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Bioindicateur

Un bioindicateur (ou bio-indicateur ou indicateur biologique) est un organisme (espèce végétale, fongique, animale ou bactérienne) ou un groupe d'organismes dont la présence ou l'état renseigne sur certaines caractéristiques écologiques (c'est-à-dire physico-chimiques, pédologiques, microclimatiques, biologiques ou fonctionnelle) d'un écosystème ou sur l'incidence de modifications naturelles (par exemple, épisode de sècheresse) ou provoquées (par exemple, pollution chimique).

On distingue plusieurs grands types de bioindicateurs en fonction des objectifs poursuivis :
- les bioindicateurs de diagnostic permettent de mesurer des modifications liées aux activités humaines, et de les comparer à des situations de référence dans des écosystèmes peu perturbés ;
- les bioindicateurs d'objectifs qui comme leur nom l'indique permettent de juger si les objectifs fixés ont été atteints. Ils intègrent si possible plusieurs caractéristiques du milieu et doivent être « socialement » pertinents de manière à être compris facilement par le public, les politiques et les gestionnaires ;
- les bioindicateurs d'exposition (ou d'alerte). Il s'agit essentiellement d'indicateurs écotoxicologiques révélant l'existence de processus de contamination de l'environnement, avant que des effets plus graves ne se manifestent au niveau de l'écosystème. À l'échelle des individus, des biomarqueurs sont développés pour identifier la nature de la perturbation.


Différences entre espèces bioindicatrices et espèces sentinelles
Les notions d'espèces sentinelle et d'espèce bioindicatrice sont très voisines et procèdent de la même idée. Elles présentent cependant deux différences liées au niveau d'organisation biologique étudié et aux objectifs poursuivis dans leur utilisation :
- les espèces bioindicatrices renseignent sur les modifications de l'écosystème par leur présence, leur absence et leur abondance, c'est-à-dire par leur dynamique des populations. Les espèces sentinelles quant à elles, renseignent sur ces mêmes modifications par des changements au niveau moléculaire, cellulaire, physiologique ou comportemental, qui révèlent leur exposition à des substances polluantes. Dans le premier cas, l'étude se situe à l'échelle de la population. Dans le second cas, elle se situe à l'échelle de l'individu - tissu, cellule, morphologie, comportement ;
- les espèces bioindicatrices sont utilisées pour connaître un écosystème et sa qualité écologique, et non pas seulement pour mesurer les effets de la pollution. En revanche, les espèces sentinelles sont mobilisées dans le cadre de l'écotoxicologie pour informer sur la pollution environnementale.
Ces deux notions sont parfois confondues à juste titre. En fait, certaines espèces bioindicatrices sont d'excellents exemples de « végétaux sentinelles », par exemple les lichens qui servent depuis longtemps à estimer la pollution de l'air par le dioxyde de soufre (SO2) ; par ailleurs, rien n'empêche de rechercher des paramètres au niveau cellulaire ou moléculaire chez des espèces bioindicatrices pour mieux caractériser la qualité du milieu.
Sur le terrain et dans les laboratoires, ces deux catégories d'espèces permettent d'établir un diagnostic environnemental d'un milieu. Elles sont notamment utiles comme moyen d'alerte précoce d'une dégradation du milieu dans lequel elles vivent : par exemple pollution chimique, modification de l'hydrologie ou de la morphologie d'un cours d'eau, ou encore augmentation de la température.
Quelques repères historiques
L'idée selon laquelle la qualité du paysage et la richesse en certaines espèces végétales ou animales indique une qualité globale de l'environnement n'est pas nouvelle. J. Perrève, ancien procureur du roi et juge, écrivait en 1845 : « La nature a planté sur tous les sites du globe les végétaux propres à la nourriture de ses habitants ; et de la richesse du règne végétal dépendent privativement toutes les existences animales ». Il établissait clairement un lien de dépendance de la faune à la flore.
L'utilisation rationnelle et scientifique de la bioindication est cependant plus récente, avec notamment la bioévaluation environnementale (suivi de l'état de l'environnement, ou de l'efficacité de mesures compensatoires ou restauratoires).
Les premières méthodes rationnelles de bioindication, telle qu'on les pratique aujourd'hui, ont été conçues pour suivre la qualité des écosystèmes aquatiques. En 1902, un premier indice de bioindication basé sur l’affinité ou l’intolérance des êtres vivants vis-à-vis de la pollution organique est élaboré : l’indice saprobie de Kolkwitz et Marson. À l'époque, il fallait faire face aux problèmes de pollution issue des rejets urbains et industriels riches en matières organiques.
Appliquée initialement aux protozoaires, la méthode est élargie dans les années 60 aux diatomées, algues unicellulaires, sensibles à divers types de pollution. C’est au Cemagref (devenu Irstea puis INRAE), et plus particulièrement à Michel Coste, que l’on doit l’indice biologique diatomées (IBD) et l’indice de polluosensibilité spécifique (IPS) mis au point dans les années 80. Ces indices sont avec l’IBGN les plus utilisés en France.
L’IBGN ou indice biologique global normalisé s’applique aux invertébrés d’eau douce. Il est issu des travaux menés sur les indices biotiques en Grande-Bretagne dans les années 60. Les travaux menés au CTGREF (ancêtre du Cemagref) par Verneaux et al. sont à l’origine de l’indice biologique de qualité générale (IBG), puis de sa normalisation en 1982.
Cet indice s’appuie sur la réponse globale des communautés à un ensemble de pressions : pollution organique, altérations morphologiques et hydrologiques, et contamination toxique. Une note de 1 à 20 est attribuée en fonction de l’absence de taxons indicateurs (principalement) et de la richesse taxonomique globale.
L’indice IBGN a ensuite évolué grâce aux travaux menés conjointement par l’université de Metz et le Cemagref. "Un nouveau protocole d’échantillonnage a été conçu, puis appliqué aux stations de référence et de surveillance dans le cadre de la mise en œuvre de la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE)", explique Jean-Gabriel Wasson, expert en hydroécologie. "En retour, les données recueillies ont permis de mettre au point, un nouvel indice invertébré intégrant à la fois des informations sur la biodiversité et la structure fonctionnelle".
En 2012, face aux nouvelles exigences de la DCE, notamment en termes de détection des impacts liés aux pressions sur l'hydromorphologie des cours d'eau et à la détection des micropolluants, un nouvel indice multimétrique I2M2 a pris le relais de l'IBGN en France.
Tous ces méthodes basées sur l'observation de bioindicateurs ont été mobilisées dans le cadre de la mise en œuvre de la DCE pour établir un état de référence de la qualité des masses d'eau continentales en France, pour suivre cette qualité dans le temps et pour évaluer l'impact d'opérations de restauration écologique. Chaque pays européen ayant sa batterie d'indicateurs, un exercice d'intercalibration des outils a été mise en œuvre de 2005 à 2012.
En parallèle dans les années 1980, un nouveau concept de bioindication apparaît aux États-Unis. Il consiste à évaluer la qualité des milieux à partir de l’analyse des traits fonctionnels des organismes présents. Quelles sont leurs exigences en termes de température, de courant ? Où se reproduisent-ils et où se nourrissent-ils ? Quelle est leur place dans le réseau trophique ? C’est en partant de ces travaux qu'en France par exemple, un nouvel indice poisson, l’IPR (Indice Poisson Rivière) intégrant des métriques fonctionnelles a vu le jour. Couplé à des modèles statistique, l'outil permet de prédire les populations de poissons présentes dans une rivière en l’absence de toute perturbation humaine. Pour répondre aux exigences de la DCE, il a ainsi été possible de caractériser l’état de référence de tout type de cours d’eau en s’affranchissant de l’expertise et des contraintes de la biogéographie.
Les milieux terrestres sont eux aussi concernés par cette évolution, avec l'avènement de techniques de bioindication intégrant de nouveaux concepts issus de l’écologie fonctionnelle dans les années 2000. Pour Jean Jacques Brun, chercheur en écologie du sol, "on est passé d’une indication qui répertorie les populations et les communautés végétales à une indication qui pointe les processus clés assurant leur maintien dans le milieu. Il s’agit par exemple des processus de reproduction et de multiplication, comme la floraison ou la clonalité".
Principes : de la molécule à l'écosystème
Le principe de la bioindication, et donc de l'usage de bioindicateurs, se réfère à "la capacité d’organismes ou d’un ensemble d’organismes à révéler par leur présence, leur absence ou leur comportement démographiques les caractéristiques et l’évolution d’un milieu" (Blandin, 1986). Les effets du milieu et de son évolution sur le vivant sont mesurables par le biais de l'observation de divers degrés d'altérations morphologiques, comportementales, tissulaires ou physiologiques (croissance et reproduction), conduisant dans les cas extrêmes à la mort des individus, voire à la disparition d'une population, avec parfois des impacts à l'échelle des écosystèmes.
À leur manière, les jardiniers et les agriculteurs ont recours à des techniques simples de bioindication pour établir un diagnostic de leurs parcelles. Ainsi, la présence d’orties ou de lombrics indiquent respectivement des sols riches en nitrates ou en matières organiques.
En effet, chaque espèce ou groupe d'espèces possède un biotope primaire. On sait par exemple que :
- le mouron des oiseaux pousse plutôt sur des sols équilibrés, alors que l'ambroisie prolifère sur des sols déstructurés ou salés (puisque son biotope primaire est constitué de régions arides où le sol est déstructuré et où le sel remonte souvent) ;
- la petite oseille (Rumex acetosella) indique des sols très pauvres en argile et en humus, très secs, très peu fertiles alors que la grande oseille (Rumex acetosa) indique des sols équilibrés, très fertiles ;
- les lichens sont des bioindicateurs efficaces de certaines pollutions de l'air en forêt ou en ville.
De leur côté, les phytosociologues se sont attachés à décrire et nommer les associations végétales caractéristiques des habitats naturels, offrant un cadre à la bioindication par les végétaux. Faisant le constat qu'il manquait un équivalent pour les plantes alimentaires et médicinales, le botaniste français Gérard Ducerf a entrepris de lister et décrire les plantes bioindicatrices des champs et prairies, pour aider les agriculteurs (ou jardiniers) à évaluer l'état et les caractéristiques de leurs sols, l'histoire de ces sols et leurs besoins et potentialités agroécologiques ; ou encore les conditions de levées de dormance des graines, à partir de l'observation des plantes qui y vivent spontanément.
Les écologues sont également de grands utilisateurs de méthodes de bioindication. Les inventaires floristiques réalisés dans les forêts ou les prairies sont couplés à des analyses du milieu afin de comprendre le fonctionnement de l’écosystème. Il en est de même dans les cours d’eau où la qualité de l’eau et de l’habitat détermine en interaction, la richesse de la faune et de la flore. Les espèces bioindicatrices peuvent en effet livrer des informations sur l'écosystème. Ainsi par exemple la présence de carabes, de diplopodes et de staphylins indique un microclimat édaphique. Dans la forêt de Fontainebleau la faible présence d'espèces épigées est caractéristique des clairières récentes et s'explique par des apports de litière insuffisants. Certaines espèces sont des bioindicatrices de gisements métallifères, comme Buchnera cupricola, qui résiste à de très fortes concentrations de cuivre (voir métallophytes). D'autres indicateurs chercheront à mesurer les effets sur la biodiversité de la gestion (ou non gestion) des milieux naturels; c'est le cas par exemple du bois mort en forêt qui héberge environ 1/3 de la biodiversité entomologique forestière.
Aujourd’hui, les méthodes de bioindication appliquées à des niveaux d’organisation biologique allant de la molécule (notamment par le biais de biomarqueurs moléculaires) à la communauté écologique, permettent d’appréhender la qualité globale des milieux en réponse à toute une gamme d’impacts : contamination toxique, modifications physiques de l’habitat, variation du régime hydraulique, eutrophisation, changement global du climat, etc. Véritables « baromètres vivants » de la qualité des milieux, les indicateurs biologiques sont devenus des outils incontournables pour gérer et suivre l’état des écosystèmes.
Propriétés d’un bon bioindicateur
- Il doit être suffisamment (normalement ou anormalement) répandu sur le territoire concerné, y être relativement abondant et si possible facilement détectable.
- Sauf dans le cas où l'on veut mesurer la mobilité d'espèces, il doit être le plus sédentaire possible pour refléter les conditions locales.
- Il doit avoir une taille rendant possible l’étude de ses différents tissus et de leurs composantes (muscles, os, organes dans le cas d'un animal…).
- Il doit tolérer les contaminants avec des effets sub-létaux.
- Il doit survivre hors du milieu naturel et tolérer différentes conditions de laboratoires (pH, température…).
- Une relation entre la concentration en contaminants dans le milieu externe et la concentration dans l’organisme doit exister.
Certains bioindicateurs sont aussi des biointégrateurs ; ils peuvent être doublement utiles dans le cadre de programmes de biosurveillance.
Le cas des animaux utilisés en épidémiologie
Des animaux peuvent être utilisés pour anticiper les épizooties. Les animaux utilisés peuvent être captifs ou sauvages. Les espèces utilisées doivent satisfaire plusieurs critères pour être utilisables:
- facilité de prélèvement ;
- faible variabilité des réponses immunitaires ;
- tolérance aux espèces vectrices ;
- détectabilité du pathogène avant que les populations à protéger ne soient en danger ;
- dans le cas des espèces captives, non contribution à la propagation du pathogène ;
- dans le cas des espèces sauvages, sédentarité.
Il est également possible d'effectuer des analyses sur les cadavres d'oiseaux.
Cette technique est dotée d'une bonne sensibilité. Ainsi dans le cas de la fièvre du Nil occidental, les sites de sentinelles captives de Camargue ont pu détecter l'activité du virus responsable en 2001 et 2002 alors que celui-ci n'a pas affecté de populations à risque et en 2004, son activité a pu être anticipée avant qu'il n'affecte des chevaux.
Bioindicateurs de perturbation
Les espèces bioindicatrices permettent de diagnostiquer des modifications environnementales liées à l'activité humaine. On peut citer à titre d'illustrations : la diminution de la population de lombrics à la suite de labours profonds, la diminution du nombre d'araignées dans les zones où retombent des fumées industrielles, ou encore la féminisation des poissons et des invertébrés dans les rivières sous l'effet de perturbateurs endocriniens (comme certains pesticides). L'observation de ces espèces est au cœur des dispositifs de biosurveillance passive (à partir d'organismes dans leur milieu) et/ou active (à partir d'organismes transplantés dans le milieu étudié) mis en place pour surveiller les milieux à forts enjeux comme l'eau et l'air.
Bio-surveillance de la qualité de l'eau
Définition
La bio-surveillance relative à la qualité de l'eau désigne l'utilisation du vivant (organisme ou ensemble d'organismes à tous les niveaux d'organisation biologique moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique, tissulaire, morphologique et écologique) pour surveiller l'évolution, des modifications, des altérations, ou la stabilité de la qualité de l'eau. Elle se réfère à l'utilisation d'espèces bioindicatrices, dont certaines peuvent devenir des espèces sentinelles, notamment pour l'évaluation de la contamination chimique des milieux, par exemple aux micropolluants. Parmi ces espèces à la fois biodindicatrice et sentinelles, on peut citer l'exemple des gammares ou celui des diatomées, illustrés ci-dessous.
Bio-surveillance passive et bio-surveillance active
La bio-surveillance passive s'appuie sur l’utilisation d’organismes autochtones. Elle est la première démarche à avoir vu le jour, notamment en milieu marin, avec le Mussel Watch Program en Amérique du Nord dans les années 80. Ce réseau de surveillance bénéficie aujourd’hui de plus de 30 ans d’expérience Toutefois cette approche présente deux contraintes majeurs. Elle impose la présence de l’organisme modèle sur les sites d’étude. De plus, plusieurs facteurs (variabilité du temps d'exposition, histoire de vie de l’organisme modèle, l'âge et la taille des organismes prélevés, leur statut reproducteur) influencent le niveau de contamination mesuré et par conséquent compliquent la comparaison et l’interprétation des résultats de la surveillance.

La bio-surveillance active consiste en la transplantation d’espèces dans les milieux aquatiques. Développée plus récemment au début des années 2000, cette approche peut être appliquée même si les stations d'étude sont dépourvues d'organismes autochtones. Elle s'appuie sur l'encagement d’organismes calibrés et provenant d’une unique population source. Cette approche permet de contrôler divers facteurs de confusion abiotiques (temps d’exposition, qualité et quantité de nourriture) et biotiques (origine, taille, sexe, cycle de reproduction, historique d’exposition). Des programmes de biosurveillance active ont été mis en œuvre dans le milieu marin (le réseau Rinbio).
Plus récemment, une telle approche a été menée sur une grande échelle dans les eaux continentales grâce aux travaux menés sur une espèce de crustacé sentinelle, Gammarus fossarum, par les équipes d'écotoxicologie et de chimie d'INRAE avec le soutien de l’Office français de la biodiversité et des Agences de l’eau. Elle permet de qualifier le niveau de contamination biodisponible du milieu pour plus d’une centaine de substances chimiques et d’identifier les substances les plus problématiques. Elle est aujourd’hui, normalisée (AFNOR, XP T90-721), reconnue et utilisée par l’ensemble des agences de l’eau pour la surveillance chimique de masses d’eau. Mise en place à l’échelle nationale depuis 2018, elle représente en mars 2021 plus de 1300 déploiements.
Exemples
Pour la biosurveillance des eaux douces, les amphibiens, les odonates, les invertébrés benthiques (dont les assemblages d'oligochètes) mais également les diatomées et les macrophytes sont couramment utilisés pour la bioévaluation de la qualité des zones humides, des eaux et sédiments.
Certains invertébrés benthiques sont de très bons bioindicateurs de la qualité des eaux douces et peuvent aussi spécifiquement être étudiés pour l'évaluation des concentrations en différents métaux, métalloïdes ou de certains polluants organiques (voir par exemple degré saprobie). Il est alors important de déterminer la voie d’entrée du contaminant dans l’organisme. Les individus peuvent absorber les toxines à partir de l’eau directement via leurs branchies et/ou à travers l’alimentation par l’ingestion de proies. L’importance relative d’une voie d’entrée varie selon les espèces et les contaminants étudiés et peut être obtenue en soumettant le bioindicateur à différents traitements de présence du contaminant dans l’eau ou les aliments seulement. Le pH du milieu a aussi une grande importance, l'acidification facilitant par exemple la circulation des métaux.

Dans un organisme, certains organes tels que les reins ou le foie ou le squelette bioaccumulent de manière différentielle les métaux lourds ou d'autres polluants (chez les poissons notamment). Les métaux pénétrant dans un organisme peuvent être absorbés par des métalloprotéines qui détoxifient les milieux cellulaires. Elles sont produites en présence du contaminant et sont à la base du mécanisme de régulation. Les lysosomes et les granules cellulaires peuvent aussi servir à séquestrer ces métaux. Les mécanismes varient selon les bioindicateurs et les contaminants étudiés. Les plus récentes études permettent de connaître la partition subcellulaire des métaux dans un tissu particulier (foie, branchies, intestins), autant de données qui apportent des informations sur la nature des polluants d'un milieu et sur la durée et le degré d'exposition à ces polluants pour les espèces d'un écosystème donné. La présence de mutations, plaies, parasitoses ou dégénérescences apportent des informations complémentaires qui intéressent aussi l'écotoxicologue et l'écologue.
Les mollusques sont aussi largement utilisés comme bioindicateurs, que ce soit pour les milieux d'eau douce ou les milieux marins côtiers. La structure de leur population, leur physiologie, leur comportement et les niveaux d'accumulation de différents contaminants dans leurs tissus peuvent donner des informations très importantes sur l'état de santé d'un milieu et son niveau de contamination. Ils sont particulièrement utiles car ils sont sessiles et donc caractéristiques du lieu où on les trouve ou on les implante. Parmi les applications les plus connues, on peut citer l'imposex, le Mussel Watch Programme américain et plus récemment le réseau Rinbio qui sont de bons exemples de ce qu'on peut retrouver aujourd'hui dans différents pays.
Les diatomées, algues microscopiques unicellulaires, identifiables à la forme de leur squelette sont également d'excellentes candidates pour l'évaluation et le suivi de la qualité des eaux continentales. Il existe plus de 7 000 espèces de diatomées dans les eaux douces ou saumâtres. Omniprésentes dans les rivières et les lacs, leurs associations et leur diversité dans un relevé reflètent les conditions environnementales du milieu. Elles apportent des informations complémentaires parfois plus fiables que les analyses chimiques, trop instantanées. Elles sont à l'origine de l’Indice biologique diatomées (IBD), pratique et utilisable partout, mis au point en 1996. Il s’appuie sur 209 espèces et sur leur répartition à l'intérieur de sept classes de qualité d'eau définies à partir de quatorze paramètres physico-chimiques usuels. Cet indice traduit bien les pollutions organiques mesurées par les méthodes classiques. Il est également bien corrélé avec les concentrations en phosphore, qui traduisent le degré d’eutrophisation. Enfin, les communautés de diatomées soumises à de fortes concentrations de pesticides et de métaux lourds, voient leur densité et leur taille diminuer, avec apparition de malformations de leur squelette siliceux.
D'autres travaux scientifiques menés à la fin des années 1990 ont montré les potentialités du biofilm microbien pour évaluer la qualité écotoxicologique et fonctionnelle des cours d’eau exposés à des micropolluants. Ces biofilms, agrégats de bactéries, d’algues et de champignons se développent sur les supports immergés. Ils jouent un rôle prépondérant dans l’écosystème : ils produisent de la matière organique par photosynthèse, ce qui en fait l’un des premiers maillons de la chaîne alimentaire, dégradent la matière organique et recyclent les nutriments. Exposée à une substance toxique, la communauté naturelle d’organismes vivants voit sa structure évoluer au cours du temps : parmi les organismes qui la composent, les plus sensibles à cette substance disparaissent au profit des plus résistants. Cette différence de sensibilité, mesurée via des essais doses‑réponses utilisant divers tests biologiques tels que l’activité respiratoire ou l’activité photosynthétique, renseigne sur le degré de pollution des milieux dans lesquels les différentes communautés ont été prélevées.
Bio-surveillance de la qualité de l'air
Définition
La bio-surveillance relative à la qualité de l'air est l'utilisation d'organismes sensibles à un polluant donné présentant des effets visibles aux échelle microscopique et macroscopique, afin d'évaluer la qualité de l'air. Celle-ci fournit une information semi-quantitative sur la contamination atmosphérique et permet d'apprécier directement les impacts environnementaux des polluants. L'observation d'organismes bioindicateurs complète généralement les dispositifs de mesures automatiques ou orientent les choix de molécules à analyser. De nombreuses espèces végétalessont utilisées à cet effet comme l'illustre les exemples ci-dessous.
Exemples

- Les lichens (organismes résultant d'une symbiose algue-champignon) se développent sur divers substrats (sol, écorces, toits, pierres, etc.). Ils réagissent à des doses très faibles de certains polluants (acides notamment), bien avant les animaux et bien avant que les pierres des monuments ne soient dégradées. Chaque espèce de lichen résiste à un taux spécifique de pollution. Quelques espèces profitent d'un enrichissement de l'air en azote. L'observation de populations de lichens permet ainsi de suivre l'évolution de certaines pollutions au fil du temps. En forêt, la disparition des lichens peut indiquer des taux élevés de dioxyde de soufre, la présence de fongicides dans la pluie, ou de polluants à base de soufre et d'azote.
- Les bryophytes (mousses), qui sont des accumulateurs de métaux ou radionucléides, sont utilisés pour la biosurveillance des retombées métalliques ou radioactives en Europe, et pour étudier les niveaux dits de « fond », avec en France le dispositif BRAMM (Biosurveillance des retombées atmosphériques métalliques par les mousses), qui cartographie sur 15 ans au moins les évolutions de teneurs en éléments métalliques et azote en France métropolitaine, en milieu rural et forestier. Quatre campagnes (1996, 2000, 2006 et 2011) ont été menées, sur près de 500 sites de collecte. Une lacune de données pour le nord du pays est due à la régression des mousses utilisées par le protocole. Ce travail complète le réseau Atmo français de surveillance de l'air et s'inscrit dans le dispositif MERA (MEsure des Retombées Atmosphériques) qui est la part française du réseau européen EMEP (suivi des pollutions atmosphériques longue distance et trans-frontières). Il s'inscrit aussi dans un programme européen de suivi des métaux dans les mousses (UNECE-LRTAP) Programme International Concerté (PIC) relatif aux « effets de la pollution atmosphérique sur la végétation naturelle et les cultures » de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies dans le cadre de la Convention de Genève.
- Le trèfle et le tabacpermettent de qualifier et quantifier la teneur de l'air en ozone.
- Les pétunias peuvent servir de bioindicateurs de la quantité d'hydrocarbures dans l'air.
- L'abeille est utilisée depuis peu et a fait ses preuves en tant que bioindicateur. Elle butine, se pose sur le sol et boit de l'eau, ce qui lui confère le rôle de témoin de la qualité environnementale globale. Une étude récente sur l'utilisation de l’abeille pour caractériser le niveau de contamination de l’environnement par les xénobiotiques a montré que les abeilles peuvent être utilisées pour caractériser le niveau de contamination de l’environnement et en particulier pour les métaux lourds, les HAP et les PCB. Elles ont également été utilisées lors d'accidents industriels, par exemple lors de l'accident de Tchernobyl, pour détecter la présence de radio-isotopes.
L'être humain comme bioindicateur
L’homme, le spermatozoïde, la fertilité humaine, la durée moyenne de vie, le taux de cancers (et leur nature) ou le taux d'autres maladies peuvent faire partie des batteries d'indicateurs évaluant l'état de l'environnement.
Ce sont les « intégrateurs naturels » les plus objectifs d'un état environnemental et donc des impacts des activités humaines combinés à d’éventuels aléas « bio-géo-climatiques » naturels, ce qui les rend éventuellement plus facilement contestables. L'avantage est qu'ils traduisent une réalité biologique. Ils peuvent confirmer ou infirmer les indices de performance. L'inconvénient est qu'ils sont parfois frustrants pour l’utilisateur, car s’ils mettent en évidence un problème et ses symptômes, ils n'en désignent pas avec certitude (avant expérience de confirmation) les causes (souvent multiples).
Les bioindicateurs ne sont pas une agrégation d’indicateurs mesurés. Ils intègrent naturellement l’extrême complexité, les synergies et les inerties propres aux écosystèmes.
De nombreux acteurs susceptibles d’être responsables d'une dégradation environnementale nieront donc aisément leur responsabilité. La bioindication est cependant utile ou nécessaire à de nombreux protocoles d'évaluation et parfois à l’application du principe de précaution.
La Commission européenne en 2007, après quatre ans de discussions sur le thème « Santé-Environnement », a validé un projet pilote de biosurveillance chez l'homme.
Vers une normalisation des protocoles, des matériels et des rendus

Après un stade de recherche et de validation scientifiques, le développement de l'utilisation de la bioindication par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) et par les réseaux de vigilance de l'environnement par les industriels, les services de l'état, et le fait qu'elle utilise du matériel vivant pour obtenir des informations (qualitatives et parfois quantitatives) sur l'état de l'environnement amènent les acteurs à produire des protocoles de plus en plus normalisés afin qu'ils soient utiles pour tous, y compris dans des domaines plus récemment explorés tels que la qualité de l'air intérieur, la santé environnementale (biosurveillance humaine) ou l'usage pédagogique de la bioindication.
Pour l'eau, en Europe, le cadre minimal est celui de la DCE, décliné en 2010 en France par un arrêté qui a précisé les méthodes et critères d'évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface. Le pilotage de la surveillance de la qualité des milieux aquatiques est depuis 2007 assuré en France par le laboratoire AQUAREF.
La bioindication a fait l'objet d'avancées synthétisés en 2013 par l'Onema (devenu l'OFB en 2020) dans un guide publié en 2013. Les règles d'évaluation de qualité de l'eau fixées en ne s'appliquent qu'au premier cycle d'évaluation de la DCE (2010-2015). Elles vont ensuite évoluer pour le deuxième cycle DCE (2016- 2021) avec une intercalibration et une meilleure pertinence et « DCE-compatibilité » des méthodes de bioindication en intégrant les progrès de la connaissances des impacts et pressions anthropiques sur la ressource. Un ouvrage paru en 2021 récapitule les avancées scientifiques acquises en termes de bioindication après 20 années de recherche sur les outils de la DCE.
Il existe aussi de nombreux guides destinés à harmoniser le diagnostic environnemental (dont par exemple sur les procédures d'échantillonnage des plantes).
Voir aussi
Articles connexes
- Phytosociologie
- Observatoire de l'environnement
- Observatoire national de la biodiversité
- Index d'Ellenberg
- Indicateur, Indicateur de biodiversité
- Indice biologique diatomées
- Indice poisson rivière
- Indice biologique global normalisé
- Imposex
- Polémoflore
Liens externes
- Evaluation de la gestion durable des forêts - Quels indicateurs pour la biodiversité forestière ? Synthèse 2/3 du GIP Ecofor, 2014, consulté le 27 septembre 2021
- L'évaluation des risques toxiques dans les milieux aquatiques, coord. Didier Pont et Jeanne Garric, Sciences Eaux & Territoires, N°1, 2010, consulté le 27 septembre 2021
- 20 ans de recherche pour le développement des méthodes hydrobiologiques en appui à la directive-cadre sur l’eau, Christine Argillier et al., 2021, consulté le 27 septembre 2021
- HydrobioDCE - Bioindication pour l'évaluation des eaux, des outils pour les applications DCE, consulté le 27 septembre 2021
- Les végétaux et les lichens sentinelles de la qualité de l’air, Damien Cuny, L'encyclopédie de l'environnement, 2018, consulté le 27 septembre 2021
- Les indicateurs de biodiversité en France, consulté le 27 septembre 2021
- Ouafa El Idrissi et Sonia Ternengo, « Les oursins comme bioindicateurs de la pollution marine », sur The Conversation, (consulté le )
Bibliographie
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- Levrel, Harold, Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversité ; Institut français de la biodiversité], Oct. 2007 (PDF, 99pages).
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- ONEMA (2013), Bioindication, des outils pour évaluer l'état écologique des milieux ; synthèse des contributions scientifiques apportées à Paris aux journées des 19 et , avec plus de 200 scientifiques et gestionnaires des milieux aquatiques invités à faire le point sur la biodindication (pour la France métropolitaine), et synthèse des discussions qui en ont découlé en 2012 dans le groupe de travail DCE - Eaux de surface continentales (DCE-ESC) (présentation de l'ouvrage), PDF, 31 p.
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Notes et références
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Auteur: www.NiNa.Az
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Bio indication redirige ici Pour les autres significations voir Indication Indicateur biologique redirige ici Pour les autres significations voir Indicateur et Biologique Ne doit pas etre confondu avec Marqueur biologique ou Biointegrateur Un bioindicateur ou bio indicateur ou indicateur biologique est un organisme espece vegetale fongique animale ou bacterienne ou un groupe d organismes dont la presence ou l etat renseigne sur certaines caracteristiques ecologiques c est a dire physico chimiques pedologiques microclimatiques biologiques ou fonctionnelle d un ecosysteme ou sur l incidence de modifications naturelles par exemple episode de secheresse ou provoquees par exemple pollution chimique La funaire hygrometre appelee aussi mousse de feu ou Funaire charbonniere est une espece indicatrice de place a feu feu de camp brulage de debris On distingue plusieurs grands types de bioindicateurs en fonction des objectifs poursuivis les bioindicateurs de diagnostic permettent de mesurer des modifications liees aux activites humaines et de les comparer a des situations de reference dans des ecosystemes peu perturbes les bioindicateurs d objectifs qui comme leur nom l indique permettent de juger si les objectifs fixes ont ete atteints Ils integrent si possible plusieurs caracteristiques du milieu et doivent etre socialement pertinents de maniere a etre compris facilement par le public les politiques et les gestionnaires les bioindicateurs d exposition ou d alerte Il s agit essentiellement d indicateurs ecotoxicologiques revelant l existence de processus de contamination de l environnement avant que des effets plus graves ne se manifestent au niveau de l ecosysteme A l echelle des individus des biomarqueurs sont developpes pour identifier la nature de la perturbation Les trichopteres larves adultes font partie des indicateurs de bonne qualite des eaux douces Ils sont utilises pour mesurer le chemin a parcourir pour atteindre le bon etat ecologique demande pour 2015 par la directive cadre sur l eau Feuille de plant de tabac utilise comme espece sentinelle de la pollution urbaine industrielle ou routiere Ici necrose par une pollution a l ozone tropospherique Developpement exponentiel dans la peninsule Nord du continent Antarctique de bancs de mousse Ceratodon purpureus Bryum pseudotriquetrum en et en especes plus tolerantes a la dessiccation et qui remplacent la mousse endemique en especes bioindicatrices du rechauffement climatique qui conduit a un verdissement des poles Differences entre especes bioindicatrices et especes sentinellesLes notions d especes sentinelle et d espece bioindicatrice sont tres voisines et procedent de la meme idee Elles presentent cependant deux differences liees au niveau d organisation biologique etudie et aux objectifs poursuivis dans leur utilisation les especes bioindicatrices renseignent sur les modifications de l ecosysteme par leur presence leur absence et leur abondance c est a dire par leur dynamique des populations Les especes sentinelles quant a elles renseignent sur ces memes modifications par des changements au niveau moleculaire cellulaire physiologique ou comportemental qui revelent leur exposition a des substances polluantes Dans le premier cas l etude se situe a l echelle de la population Dans le second cas elle se situe a l echelle de l individu tissu cellule morphologie comportement les especes bioindicatrices sont utilisees pour connaitre un ecosysteme et sa qualite ecologique et non pas seulement pour mesurer les effets de la pollution En revanche les especes sentinelles sont mobilisees dans le cadre de l ecotoxicologie pour informer sur la pollution environnementale Ces deux notions sont parfois confondues a juste titre En fait certaines especes bioindicatrices sont d excellents exemples de vegetaux sentinelles par exemple les lichens qui servent depuis longtemps a estimer la pollution de l air par le dioxyde de soufre SO2 par ailleurs rien n empeche de rechercher des parametres au niveau cellulaire ou moleculaire chez des especes bioindicatrices pour mieux caracteriser la qualite du milieu Sur le terrain et dans les laboratoires ces deux categories d especes permettent d etablir un diagnostic environnemental d un milieu Elles sont notamment utiles comme moyen d alerte precoce d une degradation du milieu dans lequel elles vivent par exemple pollution chimique modification de l hydrologie ou de la morphologie d un cours d eau ou encore augmentation de la temperature Quelques reperes historiquesL idee selon laquelle la qualite du paysage et la richesse en certaines especes vegetales ou animales indique une qualite globale de l environnement n est pas nouvelle J Perreve ancien procureur du roi et juge ecrivait en 1845 La nature a plante sur tous les sites du globe les vegetaux propres a la nourriture de ses habitants et de la richesse du regne vegetal dependent privativement toutes les existences animales Il etablissait clairement un lien de dependance de la faune a la flore L utilisation rationnelle et scientifique de la bioindication est cependant plus recente avec notamment la bioevaluation environnementale suivi de l etat de l environnement ou de l efficacite de mesures compensatoires ou restauratoires Les premieres methodes rationnelles de bioindication telle qu on les pratique aujourd hui ont ete concues pour suivre la qualite des ecosystemes aquatiques En 1902 un premier indice de bioindication base sur l affinite ou l intolerance des etres vivants vis a vis de la pollution organique est elabore l indice saprobie de Kolkwitz et Marson A l epoque il fallait faire face aux problemes de pollution issue des rejets urbains et industriels riches en matieres organiques Appliquee initialement aux protozoaires la methode est elargie dans les annees 60 aux diatomees algues unicellulaires sensibles a divers types de pollution C est au Cemagref devenu Irstea puis INRAE et plus particulierement a Michel Coste que l on doit l indice biologique diatomees IBD et l indice de polluosensibilite specifique IPS mis au point dans les annees 80 Ces indices sont avec l IBGN les plus utilises en France L IBGN ou indice biologique global normalise s applique aux invertebres d eau douce Il est issu des travaux menes sur les indices biotiques en Grande Bretagne dans les annees 60 Les travaux menes au CTGREF ancetre du Cemagref par Verneaux et al sont a l origine de l indice biologique de qualite generale IBG puis de sa normalisation en 1982 Cet indice s appuie sur la reponse globale des communautes a un ensemble de pressions pollution organique alterations morphologiques et hydrologiques et contamination toxique Une note de 1 a 20 est attribuee en fonction de l absence de taxons indicateurs principalement et de la richesse taxonomique globale L indice IBGN a ensuite evolue grace aux travaux menes conjointement par l universite de Metz et le Cemagref Un nouveau protocole d echantillonnage a ete concu puis applique aux stations de reference et de surveillance dans le cadre de la mise en œuvre de la Directive cadre europeenne sur l eau DCE explique Jean Gabriel Wasson expert en hydroecologie En retour les donnees recueillies ont permis de mettre au point un nouvel indice invertebre integrant a la fois des informations sur la biodiversite et la structure fonctionnelle En 2012 face aux nouvelles exigences de la DCE notamment en termes de detection des impacts lies aux pressions sur l hydromorphologie des cours d eau et a la detection des micropolluants un nouvel indice multimetrique I2M2 a pris le relais de l IBGN en France Tous ces methodes basees sur l observation de bioindicateurs ont ete mobilisees dans le cadre de la mise en œuvre de la DCE pour etablir un etat de reference de la qualite des masses d eau continentales en France pour suivre cette qualite dans le temps et pour evaluer l impact d operations de restauration ecologique Chaque pays europeen ayant sa batterie d indicateurs un exercice d intercalibration des outils a ete mise en œuvre de 2005 a 2012 En parallele dans les annees 1980 un nouveau concept de bioindication apparait aux Etats Unis Il consiste a evaluer la qualite des milieux a partir de l analyse des traits fonctionnels des organismes presents Quelles sont leurs exigences en termes de temperature de courant Ou se reproduisent ils et ou se nourrissent ils Quelle est leur place dans le reseau trophique C est en partant de ces travaux qu en France par exemple un nouvel indice poisson l IPR Indice Poisson Riviere integrant des metriques fonctionnelles a vu le jour Couple a des modeles statistique l outil permet de predire les populations de poissons presentes dans une riviere en l absence de toute perturbation humaine Pour repondre aux exigences de la DCE il a ainsi ete possible de caracteriser l etat de reference de tout type de cours d eau en s affranchissant de l expertise et des contraintes de la biogeographie Les milieux terrestres sont eux aussi concernes par cette evolution avec l avenement de techniques de bioindication integrant de nouveaux concepts issus de l ecologie fonctionnelle dans les annees 2000 Pour Jean Jacques Brun chercheur en ecologie du sol on est passe d une indication qui repertorie les populations et les communautes vegetales a une indication qui pointe les processus cles assurant leur maintien dans le milieu Il s agit par exemple des processus de reproduction et de multiplication comme la floraison ou la clonalite Principes de la molecule a l ecosystemeLe principe de la bioindication et donc de l usage de bioindicateurs se refere a la capacite d organismes ou d un ensemble d organismes a reveler par leur presence leur absence ou leur comportement demographiques les caracteristiques et l evolution d un milieu Blandin 1986 Les effets du milieu et de son evolution sur le vivant sont mesurables par le biais de l observation de divers degres d alterations morphologiques comportementales tissulaires ou physiologiques croissance et reproduction conduisant dans les cas extremes a la mort des individus voire a la disparition d une population avec parfois des impacts a l echelle des ecosystemes A leur maniere les jardiniers et les agriculteurs ont recours a des techniques simples de bioindication pour etablir un diagnostic de leurs parcelles Ainsi la presence d orties ou de lombrics indiquent respectivement des sols riches en nitrates ou en matieres organiques En effet chaque espece ou groupe d especes possede un biotope primaire On sait par exemple que le mouron des oiseaux pousse plutot sur des sols equilibres alors que l ambroisie prolifere sur des sols destructures ou sales puisque son biotope primaire est constitue de regions arides ou le sol est destructure et ou le sel remonte souvent la petite oseille Rumex acetosella indique des sols tres pauvres en argile et en humus tres secs tres peu fertiles alors que la grande oseille Rumex acetosa indique des sols equilibres tres fertiles les lichens sont des bioindicateurs efficaces de certaines pollutions de l air en foret ou en ville De leur cote les phytosociologues se sont attaches a decrire et nommer les associations vegetales caracteristiques des habitats naturels offrant un cadre a la bioindication par les vegetaux Faisant le constat qu il manquait un equivalent pour les plantes alimentaires et medicinales le botaniste francais Gerard Ducerf a entrepris de lister et decrire les plantes bioindicatrices des champs et prairies pour aider les agriculteurs ou jardiniers a evaluer l etat et les caracteristiques de leurs sols l histoire de ces sols et leurs besoins et potentialites agroecologiques ou encore les conditions de levees de dormance des graines a partir de l observation des plantes qui y vivent spontanement Les ecologues sont egalement de grands utilisateurs de methodes de bioindication Les inventaires floristiques realises dans les forets ou les prairies sont couples a des analyses du milieu afin de comprendre le fonctionnement de l ecosysteme Il en est de meme dans les cours d eau ou la qualite de l eau et de l habitat determine en interaction la richesse de la faune et de la flore Les especes bioindicatrices peuvent en effet livrer des informations sur l ecosysteme Ainsi par exemple la presence de carabes de diplopodes et de staphylins indique un microclimat edaphique Dans la foret de Fontainebleau la faible presence d especes epigees est caracteristique des clairieres recentes et s explique par des apports de litiere insuffisants Certaines especes sont des bioindicatrices de gisements metalliferes comme Buchnera cupricola qui resiste a de tres fortes concentrations de cuivre voir metallophytes D autres indicateurs chercheront a mesurer les effets sur la biodiversite de la gestion ou non gestion des milieux naturels c est le cas par exemple du bois mort en foret qui heberge environ 1 3 de la biodiversite entomologique forestiere Aujourd hui les methodes de bioindication appliquees a des niveaux d organisation biologique allant de la molecule notamment par le biais de biomarqueurs moleculaires a la communaute ecologique permettent d apprehender la qualite globale des milieux en reponse a toute une gamme d impacts contamination toxique modifications physiques de l habitat variation du regime hydraulique eutrophisation changement global du climat etc Veritables barometres vivants de la qualite des milieux les indicateurs biologiques sont devenus des outils incontournables pour gerer et suivre l etat des ecosystemes Proprietes d un bon bioindicateurIl doit etre suffisamment normalement ou anormalement repandu sur le territoire concerne y etre relativement abondant et si possible facilement detectable Sauf dans le cas ou l on veut mesurer la mobilite d especes il doit etre le plus sedentaire possible pour refleter les conditions locales Il doit avoir une taille rendant possible l etude de ses differents tissus et de leurs composantes muscles os organes dans le cas d un animal Il doit tolerer les contaminants avec des effets sub letaux Il doit survivre hors du milieu naturel et tolerer differentes conditions de laboratoires pH temperature Une relation entre la concentration en contaminants dans le milieu externe et la concentration dans l organisme doit exister Certains bioindicateurs sont aussi des biointegrateurs ils peuvent etre doublement utiles dans le cadre de programmes de biosurveillance Le cas des animaux utilises en epidemiologie Des animaux peuvent etre utilises pour anticiper les epizooties Les animaux utilises peuvent etre captifs ou sauvages Les especes utilisees doivent satisfaire plusieurs criteres pour etre utilisables facilite de prelevement faible variabilite des reponses immunitaires tolerance aux especes vectrices detectabilite du pathogene avant que les populations a proteger ne soient en danger dans le cas des especes captives non contribution a la propagation du pathogene dans le cas des especes sauvages sedentarite Il est egalement possible d effectuer des analyses sur les cadavres d oiseaux Cette technique est dotee d une bonne sensibilite Ainsi dans le cas de la fievre du Nil occidental les sites de sentinelles captives de Camargue ont pu detecter l activite du virus responsable en 2001 et 2002 alors que celui ci n a pas affecte de populations a risque et en 2004 son activite a pu etre anticipee avant qu il n affecte des chevaux Bioindicateurs de perturbationLes especes bioindicatrices permettent de diagnostiquer des modifications environnementales liees a l activite humaine On peut citer a titre d illustrations la diminution de la population de lombrics a la suite de labours profonds la diminution du nombre d araignees dans les zones ou retombent des fumees industrielles ou encore la feminisation des poissons et des invertebres dans les rivieres sous l effet de perturbateurs endocriniens comme certains pesticides L observation de ces especes est au cœur des dispositifs de biosurveillance passive a partir d organismes dans leur milieu et ou active a partir d organismes transplantes dans le milieu etudie mis en place pour surveiller les milieux a forts enjeux comme l eau et l air Bio surveillance de la qualite de l eau Definition La bio surveillance relative a la qualite de l eau designe l utilisation du vivant organisme ou ensemble d organismes a tous les niveaux d organisation biologique moleculaire biochimique cellulaire physiologique tissulaire morphologique et ecologique pour surveiller l evolution des modifications des alterations ou la stabilite de la qualite de l eau Elle se refere a l utilisation d especes bioindicatrices dont certaines peuvent devenir des especes sentinelles notamment pour l evaluation de la contamination chimique des milieux par exemple aux micropolluants Parmi ces especes a la fois biodindicatrice et sentinelles on peut citer l exemple des gammares ou celui des diatomees illustres ci dessous Bio surveillance passive et bio surveillance active La bio surveillance passive s appuie sur l utilisation d organismes autochtones Elle est la premiere demarche a avoir vu le jour notamment en milieu marin avec le Mussel Watch Program en Amerique du Nord dans les annees 80 Ce reseau de surveillance beneficie aujourd hui de plus de 30 ans d experience Toutefois cette approche presente deux contraintes majeurs Elle impose la presence de l organisme modele sur les sites d etude De plus plusieurs facteurs variabilite du temps d exposition histoire de vie de l organisme modele l age et la taille des organismes preleves leur statut reproducteur influencent le niveau de contamination mesure et par consequent compliquent la comparaison et l interpretation des resultats de la surveillance Installation d individus de taille homogene de Gammarus fossarum dans des chambres d exposition qui seront installees directement dans la riviere A l issue de cette periode d exposition in situ les organismes sont recuperes et stockes au congelateur en attendant qu ils soient utilises pour l analyse chimique de plusieurs familles de contaminants notamment les substances prioritaires Credit INRAE La bio surveillance active consiste en la transplantation d especes dans les milieux aquatiques Developpee plus recemment au debut des annees 2000 cette approche peut etre appliquee meme si les stations d etude sont depourvues d organismes autochtones Elle s appuie sur l encagement d organismes calibres et provenant d une unique population source Cette approche permet de controler divers facteurs de confusion abiotiques temps d exposition qualite et quantite de nourriture et biotiques origine taille sexe cycle de reproduction historique d exposition Des programmes de biosurveillance active ont ete mis en œuvre dans le milieu marin le reseau Rinbio Plus recemment une telle approche a ete menee sur une grande echelle dans les eaux continentales grace aux travaux menes sur une espece de crustace sentinelle Gammarus fossarum par les equipes d ecotoxicologie et de chimie d INRAE avec le soutien de l Office francais de la biodiversite et des Agences de l eau Elle permet de qualifier le niveau de contamination biodisponible du milieu pour plus d une centaine de substances chimiques et d identifier les substances les plus problematiques Elle est aujourd hui normalisee AFNOR XP T90 721 reconnue et utilisee par l ensemble des agences de l eau pour la surveillance chimique de masses d eau Mise en place a l echelle nationale depuis 2018 elle represente en mars 2021 plus de 1300 deploiements Exemples Pour la biosurveillance des eaux douces les amphibiens les odonates les invertebres benthiques dont les assemblages d oligochetes mais egalement les diatomees et les macrophytes sont couramment utilises pour la bioevaluation de la qualite des zones humides des eaux et sediments Certains invertebres benthiques sont de tres bons bioindicateurs de la qualite des eaux douces et peuvent aussi specifiquement etre etudies pour l evaluation des concentrations en differents metaux metalloides ou de certains polluants organiques voir par exemple degre saprobie Il est alors important de determiner la voie d entree du contaminant dans l organisme Les individus peuvent absorber les toxines a partir de l eau directement via leurs branchies et ou a travers l alimentation par l ingestion de proies L importance relative d une voie d entree varie selon les especes et les contaminants etudies et peut etre obtenue en soumettant le bioindicateur a differents traitements de presence du contaminant dans l eau ou les aliments seulement Le pH du milieu a aussi une grande importance l acidification facilitant par exemple la circulation des metaux Les diatomees algues unicellulaires sont de bonnes indicatrices de la qualite des cours d eau Ici les deformations de leur squelette siliceux indiquent la presence de metaux lourds cadmium zinc dans l eau Credit INRAE Dans un organisme certains organes tels que les reins ou le foie ou le squelette bioaccumulent de maniere differentielle les metaux lourds ou d autres polluants chez les poissons notamment Les metaux penetrant dans un organisme peuvent etre absorbes par des metalloproteines qui detoxifient les milieux cellulaires Elles sont produites en presence du contaminant et sont a la base du mecanisme de regulation Les lysosomes et les granules cellulaires peuvent aussi servir a sequestrer ces metaux Les mecanismes varient selon les bioindicateurs et les contaminants etudies Les plus recentes etudes permettent de connaitre la partition subcellulaire des metaux dans un tissu particulier foie branchies intestins autant de donnees qui apportent des informations sur la nature des polluants d un milieu et sur la duree et le degre d exposition a ces polluants pour les especes d un ecosysteme donne La presence de mutations plaies parasitoses ou degenerescences apportent des informations complementaires qui interessent aussi l ecotoxicologue et l ecologue Les mollusques sont aussi largement utilises comme bioindicateurs que ce soit pour les milieux d eau douce ou les milieux marins cotiers La structure de leur population leur physiologie leur comportement et les niveaux d accumulation de differents contaminants dans leurs tissus peuvent donner des informations tres importantes sur l etat de sante d un milieu et son niveau de contamination Ils sont particulierement utiles car ils sont sessiles et donc caracteristiques du lieu ou on les trouve ou on les implante Parmi les applications les plus connues on peut citer l imposex le Mussel Watch Programme americain et plus recemment le reseau Rinbio qui sont de bons exemples de ce qu on peut retrouver aujourd hui dans differents pays Les diatomees algues microscopiques unicellulaires identifiables a la forme de leur squelette sont egalement d excellentes candidates pour l evaluation et le suivi de la qualite des eaux continentales Il existe plus de 7 000 especes de diatomees dans les eaux douces ou saumatres Omnipresentes dans les rivieres et les lacs leurs associations et leur diversite dans un releve refletent les conditions environnementales du milieu Elles apportent des informations complementaires parfois plus fiables que les analyses chimiques trop instantanees Elles sont a l origine de l Indice biologique diatomees IBD pratique et utilisable partout mis au point en 1996 Il s appuie sur 209 especes et sur leur repartition a l interieur de sept classes de qualite d eau definies a partir de quatorze parametres physico chimiques usuels Cet indice traduit bien les pollutions organiques mesurees par les methodes classiques Il est egalement bien correle avec les concentrations en phosphore qui traduisent le degre d eutrophisation Enfin les communautes de diatomees soumises a de fortes concentrations de pesticides et de metaux lourds voient leur densite et leur taille diminuer avec apparition de malformations de leur squelette siliceux D autres travaux scientifiques menes a la fin des annees 1990 ont montre les potentialites du biofilm microbien pour evaluer la qualite ecotoxicologique et fonctionnelle des cours d eau exposes a des micropolluants Ces biofilms agregats de bacteries d algues et de champignons se developpent sur les supports immerges Ils jouent un role preponderant dans l ecosysteme ils produisent de la matiere organique par photosynthese ce qui en fait l un des premiers maillons de la chaine alimentaire degradent la matiere organique et recyclent les nutriments Exposee a une substance toxique la communaute naturelle d organismes vivants voit sa structure evoluer au cours du temps parmi les organismes qui la composent les plus sensibles a cette substance disparaissent au profit des plus resistants Cette difference de sensibilite mesuree via des essais doses reponses utilisant divers tests biologiques tels que l activite respiratoire ou l activite photosynthetique renseigne sur le degre de pollution des milieux dans lesquels les differentes communautes ont ete prelevees Article detaille indice biologique global normalise Bio surveillance de la qualite de l air Definition La bio surveillance relative a la qualite de l air est l utilisation d organismes sensibles a un polluant donne presentant des effets visibles aux echelle microscopique et macroscopique afin d evaluer la qualite de l air Celle ci fournit une information semi quantitative sur la contamination atmospherique et permet d apprecier directement les impacts environnementaux des polluants L observation d organismes bioindicateurs complete generalement les dispositifs de mesures automatiques ou orientent les choix de molecules a analyser De nombreuses especes vegetalessont utilisees a cet effet comme l illustre les exemples ci dessous Exemples Chaque espece de lichen a une sensibilite propre a certains polluants et a une certaine dose de ce polluant SO2 par exemple ce qui leur confere un interet particulierLes lichens organismes resultant d une symbiose algue champignon se developpent sur divers substrats sol ecorces toits pierres etc Ils reagissent a des doses tres faibles de certains polluants acides notamment bien avant les animaux et bien avant que les pierres des monuments ne soient degradees Chaque espece de lichen resiste a un taux specifique de pollution Quelques especes profitent d un enrichissement de l air en azote L observation de populations de lichens permet ainsi de suivre l evolution de certaines pollutions au fil du temps En foret la disparition des lichens peut indiquer des taux eleves de dioxyde de soufre la presence de fongicides dans la pluie ou de polluants a base de soufre et d azote Les bryophytes mousses qui sont des accumulateurs de metaux ou radionucleides sont utilises pour la biosurveillance des retombees metalliques ou radioactives en Europe et pour etudier les niveaux dits de fond avec en France le dispositif BRAMM Biosurveillance des retombees atmospheriques metalliques par les mousses qui cartographie sur 15 ans au moins les evolutions de teneurs en elements metalliques et azote en France metropolitaine en milieu rural et forestier Quatre campagnes 1996 2000 2006 et 2011 ont ete menees sur pres de 500 sites de collecte Une lacune de donnees pour le nord du pays est due a la regression des mousses utilisees par le protocole Ce travail complete le reseau Atmo francais de surveillance de l air et s inscrit dans le dispositif MERA MEsure des Retombees Atmospheriques qui est la part francaise du reseau europeen EMEP suivi des pollutions atmospheriques longue distance et trans frontieres Il s inscrit aussi dans un programme europeen de suivi des metaux dans les mousses UNECE LRTAP Programme International Concerte PIC relatif aux effets de la pollution atmospherique sur la vegetation naturelle et les cultures de la Commission economique pour l Europe des Nations unies dans le cadre de la Convention de Geneve Le trefle et le tabacpermettent de qualifier et quantifier la teneur de l air en ozone Les petunias peuvent servir de bioindicateurs de la quantite d hydrocarbures dans l air L abeille est utilisee depuis peu et a fait ses preuves en tant que bioindicateur Elle butine se pose sur le sol et boit de l eau ce qui lui confere le role de temoin de la qualite environnementale globale Une etude recente sur l utilisation de l abeille pour caracteriser le niveau de contamination de l environnement par les xenobiotiques a montre que les abeilles peuvent etre utilisees pour caracteriser le niveau de contamination de l environnement et en particulier pour les metaux lourds les HAP et les PCB Elles ont egalement ete utilisees lors d accidents industriels par exemple lors de l accident de Tchernobyl pour detecter la presence de radio isotopes L etre humain comme bioindicateurL homme le spermatozoide la fertilite humaine la duree moyenne de vie le taux de cancers et leur nature ou le taux d autres maladies peuvent faire partie des batteries d indicateurs evaluant l etat de l environnement Ce sont les integrateurs naturels les plus objectifs d un etat environnemental et donc des impacts des activites humaines combines a d eventuels aleas bio geo climatiques naturels ce qui les rend eventuellement plus facilement contestables L avantage est qu ils traduisent une realite biologique Ils peuvent confirmer ou infirmer les indices de performance L inconvenient est qu ils sont parfois frustrants pour l utilisateur car s ils mettent en evidence un probleme et ses symptomes ils n en designent pas avec certitude avant experience de confirmation les causes souvent multiples Les bioindicateurs ne sont pas une agregation d indicateurs mesures Ils integrent naturellement l extreme complexite les synergies et les inerties propres aux ecosystemes De nombreux acteurs susceptibles d etre responsables d une degradation environnementale nieront donc aisement leur responsabilite La bioindication est cependant utile ou necessaire a de nombreux protocoles d evaluation et parfois a l application du principe de precaution La Commission europeenne en 2007 apres quatre ans de discussions sur le theme Sante Environnement a valide un projet pilote de biosurveillance chez l homme Vers une normalisation des protocoles des materiels et des rendusBiostation du reseau de bioindication de l ozone par le tabac dans l ex region Nord Pas de Calais devenue region Hauts de France Apres un stade de recherche et de validation scientifiques le developpement de l utilisation de la bioindication par les Associations agreees de surveillance de la qualite de l air AASQA et par les reseaux de vigilance de l environnement par les industriels les services de l etat et le fait qu elle utilise du materiel vivant pour obtenir des informations qualitatives et parfois quantitatives sur l etat de l environnement amenent les acteurs a produire des protocoles de plus en plus normalises afin qu ils soient utiles pour tous y compris dans des domaines plus recemment explores tels que la qualite de l air interieur la sante environnementale biosurveillance humaine ou l usage pedagogique de la bioindication Pour l eau en Europe le cadre minimal est celui de la DCE decline en 2010 en France par un arrete qui a precise les methodes et criteres d evaluation de l etat ecologique de l etat chimique et du potentiel ecologique des eaux de surface Le pilotage de la surveillance de la qualite des milieux aquatiques est depuis 2007 assure en France par le laboratoire AQUAREF La bioindication a fait l objet d avancees synthetises en 2013 par l Onema devenu l OFB en 2020 dans un guide publie en 2013 Les regles d evaluation de qualite de l eau fixees en janvier 2010 ne s appliquent qu au premier cycle d evaluation de la DCE 2010 2015 Elles vont ensuite evoluer pour le deuxieme cycle DCE 2016 2021 avec une intercalibration et une meilleure pertinence et DCE compatibilite des methodes de bioindication en integrant les progres de la connaissances des impacts et pressions anthropiques sur la ressource Un ouvrage paru en 2021 recapitule les avancees scientifiques acquises en termes de bioindication apres 20 annees de recherche sur les outils de la DCE Il existe aussi de nombreux guides destines a harmoniser le diagnostic environnemental dont par exemple sur les procedures d echantillonnage des plantes Voir aussiArticles connexes Phytosociologie Observatoire de l environnement Observatoire national de la biodiversite Index d Ellenberg Indicateur Indicateur de biodiversite Indice biologique diatomees Indice poisson riviere Indice biologique global normalise Imposex Polemoflore Liens externes Evaluation de la gestion durable des forets Quels indicateurs pour la biodiversite forestiere Synthese 2 3 du GIP Ecofor 2014 consulte le 27 septembre 2021 L evaluation des risques toxiques dans les milieux aquatiques coord Didier Pont et Jeanne Garric Sciences Eaux amp Territoires N 1 2010 consulte le 27 septembre 2021 20 ans de recherche pour le developpement des methodes hydrobiologiques en appui a la directive cadre sur l eau Christine Argillier et al 2021 consulte le 27 septembre 2021 HydrobioDCE Bioindication pour l evaluation des eaux des outils pour les applications DCE consulte le 27 septembre 2021 Les vegetaux et les lichens sentinelles de la qualite de l air Damien Cuny L encyclopedie de l environnement 2018 consulte le 27 septembre 2021 Les indicateurs de biodiversite en France consulte le 27 septembre 2021 Ouafa El Idrissi et Sonia Ternengo Les oursins comme bioindicateurs de la pollution marine sur The Conversation 12 novembre 2024 consulte le 15 novembre 2024 BibliographieJ P Garrec et Van Haluwyn C 2002 Bio surveillance vegetale de la qualite de l air Tec amp Doc 116 p Hess G R Bartel R A Leidner A K Rosenfeld K M Rubino M J Snider S B amp Ricketts T H 2006 Effectiveness of Biodiversity Indicators Varies with Extent Grain and Region Biological Conservation 132 448 457 Levrel Harold Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversite Institut francais de la biodiversite Oct 2007 PDF 99pages I Roy et L Hare 1998 Eastward range extension in Canada of the alderfly Sialis Velata and the potential of the genus as a contaminant monitor Entomological News 109 4 285 287 Borgmann U Nowierski M Grapentine L C et Dixon D G 2004 Assessing the cause of impacts on benthic organisms near Rouyn Noranda Quebec Environmental Pollution 129 39 48 Van Haluwyn Chantal Lerond M Guide des lichens pour le diagnostic echolichenique de la qualite de l air Ch Van Haluwyn M Lerond deux specialistes de la bioindication Ed LeChevallier Paris 1993 Hunsaker C T 1993 New concepts in environmental monitoring the question of indicators The science of total environment Supplement pp 77 95 ONEMA 2013 Bioindication des outils pour evaluer l etat ecologique des milieux synthese des contributions scientifiques apportees a Paris aux journees des 19 et 20 avril 2011 avec plus de 200 scientifiques et gestionnaires des milieux aquatiques invites a faire le point sur la biodindication pour la France metropolitaine et synthese des discussions qui en ont decoule en 2012 dans le groupe de travail DCE Eaux de surface continentales DCE ESC presentation de l ouvrage PDF 31 p Gerard Ducerf L encyclopedie des Plantes bio indicatrices Guide de diagnostic des sols Volumes 1 2 et 3 Editions Promonature 2014 ISBN 978 2 9519258 7 8 Notes et references en Bernard Clement Jean Touffet Plant strategies and secondary succession on Brittany heathlands after severe fire Journal of Vegetation Science vol 1 no 2 2009 p 195 202 DOI 10 2307 3235658 a et b Argillier C et al Qu entend on par bio indicateurs de la qualite des eaux continentales L eau une ressource durable Montpellier CRDP 2008 pp 170 175 ISBN 978 2 86626 333 1 lire en ligne en Matthew J Amesbury Thomas Roland Jessica Royles Dominic A Hodgson Peter Convey Howard Griffiths Dan J Charman Widespread Biological Response to Rapid Warming on the Antarctic Peninsula Current biology vol 27 no 11 2017 p 1616 1622 DOI 10 1016 j cub 2017 04 034 en Robinson et al Rapid change in East Antarctic terrestrial vegetation in response to regional drying Nat Clim Chang vol 8 no 10 2018 p 879 884 DOI 10 1038 s41558018 0280 0 a b c d et e Jean Louis Riviere Les animaux sentinelles Courrier de l Environnement de l INRA n 20 lire en ligne Effets de la contamination chimique des organismes en danger sur Seine aval fr J Perreve 1845 Traite des delits et des peines de chasse dans les forets de l etat les proprietes de la liste civile des communes des etablissements publics et des particuliers chez P A Manceron 1845 464 pages 464 pages a b c d et e Arbeille S Wasson J G Brun J J Comment vont les ecosystemes Les bioindicateurs nous repondent SPOT la lettre interne du Cemagref mars 2008 a et b Coste Michel et al Presentation de l IBD 2006 de ses performances comparees avec l IBD normalise AFNOR 2000 et avec l IPS perspectives HAL INRAE 2006 lire en ligne Cedric Mondy et al Une nouvelle generation d indicateurs l exemple de l indice multimetrique invertebres I2M2 Sciences Eaux amp Territoires septembre 2021 Hydrobio DCE quelques definitions sur Hydrobio DCE INRAE consulte le 29 septembre 2021 KARR J R Assessment of biotic integrity using fish communities Fisheries no 6 1981 p 21 27 lire en ligne Didier Pont et al Bio indication et peuplement piscicole dans les cours d eau une approche fonctionnelle et predictive Sciences Eaux amp Territoires 2010 lire en ligne Gwenael Vourc h et al Les zoonoses Ces maladies qui nous lient aux animaux Editions Quae coll EnjeuxScience 2021 ISBN 978 2 7592 3270 3 lire en ligne Comment se premunir des zoonoses et vivre avec Les animaux sentinelles p 125 acces libre Les plantes bio indicatrices Ducerf G Encyclopedie des plantes bio indicatrices alimentaires et medicinales en 3 volumes editions PROMONATURE voir aussi la Video Plantes Bio Indicatrices Gerard Ducerf sur You Tube mis en ligne le 14 decembre 2018 Vers de terre Production Jean Michel Gobat Michel Aragno et Willy Matthey Le sol vivant bases de pedologie biologie des sols PPUR Presses polytechniques 2010 ISBN 978 2 88074 718 3 lire en ligne en Jean Michel Gobat Michel Aragno et Willy Matthey The Living Soil Fundamentals of Soil Science and Soil Biology Science Publishers 2004 ISBN 978 1 57808 210 0 lire en ligne Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversite Harold Levrel Les cahiers de l IFB 2007 lire en ligne Philippe Deuffic et al Trajectoire sociopolitique d un indicateur de biodiversite forestiere le cas du bois mort Vertigo vol 16 septembre 2016 article no 2 DOI 10 4000 vertigo 17581 lire en ligne a b c d et e Dominique J Bicout et al Le virus du Nil occidental Quae coll Syntheses 2013 239 p ISBN 978 2 7592 1968 1 lire en ligne chap 3 Les oiseaux hotes naturels du virus p 60 62 disponible en acces libre Jean Michel Gobat Michel Aragno et Willy Matthey Le sol vivant bases de pedologie biologie des sols PPUR Presses polytechniques 2010 ISBN 978 2 88074 718 3 lire en ligne Paul Benkimoun De nouveaux suspects dans la feminisation des poissons Le Monde 20 janvier 2009 lire en ligne L evaluation du risque toxique dans les milieux aquatiques Sciences Eaux amp Territoires 2011 p 55 lire en ligne a et b Geffard O et al La biosurveillance active pour le suivi de l etat chimique des cours d eau continentaux Sciences Eaux amp Territoires 1er septembre 2021 a et b Le Reseau INtegrateurs BIOlogiques RINBIO la Mediterranee sous surveillance sur Ifremer 6 janvier 2011 consulte le 24 septembre 2012 Lafont M 2001 A conceptual approach to the biomonitoring of freshwater the Ecological Ambience System Journal of Limnology 60 Sup 1 17 24 Lafont M 1989 Contribution a la gestion des eaux continentales utilisation des Oligochetes comme descripteurs de l etat biologique et du degre de pollution des eaux et des sediments These de Doctorat d Etat es Sciences UCBL Lyon 1 403 pp Lafont M amp Vivier A 2006 Oligochaete assemblages in the hyporheic zone and coarse surface sediments their importance for understanding of ecological functioning of watercourses Hydrobiologia 564 171 181 Lafont M Durbec A amp Ille C 1992 Oligochaete worms as biological describers of the interaction between surface and groundwaters a first synthesis Regulated Rivers 7 65 73 Lafont M Camus J C amp Rosso A 1996 Superficial and hyporheic oligochaete communities as indicators of pollution and water exchange in the River Moselle France Hydrobiologia 334 147 155 Lafont M Vivier A Nogueira S Namour P amp Breil P 2006 Surface and hyporheic oligochaete assemblages in a French suburban stream Hydrobiologia 564 183 193 Veronique Veto Les diatomees indicateurs de la qualite de l eau une collaboration avec les agences de l eau Info Medias du Cemagref 2003 Pesce S et al Les communautes microbiennes benthiques pour le diagnostic de l impact de la contamination par les micropolluants sur la qualite ecologique et fonctionnelle des cours d eau Sciences Eaux amp Territoires 1er septembre 2021 J P Garrec et Van Haluwyn C 2002 Biosurveillance vegetale de la qualite de l air Tec amp Doc 116 p Description du programme BRAMM PIC mis a jour 2011 consulte le 17 06 2012 ADEME BRAMM PIC Introduction D Blancart Tabac taches de pollution sur portail INRAE e phytia 2013 consulte le 27 septembre 2021 CASALE Rosanna Biosurveillance de la qualite de l air dans la region d Ajaccio mise en œuvre de quelques protocoles et d operations de communication Memoire de stage realise au sein de Qualitair Corse Association Agreee de Surveillance de la Qualite de l air 2006 lire en ligne a et b MEEDDM France 2010 Arrete du 25 janvier 2010 relatif aux methodes et criteres d evaluation de l etat ecologique de l etat chimique et du potentiel ecologique des eaux de surface pris en application des articles R 212 10 R 212 11 et R 212 18 du code de l environnement Chauvin C et al AQUAREF Le laboratoire national de reference pour la surveillance des milieux aquatiques Sciences Eaux amp Territoires septembre 2021 a b et c Yorick Reyjol Onema DAST Vassilis Spyratos MEDDE DEB amp Laurent Basilico Journaliste 2013 Guide Bioindication des outils pour evaluer l etat ecologique des milieux aquatiques Perspectives en vue du 2e cycle DCE Eaux de surface continentales Synthese des journees DCE et bioindication du seminaire Methodes d evaluation de l etat des eaux Situation et perspectives dans le contexte de la directive cadre sur l eau Paris 19 et 20 avril 2011 completee des reflexions du groupe de travail DCE ESC durant l annee 2012 Argillier C et al 20 ans de recherche pour le developpement des methodes hydrobiologiques en appui a la directive cadre sur l eau INRAE Direction de l appui aux politiques publiques 2020 126 p lire en ligne Agence de l environnement et de la maitrise de l energie ADEME et Institut national de l environnement industriel et des risques INERIS Guide d echantillonnage des plantes dans le cadre des diagnostics environnementaux Seconde edition 2014 Portail de la biologie Portail de l ecologie Portail de l ecotoxicologie