Traditionnellement l ordre des Strigiformes rassemble l intégralité des rapaces nocturnes et se compose de deux familles
Strigiformes

Traditionnellement, l'ordre des Strigiformes rassemble l'intégralité des rapaces nocturnes et se compose de deux familles regroupant 254 espèces existantes.

Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre
Wagler, 1830
Occupant des niches écologiques diverses, ces oiseaux solitaires (à l'exception de la Chevêche des terriers qui est grégaire) principalement nocturnes (la Chouette épervière, la Chouette lapone, le Harfang des neiges et le Hibou des marais ont plutôt des mœurs diurnes) partagent de nombreux points communs anatomiques et comportementaux.
Selon la classification classique, cet ordre se distingue des Falconiformes et des Accipitriformes qui regroupent l'ensemble des rapaces diurnes.
Zoonymie

S'il existe une catégorie de rapaces dans la Grèce antique, les gampsônykhes (du grec gampsos, « crochet », et onyx, « griffe », littéralement, « [oiseaux] aux griffes recourbées »), les Romains n'ont pas de lexème courant qui les désigne, faisant juste la distinction entre oiseaux diurnes et oiseaux nocturnes. Pour désigner ces derniers, ils utilisent plusieurs zoonymes : noctua (« oiseau de nuit » consacré à la déesse Minerve), ulula (la Chouette hulotte), bubo (oiseau funeste qui a donné son nom au genre Bubo), strix (la stryge des Grecs et Romains, oiseau imaginaire avide de sang des enfants, faisant partie de ces démons-oiseaux femelles ubiquitaires qui se sont transformés par la suite en sorcières dont on effrayait les enfants).
Le nom des stryges est repris en 1758 par Carl von Linné pour créer le genre Strix, basionyme de la famille des Strigidae (taxon de rapaces nocturnes auquel appartiennent la plupart des chouettes et des hiboux) constituée en 1825 par le naturaliste Nicholas Aylward Vigors, et sur laquelle se base le zoologiste Johann Georg Wagler pour créer en 1830 l'ordre des Strigiformes.
Le français est marqué par une terminologie binaire simpliste hibou/chouette. La chouette n'est pas la femelle du hibou. Les différences entre les deux ne reposent pas réellement sur des critères scientifiques : les hiboux sont les rapaces nocturnes qui présentent deux aigrettes de plumes érectiles en forme d'oreilles ou de cornes situées au-dessus des yeux alors que les chouettes n'en ont pas. Appelées « oreilles » par erreur, ces aigrettes plus ou moins visibles selon les espèces et l'humeur du rapace, ne constituent absolument pas une espèce de pavillon auriculaire et n'ont donc aucun rapport avec le système auditif. Elles auraient une fonction d'avertissement (pour la reconnaissance intraspécifique ou impressionner un prédateur par des aigrettes érectiles très visibles) ou de camouflage. Malgré son nom, la Chouette harfang est scientifiquement un hibou mais ses aigrettes, peu visibles puisqu'elles sont très petites et repliées sur sa tête, font de cette vision dichotomique populaire une source de confusion.
Au Canada, on utilise le terme de « parlement » pour désigner un groupe de chouettes ou de hiboux.
Anatomie

Oiseaux trapus, leurs contours sont généralement assez ramassés (ailes et queue courtes, souvent arrondies ; tête volumineuse avec de grands yeux tournés vers l'avant ; absence apparente de cou).
La plus petite chouette — pesant 31 g et mesurant environ 13,5 cm — est la Chevêchette des saguaros (Micrathene whitneyi). À peu près de la même taille, bien que légèrement plus lourdes, se trouvent la Chevêchette nimbée (Xenoglaux loweryi) et la Chevêchette du Tamaulipas (Glaucidium sanchezi). Les hiboux les plus grands sont le Hibou grand-duc (Bubo bubo) et le Grand-duc de Blakiston (Bubo blakistoni). Les plus grandes femelles de ces espèces mesurent 71 cm de long, ont une envergure de 150 cm et pèsent 4,2 kg.
Dimorphisme sexuel

Les chouettes et hiboux présentent une caractéristique inhabituelle chez les vertébrés supérieurs : ces oiseaux, comme tous les rapaces, ont un dimorphisme sexuel inversé de la taille (femelles plus grandes que les mâles) qui semble lié au régime alimentaire et à la compétition intra-sexuelle. Chez les rapaces nocturnes, ce dimorphisme se situe plus souvent au niveau de la masse corporelle que de la taille, et est plus marqué à des moments clefs de l'effort reproducteur où intervient le partage des tâches. Les cas de dimorphisme sexuel de la couleur sont plus rares.
Les mâles prédatant d’autres oiseaux sont plus petits et possèdent une plus grande mobilité et efficacité de chasse ainsi que des coûts réduits et des risques liés au vol[pas clair] (collision contre la proie ou un obstacle). La plus grande taille des femelles serait liée soit à la compétition pour obtenir un mâle plus efficace dans la prédation et qui l'approvisionne en période de couvaison, soit pour obtenir un meilleur territoire vacant, pour produire plus d'œufs, avoir plus d'énergie pour les couver, défendre plus efficacement son nid, ou encore pour se prémunir des périodes de pénurie alimentaire quand elles sont en période de nidification en se constituant des réserves énergétiques,.
Adaptations à la chasse de nuit
Plumage

La plupart des rapaces nocturnes partagent une capacité innée à voler silencieusement et aussi plus lentement que les autres oiseaux de proie. Ils présentent plusieurs adaptations à la chasse de nuit qui permettent l'assourdissement du bruit des ailes et un vol silencieux sans vibrations ultrasoniques. De fins prolongements des barbules rendent la surface de la plume veloutée. Le vexille externe des premières rémiges placées sur le bord d'attaque des ailes, est formé de barbes extrêmement souples. Un peigne de plumes raides le long du bord d'attaque de ces ailes et un bord de fuite frangé (lisse chez les autres oiseau), amortissent le bruit de frottement de l'air sur les ailes.
Le vol des rapaces nocturnes a été pour la première fois étudié scientifiquement dans un contexte militaire par le Lieutenant commander R. R. Graham, en 1934, dans le Journal of the Aeronautical Society. Il continue d'inspirer les biologistes, les militaires et les industriels qui se penchent sur le principe du biomimétisme pour améliorer la furtivité des aéronefs militaires, ou réduire le bruit des pantographes ou des ventilateurs.
Vision
Les organes de la vue très développés sont adaptés à la vision scotopique, ces oiseaux étant dotés d'une vision monoculaire et binoculaire combinée. Les yeux sont généralement jaunes. Contrairement aux yeux des autres rapaces mais comme chez la plupart de autres oiseaux, les grands globes oculaires des strigiformes sont enchâssés dans un anneau osseux et fixes dans leurs orbites, ce qui leur permet, grâce à une taille relative de pupille plus grande, de capter de faibles quantités de lumière, et de les amplifier probablement, ces rapaces laissant entrer entre deux et trois fois plus de lumière que l’œil humain (et non dix à cent fois comme certains guides ornithologiques l'affirment). Les yeux portent peu de cônes, très minces, enfouis entre les nombreux bâtonnets très longs. Il en résulte que ces oiseaux ne distinguent probablement pas les couleurs, qui ne seraient pour eux que des nuances de gris. Certains Strigiformes aux mœurs diurnes (par exemple la Chevêchette d'Europe sont capables de distinguer les couleurs mais leur vision nocturne est réduite. L'implantation frontale de leurs yeux donne à ces rapaces la vision binoculaire stéréoscopique, de faible étendue mais qui permet de mieux apprécier les distances, les reliefs et les mouvements, notamment les proies en déplacement. Il se peut que l'homme qui recourt aussi à la vision binoculaire ait doté chouettes et hiboux d'une grande valeur symbolique en raison de ce point commun et de la fixité de leur regard. Leur champ de vision très restreint se chevauche de 50 à 70 %, leur conférant ainsi une meilleure vision binoculaire que les rapaces diurnes chez qui ce chevauchement ne dépasse pas 30 à 50 %. Ce champ réduit (il se limite à environ 160° mais comporte 50 à 60° de vision binoculaire) et les globes oculaires fixes font que ces rapaces sont incapables de regarder autour d'eux en gardant la tête immobile comme les humains peuvent le faire. Pour compenser, leur cou possède quatorze vertèbres (deux fois plus que les humains), ce qui leur permet de pivoter la tête de 270° sans entraîner le corps dans sa rotation,. Des adaptations du squelette et des vaisseaux sanguins permettent à ces oiseaux cette mobilité extraordinaire sans risquer un accident vasculaire cérébral,.
Plusieurs espèces ont une rétine allongée tapissée d'un tapetum lucidum, couche réfléchissante qui augmente leur vision nocturne et donne à leur iris jaune un éclat rougeâtre lorsqu'ils sont illuminés par une lumière artificielle.
Ouïe

L'ouïe est très perfectionnée, supérieure à celle des autres oiseaux, et palliant la vue lorsque l'obscurité devient presque totale. Son amplitude égale presque celle de l'homme, car elle perçoit les sons suraigus émis par les micro-mammifères et les tonalités basses produites par les animaux nocturnes. Comme les autres oiseaux, les oreilles des Strigiformes sont dépourvues de pavillons. Les yeux s'ouvrent au centre de deux (en) composés de plumes fines et serrées, et qui agissent comme des antennes paraboliques ou un cornet acoustique en réfléchissant les sons vers les conduits auditifs situés un peu en arrière des yeux. Des muscles peuvent contracter ou dilater ces disques en fonction de la distance de la proie qui est repérée par triangulation, ce qui explique que les rapaces tournent la tête pour la localiser : lorsqu'ils font face directement, le son émanant de cette future victime arrive à chaque conduit auditif en même temps et avec la même intensité. Les trous auriculaires, les conduits auditifs reliés à des oreilles internes de taille différente et les opercules pré-auriculaires (deux plis cutanés mobiles avant l'entrée des conduits et qui peuvent se fermer ou s'agrandir selon l'intensité et la direction des sons) sont positionnés chez de petites chouettes de manière asymétrique, adaptation qui permet une localisation très précise de la proie (1° à 2° en azimut et en hauteur angulaire).
Les rapaces qui volent la nuit ont des disques faciaux plus grands, caractéristique en liaison avec la chasse à l'ouïe. Ceux des oiseaux crépusculaires ou aux mœurs plus diurnes sont plus petits et moins bien délimités, ces oiseaux qui ont également des trous auriculaires plus petits chassant plus à la vue.
Serres

Un duvet de plumes recouvre les pattes qui sont « nues » chez la plupart des rapaces diurnes (revêtement corné écailleux). L'emplumage descend parfois jusque sur les orteils. Cette adaptation permet d'amortir le bruit des pattes lorsque l'oiseau se pose. Les longues griffes coupantes des serres s'enfoncent dans le corps de la proie, l'immobilisent et la blessent sérieusement. Le plus souvent, le rapace achève sa victime en lui sectionnant les vertèbres cervicales avec son bec.
Les pelotes (nom qui désigne non pas les pelotes de réjection mais les coussinets charnus et rugueux sur les faces inférieure des doigts, appelées soles) affermissent la prise.
- Coussinets chez le Hibou moyen-duc.
- Emplumage jusqu'aux pattes.
Bec
Le bec est crochu, court et mobile dans ses deux parties. Comprimé latéralement, il a une mandibule supérieure fortement recourbée dont la pointe dure et acérée dépasse l'inférieure en forme de gouttière tronquée. Sa base n'est pas gainée d'une peau lisse et nue comme chez les rapaces diurnes.
Cryptisme
Ces rapaces présentent généralement une coloration discrète (teinte d'écorce du tronc d'arbre où ils se plaquent, vieux mur ou rocher des chouettes cavernicoles) et des dessins cryptiques du plumage qui favorisent la dissimulation durant le jour.
Le polymorphisme de couleur chez la chouette effraie (majoritairement rousse au nord de l'Europe et surtout blanche au sud, cette dernière couleur étant rare chez les prédateurs nocturnes) relève du camouflage par mimétisme cryptique pour les rousses et d'une prédation plus efficace les jours de pleine lune chez les blanches. La réflexion de la lumière sur les plumes blanches de cette chouette éblouit ses proies,.
- chez la Chouette ocellée.
-
chez le Harfang des neiges.
Écologie et comportement
Alimentation

Le régime alimentaire de ces oiseaux carnivores inclut des invertébrés (insectes, araignées, crabes, escargots, vers, scorpions) et des vertébrés (serpents, amphibiens, poissons, oiseaux et petits mammifères). Ce régime varie selon les ressources locales, les saisons, les pays et les continents, l'abondance des proies conditionnant fortement la reproduction et la survie des jeunes de moins d'un an. Certaines espèces se spécialisent sur certaines proies. Le régime alimentaire de la chouette effraie se compose ainsi principalement de rongeurs (campagnols, souris) et de musaraignes. Les petits-ducs du genre Otus et Megascops sont majoritairement insectivores (papillon de nuit, grillon, coléoptères). Les grands-ducs peuvent capturer des lièvres, des hérissons, de jeunes renards, daims ou chevreuils ou de grands oiseaux comme le Faucon pèlerin ou les corbeaux. Certaines espèces se spécialisent dans les poissons, batraciens et crustacés (Kétoupa brun, Chouette-pêcheuse rousse et de Pel, de Bouvier. Les trois-quarts du régime alimentaire du Hibou grand-duc sont constitués de rongeurs : il en consomme de trois à six par nuit, et ajoute des musaraignes, des chauves-souris et petits oiseaux (moineaux, pinsons, linottes, bruants, merle noir, étourneau).
Reproduction

La reproduction chez les Strigiformes se fait très rapidement, en quelques secondes. Comme près de 97 % des oiseaux, les chouettes et les hiboux n'ont pas de pénis ou de vagin ; à la place, ils possèdent un cloaque. Pour s'accoupler, le mâle grimpe sur le dos de la femelle et colle son cloaque à celui de sa compagne. Lorsque leurs cloaques sont l'un contre l'autre, celui du mâle laisse échapper une goutte de sperme dans celui de la femelle.
Ce processus permet, entre autres, d'éviter que les mâles puissent s'accoupler avec une femelle non-consentante car pour que le mâle puisse féconder la femelle, les deux individus doivent coller leur cloaque l'un contre l'autre, ce qui nécessite une certaine coopération.
La saison de reproduction est au printemps, mais cela dépend beaucoup des quantités de nourriture disponibles. Ainsi, les Strigiformes copulent généralement entre mars et août. Environ dix jours après l'accouplement, la femelle pond trois à onze petits œufs blancs, mais plus généralement quatre à sept. Les œufs sont pondus à un ou deux jours d'intervalle. L'incubation dure généralement entre 28 et 32 jours selon les espèces.
Répartition et habitat
Distribution géographique

Les Strigiformes sont représentés sur tous les continents (sauf l'Antarctique), la majorité des espèces vivant dans les régions tropicales.
Habitats
Ils occupent des niches écologiques diverses. La plupart des espèces habitent des milieux boisés. Certaines s'établissent près des humains, jusque dans les grandes villes. Quelques-unes sont présentes dans les déserts ou dans la toundra arctique.
Taxons subordonnés
D'après la classification de référence (version 8.2, 2018) du Congrès ornithologique international :
- Tytonidae :
- les effraies et phodiles (20 espèces)
- Strigidae :
- cette famille qui comprend 223 espèces et 25 genres, est subdivisée en trois sous-familles : Striginae, Surniinae et Asioninae comprenant les chouettes et hiboux typiques : petits-ducs, moyen-ducs, grands-ducs, kétoupas, harfang, chouettes-pêcheuses, chevêchettes, chevêches, ainsi que les nyctales, Surniinae, ninoxes, hiboux, chouettes (221 espèces).
Systématique
Taxinomie
Dans la classification phylogénique de Sibley, l'ordre des Strigiformes (Sibley) comprend, outre les 2 familles de la classification traditionnelle, l'ensemble des familles de Caprimulgiformes.
Il en constitue le sous-ordre des Strigi.
Phylogénie
Les lignées des oiseaux nocturnes remontent à 70-80 millions d'années, ce qui fait d'eux l'un des plus vieux groupes d'oiseaux terrestres,.
Les rapaces nocturnes et l'homme




Les rapports anthropozoologiques avec les rapaces nocturnes se caractérisent par une ambivalence originelle (valences symboliques multiples : nuit/lumière, mort/vie, connaissance/mystères, naturel/surnaturel), expliquant que les hommes les ont jadis chassés, déifiés ou persécutés par superstition. Oiseaux mystérieux de par leurs grands yeux immobiles, leur cri étrange, leurs mœurs nocturnes et leur vol léger et silencieux, ils sont encore de nos jours l'objet d'une méconnaissance, et continuent de cristalliser une multitude de fantasmes et de légendes, de peur ancestrale ou d'émerveillement tout autant pour le spécialiste que pour le profane.
Ces oiseaux sont dès le Paléolithique au centre d'un intérêt qui mêle l'art aux croyances religieuses. Associés aux puissances surnaturelles dans de nombreuses cultures en raison de leur capacité à pivoter la tête de 270°, ils sont représentés à travers des gravures, sculptures en pierre ou en os, statues-menhirs. La plus ancienne représentation connue à ce jour est une gravure du hibou moyen-duc (avec sa tête vue de face et son corps vu de dos rappelant cette faculté de pivot) qui date de plus de 30 000 ans AP. La (en) qui étaient les plus abondants en fonction du climat et du biotope environnant, est généralement pratiquée très secondairement par les hommes préhistoriques. Il ne semble pas y avoir eu de spécialisation, à l'exception des chasseurs de harfang des neiges (certains sites préhistoriques recèlent de nombreux fragments d'os présentant des stries de décarnisation). D'autres comme le hibou moyen-duc, le hibou des marais, la chouette hulotte ou la chouette chevêche ont peut-être été chassés dans un but rituel ou en vue de l'utilisation de leurs plumes.
Superprédateurs, oiseaux des ténèbres, ils sont associés dès l'Antiquité au monde de la nuit et de la mort. En Mésopotamie, la déesse Lilith, la « reine de la nuit », est fréquemment accompagnée de chouettes ou en prend la forme. La Lilith hébraïque est diabolisée et « réduite à un oiseau de nuit qui vient tourmenter les vivants, dévorer les jeunes enfants et s'accoupler avec les hommes pour donner naissance à des multitudes de démons ».
Chez les Juifs, la Bible Hébraïque (Lv., XI, 16, Deut., XIV, 15) classe les hiboux dans les animaux impurs interdits à la consommation.
Chez les anciens Égyptiens, la chouette funeste est sacrée mais redoutée puisqu'on en trouve des spécimens momifiés mais mutilés et que la chouette effraie (également mutilée d'une patte et avec une spécificité, la tête vue de face) prête son profil au hiéroglyphe zoomorphe qui représente la lettre m et qui symbolise la mort, la nuit, le froid et la passivité.
Redoutés également dans la Chine antique, les rapaces nocturnes sont associés à la foudre car ils sont censés « éclairer la nuit ». Une vieille tradition consiste à placer l'effigie d'une chouette dans chaque coin des maisons pour les protéger de la foudre.
Perchées dans un calme apparent pour surveiller leurs proies dans les ténèbres, les chouettes symbolisent la sagesse, la vigilance et la clairvoyance capable de percer de grands mystères, alors que les mœurs nocturnes des hiboux font de ces superprédateurs des animaux associés à la mort. Ce symbole explique que dans la Grèce antique, la chouette chevêche est l'attribut d'Athéna qui en porte une sur l'épaule (Athéna est la déesse de l'intelligence, de la pensée élevée, mais aussi de la guerre puisque la chouette est investie d'un rôle apotropaïque). Ce rapace apparait sur les monnaies anciennes d'Athènes. Le hibou, oiseau funèbre, est associé à Ascalaphe, fils d'Achéron et d'Orphné (« nymphe de l'obscurité »), et qui est d'ailleurs l'éponyme du Grand-duc ascalaphe. Les hiboux passent également pour des animaux psychopompes. Chouettes comme hiboux sont employés comme oiseaux oraculaires pour la divination dans des sanctuaires.
Les Romains associent la chouette à Minerve, déesse qui peut prévoir le futur, mais ils considèrent les autres rapaces nocturnes comme des oiseaux de mauvais augure annonçant la mort, la guerre ou de multiples troubles, d'où leur fonction apotropaïque (voir un hibou en plein jour est considéré comme un mauvais présage et, s'il est attrapé, il est tué et cloué à une porte pour protéger les habitants des orages, chasser la maladie et, d'une manière générale le mauvais sort), éventuellement psychopompe.
Au Moyen Âge, les sources iconographiques, littéraires et épigraphiques montrent que la chouette reste marquée par cette ambivalence. D'un côté, en tant que compagne des érudits privilégiant les nuits calmes propices à la méditation et à leurs études, elle symbolise l'universitaire, la connaissance, le méditant et le solitaire. De l'autre, même si les chrétiens la chargent d'une symbolique positive (elle figure les dons du Saint-Esprit) ou si les paysans l'associent à la naissance d'une fille, ils en font surtout l'émanation de la mort et l'incarnation du mal : associée aux cimetières boisés, ruines et combles d'église où elle gîte, elle est accusée de tuer volaille et petit gibier et symbolise le péché, les juifs ou le démon. Oiseaux des ténèbres qui reçoivent la lumière (la connaissance), les rapaces nocturnes sont aussi associés à la sorcellerie, à la magie noire : oiseaux élevés par les chamanes, animaux de compagnie des sorcières, des alchimistes ou des devins qui sont censés percer les mystères de la nature, ils entrent notamment dans la composition de potions aux vertus médico-magiques ou destinées à de funestes desseins. Dans le bestiaire démoniaque chrétien, ces oiseaux plus inquiétants que les rapaces diurnes qui jouissent d'une « réputation favorable », semblent voués aux desseins diaboliques : « Sinistres noctambules, les hiboux surtout, aux cris lugubres, passent pour véhiculer dans l’ombre les plus funestes présages, et, pour traîner après eux les plus désespérantes malédictions, ils sont des oiseaux de malheur.
Ils représentent pour certaines nations autochtones d'Amérique des messagers circulant entre le monde des morts et celui des vivants. Claude Lévi-Strauss rappelle un mythe nord-américain : « On croyait en Californie que les bons Indiens se réincarnaient après la mort dans les hiboux, les mauvais dans les chouettes ». Chez les Aztèques, la chouette est le symbole du dieu des enfers, comme l'est le hibou chez les Mayas. Ces animaux sont considérés comme des divinités de la mort et gardiens des cimetières en Amérique.
Leur mauvaise réputation les poursuit bien après le Moyen Âge. Dès le XVIe siècle, les autorités accordent des primes de mise à mort des rapaces diurnes et nocturnes, considérés comme des espèces nuisibles, pour protéger les animaux domestiques en Europe. Battues de destruction, affûts des rapaces avec un Hibou grand-duc vivant ou naturalisé, abattage des nichées, appâts empoisonnés sont les agents destructeurs imposés aux garde-chasses.
L'apogée de cette persécution a lieu dans la seconde partie du XIXe siècle à cause de la popularité de la chasse au petit gibier en Europe et en Amérique du Nord, comme l'atteste l'adoption par de nombreux États américains des Scalp acts encourageant les agriculteurs et les chasseurs à tuer les rapaces pour obtenir des primes.

Au milieu du XXe siècle, chouettes et hiboux continuent à être cloués vivants sur les arbres ou les portes des églises et des granges, pratique basée sur un rituel ancestral, à une époque où la superstition règne encore dans les campagnes. En effet depuis la plus haute antiquité, la dépouille animale ou l'une de ses parties est utilisée comme accessoire magique et objet apotropaïque (destiné à conjurer les sorts).
Dans la seconde partie du XXe siècle, ces rapaces restent confrontés à de nombreuses menaces : persécutions (notamment en Afrique où les défenseurs de l'environnement se heurtent aux superstitions locales), électrocution (contacts avec des lignes à hautes tension), destruction des habitats (intensification des grandes cultures, arasement des haies bocagères et des vieux arbres, empoisonnement par les pesticides, urbanisation des zones rurales), impacts de la circulation routière nocturne (mortalité animale due aux véhicules) sont les principaux facteurs à l'origine du déclin de leurs populations. Sur près de 200 espèces de rapaces nocturnes recensées, les conservateurs de la nature ont listé onze espèces en danger et six espèces en danger critique d'extinction.
Ces déclins ont incité certaines autorités à prendre des mesures, malheureusement sur le tard. En 1964, seuls la Suisse, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l'Islande protègent la totalité de leurs rapaces. Depuis, beaucoup de gouvernements, et d'associations de conservation de la nature engagent de nombreuses mesures de protection des oiseaux : protection et restauration des sites, campagnes d'information pour sensibiliser le public, réhabilitation de leur place dans la nature, ces rapaces participant aux équilibres prédateurs-proies et étant des bioindicateurs de la santé de notre environnement.
Notes et références
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Voir aussi
Article connexe
- Rapaces nocturnes de France métropolitaine
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- (en) Congrès ornithologique international : Strigiformes
- (fr) Oiseaux.net : Strigiformes
- (en) Fauna Europaea : Strigiformes (consulté le )
- (en) Paleobiology Database : Strigiformes Wagler 1830
- (fr + en) ITIS : Strigiformes
- (en) Animal Diversity Web : Strigiformes
- (en) NCBI : Strigiformes (taxons inclus)
- (en) Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Tytonidae & Strigidae dans Strigiformes
- Séquence de Sibley (en)
- Portail de l'ornithologie
Auteur: www.NiNa.Az
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Traditionnellement l ordre des Strigiformes rassemble l integralite des rapaces nocturnes et se compose de deux familles regroupant 254 especes existantes Strigiformes Une Chouette hulotte Strix aluco a gauche et une Chouette effraie Tyto alba a droite Elles appartiennent respectivement a la famille des strigides et des tytonides Classification COIRegne AnimaliaEmbranchement ChordataSous embr VertebrataClasse Aves OrdreStrigiformes Wagler 1830 Occupant des niches ecologiques diverses ces oiseaux solitaires a l exception de la Cheveche des terriers qui est gregaire principalement nocturnes la Chouette eperviere la Chouette lapone le Harfang des neiges et le Hibou des marais ont plutot des mœurs diurnes partagent de nombreux points communs anatomiques et comportementaux Selon la classification classique cet ordre se distingue des Falconiformes et des Accipitriformes qui regroupent l ensemble des rapaces diurnes ZoonymieLes aigrettes des hiboux leur ont valu l appellation de hiboux cornus comme chez ce Grand duc d Amerique Great horned owl en anglais qui se traduit litteralement en grand hibou cornu S il existe une categorie de rapaces dans la Grece antique les gampsonykhes du grec gampsos crochet et onyx griffe litteralement oiseaux aux griffes recourbees les Romains n ont pas de lexeme courant qui les designe faisant juste la distinction entre oiseaux diurnes et oiseaux nocturnes Pour designer ces derniers ils utilisent plusieurs zoonymes noctua oiseau de nuit consacre a la deesse Minerve ulula la Chouette hulotte bubo oiseau funeste qui a donne son nom au genre Bubo strix la stryge des Grecs et Romains oiseau imaginaire avide de sang des enfants faisant partie de ces demons oiseaux femelles ubiquitaires qui se sont transformes par la suite en sorcieres dont on effrayait les enfants Le nom des stryges est repris en 1758 par Carl von Linne pour creer le genre Strix basionyme de la famille des Strigidae taxon de rapaces nocturnes auquel appartiennent la plupart des chouettes et des hiboux constituee en 1825 par le naturaliste Nicholas Aylward Vigors et sur laquelle se base le zoologiste Johann Georg Wagler pour creer en 1830 l ordre des Strigiformes Le francais est marque par une terminologie binaire simpliste hibou chouette La chouette n est pas la femelle du hibou Les differences entre les deux ne reposent pas reellement sur des criteres scientifiques les hiboux sont les rapaces nocturnes qui presentent deux aigrettes de plumes erectiles en forme d oreilles ou de cornes situees au dessus des yeux alors que les chouettes n en ont pas Appelees oreilles par erreur ces aigrettes plus ou moins visibles selon les especes et l humeur du rapace ne constituent absolument pas une espece de pavillon auriculaire et n ont donc aucun rapport avec le systeme auditif Elles auraient une fonction d avertissement pour la reconnaissance intraspecifique ou impressionner un predateur par des aigrettes erectiles tres visibles ou de camouflage Malgre son nom la Chouette harfang est scientifiquement un hibou mais ses aigrettes peu visibles puisqu elles sont tres petites et repliees sur sa tete font de cette vision dichotomique populaire une source de confusion Au Canada on utilise le terme de parlement pour designer un groupe de chouettes ou de hiboux AnatomieLe petit squelette met en evidence que le volume des plumes et de l air que ces rapaces renferment est environ dix fois plus important que le volume de leur corps les faisant apparaitre plus gros qu ils ne le sont en realite Oiseaux trapus leurs contours sont generalement assez ramasses ailes et queue courtes souvent arrondies tete volumineuse avec de grands yeux tournes vers l avant absence apparente de cou La plus petite chouette pesant 31 g et mesurant environ 13 5 cm est la Chevechette des saguaros Micrathene whitneyi A peu pres de la meme taille bien que legerement plus lourdes se trouvent la Chevechette nimbee Xenoglaux loweryi et la Chevechette du Tamaulipas Glaucidium sanchezi Les hiboux les plus grands sont le Hibou grand duc Bubo bubo et le Grand duc de Blakiston Bubo blakistoni Les plus grandes femelles de ces especes mesurent 71 cm de long ont une envergure de 150 cm et pesent 4 2 kg Dimorphisme sexuel Dimorphisme sexuel de la couleur chez la chouette effraie male a gauche femelle a droite Les chouettes et hiboux presentent une caracteristique inhabituelle chez les vertebres superieurs ces oiseaux comme tous les rapaces ont un dimorphisme sexuel inverse de la taille femelles plus grandes que les males qui semble lie au regime alimentaire et a la competition intra sexuelle Chez les rapaces nocturnes ce dimorphisme se situe plus souvent au niveau de la masse corporelle que de la taille et est plus marque a des moments clefs de l effort reproducteur ou intervient le partage des taches Les cas de dimorphisme sexuel de la couleur sont plus rares Les males predatant d autres oiseaux sont plus petits et possedent une plus grande mobilite et efficacite de chasse ainsi que des couts reduits et des risques lies au vol pas clair collision contre la proie ou un obstacle La plus grande taille des femelles serait liee soit a la competition pour obtenir un male plus efficace dans la predation et qui l approvisionne en periode de couvaison soit pour obtenir un meilleur territoire vacant pour produire plus d œufs avoir plus d energie pour les couver defendre plus efficacement son nid ou encore pour se premunir des periodes de penurie alimentaire quand elles sont en periode de nidification en se constituant des reserves energetiques Adaptations a la chasse de nuit Plumage Les franges souples et poreuses placees au bord des plumes d attaque disposees en peigne permettent de fendre l air sans turbulence et d amortir le bruit du battement des ailes La plupart des rapaces nocturnes partagent une capacite innee a voler silencieusement et aussi plus lentement que les autres oiseaux de proie Ils presentent plusieurs adaptations a la chasse de nuit qui permettent l assourdissement du bruit des ailes et un vol silencieux sans vibrations ultrasoniques De fins prolongements des barbules rendent la surface de la plume veloutee Le vexille externe des premieres remiges placees sur le bord d attaque des ailes est forme de barbes extremement souples Un peigne de plumes raides le long du bord d attaque de ces ailes et un bord de fuite frange lisse chez les autres oiseau amortissent le bruit de frottement de l air sur les ailes Le vol des rapaces nocturnes a ete pour la premiere fois etudie scientifiquement dans un contexte militaire par le Lieutenant commander R R Graham en 1934 dans le Journal of the Aeronautical Society Il continue d inspirer les biologistes les militaires et les industriels qui se penchent sur le principe du biomimetisme pour ameliorer la furtivite des aeronefs militaires ou reduire le bruit des pantographes ou des ventilateurs Vision Les organes de la vue tres developpes sont adaptes a la vision scotopique ces oiseaux etant dotes d une vision monoculaire et binoculaire combinee Les yeux sont generalement jaunes Contrairement aux yeux des autres rapaces mais comme chez la plupart de autres oiseaux les grands globes oculaires des strigiformes sont enchasses dans un anneau osseux et fixes dans leurs orbites ce qui leur permet grace a une taille relative de pupille plus grande de capter de faibles quantites de lumiere et de les amplifier probablement ces rapaces laissant entrer entre deux et trois fois plus de lumiere que l œil humain et non dix a cent fois comme certains guides ornithologiques l affirment Les yeux portent peu de cones tres minces enfouis entre les nombreux batonnets tres longs Il en resulte que ces oiseaux ne distinguent probablement pas les couleurs qui ne seraient pour eux que des nuances de gris Certains Strigiformes aux mœurs diurnes par exemple la Chevechette d Europe sont capables de distinguer les couleurs mais leur vision nocturne est reduite L implantation frontale de leurs yeux donne a ces rapaces la vision binoculaire stereoscopique de faible etendue mais qui permet de mieux apprecier les distances les reliefs et les mouvements notamment les proies en deplacement Il se peut que l homme qui recourt aussi a la vision binoculaire ait dote chouettes et hiboux d une grande valeur symbolique en raison de ce point commun et de la fixite de leur regard Leur champ de vision tres restreint se chevauche de 50 a 70 leur conferant ainsi une meilleure vision binoculaire que les rapaces diurnes chez qui ce chevauchement ne depasse pas 30 a 50 Ce champ reduit il se limite a environ 160 mais comporte 50 a 60 de vision binoculaire et les globes oculaires fixes font que ces rapaces sont incapables de regarder autour d eux en gardant la tete immobile comme les humains peuvent le faire Pour compenser leur cou possede quatorze vertebres deux fois plus que les humains ce qui leur permet de pivoter la tete de 270 sans entrainer le corps dans sa rotation Des adaptations du squelette et des vaisseaux sanguins permettent a ces oiseaux cette mobilite extraordinaire sans risquer un accident vasculaire cerebral Plusieurs especes ont une retine allongee tapissee d un tapetum lucidum couche reflechissante qui augmente leur vision nocturne et donne a leur iris jaune un eclat rougeatre lorsqu ils sont illumines par une lumiere artificielle Ouie Les plumes ont ete ecartees decouvrant la longue fente auriculaire verticale et l opercule pre auriculaire chez le Hibou moyen duc L ouie est tres perfectionnee superieure a celle des autres oiseaux et palliant la vue lorsque l obscurite devient presque totale Son amplitude egale presque celle de l homme car elle percoit les sons suraigus emis par les micro mammiferes et les tonalites basses produites par les animaux nocturnes Comme les autres oiseaux les oreilles des Strigiformes sont depourvues de pavillons Les yeux s ouvrent au centre de deux en composes de plumes fines et serrees et qui agissent comme des antennes paraboliques ou un cornet acoustique en reflechissant les sons vers les conduits auditifs situes un peu en arriere des yeux Des muscles peuvent contracter ou dilater ces disques en fonction de la distance de la proie qui est reperee par triangulation ce qui explique que les rapaces tournent la tete pour la localiser lorsqu ils font face directement le son emanant de cette future victime arrive a chaque conduit auditif en meme temps et avec la meme intensite Les trous auriculaires les conduits auditifs relies a des oreilles internes de taille differente et les opercules pre auriculaires deux plis cutanes mobiles avant l entree des conduits et qui peuvent se fermer ou s agrandir selon l intensite et la direction des sons sont positionnes chez de petites chouettes de maniere asymetrique adaptation qui permet une localisation tres precise de la proie 1 a 2 en azimut et en hauteur angulaire Les rapaces qui volent la nuit ont des disques faciaux plus grands caracteristique en liaison avec la chasse a l ouie Ceux des oiseaux crepusculaires ou aux mœurs plus diurnes sont plus petits et moins bien delimites ces oiseaux qui ont egalement des trous auriculaires plus petits chassant plus a la vue Serres La mobilite du quatrieme orteil hallux des serres permet au rapace de se tenir sur la branche comme avec des pinces Leurs griffes acerees s enfoncent dans le corps de leur proie Un duvet de plumes recouvre les pattes qui sont nues chez la plupart des rapaces diurnes revetement corne ecailleux L emplumage descend parfois jusque sur les orteils Cette adaptation permet d amortir le bruit des pattes lorsque l oiseau se pose Les longues griffes coupantes des serres s enfoncent dans le corps de la proie l immobilisent et la blessent serieusement Le plus souvent le rapace acheve sa victime en lui sectionnant les vertebres cervicales avec son bec Les pelotes nom qui designe non pas les pelotes de rejection mais les coussinets charnus et rugueux sur les faces inferieure des doigts appelees soles affermissent la prise Coussinets chez le Hibou moyen duc Emplumage jusqu aux pattes Bec Cette section est vide insuffisamment detaillee ou incomplete Votre aide est la bienvenue Comment faire Le bec est crochu court et mobile dans ses deux parties Comprime lateralement il a une mandibule superieure fortement recourbee dont la pointe dure et aceree depasse l inferieure en forme de gouttiere tronquee Sa base n est pas gainee d une peau lisse et nue comme chez les rapaces diurnes Cryptisme Cette section est vide insuffisamment detaillee ou incomplete Votre aide est la bienvenue Comment faire Ces rapaces presentent generalement une coloration discrete teinte d ecorce du tronc d arbre ou ils se plaquent vieux mur ou rocher des chouettes cavernicoles et des dessins cryptiques du plumage qui favorisent la dissimulation durant le jour Le polymorphisme de couleur chez la chouette effraie majoritairement rousse au nord de l Europe et surtout blanche au sud cette derniere couleur etant rare chez les predateurs nocturnes releve du camouflage par mimetisme cryptique pour les rousses et d une predation plus efficace les jours de pleine lune chez les blanches La reflexion de la lumiere sur les plumes blanches de cette chouette eblouit ses proies Plumage cryptique chez la Chouette ocellee chez le Harfang des neiges Ecologie et comportementAlimentation Chouette effraie qui porte un rongeur dans ses serres Le regime alimentaire de ces oiseaux carnivores inclut des invertebres insectes araignees crabes escargots vers scorpions et des vertebres serpents amphibiens poissons oiseaux et petits mammiferes Ce regime varie selon les ressources locales les saisons les pays et les continents l abondance des proies conditionnant fortement la reproduction et la survie des jeunes de moins d un an Certaines especes se specialisent sur certaines proies Le regime alimentaire de la chouette effraie se compose ainsi principalement de rongeurs campagnols souris et de musaraignes Les petits ducs du genre Otus et Megascops sont majoritairement insectivores papillon de nuit grillon coleopteres Les grands ducs peuvent capturer des lievres des herissons de jeunes renards daims ou chevreuils ou de grands oiseaux comme le Faucon pelerin ou les corbeaux Certaines especes se specialisent dans les poissons batraciens et crustaces Ketoupa brun Chouette pecheuse rousse et de Pel de Bouvier Les trois quarts du regime alimentaire du Hibou grand duc sont constitues de rongeurs il en consomme de trois a six par nuit et ajoute des musaraignes des chauves souris et petits oiseaux moineaux pinsons linottes bruants merle noir etourneau Reproduction La copulation qui ne dure generalement que quelques secondes est appelee baiser cloacal La reproduction chez les Strigiformes se fait tres rapidement en quelques secondes Comme pres de 97 des oiseaux les chouettes et les hiboux n ont pas de penis ou de vagin a la place ils possedent un cloaque Pour s accoupler le male grimpe sur le dos de la femelle et colle son cloaque a celui de sa compagne Lorsque leurs cloaques sont l un contre l autre celui du male laisse echapper une goutte de sperme dans celui de la femelle Ce processus permet entre autres d eviter que les males puissent s accoupler avec une femelle non consentante car pour que le male puisse feconder la femelle les deux individus doivent coller leur cloaque l un contre l autre ce qui necessite une certaine cooperation La saison de reproduction est au printemps mais cela depend beaucoup des quantites de nourriture disponibles Ainsi les Strigiformes copulent generalement entre mars et aout Environ dix jours apres l accouplement la femelle pond trois a onze petits œufs blancs mais plus generalement quatre a sept Les œufs sont pondus a un ou deux jours d intervalle L incubation dure generalement entre 28 et 32 jours selon les especes Repartition et habitatDistribution geographique Repartition des Strigiformes Les Strigiformes sont representes sur tous les continents sauf l Antarctique la majorite des especes vivant dans les regions tropicales Habitats Ils occupent des niches ecologiques diverses La plupart des especes habitent des milieux boises Certaines s etablissent pres des humains jusque dans les grandes villes Quelques unes sont presentes dans les deserts ou dans la toundra arctique Taxons subordonnesD apres la classification de reference version 8 2 2018 du Congres ornithologique international Tytonidae les effraies et phodiles 20 especes Strigidae cette famille qui comprend 223 especes et 25 genres est subdivisee en trois sous familles Striginae Surniinae et Asioninae comprenant les chouettes et hiboux typiques petits ducs moyen ducs grands ducs ketoupas harfang chouettes pecheuses chevechettes cheveches ainsi que les nyctales Surniinae ninoxes hiboux chouettes 221 especes SystematiqueTaxinomie Dans la classification phylogenique de Sibley l ordre des Strigiformes Sibley comprend outre les 2 familles de la classification traditionnelle l ensemble des familles de Caprimulgiformes Il en constitue le sous ordre des Strigi Phylogenie Les lignees des oiseaux nocturnes remontent a 70 80 millions d annees ce qui fait d eux l un des plus vieux groupes d oiseaux terrestres Les rapaces nocturnes et l hommeGravure du hibou moyen duc de la grotte Chauvet Haut relief de terre cuite representant une deesse Ishtar Ereshkigal ou Lilith avec des ailes et des pattes de rapace entouree de chouettes periode paleo babylonienne entre 1792 et 1750 A C Hieroglyphe de droite representant la lettre m Miniature du XIII e siecle illustration medievale utilisee pour justifier l expulsion des Juifs des oiseaux les chretiens houspillent un Nycticorax evoque par un hibou oiseau associe aux Juifs en qui refusent avec entetement de voir la verite du Christ Hibou perche sur le chapeau pointu d une sorciere Le hibou symbolise la connaissance et est frequemment represente portant un mortier de diplome Les rapports anthropozoologiques avec les rapaces nocturnes se caracterisent par une ambivalence originelle valences symboliques multiples nuit lumiere mort vie connaissance mysteres naturel surnaturel expliquant que les hommes les ont jadis chasses deifies ou persecutes par superstition Oiseaux mysterieux de par leurs grands yeux immobiles leur cri etrange leurs mœurs nocturnes et leur vol leger et silencieux ils sont encore de nos jours l objet d une meconnaissance et continuent de cristalliser une multitude de fantasmes et de legendes de peur ancestrale ou d emerveillement tout autant pour le specialiste que pour le profane Ces oiseaux sont des le Paleolithique au centre d un interet qui mele l art aux croyances religieuses Associes aux puissances surnaturelles dans de nombreuses cultures en raison de leur capacite a pivoter la tete de 270 ils sont representes a travers des gravures sculptures en pierre ou en os statues menhirs La plus ancienne representation connue a ce jour est une gravure du hibou moyen duc avec sa tete vue de face et son corps vu de dos rappelant cette faculte de pivot qui date de plus de 30 000 ans AP La en qui etaient les plus abondants en fonction du climat et du biotope environnant est generalement pratiquee tres secondairement par les hommes prehistoriques Il ne semble pas y avoir eu de specialisation a l exception des chasseurs de harfang des neiges certains sites prehistoriques recelent de nombreux fragments d os presentant des stries de decarnisation D autres comme le hibou moyen duc le hibou des marais la chouette hulotte ou la chouette cheveche ont peut etre ete chasses dans un but rituel ou en vue de l utilisation de leurs plumes Superpredateurs oiseaux des tenebres ils sont associes des l Antiquite au monde de la nuit et de la mort En Mesopotamie la deesse Lilith la reine de la nuit est frequemment accompagnee de chouettes ou en prend la forme La Lilith hebraique est diabolisee et reduite a un oiseau de nuit qui vient tourmenter les vivants devorer les jeunes enfants et s accoupler avec les hommes pour donner naissance a des multitudes de demons Chez les Juifs la Bible Hebraique Lv XI 16 Deut XIV 15 classe les hiboux dans les animaux impurs interdits a la consommation Chez les anciens Egyptiens la chouette funeste est sacree mais redoutee puisqu on en trouve des specimens momifies mais mutiles et que la chouette effraie egalement mutilee d une patte et avec une specificite la tete vue de face prete son profil au hieroglyphe zoomorphe qui represente la lettre m et qui symbolise la mort la nuit le froid et la passivite Redoutes egalement dans la Chine antique les rapaces nocturnes sont associes a la foudre car ils sont censes eclairer la nuit Une vieille tradition consiste a placer l effigie d une chouette dans chaque coin des maisons pour les proteger de la foudre Perchees dans un calme apparent pour surveiller leurs proies dans les tenebres les chouettes symbolisent la sagesse la vigilance et la clairvoyance capable de percer de grands mysteres alors que les mœurs nocturnes des hiboux font de ces superpredateurs des animaux associes a la mort Ce symbole explique que dans la Grece antique la chouette cheveche est l attribut d Athena qui en porte une sur l epaule Athena est la deesse de l intelligence de la pensee elevee mais aussi de la guerre puisque la chouette est investie d un role apotropaique Ce rapace apparait sur les monnaies anciennes d Athenes Le hibou oiseau funebre est associe a Ascalaphe fils d Acheron et d Orphne nymphe de l obscurite et qui est d ailleurs l eponyme du Grand duc ascalaphe Les hiboux passent egalement pour des animaux psychopompes Chouettes comme hiboux sont employes comme oiseaux oraculaires pour la divination dans des sanctuaires Les Romains associent la chouette a Minerve deesse qui peut prevoir le futur mais ils considerent les autres rapaces nocturnes comme des oiseaux de mauvais augure annoncant la mort la guerre ou de multiples troubles d ou leur fonction apotropaique voir un hibou en plein jour est considere comme un mauvais presage et s il est attrape il est tue et cloue a une porte pour proteger les habitants des orages chasser la maladie et d une maniere generale le mauvais sort eventuellement psychopompe Au Moyen Age les sources iconographiques litteraires et epigraphiques montrent que la chouette reste marquee par cette ambivalence D un cote en tant que compagne des erudits privilegiant les nuits calmes propices a la meditation et a leurs etudes elle symbolise l universitaire la connaissance le meditant et le solitaire De l autre meme si les chretiens la chargent d une symbolique positive elle figure les dons du Saint Esprit ou si les paysans l associent a la naissance d une fille ils en font surtout l emanation de la mort et l incarnation du mal associee aux cimetieres boises ruines et combles d eglise ou elle gite elle est accusee de tuer volaille et petit gibier et symbolise le peche les juifs ou le demon Oiseaux des tenebres qui recoivent la lumiere la connaissance les rapaces nocturnes sont aussi associes a la sorcellerie a la magie noire oiseaux eleves par les chamanes animaux de compagnie des sorcieres des alchimistes ou des devins qui sont censes percer les mysteres de la nature ils entrent notamment dans la composition de potions aux vertus medico magiques ou destinees a de funestes desseins Dans le bestiaire demoniaque chretien ces oiseaux plus inquietants que les rapaces diurnes qui jouissent d une reputation favorable semblent voues aux desseins diaboliques Sinistres noctambules les hiboux surtout aux cris lugubres passent pour vehiculer dans l ombre les plus funestes presages et pour trainer apres eux les plus desesperantes maledictions ils sont des oiseaux de malheur Ils representent pour certaines nations autochtones d Amerique des messagers circulant entre le monde des morts et celui des vivants Claude Levi Strauss rappelle un mythe nord americain On croyait en Californie que les bons Indiens se reincarnaient apres la mort dans les hiboux les mauvais dans les chouettes Chez les Azteques la chouette est le symbole du dieu des enfers comme l est le hibou chez les Mayas Ces animaux sont consideres comme des divinites de la mort et gardiens des cimetieres en Amerique Leur mauvaise reputation les poursuit bien apres le Moyen Age Des le XVI e siecle les autorites accordent des primes de mise a mort des rapaces diurnes et nocturnes consideres comme des especes nuisibles pour proteger les animaux domestiques en Europe Battues de destruction affuts des rapaces avec un Hibou grand duc vivant ou naturalise abattage des nichees appats empoisonnes sont les agents destructeurs imposes aux garde chasses L apogee de cette persecution a lieu dans la seconde partie du XIX e siecle a cause de la popularite de la chasse au petit gibier en Europe et en Amerique du Nord comme l atteste l adoption par de nombreux Etats americains des Scalp acts encourageant les agriculteurs et les chasseurs a tuer les rapaces pour obtenir des primes Le logo de l entreprise Noctua la Cheveche d Athena rappelle que ce rapace a acquis une connotation plus positive Au milieu du XX e siecle chouettes et hiboux continuent a etre cloues vivants sur les arbres ou les portes des eglises et des granges pratique basee sur un rituel ancestral a une epoque ou la superstition regne encore dans les campagnes En effet depuis la plus haute antiquite la depouille animale ou l une de ses parties est utilisee comme accessoire magique et objet apotropaique destine a conjurer les sorts Dans la seconde partie du XX e siecle ces rapaces restent confrontes a de nombreuses menaces persecutions notamment en Afrique ou les defenseurs de l environnement se heurtent aux superstitions locales electrocution contacts avec des lignes a hautes tension destruction des habitats intensification des grandes cultures arasement des haies bocageres et des vieux arbres empoisonnement par les pesticides urbanisation des zones rurales impacts de la circulation routiere nocturne mortalite animale due aux vehicules sont les principaux facteurs a l origine du declin de leurs populations Sur pres de 200 especes de rapaces nocturnes recensees les conservateurs de la nature ont liste onze especes en danger et six especes en danger critique d extinction Ces declins ont incite certaines autorites a prendre des mesures malheureusement sur le tard En 1964 seuls la Suisse la Grande Bretagne les Pays Bas et l Islande protegent la totalite de leurs rapaces Depuis beaucoup de gouvernements et d associations de conservation de la nature engagent de nombreuses mesures de protection des oiseaux protection et restauration des sites campagnes d information pour sensibiliser le public rehabilitation de leur place dans la nature ces rapaces participant aux equilibres predateurs proies et etant des bioindicateurs de la sante de notre environnement Notes et referencesOiseaux net Classement alphabetique de la liste des especes de l ordre des Strigiformes Cet ordre comprend 2 familles 254 especes repertoriees aves sur www oiseaux net consulte le 4 mars 2023 a b et c Helene Normand Les rapaces dans les mondes grec et romain Categorisation representations culturelles et pratiques Ausonius 2015 732 p a et b Nathalie Mayer Hibou et chouette quelle difference entre elles sur futura sciences com consulte le 2 septembre 2019 Pierre Darmangeat Rapaces de France editions Artemis 2007 p 7 Presence des aigrettes chez les six especes du genre Asio 12 especes du genre Bubo et 35 especes du genre Otus Cf en Michael Allaby A Dictionary of Zoology Oxford University Press 2003 p 515 en Michael Perrone Adaptive Significance of Ear Tufts in Owls The Condor vol 83 no 4 1981 p 383 384 DOI 10 2307 1367512 admin Un Groupe de hiboux est un Parlement Journal Du Canada consulte le 8 avril 2023 Philippe Garguil Les oiseaux rapaces editions Jean Paul Gisserot 2003 p 20 en Claus Konig Friedhelm Weick et J H Becking Owls a guide to the owls of the world Pica Press 1999 p 18 221 Konig 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Oiseaux au Magdalenien en France Etat des lieux S Costamagno V Laroulandie Eds Mode de vie au Magdalenien Apports de l archeozoologie Zooarchaeological insights into Magdalenian lifeways Actes du colloque 6 4 du XIVe Congres du l UISPP Liege Belgique 2 8 septembre 2001 BAR n 1144 2003 Oxford Royaume Uni pp 129 138 Cecile Mourer Chauvire La chasse aux oiseaux pendant la prehistoire La Recherche vol 10 no 106 1979 p 1208 Jacques Bril Lilith ou la mere obscure Payot 1981 p 103 Jean Markale La grande deesse Mythes et sanctuaires Albin Michel 2012 p 121 Lv 11 16 Dt 14 15 Martine Azoulai Les peches du Nouveau Monde Albin Michel 2013 p 161 Moustafa Zayed Les oiseaux de l Egypte et du Moyen Orient Adcom 2008 p 16 en Anthony S Mercatante Zoo of the gods animals in myth legend amp fable Harper amp Row 1974 p 156 a et b en Desmond Morris Owl Reaktion Books 2009 p 31 en Lindsay Jones Encyclopedia of religion Macmillan Reference 2005 p 163 Azoulai 2013 p 160 Robert Laffineur Le symbolisme funeraire 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metropolitaineLiens externes Notices d autorite BnF donnees LCCN Israel Tchequie Ressources relatives au vivant Animal Diversity Web Australian Faunal Directory Avibase Dyntaxa EPPO Global Database EU nomen Fauna Europaea Paleobiology Database Global Biodiversity Information Facility iNaturalist Interim Register of Marine and Nonmarine Genera NBN Atlas Nederlands Soortenregister New Zealand Organisms Register Oiseaux net Plazi Systeme d information taxonomique integre World Register of Marine Species Ressource relative a la sante Medical Subject Headings Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Gran Enciclopedia Catalana Store norske leksikon en Congres ornithologique international Strigiformes fr Oiseaux net Strigiformes en Fauna Europaea Strigiformes consulte le 15 mars 2023 en Paleobiology Database Strigiformes Wagler 1830 fr en ITIS Strigiformes en Animal Diversity Web Strigiformes en NCBI Strigiformes taxons inclus en Zoonomen Nomenclature Resource Alan P Peterson Tytonidae amp Strigidae dans Strigiformes Sequence de Sibley en Portail de l ornithologie