Cet article est une ébauche concernant la zoologie La nécrophagie est le fait de manger des cadavres en grec nékros mort
Nécrophagie

La nécrophagie est le fait de manger des cadavres (en grec, nékros : mort, phagein : manger).




Définitions
Bien qu’une proie doive généralement être capturée ou tuée pour être mangée, on ne parle de « nécrophagie » que lorsque la proie n’a été tuée ni par l’individu qui la mange, ni par l’un de ses congénères.
Les « nécrophages vrais » trouvent leurs proies mourantes ou déjà mortes. Dans le premier cas, ils attendent la mort de l’animal passivement, mais ne le tuent pas eux-mêmes.
Pour un animal se nourrissant, exclusivement ou partiellement d’animaux déjà morts, on parlera couramment de charognards. Les vautours et les hyènes sont des exemples classiques de charognards.
Bon nombre d'insectes sont nécrophages. On peut citer parmi eux les mouches (diptères), les nécrophores et les staphylins (coléoptères), ou encore les fourmis.
La nécrophagie ne concerne que la consommation d’êtres d’une autre espèce. Lorsque le cadavre est celui d’un membre de la même espèce, il s’agit de cannibalisme.
Biologie
Les animaux nécrophages sont dotés d’un sens de l'odorat développé. Lorsque les cadavres sont particulièrement décomposés, leur organisme doit supporter d’avaler des quantités importantes de bactéries saprophytes. Certaines espèces ne commencent à manger le cadavre que lorsqu’il a atteint un certain stade de décomposition.
Oiseaux
À la fin des années 1990, de nombreuses populations de vautours eurasiatiques ont disparu du fait d’insuffisances rénales chroniques provoquées par la présence de diclofénac résiduel dans les chairs des carcasses abandonnées d’animaux domestiques. Certaines espèces ont même été considérées en danger critique d’extinction par l’UICN, comme le vautour chaugoun.
Humains
L’étude de la denture et des zones d’activité des hommes préhistoriques du Paléolithique permet de considérer que la lignée humaine, a pu occasionnellement consommer de la viande récupérée sur des cadavres d’animaux tués par de grands prédateurs, ou chassés par eux-mêmes, comme c’est le cas chez les chimpanzés. Les hommes préhistoriques étaient des opportunistes alimentaires omnivores : ils consommaient des racines, des graines, des feuilles, cueillaient des fruits et des légumineuses, chassaient, pêchaient et étaient aussi nécrophages si la carcasse trouvée n’était que faiblement faisandée, donc plus facile à digérer mais pas encore toxique (aujourd'hui, en boucherie, on parle de rancissement). Des traces de dents de prédateurs et aussi de grattage humain sur des os d’aurochs, de bisons, de rhinocéros laineux et de mammouths indiquent que grâce à leur nombre, au jet visé et au feu, les humains pouvaient disputer une carcasse à d’autres prédateurs et s’en emparer. Plus récemment, pendant les guerres de l’ère moderne, les troupes privées d’intendance ont aussi consommé des carcasses de chevaux abattus. On note également dans certains pays une pratique d'alimentation à base d'animaux morts sur la route.
Enjeux écotoxicologiques
La nécrophagie est un service écosystémique essentiel dans la nature, et parfois exploitée par l'agriculture (cadavres de moutons morts mangés par les vautours par exemple) ou par l'Homme (cadavres humains traditionnellement offerts aux vautours dans certaines régions de l'Himalaya). Mais de nombreux animaux nécrophages absorbent des médicaments vétérinaires, ou sont empoisonnés en consommant des animaux qui sont eux-mêmes morts empoisonnés (volontairement dans le cadre de la lutte contre certaines espèces jugées « nuisibles », ou accidentellement après avoir été en contact avec des pesticides ou autres produits toxiques). Dans un environnement pollué, les nécrophages contribuent à la recontamination du réseau trophique, mais aussi peut-être à la dilution de certains polluants. Certains nécrophages (insectes, mais aussi sanglier et renard) sont capables, grâce à leur odorat, de fouiller superficiellement le sol ou les laisses de mer pour en sortir les cadavres d'animaux morts dans leur terrier.
Galerie d’images
- Des vautours africains (Gyps africanus), sur la carcasse d'un gnou.
- Un Corbeau à gros bec mangeant les restes d’un petit requin mort.
- Un Coyote se nourrissant sur une carcasse d'élan en hiver dans la vallée de la rivière Lamar, dans le Parc national de Yellowstone.
- Un Requin blanc se nourrissant sur une carcasse de baleine.
- Un Ours polaire mangeant une carcasse de narval .
- Un Lézard (Podarcis pityusensis) nettoyant une carcasse de poisson abandonnée par un prédateur.
- Fourmis rouges s’alimentant sur un cadavre d’escargot géant africain (Lissachatina fulica).
Nécrophagie dans le folklore
Outre le cannibalisme qui est un motif fréquent dans les contes sur les ogres ou les sorcières, on peut relever des allusions à la nécrophagie humaine dans certains contes traditionnels, comme Sidi Noumane (Les Mille et Une Nuits).
Notes et références
- Joncour G, Le Dréan-Quénec'hdu S, Vilagines L, Guiraud C & Razin M ()Exposition de la faune sauvage aux traitements vétérinaires ou phytosanitaires et ses conséquences, à travers quelques exemples, Journées nationales GTV ; Lille 2010 ; PDF, 15 pp.
- (en) R Cuthbert, RE Green, S Ranade, S Saravanan, DJ Pain, V Prakash et AA Cunningham, « Rapid population declines of Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and red-headed vulture (Sarcogyps calvus) in India », Animal Conservation, vol. 9, no 3, , p. 349–354 (DOI 10.1111/j.1469-1795.2006.00041.x)
- C'est notamment le cas à la Sima del Elefante, dans la Sierra d'Atapuerca, ou à Biache-Saint-Vaast : Jean-Paul Demoule, De l’archéologie de sauvetage à l’archéologie préventive, préface du livre « La France archéologique », éditions Hazan/Inrap ; François Vatin, L'homme face à la nature, in Th. Pillon et F. Vatin, Traité de sociologie du travail, Toulouse, Octarès, 2003 (2e éd. 2007).
- Daniel Roche (dir.), Le cheval et la guerre, Association pour l'académie d'art équestre de Versailles, Paris 2002, (ISBN 978-2913018020).
Voir aussi
Articles connexes
- Nécromasse
- Saprophage
- Mort
- Recyclage
Bibliographie
- Golden N.H, Warner S.E & Coffey M.J (2016) A Review and Assessment of Spent Lead Ammunition and Its Exposure and Effects to Scavenging Birds in the United States. In Reviews of Environmental Contamination and Toxicology Volume 237 (pp. 123-191). Springer International Publishing (résumé), PDF, 69 pages
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Cet article est une ebauche concernant la zoologie La necrophagie est le fait de manger des cadavres en grec nekros mort phagein manger Le vautour charognard Necrosyrtes monachus est un rapace se nourrissant de carcasses d animaux morts En consommant les cadavres le sanglier ici en Inde joue un role d assainisseur mais comme les vautours a cette occasion il peut aussi se contaminer et bioaccumuler des produits toxiques metaux lourds radionucleides ou pesticides par exempleColeoptere necrophore Nicrophorus tomentosus Les necrophages ont un odorat tres sensible qui leur a permis ici d etre attire par le cadavre d une musaraigne DefinitionsBien qu une proie doive generalement etre capturee ou tuee pour etre mangee on ne parle de necrophagie que lorsque la proie n a ete tuee ni par l individu qui la mange ni par l un de ses congeneres Les necrophages vrais trouvent leurs proies mourantes ou deja mortes Dans le premier cas ils attendent la mort de l animal passivement mais ne le tuent pas eux memes Pour un animal se nourrissant exclusivement ou partiellement d animaux deja morts on parlera couramment de charognards Les vautours et les hyenes sont des exemples classiques de charognards Bon nombre d insectes sont necrophages On peut citer parmi eux les mouches dipteres les necrophores et les staphylins coleopteres ou encore les fourmis La necrophagie ne concerne que la consommation d etres d une autre espece Lorsque le cadavre est celui d un membre de la meme espece il s agit de cannibalisme BiologieLes animaux necrophages sont dotes d un sens de l odorat developpe Lorsque les cadavres sont particulierement decomposes leur organisme doit supporter d avaler des quantites importantes de bacteries saprophytes Certaines especes ne commencent a manger le cadavre que lorsqu il a atteint un certain stade de decomposition OiseauxA la fin des annees 1990 de nombreuses populations de vautours eurasiatiques ont disparu du fait d insuffisances renales chroniques provoquees par la presence de diclofenac residuel dans les chairs des carcasses abandonnees d animaux domestiques Certaines especes ont meme ete considerees en danger critique d extinction par l UICN comme le vautour chaugoun HumainsL etude de la denture et des zones d activite des hommes prehistoriques du Paleolithique permet de considerer que la lignee humaine a pu occasionnellement consommer de la viande recuperee sur des cadavres d animaux tues par de grands predateurs ou chasses par eux memes comme c est le cas chez les chimpanzes Les hommes prehistoriques etaient des opportunistes alimentaires omnivores ils consommaient des racines des graines des feuilles cueillaient des fruits et des legumineuses chassaient pechaient et etaient aussi necrophages si la carcasse trouvee n etait que faiblement faisandee donc plus facile a digerer mais pas encore toxique aujourd hui en boucherie on parle de rancissement Des traces de dents de predateurs et aussi de grattage humain sur des os d aurochs de bisons de rhinoceros laineux et de mammouths indiquent que grace a leur nombre au jet vise et au feu les humains pouvaient disputer une carcasse a d autres predateurs et s en emparer Plus recemment pendant les guerres de l ere moderne les troupes privees d intendance ont aussi consomme des carcasses de chevaux abattus On note egalement dans certains pays une pratique d alimentation a base d animaux morts sur la route Enjeux ecotoxicologiquesLa necrophagie est un service ecosystemique essentiel dans la nature et parfois exploitee par l agriculture cadavres de moutons morts manges par les vautours par exemple ou par l Homme cadavres humains traditionnellement offerts aux vautours dans certaines regions de l Himalaya Mais de nombreux animaux necrophages absorbent des medicaments veterinaires ou sont empoisonnes en consommant des animaux qui sont eux memes morts empoisonnes volontairement dans le cadre de la lutte contre certaines especes jugees nuisibles ou accidentellement apres avoir ete en contact avec des pesticides ou autres produits toxiques Dans un environnement pollue les necrophages contribuent a la recontamination du reseau trophique mais aussi peut etre a la dilution de certains polluants Certains necrophages insectes mais aussi sanglier et renard sont capables grace a leur odorat de fouiller superficiellement le sol ou les laisses de mer pour en sortir les cadavres d animaux morts dans leur terrier Galerie d imagesDes vautours africains Gyps africanus sur la carcasse d un gnou Un Corbeau a gros bec mangeant les restes d un petit requin mort Un Coyote se nourrissant sur une carcasse d elan en hiver dans la vallee de la riviere Lamar dans le Parc national de Yellowstone Un Requin blanc se nourrissant sur une carcasse de baleine Un Ours polaire mangeant une carcasse de narval Un Lezard Podarcis pityusensis nettoyant une carcasse de poisson abandonnee par un predateur Fourmis rouges s alimentant sur un cadavre d escargot geant africain Lissachatina fulica 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archeologique editions Hazan Inrap Francois Vatin L homme face a la nature in Th Pillon et F Vatin Traite de sociologie du travail Toulouse Octares 2003 2e ed 2007 Daniel Roche dir Le cheval et la guerre Association pour l academie d art equestre de Versailles Paris 2002 ISBN 978 2913018020 Voir aussiArticles connexes Necromasse Saprophage Mort Recyclage Bibliographie Golden N H Warner S E amp Coffey M J 2016 A Review and Assessment of Spent Lead Ammunition and Its Exposure and Effects to Scavenging Birds in the United States In Reviews of Environmental Contamination and Toxicology Volume 237 pp 123 191 Springer International Publishing resume PDF 69 pagesPortail de la zoologie Portail sur la mort