Azərbaycan  AzərbaycanБеларусь  БеларусьDanmark  DanmarkDeutschland  DeutschlandUnited States  United StatesEspaña  EspañaFrance  FranceIndonesia  IndonesiaItalia  ItaliaҚазақстан  ҚазақстанLietuva  LietuvaРоссия  Россияශ්‍රී ලංකාව  ශ්‍රී ලංකාවประเทศไทย  ประเทศไทยTürkiyə  TürkiyəУкраина  Украина
Soutien
www.aawiki.fr-fr.nina.az
  • Maison

La démocratie du grec ancien δημοκρατία dēmokratía combinaison de δῆμος dêmos peuple de δαίομαι daíomai distribuer répar

Démocratie

  • Page d'accueil
  • Démocratie
Démocratie
www.aawiki.fr-fr.nina.azhttps://www.aawiki.fr-fr.nina.az

La démocratie, du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, combinaison de δῆμος / dêmos, « peuple » de δαίομαι / daíomai, « distribuer, répartir », et κράτος / krátos, « le pouvoir », dérivé du verbe κρατέω / kratéô, « commander », est, à l'origine, un régime politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple, qui l'exerce directement ou par l'intermédiaire de représentants élus. Elle repose sur des principes fondamentaux tels que la participation citoyenne, la liberté d'expression, l'égalité devant la loi, et le respect des droits fondamentaux. Ce dispositif s'effectuait soit de manière directe en soumettant des décisions au vote à tous les citoyens,, soit de manière indirecte par des représentants qui étaient préalablement désignés, de façon aléatoire ou par élection, pour faire des propositions de loi ou prendre des décisions urgentes. Le terme désigne aujourd'hui tout système politique dans lequel le peuple est souverain. Par extension, la démocratie peut aussi qualifier une forme de société, la manière de se gouverner qu'adopte une organisation ou encore un système de valeurs.

image
La République instruisant la Démocratie (statue du Père-Lachaise, division 65).

La démocratie peut donner lieu à des interprétations différentes. Deux sortes de difficultés d'interprétation existent. L'une concerne la signification concrète de la souveraineté populaire et son application pratique, par exemple selon que la démocratie est directe (le peuple vote les lois) ou représentative (le peuple élit des représentants qui votent les lois). La seconde sorte de difficulté provient de la diversité des régimes politiques qui se sont revendiqués ou se revendiquent comme démocratie. Pour sortir du premier dilemme, on utilise des critères pour déterminer le degré de démocratie auquel se situe un pays. Pour résoudre la seconde difficulté, on utilise le dénominateur commun des démocraties, c’est-à-dire les principes qui les distinguent des autres régimes politiques.

Le dénominateur commun des démocraties est l’existence d’institutions et de lois qui visent à protéger la population des dérives tyranniques ou dictatoriales que peut exercer une personne ou un groupe quelconque, y compris la majorité. Toute démocratie doit disposer de lois permettant aux citoyens de changer de gouvernement ou de projets politiques légalement, c’est-à-dire sans avoir besoin de recourir à la violence et en respectant les procédures définies par les lois.

On fait également une distinction entre la notion de « peuple » et celle plus restrictive de « citoyens » : tous les membres du peuple ne sont pas automatiquement des citoyens.

La démocratie peut être aussi définie par opposition, notamment dans la classification d'Aristote et de Polybe :

  • aux systèmes monarchiques, où le pouvoir est détenu par un seul (μόνος/monos = seul, unique) ;
  • aux systèmes oligarchiques, où le pouvoir est détenu par un groupe restreint d'individus (ὀλίγος/oligos = en petite quantité, peu abondant) ;
  • aux systèmes de dictature ou de tyrannie. Karl Popper, par exemple, considère qu'un régime est démocratique s'il permet aux citoyens de contrôler ses dirigeants et aussi de les évincer sans recourir à la violence. Karl Popper a présenté cette théorie dans plusieurs ouvrages dont La leçon de ce siècle et Toute vie est résolution de problèmes. En démocratie, le problème n'est pas de savoir « qui doit gouverner » mais « comment empêcher ceux qui ont le pouvoir d'en abuser ». Le peuple a le pouvoir et le devoir d'évaluer les dirigeants, mais il est impossible que tout le monde dirige en même temps ;
  • aux systèmes aristocratiques, où le pouvoir est détenu par ceux considérés comme « les meilleurs ». Francis Dupuis-Déri considère qu'en France ou aux États-Unis au XVIIIe siècle, l'aristocratie héréditaire (sous le régime monarchique) a été remplacée par une aristocratie élue : selon lui, l'élection, mécaniquement, consiste à choisir les meilleurs pour des fonctions qui exigent des connaissances et elle est une procédure d’auto-expropriation du pouvoir par les citoyens, qui le confient aux élus ;
  • aux systèmes ploutocratiques, où le pouvoir est détenu par ceux qui possèdent le plus de richesses.

Par ailleurs, le terme de démocratie ne se réfère pas uniquement à des formes de gouvernement mais peut aussi désigner une forme de société ayant pour valeurs l'égalité et la liberté (c'est notamment l'usage qu'en fait Alexis de Tocqueville, qui s'attache plus aux dimensions culturelles et psychologiques qu'au système politique en lui-même).

Recensement des démocraties

image
Cette carte montre les gouvernements se réclamant (ou non) de la démocratie en juin 2019.
  • Gouvernements se déclarant démocratiques et permettant l'existence de groupes d'opposition, du moins en théorie.
  • Gouvernements se déclarant démocratiques mais ne permettant pas l'existence de groupes d'opposition.
  • Gouvernements ne se revendiquant aucunement en tant que démocratie.
image
Carte de l'indice de démocratie publiée par The Economist Intelligence Unit en 2022 : plus le pays est en vert, plus il est considéré comme démocratique.
Démocraties à part entière
  • 9,00–10,00
  • 8,00–8,99
Démocraties imparfaites
  • 7,00–7,99
  • 6,00–6,99
Régimes hybrides
  • 5,00–5,99
  • 4,00–4,99
Régimes autoritaires
  • 3,00–3,99
  • 2,00–2,99
  • 1,00–1,99
  • 0,01–0,99
  • Non évalué.
image
Nelson Mandela a voté lors des élections générales sud-africaines de 1994. Dans les années 1990, la dissolution de l’apartheid au profit du suffrage universel a permis à des dizaines de millions de Sud-Africains, dont Nelson Mandela, de voter pour la première fois.

Dans son rapport de 2005, Guerre et paix au XXIe siècle, le  (en) opère une classification des régimes (dans le but de démontrer le rapport entre respect des droits humains et démocratie, entre autres). Il distingue trois catégories de régimes :

  • démocraties ;
  • anocraties (régimes en transition ou aux institutions instables) ;
  • régimes autoritaires.

Étant donné la multiplicité des critères invoqués par les régimes pour revendiquer leur appartenance à la démocratie, l'institut retient un faisceau d'indices (établissant un score de régime politique, « polity score » en anglais) pour évaluer la qualité des institutions et des processus politiques. Ce sont en particulier :

  • la manière dont est recruté l'exécutif (élection, nomination, pouvoir héréditaire, libre arbitre des électeurs…) ;
  • les moyens de contrôle sur l'action de l'exécutif (autres pouvoirs : législatif et judiciaire…) ;
  • la manière dont est traitée la concurrence politique (opposition des partis politiques, contre-pouvoirs comme la presse ou l'opinion publique…) ;
  • la manière dont sont traités les droits de l'homme.

Selon ses calculs, il y aurait, en 2005, 88 démocraties dans le monde (seuls les pays de plus de 500 000 habitants sont comptabilisés), sachant que l'ONU reconnaît 195 États aujourd'hui. Le nombre de démocraties a significativement progressé depuis 1946. En effet, à cette date, on ne comptait que vingt démocraties sur les 72 États reconnus alors. Ce progrès est dû notamment à la fin de la Guerre froide (démocratisation des pays de l'Europe de l’Est) et à la démocratisation du continent sud-américain depuis la fin des années 1980. Ce mouvement tend toutefois à s'inverser au cours des années récentes.

L'organisation non gouvernementale Freedom House publie aussi chaque année une carte des libertés dans le monde, prenant en compte des critères démocratiques tels que l'organisation d'élections libres ou la liberté de la presse. Dans son rapport de 2018, l'ONG estime que 45 % des pays sont libres, représentant 39 % de la population mondiale.

Typologie des démocraties

Le terme « démocratie » désigne à l'origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions politiques par le vote, le terme « citoyen » excluant notamment les femmes, les esclaves, les enfants et les étrangers. Dès le Ve siècle av. J.-C., Périclès rappelle ce principe dans son célèbre discours : « nous intervenons tous personnellement dans le gouvernement de la cité au moins par notre vote [...] »,.

La démocratie est devenue un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée aux citoyens qui l'exercent de façon :

  • directe lorsque les citoyens adoptent eux-mêmes les lois et décisions importantes et choisissent eux-mêmes les agents d'exécution, généralement révocables. On parle alors de démocratie directe ;
  • indirecte lorsque des représentants sont tirés au sort ou élus par les citoyens, pour un mandat non impératif à durée limitée, durant lesquels ils ne sont généralement pas révocables par les citoyens. On parle alors de démocratie représentative ;
  • semi-directe dans le cas de démocraties indirectes dans laquelle les citoyens sont cependant appelés à statuer eux-mêmes sur certaines lois, par les référendums, qui peuvent être soit un référendum d'initiative populaire, soit une possibilité de mettre un veto à un projet de loi, soit une proposition de projet de loi.

Démocratie directe

Article détaillé : Démocratie directe.

Dans la démocratie directe, le pouvoir est exercé directement par les citoyens, sans l'intermédiaire d'organes représentatifs. Selon les lieux et les époques, la démocratie directe désigne différentes formes de gouvernement ou d'association politique dans lesquels des citoyens sont désignés pour préparer et proposer des lois puis l'ensemble des citoyens sont appelés à décider de leur adoption et de leur application. Athènes en est un exemple : les citoyens réunis dans l'assemblée ordinaire de l'Ecclésia se réunissent quatre fois par prytanie, votent la guerre et la paix, tirent au sort des magistrats aux fonctions administratives et exécutives. Les magistrats dont la fonction nécessite une expertise sont élus et révocables par les citoyens. Ceux-ci votent également l'ostracisme, c'est-à-dire la possibilité de bannir un citoyen pendant dix ans. Les décisions sont précédées de débats et prises par majorité à main levée. D'autres assemblées (Boulè, Héliastes et Aréopage) contrôlent le bon déroulement du travail législatif et judiciaire.

D'autres exemples jalonnent l'histoire, généralement dans le cadre d'un exercice local du pouvoir. C'est le cas depuis le XVIIe siècle en Nouvelle-Angleterre, au travers des assemblées communales, où la population des communes réunie en assemblée décide des lois, impôts et budget. Les cantons suisses d'Appenzell Rhodes-Intérieures et de Glaris en sont des exemples, notamment au travers des communautés rurales (Landsgemeinde en suisse allemand) où les élections des représentants ont lieu à main levée. La Commune de Paris ou les municipalités du Chiapas (Mexique) gérées par le mouvement zapatiste sont aussi généralement considérées comme des expérimentations de la démocratie directe.

Des procédures décisionnelles spécifiques sont associées à la démocratie directe, par exemple le référendum, dont le référendum d'initiative populaire, les assemblées populaires, le mandat impératif, qui encadre strictement un individu élu dans ses actions, limitées dans leur durée et dans leur contenu, et la révocabilité des élus.

Par ailleurs, l'idée de démocratie directe est souvent associée à celle d'autogestion, particulièrement lorsqu'elle se rapporte au domaine économique de la production. Ainsi, le communisme de conseils, et plus généralement nombre de théories libertaires, anarchistes et syndicalistes révolutionnaires sont rapportées à celles de la démocratie directe. De ce fait, les soviets de Russie, jusqu'en 1917, l'Espagne de 1936, ou les conseils ouvriers (par exemple en Allemagne et en Italie au début du XXe siècle ou en Hongrie en 1956) sont considérés comme des expériences de démocratie directe.

Démocratie indirecte ou représentative

Article détaillé : Démocratie représentative.
image
Régimes politiques de jure dans le monde (2025)
Républiques
  • Républiques à régime présidentiel
  • Républiques à régime présidentiel liées à un régime parlementaire
  • Républiques à régime semi-présidentiel
  • Républiques à régime parlementaire (république parlementaire)
  • Républiques où la constitution n'accorde le droit à gouverner qu'à un parti unique ou un parti dominant (État communiste)
Monarchies
  • Monarchies constitutionnelles dans lesquelles le monarque n'exerce que peu ou pas le pouvoir (le monarque a souvent une autorité constitutionnelle et morale élevée)
  • Monarchies semi-constitutionnelles dans lesquelles le monarque exerce la majorité des pouvoirs, souvent avec un parlement disposant de faibles pouvoirs
  • Monarchies absolues
Gouvernement militaire
  • Dictatures militaires
Autres
  • Autres systèmes (gouvernements provisoires)
  • Pas de gouvernement

Dans une démocratie représentative, les citoyens élisent des représentants qui sont chargés d'établir les lois ou de les exécuter. Historiquement la démocratie indirecte est née d’une contrainte liée à la taille des populations et à l’étendue géographique de certains pays. Dès l’origine de la démocratie, il y a eu des représentants mais c’est avec la naissance des États-Nations qu’elle s’est généralisée à l’ensemble des décisions politiques. Il n'est pas possible de rassembler des millions de personnes en un même endroit et vivant souvent très loin les uns des autres. La démocratie directe n’est possible que pour des collectivités réduites comme les cités-États de la Grèce antique ou des petites organisations.

Au fil du temps, cette forme de démocratie est devenue de facto synonyme du terme démocratie tout court. Cela est notamment dû au fait qu'il s'agit de loin de la forme de démocratie la plus répandue dans le monde contemporain et que des candidats aux élections comme Andrew Jackson aux États-Unis, au milieu du XIXe siècle se sont réapproprié le terme. Avant cela, les politiciens se disaient souvent anti-démocrates, dans le sens d'être contre ce qui est appelé à présent la démocratie directe. Pour la même raison, démocratie représentative et démocratie tout court sont aussi souvent assimilées à la démocratie libérale et à la démocratie parlementaire. Le militant Étienne Chouard et le politologue Francis Dupuis-Déri dénoncent un retournement sémantique du mot démocratie, qui désignerait selon eux « son strict contraire », c'est-à-dire l'élection,.

De grands penseurs ont fourni des descriptions détaillées des démocraties indirectes et représentatives naissantes à partir du XVIIIe siècle. Ainsi Tocqueville, dans son livre « De la démocratie en Amérique » décrit puis analyse finement le système politique américain de démocratie représentative qui se développe dans les années 1830.

Certains politiciens, dans la France d’avant le milieu du XIXe siècle, utilisent une distinction entre régime représentative et vraie démocratie pour signaler la différence entre une conception fédérale et une conception nationale de la constitution. Dans ce cas, le régime représentatif renvoyait à l'idée de république (même si ce régime existait également en monarchie constitutionnelle) et se distinguait de la notion de démocratie, celle-ci désignant alors le système de gouvernement de la démocratie directe. En 1789, Emmanuel-Joseph Sieyès par exemple distinguait nettement démocratie et régime représentatif : « Les citoyens qui se nomment des représentants […] n'ont pas de volonté particulière à imposer. […] S'ils dictaient des volontés ce ne serait plus cet État représentatif, ce serait un État démocratique ».

Ce type de démocratie indirecte connaît plusieurs variantes distinctes détaillées dans les sections qui suivent.

Régime parlementaire

Articles détaillés : Régime parlementaire et Monisme et dualisme dans le régime parlementaire.

Dans les démocraties à régime parlementaire, le Gouvernement est responsable devant le Parlement, duquel il est généralement issu. Le parlement peut donc le destituer en recourant à une motion de censure, dont les modalités varient en fonction des pays. En contrepartie, le gouvernement, responsable de l'exécutif, peut dissoudre l'Assemblée, responsable des lois. S'il y a donc bien séparation des pouvoirs dans un régime parlementaire, celle-ci est souple du fait du contrôle réciproque entre exécutif et législatif.

On distingue les régimes parlementaires monistes et dualistes. Le premier désigne les régimes dans lesquels le gouvernement n'est responsable que devant le parlement et non devant le chef de l'État (celui-ci joue un rôle minime). Dans le régime dualiste, le gouvernement est responsable à la fois devant le parlement et le chef de l'État.

Régime présidentiel

Article détaillé : Régime présidentiel.

À l'inverse du régime parlementaire, le régime présidentiel se caractérise par une séparation des pouvoirs plus stricte. Il s'agit d'un régime représentatif dans lequel le pouvoir exécutif n'a pas de responsabilité politique devant le pouvoir législatif, ce qui signifie que ce dernier ne peut pas le destituer. À l'inverse, le chef de l’État (qui y est aussi chef du Gouvernement), élu au suffrage universel direct ou indirect, dispose de moins de pouvoir sur le Parlement que dans un régime parlementaire, n'ayant pas la possibilité de le dissoudre. Aux États-Unis, principal pays dont le régime est véritablement présidentiel, le Président dispose d'un droit de veto sur les textes de lois.

Régime semi-présidentiel ou régime mixte

Article détaillé : Régime semi-présidentiel.

Un régime semi-présidentiel est un régime représentatif ayant à la fois des caractéristiques du régime parlementaire et du régime présidentiel.

C'est le cas de la Ve République française, dans laquelle le chef de l’État est élu au suffrage universel direct, nomme le Premier ministre et, sur proposition de ce dernier, nomme les autres membres du gouvernement ou met fin à leurs fonctions. Le président de la République ne peut mettre fin aux fonctions du Premier ministre que si celui-ci présente la démission du gouvernement. Il peut dissoudre l'Assemblée mais celle-ci ne peut remettre en cause que le gouvernement, principalement par une motion de censure. Si le président ne dispose pas de la majorité parlementaire, il est a priori contraint à une cohabitation et perd ainsi une grande partie de son pouvoir au profit du gouvernement et du chef du gouvernement. En ce cas, cette forme de régime se rapproche du régime parlementaire.

Régime d'Assemblée

Article détaillé : Régime d'assemblée.

Le régime d'assemblée est un régime représentatif dans lequel une assemblée unique, élue au suffrage universel direct, détient l'ensemble des pouvoirs politiques, les pouvoirs exécutifs et judiciaires étant subordonnés au pouvoir législatif.

Il fut pratiqué en France entre 1792 et 1795, lorsque la Convention fut chargée d'établir une constitution. Ce régime témoigne que le régime représentatif n'est pas nécessairement associé à une séparation des pouvoirs.

Démocratie libérale

Article détaillé : Démocratie libérale.

Une démocratie libérale est une démocratie représentative dans laquelle la capacité des élus à exercer un pouvoir de décision est soumise à la règle de droit et est généralement encadrée par une constitution qui met l'accent sur la protection des droits et libertés des individus, posant ainsi un cadre contraignant aux dirigeants. L'idée de démocratie libérale n'implique pas une forme de régime représentatif particulier, celui-ci pouvant donc être parlementaire, présidentiel ou mixte comme en France. De même, elle n'implique pas un régime représentatif au sens strict, mais peut aussi qualifier un régime semi-direct (telle la Suisse) ou participatif.

Ainsi, sont généralement associés à la démocratie libérale un certain nombre de principes et de valeurs, qui se rapportent soit aux principes de la représentation démocratique, soit aux principes du libéralisme (y compris du libéralisme économique), parmi lesquels :

  • l'existence d'un État de droit ;
  • l'élection des représentants, aujourd'hui le plus souvent par le suffrage universel direct, avec le principe : un citoyen = une voix (égalité politique) ;
  • la recherche de l'intérêt général et le respect de la volonté générale (ceux-ci étant néanmoins généralement définis par les dirigeants eux-mêmes ; de plus, volonté et intérêt général, en plus d'être des notions abstraites, peuvent apparaître comme possiblement conflictuelles) ;
  • l'égalité des droits (ou égalité face à la loi) ;
  • la garantie des libertés fondamentales, soit, généralement, le respect des droits de l'homme, notamment la liberté de conscience et de culte, la liberté d'expression et de la presse, la liberté de réunion, d'association (celle-ci impliquant le multipartisme, et de circulation, ou encore le droit de propriété et, pour ce qui est des démocraties libérales contemporaines, la liberté de commerce (libre-échange), etc.

Citoyenneté et droit de vote

Le corps politique des citoyens recouvre une partie plus ou moins grande de la population selon des critères qui ne sont ni stables ni universels. En démocratie, un individu n'ayant pas atteint l'âge de la majorité civile (différent selon les pays) n'a pas le droit de vote. Par ailleurs, le droit de vote fut pendant longtemps réservé aux hommes. Le droit de vote des femmes fut établi en 1893 en Nouvelle-Zélande, dans les deux premières décennies du XXe siècle notamment en Suède, Finlande, Norvège, États-Unis, Allemagne, et seulement dans les années 1940 en France, en Italie, ou encore en Espagne seulement entre 1931 et 1936, pour l'être rétabli en 1978. Dans certains États des États-Unis, les Noirs n'obtinrent le droit de vote qu'en 1965.

Les démocraties européennes, à l'époque coloniale, n'ont pratiquement jamais instauré la démocratie dans leurs protectorats ou leur colonies (soit parce qu'elles ont maintenu ou renforcé des monarchies ou oligarchies en place, soit parce qu'elles ont elles-mêmes mis en place des administrations directes non représentatives des populations locales).

D'autre part, il est rare que les étrangers en résidence dans les pays démocratiques aient droit de vote, hormis parfois aux élections locales. Enfin certains citoyens peuvent être exceptionnellement déchus de leurs droits politiques par décision de justice en cas de crime ou délit.

Pour ce qui concerne la France, le droit de vote était en 1958 accordé à certains habitants des colonies, mais pas aux indigènes musulmans d'Algérie. Aujourd'hui[Quand ?] toute personne de nationalité française peut voter en France, ce qui exclut les résidents étrangers, à l'exception des ressortissants de l'Union européenne pour ce qui concerne les élections européennes et municipales[source insuffisante].

Dans la plupart des pays d'Europe, les premières démocraties furent censitaires, c'est-à-dire qu'il fallait justifier d'une certaine fortune pour pouvoir voter, soit par le biais de la propriété terrienne, soit par le biais de l'impôt. Ce fut par exemple le cas en Angleterre et en France jusqu'au XIXe siècle. Quand la déclaration des droits confia le pouvoir au Parlement anglais, les électeurs représentaient moins de 3 % de la population.

Démocratie par tirage au sort

Dans la Grèce antique
Articles détaillés : Démocratie athénienne et Tirage au sort en politique.

Il peut paraître absurde et dangereux de se fier au tirage au sort dans un régime démocratique, puisqu’il semble exclure toute forme de compétence. C’est ce que constatait déjà Xénophon : « C’est folie que les magistrats de la cité soient désignés par la fève, tandis que nul ne voudrait tirer au sort ni un pilote, ni un architecte, ni un joueur de flûte, ni tout autre homme de métier, dont les fautes sont bien moins préjudiciables que celles qu’on commet au gouvernement. » Mais cette pratique s’explique : à l’origine, le tirage au sort était un véritable jugement de Dieu, comme l’a bien reconnu Fustel de Coulanges. C’est dans cet esprit que, bien qu’hostile au tirage au sort en politique, Platon en admettait le principe pour certaines fonctions religieuses, « afin de laisser le dieu lui-même indiquer ses préférences ». Inventé dans des temps archaïques pour désigner les chefs, ce tirage au sort a été conservé par les générations suivantes parce qu’il « offrait l’avantage d’apaiser les sanglantes rivalités des grandes familles ». Même dans les cités oligarchiques, le tirage au sort amortissait les luttes des partis les uns contre les autres et empêchait une faction victorieuse de faire prévaloir sa tyrannie dans tout le gouvernement, et d’exaspérer ainsi l’opposition. Incontestablement, il apportait un facteur de calme dans les cités en limitant la compétition. Alors que l’élection pouvait favoriser la brigue, l’intrigue, voire les fraudes, on crut que le tirage au sort était un moyen de supprimer les manœuvres électorales ; mais pendant longtemps, les modalités habilement sophistiquées du tirage au sort n’empêchèrent ni la cooptation ni la brigue.

Il fallut attendre la réforme de Clisthène, puis celle de 487-486 av. J.-C. — où pour la première fois les neuf archontes furent tirés au sort —, et encore la réforme de 457 — où fut instauré le double tirage au sort, ou « tirage par la fève » — pour voir le tirage au sort devenir un peu plus démocratique. Il allait améliorer la représentativité par l’abaissement des conditions censitaires. Vers 403 av. J.-C., une nouvelle réforme visa à éviter la corruption, en élargissant la souveraineté populaire à l’échelle de l’ensemble de chaque tribu, et non plus seulement des dèmes. En outre, en interdisant aussi à la plupart des magistrats d’être rééligibles, on diminuait le développement de personnalités de premier plan et de trop grandes autorités individuelles. Dans la démocratie athénienne, le tirage au sort offrit ainsi à tous les citoyens un droit égal d’accès au Conseil, la Boulè des Cinq-Cents ; le tirage au sort de ses membres, les bouleutes, et l’absence de toute qualification, si ce n’est d’âge, eurent pour effet d’« empêcher que la fonction fût l’objet d’une compétition ».

Pour éviter le danger d’une répartition si aveugle, la démocratie athénienne avait prévu plusieurs garde-fous : d’abord, le tirage au sort ne fut jamais appliqué aux magistratures militaires, en particulier les dix stratèges et les dix taxiarques, ni aux magistratures relatives aux finances publiques, qui toutes exigeaient compétences et talent ; il ne fut associé qu’à des magistratures courtes, de l'ordre d’un an pour les archontes, ou d’un jour pour l’épistate (président) des prytanes, et fut assorti d’une obligation de reddition de comptes de la part des magistrats ainsi tirés au sort. Cette présidence d’un seul jour de l’épistate qui présidait la Boulè mais aussi l’Ecclésia éliminait l’influence personnelle et décourageait l’intrigue et les pressions ; enfin, il était combiné avec l’élection de façon à respecter le principe, cher aux penseurs grecs, de la Justice distributive ou égalité proportionnelle, qui donne à chacun ce qui lui revient selon son mérite. Le tirage au sort a ainsi fini par prendre en démocratie un sens égalitaire.

Le tirage au sort, généralement associé à des mesures de démocratie directe comme le vote des lois directement par les citoyens, fut considéré, notamment par Platon, comme caractéristique de la démocratie — bien que le terme de démocratie fût pris chez lui dans le sens péjoratif de « démagogie populaire », régime où règne l’arbitraire au profit de la masse des plus pauvres et de ceux qui ont le moins de mérite —. Ainsi s’explique la condamnation sévère de ce régime dans La République ; de même Aristote écrit-il : « Le tirage au sort est considéré comme démocratique, l’élection comme oligarchique », mais il prend bien soin d’ajouter : « tirage au sort de toutes les magistratures, ou du moins de celles qui ne demandent ni expérience pratique ni compétences techniques. »

Dans le monde moderne

Dans De l'esprit des lois, Montesquieu reprend cette conception de la démocratie comme régime où le suffrage a lieu par le sort, là où l’élection « est de l'ordre de l'aristocratie ». Elle est aujourd'hui reprise et valorisée par le philosophe Jacques Rancière, comme conséquence de l'idée que la politique n'est pas une affaire de spécialiste. Plus récemment, Étienne Chouard diffuse sur internet l'idée du tirage au sort, notamment appliquée au processus constituant.

Au Canada et plus particulièrement en Colombie-Britannique, le tirage au sort a été employé en 2001 pour la formation d'une assemblée ayant pour but la réforme du mode de scrutin. En France le tirage au sort est aujourd'hui employé pour la formation de jurys d'assises. En 2019, la Convention citoyenne pour le climat réunit une assemblée tirée au sort de 150 citoyens français. Le mot sortition est utilisé outre-manche pour présenter le mode de désignation de représentants par le tirage au sort.

Systèmes mixtes

Démocratie semi-directe

Les démocraties semi-directes empruntent aux deux formes de démocraties.

Les citoyens élisent des représentants qu'ils chargent d'établir les lois, mais les citoyens peuvent aussi être amenés à faire des lois par référendum (ou les refuser).

C'est le cas en Suisse, où les droits d'initiative et de référendum sont la norme. Les citoyens sont appelés à voter quatre fois par an afin d'accepter ou refuser des lois. Mais également, dans une moindre mesure, en France, où le référendum reste exceptionnel.

Article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 (France) : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants » (démocratie représentative) « ou par la voie du référendum » (démocratie directe).

Le référendum peut prendre plusieurs formes : il peut s'agir d'un référendum législatif ou constituant (qui sont les deux formes les plus utilisées). L'initiative du référendum appartient alors aux institutions représentatives. Dans certains cas, cependant, il existe également un référendum d'initiative populaire, ce qui est le cas en Suisse ou en Italie par exemple. Comme son nom l'indique, l'initiative appartient alors aux citoyens.

En France, depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, même si cette initiative populaire n'existe toujours pas formellement, il est possible de la distinguer au travers de l'articulation de deux articles de la Constitution. Il s'agirait alors pour les citoyens de faire usage de leur droit de pétition (article 72-1 alinéa 1), puis de voter sur cette réforme locale au travers du référendum local (article 72-1 alinéa 2). Il n'est donc pas exclu « que la pétition ait pour objet de demander l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée délibérante de la question de l’organisation d’une consultation des électeurs » sur un sujet précis relevant de la compétence d’une collectivité territoriale.

Démocratie participative

Article détaillé : Démocratie participative.

Dans la démocratie participative, les citoyens sont associés aux décisions prises par les représentants. Ainsi, la démocratie participative permet aux citoyens de participer directement à la décision publique, ou d’être consultés en dehors des échéances électorales.

Démocratie liquide

Article détaillé : Démocratie liquide.
Cyberdémocratie
Article détaillé : Cyberdémocratie.

La cyberdémocratie consiste à utiliser le web comme moyen d'expression et de décision pour et par le peuple. Le média internet est une solution aux différents freins engendrés par la démocratie directe, tels que la multitude des citoyens et leur dispersion géographique.

La cyberdémocratie cherche à répondre à l'idéal démocratique selon lequel tous les citoyens participent aux propositions, aux créations et à la mise en œuvre des lois.

Expressions voisines

L'expression « démocratie populaire » est utilisée pour désigner des régimes politiques à parti unique suivant une doctrine communiste. Cette expression, tombée en désuétude après la chute de l'URSS, apparaît encore sous des formes modifiées, par exemple dans l'expression « république populaire de Chine ».

Les institutions démocratiques

Il existe différentes formes de démocraties, mais elles reposent toutes sur des principes fondamentaux et communs. En effet, même s'il n’y a pas d'institutions précises, certains principes sont incontournables et doivent être formulés dans des lois ainsi que s’incarner dans des institutions. Dans son livre Le commencement de l’infini, David Deutsch rappelle que tout système démocratique consiste à faciliter « l’élimination sans violence des mauvaises politiques et des mauvais gouvernements ».

Un rempart contre la tyrannie

En premier lieu, un État démocratique se dote d'institutions visant à protéger la population de toute forme de dictature. Ce principe apparait dès le début de la démocratie athénienne. « Le terme « démocratie », depuis la démocratie athénienne, est le nom traditionnel que l'on donne à une Constitution qui doit empêcher une dictature, une tyrannis ». Cette exigence resta constamment présente durant toute l’époque où la démocratie fut le principal système politique en vigueur à Athènes, c’est-à-dire de −507 à −322. Au fil du temps, les Athéniens ont mis en place de multiples dispositifs contre la tyrannie. « Dans les démocraties, les lois protègent les citoyens. Contre qui ? C’est clair, contre les dirigeants politiques et les magistrats, qui, dans leur relation avec les citoyens doivent respecter les lois démocratiques », écrit Mogens Hansen dans son livre intitulé La démocratie athénienne à l’époque de Démosthène.

Cet impératif se retrouve dans de nombreux textes, y compris des inscriptions sur des stèles. On y condamne toute action ou propos qui encourage à renverser la démocratie par la force et la violence. Deux lois célèbres y font référence (en −410 et en −336).

Pour se rapprocher de cet impératif, il existe de multiples procédés qui se renforcent mutuellement. Le plus atypique est l'ostracisme.

L’ostracisme

Le but de l’ostracisme était en effet d’éviter le retour de la tyrannie. L’ostracisme offrait la possibilité aux citoyens de bannir pour de longues années toute personne pouvant mettre en danger la démocratie du fait de sa popularité politique. On inscrivait le nom de celui qui semblait le plus dangereux pour l’État. Ce dispositif indique clairement que la démocratie se méfiait de toute dérive dictatoriale. En effet, une personnalité politique qui est trop populaire peut facilement renverser le régime en influençant les gens et mener à une tyrannie. Au siècle de Périclès « la fonction de l’ostracisme était précisément de ne pas permettre la montée au pouvoir d’un dictateur populiste. ». De même l’eisangelia était une procédure qui donnait la possibilité de mettre en accusation un magistrat.

L’égalité des droits entre les citoyens

La démocratie doit donc protéger les citoyens contre l’arbitraire ou l’abus du pouvoir. Cela repose en premier lieu sur une égalité des droits entre les citoyens et ainsi, un système politique où tous les citoyens sont soumis aux mêmes lois. Hansen précise que dès le départ le mot démocratia est équivalent au mot isonomia qui désigne l’égalité des droits politiques entre les citoyens, voire de l’iségoria qui était une égalité des chances. On retrouve cette caractéristique notamment chez Hérodote qui écrit : « On constate toujours et partout que l’égalité entre les citoyens est un avantage précieux : soumis à des tyrans, les Athéniens ne valaient pas mieux à la guerre que leurs voisins, mais libérés de la tyrannie, leur supériorité fut éclatante ». Le principe d’égalité devant la loi est nécessaire pour tout système démocratique car il empêche que le bon vouloir des dirigeants soit au cœur de l’exercice du pouvoir.

D’autre part, la condition économique (riche ou pauvre) ou sociale (intellectuel ou paysan) ne doit pas faire obstacle à l’accès aux responsabilités politiques.

Celles-ci doivent être ouvertes à tous. De plus, chacun a (par la voie électorale) le même poids pour accepter ou rejeter des décisions politiques ou la désignation des gouvernants. Hansen écrit que « les différents aspects de l’égalité invoqués par les démocrates eux-mêmes revenaient à l’égalité des droits, grâce à laquelle tous les citoyens pouvaient avoir des chances égales et une égale protection de la loi ».

La division du pouvoir

La démocratie est aussi un moyen de se protéger contre l’abus de pouvoir en créant des institutions qui puissent contrôler et diviser le pouvoir. Par exemple, au temps de Démosthène on a vu coexister 7 institutions différentes : l'Assemblée, les nomothètes, le tribunal du peuple, les collèges de magistrats, le conseil des Cinq Cents, la Boulè et le dispositif qui s’appelle « le citoyen qui le désire parmi tous les citoyens qui en ont le droit ». On peut aussi ajouter les dispositifs au sein des dèmes et des tribus. Les démocraties modernes ont également plusieurs strates d’institutions mais surtout elles ont institué la séparation des pouvoirs judiciaires, législatif et exécutif qui n’existait pas dans l’Antiquité et qui constitue maintenant un principe incontournable pour diviser le pouvoir.

La rotation des gouvernants

Aristote, dans le livre VI de La politique, énonce les éléments caractéristiques d’une constitution démocratique : les magistrats ont un mandat à durée limitée, il n’est pas renouvelable, leurs pouvoirs sont limités, on effectue une rotation, il y a un tirage au sort ou une élection, les citoyens peuvent siéger comme jurés. Hansen précise « Quand Aristote définit la liberté politique qui règne dans un État par le fait d’« être tour à tour gouverné et gouvernant », il pense à la rotation des magistrats et non à une quelconque rotation dans le fonctionnement de l’Assemblée ». D’une part, tout citoyen doit pouvoir prétendre aux fonctions de dirigeant. Chacun doit avoir la possibilité d’occuper un poste au pouvoir. D’autre part, chacun exerce son pouvoir de juge.

L'élection ou le peuple comme juge

La démocratie n’est pas et ne sera jamais le gouvernement de tout le monde à la fois. Non seulement c’est impossible à effectuer à l’échelle d’une ville et encore moins d’un État, mais le résultat serait une absence de décisions politiques. Ce sont les travaux d’Arrow qui ont montré la situation absurde dans laquelle mènerait un système qui reposerait sur la synthèse des opinions. Cela empêcherait toute discussion et mènerait à une impossibilité de changer d’avis. Plus grave, cela condamnerait toute recherche de nouvelles solutions. Aucune synthèse ne permet de créer de nouvelles solutions ou de faire face à de nouveaux problèmes.

Dès l’Antiquité, on remarque que les citoyens ne sont pas appelés à formuler chacun leur solution politique. Ils choisissent ou rejettent des décisions, des projets formulés par le conseil. Ces idées peuvent être proposées par n’importe qui mais elles doivent être rédigées et présentée aux citoyens. D’après Thucydide, Périclès avait insisté sur cette idée essentielle de jugement du peuple : « bien que rares soient les gens capables de concevoir un projet politique, nous sommes néanmoins tous à même de le juger ».

C’est pourquoi, en démocratie, les électeurs sanctionnent et évaluent les décisions prises et ils choisissent par leur vote les prochaines solutions à prendre. Ces solutions sont des tentatives pour résoudre des problèmes politiques. En effet, faire une moyenne des opinions de chacun ne permet pas d'aboutir à une décision parfaite, qui n’existe pas en politique. Il s’agit toujours de choisir un moindre mal entre plusieurs décisions possibles. D’autre part, réaliser une synthèse de toutes les opinions serait une tâche impossible et mènerait à des paradoxes, à des situations insolubles, c’est-à-dire à une absence de décision.

Les citoyens sont donc avant tout des juges. Quand on parle de gouvernement par le peuple cela veut dire que les gouvernements sont soumis au jugement du peuple. Chaque citoyen doit pouvoir participer à la désignation ou au rejet des gouvernants. Deutsch l’illustre par l’exemple des États-Unis. « La déclaration d’indépendance des États-Unis et la constitution américaine mentionnent ainsi toutes les deux le droit du « peuple » à faire certaines choses, par exemple à changer de gouvernement ».

La démocratie donne ainsi les moyens aux citoyens de surveiller les actions de ceux qui gouvernent par l'élection régulière. Cette fonction est primordiale. Popper précise même que la fonction essentielle et importante des élections est moins de choisir de nouveaux gouvernants que d’empêcher, sans violence et par le jeu démocratique, les mauvais gouvernants de rester au pouvoir.

La protection des libertés individuelles

La démocratie permet la préservation de la liberté individuelle en acceptant pour unique souverain les lois qui en sont les garantes. Aucun groupe, aucune classe, aucune majorité ne peut s’arroger la souveraineté. Ce sont les lois appliquées à tous sans distinction de groupe, d’origine ou de classes qui sont souveraines. À l’époque de Démosthène, Eschine déjà insistait sur cette caractéristique dans son ouvrage Contre Timarque. La protection des citoyens par la loi est le sceau de la démocratie. Il parle des lois contraignant les gouvernants et non pas des gouvernés. Alors que la monarchie ou l’oligarchie sont dirigées par le bon plaisir des chefs « les États démocratiques le sont au contraire par les lois qui garantissent la sécurité des citoyens d’un État démocratique et de sa constitution ».

Un régime qui autorise sa propre suppression

Quand on considère les démocraties antiques ou modernes, on constate que le remplacement de la démocratie par un autre régime peut être réalisé légalement. Un régime dictatorial ne peut être remplacé que par la violence. En effet, si l'on considère les lois athéniennes, on remarque que rien n’empêchait les gens de défendre un autre système politique mais elles interdisaient de fomenter des attaques contre elles. À Sparte, au contraire, quiconque louait une autre constitution que celle de la cité était sévèrement condamné. Il n’y avait pas de liberté d’expression ni de liberté de choisir un autre régime politique. Au contraire, la démocratie autorise sa propre destruction sans violence si les citoyens le décident, car une démocratie est régie selon des lois applicables à tous. L’égalité devant la loi est une marque nécessaire à tout système démocratique. Eschine oppose ainsi la démocratie et les autres systèmes : « Les oligarques et ceux qui gouvernent selon le principe de l’inégalité doivent se protéger des hommes capables de renverser l’État par la force des armes, mais nous, dont la constitution est fondée sur l’égalité et le droit, nous devons écarter ceux dont la parole ou la conduite porte atteinte à la loi ». La démocratie rend souveraines les lois.

Les indices démocratiques de nos jours

De nos jours, on utilise non seulement les principes énoncés plus haut pour déterminer si un système est ou non démocratique, mais on dispose aussi d’indices permettant d’évaluer le degré démocratique d’un système politique. Les pays ayant un haut indice de démocratie respectent quelques principes de base :

  • séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) ;
  • souveraineté du peuple ;
  • élection des représentants ;
  • coexistence de plusieurs partis politiques ;
  • égalité des droits ;
  • respect des libertés (d'expression, d'association, de la presse, etc.).

Histoire

Article détaillé : Histoire de la démocratie.

Origines

Cités-États sumériennes

image
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Inde ancienne

À l'époque d'Alexandre le Grand (IVe siècle av. J.-C.), Quinte-Curce et Diodore de Sicile[source insuffisante] ont évoqué les peuples de guerriers des Sabarcae ou Sambastai qui auraient eu « une forme de gouvernement démocratique ».

Antiquité méditerranéenne

Articles détaillés : Démocratie athénienne, Assemblées romaines et République romaine.

La démocratie prend ses racines principales dans les réformes engagées autour de la cité d'Athènes dans la Grèce antique autour du Ve siècle av. J.-C. Bien que la démocratie athénienne soit aujourd'hui considérée comme ayant été une forme de démocratie directe, elle faisait coïncider deux organisations politiques très différentes :

  • une Boulè regroupant environ 500 citoyens tirés au sort, chargés de recueillir les propositions de loi présentées par les citoyens, puis de préparer les projets de loi ;
  • d'autre part, l'assemblée des citoyens (Ecclésia), exemple type de la démocratie directe.

Tous les citoyens athéniens avaient le droit de prendre la parole et de voter à l'Ecclésia, où étaient votées les lois de la cité. Les femmes, les esclaves, et les métèques n'étant pas considérés à cette époque comme citoyens n'avaient donc aucun droit politique. Des 250 000 habitants d'Athènes, seuls 40 000 environ étaient citoyens et, sur ces 40 000, tous les hommes riches (tous les citoyens de la première et deuxième classes, environ 5 000) et la plupart des thètes (citoyens de la quatrième classe, environ 21 000) participaient aux réunions de l'Ecclesia. Seuls les citoyens de la deuxième classe ont souvent envoyé une autre personne aux réunions.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, de nombreux systèmes sont fondés sur les élections et/ou une Assemblée, comme l'élection du Gopola au Bengale, la Communauté Lituano-polonaise, l'Althing islandaise, le Vétché dans les pays slaves, les Things scandinaves, et la cité marchande autonome de Sakai au Japon (XVIe siècle). Pour autant, ces systèmes dans lesquels la participation demeure souvent réservée à une minorité, pourraient tout aussi bien être qualifiés d'oligarchies. La grande majorité des régions dans le monde du Moyen Âge sont gouvernées par une seigneurie, suivant un principe féodal, lequel commence au XIIe siècle à inclure des poches de système communal.

En 1188, dans la péninsule ibérique, le nouveau roi du royaume de León, Alphonse IX, convoque un  (es), auquel les représentants élus des principales villes sont ajoutés pour la première fois avec voix et vote. Cette mesure a été considérée comme le premier exemple de parlementarisme moderne dans l’histoire de l’Europe occidentale.

Le Parlement d'Angleterre naît avec les restrictions du pouvoir royal mises en place dans la Magna Carta. Le premier parlement élu est le Parlement de Montfort en Angleterre en 1265. Là encore seule une petite minorité dispose d'une voix : le Parlement est élu par quelques pour cent de la population (moins de 3 % en 1780), et le système présente des dispositions problématiques, telles que les municipalités corrompues. La convocation du Parlement dépend du bon vouloir du roi ou de la reine (le plus souvent lorsque celui ou celle-ci a besoin d'argent).

De nombreuses régions aux frontières des grands États conservent un fonctionnement démocratique. Entre France et Espagne se tiennent ainsi les républiques pyrénéennes.

Du XVIIe au XIXe siècle

En Angleterre, après la Glorieuse Révolution de 1688, la charte des droits de 1689 codifie certains droits et augmente l'influence du Parlement. L'électorat augmente lentement et le Parlement prend de plus en plus de pouvoir jusqu'à ce que la Monarchie devienne une simple figure de proue.

Bien qu'ils ne soient pas décrits comme étant une démocratie par leurs Pères fondateurs, les États-Unis d'Amérique se considèrent comme la première démocratie libérale, dans la mesure où l'engagement constitutionnel (1788) fonde les principes naturels de liberté, d'égalité devant la loi, et s'oppose aux régimes dits aristocratiques au sens contemporain, bien qu'étymologiquement l'aristocratie soit le gouvernement par les élites (aristoi).

Selon la formule d'Abraham Lincoln (16e président des États-Unis de 1860 à 1865) prononcée lors du discours de Gettysburg, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

Jean-Jacques Rousseau se prononce pour la démocratie directe, mais sa conception de la démocratie n'est pas celle de la démocratie antique. Il rejette certes l'idée de démocratie représentative : « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté générale ne se représente point » ; « toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle », mais il estime que la rédaction des lois ne doit pas incomber à une assemblée populaire : « une grande troupe formée en tumulte peut faire beaucoup de mal. Dans une assemblée nombreuse, quoique régulière, si chacun peut dire et proposer ce qu’il veut, on perd beaucoup de temps à écouter des folies, et l’on peut être en danger d’en faire ».

En France Emmanuel-Joseph Sieyès (corédacteur de la Constitution française) oppose le gouvernement représentatif, qu'il contribue à mettre en place, à la démocratie (qu'il rejette) dans son discours du 7 septembre 1789 : « La France ne doit pas être une démocratie, mais un régime représentatif. Le choix entre ces deux méthodes de faire la loi, n’est pas douteux parmi nous. D’abord, la très grande pluralité de nos concitoyens n’a ni assez d’instruction, ni assez de loisir, pour vouloir s’occuper directement des lois qui doivent gouverner la France ; ils doivent donc se borner à se nommer des représentants. […] Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants » (Chapitre « Sur l’organisation du pouvoir législatif et la sanction royale »).

Sieyès fut un contradicteur des théories de Rousseau. Emmanuel-Joseph Sieyès, lui, était opposé à la démocratie au sens littéral du terme qui permettrait à des concitoyens de s'occuper des lois. Ce dernier était aussi contre le suffrage universel et pour l'élection par suffrage censitaire, car seuls les citoyens actifs, qui s'enrichissent, méritaient de voter selon lui ; cet élément à la fois ploutocratique et aristocratique fut introduit dans la Constitution française de 1791.

En France, l'Assemblée nationale issue de la Révolution de 1789 est établie sur la base des principes libéraux, déclinés en la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et en réaction aux excès de la monarchie absolue de l'Ancien Régime. Le suffrage universel y apparaît plus d'un demi-siècle plus tard, en 1848, sous la Deuxième République (1848-1852), jusqu'au Coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III trois ans plus tard, qui débouche sur l'établissement du Second Empire.

Dans les deux cas, le droit de vote est limité sur la base de la fortune (suffrage censitaire), aux hommes (pas de droit de vote des femmes, sauf dans quelques États, avant 1920 aux États-Unis, avant 1944 en France), à un corps politique exclusif des personnes des autres races ou des colonisés (exclusion sur base de la couleur de peau aux États-Unis et exclusion des colonisés en France). Par ailleurs, tant les États-Unis que la France connaissent l'esclavage, respectivement jusqu'en 1865 (abolition plus tôt dans certains États) et en 1848 (avec une abolition de 1794 à 1802), les discriminations en matière politique ayant en réalité perduré beaucoup plus longtemps.

C'est au milieu du XIXe siècle que les partisans du régime représentatif le qualifient de démocratie, retirant au mot « démocratie » sa signification d'origine. Il s'agit là d'une stratégie électorale, initiée par des candidats aux élections comme Andrew Jackson aux États-Unis, qui se répand en 10-15 ans et tous les candidats se mettent à se dire démocrates. Ils sont conscients à ce moment-là que ce changement de sémantique est porté par une stratégie électorale, parce que le terme de démocratique parle aux plus pauvres : on peut dire que ce sont les premiers discours « populistes ».

Pour John Dewey (1859–1952), philosophe américain, la démocratie est avant tout une manière de vivre.

XXe siècle et XXIe siècle

Le XXe siècle est celui qui mit à l'épreuve les pays démocratiques dont la plupart étaient âgés d'à peine plus de 100 ans. La montée des totalitarismes allemand et italien, l'instabilité d'autres pays européens comme l'Espagne ou le Portugal ont menacé à travers le monde la pérennité de ce système de gouvernance. Ce siècle a également vu la démocratie s'imposer dans un nombre croissant de pays pour devenir majoritaire de nos jours. Winston Churchill dans son discours à la Chambre des communes en 1947 disait : « Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple : voilà qui reste la définition souveraine de la démocratie ».

  • image
    Évolution du nombre de pays ayant un score supérieur à 8 entre 1800 et 2014 sur l'échelle Polity.
  • image
    Évaluation de Freedom House du nombre de pays dans les différentes catégories, sur la période étudiée, 1973–2014 :
    • Libre
    • Semi-libre
    • Non libre
  • image
    Indice de démocratie de The Economist Intelligence Unit publié en décembre 2019. Plus le pays est vert, plus il est considéré démocratique. La Norvège est le pays le plus démocratique à 9,93, tandis que la Corée du Nord est le moins démocratique à 1,08.
  • image
    Évaluations politiques des pays selon l'étude Freedom in the World de Freedom House, en 2016 :
    • Libre
    • Semi-libre
    • Non libre
  • image
    Les pays en bleu sont appelés « démocraties électorales » dans l'étude Freedom in the World [PDF] de Freedom House en 2010.
  • image
    Carte du monde présentant les données du rapport Polity pour l'année 2011. Une couleur bleue indique une démocratie.
  • image
    En vert, régimes qui se désignent eux-mêmes comme démocratie.

La fin de l'URSS et des démocraties populaires liées

Articles détaillés : Union des républiques socialistes soviétiques et Dislocation de l'URSS.

Mikhaïl Gorbatchev, dirigeant l'URSS depuis 1985, considéré moins autoritaire que ses prédécesseurs, mène une politique de réformes économiques (perestroïka) et politiques (glasnost). Cela a pour effet de réveiller les contestations des États membres de l'URSS, ce qui cause l'effondrement des régimes communistes d'Europe de l'Est, la fin des démocraties populaires et la dislocation de l'URSS.

Les « révolutions arabes »

Article détaillé : Printemps arabe.

Histoire de l'idée de démocratie

Les philosophes grecs et la notion de démocratie

Égalité arithmétique et égalité géométrique

Dans l'oraison funèbre que Thucydide prête à Périclès, la démocratie fait l’objet d’un éloge remarquable. Elle y est définie par le fait que c’est la majorité qui gouverne et non pas le petit nombre. Surtout, à côté de cette souveraineté populaire, l’accent est mis non pas seulement sur l’égalité devant la loi, mais aussi sur le principe d’une compétition ouverte à tous, et où chacun peut se distinguer par sa valeur et son talent : « La loi fait à tous, pour leurs différends privés, la part égale, tandis que pour les titres, si l’on se distingue en quelque domaine, ce n’est pas l’appartenance à une catégorie mais le mérite, qui vous fait accéder aux honneurs ; inversement la pauvreté n’a pas pour effet qu’un homme, pourtant capable de rendre service à l’État, en soit empêché par l’obscurité de sa situation. » Cette description du régime athénien fait l'éloge d'un système politique où l’égalité démocratique, celle qu’Aristote et les philosophes grecs ont appelée égalité arithmétique, se combine avec l’égalité géométrique, fondée sur la différence et la proportion. Ce principe des deux égalités, dont l’une distribue la même part à tous, et l’autre à chacun ce qu’il mérite selon sa valeur, a été exprimée par Archytas de Tarente, Isocrate, Platon et surtout Aristote : « On croit que la justice, c’est l’égalité ; et elle l’est en fait, non pas pour tous mais seulement pour des égaux ; l’inégalité aussi semble être juste, et elle l’est en effet, non pas pour tous, mais seulement pour des individus inégaux. Or on omet ce « pour qui », et l’on juge mal ». En faisant une place à l’inégalité pour tenir compte des différences de conditions et de mérite, la démocratie grecque corrigeait les effets du nivellement égalitaire, et permettait aux plus capables de jouer leur rôle dans la cité. L’égalité selon le mérite, en valorisant dans la cité la notion de compétence, apportait aussi une réponse au problème de l’aveuglement et de l’ignorance populaires.

Incapacité du peuple à bien gouverner

Les erreurs qui se succédèrent à Athènes jusqu’à la condamnation à mort de Socrate amenèrent Platon à repenser la question politique dans son principe et à essayer de définir ce qu’est le véritable art politique. Durant des décennies il avait fait l’expérience de l’aveuglement populaire dans un régime où régnaient les passions et l’art d’entraîner les foules ignorantes par la démagogie et la sophistique des flatteurs : telle était à ses yeux la nature de la démocratie athénienne, au sein de laquelle il vécut. C’est dire que son opposition au partage du pouvoir politique entre tous les citoyens vise d’abord la démocratie prise en son sens péjoratif de démagogie populaire. Son analyse s’appuie sur l'idée que pour gouverner, il faut une certaine science d’ordre moral et philosophique – plus précisément, avoir accédé à la connaissance des Idées du Vrai, du Juste et du Bien. Selon lui, les simples citoyens, ignorants de la Vérité et réfléchissant surtout en fonction de leurs intérêts particuliers, ne sauraient diriger à bien la cité, et par conséquent le pouvoir du peuple ne peut que conduire la cité à se corrompre. Si, dans l’idéal décrit dans La République, Platon défend ainsi l'idée que seuls devraient gouverner des philosophes-rois, ou des rois-philosophes, à défaut, il admet de façon plus réaliste, dans Les Lois et dans Le Politique, la nécessité d’un régime mixte, combinant monarchie et démocratie, la démocratie étant le moins mauvais des régimes imparfaits.

D'une certaine façon, cette idée de l'incapacité du peuple à diriger les affaires publiques et à légiférer se retrouve plus tard chez d'autres penseurs occidentaux, aux États-Unis comme en France. Le président américain Thomas Jefferson affirmait à la fin du XVIIIe siècle : « Il y a une aristocratie naturelle, fondée sur le talent et la vertu, qui semble destinée au gouvernement des sociétés, et de toutes les formes politiques, la meilleure est celle qui pourvoit le plus efficacement à la pureté du triage de ces aristocrates naturels et à leur introduction au gouvernement ».

De la même manière, John Adams et James Madison aux États-Unis, Emmanuel-Joseph Sieyès et Montesquieu en France, expriment clairement leurs critiques envers l'idée d'une démocratie directe, lui opposant les avantages d'un régime représentatif, qu'ils concevaient donc comme une alternative à la démocratie plutôt que comme son équivalent.

Dans sa Vie de Napoléon, Stendhal rapporte la teneur de conversations entre Napoléon Ier et le tsar Alexandre Ier où, paradoxalement, le tsar défendait le concept de monarchie élective alors que Napoléon prenait parti pour la monarchie héréditaire. À l'argument classique d'Alexandre selon lequel les chances sont faibles qu'un chef de qualité puisse advenir sur la simple base de la naissance, Napoléon répond que les hommes de qualité sont rares de toute façon, et que l'élection n'offre aucune garantie : « Combien peu d'hommes ont possédé des qualités qui donnent des droits à cette haute distinction : un César, un Alexandre, dont on ne trouve pas un par siècle ; de manière qu'une élection, après tout, est encore affaire de hasard et l'ordre successif vaut sûrement mieux que les dés ».

Aristote : le juste milieu et l’intérêt général

Articles détaillés : Politique (Aristote) et Politie.

Aristote développe dans sa Politique une typologie des différents « régimes politiques » : il distingue trois « constitutions droites » qui ont en vue l'intérêt général : ce sont la monarchie, l'aristocratie et la politie — ce dernier régime (en grec πολιτεία, « politeia ») est parfois traduit par république tempérée ou par régime ou gouvernement constitutionnel —. Leurs trois déviations, qui servent des intérêts particuliers, correspondent respectivement à la tyrannie, à l'oligarchie et à la démocratie. Cette dernière est considérée par Aristote comme la déviation « la plus proche du juste milieu » ou la moins mauvaise. Elle est définie, par opposition à l'oligarchie, comme le régime dans lequel ce sont les pauvres qui gouvernent. La démocratie est alors présentée comme une constitution déviée en tant que le gouvernement sert les intérêts particuliers d’un groupe et non l'intérêt général ; le peuple cherche à régner seul, en despote, et les flatteurs sont à l’honneur. Une démocratie de ce genre verse alors dans la démagogie. C’est la pire forme de démocratie pour Aristote, car la masse populaire gouverne par décrets — qui sont circonstanciels et temporaires —, et la loi — de portée universelle — n’est plus souveraine. Cet état de choses est l'analogue d’une tyrannie ; or, l’impudence des démagogues représente pour Aristote la principale cause de renversement des régimes démocratiques.

Pour éviter ce désordre démocratique, Aristote prône la souveraineté de la loi, car « là où les lois ne règnent pas, il n’y a pas de constitution » : aussi, parmi les cinq formes de démocraties qu’il étudie, la meilleure est-elle la démocratie égalitaire, car l'égalité devant la loi, « c'est que les pauvres n’aient pas plus de droits que les riches, et qu’aucun de ces deux groupes ne soit le maître, mais qu’ils soient l’un et l’autre pareils ». Dans un tel régime, la démocratie n'est plus le gouvernement d'un groupe, mais celui des pauvres aussi bien que des riches. Aristote associe dans le même passage la démocratie au régime qui vise aussi bien l'égalité que la liberté, et où par conséquent « tous partagent principalement de la même manière le pouvoir politique ». Il note en ce sens que l'une des formes de la liberté consiste dans le fait d'être « tour à tour gouverné et gouvernant », ce qui correspond à la définition qu'il donne du citoyen (à la fois gouvernant et gouverné).

Par ailleurs, il note que l'attribution des magistratures par le tirage au sort est généralement considérée comme démocratique, l’élection caractérisant pour sa part les oligarchies, ce qui souligne l'écart existant entre les conceptions contemporaines et antiques sur ces sujets. Il expose aussi d'autres caractéristiques des régimes populaires ou démocratiques, parmi lesquelles l’absence totale ou l’extrême modicité du cens pour participer aux magistratures, la courte durée de celles-ci, ou encore l'interdiction d'exercer deux fois la même magistrature (sauf quelques exceptions)…

En réponse aux griefs de Platon contre l’incompétence du peuple, Aristote défend la délibération démocratique. Il insiste sur son caractère collectif qui justifie la compétence accordée au peuple ; car le rassemblement d'un grand nombre d'individus permet en quelque sorte d'additionner « leur part d’excellence et de sagesse pratique ». Quand bien même chacun y serait plus mauvais juge que les spécialistes, il affirme que tous réunis soit seront meilleurs, soit ne seront pas plus mauvais. Il ajoute à cela l'idée que le spécialiste n'est pas toujours le mieux placé pour juger d'un autre spécialiste, en donnant notamment l'exemple du festin, où c'est le point de vue du convive (l’usager) et non du cuisinier (l’expert) qui conviendra pour juger de sa qualité. Selon Jacqueline de Romilly, « contrairement aux penseurs précédents et à Platon lui-même, Aristote a reconnu le caractère spécifique du fait politique » : un peuple est un être collectif, une « communauté d’hommes libres », et le corps civique est un mélange où chacun a sa place, aussi une bonne démocratie tient-elle compte de cet ensemble. C’est pourquoi Aristote recommande de ménager la minorité des riches dans une démocratie, « en s’abstenant de soumettre au partage non seulement leurs propriétés, mais même leurs revenus », en vertu du principe fondamental, maintes fois énoncé par Aristote, selon lequel « le bien en politique, c’est la justice, c’est-à-dire l’intérêt général ». En outre, il souligne l'importance pour la masse de ne pas être trop pauvre dans une démocratie, mais il ne saurait être question de nourrir les pauvres aux frais de la cité ; Aristote propose l’achat par la cité, sur ses revenus, de petits domaines au profit des pauvres.

Par là s’explique que le régime qu'Aristote considère comme le plus avantageux, la politie, se définisse d’abord par le règne de la loi et de l’intérêt général, mais aussi par l’équilibre, en tant que moyen terme : car il correspond à un régime mixte, mélange d’oligarchie et de démocratie, combinant l’élection au tirage au sort, et où la classe moyenne, qui doit y être la plus nombreuse, est donc celle qui a le plus de pouvoir. Il s'agit là d'une conception en cohérence avec l'ensemble de sa pensée, qui considère le juste milieu (en grec ancien : τὸ μέσον) comme ce qui est préférable. Pour garantir la durée de ce régime, il est important d’assurer « un système d’éducation conforme au régime politique », écrit Aristote, non pour former des partisans, mais pour que les citoyens vivent, en démocratie, selon des habitudes et des valeurs morales et civiques propres au régime démocratique.

La notion de démocratie dans la philosophie moderne

Tocqueville : l'égalité des conditions et le risque de tyrannie de la majorité

Article connexe : La démocratie pour Alexis de Tocqueville.

Alexis de Tocqueville est l'auteur d'une étude et réflexion sociologique et philosophique de la démocratie qui fit date. Dans son ouvrage en deux tomes De la démocratie en Amérique (1835 et 1840), il entreprend une analyse du fonctionnement de la démocratie aux États-Unis et des conséquences que cette forme de société induit dans les mœurs et relations sociales.

image
Alexis de Tocqueville.

Il y considère la démocratie comme principalement caractérisée par la tendance à l'égalisation des conditions, celle-ci devant être comprise non pas tant comme une égalité réelle et stricte des conditions économiques et sociales, mais plutôt comme renvoyant à l'abolition des privilèges aristocratiques liés à la naissance et à la diminution des écarts de fortune, à l'égalité des droits, l'instabilité de la hiérarchie sociale, à la possibilité pour tous les citoyens de participer au pouvoir politique, ou encore à un nivellement culturel par la généralisation de l'accès à la culture et à l'éducation. La démocratie, et donc le mouvement historique vers cette égalité des conditions, est considérée par Tocqueville comme « universelle » et inéluctable, et à ce titre, comme « providentielle ».

Pour autant, il croit pouvoir y déceler une certaine tendance contre laquelle il cherche à mettre en garde : le désir d'égalité qui imprègne les individus vivant en démocratie conduirait à consentir à une restriction de la liberté, et de manière générale à perdre le goût et l'esprit de la liberté. L'individu tendrait ainsi à se soumettre au groupe par l'effet de la centralisation des pouvoirs, l'essor du bien-être matériel ou encore le nivellement des hiérarchies sociales – la démocratie produisant ainsi un conformisme des opinions. Ainsi, Tocqueville craint une tyrannie de la majorité, l'individu tendant à abdiquer sa volonté personnelle au profit de l’État, et la majorité pouvant opprimer la minorité. Néanmoins, il s'agit là de risques qu'il serait possible de prévenir : l'égalité pourrait s'associer à la liberté grâce à une certaine décentralisation des pouvoirs administratifs, en d'autres termes par l'existence d'institutions intermédiaires (associations, assemblées communales) par lesquelles les individus, pouvant directement participer à certaines décisions, seraient responsabilisés et entretiendraient ainsi un esprit de liberté. Tocqueville estime aussi que la liberté de la presse constitue un moyen puissant pour préserver la liberté des menaces que ferait peser sur elle le désir d'égalité, affirmant que « La presse est, par excellence, l'instrument démocratique de la liberté », et qu'« elle seule [la liberté de la presse] guérit la plupart des maux que l'égalité peut produire ».

La notion de démocratie dans la pensée contemporaine

Karl Popper, la société ouverte

Article connexe : Karl Popper : Théorie de la démocratie.

Karl Popper définit la démocratie par opposition à la dictature ou tyrannie, notamment dans son ouvrage La société ouverte et ses ennemis. Ainsi, une démocratie est un système dans lequel est instauré un « contrôle institutionnel des dirigeants ». Il faut contrôler ceux qui ont des responsabilités. Selon cette théorie, le peuple exerce une influence sur les actes de ses dirigeants et il a le pouvoir de se débarrasser des gouvernants sans effusion de sang. Il a le pouvoir de juger les actions politiques qui sont mises en œuvre. Ainsi la question politique traditionnelle « qui doit gouverner ? » ne permettrait pas de définir correctement la démocratie. En effet, une société ouverte donne au peuple, non pas la possibilité de gouverner (Popper estimant impossible que tous les individus d'un peuple donné gouvernent en même temps), mais la possibilité de contrôler et d'évincer ceux à qui on a délégué une responsabilité collective. Cette théorie « n'oblige nullement à tenir pour bonnes les décisions de la majorité » car ce qui importe alors ce sont les institutions et une tradition d'esprit critique. Ainsi le problème que tente de résoudre un régime démocratique consiste à trouver et à tester les institutions qui permettent d'éviter les abus de pouvoir. Donc l'important dans une démocratie ne serait pas de savoir qui va gouverner (les capitalistes, les ouvriers, les meilleurs, les plus sages…), mais de savoir comment on peut surveiller ou évincer les dirigeants sans avoir besoin de faire une révolution. Popper fait remonter cette conception de la démocratie à Périclès qui dans un discours célèbre formula l'idée suivante : « bien que peu de gens puissent esquisser un programme politique, nous sommes en revanche tous capable de porter un jugement sur lui. Ce qui signifie ; nous ne pouvons pas tous gouverner et diriger, en revanche nous pouvons tous juger le gouvernement, nous pouvons fonctionner comme jurés » comme le rapporte Thucydide. Cette définition permet en outre d'être appliquée à d'autres domaines que la politique.

Castoriadis, le projet d'autonomie

Article connexe : Cornelius Castoriadis : Le projet d'autonomie.

L'idée de démocratie est centrale dans la philosophie et la pensée politique de Cornelius Castoriadis. Critique sévère des régimes représentatifs, qu'il considère comme des oligarchies au sein desquelles le peuple n'a aucun véritable pouvoir, il n'y a pour lui de démocratie que directe. Celle-ci, qu'il conçoit plus ou moins tel un synonyme du projet d'autonomie qu'il développe tout au long de son œuvre, doit selon lui être le régime de la liberté (individuelle et collective) et de l'égalité (politique et économique).

Sous l'angle des institutions politiques au sens strict, elle réclame notamment la participation de tous aux décisions qui les concernent, la révocabilité de tous ceux qui sont élus pour accomplir un mandat défini par les citoyens, ou encore une séparation et articulation des sphères politiques (« publique-publique », ekklesia), publique-privé (agora), et privé (oikos).

Sous l'angle économique, la démocratie implique à ses yeux l'autogestion de la production par les producteurs (travailleurs), ainsi qu'une égalité économique concrète (égalité des revenus), considérant que toute inégalité économique se répercute comme inégalité politique.

Enfin, sous l'angle culturel, la démocratie se doit d'être un régime qui place l'éducation (paedeia) au centre de ces préoccupations, en vue de former des citoyens à même de réfléchir par eux-mêmes, et par suite de prendre des décisions librement. Une véritable démocratie implique aussi à ses yeux un « imaginaire social » particulier, qui par opposition à ceux des sociétés traditionnelles, religieuses ou capitalistes, se reconnaît comme l'unique source des normes et lois sociales qui les régissent, et donc refuse aussi bien toute idée de transcendance que celle de déterminisme, historique ou économique. Ces points de vue reposent sur une conception des sociétés humaines comme processus d'auto-création, d'où découle notamment l'idée qu'il ne saurait y avoir d'experts de la politique, autrement dit que nul ne peut prétendre détenir la véritable notion de ce qu'est la justice, celle-ci étant une création humaine devant s'appuyer sur le raisonnement et la délibération pour être établie, et pour être continuellement interrogée.

Claude Lefort : démocratie, régime de l'indétermination et de la division assumée

Article connexe : Claude Lefort : Conception de la démocratie.

Claude Lefort, qui définit la démocratie par opposition au totalitarisme, défend l'idée que le régime démocratique est celui de l'incertitude et de l'indétermination, et à ce titre, le régime qui se « caractérise essentiellement par la fécondité du conflit », en ce qu'elle « assume la division » résultant justement de la perte des certitudes concernant les fondements du pouvoir et de la loi. En ce sens, la démocratie correspond à une forme de société qui a rompu avec la fascination de l'unité du corps social. De plus, la démocratie se distingue selon lui des autres formes de société en ce que le pouvoir y est devenu un « lieu vide », du fait de la non-permanence des représentants du pouvoir politique.

D'autres auteurs, telle Chantal Mouffe, ont par la suite repris cette conception de la démocratie comme indissociable d'une institutionnalisation du conflit entre les différents intérêts divergents des membres de la société.

Définition de la démocratie par Paul Ricœur

Pour Paul Ricœur,

  • « Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage ».
  • « Par rapport à la notion de conflit, est démocratique un état qui ne se propose pas d’éliminer les conflits, mais d’inventer les procédures leur permettant de s’exprimer et de rester négociables. […] Quant à la définition de la démocratie par rapport au pouvoir, je dirai que la démocratie est le régime dans lequel la participation à la décision est assurée à un nombre toujours plus grand de citoyens ».
  • « La démocratie n’est pas un régime politique sans conflits, mais un régime dans lequel les conflits sont ouverts et négociables selon des règles d’arbitrage connues. Dans une société de plus en plus complexe, les conflits ne diminueront pas en nombre et en gravité, mais se multiplieront et s’approfondiront ».

Polymorphisme de la démocratie

Les régimes démocratiques ainsi que les idéaux démocratiques présentent, outre leurs traits communs, une certaine variété. L'idée même de « démocratie » est peut-être dans ce polymorphisme.

La démocratie américaine présente la possibilité pour un simple citoyen d'affronter l'État en justice. Le cinéma a rendu célèbre Monsieur Smith (joué par James Stewart dans Monsieur Smith au Sénat) plaidant au Sénat. Une telle faculté est généralement possible dans une démocratie. C'est le cas en France.

Les États-Unis octroient une grande importance au pouvoir judiciaire pour déterminer la loi. La Constitution des États-Unis est faite d'une suite de perfectionnements dans des procès en justice par des citoyens ou groupes de citoyens contre le gouvernement. Tel est le « Cas Korematsu » pour l'injustice envers une catégorie de citoyens.

La République française recherche dans sa devise la conciliation entre les principes de liberté, d'égalité, et de fraternité. Cette conciliation est un enjeu politique que rencontrent la plupart des régimes.

Pendant la Guerre froide, le bloc de l'Est se réclamait de l'égalité et qualifiait la liberté occidentale de fictive. Chacun des deux blocs déniait à l'autre le caractère de démocratie. Ainsi, pour les États-Unis, l'URSS ne respectait aucune des libertés les plus fondamentales (presse, opinion, religion…) et l'URSS affirmait que les États-Unis n'instauraient aucune égalité entre ses citoyens (ségrégation jusque dans les années 1960 ; mouvements féministes dans le même temps également). Les démocraties populaires du bloc de l'est sont largement considérées au XXIe siècle comme des dictatures.

Critiques

Incapacité des citoyens à gouverner, ignorance et inexpérience des masses

Platon fut le premier à développer une analyse et théorie importante visant à dénoncer la démocratie, en l’occurrence la démocratie athénienne, au sein de laquelle il vécut. Sa critique ne vise donc pas à proprement parler ce qu'aujourd'hui on a coutume de désigner comme régime démocratique (régime représentatif et libéral). Son opposition au partage du pouvoir politique entre tous les citoyens s’appuie sur l'idée que pour gouverner, il faut une certaine sagesse et un certain savoir – plus précisément, avoir accédé à la connaissance des Idées du Vrai, du Juste et du Bien. Selon lui, les simples citoyens, ignorant de la Vérité et réfléchissant surtout en fonction de leurs intérêts particuliers, ne sauraient diriger à bien la cité, et par conséquent le pouvoir des citoyens ne peut que conduire celle-ci vers la corruption. Il défend ainsi au contraire l'idée que seuls devraient gouverner des philosophes rois, ou des rois philosophes.

D'une certaine façon, cette idée de l'incapacité des citoyens à diriger les affaires publiques et à légiférer se retrouve plus tard chez d'autres penseurs occidentaux, aux États-Unis comme en France. Le président américain Thomas Jefferson affirmait à la fin du XVIIIe siècle : « Il y a une aristocratie naturelle, fondée sur le talent et la vertu, qui semble destinée au gouvernement des sociétés, et de toutes les formes politiques, la meilleure est celle qui pourvoit le plus efficacement à la pureté du triage de ces aristocrates naturels et à leur introduction au gouvernement ».

De la même manière, John Adams et James Madison aux États-Unis, ou Emmanuel-Joseph Sieyès ou Montesquieu en France, expriment clairement leurs critiques envers l'idée d'une démocratie directe, lui opposant les avantages d'un régime représentatif, qu'ils concevaient donc comme une alternative à la démocratie plutôt que comme son équivalent.

Critique de la démocratie représentative

Critique marxiste de la « démocratie bourgeoise »

Parallèlement à la critique des droits de l'homme, Marx, et à sa suite les marxistes, dénoncent ce qu'ils qualifient de démocratie bourgeoise pour son caractère factice. L'égalité politique des citoyens que les démocraties libérales prétendent établir et garantir serait contredite par le rapport de domination entre la classe bourgeoise et prolétarienne. Ainsi, les courants marxistes considèrent que dans une société capitaliste, l'égalité des citoyens est principalement fictive et illusoire, et que les droits et libertés accordés aux individus sont, au sein des démocraties libérales, non pas concrets et effectifs, mais simplement « formels ». Cela, principalement en ce qu'ils ne contreviennent en rien aux inégalités économiques, qui se répercutent comme inégalité d'accès au savoir et à l'information, empêchant ainsi le prolétariat de réellement jouir des droits et libertés qui lui sont théoriquement accordés, mais donc matériellement inaccessibles. Marx dénonce aussi la conception bourgeoise de la liberté qui serait contenue dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen en ce qu'elle garantit la propriété privée, y compris de moyens de production

« le droit de l’homme, la liberté, ne repose pas sur les relations de l’homme avec l’homme mais plutôt sur la séparation de l’homme d’avec l’homme. C’est le droit de cette séparation, le droit de l’individu limité à lui-même.

L’application pratique du droit de liberté, c’est le droit de propriété privée. Mais en quoi consiste ce dernier droit ? « Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie. » (Constitution de 1793, art. 16.) Le droit de propriété est donc le droit de jouir de sa fortune et d’en disposer « à son gré », sans se soucier des autres hommes, indépendamment de la société ; c’est le droit de l’égoïsme. »

Selon Lénine en 1919, qui s'appuyait entre autres sur l'ouvrage d'Engels, l'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État, « Quelles que soient les formes revêtues par la république, même la plus démocratique, si c'est une république bourgeoise, s'il y subsiste la propriété privée sur la terre, les usines et les fabriques, et si le capital privé y tient toute la société en état d'esclavage salarié, autrement dit si l'on n'y réalise pas ce que proclament le programme de notre Parti et la Constitution soviétique, alors cet État est une machine qui sert aux uns à opprimer les autres ».

Le régime représentatif, une « oligarchie libérale » plutôt qu'une démocratie

Certains penseurs contemporains, tels Cornelius Castoriadis ou Jacques Rancière, considèrent que les démocraties représentatives ne sont que pseudo-démocratiques, où le peuple est dans les faits dépossédé du pouvoir politique effectif, qui est à leurs yeux détenu par une petite minorité d'individus (oligarchie), constitué par les politiques (représentants), les experts ou l'élite économique. Leur critique de la représentation possède une certaine filiation avec la critique marxiste, mais diffère cependant sur un certain nombre de points.

La démocratie comme encadrement des masses

Jacques Ellul, en se fondant sur son analyse du système technicien et des moyens modernes de propagande, considère que de l'utopie d'une « démocratie-contrôle », dans laquelle l'administration étatique est réellement contrôlée par le peuple, on est passé à une « démocratie-encadrement ». « La démocratie n'est plus un moyen de contrôler le pouvoir mais d'encadrer les masses », affirme-t-il dans L'Illusion politique en 1965. C'est également la conclusion de Noam Chomsky quand il critique les vues d'un « Walter Lippmann et [de] tous les autres représentants de cette principale école de penseurs « démocratiques » en Occident : la démocratie requiert une classe d'élite pour s'occuper de la prise de décisions et « fabriquer » l'assentiment de l'ensemble de la population envers des politiques qui sont supposées dépasser ce qu'elle est capable de développer et de décider par elle-même ».

La démocratie et son « chien de garde »

Ces penseurs, en particulier Noam Chomsky dans La Fabrique de l'opinion publique, structurent leur analyse en englobant le rôle des médias dans le champ des ratés de la démocratie, alors que les théories modernes de la démocratie en Europe, et ses institutions européennes, confient aux médias un rôle de « chien de garde » de la démocratie. Ainsi, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme estime que la presse pourrait « être moins à même de jouer son rôle indispensable de chien de garde » de la démocratie si l'absence de protection des sources d'information des journalistes dissuade les sources d'information (experts, témoins, spécialistes) d’aider « la presse à informer le public sur des questions d’intérêt général ».

Contrôle démocratique de l'information

Article connexe : Censure d'Internet : Principaux opérateurs de services Web.

L’existence de monopoles étatiques ou privés de l'information et le régime d'effacement que produit la consommation de plus en plus rapide d'informations rendent l’exercice du contrôle démocratique impossible. La population votante est travaillée par des pouvoirs médiatiques, économiques ou technoscientifiques sur lesquels ni elle, ni les lois, n’ont prise. La démocratie est dépourvue de contre pouvoirs face à une guerre de l'information. En manipulant les perceptions de la population votante en vue de fausser sa vision de la réalité, le contrôle non démocratique de l'information peut compromettre la capacité de la population à former un jugement autonome par exemple des actions gouvernementales. Trois procédés essentiels peuvent être utilisés : la surinformation, la sous-information et la désinformation.

La démocratie comme opposition à toute dictature, même de la majorité

Article détaillé : Tyrannie de la majorité.

Sans refuser la démocratie, de nombreux penseurs ont mis en avant ses limites si elle n'est pas encadrée par des règles de droit immuables. Au lendemain des expériences révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle et des dérives de la Terreur ou du régime napoléonien en France, Alexis de Tocqueville ou Benjamin Constant soulignèrent certains dangers de la démocratie.

Le philosophe franco-suisse Benjamin Constant est l'un des premiers à mettre en avant ce risque dans ses Principes de politique (1806), tout en défendant la nécessité d'un régime représentatif : « L'erreur de ceux qui, de bonne foi dans leur amour de la liberté, ont accordé à la souveraineté du peuple un pouvoir sans bornes, vient de la manière dont se sont formées leurs idées en politique. Ils ont vu dans l'histoire un petit nombre d'hommes, ou même un seul, en possession d'un pouvoir immense, qui faisait beaucoup de mal ; mais leur courroux s'est dirigé contre les possesseurs du pouvoir, et non contre le pouvoir même. Au lieu de le détruire, ils n'ont songé qu'à le déplacer ». C'est entre autres pour cela qu'il défend une démocratie censitaire, estimant qu'un minimum de propriété est nécessaire pour pouvoir prendre part à la désignation des dirigeants de l'État.

Alexis de Tocqueville, s'il considère la marche vers la démocratie comme irrésistible, note le risque à accorder tous les pouvoirs au peuple ou à un organe représentatif. Ainsi, il écrit dans De la démocratie en Amérique : « je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu'en matière de gouvernement la majorité d'un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l'origine de tous les pouvoirs (…). Lors donc que je vois accorder le droit et la faculté de tout faire à une puissance quelconque, qu'on appelle peuple ou roi, démocratie ou aristocratie, qu'on l'exerce dans une monarchie ou dans une république, je dis : là est le germe de la tyrannie, et je cherche à aller vivre sous d'autres lois. Ce que je reproche le plus au gouvernement démocratique, tel qu'on l'a organisé aux États-Unis, ce n'est pas, comme beaucoup de gens le prétendent en Europe, sa faiblesse, mais au contraire sa force irrésistible ». À cette dérive d'une « démocratie jacobine », il oppose la « démocratie libérale », respectueuse des individus.

John Stuart Mill, qui avait lu Tocqueville, développe cette idée dans le chapitre introductif de son ouvrage De la liberté : « Aussi range-t-on maintenant, dans les spéculations politiques, la tyrannie de la majorité au nombre de ces maux contre lesquels la société doit se tenir en garde ».

Ces remarques ont été reprises ultérieurement par le philosophe Friedrich Hayek, en particulier dans La Constitution de la liberté.

Crise contemporaine de la démocratie

Une désaffectation citoyenne à l'égard du politique est observée par la Commission européenne depuis plus de quinze ans.

Selon Eli Pariser, la démocratie fait face à une crise où les électeurs deviennent de plus en plus méfiants quant à celle-ci. Les réseaux sociaux constituent une menace dans la mesure où les plateformes mettent en avant les préférences des utilisateurs créant ainsi une bulle de filtres n'ouvrant pas la porte au débat politique, tout en favorisant la polarisation politique des électeurs.

Un rapport publié en mars 2024 par la Fondation Bertelsmann dénombre 63 démocraties contre 74 régimes autocratiques sur les 137 pays étudiés ; en 2020, les proportions étaient inverses. Des reculs notables sont observés sur les droits d'expression, de réunion et d'association dans environ 20 % des pays étudiés. Des régimes autoritaires ont été instaurés dans des États comme le Bangladesh, le Mozambique ou la Turquie et d'autres, comme le Mali, le Burkina Faso ou le Zimbabwe, ont même basculé dans le périmètre des « autocraties dures », à l'instar de la Russie et de l'Arabie saoudite. Des améliorations sont par contre relevées en Moldavie, Macédoine du Nord et Pologne, ainsi qu'en Amérique latine, au Brésil, au Guatemala et au Honduras.

La démocratie comme particularité occidentale

L'universalisme de ces principes est contestée comme spécifique à une culture voire comme outils d'impérialisme culturel de la part de l'Occident. L'ONU dispose néanmoins d'une déclaration universelle des droits de l'homme. On peut cependant réfuter cette contestation en argumentant qu'il s'agit d'une vision trop restrictive de la notion de démocratie, qui cacherait la présence du principe démocratique dans les sociétés traditionnelles des autres continents. C'est ce que fait notamment Nelson Mandela dans son autobiographie (Un long chemin vers la liberté), où il considère que les réunions tribales des tribus Xhosa dont il est issu constituait une forme accomplie de démocratie, exception faite du droit politique des femmes (non admises dans les réunions tribales).

Renouvellement de l'idée de démocratie

La démocratie, notion certes historique, serait aujourd’hui une idée neuve qui, pour être durable, doit sans cesse être renouvelée.

L’avenir pour la démocratie

Dans un article paru dans la Revue du MAUSS en 2005, le philosophe Fabrice Flipo se demande si le développement durable est l'avenir de la démocratie. Dans l'analyse qu'il développe, il oppose la démocratie antique et la démocratie moderne. Selon lui, la démocratie antique admettait que la question des finalités communes était une affaire commune, objet de discussion, et faisait de la participation à la discussion une garantie démocratique. La démocratie moderne, au contraire, a inscrit ses finalités dans l'ordre de la science et de la technique, en légitimant le fait que les citoyens ne s'en mêlent pas. Ceux-ci sont alors réduits à l'alternative de désirer ou de travailler dans un contexte que les techniciens façonnent pour eux à partir de lois de composition établies en laboratoire. Le succès de la démocratisation repose sur la capacité du développement durable à ouvrir les questions soulevées. Le développement durable peut être un facteur de démocratisation et de prise de conscience de la gravité de la situation dans laquelle on se trouve, ou au contraire faire perdurer en trompe-l'œil les problèmes actuels, qui ne sont en réalité profitables qu'à une partie de la population mondiale.

La démocratie comme méthode

La démocratie, en plus d'être un régime politique, est une méthode de prise de décision qui peut être utilisée dans tous les domaines de la vie collective. C'est ce qu'affirme Pierre Rosanvallon dans Le Modèle politique français (2008). Pour l'auteur, la démocratie n'est plus un système politique mais une méthode qui doit être appliquée dans toutes les sphères de la vie. Elle est désormais « partout » et non plus seulement au Parlement ou au sein des administrations publiques. De ce fait, le citoyen ne peut plus être considéré comme un individu qui vote lors des élections pour choisir ses représentants mais comme un acteur à part entière de la vie politique : « Les hommes ne seront jamais complètement libres tant qu’ils ne seront pas tous responsables les uns envers les autres ».

Le courage en démocratie

La philosophe Cynthia Fleury fait le constat que notre époque est celle de l'instrumentalisation et de la disparition du courage en politique.

Le Père Matthieu Rougé, directeur du service pastoral d'études politiques, installé près de l'Assemblée nationale à Paris, explique que « Le courage en politique, c'est la capacité de persévérer dans la défense et le service de ce que l'on a intimement reconnu comme juste ».

définit le courage en politique comme le fait d'entreprendre sciemment des actions qui peuvent conduire non seulement à la fin de sa carrière politique, mais également à la perte de la vie.

Relation entre démocratie et économie

image

Cette section ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires indépendantes du sujet. Le texte peut contenir des analyses inexactes ou inédites de sources primaires.
Pour l'améliorer, ajoutez-en, ou placez des modèles {{Source secondaire souhaitée}} ou {{Source secondaire nécessaire}} sur les passages mal sourcés. (décembre 2023)

Beaucoup d'institutions économiques internationales comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale proposent des indicateurs pour mesurer le degré de démocratie des pays du monde. La démocratice peut avoir un effet sur le commerce, par exemple des matières premières. Cela a conduit des économistes à analyser empiriquement le lien entre démocratie et économie.

Un premier groupe d’économistes argumente que la performance économique est à la base de chaque processus de démocratisation. Le sociologue Seymour Martin Lipset considère en 1959 qu’un État a besoin de modernité, d'une classe moyenne performante et de travailleurs organisés pour permettre l'avènement de la démocratie,. Pour d’autres économistes, la démocratie est seulement possible quand les besoins primaires des citoyens ont été satisfaits. Au contraire, des économistes comme Tavares, Wacziarg et Rodrik voient la démocratie comme base de la performance économique. Tavares et Wacziarg ont analysé que la démocratie a une influence positive sur la croissance par le biais du capital humains et d'inégalités de revenus moindres. La démocratie aurait aussi des effets négatifs sur la performance économique, car elle se traduit par des dépenses publiques plus élevées et un capital physique moins important. Ils argumentent que la démocratie crée une stabilité essentielle pour le développement économique. De plus, la démocratie est un facteur de stabilité en temps de crise. La présence de ressources naturelles est un autre facteur pour analyser la relation entre démocratie et croissance économique. Collier et Hoeffer ont montré que des régimes autoritaires ont, en présence de ressources naturelles, ont une économie plus performante. Les dépenses publiques sont supérieures et les investissements inférieurs et la taxation source de citoyenneté est inférieure.

L'économiste français Philippe Hugon constate que la plupart des analyses empiriques n’ont pas de résultats signifiants. Hugon critique le fait que la complexité du concept de démocratie n’est souvent pas considérée. De plus, les indicateurs pour mesurer la démocratie ne sont jamais neutres. Donc il n’y a pas de preuve concrète qu’il a une relation entre démocratie et économie. De plus, il est nécessaire de considérer les aspects socio-historiques dans les différentes régions du monde pour comprendre la relation entre démocratie et croissance économique.

Notes et références

Notes

  1. Une prytanie était une fraction de l’année valant 36 ou 39 jours. Quatre réunions de l’Ecclésia par prytanie, à raison de dix prytanies par an, font approximativement une assemblée du peuple tous les dix jours.
  2. Le tirage au sort se faisait avec des fèves, noires ou blanches. Les noms des candidats étaient placés dans une urne, et dans une autre, des fèves noires et blanches en nombre égal à celui des magistrats à élire ; la désignation était acquise au nom du candidat tiré en même temps qu’une fève blanche.
  3. Aristote considère la pauvreté et la richesse comme le critère principal qui différencie la démocratie et l’oligarchie, et le nombre de ceux qui gouvernent comme le critère « accidentel », voir Politique, III, 8, 1280 a 3-6.
  4. Il ne s’agit ni d’allocations versées en espèces, car « une telle manière d’aider les pauvres, c’est comme le tonneau percé », écrit Aristote, ni d’impôts nouveaux frappant les riches.

Références

  1. ↑ a et b« Qu’est-ce que la démocratie ? », sur informationsverige.se (consulté le 15 novembre 2024).
  2. « Démocratique », sur Perspective Monde, Université de Sherbrooke (consulté le 15 novembre 2024).
  3. « Démocratie », sur Perspective Monde, Université de Sherbrooke (consulté le 15 juin 2024).
  4. ↑ a b et c« Democracy - Manuel pour la pratique de l’éducation aux droits de l’homme avec les jeunes », sur Conseil de l'Europe (consulté le 15 juin 2024).
  5. ↑ a b et cKarl Popper (trad. de l'italien), La leçon de ce siècle : entretien avec Giancarlo Bosetti, Paris, Éditions du Seuil, 1993, 145 p. (ISBN 2-909848-07-8), p. 132.
  6. ↑ a et bKarl Popper (trad. de l'allemand), Toute vie est résolution de problèmes. Tome2 : Réflexions sur l'histoire et la politique, Arles, Actes Sud, 1998, 224 p. (ISBN 2-7427-1861-3, OCLC 41669389), p. 73.
  7. ↑ a et bDupuis-Déri 2013.
  8. ↑ a b et c[vidéo] publications universitaires, « Démocratie : histoire d'un malentendu », sur YouTube, entretien avec Francis Dupuis-Déri, 3 novembre 2013.
  9. De la démocratie en Amérique, tome II, quatrième partie, chapitre VI.
  10. (en) « Democracy Index 2022: Frontline democracy and the battle for Ukraine » image [PDF], sur The Economist Intelligence Unit, 1er février 2023(consulté le 8 février 2023).
  11. (en) « Latest news and information », sur Human Security Centre (version du 31 décembre 2005 sur Internet Archive).
  12. (en) « The Human Security Report »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  13. Anne-Françoise Hivert, « Pour la sixième année de suite, la démocratie a reculé dans le monde en 2022 », le Monde, 2 novembre 2023.
  14. (en) « Freedom in the World 2018 », sur freedomhouse.org (consulté le 24 avril 2018).
  15. « Thucydide : livre II : Oraison funèbre prononcée par Périclès », sur remacle.org (consulté le 24 janvier 2020).
  16. « C'est quoi, la démocratie ? », sur 1jour1actu.com, 15 septembre 2015(consulté le 25 avril 2024).
  17. Robert Flacelière, La vie quotidienne en Grèce au siècle de Périclès, Hachette, 1959(ISBN 2010059662), p. 45-74.
  18. « Citoyenneté et démocratie à Athènes (Ve – IVe siècle av. J.-C.) », sur kartable.fr (consulté le 2 octobre 2019).
  19. Pierre-Henri Tavaillot, Comment gouverner un peuple roi ? : Traité nouveau d'art politique, Odile Jacob, février 2019(ISBN 978-2-7381-4646-5), p. 66.
  20. ↑ a b et cEmmanuel-Joseph Sieyès, Quelques Idées de constitution, applicables à la ville de Paris en juillet 1789, Versailles, 1789, p. 3 : « Dans la démocratie, les citoyens font eux-mêmes les lois, et nomment directement leurs officiers publics. Dans notre plan, les citoyens font, plus ou moins immédiatement, le choix de leurs députés à l’Assemblée législative ; la législation cesse donc d’être démocratique, et devient représentative »
       Emmanuel-Joseph Sieyès, Dire sur la question du veto royal, Versailles, 7 septembre 1789, p. 14 : « Le concours immédiat est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours médiat désigne le gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes politiques est énorme ».
  21. Adrien Sénécat, « Les deux visages d’Étienne Chouard, chantre du référendum d’initiative citoyenne », sur Les Décodeurs, Le Monde, 21 décembre 2018.
  22. ↑ a et bAlexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, « Introduction » :

    « Fait providentiel, il en a les principaux caractères, il est universel, il est durable, il échappe chaque jour à la puissance humaine ; tous les événements comme tous les hommes servent à son développement. Serait-il sage de croire qu'un mouvement social qui vient de si loin pourra être suspendu par les efforts d'une génération ? Pense-t-on qu'après avoir détruit la féodalité et vaincu les rois la démocratie reculera devant les bourgeois et les riches ? S'arrêtera-t-elle maintenant qu'elle est devenue si forte et ses adversaires si faibles ? »

    .
  23. ↑ a b et cF. Dupuis-Déri, « L'esprit anti-démocratique des fondateurs de la « démocratie » moderne », revue Agone, no 22, septembre 1999, p. 95-113 ; consultable sur le site « les classiques des sciences sociales ». Voir aussi P. Rosanvallon « L’universalisme démocratique : histoire et problèmes », La Vie des idées, 17 décembre 2007. (ISSN 2105-3030).
  24. Archives parlementaires de 1787 à 1860, page 594 consulter sur le site de la bnf.
  25. Site legifrance.
  26. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 9.
  27. Xénophon, Mémorables, I, 2, 9.
  28. Fustel de Coulanges, La Cité antique, tome 1, livre III, chap. X.
  29. Platon, Les Lois, livre VI, 759 b-c.
  30. ↑ a b et cGustave Glotz, La Cité grecque, Albin Michel, 1970, p. 223.
  31. Édouard Will, Le Monde grec et l’Orient, tome I, Le Ve siècle (510-403), P.U.F., 1972, p. 100-101.
  32. Gustave Glotz, La Cité grecque, Albin Michel, 1970, p. 220.
  33. Gustave Glotz, La Cité grecque, Albin Michel, 1970, p. 222.
  34. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 10.
  35. ↑ a et bÉdouard Will, Le Monde grec et l’Orient, tome I, Le Ve siècle (510-403), P.U.F., 1972, p. 451.
  36. Gustave Glotz, La Cité grecque, Albin Michel, 1970, p. 224.
  37. Édouard Will, Le Monde grec et l’Orient, tome I, Le Ve siècle (510-403), P.U.F., 1972, p. 265.
  38. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 11.
  39. Gustave Glotz, La Cité grecque, Albin Michel, 1970, p. 219.
  40. Platon, La République, VIII, 557 a. : « La démocratie advient quand les pauvres sont vainqueurs de leurs adversaires, qu’ils en tuent une partie et en exilent l’autre et qu’ils partagent à égalité entre le reste de la population l’administration et les charges, et les magistratures y sont le plus souvent attribuées par des tirages au sort. ».
  41. Aristote, Politique, livre IV, 9, 4, 1294 b 7-9.
  42. Aristote, Politique VI, 2, 1317 b 17-21.
  43. Montesquieu, De l'esprit des lois : « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l'aristocratie. Le sort est une façon d'élire qui n'afflige personne ; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. ».
  44. Jacques Rancière, La haine de la démocratie, La fabrique éditions, Mayenne, 2005.
  45. Pierre Crétois, philosophe, Jean-Numa Ducange, historien, Mathilde Larrère, historienne, Stéphanie Roza, philosophe et Clément Sénéchal, politiste, « Une assemblée tirée au sort ? », Libération, 13 novembre 2014.
  46. Manon Cornellier, « Colombie britannique. La démocratie mise à niveau par les citoyens », Le Devoir, décembre 2004.
  47. Code de procédure pénale, Paragraphe 2 : De la formation du jury.
  48. Existe-t-il différents types de référendum ?, Vie-publique.fr.
  49. Michel Verpeaux, Référendum local, consultations locales et Constitution, A.J.D.A., 24 mars 2003, p. 540.
  50. Rémi Lefebvre, « Démocratie participative » image, sur Encyclopædia Universalis (consulté le 25 janvier 2022).
  51. ↑ a et bDavid Deutsch, Le commencement de l'infini, Cassini (ISBN 9782842252151), p. 354.
  52. ↑ a b c d et eMogens H. Hansen, La démocratie athénienne à l'époque de Démosthène, Tallendier (ISBN 9782847345810), p. 98.
  53. ↑ a et bKarl Popper, La leçon de ce siècle, Anatolia, 1993, p. 108.
  54. Hérodote, Histoires, V, 78.
  55. (en) Franz Ferdinand Schwarz (Graz), « Sabarcae », in Brill's New Pauly (lire en ligne).
  56. ↑ a et bThierry De Briey, Repenser la démocratie. Réflexions sur la démocratie en France et dans le monde. Volume 1, Librinova, 2021(ISBN 9791026289180).
  57. Michel Kaplan, Histoire médiévale. Tome 2, Le Moyen Âge : XIe et XVe siècles, Bréal, 1994(ISBN 2-85394-732-7 et 978-2-85394-732-9, OCLC 32187350).
  58. (en) John Keane, The Life and Death of Democracy, London, Simon & Schuster, 2009, 992 p. (ISBN 978-0-7432-3192-3).
  59. James Madison conçoit le Sénat comme chargé de protéger la minorité riche contre la majorité (« [Landholders] ought to be so constituted as to protect the minority of the opulent against the majority. The senate, therefore, ought to be this body »wikiquote).
  60. Rousseau, Du contrat social, livre III, chapitre 15.
  61. Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social.
  62. François Furet (dir.) et Ran Halévi (dir.), Les Orateurs de la Révolution française, t. I : Les Constituants, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 16 mai 1989, 1608 p. (ISBN 978-2-07-011163-3), p. 1025-1027.
  63. John Dewey (trad. Sylvie Chaput), « La démocratie créatrice, la tâche qui nous attend (Creative democracy - The Task before us). Texte d'une conférence préparée en 1939 par Dewey à l'occasion d'un congrès organisé en l'honneur de ses 80 ans », Horizons philosophiques, vol. 5, no 2,‎ 1997(lire en ligne).
  64. « Ce que voulait vraiment dire Churchill avec son « La démocratie est le pire des systèmes… » », sur Slate, 12 mai 2016(consulté le 19 novembre 2019).
  65. Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne], Livre II, chap. XXXVII.
  66. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 48-49.
  67. Isocrate, Aréopagitique, 21-22 ; Nicoclès, 14.
  68. Platon, Gorgias, 508 a ; Les Lois, 507 b-c ; La République, 558 c.
  69. Aristote, Politique, Livre III, chap. IX, 1280 a 11-14.
  70. Platon, Les Lois, Livre III, 693 d.
  71. Platon, Le Politique, 303 a-b.
  72. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 59-66.
  73. ↑ a et bThomas Jefferson, cité par Giovanni Lobrano, dans l'article « République et démocratie anciennes avant et pendant la révolution », Révolution et république, l’exception française, Kimé, 1994, p. 56.
  74. ↑ a et b« Le grand avantage des représentants, c'est qu'ils sont capables de discuter des affaires. Le peuple n'y est point du tout propre : ce qui forme un des grands inconvénients de la démocratique » (De l'esprit des lois, Livre XI, Chapitre 4, 1748).
  75. Stendhal, Vie de Napoléon, ch. 34.
  76. Aristote, Politique, IV, 2, 1289 b 4-11.
  77. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 123.
  78. Aristote, Politique, V, 5, 1304 b 20-21.
  79. Aristote, Politique, IV, 4, 1292 a 32-33.
  80. Aristote, Politique, IV, 4, 1291 b 30-34.
  81. Voir aussi Rhétorique, 1366 a 4 : « Le but de la démocratie est la liberté ».
  82. Aristote, Politique, IV, 9, 1294 b ; et aussi Rhétorique, 1365 b 31-32.
  83. Aristote, Politique, VI, 2, 1317 b 22-25.
  84. Aristote, Politique, III, 11, 1281 b 1-7.
  85. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 171.
  86. Aristote, Politique, III, 6, 1279 a 21.
  87. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 171-173.
  88. Aristote, Politique, V, 8, 1309 a 14-17.
  89. Aristote, Politique, III, 12, 1282 b 16-18.
  90. Aristote, Politique, VI, 5, 1320 a 33 - 1320 b 4.
  91. « La politie », sur Encyclopédie de l'Agora, 1er avril 2012.
  92. Jacqueline de Romilly, Problèmes de la démocratie grecque, Paris, Hermann, collection Savoir, 1975, p. 189.
  93. Aristote, Politique, V, 9, 1310 a 12-38 et VII, 13 et 14.
  94. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, vol. 1, Paris, Flammarion, 1981 (1re éd. 1835) (lire en ligne), p. 230 :

    « Les démocraties sont naturellement portées à concentrer toute la force sociale dans les mains du corps législatif. Celui-ci étant le pouvoir qui émane le plus directement du peuple, est aussi celui qui participe le plus de sa toute-puissance. On remarque donc en lui une tendance habituelle qui le porte à réunir toute espèce d’autorité dans son sein. Cette concentration des pouvoirs, en même temps qu’elle nuit singulièrement à la bonne conduite des affaires, fonde « le despotisme de la majorité ». »

    .
  95. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, vol. 1, Paris, Flammarion, 1981 (1re éd. 1835) (lire en ligne), p. 349 :

    « Qu’est-ce donc qu’une majorité prise collectivement, sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraires à un autre individu qu’on nomme la minorité ? Or, si vous admettez qu’un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n’admettez-vous pas la même chose pour une majorité ? Les hommes en se réunissant, ont-ils changé de caractère ? Sont-ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus forts ? Pour moi, je ne saurais le croire ; et le pouvoir de tout faire, que je refuse à un seul de mes semblables, je ne l’accorderai jamais à plusieurs »

    .
  96. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, vol. 2 (lire en ligne), quatrième partie, chap. VII : Suite des chapitres précédents.
  97. Karl Popper, La société ouverte et ses ennemis, Seuil, Paris, 1979, tome I, chap. 7, p. 104-107.
  98. Castoriadis considère les régimes communistes de l'est comme appartenant à une forme particulière du capitalisme : le capitalisme d’État (ou centralisé).
  99. « L'essentiel, à mes yeux, est que la démocratie s'institue et se maintient dans la dissolution des repères de la certitude. Elle inaugure une histoire dans laquelle les hommes font l'épreuve d'une indétermination dernière, quant au fondement du Pouvoir, de la Loi et du Savoir, et au fondement de la relation de l'un avec l'autre, sur tous les registres de la vie sociale (partout où la division s'énonçait autrefois, notamment la division entre les détenteurs de l'autorité et ceux qui leur étaient assujettis, en fonction de croyances en une nature des choses ou en un principe surnaturel) », Claude Lefort, Essais sur le politique, Paris,  éd. Seuil, coll. « Point ».
  100. Entretien avec C. Lefort, réalisé par Philosophie magazine, paru le 1er mai 2009, dans le no 29. Consultable en ligne.
  101. Paul Ricœur et Joël Roman, L'idéologie et l'utopie, Éditions du Seuil, 1997(ISBN 2-02-021796-1 et 978-2-02-021796-5, OCLC 416458196).
  102. Paul Ricœur - Du texte à l'action, p. 404, Éditions du Seuil, 1986.
  103. Paul Ricœur - Soi-même comme un autre, in Lectures 1 : Autour du politique, p. 166, Éditions du Seuil, 1991.
  104. Karl Marx, la question juive.
  105. Lénine, Lénine, Moscou, Éditions en langues étrangères, 1947, p. 430.
  106. Jacques Ellul, Le Système technicien, 1977, Calmann Lévy 3e édition, Le Cherche Midi, 2012.
  107. Jacques Ellul, L'Illusion politique, 1965. 3e édition, La Table Ronde, 2004, p. 218-219.
  108. Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir : tome I, Aden, 2005, p. 68.
  109. La Fabrique de l'Opinion publique - La Politique économique des médias américains, par Noam Chomsky et Edward S. Herman, traduction Guy Ducornet, éditions Le Serpent à plumes (2003).
  110. ↑ a et bClaire Moucharafieh, Ebauche pour la construction d'un art de la paix : penser la paix comme stratégie, ECLM, 1996(lire en ligne), « Prévention des conflits : Le contrôle démocratique de l'information ».
  111. « Les dernières années de la démocratie en Europe », sur Blog de Laurent Ozon, juin 2017(consulté le 21 septembre 2017).
  112. Miroslav Nincic, « Information Warfare and Democratic Accountability », Contemporary Security Policy, vol. 24, no 1,‎ 1er avril 2003, p. 140–160 (ISSN 1352-3260, DOI 10.1080/13523260312331271849, lire en ligne, consulté le 21 septembre 2017).
  113. Benjamin Constant, Principes de politique, Édition Guillaumin, édition 1872, p. 9.
  114. Tocqueville, De la démocratie en Amérique, tome 1, partie 2, chapitre 7 ; Pléiade, Gallimard, 1992, p. 287.
  115. John Stuart Mill, De la liberté, trad. Charles Dupont-White, 1860, p. 7.
  116. Friedrich Hayek, La Constitution de la liberté, Litec, 1994 (ISBN 978-2-7111-2410-7).
  117. Commission européenne, Communication de la Commission au conseil, au Parlement européen, au comité économique et social et au Comité des régions sur une stratégie d'information et de communication pour l'Union européenne, 2000(lire en ligne), p. 6.
  118. Eli Pariser, The Filter Bubble: What the Internet Is Hiding from You, London, Penguin Press, 2011.
  119. Les régimes autoritaires se multiplient sur la planète, Les Échos, 19 mars 2024.
  120. voir Cottave et Neuschwander (2005) p. 10-12.
  121. Fabrice Flipo, « Le développement durable est-il l'avenir de la démocratie ? », Revue du MAUSS, no 26,‎ 2005, p. 294-313 (lire en ligne).
  122. Pierre Rosanvallon, Le Modèle politique français : La société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Éditions du Seuil, 2008(ISBN 2020855089).
  123. « Le Modèle politique français : La société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours », sur Éditions du Seuil.
  124. Cynthia Fleury, La fin du courage : la reconquête d'une vertu démocratique, Fayard, 2010.
  125. Pèlerin, « Père Matthieu Rougé : « Le courage en politique, c'est de rester fidèle à ce que l'on croit juste » », lire en ligne.
  126. (it) Gianfranco Pasquino, « Profili di coraggio », sur , 23 juin 2023 : parmi les exemples, il cite Abraham Lincoln, Charles de Gaulle, Winston Churchill, Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi et les antifascistes italiens Piero Gobetti, Giovanni Amendola, Giacomo Matteotti, Antonio Gramsci et les frères Rosselli.
  127. (en) Moisés Naím et Devesh Kapur, « The IMF and Democratic Governance », Journal of Democracy, vol. 16, no 1,‎ 2005, p. 89-102.
  128. (en) Michael Heinlein, Cordula Kropp, Judith Neumer, Angelika Poferl et Römhild Regina, Futures of Modernity. Challenges for Cosmopolitical Thought and Practice, Bilefeld, 2012, p. 7-25.
  129. (en) Seymour Martin Lipset, « Some Social Requisites of Democracy : Economic Development and Political Legitimacy », American Political Science Review, vol. 53, no 1,‎ 1959, p. 69-105.
  130. Philippe Hugon, Démocratie et trajectoires sociohistoriques, dans: La démocratie au péril de l'économie, Humbert, Marc ; Caillé, Alain (edit.), Rennes 2006, p. 11-12.
  131. (en) José Tavares et Romain Wacziarg, « How democracy affects growth », European Economic Review, vol. 45, no 8,‎ 2001, p. 1341-1378.
  132. (en) Dani Rodrik, Has Globalization gone too far?, Washington, 1997.
  133. (en) Paul Collier et Anke Hoeffler, « Resource Rents, Governance, and Conflict », The Journal of Conflict Resolution, vol. 49, no 4,‎ 2005, p. 625-633.
  134. Philippe Hugon, Démocratie et trajectoires sociohistoriques, dans: La démocratie au péril de l'économie, Humbert, Marc ; Caillé, Alain (edit.), Rennes 2006, p. 185-209.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Démocratie, sur Wikimedia Commons
  • démocratie, sur le Wiktionnaire
  • Démocratie, sur Wikiquote
image
Une catégorie est consacrée à ce sujet : Démocratie.

Articles connexes

  • Campagne électorale
  • Cyberdémocratie
  • Déesse de la Démocratie
  • Démocratie athénienne
  • Démocratie délibérative
  • Démocratie directe
  • Démocratie locale
  • Démocratie participative
  • Démocratie représentative
  • Démocratisation
  • Histoire de la démocratie
  • Initiative populaire
  • Indice de démocratie
  • Liste de guerres entre des démocraties
  • Marketing politique
  • Mandat impératif
  • Mandat représentatif
  • Parti politique
  • Particratie
  • Personnalité politique
  • Politique
  • Politique spectacle
  • Post-démocratie
  • Principe démocratique
  • Realpolitik
  • Régime politique
  • Rhétorique politique
  • Société civile
  • Suffrage universel
  • Système électoral
  • Théorème d'impossibilité d'Arrow
  • Tirage au sort en politique
  • Totalitarisme inversé

Bibliographie

Classique

  • John Locke, Traité du gouvernement civil, 1690
  • Montesquieu, De l'esprit des lois, 1748
  • Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, 1762
  • Benjamin Constant, Principes de politique, 1806
  • Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835-1840

Contemporaine

  • Bruno Bernardi (textes choisis et présentés), La démocratie, Paris, GF Flammarion, coll. « Corpus », 1999 (réimpr. 2012), 255 p. (OCLC 40959236, BNF 37009611, présentation en ligne)
  • Dominique Bourg et Kerry Whiteside, Vers une démocratie écologique le citoyen, le savant et le politique, Paris, Seuil, coll. « République des idées. », 2010, 103 p. (ISBN 978-2-02-102298-8 et 2-021-02298-6)
  • Yvan Blot, La démocratie directe : une chance pour la France, Paris, Economica, 2012, 217 p. (ISBN 978-2-7178-6125-9, BNF 42589815)
  • Martin Breaugh et Miguel Abensour (dir.), L'expérience plébéienne les pratiques politiques de la plèbe entre révolution et démocratie (Thèse de doctorat : Science politique : philosophie politique : Paris 7), s.n., 2005, 2 v. (614 p.) (OCLC 708291787)
  • Luciano Canfora (trad. Denise Fourgous), La Démocratie comme violence, Paris, Éd. Desjonquères, coll. « Bon sens. », 1989(ISBN 978-2-904227-39-4, OCLC 21979695)
  • Luciano Canfora (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), L'imposture démocratique : du procès de Socrate à l'élection de G.W. Bush [« Critica della retorica democratica »], Paris, Flammarion, 2003(ISBN 978-2-08-210118-9, BNF 38987722, présentation en ligne)
  • Luciano Canfora (trad. Colao et Paule Itoli), Démocratie : histoire d'une idéologie [« Democrazia. Storia di un'idologia »], Paris, Seuil, coll. « Faire l'Europe », 2006, 482 p. (ISBN 978-2-02-018340-6, BNF 40187737)
  • Luciano Canfora (trad. Dominique Vittoz), Exporter la liberté : échec d'un mythe, Paris, Éd. Desjonquères, 2014(ISBN 978-2-84321-474-5, OCLC 932069848, présentation en ligne)
  • Luciano Canfora (trad. de l'italien par Gérard Marino), La nature du pouvoir [« La natura del potere »], Paris, Les Belles lettres, coll. « Goût des idées » (no 3), 2010, 94 p. (ISBN 978-2-251-20005-7, BNF 42266045, présentation en ligne)
  • Demokratia : Une histoire de la démocratie (trad. de l'anglais par Simon Duran), Passés composés, 2023(ISBN 978-2379335587)
  • Guillaume Cazeaux, Odyssée 2.0 la démocratie dans la civilisation numérique, Paris, Armand Colin, coll. « Émergences », 2013, 316 p. (ISBN 978-2-200-28948-5, BNF 43849412, présentation en ligne).
  • Jean Cottave et Claude Neuschwander, La démocratie durable : L'utopie au quotidien, F-84240 La Tour d'Aigues, Editions de l'Aube, coll. « Monde en cours », 2005, 160 p. (ISBN 2-7526-0147-6)
  • Arnaud Coutant, Une critique républicaine de la démocratie libérale : « De la démocratie en Amérique » d'Alexis de Tocqueville : étude, Paris, Mare & Martin, coll. « Droit & science politique » (no 1), 2007, 561 p. (ISBN 978-2-84934-043-1, BNF 41162117)
  • Robert Dahl, Qui Gouverne ?, 1961
  • Francis Dupuis-Déri, Démocratie : Histoire politique d'un mot aux États-Unis et en France, Québec, Lux, coll. « Humanités », 2013, 450 p. (ISBN 978-2-89596-090-4).
  • Francis Dupuis-Déri, La peur du peuple : Agoraphobie et agoraphilie politiques, Québec, Lux, coll. « Humanités », 2016, 458 p. (ISBN 978-2-89596-222-9).
  • Cynthia Fleury, Les pathologies de la Démocratie, 2009
  • Takēs Phōtopoulos (trad. Paul Chemla), Vers une démocratie générale : une démocratie directe, économique, écologique et sociale [« Towards an inclusive democracy »], Paris, Éditions du Seuil, coll. « Économie humaine », 2002, 244 p. (ISBN 978-2-02-052846-7, OCLC 52236883, BNF 38905518)
  • Francis Fukuyama, La fin de l'histoire et le dernier homme [« The end of history and the last man »], Paris, Flammarion, 1992, 452 p. (ISBN 978-2-08-211548-3, BNF 36655314, lire en ligne)
  • Alain Garrigou, Histoire sociale du suffrage universel en France, 1848-2000, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points, Histoire / 303 », 2002, 366 p. (ISBN 978-2-02-051082-0, BNF 38809989)
  • Marcel Gauchet, La démocratie contre elle-même, Paris, Gallimard, coll. « Tel » (no 317), 2002, 385 p. (ISBN 978-2-07-076387-0, BNF 38809973)
  • Samuel Hayat, Démocratie, Paris, Anamosa, coll. « Le mot est faible », 2020, 96 p. (ISBN 979-1-09-577285-9)
  • Hans Kelsen (trad. Charles Eisenmann, préf. Philippe Raynaud), La Démocratie : sa nature, sa valeur, Paris, Dalloz, coll. « Bibliothèque Dalloz », 2004, 121 p. (ISBN 978-2-247-04268-5, OCLC 300262602)
  • Claude Lefort, L'invention démocratique : Les limites de la domination totalitaire, Paris, Fayard, 1981, 331 p. (ISBN 978-2-213-01010-6 et 2-213-01010-2, OCLC 163450178)
  • Albert Ogien et Sandra Laugier, Pourquoi désobéir en démocratie, Paris, Éd. la Découverte, coll. « Textes à l'appui. Série Philosophie pratique », 2010, 211 p. (ISBN 978-2-7071-6540-4, BNF 42271688, présentation en ligne)
  • Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif (1re éd. 1995) [détail des éditions] (présentation en ligne).
  • Jacques Rancière, La haine de la démocratie, Paris, La fabrique éditions, 2005, 106 p. (ISBN 978-2-913372-48-1, BNF 40134684)
  • Dominique Reynié, Le triomphe de l'opinion publique : l'espace public français du XVIe au XXe siècle, Paris, O. Jacob, 1998, 357 p. (ISBN 978-2-7381-0465-6, BNF 36702325, lire en ligne)
  • Pierre Rosanvallon, La démocratie inachevée : histoire de la souveraineté du peuple en France, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », 2000, 440 p. (ISBN 978-2-07-075937-8, BNF 37194415)
  • Pierre Rousselin, Les démocraties en danger : comment sera le monde de demain, Paris, First éditions, 2014, 379 p. (ISBN 978-2-7540-5697-7, BNF 44223902)
  • Pierre Vidal-Naquet, Les Grecs, les historiens, la démocratie : le grand écart, Paris, La Découverte, coll. « Histoire classique », 2000, 284 p. (ISBN 978-2-7071-3305-2, BNF 37193929)
  • Elisabeth Weissman, La désobéissance éthique enquête sur la résistance dans les services publics, Paris, Stock, coll. « Les documents », 2010, 355 p. (ISBN 978-2-234-06349-5, BNF 42175110)
  • Howard Zinn (trad. de l'anglais par Frédéric Cotton, préf. Jean-Luc Chappey), Désobéissance civile et démocratie : sur la justice et la guerre, Marseille, Agone, 2010, 550 p. (ISBN 978-2-7489-0120-7, OCLC 690629993, présentation en ligne)
  • Yascha Mounk, Le Peuple contre la Démocratie (ISBN 9791032904558) (ASIN B07GDKWT24)

Liens externes

  • Ressources relatives à la rechercheimage :
    • JSTOR
    • PhilPapers (objet)
    • Stanford Encyclopedia of Philosophy
  • Ressource relative à la santéimage :
    • Medical Subject Headings
  • Ressource relative à l'audiovisuelimage :
    • France 24
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesimage :
    • Britannica
    • Den Store Danske Encyklopædi
    • Dictionnaire historique de la Suisse
    • Dizionario di Storia
    • Enciclopedia De Agostini
    • Encyclopédie de l'Ukraine moderne
    • Hrvatska Enciklopedija
    • Internetowa encyklopedia PWN
    • Larousse
    • Nationalencyklopedin
    • Proleksis enciklopedija
    • Store norske leksikon
    • Universalis
    • Visuotinė lietuvių enciklopedija
  • Notices d'autoritéimage :
    • BnF (données)
    • LCCN
    • GND
    • Japon
    • Israël
    • Tchéquie
    • Lettonie
  • Francis Dupuis-Déri, « L’esprit antidémocratique des fondateurs de la « démocratie » moderne », sur Université du Québec à Montréal, 1999
  • « Démocratie », sur agora.qc.ca, 13 septembre 2020
  • Le Monde et La République des idées, « Réinventer la démocratie », Les cahiers du Monde, no 19987,‎ 29 avril 2009(lire en ligne [PDF])
  • image Portail du droit
  • image Portail de la politique
  • image Portail de la philosophie
  • image Portail de la société

Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 16:15

wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur

La democratie du grec ancien dhmokratia demokratia combinaison de dῆmos demos peuple de daiomai daiomai distribuer repartir et kratos kratos le pouvoir derive du verbe kratew krateo commander est a l origine un regime politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple qui l exerce directement ou par l intermediaire de representants elus Elle repose sur des principes fondamentaux tels que la participation citoyenne la liberte d expression l egalite devant la loi et le respect des droits fondamentaux Ce dispositif s effectuait soit de maniere directe en soumettant des decisions au vote a tous les citoyens soit de maniere indirecte par des representants qui etaient prealablement designes de facon aleatoire ou par election pour faire des propositions de loi ou prendre des decisions urgentes Le terme designe aujourd hui tout systeme politique dans lequel le peuple est souverain Par extension la democratie peut aussi qualifier une forme de societe la maniere de se gouverner qu adopte une organisation ou encore un systeme de valeurs La Republique instruisant la Democratie statue du Pere Lachaise division 65 La democratie peut donner lieu a des interpretations differentes Deux sortes de difficultes d interpretation existent L une concerne la signification concrete de la souverainete populaire et son application pratique par exemple selon que la democratie est directe le peuple vote les lois ou representative le peuple elit des representants qui votent les lois La seconde sorte de difficulte provient de la diversite des regimes politiques qui se sont revendiques ou se revendiquent comme democratie Pour sortir du premier dilemme on utilise des criteres pour determiner le degre de democratie auquel se situe un pays Pour resoudre la seconde difficulte on utilise le denominateur commun des democraties c est a dire les principes qui les distinguent des autres regimes politiques Le denominateur commun des democraties est l existence d institutions et de lois qui visent a proteger la population des derives tyranniques ou dictatoriales que peut exercer une personne ou un groupe quelconque y compris la majorite Toute democratie doit disposer de lois permettant aux citoyens de changer de gouvernement ou de projets politiques legalement c est a dire sans avoir besoin de recourir a la violence et en respectant les procedures definies par les lois On fait egalement une distinction entre la notion de peuple et celle plus restrictive de citoyens tous les membres du peuple ne sont pas automatiquement des citoyens La democratie peut etre aussi definie par opposition notamment dans la classification d Aristote et de Polybe aux systemes monarchiques ou le pouvoir est detenu par un seul monos monos seul unique aux systemes oligarchiques ou le pouvoir est detenu par un groupe restreint d individus ὀligos oligos en petite quantite peu abondant aux systemes de dictature ou de tyrannie Karl Popper par exemple considere qu un regime est democratique s il permet aux citoyens de controler ses dirigeants et aussi de les evincer sans recourir a la violence Karl Popper a presente cette theorie dans plusieurs ouvrages dont La lecon de ce siecle et Toute vie est resolution de problemes En democratie le probleme n est pas de savoir qui doit gouverner mais comment empecher ceux qui ont le pouvoir d en abuser Le peuple a le pouvoir et le devoir d evaluer les dirigeants mais il est impossible que tout le monde dirige en meme temps aux systemes aristocratiques ou le pouvoir est detenu par ceux consideres comme les meilleurs Francis Dupuis Deri considere qu en France ou aux Etats Unis au XVIII e siecle l aristocratie hereditaire sous le regime monarchique a ete remplacee par une aristocratie elue selon lui l election mecaniquement consiste a choisir les meilleurs pour des fonctions qui exigent des connaissances et elle est une procedure d auto expropriation du pouvoir par les citoyens qui le confient aux elus aux systemes ploutocratiques ou le pouvoir est detenu par ceux qui possedent le plus de richesses Par ailleurs le terme de democratie ne se refere pas uniquement a des formes de gouvernement mais peut aussi designer une forme de societe ayant pour valeurs l egalite et la liberte c est notamment l usage qu en fait Alexis de Tocqueville qui s attache plus aux dimensions culturelles et psychologiques qu au systeme politique en lui meme Recensement des democratiesCette carte montre les gouvernements se reclamant ou non de la democratie en juin 2019 Gouvernements se declarant democratiques et permettant l existence de groupes d opposition du moins en theorie Gouvernements se declarant democratiques mais ne permettant pas l existence de groupes d opposition Gouvernements ne se revendiquant aucunement en tant que democratie Carte de l indice de democratie publiee par The Economist Intelligence Unit en 2022 plus le pays est en vert plus il est considere comme democratique Democraties a part entiere 9 00 10 00 8 00 8 99 Democraties imparfaites 7 00 7 99 6 00 6 99 Regimes hybrides 5 00 5 99 4 00 4 99 Regimes autoritaires 3 00 3 99 2 00 2 99 1 00 1 99 0 01 0 99 Non evalue Nelson Mandela a vote lors des elections generales sud africaines de 1994 Dans les annees 1990 la dissolution de l apartheid au profit du suffrage universel a permis a des dizaines de millions de Sud Africains dont Nelson Mandela de voter pour la premiere fois Dans son rapport de 2005 Guerre et paix au XXI e siecle le en opere une classification des regimes dans le but de demontrer le rapport entre respect des droits humains et democratie entre autres Il distingue trois categories de regimes democraties anocraties regimes en transition ou aux institutions instables regimes autoritaires Etant donne la multiplicite des criteres invoques par les regimes pour revendiquer leur appartenance a la democratie l institut retient un faisceau d indices etablissant un score de regime politique polity score en anglais pour evaluer la qualite des institutions et des processus politiques Ce sont en particulier la maniere dont est recrute l executif election nomination pouvoir hereditaire libre arbitre des electeurs les moyens de controle sur l action de l executif autres pouvoirs legislatif et judiciaire la maniere dont est traitee la concurrence politique opposition des partis politiques contre pouvoirs comme la presse ou l opinion publique la maniere dont sont traites les droits de l homme Selon ses calculs il y aurait en 2005 88 democraties dans le monde seuls les pays de plus de 500 000 habitants sont comptabilises sachant que l ONU reconnait 195 Etats aujourd hui Le nombre de democraties a significativement progresse depuis 1946 En effet a cette date on ne comptait que vingt democraties sur les 72 Etats reconnus alors Ce progres est du notamment a la fin de la Guerre froide democratisation des pays de l Europe de l Est et a la democratisation du continent sud americain depuis la fin des annees 1980 Ce mouvement tend toutefois a s inverser au cours des annees recentes L organisation non gouvernementale Freedom House publie aussi chaque annee une carte des libertes dans le monde prenant en compte des criteres democratiques tels que l organisation d elections libres ou la liberte de la presse Dans son rapport de 2018 l ONG estime que 45 des pays sont libres representant 39 de la population mondiale Typologie des democratiesLe terme democratie designe a l origine un regime politique dans lequel tous les citoyens participent aux decisions politiques par le vote le terme citoyen excluant notamment les femmes les esclaves les enfants et les etrangers Des le V e siecle av J C Pericles rappelle ce principe dans son celebre discours nous intervenons tous personnellement dans le gouvernement de la cite au moins par notre vote La democratie est devenue un systeme politique dans lequel la souverainete est attribuee aux citoyens qui l exercent de facon directe lorsque les citoyens adoptent eux memes les lois et decisions importantes et choisissent eux memes les agents d execution generalement revocables On parle alors de democratie directe indirecte lorsque des representants sont tires au sort ou elus par les citoyens pour un mandat non imperatif a duree limitee durant lesquels ils ne sont generalement pas revocables par les citoyens On parle alors de democratie representative semi directe dans le cas de democraties indirectes dans laquelle les citoyens sont cependant appeles a statuer eux memes sur certaines lois par les referendums qui peuvent etre soit un referendum d initiative populaire soit une possibilite de mettre un veto a un projet de loi soit une proposition de projet de loi Democratie directe Article detaille Democratie directe Dans la democratie directe le pouvoir est exerce directement par les citoyens sans l intermediaire d organes representatifs Selon les lieux et les epoques la democratie directe designe differentes formes de gouvernement ou d association politique dans lesquels des citoyens sont designes pour preparer et proposer des lois puis l ensemble des citoyens sont appeles a decider de leur adoption et de leur application Athenes en est un exemple les citoyens reunis dans l assemblee ordinaire de l Ecclesia se reunissent quatre fois par prytanie votent la guerre et la paix tirent au sort des magistrats aux fonctions administratives et executives Les magistrats dont la fonction necessite une expertise sont elus et revocables par les citoyens Ceux ci votent egalement l ostracisme c est a dire la possibilite de bannir un citoyen pendant dix ans Les decisions sont precedees de debats et prises par majorite a main levee D autres assemblees Boule Heliastes et Areopage controlent le bon deroulement du travail legislatif et judiciaire D autres exemples jalonnent l histoire generalement dans le cadre d un exercice local du pouvoir C est le cas depuis le XVII e siecle en Nouvelle Angleterre au travers des assemblees communales ou la population des communes reunie en assemblee decide des lois impots et budget Les cantons suisses d Appenzell Rhodes Interieures et de Glaris en sont des exemples notamment au travers des communautes rurales Landsgemeinde en suisse allemand ou les elections des representants ont lieu a main levee La Commune de Paris ou les municipalites du Chiapas Mexique gerees par le mouvement zapatiste sont aussi generalement considerees comme des experimentations de la democratie directe Des procedures decisionnelles specifiques sont associees a la democratie directe par exemple le referendum dont le referendum d initiative populaire les assemblees populaires le mandat imperatif qui encadre strictement un individu elu dans ses actions limitees dans leur duree et dans leur contenu et la revocabilite des elus Par ailleurs l idee de democratie directe est souvent associee a celle d autogestion particulierement lorsqu elle se rapporte au domaine economique de la production Ainsi le communisme de conseils et plus generalement nombre de theories libertaires anarchistes et syndicalistes revolutionnaires sont rapportees a celles de la democratie directe De ce fait les soviets de Russie jusqu en 1917 l Espagne de 1936 ou les conseils ouvriers par exemple en Allemagne et en Italie au debut du XX e siecle ou en Hongrie en 1956 sont consideres comme des experiences de democratie directe Democratie indirecte ou representative Article detaille Democratie representative Regimes politiques de jure dans le monde 2025 Republiques Republiques a regime presidentiel Republiques a regime presidentiel liees a un regime parlementaire Republiques a regime semi presidentiel Republiques a regime parlementaire republique parlementaire Republiques ou la constitution n accorde le droit a gouverner qu a un parti unique ou un parti dominant Etat communiste Monarchies Monarchies constitutionnelles dans lesquelles le monarque n exerce que peu ou pas le pouvoir le monarque a souvent une autorite constitutionnelle et morale elevee Monarchies semi constitutionnelles dans lesquelles le monarque exerce la majorite des pouvoirs souvent avec un parlement disposant de faibles pouvoirs Monarchies absolues Gouvernement militaire Dictatures militaires Autres Autres systemes gouvernements provisoires Pas de gouvernement Dans une democratie representative les citoyens elisent des representants qui sont charges d etablir les lois ou de les executer Historiquement la democratie indirecte est nee d une contrainte liee a la taille des populations et a l etendue geographique de certains pays Des l origine de la democratie il y a eu des representants mais c est avec la naissance des Etats Nations qu elle s est generalisee a l ensemble des decisions politiques Il n est pas possible de rassembler des millions de personnes en un meme endroit et vivant souvent tres loin les uns des autres La democratie directe n est possible que pour des collectivites reduites comme les cites Etats de la Grece antique ou des petites organisations Au fil du temps cette forme de democratie est devenue de facto synonyme du terme democratie tout court Cela est notamment du au fait qu il s agit de loin de la forme de democratie la plus repandue dans le monde contemporain et que des candidats aux elections comme Andrew Jackson aux Etats Unis au milieu du XIX e siecle se sont reapproprie le terme Avant cela les politiciens se disaient souvent anti democrates dans le sens d etre contre ce qui est appele a present la democratie directe Pour la meme raison democratie representative et democratie tout court sont aussi souvent assimilees a la democratie liberale et a la democratie parlementaire Le militant Etienne Chouard et le politologue Francis Dupuis Deri denoncent un retournement semantique du mot democratie qui designerait selon eux son strict contraire c est a dire l election De grands penseurs ont fourni des descriptions detaillees des democraties indirectes et representatives naissantes a partir du XVIII e siecle Ainsi Tocqueville dans son livre De la democratie en Amerique decrit puis analyse finement le systeme politique americain de democratie representative qui se developpe dans les annees 1830 Certains politiciens dans la France d avant le milieu du XIX e siecle utilisent une distinction entre regime representative et vraie democratie pour signaler la difference entre une conception federale et une conception nationale de la constitution Dans ce cas le regime representatif renvoyait a l idee de republique meme si ce regime existait egalement en monarchie constitutionnelle et se distinguait de la notion de democratie celle ci designant alors le systeme de gouvernement de la democratie directe En 1789 Emmanuel Joseph Sieyes par exemple distinguait nettement democratie et regime representatif Les citoyens qui se nomment des representants n ont pas de volonte particuliere a imposer S ils dictaient des volontes ce ne serait plus cet Etat representatif ce serait un Etat democratique Ce type de democratie indirecte connait plusieurs variantes distinctes detaillees dans les sections qui suivent Regime parlementaire Articles detailles Regime parlementaire et Monisme et dualisme dans le regime parlementaire Dans les democraties a regime parlementaire le Gouvernement est responsable devant le Parlement duquel il est generalement issu Le parlement peut donc le destituer en recourant a une motion de censure dont les modalites varient en fonction des pays En contrepartie le gouvernement responsable de l executif peut dissoudre l Assemblee responsable des lois S il y a donc bien separation des pouvoirs dans un regime parlementaire celle ci est souple du fait du controle reciproque entre executif et legislatif On distingue les regimes parlementaires monistes et dualistes Le premier designe les regimes dans lesquels le gouvernement n est responsable que devant le parlement et non devant le chef de l Etat celui ci joue un role minime Dans le regime dualiste le gouvernement est responsable a la fois devant le parlement et le chef de l Etat Regime presidentiel Article detaille Regime presidentiel A l inverse du regime parlementaire le regime presidentiel se caracterise par une separation des pouvoirs plus stricte Il s agit d un regime representatif dans lequel le pouvoir executif n a pas de responsabilite politique devant le pouvoir legislatif ce qui signifie que ce dernier ne peut pas le destituer A l inverse le chef de l Etat qui y est aussi chef du Gouvernement elu au suffrage universel direct ou indirect dispose de moins de pouvoir sur le Parlement que dans un regime parlementaire n ayant pas la possibilite de le dissoudre Aux Etats Unis principal pays dont le regime est veritablement presidentiel le President dispose d un droit de veto sur les textes de lois Regime semi presidentiel ou regime mixte Article detaille Regime semi presidentiel Un regime semi presidentiel est un regime representatif ayant a la fois des caracteristiques du regime parlementaire et du regime presidentiel C est le cas de la Ve Republique francaise dans laquelle le chef de l Etat est elu au suffrage universel direct nomme le Premier ministre et sur proposition de ce dernier nomme les autres membres du gouvernement ou met fin a leurs fonctions Le president de la Republique ne peut mettre fin aux fonctions du Premier ministre que si celui ci presente la demission du gouvernement Il peut dissoudre l Assemblee mais celle ci ne peut remettre en cause que le gouvernement principalement par une motion de censure Si le president ne dispose pas de la majorite parlementaire il est a priori contraint a une cohabitation et perd ainsi une grande partie de son pouvoir au profit du gouvernement et du chef du gouvernement En ce cas cette forme de regime se rapproche du regime parlementaire Regime d Assemblee Article detaille Regime d assemblee Le regime d assemblee est un regime representatif dans lequel une assemblee unique elue au suffrage universel direct detient l ensemble des pouvoirs politiques les pouvoirs executifs et judiciaires etant subordonnes au pouvoir legislatif Il fut pratique en France entre 1792 et 1795 lorsque la Convention fut chargee d etablir une constitution Ce regime temoigne que le regime representatif n est pas necessairement associe a une separation des pouvoirs Democratie liberale Article detaille Democratie liberale Une democratie liberale est une democratie representative dans laquelle la capacite des elus a exercer un pouvoir de decision est soumise a la regle de droit et est generalement encadree par une constitution qui met l accent sur la protection des droits et libertes des individus posant ainsi un cadre contraignant aux dirigeants L idee de democratie liberale n implique pas une forme de regime representatif particulier celui ci pouvant donc etre parlementaire presidentiel ou mixte comme en France De meme elle n implique pas un regime representatif au sens strict mais peut aussi qualifier un regime semi direct telle la Suisse ou participatif Ainsi sont generalement associes a la democratie liberale un certain nombre de principes et de valeurs qui se rapportent soit aux principes de la representation democratique soit aux principes du liberalisme y compris du liberalisme economique parmi lesquels l existence d un Etat de droit l election des representants aujourd hui le plus souvent par le suffrage universel direct avec le principe un citoyen une voix egalite politique la recherche de l interet general et le respect de la volonte generale ceux ci etant neanmoins generalement definis par les dirigeants eux memes de plus volonte et interet general en plus d etre des notions abstraites peuvent apparaitre comme possiblement conflictuelles l egalite des droits ou egalite face a la loi la garantie des libertes fondamentales soit generalement le respect des droits de l homme notamment la liberte de conscience et de culte la liberte d expression et de la presse la liberte de reunion d association celle ci impliquant le multipartisme et de circulation ou encore le droit de propriete et pour ce qui est des democraties liberales contemporaines la liberte de commerce libre echange etc Citoyennete et droit de vote Le corps politique des citoyens recouvre une partie plus ou moins grande de la population selon des criteres qui ne sont ni stables ni universels En democratie un individu n ayant pas atteint l age de la majorite civile different selon les pays n a pas le droit de vote Par ailleurs le droit de vote fut pendant longtemps reserve aux hommes Le droit de vote des femmes fut etabli en 1893 en Nouvelle Zelande dans les deux premieres decennies du XX e siecle notamment en Suede Finlande Norvege Etats Unis Allemagne et seulement dans les annees 1940 en France en Italie ou encore en Espagne seulement entre 1931 et 1936 pour l etre retabli en 1978 Dans certains Etats des Etats Unis les Noirs n obtinrent le droit de vote qu en 1965 Les democraties europeennes a l epoque coloniale n ont pratiquement jamais instaure la democratie dans leurs protectorats ou leur colonies soit parce qu elles ont maintenu ou renforce des monarchies ou oligarchies en place soit parce qu elles ont elles memes mis en place des administrations directes non representatives des populations locales D autre part il est rare que les etrangers en residence dans les pays democratiques aient droit de vote hormis parfois aux elections locales Enfin certains citoyens peuvent etre exceptionnellement dechus de leurs droits politiques par decision de justice en cas de crime ou delit Pour ce qui concerne la France le droit de vote etait en 1958 accorde a certains habitants des colonies mais pas aux indigenes musulmans d Algerie Aujourd hui Quand toute personne de nationalite francaise peut voter en France ce qui exclut les residents etrangers a l exception des ressortissants de l Union europeenne pour ce qui concerne les elections europeennes et municipales source insuffisante Dans la plupart des pays d Europe les premieres democraties furent censitaires c est a dire qu il fallait justifier d une certaine fortune pour pouvoir voter soit par le biais de la propriete terrienne soit par le biais de l impot Ce fut par exemple le cas en Angleterre et en France jusqu au XIX e siecle Quand la declaration des droits confia le pouvoir au Parlement anglais les electeurs representaient moins de 3 de la population Democratie par tirage au sort Dans la Grece antiqueArticles detailles Democratie athenienne et Tirage au sort en politique Il peut paraitre absurde et dangereux de se fier au tirage au sort dans un regime democratique puisqu il semble exclure toute forme de competence C est ce que constatait deja Xenophon C est folie que les magistrats de la cite soient designes par la feve tandis que nul ne voudrait tirer au sort ni un pilote ni un architecte ni un joueur de flute ni tout autre homme de metier dont les fautes sont bien moins prejudiciables que celles qu on commet au gouvernement Mais cette pratique s explique a l origine le tirage au sort etait un veritable jugement de Dieu comme l a bien reconnu Fustel de Coulanges C est dans cet esprit que bien qu hostile au tirage au sort en politique Platon en admettait le principe pour certaines fonctions religieuses afin de laisser le dieu lui meme indiquer ses preferences Invente dans des temps archaiques pour designer les chefs ce tirage au sort a ete conserve par les generations suivantes parce qu il offrait l avantage d apaiser les sanglantes rivalites des grandes familles Meme dans les cites oligarchiques le tirage au sort amortissait les luttes des partis les uns contre les autres et empechait une faction victorieuse de faire prevaloir sa tyrannie dans tout le gouvernement et d exasperer ainsi l opposition Incontestablement il apportait un facteur de calme dans les cites en limitant la competition Alors que l election pouvait favoriser la brigue l intrigue voire les fraudes on crut que le tirage au sort etait un moyen de supprimer les manœuvres electorales mais pendant longtemps les modalites habilement sophistiquees du tirage au sort n empecherent ni la cooptation ni la brigue Il fallut attendre la reforme de Clisthene puis celle de 487 486 av J C ou pour la premiere fois les neuf archontes furent tires au sort et encore la reforme de 457 ou fut instaure le double tirage au sort ou tirage par la feve pour voir le tirage au sort devenir un peu plus democratique Il allait ameliorer la representativite par l abaissement des conditions censitaires Vers 403 av J C une nouvelle reforme visa a eviter la corruption en elargissant la souverainete populaire a l echelle de l ensemble de chaque tribu et non plus seulement des demes En outre en interdisant aussi a la plupart des magistrats d etre reeligibles on diminuait le developpement de personnalites de premier plan et de trop grandes autorites individuelles Dans la democratie athenienne le tirage au sort offrit ainsi a tous les citoyens un droit egal d acces au Conseil la Boule des Cinq Cents le tirage au sort de ses membres les bouleutes et l absence de toute qualification si ce n est d age eurent pour effet d empecher que la fonction fut l objet d une competition Pour eviter le danger d une repartition si aveugle la democratie athenienne avait prevu plusieurs garde fous d abord le tirage au sort ne fut jamais applique aux magistratures militaires en particulier les dix strateges et les dix taxiarques ni aux magistratures relatives aux finances publiques qui toutes exigeaient competences et talent il ne fut associe qu a des magistratures courtes de l ordre d un an pour les archontes ou d un jour pour l epistate president des prytanes et fut assorti d une obligation de reddition de comptes de la part des magistrats ainsi tires au sort Cette presidence d un seul jour de l epistate qui presidait la Boule mais aussi l Ecclesia eliminait l influence personnelle et decourageait l intrigue et les pressions enfin il etait combine avec l election de facon a respecter le principe cher aux penseurs grecs de la Justice distributive ou egalite proportionnelle qui donne a chacun ce qui lui revient selon son merite Le tirage au sort a ainsi fini par prendre en democratie un sens egalitaire Le tirage au sort generalement associe a des mesures de democratie directe comme le vote des lois directement par les citoyens fut considere notamment par Platon comme caracteristique de la democratie bien que le terme de democratie fut pris chez lui dans le sens pejoratif de demagogie populaire regime ou regne l arbitraire au profit de la masse des plus pauvres et de ceux qui ont le moins de merite Ainsi s explique la condamnation severe de ce regime dans La Republique de meme Aristote ecrit il Le tirage au sort est considere comme democratique l election comme oligarchique mais il prend bien soin d ajouter tirage au sort de toutes les magistratures ou du moins de celles qui ne demandent ni experience pratique ni competences techniques Dans le monde moderne Dans De l esprit des lois Montesquieu reprend cette conception de la democratie comme regime ou le suffrage a lieu par le sort la ou l election est de l ordre de l aristocratie Elle est aujourd hui reprise et valorisee par le philosophe Jacques Ranciere comme consequence de l idee que la politique n est pas une affaire de specialiste Plus recemment Etienne Chouard diffuse sur internet l idee du tirage au sort notamment appliquee au processus constituant Au Canada et plus particulierement en Colombie Britannique le tirage au sort a ete employe en 2001 pour la formation d une assemblee ayant pour but la reforme du mode de scrutin En France le tirage au sort est aujourd hui employe pour la formation de jurys d assises En 2019 la Convention citoyenne pour le climat reunit une assemblee tiree au sort de 150 citoyens francais Le mot sortition est utilise outre manche pour presenter le mode de designation de representants par le tirage au sort Systemes mixtes Democratie semi directe Les democraties semi directes empruntent aux deux formes de democraties Les citoyens elisent des representants qu ils chargent d etablir les lois mais les citoyens peuvent aussi etre amenes a faire des lois par referendum ou les refuser C est le cas en Suisse ou les droits d initiative et de referendum sont la norme Les citoyens sont appeles a voter quatre fois par an afin d accepter ou refuser des lois Mais egalement dans une moindre mesure en France ou le referendum reste exceptionnel Article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 France La souverainete nationale appartient au peuple qui l exerce par ses representants democratie representative ou par la voie du referendum democratie directe Le referendum peut prendre plusieurs formes il peut s agir d un referendum legislatif ou constituant qui sont les deux formes les plus utilisees L initiative du referendum appartient alors aux institutions representatives Dans certains cas cependant il existe egalement un referendum d initiative populaire ce qui est le cas en Suisse ou en Italie par exemple Comme son nom l indique l initiative appartient alors aux citoyens En France depuis la revision constitutionnelle du 28 mars 2003 meme si cette initiative populaire n existe toujours pas formellement il est possible de la distinguer au travers de l articulation de deux articles de la Constitution Il s agirait alors pour les citoyens de faire usage de leur droit de petition article 72 1 alinea 1 puis de voter sur cette reforme locale au travers du referendum local article 72 1 alinea 2 Il n est donc pas exclu que la petition ait pour objet de demander l inscription a l ordre du jour de l assemblee deliberante de la question de l organisation d une consultation des electeurs sur un sujet precis relevant de la competence d une collectivite territoriale Democratie participative Article detaille Democratie participative Dans la democratie participative les citoyens sont associes aux decisions prises par les representants Ainsi la democratie participative permet aux citoyens de participer directement a la decision publique ou d etre consultes en dehors des echeances electorales Democratie liquide Article detaille Democratie liquide Cyberdemocratie Article detaille Cyberdemocratie La cyberdemocratie consiste a utiliser le web comme moyen d expression et de decision pour et par le peuple Le media internet est une solution aux differents freins engendres par la democratie directe tels que la multitude des citoyens et leur dispersion geographique La cyberdemocratie cherche a repondre a l ideal democratique selon lequel tous les citoyens participent aux propositions aux creations et a la mise en œuvre des lois Expressions voisines L expression democratie populaire est utilisee pour designer des regimes politiques a parti unique suivant une doctrine communiste Cette expression tombee en desuetude apres la chute de l URSS apparait encore sous des formes modifiees par exemple dans l expression republique populaire de Chine Les institutions democratiquesIl existe differentes formes de democraties mais elles reposent toutes sur des principes fondamentaux et communs En effet meme s il n y a pas d institutions precises certains principes sont incontournables et doivent etre formules dans des lois ainsi que s incarner dans des institutions Dans son livre Le commencement de l infini David Deutsch rappelle que tout systeme democratique consiste a faciliter l elimination sans violence des mauvaises politiques et des mauvais gouvernements Un rempart contre la tyrannie En premier lieu un Etat democratique se dote d institutions visant a proteger la population de toute forme de dictature Ce principe apparait des le debut de la democratie athenienne Le terme democratie depuis la democratie athenienne est le nom traditionnel que l on donne a une Constitution qui doit empecher une dictature une tyrannis Cette exigence resta constamment presente durant toute l epoque ou la democratie fut le principal systeme politique en vigueur a Athenes c est a dire de 507 a 322 Au fil du temps les Atheniens ont mis en place de multiples dispositifs contre la tyrannie Dans les democraties les lois protegent les citoyens Contre qui C est clair contre les dirigeants politiques et les magistrats qui dans leur relation avec les citoyens doivent respecter les lois democratiques ecrit Mogens Hansen dans son livre intitule La democratie athenienne a l epoque de Demosthene Cet imperatif se retrouve dans de nombreux textes y compris des inscriptions sur des steles On y condamne toute action ou propos qui encourage a renverser la democratie par la force et la violence Deux lois celebres y font reference en 410 et en 336 Pour se rapprocher de cet imperatif il existe de multiples procedes qui se renforcent mutuellement Le plus atypique est l ostracisme L ostracisme Le but de l ostracisme etait en effet d eviter le retour de la tyrannie L ostracisme offrait la possibilite aux citoyens de bannir pour de longues annees toute personne pouvant mettre en danger la democratie du fait de sa popularite politique On inscrivait le nom de celui qui semblait le plus dangereux pour l Etat Ce dispositif indique clairement que la democratie se mefiait de toute derive dictatoriale En effet une personnalite politique qui est trop populaire peut facilement renverser le regime en influencant les gens et mener a une tyrannie Au siecle de Pericles la fonction de l ostracisme etait precisement de ne pas permettre la montee au pouvoir d un dictateur populiste De meme l eisangelia etait une procedure qui donnait la possibilite de mettre en accusation un magistrat L egalite des droits entre les citoyens La democratie doit donc proteger les citoyens contre l arbitraire ou l abus du pouvoir Cela repose en premier lieu sur une egalite des droits entre les citoyens et ainsi un systeme politique ou tous les citoyens sont soumis aux memes lois Hansen precise que des le depart le mot democratia est equivalent au mot isonomia qui designe l egalite des droits politiques entre les citoyens voire de l isegoria qui etait une egalite des chances On retrouve cette caracteristique notamment chez Herodote qui ecrit On constate toujours et partout que l egalite entre les citoyens est un avantage precieux soumis a des tyrans les Atheniens ne valaient pas mieux a la guerre que leurs voisins mais liberes de la tyrannie leur superiorite fut eclatante Le principe d egalite devant la loi est necessaire pour tout systeme democratique car il empeche que le bon vouloir des dirigeants soit au cœur de l exercice du pouvoir D autre part la condition economique riche ou pauvre ou sociale intellectuel ou paysan ne doit pas faire obstacle a l acces aux responsabilites politiques Celles ci doivent etre ouvertes a tous De plus chacun a par la voie electorale le meme poids pour accepter ou rejeter des decisions politiques ou la designation des gouvernants Hansen ecrit que les differents aspects de l egalite invoques par les democrates eux memes revenaient a l egalite des droits grace a laquelle tous les citoyens pouvaient avoir des chances egales et une egale protection de la loi La division du pouvoir La democratie est aussi un moyen de se proteger contre l abus de pouvoir en creant des institutions qui puissent controler et diviser le pouvoir Par exemple au temps de Demosthene on a vu coexister 7 institutions differentes l Assemblee les nomothetes le tribunal du peuple les colleges de magistrats le conseil des Cinq Cents la Boule et le dispositif qui s appelle le citoyen qui le desire parmi tous les citoyens qui en ont le droit On peut aussi ajouter les dispositifs au sein des demes et des tribus Les democraties modernes ont egalement plusieurs strates d institutions mais surtout elles ont institue la separation des pouvoirs judiciaires legislatif et executif qui n existait pas dans l Antiquite et qui constitue maintenant un principe incontournable pour diviser le pouvoir La rotation des gouvernants Aristote dans le livre VI de La politique enonce les elements caracteristiques d une constitution democratique les magistrats ont un mandat a duree limitee il n est pas renouvelable leurs pouvoirs sont limites on effectue une rotation il y a un tirage au sort ou une election les citoyens peuvent sieger comme jures Hansen precise Quand Aristote definit la liberte politique qui regne dans un Etat par le fait d etre tour a tour gouverne et gouvernant il pense a la rotation des magistrats et non a une quelconque rotation dans le fonctionnement de l Assemblee D une part tout citoyen doit pouvoir pretendre aux fonctions de dirigeant Chacun doit avoir la possibilite d occuper un poste au pouvoir D autre part chacun exerce son pouvoir de juge L election ou le peuple comme juge La democratie n est pas et ne sera jamais le gouvernement de tout le monde a la fois Non seulement c est impossible a effectuer a l echelle d une ville et encore moins d un Etat mais le resultat serait une absence de decisions politiques Ce sont les travaux d Arrow qui ont montre la situation absurde dans laquelle menerait un systeme qui reposerait sur la synthese des opinions Cela empecherait toute discussion et menerait a une impossibilite de changer d avis Plus grave cela condamnerait toute recherche de nouvelles solutions Aucune synthese ne permet de creer de nouvelles solutions ou de faire face a de nouveaux problemes Des l Antiquite on remarque que les citoyens ne sont pas appeles a formuler chacun leur solution politique Ils choisissent ou rejettent des decisions des projets formules par le conseil Ces idees peuvent etre proposees par n importe qui mais elles doivent etre redigees et presentee aux citoyens D apres Thucydide Pericles avait insiste sur cette idee essentielle de jugement du peuple bien que rares soient les gens capables de concevoir un projet politique nous sommes neanmoins tous a meme de le juger C est pourquoi en democratie les electeurs sanctionnent et evaluent les decisions prises et ils choisissent par leur vote les prochaines solutions a prendre Ces solutions sont des tentatives pour resoudre des problemes politiques En effet faire une moyenne des opinions de chacun ne permet pas d aboutir a une decision parfaite qui n existe pas en politique Il s agit toujours de choisir un moindre mal entre plusieurs decisions possibles D autre part realiser une synthese de toutes les opinions serait une tache impossible et menerait a des paradoxes a des situations insolubles c est a dire a une absence de decision Les citoyens sont donc avant tout des juges Quand on parle de gouvernement par le peuple cela veut dire que les gouvernements sont soumis au jugement du peuple Chaque citoyen doit pouvoir participer a la designation ou au rejet des gouvernants Deutsch l illustre par l exemple des Etats Unis La declaration d independance des Etats Unis et la constitution americaine mentionnent ainsi toutes les deux le droit du peuple a faire certaines choses par exemple a changer de gouvernement La democratie donne ainsi les moyens aux citoyens de surveiller les actions de ceux qui gouvernent par l election reguliere Cette fonction est primordiale Popper precise meme que la fonction essentielle et importante des elections est moins de choisir de nouveaux gouvernants que d empecher sans violence et par le jeu democratique les mauvais gouvernants de rester au pouvoir La protection des libertes individuelles La democratie permet la preservation de la liberte individuelle en acceptant pour unique souverain les lois qui en sont les garantes Aucun groupe aucune classe aucune majorite ne peut s arroger la souverainete Ce sont les lois appliquees a tous sans distinction de groupe d origine ou de classes qui sont souveraines A l epoque de Demosthene Eschine deja insistait sur cette caracteristique dans son ouvrage Contre Timarque La protection des citoyens par la loi est le sceau de la democratie Il parle des lois contraignant les gouvernants et non pas des gouvernes Alors que la monarchie ou l oligarchie sont dirigees par le bon plaisir des chefs les Etats democratiques le sont au contraire par les lois qui garantissent la securite des citoyens d un Etat democratique et de sa constitution Un regime qui autorise sa propre suppression Quand on considere les democraties antiques ou modernes on constate que le remplacement de la democratie par un autre regime peut etre realise legalement Un regime dictatorial ne peut etre remplace que par la violence En effet si l on considere les lois atheniennes on remarque que rien n empechait les gens de defendre un autre systeme politique mais elles interdisaient de fomenter des attaques contre elles A Sparte au contraire quiconque louait une autre constitution que celle de la cite etait severement condamne Il n y avait pas de liberte d expression ni de liberte de choisir un autre regime politique Au contraire la democratie autorise sa propre destruction sans violence si les citoyens le decident car une democratie est regie selon des lois applicables a tous L egalite devant la loi est une marque necessaire a tout systeme democratique Eschine oppose ainsi la democratie et les autres systemes Les oligarques et ceux qui gouvernent selon le principe de l inegalite doivent se proteger des hommes capables de renverser l Etat par la force des armes mais nous dont la constitution est fondee sur l egalite et le droit nous devons ecarter ceux dont la parole ou la conduite porte atteinte a la loi La democratie rend souveraines les lois Les indices democratiques de nos jours De nos jours on utilise non seulement les principes enonces plus haut pour determiner si un systeme est ou non democratique mais on dispose aussi d indices permettant d evaluer le degre democratique d un systeme politique Les pays ayant un haut indice de democratie respectent quelques principes de base separation des pouvoirs legislatif executif judiciaire souverainete du peuple election des representants coexistence de plusieurs partis politiques egalite des droits respect des libertes d expression d association de la presse etc HistoireArticle detaille Histoire de la democratie Origines Cites Etats sumeriennes Cette section est vide insuffisamment detaillee ou incomplete Votre aide est la bienvenue Comment faire Inde ancienne A l epoque d Alexandre le Grand IV e siecle av J C Quinte Curce et Diodore de Sicile source insuffisante ont evoque les peuples de guerriers des Sabarcae ou Sambastai qui auraient eu une forme de gouvernement democratique Antiquite mediterraneenne Articles detailles Democratie athenienne Assemblees romaines et Republique romaine La democratie prend ses racines principales dans les reformes engagees autour de la cite d Athenes dans la Grece antique autour du V e siecle av J C Bien que la democratie athenienne soit aujourd hui consideree comme ayant ete une forme de democratie directe elle faisait coincider deux organisations politiques tres differentes une Boule regroupant environ 500 citoyens tires au sort charges de recueillir les propositions de loi presentees par les citoyens puis de preparer les projets de loi d autre part l assemblee des citoyens Ecclesia exemple type de la democratie directe Tous les citoyens atheniens avaient le droit de prendre la parole et de voter a l Ecclesia ou etaient votees les lois de la cite Les femmes les esclaves et les meteques n etant pas consideres a cette epoque comme citoyens n avaient donc aucun droit politique Des 250 000 habitants d Athenes seuls 40 000 environ etaient citoyens et sur ces 40 000 tous les hommes riches tous les citoyens de la premiere et deuxieme classes environ 5 000 et la plupart des thetes citoyens de la quatrieme classe environ 21 000 participaient aux reunions de l Ecclesia Seuls les citoyens de la deuxieme classe ont souvent envoye une autre personne aux reunions Moyen Age Au Moyen Age de nombreux systemes sont fondes sur les elections et ou une Assemblee comme l election du Gopola au Bengale la Communaute Lituano polonaise l Althing islandaise le Vetche dans les pays slaves les Things scandinaves et la cite marchande autonome de Sakai au Japon XVI e siecle Pour autant ces systemes dans lesquels la participation demeure souvent reservee a une minorite pourraient tout aussi bien etre qualifies d oligarchies La grande majorite des regions dans le monde du Moyen Age sont gouvernees par une seigneurie suivant un principe feodal lequel commence au XII e siecle a inclure des poches de systeme communal En 1188 dans la peninsule iberique le nouveau roi du royaume de Leon Alphonse IX convoque un es auquel les representants elus des principales villes sont ajoutes pour la premiere fois avec voix et vote Cette mesure a ete consideree comme le premier exemple de parlementarisme moderne dans l histoire de l Europe occidentale Le Parlement d Angleterre nait avec les restrictions du pouvoir royal mises en place dans la Magna Carta Le premier parlement elu est le Parlement de Montfort en Angleterre en 1265 La encore seule une petite minorite dispose d une voix le Parlement est elu par quelques pour cent de la population moins de 3 en 1780 et le systeme presente des dispositions problematiques telles que les municipalites corrompues La convocation du Parlement depend du bon vouloir du roi ou de la reine le plus souvent lorsque celui ou celle ci a besoin d argent De nombreuses regions aux frontieres des grands Etats conservent un fonctionnement democratique Entre France et Espagne se tiennent ainsi les republiques pyreneennes Du XVII e au XIX e siecle En Angleterre apres la Glorieuse Revolution de 1688 la charte des droits de 1689 codifie certains droits et augmente l influence du Parlement L electorat augmente lentement et le Parlement prend de plus en plus de pouvoir jusqu a ce que la Monarchie devienne une simple figure de proue Bien qu ils ne soient pas decrits comme etant une democratie par leurs Peres fondateurs les Etats Unis d Amerique se considerent comme la premiere democratie liberale dans la mesure ou l engagement constitutionnel 1788 fonde les principes naturels de liberte d egalite devant la loi et s oppose aux regimes dits aristocratiques au sens contemporain bien qu etymologiquement l aristocratie soit le gouvernement par les elites aristoi Selon la formule d Abraham Lincoln 16e president des Etats Unis de 1860 a 1865 prononcee lors du discours de Gettysburg la democratie est le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple Jean Jacques Rousseau se prononce pour la democratie directe mais sa conception de la democratie n est pas celle de la democratie antique Il rejette certes l idee de democratie representative La souverainete ne peut etre representee par la meme raison qu elle ne peut etre alienee elle consiste essentiellement dans la volonte generale et la volonte generale ne se represente point toute loi que le peuple en personne n a pas ratifiee est nulle mais il estime que la redaction des lois ne doit pas incomber a une assemblee populaire une grande troupe formee en tumulte peut faire beaucoup de mal Dans une assemblee nombreuse quoique reguliere si chacun peut dire et proposer ce qu il veut on perd beaucoup de temps a ecouter des folies et l on peut etre en danger d en faire En France Emmanuel Joseph Sieyes coredacteur de la Constitution francaise oppose le gouvernement representatif qu il contribue a mettre en place a la democratie qu il rejette dans son discours du 7 septembre 1789 La France ne doit pas etre une democratie mais un regime representatif Le choix entre ces deux methodes de faire la loi n est pas douteux parmi nous D abord la tres grande pluralite de nos concitoyens n a ni assez d instruction ni assez de loisir pour vouloir s occuper directement des lois qui doivent gouverner la France ils doivent donc se borner a se nommer des representants Les citoyens qui se nomment des representants renoncent et doivent renoncer a faire eux memes la loi ils n ont pas de volonte particuliere a imposer S ils dictaient des volontes la France ne serait plus cet Etat representatif ce serait un Etat democratique Le peuple je le repete dans un pays qui n est pas une democratie et la France ne saurait l etre le peuple ne peut parler ne peut agir que par ses representants Chapitre Sur l organisation du pouvoir legislatif et la sanction royale Sieyes fut un contradicteur des theories de Rousseau Emmanuel Joseph Sieyes lui etait oppose a la democratie au sens litteral du terme qui permettrait a des concitoyens de s occuper des lois Ce dernier etait aussi contre le suffrage universel et pour l election par suffrage censitaire car seuls les citoyens actifs qui s enrichissent meritaient de voter selon lui cet element a la fois ploutocratique et aristocratique fut introduit dans la Constitution francaise de 1791 En France l Assemblee nationale issue de la Revolution de 1789 est etablie sur la base des principes liberaux declines en la Declaration des droits de l homme et du citoyen et en reaction aux exces de la monarchie absolue de l Ancien Regime Le suffrage universel y apparait plus d un demi siecle plus tard en 1848 sous la Deuxieme Republique 1848 1852 jusqu au Coup d Etat du 2 decembre 1851 de Napoleon III trois ans plus tard qui debouche sur l etablissement du Second Empire Dans les deux cas le droit de vote est limite sur la base de la fortune suffrage censitaire aux hommes pas de droit de vote des femmes sauf dans quelques Etats avant 1920 aux Etats Unis avant 1944 en France a un corps politique exclusif des personnes des autres races ou des colonises exclusion sur base de la couleur de peau aux Etats Unis et exclusion des colonises en France Par ailleurs tant les Etats Unis que la France connaissent l esclavage respectivement jusqu en 1865 abolition plus tot dans certains Etats et en 1848 avec une abolition de 1794 a 1802 les discriminations en matiere politique ayant en realite perdure beaucoup plus longtemps C est au milieu du XIX e siecle que les partisans du regime representatif le qualifient de democratie retirant au mot democratie sa signification d origine Il s agit la d une strategie electorale initiee par des candidats aux elections comme Andrew Jackson aux Etats Unis qui se repand en 10 15 ans et tous les candidats se mettent a se dire democrates Ils sont conscients a ce moment la que ce changement de semantique est porte par une strategie electorale parce que le terme de democratique parle aux plus pauvres on peut dire que ce sont les premiers discours populistes Pour John Dewey 1859 1952 philosophe americain la democratie est avant tout une maniere de vivre XX e siecle et XXI e siecle Le XX e siecle est celui qui mit a l epreuve les pays democratiques dont la plupart etaient ages d a peine plus de 100 ans La montee des totalitarismes allemand et italien l instabilite d autres pays europeens comme l Espagne ou le Portugal ont menace a travers le monde la perennite de ce systeme de gouvernance Ce siecle a egalement vu la democratie s imposer dans un nombre croissant de pays pour devenir majoritaire de nos jours Winston Churchill dans son discours a la Chambre des communes en 1947 disait Le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple voila qui reste la definition souveraine de la democratie Evolution du nombre de pays ayant un score superieur a 8 entre 1800 et 2014 sur l echelle Polity Evaluation de Freedom House du nombre de pays dans les differentes categories sur la periode etudiee 1973 2014 LibreSemi libreNon libre Indice de democratie de The Economist Intelligence Unit publie en decembre 2019 Plus le pays est vert plus il est considere democratique La Norvege est le pays le plus democratique a 9 93 tandis que la Coree du Nord est le moins democratique a 1 08 Evaluations politiques des pays selon l etude Freedom in the World de Freedom House en 2016 LibreSemi libreNon libre Les pays en bleu sont appeles democraties electorales dans l etude Freedom in the World PDF de Freedom House en 2010 Carte du monde presentant les donnees du rapport Polity pour l annee 2011 Une couleur bleue indique une democratie En vert regimes qui se designent eux memes comme democratie La fin de l URSS et des democraties populaires liees Articles detailles Union des republiques socialistes sovietiques et Dislocation de l URSS Mikhail Gorbatchev dirigeant l URSS depuis 1985 considere moins autoritaire que ses predecesseurs mene une politique de reformes economiques perestroika et politiques glasnost Cela a pour effet de reveiller les contestations des Etats membres de l URSS ce qui cause l effondrement des regimes communistes d Europe de l Est la fin des democraties populaires et la dislocation de l URSS Les revolutions arabes Article detaille Printemps arabe Histoire de l idee de democratieLes philosophes grecs et la notion de democratie Egalite arithmetique et egalite geometrique Dans l oraison funebre que Thucydide prete a Pericles la democratie fait l objet d un eloge remarquable Elle y est definie par le fait que c est la majorite qui gouverne et non pas le petit nombre Surtout a cote de cette souverainete populaire l accent est mis non pas seulement sur l egalite devant la loi mais aussi sur le principe d une competition ouverte a tous et ou chacun peut se distinguer par sa valeur et son talent La loi fait a tous pour leurs differends prives la part egale tandis que pour les titres si l on se distingue en quelque domaine ce n est pas l appartenance a une categorie mais le merite qui vous fait acceder aux honneurs inversement la pauvrete n a pas pour effet qu un homme pourtant capable de rendre service a l Etat en soit empeche par l obscurite de sa situation Cette description du regime athenien fait l eloge d un systeme politique ou l egalite democratique celle qu Aristote et les philosophes grecs ont appelee egalite arithmetique se combine avec l egalite geometrique fondee sur la difference et la proportion Ce principe des deux egalites dont l une distribue la meme part a tous et l autre a chacun ce qu il merite selon sa valeur a ete exprimee par Archytas de Tarente Isocrate Platon et surtout Aristote On croit que la justice c est l egalite et elle l est en fait non pas pour tous mais seulement pour des egaux l inegalite aussi semble etre juste et elle l est en effet non pas pour tous mais seulement pour des individus inegaux Or on omet ce pour qui et l on juge mal En faisant une place a l inegalite pour tenir compte des differences de conditions et de merite la democratie grecque corrigeait les effets du nivellement egalitaire et permettait aux plus capables de jouer leur role dans la cite L egalite selon le merite en valorisant dans la cite la notion de competence apportait aussi une reponse au probleme de l aveuglement et de l ignorance populaires Incapacite du peuple a bien gouverner Les erreurs qui se succederent a Athenes jusqu a la condamnation a mort de Socrate amenerent Platon a repenser la question politique dans son principe et a essayer de definir ce qu est le veritable art politique Durant des decennies il avait fait l experience de l aveuglement populaire dans un regime ou regnaient les passions et l art d entrainer les foules ignorantes par la demagogie et la sophistique des flatteurs telle etait a ses yeux la nature de la democratie athenienne au sein de laquelle il vecut C est dire que son opposition au partage du pouvoir politique entre tous les citoyens vise d abord la democratie prise en son sens pejoratif de demagogie populaire Son analyse s appuie sur l idee que pour gouverner il faut une certaine science d ordre moral et philosophique plus precisement avoir accede a la connaissance des Idees du Vrai du Juste et du Bien Selon lui les simples citoyens ignorants de la Verite et reflechissant surtout en fonction de leurs interets particuliers ne sauraient diriger a bien la cite et par consequent le pouvoir du peuple ne peut que conduire la cite a se corrompre Si dans l ideal decrit dans La Republique Platon defend ainsi l idee que seuls devraient gouverner des philosophes rois ou des rois philosophes a defaut il admet de facon plus realiste dans Les Lois et dans Le Politique la necessite d un regime mixte combinant monarchie et democratie la democratie etant le moins mauvais des regimes imparfaits D une certaine facon cette idee de l incapacite du peuple a diriger les affaires publiques et a legiferer se retrouve plus tard chez d autres penseurs occidentaux aux Etats Unis comme en France Le president americain Thomas Jefferson affirmait a la fin du XVIII e siecle Il y a une aristocratie naturelle fondee sur le talent et la vertu qui semble destinee au gouvernement des societes et de toutes les formes politiques la meilleure est celle qui pourvoit le plus efficacement a la purete du triage de ces aristocrates naturels et a leur introduction au gouvernement De la meme maniere John Adams et James Madison aux Etats Unis Emmanuel Joseph Sieyes et Montesquieu en France expriment clairement leurs critiques envers l idee d une democratie directe lui opposant les avantages d un regime representatif qu ils concevaient donc comme une alternative a la democratie plutot que comme son equivalent Dans sa Vie de Napoleon Stendhal rapporte la teneur de conversations entre Napoleon Ier et le tsar Alexandre Ier ou paradoxalement le tsar defendait le concept de monarchie elective alors que Napoleon prenait parti pour la monarchie hereditaire A l argument classique d Alexandre selon lequel les chances sont faibles qu un chef de qualite puisse advenir sur la simple base de la naissance Napoleon repond que les hommes de qualite sont rares de toute facon et que l election n offre aucune garantie Combien peu d hommes ont possede des qualites qui donnent des droits a cette haute distinction un Cesar un Alexandre dont on ne trouve pas un par siecle de maniere qu une election apres tout est encore affaire de hasard et l ordre successif vaut surement mieux que les des Aristote le juste milieu et l interet general Articles detailles Politique Aristote et Politie Aristote developpe dans sa Politique une typologie des differents regimes politiques il distingue trois constitutions droites qui ont en vue l interet general ce sont la monarchie l aristocratie et la politie ce dernier regime en grec politeia politeia est parfois traduit par republique temperee ou par regime ou gouvernement constitutionnel Leurs trois deviations qui servent des interets particuliers correspondent respectivement a la tyrannie a l oligarchie et a la democratie Cette derniere est consideree par Aristote comme la deviation la plus proche du juste milieu ou la moins mauvaise Elle est definie par opposition a l oligarchie comme le regime dans lequel ce sont les pauvres qui gouvernent La democratie est alors presentee comme une constitution deviee en tant que le gouvernement sert les interets particuliers d un groupe et non l interet general le peuple cherche a regner seul en despote et les flatteurs sont a l honneur Une democratie de ce genre verse alors dans la demagogie C est la pire forme de democratie pour Aristote car la masse populaire gouverne par decrets qui sont circonstanciels et temporaires et la loi de portee universelle n est plus souveraine Cet etat de choses est l analogue d une tyrannie or l impudence des demagogues represente pour Aristote la principale cause de renversement des regimes democratiques Pour eviter ce desordre democratique Aristote prone la souverainete de la loi car la ou les lois ne regnent pas il n y a pas de constitution aussi parmi les cinq formes de democraties qu il etudie la meilleure est elle la democratie egalitaire car l egalite devant la loi c est que les pauvres n aient pas plus de droits que les riches et qu aucun de ces deux groupes ne soit le maitre mais qu ils soient l un et l autre pareils Dans un tel regime la democratie n est plus le gouvernement d un groupe mais celui des pauvres aussi bien que des riches Aristote associe dans le meme passage la democratie au regime qui vise aussi bien l egalite que la liberte et ou par consequent tous partagent principalement de la meme maniere le pouvoir politique Il note en ce sens que l une des formes de la liberte consiste dans le fait d etre tour a tour gouverne et gouvernant ce qui correspond a la definition qu il donne du citoyen a la fois gouvernant et gouverne Par ailleurs il note que l attribution des magistratures par le tirage au sort est generalement consideree comme democratique l election caracterisant pour sa part les oligarchies ce qui souligne l ecart existant entre les conceptions contemporaines et antiques sur ces sujets Il expose aussi d autres caracteristiques des regimes populaires ou democratiques parmi lesquelles l absence totale ou l extreme modicite du cens pour participer aux magistratures la courte duree de celles ci ou encore l interdiction d exercer deux fois la meme magistrature sauf quelques exceptions En reponse aux griefs de Platon contre l incompetence du peuple Aristote defend la deliberation democratique Il insiste sur son caractere collectif qui justifie la competence accordee au peuple car le rassemblement d un grand nombre d individus permet en quelque sorte d additionner leur part d excellence et de sagesse pratique Quand bien meme chacun y serait plus mauvais juge que les specialistes il affirme que tous reunis soit seront meilleurs soit ne seront pas plus mauvais Il ajoute a cela l idee que le specialiste n est pas toujours le mieux place pour juger d un autre specialiste en donnant notamment l exemple du festin ou c est le point de vue du convive l usager et non du cuisinier l expert qui conviendra pour juger de sa qualite Selon Jacqueline de Romilly contrairement aux penseurs precedents et a Platon lui meme Aristote a reconnu le caractere specifique du fait politique un peuple est un etre collectif une communaute d hommes libres et le corps civique est un melange ou chacun a sa place aussi une bonne democratie tient elle compte de cet ensemble C est pourquoi Aristote recommande de menager la minorite des riches dans une democratie en s abstenant de soumettre au partage non seulement leurs proprietes mais meme leurs revenus en vertu du principe fondamental maintes fois enonce par Aristote selon lequel le bien en politique c est la justice c est a dire l interet general En outre il souligne l importance pour la masse de ne pas etre trop pauvre dans une democratie mais il ne saurait etre question de nourrir les pauvres aux frais de la cite Aristote propose l achat par la cite sur ses revenus de petits domaines au profit des pauvres Par la s explique que le regime qu Aristote considere comme le plus avantageux la politie se definisse d abord par le regne de la loi et de l interet general mais aussi par l equilibre en tant que moyen terme car il correspond a un regime mixte melange d oligarchie et de democratie combinant l election au tirage au sort et ou la classe moyenne qui doit y etre la plus nombreuse est donc celle qui a le plus de pouvoir Il s agit la d une conception en coherence avec l ensemble de sa pensee qui considere le juste milieu en grec ancien tὸ meson comme ce qui est preferable Pour garantir la duree de ce regime il est important d assurer un systeme d education conforme au regime politique ecrit Aristote non pour former des partisans mais pour que les citoyens vivent en democratie selon des habitudes et des valeurs morales et civiques propres au regime democratique La notion de democratie dans la philosophie moderne Tocqueville l egalite des conditions et le risque de tyrannie de la majorite Article connexe La democratie pour Alexis de Tocqueville Alexis de Tocqueville est l auteur d une etude et reflexion sociologique et philosophique de la democratie qui fit date Dans son ouvrage en deux tomes De la democratie en Amerique 1835 et 1840 il entreprend une analyse du fonctionnement de la democratie aux Etats Unis et des consequences que cette forme de societe induit dans les mœurs et relations sociales Alexis de Tocqueville Il y considere la democratie comme principalement caracterisee par la tendance a l egalisation des conditions celle ci devant etre comprise non pas tant comme une egalite reelle et stricte des conditions economiques et sociales mais plutot comme renvoyant a l abolition des privileges aristocratiques lies a la naissance et a la diminution des ecarts de fortune a l egalite des droits l instabilite de la hierarchie sociale a la possibilite pour tous les citoyens de participer au pouvoir politique ou encore a un nivellement culturel par la generalisation de l acces a la culture et a l education La democratie et donc le mouvement historique vers cette egalite des conditions est consideree par Tocqueville comme universelle et ineluctable et a ce titre comme providentielle Pour autant il croit pouvoir y deceler une certaine tendance contre laquelle il cherche a mettre en garde le desir d egalite qui impregne les individus vivant en democratie conduirait a consentir a une restriction de la liberte et de maniere generale a perdre le gout et l esprit de la liberte L individu tendrait ainsi a se soumettre au groupe par l effet de la centralisation des pouvoirs l essor du bien etre materiel ou encore le nivellement des hierarchies sociales la democratie produisant ainsi un conformisme des opinions Ainsi Tocqueville craint une tyrannie de la majorite l individu tendant a abdiquer sa volonte personnelle au profit de l Etat et la majorite pouvant opprimer la minorite Neanmoins il s agit la de risques qu il serait possible de prevenir l egalite pourrait s associer a la liberte grace a une certaine decentralisation des pouvoirs administratifs en d autres termes par l existence d institutions intermediaires associations assemblees communales par lesquelles les individus pouvant directement participer a certaines decisions seraient responsabilises et entretiendraient ainsi un esprit de liberte Tocqueville estime aussi que la liberte de la presse constitue un moyen puissant pour preserver la liberte des menaces que ferait peser sur elle le desir d egalite affirmant que La presse est par excellence l instrument democratique de la liberte et qu elle seule la liberte de la presse guerit la plupart des maux que l egalite peut produire La notion de democratie dans la pensee contemporaine Karl Popper la societe ouverte Article connexe Karl Popper Theorie de la democratie Karl Popper definit la democratie par opposition a la dictature ou tyrannie notamment dans son ouvrage La societe ouverte et ses ennemis Ainsi une democratie est un systeme dans lequel est instaure un controle institutionnel des dirigeants Il faut controler ceux qui ont des responsabilites Selon cette theorie le peuple exerce une influence sur les actes de ses dirigeants et il a le pouvoir de se debarrasser des gouvernants sans effusion de sang Il a le pouvoir de juger les actions politiques qui sont mises en œuvre Ainsi la question politique traditionnelle qui doit gouverner ne permettrait pas de definir correctement la democratie En effet une societe ouverte donne au peuple non pas la possibilite de gouverner Popper estimant impossible que tous les individus d un peuple donne gouvernent en meme temps mais la possibilite de controler et d evincer ceux a qui on a delegue une responsabilite collective Cette theorie n oblige nullement a tenir pour bonnes les decisions de la majorite car ce qui importe alors ce sont les institutions et une tradition d esprit critique Ainsi le probleme que tente de resoudre un regime democratique consiste a trouver et a tester les institutions qui permettent d eviter les abus de pouvoir Donc l important dans une democratie ne serait pas de savoir qui va gouverner les capitalistes les ouvriers les meilleurs les plus sages mais de savoir comment on peut surveiller ou evincer les dirigeants sans avoir besoin de faire une revolution Popper fait remonter cette conception de la democratie a Pericles qui dans un discours celebre formula l idee suivante bien que peu de gens puissent esquisser un programme politique nous sommes en revanche tous capable de porter un jugement sur lui Ce qui signifie nous ne pouvons pas tous gouverner et diriger en revanche nous pouvons tous juger le gouvernement nous pouvons fonctionner comme jures comme le rapporte Thucydide Cette definition permet en outre d etre appliquee a d autres domaines que la politique Castoriadis le projet d autonomie Article connexe Cornelius Castoriadis Le projet d autonomie L idee de democratie est centrale dans la philosophie et la pensee politique de Cornelius Castoriadis Critique severe des regimes representatifs qu il considere comme des oligarchies au sein desquelles le peuple n a aucun veritable pouvoir il n y a pour lui de democratie que directe Celle ci qu il concoit plus ou moins tel un synonyme du projet d autonomie qu il developpe tout au long de son œuvre doit selon lui etre le regime de la liberte individuelle et collective et de l egalite politique et economique Sous l angle des institutions politiques au sens strict elle reclame notamment la participation de tous aux decisions qui les concernent la revocabilite de tous ceux qui sont elus pour accomplir un mandat defini par les citoyens ou encore une separation et articulation des spheres politiques publique publique ekklesia publique prive agora et prive oikos Sous l angle economique la democratie implique a ses yeux l autogestion de la production par les producteurs travailleurs ainsi qu une egalite economique concrete egalite des revenus considerant que toute inegalite economique se repercute comme inegalite politique Enfin sous l angle culturel la democratie se doit d etre un regime qui place l education paedeia au centre de ces preoccupations en vue de former des citoyens a meme de reflechir par eux memes et par suite de prendre des decisions librement Une veritable democratie implique aussi a ses yeux un imaginaire social particulier qui par opposition a ceux des societes traditionnelles religieuses ou capitalistes se reconnait comme l unique source des normes et lois sociales qui les regissent et donc refuse aussi bien toute idee de transcendance que celle de determinisme historique ou economique Ces points de vue reposent sur une conception des societes humaines comme processus d auto creation d ou decoule notamment l idee qu il ne saurait y avoir d experts de la politique autrement dit que nul ne peut pretendre detenir la veritable notion de ce qu est la justice celle ci etant une creation humaine devant s appuyer sur le raisonnement et la deliberation pour etre etablie et pour etre continuellement interrogee Claude Lefort democratie regime de l indetermination et de la division assumee Article connexe Claude Lefort Conception de la democratie Claude Lefort qui definit la democratie par opposition au totalitarisme defend l idee que le regime democratique est celui de l incertitude et de l indetermination et a ce titre le regime qui se caracterise essentiellement par la fecondite du conflit en ce qu elle assume la division resultant justement de la perte des certitudes concernant les fondements du pouvoir et de la loi En ce sens la democratie correspond a une forme de societe qui a rompu avec la fascination de l unite du corps social De plus la democratie se distingue selon lui des autres formes de societe en ce que le pouvoir y est devenu un lieu vide du fait de la non permanence des representants du pouvoir politique D autres auteurs telle Chantal Mouffe ont par la suite repris cette conception de la democratie comme indissociable d une institutionnalisation du conflit entre les differents interets divergents des membres de la societe Definition de la democratie par Paul Ricœur Pour Paul Ricœur Est democratique une societe qui se reconnait divisee c est a dire traversee par des contradictions d interet et qui se fixe comme modalite d associer a parts egales chaque citoyen dans l expression de ces contradictions l analyse de ces contradictions et la mise en deliberation de ces contradictions en vue d arriver a un arbitrage Par rapport a la notion de conflit est democratique un etat qui ne se propose pas d eliminer les conflits mais d inventer les procedures leur permettant de s exprimer et de rester negociables Quant a la definition de la democratie par rapport au pouvoir je dirai que la democratie est le regime dans lequel la participation a la decision est assuree a un nombre toujours plus grand de citoyens La democratie n est pas un regime politique sans conflits mais un regime dans lequel les conflits sont ouverts et negociables selon des regles d arbitrage connues Dans une societe de plus en plus complexe les conflits ne diminueront pas en nombre et en gravite mais se multiplieront et s approfondiront Polymorphisme de la democratieLes regimes democratiques ainsi que les ideaux democratiques presentent outre leurs traits communs une certaine variete L idee meme de democratie est peut etre dans ce polymorphisme La democratie americaine presente la possibilite pour un simple citoyen d affronter l Etat en justice Le cinema a rendu celebre Monsieur Smith joue par James Stewart dans Monsieur Smith au Senat plaidant au Senat Une telle faculte est generalement possible dans une democratie C est le cas en France Les Etats Unis octroient une grande importance au pouvoir judiciaire pour determiner la loi La Constitution des Etats Unis est faite d une suite de perfectionnements dans des proces en justice par des citoyens ou groupes de citoyens contre le gouvernement Tel est le Cas Korematsu pour l injustice envers une categorie de citoyens La Republique francaise recherche dans sa devise la conciliation entre les principes de liberte d egalite et de fraternite Cette conciliation est un enjeu politique que rencontrent la plupart des regimes Pendant la Guerre froide le bloc de l Est se reclamait de l egalite et qualifiait la liberte occidentale de fictive Chacun des deux blocs deniait a l autre le caractere de democratie Ainsi pour les Etats Unis l URSS ne respectait aucune des libertes les plus fondamentales presse opinion religion et l URSS affirmait que les Etats Unis n instauraient aucune egalite entre ses citoyens segregation jusque dans les annees 1960 mouvements feministes dans le meme temps egalement Les democraties populaires du bloc de l est sont largement considerees au XXI e siecle comme des dictatures CritiquesIncapacite des citoyens a gouverner ignorance et inexperience des masses Platon fut le premier a developper une analyse et theorie importante visant a denoncer la democratie en l occurrence la democratie athenienne au sein de laquelle il vecut Sa critique ne vise donc pas a proprement parler ce qu aujourd hui on a coutume de designer comme regime democratique regime representatif et liberal Son opposition au partage du pouvoir politique entre tous les citoyens s appuie sur l idee que pour gouverner il faut une certaine sagesse et un certain savoir plus precisement avoir accede a la connaissance des Idees du Vrai du Juste et du Bien Selon lui les simples citoyens ignorant de la Verite et reflechissant surtout en fonction de leurs interets particuliers ne sauraient diriger a bien la cite et par consequent le pouvoir des citoyens ne peut que conduire celle ci vers la corruption Il defend ainsi au contraire l idee que seuls devraient gouverner des philosophes rois ou des rois philosophes D une certaine facon cette idee de l incapacite des citoyens a diriger les affaires publiques et a legiferer se retrouve plus tard chez d autres penseurs occidentaux aux Etats Unis comme en France Le president americain Thomas Jefferson affirmait a la fin du XVIII e siecle Il y a une aristocratie naturelle fondee sur le talent et la vertu qui semble destinee au gouvernement des societes et de toutes les formes politiques la meilleure est celle qui pourvoit le plus efficacement a la purete du triage de ces aristocrates naturels et a leur introduction au gouvernement De la meme maniere John Adams et James Madison aux Etats Unis ou Emmanuel Joseph Sieyes ou Montesquieu en France expriment clairement leurs critiques envers l idee d une democratie directe lui opposant les avantages d un regime representatif qu ils concevaient donc comme une alternative a la democratie plutot que comme son equivalent Critique de la democratie representative Critique marxiste de la democratie bourgeoise Parallelement a la critique des droits de l homme Marx et a sa suite les marxistes denoncent ce qu ils qualifient de democratie bourgeoise pour son caractere factice L egalite politique des citoyens que les democraties liberales pretendent etablir et garantir serait contredite par le rapport de domination entre la classe bourgeoise et proletarienne Ainsi les courants marxistes considerent que dans une societe capitaliste l egalite des citoyens est principalement fictive et illusoire et que les droits et libertes accordes aux individus sont au sein des democraties liberales non pas concrets et effectifs mais simplement formels Cela principalement en ce qu ils ne contreviennent en rien aux inegalites economiques qui se repercutent comme inegalite d acces au savoir et a l information empechant ainsi le proletariat de reellement jouir des droits et libertes qui lui sont theoriquement accordes mais donc materiellement inaccessibles Marx denonce aussi la conception bourgeoise de la liberte qui serait contenue dans la declaration des droits de l homme et du citoyen en ce qu elle garantit la propriete privee y compris de moyens de production le droit de l homme la liberte ne repose pas sur les relations de l homme avec l homme mais plutot sur la separation de l homme d avec l homme C est le droit de cette separation le droit de l individu limite a lui meme L application pratique du droit de liberte c est le droit de propriete privee Mais en quoi consiste ce dernier droit Le droit de propriete est celui qui appartient a tout citoyen de jouir et de disposer a son gre de ses biens de ses revenus du fruit de son travail et de son industrie Constitution de 1793 art 16 Le droit de propriete est donc le droit de jouir de sa fortune et d en disposer a son gre sans se soucier des autres hommes independamment de la societe c est le droit de l egoisme Selon Lenine en 1919 qui s appuyait entre autres sur l ouvrage d Engels l origine de la famille de la propriete privee et de l Etat Quelles que soient les formes revetues par la republique meme la plus democratique si c est une republique bourgeoise s il y subsiste la propriete privee sur la terre les usines et les fabriques et si le capital prive y tient toute la societe en etat d esclavage salarie autrement dit si l on n y realise pas ce que proclament le programme de notre Parti et la Constitution sovietique alors cet Etat est une machine qui sert aux uns a opprimer les autres Le regime representatif une oligarchie liberale plutot qu une democratie Certains penseurs contemporains tels Cornelius Castoriadis ou Jacques Ranciere considerent que les democraties representatives ne sont que pseudo democratiques ou le peuple est dans les faits depossede du pouvoir politique effectif qui est a leurs yeux detenu par une petite minorite d individus oligarchie constitue par les politiques representants les experts ou l elite economique Leur critique de la representation possede une certaine filiation avec la critique marxiste mais differe cependant sur un certain nombre de points La democratie comme encadrement des masses Jacques Ellul en se fondant sur son analyse du systeme technicien et des moyens modernes de propagande considere que de l utopie d une democratie controle dans laquelle l administration etatique est reellement controlee par le peuple on est passe a une democratie encadrement La democratie n est plus un moyen de controler le pouvoir mais d encadrer les masses affirme t il dans L Illusion politique en 1965 C est egalement la conclusion de Noam Chomsky quand il critique les vues d un Walter Lippmann et de tous les autres representants de cette principale ecole de penseurs democratiques en Occident la democratie requiert une classe d elite pour s occuper de la prise de decisions et fabriquer l assentiment de l ensemble de la population envers des politiques qui sont supposees depasser ce qu elle est capable de developper et de decider par elle meme La democratie et son chien de garde Ces penseurs en particulier Noam Chomsky dans La Fabrique de l opinion publique structurent leur analyse en englobant le role des medias dans le champ des rates de la democratie alors que les theories modernes de la democratie en Europe et ses institutions europeennes confient aux medias un role de chien de garde de la democratie Ainsi la jurisprudence de la Cour europeenne des droits de l homme estime que la presse pourrait etre moins a meme de jouer son role indispensable de chien de garde de la democratie si l absence de protection des sources d information des journalistes dissuade les sources d information experts temoins specialistes d aider la presse a informer le public sur des questions d interet general Controle democratique de l information Article connexe Censure d Internet Principaux operateurs de services Web L existence de monopoles etatiques ou prives de l information et le regime d effacement que produit la consommation de plus en plus rapide d informations rendent l exercice du controle democratique impossible La population votante est travaillee par des pouvoirs mediatiques economiques ou technoscientifiques sur lesquels ni elle ni les lois n ont prise La democratie est depourvue de contre pouvoirs face a une guerre de l information En manipulant les perceptions de la population votante en vue de fausser sa vision de la realite le controle non democratique de l information peut compromettre la capacite de la population a former un jugement autonome par exemple des actions gouvernementales Trois procedes essentiels peuvent etre utilises la surinformation la sous information et la desinformation La democratie comme opposition a toute dictature meme de la majorite Article detaille Tyrannie de la majorite Sans refuser la democratie de nombreux penseurs ont mis en avant ses limites si elle n est pas encadree par des regles de droit immuables Au lendemain des experiences revolutionnaires de la fin du XVIII e siecle et des derives de la Terreur ou du regime napoleonien en France Alexis de Tocqueville ou Benjamin Constant soulignerent certains dangers de la democratie Le philosophe franco suisse Benjamin Constant est l un des premiers a mettre en avant ce risque dans ses Principes de politique 1806 tout en defendant la necessite d un regime representatif L erreur de ceux qui de bonne foi dans leur amour de la liberte ont accorde a la souverainete du peuple un pouvoir sans bornes vient de la maniere dont se sont formees leurs idees en politique Ils ont vu dans l histoire un petit nombre d hommes ou meme un seul en possession d un pouvoir immense qui faisait beaucoup de mal mais leur courroux s est dirige contre les possesseurs du pouvoir et non contre le pouvoir meme Au lieu de le detruire ils n ont songe qu a le deplacer C est entre autres pour cela qu il defend une democratie censitaire estimant qu un minimum de propriete est necessaire pour pouvoir prendre part a la designation des dirigeants de l Etat Alexis de Tocqueville s il considere la marche vers la democratie comme irresistible note le risque a accorder tous les pouvoirs au peuple ou a un organe representatif Ainsi il ecrit dans De la democratie en Amerique je regarde comme impie et detestable cette maxime qu en matiere de gouvernement la majorite d un peuple a le droit de tout faire et pourtant je place dans les volontes de la majorite l origine de tous les pouvoirs Lors donc que je vois accorder le droit et la faculte de tout faire a une puissance quelconque qu on appelle peuple ou roi democratie ou aristocratie qu on l exerce dans une monarchie ou dans une republique je dis la est le germe de la tyrannie et je cherche a aller vivre sous d autres lois Ce que je reproche le plus au gouvernement democratique tel qu on l a organise aux Etats Unis ce n est pas comme beaucoup de gens le pretendent en Europe sa faiblesse mais au contraire sa force irresistible A cette derive d une democratie jacobine il oppose la democratie liberale respectueuse des individus John Stuart Mill qui avait lu Tocqueville developpe cette idee dans le chapitre introductif de son ouvrage De la liberte Aussi range t on maintenant dans les speculations politiques la tyrannie de la majorite au nombre de ces maux contre lesquels la societe doit se tenir en garde Ces remarques ont ete reprises ulterieurement par le philosophe Friedrich Hayek en particulier dans La Constitution de la liberte Crise contemporaine de la democratie Une desaffectation citoyenne a l egard du politique est observee par la Commission europeenne depuis plus de quinze ans Selon Eli Pariser la democratie fait face a une crise ou les electeurs deviennent de plus en plus mefiants quant a celle ci Les reseaux sociaux constituent une menace dans la mesure ou les plateformes mettent en avant les preferences des utilisateurs creant ainsi une bulle de filtres n ouvrant pas la porte au debat politique tout en favorisant la polarisation politique des electeurs Un rapport publie en mars 2024 par la Fondation Bertelsmann denombre 63 democraties contre 74 regimes autocratiques sur les 137 pays etudies en 2020 les proportions etaient inverses Des reculs notables sont observes sur les droits d expression de reunion et d association dans environ 20 des pays etudies Des regimes autoritaires ont ete instaures dans des Etats comme le Bangladesh le Mozambique ou la Turquie et d autres comme le Mali le Burkina Faso ou le Zimbabwe ont meme bascule dans le perimetre des autocraties dures a l instar de la Russie et de l Arabie saoudite Des ameliorations sont par contre relevees en Moldavie Macedoine du Nord et Pologne ainsi qu en Amerique latine au Bresil au Guatemala et au Honduras La democratie comme particularite occidentale L universalisme de ces principes est contestee comme specifique a une culture voire comme outils d imperialisme culturel de la part de l Occident L ONU dispose neanmoins d une declaration universelle des droits de l homme On peut cependant refuter cette contestation en argumentant qu il s agit d une vision trop restrictive de la notion de democratie qui cacherait la presence du principe democratique dans les societes traditionnelles des autres continents C est ce que fait notamment Nelson Mandela dans son autobiographie Un long chemin vers la liberte ou il considere que les reunions tribales des tribus Xhosa dont il est issu constituait une forme accomplie de democratie exception faite du droit politique des femmes non admises dans les reunions tribales Renouvellement de l idee de democratieLa democratie notion certes historique serait aujourd hui une idee neuve qui pour etre durable doit sans cesse etre renouvelee L avenir pour la democratie Dans un article paru dans la Revue du MAUSS en 2005 le philosophe Fabrice Flipo se demande si le developpement durable est l avenir de la democratie Dans l analyse qu il developpe il oppose la democratie antique et la democratie moderne Selon lui la democratie antique admettait que la question des finalites communes etait une affaire commune objet de discussion et faisait de la participation a la discussion une garantie democratique La democratie moderne au contraire a inscrit ses finalites dans l ordre de la science et de la technique en legitimant le fait que les citoyens ne s en melent pas Ceux ci sont alors reduits a l alternative de desirer ou de travailler dans un contexte que les techniciens faconnent pour eux a partir de lois de composition etablies en laboratoire Le succes de la democratisation repose sur la capacite du developpement durable a ouvrir les questions soulevees Le developpement durable peut etre un facteur de democratisation et de prise de conscience de la gravite de la situation dans laquelle on se trouve ou au contraire faire perdurer en trompe l œil les problemes actuels qui ne sont en realite profitables qu a une partie de la population mondiale La democratie comme methode La democratie en plus d etre un regime politique est une methode de prise de decision qui peut etre utilisee dans tous les domaines de la vie collective C est ce qu affirme Pierre Rosanvallon dans Le Modele politique francais 2008 Pour l auteur la democratie n est plus un systeme politique mais une methode qui doit etre appliquee dans toutes les spheres de la vie Elle est desormais partout et non plus seulement au Parlement ou au sein des administrations publiques De ce fait le citoyen ne peut plus etre considere comme un individu qui vote lors des elections pour choisir ses representants mais comme un acteur a part entiere de la vie politique Les hommes ne seront jamais completement libres tant qu ils ne seront pas tous responsables les uns envers les autres Le courage en democratie La philosophe Cynthia Fleury fait le constat que notre epoque est celle de l instrumentalisation et de la disparition du courage en politique Le Pere Matthieu Rouge directeur du service pastoral d etudes politiques installe pres de l Assemblee nationale a Paris explique que Le courage en politique c est la capacite de perseverer dans la defense et le service de ce que l on a intimement reconnu comme juste definit le courage en politique comme le fait d entreprendre sciemment des actions qui peuvent conduire non seulement a la fin de sa carriere politique mais egalement a la perte de la vie Relation entre democratie et economieCette section ne s appuie pas ou pas assez sur des sources secondaires ou tertiaires independantes du sujet Le texte peut contenir des analyses inexactes ou inedites de sources primaires Pour l ameliorer ajoutez en ou placez des modeles Source secondaire souhaitee ou Source secondaire necessaire sur les passages mal sources decembre 2023 Beaucoup d institutions economiques internationales comme le Fonds monetaire international et la Banque mondiale proposent des indicateurs pour mesurer le degre de democratie des pays du monde La democratice peut avoir un effet sur le commerce par exemple des matieres premieres Cela a conduit des economistes a analyser empiriquement le lien entre democratie et economie Un premier groupe d economistes argumente que la performance economique est a la base de chaque processus de democratisation Le sociologue Seymour Martin Lipset considere en 1959 qu un Etat a besoin de modernite d une classe moyenne performante et de travailleurs organises pour permettre l avenement de la democratie Pour d autres economistes la democratie est seulement possible quand les besoins primaires des citoyens ont ete satisfaits Au contraire des economistes comme Tavares Wacziarg et Rodrik voient la democratie comme base de la performance economique Tavares et Wacziarg ont analyse que la democratie a une influence positive sur la croissance par le biais du capital humains et d inegalites de revenus moindres La democratie aurait aussi des effets negatifs sur la performance economique car elle se traduit par des depenses publiques plus elevees et un capital physique moins important Ils argumentent que la democratie cree une stabilite essentielle pour le developpement economique De plus la democratie est un facteur de stabilite en temps de crise La presence de ressources naturelles est un autre facteur pour analyser la relation entre democratie et croissance economique Collier et Hoeffer ont montre que des regimes autoritaires ont en presence de ressources naturelles ont une economie plus performante Les depenses publiques sont superieures et les investissements inferieurs et la taxation source de citoyennete est inferieure L economiste francais Philippe Hugon constate que la plupart des analyses empiriques n ont pas de resultats signifiants Hugon critique le fait que la complexite du concept de democratie n est souvent pas consideree De plus les indicateurs pour mesurer la democratie ne sont jamais neutres Donc il n y a pas de preuve concrete qu il a une relation entre democratie et economie De plus il est necessaire de considerer les aspects socio historiques dans les differentes regions du monde pour comprendre la relation entre democratie et croissance economique Notes et referencesNotes Une prytanie etait une fraction de l annee valant 36 ou 39 jours Quatre reunions de l Ecclesia par prytanie a raison de dix prytanies par an font approximativement une assemblee du peuple tous les dix jours Le tirage au sort se faisait avec des feves noires ou blanches Les noms des candidats etaient places dans une urne et dans une autre des feves noires et blanches en nombre egal a celui des magistrats a elire la designation etait acquise au nom du candidat tire en meme temps qu une feve blanche Aristote considere la pauvrete et la richesse comme le critere principal qui differencie la democratie et l oligarchie et le nombre de ceux qui gouvernent comme le critere accidentel voir Politique III 8 1280 a 3 6 Il ne s agit ni d allocations versees en especes car une telle maniere d aider les pauvres c est comme le tonneau perce ecrit Aristote ni d impots nouveaux frappant les riches References a et b Qu est ce que la democratie sur informationsverige se consulte le 15 novembre 2024 Democratique sur Perspective Monde Universite de Sherbrooke consulte le 15 novembre 2024 Democratie sur Perspective Monde Universite de Sherbrooke consulte le 15 juin 2024 a b et c Democracy Manuel pour la pratique de l education aux droits de l homme avec les jeunes sur Conseil de l Europe consulte le 15 juin 2024 a b et c Karl Popper trad de l italien La lecon de ce siecle entretien avec Giancarlo Bosetti Paris Editions du Seuil 1993 145 p ISBN 2 909848 07 8 p 132 a et b Karl Popper trad de l allemand Toute vie est resolution de problemes Tome2 Reflexions sur l histoire et la politique Arles Actes Sud 1998 224 p ISBN 2 7427 1861 3 OCLC 41669389 p 73 a et b Dupuis Deri 2013 a b et c video publications universitaires Democratie histoire d un malentendu sur YouTube entretien avec Francis Dupuis Deri 3 novembre 2013 De la democratie en Amerique tome II quatrieme partie chapitre VI en Democracy Index 2022 Frontline democracy and the battle for Ukraine PDF sur The Economist Intelligence Unit 1er fevrier 2023 consulte le 8 fevrier 2023 en Latest news and information sur Human Security Centre version du 31 decembre 2005 sur Internet Archive en The Human Security Report Archive org Wikiwix Archive is Google Que faire Anne Francoise Hivert Pour la sixieme annee de suite la democratie a recule dans le monde en 2022 le Monde 2 novembre 2023 en Freedom in the World 2018 sur freedomhouse org consulte le 24 avril 2018 Thucydide livre II Oraison funebre prononcee par Pericles sur remacle org consulte le 24 janvier 2020 C est quoi la democratie sur 1jour1actu com 15 septembre 2015 consulte le 25 avril 2024 Robert Flaceliere La vie quotidienne en Grece au siecle de Pericles Hachette 1959 ISBN 2010059662 p 45 74 Citoyennete et democratie a Athenes V e IV e siecle av J C sur kartable fr consulte le 2 octobre 2019 Pierre Henri Tavaillot Comment gouverner un peuple roi Traite nouveau d art politique Odile Jacob fevrier 2019 ISBN 978 2 7381 4646 5 p 66 a b et c Emmanuel Joseph Sieyes Quelques Idees de constitution applicables a la ville de Paris en juillet 1789 Versailles 1789 p 3 Dans la democratie les citoyens font eux memes les lois et nomment directement leurs officiers publics Dans notre plan les citoyens font plus ou moins immediatement le choix de leurs deputes a l Assemblee legislative la legislation cesse donc d etre democratique et devient representative Emmanuel Joseph Sieyes Dire sur la question du veto royal Versailles 7 septembre 1789 p 14 Le concours immediat est ce qui caracterise la veritable democratie Le concours mediat designe le gouvernement representatif La difference entre ces deux systemes politiques est enorme Adrien Senecat Les deux visages d Etienne Chouard chantre du referendum d initiative citoyenne sur Les Decodeurs Le Monde 21 decembre 2018 a et b Alexis de Tocqueville De la democratie en Amerique Introduction Fait providentiel il en a les principaux caracteres il est universel il est durable il echappe chaque jour a la puissance humaine tous les evenements comme tous les hommes servent a son developpement Serait il sage de croire qu un mouvement social qui vient de si loin pourra etre suspendu par les efforts d une generation Pense t on qu apres avoir detruit la feodalite et vaincu les rois la democratie reculera devant les bourgeois et les riches S arretera t elle maintenant qu elle est devenue si forte et ses adversaires si faibles a b et c F Dupuis Deri L esprit anti democratique des fondateurs de la democratie moderne revue Agone no 22 septembre 1999 p 95 113 consultable sur le site les classiques des sciences sociales Voir aussi P Rosanvallon L universalisme democratique histoire et problemes La Vie des idees 17 decembre 2007 ISSN 2105 3030 Archives parlementaires de 1787 a 1860 page 594 consulter sur le site de la bnf Site legifrance Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 9 Xenophon Memorables I 2 9 Fustel de Coulanges La Cite antique tome 1 livre III chap X Platon Les Lois livre VI 759 b c a b et c Gustave Glotz La Cite grecque Albin Michel 1970 p 223 Edouard Will Le Monde grec et l Orient tome I Le V e siecle 510 403 P U F 1972 p 100 101 Gustave Glotz La Cite grecque Albin Michel 1970 p 220 Gustave Glotz La Cite grecque Albin Michel 1970 p 222 Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 10 a et b Edouard Will Le Monde grec et l Orient tome I Le V e siecle 510 403 P U F 1972 p 451 Gustave Glotz La Cite grecque Albin Michel 1970 p 224 Edouard Will Le Monde grec et l Orient tome I Le V e siecle 510 403 P U F 1972 p 265 Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 11 Gustave Glotz La Cite grecque Albin Michel 1970 p 219 Platon La Republique VIII 557 a La democratie advient quand les pauvres sont vainqueurs de leurs adversaires qu ils en tuent une partie et en exilent l autre et qu ils partagent a egalite entre le reste de la population l administration et les charges et les magistratures y sont le plus souvent attribuees par des tirages au sort Aristote Politique livre IV 9 4 1294 b 7 9 Aristote Politique VI 2 1317 b 17 21 Montesquieu De l esprit des lois Le suffrage par le sort est de la nature de la democratie Le suffrage par le choix est de celle de l aristocratie Le sort est une facon d elire qui n afflige personne il laisse a chaque citoyen une esperance raisonnable de servir sa patrie Jacques Ranciere La haine de la democratie La fabrique editions Mayenne 2005 Pierre Cretois philosophe Jean Numa Ducange historien Mathilde Larrere historienne Stephanie Roza philosophe et Clement Senechal politiste Une assemblee tiree au sort Liberation 13 novembre 2014 Manon Cornellier Colombie britannique La democratie mise a niveau par les citoyens Le Devoir decembre 2004 Code de procedure penale Paragraphe 2 De la formation du jury Existe t il differents types de referendum Vie publique fr Michel Verpeaux Referendum local consultations locales et Constitution A J D A 24 mars 2003 p 540 Remi Lefebvre Democratie participative sur Encyclopaedia Universalis consulte le 25 janvier 2022 a et b David Deutsch Le commencement de l infini Cassini ISBN 9782842252151 p 354 a b c d et e Mogens H Hansen La democratie athenienne a l epoque de Demosthene Tallendier ISBN 9782847345810 p 98 a et b Karl Popper La lecon de ce siecle Anatolia 1993 p 108 Herodote Histoires V 78 en Franz Ferdinand Schwarz Graz Sabarcae in Brill s New Pauly lire en ligne a et b Thierry De Briey Repenser la democratie Reflexions sur la democratie en France et dans le monde Volume 1 Librinova 2021 ISBN 9791026289180 Michel Kaplan Histoire medievale Tome 2 Le Moyen Age XI e et XV e siecles Breal 1994 ISBN 2 85394 732 7 et 978 2 85394 732 9 OCLC 32187350 en John Keane The Life and Death of Democracy London Simon amp Schuster 2009 992 p ISBN 978 0 7432 3192 3 James Madison concoit le Senat comme charge de proteger la minorite riche contre la majorite Landholders ought to be so constituted as to protect the minority of the opulent against the majority The senate therefore ought to be this body wikiquote Rousseau Du contrat social livre III chapitre 15 Jean Jacques Rousseau Du contrat social Francois Furet dir et Ran Halevi dir Les Orateurs de la Revolution francaise t I Les Constituants Paris Gallimard coll Bibliotheque de la Pleiade 16 mai 1989 1608 p ISBN 978 2 07 011163 3 p 1025 1027 John Dewey trad Sylvie Chaput La democratie creatrice la tache qui nous attend Creative democracy The Task before us Texte d une conference preparee en 1939 par Dewey a l occasion d un congres organise en l honneur de ses 80 ans Horizons philosophiques vol 5 no 2 1997 lire en ligne Ce que voulait vraiment dire Churchill avec son La democratie est le pire des systemes sur Slate 12 mai 2016 consulte le 19 novembre 2019 Thucydide La Guerre du Peloponnese detail des editions lire en ligne Livre II chap XXXVII Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Hermann collection Savoir 1975 p 48 49 Isocrate Areopagitique 21 22 Nicocles 14 Platon Gorgias 508 a Les Lois 507 b c La Republique 558 c Aristote Politique Livre III chap IX 1280 a 11 14 Platon Les Lois Livre III 693 d Platon Le Politique 303 a b Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 59 66 a et b Thomas Jefferson cite par Giovanni Lobrano dans l article Republique et democratie anciennes avant et pendant la revolution Revolution et republique l exception francaise Kime 1994 p 56 a et b Le grand avantage des representants c est qu ils sont capables de discuter des affaires Le peuple n y est point du tout propre ce qui forme un des grands inconvenients de la democratique De l esprit des lois Livre XI Chapitre 4 1748 Stendhal Vie de Napoleon ch 34 Aristote Politique IV 2 1289 b 4 11 Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 123 Aristote Politique V 5 1304 b 20 21 Aristote Politique IV 4 1292 a 32 33 Aristote Politique IV 4 1291 b 30 34 Voir aussi Rhetorique 1366 a 4 Le but de la democratie est la liberte Aristote Politique IV 9 1294 b et aussi Rhetorique 1365 b 31 32 Aristote Politique VI 2 1317 b 22 25 Aristote Politique III 11 1281 b 1 7 Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 171 Aristote Politique III 6 1279 a 21 Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 171 173 Aristote Politique V 8 1309 a 14 17 Aristote Politique III 12 1282 b 16 18 Aristote Politique VI 5 1320 a 33 1320 b 4 La politie sur Encyclopedie de l Agora 1er avril 2012 Jacqueline de Romilly Problemes de la democratie grecque Paris Hermann collection Savoir 1975 p 189 Aristote Politique V 9 1310 a 12 38 et VII 13 et 14 Alexis de Tocqueville De la democratie en Amerique vol 1 Paris Flammarion 1981 1re ed 1835 lire en ligne p 230 Les democraties sont naturellement portees a concentrer toute la force sociale dans les mains du corps legislatif Celui ci etant le pouvoir qui emane le plus directement du peuple est aussi celui qui participe le plus de sa toute puissance On remarque donc en lui une tendance habituelle qui le porte a reunir toute espece d autorite dans son sein Cette concentration des pouvoirs en meme temps qu elle nuit singulierement a la bonne conduite des affaires fonde le despotisme de la majorite Alexis de Tocqueville De la democratie en Amerique vol 1 Paris Flammarion 1981 1re ed 1835 lire en ligne p 349 Qu est ce donc qu une majorite prise collectivement sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des interets contraires a un autre individu qu on nomme la minorite Or si vous admettez qu un homme revetu de la toute puissance peut en abuser contre ses adversaires pourquoi n admettez vous pas la meme chose pour une majorite Les hommes en se reunissant ont ils change de caractere Sont ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus forts Pour moi je ne saurais le croire et le pouvoir de tout faire que je refuse a un seul de mes semblables je ne l accorderai jamais a plusieurs Alexis de Tocqueville De la democratie en Amerique vol 2 lire en ligne quatrieme partie chap VII Suite des chapitres precedents Karl Popper La societe ouverte et ses ennemis Seuil Paris 1979 tome I chap 7 p 104 107 Castoriadis considere les regimes communistes de l est comme appartenant a une forme particuliere du capitalisme le capitalisme d Etat ou centralise L essentiel a mes yeux est que la democratie s institue et se maintient dans la dissolution des reperes de la certitude Elle inaugure une histoire dans laquelle les hommes font l epreuve d une indetermination derniere quant au fondement du Pouvoir de la Loi et du Savoir et au fondement de la relation de l un avec l autre sur tous les registres de la vie sociale partout ou la division s enoncait autrefois notamment la division entre les detenteurs de l autorite et ceux qui leur etaient assujettis en fonction de croyances en une nature des choses ou en un principe surnaturel Claude Lefort Essais sur le politique Paris ed Seuil coll Point Entretien avec C Lefort realise par Philosophie magazine paru le 1er mai 2009 dans le no 29 Consultable en ligne Paul Ricœur et Joel Roman L ideologie et l utopie Editions du Seuil 1997 ISBN 2 02 021796 1 et 978 2 02 021796 5 OCLC 416458196 Paul Ricœur Du texte a l action p 404 Editions du Seuil 1986 Paul Ricœur Soi meme comme un autre in Lectures 1 Autour du politique p 166 Editions du Seuil 1991 Karl Marx la question juive Lenine Lenine Moscou Editions en langues etrangeres 1947 p 430 Jacques Ellul Le Systeme technicien 1977 Calmann Levy 3e edition Le Cherche Midi 2012 Jacques Ellul L Illusion politique 1965 3e edition La Table Ronde 2004 p 218 219 Noam Chomsky Comprendre le pouvoir tome I Aden 2005 p 68 La Fabrique de l Opinion publique La Politique economique des medias americains par Noam Chomsky et Edward S Herman traduction Guy Ducornet editions Le Serpent a plumes 2003 a et b Claire Moucharafieh Ebauche pour la construction d un art de la paix penser la paix comme strategie ECLM 1996 lire en ligne Prevention des conflits Le controle democratique de l information Les dernieres annees de la democratie en Europe sur Blog de Laurent Ozon juin 2017 consulte le 21 septembre 2017 Miroslav Nincic Information Warfare and Democratic Accountability Contemporary Security Policy vol 24 no 1 1er avril 2003 p 140 160 ISSN 1352 3260 DOI 10 1080 13523260312331271849 lire en ligne consulte le 21 septembre 2017 Benjamin Constant Principes de politique Edition Guillaumin edition 1872 p 9 Tocqueville De la democratie en Amerique tome 1 partie 2 chapitre 7 Pleiade Gallimard 1992 p 287 John Stuart Mill De la liberte trad Charles Dupont White 1860 p 7 Friedrich Hayek La Constitution de la liberte Litec 1994 ISBN 978 2 7111 2410 7 Commission europeenne Communication de la Commission au conseil au Parlement europeen au comite economique et social et au Comite des regions sur une strategie d information et de communication pour l Union europeenne 2000 lire en ligne p 6 Eli Pariser The Filter Bubble What the Internet Is Hiding from You London Penguin Press 2011 Les regimes autoritaires se multiplient sur la planete Les Echos 19 mars 2024 voir Cottave et Neuschwander 2005 p 10 12 Fabrice Flipo Le developpement durable est il l avenir de la democratie Revue du MAUSS no 26 2005 p 294 313 lire en ligne Pierre Rosanvallon Le Modele politique francais La societe civile contre le jacobinisme de 1789 a nos jours Editions du Seuil 2008 ISBN 2020855089 Le Modele politique francais La societe civile contre le jacobinisme de 1789 a nos jours sur Editions du Seuil Cynthia Fleury La fin du courage la reconquete d une vertu democratique Fayard 2010 Pelerin Pere Matthieu Rouge Le courage en politique c est de rester fidele a ce que l on croit juste lire en ligne it Gianfranco Pasquino Profili di coraggio sur 23 juin 2023 parmi les exemples il cite Abraham Lincoln Charles de Gaulle Winston Churchill Nelson Mandela Aung San Suu Kyi et les antifascistes italiens Piero Gobetti Giovanni Amendola Giacomo Matteotti Antonio Gramsci et les freres Rosselli en Moises Naim et Devesh Kapur The IMF and Democratic Governance Journal of Democracy vol 16 no 1 2005 p 89 102 en Michael Heinlein Cordula Kropp Judith Neumer Angelika Poferl et Romhild Regina Futures of Modernity Challenges for Cosmopolitical Thought and Practice Bilefeld 2012 p 7 25 en Seymour Martin Lipset Some Social Requisites of Democracy Economic Development and Political Legitimacy American Political Science Review vol 53 no 1 1959 p 69 105 Philippe Hugon Democratie et trajectoires sociohistoriques dans La democratie au peril de l economie Humbert Marc Caille Alain edit Rennes 2006 p 11 12 en Jose Tavares et Romain Wacziarg How democracy affects growth European Economic Review vol 45 no 8 2001 p 1341 1378 en Dani Rodrik Has Globalization gone too far Washington 1997 en Paul Collier et Anke Hoeffler Resource Rents Governance and Conflict The Journal of Conflict Resolution vol 49 no 4 2005 p 625 633 Philippe Hugon Democratie et trajectoires sociohistoriques dans La democratie au peril de l economie Humbert Marc Caille Alain edit Rennes 2006 p 185 209 Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Democratie sur Wikimedia Commonsdemocratie sur le WiktionnaireDemocratie sur Wikiquote Une categorie est consacree a ce sujet Democratie Articles connexes Campagne electorale Cyberdemocratie Deesse de la Democratie Democratie athenienne Democratie deliberative Democratie directe Democratie locale Democratie participative Democratie representative Democratisation Histoire de la democratie Initiative populaire Indice de democratie Liste de guerres entre des democraties Marketing politique Mandat imperatif Mandat representatif Parti politique Particratie Personnalite politique Politique Politique spectacle Post democratie Principe democratique Realpolitik Regime politique Rhetorique politique Societe civile Suffrage universel Systeme electoral Theoreme d impossibilite d Arrow Tirage au sort en politique Totalitarisme inverse Bibliographie Classique John Locke Traite du gouvernement civil 1690 Montesquieu De l esprit des lois 1748 Jean Jacques Rousseau Du contrat social 1762 Benjamin Constant Principes de politique 1806 Alexis de Tocqueville De la democratie en Amerique 1835 1840Contemporaine Bruno Bernardi textes choisis et presentes La democratie Paris GF Flammarion coll Corpus 1999 reimpr 2012 255 p OCLC 40959236 BNF 37009611 presentation en ligne Dominique Bourg et Kerry Whiteside Vers une democratie ecologique le citoyen le savant et le politique Paris Seuil coll Republique des idees 2010 103 p ISBN 978 2 02 102298 8 et 2 021 02298 6 Yvan Blot La democratie directe une chance pour la France Paris Economica 2012 217 p ISBN 978 2 7178 6125 9 BNF 42589815 Martin Breaugh et Miguel Abensour dir L experience plebeienne les pratiques politiques de la plebe entre revolution et democratie These de doctorat Science politique philosophie politique Paris 7 s n 2005 2 v 614 p OCLC 708291787 Luciano Canfora trad Denise Fourgous La Democratie comme violence Paris Ed Desjonqueres coll Bon sens 1989 ISBN 978 2 904227 39 4 OCLC 21979695 Luciano Canfora trad Pierre Emmanuel Dauzat L imposture democratique du proces de Socrate a l election de G W Bush Critica della retorica democratica Paris Flammarion 2003 ISBN 978 2 08 210118 9 BNF 38987722 presentation en ligne Luciano Canfora trad Colao et Paule Itoli Democratie histoire d une ideologie Democrazia Storia di un idologia Paris Seuil coll Faire l Europe 2006 482 p ISBN 978 2 02 018340 6 BNF 40187737 Luciano Canfora trad Dominique Vittoz Exporter la liberte echec d un mythe Paris Ed Desjonqueres 2014 ISBN 978 2 84321 474 5 OCLC 932069848 presentation en ligne Luciano Canfora trad de l italien par Gerard Marino La nature du pouvoir La natura del potere Paris Les Belles lettres coll Gout des idees no 3 2010 94 p ISBN 978 2 251 20005 7 BNF 42266045 presentation en ligne Demokratia Une histoire de la democratie trad de l anglais par Simon Duran Passes composes 2023 ISBN 978 2379335587 Guillaume Cazeaux Odyssee 2 0 la democratie dans la civilisation numerique Paris Armand Colin coll Emergences 2013 316 p ISBN 978 2 200 28948 5 BNF 43849412 presentation en ligne Jean Cottave et Claude Neuschwander La democratie durable L utopie au quotidien F 84240 La Tour d Aigues Editions de l Aube coll Monde en cours 2005 160 p ISBN 2 7526 0147 6 Arnaud Coutant Une critique republicaine de la democratie liberale De la democratie en Amerique d Alexis de Tocqueville etude Paris Mare amp Martin coll Droit amp science politique no 1 2007 561 p ISBN 978 2 84934 043 1 BNF 41162117 Robert Dahl Qui Gouverne 1961 Francis Dupuis Deri Democratie Histoire politique d un mot aux Etats Unis et en France Quebec Lux coll Humanites 2013 450 p ISBN 978 2 89596 090 4 Francis Dupuis Deri La peur du peuple Agoraphobie et agoraphilie politiques Quebec Lux coll Humanites 2016 458 p ISBN 978 2 89596 222 9 Cynthia Fleury Les pathologies de la Democratie 2009 Takes Phōtopoulos trad Paul Chemla Vers une democratie generale une democratie directe economique ecologique et sociale Towards an inclusive democracy Paris Editions du Seuil coll Economie humaine 2002 244 p ISBN 978 2 02 052846 7 OCLC 52236883 BNF 38905518 Francis Fukuyama La fin de l histoire et le dernier homme The end of history and the last man Paris Flammarion 1992 452 p ISBN 978 2 08 211548 3 BNF 36655314 lire en ligne Alain Garrigou Histoire sociale du suffrage universel en France 1848 2000 Paris Ed du Seuil coll Points Histoire 303 2002 366 p ISBN 978 2 02 051082 0 BNF 38809989 Marcel Gauchet La democratie contre elle meme Paris Gallimard coll Tel no 317 2002 385 p ISBN 978 2 07 076387 0 BNF 38809973 Samuel Hayat Democratie Paris Anamosa coll Le mot est faible 2020 96 p ISBN 979 1 09 577285 9 Hans Kelsen trad Charles Eisenmann pref Philippe Raynaud La Democratie sa nature sa valeur Paris Dalloz coll Bibliotheque Dalloz 2004 121 p ISBN 978 2 247 04268 5 OCLC 300262602 Claude Lefort L invention democratique Les limites de la domination totalitaire Paris Fayard 1981 331 p ISBN 978 2 213 01010 6 et 2 213 01010 2 OCLC 163450178 Albert Ogien et Sandra Laugier Pourquoi desobeir en democratie Paris Ed la Decouverte coll Textes a l appui Serie Philosophie pratique 2010 211 p ISBN 978 2 7071 6540 4 BNF 42271688 presentation en ligne Bernard Manin Principes du gouvernement representatif 1re ed 1995 detail des editions presentation en ligne Jacques Ranciere La haine de la democratie Paris La fabrique editions 2005 106 p ISBN 978 2 913372 48 1 BNF 40134684 Dominique Reynie Le triomphe de l opinion publique l espace public francais du XVI e au XX e siecle Paris O Jacob 1998 357 p ISBN 978 2 7381 0465 6 BNF 36702325 lire en ligne Pierre Rosanvallon La democratie inachevee histoire de la souverainete du peuple en France Paris Gallimard coll Bibliotheque des histoires 2000 440 p ISBN 978 2 07 075937 8 BNF 37194415 Pierre Rousselin Les democraties en danger comment sera le monde de demain Paris First editions 2014 379 p ISBN 978 2 7540 5697 7 BNF 44223902 Pierre Vidal Naquet Les Grecs les historiens la democratie le grand ecart Paris La Decouverte coll Histoire classique 2000 284 p ISBN 978 2 7071 3305 2 BNF 37193929 Elisabeth Weissman La desobeissance ethique enquete sur la resistance dans les services publics Paris Stock coll Les documents 2010 355 p ISBN 978 2 234 06349 5 BNF 42175110 Howard Zinn trad de l anglais par Frederic Cotton pref Jean Luc Chappey Desobeissance civile et democratie sur la justice et la guerre Marseille Agone 2010 550 p ISBN 978 2 7489 0120 7 OCLC 690629993 presentation en ligne Yascha Mounk Le Peuple contre la Democratie ISBN 9791032904558 ASIN B07GDKWT24 Liens externes Ressources relatives a la recherche JSTOR PhilPapers objet Stanford Encyclopedia of Philosophy Ressource relative a la sante Medical Subject Headings Ressource relative a l audiovisuel France 24 Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Den Store Danske Encyklopaedi Dictionnaire historique de la Suisse Dizionario di Storia Enciclopedia De Agostini Encyclopedie de l Ukraine moderne Hrvatska Enciklopedija Internetowa encyklopedia PWN Larousse Nationalencyklopedin Proleksis enciklopedija Store norske leksikon Universalis Visuotine lietuviu enciklopedija Notices d autorite BnF donnees LCCN GND Japon Israel Tchequie Lettonie Francis Dupuis Deri L esprit antidemocratique des fondateurs de la democratie moderne sur Universite du Quebec a Montreal 1999 Democratie sur agora qc ca 13 septembre 2020 Le Monde et La Republique des idees Reinventer la democratie Les cahiers du Monde no 19987 29 avril 2009 lire en ligne PDF Portail du droit Portail de la politique Portail de la philosophie Portail de la societe

Derniers articles
  • Mai 25, 2025

    Pictogramme

  • Mai 25, 2025

    Phéophycées

  • Mai 25, 2025

    Phragmocône

  • Mai 25, 2025

    Phragmatopoma

  • Mai 25, 2025

    Photosynthèse

www.NiNa.Az - Studio

    Entrer en contact
    Langages
    Contactez-nous
    DMCA Sitemap
    © 2019 nina.az - Tous droits réservés.
    Droits d'auteur: Dadash Mammadov
    Un site Web gratuit qui permet le partage de données et de fichiers du monde entier.
    Haut