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Cet article concerne l ordre biologique Pour le régime alimentaire voir Insectivore Ce taxon est aujourd hui obsolète Dé

Insectivora

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  • Insectivora
Insectivora
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Cet article concerne l'ordre biologique. Pour le régime alimentaire, voir Insectivore.

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Ce taxon est aujourd'hui obsolète. Dénomination actuelle : Eulipotyphla, Afrosoricida, Macroscelidea, Scandentia et Dermoptera.

Les Insectivores (Insectivora) formaient un ordre historique de mammifères placentaires réunis notamment sur la base de leur régime alimentaire occasionnellement insectivore. Exemple de taxon poubelle créé pour regrouper des animaux non classés ailleurs, comme les taupes, les musaraignes ou les hérissons, le groupe a connu de nombreux remaniements au cours de son histoire. Il a inclus d'autres mammifères à la morphologie et au mode de vie jugés similaires, comme les tenrecs, les toupayes ou même les dermoptères, qui s'avèrent en réalité issus de lignées évolutives distinctes. L'ordre des Insectivores a aussi compris de nombreux taxons fossiles, supposés être les ancêtres de ses membres vivants. Il est resté utilisé jusqu'à la fin du XXe siècle sous une forme réduite, l'ordre des Lipotyphla. Les analyses moléculaires ayant démontré la paraphylie de ce dernier, le terme Insectivores n'est plus considéré comme pertinent et est abandonné dans les classifications récentes.

Insectivora
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Différents membres représentatifs de l'ordre des Insectivores sur une planche gravée de 1897.
Classification
Règne Animalia
Classe Mammalia

Ordre

Insectivora Cuvier, 1817 obsolète

Hérissons, taupes et musaraignes

Des caractères généraux et spécialisés…

Le terme « Insectivores » a été utilisé, tant en classification que dans le vocabulaire courant, pour désigner un groupe des mammifères placentaires clairement distinct d'autres regroupements aux traits communs plus marqués, comme les Rongeurs ou les Chiroptères. Il caractérise des animaux de petite taille, à la démarche plantigrade, aux pattes munies de cinq doigts armés de griffes et au museau pointu parfois prolongé en petite trompe mobile. Comme leur nom l'indique, les Insectivores se nourrissent généralement d'invertébrés (insectes, araignées, vers de terre, mollusques), bien que de nombreuses espèces complètent leur alimentation par des proies plus importantes, comme de petits vertébrés, ou par des fruits, des graines et d'autres produits végétaux. Ce régime est permis par certaines spécialisations au niveau de la denture, comme des molaires pourvues de tubercules coniques et pointus. La plupart des Insectivores sont des animaux nocturnes, ou extrêmement insaisissables, au mode de vie solitaire et dépourvu de comportements d'accouplement élaborés.

En contraste avec ces traits généraux peu spécifiques, certains groupes ont développé des caractéristiques très spécialisées qui sont reflétées dans les noms vernaculaires ancestraux utilisés pour les désigner. Il en est ainsi des piquants « hérissés » des hérissons, de l'adaptation au mode de vie souterrain et fouisseur des taupes (mot vraisemblablement issu d'une racine indo-européenne signifiant « creuser ») ou de la silhouette de souris et de la salive venimeuse des musaraignes (du latin musaraneus, « souris-araignée »). Ces caractéristiques, et les morphologies bien connues auxquelles elles ont donné naissance, sont en réalité issus de stratégies d'adaptation à l'environnement qui ont été suivies de manière indépendante par plusieurs lignées évolutives distinctes. Elles sont ainsi observables de façon presque identique chez les deux principaux ordres modernes d'Insectivores (Eulipotyphla et Afrosoricida), mais aussi chez d'autres groupes de mammifères sans liens de parenté.

  • Exemples de morphologies typiques des Eulipotyphla...
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    Hérisson commun
    Erinaceus europaeus
    Erinaceidae
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    Taupe d'Europe
    Talpa europaea
    Talpidae
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    Musaraigne commune
    Sorex araneus
    Soricidae
  • ... et leurs équivalents chez les Afrosoricida.
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    Petit Tenrec-hérisson
    Echinops telfairi
    Tenrecidae
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    Taupe-dorée hottentote
    Amblysomus hottentotus
    Chrysochloridae
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    Un « tenrec-musaraigne »
    Oryzorictes hova
    Tenrecidae

… acquis par évolution convergente

La convergence évolutive causée par la sélection naturelle se produit lorsque des lignées indépendantes qui subissent les mêmes contraintes environnementales développent des traits morphologiques, physiologiques et comportementaux similaires, ce qui les conduit finalement à occuper les mêmes niches écologiques. Parmi les stratégies de défense contre les prédateurs, la protection offerte par une armure de piquants constitue un cas d'école de convergence évolutive dans l'arbre du vivant. Chez les mammifères, elle a été développée indépendamment par les hérissons « vrais » (Eulipotyphla) et les tenrecs-hérissons de Madagascar (Afrosoricida), longtemps considérés comme apparentés, mais aussi par les échidnés (Monotrèmes) et par deux lignées distinctes de rongeurs : les porcs-épics de l'Ancien et du Nouveau-Monde. Si ces animaux sont dans l'ensemble très différents, le parallélisme évolutif reste saisissant et s'exprime parfois même dans les détails : l'étude microscopique des piquants des tenrecs et des porcs-épics de l'Ancien Monde relève ainsi la présence d'une même cuticule hautement spécialisée, qui empêche la pénétration profonde dans le corps de l'ennemi et favorise la diffusion de substances odorantes.

La colonisation de l'habitat souterrain, qui présente à la fois un abri contre les prédateurs et une source unique de nourriture, est un autre exemple de stratégie évolutive poursuivie par de nombreuses espèces animales. Les spécialisations uniques requises par les exigences de la vie sous terre expliquent le haut degré de convergences morphologiques et physiologiques rencontré chez les mammifères ayant suivi cette voie. La ressemblance troublante entre les taupes « vraies » (Eulipotyphla), les taupes dorées africaines (Afrosoricida) et les taupes marsupiales (Notoryctemorphia) peut même être retracée génétiquement : la perte de vision (inutile en milieu obscur) et les modifications épithéliales nécessaires à la locomotion souterraine ont ainsi été provoquées par la surexpression ou l'inhibition des mêmes gènes. Ces caractéristiques sont également partagées par trois lignées indépendantes de rongeurs souterrains : les différents rats-taupes (Bathyergidae et Spalacidae) et les gaufres de poche (Geomyidae).

Les différentes espèces nommées musaraignes appartiennent aussi à des ordres distincts, très éloignés au niveau phylogénétique : Eulipotyphla (musaraignes « vraies »), Afrosoricida (tenrecs-musaraignes), Macroscelidea (musaraignes à trompes), Scandentia (musaraignes arboricoles). Ces espèces montrent une convergence de traits fonctionnels supérieure à celle attendue dans le cadre d'un modèle d'évolution neutre. Il s'agit probablement du résultat de fortes contraintes énergétiques liées à un régime strictement insectivore dans des conditions climatiques spécifiques : les espèces s'attaquant aux insectes sont généralement très petites, à la limite inférieure pour la physiologie des mammifères, et ont une morphologie dentaire très similaire. Dans les rares régions du monde qui n'ont pas été colonisées par les Insectivores, ces mêmes niches écologiques ont été occupées par d'autres mammifères comme les marsupiaux ou les rongeurs. L'Amérique du Sud compte ainsi des musaraignes marsupiales et plusieurs genres de « souris-musaraignes », issues d'une radiation particulière de rongeurs sigmodontes s'étant spécialisés dans l'insectivorisme. Dans l'archipel Indo-Australien, un groupe très original de « rats-musaraignes » carnivores a évolué à partir d'un ancêtre omnivore. Aux Philippines et sur Célèbes, où ils cohabitent avec de vraies musaraignes, ces rongeurs se nourrisent principalement de vers de terre, alors qu'ils sont pleinement insectivores en Nouvelle-Guinée, dont elles sont absentes.

  • Convergences morphologiques chez les mammifères non-placentaires...
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    Échidné à nez court
    Tachyglossus aculeatus
    Tachyglossidae
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    Notoryctes typhlops
    Notoryctidae
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    Caenolestes caniventer
    Caenolestidae
  • ... et chez les rongeurs.
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    Porc-épic du Cap
    Hystrix africaeaustralis
    Hystricidae
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    Petit Rat-taupe
    Nannospalax leucodon
    Spalacidae
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    Hyorhinomys stuempkei
    Muridae

Taxinomie et systématique

Création et évolution du taxon

Les Insectivores sont absents de la classification créée par Carl von Linné : dans le Systema naturae de 1758, le père de la systématique moderne place ces animaux aux côtés des porcins, des tatous et des opossums dans un groupe nommé Bestiae. De manière tout aussi erronée mais en se basant sur des ressemblances plus flagrantes, d'autres zoologistes du XVIIIe siècle comme Brisson ou Blumenbach les classent parmi les Rongeurs. C'est finalement Georges Cuvier qui crée la « famille » des Insectivores dans son Règne animal de 1817. Initialement restreint à sept genres, le taxon grossit au fur et à mesure des nouvelles découvertes du XIXe siècle et atteint sa définition la plus large dans la classification publiée par Johann Andreas Wagner en 1855. Il reste cependant définit de façon assez lâche, car ses membres ne montrent aucun caractère dérivé unique. Leurs traits communs sont pour la plupart primitifs et présents chez la plupart des Placentaires, ce qui amène les zoologistes à penser que les Insectivores constituent une réminiscence du stock basal à l'origine de toutes les autres lignées euthériennes.

Évolution de la classifications des onze familles vivantes d'Insectivores
Familles actuelles Image Cuvier 1817
Famille Insectivores
Wagner 1855
Ordre Insectivora
Haeckel 1866
Ordre Insectivora
Gill 1884
Ordre Insectivora
Gregory 1910
Ordre Lipotyphla
HMW 2018
Ordre Eulipotyphla
Cynocephalidae image Galéopithèques Dermoptera Menotyphla Dermoptera Dermoptera Dermoptera
Tupaiidae image non décrits Scandentia Dilambdodonta Menotyphla Scandentia
Ptilocercidae image
Macroscelididae image Soricina Macroscelidea
Soricidae image Musaraignes Lipotyphla Soricomorpha Eulipotyphla
Talpidae image Desmans
Taupes Talpina
Scalopes
Chrysochloridae image Chrysochlores Zalambdodonta Zalambdodonta Afrosoricida
Solenodontidae image non décrits Soricina Eulipotyphla
Potamogalidae image non décrits Afrosoricida
Tenrecidae image Tenrecs Aculeata
Erinaceidae image Hérissons Dilambdodonta Erinaceomorpha Eulipotyphla

Dans l'une des premières tentatives pour accommoder l'hétérogénéité des Insectivores, Ernst Haeckel propose en 1866 de les diviser en deux sous-ordres : Menotyphla, pour les espèces dotées d'un cæcum (en grec ancien : τυφλὸν, typhlòn), et Lipotyphla, pour celles qui en sont dépourvues. En 1884, Theodore Gill retient plutôt le critère de la forme des molaires et crée les groupes des Zalambdodonta, dont les dents possèdent une seule crevasse centrale en forme de Λ (lambda), et des Dilambdodonta, qui en présentent deux par dent. Les deux systèmes cohabitent pendant plusieurs décennies, bien qu'ils soient contradictoires et ne forment pas les mêmes rassemblements d'espèces. Les zoologistes finissent par considérer trois groupes : les Lipotyphles dilambdodontes, les Lipotyphles zalambdodontes et les Ménotyphles. La pertinence de ce dernier ensemble est cependant souvent remise en question : les Dermoptères en sont exclus dès 1885 par  (en), mais ne seront considérés comme un ordre distinct qu'en 1945. Au XXe siècle, Percy Butler élève les Macroscelidea, puis les Scandentia au rang ordinal, respectivement en 1965 et en 1972. Les Insectivores se voient donc peu à peu réduits au seul sous-ensemble des Lipotyphles, un groupe dont l'organisation interne est largement débattue mais dont la réalité n'est jamais questionnée par les analyses morphologiques. En 1988, Butler affirme ainsi la monophylie des six familles restantes sur la base des synapomorphies suivantes :

  1. Absence de cæcum ;
  2. Réduction de la symphyse pubienne ;
  3. Expansion du maxillaire dans l'orbite, déplaçant le palatin ;
  4. Proboscis mobile ;
  5. Réduction de l'os jugal ;
  6. Placenta hémochorial.

Au delà de ces tentatives pour faire d'Insectivora un « vrai taxon », sa survie jusqu'à l'époque moderne s'explique surtout par son statut de mal nécessaire : un fourre-tout dans lequel classer tout « petit mammifère brun aux dents pointues » qui n'était évidemment pas un rongeur, mais qui ne pouvait pas être placé plus précisément que cela.

Remises en question et abandon

L'approche moléculaire, dont les premières applications interviennent au début des années 1990, vient sans grande surprise bouleverser la compréhension des liens entre les différents Insectivores. L'un de ses premiers succès est de confirmer la proche parenté entre les Dermoptères et les Scandentiens d'une part, et les Primates d'autre part,. De manière complètement inattendue, les chercheurs découvrent peu après que les Macroscélides forment un clade avec d'autres mammifères africains comme les éléphants, les damans, les siréniens et les oryctéropes. Ce regroupement supraordinal qui n'avait pas été prévu par les analyses morphologiques et baptisé Afrotheria s'avère comprendre aussi les tenrecs et les taupes dorées. Ces deux groupes, réunis dans le nouvel ordre des Afrosoricida, constituaient le cœur des Insectivores depuis Georges Cuvier. En 1999, les familles restantes sont reclassées comme Eulipotyphla, ou « Lipotyphles vrais ».

Nombre d'espèces par ordre actuel
imageEulipotyphla: 527 espèces (83,9 %)Afrosoricida: 55 espèces (8,8 %)Macroscelidea: 20 espèces (3,2 %)Scandentia: 24 espèces (3,8 %)Dermoptera: 2 espèces (0,3 %)
  •   Eulipotyphla: 527 espèces (83,9 %)
  •   Afrosoricida: 55 espèces (8,8 %)
  •   Macroscelidea: 20 espèces (3,2 %)
  •   Scandentia: 24 espèces (3,8 %)
  •   Dermoptera: 2 espèces (0,3 %)

Le tournant du troisième millénaire voit provisoirement le démantèlement complet des Insectivores, plusieurs études mettant en évidence une diphylie marquée des Eulipotyphla : les hérissons et les gymnures (famille des Erinaceidae) apparaissent ainsi comme une branche basale de l'arbre des placentaires, alors que les taupes et les musaraignes « vraies » (familles des Talpidae et des Soricidae) montrent des affinités avec les mammifères laurasiathériens,. Face à ces résultats, la troisième édition de Mammal Species of the World de 2005 entérine l'abandon du taxon historique et de sa redéfinition ultérieure (Lipotyphla seuls) au profit de trois ordres distincts : Afrosoricida, Erinaceomorpha et Soricomorpha. Cette solution temporaire est cependant vite abandonnée devant l'accumulation des preuves de la paraphylie de Soricomorpha. La séparation des hérissons s'avère également due à un artéfact dans l'analyse des données moléculaires, et de nombreuses études finissent par confirmer la monophylie des Eulipotyphla,. Ce clade, traité comme un ordre par le huitième volume de Handbook of the Mammals of the World de 2018, compte plus de 500 espèces, ce qui en fait la troisième plus riche division des mammifères après les Rongeurs et les Chiroptères, en concurrence avec les Artiodactyles et les Primates. Bien qu'il conserve la grande majorité de ses membres historiques, dont les espèces les plus connues dans l'hémisphère nord (hérissons, taupes, musaraignes), le nom Eulipotyphla n'est pas synonymisable avec celui d'Insectivora, et ce dernier a perdu toute signification du point de vue de la classification.

Histoire évolutive et diversité

Pour un article plus général, voir Histoire évolutive des mammifères.

L'ordre des Insectivores doit en partie son existence aux vues scientifiques de l'époque victorienne, qui les considéraient comme des vestiges évolutifs des premiers mammifères : de petites créatures insectivores qui se déplaçaient la nuit, survivant ainsi à l'ère des dinosaures jusqu'à ce que les événements déclencheurs de l'extinction K-Pg modifient les conditions climatiques en leur faveur. Les membres du taxon historique sont en réalité issus de trois des quatre grandes lignées évolutives des mammifères placentaires : les Laurasiatheria et les Euarchontoglires, originaires de Laurasie, et les Afrotheria issus du Gondwana. L'ordre et le temps de divergence de ces lignées ne sont pas encore résolus et font l'objet d'hypothèses contradictoires. La plupart des auteurs s'accordent néanmoins à dater la séparation au Crétacé (avant 66 Ma).

Place des Insectivores dans l'arbre
phylogénétique
des Placentaires :
  • Placentalia
    • Xenarthra (fourmiliers, paresseux, tatous)
    • Afrotheria
      • Paenungulata (damans, éléphants, siréniens)
  • Scandentia
    • image Tupaiidae
  • Perissodactyla (chevaux, tapirs, rhinocéros)
  • Insectivores laurasiathériens

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    Le Solénodon paradoxal, endémique d'Hispaniola.

    Les Laurasiathériens sont un clade de mammifères riche et très diversifié qui, après s'être développé dans le nord de la Laurasie, s'est répandu sur toute la surface du globe. Bien qu'il présente une forte polytomie qui n'a pas encore été complètement élucidée, la majorité des auteurs s'accordent pour définir une branche basale d'Insectivores : les Eulipotyphla. L'ordre aurait connu une première divergence vers la fin du Crétacé, donnant naissance aux Solenodontidae. Cette famille monotypique ne comprend plus que deux espèces qui sont endémiques des Grandes Antilles (respectivement d'Hispaniola et de Cuba) et ressemblent à de grosses musaraignes nocturnes et venimeuses. Bien que certains auteurs aient suggéré une divergence plus tardive (postérieure à la limite K-Pg) et une dispersion par radeau de végétation, il semble acquis que les Solénodontes ont atteint les îles avant leur séparation avec le continent nord-américain, entre 80 et 70 Ma. Une autre lignée d'Eulipotyphles, dont le placement phylogénétique est longtemps resté énigmatique, ont emprunté le même chemin. Les Nesophontidae, qui semblent former un clade monophylétique avec les Solénodontes, comprenaient au moins huit espèces réparties à Cuba, à Hispaniola, à Porto Rico et sur les îles Caïmans. L'arrivée des Européens à la suite de Christophe Colomb et l'introduction du Rat noir leur ont été fatales, et elles sont désormais toutes éteintes.

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    Le Desman des Pyrénées, un Talpidé semi-aquatique.

    Les liens de parenté entre les trois autres familles de l'ordre, sujets de nombreux débats au début des années 2000, sont désormais éclaircis. Les Talpidae, qui ont divergé en premier, regroupent des animaux fouisseurs comme les taupes « vraies », les musaraignes-taupes ou les desmans, et sont largement répartis en Eurasie et en Amérique du Nord. La séparation entre les Erinaceidae et les Soricidae est contemporaine avec l'extinction Crétacé-Paléogène, dont les événements déclencheurs auraient constitué un agent de radiation évolutive pour les Eulipotyphles. Les premiers rassemblent les hérissons, répandus en Eurasie et en Afrique, et les gymnures d'Asie du Sud-Est. Les seconds sont de très loin la plus riche des familles d'Insectivores, comptant à elle-seule plus de trois quarts des espèces. Ce sont les musaraignes « vraies », dont certains membres font partie des plus petits mammifères existants. Elles sont presque cosmopolites, ayant conquis tous les continents à l'exception de l'Océanie et du sud des Andes.

    Insectivores afrothériens

    Les Afrothériens sont un clade de mammifères qui se serait développé pendant l'isolement du continent africain à la suite du morcellement du Gondwana. Cette situation d'insularisation aurait conduit ses membres à occuper peu à peu plusieurs niches écologiques et donc à présenter de singulières similarités avec la faune laurasiatique par convergence évolutive. Ce phénomène a ainsi produit des « taupes », des « musaraignes » et des « hérissons » africains présentant un important degré de ressemblance morphologique avec leurs équivalents du Nord, sans partager pour autant aucun lien de parenté.

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    Le Tenrec zébré des terres basses, à Madagascar.

    Le nom Afrosoricida a été choisi en 1998 pour qualifier le clade nouvellement mis en évidence. Bien qu'il ait été critiqué pour la confusion qu'il induit (il ne contient aucun soricidé et n'a aucun rapport avec le genre Afrosorex, synonyme de Crocidura), il a été adopté par la plupart des auteurs et érigé en ordre. Il rassemble deux familles qu'aucune étude morphologique n'avait placées dans un même groupe naturel : les Chrysochloridae et les Tenrecidae, toutes deux restreintes à l'Afrique subsaharienne et à Madagascar. La première réunit des espèces souterraines et aveugles, communément appelées « taupes dorées », particulièrement diversifiées en Afrique australe. La seconde est exclusivement malgache depuis que sa seule sous-famille continentale a été élevée au rang de famille à part entière : les Potamogalidae, qui ressemblent à des loutres, sont répandus dans les forêts pluviales d'Afrique centrale. Les Tenrecs endémiques de Madagascar montrent un haut degré d'adaptation à leur environnement et constituent des exemples de convergences évolutives avec les autres Insectivores : taupes, musaraignes, hérissons. La famille est constituée pour deux tiers du genre Microgale dont de nouvelles espèces continuent d'être découvertes. Les plus anciens fossiles d'Afrosoricida datent du début Miocène (23 Ma), mais l'ordre semble être apparu bien plus tôt et le temps de divergence entre les taupes dorées et le reste du groupe est daté entre 67 et 63 Ma. La séparation entre Potamogalidae et Tenrecidae serait quant à elle intervenue entre 57 et 30 Ma, époque à laquelle les seconds auraient colonisé l'île à travers le canal du Mozambique déjà ouvert.

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    Le Macroscélide des régions sèches au Parc transfrontalier de Kgalagadi.

    Le groupe frère des Afrosoricida a lui aussi été historiquement classé parmi les Insectivores, même s'il en a été exclus plus tôt sur une base morphologique : les Macroscelidea, improprement appelés « rats-à-trompe » ou « musaraignes-à-trompe », comptent une vingtaine d'espèces endémiques du continent africain. En l'honneur de cette histoire taxinomique commune, le clade réunissant les deux ordres a été nommé Afroinsectivora, les « Insectivores [originaires] d'Afrique ». Les Macroscélides ont une biogéographie inhabituelle : ils sont absents d'Afrique de l'Ouest mais répandus au sud et à l'est, ainsi qu'au nord du Sahara. Ils présentent également un ensemble unique de caractéristiques, que l'on retrouve individuellement chez les petites antilopes ou chez les fourmiliers : petite taille, myrmécophagie, locomotion saltatoire, utilisation limitée des nids, monogamie sociale, portées réduites et absence de soins maternels aux nouveau-nés. Cet étrange assemblage, comme la « fusion des modes de vie d'un dik-dik et d'un tamandou », a été défini comme « syndrome adaptatif micro-coureur ». Lorsque, vers 40 Ma, un pont terrestre entre l'Europe et l'Afrique a permis l'invasion par le nord des mammifères laurasiathériens, les Macroscélides auraient été relativement à l'abri de cette concurrence soudaine grâce à leur syndrome adaptatif unique.

    Euarchontoglires

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    Le Toupaye d'Indonésie, à Bali.

    Les Euarchontoglires forment avec les Laurasiathériens le clade des Boreoeutheria, un rassemblement bien défini de placentaires « boréaux » qui se serait diversifiée en Laurasie après l'éclatement de la Pangée. Le mode de séparation entre les deux lignées reste obscur, même s'il pourrait être dû à la vicariance entre l'Amérique du Nord et l'Eurasie. Les Euarchontoglires ont donné naissance à deux importants groupes de mammifères, les Glires (Rongeurs et Lagomorphes) et les Primates, mais aussi à deux petits ordres sud-asiatiques d'Insectivores : les Scandentiens et les Dermoptères. Ces derniers avaient déjà été rapprochés des Primates sur une base morphologique et le paléontologue William King Gregory avait décrit en 1910 un super-ordre des Archontes (« ceux qui dirigent ») pour les rassembler. Ce taxon, qui comprenait aussi les Chiroptères, a été redéfini en Euarchonta (« Archontes vrais ») après que les analyses moléculaires aient exclus ces derniers. La position des Scandentiens reste cependant une des dernières énigmes de l'arbre phylogénétique des mammifères et rend la validité de ce nom douteuse. Quatre hypothèses de placement ont été étudiées depuis le début du XXIe siècle sans qu'aucune ne reçoive suffisamment de soutien pour éliminer les trois autres. Cette polytomie forte provient certainement du fait que l'ancêtre commun des Euarchontoglires a subi une diversification très rapide vers la fin du Crétacé.

    Hypothèses concurrentes de phylogénies des 5 ordres d'Euarchontoglires
    Hypothèse
    « Euarchonta »
    Hypothèse
    « Scandentia + Glires »
    Hypothèse
    basale
    Hypothèse
    « Sundatheria »
    • Euarchontoglires
      • Euarchonta
        • Scandentia
    • Euarchontoglires
        • Dermoptera
    • Euarchontoglires
      • Scandentia
        • Dermoptera
    • Euarchontoglires
      • Euarchonta
          • Scandentia

    Les Scandentiens (du latin scando, « escalader ») sont des petits insectivores distribués dans une grande partie de l'Asie du Sud et du Sud-Est. Ils sont parfois appelés « musaraignes arboricoles », bien que certaines espèces soient exclusivement terrestres. Deux familles sont généralement reconnues : les Ptilocercidae, qui ne contiennent qu'une seule espèce, le Ptilocerque de Low, et les Tupaiidae, qui comptent une vingtaines d'espèces de toupayes. Certaines sont très largement distribuées, comme le Toupaye de Belanger que l'on rencontre de l'isthme de Kra en Thaïlande jusqu'en Chine et en Inde, alors que d'autres sont confinées à quelques îles, comme le Toupaye de Nicobar. Les Scandentiens se sont vraisemblablement répandus depuis l'Asie du Sud-Est continentale vers les îles de la Sonde au Miocène, alors que ces dernières étaient encore en grande partie reliées par des ponts terrestres. Ils ont ensuite été progressivement fragmentés par l'élévation du niveau de la mer et l'émergence des différentes îles.

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    Le Galéopithèque de Temminck au Sarawak.

    Les Dermoptères sont eux aussi présents en Asie du Sud-Est et ne comprennent que deux espèces vivantes : le Galéopithèque de Temminck, présent en Indochine et à l'ouest des îles de la Sonde, et le Galéopithèque des Philippines, restreint à la partie méridionale de cet archipel. Ils doivent leur nom (du grec δέρμα (derma), « peau » et πτερόν (pteron), « aile ») à leur patagium, une membrane reliée au cou, aux flancs et jusqu'à l'extrémité de la queue, qui leur permet de planer d'arbre en arbre. Les Dermoptères partagent cette caractéristique avec d'autres mammifères avec lesquels ils sont parfois grossièrement confondus, comme les phalangers volants (Marsupiaux) ou les écureuils volants (Rongeurs). Ils sont cependant largement mieux adaptés que ces derniers au vol glissé, grâce à la finesse de leur membrane qui s'étend même entre les doigts : un galéopithèque a ainsi été observé effectuant une trajectoire aérienne de 136 m, en ne perdant que 12 m d'altitude. La classification des Dermoptères a toujours été un casse-tête pour les taxonomistes. Rapprochés tantôt des chauves-souris, tantôt des lémuriens (d'où leur nom de « lémurs volants »), ils ont fait partie par intermittence des Insectivores, par défaut plus que par conviction, avant que les études génétiques ne finissent par confirmer les liens étroits qui les lient aux Primates. La question des fossiles reste cependant débattue, et notamment leur capacité de planer, le fragile patagium n'étant généralement pas conservé. La famille éteinte des  (en), retrouvée en Europe et en Amérique du Nord, a ainsi fréquemment été proposée comme le témoin de Dermoptères ancestraux. Des études plus récentes ont cependant apporté la preuve que ces mammifères ne planaient pas, mais étaient plutôt adaptés à la locomotion sur de grands supports verticaux grâce à leurs pattes griffues, à la manière des tamarins et des ouistitis actuels.

    Menaces et conservation

    Malgré leur grande diversité et leurs parcours évolutifs distincts, les nombreuses espèces d'Insectivores partagent des points communs qui les exposent au même type de menaces et légitiment dans certains cas des efforts de conservation groupés. Les insectes étant très sensibles aux conditions météorologiques irrégulières, le réchauffement climatique entraîne des variations rapides de leur abondance, de leur mobilité et de leur distribution, et par là de leur disponibilité en tant que proies pour les animaux qui s'en nourrissent. Les impacts de ces changements sur l'écologie des animaux insectivores sont complexes et comprennent des augmentations ou des diminutions de population, des modifications à grande échelle de la distribution et des altérations dans les traits comportementaux. De par leur petite taille et leur mode de vie nocturne ou furtif, les Insectivores restent majoritairement « inconnus, inaperçus et mal aimés » et ne bénéficient pas de la même attention que la mégafaune charismatique des Ongulés, des Carnivores ou des Primates, sur laquelle sont axés plus de trois quarts des projets de conservation des mammifères. En dehors de ces spécificités, la plus grande menace pour les Insectivores est, comme pour de nombreux animaux, la dégradation et la fragmentation de leur habitat par la conversion des terres pour l'agriculture, l'exploitation forestière ou l'urbanisation.

    Espèces en danger

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    Vue d'artiste de Nesophontes edithae, un Insectivore des Antilles disparu au XVIe siècle, peu après l'arrivée des Européens dans l'archipel.

    Alors que plusieurs musaraignes sont devenues tellement adaptables et performantes qu'elles sont considérées comme des espèces envahissantes — par exemple la Grande Pachyure, introduite par l'humain sur de nombreuses îles de l'océan Indien, aurait contribué à l'extinction de certains reptiles — d'autres sont confinées à des aires géographiques extrêmement réduites. La liste des 100 espèces les plus menacées du monde comprend ainsi Cryptotis nelsoni, un petit Insectivore endémique des pentes boisées d'un volcan du sud du Mexique, dont l'éruption en 1793 a détruit la végétation autour du cratère. Redécouverte en 1894, la musaraigne n'a plus été revue pendant plus d'un siècle, ce qui a conduit les scientifiques à penser qu'elle avait complètement disparu. Bien que trois individus aient finalement été localisés en 2003, l'espèce reste en danger critique d'extinction à cause de la pression des activités humaines qu'elle subit sur son aire de répartition très réduite.

    Certains Insectivores ayant connu une évolution insulaire présentent également une distribution très restreinte. Les îles Andaman-et-Nicobar de l'océan Indien, dont la faune montre un taux d'endémisme remarquable, comptent ainsi quatre espèces de musaraignes et une de toupayes dangereusement menacées par les perturbations anthropogéniques et les catastrophes naturelles. En 2021, une nouvelle espèce de musaraignes a été découverte dans l'archipel sur la minuscule île volcanique de Narcondam, dont la surface totale est de 6,8 km2. Bien que l'île soit inhabitée, l'habitat insulaire extrêmement restreint et la taille limitée de la population entraînent automatiquement une vulnérabilité accrue de la nouvelle espèce.

    Près de la moitié des espèces de taupes dorées sont menacées de disparition, ce qui constitue un taux record pour un ordre de mammifères. Ces animaux fouisseurs, dont le diversité est particulièrement riche en Afrique du Sud, souffrent de la perte de leur habitat causée entre autres par l'activité minière (charbon, quartzite). Ils sont aussi parfois tués par les chiens et les chats domestiques, ou par les jardiniers qui protègent leurs pelouses. Les Insectivores ayant adopté un mode de vie semi-aquatique, comme les Desmans (Talpidae), les Potamogales (Potamogalidae) ou les Limnogales (Tenrecidae), sont quant à eux menacés par la pollution et le colmatage des cours d'eau, ainsi que par la prise accidentelle dans les filets de pêche.

    Liste des espèces d'Insectivores les plus menacées au niveau mondial, selon la Liste rouge de l'UICN
    Ordre Famille Espèce Nom en français Aire géographique Statut
    Eulipotyphla Soricidae Cryptotis nelsoni Musaraigne de Nelson Mexique (Veracruz) image
     (en) Musaraigne à dents pâles Mexique (Chiapas) image
     (en) Musaraigne de Sclater Mexique (Chiapas) image
    Myosorex eisentrauti Musaraigne d'Eisentraut Guinée équatoriale (île de Bioko) image
     (de) Musaraigne des Udzungwa Tanzanie (monts Udzungwa) image
     (en) Crocidure de Wimmer Côte d'Ivoire (Lagunes) image
     (en) Crocidure de l'Harenna Éthiopie (mont Balé) image
     (en) Crocidure des Andaman Inde (îles Andaman) image
     (en) Crocidure de Jenkins Inde (îles Andaman) image
     (en) Crocidure des Nicobar Inde (îles Nicobar) image
    Crocidura trichura Crocidure de Christmas Australie (île Christmas) image
    Talpidae Galemys pyrenaicus Desman des Pyrénées France, Espagne, Portugal, Andorre image
    Desmana moschata Desman de Russie Russie, Ukraine, Kazakhstan image
     (en) Taupe d'Echigo Japon image
    Erinaceidae Podogymnura aureospinula Gymnure de Mindanao Philippines (îles Dinagat) image
    Neohylomys hainanensis Gymnure de Hainan Chine (île de Hainan) image
    Solenodontidae Atopogale cubana Solénodonte de Cuba Cuba image
    Afrosoricida Chrysochloridae Cryptochloris wintoni Taupe-dorée de De Winton Afrique du Sud image
     (en) Taupe-dorée de Van Zyl image
     (en) Taupe-dorée de Juliana image
    Neamblysomus gunningi Taupe-dorée de Gunning image
     (en) Taupe-dorée de Marley image
     (en) Grande Taupe-dorée image
    Tenrecidae Microgale jobihely Microgale de Tsaratanana Madagascar image
    Microgale jenkinsae Microgale de Jenkins image
    Scandentia Tupaiidae Tupaia nicobarica Toupaye des Nicobar Inde (îles Nicobar) image
    Macroscelidea Macroscelididae Rhynchocyon chrysopygus Sengi à croupe dorée Kenya image

    Efforts de conservation

    Au niveau mondial, un groupe de spécialistes dédiés à la conservation des Insectivores a été fondé en 1986 au sein de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Baptisé Insectivore, Tree-Shrew and Elephant-Shrew (ITSES) Specialist Group (« Groupe de spécialistes des Insectivores, Scandentiens et Macroscélides »), il publie en 1990 un plan d'action pour la conservation des Insectivores africains et des Macroscélides, qui est suivi en 1995 d'un rapport similaire pour les Insectivores eurasiatiques et les Scandentiens. À la suite des bouleversements de la compréhension de la phylogénie des mammifères à la fin du XXe siècle, un nouveau groupe de spécialistes (Afrotheria Specialist Group, ASG) est créé en 2001 pour s'occuper de cinq sous-groupes « oubliés » d'Afrothériens : les Tenrecs (y-compris les Potamogales), les Taupes dorées et les Macroscélides, ainsi que les Damans et les Oryctéropes. La conservation du gros des Insectivores historiques est finalement confiée en 2011 à un groupe de spécialistes dédié aux petits mammifères (Small Mammal Specialist Group, SMSG). Réunissant les Rongeurs, les Eulipotyphles et les Scandentiens, le mandat du groupe couvre plus de la moitié de la diversité globale des mammifères. Le SMSG a établi une liste de six régions prioritaires pour la conservation des Eulipotyphles, qui abritent 40 % des espèces menacées : le Cameroun, le Rift Albertin, la Tanzanie, l'Éthiopie, les Ghats occidentaux et le Sri Lanka.

    Notes et références

    Notes

    1. En vert, les groupes considérés comme faisant partie des Insectivores selon les différents auteurs.
    2. Classés parmi les Chiroptères.
    3. Seules les espèces en danger critique d'extinction sont présentées ici. La famille des Soricidae contient en outre 35 espèces en danger.

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    Articles connexes

    • Édentés
    • Ongulés

    Liens externes

    • Ressources relatives au vivantimage :
      • Animal Diversity Web
      • Australian Faunal Directory
      • Dyntaxa
      • EU-nomen
      • Fauna Europaea
      • Paleobiology Database
      • Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
      • NBN Atlas
      • Nederlands Soortenregister
      • New Zealand Organisms Register
      • Système d'information taxonomique intégré
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    • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesimage :
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    Cet article concerne l ordre biologique Pour le regime alimentaire voir Insectivore Ce taxon est aujourd hui obsolete Denomination actuelle Eulipotyphla Afrosoricida Macroscelidea Scandentia et Dermoptera Les Insectivores Insectivora formaient un ordre historique de mammiferes placentaires reunis notamment sur la base de leur regime alimentaire occasionnellement insectivore Exemple de taxon poubelle cree pour regrouper des animaux non classes ailleurs comme les taupes les musaraignes ou les herissons le groupe a connu de nombreux remaniements au cours de son histoire Il a inclus d autres mammiferes a la morphologie et au mode de vie juges similaires comme les tenrecs les toupayes ou meme les dermopteres qui s averent en realite issus de lignees evolutives distinctes L ordre des Insectivores a aussi compris de nombreux taxons fossiles supposes etre les ancetres de ses membres vivants Il est reste utilise jusqu a la fin du XX e siecle sous une forme reduite l ordre des Lipotyphla Les analyses moleculaires ayant demontre la paraphylie de ce dernier le terme Insectivores n est plus considere comme pertinent et est abandonne dans les classifications recentes Insectivora Differents membres representatifs de l ordre des Insectivores sur une planche gravee de 1897 ClassificationRegne AnimaliaClasse Mammalia OrdreInsectivora Cuvier 1817 obsoleteHerissons taupes et musaraignesDes caracteres generaux et specialises Le terme Insectivores a ete utilise tant en classification que dans le vocabulaire courant pour designer un groupe des mammiferes placentaires clairement distinct d autres regroupements aux traits communs plus marques comme les Rongeurs ou les Chiropteres Il caracterise des animaux de petite taille a la demarche plantigrade aux pattes munies de cinq doigts armes de griffes et au museau pointu parfois prolonge en petite trompe mobile Comme leur nom l indique les Insectivores se nourrissent generalement d invertebres insectes araignees vers de terre mollusques bien que de nombreuses especes completent leur alimentation par des proies plus importantes comme de petits vertebres ou par des fruits des graines et d autres produits vegetaux Ce regime est permis par certaines specialisations au niveau de la denture comme des molaires pourvues de tubercules coniques et pointus La plupart des Insectivores sont des animaux nocturnes ou extremement insaisissables au mode de vie solitaire et depourvu de comportements d accouplement elabores En contraste avec ces traits generaux peu specifiques certains groupes ont developpe des caracteristiques tres specialisees qui sont refletees dans les noms vernaculaires ancestraux utilises pour les designer Il en est ainsi des piquants herisses des herissons de l adaptation au mode de vie souterrain et fouisseur des taupes mot vraisemblablement issu d une racine indo europeenne signifiant creuser ou de la silhouette de souris et de la salive venimeuse des musaraignes du latin musaraneus souris araignee Ces caracteristiques et les morphologies bien connues auxquelles elles ont donne naissance sont en realite issus de strategies d adaptation a l environnement qui ont ete suivies de maniere independante par plusieurs lignees evolutives distinctes Elles sont ainsi observables de facon presque identique chez les deux principaux ordres modernes d Insectivores Eulipotyphla et Afrosoricida mais aussi chez d autres groupes de mammiferes sans liens de parente Exemples de morphologies typiques des Eulipotyphla Herisson commun Erinaceus europaeus Erinaceidae Taupe d Europe Talpa europaea Talpidae Musaraigne commune Sorex araneus Soricidae et leurs equivalents chez les Afrosoricida Petit Tenrec herisson Echinops telfairi Tenrecidae Taupe doree hottentote Amblysomus hottentotus Chrysochloridae Un tenrec musaraigne Oryzorictes hova Tenrecidae acquis par evolution convergente La convergence evolutive causee par la selection naturelle se produit lorsque des lignees independantes qui subissent les memes contraintes environnementales developpent des traits morphologiques physiologiques et comportementaux similaires ce qui les conduit finalement a occuper les memes niches ecologiques Parmi les strategies de defense contre les predateurs la protection offerte par une armure de piquants constitue un cas d ecole de convergence evolutive dans l arbre du vivant Chez les mammiferes elle a ete developpee independamment par les herissons vrais Eulipotyphla et les tenrecs herissons de Madagascar Afrosoricida longtemps consideres comme apparentes mais aussi par les echidnes Monotremes et par deux lignees distinctes de rongeurs les porcs epics de l Ancien et du Nouveau Monde Si ces animaux sont dans l ensemble tres differents le parallelisme evolutif reste saisissant et s exprime parfois meme dans les details l etude microscopique des piquants des tenrecs et des porcs epics de l Ancien Monde releve ainsi la presence d une meme cuticule hautement specialisee qui empeche la penetration profonde dans le corps de l ennemi et favorise la diffusion de substances odorantes La colonisation de l habitat souterrain qui presente a la fois un abri contre les predateurs et une source unique de nourriture est un autre exemple de strategie evolutive poursuivie par de nombreuses especes animales Les specialisations uniques requises par les exigences de la vie sous terre expliquent le haut degre de convergences morphologiques et physiologiques rencontre chez les mammiferes ayant suivi cette voie La ressemblance troublante entre les taupes vraies Eulipotyphla les taupes dorees africaines Afrosoricida et les taupes marsupiales Notoryctemorphia peut meme etre retracee genetiquement la perte de vision inutile en milieu obscur et les modifications epitheliales necessaires a la locomotion souterraine ont ainsi ete provoquees par la surexpression ou l inhibition des memes genes Ces caracteristiques sont egalement partagees par trois lignees independantes de rongeurs souterrains les differents rats taupes Bathyergidae et Spalacidae et les gaufres de poche Geomyidae Les differentes especes nommees musaraignes appartiennent aussi a des ordres distincts tres eloignes au niveau phylogenetique Eulipotyphla musaraignes vraies Afrosoricida tenrecs musaraignes Macroscelidea musaraignes a trompes Scandentia musaraignes arboricoles Ces especes montrent une convergence de traits fonctionnels superieure a celle attendue dans le cadre d un modele d evolution neutre Il s agit probablement du resultat de fortes contraintes energetiques liees a un regime strictement insectivore dans des conditions climatiques specifiques les especes s attaquant aux insectes sont generalement tres petites a la limite inferieure pour la physiologie des mammiferes et ont une morphologie dentaire tres similaire Dans les rares regions du monde qui n ont pas ete colonisees par les Insectivores ces memes niches ecologiques ont ete occupees par d autres mammiferes comme les marsupiaux ou les rongeurs L Amerique du Sud compte ainsi des musaraignes marsupiales et plusieurs genres de souris musaraignes issues d une radiation particuliere de rongeurs sigmodontes s etant specialises dans l insectivorisme Dans l archipel Indo Australien un groupe tres original de rats musaraignes carnivores a evolue a partir d un ancetre omnivore Aux Philippines et sur Celebes ou ils cohabitent avec de vraies musaraignes ces rongeurs se nourrisent principalement de vers de terre alors qu ils sont pleinement insectivores en Nouvelle Guinee dont elles sont absentes Convergences morphologiques chez les mammiferes non placentaires Echidne a nez court Tachyglossus aculeatus Tachyglossidae Notoryctes typhlops Notoryctidae Caenolestes caniventer Caenolestidae et chez les rongeurs Porc epic du Cap Hystrix africaeaustralis Hystricidae Petit Rat taupe Nannospalax leucodon Spalacidae Hyorhinomys stuempkei MuridaeTaxinomie et systematiqueCreation et evolution du taxon Les Insectivores sont absents de la classification creee par Carl von Linne dans le Systema naturae de 1758 le pere de la systematique moderne place ces animaux aux cotes des porcins des tatous et des opossums dans un groupe nomme Bestiae De maniere tout aussi erronee mais en se basant sur des ressemblances plus flagrantes d autres zoologistes du XVIII e siecle comme Brisson ou Blumenbach les classent parmi les Rongeurs C est finalement Georges Cuvier qui cree la famille des Insectivores dans son Regne animal de 1817 Initialement restreint a sept genres le taxon grossit au fur et a mesure des nouvelles decouvertes du XIX e siecle et atteint sa definition la plus large dans la classification publiee par Johann Andreas Wagner en 1855 Il reste cependant definit de facon assez lache car ses membres ne montrent aucun caractere derive unique Leurs traits communs sont pour la plupart primitifs et presents chez la plupart des Placentaires ce qui amene les zoologistes a penser que les Insectivores constituent une reminiscence du stock basal a l origine de toutes les autres lignees eutheriennes Evolution de la classifications des onze familles vivantes d Insectivores Familles actuelles Image Cuvier 1817 Famille Insectivores Wagner 1855 Ordre Insectivora Haeckel 1866 Ordre Insectivora Gill 1884 Ordre Insectivora Gregory 1910 Ordre Lipotyphla HMW 2018 Ordre EulipotyphlaCynocephalidae Galeopitheques Dermoptera Menotyphla Dermoptera Dermoptera DermopteraTupaiidae non decrits Scandentia Dilambdodonta Menotyphla ScandentiaPtilocercidaeMacroscelididae Soricina MacroscelideaSoricidae Musaraignes Lipotyphla Soricomorpha EulipotyphlaTalpidae DesmansTaupes TalpinaScalopesChrysochloridae Chrysochlores Zalambdodonta Zalambdodonta AfrosoricidaSolenodontidae non decrits Soricina EulipotyphlaPotamogalidae non decrits AfrosoricidaTenrecidae Tenrecs AculeataErinaceidae Herissons Dilambdodonta Erinaceomorpha Eulipotyphla Dans l une des premieres tentatives pour accommoder l heterogeneite des Insectivores Ernst Haeckel propose en 1866 de les diviser en deux sous ordres Menotyphla pour les especes dotees d un caecum en grec ancien tyflὸn typhlon et Lipotyphla pour celles qui en sont depourvues En 1884 Theodore Gill retient plutot le critere de la forme des molaires et cree les groupes des Zalambdodonta dont les dents possedent une seule crevasse centrale en forme de L lambda et des Dilambdodonta qui en presentent deux par dent Les deux systemes cohabitent pendant plusieurs decennies bien qu ils soient contradictoires et ne forment pas les memes rassemblements d especes Les zoologistes finissent par considerer trois groupes les Lipotyphles dilambdodontes les Lipotyphles zalambdodontes et les Menotyphles La pertinence de ce dernier ensemble est cependant souvent remise en question les Dermopteres en sont exclus des 1885 par en mais ne seront consideres comme un ordre distinct qu en 1945 Au XX e siecle Percy Butler eleve les Macroscelidea puis les Scandentia au rang ordinal respectivement en 1965 et en 1972 Les Insectivores se voient donc peu a peu reduits au seul sous ensemble des Lipotyphles un groupe dont l organisation interne est largement debattue mais dont la realite n est jamais questionnee par les analyses morphologiques En 1988 Butler affirme ainsi la monophylie des six familles restantes sur la base des synapomorphies suivantes Absence de caecum Reduction de la symphyse pubienne Expansion du maxillaire dans l orbite deplacant le palatin Proboscis mobile Reduction de l os jugal Placenta hemochorial Au dela de ces tentatives pour faire d Insectivora un vrai taxon sa survie jusqu a l epoque moderne s explique surtout par son statut de mal necessaire un fourre tout dans lequel classer tout petit mammifere brun aux dents pointues qui n etait evidemment pas un rongeur mais qui ne pouvait pas etre place plus precisement que cela Remises en question et abandon L approche moleculaire dont les premieres applications interviennent au debut des annees 1990 vient sans grande surprise bouleverser la comprehension des liens entre les differents Insectivores L un de ses premiers succes est de confirmer la proche parente entre les Dermopteres et les Scandentiens d une part et les Primates d autre part De maniere completement inattendue les chercheurs decouvrent peu apres que les Macroscelides forment un clade avec d autres mammiferes africains comme les elephants les damans les sireniens et les orycteropes Ce regroupement supraordinal qui n avait pas ete prevu par les analyses morphologiques et baptise Afrotheria s avere comprendre aussi les tenrecs et les taupes dorees Ces deux groupes reunis dans le nouvel ordre des Afrosoricida constituaient le cœur des Insectivores depuis Georges Cuvier En 1999 les familles restantes sont reclassees comme Eulipotyphla ou Lipotyphles vrais Nombre d especes par ordre actuel Eulipotyphla 527 especes 83 9 Afrosoricida 55 especes 8 8 Macroscelidea 20 especes 3 2 Scandentia 24 especes 3 8 Dermoptera 2 especes 0 3 Le tournant du troisieme millenaire voit provisoirement le demantelement complet des Insectivores plusieurs etudes mettant en evidence une diphylie marquee des Eulipotyphla les herissons et les gymnures famille des Erinaceidae apparaissent ainsi comme une branche basale de l arbre des placentaires alors que les taupes et les musaraignes vraies familles des Talpidae et des Soricidae montrent des affinites avec les mammiferes laurasiatheriens Face a ces resultats la troisieme edition de Mammal Species of the World de 2005 enterine l abandon du taxon historique et de sa redefinition ulterieure Lipotyphla seuls au profit de trois ordres distincts Afrosoricida Erinaceomorpha et Soricomorpha Cette solution temporaire est cependant vite abandonnee devant l accumulation des preuves de la paraphylie de Soricomorpha La separation des herissons s avere egalement due a un artefact dans l analyse des donnees moleculaires et de nombreuses etudes finissent par confirmer la monophylie des Eulipotyphla Ce clade traite comme un ordre par le huitieme volume de Handbook of the Mammals of the World de 2018 compte plus de 500 especes ce qui en fait la troisieme plus riche division des mammiferes apres les Rongeurs et les Chiropteres en concurrence avec les Artiodactyles et les Primates Bien qu il conserve la grande majorite de ses membres historiques dont les especes les plus connues dans l hemisphere nord herissons taupes musaraignes le nom Eulipotyphla n est pas synonymisable avec celui d Insectivora et ce dernier a perdu toute signification du point de vue de la classification Histoire evolutive et diversitePour un article plus general voir Histoire evolutive des mammiferes L ordre des Insectivores doit en partie son existence aux vues scientifiques de l epoque victorienne qui les consideraient comme des vestiges evolutifs des premiers mammiferes de petites creatures insectivores qui se deplacaient la nuit survivant ainsi a l ere des dinosaures jusqu a ce que les evenements declencheurs de l extinction K Pg modifient les conditions climatiques en leur faveur Les membres du taxon historique sont en realite issus de trois des quatre grandes lignees evolutives des mammiferes placentaires les Laurasiatheria et les Euarchontoglires originaires de Laurasie et les Afrotheria issus du Gondwana L ordre et le temps de divergence de ces lignees ne sont pas encore resolus et font l objet d hypotheses contradictoires La plupart des auteurs s accordent neanmoins a dater la separation au Cretace avant 66 Ma Place des Insectivores dans l arbre phylogenetique des Placentaires Placentalia Xenarthra fourmiliers paresseux tatous Afrotheria Paenungulata damans elephants sireniens li ul li ul li ul li Scandentia Tupaiidae ul li ul li ul li ul li ul li ul li Perissodactyla chevaux tapirs rhinoceros ul li ul li ul li ul li ul li ul Insectivores laurasiatheriens Le Solenodon paradoxal endemique d Hispaniola Les Laurasiatheriens sont un clade de mammiferes riche et tres diversifie qui apres s etre developpe dans le nord de la Laurasie s est repandu sur toute la surface du globe Bien qu il presente une forte polytomie qui n a pas encore ete completement elucidee la majorite des auteurs s accordent pour definir une branche basale d Insectivores les Eulipotyphla L ordre aurait connu une premiere divergence vers la fin du Cretace donnant naissance aux Solenodontidae Cette famille monotypique ne comprend plus que deux especes qui sont endemiques des Grandes Antilles respectivement d Hispaniola et de Cuba et ressemblent a de grosses musaraignes nocturnes et venimeuses Bien que certains auteurs aient suggere une divergence plus tardive posterieure a la limite K Pg et une dispersion par radeau de vegetation il semble acquis que les Solenodontes ont atteint les iles avant leur separation avec le continent nord americain entre 80 et 70 Ma Une autre lignee d Eulipotyphles dont le placement phylogenetique est longtemps reste enigmatique ont emprunte le meme chemin Les Nesophontidae qui semblent former un clade monophyletique avec les Solenodontes comprenaient au moins huit especes reparties a Cuba a Hispaniola a Porto Rico et sur les iles Caimans L arrivee des Europeens a la suite de Christophe Colomb et l introduction du Rat noir leur ont ete fatales et elles sont desormais toutes eteintes Le Desman des Pyrenees un Talpide semi aquatique Les liens de parente entre les trois autres familles de l ordre sujets de nombreux debats au debut des annees 2000 sont desormais eclaircis Les Talpidae qui ont diverge en premier regroupent des animaux fouisseurs comme les taupes vraies les musaraignes taupes ou les desmans et sont largement repartis en Eurasie et en Amerique du Nord La separation entre les Erinaceidae et les Soricidae est contemporaine avec l extinction Cretace Paleogene dont les evenements declencheurs auraient constitue un agent de radiation evolutive pour les Eulipotyphles Les premiers rassemblent les herissons repandus en Eurasie et en Afrique et les gymnures d Asie du Sud Est Les seconds sont de tres loin la plus riche des familles d Insectivores comptant a elle seule plus de trois quarts des especes Ce sont les musaraignes vraies dont certains membres font partie des plus petits mammiferes existants Elles sont presque cosmopolites ayant conquis tous les continents a l exception de l Oceanie et du sud des Andes Insectivores afrotheriens Les Afrotheriens sont un clade de mammiferes qui se serait developpe pendant l isolement du continent africain a la suite du morcellement du Gondwana Cette situation d insularisation aurait conduit ses membres a occuper peu a peu plusieurs niches ecologiques et donc a presenter de singulieres similarites avec la faune laurasiatique par convergence evolutive Ce phenomene a ainsi produit des taupes des musaraignes et des herissons africains presentant un important degre de ressemblance morphologique avec leurs equivalents du Nord sans partager pour autant aucun lien de parente Le Tenrec zebre des terres basses a Madagascar Le nom Afrosoricida a ete choisi en 1998 pour qualifier le clade nouvellement mis en evidence Bien qu il ait ete critique pour la confusion qu il induit il ne contient aucun soricide et n a aucun rapport avec le genre Afrosorex synonyme de Crocidura il a ete adopte par la plupart des auteurs et erige en ordre Il rassemble deux familles qu aucune etude morphologique n avait placees dans un meme groupe naturel les Chrysochloridae et les Tenrecidae toutes deux restreintes a l Afrique subsaharienne et a Madagascar La premiere reunit des especes souterraines et aveugles communement appelees taupes dorees particulierement diversifiees en Afrique australe La seconde est exclusivement malgache depuis que sa seule sous famille continentale a ete elevee au rang de famille a part entiere les Potamogalidae qui ressemblent a des loutres sont repandus dans les forets pluviales d Afrique centrale Les Tenrecs endemiques de Madagascar montrent un haut degre d adaptation a leur environnement et constituent des exemples de convergences evolutives avec les autres Insectivores taupes musaraignes herissons La famille est constituee pour deux tiers du genre Microgale dont de nouvelles especes continuent d etre decouvertes Les plus anciens fossiles d Afrosoricida datent du debut Miocene 23 Ma mais l ordre semble etre apparu bien plus tot et le temps de divergence entre les taupes dorees et le reste du groupe est date entre 67 et 63 Ma La separation entre Potamogalidae et Tenrecidae serait quant a elle intervenue entre 57 et 30 Ma epoque a laquelle les seconds auraient colonise l ile a travers le canal du Mozambique deja ouvert Le Macroscelide des regions seches au Parc transfrontalier de Kgalagadi Le groupe frere des Afrosoricida a lui aussi ete historiquement classe parmi les Insectivores meme s il en a ete exclus plus tot sur une base morphologique les Macroscelidea improprement appeles rats a trompe ou musaraignes a trompe comptent une vingtaine d especes endemiques du continent africain En l honneur de cette histoire taxinomique commune le clade reunissant les deux ordres a ete nomme Afroinsectivora les Insectivores originaires d Afrique Les Macroscelides ont une biogeographie inhabituelle ils sont absents d Afrique de l Ouest mais repandus au sud et a l est ainsi qu au nord du Sahara Ils presentent egalement un ensemble unique de caracteristiques que l on retrouve individuellement chez les petites antilopes ou chez les fourmiliers petite taille myrmecophagie locomotion saltatoire utilisation limitee des nids monogamie sociale portees reduites et absence de soins maternels aux nouveau nes Cet etrange assemblage comme la fusion des modes de vie d un dik dik et d un tamandou a ete defini comme syndrome adaptatif micro coureur Lorsque vers 40 Ma un pont terrestre entre l Europe et l Afrique a permis l invasion par le nord des mammiferes laurasiatheriens les Macroscelides auraient ete relativement a l abri de cette concurrence soudaine grace a leur syndrome adaptatif unique Euarchontoglires Le Toupaye d Indonesie a Bali Les Euarchontoglires forment avec les Laurasiatheriens le clade des Boreoeutheria un rassemblement bien defini de placentaires boreaux qui se serait diversifiee en Laurasie apres l eclatement de la Pangee Le mode de separation entre les deux lignees reste obscur meme s il pourrait etre du a la vicariance entre l Amerique du Nord et l Eurasie Les Euarchontoglires ont donne naissance a deux importants groupes de mammiferes les Glires Rongeurs et Lagomorphes et les Primates mais aussi a deux petits ordres sud asiatiques d Insectivores les Scandentiens et les Dermopteres Ces derniers avaient deja ete rapproches des Primates sur une base morphologique et le paleontologue William King Gregory avait decrit en 1910 un super ordre des Archontes ceux qui dirigent pour les rassembler Ce taxon qui comprenait aussi les Chiropteres a ete redefini en Euarchonta Archontes vrais apres que les analyses moleculaires aient exclus ces derniers La position des Scandentiens reste cependant une des dernieres enigmes de l arbre phylogenetique des mammiferes et rend la validite de ce nom douteuse Quatre hypotheses de placement ont ete etudiees depuis le debut du XXI e siecle sans qu aucune ne recoive suffisamment de soutien pour eliminer les trois autres Cette polytomie forte provient certainement du fait que l ancetre commun des Euarchontoglires a subi une diversification tres rapide vers la fin du Cretace Hypotheses concurrentes de phylogenies des 5 ordres d Euarchontoglires Hypothese Euarchonta Hypothese Scandentia Glires Hypothese basale Hypothese Sundatheria Euarchontoglires Euarchonta Scandentia li ul li ul Euarchontoglires Dermoptera li ul li ul Euarchontoglires Scandentia Dermoptera li ul Euarchontoglires Euarchonta Scandentia li ul Les Scandentiens du latin scando escalader sont des petits insectivores distribues dans une grande partie de l Asie du Sud et du Sud Est Ils sont parfois appeles musaraignes arboricoles bien que certaines especes soient exclusivement terrestres Deux familles sont generalement reconnues les Ptilocercidae qui ne contiennent qu une seule espece le Ptilocerque de Low et les Tupaiidae qui comptent une vingtaines d especes de toupayes Certaines sont tres largement distribuees comme le Toupaye de Belanger que l on rencontre de l isthme de Kra en Thailande jusqu en Chine et en Inde alors que d autres sont confinees a quelques iles comme le Toupaye de Nicobar Les Scandentiens se sont vraisemblablement repandus depuis l Asie du Sud Est continentale vers les iles de la Sonde au Miocene alors que ces dernieres etaient encore en grande partie reliees par des ponts terrestres Ils ont ensuite ete progressivement fragmentes par l elevation du niveau de la mer et l emergence des differentes iles Le Galeopitheque de Temminck au Sarawak Les Dermopteres sont eux aussi presents en Asie du Sud Est et ne comprennent que deux especes vivantes le Galeopitheque de Temminck present en Indochine et a l ouest des iles de la Sonde et le Galeopitheque des Philippines restreint a la partie meridionale de cet archipel Ils doivent leur nom du grec derma derma peau et pteron pteron aile a leur patagium une membrane reliee au cou aux flancs et jusqu a l extremite de la queue qui leur permet de planer d arbre en arbre Les Dermopteres partagent cette caracteristique avec d autres mammiferes avec lesquels ils sont parfois grossierement confondus comme les phalangers volants Marsupiaux ou les ecureuils volants Rongeurs Ils sont cependant largement mieux adaptes que ces derniers au vol glisse grace a la finesse de leur membrane qui s etend meme entre les doigts un galeopitheque a ainsi ete observe effectuant une trajectoire aerienne de 136 m en ne perdant que 12 m d altitude La classification des Dermopteres a toujours ete un casse tete pour les taxonomistes Rapproches tantot des chauves souris tantot des lemuriens d ou leur nom de lemurs volants ils ont fait partie par intermittence des Insectivores par defaut plus que par conviction avant que les etudes genetiques ne finissent par confirmer les liens etroits qui les lient aux Primates La question des fossiles reste cependant debattue et notamment leur capacite de planer le fragile patagium n etant generalement pas conserve La famille eteinte des en retrouvee en Europe et en Amerique du Nord a ainsi frequemment ete proposee comme le temoin de Dermopteres ancestraux Des etudes plus recentes ont cependant apporte la preuve que ces mammiferes ne planaient pas mais etaient plutot adaptes a la locomotion sur de grands supports verticaux grace a leurs pattes griffues a la maniere des tamarins et des ouistitis actuels Menaces et conservationMalgre leur grande diversite et leurs parcours evolutifs distincts les nombreuses especes d Insectivores partagent des points communs qui les exposent au meme type de menaces et legitiment dans certains cas des efforts de conservation groupes Les insectes etant tres sensibles aux conditions meteorologiques irregulieres le rechauffement climatique entraine des variations rapides de leur abondance de leur mobilite et de leur distribution et par la de leur disponibilite en tant que proies pour les animaux qui s en nourrissent Les impacts de ces changements sur l ecologie des animaux insectivores sont complexes et comprennent des augmentations ou des diminutions de population des modifications a grande echelle de la distribution et des alterations dans les traits comportementaux De par leur petite taille et leur mode de vie nocturne ou furtif les Insectivores restent majoritairement inconnus inapercus et mal aimes et ne beneficient pas de la meme attention que la megafaune charismatique des Ongules des Carnivores ou des Primates sur laquelle sont axes plus de trois quarts des projets de conservation des mammiferes En dehors de ces specificites la plus grande menace pour les Insectivores est comme pour de nombreux animaux la degradation et la fragmentation de leur habitat par la conversion des terres pour l agriculture l exploitation forestiere ou l urbanisation Especes en danger Vue d artiste de Nesophontes edithae un Insectivore des Antilles disparu au XVI e siecle peu apres l arrivee des Europeens dans l archipel Alors que plusieurs musaraignes sont devenues tellement adaptables et performantes qu elles sont considerees comme des especes envahissantes par exemple la Grande Pachyure introduite par l humain sur de nombreuses iles de l ocean Indien aurait contribue a l extinction de certains reptiles d autres sont confinees a des aires geographiques extremement reduites La liste des 100 especes les plus menacees du monde comprend ainsi Cryptotis nelsoni un petit Insectivore endemique des pentes boisees d un volcan du sud du Mexique dont l eruption en 1793 a detruit la vegetation autour du cratere Redecouverte en 1894 la musaraigne n a plus ete revue pendant plus d un siecle ce qui a conduit les scientifiques a penser qu elle avait completement disparu Bien que trois individus aient finalement ete localises en 2003 l espece reste en danger critique d extinction a cause de la pression des activites humaines qu elle subit sur son aire de repartition tres reduite Certains Insectivores ayant connu une evolution insulaire presentent egalement une distribution tres restreinte Les iles Andaman et Nicobar de l ocean Indien dont la faune montre un taux d endemisme remarquable comptent ainsi quatre especes de musaraignes et une de toupayes dangereusement menacees par les perturbations anthropogeniques et les catastrophes naturelles En 2021 une nouvelle espece de musaraignes a ete decouverte dans l archipel sur la minuscule ile volcanique de Narcondam dont la surface totale est de 6 8 km2 Bien que l ile soit inhabitee l habitat insulaire extremement restreint et la taille limitee de la population entrainent automatiquement une vulnerabilite accrue de la nouvelle espece Pres de la moitie des especes de taupes dorees sont menacees de disparition ce qui constitue un taux record pour un ordre de mammiferes Ces animaux fouisseurs dont le diversite est particulierement riche en Afrique du Sud souffrent de la perte de leur habitat causee entre autres par l activite miniere charbon quartzite Ils sont aussi parfois tues par les chiens et les chats domestiques ou par les jardiniers qui protegent leurs pelouses Les Insectivores ayant adopte un mode de vie semi aquatique comme les Desmans Talpidae les Potamogales Potamogalidae ou les Limnogales Tenrecidae sont quant a eux menaces par la pollution et le colmatage des cours d eau ainsi que par la prise accidentelle dans les filets de peche Liste des especes d Insectivores les plus menacees au niveau mondial selon la Liste rouge de l UICN Ordre Famille Espece Nom en francais Aire geographique StatutEulipotyphla Soricidae Cryptotis nelsoni Musaraigne de Nelson Mexique Veracruz en Musaraigne a dents pales Mexique Chiapas en Musaraigne de Sclater Mexique Chiapas Myosorex eisentrauti Musaraigne d Eisentraut Guinee equatoriale ile de Bioko de Musaraigne des Udzungwa Tanzanie monts Udzungwa en Crocidure de Wimmer Cote d Ivoire Lagunes en Crocidure de l Harenna Ethiopie mont Bale en Crocidure des Andaman Inde iles Andaman en Crocidure de Jenkins Inde iles Andaman en Crocidure des Nicobar Inde iles Nicobar Crocidura trichura Crocidure de Christmas Australie ile Christmas Talpidae Galemys pyrenaicus Desman des Pyrenees France Espagne Portugal AndorreDesmana moschata Desman de Russie Russie Ukraine Kazakhstan en Taupe d Echigo JaponErinaceidae Podogymnura aureospinula Gymnure de Mindanao Philippines iles Dinagat Neohylomys hainanensis Gymnure de Hainan Chine ile de Hainan Solenodontidae Atopogale cubana Solenodonte de Cuba CubaAfrosoricida Chrysochloridae Cryptochloris wintoni Taupe doree de De Winton Afrique du Sud en Taupe doree de Van Zyl en Taupe doree de JulianaNeamblysomus gunningi Taupe doree de Gunning en Taupe doree de Marley en Grande Taupe doreeTenrecidae Microgale jobihely Microgale de Tsaratanana MadagascarMicrogale jenkinsae Microgale de JenkinsScandentia Tupaiidae Tupaia nicobarica Toupaye des Nicobar Inde iles Nicobar Macroscelidea Macroscelididae Rhynchocyon chrysopygus Sengi a croupe doree KenyaEfforts de conservation Au niveau mondial un groupe de specialistes dedies a la conservation des Insectivores a ete fonde en 1986 au sein de la Commission de la sauvegarde des especes de l Union internationale pour la conservation de la nature Baptise Insectivore Tree Shrew and Elephant Shrew ITSES Specialist Group Groupe de specialistes des Insectivores Scandentiens et Macroscelides il publie en 1990 un plan d action pour la conservation des Insectivores africains et des Macroscelides qui est suivi en 1995 d un rapport similaire pour les Insectivores eurasiatiques et les Scandentiens A la suite des bouleversements de la comprehension de la phylogenie des mammiferes a la fin du XX e siecle un nouveau groupe de specialistes Afrotheria Specialist Group ASG est cree en 2001 pour s occuper de cinq sous groupes oublies d Afrotheriens les Tenrecs y compris les Potamogales les Taupes dorees et les Macroscelides ainsi que les Damans et les Orycteropes La conservation du gros des Insectivores historiques est finalement confiee en 2011 a un groupe de specialistes dedie aux petits mammiferes Small Mammal Specialist Group SMSG Reunissant les Rongeurs les Eulipotyphles et les Scandentiens le mandat du groupe couvre plus de la moitie de la diversite globale des mammiferes Le SMSG a etabli une liste de six regions prioritaires pour la conservation des Eulipotyphles qui abritent 40 des especes menacees le Cameroun le Rift Albertin la Tanzanie l Ethiopie les Ghats occidentaux et le Sri Lanka Notes et referencesNotes En vert les groupes consideres comme faisant partie des Insectivores selon les differents auteurs Classes parmi les Chiropteres Seules les especes en danger critique d extinction sont presentees ici La famille des Soricidae contient en outre 35 especes en danger References en George R McGhee Convergent evolution limited forms most beautiful MIT Press 2011 322 p ISBN 978 0 262 29887 2 lire en ligne p 62 63 en Olga Fedorovna Chernova New Findings of a Specialized Spine Cuticle in Porcupines Rodentia Hystricomorpha and Tenrecs Insectivora Tenrecidae Doklady Biological Sciences vol 384 nos 1 6 2002 p 267 270 DOI 10 1023 A 1016094230305 en Raghavendran Partha Bharesh K Chauhan Zelia Ferreira Joseph D Robinson Kira Lathrop Ken K Nischal Maria Chikina et Nathan L Clark Subterranean mammals show convergent regression in ocular genes and enhancers along with adaptation to tunneling eLife vol 6 16 octobre 2017 DOI 10 7554 eLife 25884 en Florent Mazel Rafael O Wuest Maya Gueguen Julien Renaud Gentile Francesco Ficetola Sebastien Lavergne et Wilfried Thuiller The Geography of Ecological Niche Evolution in Mammals Current Biology vol 27 no 9 mai 2017 p 1369 1374 DOI 10 1016 j cub 2017 03 046 en Rafaela V Missagia 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