les podia semblent egalement impliques dans les echanges gazeux et permettent de complementer ce systeme rustique chez certaines especes notamment fouisseuses il existe meme des podia particuliers dont la seule fonction est respiratoire Systeme nerveux Le systeme nerveux des oursins est rudimentaire Il n y a pas de vrai cerveau central le centre nerveux consiste en un grand anneau de nerfs encerclant la bouche plus precisement la partie anterieure de la lanterne d Aristote De cet anneau nerveux partent cinq nerfs rayonnant sous les canaux radiaux du systeme aquifere qui se raccordent a un reseau de plus en plus fin pour innerver les podia les radioles et les pedicellaires Sens Les cinq points blancs sur le test de ce Diademe pourraient etre des capteurs visuels Les oursins sont pourvus de capteurs mecaniques toucher chimiques Chimiotactisme et lumineux vue Si certaines familles d oursins semblent pourvues de capteurs lumineux assez developpes pour identifier le mouvement et les formes comme les Diadematidae les scientifiques considerent que la majorite des oursins peuvent egalement obtenir une vision rudimentaire via l ensemble du corps grace a des cellules photoreceptrices qui seraient disposees dans la cuticule au niveau des radioles ou encore hypothese la plus probable des podia Leur sensibilite a la lumiere semble particulierement importante dans les ultraviolets Les oursins a l exception des Cidaridae sont egalement equipes sur la surface de leur test de minuscules organes globulaires appeles spherides ou spheridia qui leur confereraient le sens de l equilibre Ecologie et comportementLocomotion Les podia d un oursin pourpre Les oursins sont des animaux benthiques ils vivent poses sur le fond marin ou ils se deplacent sur leurs piquants qui sont articules a leur base et se maintiennent grace a leurs pieds ambulacraires ou podia Ceux ci se presentent sous la forme de petits tubes mous et allonges termines par une sorte de coupe tapissee de cellules specialisees secretant une substance adhesive Les podia sont relies a deux pores connectes au systeme aquifere dans le test qui commandent leur turgescence en les remplissant d eau ou les vidant Ils permettent ainsi en plus de la locomotion et de la prehension a certaines especes d adherer fortement a des parois verticales battues par les vagues comme les oursins tortues Les oursins reguliers n ont ni avant ni arriere et donc pas de sens de progression preferentiel y compris les especes a test legerement elliptique de la famille des Echinometridae Les oursins irreguliers ont en revanche un axe antero posterieur bien defini qui les fait progresser vers un avant determine meme s ils peuvent aussi se deplacer lateralement si necessaire Certains oursins irreguliers vivent totalement enterres dans le sediment comme les Echinocardium Ils y progressent a une vitesse d environ 1 cm h grace au mouvement de leurs nombreuses et fines radioles Comme pour les etoiles de mer on ne connait aucune espece d oursin capable de nager y compris dans le registre fossile Seule la larve peut se mouvoir en pleine eau elle fait partie du plancton et peut se laisser deriver sur de grandes distances Alimentation Vue de la bouche a 5 dents et des podia entre les piquants d un oursin fleur Dessin d une Lanterne d Aristote vue de profil et dents en haut est un oursin irregulier spatangoide qui se nourrit en filtrant le sediment Il est lui meme la proie de l oursin regulier Salmacis sphaeroides Pour se nourrir les oursins broutent la nourriture situee sous leur face orale au moyen de leur puissant appareil masticateur appele Lanterne d Aristote constitue de 5 longues dents articulees La puissance et la precision de celui ci leur donne acces a une nourriture variee et les oursins reguliers generalistes sont capables de modifier completement leur regime alimentaire et leur metabolisme pour s adapter aux perturbations de leur environnement Le regime alimentaire des oursins est generalement herbivore constitue d algues vertes de plantes aquatiques et d algues encroutantes Ils sont ainsi consideres comme etant les principaux brouteurs d algues en mer et les plus efficaces Cependant la plupart des especes sont aussi omnivores opportunistes notamment dans des lieux ou a des profondeurs ou les algues se font rares et ne dedaignent pas les debris alimentaires de toutes provenances Ainsi un grand nombre d especes adoptent egalement un regime au moins partiellement charognard il n est pas rare d en capturer dans les nasses a homard attires par l appat Certains sont meme des predateurs actifs d animaux sessiles eponges bryozoaires cnidaires et parfois vagiles mollusques ophiures crustaces crinoides L oursin porte lance Cidaris cidaris par exemple est un consommateur necrophage et carnivore de grande profondeur broutant des bryozoaires des mollusques et des eponges la ou les algues sont trop peu abondantes En l absence de nourriture certaines especes peuvent meme attaquer d autres oursins ou faire preuve de cannibalisme l espece Salmacis sphaeroides semble meme faire compter les oursins fouisseurs pour une bonne partie de son regime Enfin les oursins irreguliers ont la particularite de se nourrir par filtrage du sediment ils ont le plus souvent une bouche modifiee sans Lanterne d Aristote et la plupart vivent enfouis Les Cassiduloida semblent avaler de grandes quantites de sediment dont seule la fraction organique sera digeree alors que les Clypeasteroida dollars des sables filtrent le sable a travers leurs radioles pour que seules les particules organiques arrivent jusqu aux podia et de la a la bouche Les Spatangoida et les Holasteroida sont pourvus de podia modifies autour de leur bouche specialises dans le tri du sediment Un regime suspensivore est aussi suspecte chez quelques oursins irreguliers comme Dendraster excentricus ainsi que certaines especes abyssales comme Dermechinus horridus dont la surface etendue et couverte de petites radioles en forme de cils pourrait servir a capturer le plancton en suspension a la maniere des crinoides Certaines especes sont tres abondantes sur leur aire de repartition comme les Diadema dans les mers tropicales les Strongylocentrotus dans les forets de kelp ou les oursins irreguliers sur certains fonds sedimentaires jusqu a representer parfois la majorite de la biomasse animale du milieu Ils participent donc activement aux processus biologiques et a l equilibre des ecosystemes et representent des especes clef dans la chaine trophique en broutant de grandes quantites d algues et de dechets organiques ce qui permet a des organismes a croissance plus lente comme le corail de se developper Les oursins fouisseurs vivant parfois en densites extraordinaires participent aussi activement au recyclage du sediment et jouent donc un role crucial dans ce processus biologique Pour cette raison les variations de population d oursins surpopulation ou rarefaction entrainent facilement d importantes modifications de l environnement notamment en termes d abondance et de diversite de la couverture algale Les dejections d oursins se presentent sous la forme de chapelets de petites perles grisatres la couleur pouvant varier suivant l espece et surtout l alimentation Dans les ecosystemes ou les oursins sont tres abondants comme Strongylocentrotus droebachiensis au Canada ces dejections peuvent jouer un role primordial dans les cycles biologiques a des echelles geographiques parfois beaucoup plus vastes que l aire de repartition des oursins eux memes Sous certaines conditions suppression des predateurs tels que les loutres modification du milieu certaines especes d oursins peuvent connaitre des explosions de population broutant alors toute la flore disponible jusqu a ne plus laisser que de la roche nue en anglais urchin barren menacant l equilibre d ecosystemes majeurs tels que les forets de kelp Proliferation d Evechinus chloroticus en Nouvelle Zelande On voit qu ils ont surexploite toutes les sources de nourriture disponibles Proliferation de Strongylocentrotus purpuratus en Californie Ils y ont fait considerablement regresser les forets de kelp Reproduction et croissance Les oursins n ont generalement aucun dimorphisme sexuel males et femelles sont absolument semblables visuellement et des cas d hermaphrodisme semblent exister La reproduction est gonochorique et males et femelles relachent leurs gametes en meme temps grace a un signal chimique en pleine eau ou les œufs vont se feconder et se developper Embryon d oursin Larve pluteus d oursin Les larves planctoniques d oursins sont appelees pluteus ou echinopluteus et ont une forme caracteristique de tour Eiffel transparente pourvue de trois a six bras cilies chaque groupe d oursins possede cependant des particularites dans la morphologie larvaire Ces larves ont encore contrairement aux adultes une symetrie bilaterale prouvant que les echinodermes sont bien des bilateriens la symetrie pentaradiaire n etant acquise que secondairement a la metamorphose Les larves derivent parmi le plancton pendant plusieurs semaines parfois plusieurs mois voire annees ou elles se nourrissent principalement de phytoplancton puis se laissent couler vers le fond pour entamer leur metamorphose en petits oursins juveniles particulierement vulnerables La vitesse de croissance depend de l espece et de la nourriture disponible la ou les algues sont abondantes certaines especes peuvent croitre tres rapidement comme l oursin granuleux mais dans les milieux plus pauvres fortes profondeurs fonds sableux faible presence de nutriments la croissance est plus lente Certaines especes polaires ont developpe un mode de reproduction different appele lecithotrophe la reproduction classique des oursins etant nommee planctotrophe la fecondation est toujours externe mais se fait avec des gametes plus gros et moins nombreux dont le developpement debouche directement sur de petits juveniles sans passer par le stade planctonique Les femelles de ces especes portent ainsi des poches d incubation caracteristiques Des cas de reproduction asexuee ont ete observes chez des larves de Dendraster excentricus et pourraient etre possibles chez d autres especes dans des eaux riches en nutriments mais aussi en predateurs les larves planctoniques sont capables de se cloner par division doublant ainsi leurs chances de survie En grandissant les oursins ont de moins en moins de predateurs grace a leur plus grandes radioles leur plus grande taille et une plus grande rapidite de deplacement Schema des stades de developpement d un oursin Esperance de vie Du fait de leur capacite a regenerer leurs tissus les oursins restent jeunes tres longtemps et leur fertilite ne diminue pas avec l age les individus continuent de croitre et de se reproduire jusqu a leur mort sans montrer de signe de senescence et on ne leur connait pas de cause de mort naturelle en dehors de la predation des accidents et maladies Cette absence de vieillissement semble unique chez les echinodermes d autres groupes comme les etoiles de mer connaissant une senescence marquee passe un certain age une dizaine d annees maximum qui finit par entrainer la mort Cette senescence negligeable est independante de l esperance de vie qui varie selon les especes chez les especes communes d Amerique dans la nature l oursin rouge geant peut vivre jusqu a 200 ans l oursin pourpre vit une cinquantaine d annees et l oursin variable quatre ans seulement cependant meme les oursins dont l esperance de vie est breve ne montrent pas de signe de vieillissement et pourraient donc atteindre des ages bien plus avances en captivite et en l absence de menaces externes Ces proprietes sont actuellement a l etude pour tenter de percer le mystere de la longevite des oursins et en tirer d eventuels benefices medicaux Ethologie Un oursin fleur se camouflant avec des debris coralliens Des oursins pourpres dans les logettes qu ils ont creusees Certaines especes ou groupes d especes sont caracterisees par des specificites comportementales particulieres On appelle oursins collecteurs ou collectionneurs les oursins vivant generalement en eaux peu profondes qui ont pour habitude de se camoufler en portant des objets coquilles algues roches debris au dessus d eux au moyen de leurs podia et pedicellaires Cette pratique est attestee chez presque toutes les especes de la famille des Toxopneustidae mais aussi chez de nombreuses autres especes cotieres comme les Psammechinus l oursin violet de Mediterranee Paracentrotus lividus ou l oursin vert Strongylocentrotus droebachiensis L oursin Tripneustes gratilla pratique le camouflage d une maniere si systematique que l expression collector urchin est son principal nom vernaculaire en anglais L utilite de ce comportement est encore relativement obscure on a pense qu il pourrait s agir d un mecanisme de defense contre les predateurs camouflage ou bouclier mais la presence de cette pratique chez des oursins deja tres bien proteges par un puissant venin tel que l oursin fleur semble discrediter cette hypothese Une autre theorie serait que ces objets sont utilises comme ombrelles par les oursins vivant a faible profondeur pour se proteger des rayonnements ultraviolets du soleil filtres par l eau a des profondeurs plus importantes toutefois ce comportement se retrouve jusque chez des especes abyssales Selon une etude de 2007 le stimulus principal pour ce comportement serait l intensite des vagues donc peut etre une maniere de se proteger des eventuels chocs La meme etude montre que cette habitude decroit avec la taille de l animal Les observations montrent aussi que Toxopneustes pileolus se debarrasse de son camouflage pour ejecter ses gametes On appelle oursins perforants certaines especes d oursins vivant generalement sur les littoraux qui sont capables de se creuser des loges dans les roches tendres gres coralligene calcaire voire dures granite au moyen de leurs radioles et de leur lanterne d Aristote dans lesquelles ils peuvent passer la journee a l abri des predateurs Ce comportement est caracteristique du genre Echinometra dont toutes les especes portent le nom vernaculaire d oursins perforants mais il se rencontre egalement chez les Psammechinus Paracentrotus lividus ou encore Strongylocentrotus purpuratus espece americaine qui a fait l objet d une etude scientifique en 2018 demontrant qu il suffit de quelques mois pour qu un individu se creuse une loge dans une roche auparavant lisse Ce processus transforme la roche en sable et dans les zones ou les oursins sont abondants leur production de sable peut etre superieure a l apport genere par une riviere Certaines especes comme celles du genre Echinostrephus ne quittent pratiquement jamais leur loge se nourrissant de la matiere organique qui y arrive par le courant L oursin violet commun sur les cotes francaises est par exemple a la fois collecteur et perforant contrairement a son voisin l oursin noir Un oursin collecteur Tripneustes gratilla Des loges creusees dans la roche par des oursins perforants Echinometra lucunter A l age adulte les oursins du genre Echinostrephus sont incapables de quitter leur loge Predation subie Le Poisson loup a ocelles un predateur des oursins tres specialise Les oursins adultes sont generalement bien proteges contre les predateurs par leurs radioles solides et pointues et parfois venimeuses mais quand ils sont abimes ils attirent rapidement de tres nombreux poissons et autres animaux omnivores et sont ainsi parfois utilises comme appats pour la peche apres ouverture L oursin est l une des proies preferees des homards de certains crabes des poissons balistes de la loutre de mer et des poissons loups tous ces animaux ont des adaptations particulieres dents pinces griffes et une force leur permettant de passer outre l excellente protection des oursins Certaines grosses etoiles de mer consomment aussi regulierement des oursins en les enserrant entre leurs bras pour les digerer par projection de l estomac Dans les ecosystemes coralliens de l Indo Pacifique tropical le principal predateur des oursins semble ainsi etre le baliste a lignes orange Balistapus undulatus mais le puissant baliste titan quoique moins abondant en est aussi un grand consommateur Plusieurs gros mollusques de la famille des Cassidae sont egalement specialise dans la predation des oursins notamment les genres Casmaria ou Cypraecassis La pression de predation est importante pour maintenir les populations d oursins a un niveau soutenable dans le Pacifique tempere americain la ou les populations de loutres de mer ont drastiquement baisse ou totalement disparu les ecologues ont note des invasions d oursins dans les forets de kelp menacant l equilibre de ces ecosystemes Des phenomenes similaires sont releves dans plusieurs autres endroits suivant les predateurs et les chaines trophiques Les oursins peuvent aussi etre la proie de nombreux parasites externes ou internes Les pedicellaires sont un excellent moyen de defense contre les ectoparasites quoique pas toujours suffisant d autant que certains animaux s en nourrissent tandis que leur systeme hemal assure la lutte contre les parasites internes Une Loutre de mer degustant un oursin pourpre Un crabe des coraux Carpilius convexus attaquant un oursin crayon Heterocentrotus mamillatus Etoile de mer Asterias rubens attaquant un Strongylocentrotus droebachiensis au Canada Un labre terminant un Tripneustes gratilla accidente Le casque rouge Cypraecassis rufa se nourrit d oursins dans les recifs de corail tropicaux Les mollusques de la famille des Eulimidae parasitent souvent les oursins Symbioses et commensalisme Un crabe zebre sur un oursin de feu Les longs piquants des oursins fournissent souvent un abri a plusieurs types de petits animaux comme des copepodes des vers polynoides des larves de poissons des crevettes nettoyeuses de petits crabes ou meme certains cnidaires Certains ctenophores benthiques du genre Coeloplana vivent egalement sur les longs piquants des diadematides d ou ils laissent s echapper leurs filaments pecheurs Certaines especes d oursins aux radioles longues et eventuellement venimeuses sont des hotes particulierement recherches pour la protection qu ils offrent comme l oursin de feu Asthenosoma varium qui heberge specifiquement la crevette Periclimenes colemani et le crabe Zebrida adamsii mais aussi la plupart des oursins diademes famille des Diadematidae Certains de ces animaux contribuent au nettoyage ou a la protection de l oursin comme la crevette Stegopontonia commensalis et celles des genres Periclimenes et Tuleariocaris ainsi que les crabes Zebrida adamsii et mais d autres peuvent lui etre nuisibles comme les alevins de Diademichthys lineatus qui se nourrissent des pedicellaires des oursins Diadema Certains petits invertebres peuvent etre des endoparasites ou des ectoparasites des oursins comme certaines especes de gasteropodes de la famille des Eulimidae D autres types d associations specifiques existent comme avec le crabe Dorippe frascone qui porte des Diadematidae venimeux sur son dos pour se proteger lors de ses deplacements a decouvert Le benefice pour l oursin de certaines associations demeure cependant parfois peu clair Le crabe Dorippe frascone transporte souvent des oursins diademes sur son dos pour se proteger de ses predateurs Crevettes symbiotiques Periclimenes colemani sur un Asthenosoma varium Crevette du genre Periclimenes entre les piquants d un Diadema savignyi Poisson cardinal Pterapogon kauderni juvenile entre les piquants d un Diadema setosum Stegopontonia commensalis entre les piquants d un Diadema Des ctenophores benthiques sans doute vivent sur cet oursin d ou ils ont deploye leurs filaments urticants Habitat et repartitionL oursin antarctique Sterechinus neumayeri habite les mers gelees La forme de l oursin tortue lui permet de s accrocher a des rochers battus par de fortes vagues Comme tous les echinodermes les oursins sont tous marins on n en connait aucune espece actuelle ou fossile de mœurs terrestres ou d eau douce Tres dependants de l eau a cause de leur systeme aquifere ils ne survivent que peu de temps hors de l eau sans pression osmotique les podia ne sont plus fonctionnels et les radioles s affaissent Cependant quelques especes sont adaptees pour resister quelque temps hors de l eau entre deux vagues ou deux marees c est notamment le cas des oursins tortues qui vivent sur les falaises battues par les vagues de l indo Pacifique tropical ou ils se retrouvent frequemment emerges Les oursins ont conquis la plupart des habitats maritimes sur une gamme de profondeurs extremement large Certaines especes comme le Cidaris abyssicola peuvent vivre jusqu a plusieurs milliers de metres de profondeur Plusieurs genres sont totalement infeodes aux abysses comme de nombreux cidarides la plupart des genres de la famille des Echinothuriidae ou les etranges Dermechinus ainsi que de nombreux groupes d oursins irreguliers Une des familles observees aux plus grandes profondeurs est celle des Pourtalesiidae d etonnants oursins allonges n existant que dans la zone hadale et recoltes a plus de 6 850 m de profondeur dans la fosse de Java Cependant cela fait sans doute des oursins la classe vivant le moins profond des echinodermes compare aux holothuries ou crinoides qui demeurent abondants en dessous de 8 000 m On trouve des oursins dans tous les climats des mers les plus chaudes aux fonds marins subglaciaires comme l oursin antarctique Sterechinus neumayeri Ils adaptent leur alimentation a leur environnement dans les ecosystemes plus riches ils se nourrissent d algues qui leur permettent une croissance rapide a l inverse les oursins des fonds pauvres ont un mode de vie plus lent adapte a un regime moins energetique Malgre cette occupation de la quasi totalite des ecosystemes marins la plupart des especes se rencontrent sur les cotes temperees et tropicales entre la surface et quelques dizaines de metres de fond a proximite des sources de nourriture photosynthetique Ils ont egalement disparu des mers fermees comme la mer Caspienne meme s ils ont pu y etre presents dans des ages geologiques plus recules L oursin le plus commun sur le littoral europeen est l oursin violet Paracentrotus lividus la chataigne de mer tres present notamment en Mediterranee Cet oursin est comestible et consomme sur une grande partie du littoral ainsi dans les zones ou il est surexploite il est souvent supplante par l oursin noir Arbacia lixula sans interet culinaire Les trois principaux oursins de Mediterranee comestible granuleux et noir oursins pourpres a maree basse en Californie Ils se creusent une logette dans la roche Assemblage d oursins perforants l espece la plus abondante de l Indo Pacifique tropical oursin plat dollar des sables vivant enterre dans le sediment qu il filtre pour se nourrir Dermechinus horridus oursins des abysses a plusieurs kilometres de profondeur SystematiqueHistoire scientifique Commentaire des planches d oursins de l Encyclopedie vol 5 L un des plus anciens textes scientifiques concernant les oursins remonte a Aristote qui decrit notamment leur anatomie interne avec une grande precision au livre IV chapitre 5 de son Histoire des animaux vers 343 et laissa son nom a l appareil masticateur des echinoides a travers une metaphore de son cru la Lanterne d Aristote Vers 77 apr J C Pline l Ancien aborde lui aussi les oursins au livre IX de son Histoire naturelle et les placant parmi les crustaces il les decrit en ces termes A la meme classe appartiennent les oursins qui ont des epines au lieu de pattes Pour eux marcher c est rouler comme une boule aussi les trouve t on souvent avec leurs piquants uses On appelle echinometres ceux dont les piquants sont les plus longs et le corps le plus petit Tous n ont pas la meme couleur vitree dans les environs de Torone les oursins sont blancs et leurs epines courtes Les œufs de tous sont amers et au nombre de cinq Leur bouche est au milieu du corps et regarde la terre Ces deux auteurs demeureront les references majeures pendant tout le Moyen Age repris jusque chez Guillaume Rondelet en 1554 qui termine son ouvrage sur les poissons par un chapitre consacre aux oursins Les scientifiques recommencent a s interesser aux oursins a partir du siecle des Lumieres en 1748 En 1751 ce sont Daubenton et Jaucourt qui redigent l article de l Encyclopedie intitule Oursin Herisson de mer Chataigne de mer echinus marinus en classant les oursins parmi les coquillages univalves meme si les planches du 5e volume hesitent avec les crustaces En 1758 Carl Von Linne enumere 17 especes dans la premiere edition de son Systema naturae les placant toutes dans le genre Echinus parmi les mollusques les premieres editions a partir de 1735 les placaient parmi les zoophytes avec les etoiles de mer les limaces de mer et les cnidaires C est Jacob Theodor Klein qui le premier avait eu l idee en 1734 de regrouper les oursins non plus parmi les mollusques mais avec les etoiles de mer concombres de mer ophiures et crinoides au motif de la symetrie pentaradiale et sous l appellation d echinodermes mais il faudra attendre que ses travaux soient poursuivis par Nathanael Gottfried Leske 1778 puis systematises par Jean Guillaume Bruguiere en 1791 pour que le clade des echinodermes soit definitivement incorpore aux classifications scientifiques fixant ainsi la position taxinomique des oursins Au debut du XIX e siecle de nombreux explorateurs scientifiques principalement francais et suisses Lamarck Agassiz Desor Lambert decrivent des dizaines de nouvelles especes en quelques decennies qui furent rapidement divisees en nouveaux genres puis familles et ordres Les premiers travaux de phylogenie scientifique sont dus a Louis Agassiz et Edouard Desor de 1835 a 1858 Dans les annees 1880 sont publies les epais volumes du Report Of The Scientific Results of the Exploring Voyage of H M S Challenger during the years 1873 76 qui suivit l expedition du Challenger et permit la description d une enorme quantite de nouveaux taxons notamment en eaux profondes Mortensen reprit modernisa et ameliora considerablement la classification d Agassiz amp Desor entre 1928 et 1951 dans sa vaste Monograph of Echinoidea qui jeta les fondements de la classification moderne des oursins decrivant 60 des especes actuellement connues en se fondant majoritairement sur des criteres squelettiques sur la base des travaux de Jackson de 1912 qui avaient l avantage d etre applicable aussi bien aux especes contemporaines qu aux fossiles Cette classification fut ensuite revue par Durham amp Melville Volume Echinoidea de leur Treatise on invertebrate paleontology 1957 puis par Andrew Smith 1981 qui introduisit des concepts de cladistique moderne repris par Jensen 1982 puis de nouveau Smith 1984 Les premieres phylogenies moleculaires furent systematisees par Littlewood amp Smith 1995 La reference actuelle pour la phylogenie des oursins est The phylogeny and classification of post Palaeozoic echinoids etablie en 2010 par Andreas Kroh et Andew Smith qui sert de base a la plupart des bases de donnees comme World Register of Marine Species Cependant des analyses genetiques recentes pourraient encore remettre en question certains aspects de ce classement On compte a l heure actuelle approximativement 1 000 especes d oursins decrites reparties dans plus de 70 familles Chapitre sur les oursins reguliers de l Histoire des poissons de Guillaume Rondelet 1554 Planche d oursins de l Encyclopedie vol 5 avec des oursins reguliers irreguliers et cidaroides ibid Centrostephanus longispinus et Heterocentrotus mammillatus ibid un Colobocentrotus sp un oursin diadematoide et des pennatules Fossiles de Phymosoma circinatum issus de la collection Lamarck MNHN Deux oursins melons a la zootheque du Museum national d histoire naturelle Paris Exemple d illustration moderne servant pour l identification des oursins via les caracteristiques du test Place des oursins dans le monde animal v mPlace des Echinoidea dans le regne animal Les types d organisation presentes ici sont des grades evolutifs ne correspondant generalement pas a des groupes monophyletiques mais paraphyletiques ne comportant pas tous les descendants d un meme ancetre exemple les descendants d ancetres vermiformes ne sont pas tous aujourd hui des vers etc En jaune les principales explosions radiatives gt Unicellulaires procaryotes cellule sans noyau Echinodermes Oursins Crinoides Concombres de mer etoiles de mer et ophiures Bivalves coquillages gt Unicellulaires Eucaryotes cellules a noyau Gasteropodes escargots limaces etc gt Eponges organisme multicellulaire Mollusques Cephalopodes pieuvres seiches gt Polype hydres coraux et meduses gt Vers mobilite et tube digestif bilateriens Trilobites de deux a 24 pattes eteint gt Poissons agnathes sans machoire Arthropodes primitifs type myriapodes beaucoup de pattes Decapodes crabes et ecrevisses dix pattes gt Poissons primitifs poissons cartilagineux Arachnides araignees scorpions et acariens huit pattes Libellules gt Poissons typiques poissons osseux Serpents gt Hexapodes a six pattes Insectes type Apterygota primitifs sans ailes Blattes mantes termites gt Poissons type Sarcopterygii a nageoires charnues Dinosaures eteint Orthopteres sauterelles grillons gt Tetrapodes primitifs type Amphibiens Crocodiles Marsupiaux Hemipteres punaises cigales gt Reptiles primitifs Amniotes de type Lezards Tortues Insectivores Taupes Herissons Coleopteres hannetons coccinelles Oiseaux Chiropteres Chauves Souris Hymenopteres abeilles guepes fourmis Primates Dipteres mouches gt Mammiferes primitifs type monotremes Rongeurs et Lagomorphes lapins Lepidopteres papillons Carnivores Ongules Classification Les Cidaroida comme ce Stylocidaris affinis constituent le groupe le plus basal anciennement detache au sein des oursins contemporains Les oursins du groupe des Irregularia comme ce Clypeaster japonicus ont perdu leur forme spherique et leur symetrie radiale Selon World Register of Marine Species 1 avril 2022 Sous classe Euechinoidea Bronn 1860 infra classe Aulodonta Jackson 1912 super ordre Diadematacea Duncan 1889 emend Mongiardino Koch et al 2022 ordre Diadematoida Duncan 1889 2 familles actuelles oursins diademes ordre Micropygoida Kroh amp Smith 2010 1 famille super ordre Echinothuriacea Jensen 1982 emend Mongiardino Koch et al 2018 ordre Aspidodiadematoida Kroh amp Smith 2010 2 familles ordre Echinothurioida Claus 1880 3 familles oursins cuir ordre Pedinoida Mortensen 1939 1 famille Infra classe Carinacea Kroh amp Smith 2010 Super ordre Calycina Gregory 1900 Ordre Phymosomatoida Mortensen 1904 Super ordre Echinacea Claus 1876 Ordre Arbacioida Gregory 1900 1 famille Ordre Camarodonta Jackson 1912 8 familles oursins communs modernes Ordre Salenioida Delage amp Herouard 1903 1 famille Ordre Stomopneustoida Kroh amp Smith 2010 2 familles Infra classe Irregularia Latreille 1825 Subterclasse Atelostomata von Zittel 1879 Ordre Holasteroida Durham amp Melville 1957 6 familles Ordre Spatangoida L Agassiz 1840 17 familles oursins cœur Subterclasse Neognathostomata Smith 1981 famille ApatopygidaeKier 1962 ordre Echinoneoida H L Clark 1925 1 famille super ordre Luminacea Mongiardino Koch et al 2022 ordre Clypeasteroida A Agassiz 1872 10 familles oursins biscuits ordre Echinolampadacea Mongiardino Koch et al 2018 1 famille oursins plats ordre Holectypoida Ducan 1889 Sous classe Cidaroidea Smith 1984 Ordre Cidaroida Claus 1880 4 familles actuelles oursins lances Selon ITIS 12 septembre 2013 Sous classe Euechinoidea Bronn 1860 Super ordre Atelostomata Zittel 1879 Ordre Cassiduloida Claus 1880 Ordre Spatangoida Claus 1876 Super ordre Diadematacea Duncan 1889 Ordre Diadematoida Duncan 1889 Ordre Echinothurioida Claus 1880 Ordre Pedinoida Mortensen 1939 Super ordre Echinacea Claus 1876 Ordre Arbacioida Gregory 1900 Ordre Echinoida Claus 1876 Ordre Phymosomatoida Mortensen 1904 Ordre Salenioida Delage amp Herouard 1903 Ordre Temnopleuroida Mortensen 1942 Super ordre Gnathostomata Zittel 1879 Ordre Clypeasteroida A Agassiz 1872 Ordre Holectypoida Ducan 1889 Sous classe Perischoechinoidea McCoy 1849 Ordre Cidaroida Claus 1880Diadema antillarum un Diadematoida sp un Micropygoida un Aspidodiadematoida Asthenosoma marisrubri un Echinothurioida un Pedinoida un Phymosomatoida Arbacia lixula un Arbacioida Strongylocentrotus franciscanus un Camarodonta seche un Salenioida Stomopneustes variolaris un Stomopneustoida seche un Holasteroida Spatangus purpureus un Spatangoida Echinoneus cyclostomus un Echinoneoida Clypeaster reticulatus un Clypeasteroida Rotula deciesdigitatus un Echinolampadacea Holectypus depressus un Holectypoida Eucidaris metularia un CidaroidaPhylogenie La phylogenie des ordres actuels serait la suivante selon Kroh amp Smith 2010 Echinoidea Cidaroida li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul li ul Histoire evolutive et formes fossiles Fossile d Pennsylvanien Carbonifere superieur fossiles de Les oursins semblent etre apparus vers la fin de l Ordovicien il y a environ 450 millions d annees Leurs plus proches relatifs semblent etre les holothuries avec qui ils forment le sous embranchement des Echinozoa Ceux ci auraient diverge des autres echinodermes comme les etoiles de mer entre 500 et 450 millions d annees avant notre ere Les oursins semblent etre demeures un groupe discret pendant le Paleozoique faiblement represente dans le registre fossile Une premiere radiation evolutive apparait au Devonien avec l apparition de formes plus variees et sans doute plus specialisees comme les Archaeocidaridae qui semblent etre les ancetres de toutes les formes modernes Les especes qui peuplent les milieux marins actuels sont tous les descendants d un groupe monophyletique du Trias qui a survecu a la crise de la fin du Permien et s est considerablement diversifie formant notamment les deux grandes sous classes actuelles les cidarides et les euechinoides Ces groupes connurent une grande diversification a partir du Jurassique avec notamment l apparition des oursins irreguliers et devinrent des representants majeurs de la faune benthique A partir des oursins reguliers formes hemispheriques centrees se sont differencies au Jurassique inferieur divers oursins irreguliers a symetrie bilaterale dont la radiation correspond avant tout a une evolution du regime alimentaire Les reguliers ancestraux possedaient une lanterne d Aristote et se nourrissaient en broutant le substrat en dessous d eux Les premiers irreguliers prelevaient des particules sedimentaires pour se nourrir mais possedaient encore une lanterne Les irreguliers les plus derives modifierent ou perdirent la lanterne et devinrent laboureurs voire fouisseurs se nourrissant en prelevant les particules nutritives dans le sediment qu ils filtrent a l aide de podia modifies entourant la bouche comme les Spatangoida Au Paleocene certains irreguliers derives restaurent l utilisation d une lanterne les Clypeasteroida mais transformee en moulin a sable utilise pour ecraser les particules sableuses et les nutriments apportes par les pieds ambulacraires et les radioles modifiees en tapis La grande crise d extinction de la fin du Cretace remodela profondement les populations d oursins aboutissant a la domination des clypeasteroida sur les cassiduloida des spatangoida sur les holasteroida et chez les oursins reguliers des camarodonta sur les stirodontes Les oursins ont toujours ete tres abondants dans les eaux marines depuis le Jurassique et leur solide squelette calcaire permettant une excellente fossilisation couple a leurs mœurs benthiques et souvent fouisseuses propices a la conservation en ont fait des fossiles stratigraphiques d un interet majeur Il s agit donc d un groupe a l histoire evolutive relativement bien connue contrairement a leurs cousins les holothuries par exemple Cependant les radioles et la lanterne d Aristote n etant pas emboitees dans le test ces organes sont plus rarement retrouves la systematique se fonde donc principalement sur la structure du test systeme apical tubercules pores les connaissances etant moins avancees sur les parties externes ou molles Avec le registre fossile on compte environ 1200 genres d oursins repartis en 174 familles cependant la diversite actuelle pourrait etre la plus grande jamais connue par ce groupe De tres nombreux groupes d oursins ont donc disparu depuis le Trias et ne sont connus que par fossiles cependant certains clades consideres comme fossiles sont parfois ressuscites au gre des decouvertes en eaux profondes comme les Echinothurioida Certains groupes fossiles avaient un test ou des radioles de formes exuberantes massues boules arcs entonnoirs sapins de Noel dont l utilite n est pas encore totalement comprise Kimmeridgien Scutella subrotunda Miocene Miocene Hemipneustes pyrenaicus Maastrichtien Radioles de cidarides especes diverses MNHN L oursin et l hommeUn fragment de piquant d oursin expulse du corps apres deux semaines Le dangereux oursin fleur a Taiwan Piqure Beaucoup d especes d oursins vivent a faible profondeur poses sur le fond et parfois bien dissimules il arrive donc que des baigneurs marchent dessus par inadvertance ce qui provoque de fortes douleurs Les piquants ont par ailleurs la particularite de se fragiliser apres la premiere cassure et donc de se morceler dans la plaie il est ainsi tres difficile de les enlever en entier d autant plus qu ils sont souvent pourvus de micro dentelures qui empechent de les faire progresser en sens inverse une fois plantes dans de la chair Heureusement les especes du littoral francais ne presentent aucun danger si la plaie est correctement desinfectee et les debris de calcite seront dissous par le systeme immunitaire en quelques jours ou semaines Certains des plus gros morceaux seront quant a eux expulses naturellement du corps apres quelque temps Toutefois certaines especes tropicales sont venimeuses ce qui est souvent signale par des couleurs ou des motifs voyants c est notamment le cas des representants de la famille des Diadematidae qui comporte notamment les oursins diademes et des Echinothuriidae dont le plus a craindre est sans doute le bien nomme oursin de feu dont les piquants sont comme perles de capsules de venin colorees et tres visibles Plusieurs representants de la famille des Toxopneustidae sont egalement dangereux comme l oursin bonnet de pretre Tripneustes gratilla tres courant et consomme dans l Indo pacifique L oursin le plus dangereux est cependant l oursin fleur Toxopneustes pileolus dont le venin est situe non pas dans les piquants tres courts et presque invisibles mais dans les pedicellaires qui prennent la forme d excroissances charnues en forme de fleurs qui recouvrent tout son corps son venin est extremement virulent et peut dans certains cas causer la mort chez l Homme Consommation d oursin Article detaille Oursinade Du corail d oursins en sushi au Japon Tous les oursins ne sont pas comestibles certains etant amers ou trop pauvres en parties comestibles on ne connait cependant pas d espece a la toxicite averee Les especes les plus consommees sont Paracentrotus lividus oursin violet en Mediterranee Echinus esculentus oursin comestible Strongylocentrotus droebachiensis oursin vert ou Psammechinus miliaris oursin grimpeur sur les cotes atlantiques et Strongylocentrotus franciscanus oursin rouge geant Canada Japon Strongylocentrotus purpuratus oursin pourpre Etats Unis Canada Tripneustes gratilla oursin bonnet de pretre Philippines Japon Strongylocentrotus droebachiensis oursin vert Canada Etats Unis Russie Japon et Loxechinus albus oursin du Chili Chili Perou dans le Pacifique Aux Antilles et dans le bassin des Caraibes on consomme surtout des Tripneustes ventricosus chadron blanc et des Lytechinus variegatus oursin variable En Nouvelle Zelande on consomme traditionnellement l oursin local Evechinus chloroticus sous le nom de Kina En Australie on consomme aussi les especes Centrostephanus rodgersii Heliocidaris tuberculata et Heliocidaris erythrogramma Les especes comestibles sont recoltees manuellement a l aide d une courte pique d un crochet ou d un simple couteau certaines peuvent aussi etre elevees en bassins comme Psammechinus miliaris Lors de l ouverture les plus longs piquants de l oursin sont brises pour eviter les blessures Le test est decoupe a mi hauteur les parties comestibles de l oursin sont les cinq glandes sexuelles males ou femelles les gonades appelees communement corail Pour y avoir acces la lanterne d Aristote et l appareil digestif sont retires Suivant les especes et la saison le corail est plus ou moins agglomere et sa couleur va de verdatre a rouge sombre en passant par orange vif En gastronomie l oursin est aussi appele chataigne de mer ou œuf de mer notamment par Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer L instrument le plus communement utilise pour ouvrir l oursin est le ciseau ou une pince ajouree appelee goulindion par les pecheurs mediterraneens Le corail est consomme cru parfois accompagne d une goutte de jus de citron et d une tartine de beurre Il est parfois ajoute en fin de cuisson dans une soupe de poissons une sauce a la creme ou sur des œufs a la coque pour en relever le gout Au Japon on consomme le corail d oursin rouge geant en sashimi Le corail d oursin est egalement commercialise en conserve pasteurise au naturel Ce nouveau mode de commercialisation a un prix plus abordable que l oursin frais serait une innovation d une entreprise espagnole de Santander fournisseur des marques de luxe Kaspia et Kaviari Les oursins sont consommes dans de nombreux pays cotiers Leur consommation est historiquement tres populaire en France et au Japon premier consommateur et importateur mondial avec 97 du commerce international mais est aussi traditionnellement presente aux Antilles au Chili en Nouvelle Zelande ou encore aux Philippines et dans une grande partie des littoraux d Asie du Sud Est ce qui a mene a l effondrement des populations dans certaines regions Leur valeur marchande peut varier fortement entre la zone de production et celle de consommation Par exemple en 2007 les oursins violets se trouvaient a 6 euros la douzaine a Toulon et 58 euros le kilogramme a Paris soit environ 6 euros l unite La peche et la vente sont interdites de mai a septembre en France de maniere a ne pas epuiser la ressource pendant la periode de reproduction Sur les cotes de Mediterranee l oursin le plus consomme est l oursin violet Paracentrotus lividus Recolte d oursins violets Detail des gonades d un oursin fraichement ouvert Gonades d oursin pretes a etre consommees en Italie Oursins servis avec des huitres Corail d oursins en sashimi au Japon Elevage Article detaille Echiniculture Elevage commercial d oursins du Chili Loxechinus albus L oursin smoking est apprecie en aquarium Face a la rarefaction des oursins sauvages dans les lieux ou la peche est intense notamment au Japon son elevage commercial s est mis en place a l imitation des elevages scientifiques puis recreatifs c est l echiniculture L echiniculture se developpe depuis les annees 1980 en Europe notamment en France sur l ile de Re mais aussi dans l ocean Pacifique et en Asie du Sud Est et peut se faire en bacs artificiels ou en conditions semi naturelles L elevage en batiment permet de gerer l ensemble des parametres importants pour les oursins temperature salinite pH oxygene lumiere nourriture Les oursins y sont generalement nourris d algues les larves etant elevees a part dans un premier temps Fin 2013 une entreprise francaise peut produire environ 6 tonnes d oursins frais par an Les ventes sont reparties entre les oursins frais et la transformation conserverie preparations culinaires L elevage d oursins en aquariums prives s est egalement developpe mais demeure reserve aux grands bacs d eau de mer avec une eau tres controlee et demande donc une certaine experience en aquariophilie Les oursins sont notamment apprecies pour leur herbivorie permettant de limiter la proliferation des algues dans les aquariums recifaux plusieurs oursins irreguliers fouisseurs comme Laganum depressum sont egalement choisis pour purifier le sediment Mais certains oursins a l apparence particulierement spectaculaire sont aussi eleves par des aquariophiles pour leurs simples qualites esthetiques comme l oursin smoking l oursin bonnet de pretre l oursin vert l oursin rouge l oursin diademe l oursin perforant l oursin a double piquants l oursin crayon ou encore l oursin baguette Certains tres beaux oursins comme l oursin de feu parfois recherches sont cependant deconseilles car peu adaptes a la vie en captivite en raison de leur regime de leur taille ou de leur venimosite L oursin et la recherche Larve pluteus d oursin grimpeur Psammechinus miliaris observee au microscope L oursin est un modele tres utilise pour la recherche scientifique en particulier les especes communes comme Arbacia punctulata et Strongylocentrotus purpuratus les especes venimeuses comme Toxopneustes pileolus et Tripneustes gratilla ou les especes a valeur commerciale comme Paracentrotus lividus et Psammechinus miliaris Realiser une fecondation en laboratoire est relativement simple et les elevages d oursins sont faciles a maintenir et peu couteux contrairement a de nombreux autres animaux modeles Ecologie Les oursins sont des animaux tres abondants dans certains ecosystemes marins et peuvent etre localement responsables de la majorite de l herbivorie En consequence leurs variations de population ont un impact significatif sur les populations d algues une surpopulation due par exemple a la rarefaction des predateurs pouvant deboucher sur un surpaturage voire sur l etablissement de zones totalement nues Les populations d oursins sont donc tres suivies par les ecologues inquiets de la conservation des equilibres biologiques Embryologie Pendant plus d un siecle les embryologistes ont utilise A punctulata comme modele experimental En effet les œufs d oursins sont transparents et peuvent etre manipules facilement dans les laboratoires de recherche Ils peuvent etre facilement fecondes se developper rapidement et de facon synchrone Genetique Pendant des decennies l embryon d oursin a ete utilise pour etablir la theorie chromosomique de l heredite la description des centrosomes la parthenogenese et la fecondation Les travaux de recherche au cours des trente dernieres annees ont permis de comprendre des phenomenes tels que l ARNm stable et le controle de la traduction genetique l isolement et la caracterisation du fuseau mitotique et la realisation que les principales proteines de structure de fuseau sont les microtubules Le premier echinoderme a voir son genome entierement sequence fut l oursin pourpre Strongylocentrotus purpuratus En biologie cellulaire Les etudes sur les oursins ont fourni les premieres preuves du role de l actine dans les cellules non musculaires En ecotoxicologie les larves d oursins appelees pluteus en forme de Tour Eiffel presentent des difformites si les concentrations de polluants dans l eau depassent un certain seuil De meme le pourcentage d ovocytes fecondes diminue avec l augmentation des polluants dans le milieu On peut donc utiliser les oursins comme indicateurs de pollution du milieu Les piquants des oursins peuvent aussi etre analyses en biomecanique pour obtenir des informations sur les lieux les plus pollues En biologie cellulaire fondamentale et appliquee Une fois l ovocyte feconde les divisions de la cellule œuf sont faciles a observer au microscope et sont synchronisees La cellule œuf d oursin est donc un outil ideal pour l etude des mecanismes de division cellulaire et au dela des dereglements qui peuvent conduire au developpement de cancers On utilise aussi du sperme d oursin pour l etude du chimiotactisme des spermatozoides Une partie du carbonate de calcium qui constitue le squelette des oursins semble pouvoir provenir de dioxyde de carbone gazeux capture lors de la respiration Ainsi les oursins pourraient fournir un puits de carbone important ce qui interesse l Ingenierie ecologique A l inverse le stereome structure osseuse des oursins etant compose de calcite riche en magnesium ceux ci pourraient etre extremement sensibles a l acidification des mers due au surenrichissement en CO2 d origine humaine cette forme de calcite etant la plus soluble des eaux plus acides pourraient alterer la croissance des oursins et fragiliser leurs parties dures une fois adultes les rendant plus vulnerables et moins aptes a se nourrir d autant plus que leur physiologie ne leur permet apparemment pas de reguler l acidite de leur liquide cœlomique Certaines specificites biomecaniques des oursins colle des podia structure du stereome lanterne d Aristote particulierement originales et efficaces sont etudiees par des ingenieurs en vue d en tirer des applications industrielles sur le modele du biomimetisme En particulier l excellente solidite des radioles couplee a une certaine souplesse et une bonne resistance a la fracture font de leur structure complexe un modele dans le developpement de nouveaux betons jusqu a cent fois plus resistants Dans la cultureUtilisations culturelles et rituelles Radioles d oursin crayon sculptees Nouvelle Caledonie Les tests d oursins morts arborent un motif etoile les ambulacres qui peut etre particulierement voyant chez certaines especes et notamment les oursins irreguliers ou il prend parfois une forme de fleur Cela en fait des objets assez esthetiques recherches par certains collectionneurs ou utilises dans certains peuples comme objets de decoration objets rituels ou encore comme amulettes Notamment dans les regions eloignees de la mer mais reposant sur des plateaux calcaires du Cretace riches en fossiles d oursins irreguliers bien conserves ceux ci vivant au sein du sediment leur corps peut etre extremement bien preserve ceux ci ont souvent ete vus comme des pierres magiques du fait de leur motif etoile et utilises dans l ornement de tombeaux ou de monuments religieux avec une grande diversite des symboliques suivant les peuples œufs de serpent pierres de foudre pain de fees pommes de cristal Dans l ocean Pacifique on sculpte encore parfois des gros piquants d oursin crayon Heterocentrotus mamillatus pour en faire des amulettes ou des souvenirs pour les touristes Arts visuels Les Oursins d Edward Armitage 1882 En 1840 le naturaliste anglais Edward Forbes edite un ouvrage illustre etonnant A history of British star fishes and other animals of the class Echinodermata contenant de nombreuses illustrations allegoriques souvent burlesques mettant en scene des echinodermes dans des gravures d inspiration neo classique aux connotations mythologiques galantes epiques ou comiques De nombreux peintres mediterraneens comme Salvador Dali ont immortalise les oursinades dans plusieurs tableaux et meme des sculptures comme le Rhinoceros habille de dentelles de Dali a Puerto Banus 1956 sculpture monumentale representant un rhinoceros inspire de celui de Durer entoure de tests d oursins geants Fresque des Dauphins a Cnossos Grece vers 1500 av J C Nature morte aux oursins de en 1956 Litterature Jules Michelet accorde plusieurs longs passages fascines aux oursins dans son ouvrage La Mer Combien ce sage animal est superieur aux polypes engages dans leur propre pierre qu ils font de pure secretion sans travail reel mais qui aussi ne leur donne nulle surete Combien il parait superieur a ses superieurs eux memes je veux dire a tant de mollusques qui ont des sens plus varies mais n ont pas la fixe unite de son ebauche vertebrale ni son perseverant travail ni les ingenieux outils que ce travail a suscites La merveille c est qu il est a la fois lui cette pauvre boule roulante qu on croit une chataigne epineuse il est un et il est multiple il est fixe et il est mobile fait de deux mille quatre cents pieces qui se demontent a volonte L oursin a pose la borne du genie defensif Sa cuirasse ou si l on veut son fort de pieces mobiles resistantes cependant sensibles retractiles et reparables en cas d accident ce fort applique et ancre invinciblement au rocher bien plus le rocher creuse longeant le tout de sorte que l ennemi n ait nul jour pour faire sauter la citadelle c est un systeme complet qui ne sera pas surpasse Nulle coquille n est comparable encore bien moins les ouvrages de l industrie humaine L oursin est la fin des etres circulaires et rayonnes En lui ils ont leur triomphe leur plus haut developpement Le cercle a peu de variantes Il est la forme absolue Dans le globe de l oursin si simple si complique il atteint une perfection qui finit le premier monde Jules Michelet La Mer 1861 lire en ligne Victor Hugo fournit plusieurs descriptions dans son roman de 1866 Les Travailleurs de la Mer Ce herisson coquillage qui marche boule vivante en roulant sur ses pointes et dont la cuirasse se compose de plus de dix mille pieces artistement ajustees et soudees l oursin dont la bouche s appelle on ne sait pourquoi lanterne d Aristote Les chercheurs de fruits de mer le trouvent Ils le coupent en quatre et le mangent cru comme l huitre Quelques uns trempent leur pain dans cette chair molle De la son nom œuf de mer Le chapitre 7 du roman A fond de cale voyage d un jeune marin a travers les tenebres de Thomas Mayne Reid 1894 est intitule A la recherche d un oursin Le narrateur y decrit sa quete d un echinide Ce qui me faisait aller au bout de cette pointe rocailleuse ou j apercevais des coquillages c etait le desir de me procurer un oursin J avais toujours eu envie de posseder un bel echantillon de cette singuliere coquille je n avais jamais pu m en procurer une seule Quelques uns de ces echinodermes s apercevaient bien de temps en temps pres du village mais ils n y restaient pas c etait dans le pays un objet assez rare par consequent d une valeur relative et qu on posait sur la cheminee dont il faisait l ornement Comme on visitait fort peu le recif qui etait assez loin de la cote j avais l espoir d y trouver cette coquille et je regardais avec attention dans toutes les crevasses dans toutes les cavites ou mon œil pouvait atteindre C etait le plus bel oursin qu on eut jamais rencontre il etait rond comme une orange et sa couleur etait d un rouge fonce mais je n ai pas besoin de vous le decrire quel est celui d entre vous qui ne connait pas l oursin Marcel Pagnol aurait declare si l on jugeait les choses sur les apparences personne n aurait jamais voulu manger d oursin Cinema Les Oursins est le titre et le sujet d un film muet de Jean Painleve de 1928 pionnier de la video naturaliste Jeu video Il existe un pokemon oursin Wattapik en anglais Pincurchin numero 871 de la huitieme generation GalerieOursin zig zag Microcyphus rousseaui en Mer Rouge Oursin pourpre Strongylocentrotus purpuratus en Californie Oursins perforants Echinometra lucunter au Venezuela Oursin a doubles piquants Echinothrix calamaris en Malaisie Groupe d oursins rouges Astropyga radiata au Kenya Oursin fleur Toxopneustes pileolus a Okinawa Oursin diademe Diadema setosum Ocean Indien Oursin a piquants anneles Prionocidaris baculosa aux Philippines Oursin a piquants epineux Chondrocidaris gigantea a Hawaii Oursin feve Echinocyamus pusillus vivant avec son duvet de radioles Oursin cœur Echinocardium cordatum commun sur les cotes sableuses atlantiques europeennes Coelopleurus sp abysses de l Atlantique nord Tylocidaris ohshimai seche aux mysterieuses radioles en forme de massues L oursin framboise Chondrocidaris brevispina Fossile exceptionnellement bien preserve d Acrosalenia hemicidaroides Jurassique Fossile d Cretace Museum de Toulouse Colobocentrotus atratus Squelette d un oursin ou test Planche d Ernst Haeckel extraite des Formes artistiques de la nature De gauche a droite et de haut en bas peristome de Prionocidaris baculosa pedicellaires de Cidaris cidaris Sphaerechinus granularis et Strongylocentrotus nudus apex de Prionocidaris baculosa radiole de Prionocidaris baculosa Cidaris tribuloides juvenile en vue aborale radiole de Prionocidaris baculosa mamelon de Psammechinus miliaris lanterne d Aristote de Sphaerechinus granularis et radiole de Centrostephanus longispinus en coupe AnnexesSur les autres projets Wikimedia Echinoidea sur Wikimedia CommonsEchinoidea sur Wikispeciesoursin sur le Wiktionnaire References taxinomiques en WoRMS Echinoidea Leske 1778 liste ordres liste familles en Paleobiology Database Echinoidea Leske 1778 fr en ITIS Echinoidea Leske 1778 en Tree of Life Web Project Echinoidea en Animal Diversity Web Echinoidea en Catalogue of Life Echinoidea consulte le 30 mars 2023 en UICN taxon Echinoidea consulte le 5 janvier 2023 en NCBI Echinoidea taxons inclus Bibliographie Bruno David Les oursins messagers de l evolution CNRS editions 2022 51 p lire en ligne R Koehler Faune de France Les Echinodermes Paris Librairie de la Faculte des Sciences 1911 lire en ligne en John M Lawrence Sea Urchins Biology and Ecology Londres Elsevier 2013 lire en ligne Alain Guille 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