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Sylviculture
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Pour les articles homonymes, voir Sylvicole.

La sylviculture est l'activité et l'ensemble des méthodes et pratiques par lesquelles le « sylviculteur » agit sur le développement, la gestion et la mise en valeur d'une forêt ou d'un boisement pour en obtenir un bénéfice économique et/ou certains services profitables à la société (dans une approche de forêt dite multifonctionnelle).

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Forêt du massif du Harz en Allemagne. Sont illustrés différents aspects de la sylviculture : les stades de développement des peuplements forestiers, les variétés de bois exploitées, et la présence d'un observatoire de chasse.

La sylviculture est dite « durable » (gestion durable de la forêt), quand le sylviculteur s'assure que le capital forestier est acquis et optimisé, et qu'il peut être maintenu pour les générations futures, pour en retirer durablement des bienfaits ou des produits comme le bois, sans en dégrader le capital. Ceci nécessite la prise en compte appropriée des facteurs écologiques et abiotiques, à savoir les qualités naturelles du site (stations forestières, écopotentialité…). Le concept actuel de « gestion durable des forêts » insiste non seulement sur la nécessité de ne pas surexploiter le milieu afin qu'il ne perde pas son potentiel, mais aussi sur l'importance de préserver, voire restaurer le cas échéant sa capacité de résilience écologique, face par exemple aux changements climatiques, aux risques de maladies des arbres, d'incendies, tempêtes, etc. Ces modes de gestion apportent une attention plus soutenue à l'environnement et à la biodiversité.

La sylviculture a évolué, passant de quelques types de coupes et traitements de régénération à une panoplie de traitements souvent plus mécanisés ayant des objectifs de composition et de structure des peuplements forestiers visant à répondre aux objectifs de l’aménagement forestier. En France, 26% de la récolte en forêt publique est constituée de bois dépérissants.

En français québécois, le terme de foresterie est plus souvent employé. Il englobe cependant l'ensemble des activités liées à la forêt. Le terme de sylviculture est alors réservé au sens plus restreint des seules règles et techniques de la gestion forestière.

Historiquement, la sylviculture a ses racines dans des pratiques souvent anciennes. Cependant, c'est à partir de la fin du XVIIIe siècle, notamment à l'initiative de praticiens allemands, que les méthodes sylvicoles ont été décrites et théorisées.

Concrètement, les forestiers interviennent sur les peuplements d'arbres de manière additive, en plantant ou en stimulant la régénération naturelle, et de manière soustractive, en récoltant le bois ou les autres produits, également en réduisant de manière sélective une partie de la végétation pour concentrer le développement des arbres et des divers végétaux qui sont maintenus.

On considère principalement les aspects sylvicoles suivants :

  • les objectifs : choix de produits ou services visés ; avec objectifs de quantités et qualités, des échéances et d'éventuelles exigences sociales et/ou environnementales ;
  • les traitements sylvicoles : ils dépendent des choix de modes de croissance visés et du renouvellement retenu pour le peuplement forestier ;
  • l'aménagement forestier : Il vise et planifie un type de gestion ou d'équilibre des classes d'âge, et pose différents objectifs et interventions, répartis sur l'étendue de la forêt ;
  • les coupes : choix et programmation (de la préparation au débardage) des dates, lieux, durées et modes de coupe ;
  • les travaux : ils sont entrepris par les forestiers ou des sous-traitants sur la végétation, éventuellement sur le sol ou les équipements, pour assurer le développement des arbres et de la forêt conformément aux buts poursuivis par l'aménagement.

Histoire de la sylviculture

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En Europe du Nord notamment, une forte tendance à la mécanisation des coupes a fait fortement reculer le métier de bûcheron, pour ce qui est du nombre d'emplois.

La sylviculture a des racines probables dans la Préhistoire et la Chine, qui l'a développée tout en déboisant rapidement une grande partie du territoire dès 8 000 ans avant nos jours. La sylviculture était une science suffisamment reconnue pour qu'en 221 av. J.-C., lorsque l'empereur Qin Shi Huang ordonna de brûler tous les ouvrages indésirables, il fit trois exceptions pour les seuls livres traitant de médecine, d'agriculture et de sylviculture.

En Europe, la sylviculture (comme art et science) a également ses pères fondateurs : le premier Duhamel du Monceau (1700-1782) publie un ouvrage sur l'exploitation des bois, déjà très complet. Mais la sylviculture moderne naît en Prusse, grâce aux travaux de Georg Ludwig Hartig (1764-1837) et Heinrich Cotta (1763-1844). Ces deux scientifiques formeront des écoles de sylviculture en Prusse, attirant de nombreux étudiants étrangers (Russes, Suisses, Autrichiens, Espagnols). Parmi ces étudiants se trouvent des Français qui deviendront les futurs maîtres de l'École royale forestière de Nancy. Cotta fut le premier à employer le terme « sylviculture », notamment dans son ouvrage le plus célèbre Instruction à la sylviculture (1817). La sylviculture française s'enrichit ensuite des apports successifs de Bernard Lorentz (1774-1865) et d'Adolphe Parade (1802-1864).

Sur tous les continents, des secrets et des savoirs ouverts se transmettaient sur les manières de planter, sélectionner, ou tailler les arbres. Les écoles de sylviculture ont diffusé les pratiques et le savoir-faire, avec plus ou moins de bonheur et d'efficacité, qu'on peut classer entre deux tendances opposées :

  • imitation de la forêt naturelle (tendance Prosilva) ou de ses lisières, avec des pratiques extensives valorisant la sylvigenèse naturelle et la régénération, avec une sélection lente, et parfois quelques plantations alimentaires (ex: citronniers ou cacaoyers plantés en forêt, plantation de deux sagous par sagou coupé) ;
  • systèmes artificiels et intensifs, appuyés sur des plantations en monoculture, des techniques d'inspiration agricole (labour, sous-solage, amendements, engrais, pesticides, élagages), des pépinières et une sélection importante (gènes, graines, plants, baliveaux, arbres en croissance, porte-graines), de plus en plus appuyée sur des modélisations et logiciels de gestion.

France

Avant le XIXe siècle, la forêt française avait fortement régressé : du Moyen Âge jusqu'au milieu du XIXe siècle, on a assisté à une période de défrichage intensif visant à gagner des terres de culture, récolter plus de bois de chauffage, de boulange et de bois d’œuvre.

Époque contemporaine

La Révolution française confisque les forêts, propriétés essentiellement royales, seigneuriales et du clergé et en fait des biens nationaux qu'elle revend progressivement aux bourgeois afin de rembourser les emprunts contractés par l’État. Sous la Restauration, la forêt redevient un enjeu économique, notamment pour les régions les plus défavorisées. Le code forestier de 1827, inspiré de celui créé par Colbert, a finalement bloqué la régression du couvert forestier. Dans le même temps, un renouveau forestier était favorisé par les alternatives fossiles tel que le charbon, le pétrole, le gaz naturel et éventuellement l'électricité nucléaire, sans oublier l'exploitation massive (surexploitation parfois) des forêts tropicales. Ces alternatives ont par ailleurs fortement contribué au développement économique des pays riches, qui a encouragé à une urbanisation centralisée (et donc un exode rural libérant des terres aux plantations ou à l'enfrichement et à la forestation spontanée). Des primes d'État et détaxations ont également encouragé les sylviculteurs à étendre leurs surfaces boisées, alors que l'amélioration des rendements agricoles et la concentration de l'agriculture sur les sols les plus riches libéraient les terres les plus pauvres ou pentues, créant une augmentation de terrains pouvant être reboisés. Alors que les plantations de faible intérêt sur le plan de la biodiversité gagnaient du terrain, le bocage, l'agrosylviculture traditionnelle et des arbres isolés et d'alignements reculaient ou disparaissaient rapidement, avec leur biodiversité… les remembrements et primes à l'arrachage des haies et fruitiers, etc. ont eu des impacts très importants en Europe, et notamment en France dans les années 1960 à 1980. Également à cette époque, on a reboisé certains territoires pour les remettre en valeur (Sologne, Limousin), pour combattre l'érosion (Cévennes) ou pour fixer les dunes (Landes).

Depuis 1850, le territoire boisé a presque doublé (de 9 millions d’hectares en 1850 à 15,5 millions en 2001) et depuis 1980 elle progresse de 70 000 ha/an. 80 millions d’arbres sont annuellement plantés en France (2,5 arbres par seconde).

XXIe siècle

En 2005, 51,5 millions de mètres cubes de bois sont produits en France.

En 2006, 75 % du volume de bois commercialisés dans les forêts domaniales était vendu « sur pied » par adjudication le plus souvent, avec 6 658 000 m3 de bois récoltés annuellement (résultats moyens 1995-2004 exprimés en volume « bois forts »).

En 2007, la forêt française (publique et privée) couvre à nouveau plus de 25 % du territoire national, au profit d'une sylviculture plus étendue (résineux et peupleraies notamment). Sa répartition et la composition de ses espèces ne sont pas liées qu'aux seules conditions édaphiques et climatiques. Un « Règlement national d’exploitation forestière » (RNEF) a été publié en complément des clauses générales des ventes de bois. Il contient les prescriptions relatives à l'exploitation forestière qui étaient antérieurement dispersées dans plusieurs documents (clauses générales des ventes de bois sur pied, clauses communes territoriales), et vise à ce que l'exploitation diminue son impact environnemental et sur la régénération de la forêt, respecte les biens et personnes, dans toutes les phases de la mobilisation des bois.

En 2008, 27 % du territoire est boisé. Un tiers est domanial ou communal et deux tiers sont privés.

En 2019, la forêt en France métropolitaine couvre 17 millions d'hectares, (168 000 km2) soit 31 % du territoire. 138 espèces d'arbres sont présentes dans la forêt métropolitaine,.

Un inventaire national des différentes essences présentes en France est réalisé à intervalles réguliers.

La filière forêt-bois française représente 425 000 emplois répartis dans 60 000 entreprises.

Objectifs sylvicoles

Traditionnellement, la sylviculture visait à fournir une récolte prévisible de produits de commodités (le bois). Dans le contexte actuel de la foresterie, la sylviculture vise également à attribuer d'autres valeurs non marchandes au milieu forestier telles que la stabilité des sols pour limiter les risques d'érosion, le maintien des populations indigènes d'organismes vivants et l'amélioration de leurs habitats, la production de la nourriture pour la faune, l'amélioration des qualités visuelles du paysage, la création des espaces récréatifs, etc. Cependant, certains facteurs peuvent affecter le potentiel sylvicole d'un peuplement et l'intensité d'aménagement.

Rôle de la sylviculture

La sylviculture ne peut se résumer à la seule culture des forêts, compte tenu de la complexité et de la longévité du domaine biologique – les arbres – sur lequel elle intervient. Véritable synthèse de nombreuses sciences dans lesquelles l'écologie tient une place importante, la discipline, qui repose également sur des bases économiques, peut se définir comme l'art d'appliquer des techniques fondées sur des bases scientifiques (biologiques) afin de contrôler le développement naturel des forêts et de guider leur évolution dans la direction voulue.

La sylviculture s'appuie sur l'observation et la connaissance des processus naturels pour les reproduire dans la gestion des forêts. L'intervention raisonnée de l'homme doit viser à corriger par petites touches successives l'évolution naturelle des peuplements qui serait contraire aux objectifs de la gestion. En phase avec l'évolution des besoins de la société, la sylviculture doit aussi être plurielle, c'est-à-dire adapter ses techniques, ses moyens et ses coûts en fonction des objectifs que le propriétaire fixe, dans un contexte donné, face à deux contraintes déterminantes : l'économie, qui pèse et pèsera de plus en plus lourdement sur la sylviculture ; l'écologie et les exigences sociales, qui doivent être nécessairement prises en compte

Les trois facteurs

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Les catalogues des stations forestières sont faits pour aider les propriétaires et forestiers à encourager les espèces les plus adaptées au contexte édaphique (sol, pente et contexte biogéographique et climatique).

Apparaissant comme le moyen de faire évoluer la forêt vers des objectifs à long terme tout en respectant l'environnement, la sylviculture « souhaitable » en un lieu donné dépend schématiquement de trois principaux facteurs :

  • Les conditions « stationnelles » : elles déterminent les possibilités de croissance et d’utilisation des diverses espèces végétales ; elles limitent le choix des essences qui pourront être utilisées. Elles peuvent aussi inclure des restrictions imposées par la nature du terrain. Elles peuvent en outre imposer des précautions sylvicoles, voire certains types de sylvicultures ; c’est le cas des stations forestières rares et remarquables, certains milieux humides par exemple ; c’est encore le cas des stations fragiles, soumises à des risques prononcés d’érosion, d’engorgement par remontée du « plan d’eau », de dégradation d’un sol peu stable, etc. Ses conditions dépendent de la nature du sol (argile, limon, podzol…) et du climat. Par exemple, une précaution peu connue est la prévention de la compaction du sol dû au passage répété d'engins. Les manœuvres peuvent être planifiées pour ne pas passer deux fois au même endroit (puisque trois passages suffisent pour une compaction maximale du sol), et des engins plus légers ou à chenille peuvent être choisis. Les opérations sont à faire par temps de gel si possible (car le sol gelé est moins vulnérable à la compaction). Dans l'impossibilité d'un meilleur choix, il faut planifier des chemins avec soin afin de minimiser la superficie compactée.
  • L’état de l’écosystème forestier : il est lié notamment aux essences, aux structures, aux densités des peuplements en présence, peut apporter de fortes contraintes au sylviculteur. Il ne serait pas une bonne idée, par exemple, d’appliquer un traitement de futaie jardinée à un vieux peuplement à faible durée de survie ou d’éclaircir fortement et rapidement une futaie devenue trop dense ;
  • Les objectifs fixés : pour le moyen et le long terme, ils contribuent d’une manière décisive aux choix sylvicoles. Des objectifs multiples sont généralement associés : la gestion est dite « intégrée » ou « multifonctionnelle ». Mais certains objectifs généraux ou transversaux sont pris en compte dans toutes les sylvicultures :
    • objectif de conservation de toutes les potentialités au profit des générations futures, ce qui la qualifie de gestion ; cet objectif interdit toute transformation irréversible ; il impose le maintien, à titre de précaution, de toutes les ressources biologiques, espèces animales et végétales, écotypes, gènes… ; il va maintenant au-delà en incluant la conservation de tous les éléments de la biodiversité, avec une attention particulière aux éléments les plus remarquables ;
    • objectif de maintien ou de conduite de la forêt vers les mosaïques d’écosystèmes les plus stables grâce à des essences et des structures bien adaptées et à l’équilibre judicieux entre les divers stades d’évolution ; cet objectif répond à un haut niveau d’ambition pour une « gestion durable » ;
    • objectif de maintien des types de paysages caractéristiques et appréciés ou d’atténuation des modifications paysagères ;
    • autres objectifs sont affectés spécifiquement à telle ou telle zone ; ce sera, par exemple, la production de bois d’œuvre, l’accueil du public, la protection d’un paysage remarquable, la rétention de la neige, la préservation d’une espèce ou d’un milieu rare, la conservation des processus naturels d’évolution. Plusieurs objectifs spécifiques sont souvent associés ; ainsi des objectifs de protection et d’accueil accompagnent généralement l’objectif de production ; mais la même sylviculture ne peut généralement pas les optimiser tous en même temps ; l’un d’eux est choisi comme étant « l’objectif déterminant » : il induit le modèle de sylviculture à appliquer et ces modèles de sylviculture sont nécessairement très divers. Ces considérations montrent qu’il ne peut y avoir un type général de sylviculture, mais plutôt des sylvicultures très diverses, adaptées aux stations, aux peuplements et aux objectifs en chaque endroit. Elles montrent que les sylvicultures ne peuvent être figées dans le temps et changent selon les nouveaux objectifs.

Il arrive qu'une sylviculture douce soit maintenue dans certaines Réserve naturelle ou Réserve biologique (domaniale, forestière, dirigée, etc. ; par exemple pour contrôler des essences invasives et/ou exotiques, ouvrir des clairières, etc.)

Conditions de croissance et stations forestières

La caractérisation des milieux par la typologie des stations forestières est l'un des préalables à une gestion forestière raisonnée. Elle permet d'éviter l'introduction d'essences inadaptées au contexte édaphique (sol + climat).

L'anticipation du risque de sécheresse, d'inondation ou d'incendie majeur à moyen ou long terme est également un facteur de réussite, de même qu'une diversité génétique élevée et adaptée au contexte et une protection systématique de l'humus forestier et des racines très vulnérables au tassement, et pourrait le devenir plus encore dans un contexte global de modifications climatiques.

Comme on l'a montré en agrosylviculture, si la concurrence herbacée freine dans un premier temps la croissance du jeune arbre, elle a l'avantage de le forcer à précocement enfoncer ses racines plus profondément ; l'arbre résiste alors mieux aux rongeurs (tels que campagnols en Europe) et aux aléas climatiques, faillant l'infiltration et la rétention d'eau, et trouvant plus facilement l'eau en saison sèche. Le gainage par les herbacées favorise aussi un tronc droit sans élagage précoce et donc avec moins de risque d'infection fongiques ou bactériennes à partir des plaies d'élagage.

L'évapotranspiration herbacée est maximale au début du printemps quand l'eau ne manque pas encore. Elle diminue ensuite (par apparition des « chaumes » et par manque de lumière sous le couvert arboré). Si un drainage est nécessaire pour limiter l'engorgement peu propice au débardage, l'eau peut parfois être conservée à proximité. Pour que l'eau manque moins en été, il peut être utile de restaurer les capacités de stockage de l'eau et d'infiltration (le BRF peut y contribuer, de même éventuellement qu'une récupération et infiltration des eaux de drainage de la forêt. Plutôt que d'aménager des barrages ou bassins, le retour des castors et de leurs réservoirs s'est montré efficace en Amérique du Nord et plus récemment en France). Dans l'hémisphère nord, la réintroduction du castor peut permettre grâce à ses barrages de retenir l'eau et fortement limiter le risque d'incendie,. Ceci est toutefois impérativement à éviter dans l'hémisphère sud où la plupart des arbres de ripisylves ne recèpent pas naturellement quand ils sont coupés par les castors (qui sont alors responsables de dégâts importants, par exemple là où ils ont été introduits au sud du Chili).

L'abroutissement par certains herbivores (cerf, chevreuil, lapins), ne pose théoriquement pas de problème pour les peuplements, sauf en cas de déséquilibre sylvocynégétique au premier stade en cas de plantations.

Objectifs économiques

Pour des raisons économiques, la sylviculture cherche à ajuster son offre de bois à la demande, ce qui est particulièrement difficile étant donné la lenteur relative de croissance des arbres et parce que la demande peut varier dans le temps. Par exemple, Colbert plantait pour la marine, mais quand les chênes sont arrivés à maturité, les navires étaient construits en acier. Plus tard, après la guerre, on a encouragé la culture des résineux pour la construction, mais ce marché n'a pas répondu aux espoirs des forestiers.

Un choc pétrolier peut faire grimper le prix du bois, qui peut chuter 10 ans après.

La croissance des importations de bois tropicaux a fait perdre leur rentabilité à certains bois locaux.

Une tempête, des incendies et les modifications climatiques sont des aléas mal anticipés affectant la production.

Tous ces facteurs font qu'il est difficile d'assurer un volume constant à un certain prix année après année, autrement dit un revenu fixe. Pour tenter de contrer ces périodes de difficultés économiques, l'idéal est de trouver d'autres sources de profits que la matière ligneuse dans le peuplement, tel que les activités récréatives, les droits de chasses et la récolte de produits non-ligneux.

Objectifs écologiques

À long terme, la sylviculture a besoin d'une certaine diversité génétique. La forêt naturelle ou peu anthropisée joue un rôle de conservation génétique d’espèces animales et végétales et, si son étendue est suffisante, des processus d’évolution. Par contre, dans l'hémisphère nord et dans plusieurs zones tropicales, les forêts ont depuis 2 000 ans beaucoup régressé et elles sont de plus en plus fragmentées. Pour celles faisant l'objet d'une sylviculture, souvent très artificialisées, elles perdent parfois des éléments biologiques remarquables que des gestions passées avaient su conserver. Des opérations sylvicoles (conversions de peuplements très artificiels en peuplements plus naturels) peuvent être nécessaires pour assurer la pérennité de ces éléments.

Sur un plan social ou socioculturel, certaines formes de sylvicultures permettent de façonner, restaurer ou maintenir certains paysages, créant des conditions d’accueil et d’ambiance appréciées du public. Certains sylviculteurs cherchent ainsi à limiter l'impact visuel des coupes à blanc, par exemple en diminuant leur taille ou en conservant une bande boisée. Ces bandes serviront à cacher le site de coupe, mais aussi de corridor biologique et de lisière protectrice pour les parcelles plantées ou en régénération.

De plus, une forêt protégera généralement mieux contre des départs d’avalanches, éboulements ou glissements de terrain si elle présente (en permanence) une composition, une structure et des classes d'âge adaptées, état qu'une gestion active peut contribuer à entretenir.

Une étude du CEMAGREF a conclu qu'en Europe la richesse des espèces animales et végétales a tendance à être moindre dans les forêts exploitées que dans celles non exploitées, mais que les résultats diffèrent selon les espèces. Les espèces pionnières de plantes à fleurs et de fougères peuvent être favorisées par des coupes qui leur procurent de l'espace et du soleil. Par contre, la richesse spécifique des mousses, des lichens, des coléoptères saproxyliques et dans une moindre mesure des champignons est moins forte dans les forêts exploitées. Environ 7 000 espèces d'insectes, champignons, mousses, pics ou chauve-souris dépendent du bois morts directement ou indirectement. Or, le bois mort est habituellement un des principaux « chaînons manquants » en forêt exploitée (plus ou moins selon l'intensité de la gestion sylvicole, mais il en manque toujours). L'étude montre également qu'une partie de la biodiversité forestière se reconstitue avec le temps. Le problème est que la recolonisation peut être difficile, voire impossible à échelle humaine de temps, sans une politique de gestion restauratoire à long terme et sans la création d'un réseau de « forêts anciennes » incluant « des réserves intégrales à l'échelle européenne ». Une sylviculture dite « proche de la nature » inclut généralement ces objectifs, mais souvent sans vision globale de type réseau écologique et sans réserves naturelles. Par ailleurs, les mesures de gestion dite « conservatoire » (rétention d'arbres sénescents, augmentation des volumes de bois mort…) sont trop peu souvent évaluées de manière scientifique. Idéalement, un bon plan sylvicole permettrait de maintenir un habitat de qualité (en conservant des débris ligneux ou des chicots par exemple) pour toutes les espèces de l'écosystème, tout en permettant une récolte de bois.

Régimes et traitements sylvicoles

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Ce taillis de charmes, près de Shumen (Bulgarie), montre bien l'alignement et groupement des tiges en cépées le long d'un ancien fossé de drainage. À droite, l'érosion a déchaussé une partie des racines du charme.

Les forestiers ont développé des techniques pour adapter les forêts à leurs attentes et « conduire » les arbres jusqu'au stade que le sylviculteur considère être leur stade de maturité ou un âge suffisant pour leur « exploitabilité ».

En France, au niveau de l'« unité de gestion », on parle de :

  • régime sylvicole ; pour décrire les modes de renouvellement des peuplements forestiers ;
  • traitement sylvicole ; pour décrire d'une part la nature des opérations sylvicoles qui vont structurer le peuplement, et d'autre part son organisation.

Régime

C'est le premier critère de description d'une sylviculture. Il porte sur l'origine des arbres. Ceux-ci sont-ils issus de semences (graines) ou ont ils repoussé à partir de rejets de souche ou de drageons, ou la forêt est elle issue d'une régénération naturelle ? L'école française distingue traditionnellement trois régimes de base :

  • la futaie, dont les arbres, nés d'une graine, développent généralement un tronc unique ou fût ;
  • le taillis, où plusieurs tiges, issues de bourgeons réactivés par une coupe, partent d'une même base et forment une cépée ;
  • le taillis sous futaie, un régime mixte combinant taillis et futaie sur la même parcelle.

En régime de futaie, les graines peuvent provenir d'arbres semenciers préexistant sur place, avoir été apportées naturellement par le vent ou les animaux, avoir été semées volontairement par les forestiers ou avoir été germées en pépinière afin que ce soient de jeunes plants qui soient installés en forêt. La futaie peut produire des arbres qui donneront un maximum de bois d'œuvre. Le régime du taillis ne peut s'appliquer qu'à des espèces qui rejettent naturellement de souche (châtaignier, charme, chêne, érables, frêne, saule, peuplier, robinier, etc.). La perpétuation du couvert forestier est ainsi obtenue de simples coupes de « rajeunissement », c'est-à-dire par voie végétative. Le taillis sert surtout à produire des tiges de faible circonférence, traditionnellement destinés au chauffage. Le régime du taillis sous futaie, en combinant les deux principes précédents permet de produire à la fois du bois de chauffage et du bois d'œuvre.

Traitement

C'est le second critère de description d'une sylviculture. Il s'attache à la répartition des classes d'âge.

Si les arbres sont tous sensiblement du même âge (forêt équienne), le traitement est dit « régulier ».

Si au contraire, tous les âges sont représentés dans une certaine proximité (forêt inéquienne), le traitement est dit « irrégulier ».

Pour la futaie, il existe donc des futaies régulières et des futaies irrégulières.
Pour le taillis, le traitement est en principe régulier car tous les arbres ont été coupés puis ont repoussé en même temps : c'est le taillis simple. Il existe aussi de rares cas de taillis irréguliers, notamment le , dont on ne coupe à chaque fois qu'une partie des tiges des cépées qui ont alors des âges de repousse différents.
Dans le taillis sous futaie, le traitement du taillis est régulier, celui de la futaie est irrégulier.

Selon l'intimité du mélange des générations, selon la progressivité de l'obtention des régénérations, selon l'essence forestière ou le mélange d'essences, l'expression des traitements sylvicoles connaît en fait de multiples variations.

En zone tempérée, on rencontre par exemple :

  • des futaies régulières avec coupe de régénération à blanc, lorsque le peuplement arrivé à maturité est récolté en bloc et la nouvelle génération installée en une fois ;
  • des futaies régulières avec coupes de régénérations progressives, lorsque le passage d'une génération à la suivante s'étale sur plusieurs années, voire plusieurs décennies ;
  • des futaies jardinées, qui sont des futaies irrégulières où les arbres de différents âges sont mélangés pratiquement pied à pied (forêts mélangées et irrégulières) ;
  • des futaies irrégulières par bouquets ou par parquets, lorsque les arbres de même âge sont groupés par petites zones ;
  • des taillis sous futaie classiques, entièrement feuillus, à une ou plusieurs essences ;
  • des taillis feuillus sous une futaie résineuse ;
  • des taillis simples ;
  • des taillis furetés ;
  • une gestion en futaie hétérogène et mélangée, basée sur renouvellement constant de la forêt, par régénération naturelle, le traitement étant irrégulier (par bouquet, parquet ou pied à pied) ;
  • etc.

Système sylvicole

Un système sylvicole est l'ensemble des traitements sylvicoles, caractérisés par leurs modalités de coupe, mais aussi de « régénération » et leur séquence temporelle dans un peuplement. Il repose sur trois composantes, à savoir la régénération, l'éducation (qui inclut la protection et l'amélioration de la qualité du peuplement) et la récolte.

Traditionnellement, la valeur d'un système se rapportait uniquement à la production de la matière ligneuse commercialisable. Actuellement, avec l'aménagement intégré des ressources, d'autres valeurs, telles que les valeurs non ligneuses, sont prises en considération, par exemple :

  • la stabilisation des sols et la prévention de l'érosion (avec parfois labour et apports d'engrais ou de boues d'épuration)
  • le maintien des populations indigènes d'organismes vivants
  • l'amélioration de leurs habitats
  • l'amélioration de la qualité de l'eau et de l'habitat
  • la production de la nourriture pour les animaux
  • l'amélioration des qualités visuelles du paysage
  • création d'opportunité d'usages récréatifs

De règle générale, un système sylvicole va varier en intensité selon les paramètres observés au sein de l'écosystème après les traitements:

  • sa résistance face à la perturbation
  • le maintien de ses caractéristiques, fonctions et processus de base
  • la récupération et retour au fonctionnement normal après la perturbation (résilience)

Coupes de bois

Le sylviculteur manipule les peuplements et pour ce faire, il est souvent amené à couper les arbres. La coupe contribue à payer les frais des opérations et à fournir un revenu au propriétaire. Ces actions structurent les arbres d'un écosystème, assurent une production soutenue de produits de valeur à long terme, développent les caractéristiques visuelles d'un peuplement, influencent l'interception des précipitations et autres propriétés hydrologique d'un site, fournissent un couvert particulier pour la faune, stimulent ou ralentissent différents processus de sous-bois, etc. Lorsque les marchés sont disponibles, aussi bien les gros arbres que les petits peuvent offrir un revenu (bois d'œuvre ou bois énergie en billons ou plaquettes forestières), ce qui permet de faire plusieurs traitements. Par conséquent, la récolte est, pour le sylviculteur, un moyen d'arriver à ses fins.

Systèmes d'exploitation des arbres

Article détaillé : coupe rase.

Il existe quatre méthodes principales d'exploitation forestière, appelées « systèmes d'exploitation sylvicole ». Dépendamment des caractéristiques du peuplement et des moyens du propriétaire, le forestier choisira une ou l'autre des méthodes.

  • La coupe rase : Abattage de la totalité des arbres d'une parcelle forestière. Différentes raisons peuvent la motiver : raisons sanitaires, récolte, changement d'essence ou bénéfice économique direct.Cependant cela met en périple l'écosystème et annule les effets non commercial de la foret tel que la rétention de l'eau qui aide à limiter les inondations et la protection contre l'érosion des sols.
  • La coupe avec rétention : elle ressemble beaucoup à la coupe rase, toutefois comme son nom l'indique, une partie plus ou moins grandes du peuplement est maintenant sur pied après la coupe. Par exemple, dans le cas d'une coupe avec rétention de semenciers, on laisse environ 10 % des arbres ayant un bon phénotype comme reproducteurs dans toute la zone de coupe par dispersion des graines. On peut aussi qualifier cette coupe selon la dimension morceaux de forêts retenue; soit dans un ordre croissant, une rétention par tige, bouquet, îlot ou bande. Cette technique permet de favoriser une régénération naturelle de qualité, mais peut avoir les mêmes conséquences qu'une coupe rase sur l'écosystème puisque la rétention forestière ne peut pas jouer le rôle d'habitat faunique de la forêt initiale compte tenu de sa petite taille et de l'effet de bordure auquel elle est sujette.
  • La coupe progressive de régénération : elle se définit par une série de coupe prélevant à chaque passage un certain pourcentage des arbres d'un peuplement ayant atteint la maturité économique (9cm de DHP). Cela permet l'ouverture du couvert forestier, l'élimination des arbres dominés, et favorise la régénération naturelle produite à partir des semences provenant des arbres dominants et codominants conservés comme semenciers. La coupe finale doit avoir lieu généralement entre 5 et 10 ans après la première coupe progressive de régénération, lorsque les semis en essences principales sont assez bien distribués en sous-bois et qu'ils ont atteint une hauteur suffisante leur permettant de survivre et de croître librement de la végétation compétitive sur la superficie à traiter. La coupe progressive irrégulière à couvert permanent (CPICP) est une variante de la coupe progressive qui n'aboutit pas à une coupe totale. Elle s'effectue en plusieurs passages espacés d'environ 25 ans, lors desquels un faible pourcentage (25%) des arbres matures sont prélevés.
  • La coupe de jardinage : cette méthode assure la stabilité de chaque classe d'âge dans le but que la croissance de la classe inférieure vient compenser la croissance vers la classe supérieure. Cela permet de maintenir la structure et la densité résiduelle ajustée à la rotation et assure une juste proportion de l'énergie lumineuse à chaque classe d'âge. On retrouve au moins trois classes d'âge, chacune se développant aux allures d'un peuplement équienne. Toutefois, leur développement et le mélange des classes permettent de masquer cet état. Chaque rotation doit fournir suffisamment de volume pour permettre une opération de coupe rentable. Ces conditions permettent d'avoir une production maximale, entre autres en contrôlant l'intensité de la coupe, de la structure résiduelle et de la rotation. La coupe peut être faite de deux manières. La première est le jardinage arbre en arbre, qui est une coupe uniforme à travers un peuplement. La seconde est le jardinage de groupes, où on coupe en créant des petites clairières à travers le peuplement.

Les nouvelles conditions lumineuses créées par les coupes stimulent la croissance en diamètre des arbres. Les plus grands bénéficiaires de la coupe de jardinage sont les arbres de petit diamètre puisqu'ils profitent des nouvelles conditions lumineuses pour gagner en croissance. Cependant, la surface terrière s'accroît quand même uniformément dans toutes les classes et maintient la structure en équilibre. Le jardinage arbre par arbre entraîne un impact de la densité résiduelle sur la composition de la régénération. En effet, au fur et à mesure que l'intensité de la coupe augmente, l'intensité lumineuse augmente aussi, ce qui a pour effet de stimuler massivement la régénération qui va s'établir ainsi que les espèces.

Avant la coupe finale, plusieurs traitements peuvent se faire. Le premier est le débroussaillement mécanique consistant à broyer tout le sous-bois. Le deuxième est la coupe précommerciale consistant à enlever les tiges non prioritaires ou des tiges d'une grosseur inférieure à la demande de l'acheteur.

Éclaircies

Article détaillé : éclaircie.

Les éclaircies sont des coupes d'arbres de franc pied au stade de « compression », c'est-à-dire de la croissance juvénile puis de brins plus âgés (baliveaux) d'une cépée (si le peuplement est dense). Elles visent à favoriser le développement des arbres présentant un intérêt (le plus souvent économique) par élimination d'arbres proches jugés moins intéressant. Le sylviculteur doit veiller à ce que l'investissement en temps et en hommes soit compensé par un gain économique, qualitatif et quantitatif des volumes récoltés. Une technique moderne mais encore peu employée, notamment prônée par l'approche Prosilva consiste à sélectionner les tiges d'avenir dès le stade fourré au stade haut-perchi, avec des moyens doux (par cassage ou annelage/écorcage au moyen d'un appareil spécialement conçu) ; les tiges meurent sur pied en retournant à l'humus forestier, ce qui minimise la main d'œuvre, le tassement et le dérangement (pas de bruit de tronçonneuse, pas de transport, recyclage in situ de la biomasse en bois mort et humus) À ce stade layons ou routes forestières ne sont pas nécessaires, ce qui laisse plus de place à la forêt et à la production de bois.

En respectant la dynamique naturelle de croissance des espèces présentes (diagnostic tendanciel), on peut - avec peu de moyens, en respectant mieux l'environnement - choisir les futures tiges d’avenir dans les jeunes peuplements, pour des rendements économiques soutenus.

La méthode de l'éclaircie peut avoir plusieurs facettes :

  • L'éclaircie par le bas consiste à prélever les arbres de petit diamètre afin de dégager les sujets dominants. Cette méthode ne stimule pas la croissance des tiges individuelles, mais imite la mortalité des sujets causée naturellement par auto-éclaircie, ce qui permet de récupérer la mortalité. Elle est simple à mettre en œuvre car elle n'implique pas le marquage des arbres, ce qui permet de sauver du temps et réduire les coûts. Toutefois, le grand nombre d'arbres de petit diamètre prélevés n'ont pas une grande valeur marchande.
  • l'éclaircie par le haut consiste à enlever une partie des arbres de plus grand diamètre afin de favoriser la croissance des plus beaux individus. Dans cette méthode, les arbres opprimés du sous bois ne sont pas touchés. Cette méthode permet de stimuler la croissance mais ne permet pas la récupération de la mortalité.
  • l'éclaircie sélective. Elle favorise la récolte des arbres dominants à gros diamètre pour laisser les petits arbres assurer la relève. Le risque avec cette méthode est que les petits arbres laissés ont le même âge que les dominants prélevés à la seule différence que ceux-ci ont été longtemps opprimés en sous-bois d'où ils ont un potentiel de croissance très faible. Il peut y avoir une bonne réponse de la part des petits arbres à la condition qu'ils soient tolérants à l'ombre. Toutefois, cette réponse ne sera jamais comparable à celle des arbres dominants prélevés.

Cette méthode appauvrit le peuplement, car les arbres coupés pourraient servir de bons semenciers pour la régénération naturelle. A contrario, l'application de la coupe sélective entraîne généralement un déséquilibre de la structure du peuplement. Cette méthode ne régule pas de l'espacement et la densité résiduelle. Les conséquences visibles liées à son application apparaissent entre la première et la troisième rotation.

Effets de l'éclaircie : L'éclaircie a pour effet de raccourcir le délai pour atteindre un diamètre visé, retarder la culmination de l'AAM, augmenter la qualité et la valeur, Augmente les rendements par la récolte de la mortalité, renforce le tronc et augmente la vigueur et la résistance aux insectes et aux maladies.

Travaux sylvicoles

Préparation du terrain

Avant de planter ou de semer, depuis les années 1920 environ, avec l'apparition d'engins le permettant, il est (ou a été) commun, notamment en Amérique du Nord et dans certaines régions françaises (Pinède des Landes par exemple) de préparer le terrain à une plantation. La végétation existante est extraite (parfois chimiquement désherbée) ; les souches sont arrachées (à la désoucheuse) et les restes de racines et autres débris, et parfois les roches gênantes sont éliminées ou dispersées à l'aide de machines parfois lourdes. Cela vise à éliminer les plantes éventuellement concurrentes et à favoriser les conditions végétatives ou physiques de la station pour améliorer la germination, la survie et la croissance subséquentes de semis désirés. Cependant, cette méthode très agricole s'est avérée avoir des inconvénients :

  • déséquilibre micro-climatique (sauf si le troués sont petites, comparables à un chablis naturel) et pédologique (l'ancien sol forestier superficiel, vulnérable, est en effet directement exposé aux rayons UV solaires et à la déshydratation) ;
  • frein aux possibilités de régénération naturelle pour les espèces dites « nobles » au profit d'espèces pionnières sans valeur commerciale et qui risquent en outre d'étouffer les jeunes plants ;
  • forte aggravation des risques d'érosion et de dégradation des sols, avec lessivage des minéraux et nutriments, notamment dans les sols sableux ou vulnérables ;
  • compactage du sol (par les engins) et destruction de l'humus au détriment de la fertilité du sol et de sa capacité à retenir l'eau,,,,,, ;
  • suppression de la protection offerte par les débris au sol et à de nombreuses espèces ;
  • suppression des nutriments utiles aux champignons souterrains qui doivent mycorhizer les racines d'arbres en leur permettant de mieux se nourrir et de mieux ancrer l'arbre dans le substrat ; les restes de souches et de feuilles et rémanent sont des sources importantes de nutriments,,, ;
  • coûts élevés (engins, carburants, personnels, transport…) ;
  • empreinte carbone élevée (au détriment de la neutralité carbone).

Des brûlis parfois difficile à contrôler sont ou ont été utilisés, de même que des produits chimiques (désherbants, produits tuant les souches et chaux et/ou engrais chimiques). Ces techniques sont moins utilisées, par manque de rentabilité et/ou parce que les populations riveraines s'y opposent de plus en plus.

En sylviculture durable, la préparation de terrain est rare, car difficiles à mettre en œuvre hors des coupes à blanc et pouvant drastiquement affecter l'écosystème forestier. De nombreuses expériences ont consisté à compenser les effets négatifs de cette préparation par des apports d'engrais chimiques ou de déchets organiques, mais avec d'autres risques et des coûts supplémentaires. Les rémanents peuvent d'ailleurs aussi être utilisés pour provisoirement protéger les ruisseaux ou amortir les troncs dans leurs chute lors des coupes avant d'être laissés en place comme source de carbone et de nutriments pour les sols et la biodiversité forestière.

Modes de régénération

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Plant d'eucalyptus de reboisement entouré de sa protection contre les lapins ou les rongeurs

La régénération est le moyen, par le renouvellement des arbres, d'assurer la pérennité de la forêt après la coupe d'un peuplement ou de quelques arbres, ou encore après une destruction de peuplement (ex : par incendie de forêt ou à la suite d'un important chablis. Il vise à permettre l'approvisionnement futur en bois et le maintien des services fournis par la forêt.

Dans le cas du traitement par la coupe rase, c'est une étape ponctuelle de relance du cycle sylvicole et la base d'un aménagement futur. Sinon, la régénération se fait de manière constante au cours de la vie de la forêt.

Différentes stratégies de régénération existent, plus ou moins interventionnistes, avec leurs avantages et inconvénients, qui varient selon les contextes et les essences. Elles peuvent être regroupées en deux grandes catégories :

  • régénération naturelle. Elle tire parti de la capacité naturelle des forêts à se régénérer, à partir des graines ou propagules en place et/ou de rejets de souches (s'il n'y a pas eu de dessouchage ou destruction chimique des souches). Elle semble avantageuse dans les endroits peu accessibles, où planter est coûteux ou considéré comme étant une dépense inutile à la succession, et difficile là où certains herbivores (cervidés en France, lapins parfois) sont très présents.
  • régénération artificielle. Elle se fait par plantation de plants issus de graines sauvages récoltées en forêt, ou de clones sélectionnés, ou de boutures. Elle se pratique parfois sous abri, par bandes successives. Elle permet de régénérer un peuplement dans des endroits où une bonne régénération naturelle ne se ferait pas, peu ou trop inégalement, notamment dans les parcelles en situation de déséquilibre sylvocynégétique. Elle permet d'introduire des arbres possédant un génome choisi, ou jugé plus diversifié que ceux de la régénération naturelle. Elle permet enfin un contrôle initial de la densité. Elle est de plus en plus souvent associée à un système de « cloisonnement » destiné à faciliter l'entretien et les futures coupes.

Enjeux sur le plan de la génétique forestière, et de l'adaptation : Ces enjeux découlent d'une part du caractère sexué ou végétatif de la reproduction, et d'autre part de l'autochtonie des individus régénérés ou introduits. Les deux modes de régénération sont en effet : l'un favorable à une biodiversité spontanée ; et pour l'autre favorable à une diversité (ou homogénéité, dans le cas des clones) génétique choisie et contrôlée.

  • Les promoteurs de la régénération naturelle apprécient le faible coût de régénération (simples coûts de remise en état après chantiers de coupe). Ils parient aussi sur la possibilité de bénéficier (par sélection naturelle) des meilleures qualités de la banque de graine naturelle du sol, ainsi que des qualités de celles des semences apportées (anémochorie, zoochorie, hydrochorie) des parcelles voisines qui germeront et survivront. Ils considèrent que l'autochtonie du génome des peuplements en place leur confère de bonnes potentialités sur le plan de l'adaptation au contexte édaphique (surtout si le peuplement coupé se portait bien).
  • Inversement les partisans d'une régénération artificielle espèrent pouvoir contrôler au plus près les caractéristiques du peuplement futur, et récupérer les investissements financiers de plantation par un entretien futur et une récolte facilitée voire optimale (Cf. arbres alignés, peuplement homogène, cloisonnements).

Ces enjeux, avantage et inconvénients sont encore très discutés. La génétique forestière n'en est qu'à ses débuts, et chaque méthode de régénération et de traitement sylvicole ne pourra scientifiquement prouver son intérêt que comparées aux autres dans un contexte comparable, et sur plus d'un siècle. Les études en cours ou nécessaires seront en outre compliquées par le forçage climatique, des parasitoses et par des maladies qui semblent devenir plus fréquente ou toucher de plus vastes étendues de forêts.

  • Sous le régime du taillis, la régénération se fait spontanément, par voie végétative. Sous le régime du taillis-sous-futaie, la régénération combine deux modes (sexués et végétatifs).
  • Dans les autres cas (régime de futaie), une « régénération » se fait par voie sexuée, avec deux choix possibles pour le sylviculteur : « régénération naturelle » ou « régénération artificielle », avec dans ce dernier cas trois méthodes principales :
  1. semis direct. Les graines d'arbres sont souvent sélectionnées pour une croissance et une résistance aux maladies supposées meilleures. Les graines peuvent soit provenir d'un verger à graine, soit d'arbres avec un « bon » phénotype laissé sur place à la dernière coupe. Afin de faciliter la germination, il peut être nécessaire de faire des traitements au sol (brûlis contrôlé, scarifiage, débroussaillage, etc.).
  2. plantations de plants issus de pépinière. Ces plants ayant été plus ou moins sélectionnés (par exemple issu de graines de « provenance certifiée » (éventuellement au détriment de leur diversité génétique, surtout si ce sont des clones). Les plants sont alors cultivés durant au moins un an, en godets ou plus souvent en sachets en polyéthylène et de plus en plus souvent sur un substrat artificiel (tourbe-vermiculite). Ils peuvent aussi être cultivés en pleine terre puis plantés racines nues, ce qui demande un soin attentif. Il existe un risque de stress pour les arbres au moment de la transplantation, et leurs racines ou pivots peuvent avoir été déformés dans un godet ou sachet trop petit.
  3. transplantation de jeunes arbres issus de régénération naturelle. Ces arbres peuvent provenir de secteur du peuplement ou l'espèce est en surnombre pour combler d'autres portions du peuplement moins bien garnis. Par exemple, des incendies répétés favorisent des espèces dont les graines ne germent qu'après les incendies. Il est alors possible de réintroduire d'autres espèces artificiellement.

Hors des écoles sylvicoles de type « Prosilva » (moins interventionnistes) ou de méthodes de type « méthode Speich », quand le forestier n’ose pas la régénération naturelle, veut boiser une grande parcelle ou veut convertir une monoculture (de type peupleraie ou pessière) en forêt, la plantation peut représenter la meilleure solution.

Méthode de renouvellement artificiel des peuplements

Plantation

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La mécanisation encourage les grandes coupes rases (ici sur l'île René-Levasseur au Canada, où quelques corridors biologiques ont été provisoirement maintenus, pour certains néanmoins fragmentés par des routes

La seconde moitié du XXe siècle a historiquement été en Europe et notamment en France marquée par une phase de plantation intensive. Celle-ci a été préparée et facilitée par la mécanisation de la plantation développée à l’occasion de la création des forêts de guerre et de zone rouge (séquelles de guerre) après la Première Guerre mondiale. Les forêts subventionnées (enrésinements des années 1960-1970, populicultures des années 1970 à 90) et le développement des futaies et coupes rases au détriment du taillis sous futaie ou de la futaie jardinée ont naturellement poursuivi dans cette voie, induisant des faciès boisés d’aspect parfois très artificiels (monocultures « en rangs d’oignons »).

La méthode a en fait été rodée en zone tropicale avec les plantations industrielles d’hévéas qui ont en quelque sorte préparé celles de palmier à huile ou d’eucalyptus, et en Europe de l’Ouest au XXe siècle où elle semblait plus en accord avec la rationalisation de la sylviculture et une volonté de maîtriser le « matériel végétal » et sa génétique. Elle a largement détrôné les techniques de semis direct considérés comme trop aléatoires et éloignées de la standardisation recherchée pour les arbres.

Selon les définitions de la FAO, les plantations (« forêt plantée » - « planted forest » en anglais ) sont considérées comme des forêts, au même titre que les forêts naturelles. Certaines associations (Mouvement mondial pour les forêts tropicales, Sauvons la forêt, Les Amis de la Terre, Greenpeace…) ou scientifiques (Francis Hallé…), défendent l'idée que « les plantations ne sont pas des forêts ». En effet, la FAO estime, dans ses statistiques, que globalement il n'y a pas de déforestation lorsque, par exemple, les défrichements de forêts tropicales riches en biodiversité, sont remplacées par des plantations d'hévéas ou d'eucalyptus. À l'inverse, les monocultures industrielles d'arbres sur des terres agricoles ou des prairies abandonnées, sont comptabilisées en afforestation (ou boisement).

La plantation de plants issus de pépinière doit mettre en balance ses avantages et inconvénients :

Avantages :

  • Planter permet de choisir les essences d'arbres et les « géniteurs » (contrôle sur le génotype) et donc de créer des plantations qu'on espère parfaitement adaptées aux conditions locales et aux objectifs de rentabilité.
  • Les protocoles de plantations sont connus, contrôlés et éprouvés.
  • Des personnels formés existent.
  • Contrôle de la densité des semis et de leur coefficient de distribution.
  • Meilleure utilisation des sites.

Inconvénients :

  • Coûts élevés : c’est la plus coûteuse des méthodes, notamment sur fortes pentes et dans les zones peu accessibles. De plus, il est difficile de prévoir la rentabilité de l'investissement et la perte possible des semis ;
  • Appauvrissement de la diversité génétique des boisements, et donc probablement à long terme au détriment de leur résilience écologique ; la biodiversité génétique est diminuée et donc la stabilité du peuplement ou sa résistance à des maladies (en particulier rouille pour le peuplier) peuvent en pâtir. On procède en alignant et en espaçant régulièrement les plants, souvent depuis les années 1980 après un sous-solage, un dessouchage, voire un traitement désherbant, un labour et un apport d'engrais dans le cas de certains boisements intensifs (pin maritime, peupleraies, eucalyptus). Certains pays imposent une provenance certifiée des graines dont les plants sont issus, ce qui a contribué à encore diminuer l'hétérogénéité génétique des forêts plantées, au risque de diminuer leur stabilité et leur capacité de résilience écologique.
  • Risques sanitaires : notamment d’introduction directe de maladies contagieuses (phytopathologies) à partir de la pépinière (rouille, feu bactérien, chancres bactériens, parasites…) et peut être risque de mauvaise mycorhisation ;
  • Dégradation des sols, habitats naturels et des eaux de surface : cette méthode nécessite le passage d’engins forestiers qui induisent un tassement des sols, voire localement leur asphyxie. Le dessouchage chimique, voire le désherbage chimique, de plus en plus souvent pratiqués perturbent le milieu et le polluent ;
  • Dégâts du gibier : La plantation induit une main d’œuvre importante et une présence humaine plus marquée et longue, susceptible d’augmenter l’abroutissement et frottis sur les plants par des animaux (qui veulent marquer leur territoire là où ils sentent l’odeur humaine).
  • Les semis doivent correspondre aux conditions du site en qualité d'espèce, taille, vigueur relative pour sauver la réussite de l'établissement.

Semis direct

Après la régénération naturelle, le semis direct est la technique qui a été la plus utilisée jusqu’au milieu du XXe siècle. Elle demande une bonne connaissance de la germination des graines, et une maîtrise des risques de prédation des graines et jeunes arbres (comme pour la plantation, avec dans ces deux cas un savoir et savoir-faire qui, pour partie, existent chez les pépiniéristes et sylviculteurs). Le bilan coûts/avantages des plantations a cependant été reconsidéré à la fin des années 1990, notamment à la faveur des réflexions suscitées par les dégâts des tempêtes, pour faire resurgir l’intérêt des semis directs.

Remarques préalables :

  • Le semis direct n’implique pas d’obligation de semer des essences adaptées au substrat et au climat, mais on peut alors compter sur la sélection naturelle pour éliminer les espèces inadaptées et permettre la réapparition spontanée d’essences locales.
  • Le semis direct n’implique pas non plus le choix d’essences locales, il peut donc permettre l’introduction d’essences peu favorables à la biodiversité (essences introduites, adaptées au contexte édaphique, mais non aux écosystèmes qu’elles risquent de perturber ou dégrader), voire d’espèces qui pourraient devenir invasives.

Avantages :

  • Meilleure résilience pour le futur boisement, mais à condition qu'il s'agisse d'essences locales et adaptées aux conditions stationnelles.
  • Les coûts étant diminués, le sylviculteur peut se permettre une forte densité de points d'ensemencement qui encourageront une meilleure sélection naturelle, des arbres bien droits dans la course à la lumière, et un auto-élagage au fur et à mesure de la croissance du boisement.
  • Comme le recommandent certains forestiers (Andréas Speich par exemple), les coûts moindres permettent de planter des graines d'essences pionnières dans un premier temps, et secondaires 10 à 20 ans plus tard.
  • Le contexte climatique incertain et l’importance croissante donnée à la biodiversité et donc à la sélection naturelle (dont comme facteur de résilience écologique de la forêt) a – comme en agriculture – redonné de l’intérêt au semis direct. Il est à nouveau considéré comme méthode de régénération artificielle efficace et économique par exemple pour la conversion de monocultures en peuplements mélangés. Le semis direct étant presque tombé en désuétude après 1918, il avait peu été étudié scientifiquement ou pour sa rentabilité économique. À la fin du XXe siècle, certains de ses avantages ont été remis en lumière par des études en montrant l’intérêt écologique (si les essences sont locales et adaptées au substrat), sylvicole, mais surtout économique (s'il est bien maîtrisé).

Des études (d'ailleurs parfois divergentes dans leurs conclusions) avaient porté sur les conditions de réussite du semis direct, mais on manquait de comparaison directe des taux de survie et de la vigueur des arbres à moyen et long terme selon qu’ils sont issus de semis direct ou de pépinière ou d’une régénération naturelle.

  • Une étude récente a conclu que les plants issus de pépinières souffrent de la transplantation et perdent une bonne part de leur avance dans les 10 premières années de reprise. On a ici comparé sur 9 ans de jeunes hêtres issus de semis directs et issus de pépinière (replantés à l’âge de 1 an) ; les chercheurs ont mesuré la croissance en hauteur et en diamètre, et la biomasse sèche produite en 9 ans. Cette étude a montré qu’après 9 ans, il n’y avait déjà plus de différence entre les deux catégories d’arbres. Certains arbres issus de semis avaient même rattrapé l’année de retard qu’ils avaient par rapport aux plants (croissance d’environ 10 % plus importante).

Inconvénients :

  • S'il ne s'agit pas de plantation sous couvert forestier, les essences pionnières pousseront beaucoup mieux que les essences secondaires (variation en composition).
  • Le savoir-faire en matière de plantations directes de graines et de préparation de ces graines est plus rare.
  • La qualité et la provenance des graines ne sont pas toujours faciles à établir.
  • La semence doit avoir un bon niveau de germination.
  • application de plusieurs semences pour un site pour assurer le taux de réussite.
  • plusieurs facteurs difficilement contrôlables peuvent entraver la germination, exemple les graines peuvent tomber sur un mauvais lit, pourrir ou être consommées par les animaux.

Méthode de régénération

La méthode de régénération décrit comment la régénération sera distribuée sur une révolution. On distingue plusieurs familles, entre autres :

  • Les méthodes équiennes. Elles consistent à récolter tous les arbres d'un peuplement en une coupe ou dans des intervalles de temps courts, permettant alors la croissance d'arbres d'âges similaires. Elles se caractérisent par l'entremise des traitements intermédiaires enlevant les arbres médiocres dans l'optique de déterminer les arbres qui serviront de semenciers à la fin de la révolution. Cependant, cette méthode a ses limites, car l'effet d'enlever tous les arbres matures enlève la biodiversité et ne permet pas toujours un renouvellement efficace.
  • Les méthodes inéquiennes. Elles consistent à récolter quelques arbres matures à chaque coupe, souvent avec une coupe de jardinage, ce qui consacre une partie de l'espace à une nouvelle cohorte. Cette méthode au niveau de la rentabilité est moins efficace à court terme mais peut l'être à long terme, si le système sylvicole est bien planifié.
  • Les méthodes à deux classes d'âges. Dans ces méthodes, la quasi-totalité des arbres matures sont récoltés tout en laissant des arbres vigoureux très espacés qui poussent au-dessus de la nouvelle cohorte pendant une longue période. Cette méthode est souvent en association avec un système sylvicole de coupe progressive.

Autres opérations sylvicoles

Balivage

Le balivage est l'action de repérer les troncs les plus vigoureux afin de les conserver. Le but est d'améliorer le taillis afin de le faire évoluer vers une futaie. Selon le type d'arbre, ce repérage se fait lorsque l'arbre a environ 15 ans. Le balivage intensif est le fait de conserver au moins 300 baliveaux à l'hectare.

Entretien du parcellaire et des pare-feux

Le but des pare-feu est de créer une discontinuité dans le peuplement forestier moins afin de stopper ou ralentir la progression d'un feu que de permettre une suppression par contre-feu tactique ou par intervention de machinerie de génie forestier à la faveur d'une baisse d'intensité du feu (à cause de la réduction du combustible). Ils doivent être installés perpendiculairement aux vents dominants pour ne pas au contraire devenir des couloirs de propagation du feu. Un pare-feu mal conçu ou mal entretenu risque aussi d'être un facteur d'érosion, voire de fragmentation écopaysagère et de propagation du feu. Ceux qui sont enherbés et entretenus par des herbivores (moutons en général) semblent les plus efficaces. Ils jouent généralement aussi un rôle de cloisonnement et de layons de chasse (les chasseurs y attendent le gibier, plus facile à tirer, éventuellement poussé par les chiens et rabatteurs).

Travaux sylvicoles en régénération naturelle feuillue (traitements régulier et irrégulier)

Dégagement de semis

L'action de dégagement de semis consiste à maîtriser ou contenir la végétation concurrente à l'essence objectif et aux essences dites "précieuses" pour leur valeur économique ou celles faiblement représentées sur la station. Le dégagement s'effectue dans les stades du semis et du fourré et s'accompagne des premières tailles de formation (essences peu représentées ou précieuses) ainsi que de relevés de couvert sous les semenciers en coupes secondaires afin de faciliter l'ensemencement avant la coupe définitive. L'opérateur veillera à maintenir un gainage dans les zones les plus hautes du fourré afin de maintenir les tiges encore frêles, de commencer le processus d'élagage naturel, de protéger contre les dégâts du gibier et de favoriser la pousse apicale. Le dégagement a un objectif quantitatif en favorisant le nombre à la qualité pour les prochains travaux de sélection des mal conformés (nettoiement) et des perches d'avenir (dépressage).

Nettoiement/Dépressage

Les actions de nettoiement et de dépressage sont bien distinctes et n'ont pas le même objectif. Néanmoins la transition entre le gaulis et le jeune perchis peut amener à dépresser par un nettoiement tardif. L'opérateur sylvicoles adapte avec subjectivité ses actions.

Nettoiement

Contrairement au stade fourré où l'observation individuelle des tiges est difficile, le stade gaulis (en référence à gaule, canne à pêche) permet de commencer à distinguer les sujets. Le peuplement reste fragile. Un travail sur les tiges d'avenir serait prématuré, contre-productif. À ce stade l'opérateur va cibler "les défauts" et les prélever. Citons : les tiges fourchues, les préexistant (loups), les mal conformés, les tiges malades, blessées (post exploitation), etc. Il veillera à ne pas trop ouvrir le peuplement encore frêle. Les passages en nettoiement doivent être modérés mais réguliers. Un bon suivi permettra de limiter les dépressages ultérieurs. C'est également à l'occasion des nettoiements que l'opérateur va doser les essences d'accompagnement. Le gainage est toujours pris en compte notamment pour favoriser l'élagage naturel mais surtout pour le maintien du peuplement.

Dépressage

Les tiges commencent à ressembler à de petits arbres, des perches mais, la hauteur de bois de qualité n'est pas encore atteinte (6/8 mètres). Le dépressage consiste à faire baisser la densité de l'essence objectif. L'importance du prélèvement est analysée perche par perche et ne peut donc être ciblée par une désignation préalable. L'opérateur gérera la compression afin de toujours favoriser à ce stade la pousse apicale. La densité travaillée se limitera à 400 tiges/ha (essences d'accompagnement comprises).

Élagage et taille de formation

L'élagage et la taille de formation consistent à couper au ras du tronc les branches pour améliorer la forme et la qualité du fût et du bois, en réduisant la taille des « nœuds » dont les fibres ne sont pas dans le même sens que le reste du bois, qui entraîne une faiblesse dans les pièces produites ou un déclassement commercial. Spécifiquement, l'élagage vise à couper les branches basses afin de faciliter la pénétration des personnes dans le peuplement forestier, afin de produire du bois sans nœud ou de protéger l'arbre contre la transmission de certaines maladies comme la rouille vésiculeuse du pin blanc (Pinus strobus). Les tailles de formation pour leur part visent à corriger les défauts de forme et de structure. La correction des défauts de forme est faite dans le but de former un fut droit pour la production de bois d'œuvre. Les défauts de forme peuvent être divisés en trois principaux types : les fourches, les branches qui concurrencent la cime et les branches trop grosses. La hauteur d'élagage varie en général entre 2 et 10 mètres, et il se pratique dans les sylvicultures intensives tous les 10 ans sur les jeunes arbres. De nombreuses espèces, en condition de concurrence pour la lumière font un autoélagage naturel, qui est favorisé dans les approches de type prosilva, ce qui réduit les coûts d'entretien et limite les risques de transmission de champignons et bactéries pathogènes par les outils de coupe ou de taille.

Impacts de la sylviculture et de l'exploitation forestière

Leur évaluation implique d'évaluer les impacts locaux et globaux, immédiats et différés de la ligniculture, de l'introduction d'essences à croissance rapide, d'un plein boisement, des régénérations artificielles, des élagages et même du jardinage, des voies forestières et de la fragmentation forestière qu'elles engendrent, de l'usage éventuel d’engrais chimique et de pesticides. Il est donc important que les types de traitements possibles ou prévus sur les différents types de sylviculture soient clairement définis et mesurables, afin de mieux comprendre leur impact réel sur le milieu physique (sylvosystèmes ; ,) et sur la biodiversité forestière, à court, moyen et long terme, et de l'échelle des biomes et des paysages à celle des micro-habitats (cavités, bois mort, etc.).

Impacts floristiques, perturbations pédologiques

Les résultats de deux études sur les taillis et leur exploitation effectuées dans le Sud-Ouest de la France ont montré que, à l'occasion des interventions sylvicoles et outre l'effet de la station, la flore est soumise d'une part à l'influence spatiale de la plus ou moins grande proximité des espaces agricoles qui modifient la dynamique de la végétation après une coupe et, d'autre part, aux micro-perturbations de la surface du sol occasionnées par l'exploitation forestière. Ces facteurs ont été peu étudiés jusqu'alors, bien qu'ils puissent influer fortement sur la flore ; leur prise en compte semble une nécessité dans la perspective de changements bioclimatiques et d'évolution des pratiques forestières. L’état de surface de la coupe constitue, avec la mise en lumière, un facteur de diversification de la végétation très important. Les zones perturbées ont une végétation très diversifiée mais peu forestière, composée d’espèces anémophiles. Les zones intactes sont moins diversifiées mais plus forestières, alors que les zones à rémanents possèdent la végétation la plus proche de celle des zones de référence non exploitées.

Impacts sur la faune et mesures envisageables pour limiter ces impacts

Comprendre l'impact des traitements sylvicoles sur la faune, implique de se rappeler que plus la végétation est complexe au niveau des essences et de la structure des peuplements, plus on peut trouver d’espèces différentes sur un territoire donné. Les pertes induites par la sylviculture intensive comprennent les essences indigènes et leur diversité génétique propre, la végétation arbustive et les débris dépendamment de la superficie du site exploité. Toutefois, pour limiter ces impacts négatifs dans la zone exploitée, le sylviculteur peut :

  • préserver les zones humides, les ruisseaux et une végétation arbustive
  • conserver un nombre suffisant et bien répartis de débris ligneux ;
  • limiter l'introduction d'essences exotiques et favoriser les essences indigènes, tout en contrôlant mieux les espèces invasives ;
  • Éviter de pratiquer la ligniculture dans les habitats sensibles et sites associés à des espèces rares ou a une forte biodiversité forestière (comme les milieux humides intra- ou péri-forestiers) ;
  • limiter la ligniculture à des sites déjà dégradés ;
  • Limiter la superficie des zones de sylviculture intensive (Nombre d’hectares maximums par zone).
  • Réserver un pourcentage des zones d’aménagement écosystémique (ex 10 % du 70 %) à l’aménagement faunique afin de compenser pour les pertes associées aux zones de sylviculture intensive.

Dégâts d'exploitation

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Câble-mât, utilisé pour la débardage du bois sur les sols sensibles ou dans les montagnes.

Dans tous les cas, la limitation du tassement des sols et la protection des arbres d'avenir lors des chantiers sont importants. À titre d'exemple, une étude faite en France sur 48 chantiers de coupes en forêt a trouvé que (en moyenne et toutes essences confondues) 14 % d’arbres étaient blessés lors des chantiers (Ce taux était plus important en feuillus (17 %) qu’en résineux (11 %). Des professionnels bien formés, et certaines techniques alternatives (ex : débardage par câble) permettent de diminuer ce risque. Un bon plan d'exploitation doit autant éviter d'endommager les éléments abiotiques du site que biotiques. Le sol sera autant que possible protégé de la compression et de l'érosion. Les zones riveraines seront laissées intactes afin d'éviter la dégradation de la qualité de l'eau.

Nouvelle méthode dite « extensive »

La sylviculture extensive s'applique aujourd'hui en Europe, principalement dans les peuplements de hêtre. C'est une méthode « douce », qui exploite un peuplement via des interventions ciblées. Les coûts en sont moindres, et dispersés sur la durée d'exploitation, tout en assurant une régénération de qualité, et en préservant ou restaurant la biodiversité. Sa mise en place s'effectue en trois phases majeures : l'installation-acquisition, la compression et le détourage.

Phase d'installation-acquisition : Le gestionnaire forestier vérifie que l'installation des semis est en place afin d'entreprendre la coupe définitive des semenciers. Pendant les deux premières années, il s'assure que les semis ne soient pas concurrencés par la souille ligneuse et ronceuse. Le cas échéant, il prévoit un passage en dégagement grossier à la débroussailleuse pour maîtriser la végétation afin d'obtenir la plus forte régénération de la ou des essences objectives.

Phase de compression : Le hêtre - si on le veut longiligne - doit pousser « gainé » ou en « compression » (c'est-à-dire à l'ombre d'arbres dominants, ou gainé d'herbacées quand il est jeune et mis en lumière, et ensuite entouré d'autres arbres qui favoriseront sa pousse apicale). S'il est isolé ou trop dégagé, il tend à développer des branches basses, sources de caractères considérés comme « défauts » majeurs pour le scieur (ex : fourches basses). La « phase de compression » peut durer quinze ans voire plus. Elle permettra d'obtenir à un stade « gaulis » - « bas perchis » des « tiges-objectifs » dépourvues de branches basses, réduisant le coût d'un élagage éventuel. Néanmoins, durant cette phase, un travail reste nécessaire pour le calibrage de la régénération des essences secondaires et d'accompagnement (charme, frêne, érables…) ou essences précieuses (merisier, alisier torminal..). La méthode de « cassage » est alors utilisée sur les tiges concurrentes afin de favoriser la mise en lumière apicale, fournissant une source locale de petit bois mort. Au stade bas perchis, le cassage sera remplacé par l'annélation des tiges singulières afin de toujours garder l'efficacité de la compression et une source de bois mort recyclé dans l'écosystème. À ce stade on peut considérer acquise la régénération de 200 tiges / hectares.

Phase de détourage : Contrairement à l'éclaircie classique, elle est ciblée sur une tige désignée d'avenir, tige conservée sans nécessairement être commercialisée. L'intervention consiste sur des tiges (stade perchis - haut perchis) dont la hauteur de bille sans branche est comprise entre 7 et 8 mètres, d'abattre tous les sujets environnants afin de libérer les houppiers en vue de la croissance finale. La quantité sera de 80 à 100 tiges par hectare et formera la jeune futaie. Si l'on veut limiter le travail, le dérangement de la faune, une autre solution peut aussi être l'annélation de tout ou partie de ces tiges à « éliminer ». Leur bois est alors également recyclé sur place.

Aménagement forestier ou sylviculture ?

Article détaillé : aménagement forestier.

L’aménagement forestier et la sylviculture sont souvent regroupés en un seul concept mais sont deux notions différentes, et complémentaires. L'aménagement forestier est un processus qui implique le « design » et l'exécution d'un ensemble d'actions (le plan d'aménagement) qui ont une forte probabilité de donner un ensemble de conditions forestières qui ont également une forte probabilité de fournir, à travers le temps, l'ensemble des valeurs forestières visées par les propriétaires, aux niveaux souhaités.

L'« aménagement durable » des forêts vise « à maintenir et à améliorer à long terme la santé des écosystèmes forestiers au bénéfice de tous les êtres vivants… tout en assurant aux générations actuelles et futures de bonnes perspectives environnementales, économiques, sociales et culturelles ».

Dans son application, il peut diminuer les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle ; en maintenant les forêts aménagées dans un état proche de celui des forêts naturelles, la plupart des espèces devraient mieux survivre, car trouvant des conditions auxquelles elles sont adaptées. Cette approche offre actuellement la meilleure option pour éviter les pertes de biodiversité. La forêt naturelle a évolué au fil d’une dynamique générée par les perturbations naturelles, le climat et le milieu physique; elle n’a subi que peu d’altérations causées par des activités de récolte industrielle. Évaluer l'écopotentialité d'un site en faisant le portrait de la forêt naturelle, puis en le comparant avec la forêt aménagée, met en évidence les écarts produits par l’aménagement forestier. Ce dernier ne peut reproduire intégralement la forêt naturelle, mais peut tendre à s’en rapprocher. Les stratégies d’aménagement et les traitements sylvicoles peuvent créer des paysages forestiers renfermant la diversité et l’irrégularité des forêts naturelles.

Par ailleurs, l’aménagement forestier peut et doit s’adapter continuellement au gré des nouvelles connaissances et du dérèglement climatique. Une « approche adaptative », peut lui permettre de s'implanter graduellement et de s’améliorer constamment, dans des territoires où agissent une multitude d’acteurs, aux valeurs et aux besoins variés. Il doit donc s’inscrire dans une démarche de gestion qui facilite la participation de ces acteurs et qui aborde simultanément les enjeux écologiques, sociaux et économiques. L’aménagement écosystémique pourrait alors être un des outils pour concilier la vaste gamme des valeurs associées aux forêts.

L’aménagement forestier se déroule dans un contexte de gestion intégrée des ressources et du territoire. Il commande donc une démarche de collaboration et de concertation sociale. Sa mise en œuvre comporte essentiellement les quatre étapes suivantes :

  • la description des enjeux écologiques à l’échelle nationale, régionale et locale : cette étape fondamentale consiste à décrire et à documenter les principaux enjeux écologiques qui peuvent menacer la viabilité des écosystèmes et ainsi entraîner la perte de biodiversité ;
  • la mise au point de solutions d’aménagement en réponse à ces enjeux : les spécialistes peuvent concevoir des pratiques forestières novatrices et élaborer des solutions originales, mieux adaptées aux réalités locales et régionales ;
  • la détermination d’objectifs d’aménagement et de cibles qui mènent à l’élaboration des stratégies d’aménagement : les enjeux écologiques doivent être traduits en objectifs d’aménagement en vue de réduire les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle. On détermine également des cibles afin de préciser les résultats attendus ;
  • l’élaboration d’une stratégie d’aménagement qui traite les enjeux écologiques en même temps que les autres enjeux (sociaux et économiques) : on profite des similarités entre les différents enjeux pour définir les solutions les plus englobantes possible et on optimise, par le fait même, les coûts et les bénéfices de la stratégie.

Unité d'aménagement

L'unité d'aménagement est la principale unité territoriale de référence du domaine de l'État pour la gestion des ressources forestières. C'est sur la base de ce découpage que l'on définit les stratégies d'aménagement forestier, la nature et la quantité de travaux sylvicoles à réaliser, en vue d'y déterminer la possibilité forestière. Ces stratégies sont contenues dans le plan général d'aménagement forestier (PGAF). Les volumes de bois attribués par essence ou par groupe d'essences dans les contrats d'aménagement et d'approvisionnement forestier (CAAF) et les contrats d'aménagement forestier (CtAF) sont distribués en fonction de ce découpage dans le respect de la possibilité forestière. Dans le cadre d'une gestion soutenable, une gestion plus « adaptative » peut aussi y être promue ou faite.

Possibilité forestière à rendement soutenu

Au Québec, la possibilité forestière à rendement soutenu se définit comme étant le volume annuel maximum que l'on peut prélever dans un territoire pour une période donnée sans diminuer la capacité productive du milieu forestier. Une disponibilité est un volume conjoncturel qui s'ajoute à la possibilité pendant une certaine période de temps. Le respect de la possibilité forestière est un critère d'aménagement forestier incontournable.

Les capacités de production résultent notamment des caractéristiques biophysiques du territoire (classe de drainage, type de dépôt, etc.), des peuplements forestiers qu'on y trouve (composition, âge, volume de bois) et des traitements sylvicoles qui peuvent s'y appliquer. Ces trois catégories d'éléments sont à la base de l'estimation de la possibilité à rendement soutenu des forêts.

Les principales données utilisées pour évaluer la possibilité forestière proviennent des inventaires forestiers et de toutes les informations disponibles liées au territoire concerné (études, tables de rendement, travaux sylvicoles réalisés, etc.).

Avant la création du Bureau du forestier en chef du Québec (2005), la possibilité forestière était établie à l'aide de deux modèles de simulation contenus dans le progiciel Sylva : le premier, le modèle par courbes, était conçu pour les forêts dites équiennes, c'est-à-dire dont les arbres sont à peu près du même âge, Le second, soit le modèle par taux d'accroissement, était quant à lui conçu pour les forêts inéquiennes, c'est-à-dire dont les arbres sont d'âges différents.

À partir de 2013, les possibilités forestières sont établies à l'aide d'un logiciel d'optimisation (RemSoft WoodStock) et de spatialisation (RemSoft Stalnley) utilisant des modèles de croissance, des courbes de croissance et d'effet de traitement.

Démarche d'établissement d'une prescription sylvicole

Sur la demande du propriétaire, un ingénieur forestier peut prescrire un plan d'exploitation de son lot boisé. Ce plan d'exploitation permet d'améliorer la qualité des bénéfices que le propriétaire peut tirer de son boisé. Pour ce faire, l'ensemble des valeurs visées par le plan est premièrement identifier par le propriétaire. La démarche d'établissement d'une prescription comprend alors les étapes suivantes :

  • La détermination des objectifs du propriétaire
  • L'évaluation des conditions actuelles du lot boisée
  • L'identification des différents scénarios possibles
  • Abandonner les scénarios inappropriés
  • Décrire les choix viables pour le propriétaire
  • Aider le propriétaire à prendre la décision
  • Mettre en application la prescription
  • L'évaluation et le suivi des résultats

Notes et références

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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

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  • sylviculture, sur le Wiktionnaire
  • Sylviculture, sur Wikiversity

Bibliographie

  • Henri Perrin, Sylviculture en 3 tomes, éditions de l'École Nationale des Eaux et Forêts, Nancy, 1952-1958
    Source : « Publications d'Henri Perrin », Annales de l'école nationale des eaux et forêts et de la station de recherches et expériences, no 2,‎ 1959, p. IX-XIV (lire en ligne, consulté le 4 avril 2020)
    ;
    • tome 1 : Bases scientifiques de la sylviculture, préface de Philibert Guinier, 1952, 318 p., [Présentation de l'ouvrage par l'auteur devant l'Académie d'agriculture de France (pp. 166-169)] ;
    • tome 2 : Le traitement des forets et Théorie et pratique des techniques sylvicoles, 1954, 410 p., [Présentation de l'ouvrage par l'auteur devant l'Académie d'agriculture de France (pp. 189-192)] ;
    • tome 3 : Travaux Forestiers, 1958, 407 p., [Présentation de l'ouvrage par l'auteur devant l'Académie d'agriculture de France (pp. 558-562)] ;
  • Gosselin, M., & Paillet, Y. (2010), Mieux intégrer la biodiversité dans la gestion forestière. Quae Editions, Paris
  • Jean-Philippe Schütz, Sylviculture 1 : Principes d’éducation des forêts, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Gérer l’Environnement », 1990, 243 p. (ISBN 978-2-88074-186-0, lire en ligne)
  • Jean-Philippe Schütz, Sylviculture 2 : La gestion des forêts irrégulières et mélangées, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Gérer l’Environnement », 1997, 178 p. (ISBN 978-2-88074-349-9, lire en ligne)
  • (en) Eurobats, « Bats Forestry »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)

Articles connexes

  • Afforestation
  • Agroforesterie
  • Aménagement forestier
  • Arbre
  • Coupe mosaïque
  • Cloisonnement (forêt)
  • Code forestier
  • Débardage par câble
  • Dendrologie
  • Engin forestier
  • Essence forestière
  • Exploitation forestière
  • Field-Map
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Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:33

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Pour les articles homonymes voir Sylvicole La sylviculture est l activite et l ensemble des methodes et pratiques par lesquelles le sylviculteur agit sur le developpement la gestion et la mise en valeur d une foret ou d un boisement pour en obtenir un benefice economique et ou certains services profitables a la societe dans une approche de foret dite multifonctionnelle Foret du massif du Harz en Allemagne Sont illustres differents aspects de la sylviculture les stades de developpement des peuplements forestiers les varietes de bois exploitees et la presence d un observatoire de chasse La sylviculture est dite durable gestion durable de la foret quand le sylviculteur s assure que le capital forestier est acquis et optimise et qu il peut etre maintenu pour les generations futures pour en retirer durablement des bienfaits ou des produits comme le bois sans en degrader le capital Ceci necessite la prise en compte appropriee des facteurs ecologiques et abiotiques a savoir les qualites naturelles du site stations forestieres ecopotentialite Le concept actuel de gestion durable des forets insiste non seulement sur la necessite de ne pas surexploiter le milieu afin qu il ne perde pas son potentiel mais aussi sur l importance de preserver voire restaurer le cas echeant sa capacite de resilience ecologique face par exemple aux changements climatiques aux risques de maladies des arbres d incendies tempetes etc Ces modes de gestion apportent une attention plus soutenue a l environnement et a la biodiversite La sylviculture a evolue passant de quelques types de coupes et traitements de regeneration a une panoplie de traitements souvent plus mecanises ayant des objectifs de composition et de structure des peuplements forestiers visant a repondre aux objectifs de l amenagement forestier En France 26 de la recolte en foret publique est constituee de bois deperissants En francais quebecois le terme de foresterie est plus souvent employe Il englobe cependant l ensemble des activites liees a la foret Le terme de sylviculture est alors reserve au sens plus restreint des seules regles et techniques de la gestion forestiere Historiquement la sylviculture a ses racines dans des pratiques souvent anciennes Cependant c est a partir de la fin du XVIII e siecle notamment a l initiative de praticiens allemands que les methodes sylvicoles ont ete decrites et theorisees Concretement les forestiers interviennent sur les peuplements d arbres de maniere additive en plantant ou en stimulant la regeneration naturelle et de maniere soustractive en recoltant le bois ou les autres produits egalement en reduisant de maniere selective une partie de la vegetation pour concentrer le developpement des arbres et des divers vegetaux qui sont maintenus On considere principalement les aspects sylvicoles suivants les objectifs choix de produits ou services vises avec objectifs de quantites et qualites des echeances et d eventuelles exigences sociales et ou environnementales les traitements sylvicoles ils dependent des choix de modes de croissance vises et du renouvellement retenu pour le peuplement forestier l amenagement forestier Il vise et planifie un type de gestion ou d equilibre des classes d age et pose differents objectifs et interventions repartis sur l etendue de la foret les coupes choix et programmation de la preparation au debardage des dates lieux durees et modes de coupe les travaux ils sont entrepris par les forestiers ou des sous traitants sur la vegetation eventuellement sur le sol ou les equipements pour assurer le developpement des arbres et de la foret conformement aux buts poursuivis par l amenagement Histoire de la sylvicultureEn Europe du Nord notamment une forte tendance a la mecanisation des coupes a fait fortement reculer le metier de bucheron pour ce qui est du nombre d emplois La sylviculture a des racines probables dans la Prehistoire et la Chine qui l a developpee tout en deboisant rapidement une grande partie du territoire des 8 000 ans avant nos jours La sylviculture etait une science suffisamment reconnue pour qu en 221 av J C lorsque l empereur Qin Shi Huang ordonna de bruler tous les ouvrages indesirables il fit trois exceptions pour les seuls livres traitant de medecine d agriculture et de sylviculture En Europe la sylviculture comme art et science a egalement ses peres fondateurs le premier Duhamel du Monceau 1700 1782 publie un ouvrage sur l exploitation des bois deja tres complet Mais la sylviculture moderne nait en Prusse grace aux travaux de Georg Ludwig Hartig 1764 1837 et Heinrich Cotta 1763 1844 Ces deux scientifiques formeront des ecoles de sylviculture en Prusse attirant de nombreux etudiants etrangers Russes Suisses Autrichiens Espagnols Parmi ces etudiants se trouvent des Francais qui deviendront les futurs maitres de l Ecole royale forestiere de Nancy Cotta fut le premier a employer le terme sylviculture notamment dans son ouvrage le plus celebre Instruction a la sylviculture 1817 La sylviculture francaise s enrichit ensuite des apports successifs de Bernard Lorentz 1774 1865 et d Adolphe Parade 1802 1864 Sur tous les continents des secrets et des savoirs ouverts se transmettaient sur les manieres de planter selectionner ou tailler les arbres Les ecoles de sylviculture ont diffuse les pratiques et le savoir faire avec plus ou moins de bonheur et d efficacite qu on peut classer entre deux tendances opposees imitation de la foret naturelle tendance Prosilva ou de ses lisieres avec des pratiques extensives valorisant la sylvigenese naturelle et la regeneration avec une selection lente et parfois quelques plantations alimentaires ex citronniers ou cacaoyers plantes en foret plantation de deux sagous par sagou coupe systemes artificiels et intensifs appuyes sur des plantations en monoculture des techniques d inspiration agricole labour sous solage amendements engrais pesticides elagages des pepinieres et une selection importante genes graines plants baliveaux arbres en croissance porte graines de plus en plus appuyee sur des modelisations et logiciels de gestion France Avant le XIX e siecle la foret francaise avait fortement regresse du Moyen Age jusqu au milieu du XIX e siecle on a assiste a une periode de defrichage intensif visant a gagner des terres de culture recolter plus de bois de chauffage de boulange et de bois d œuvre Epoque contemporaine La Revolution francaise confisque les forets proprietes essentiellement royales seigneuriales et du clerge et en fait des biens nationaux qu elle revend progressivement aux bourgeois afin de rembourser les emprunts contractes par l Etat Sous la Restauration la foret redevient un enjeu economique notamment pour les regions les plus defavorisees Le code forestier de 1827 inspire de celui cree par Colbert a finalement bloque la regression du couvert forestier Dans le meme temps un renouveau forestier etait favorise par les alternatives fossiles tel que le charbon le petrole le gaz naturel et eventuellement l electricite nucleaire sans oublier l exploitation massive surexploitation parfois des forets tropicales Ces alternatives ont par ailleurs fortement contribue au developpement economique des pays riches qui a encourage a une urbanisation centralisee et donc un exode rural liberant des terres aux plantations ou a l enfrichement et a la forestation spontanee Des primes d Etat et detaxations ont egalement encourage les sylviculteurs a etendre leurs surfaces boisees alors que l amelioration des rendements agricoles et la concentration de l agriculture sur les sols les plus riches liberaient les terres les plus pauvres ou pentues creant une augmentation de terrains pouvant etre reboises Alors que les plantations de faible interet sur le plan de la biodiversite gagnaient du terrain le bocage l agrosylviculture traditionnelle et des arbres isoles et d alignements reculaient ou disparaissaient rapidement avec leur biodiversite les remembrements et primes a l arrachage des haies et fruitiers etc ont eu des impacts tres importants en Europe et notamment en France dans les annees 1960 a 1980 Egalement a cette epoque on a reboise certains territoires pour les remettre en valeur Sologne Limousin pour combattre l erosion Cevennes ou pour fixer les dunes Landes Depuis 1850 le territoire boise a presque double de 9 millions d hectares en 1850 a 15 5 millions en 2001 et depuis 1980 elle progresse de 70 000 ha an 80 millions d arbres sont annuellement plantes en France 2 5 arbres par seconde XXIe siecle En 2005 51 5 millions de metres cubes de bois sont produits en France En 2006 75 du volume de bois commercialises dans les forets domaniales etait vendu sur pied par adjudication le plus souvent avec 6 658 000 m3 de bois recoltes annuellement resultats moyens 1995 2004 exprimes en volume bois forts En 2007 la foret francaise publique et privee couvre a nouveau plus de 25 du territoire national au profit d une sylviculture plus etendue resineux et peupleraies notamment Sa repartition et la composition de ses especes ne sont pas liees qu aux seules conditions edaphiques et climatiques Un Reglement national d exploitation forestiere RNEF a ete publie en complement des clauses generales des ventes de bois Il contient les prescriptions relatives a l exploitation forestiere qui etaient anterieurement dispersees dans plusieurs documents clauses generales des ventes de bois sur pied clauses communes territoriales et vise a ce que l exploitation diminue son impact environnemental et sur la regeneration de la foret respecte les biens et personnes dans toutes les phases de la mobilisation des bois En 2008 27 du territoire est boise Un tiers est domanial ou communal et deux tiers sont prives En 2019 la foret en France metropolitaine couvre 17 millions d hectares 168 000 km2 soit 31 du territoire 138 especes d arbres sont presentes dans la foret metropolitaine Un inventaire national des differentes essences presentes en France est realise a intervalles reguliers La filiere foret bois francaise represente 425 000 emplois repartis dans 60 000 entreprises Objectifs sylvicolesTraditionnellement la sylviculture visait a fournir une recolte previsible de produits de commodites le bois Dans le contexte actuel de la foresterie la sylviculture vise egalement a attribuer d autres valeurs non marchandes au milieu forestier telles que la stabilite des sols pour limiter les risques d erosion le maintien des populations indigenes d organismes vivants et l amelioration de leurs habitats la production de la nourriture pour la faune l amelioration des qualites visuelles du paysage la creation des espaces recreatifs etc Cependant certains facteurs peuvent affecter le potentiel sylvicole d un peuplement et l intensite d amenagement Role de la sylvicultureLa sylviculture ne peut se resumer a la seule culture des forets compte tenu de la complexite et de la longevite du domaine biologique les arbres sur lequel elle intervient Veritable synthese de nombreuses sciences dans lesquelles l ecologie tient une place importante la discipline qui repose egalement sur des bases economiques peut se definir comme l art d appliquer des techniques fondees sur des bases scientifiques biologiques afin de controler le developpement naturel des forets et de guider leur evolution dans la direction voulue La sylviculture s appuie sur l observation et la connaissance des processus naturels pour les reproduire dans la gestion des forets L intervention raisonnee de l homme doit viser a corriger par petites touches successives l evolution naturelle des peuplements qui serait contraire aux objectifs de la gestion En phase avec l evolution des besoins de la societe la sylviculture doit aussi etre plurielle c est a dire adapter ses techniques ses moyens et ses couts en fonction des objectifs que le proprietaire fixe dans un contexte donne face a deux contraintes determinantes l economie qui pese et pesera de plus en plus lourdement sur la sylviculture l ecologie et les exigences sociales qui doivent etre necessairement prises en compte Les trois facteurs Les catalogues des stations forestieres sont faits pour aider les proprietaires et forestiers a encourager les especes les plus adaptees au contexte edaphique sol pente et contexte biogeographique et climatique Apparaissant comme le moyen de faire evoluer la foret vers des objectifs a long terme tout en respectant l environnement la sylviculture souhaitable en un lieu donne depend schematiquement de trois principaux facteurs Les conditions stationnelles elles determinent les possibilites de croissance et d utilisation des diverses especes vegetales elles limitent le choix des essences qui pourront etre utilisees Elles peuvent aussi inclure des restrictions imposees par la nature du terrain Elles peuvent en outre imposer des precautions sylvicoles voire certains types de sylvicultures c est le cas des stations forestieres rares et remarquables certains milieux humides par exemple c est encore le cas des stations fragiles soumises a des risques prononces d erosion d engorgement par remontee du plan d eau de degradation d un sol peu stable etc Ses conditions dependent de la nature du sol argile limon podzol et du climat Par exemple une precaution peu connue est la prevention de la compaction du sol du au passage repete d engins Les manœuvres peuvent etre planifiees pour ne pas passer deux fois au meme endroit puisque trois passages suffisent pour une compaction maximale du sol et des engins plus legers ou a chenille peuvent etre choisis Les operations sont a faire par temps de gel si possible car le sol gele est moins vulnerable a la compaction Dans l impossibilite d un meilleur choix il faut planifier des chemins avec soin afin de minimiser la superficie compactee L etat de l ecosysteme forestier il est lie notamment aux essences aux structures aux densites des peuplements en presence peut apporter de fortes contraintes au sylviculteur Il ne serait pas une bonne idee par exemple d appliquer un traitement de futaie jardinee a un vieux peuplement a faible duree de survie ou d eclaircir fortement et rapidement une futaie devenue trop dense Les objectifs fixes pour le moyen et le long terme ils contribuent d une maniere decisive aux choix sylvicoles Des objectifs multiples sont generalement associes la gestion est dite integree ou multifonctionnelle Mais certains objectifs generaux ou transversaux sont pris en compte dans toutes les sylvicultures objectif de conservation de toutes les potentialites au profit des generations futures ce qui la qualifie de gestion cet objectif interdit toute transformation irreversible il impose le maintien a titre de precaution de toutes les ressources biologiques especes animales et vegetales ecotypes genes il va maintenant au dela en incluant la conservation de tous les elements de la biodiversite avec une attention particuliere aux elements les plus remarquables objectif de maintien ou de conduite de la foret vers les mosaiques d ecosystemes les plus stables grace a des essences et des structures bien adaptees et a l equilibre judicieux entre les divers stades d evolution cet objectif repond a un haut niveau d ambition pour une gestion durable objectif de maintien des types de paysages caracteristiques et apprecies ou d attenuation des modifications paysageres autres objectifs sont affectes specifiquement a telle ou telle zone ce sera par exemple la production de bois d œuvre l accueil du public la protection d un paysage remarquable la retention de la neige la preservation d une espece ou d un milieu rare la conservation des processus naturels d evolution Plusieurs objectifs specifiques sont souvent associes ainsi des objectifs de protection et d accueil accompagnent generalement l objectif de production mais la meme sylviculture ne peut generalement pas les optimiser tous en meme temps l un d eux est choisi comme etant l objectif determinant il induit le modele de sylviculture a appliquer et ces modeles de sylviculture sont necessairement tres divers Ces considerations montrent qu il ne peut y avoir un type general de sylviculture mais plutot des sylvicultures tres diverses adaptees aux stations aux peuplements et aux objectifs en chaque endroit Elles montrent que les sylvicultures ne peuvent etre figees dans le temps et changent selon les nouveaux objectifs Il arrive qu une sylviculture douce soit maintenue dans certaines Reserve naturelle ou Reserve biologique domaniale forestiere dirigee etc par exemple pour controler des essences invasives et ou exotiques ouvrir des clairieres etc Conditions de croissance et stations forestieres La caracterisation des milieux par la typologie des stations forestieres est l un des prealables a une gestion forestiere raisonnee Elle permet d eviter l introduction d essences inadaptees au contexte edaphique sol climat L anticipation du risque de secheresse d inondation ou d incendie majeur a moyen ou long terme est egalement un facteur de reussite de meme qu une diversite genetique elevee et adaptee au contexte et une protection systematique de l humus forestier et des racines tres vulnerables au tassement et pourrait le devenir plus encore dans un contexte global de modifications climatiques Comme on l a montre en agrosylviculture si la concurrence herbacee freine dans un premier temps la croissance du jeune arbre elle a l avantage de le forcer a precocement enfoncer ses racines plus profondement l arbre resiste alors mieux aux rongeurs tels que campagnols en Europe et aux aleas climatiques faillant l infiltration et la retention d eau et trouvant plus facilement l eau en saison seche Le gainage par les herbacees favorise aussi un tronc droit sans elagage precoce et donc avec moins de risque d infection fongiques ou bacteriennes a partir des plaies d elagage L evapotranspiration herbacee est maximale au debut du printemps quand l eau ne manque pas encore Elle diminue ensuite par apparition des chaumes et par manque de lumiere sous le couvert arbore Si un drainage est necessaire pour limiter l engorgement peu propice au debardage l eau peut parfois etre conservee a proximite Pour que l eau manque moins en ete il peut etre utile de restaurer les capacites de stockage de l eau et d infiltration le BRF peut y contribuer de meme eventuellement qu une recuperation et infiltration des eaux de drainage de la foret Plutot que d amenager des barrages ou bassins le retour des castors et de leurs reservoirs s est montre efficace en Amerique du Nord et plus recemment en France Dans l hemisphere nord la reintroduction du castor peut permettre grace a ses barrages de retenir l eau et fortement limiter le risque d incendie Ceci est toutefois imperativement a eviter dans l hemisphere sud ou la plupart des arbres de ripisylves ne recepent pas naturellement quand ils sont coupes par les castors qui sont alors responsables de degats importants par exemple la ou ils ont ete introduits au sud du Chili L abroutissement par certains herbivores cerf chevreuil lapins ne pose theoriquement pas de probleme pour les peuplements sauf en cas de desequilibre sylvocynegetique au premier stade en cas de plantations Objectifs economiques Pour des raisons economiques la sylviculture cherche a ajuster son offre de bois a la demande ce qui est particulierement difficile etant donne la lenteur relative de croissance des arbres et parce que la demande peut varier dans le temps Par exemple Colbert plantait pour la marine mais quand les chenes sont arrives a maturite les navires etaient construits en acier Plus tard apres la guerre on a encourage la culture des resineux pour la construction mais ce marche n a pas repondu aux espoirs des forestiers Un choc petrolier peut faire grimper le prix du bois qui peut chuter 10 ans apres La croissance des importations de bois tropicaux a fait perdre leur rentabilite a certains bois locaux Une tempete des incendies et les modifications climatiques sont des aleas mal anticipes affectant la production Tous ces facteurs font qu il est difficile d assurer un volume constant a un certain prix annee apres annee autrement dit un revenu fixe Pour tenter de contrer ces periodes de difficultes economiques l ideal est de trouver d autres sources de profits que la matiere ligneuse dans le peuplement tel que les activites recreatives les droits de chasses et la recolte de produits non ligneux Objectifs ecologiques A long terme la sylviculture a besoin d une certaine diversite genetique La foret naturelle ou peu anthropisee joue un role de conservation genetique d especes animales et vegetales et si son etendue est suffisante des processus d evolution Par contre dans l hemisphere nord et dans plusieurs zones tropicales les forets ont depuis 2 000 ans beaucoup regresse et elles sont de plus en plus fragmentees Pour celles faisant l objet d une sylviculture souvent tres artificialisees elles perdent parfois des elements biologiques remarquables que des gestions passees avaient su conserver Des operations sylvicoles conversions de peuplements tres artificiels en peuplements plus naturels peuvent etre necessaires pour assurer la perennite de ces elements Sur un plan social ou socioculturel certaines formes de sylvicultures permettent de faconner restaurer ou maintenir certains paysages creant des conditions d accueil et d ambiance appreciees du public Certains sylviculteurs cherchent ainsi a limiter l impact visuel des coupes a blanc par exemple en diminuant leur taille ou en conservant une bande boisee Ces bandes serviront a cacher le site de coupe mais aussi de corridor biologique et de lisiere protectrice pour les parcelles plantees ou en regeneration De plus une foret protegera generalement mieux contre des departs d avalanches eboulements ou glissements de terrain si elle presente en permanence une composition une structure et des classes d age adaptees etat qu une gestion active peut contribuer a entretenir Une etude du CEMAGREF a conclu qu en Europe la richesse des especes animales et vegetales a tendance a etre moindre dans les forets exploitees que dans celles non exploitees mais que les resultats different selon les especes Les especes pionnieres de plantes a fleurs et de fougeres peuvent etre favorisees par des coupes qui leur procurent de l espace et du soleil Par contre la richesse specifique des mousses des lichens des coleopteres saproxyliques et dans une moindre mesure des champignons est moins forte dans les forets exploitees Environ 7 000 especes d insectes champignons mousses pics ou chauve souris dependent du bois morts directement ou indirectement Or le bois mort est habituellement un des principaux chainons manquants en foret exploitee plus ou moins selon l intensite de la gestion sylvicole mais il en manque toujours L etude montre egalement qu une partie de la biodiversite forestiere se reconstitue avec le temps Le probleme est que la recolonisation peut etre difficile voire impossible a echelle humaine de temps sans une politique de gestion restauratoire a long terme et sans la creation d un reseau de forets anciennes incluant des reserves integrales a l echelle europeenne Une sylviculture dite proche de la nature inclut generalement ces objectifs mais souvent sans vision globale de type reseau ecologique et sans reserves naturelles Par ailleurs les mesures de gestion dite conservatoire retention d arbres senescents augmentation des volumes de bois mort sont trop peu souvent evaluees de maniere scientifique Idealement un bon plan sylvicole permettrait de maintenir un habitat de qualite en conservant des debris ligneux ou des chicots par exemple pour toutes les especes de l ecosysteme tout en permettant une recolte de bois Regimes et traitements sylvicolesCe taillis de charmes pres de Shumen Bulgarie montre bien l alignement et groupement des tiges en cepees le long d un ancien fosse de drainage A droite l erosion a dechausse une partie des racines du charme Les forestiers ont developpe des techniques pour adapter les forets a leurs attentes et conduire les arbres jusqu au stade que le sylviculteur considere etre leur stade de maturite ou un age suffisant pour leur exploitabilite En France au niveau de l unite de gestion on parle de regime sylvicole pour decrire les modes de renouvellement des peuplements forestiers traitement sylvicole pour decrire d une part la nature des operations sylvicoles qui vont structurer le peuplement et d autre part son organisation Regime C est le premier critere de description d une sylviculture Il porte sur l origine des arbres Ceux ci sont ils issus de semences graines ou ont ils repousse a partir de rejets de souche ou de drageons ou la foret est elle issue d une regeneration naturelle L ecole francaise distingue traditionnellement trois regimes de base la futaie dont les arbres nes d une graine developpent generalement un tronc unique ou fut le taillis ou plusieurs tiges issues de bourgeons reactives par une coupe partent d une meme base et forment une cepee le taillis sous futaie un regime mixte combinant taillis et futaie sur la meme parcelle En regime de futaie les graines peuvent provenir d arbres semenciers preexistant sur place avoir ete apportees naturellement par le vent ou les animaux avoir ete semees volontairement par les forestiers ou avoir ete germees en pepiniere afin que ce soient de jeunes plants qui soient installes en foret La futaie peut produire des arbres qui donneront un maximum de bois d œuvre Le regime du taillis ne peut s appliquer qu a des especes qui rejettent naturellement de souche chataignier charme chene erables frene saule peuplier robinier etc La perpetuation du couvert forestier est ainsi obtenue de simples coupes de rajeunissement c est a dire par voie vegetative Le taillis sert surtout a produire des tiges de faible circonference traditionnellement destines au chauffage Le regime du taillis sous futaie en combinant les deux principes precedents permet de produire a la fois du bois de chauffage et du bois d œuvre Traitement C est le second critere de description d une sylviculture Il s attache a la repartition des classes d age Si les arbres sont tous sensiblement du meme age foret equienne le traitement est dit regulier Si au contraire tous les ages sont representes dans une certaine proximite foret inequienne le traitement est dit irregulier Pour la futaie il existe donc des futaies regulieres et des futaies irregulieres Pour le taillis le traitement est en principe regulier car tous les arbres ont ete coupes puis ont repousse en meme temps c est le taillis simple Il existe aussi de rares cas de taillis irreguliers notamment le dont on ne coupe a chaque fois qu une partie des tiges des cepees qui ont alors des ages de repousse differents Dans le taillis sous futaie le traitement du taillis est regulier celui de la futaie est irregulier Selon l intimite du melange des generations selon la progressivite de l obtention des regenerations selon l essence forestiere ou le melange d essences l expression des traitements sylvicoles connait en fait de multiples variations En zone temperee on rencontre par exemple des futaies regulieres avec coupe de regeneration a blanc lorsque le peuplement arrive a maturite est recolte en bloc et la nouvelle generation installee en une fois des futaies regulieres avec coupes de regenerations progressives lorsque le passage d une generation a la suivante s etale sur plusieurs annees voire plusieurs decennies des futaies jardinees qui sont des futaies irregulieres ou les arbres de differents ages sont melanges pratiquement pied a pied forets melangees et irregulieres des futaies irregulieres par bouquets ou par parquets lorsque les arbres de meme age sont groupes par petites zones des taillis sous futaie classiques entierement feuillus a une ou plusieurs essences des taillis feuillus sous une futaie resineuse des taillis simples des taillis furetes une gestion en futaie heterogene et melangee basee sur renouvellement constant de la foret par regeneration naturelle le traitement etant irregulier par bouquet parquet ou pied a pied etc Systeme sylvicoleUn systeme sylvicole est l ensemble des traitements sylvicoles caracterises par leurs modalites de coupe mais aussi de regeneration et leur sequence temporelle dans un peuplement Il repose sur trois composantes a savoir la regeneration l education qui inclut la protection et l amelioration de la qualite du peuplement et la recolte Traditionnellement la valeur d un systeme se rapportait uniquement a la production de la matiere ligneuse commercialisable Actuellement avec l amenagement integre des ressources d autres valeurs telles que les valeurs non ligneuses sont prises en consideration par exemple la stabilisation des sols et la prevention de l erosion avec parfois labour et apports d engrais ou de boues d epuration le maintien des populations indigenes d organismes vivants l amelioration de leurs habitats l amelioration de la qualite de l eau et de l habitat la production de la nourriture pour les animaux l amelioration des qualites visuelles du paysage creation d opportunite d usages recreatifs De regle generale un systeme sylvicole va varier en intensite selon les parametres observes au sein de l ecosysteme apres les traitements sa resistance face a la perturbation le maintien de ses caracteristiques fonctions et processus de base la recuperation et retour au fonctionnement normal apres la perturbation resilience Coupes de boisLe sylviculteur manipule les peuplements et pour ce faire il est souvent amene a couper les arbres La coupe contribue a payer les frais des operations et a fournir un revenu au proprietaire Ces actions structurent les arbres d un ecosysteme assurent une production soutenue de produits de valeur a long terme developpent les caracteristiques visuelles d un peuplement influencent l interception des precipitations et autres proprietes hydrologique d un site fournissent un couvert particulier pour la faune stimulent ou ralentissent differents processus de sous bois etc Lorsque les marches sont disponibles aussi bien les gros arbres que les petits peuvent offrir un revenu bois d œuvre ou bois energie en billons ou plaquettes forestieres ce qui permet de faire plusieurs traitements Par consequent la recolte est pour le sylviculteur un moyen d arriver a ses fins Systemes d exploitation des arbres Article detaille coupe rase Il existe quatre methodes principales d exploitation forestiere appelees systemes d exploitation sylvicole Dependamment des caracteristiques du peuplement et des moyens du proprietaire le forestier choisira une ou l autre des methodes La coupe rase Abattage de la totalite des arbres d une parcelle forestiere Differentes raisons peuvent la motiver raisons sanitaires recolte changement d essence ou benefice economique direct Cependant cela met en periple l ecosysteme et annule les effets non commercial de la foret tel que la retention de l eau qui aide a limiter les inondations et la protection contre l erosion des sols La coupe avec retention elle ressemble beaucoup a la coupe rase toutefois comme son nom l indique une partie plus ou moins grandes du peuplement est maintenant sur pied apres la coupe Par exemple dans le cas d une coupe avec retention de semenciers on laisse environ 10 des arbres ayant un bon phenotype comme reproducteurs dans toute la zone de coupe par dispersion des graines On peut aussi qualifier cette coupe selon la dimension morceaux de forets retenue soit dans un ordre croissant une retention par tige bouquet ilot ou bande Cette technique permet de favoriser une regeneration naturelle de qualite mais peut avoir les memes consequences qu une coupe rase sur l ecosysteme puisque la retention forestiere ne peut pas jouer le role d habitat faunique de la foret initiale compte tenu de sa petite taille et de l effet de bordure auquel elle est sujette La coupe progressive de regeneration elle se definit par une serie de coupe prelevant a chaque passage un certain pourcentage des arbres d un peuplement ayant atteint la maturite economique 9cm de DHP Cela permet l ouverture du couvert forestier l elimination des arbres domines et favorise la regeneration naturelle produite a partir des semences provenant des arbres dominants et codominants conserves comme semenciers La coupe finale doit avoir lieu generalement entre 5 et 10 ans apres la premiere coupe progressive de regeneration lorsque les semis en essences principales sont assez bien distribues en sous bois et qu ils ont atteint une hauteur suffisante leur permettant de survivre et de croitre librement de la vegetation competitive sur la superficie a traiter La coupe progressive irreguliere a couvert permanent CPICP est une variante de la coupe progressive qui n aboutit pas a une coupe totale Elle s effectue en plusieurs passages espaces d environ 25 ans lors desquels un faible pourcentage 25 des arbres matures sont preleves La coupe de jardinage cette methode assure la stabilite de chaque classe d age dans le but que la croissance de la classe inferieure vient compenser la croissance vers la classe superieure Cela permet de maintenir la structure et la densite residuelle ajustee a la rotation et assure une juste proportion de l energie lumineuse a chaque classe d age On retrouve au moins trois classes d age chacune se developpant aux allures d un peuplement equienne Toutefois leur developpement et le melange des classes permettent de masquer cet etat Chaque rotation doit fournir suffisamment de volume pour permettre une operation de coupe rentable Ces conditions permettent d avoir une production maximale entre autres en controlant l intensite de la coupe de la structure residuelle et de la rotation La coupe peut etre faite de deux manieres La premiere est le jardinage arbre en arbre qui est une coupe uniforme a travers un peuplement La seconde est le jardinage de groupes ou on coupe en creant des petites clairieres a travers le peuplement Les nouvelles conditions lumineuses creees par les coupes stimulent la croissance en diametre des arbres Les plus grands beneficiaires de la coupe de jardinage sont les arbres de petit diametre puisqu ils profitent des nouvelles conditions lumineuses pour gagner en croissance Cependant la surface terriere s accroit quand meme uniformement dans toutes les classes et maintient la structure en equilibre Le jardinage arbre par arbre entraine un impact de la densite residuelle sur la composition de la regeneration En effet au fur et a mesure que l intensite de la coupe augmente l intensite lumineuse augmente aussi ce qui a pour effet de stimuler massivement la regeneration qui va s etablir ainsi que les especes Avant la coupe finale plusieurs traitements peuvent se faire Le premier est le debroussaillement mecanique consistant a broyer tout le sous bois Le deuxieme est la coupe precommerciale consistant a enlever les tiges non prioritaires ou des tiges d une grosseur inferieure a la demande de l acheteur Eclaircies Article detaille eclaircie Les eclaircies sont des coupes d arbres de franc pied au stade de compression c est a dire de la croissance juvenile puis de brins plus ages baliveaux d une cepee si le peuplement est dense Elles visent a favoriser le developpement des arbres presentant un interet le plus souvent economique par elimination d arbres proches juges moins interessant Le sylviculteur doit veiller a ce que l investissement en temps et en hommes soit compense par un gain economique qualitatif et quantitatif des volumes recoltes Une technique moderne mais encore peu employee notamment pronee par l approche Prosilva consiste a selectionner les tiges d avenir des le stade fourre au stade haut perchi avec des moyens doux par cassage ou annelage ecorcage au moyen d un appareil specialement concu les tiges meurent sur pied en retournant a l humus forestier ce qui minimise la main d œuvre le tassement et le derangement pas de bruit de tronconneuse pas de transport recyclage in situ de la biomasse en bois mort et humus A ce stade layons ou routes forestieres ne sont pas necessaires ce qui laisse plus de place a la foret et a la production de bois En respectant la dynamique naturelle de croissance des especes presentes diagnostic tendanciel on peut avec peu de moyens en respectant mieux l environnement choisir les futures tiges d avenir dans les jeunes peuplements pour des rendements economiques soutenus La methode de l eclaircie peut avoir plusieurs facettes L eclaircie par le bas consiste a prelever les arbres de petit diametre afin de degager les sujets dominants Cette methode ne stimule pas la croissance des tiges individuelles mais imite la mortalite des sujets causee naturellement par auto eclaircie ce qui permet de recuperer la mortalite Elle est simple a mettre en œuvre car elle n implique pas le marquage des arbres ce qui permet de sauver du temps et reduire les couts Toutefois le grand nombre d arbres de petit diametre preleves n ont pas une grande valeur marchande l eclaircie par le haut consiste a enlever une partie des arbres de plus grand diametre afin de favoriser la croissance des plus beaux individus Dans cette methode les arbres opprimes du sous bois ne sont pas touches Cette methode permet de stimuler la croissance mais ne permet pas la recuperation de la mortalite l eclaircie selective Elle favorise la recolte des arbres dominants a gros diametre pour laisser les petits arbres assurer la releve Le risque avec cette methode est que les petits arbres laisses ont le meme age que les dominants preleves a la seule difference que ceux ci ont ete longtemps opprimes en sous bois d ou ils ont un potentiel de croissance tres faible Il peut y avoir une bonne reponse de la part des petits arbres a la condition qu ils soient tolerants a l ombre Toutefois cette reponse ne sera jamais comparable a celle des arbres dominants preleves Cette methode appauvrit le peuplement car les arbres coupes pourraient servir de bons semenciers pour la regeneration naturelle A contrario l application de la coupe selective entraine generalement un desequilibre de la structure du peuplement Cette methode ne regule pas de l espacement et la densite residuelle Les consequences visibles liees a son application apparaissent entre la premiere et la troisieme rotation Effets de l eclaircie L eclaircie a pour effet de raccourcir le delai pour atteindre un diametre vise retarder la culmination de l AAM augmenter la qualite et la valeur Augmente les rendements par la recolte de la mortalite renforce le tronc et augmente la vigueur et la resistance aux insectes et aux maladies Travaux sylvicolesPreparation du terrain Avant de planter ou de semer depuis les annees 1920 environ avec l apparition d engins le permettant il est ou a ete commun notamment en Amerique du Nord et dans certaines regions francaises Pinede des Landes par exemple de preparer le terrain a une plantation La vegetation existante est extraite parfois chimiquement desherbee les souches sont arrachees a la desoucheuse et les restes de racines et autres debris et parfois les roches genantes sont eliminees ou dispersees a l aide de machines parfois lourdes Cela vise a eliminer les plantes eventuellement concurrentes et a favoriser les conditions vegetatives ou physiques de la station pour ameliorer la germination la survie et la croissance subsequentes de semis desires Cependant cette methode tres agricole s est averee avoir des inconvenients desequilibre micro climatique sauf si le troues sont petites comparables a un chablis naturel et pedologique l ancien sol forestier superficiel vulnerable est en effet directement expose aux rayons UV solaires et a la deshydratation frein aux possibilites de regeneration naturelle pour les especes dites nobles au profit d especes pionnieres sans valeur commerciale et qui risquent en outre d etouffer les jeunes plants forte aggravation des risques d erosion et de degradation des sols avec lessivage des mineraux et nutriments notamment dans les sols sableux ou vulnerables compactage du sol par les engins et destruction de l humus au detriment de la fertilite du sol et de sa capacite a retenir l eau suppression de la protection offerte par les debris au sol et a de nombreuses especes suppression des nutriments utiles aux champignons souterrains qui doivent mycorhizer les racines d arbres en leur permettant de mieux se nourrir et de mieux ancrer l arbre dans le substrat les restes de souches et de feuilles et remanent sont des sources importantes de nutriments couts eleves engins carburants personnels transport empreinte carbone elevee au detriment de la neutralite carbone Des brulis parfois difficile a controler sont ou ont ete utilises de meme que des produits chimiques desherbants produits tuant les souches et chaux et ou engrais chimiques Ces techniques sont moins utilisees par manque de rentabilite et ou parce que les populations riveraines s y opposent de plus en plus En sylviculture durable la preparation de terrain est rare car difficiles a mettre en œuvre hors des coupes a blanc et pouvant drastiquement affecter l ecosysteme forestier De nombreuses experiences ont consiste a compenser les effets negatifs de cette preparation par des apports d engrais chimiques ou de dechets organiques mais avec d autres risques et des couts supplementaires Les remanents peuvent d ailleurs aussi etre utilises pour provisoirement proteger les ruisseaux ou amortir les troncs dans leurs chute lors des coupes avant d etre laisses en place comme source de carbone et de nutriments pour les sols et la biodiversite forestiere Modes de regeneration Plant d eucalyptus de reboisement entoure de sa protection contre les lapins ou les rongeurs La regeneration est le moyen par le renouvellement des arbres d assurer la perennite de la foret apres la coupe d un peuplement ou de quelques arbres ou encore apres une destruction de peuplement ex par incendie de foret ou a la suite d un important chablis Il vise a permettre l approvisionnement futur en bois et le maintien des services fournis par la foret Dans le cas du traitement par la coupe rase c est une etape ponctuelle de relance du cycle sylvicole et la base d un amenagement futur Sinon la regeneration se fait de maniere constante au cours de la vie de la foret Differentes strategies de regeneration existent plus ou moins interventionnistes avec leurs avantages et inconvenients qui varient selon les contextes et les essences Elles peuvent etre regroupees en deux grandes categories regeneration naturelle Elle tire parti de la capacite naturelle des forets a se regenerer a partir des graines ou propagules en place et ou de rejets de souches s il n y a pas eu de dessouchage ou destruction chimique des souches Elle semble avantageuse dans les endroits peu accessibles ou planter est couteux ou considere comme etant une depense inutile a la succession et difficile la ou certains herbivores cervides en France lapins parfois sont tres presents regeneration artificielle Elle se fait par plantation de plants issus de graines sauvages recoltees en foret ou de clones selectionnes ou de boutures Elle se pratique parfois sous abri par bandes successives Elle permet de regenerer un peuplement dans des endroits ou une bonne regeneration naturelle ne se ferait pas peu ou trop inegalement notamment dans les parcelles en situation de desequilibre sylvocynegetique Elle permet d introduire des arbres possedant un genome choisi ou juge plus diversifie que ceux de la regeneration naturelle Elle permet enfin un controle initial de la densite Elle est de plus en plus souvent associee a un systeme de cloisonnement destine a faciliter l entretien et les futures coupes Enjeux sur le plan de la genetique forestiere et de l adaptation Ces enjeux decoulent d une part du caractere sexue ou vegetatif de la reproduction et d autre part de l autochtonie des individus regeneres ou introduits Les deux modes de regeneration sont en effet l un favorable a une biodiversite spontanee et pour l autre favorable a une diversite ou homogeneite dans le cas des clones genetique choisie et controlee Les promoteurs de la regeneration naturelle apprecient le faible cout de regeneration simples couts de remise en etat apres chantiers de coupe Ils parient aussi sur la possibilite de beneficier par selection naturelle des meilleures qualites de la banque de graine naturelle du sol ainsi que des qualites de celles des semences apportees anemochorie zoochorie hydrochorie des parcelles voisines qui germeront et survivront Ils considerent que l autochtonie du genome des peuplements en place leur confere de bonnes potentialites sur le plan de l adaptation au contexte edaphique surtout si le peuplement coupe se portait bien Inversement les partisans d une regeneration artificielle esperent pouvoir controler au plus pres les caracteristiques du peuplement futur et recuperer les investissements financiers de plantation par un entretien futur et une recolte facilitee voire optimale Cf arbres alignes peuplement homogene cloisonnements Ces enjeux avantage et inconvenients sont encore tres discutes La genetique forestiere n en est qu a ses debuts et chaque methode de regeneration et de traitement sylvicole ne pourra scientifiquement prouver son interet que comparees aux autres dans un contexte comparable et sur plus d un siecle Les etudes en cours ou necessaires seront en outre compliquees par le forcage climatique des parasitoses et par des maladies qui semblent devenir plus frequente ou toucher de plus vastes etendues de forets Sous le regime du taillis la regeneration se fait spontanement par voie vegetative Sous le regime du taillis sous futaie la regeneration combine deux modes sexues et vegetatifs Dans les autres cas regime de futaie une regeneration se fait par voie sexuee avec deux choix possibles pour le sylviculteur regeneration naturelle ou regeneration artificielle avec dans ce dernier cas trois methodes principales semis direct Les graines d arbres sont souvent selectionnees pour une croissance et une resistance aux maladies supposees meilleures Les graines peuvent soit provenir d un verger a graine soit d arbres avec un bon phenotype laisse sur place a la derniere coupe Afin de faciliter la germination il peut etre necessaire de faire des traitements au sol brulis controle scarifiage debroussaillage etc plantations de plants issus de pepiniere Ces plants ayant ete plus ou moins selectionnes par exemple issu de graines de provenance certifiee eventuellement au detriment de leur diversite genetique surtout si ce sont des clones Les plants sont alors cultives durant au moins un an en godets ou plus souvent en sachets en polyethylene et de plus en plus souvent sur un substrat artificiel tourbe vermiculite Ils peuvent aussi etre cultives en pleine terre puis plantes racines nues ce qui demande un soin attentif Il existe un risque de stress pour les arbres au moment de la transplantation et leurs racines ou pivots peuvent avoir ete deformes dans un godet ou sachet trop petit transplantation de jeunes arbres issus de regeneration naturelle Ces arbres peuvent provenir de secteur du peuplement ou l espece est en surnombre pour combler d autres portions du peuplement moins bien garnis Par exemple des incendies repetes favorisent des especes dont les graines ne germent qu apres les incendies Il est alors possible de reintroduire d autres especes artificiellement Hors des ecoles sylvicoles de type Prosilva moins interventionnistes ou de methodes de type methode Speich quand le forestier n ose pas la regeneration naturelle veut boiser une grande parcelle ou veut convertir une monoculture de type peupleraie ou pessiere en foret la plantation peut representer la meilleure solution Methode de renouvellement artificiel des peuplementsPlantation La mecanisation encourage les grandes coupes rases ici sur l ile Rene Levasseur au Canada ou quelques corridors biologiques ont ete provisoirement maintenus pour certains neanmoins fragmentes par des routes La seconde moitie du XX e siecle a historiquement ete en Europe et notamment en France marquee par une phase de plantation intensive Celle ci a ete preparee et facilitee par la mecanisation de la plantation developpee a l occasion de la creation des forets de guerre et de zone rouge sequelles de guerre apres la Premiere Guerre mondiale Les forets subventionnees enresinements des annees 1960 1970 populicultures des annees 1970 a 90 et le developpement des futaies et coupes rases au detriment du taillis sous futaie ou de la futaie jardinee ont naturellement poursuivi dans cette voie induisant des facies boises d aspect parfois tres artificiels monocultures en rangs d oignons La methode a en fait ete rodee en zone tropicale avec les plantations industrielles d heveas qui ont en quelque sorte prepare celles de palmier a huile ou d eucalyptus et en Europe de l Ouest au XX e siecle ou elle semblait plus en accord avec la rationalisation de la sylviculture et une volonte de maitriser le materiel vegetal et sa genetique Elle a largement detrone les techniques de semis direct consideres comme trop aleatoires et eloignees de la standardisation recherchee pour les arbres Selon les definitions de la FAO les plantations foret plantee planted forest en anglais sont considerees comme des forets au meme titre que les forets naturelles Certaines associations Mouvement mondial pour les forets tropicales Sauvons la foret Les Amis de la Terre Greenpeace ou scientifiques Francis Halle defendent l idee que les plantations ne sont pas des forets En effet la FAO estime dans ses statistiques que globalement il n y a pas de deforestation lorsque par exemple les defrichements de forets tropicales riches en biodiversite sont remplacees par des plantations d heveas ou d eucalyptus A l inverse les monocultures industrielles d arbres sur des terres agricoles ou des prairies abandonnees sont comptabilisees en afforestation ou boisement La plantation de plants issus de pepiniere doit mettre en balance ses avantages et inconvenients Avantages Planter permet de choisir les essences d arbres et les geniteurs controle sur le genotype et donc de creer des plantations qu on espere parfaitement adaptees aux conditions locales et aux objectifs de rentabilite Les protocoles de plantations sont connus controles et eprouves Des personnels formes existent Controle de la densite des semis et de leur coefficient de distribution Meilleure utilisation des sites Inconvenients Couts eleves c est la plus couteuse des methodes notamment sur fortes pentes et dans les zones peu accessibles De plus il est difficile de prevoir la rentabilite de l investissement et la perte possible des semis Appauvrissement de la diversite genetique des boisements et donc probablement a long terme au detriment de leur resilience ecologique la biodiversite genetique est diminuee et donc la stabilite du peuplement ou sa resistance a des maladies en particulier rouille pour le peuplier peuvent en patir On procede en alignant et en espacant regulierement les plants souvent depuis les annees 1980 apres un sous solage un dessouchage voire un traitement desherbant un labour et un apport d engrais dans le cas de certains boisements intensifs pin maritime peupleraies eucalyptus Certains pays imposent une provenance certifiee des graines dont les plants sont issus ce qui a contribue a encore diminuer l heterogeneite genetique des forets plantees au risque de diminuer leur stabilite et leur capacite de resilience ecologique Risques sanitaires notamment d introduction directe de maladies contagieuses phytopathologies a partir de la pepiniere rouille feu bacterien chancres bacteriens parasites et peut etre risque de mauvaise mycorhisation Degradation des sols habitats naturels et des eaux de surface cette methode necessite le passage d engins forestiers qui induisent un tassement des sols voire localement leur asphyxie Le dessouchage chimique voire le desherbage chimique de plus en plus souvent pratiques perturbent le milieu et le polluent Degats du gibier La plantation induit une main d œuvre importante et une presence humaine plus marquee et longue susceptible d augmenter l abroutissement et frottis sur les plants par des animaux qui veulent marquer leur territoire la ou ils sentent l odeur humaine Les semis doivent correspondre aux conditions du site en qualite d espece taille vigueur relative pour sauver la reussite de l etablissement Semis direct Apres la regeneration naturelle le semis direct est la technique qui a ete la plus utilisee jusqu au milieu du XX e siecle Elle demande une bonne connaissance de la germination des graines et une maitrise des risques de predation des graines et jeunes arbres comme pour la plantation avec dans ces deux cas un savoir et savoir faire qui pour partie existent chez les pepinieristes et sylviculteurs Le bilan couts avantages des plantations a cependant ete reconsidere a la fin des annees 1990 notamment a la faveur des reflexions suscitees par les degats des tempetes pour faire resurgir l interet des semis directs Remarques prealables Le semis direct n implique pas d obligation de semer des essences adaptees au substrat et au climat mais on peut alors compter sur la selection naturelle pour eliminer les especes inadaptees et permettre la reapparition spontanee d essences locales Le semis direct n implique pas non plus le choix d essences locales il peut donc permettre l introduction d essences peu favorables a la biodiversite essences introduites adaptees au contexte edaphique mais non aux ecosystemes qu elles risquent de perturber ou degrader voire d especes qui pourraient devenir invasives Avantages Meilleure resilience pour le futur boisement mais a condition qu il s agisse d essences locales et adaptees aux conditions stationnelles Les couts etant diminues le sylviculteur peut se permettre une forte densite de points d ensemencement qui encourageront une meilleure selection naturelle des arbres bien droits dans la course a la lumiere et un auto elagage au fur et a mesure de la croissance du boisement Comme le recommandent certains forestiers Andreas Speich par exemple les couts moindres permettent de planter des graines d essences pionnieres dans un premier temps et secondaires 10 a 20 ans plus tard Le contexte climatique incertain et l importance croissante donnee a la biodiversite et donc a la selection naturelle dont comme facteur de resilience ecologique de la foret a comme en agriculture redonne de l interet au semis direct Il est a nouveau considere comme methode de regeneration artificielle efficace et economique par exemple pour la conversion de monocultures en peuplements melanges Le semis direct etant presque tombe en desuetude apres 1918 il avait peu ete etudie scientifiquement ou pour sa rentabilite economique A la fin du XX e siecle certains de ses avantages ont ete remis en lumiere par des etudes en montrant l interet ecologique si les essences sont locales et adaptees au substrat sylvicole mais surtout economique s il est bien maitrise Des etudes d ailleurs parfois divergentes dans leurs conclusions avaient porte sur les conditions de reussite du semis direct mais on manquait de comparaison directe des taux de survie et de la vigueur des arbres a moyen et long terme selon qu ils sont issus de semis direct ou de pepiniere ou d une regeneration naturelle Une etude recente a conclu que les plants issus de pepinieres souffrent de la transplantation et perdent une bonne part de leur avance dans les 10 premieres annees de reprise On a ici compare sur 9 ans de jeunes hetres issus de semis directs et issus de pepiniere replantes a l age de 1 an les chercheurs ont mesure la croissance en hauteur et en diametre et la biomasse seche produite en 9 ans Cette etude a montre qu apres 9 ans il n y avait deja plus de difference entre les deux categories d arbres Certains arbres issus de semis avaient meme rattrape l annee de retard qu ils avaient par rapport aux plants croissance d environ 10 plus importante Inconvenients S il ne s agit pas de plantation sous couvert forestier les essences pionnieres pousseront beaucoup mieux que les essences secondaires variation en composition Le savoir faire en matiere de plantations directes de graines et de preparation de ces graines est plus rare La qualite et la provenance des graines ne sont pas toujours faciles a etablir La semence doit avoir un bon niveau de germination application de plusieurs semences pour un site pour assurer le taux de reussite plusieurs facteurs difficilement controlables peuvent entraver la germination exemple les graines peuvent tomber sur un mauvais lit pourrir ou etre consommees par les animaux Methode de regenerationLa methode de regeneration decrit comment la regeneration sera distribuee sur une revolution On distingue plusieurs familles entre autres Les methodes equiennes Elles consistent a recolter tous les arbres d un peuplement en une coupe ou dans des intervalles de temps courts permettant alors la croissance d arbres d ages similaires Elles se caracterisent par l entremise des traitements intermediaires enlevant les arbres mediocres dans l optique de determiner les arbres qui serviront de semenciers a la fin de la revolution Cependant cette methode a ses limites car l effet d enlever tous les arbres matures enleve la biodiversite et ne permet pas toujours un renouvellement efficace Les methodes inequiennes Elles consistent a recolter quelques arbres matures a chaque coupe souvent avec une coupe de jardinage ce qui consacre une partie de l espace a une nouvelle cohorte Cette methode au niveau de la rentabilite est moins efficace a court terme mais peut l etre a long terme si le systeme sylvicole est bien planifie Les methodes a deux classes d ages Dans ces methodes la quasi totalite des arbres matures sont recoltes tout en laissant des arbres vigoureux tres espaces qui poussent au dessus de la nouvelle cohorte pendant une longue periode Cette methode est souvent en association avec un systeme sylvicole de coupe progressive Autres operations sylvicolesBalivage Le balivage est l action de reperer les troncs les plus vigoureux afin de les conserver Le but est d ameliorer le taillis afin de le faire evoluer vers une futaie Selon le type d arbre ce reperage se fait lorsque l arbre a environ 15 ans Le balivage intensif est le fait de conserver au moins 300 baliveaux a l hectare Entretien du parcellaire et des pare feux Le but des pare feu est de creer une discontinuite dans le peuplement forestier moins afin de stopper ou ralentir la progression d un feu que de permettre une suppression par contre feu tactique ou par intervention de machinerie de genie forestier a la faveur d une baisse d intensite du feu a cause de la reduction du combustible Ils doivent etre installes perpendiculairement aux vents dominants pour ne pas au contraire devenir des couloirs de propagation du feu Un pare feu mal concu ou mal entretenu risque aussi d etre un facteur d erosion voire de fragmentation ecopaysagere et de propagation du feu Ceux qui sont enherbes et entretenus par des herbivores moutons en general semblent les plus efficaces Ils jouent generalement aussi un role de cloisonnement et de layons de chasse les chasseurs y attendent le gibier plus facile a tirer eventuellement pousse par les chiens et rabatteurs Travaux sylvicoles en regeneration naturelle feuillue traitements regulier et irregulier Degagement de semis L action de degagement de semis consiste a maitriser ou contenir la vegetation concurrente a l essence objectif et aux essences dites precieuses pour leur valeur economique ou celles faiblement representees sur la station Le degagement s effectue dans les stades du semis et du fourre et s accompagne des premieres tailles de formation essences peu representees ou precieuses ainsi que de releves de couvert sous les semenciers en coupes secondaires afin de faciliter l ensemencement avant la coupe definitive L operateur veillera a maintenir un gainage dans les zones les plus hautes du fourre afin de maintenir les tiges encore freles de commencer le processus d elagage naturel de proteger contre les degats du gibier et de favoriser la pousse apicale Le degagement a un objectif quantitatif en favorisant le nombre a la qualite pour les prochains travaux de selection des mal conformes nettoiement et des perches d avenir depressage Nettoiement Depressage Les actions de nettoiement et de depressage sont bien distinctes et n ont pas le meme objectif Neanmoins la transition entre le gaulis et le jeune perchis peut amener a depresser par un nettoiement tardif L operateur sylvicoles adapte avec subjectivite ses actions Nettoiement Contrairement au stade fourre ou l observation individuelle des tiges est difficile le stade gaulis en reference a gaule canne a peche permet de commencer a distinguer les sujets Le peuplement reste fragile Un travail sur les tiges d avenir serait premature contre productif A ce stade l operateur va cibler les defauts et les prelever Citons les tiges fourchues les preexistant loups les mal conformes les tiges malades blessees post exploitation etc Il veillera a ne pas trop ouvrir le peuplement encore frele Les passages en nettoiement doivent etre moderes mais reguliers Un bon suivi permettra de limiter les depressages ulterieurs C est egalement a l occasion des nettoiements que l operateur va doser les essences d accompagnement Le gainage est toujours pris en compte notamment pour favoriser l elagage naturel mais surtout pour le maintien du peuplement Depressage Les tiges commencent a ressembler a de petits arbres des perches mais la hauteur de bois de qualite n est pas encore atteinte 6 8 metres Le depressage consiste a faire baisser la densite de l essence objectif L importance du prelevement est analysee perche par perche et ne peut donc etre ciblee par une designation prealable L operateur gerera la compression afin de toujours favoriser a ce stade la pousse apicale La densite travaillee se limitera a 400 tiges ha essences d accompagnement comprises Elagage et taille de formation L elagage et la taille de formation consistent a couper au ras du tronc les branches pour ameliorer la forme et la qualite du fut et du bois en reduisant la taille des nœuds dont les fibres ne sont pas dans le meme sens que le reste du bois qui entraine une faiblesse dans les pieces produites ou un declassement commercial Specifiquement l elagage vise a couper les branches basses afin de faciliter la penetration des personnes dans le peuplement forestier afin de produire du bois sans nœud ou de proteger l arbre contre la transmission de certaines maladies comme la rouille vesiculeuse du pin blanc Pinus strobus Les tailles de formation pour leur part visent a corriger les defauts de forme et de structure La correction des defauts de forme est faite dans le but de former un fut droit pour la production de bois d œuvre Les defauts de forme peuvent etre divises en trois principaux types les fourches les branches qui concurrencent la cime et les branches trop grosses La hauteur d elagage varie en general entre 2 et 10 metres et il se pratique dans les sylvicultures intensives tous les 10 ans sur les jeunes arbres De nombreuses especes en condition de concurrence pour la lumiere font un autoelagage naturel qui est favorise dans les approches de type prosilva ce qui reduit les couts d entretien et limite les risques de transmission de champignons et bacteries pathogenes par les outils de coupe ou de taille Impacts de la sylviculture et de l exploitation forestiereLeur evaluation implique d evaluer les impacts locaux et globaux immediats et differes de la ligniculture de l introduction d essences a croissance rapide d un plein boisement des regenerations artificielles des elagages et meme du jardinage des voies forestieres et de la fragmentation forestiere qu elles engendrent de l usage eventuel d engrais chimique et de pesticides Il est donc important que les types de traitements possibles ou prevus sur les differents types de sylviculture soient clairement definis et mesurables afin de mieux comprendre leur impact reel sur le milieu physique sylvosystemes et sur la biodiversite forestiere a court moyen et long terme et de l echelle des biomes et des paysages a celle des micro habitats cavites bois mort etc Impacts floristiques perturbations pedologiques Les resultats de deux etudes sur les taillis et leur exploitation effectuees dans le Sud Ouest de la France ont montre que a l occasion des interventions sylvicoles et outre l effet de la station la flore est soumise d une part a l influence spatiale de la plus ou moins grande proximite des espaces agricoles qui modifient la dynamique de la vegetation apres une coupe et d autre part aux micro perturbations de la surface du sol occasionnees par l exploitation forestiere Ces facteurs ont ete peu etudies jusqu alors bien qu ils puissent influer fortement sur la flore leur prise en compte semble une necessite dans la perspective de changements bioclimatiques et d evolution des pratiques forestieres L etat de surface de la coupe constitue avec la mise en lumiere un facteur de diversification de la vegetation tres important Les zones perturbees ont une vegetation tres diversifiee mais peu forestiere composee d especes anemophiles Les zones intactes sont moins diversifiees mais plus forestieres alors que les zones a remanents possedent la vegetation la plus proche de celle des zones de reference non exploitees Impacts sur la faune et mesures envisageables pour limiter ces impacts Comprendre l impact des traitements sylvicoles sur la faune implique de se rappeler que plus la vegetation est complexe au niveau des essences et de la structure des peuplements plus on peut trouver d especes differentes sur un territoire donne Les pertes induites par la sylviculture intensive comprennent les essences indigenes et leur diversite genetique propre la vegetation arbustive et les debris dependamment de la superficie du site exploite Toutefois pour limiter ces impacts negatifs dans la zone exploitee le sylviculteur peut preserver les zones humides les ruisseaux et une vegetation arbustive conserver un nombre suffisant et bien repartis de debris ligneux limiter l introduction d essences exotiques et favoriser les essences indigenes tout en controlant mieux les especes invasives Eviter de pratiquer la ligniculture dans les habitats sensibles et sites associes a des especes rares ou a une forte biodiversite forestiere comme les milieux humides intra ou peri forestiers limiter la ligniculture a des sites deja degrades Limiter la superficie des zones de sylviculture intensive Nombre d hectares maximums par zone Reserver un pourcentage des zones d amenagement ecosystemique ex 10 du 70 a l amenagement faunique afin de compenser pour les pertes associees aux zones de sylviculture intensive Degats d exploitation Cable mat utilise pour la debardage du bois sur les sols sensibles ou dans les montagnes Dans tous les cas la limitation du tassement des sols et la protection des arbres d avenir lors des chantiers sont importants A titre d exemple une etude faite en France sur 48 chantiers de coupes en foret a trouve que en moyenne et toutes essences confondues 14 d arbres etaient blesses lors des chantiers Ce taux etait plus important en feuillus 17 qu en resineux 11 Des professionnels bien formes et certaines techniques alternatives ex debardage par cable permettent de diminuer ce risque Un bon plan d exploitation doit autant eviter d endommager les elements abiotiques du site que biotiques Le sol sera autant que possible protege de la compression et de l erosion Les zones riveraines seront laissees intactes afin d eviter la degradation de la qualite de l eau Nouvelle methode dite extensive La sylviculture extensive s applique aujourd hui en Europe principalement dans les peuplements de hetre C est une methode douce qui exploite un peuplement via des interventions ciblees Les couts en sont moindres et disperses sur la duree d exploitation tout en assurant une regeneration de qualite et en preservant ou restaurant la biodiversite Sa mise en place s effectue en trois phases majeures l installation acquisition la compression et le detourage Phase d installation acquisition Le gestionnaire forestier verifie que l installation des semis est en place afin d entreprendre la coupe definitive des semenciers Pendant les deux premieres annees il s assure que les semis ne soient pas concurrences par la souille ligneuse et ronceuse Le cas echeant il prevoit un passage en degagement grossier a la debroussailleuse pour maitriser la vegetation afin d obtenir la plus forte regeneration de la ou des essences objectives Phase de compression Le hetre si on le veut longiligne doit pousser gaine ou en compression c est a dire a l ombre d arbres dominants ou gaine d herbacees quand il est jeune et mis en lumiere et ensuite entoure d autres arbres qui favoriseront sa pousse apicale S il est isole ou trop degage il tend a developper des branches basses sources de caracteres consideres comme defauts majeurs pour le scieur ex fourches basses La phase de compression peut durer quinze ans voire plus Elle permettra d obtenir a un stade gaulis bas perchis des tiges objectifs depourvues de branches basses reduisant le cout d un elagage eventuel Neanmoins durant cette phase un travail reste necessaire pour le calibrage de la regeneration des essences secondaires et d accompagnement charme frene erables ou essences precieuses merisier alisier torminal La methode de cassage est alors utilisee sur les tiges concurrentes afin de favoriser la mise en lumiere apicale fournissant une source locale de petit bois mort Au stade bas perchis le cassage sera remplace par l annelation des tiges singulieres afin de toujours garder l efficacite de la compression et une source de bois mort recycle dans l ecosysteme A ce stade on peut considerer acquise la regeneration de 200 tiges hectares Phase de detourage Contrairement a l eclaircie classique elle est ciblee sur une tige designee d avenir tige conservee sans necessairement etre commercialisee L intervention consiste sur des tiges stade perchis haut perchis dont la hauteur de bille sans branche est comprise entre 7 et 8 metres d abattre tous les sujets environnants afin de liberer les houppiers en vue de la croissance finale La quantite sera de 80 a 100 tiges par hectare et formera la jeune futaie Si l on veut limiter le travail le derangement de la faune une autre solution peut aussi etre l annelation de tout ou partie de ces tiges a eliminer Leur bois est alors egalement recycle sur place Amenagement forestier ou sylviculture Article detaille amenagement forestier L amenagement forestier et la sylviculture sont souvent regroupes en un seul concept mais sont deux notions differentes et complementaires L amenagement forestier est un processus qui implique le design et l execution d un ensemble d actions le plan d amenagement qui ont une forte probabilite de donner un ensemble de conditions forestieres qui ont egalement une forte probabilite de fournir a travers le temps l ensemble des valeurs forestieres visees par les proprietaires aux niveaux souhaites L amenagement durable des forets vise a maintenir et a ameliorer a long terme la sante des ecosystemes forestiers au benefice de tous les etres vivants tout en assurant aux generations actuelles et futures de bonnes perspectives environnementales economiques sociales et culturelles Dans son application il peut diminuer les ecarts entre la foret amenagee et la foret naturelle en maintenant les forets amenagees dans un etat proche de celui des forets naturelles la plupart des especes devraient mieux survivre car trouvant des conditions auxquelles elles sont adaptees Cette approche offre actuellement la meilleure option pour eviter les pertes de biodiversite La foret naturelle a evolue au fil d une dynamique generee par les perturbations naturelles le climat et le milieu physique elle n a subi que peu d alterations causees par des activites de recolte industrielle Evaluer l ecopotentialite d un site en faisant le portrait de la foret naturelle puis en le comparant avec la foret amenagee met en evidence les ecarts produits par l amenagement forestier Ce dernier ne peut reproduire integralement la foret naturelle mais peut tendre a s en rapprocher Les strategies d amenagement et les traitements sylvicoles peuvent creer des paysages forestiers renfermant la diversite et l irregularite des forets naturelles Par ailleurs l amenagement forestier peut et doit s adapter continuellement au gre des nouvelles connaissances et du dereglement climatique Une approche adaptative peut lui permettre de s implanter graduellement et de s ameliorer constamment dans des territoires ou agissent une multitude d acteurs aux valeurs et aux besoins varies Il doit donc s inscrire dans une demarche de gestion qui facilite la participation de ces acteurs et qui aborde simultanement les enjeux ecologiques sociaux et economiques L amenagement ecosystemique pourrait alors etre un des outils pour concilier la vaste gamme des valeurs associees aux forets L amenagement forestier se deroule dans un contexte de gestion integree des ressources et du territoire Il commande donc une demarche de collaboration et de concertation sociale Sa mise en œuvre comporte essentiellement les quatre etapes suivantes la description des enjeux ecologiques a l echelle nationale regionale et locale cette etape fondamentale consiste a decrire et a documenter les principaux enjeux ecologiques qui peuvent menacer la viabilite des ecosystemes et ainsi entrainer la perte de biodiversite la mise au point de solutions d amenagement en reponse a ces enjeux les specialistes peuvent concevoir des pratiques forestieres novatrices et elaborer des solutions originales mieux adaptees aux realites locales et regionales la determination d objectifs d amenagement et de cibles qui menent a l elaboration des strategies d amenagement les enjeux ecologiques doivent etre traduits en objectifs d amenagement en vue de reduire les ecarts entre la foret amenagee et la foret naturelle On determine egalement des cibles afin de preciser les resultats attendus l elaboration d une strategie d amenagement qui traite les enjeux ecologiques en meme temps que les autres enjeux sociaux et economiques on profite des similarites entre les differents enjeux pour definir les solutions les plus englobantes possible et on optimise par le fait meme les couts et les benefices de la strategie Unite d amenagement L unite d amenagement est la principale unite territoriale de reference du domaine de l Etat pour la gestion des ressources forestieres C est sur la base de ce decoupage que l on definit les strategies d amenagement forestier la nature et la quantite de travaux sylvicoles a realiser en vue d y determiner la possibilite forestiere Ces strategies sont contenues dans le plan general d amenagement forestier PGAF Les volumes de bois attribues par essence ou par groupe d essences dans les contrats d amenagement et d approvisionnement forestier CAAF et les contrats d amenagement forestier CtAF sont distribues en fonction de ce decoupage dans le respect de la possibilite forestiere Dans le cadre d une gestion soutenable une gestion plus adaptative peut aussi y etre promue ou faite Possibilite forestiere a rendement soutenu Au Quebec la possibilite forestiere a rendement soutenu se definit comme etant le volume annuel maximum que l on peut prelever dans un territoire pour une periode donnee sans diminuer la capacite productive du milieu forestier Une disponibilite est un volume conjoncturel qui s ajoute a la possibilite pendant une certaine periode de temps Le respect de la possibilite forestiere est un critere d amenagement forestier incontournable Les capacites de production resultent notamment des caracteristiques biophysiques du territoire classe de drainage type de depot etc des peuplements forestiers qu on y trouve composition age volume de bois et des traitements sylvicoles qui peuvent s y appliquer Ces trois categories d elements sont a la base de l estimation de la possibilite a rendement soutenu des forets Les principales donnees utilisees pour evaluer la possibilite forestiere proviennent des inventaires forestiers et de toutes les informations disponibles liees au territoire concerne etudes tables de rendement travaux sylvicoles realises etc Avant la creation du Bureau du forestier en chef du Quebec 2005 la possibilite forestiere etait etablie a l aide de deux modeles de simulation contenus dans le progiciel Sylva le premier le modele par courbes etait concu pour les forets dites equiennes c est a dire dont les arbres sont a peu pres du meme age Le second soit le modele par taux d accroissement etait quant a lui concu pour les forets inequiennes c est a dire dont les arbres sont d ages differents A partir de 2013 les possibilites forestieres sont etablies a l aide d un logiciel d optimisation RemSoft WoodStock et de spatialisation RemSoft Stalnley utilisant des modeles de croissance des courbes de croissance et d effet de traitement Demarche d etablissement d une prescription sylvicole Sur la demande du proprietaire un ingenieur forestier peut prescrire un plan d exploitation de son lot boise Ce plan d exploitation permet d ameliorer la qualite des benefices que le proprietaire peut tirer de son boise Pour ce faire l ensemble des valeurs visees par le plan est premierement identifier par le proprietaire La demarche d etablissement d une prescription comprend alors les etapes suivantes La determination des objectifs du proprietaire L evaluation des conditions actuelles du lot boisee L identification des differents scenarios possibles Abandonner les scenarios inappropries Decrire les choix viables pour le proprietaire Aider le proprietaire a prendre la decision Mettre en application la prescription L evaluation et le suivi des resultatsNotes et referencesC Chauvin et al Indicateurs quantitatifs pour la France pour une gestion durable des forets CEMAGREF 2000 Smith 1986 Augustin Montane de La Roque La filiere bois face aux defis climatiques sur diatopes fr 22 septembre 2021 consulte le 16 decembre 2021 1 De l exploitation des bois 1764 Partie I et II Bernard Lorentz cree a l Ecole royale forestiere de Nancy 3e edition revue et augmentee par A Parade Cours elementaire de culture des bois Nancy Madame Huzard 1855 652 p lire en ligne sur Gallica Christian Gamborg et Jorgen Bo Larsen 2003 Back to nature a sustainable future for forestry Forest Ecology and Management vol 179 3 juillet p 559 571 resume Goreaud F Coligny F D Courbaud B Dhote J F Dreyfus P amp Perot T 2005 La Modelisation un outil pour la gestion et l amenagement en foret VertigO la 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temps que ces bosquets soient eux memes porte graines les clotures sont alors enlevees Termes et Definitions Evaluation des ressources forestieres mondiales cf pdf p 6 27 sur fao org fevrier 2018 consulte le 7 novembre 2020 Francis Halle Ne prenons plus les plantations d arbres pour des forets sur lemonde fr 15 aout 2020 consulte le 7 novembre 2020 Ammer CH Mosandl R 2007 Wich grow better under the canopy of Norway spruce planted or sown seedlings of European beech forestry oupjournals org Forestry 80 4 385 395 11 p 1 tab 5 fig 49 ref Nyland 2002 Jean Paul Mauge et Jean Leonard La ligniculture du pin maritime Revue forestiere francaise 1969 p 489 498 lire en ligne Gerard Houzard 1984 Vers une typologie et une cartographie des sylvo facies Melanges offerts a Andre Journaux Caen p 33 48 Gerard Houzard 1985 Sylvosysteme et sylvofacies Essai d etude globale du milieu forestier Coll Phytosociol XIV p 231 236 Phytosociologie et Foresterie Vuidot A Paillet Y Archaux F et Gosselin F 2011 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forestier Essence forestiere Exploitation forestiere Field Map Foresterie Foresterie analogue Foret Foret modele Glossaire de sylviculture Groupement foncier forestier Institut europeen de la foret cultivee Inventaire forestier Label environnemental Label socio environnemental Office national des forets Organisation des Nations unies pour l alimentation et l agriculture FAO Planteuse Produits forestiers non ligneux Prosilva Surface terriere Surcenage Sylvopastoralisme Verger a graine Liens externes Ressources relatives a la recherche ANZSRC FoR JSTOR Ressource relative a l audiovisuel France 24 Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Gran Enciclopedia Catalana Larousse Treccani Notices d autorite BnF donnees GND Japon Espagne Tchequie Office national des forets Centres regionaux de la propriete forestiere Portail du bois et de la foret Portail de l ecologie Portail de la botanique Portail des risques majeurs

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