La microbiologie est un domaine des sciences appliquées qui a pour objet les micro organismes et les activités qui les c
Microbiologie

La microbiologie est un domaine des sciences appliquées qui a pour objet les micro-organismes et les activités qui les caractérisent. Plus spécifiquement, la microbiologie se consacre à l'identification et à la caractérisation des micro-organismes ; à l'étude de leur origine et de leur évolution ; à définir leurs caractéristiques, les produits de leurs activités et leurs besoins ; et à comprendre les relations qu’ils entretiennent entre eux et avec leur milieu naturel ou artificiel.

Partie de | Biologie, science exacte |
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Pratiqué par | |
Champs | Bactériologie (en) virologie protistologie |
Les micro-organismes appartenant à trois règnes présentant une structure cellulaire eucaryote ou procaryote, ou qui est eucaryote, et qui est caractérisé par l'unicellularité, une taille microscopique ou ultramicroscopique, un potentiel métabolique et de reproduction, l'omniprésence et l'abondance. Les micro-organismes sont répartis en cinq groupes : les algues, les protozoaires, les mycètes, les bactéries, les virus et les prions. Les bactéries sont classées parmi les monères. Les algues unicellulaires font partie des protistes procaryotes et eucaryotes. Les champignons unicellulaires, les lichens et les protozoaires sont des protistes eucaryotes. Les virus et les prions sont des acaryotes (soit sans organisation cellulaire).
On parle aussi maintenant de « microbiologie moléculaire », dans le domaine des biotechnologies notamment.
Historique

Dès l'Antiquité, on postulait l'existence d'agents infectieux transmissibles invisibles à l'œil nu.
- 1546 : Jérôme Fracastor impute la transmission des maladies à des germes vivants, qu'il appelait « seminaria ».
- 1665 : Robert Hooke montre les structures de reproduction des moisissures et est donc le premier à décrire des micro-organismes.
- 1668 : Francesco Redi (expérience de Redi sur l'origine des asticots) démontre le principe de la biogénèse qui remet en cause la théorie de la génération spontanée.
- 1677 : Découverte des bactéries par le microscopiste hollandais Antoine van Leeuwenhoek.
- 1828 : Christian Gottfried Ehrenberg utilise pour la première fois le terme bactérie.
- 1840 : Le pathologiste allemand Jacob Henle propose une « théorie des germes » pour les maladies.
- 1857-1876 : Louis Pasteur (doyen de la faculté des sciences de Lille) met en évidence les rôles des micro-organismes dans la fermentation lactique et alcoolique. Il développe les techniques de pasteurisation et de stérilisation lui permettant la mise en place de cultures pures de micro-organismes. La possibilité de culture a permis de démontrer que la génération spontanée était une aberration.
- 1877-1895 : Louis Pasteur démontre que des maladies sont la conséquence de la présence de ces micro-organismes. Premières recherches systématiques sur l'origine de certaines maladies, ainsi que la vaccination (connue depuis Edward Jenner pour la variole - maladie virale).
- 1873-1882 : Robert Koch met en évidence le bacille responsable de la tuberculose (Mycobacterium tuberculosis). Koch a établi les règles (toujours utilisées) qui permettent de démontrer rigoureusement qu'une bactérie donnée est à l'origine d'une infection.
- 1884 : Hans Christian Gram développe une technique de coloration qui est la plus utilisée dans l'étude et la classification des bactéries en deux grands groupes : les bactéries à Gram positif et celles à Gram négatif.
- 1912 : Paul Ehrlich découvre le premier traitement efficace (dérivé d'arsenic) contre la syphilis. C'est la première fois qu'on traite avec un agent chimiothérapeutique une maladie bactérienne.
- 1917 : Découverte des bactériophages par Frederick Twort et Félix d'Hérelle.
- 1928 : Frederick Griffith découvre la transformation bactérienne et établit les fondements de la génétique moléculaire.
- 1929 : Alexander Fleming découvre les propriétés antibactériennes de la pénicilline produite par Penicillum. L'humanité entre dans l'ère des antibiotiques.
- 1944 : Albert Schatz et Selman Waksman découvrent un autre antibiotique: la streptomycine qui sera bientôt utilisée contre la tuberculose.
- 1960 : François Jacob, David Perrin, Carmen Sanchez et Jacques Monod proposent le concept d'opéron pour le contrôle de l'expression des gènes bactériens.
- 1977 : Carl Woese étudie l'ARN ribosomique pour découvrir une troisième forme de vie, les Archaea, distincte génétiquement des bactéries et des eucaryotes.
- 1986 : En utilisant une enzyme de la bactérie Thermus aquaticus, Kary Mullis invente la technologie de PCR (Polymerase Chain Reaction). La technique de PCR est devenue l'outil de base de la biologie moléculaire.
- 1995 : Séquençage complet du premier génome bactérien (Haemophilus influenzae) par Craig Venter et ses collègues du TIGR. La microbiologie entre dans l'ère de la génomique.
- 2006-2020 : Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna découvrent, dans des bactéries, le système CRISPR-Cas9.
Organismes étudiés
Procaryotes
Les procaryotes Prokaryota ou Prokarya), du grec pro (avant) et caryon (noyau), sont des organismes dont la cellule ne possède pas de noyau cellulaire ni d'autres organites, ils appartiennent à au moins deux taxons distincts :
- les archéobactéries ou archées sont un groupe particulier, car il ne comprend essentiellement que des espèces anaérobies (n'ayant pas besoin d'oxygène, voire souvent ne tolérant pas l'oxygène), vivant dans des environnements extrêmes : on parle d'organisme extrémophile. Les environnements extrêmes sont à la limite des conditions tolérées par les cellules biologiques (milieu salin très acide ou très alcalin, milieu à température proche de l'ébullition). Les archéobactéries ne sont pas que des extrémophiles, ce sont aussi des organismes plus communs qui vivent dans des conditions de vie classique comme les marais ou les rumens des ruminants. Il ne faut pas associer systématiquement archéobactéries à des organismes extrêmes même si on retrouve parmi eux la plupart des extrémophiles ;
- on retrouve les eubactéries dans notre quotidien : sol, nourriture, etc. Ce sont les bactéries les plus connues. Cependant certaines eubactéries sont aussi extrémophiles.
Ces micro-organismes ont des mécanismes pour résister à ces conditions.
Eucaryotes
Les eucaryotes ont un système membranaire interne enfermant des organites (noyau, plaste, mitochondrie, etc.) ; ils présentent un cytosquelette interne (actine, tubuline) absent chez les procaryotes, qui leur confère une taille souvent plus importante que les procaryotes.
On estime que chaque groupe d'eucaryotes a eu un ancêtre parmi les procaryotes (archéobactéries ou eubactéries), et que les mitochondries (et peut-être aussi d'autres organites comme les chloroplastes) présents dans le cytoplasme des eucaryotes actuels ont aussi eu au moins un ancêtre procaryote distinct qui aurait colonisé cette ancienne bactérie pour vivre en symbiose (endosymbiose) avec elle et former tous les eucaryotes qui ne peuvent plus vivre sans elles.
En effet, on retrouve dans les mitochondries un cytosquelette interne spécifique, une structure membranaire externe complexe, un matériel génétique interne spécifique logé dans une zone plasmique appelée proto-noyau (dépourvu de membrane mais tout de même structurée), même si les mitochondries ne peuvent se multiplier seules sans le concours de la cellule hôte (les mitochondries auraient perdu leurs facultés de reproduction qui ne leur étaient plus nécessaires, puisque la cellule hôte leur fournit pratiquement tout le matériel nécessaire à leur croissance et leur division).
Algues
Contrairement aux champignons et aux protozoaires, les algues ont des pigments chlorophylliens leur permettant de réaliser la photosynthèse.
Elles sont donc des organismes vivant immobile et autotrophes.
Les algues sont présentes dans le sol, les plantes, l'eau douce et l'eau de mer.
Le mot « algue » n'a pas de sens d'un point de vue phylogénétique, c'est-à-dire que l'ancêtre commun à toutes les algues est celui des eucaryotes.
Champignons
Les champignons sont présents dans le sol, plantes, débris végétaux, lichen, parasites de l'homme, des animaux et des plantes.
Remarque : une levure, eucaryote unicellulaire, est un champignon. Il existe de nombreuses espèces de levures comme Saccharomyces cerevisiae (levure de boulangerie), la famille des Candida (responsables des candidoses), Rhodotorula (parfois retrouvée dans la choucroute qu'elle colore en rouge), Schizosaccharomyces, etc.
Les champignons sont « absorbotrophes » : ils se nourrissent par absorption. Ils sécrètent des enzymes qui digèrent des polymères dans le milieu extérieur, ce mécanisme chimique transforme par exemple les glucides en monomères (petites molécules) qui sont ainsi absorbés.
Les champignons constituent un groupe biphylétique, car une partie d'entre eux, les eumycètes, appartiennent aux opistocontes, et une autre, les oomycètes, aux hétérocontes.
Taille des micro-organismes
Comme signalé au début, les micro-organismes sont de très petite taille (d'où leur nom) :
- procaryotes (bactéries) : de l'ordre de 0,5 à 3 µm (pour la largeur), pas de limite en longueur ; le pouvoir de résolution de l'œil humain est de 100 µm (10−4 m soit 0,1 mm), ces micro-organismes sont donc tous invisibles à l'œil nu ;
- eucaryotes : très variable, de 2 à 200 µm (pour la largeur), pas de limite en longueur ; certains eucaryotes sont visibles à l'œil nu (notamment les algues), d'autres ne sont visibles que sous forme d'agrégats (cas des champignons, dont les parois plasmiques émettent des filaments sur une grande longueur relativement à leur taille). Tous les eucaryotes ne s'agrègent pas ainsi (notamment les protozoaires, invisibles à l'œil nu).
Le rapport surface sur volume est directement influencé par la taille : si l'on considère une forme simple telle que la sphère, la surface est proportionnelle au carré de la taille ( avec
le rayon de la sphère), alors que le volume est proportionnel au cube de la taille (
), le rapport surface/volume est donc inversement proportionnel à
(
).
Ceci conditionne la vitesse à laquelle le micro-organisme se nourrit : la nourriture passe à travers la membrane plasmique, donc la vitesse d'absorption est proportionnelle à la surface, mais la quantité à nourrir est proportionnelle au volume. La vitesse à laquelle entrent et sortent les nutriments et les déchets est donc inversement proportionnelle à la taille.
Donc plus la bactérie est petite, plus elle va pouvoir se nourrir à grande vitesse. Elle compense sa petite taille par une multiplication à très grande vitesse (taux de croissance très rapide).
Culture des micro-organismes
Richesse du milieu
Les micro-organismes ont besoin :
- d'une source d'énergie ;
- pour les chimiotrophes, elle provient de la dégradation de composés chimiques (par exemple du glucose),
- pour les phototrophes, de la lumière ;
- d'une source de carbone ;
- pour les autotrophes, il suffit de CO2 atmosphérique (carbone minéral),
- pour les hétérotrophes, elle provient de molécules organiques (CH4, oses, etc.) ;
- de macroéléments (ainsi appelés en raison de leur concentration dans le milieu de culture) : C, H, O, N, S, Na, Mg, P, K. Les éléments carbone, azote, phosphore doivent être présents aux proportions 100/10/1 pour un milieu correct ;
- de microéléments : Cu, Co, Zn, Cl, Fe, etc. ;
- d'une source d'azote, d'origine minérale (sel d'ammonium) ;
- de facteurs de croissance pour les auxotrophes : vitamines, acides aminés, bases azotées. Les bactéries prototrophes sont celles qui n'ont pas besoin de facteur de croissance ;
- de dioxygène (oxygène moléculaire) pour les aérobies strictes, ou d'absence de dioxygène pour les anaérobies stricts ; pour ces derniers micro-organismes, le peroxyde d'hydrogène (H2O2) formé par la réaction entre l'O2 et l'H2O les empoisonnent, car ils ne possèdent pas une catalase dégradant H2O2, à l'inverse des individus aérobies. Il existe également des micro-organismes aérobies facultatifs capables de se multiplier en présence ou en l'absence d'oxygène grâce à leur capacité à utiliser la fermentation et des bactéries microaérophiles qui ne se développent qu'à une certaine pression en dioxygène ;
- de facteurs physico-chimiques :
- pour le facteur température, on distingue trois catégories de micro-organismes selon leur optimum de croissance. Les psychrophiles ont leur optimum à 15 °C, les mésophiles à 37 °C, les thermophiles à 65 °C. Il faut descendre au-delà de −18 °C pour arrêter toute croissance microbienne. À 3 °C, il y a peu de risques lié aux bactéries pathogènes (mésophiles, donc virulentes à la température du corps) ou toxinogènes, seules quelques bactéries vivant à ces températures peuvent être dangereuses (listéria),
- pour le facteur pH, on considère que les bactéries préfèrent la neutralité excepté pour les bactéries lactiques. Pour les levures et moisissures, le pH optimum est plus acide (pH=5).
Diversité du milieu de culture
On distingue trois types de milieux de culture selon leur composition :
- Milieux synthétiques : milieux dont on peut donner la composition chimique complète. Les milieux synthétiques sont utilisés en recherche fondamentale ;
- Milieux semi-synthétiques: Ils contiennent outre des substances chimiques de nature et proportions déterminées, des produits d’origine naturelle aussi définis que possibles.
- Milieux empiriques : milieux dont on ne connaît que partiellement la composition.
et parmi ces deux types de milieux, il existe des milieux sélectifs (qui vont permettre de sélectionner le type de micro-organismes qui pourront s'y multiplier). On peut ainsi choisir de ne laisser se développer qu'un genre de bactérie donné (ex. : milieu mFC pour les coliformes fécaux ou gélose au sang pour certains pathogènes) ou au contraire de favoriser le développement des levures-moisissures en ajoutant un antibiotique au milieu. La température à laquelle on incubera les milieux inoculés constitue également un facteur de sélection comme mentionné plus haut.
Les milieux de culture peuvent contenir des extraits de levure (cellules de levure déshydratées et lysées) qui fournissent une source d'acides aminés, de vitamines et d'azote, des extraits de malt apportant une source de carbone, des peptones (protéines animales, de poisson, de caséine de lait) source d'azote organique qui intéresse les individus hétérotrophes.
Ces milieux sont soit liquides, soit solides. Pour solidifier le milieu on utilise fréquemment la gélose ou agar-agar, un polymère de sucre tiré d'une algue rouge présentant la propriété de former avec l'eau un gel solide si la température est inférieure à 60 °C.
Méthodes
Challenge test
Un challenge test est une technique permettant de démontrer l'efficacité anti-microbienne (bactériostatique ou bactéricide) d'une substance donnée (produits pharmaceutiques, cosmétiques ou agroalimentaires par exemple).
Cette technique consiste à inoculer une quantité connue de différents germes microbiens (bactéries, levures, moisissures, etc.) dans la substance à tester, puis de dénombrer ces germes à diverses échéances. Dans le cadre des produits pharmaceutiques, il est recommandé d'effectuer le challenge tests sur les quatre micro-organismes suivants: S. aureus, P. aeruginosa, A. brasiliensis (anciennement A. niger) et C. albicans, qui sont représentatifs de nombreux types de germes.
Ce test permet notamment de valider la date limite de consommation (DLC) ou la date limite d'utilisation optimale (DLUO) d'un produit.
Stérilisation
La stérilisation est l'opération qui consiste à éliminer les micro-organismes d'un objet et ce, de manière durable. En microbiologie, le but de la stérilisation est d'une part maîtriser les micro-organismes introduits dans le milieu d'étude, et d'autre part éviter la contamination du milieu extérieur et des personnes (voir aussi l'article sur l'hygiène).
Il existe trois façons pour stériliser un milieu de culture. Une destruction par la chaleur, par une méthode de filtration ou par l'emploi de radiation et d'agent chimique (gaz).
Chaleur
On distingue les procédés à chaleur « sèche » ou « humide ».

- chaleur sèche :
- bec Bunsen : tout l'air qui se trouve dans un globe virtuel de quinze centimètres de rayon de la flamme d'un bec Bunsen, est passé une fois dans la flamme. Ceci crée une enceinte fictive stérile. Les microbiologistes travaillent avec une flamme oxydante qui crépite,
- « » ou « » : c'est un four classique utilisé à 180 °C pendant 90 minutes au minimum. Il est moins efficace que l'autoclave (et consomme plus d'énergie).
- chaleur humide :
- autoclave : son principe est de faire bouillir de l'eau dans une enceinte hermétiquement close pour augmenter la pression et donc dépasser les 100 °C d'ébullition (principe de l'autocuiseur). Il existe différents réglages selon les éléments à stériliser, typiquement un cycle durera entre 3 et 30 min à une température de 121-134°C.
Cas particuliers : la pasteurisation et tyndallisation
La pasteurisation est un procédé pour la conservation des aliments par lequel un aliment est chauffé à une température définie pendant une période de temps définie avant d'être refroidi rapidement. Les températures de pasteurisation varient entre 70 °C et 85 °C. Cette technique ne détruit qu'une partie de la flore bactérienne. Ce n'est, en aucun cas, une technique de stérilisation.
La tyndallisation est une série de chauffages brefs à des températures de 70 °C à intervalles réguliers (trois chauffages d'une heure, vingt-quatre heures entre deux chauffages), ceci afin de laisser aux formes résistantes la possibilité de germer pour les tuer au chauffage suivant. Par exemple, la destruction des germes pathogènes du lait se fait par un cycle de 63 °C pendant trente minutes suivie de 73 °C pendant quinze minutes.
L'ébullition n'est pas une méthode de stérilisation. Les formes sporulées des bactéries peuvent résister jusqu'à huit heures trente à 100 °C.
Filtration
La filtration est une technique qui consiste à faire passer un liquide à travers un filtre dont les pores ont un diamètre de 0,2 µm ; les micro-organismes sont trop gros pour passer et sont donc retenus par le filtre. Pour forcer ce liquide à traverser le filtre, on utilise deux solutions :
- mise en pression du liquide par l'intermédiaire d'un piston ;
- aspiration du liquide en créant par exemple une enceinte dépressurisée de l'autre côté du filtre.
Cette technique est intéressante lors d'utilisation de produits thermolabiles (c'est-à-dire qui ne résistent pas à la chaleur) comme certains acides aminés aromatiques, vitamines, hormones de croissance, acides nucléiques et une bonne partie des antibiotiques. Cependant les filtres de 0,2 µm colmatent vite. On peut contourner ce problème en augmentant la surface du filtre ou en utilisant un procédé de filtration tangentielle.
Dans certains cas le filtre ayant servi à stopper les micro-organismes peut être déposé sur un milieu de culture solide afin de permettre la multiplication des germes, ceci dans le but de procéder à leur dénombrement et à leur identification.
Radiation et agent chimique
Ces techniques sont utilisées par les industries dont l'alimentaire. Elles sont très pénétrantes, car les radiations et certains gaz traversent le plastique et tuent les micro-organismes.
Les rayons ultraviolets ne sont cependant pas une bonne technique de stérilisation, car ils sont non pénétrants, donc ils ne passent pas au travers de matériaux comme le plastique et le verre. De plus certains micro-organismes sont capables de réparer les dommages infligés par les ultraviolets si le produit est éclairé après application de rayons ultraviolets ; c'est le phénomène dit « de photo-réparation ».
On peut dans certains cas utiliser le rayonnement gamma, beaucoup plus pénétrant et puissant que les ultraviolets.
Notion de culture pure
Technique des stries
Elle est basée sur la notion d'UFC (unité formant une colonie). Chaque unité cellulaire (une cellule, un groupe de cellules ou un morceau d'hyphe) va donner une colonie.
Sur un milieu de culture, il y a formation d'un monticule de bactéries ou de levures avec une forme particulière (la colonie). La forme de ce monticule est déterminée par l'organisation de la colonie, qui elle-même est déterminée génétiquement. Les champignons vont, eux, développer un thalle c'est-à-dire ce que l'on peut par exemple observer sur les confitures ayant « moisi.
L'UFC est utilisée aussi pour le dénombrement bactérien en utilisant des cultures sur boîte de Pétri à partir de tubes préparés par dilutions en cascades de la suspension bactérienne mère.
L'observation macroscopique de l'aspect des colonies permet de différencier les colonies de bactéries contaminantes de celles qu'on cherche à isoler.
Technique de suspension dilution
Cette technique sert à évaluer le nombre de micro-organismes qui se trouvent dans un milieu liquide (eau de puits, boissons, eau de piscine, etc.) ou dans un milieu solide (sol, aliments, etc.). Elle peut aussi servir à isoler une souche pure à partir d'un mélange.
Il s'agit simplement d'une suite de dilutions suivie d'un prélèvement d'un aliquot qui sera ensemencé soit par étalement ou soit en profondeur (dans la masse) sur un milieu de culture sélectif ou non contenu dans des boîtes de Pétri. Après incubation des boîtes de Pétri, il suffira ensuite de compter le nombre de colonies, et connaissant le volume de l'aliquot (0,1 mL(ensemencement par étalement) ou 1 mL(ensemencement dans la masse ou en profondeur)), on en déduira la quantité approximative de bactéries dans le milieu.
Identification des bactéries
L'identification des bactéries se fait suivant une clé dichotomique qui va des caractères les plus vastes aux plus pointus pour aboutir à une espèce bactérienne donnée.
Critères morphologiques
L’étude de la morphologie bactérienne est le premier acte effectué par un laboratoire de diagnostic pour identifier une bactérie. L'observation de la morphologie bactérienne permet une orientation préliminaire du diagnostic.
Macroscopique
À l'œil nu, on peut distinguer les caractéristiques d'une colonie :
- la forme du relief (bombée, semi-bombée, plate) ;
- la taille ;
- la couleur ;
- l'aspect (collant, filamenteux, etc.) ;
- l'odeur ;
- la transparence (opaque, translucide) ;
- l'allure des contours (régulier, dentelés) ;
- la consistance ;
- la pigmentation ;
- aspect de la surface (lisse ou rugueuse).
Il existe trois grands types de colonies :
- colonies de Type S (Smooth = lisse) : contours lisse et réguliers, semi-bombée, surface brillantes, crémeuses ;
- colonies de Type M (Muqueux) : contours lisse et réguliers, très bombées, surface très brillantes, filantes ;
- colonies de Type R (Rough = rugueux) : contours irréguliers, plates rugueuses et mates, sèches.
Microscopique
État frais
L'état frais se fera avec une suspension de colonie qui ne sera pas fixée sur la lame comme la coloration de gram mais se fera avec une goutte de suspension entre lame et lamelle. Cette observation microscopique se fera à l'objectif x40 avec peu de lumière pour ne pas tuer les bactéries car le but de cette observation est de voir leurs mobilités (on peut voir aussi la morphologie mais cela se voit mieux en coloration de gram).
Coloration de Gram
Les bactéries étant en général quasiment transparentes, on commence par préparer un étalement (faire un frottis) sur lame de microscope auquel on applique une coloration de Gram. L'observation microscopique se fera à l'objectif x100 avec de l'huile à immersion. Les bactéries à Gram positif apparaîtront mauves alors que celles à Gram négatif apparaîtront roses. Il existe d'autres colorations, comme celle au vert de malachite permettant de mettre en évidence les formes sporulées. La coloration de Gram permet de déterminer le type de paroi cellulaire.
Forme
La forme est extrêmement diverse au sein du monde bactérien. Si on excepte les bactéries dépourvues de paroi (Mycoplasmes), qui peuvent être très polymorphes, la diversité est relativement restreinte pour les bactéries d’intérêt médical et vétérinaire. Parmi celles-ci, on distingue principalement des formes sphériques (cocci), cylindriques (bacille), spiralées (spirille), enroulées (spirochète) à appendice bourgeonnant ou filamenteux.
Mode de groupement
Elles peuvent se regrouper en chaînes (Streptococcus, Enterococcus, Lactococcus, etc.), en amas asymétriques ou grappes (Staphylococcus), en amas cubiques réguliers (sarcines), en palissades ou en paquets d’épingles (Corynebacterium), etc. Le mode de groupement, à condition de l’apprécier sur une culture jeune effectuée en milieu liquide et de tenir compte de l’aspect prédominant, est également un élément important pour orienter l'identification.
Taille
Les plus petites bactéries ont une taille de 0,1 à 0,2 µm (Chlamydia) alors que certaines ont un diamètre supérieur à 10 µm. La plus grande bactérie connue (Thiomargarita namibiensis) peut atteindre un diamètre de 750 µm.
Présence de spores
Toutes les bactéries n'ont pas la possibilité de sporuler. Pour mettre en évidence les spores au microscope optique, il suffit de les colorer au vert de malachite ou à l'encre de Chine. Mais on peut les deviner à la coloration de Gram (absence de coloration). Les spores sont présents chez les Bacillus.
Mobilité
Les bactéries peuvent être équipées d'un ou plusieurs flagelle(s) leur permettant de se déplacer. Les deux mobilités les plus courantes sont la mobilité par ciliature péritriche si la bactérie se déplace dans tous les sens, soit par ciliature polaire si la bactérie part dans un seul sens. Pour définir le mode de déplacement des bactéries, on parle de chimiotactisme. La bactérie évoluant dans un milieu se déplace selon des gradients de concentration pour se rapprocher de sa « nourriture »
Certaine motilité dépende d'un mécanisme impliquant le pilus de type IV et de plusieurs polysaccharides comme chez la bactérie Myxococcus xanthus.
Capsule
La capsule est formée de polymères (polysaccharides ou protides) disposés en couches à la périphérie de la bactérie. Celle-ci permet à la bactérie d'adhérer aux surfaces (coloniser les surfaces) et d'échapper au système immunitaire car les antigènes de surface sont recouverts par la capsule qui les rend indétectables (pouvoir pathogène).
Critères biochimiques
On identifie aussi une bactérie en observant si elle utilise tel ou tel substrat. On la met donc en contact dans un milieu de culture avec un glucide, ou un peptide, ou d'autres substrats plus complexes — le test de l'oxydase par exemple utilise le tétraméthyl-paraphénylènediamine. On peut révéler l'utilisation de ce substrat par virage d'un indicateur de pH car un glucide utilisé donne un produit acide, un peptide donne un produit basique, etc.
Chaque famille de bactéries a des caractères propres, on peut donc les rassembler facilement avec des caractéristiques de base comme l'utilisation du glucose avec ou sans oxygène, la réduction des nitrates, etc. Ensuite, on dispose de galeries d'identifications biochimiques qui sont parfois vendues par des sociétés spécialisées. Ces tests sont assez longs, de un à deux jours.
Critères génétiques
On peut citer des techniques de génie génétique comme :
- la PCR (Polymerase Chain Reaction) pour cibler un gène présent uniquement chez une famille ou un genre bactérien par réhybridation spécifique de courtes séquences d'ADN (oligonucléotides amorces) synthétiques précises ;
- les puces à ADN qui utilisent le même principe mais ayant une précision allant jusqu'à la souche même.
Systématique bactérienne
La systématique permet d'identifier une souche bactérienne inconnue grâce à différents examens et à l'utilisation de milieux de culture spécifiques.
La coloration de Gram et les tests de la catalase et de l'oxydase permettent de déterminer la famille. Des milieux de cultures spécifiques permettent d'arriver au genre et à l'espèce. Des examens supplémentaires tels que le sérogroupage peuvent être utilisés dans certains cas.
Coques à Gram positif et catalase positive
- Famille des Micrococcaceae
- Genre Micrococcus
- Famille des Staphylococcaceae
- Genre Staphylococcus
Coque à Gram positif et catalase négative
- Famille des Streptococcaceae
- Streptocoques des groupes Lancefield A, B, C, D (Enterococcus), F et G
Coque à Gram négatif
Gram négatif regroupe les bactéries à paroi fine qui ne retiennent pas le bleu de gentiane/cristal. Elles apparaissent au microscope optique en rose après que l'on ajoute de la fuchsine (genre neisseria, par exemple).
Bacille à Gram positif
- Genre Bacillus
- Genre Listeria
- Genre Clostridium
Bacille à Gram négatif
Oxydase négative
Famille des Enterobacteriaceae :
- Genre des Salmonella
- Genre des Escherichia
- Sérogroupage des Escherichiae Coli
- Sérogroupage des autres Escherichia
- Genre Shigella
- Genre Klebsiella
- Genre Enterobacter
- Genre Serratia
- Genre Proteus
- Genre Morganella
- Genre Providencia
- Genre Hafnia
Oxydase positive
- Pseudomonas
- Vibrio
- Aeromonas
Agents antibactériens
Agents physiques
On peut citer les agents suivants :
- la chaleur : à partir de 65 °C, les protéines sont dénaturées, cependant certains micro-organismes sont capables de supporter des températures plus élevées ;
- le pH : qu'il soit trop acide ou trop basique ;
- les hautes pressions : à partir de 6 000 bar. Ainsi, c'est avec un traitement par la pression que l'on stérilise les jus de fruits produits en industrie ;
- les UV : à une longueur d'onde voisine de 260 nm, ils détruisent tous les micro-organismes. Peu efficaces à travers les plastiques, ils sont utilisés pour stériliser l'air ;
- les rayons gamma : comme les UV, ils sont très efficaces. Ils peuvent traverser tous les plastiques et servent donc à stériliser les instruments comme les fils chirurgicaux. Leur utilisation a été tentée pour les produits alimentaires, sans succès auprès du public.
Agents chimiques
Les agents chimiques utilisés se répartissent dans deux catégories : antiseptiques et désinfectants. Les antiseptiques sont utilisés pour l'élimination des micro-organismes sur des tissus vivants ; les désinfectants quant à eux sont utilisés sur des surfaces inertes.
Antibiotiques
Les antibiotiques sont des substances chimiques qui ont une action spécifique avec le pouvoir de limiter la prolifération de bactéries spécifiques. Elles sont dépourvues de toxicité pour les autres cellules (champignons et autres eucaryotes). Ces molécules peuvent avoir une action drastique, c'est-à-dire bactéricide ; leur efficacité peut être également limitée à empêcher le développement des bactéries (on parle alors d'action bactériostatique).
Résistances aux antibiotiques
Croissance bactérienne
C'est le pouvoir ou la capacité des bactéries à augmenter leur nombre ; il est en fonction du type de bactéries (thermophiles, mésophiles, psychrophiles, psychrotrophes, etc.) Quand des bactéries sont incubées dans un milieu liquide adéquat, elles continuent généralement à se multiplier de façon exponentielle jusqu'à ce qu'un facteur nécessaire à leur croissance approche de l'épuisement et devienne limitant ou que des produits métabolites inhibiteurs (acides organiques, alcools, ammoniaque, etc.) s'accumulent exagérément. Cette culture, pratiquée sans addition de nutriment ni élimination de déchets en cours de croissance, s'appelle une culture en milieu discontinu ou en batch qui constitue un système clos. Une culture de ce type se comporte comme un organisme multicellulaire avec une limitation de croissance génétiquement déterminée.
On peut représenter graphiquement la croissance d'une culture de ce type en portant le logarithme du nombre de cellules viables en fonction du temps. La courbe obtenue pourra être divisée en six phases :
- Phase de latence. C'est une période d'adaptation de la souche à son nouveau milieu. Cette phase serait inexistante si la souche était issue du même milieu de culture ;
- Phase d'accélération. Au cours de cette étape, il y a synthèse active des enzymes ;
- Phase de croissance exponentielle. Au cours de cette phase, la bactérie croît à un taux constant maximal ;
- Phase de ralentissement. Au cours de cette phase, le milieu commence à s'épuiser : diminution de la concentration en nutriments, les déchets cellulaires commencent à s'accumuler dans le milieu ;
- Phase stationnaire. Au cours de cette phase, il y a autant de bactéries qui se divisent que de bactéries qui meurent ;
- Phase de déclin. Au cours de cette phase, les bactéries meurent à cause d'un manque de nutriment et d'une accumulation trop importante de déchets que la bactérie produit.
Diauxie

En présence de deux sources de carbone, les bactéries exhibent une courbe de croissance biphasique. Ceci s'explique par la consommation de la source de carbone la plus facilement assimilable, puis une adaptation pendant laquelle les enzymes permettant de dégrader la deuxième source de carbone sont synthétisées, puis consommation de la deuxième source de carbone (c'est le cas par exemple du milieu Kligler-Hajna. Sur ce milieu, la bactérie utilise le glucose comme première source de carbone puis le lactose comme second source de carbone lorsqu'il n'y a plus de glucose). L'analyse de ce comportement a permis à Jacques Monod de définir la notion d'opéron ; le plus connu étant l'opéron lactose.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Challenge test » (voir la liste des auteurs).
- Le Grand Dictionnaire terminologique, « microorganisme ».
- Accès vers un document de synthèse diffusé par ADIT (article du Pr Dr Axel A. Brakhage, « Les bioproduits pharmaceutiques », p. 11/29, dans « Les biotechnologies blanches, avancées et perspectives - Rencontre d'experts franco-allemande », Berlin, 29 septembre 2006).
- (en) A. D. Russell, « Challenge testing: principles and practice », International Journal of Cosmetic Science, vol. 25, no 3, , p. 147–153 (ISSN 0142-5463 et 1468-2494, DOI 10.1046/j.1467-2494.2003.00179.x, lire en ligne, consulté le )
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Voir aussi
Articles connexes
- Microbiologie médicale
- Bactériologie médicale
- Microbiologie alimentaire
- Biohygiéniste
- Culture microbiologique
- Géomicrobiologie
- Paléomicrobiologie
- Collection française de bactéries phytopathogènes
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La microbiologie est un domaine des sciences appliquees qui a pour objet les micro organismes et les activites qui les caracterisent Plus specifiquement la microbiologie se consacre a l identification et a la caracterisation des micro organismes a l etude de leur origine et de leur evolution a definir leurs caracteristiques les produits de leurs activites et leurs besoins et a comprendre les relations qu ils entretiennent entre eux et avec leur milieu naturel ou artificiel Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Cet article ne cite pas suffisamment ses sources juillet 2019 MicrobiologiePartie deBiologie science exactePratique parMicrobiologisteChampsBacteriologie en virologie protistologie modifier modifier le code modifier Wikidata Les micro organismes appartenant a trois regnes presentant une structure cellulaire eucaryote ou procaryote ou qui est eucaryote et qui est caracterise par l unicellularite une taille microscopique ou ultramicroscopique un potentiel metabolique et de reproduction l omnipresence et l abondance Les micro organismes sont repartis en cinq groupes les algues les protozoaires les mycetes les bacteries les virus et les prions Les bacteries sont classees parmi les moneres Les algues unicellulaires font partie des protistes procaryotes et eucaryotes Les champignons unicellulaires les lichens et les protozoaires sont des protistes eucaryotes Les virus et les prions sont des acaryotes soit sans organisation cellulaire On parle aussi maintenant de microbiologie moleculaire dans le domaine des biotechnologies notamment HistoriqueSculpture a Lille en hommage a Louis Pasteur au lieu precis ou il a effectue ses recherches qui meneront a la comprehension de la microbiologie actuelle Des l Antiquite on postulait l existence d agents infectieux transmissibles invisibles a l œil nu 1546 Jerome Fracastor impute la transmission des maladies a des germes vivants qu il appelait seminaria 1665 Robert Hooke montre les structures de reproduction des moisissures et est donc le premier a decrire des micro organismes 1668 Francesco Redi experience de Redi sur l origine des asticots demontre le principe de la biogenese qui remet en cause la theorie de la generation spontanee 1677 Decouverte des bacteries par le microscopiste hollandais Antoine van Leeuwenhoek 1828 Christian Gottfried Ehrenberg utilise pour la premiere fois le terme bacterie 1840 Le pathologiste allemand Jacob Henle propose une theorie des germes pour les maladies 1857 1876 Louis Pasteur doyen de la faculte des sciences de Lille met en evidence les roles des micro organismes dans la fermentation lactique et alcoolique Il developpe les techniques de pasteurisation et de sterilisation lui permettant la mise en place de cultures pures de micro organismes La possibilite de culture a permis de demontrer que la generation spontanee etait une aberration 1877 1895 Louis Pasteur demontre que des maladies sont la consequence de la presence de ces micro organismes Premieres recherches systematiques sur l origine de certaines maladies ainsi que la vaccination connue depuis Edward Jenner pour la variole maladie virale 1873 1882 Robert Koch met en evidence le bacille responsable de la tuberculose Mycobacterium tuberculosis Koch a etabli les regles toujours utilisees qui permettent de demontrer rigoureusement qu une bacterie donnee est a l origine d une infection 1884 Hans Christian Gram developpe une technique de coloration qui est la plus utilisee dans l etude et la classification des bacteries en deux grands groupes les bacteries a Gram positif et celles a Gram negatif 1912 Paul Ehrlich decouvre le premier traitement efficace derive d arsenic contre la syphilis C est la premiere fois qu on traite avec un agent chimiotherapeutique une maladie bacterienne 1917 Decouverte des bacteriophages par Frederick Twort et Felix d Herelle 1928 Frederick Griffith decouvre la transformation bacterienne et etablit les fondements de la genetique moleculaire 1929 Alexander Fleming decouvre les proprietes antibacteriennes de la penicilline produite par Penicillum L humanite entre dans l ere des antibiotiques 1944 Albert Schatz et Selman Waksman decouvrent un autre antibiotique la streptomycine qui sera bientot utilisee contre la tuberculose 1960 Francois Jacob David Perrin Carmen Sanchez et Jacques Monod proposent le concept d operon pour le controle de l expression des genes bacteriens 1977 Carl Woese etudie l ARN ribosomique pour decouvrir une troisieme forme de vie les Archaea distincte genetiquement des bacteries et des eucaryotes 1986 En utilisant une enzyme de la bacterie Thermus aquaticus Kary Mullis invente la technologie de PCR Polymerase Chain Reaction La technique de PCR est devenue l outil de base de la biologie moleculaire 1995 Sequencage complet du premier genome bacterien Haemophilus influenzae par Craig Venter et ses collegues du TIGR La microbiologie entre dans l ere de la genomique 2006 2020 Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna decouvrent dans des bacteries le systeme CRISPR Cas9 Organismes etudiesProcaryotes Les procaryotes Prokaryota ou Prokarya du grec pro avant et caryon noyau sont des organismes dont la cellule ne possede pas de noyau cellulaire ni d autres organites ils appartiennent a au moins deux taxons distincts les archeobacteries ou archees sont un groupe particulier car il ne comprend essentiellement que des especes anaerobies n ayant pas besoin d oxygene voire souvent ne tolerant pas l oxygene vivant dans des environnements extremes on parle d organisme extremophile Les environnements extremes sont a la limite des conditions tolerees par les cellules biologiques milieu salin tres acide ou tres alcalin milieu a temperature proche de l ebullition Les archeobacteries ne sont pas que des extremophiles ce sont aussi des organismes plus communs qui vivent dans des conditions de vie classique comme les marais ou les rumens des ruminants Il ne faut pas associer systematiquement archeobacteries a des organismes extremes meme si on retrouve parmi eux la plupart des extremophiles on retrouve les eubacteries dans notre quotidien sol nourriture etc Ce sont les bacteries les plus connues Cependant certaines eubacteries sont aussi extremophiles Ces micro organismes ont des mecanismes pour resister a ces conditions Eucaryotes Les eucaryotes ont un systeme membranaire interne enfermant des organites noyau plaste mitochondrie etc ils presentent un cytosquelette interne actine tubuline absent chez les procaryotes qui leur confere une taille souvent plus importante que les procaryotes On estime que chaque groupe d eucaryotes a eu un ancetre parmi les procaryotes archeobacteries ou eubacteries et que les mitochondries et peut etre aussi d autres organites comme les chloroplastes presents dans le cytoplasme des eucaryotes actuels ont aussi eu au moins un ancetre procaryote distinct qui aurait colonise cette ancienne bacterie pour vivre en symbiose endosymbiose avec elle et former tous les eucaryotes qui ne peuvent plus vivre sans elles En effet on retrouve dans les mitochondries un cytosquelette interne specifique une structure membranaire externe complexe un materiel genetique interne specifique loge dans une zone plasmique appelee proto noyau depourvu de membrane mais tout de meme structuree meme si les mitochondries ne peuvent se multiplier seules sans le concours de la cellule hote les mitochondries auraient perdu leurs facultes de reproduction qui ne leur etaient plus necessaires puisque la cellule hote leur fournit pratiquement tout le materiel necessaire a leur croissance et leur division Algues Contrairement aux champignons et aux protozoaires les algues ont des pigments chlorophylliens leur permettant de realiser la photosynthese Elles sont donc des organismes vivant immobile et autotrophes Les algues sont presentes dans le sol les plantes l eau douce et l eau de mer Le mot algue n a pas de sens d un point de vue phylogenetique c est a dire que l ancetre commun a toutes les algues est celui des eucaryotes Champignons Les champignons sont presents dans le sol plantes debris vegetaux lichen parasites de l homme des animaux et des plantes Remarque une levure eucaryote unicellulaire est un champignon Il existe de nombreuses especes de levures comme Saccharomyces cerevisiae levure de boulangerie la famille des Candida responsables des candidoses Rhodotorula parfois retrouvee dans la choucroute qu elle colore en rouge Schizosaccharomyces etc Les champignons sont absorbotrophes ils se nourrissent par absorption Ils secretent des enzymes qui digerent des polymeres dans le milieu exterieur ce mecanisme chimique transforme par exemple les glucides en monomeres petites molecules qui sont ainsi absorbes Les champignons constituent un groupe biphyletique car une partie d entre eux les eumycetes appartiennent aux opistocontes et une autre les oomycetes aux heterocontes Taille des micro organismesComme signale au debut les micro organismes sont de tres petite taille d ou leur nom procaryotes bacteries de l ordre de 0 5 a 3 µm pour la largeur pas de limite en longueur le pouvoir de resolution de l œil humain est de 100 µm 10 4 m soit 0 1 mm ces micro organismes sont donc tous invisibles a l œil nu eucaryotes tres variable de 2 a 200 µm pour la largeur pas de limite en longueur certains eucaryotes sont visibles a l œil nu notamment les algues d autres ne sont visibles que sous forme d agregats cas des champignons dont les parois plasmiques emettent des filaments sur une grande longueur relativement a leur taille Tous les eucaryotes ne s agregent pas ainsi notamment les protozoaires invisibles a l œil nu Le rapport surface sur volume est directement influence par la taille si l on considere une forme simple telle que la sphere la surface est proportionnelle au carre de la taille 4 p r2 displaystyle 4 cdot pi cdot r 2 avec r displaystyle r le rayon de la sphere alors que le volume est proportionnel au cube de la taille 43 p r3 displaystyle frac 4 3 cdot pi cdot r 3 le rapport surface volume est donc inversement proportionnel a r displaystyle r 3r displaystyle frac 3 r Ceci conditionne la vitesse a laquelle le micro organisme se nourrit la nourriture passe a travers la membrane plasmique donc la vitesse d absorption est proportionnelle a la surface mais la quantite a nourrir est proportionnelle au volume La vitesse a laquelle entrent et sortent les nutriments et les dechets est donc inversement proportionnelle a la taille Donc plus la bacterie est petite plus elle va pouvoir se nourrir a grande vitesse Elle compense sa petite taille par une multiplication a tres grande vitesse taux de croissance tres rapide Culture des micro organismesRichesse du milieu Les micro organismes ont besoin d une source d energie pour les chimiotrophes elle provient de la degradation de composes chimiques par exemple du glucose pour les phototrophes de la lumiere d une source de carbone pour les autotrophes il suffit de CO2 atmospherique carbone mineral pour les heterotrophes elle provient de molecules organiques CH4 oses etc de macroelements ainsi appeles en raison de leur concentration dans le milieu de culture C H O N S Na Mg P K Les elements carbone azote phosphore doivent etre presents aux proportions 100 10 1 pour un milieu correct de microelements Cu Co Zn Cl Fe etc d une source d azote d origine minerale sel d ammonium de facteurs de croissance pour les auxotrophes vitamines acides amines bases azotees Les bacteries prototrophes sont celles qui n ont pas besoin de facteur de croissance de dioxygene oxygene moleculaire pour les aerobies strictes ou d absence de dioxygene pour les anaerobies stricts pour ces derniers micro organismes le peroxyde d hydrogene H2O2 forme par la reaction entre l O2 et l H2O les empoisonnent car ils ne possedent pas une catalase degradant H2O2 a l inverse des individus aerobies Il existe egalement des micro organismes aerobies facultatifs capables de se multiplier en presence ou en l absence d oxygene grace a leur capacite a utiliser la fermentation et des bacteries microaerophiles qui ne se developpent qu a une certaine pression en dioxygene de facteurs physico chimiques pour le facteur temperature on distingue trois categories de micro organismes selon leur optimum de croissance Les psychrophiles ont leur optimum a 15 C les mesophiles a 37 C les thermophiles a 65 C Il faut descendre au dela de 18 C pour arreter toute croissance microbienne A 3 C il y a peu de risques lie aux bacteries pathogenes mesophiles donc virulentes a la temperature du corps ou toxinogenes seules quelques bacteries vivant a ces temperatures peuvent etre dangereuses listeria pour le facteur pH on considere que les bacteries preferent la neutralite excepte pour les bacteries lactiques Pour les levures et moisissures le pH optimum est plus acide pH 5 Diversite du milieu de culture On distingue trois types de milieux de culture selon leur composition Milieux synthetiques milieux dont on peut donner la composition chimique complete Les milieux synthetiques sont utilises en recherche fondamentale Milieux semi synthetiques Ils contiennent outre des substances chimiques de nature et proportions determinees des produits d origine naturelle aussi definis que possibles Milieux empiriques milieux dont on ne connait que partiellement la composition et parmi ces deux types de milieux il existe des milieux selectifs qui vont permettre de selectionner le type de micro organismes qui pourront s y multiplier On peut ainsi choisir de ne laisser se developper qu un genre de bacterie donne ex milieu mFC pour les coliformes fecaux ou gelose au sang pour certains pathogenes ou au contraire de favoriser le developpement des levures moisissures en ajoutant un antibiotique au milieu La temperature a laquelle on incubera les milieux inocules constitue egalement un facteur de selection comme mentionne plus haut Les milieux de culture peuvent contenir des extraits de levure cellules de levure deshydratees et lysees qui fournissent une source d acides amines de vitamines et d azote des extraits de malt apportant une source de carbone des peptones proteines animales de poisson de caseine de lait source d azote organique qui interesse les individus heterotrophes Ces milieux sont soit liquides soit solides Pour solidifier le milieu on utilise frequemment la gelose ou agar agar un polymere de sucre tire d une algue rouge presentant la propriete de former avec l eau un gel solide si la temperature est inferieure a 60 C MethodesChallenge test Un challenge test est une technique permettant de demontrer l efficacite anti microbienne bacteriostatique ou bactericide d une substance donnee produits pharmaceutiques cosmetiques ou agroalimentaires par exemple Cette technique consiste a inoculer une quantite connue de differents germes microbiens bacteries levures moisissures etc dans la substance a tester puis de denombrer ces germes a diverses echeances Dans le cadre des produits pharmaceutiques il est recommande d effectuer le challenge tests sur les quatre micro organismes suivants S aureus P aeruginosa A brasiliensis anciennement A niger et C albicans qui sont representatifs de nombreux types de germes Ce test permet notamment de valider la date limite de consommation DLC ou la date limite d utilisation optimale DLUO d un produit Sterilisation La sterilisation est l operation qui consiste a eliminer les micro organismes d un objet et ce de maniere durable En microbiologie le but de la sterilisation est d une part maitriser les micro organismes introduits dans le milieu d etude et d autre part eviter la contamination du milieu exterieur et des personnes voir aussi l article sur l hygiene Il existe trois facons pour steriliser un milieu de culture Une destruction par la chaleur par une methode de filtration ou par l emploi de radiation et d agent chimique gaz Chaleur On distingue les procedes a chaleur seche ou humide Zone de sterilite d un bec Bunsen chaleur seche bec Bunsen tout l air qui se trouve dans un globe virtuel de quinze centimetres de rayon de la flamme d un bec Bunsen est passe une fois dans la flamme Ceci cree une enceinte fictive sterile Les microbiologistes travaillent avec une flamme oxydante qui crepite ou c est un four classique utilise a 180 C pendant 90 minutes au minimum Il est moins efficace que l autoclave et consomme plus d energie chaleur humide autoclave son principe est de faire bouillir de l eau dans une enceinte hermetiquement close pour augmenter la pression et donc depasser les 100 C d ebullition principe de l autocuiseur Il existe differents reglages selon les elements a steriliser typiquement un cycle durera entre 3 et 30 min a une temperature de 121 134 C Cas particuliers la pasteurisation et tyndallisation La pasteurisation est un procede pour la conservation des aliments par lequel un aliment est chauffe a une temperature definie pendant une periode de temps definie avant d etre refroidi rapidement Les temperatures de pasteurisation varient entre 70 C et 85 C Cette technique ne detruit qu une partie de la flore bacterienne Ce n est en aucun cas une technique de sterilisation La tyndallisation est une serie de chauffages brefs a des temperatures de 70 C a intervalles reguliers trois chauffages d une heure vingt quatre heures entre deux chauffages ceci afin de laisser aux formes resistantes la possibilite de germer pour les tuer au chauffage suivant Par exemple la destruction des germes pathogenes du lait se fait par un cycle de 63 C pendant trente minutes suivie de 73 C pendant quinze minutes L ebullition n est pas une methode de sterilisation Les formes sporulees des bacteries peuvent resister jusqu a huit heures trente a 100 C Filtration La filtration est une technique qui consiste a faire passer un liquide a travers un filtre dont les pores ont un diametre de 0 2 µm les micro organismes sont trop gros pour passer et sont donc retenus par le filtre Pour forcer ce liquide a traverser le filtre on utilise deux solutions mise en pression du liquide par l intermediaire d un piston aspiration du liquide en creant par exemple une enceinte depressurisee de l autre cote du filtre Cette technique est interessante lors d utilisation de produits thermolabiles c est a dire qui ne resistent pas a la chaleur comme certains acides amines aromatiques vitamines hormones de croissance acides nucleiques et une bonne partie des antibiotiques Cependant les filtres de 0 2 µm colmatent vite On peut contourner ce probleme en augmentant la surface du filtre ou en utilisant un procede de filtration tangentielle Dans certains cas le filtre ayant servi a stopper les micro organismes peut etre depose sur un milieu de culture solide afin de permettre la multiplication des germes ceci dans le but de proceder a leur denombrement et a leur identification Radiation et agent chimique Ces techniques sont utilisees par les industries dont l alimentaire Elles sont tres penetrantes car les radiations et certains gaz traversent le plastique et tuent les micro organismes Les rayons ultraviolets ne sont cependant pas une bonne technique de sterilisation car ils sont non penetrants donc ils ne passent pas au travers de materiaux comme le plastique et le verre De plus certains micro organismes sont capables de reparer les dommages infliges par les ultraviolets si le produit est eclaire apres application de rayons ultraviolets c est le phenomene dit de photo reparation On peut dans certains cas utiliser le rayonnement gamma beaucoup plus penetrant et puissant que les ultraviolets Notion de culture pureTechnique des stries Elle est basee sur la notion d UFC unite formant une colonie Chaque unite cellulaire une cellule un groupe de cellules ou un morceau d hyphe va donner une colonie Sur un milieu de culture il y a formation d un monticule de bacteries ou de levures avec une forme particuliere la colonie La forme de ce monticule est determinee par l organisation de la colonie qui elle meme est determinee genetiquement Les champignons vont eux developper un thalle c est a dire ce que l on peut par exemple observer sur les confitures ayant moisi L UFC est utilisee aussi pour le denombrement bacterien en utilisant des cultures sur boite de Petri a partir de tubes prepares par dilutions en cascades de la suspension bacterienne mere L observation macroscopique de l aspect des colonies permet de differencier les colonies de bacteries contaminantes de celles qu on cherche a isoler Technique de suspension dilution Cette technique sert a evaluer le nombre de micro organismes qui se trouvent dans un milieu liquide eau de puits boissons eau de piscine etc ou dans un milieu solide sol aliments etc Elle peut aussi servir a isoler une souche pure a partir d un melange Il s agit simplement d une suite de dilutions suivie d un prelevement d un aliquot qui sera ensemence soit par etalement ou soit en profondeur dans la masse sur un milieu de culture selectif ou non contenu dans des boites de Petri Apres incubation des boites de Petri il suffira ensuite de compter le nombre de colonies et connaissant le volume de l aliquot 0 1 mL ensemencement par etalement ou 1 mL ensemencement dans la masse ou en profondeur on en deduira la quantite approximative de bacteries dans le milieu Identification des bacteriesL identification des bacteries se fait suivant une cle dichotomique qui va des caracteres les plus vastes aux plus pointus pour aboutir a une espece bacterienne donnee Criteres morphologiques L etude de la morphologie bacterienne est le premier acte effectue par un laboratoire de diagnostic pour identifier une bacterie L observation de la morphologie bacterienne permet une orientation preliminaire du diagnostic Macroscopique A l œil nu on peut distinguer les caracteristiques d une colonie la forme du relief bombee semi bombee plate la taille la couleur l aspect collant filamenteux etc l odeur la transparence opaque translucide l allure des contours regulier denteles la consistance la pigmentation aspect de la surface lisse ou rugueuse Il existe trois grands types de colonies colonies de Type S Smooth lisse contours lisse et reguliers semi bombee surface brillantes cremeuses colonies de Type M Muqueux contours lisse et reguliers tres bombees surface tres brillantes filantes colonies de Type R Rough rugueux contours irreguliers plates rugueuses et mates seches Microscopique Etat frais L etat frais se fera avec une suspension de colonie qui ne sera pas fixee sur la lame comme la coloration de gram mais se fera avec une goutte de suspension entre lame et lamelle Cette observation microscopique se fera a l objectif x40 avec peu de lumiere pour ne pas tuer les bacteries car le but de cette observation est de voir leurs mobilites on peut voir aussi la morphologie mais cela se voit mieux en coloration de gram Coloration de Gram Les bacteries etant en general quasiment transparentes on commence par preparer un etalement faire un frottis sur lame de microscope auquel on applique une coloration de Gram L observation microscopique se fera a l objectif x100 avec de l huile a immersion Les bacteries a Gram positif apparaitront mauves alors que celles a Gram negatif apparaitront roses Il existe d autres colorations comme celle au vert de malachite permettant de mettre en evidence les formes sporulees La coloration de Gram permet de determiner le type de paroi cellulaire Forme La forme est extremement diverse au sein du monde bacterien Si on excepte les bacteries depourvues de paroi Mycoplasmes qui peuvent etre tres polymorphes la diversite est relativement restreinte pour les bacteries d interet medical et veterinaire Parmi celles ci on distingue principalement des formes spheriques cocci cylindriques bacille spiralees spirille enroulees spirochete a appendice bourgeonnant ou filamenteux Mode de groupement Elles peuvent se regrouper en chaines Streptococcus Enterococcus Lactococcus etc en amas asymetriques ou grappes Staphylococcus en amas cubiques reguliers sarcines en palissades ou en paquets d epingles Corynebacterium etc Le mode de groupement a condition de l apprecier sur une culture jeune effectuee en milieu liquide et de tenir compte de l aspect predominant est egalement un element important pour orienter l identification Taille Les plus petites bacteries ont une taille de 0 1 a 0 2 µm Chlamydia alors que certaines ont un diametre superieur a 10 µm La plus grande bacterie connue Thiomargarita namibiensis peut atteindre un diametre de 750 µm Presence de spores Toutes les bacteries n ont pas la possibilite de sporuler Pour mettre en evidence les spores au microscope optique il suffit de les colorer au vert de malachite ou a l encre de Chine Mais on peut les deviner a la coloration de Gram absence de coloration Les spores sont presents chez les Bacillus Mobilite Les bacteries peuvent etre equipees d un ou plusieurs flagelle s leur permettant de se deplacer Les deux mobilites les plus courantes sont la mobilite par ciliature peritriche si la bacterie se deplace dans tous les sens soit par ciliature polaire si la bacterie part dans un seul sens Pour definir le mode de deplacement des bacteries on parle de chimiotactisme La bacterie evoluant dans un milieu se deplace selon des gradients de concentration pour se rapprocher de sa nourriture Certaine motilite depende d un mecanisme impliquant le pilus de type IV et de plusieurs polysaccharides comme chez la bacterie Myxococcus xanthus Capsule La capsule est formee de polymeres polysaccharides ou protides disposes en couches a la peripherie de la bacterie Celle ci permet a la bacterie d adherer aux surfaces coloniser les surfaces et d echapper au systeme immunitaire car les antigenes de surface sont recouverts par la capsule qui les rend indetectables pouvoir pathogene Criteres biochimiques On identifie aussi une bacterie en observant si elle utilise tel ou tel substrat On la met donc en contact dans un milieu de culture avec un glucide ou un peptide ou d autres substrats plus complexes le test de l oxydase par exemple utilise le tetramethyl paraphenylenediamine On peut reveler l utilisation de ce substrat par virage d un indicateur de pH car un glucide utilise donne un produit acide un peptide donne un produit basique etc Chaque famille de bacteries a des caracteres propres on peut donc les rassembler facilement avec des caracteristiques de base comme l utilisation du glucose avec ou sans oxygene la reduction des nitrates etc Ensuite on dispose de galeries d identifications biochimiques qui sont parfois vendues par des societes specialisees Ces tests sont assez longs de un a deux jours Criteres genetiques On peut citer des techniques de genie genetique comme la PCR Polymerase Chain Reaction pour cibler un gene present uniquement chez une famille ou un genre bacterien par rehybridation specifique de courtes sequences d ADN oligonucleotides amorces synthetiques precises les puces a ADN qui utilisent le meme principe mais ayant une precision allant jusqu a la souche meme Systematique bacterienne La systematique permet d identifier une souche bacterienne inconnue grace a differents examens et a l utilisation de milieux de culture specifiques La coloration de Gram et les tests de la catalase et de l oxydase permettent de determiner la famille Des milieux de cultures specifiques permettent d arriver au genre et a l espece Des examens supplementaires tels que le serogroupage peuvent etre utilises dans certains cas Coques a Gram positif et catalase positive Famille des Micrococcaceae Genre Micrococcus Famille des Staphylococcaceae Genre StaphylococcusCoque a Gram positif et catalase negative Famille des Streptococcaceae Streptocoques des groupes Lancefield A B C D Enterococcus F et GCoque a Gram negatif Gram negatif regroupe les bacteries a paroi fine qui ne retiennent pas le bleu de gentiane cristal Elles apparaissent au microscope optique en rose apres que l on ajoute de la fuchsine genre neisseria par exemple Bacille a Gram positif Genre Bacillus Genre Listeria Genre ClostridiumBacille a Gram negatif Oxydase negative Famille des Enterobacteriaceae Genre des Salmonella Genre des Escherichia Serogroupage des Escherichiae Coli Serogroupage des autres Escherichia Genre Shigella Genre Klebsiella Genre Enterobacter Genre Serratia Genre Proteus Genre Morganella Genre Providencia Genre HafniaOxydase positive Pseudomonas Vibrio AeromonasAgents antibacteriensAgents physiques On peut citer les agents suivants la chaleur a partir de 65 C les proteines sont denaturees cependant certains micro organismes sont capables de supporter des temperatures plus elevees le pH qu il soit trop acide ou trop basique les hautes pressions a partir de 6 000 bar Ainsi c est avec un traitement par la pression que l on sterilise les jus de fruits produits en industrie les UV a une longueur d onde voisine de 260 nm ils detruisent tous les micro organismes Peu efficaces a travers les plastiques ils sont utilises pour steriliser l air les rayons gamma comme les UV ils sont tres efficaces Ils peuvent traverser tous les plastiques et servent donc a steriliser les instruments comme les fils chirurgicaux Leur utilisation a ete tentee pour les produits alimentaires sans succes aupres du public Agents chimiques Les agents chimiques utilises se repartissent dans deux categories antiseptiques et desinfectants Les antiseptiques sont utilises pour l elimination des micro organismes sur des tissus vivants les desinfectants quant a eux sont utilises sur des surfaces inertes AntibiotiquesArticle detaille Antibiotique Les antibiotiques sont des substances chimiques qui ont une action specifique avec le pouvoir de limiter la proliferation de bacteries specifiques Elles sont depourvues de toxicite pour les autres cellules champignons et autres eucaryotes Ces molecules peuvent avoir une action drastique c est a dire bactericide leur efficacite peut etre egalement limitee a empecher le developpement des bacteries on parle alors d action bacteriostatique Resistances aux antibiotiquesArticle detaille Antibiotique gt Les resistances aux antibiotiques Croissance bacterienneC est le pouvoir ou la capacite des bacteries a augmenter leur nombre il est en fonction du type de bacteries thermophiles mesophiles psychrophiles psychrotrophes etc Quand des bacteries sont incubees dans un milieu liquide adequat elles continuent generalement a se multiplier de facon exponentielle jusqu a ce qu un facteur necessaire a leur croissance approche de l epuisement et devienne limitant ou que des produits metabolites inhibiteurs acides organiques alcools ammoniaque etc s accumulent exagerement Cette culture pratiquee sans addition de nutriment ni elimination de dechets en cours de croissance s appelle une culture en milieu discontinu ou en batch qui constitue un systeme clos Une culture de ce type se comporte comme un organisme multicellulaire avec une limitation de croissance genetiquement determinee On peut representer graphiquement la croissance d une culture de ce type en portant le logarithme du nombre de cellules viables en fonction du temps La courbe obtenue pourra etre divisee en six phases Phase de latence C est une periode d adaptation de la souche a son nouveau milieu Cette phase serait inexistante si la souche etait issue du meme milieu de culture Phase d acceleration Au cours de cette etape il y a synthese active des enzymes Phase de croissance exponentielle Au cours de cette phase la bacterie croit a un taux constant maximal Phase de ralentissement Au cours de cette phase le milieu commence a s epuiser diminution de la concentration en nutriments les dechets cellulaires commencent a s accumuler dans le milieu Phase stationnaire Au cours de cette phase il y a autant de bacteries qui se divisent que de bacteries qui meurent Phase de declin Au cours de cette phase les bacteries meurent a cause d un manque de nutriment et d une accumulation trop importante de dechets que la bacterie produit Diauxie Courbe de croissance dans un milieu contenant deux glucides ex I utilisation du glucose et II utilisation du lactose En presence de deux sources de carbone les bacteries exhibent une courbe de croissance biphasique Ceci s explique par la consommation de la source de carbone la plus facilement assimilable puis une adaptation pendant laquelle les enzymes permettant de degrader la deuxieme source de carbone sont synthetisees puis consommation de la deuxieme source de carbone c est le cas par exemple du milieu Kligler Hajna Sur ce milieu la bacterie utilise le glucose comme premiere source de carbone puis le lactose comme second source de carbone lorsqu il n y a plus de glucose L analyse de ce comportement a permis a Jacques Monod de definir la notion d operon le plus connu etant l operon lactose Notes et referencesCet article est partiellement ou en totalite issu de l article intitule Challenge test voir la liste des auteurs a et b Le Grand Dictionnaire terminologique microorganisme Acces vers un document de synthese diffuse par ADIT article du Pr Dr Axel A Brakhage Les bioproduits pharmaceutiques p 11 29 dans Les biotechnologies blanches avancees et perspectives Rencontre d experts franco allemande Berlin 29 septembre 2006 en A D Russell Challenge testing principles and practice International Journal of Cosmetic Science vol 25 no 3 juin 2003 p 147 153 ISSN 0142 5463 et 1468 2494 DOI 10 1046 j 1467 2494 2003 00179 x lire en ligne consulte le 16 mai 2023 en S Mohapatra Sterilization and Disinfection dans Essentials of Neuroanesthesia Elsevier 2017 ISBN 978 0 12 805299 0 PMCID PMC7158362 DOI 10 1016 b978 0 12 805299 0 00059 2 lire en ligne p 929 944 Bonazzi Florence 2005 L hygiene au cabinet medical des medecins generalistes observation de 30 medecins de l agglomeration grenobloise Doctoral dissertation universite Joseph Fourier en Vinny R Sastri 4 Material Requirements for Plastics Used in Medical Devices dans Plastics in Medical Devices Third Edition William Andrew Publishing coll Plastics Design Library 1er janvier 2022 ISBN 978 0 323 85126 8 DOI 10 1016 b978 0 323 85126 8 00008 4 lire en ligne p 65 112 en Salim T Islam Israel Vergara Alvarez Fares Saidi et Annick Guiseppi Modulation of bacterial multicellularity via spatio specific polysaccharide secretion PLOS Biology vol 18 no 6 9 juin 2020 e3000728 ISSN 1545 7885 PMID 32516311 PMCID PMC7310880 DOI 10 1371 journal pbio 3000728 lire en ligne consulte le 14 decembre 2020 Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Microbiologie sur Wikimedia Commonsmicrobiologie sur le WiktionnaireMicrobiologie sur Wikiversity Articles connexes Microbiologie medicale Bacteriologie medicale Microbiologie alimentaire Biohygieniste Culture microbiologique Geomicrobiologie Paleomicrobiologie Collection francaise de bacteries phytopathogenesLiens externes Ressource relative a la sante Medical Subject Headings Ressource relative a la recherche JSTOR Notices dans 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