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Une multinationale – aussi appelée firme multinationale (FMN), société transnationale (STN) ou firme transnationale (FTN) – est une entreprise active et implantée dans plusieurs pays grâce aux filiales qu'elle détient. Le terme désigne généralement de grands groupes, bien qu'il puisse aussi concerner des petites ou moyennes entreprises.

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Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » (mars 2013).

Définitions

Une firme transnationale est une entreprise qui a son siège social dans un pays d'origine et qui a créé des filiales dans un pays étranger.

Une société multinationale est une société qui produit des effets économiques dans plusieurs pays. C'est-à-dire que les actionnaires ne viennent pas du même pays ou qu'elle implante ses sièges dans deux ou plusieurs pays. Selon Charles-Albert Michalet, la multinationalisation d'une entreprise répond à cinq déterminants principaux :

  • La recherche d'un accès direct aux matières premières, notamment durant la colonisation.
  • Le besoin de contourner certaines entraves à l'échange. Il s'agit par exemple de produire sur le marché où le produit sera consommé afin de ne pas être affecté par les tarifs douaniers à l'importation.
  • La recherche de débouchés extérieurs à la suite de l’intensification de la concurrence sur le marché intérieur. De plus, dès lors qu’une firme adoptera cette stratégie, elle sera probablement imitée par les firmes concurrentes.
  • La perte d’un avantage technologique sur le marché national peut contraindre les entreprises à le produire à l’étranger, à moindre coût, afin de pouvoir continuer à le produire de façon rentable.
  • La recherche de coûts du travail plus faibles.

Charles-Albert Michalet définit une multinationale comme une entreprise « le plus souvent de grande taille, qui, à partir d'une base nationale, a implanté à l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçues à l'échelle mondiale ». Cathal J. Nolan, professeur d'histoire à l'université de Boston, insiste sur les « capitaux, biens et technologies extrêmement flexibles » de ces entreprises qui « pensent globalement », qui n'ont « pas de loyauté spécifique » et qui prennent leurs « décisions selon des questions d'économie d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des profits ».

Le définit ses sociétés comme « personnes juridiques de droit privé, avec une implantation territoriale multiple mais un centre unique de décisions stratégiques ». .Dans le même sens, René Sandretto la définit comme une « firme généralement de grande taille, dont l'organisation et la gestion sont le plus souvent centralisées, développant leur activité productive grâce à des filiales implantées dans plusieurs pays ». On estime leur nombre à 80 000, pour 840 000 filiales et 75 000 000 de salariés. Elles représentent les 2/3 du commerce mondial. Leur nombre a considérablement augmenté depuis 1990 qui était alors de 37 000.

Raisons du développement d'une firme multinationale

Protectionnisme

Dans un article de 1957, Robert Mundell démontre que l’investissement des entreprises à l’étranger constitue une réponse aux pratiques protectionnistes.

En effet, la politique protectionniste vise le plus souvent à protéger les entreprises nationales non performantes de leurs concurrentes étrangères. Suivant les lois de l’offre et de la demande, l’entrave créée à l’importation, combinée à l’incapacité des entreprises nationales à répondre à la demande, contribuent à créer une situation de rareté encline à provoquer une hausse importante des prix des produits concernés. Il devient alors intéressant pour les entreprises étrangères de s’installer sur le territoire afin de profiter de ses prix élevés.

Cycle de vie des produits

Selon Raymond Vernon (International Investment and International Trade in the Product Cycle, 1966) la stratégie mondiale des firmes est à mettre en parallèle avec le cycle de vie des produits qu’elles proposent.

  • Dans un premier temps, le produit tout juste conçu doit être testé : le marché national est alors le plus indiqué. Ce dernier doit suffire à tirer profit d’une nouveauté du fait de l’absence de concurrents. De plus le prix élevé de ce produit inédit correspond justement au niveau de vie du marché national (on considère que les entreprises innovantes sont celles des pays riches).
  • Arrivant à un stade de maturité, l’entreprise sur le point de perdre l’exclusivité sur le produit est incitée à le vendre sur les marchés étrangers avant l’arrivée de ses futurs concurrents. Le produit, s’il connaît un important succès est produit en des quantités plus importantes ce qui provoque une baisse de son prix. Il devient donc accessible aux consommateurs de pays moins aisés.
  • Lorsque le produit atteint un stade de standardisation et se banalise, l’entreprise se doit d’en délocaliser la production dans les pays à bas salaires pour le réexporter par la suite dans les pays riches. Elle peut éventuellement aussi en délocaliser la production dans d’autres pays riches qui profiteraient d’avantages technologiques, le tout étant de réduire le plus possible les coûts de production dans un contexte de concurrence sur les prix.

Plus tard, Raymond Vernon rajoutera que les entreprises produisant un même produit voient leur part du marché domestique se stabiliser et sont réduites à en grignoter des parts insignifiantes. Elles se doivent donc de conquérir les marchés étrangers afin de poursuivre leur croissance, l’acquisition et l’implantation de filiales (de production ou de distribution locale) implantées sur le marché visé permettent d’accroître l’efficacité de cette nouvelle stratégie.

Classement

La plupart des multinationales sont originaires des pays développés. Il y a par exemple Hilton (États-Unis), Bombardier (Canada), Schlumberger (France), Virgin (Royaume-Uni), Santander (Espagne), Fiat (Italie), Nestlé (Suisse), Ikea (Suède), ArcelorMittal (Luxembourg), Siemens (Allemagne), Red Bull (Autriche) et Honda (Japon).

Cependant, depuis le début du XXIe siècle, les multinationales des pays émergents gagnent des places dans la hiérarchie mondiale ; ainsi, on pouvait en recenser 47 dans le classement Fortune Global 500 en 2006, contre 19 en 1990. Les plus importantes sont Hutchison Whampoa (Hong Kong), Petronas (Malaisie), Singtel (Singapour) ou Samsung (Corée du Sud). Les pays du Sud ont représenté en 2005 13 % des fusions-acquisitions.

Historique

Origines

Les multinationales existent depuis des centaines d'années. Ainsi la compagnie Orientale des Indes, fondée en 1602, peut-être considérée comme une multinationale. C'est cependant vers la fin des années 1970 que ces sociétés sont montées en puissance et en nombre.

L'organisation de l'Église catholique est multinationale depuis plus longtemps encore, mais celle-ci n'est pas considérée comme à but lucratif, ne distribuant pas de dividendes.

Montée en puissance

Au début des années 1980, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), on comptait 7 000 multinationales. En 2002 elles étaient 83 000 contrôlant 810 000 filiales employant 80 millions de personnes et représentant 80 % des flux commerciaux mondiaux. De même, les IDE, investissements directs à l'étranger, sont passés de 1 600 milliards de dollars en 1990 à 6 600 milliards en 2001[réf. nécessaire].

Certaines firmes sont désormais considérées comme étant comparables à des États. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en 1999, financièrement, la société américaine Ford équivalait à la Norvège, et les japonaises Mitsui et Mitsubishi respectivement à l'Arabie saoudite et à la Pologne. À cette époque, sur les 100 premiers acteurs économiques mondiaux, 55 étaient des multinationales.

Ces analogies ne sont pas forcément très pertinentes. Johan Norberg, économiste suédois, les remet en cause en faisant remarquer qu'une comparaison entre le produit intérieur brut (PIB) et le chiffre d'affaires (CA) n'est pas significative[réf. nécessaire]. En effet, le PIB prend uniquement en compte la valeur finale, alors que le CA ne rend pas compte de ce qui a été produit en dehors de l'entreprise.

Les multinationales jouissent d'un poids très important comparées aux États dans certains domaines. Ainsi, en 2000, 208 milliards USD ont été envoyés vers les pays en développement par ces entreprises contre seulement 53 par les États[réf. nécessaire].

De plus, la tendance de ces firmes est à la concentration, par le moyen de fusions ou d'acquisitions. Ainsi l'importance des plus grandes multinationales comparée à toutes les autres s'accroît, augmentant leur influence individuelle.

Les multinationales sont les vecteurs incontournables de la globalisation économique et financière. Leur rôle est devenu si important que l'on parle au début du XXIe siècle de «  »[réf. nécessaire] (Susan Strange), c'est-à-dire de relations entre gouvernements, entreprises et entreprises-gouvernements. Pour Robert Cox, la puissance n'est pas simplement une question de souveraineté, d'armée ou de territoires, mais une combinaison complexe d'ordres économiques et sociaux basés sur les modes spécifiques de productions[réf. nécessaire].

Tendances et perspectives

Au début du XXIe siècle, deux tendances sont à considérer. Tout d'abord, la transnationalisation n'est plus le monopole des grandes firmes, puisque de plus en plus de PME pensent directement à s'implanter sur un marché multinational. Ensuite, des multinationales venant de pays émergent commencent à peser sur l'économie mondiale. Il y a par exemple, le cas de Mittal et Arcelor en 2005-2006.

Rapports entre les multinationales et les États

En 1957, Robert Mundell définit les multinationales comme une réponse aux pratiques protectionnistes des États[réf. nécessaire]. Il s'agissait de créer des filiales au sein de pays étrangers afin de contourner leurs politiques douanières restrictives. On peut aller plus loin en considérant le phénomène de comme un moyen pour les firmes de fuir, ou plutôt d'éviter, les risques liés aux États, espace national de production unique et de dépendance juridique, économique, sociale et politique.

Facteur de puissance

Si on se réfère à la première définition, qui insistait sur le caractère centralisé des multinationales, c'est-à-dire stipulant que ces dernières possèdent le plus souvent un centre principal de décision, l'État peut avoir une influence sur celles-ci et les utiliser comme instruments. Ainsi, dans Rival States, Rival Firms, Susan Strange et affirment que « quel que soit l'internationalisation de ses opérations, » une société « appartient, psychologiquement et sociologiquement, à sa région d'origine. Dans le pire des cas, ses directeurs accepteront toujours les souhaits et ordres des gouvernements qui ont édité leurs passeports et ceux de leurs familles. »

Dans le même registre, pense que « la nation d'origine influence la capacité de ses firmes à réussir dans certaines industries. » Il existe des cas où cette mainmise de l'État est plus évidente, notamment en France, où de grandes entreprises publiques sont des multinationales, comme EDF, ou Renault avant sa privatisation.

Menaces

Les multinationales peuvent être considérées comme des menaces pour les États. En effet, les multinationales créent leur propre espace économique, indépendamment des États, et leur flexibilité leur permet d'exploiter les disparités de législations sociales ou environnementales, de mettre ces derniers en concurrence. La souveraineté des États est alors soumise aux stratégies globales des plus grandes multinationales. Concrètement, l'aménagement d'un port dépend désormais, au XXIe siècle, moins des plans décidés par le gouvernement que ceux des chargeurs, armateurs ou opérateurs des multinationales.

Ces sociétés peuvent alors exploiter massivement les ressources naturelles d'un pays, ou relocaliser leurs activités les plus polluantes vers les États les moins regardants. En cas de fraudes, il est difficile de les réprimer, car leurs activités illicites sont souvent installées entre deux ordres juridiques peu capables de les sanctionner. Le droit international sur le commerce n'ayant pas quant à lui la possibilité (ou même la volonté) de les atteindre, et les ordres juridiques internes étant limités par des frontières internationales imperméables aux enquêtes et aux poursuites.

En plus d'influencer les États par un lobbying, elles peuvent avoir recours à de la corruption. Cela peut aller de la corruption d'agents publics en vue de l'obtention d'un marché, à de la capture d'État. Dans cette dernière, la corruption a lieu le plus en amont possible de la décision, au niveau de la législation. Ces faits ne sont pas le seul fait de ces entreprises, mais dans les pays pauvres du sud, ces pratiques sont très fréquentes (voire obligatoire pour avoir accès à des marchés ou services essentiels). Sur le lobbying, il ne faut pas oublier que ce n'est que l'action d'orienter les décisions de l'État, et donc dans les lobbys, nous pouvons inclure les : syndicats patronaux, les syndicats de salariés, les ONGs, les associations, les entreprises (dont les entreprises multinationales), etc. Le lobbying est un fait normal en démocratie, mais tout n'est pas autorisé ou moral : le fait de payer/corrompre, d'offrir des services en vue de convaincre un homme politique, etc.

Mohammed Bedjaoui va même jusqu'à parler de « puissance faustienne » des multinationales, dont les pouvoirs vont jusqu'au contrôle de gouvernements (république bananière) ou même jusqu'à renverser un régime qui leur est défavorable. La chute du régime de Salvador Allende au Chili en 1973 est ainsi due en grande partie à la participation d'International Telephone and Telegraph (ITT).[réf. nécessaire]

Plus généralement, l'organisation et l'importance de ces sociétés créent une « interdépendance globale », ce qui entraîne forcément une perte d'autonomie des États. En effet, il faut plus de coordination entre États, mais cela tient plus du fait du libre-échange dont les entreprises multinationales en sont les conséquences. Et là, il faut noter que le libre-échange est bénéfique, y compris pour les pays pauvres.

Conflits

Face à cette menace, une résistance unilatérale des États s'est mise en place, par des mesures financières ou en allant parfois jusqu'aux nationalisations. En se basant sur une déclaration onusienne de 1952 reconnaissant « aux pays insuffisamment développés le droit de disposer de leurs richesses naturelles », 1 639 procédures de nationalisations ont été lancées entre 1960 et 1975.

En plus de ces mesures unilatérales, des réponses multilatérales ont été données. Cependant, leur caractère souvent facultatif les a rendues peu efficaces. Dans cette optique plus globale, en 1974 est créée une commission des multinationales, qui deviendra en 1994 la « commission de l'investissement international et des sociétés transnationales ». En 1976, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) lance un « code de bonne conduite à l'intention des entreprises multinationales ».

L'Organisation internationale du travail (OIT) adopte une « déclaration tripartite sur les principes concernant les entreprises multinationales et la politique sociale » ; celle-ci pose les principes de respect de la souveraineté du pays d'accueil, du respect des droits de l'homme et du respect de l'investissement. Plus récemment, en 1999, Kofi Annan a proposé un pacte mondial (Global Pact) aux firmes ajoutant, en plus de la précédente déclaration, un volet environnemental. Mais ces mesures voulant réguler l'activité des multinationales ne sont que des souhaits, et rien n'obligera ces firmes à les respecter.

Cependant, certaines mesures prises à des niveaux régionaux peuvent s'avérer contraignantes pour les multinationales. L'Union européenne interdit les ententes concertées ou les abus de position dominante. En 2008 et en 2009, Microsoft a été contrainte de changer sa politique en raison de fortes amendes européennes.

Coopérations

Alec Stone Sweet souligne comment les quarante dernières années ont vu la mise en place d'un système privé de gouvernance transnationale, ce qu'il appelle la nouvelle Lex mercatoria. Selon lui, les acteurs du système, c'est-à-dire les multinationales, leurs avocats, les arbitres internationaux et les legal academics (« intellectuels du milieu juridique »), ont évolué vers l'utilisation de principes « a-nationaux » de contrats et d'un système de cours de justice privée pour organiser et réguler les échanges commerciaux transfrontaliers. Les États sont vus ici comme des freins, des coûts supplémentaires pour les entreprises, et sont alors utilisés uniquement si nécessaires. Les États ont alors adapté leurs lois à cette nouvelle Lex Mercatoria en augmentant l'autonomie des firmes.

Les États ont désormais la volonté d'aider les multinationales. Concernant leurs activités à l'étranger, leurs gouvernements d'origine les soutiennent dans l'obtention de nouveaux marchés : par exemple, au début du XXIe siècle, le président français tient régulièrement le rôle de « super VRP » lors de ses déplacements. En cas de crise, l'État d'origine va protéger les investissements de ses multinationales comme il aura tendance à protéger ses ressortissants. Le cas de la Côte d'Ivoire, en 2004, en est un exemple.

De même, les États vont désormais tout faire pour attirer les investissements de ces multinationales sur leurs territoires. C'est dans ce sens que sont créées des zones franches, ou des sociétés mixtes ouvertes aux capitaux étrangers. Des infrastructures, comme des autoroutes ou des aéroports, sont construits pour faciliter l'implantation de filiales de ces entreprises. C'est une diplomatie de persuasion à leur intention qui est mise en place.

Dans un autre sens, il y a une augmentation de la redevance financière versée à l'État d'accueil pour la vente des matières premières. L'heure du conflit semble s'éloigner. Ainsi entre 1975 et 1985, seules 47 procédures de nationalisations ont été mises en place, contre 1 639 durant les quinze années précédentes.

Selon S. Strange et , c'est une interdépendance mutuelle qui s'est créée entre les multinationales et les États. Ces derniers cherchent alors la coopération des dirigeants de ces multinationales, même si cela se fait toujours dans les contraintes (économiques, sociales, historiques…) de chaque pays.

Plus concrètement, des États ont désormais passé des contrats avec des firmes étrangères pour que ces dernières s'occupent du développement de nombreuses activités. Les gouvernements font appel à ces sociétés afin de réduire leurs coûts d'infrastructures et de recherche. C'est particulièrement le cas dans les domaines de l'agroalimentaire, de la chimie, ou de l'informatique. Cela va même jusqu'au domaine militaire, où l'exemple de l'A400M est un cas de coopération entre les États européens pour soutenir la multinationale EADS.

Au début du XXIe siècle, les États s'affrontent pour s'attirer les bonnes grâces de ces multinationales. Pour et S. Strange, « les États sont désormais en compétition plus pour des moyens de créer de la richesse sur leur territoire que pour de la puissance sur un plus grand territoire. Là où ils avaient l'habitude de se concurrencer pour de la puissance comme un moyen d'obtenir des richesses, ils se concurrencent désormais plus pour des richesses comme un moyen de puissance ». Et ces multinationales sont le secteur principal des transferts de capitaux, et donc de richesses.

Législations encadrant les multinationales sur leurs activités et responsabilités à l'étranger

En France, la a été adoptée par l'Assemblée nationale le 21 février 2017, après quatre ans de débat, et qui concerne les entreprises françaises ou installées en France d’au moins 5 000 salariés (10 000 pour les filiales de groupes étrangers). Mais un recours au Conseil constitutionnel de la part d'une soixantaine de députés et autant de sénateurs du parti politique Les Républicains, qui représentaient environ 200 entreprises qui étaient farouchement opposées au texte, a fini par retoquer, le 23 mars 2017, une grande partie du texte, en particulier le fait d'infliger des amendes qui pouvaient atteindre jusqu’à 10 millions d’euros d’amende, voire 30 millions si l’absence de plan débouchait sur un préjudice (pollution d’un cours d’eau, accidents du travail), avec publication possible de la sanction. Néanmoins, demeurent notamment dans la loi « l’obligation [...] d’établir un plan de vigilance, [...] et la possibilité pour le juge d’engager [la] responsabilité [de la société] en cas de manquement à ses obligations ». Le texte avait été relancé après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, où il y eut 1 127 morts et environ 2 500 rescapés.

En Suisse, l'Initiative populaire « Entreprises responsables – pour protéger l'être humain et l'environnement » a été déposée en octobre 2016. Le 29 novembre 2020, elle recueille 50,7 % des suffrages exprimés ; mais seuls 8 1/2 des cantons l'acceptent et 12 5/2 la rejettent. L'initiative échoue donc à obtenir la double majorité du peuple et des cantons.

En droit international, il incombe aux états de réguler les activités des multinationales et d'assurer le respect des droits humains selon toutes les jurisprudences et textes de droit internationaux des organes de traité de l'ONU.

Paradis fiscaux

Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, « les grandes multinationales possèdent chacune en moyenne près de soixante-dix filiales dans des paradis fiscaux. [...] Les multinationales américaines ont déclaré 80 milliards de dollars de bénéfices aux Bermudes en 2012, soit plus que les bénéfices déclarés au Japon, en Chine, en Allemagne et en France cumulés. »

Taxation minimale des multinationales

Le 30 octobre 2021, les dirigeants du Groupe des vingt (G20) entérinent à Rome la taxation minimale des multinationales de 15% avec l’objectif d’une mise en œuvre à horizon 2023.

Impact

Chiffres et études

Les multinationales représentent la majorité des échanges entre États (ces échanges sont aussi bien l'œuvre de multinationales que d'échanges entre particuliers et entreprises étrangères, ou entreprises de pays différents).

Critiques théoriques des firmes multinationales

École néo-réaliste

Pour Robert Gilpin,

« les entreprises multinationales sont effectivement l'expression de l'expansionnisme américain et ne peuvent être séparées des objectifs plus larges de la politique extérieure américaine ; les liens de sécurité entre les États-Unis et l'Europe occidentale facilite l'expansion outre-Atlantique des entreprises américaines; la Pax Americana fournit le cadre politique à l'intérieur duquel ces activités économiques et transnationales ont lieu. »

Dans l'école néo-réaliste, les multinationales n'existent que grâce et pour les États, et ne serait donc pas des acteurs autonomes. Ce sont des légions au service des États.

L'inégalité entre le Nord et le Sud va alors en grandissant, puisque les grands États, comme les États-Unis, ont la possibilité de peser sur les multinationales, tandis que les États faibles se retrouvent démunis. Susan Strange parle d'une « asymétrie grandissante entre les États forts dotés d'un pouvoir structurel et les États faibles qui en sont démunis ».

École de la dépendance

Les multinationales sont un objet privilégié de l'approche dépendantiste. Celles-ci participent activement à l'exploitation de la périphérie de la périphérie (main-d’œuvre des pays du tiers monde, matières premières, sols, etc.) par le centre du centre (décideurs des firmes, gouvernements des pays occidentaux) avec l'aide du centre de la périphérie (dirigeants des filiales, gouvernements corrompus) et de la périphérie du centre (consommateurs).

Les multinationales peuvent être vues comme les tentacules de la domination capitaliste, comme une promotion du pouvoir privé contre le pouvoir public. Ainsi peut-on observer un phénomène de dénationalisation des économies de la périphérie, tandis qu'en 1999, 90 % des sièges des multinationales étaient présents dans la triade États-Unis, Europe et Japon.

Ces multinationales permettent aussi la diffusion d'un mode de consommation parfois inadapté. L'exemple du lait en poudre en Afrique subsaharienne est représentatif dans ce domaine. Cette diffusion culturelle pourra ensuite auto-entretenir cette domination par la création de besoins nouveaux au sein des populations de la périphérie.

Les multinationales semblent le plus souvent agir dans l'intérêt du centre. Ainsi l'industrie pharmaceutique consacre 0,2 % de sa recherche à la tuberculose, alors que cette dernière représente 18 % des maladies à l'échelle mondiale. Pourtant, une grande partie de la fabrication de médicaments provient des ressources minérales et génétiques des pays du Sud.

Débat

Pour Bertrand Badie, la mondialisation est la mise en œuvre de quatre processus : la globalisation financière, l'organisation mondiale de la production, la libre circulation des marchandises et l'instantanéité de l'information. À cette vue, les multinationales ont sans doute un rôle majeur dans cette transformation récente du monde.

Elles sont souvent l'objet de débats passionnés. Certains y voient une source de richesses, et se réjouissent de l'homogénéisation politique et de l'interdépendance économique mondiale qu'elles entraînent, y voyant un facteur de croissance et de paix. D'autres y voient les vecteurs d'une exploitation grandissante des pays du Sud au profit d'une classe mondiale privilégiée, responsables de l'inégalité grandissante entre les riches et les pauvres. Noam Chomsky qualifie les multinationales de « tyrannies privées » et d'« institutions totalitaires » dans la mesure où elles exercent un pouvoir de plus en plus important en dehors de tout contrôle démocratique.

Notes et références

  1. Le Capitalisme Mondial, Charles-Albert Michalet, Presses universitaires de France, coll. Quadrige, Paris, 1976. (ISBN 2-1304-9125-1).
  2. Melik Özden, Société Transnationales et Droits Humains : Etats des lieux et enjeux des débats à l'ONU à propos des "Normes sur la responsabilité en matière de droits de l'homme des sociétés transnationales et autres entreprises", CETIM, 2005, 76 p. (ISBN 2-88053-039-3)
  3. El Mouhoud Mouhoub, « II. L’ampleur et les formes de la mondialisation des entreprises », dans Mondialisation et délocalisation des entreprises, vol. 5e éd., La Découverte, coll. « Repères », 2017, 18–34 p. (ISBN 978-2-7071-9457-2, lire en ligne)
  4. Robet MUNDELL, International Trade and Factor Mobility, The American Economic Review, June 1957.
  5. Investissement : l’offensive des multinationales du Sud, Le Figaro, 16 octobre 2006.
  6. UNCTAD/WIR/2002, p. 1.
  7. Tableau 1.1, p. 32 du Rapport mondial sur le développement humain 1999 [PDF].
  8. http://www.oecd.org/fr/tad/echangesetemploi.htm
  9. Georges Fischer, « La souveraineté sur les ressources naturelles », Annuaire Français de Droit International, vol. 8, no 1,‎ 1962, p. 516–528 (DOI 10.3406/afdi.1962.985, lire en ligne, consulté le 4 janvier 2021)
  10. Personnel de rédaction, « Antitrust: la Commission inflige à Microsoft une astreinte de 899 millions d'euros pour non-respect de la décision de mars 2004 », Europe,‎ 27 février 2008(lire en ligne, consulté le 21 septembre 2009).
  11. Badara Diouf, « Les civils français quittent la Côte d’Ivoire », Afrik.com,‎ 10 novembre 2004(lire en ligne, consulté le 21 septembre 2009).
  12. LOI n° 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre, Légifrance, JORF n°0074 du 28 mars 2017.
  13. « La loi obligeant les multinationales à contrôler leurs sous-traitants partiellement censurée », Le Monde,‎ 24 mars 2017(lire en ligne).
  14. Résultats Initiative populaire du 10.10.2016 «Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement», Administration fédérale (Suisse), novembre 2020
  15. Melik Özden, L'impunité des sociétés transnationales, CETIM, 2016(ISBN 978-2-88053-116-4, lire en ligne)
  16. « Argent sale », Le Monde diplomatique,‎ 1er avril 2018(lire en ligne, consulté le 7 avril 2018).
  17. Accord historique» sur la taxation des multinationales, 20 minutes (Suisse), 31 octobre 2021
  18. Normand Baillargeon, David Barsamian, Entretiens avec Chomsky, Écosociété, 2002, p. 221.

Voir aussi

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Bibliographie

Essais et publications en français
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  • Bertrand Badie, Un monde sans souveraineté. Les États entre ruse et responsabilité, 1999, Fayard, Paris
  • Bertrand Badie, Qu'est ce que la mondialisation ?, 2002, La Découverte, Paris
  • Pierre Bauchet, Concentration des multinationales et mutations des pouvoirs de l'État, 2003, CNRS éditions
  • Mohammed Bedjaoui, Puissance faustienne des firmes multinationales, Pour un nouvel ordre économique international, 1979, Unesco, Paris
  • Carine Dartiguepeyrou, Contribution à l’étude de la société de l’information : le cas de l’Europe en cours d’élargissement, 2003, thèse de doctorat à Paris I
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Essai en espagnol
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  • Les Conséquences sociopolitiques de la mondialisation en Afrique noire, 2007. Madeleine Mukamabano. La Société des Nations du jeudi 1er novembre 2007, France Culture.

Articles connexes

  • Lobby
  • Observatoire des multinationales
  • Capitalisme

Liens externes

  • Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement
  • Profil global de 13000 entreprises mondiales
  • Ouvrage : Le management des firmes multinationales (juin 2011)
  • Ces dix grands groupes qui contrôlent la consommation mondiale - Le Figaro (2013)
  • Ressource relative à la rechercheimage :
    • JSTOR
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesimage :
    • Britannica
    • Den Store Danske Encyklopædi
    • Dictionnaire historique de la Suisse
    • Gran Enciclopedia Aragonesa
    • Gran Enciclopèdia Catalana
    • Internetowa encyklopedia PWN
    • Treccani
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Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:35

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Pour les articles homonymes voir FMN STN et FTN Une multinationale aussi appelee firme multinationale FMN societe transnationale STN ou firme transnationale FTN est une entreprise active et implantee dans plusieurs pays grace aux filiales qu elle detient Le terme designe generalement de grands groupes bien qu il puisse aussi concerner des petites ou moyennes entreprises Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient etre mieux reliees aux sources mentionnees dans les sections Bibliographie Sources ou Liens externes mars 2013 DefinitionsUne firme transnationale est une entreprise qui a son siege social dans un pays d origine et qui a cree des filiales dans un pays etranger Une societe multinationale est une societe qui produit des effets economiques dans plusieurs pays C est a dire que les actionnaires ne viennent pas du meme pays ou qu elle implante ses sieges dans deux ou plusieurs pays Selon Charles Albert Michalet la multinationalisation d une entreprise repond a cinq determinants principaux La recherche d un acces direct aux matieres premieres notamment durant la colonisation Le besoin de contourner certaines entraves a l echange Il s agit par exemple de produire sur le marche ou le produit sera consomme afin de ne pas etre affecte par les tarifs douaniers a l importation La recherche de debouches exterieurs a la suite de l intensification de la concurrence sur le marche interieur De plus des lors qu une firme adoptera cette strategie elle sera probablement imitee par les firmes concurrentes La perte d un avantage technologique sur le marche national peut contraindre les entreprises a le produire a l etranger a moindre cout afin de pouvoir continuer a le produire de facon rentable La recherche de couts du travail plus faibles Charles Albert Michalet definit une multinationale comme une entreprise le plus souvent de grande taille qui a partir d une base nationale a implante a l etranger plusieurs filiales dans plusieurs pays avec une strategie et une organisation concues a l echelle mondiale Cathal J Nolan professeur d histoire a l universite de Boston insiste sur les capitaux biens et technologies extremement flexibles de ces entreprises qui pensent globalement qui n ont pas de loyaute specifique et qui prennent leurs decisions selon des questions d economie d echelle de politique fiscale et de rapatriement des profits Le definit ses societes comme personnes juridiques de droit prive avec une implantation territoriale multiple mais un centre unique de decisions strategiques Dans le meme sens Rene Sandretto la definit comme une firme generalement de grande taille dont l organisation et la gestion sont le plus souvent centralisees developpant leur activite productive grace a des filiales implantees dans plusieurs pays On estime leur nombre a 80 000 pour 840 000 filiales et 75 000 000 de salaries Elles representent les 2 3 du commerce mondial Leur nombre a considerablement augmente depuis 1990 qui etait alors de 37 000 Raisons du developpement d une firme multinationaleProtectionnisme Dans un article de 1957 Robert Mundell demontre que l investissement des entreprises a l etranger constitue une reponse aux pratiques protectionnistes En effet la politique protectionniste vise le plus souvent a proteger les entreprises nationales non performantes de leurs concurrentes etrangeres Suivant les lois de l offre et de la demande l entrave creee a l importation combinee a l incapacite des entreprises nationales a repondre a la demande contribuent a creer une situation de rarete encline a provoquer une hausse importante des prix des produits concernes Il devient alors interessant pour les entreprises etrangeres de s installer sur le territoire afin de profiter de ses prix eleves Cycle de vie des produits Selon Raymond Vernon International Investment and International Trade in the Product Cycle 1966 la strategie mondiale des firmes est a mettre en parallele avec le cycle de vie des produits qu elles proposent Dans un premier temps le produit tout juste concu doit etre teste le marche national est alors le plus indique Ce dernier doit suffire a tirer profit d une nouveaute du fait de l absence de concurrents De plus le prix eleve de ce produit inedit correspond justement au niveau de vie du marche national on considere que les entreprises innovantes sont celles des pays riches Arrivant a un stade de maturite l entreprise sur le point de perdre l exclusivite sur le produit est incitee a le vendre sur les marches etrangers avant l arrivee de ses futurs concurrents Le produit s il connait un important succes est produit en des quantites plus importantes ce qui provoque une baisse de son prix Il devient donc accessible aux consommateurs de pays moins aises Lorsque le produit atteint un stade de standardisation et se banalise l entreprise se doit d en delocaliser la production dans les pays a bas salaires pour le reexporter par la suite dans les pays riches Elle peut eventuellement aussi en delocaliser la production dans d autres pays riches qui profiteraient d avantages technologiques le tout etant de reduire le plus possible les couts de production dans un contexte de concurrence sur les prix Plus tard Raymond Vernon rajoutera que les entreprises produisant un meme produit voient leur part du marche domestique se stabiliser et sont reduites a en grignoter des parts insignifiantes Elles se doivent donc de conquerir les marches etrangers afin de poursuivre leur croissance l acquisition et l implantation de filiales de production ou de distribution locale implantees sur le marche vise permettent d accroitre l efficacite de cette nouvelle strategie ClassementLa plupart des multinationales sont originaires des pays developpes Il y a par exemple Hilton Etats Unis Bombardier Canada Schlumberger France Virgin Royaume Uni Santander Espagne Fiat Italie Nestle Suisse Ikea Suede ArcelorMittal Luxembourg Siemens Allemagne Red Bull Autriche et Honda Japon Cependant depuis le debut du XXI e siecle les multinationales des pays emergents gagnent des places dans la hierarchie mondiale ainsi on pouvait en recenser 47 dans le classement Fortune Global 500 en 2006 contre 19 en 1990 Les plus importantes sont Hutchison Whampoa Hong Kong Petronas Malaisie Singtel Singapour ou Samsung Coree du Sud Les pays du Sud ont represente en 2005 13 des fusions acquisitions HistoriqueOrigines Les multinationales existent depuis des centaines d annees Ainsi la compagnie Orientale des Indes fondee en 1602 peut etre consideree comme une multinationale C est cependant vers la fin des annees 1970 que ces societes sont montees en puissance et en nombre L organisation de l Eglise catholique est multinationale depuis plus longtemps encore mais celle ci n est pas consideree comme a but lucratif ne distribuant pas de dividendes Montee en puissance Au debut des annees 1980 selon la Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement CNUCED on comptait 7 000 multinationales En 2002 elles etaient 83 000 controlant 810 000 filiales employant 80 millions de personnes et representant 80 des flux commerciaux mondiaux De meme les IDE investissements directs a l etranger sont passes de 1 600 milliards de dollars en 1990 a 6 600 milliards en 2001 ref necessaire Certaines firmes sont desormais considerees comme etant comparables a des Etats Selon le Programme des Nations unies pour le developpement PNUD en 1999 financierement la societe americaine Ford equivalait a la Norvege et les japonaises Mitsui et Mitsubishi respectivement a l Arabie saoudite et a la Pologne A cette epoque sur les 100 premiers acteurs economiques mondiaux 55 etaient des multinationales Ces analogies ne sont pas forcement tres pertinentes Johan Norberg economiste suedois les remet en cause en faisant remarquer qu une comparaison entre le produit interieur brut PIB et le chiffre d affaires CA n est pas significative ref necessaire En effet le PIB prend uniquement en compte la valeur finale alors que le CA ne rend pas compte de ce qui a ete produit en dehors de l entreprise Les multinationales jouissent d un poids tres important comparees aux Etats dans certains domaines Ainsi en 2000 208 milliards USD ont ete envoyes vers les pays en developpement par ces entreprises contre seulement 53 par les Etats ref necessaire De plus la tendance de ces firmes est a la concentration par le moyen de fusions ou d acquisitions Ainsi l importance des plus grandes multinationales comparee a toutes les autres s accroit augmentant leur influence individuelle Les multinationales sont les vecteurs incontournables de la globalisation economique et financiere Leur role est devenu si important que l on parle au debut du XXI e siecle de ref necessaire Susan Strange c est a dire de relations entre gouvernements entreprises et entreprises gouvernements Pour Robert Cox la puissance n est pas simplement une question de souverainete d armee ou de territoires mais une combinaison complexe d ordres economiques et sociaux bases sur les modes specifiques de productions ref necessaire Tendances et perspectives Au debut du XXI e siecle deux tendances sont a considerer Tout d abord la transnationalisation n est plus le monopole des grandes firmes puisque de plus en plus de PME pensent directement a s implanter sur un marche multinational Ensuite des multinationales venant de pays emergent commencent a peser sur l economie mondiale Il y a par exemple le cas de Mittal et Arcelor en 2005 2006 Rapports entre les multinationales et les EtatsEn 1957 Robert Mundell definit les multinationales comme une reponse aux pratiques protectionnistes des Etats ref necessaire Il s agissait de creer des filiales au sein de pays etrangers afin de contourner leurs politiques douanieres restrictives On peut aller plus loin en considerant le phenomene de comme un moyen pour les firmes de fuir ou plutot d eviter les risques lies aux Etats espace national de production unique et de dependance juridique economique sociale et politique Facteur de puissance Si on se refere a la premiere definition qui insistait sur le caractere centralise des multinationales c est a dire stipulant que ces dernieres possedent le plus souvent un centre principal de decision l Etat peut avoir une influence sur celles ci et les utiliser comme instruments Ainsi dans Rival States Rival Firms Susan Strange et affirment que quel que soit l internationalisation de ses operations une societe appartient psychologiquement et sociologiquement a sa region d origine Dans le pire des cas ses directeurs accepteront toujours les souhaits et ordres des gouvernements qui ont edite leurs passeports et ceux de leurs familles Dans le meme registre pense que la nation d origine influence la capacite de ses firmes a reussir dans certaines industries Il existe des cas ou cette mainmise de l Etat est plus evidente notamment en France ou de grandes entreprises publiques sont des multinationales comme EDF ou Renault avant sa privatisation Menaces Les multinationales peuvent etre considerees comme des menaces pour les Etats En effet les multinationales creent leur propre espace economique independamment des Etats et leur flexibilite leur permet d exploiter les disparites de legislations sociales ou environnementales de mettre ces derniers en concurrence La souverainete des Etats est alors soumise aux strategies globales des plus grandes multinationales Concretement l amenagement d un port depend desormais au XXI e siecle moins des plans decides par le gouvernement que ceux des chargeurs armateurs ou operateurs des multinationales Ces societes peuvent alors exploiter massivement les ressources naturelles d un pays ou relocaliser leurs activites les plus polluantes vers les Etats les moins regardants En cas de fraudes il est difficile de les reprimer car leurs activites illicites sont souvent installees entre deux ordres juridiques peu capables de les sanctionner Le droit international sur le commerce n ayant pas quant a lui la possibilite ou meme la volonte de les atteindre et les ordres juridiques internes etant limites par des frontieres internationales impermeables aux enquetes et aux poursuites En plus d influencer les Etats par un lobbying elles peuvent avoir recours a de la corruption Cela peut aller de la corruption d agents publics en vue de l obtention d un marche a de la capture d Etat Dans cette derniere la corruption a lieu le plus en amont possible de la decision au niveau de la legislation Ces faits ne sont pas le seul fait de ces entreprises mais dans les pays pauvres du sud ces pratiques sont tres frequentes voire obligatoire pour avoir acces a des marches ou services essentiels Sur le lobbying il ne faut pas oublier que ce n est que l action d orienter les decisions de l Etat et donc dans les lobbys nous pouvons inclure les syndicats patronaux les syndicats de salaries les ONGs les associations les entreprises dont les entreprises multinationales etc Le lobbying est un fait normal en democratie mais tout n est pas autorise ou moral le fait de payer corrompre d offrir des services en vue de convaincre un homme politique etc Mohammed Bedjaoui va meme jusqu a parler de puissance faustienne des multinationales dont les pouvoirs vont jusqu au controle de gouvernements republique bananiere ou meme jusqu a renverser un regime qui leur est defavorable La chute du regime de Salvador Allende au Chili en 1973 est ainsi due en grande partie a la participation d International Telephone and Telegraph ITT ref necessaire Plus generalement l organisation et l importance de ces societes creent une interdependance globale ce qui entraine forcement une perte d autonomie des Etats En effet il faut plus de coordination entre Etats mais cela tient plus du fait du libre echange dont les entreprises multinationales en sont les consequences Et la il faut noter que le libre echange est benefique y compris pour les pays pauvres Conflits Face a cette menace une resistance unilaterale des Etats s est mise en place par des mesures financieres ou en allant parfois jusqu aux nationalisations En se basant sur une declaration onusienne de 1952 reconnaissant aux pays insuffisamment developpes le droit de disposer de leurs richesses naturelles 1 639 procedures de nationalisations ont ete lancees entre 1960 et 1975 En plus de ces mesures unilaterales des reponses multilaterales ont ete donnees Cependant leur caractere souvent facultatif les a rendues peu efficaces Dans cette optique plus globale en 1974 est creee une commission des multinationales qui deviendra en 1994 la commission de l investissement international et des societes transnationales En 1976 l Organisation de cooperation et de developpement economiques OCDE lance un code de bonne conduite a l intention des entreprises multinationales L Organisation internationale du travail OIT adopte une declaration tripartite sur les principes concernant les entreprises multinationales et la politique sociale celle ci pose les principes de respect de la souverainete du pays d accueil du respect des droits de l homme et du respect de l investissement Plus recemment en 1999 Kofi Annan a propose un pacte mondial Global Pact aux firmes ajoutant en plus de la precedente declaration un volet environnemental Mais ces mesures voulant reguler l activite des multinationales ne sont que des souhaits et rien n obligera ces firmes a les respecter Cependant certaines mesures prises a des niveaux regionaux peuvent s averer contraignantes pour les multinationales L Union europeenne interdit les ententes concertees ou les abus de position dominante En 2008 et en 2009 Microsoft a ete contrainte de changer sa politique en raison de fortes amendes europeennes Cooperations Alec Stone Sweet souligne comment les quarante dernieres annees ont vu la mise en place d un systeme prive de gouvernance transnationale ce qu il appelle la nouvelle Lex mercatoria Selon lui les acteurs du systeme c est a dire les multinationales leurs avocats les arbitres internationaux et les legal academics intellectuels du milieu juridique ont evolue vers l utilisation de principes a nationaux de contrats et d un systeme de cours de justice privee pour organiser et reguler les echanges commerciaux transfrontaliers Les Etats sont vus ici comme des freins des couts supplementaires pour les entreprises et sont alors utilises uniquement si necessaires Les Etats ont alors adapte leurs lois a cette nouvelle Lex Mercatoria en augmentant l autonomie des firmes Les Etats ont desormais la volonte d aider les multinationales Concernant leurs activites a l etranger leurs gouvernements d origine les soutiennent dans l obtention de nouveaux marches par exemple au debut du XXI e siecle le president francais tient regulierement le role de super VRP lors de ses deplacements En cas de crise l Etat d origine va proteger les investissements de ses multinationales comme il aura tendance a proteger ses ressortissants Le cas de la Cote d Ivoire en 2004 en est un exemple De meme les Etats vont desormais tout faire pour attirer les investissements de ces multinationales sur leurs territoires C est dans ce sens que sont creees des zones franches ou des societes mixtes ouvertes aux capitaux etrangers Des infrastructures comme des autoroutes ou des aeroports sont construits pour faciliter l implantation de filiales de ces entreprises C est une diplomatie de persuasion a leur intention qui est mise en place Dans un autre sens il y a une augmentation de la redevance financiere versee a l Etat d accueil pour la vente des matieres premieres L heure du conflit semble s eloigner Ainsi entre 1975 et 1985 seules 47 procedures de nationalisations ont ete mises en place contre 1 639 durant les quinze annees precedentes Selon S Strange et c est une interdependance mutuelle qui s est creee entre les multinationales et les Etats Ces derniers cherchent alors la cooperation des dirigeants de ces multinationales meme si cela se fait toujours dans les contraintes economiques sociales historiques de chaque pays Plus concretement des Etats ont desormais passe des contrats avec des firmes etrangeres pour que ces dernieres s occupent du developpement de nombreuses activites Les gouvernements font appel a ces societes afin de reduire leurs couts d infrastructures et de recherche C est particulierement le cas dans les domaines de l agroalimentaire de la chimie ou de l informatique Cela va meme jusqu au domaine militaire ou l exemple de l A400M est un cas de cooperation entre les Etats europeens pour soutenir la multinationale EADS Au debut du XXI e siecle les Etats s affrontent pour s attirer les bonnes graces de ces multinationales Pour et S Strange les Etats sont desormais en competition plus pour des moyens de creer de la richesse sur leur territoire que pour de la puissance sur un plus grand territoire La ou ils avaient l habitude de se concurrencer pour de la puissance comme un moyen d obtenir des richesses ils se concurrencent desormais plus pour des richesses comme un moyen de puissance Et ces multinationales sont le secteur principal des transferts de capitaux et donc de richesses Legislations encadrant les multinationales sur leurs activites et responsabilites a l etranger En France la a ete adoptee par l Assemblee nationale le 21 fevrier 2017 apres quatre ans de debat et qui concerne les entreprises francaises ou installees en France d au moins 5 000 salaries 10 000 pour les filiales de groupes etrangers Mais un recours au Conseil constitutionnel de la part d une soixantaine de deputes et autant de senateurs du parti politique Les Republicains qui representaient environ 200 entreprises qui etaient farouchement opposees au texte a fini par retoquer le 23 mars 2017 une grande partie du texte en particulier le fait d infliger des amendes qui pouvaient atteindre jusqu a 10 millions d euros d amende voire 30 millions si l absence de plan debouchait sur un prejudice pollution d un cours d eau accidents du travail avec publication possible de la sanction Neanmoins demeurent notamment dans la loi l obligation d etablir un plan de vigilance et la possibilite pour le juge d engager la responsabilite de la societe en cas de manquement a ses obligations Le texte avait ete relance apres l effondrement du Rana Plaza au Bangladesh en 2013 ou il y eut 1 127 morts et environ 2 500 rescapes En Suisse l Initiative populaire Entreprises responsables pour proteger l etre humain et l environnement a ete deposee en octobre 2016 Le 29 novembre 2020 elle recueille 50 7 des suffrages exprimes mais seuls 8 1 2 des cantons l acceptent et 12 5 2 la rejettent L initiative echoue donc a obtenir la double majorite du peuple et des cantons En droit international il incombe aux etats de reguler les activites des multinationales et d assurer le respect des droits humains selon toutes les jurisprudences et textes de droit internationaux des organes de traite de l ONU Paradis fiscaux Selon la Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement les grandes multinationales possedent chacune en moyenne pres de soixante dix filiales dans des paradis fiscaux Les multinationales americaines ont declare 80 milliards de dollars de benefices aux Bermudes en 2012 soit plus que les benefices declares au Japon en Chine en Allemagne et en France cumules Taxation minimale des multinationales Le 30 octobre 2021 les dirigeants du Groupe des vingt G20 enterinent a Rome la taxation minimale des multinationales de 15 avec l objectif d une mise en œuvre a horizon 2023 ImpactChiffres et etudes Les multinationales representent la majorite des echanges entre Etats ces echanges sont aussi bien l œuvre de multinationales que d echanges entre particuliers et entreprises etrangeres ou entreprises de pays differents Critiques theoriques des firmes multinationales Ecole neo realiste Pour Robert Gilpin les entreprises multinationales sont effectivement l expression de l expansionnisme americain et ne peuvent etre separees des objectifs plus larges de la politique exterieure americaine les liens de securite entre les Etats Unis et l Europe occidentale facilite l expansion outre Atlantique des entreprises americaines la Pax Americana fournit le cadre politique a l interieur duquel ces activites economiques et transnationales ont lieu Dans l ecole neo realiste les multinationales n existent que grace et pour les Etats et ne serait donc pas des acteurs autonomes Ce sont des legions au service des Etats L inegalite entre le Nord et le Sud va alors en grandissant puisque les grands Etats comme les Etats Unis ont la possibilite de peser sur les multinationales tandis que les Etats faibles se retrouvent demunis Susan Strange parle d une asymetrie grandissante entre les Etats forts dotes d un pouvoir structurel et les Etats faibles qui en sont demunis Ecole de la dependance Les multinationales sont un objet privilegie de l approche dependantiste Celles ci participent activement a l exploitation de la peripherie de la peripherie main d œuvre des pays du tiers monde matieres premieres sols etc par le centre du centre decideurs des firmes gouvernements des pays occidentaux avec l aide du centre de la peripherie dirigeants des filiales gouvernements corrompus et de la peripherie du centre consommateurs Les multinationales peuvent etre vues comme les tentacules de la domination capitaliste comme une promotion du pouvoir prive contre le pouvoir public Ainsi peut on observer un phenomene de denationalisation des economies de la peripherie tandis qu en 1999 90 des sieges des multinationales etaient presents dans la triade Etats Unis Europe et Japon Ces multinationales permettent aussi la diffusion d un mode de consommation parfois inadapte L exemple du lait en poudre en Afrique subsaharienne est representatif dans ce domaine Cette diffusion culturelle pourra ensuite auto entretenir cette domination par la creation de besoins nouveaux au sein des populations de la peripherie Les multinationales semblent le plus souvent agir dans l interet du centre Ainsi l industrie pharmaceutique consacre 0 2 de sa recherche a la tuberculose alors que cette derniere represente 18 des maladies a l echelle mondiale Pourtant une grande partie de la fabrication de medicaments provient des ressources minerales et genetiques des pays du Sud Debat Pour Bertrand Badie la mondialisation est la mise en œuvre de quatre processus la globalisation financiere l organisation mondiale de la production la libre circulation des marchandises et l instantaneite de l information A cette vue les multinationales ont sans doute un role majeur dans cette transformation recente du monde Elles sont souvent l objet de debats passionnes Certains y voient une source de richesses et se rejouissent de l homogeneisation politique et de l interdependance economique mondiale qu elles entrainent y voyant un facteur de croissance et de paix D autres y voient les vecteurs d une exploitation grandissante des pays du Sud au profit d une classe mondiale privilegiee responsables de l inegalite grandissante entre les riches et les pauvres Noam Chomsky qualifie les multinationales de tyrannies privees et d institutions totalitaires dans la mesure ou elles exercent un pouvoir de plus en plus important en dehors de tout controle democratique Notes et referencesLe Capitalisme Mondial Charles Albert Michalet Presses universitaires de France coll Quadrige Paris 1976 ISBN 2 1304 9125 1 Melik Ozden Societe Transnationales et Droits Humains Etats des lieux et enjeux des debats a l ONU a propos des Normes sur la responsabilite en matiere de droits de l homme des societes transnationales et autres entreprises CETIM 2005 76 p ISBN 2 88053 039 3 El Mouhoud Mouhoub II L ampleur et les formes de la mondialisation des entreprises dans Mondialisation et delocalisation des entreprises vol 5e ed La 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necessite de leur encadrement juridique Editions du CETIM PubliCETIM 2001 40 pages Wladimir Andreff Les Multinationales globales 1996 La Decouverte Paris Bertrand Badie Un monde sans souverainete Les Etats entre ruse et responsabilite 1999 Fayard Paris Bertrand Badie Qu est ce que la mondialisation 2002 La Decouverte Paris Pierre Bauchet Concentration des multinationales et mutations des pouvoirs de l Etat 2003 CNRS editions Mohammed Bedjaoui Puissance faustienne des firmes multinationales Pour un nouvel ordre economique international 1979 Unesco Paris Carine Dartiguepeyrou Contribution a l etude de la societe de l information le cas de l Europe en cours d elargissement 2003 these de doctorat a Paris I Philippe Janot Firmes transnationales corruption Etats une dynamique ambigue 2005 Annuaire francais de relations internationales Herve Kempf Comment les riches detruisent la Planete 2007 Seuil Paris Charles Albert Michalet Le Capitalisme mondial 1976 PUF Paris Charles Albert Michalet Qu 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