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« Maths » redirige ici. Pour l’article homophone, voir Math.

Les mathématiques (ou la mathématique) sont un ensemble de connaissances abstraites résultant de raisonnements logiques appliqués à des objets divers tels que les ensembles mathématiques, les nombres, les formes, les structures, les transformations, etc. ; ainsi qu'aux relations et opérations mathématiques qui existent entre ces objets. Elles sont aussi le domaine de recherche développant ces connaissances, ainsi que la discipline qui les enseigne.

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Raisonnement mathématique sur un tableau au centre de mathématiques appliquées de l'École polytechnique.

Elles possèdent plusieurs branches telles que : l'arithmétique, l'algèbre, l'analyse, la géométrie, la logique mathématique, les probabilités, etc. Il existe également une certaine séparation entre les mathématiques pures et les mathématiques appliquées.

Les mathématiques se distinguent des autres sciences par un rapport particulier au réel car l'observation et l'expérience ne s'y portent pas sur des objets physiques ; les mathématiques ne sont pas une science empirique. Elles sont de nature entièrement intellectuelle, fondées sur des axiomes déclarés vrais ou sur des postulats provisoirement admis. Ces axiomes en constituent les fondements et ne dépendent donc d'aucune autre proposition. Un énoncé mathématique — dénommé généralement, après être validé, théorème, proposition, lemme, fait, scholie ou corollaire — est considéré comme valide lorsque le discours formel qui établit sa vérité respecte une certaine structure rationnelle appelée démonstration, ou raisonnement logicodéductif. Un énoncé qui n'a pas encore fait l'objet d'une démonstration mais qui est néanmoins considéré plausible est appelé conjecture.

Bien que les résultats mathématiques soient des vérités purement formelles, ils trouvent des applications dans les autres sciences et dans différents domaines de la technique. C'est ainsi qu'Eugene Wigner déclare que la « déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences de la nature est une chose presque mystérieuse »,.

Étymologie

Le mot « mathématique » vient du grec par l'intermédiaire du latin. Le mot μάθημα (máthēma) est dérivé du verbe μανθάνω (manthánô) (« apprendre »). Il signifie « science, connaissance » puis « mathématiques » de μαθήματα (mathḗmata) ; il a donné naissance à l'adjectif μαθηματικός (mathematikos), d'abord « relatif au savoir » puis « qui concerne les sciences mathématiques ». Cet adjectif a été adopté en latin (mathematicus) et dans les langues romanes par la suite (« mathématique » en français, matematica en italien, etc.), ainsi que dans de nombreuses autres langues.

La forme neutre pluriel de l'adjectif μαθηματικός a été substantivée en τὰ μαθηματικά (tà mathēmatiká) pour désigner les sciences mathématiques dans leur ensemble. Cette forme, utilisée par Aristote, explique l'usage du pluriel pour le substantif en latin chez Cicéron (mathematica) puis en français et dans certaines autres langues européennes.

L'usage du pluriel est un héritage de l'époque antique, où le quadrivium regroupait les quatre arts dits « mathématiques » : l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique. Le singulier (« la mathématique ») est parfois employé en français, mais « le mot donne alors au contexte une teinte d'archaïsme ou de didactisme ». Toutefois, certains auteurs, à la suite de Nicolas Bourbaki, insistent sur l'utilisation du singulier, pour montrer l'uniformisation apportée par l'approche axiomatique contemporaine : Jean Dieudonné semble être le premier à avoir insisté sur ce point, et le vaste traité de Bourbaki (dont il est l'un des principaux rédacteurs) s'intitule Éléments de mathématique, tandis que, par contraste, le fascicule historique qui l'accompagne a pour titre Éléments d'histoire des mathématiques. Cédric Villani préconise l'utilisation du singulier pour affirmer l'unité du domaine.

Dans le registre familier, et notamment scolaire, les mathématiques sont fréquemment désignées par l'apocope « maths », parfois écrite « math ».

Histoire

Article détaillé : Histoire des mathématiques.
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Un portrait d'Euclide de Mégare, qui représente en fait le mathématicien Euclide.

Il est probable que l'être humain a développé des compétences mathématiques avant l'apparition de l'écriture. Les premiers objets reconnus attestant de compétences calculatoires sont les bâtons de comptage, tels que l'os d'Ishango (en Afrique) datant de 20 000 ans avant notre ère. Le développement des mathématiques en tant que connaissance transmise dans les premières civilisations est lié à leurs applications concrètes : le commerce, la gestion des récoltes, la mesure des surfaces, la prédiction des événements astronomiques, et parfois l'exécution de rituels religieux[réf. nécessaire].

Les premiers développements mathématiques concernaient l'extraction des racines carrées, des racines cubiques, la résolution d'équations polynomiales, la trigonométrie, le calcul fractionnaire, l'arithmétique des entiers naturels… Ils s'effectuèrent dans les civilisations akkadienne, babylonienne, égyptienne, chinoise ou encore de la vallée de l'Indus.

Dans la civilisation grecque, les mathématiques, influencées par les travaux antérieurs et les spéculations philosophiques, recherchent davantage d'abstraction. Les notions de démonstration et de définition axiomatique sont précisées. Deux branches se distinguent, l'arithmétique et la géométrie. Au IIIe siècle av. J.-C., les Éléments d'Euclide résument et ordonnent les connaissances mathématiques de la Grèce. Hypathie (née entre 355 et 370 - 415, Alexandrie), est la première mathématicienne dont la vie est bien documentée.

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Une page du traité de Al-Khwārizmī.

Les mathématiques chinoises et indiennes (plus précisément de la vallée de l'Indus) sont parvenues en occident par la civilisation islamique à travers la conservation de l'héritage grec et l'interfécondation avec les découvertes, notamment en matière de représentation des nombres[réf. nécessaire]. Les travaux mathématiques sont considérablement développés tant en trigonométrie (introduction des fonctions trigonométriques) qu'en arithmétique. L'analyse combinatoire, l'analyse numérique et l'algèbre polynomiale sont inventées et développées.

Durant la « renaissance du XIIe siècle », une partie des textes grecs et arabes sont étudiés et traduits en latin. Le savoir est unifié dans la scolastique, réconciliation du christianisme et de la philosophie d'Aristote. La scolastique est alors enseignée dans les universités européennes à partir du XIIIe siècle. La recherche mathématique se concentre en Europe.

Au XVIe siècle se développe - avec notamment Pierre de La Ramée - l'idée qu'il existe une « science universelle » (mathesis universalis) sur laquelle il serait possible de fonder l'ensemble des connaissances. Parallèlement, la scolastique fondée sur une philosophie spéculative perd de son prestige et l'aristotélisme est battu en brèche, à l'occasion de la controverse ptoléméo-copernicienne du XVIe au XVIIIe siècle, remettant en cause le postulat antique et médiéval selon lequel la Terre est au centre de l'univers physique (géocentrisme).

Au XVIIe siècle, Galilée se rend compte que les mathématiques sont un outil approprié pour décrire le monde physique, ce qu'il résume dans son ouvrage L'Essayeur publié en 1623 en affirmant que « le livre de l'Univers est écrit en langue mathématique ». Les mathématiques constituent donc, avec la démarche expérimentale, l'un des deux piliers du développement de la science moderne. Descartes voit dès 1629, dans les Règles pour la direction de l'esprit, les possibilités qu'offrent les mathématiques pour jouer ce rôle. Descartes souligne, dans le Discours de la méthode, l'attrait des mathématiques, « à cause de la certitude et de l'évidence de leurs raisons ». Le calcul algébrique se développe alors à la suite des travaux de Viète et de Descartes. Newton et Leibniz, indépendamment, inventent le calcul infinitésimal.

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David Hilbert, mathématicien allemand.

Au cours du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, les mathématiques connaissent de forts développements avec l'étude systématique des structures, à commencer par les groupes issus des travaux de Galois sur les équations polynomiales, et les anneaux introduits par Dedekind. Wang Zhenyi, développe une théorie permettant de mieux comprendre les éclipses lunaires.

Le XIXe siècle voit avec Cantor et Hilbert le développement d'une théorie axiomatique sur tous les objets étudiés, soit la recherche des fondements mathématiques. Ce développement de l'axiomatique conduira plusieurs mathématiciens du XXe siècle à chercher à définir toutes les mathématiques à l'aide d'un langage, la logique mathématique.

Le XXe siècle connaît un fort développement en mathématiques avec une spécialisation des domaines, et la naissance ou le développement de nombreuses branches (théorie de la mesure, théorie spectrale, théorie du chaos, topologie algébrique et géométrie algébrique, par exemple),. L'informatique a eu un impact sur la recherche. D'une part, elle a facilité la communication et le partage des connaissances, d'autre part, elle a fourni un outil appréciable pour la confrontation aux exemples. Ce mouvement a conduit à la modélisation et à la numérisation.

Domaines

Des découpages des mathématiques en deux, trois ou quatre domaines différents sont proposés : algèbre et analyse, ou bien algèbre, analyse et géométrie, ou bien algèbre, analyse, géométrie et probabilités. De tels découpages ne sont pas évidents et les frontières les séparant sont toujours mal définies. En effet, de nombreux résultats font appel à des compétences mathématiques variées. Le théorème de Fermat-Wiles, établi en 1994, en est un exemple. Bien que l'énoncé en soit formulé de manière dite arithmétique, la preuve nécessite de profondes compétences en analyse et en géométrie.

Domaines fondamentaux

L'algèbre est l'ensemble des méthodes mathématiques visant à étudier et développer les structures algébriques et à comprendre les relations qu'elles entretiennent entre elles. L'algèbre, au sens actuel, trouve historiquement ses origines dans la compréhension des équations polynomiales et dans les développements des méthodes de résolution : les recherches dans ces domaines ont suscité l'émergence des notions qui fondent la théorie des groupes, la théorie de Galois ou encore la géométrie algébrique.

En un sens très restrictif, l'analyse est la partie des mathématiques s'intéressant aux questions de régularité des applications d'une variable réelle ou complexe : on parle alors plus volontiers d'analyse réelle ou d'analyse complexe. En un sens élargi, elle englobe toutes les méthodes mathématiques qui s'y apparentent, et un certain nombre de méthodes pour comprendre et analyser les espaces de fonctions.

La géométrie tente de comprendre en premier lieu les objets dans l'espace, puis par extension s'intéresse aux propriétés d'objets plus abstraits, à plusieurs dimensions, introduits selon plusieurs approches, relevant autant de l'analyse que de l'algèbre.

Les probabilités tentent de formaliser tout ce qui relève de l'aléatoire. Bien qu'elles soient anciennes, elles ont connu un renouveau avec la théorie de la mesure.

Les statistiques consistent à recueillir, traiter et synthétiser un ensemble de données, généralement nombreuses.

Exemples de domaines transversaux

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Charles Gustave Jacob Jacobi, connu pour ses développements en théorie analytique des nombres, entre analyse complexe et arithmétique.

De nombreux domaines de recherche se situent transversalement par rapport au découpage donné ci-dessus :

  • Les mathématiques discrètes (associées à l'essor de l'informatique) sont l'exemple le plus typique de découpage transversal car elles dressent un clivage dans presque toutes les branches des mathématiques (groupes finis, probabilités discrètes, géométrie discrète, optimisation linéaire en nombres entiers, nouvelles branches de l'algèbre : monoïdes, dioïdes…).
  • La théorie des nombres (qui généralise l'arithmétique élémentaire) utilise tout autant des méthodes analytiques que des méthodes algébriques avancées, pour résoudre des problèmes qui peuvent souvent être énoncés de façon élémentaire.
  • La topologie algébrique tend à associer à des objets géométriques de natures diverses des invariants de nature algébrique. Elle se situe donc à la frontière de la géométrie différentielle et de la géométrie algébrique. Toutefois, pour des objets géométriques présentant une certaine structure analytique, ces invariants algébriques peuvent parfois se définir ou se comprendre en faisant uniquement appel à des outils essentiellement d'analyse. La majeure partie de la recherche actuelle en topologie algébrique tend à oublier la structure topologique et à réduire les questions à des problèmes essentiellement d'algèbre.
  • En un certain sens, les systèmes dynamiques se situent entre la géométrie, l'analyse et les probabilités. Ils tendent à comprendre de manière qualitative ce qui s'assimile à une loi d'évolution. Les objets étudiés relèvent de l'analyse (équations différentielles par exemple), des probabilités (itération d'une bijection mesurable), ou de la géométrie (espaces homogènes). Le traitement qui y est consacré fait l'objet d'interprétations essentiellement de nature géométrique, tout en utilisant des outils avancés d'analyse fonctionnelle, de , de géométrie différentielle, etc. Des résultats d'arithmétique peuvent aussi être obtenus par des considérations relevant des systèmes dynamiques.
  • La géométrie différentielle se situe à la frontière de la géométrie et de l'analyse, et ce à plusieurs égards. La définition de ses objets d'étude fait appel aux théorèmes de calcul différentiel, mais l'étude elle-même est grande consommatrice d'analyse. Des liens entre géométrie différentielle et probabilités existent aussi.
  • La géométrie algébrique est l'exemple d'un domaine en un sens strict à la rencontre de l'algèbre et de la géométrie. Elle trouve ses origines dans les travaux sur la résolution des équations cubiques. Le premier objet d'étude de la géométrie algébrique est la variété algébrique, lieu d'annulation d'équations polynomiales : il a une signification à la fois algébrique et géométrique. Ce domaine connut un fort développement au XIXe siècle, avec notamment le théorème de Bézout. Les développements récents initiés par Alexandre Grothendieck connaissent de nombreuses applications en théorie des nombres, ce qui constitue la géométrie arithmétique.
  • La théorie des opérateurs relève plutôt de l'analyse, ou encore de l'analyse fonctionnelle (par exemple, pour les problèmes de régularité des solutions d'équations aux dérivées partielles elliptiques, notamment le problème de Poisson). Mais cette théorie connaît de nombreuses applications en géométrie différentielle où le langage des opérateurs s'avère particulièrement adapté. Le développement de la théorie des opérateurs a fait appel à des méthodes de nature probabiliste, notamment pour ce qui s'appelle le calcul fonctionnel. Cette théorie trouve des extensions en géométrie non commutative. Les objets d'études se trouvent être des généralisations d'algèbres d'opérateurs.

Mathématiques appliquées et pures

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Simulation numérique d'un crash d'une voiture. - L'analyse numérique : domaine applicatif des mathématiques.
Articles détaillés : mathématiques appliquées et mathématiques pures.

On fait parfois la distinction entre mathématiques pures et mathématiques appliquées :

  • Les mathématiques pures ont pour objectif le développement des connaissances mathématiques pour elles-mêmes sans aucun intérêt a priori pour les applications, sans aucune motivation d'autres sciences. L'objet de la recherche mathématique peut ainsi être une meilleure compréhension d'une série d'exemples particuliers abstraits, sur lesquels s'appuie et se développe la réflexion mathématique, la généralisation d'un aspect d'une discipline ou la mise en évidence de liens entre diverses disciplines des mathématiques.
  • Au contraire, les mathématiques appliquées sont la mise en œuvre des connaissances mathématiques pour les besoins de formalisme d'autres sciences (physique, informatique, biologie, astrophysique…), et pour des applications industrielles (ingénierie par exemple). Elles tendent à développer ces outils mathématiques pour répondre à ces demandes, pour résoudre des problèmes posés en termes concrets.

En France, cette distinction structure souvent les équipes de recherche, sans forcément hypothéquer les possibilités d'interactions entre elles. Toutefois, la pertinence de cette distinction est remise en cause par un certain nombre de mathématiciens. L'évolution des domaines et de leurs objets d'étude peut également contribuer à déplacer une éventuelle frontière ou notion de séparation. Selon une boutade d'Ian Stewart, auteur de nombreux ouvrages portant sur les mathématiques populaires, dans son œuvre intitulée Mon cabinet des curiosités mathématiques, « La relation entre les mathématiciens purs et appliqués est fondée sur la confiance et la compréhension. Les mathématiciens purs ne font pas confiance aux mathématiciens appliqués, et les mathématiciens appliqués ne comprennent pas les mathématiciens purs ». Les mathématiques appliquées, en un sens mal définies, comprennent entre autres l'analyse numérique, les statistiques appliquées et la théorie de l'optimisation mathématique. Certains domaines de recherche des mathématiques sont nés à la frontière avec d'autres sciences (voir ci-dessous).

Philosophie

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Gauss, « le prince des mathématiciens ».
Article détaillé : Philosophie des mathématiques.

Les questions traditionnelles que se pose la philosophie au sujet des mathématiques peuvent se classer selon trois thèmes :

  • la nature des objets mathématiques : s'ils existent par eux-mêmes, ou bien s'ils sont des constructions mentales ? Quelle est la nature d'une démonstration logique ou mathématique ? Quels sont les liens entre la logique et les mathématiques ?
  • l'origine de la connaissance mathématique : d'où vient la vérité des mathématiques, et de quelle nature est-elle ? Quelles sont les conditions pour que des mathématiques existent, et leur lien avec l'être humain ? Quels sont les impacts de la structure de la pensée humaine sur la forme et le développement des mathématiques actuelles ? Les limites qu'elle induit ?
  • la relation des mathématiques avec la réalité : quelle relation les mathématiques abstraites entretiennent-elles avec le monde réel ? Quels sont les liens avec les autres sciences ?

Les mathématiques sont parfois surnommées « reine des sciences ». Cependant, l'expression remonte à Carl Friedrich Gauss : Regina Scientiarum et le mot scientiarium signifie en réalité « des connaissances ».

Fondements

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Aristote : le fondateur de la logique formelle (peinture par Raphaël).
Article détaillé : Fondements des mathématiques.

Censément, les mathématiques utilisent la logique comme outil pour démontrer des vérités organisées en théories. Une première analyse laisse espérer qu'une utilisation puissante de cet outil tellement sûr, une réduction toujours plus poussée des bases, les axiomes, sur lesquelles s'échafaude l'édifice mathématique, finissent par mener à un corpus de faits incontestables. Plusieurs obstacles se dressent pourtant.

D'une part, en tant qu'activité humaine, les mathématiques s'éloignent du modèle d'une construction suivant scrupuleusement les lois de la logique et indépendante du réel. Citons un fait et un phénomène pour illustrer cela. Tout d'abord, les démonstrations que rédigent les mathématiciens ne sont pas formalisées au point de suivre en détail les lois de la logique, car cela est impossible en un temps raisonnablement court. Comme pour n'importe quelle science, l'acceptation de la véracité d'une démonstration, et donc d'un théorème, repose in fine sur un consensus de spécialistes au sujet de la validité de l'approximation de démonstration formelle proposée (voir La Structure des révolutions scientifiques de Thomas Samuel Kuhn). L'avènement de l'informatique a cependant changé la donne, au moins marginalement, puisque celle-ci permet de formaliser et de vérifier des démonstrations de plus en plus complexes.

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Augustin Louis Cauchy, l'un des premiers à donner une fondation rigoureuse à l'analyse.

Cependant l'activité mathématique est loin de se réduire à la recherche de démonstrations et à la vérification de celles-ci. La confiance que la communauté mathématique place dans un de ses membres qui propose un résultat nouveau intervient dans la réception qu'aura ce résultat, et ce d'autant plus s'il est inattendu ou modifie la façon de voir les choses. On peut prendre pour exemple historique les controverses sur les géométries non euclidiennes au XIXe siècle, durant lequel les travaux de Lobatchevski ont été largement ignorés ; ou bien, dans un autre ordre d'idée, la difficulté de la réception des travaux du jeune républicain Galois au début du même siècle, notamment par Cauchy. La sociologie des mathématiques étudie de tels phénomènes (voir sociologie des sciences).

D'autre part, la solidité même des bases ne peut reposer sur les seules mathématiques. En effet les théorèmes d'incomplétude, démontrés par Kurt Gödel dans la première moitié du XXe siècle, montrent que, contrairement à ce qu'espérait David Hilbert, il est impossible de réduire formellement les bases des mathématiques en un système dont la sûreté se démontre à partir de celles-ci, et cela entraîne que certaines propriétés considérées « vraies » resteront inaccessibles à la démonstration, quels que soient les axiomes choisis.

Enseignement

Article détaillé : Enseignement des mathématiques.

L'enseignement des mathématiques peut aussi bien désigner l'apprentissage des notions mathématiques fondamentales ou élémentaires de base que l'apprentissage et l'initiation à la recherche (enseignement supérieur des mathématiques). Suivant les époques et les lieux, les choix des matières enseignées et les méthodes d'enseignement changent (mathématiques modernes, méthode de Moore, éducation classique…). Dans certains pays, le choix des programmes scolaires dans l'éducation publique est fait par des institutions officielles. Malgré les contributions des mathématiciennes à travers les siècles, depuis la fin des années 1990, la National Science Foundation aux États-Unis note un déclin de la part relative des diplômes de premier cycle octroyés à des femmes en mathématiques ainsi que dans d'autres disciplines des « STGM » (Sciences, technologies, génie et mathématiques). Plusieurs associations œuvrent pour la promotion des femmes en mathématiques. Aux États-Unis, l'Association for Women in Mathematics est fondée en 1971 par Mary Gray, Alice T. Schafer et Lenore Blum. En France par exemple, l'organisme Femmes et Mathématiques est soutenue dès sa création en 1987 par Huguette Delavault.

Cédric Villani, dans une conférence TED, rappelle une difficulté importante que l'enseignement des mathématiques ne résoudra pas à lui seul : le processus d'une découverte mathématique ne relève pas lui-même des mathématiques. George Pólya indiqua en revanche vers le milieu du 20e siècle quelques techniques permettant de résoudre des problèmes existants, dans son livre Comment poser et résoudre un problème (« How to solve it »).

Vers la même époque quelques ouvrages proposaient d'acquérir les mécanismes de résolution par une multitude d'exercices proposés avec leur correction détaillée en regard. En France et pour les mathématiques, il y eut dans le secondaire les ouvrages de Pierre Louquet. Dans le monde anglophone et concernant un grand nombre de disciplines, la série des  (en) poursuit ce but.

Aujourd'hui, de nombreuses études permettent de comprendre les facteurs qui ont une influence sur l'enseignement des mathématiques. Des études menées dans des pays industrialisés ont montré que les enfants de parents plus instruits suivent davantage de cours de mathématiques et de sciences dans le deuxième cycle du secondaire et réussissent mieux,,. D’autres études qui comparent les multiples influences sur les performances des enfants en mathématiques ont constaté que c’est le niveau d’instruction des mères qui a l’effet le plus grand,,. Il a été montré qu’un statut socioéconomique plus élevé est associé à des scores supérieurs en mathématiques des garçons comme des filles. L’étude PISA 2015 a constaté qu’une augmentation d’une unité de l’indice PISA de statut économique, social et culturel se traduisait par une augmentation de 38 points de score en sciences et de 37 points en mathématiques. Cette augmentation est peut-être liée au fait que les parents fournissent un supplément d’aide à l’apprentissage à l’école et à la maison, avec des attentes scolaires plus élevées, et des convictions moins traditionnelles concernant les rôles de genre et les parcours de carrière dans ces contextes. L’intérêt des enfants pour les STEM et leur réussite dans les STEM peuvent aussi être renforcés par les dispositions prises par les parents pour fournir un soutien éducatif, y compris un tutorat privé.

Une carence d'éducation mathématique induit chez les adolescents des niveaux d'inhibiteurs cérébraux réduits dans une zone clé pour le raisonnement et l'apprentissage. En effet, une étude montre que la pratique des raisonnements mathématiques chez l'adolescent augmente la concentration d'acide γ-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur inhibiteur, crucial pour la plasticité neuronale, dans le gyrus frontal moyen, une zone du cerveau impliquée dans le raisonnement, la résolution de problème, la mémoire et l'apprentissage. Selon  (en), professeur de neurosciences cognitives à l’université d'Oxford et un des auteurs de l'étude, « Tous les adolescents n’apprécient pas les mathématiques, nous devons donc rechercher des alternatives possibles, telles que l’entraînement à la logique et au raisonnement qui impliquent la même zone du cerveau que les mathématiques ».

Pratique

Activité de recherche

Article détaillé : recherche mathématique.

La recherche mathématique ne se limite pas qu'à la démonstration des théorèmes. L'une des méthodes les plus fructueuses de recherche mathématique est la mise en rapprochement de domaines a priori éloignés en mettant en lumière des phénomènes analogues (par exemple, la géométrie euclidienne et les équations différentielles linéaires). L'identification de phénomènes analogues peut conduire à vouloir adapter des résultats d'un domaine des mathématiques à un autre, à reformuler des éléments de démonstration en termes équivalents, à tenter une axiomatisation d'un objet (par exemple, ce pourrait être la notion d'espace vectoriel) qui regrouperait les deux domaines… Dans ce dernier cas, ce nouvel objet deviendrait alors un objet d'étude par lui-même. Dans certains cas, l'identification d'objets a priori différents devient nécessaire : le langage des catégories permet de faire ce genre de choses.

Une autre méthode de recherche est la confrontation aux exemples et aux cas particuliers. Cette confrontation peut permettre de réfuter des propriétés qu'on pensait ou espérait être vraies (conjectures). Au contraire, elle peut permettre de vérifier des propriétés ou d'amener à les formaliser. Par exemple, en géométrie riemannienne, l'étude des surfaces (donc des objets en dimension 2) et de leurs géodésiques a finalement conduit Anosov à formaliser le difféomorphisme d'Anosov, une transformation possédant d'intéressantes propriétés dynamiques.

Langage

Article détaillé : Langage mathématique.

Les mathématiques utilisent un langage qui leur est propre. Certains termes du langage courant, comme groupe, anneau, corps ou variété peuvent être empruntés et redéfinis pour désigner des objets mathématiques. Mais souvent des termes sont formés et introduits selon les besoins : isomorphisme, topologie, itération… Le nombre élevé de ces termes rend difficile la compréhension des mathématiques par les non mathématiciens.

Le langage mathématique s'appuie aussi sur l'usage de formules. Elles comportent des symboles, les uns en rapport avec le calcul propositionnel comme le connecteur binaire d'implication ⇒{\displaystyle \Rightarrow }image ou le connecteur unaire de négation ¬{\displaystyle \neg }image, d'autres en rapport avec le calcul des prédicats, comme le quantificateur universel ∀{\displaystyle \forall }image ou le quantificateur existentiel ∃{\displaystyle \exists }image. La plupart des notations utilisées au XXIe siècle ont été introduites après le XVIIe siècle seulement.

Il existe un langage mathématique qui décrit les mathématiques. En ce sens, on dit qu'il s'agit d'un métalangage : il s'agit de la logique mathématique.

Rapport avec les autres sciences

Les mathématiques entretiennent des rapports particuliers avec toutes les sciences, au sens large du terme. L'analyse de données (interprétation graphique, données statistiques…) fait appel à des compétences mathématiques variées. Mais des outils avancés de mathématiques interviennent dans les modélisations.

Toutes les sciences dites dures, à l'exception des mathématiques, tendent à une compréhension du monde réel. Cette compréhension passe par la mise en place d'un modèle, prenant en compte un certain nombre de paramètres considérés comme causes d'un phénomène. Ce modèle constitue un objet mathématique, dont l'étude permet une meilleure compréhension du phénomène étudié, éventuellement une prédiction qualitative ou quantitative quant à son évolution future.

La modélisation fait appel à des compétences relevant essentiellement de l'analyse et des probabilités, mais les méthodes algébriques ou géométriques s'avèrent utiles.

Physique

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Schéma de pendule.

Les mathématiques sont nées d'une volonté de compréhension de l'espace ambiant : la géométrie naît de la modélisation de formes idéalisées, et l'arithmétique des besoins des gestions des quantités. Astronomie et géométrie se sont longtemps confondues, jusque dans les civilisations islamiques. Les mathématiques et la physique, après s'être différenciées, ont gardé d'étroits liens. Dans l'histoire contemporaine de ces deux sciences, les mathématiques et la physique se sont influencées mutuellement. La physique moderne use abondamment des mathématiques, en faisant une modélisation systématique pour comprendre les résultats de ses expériences :

  • Cette modélisation peut faire appel à des outils mathématiques déjà développés. Ainsi l'usage des métriques en géométrie différentielle est un outil essentiel sur lequel repose notamment la relativité générale, développée par le mathématicien Minkowski puis par le physicien Einstein. Cet usage est aussi utilisé dans les autres théories post-newtoniennes.
  • Cette modélisation encourage les mathématiciens à s'intéresser davantage à telle ou telle structure mathématique pour les besoins de la physique.
  • Cette modélisation demande parfois au contraire des outils mathématiques non encore développés et ouvre des nouvelles perspectives mathématiques. Ainsi, Isaac Newton a-t-il développé le calcul différentiel pour pouvoir écrire les lois (classiques) du mouvement ; s'intéressant à la diffusion de la chaleur dans les corps, Joseph Fourier découvre les séries qui portent son nom, porte ouverte sur la théorie de Fourier. Plus récemment, citons les problèmes de quantification géométrique, d'intégrales de Feynman, de polynômes de Donaldson…

Un domaine de recherche spécifique, la physique mathématique, tend précisément à développer les méthodes mathématiques mises à l'usage de la physique.

Le lien étroit entre mathématiques et physique se reflète dans l'enseignement supérieur des mathématiques. L'enseignement de la physique fait appel à des cours de mathématiques pour physiciens ; et il n'est pas rare que les cursus de mathématiques dans les universités incluent une initiation facultative à la physique.

Néanmoins, Albert Einstein est un des premiers à relativiser le domaine des mathématiques en rappelant que la physique en utilise plusieurs formes, au gré de ses besoins, et non une seule. Sa Théorie de la relativité générale utilise par exemple une géométrie non euclidienne formalisée par Minkowski. Il énoncera : « En tant que se rapportant à la réalité, la géométrie euclidienne n'est pas exacte. En tant qu'exacte, elle ne se rapporte pas à la réalité ». Yvonne Choquet-Bruhat est la première à apporter en 1952 la preuve mathématique de l'existence de solutions à l'équation d'Einstein.

Informatique

L'essor des techniques au XXe siècle ouvre la voie à une nouvelle science, l'informatique. Celle-ci est étroitement liée aux mathématiques, de diverses manières : certains pans de la recherche en informatique théorique peuvent être considérés comme d'essence mathématique, d'autres branches de l'informatique faisant plutôt usage des mathématiques. Les nouvelles technologies de communication ont quant à elles ouvert la voie aux applications à des branches des mathématiques parfois très anciennes (arithmétique), notamment en ce qui concerne les problèmes de sécurité des transmissions : cryptographie et théorie des codes.

En contrepartie, les sciences informatiques influencent l'évolution moderne des mathématiques.

Les mathématiques discrètes forment un domaine de recherche actuel des mathématiques visant à développer les méthodes utilisées en science informatique, incluant la théorie de la complexité, la théorie de l'information, la théorie des graphes… Parmi les problèmes ouverts, citons notamment le célèbre P=NP en théorie de la complexité, qui fait partie des sept problèmes du prix du millénaire. Celui qui arrivera à décider si P et NP sont différents ou égaux recevra un montant de 1 000 000 USD.

L'informatique est également devenue un outil essentiel à l'obtention de nouveaux résultats (un ensemble de techniques connues sous le nom de mathématiques expérimentales) et même à la démonstration de certains théorèmes. L'exemple le plus connu est celui du théorème des quatre couleurs, démontré en 1976 à l'aide d'un ordinateur, car certains des calculs nécessaires sont trop complexes pour être réalisés à la main. Cette évolution bouleverse les mathématiques traditionnelles, où la règle était que le mathématicien puisse vérifier chaque partie de la démonstration. En 1998, la conjecture de Kepler semble avoir également été démontrée partiellement par ordinateur, et une équipe internationale a travaillé depuis sur la rédaction d'une preuve formelle, qui a été achevée (et vérifiée) en 2015.

En effet, si la preuve est rédigée de façon formelle, il devient alors possible de la vérifier à l'aide d'un logiciel particulier, appelé assistant de preuve. C'est la meilleure technique connue pour être (presque) certain qu'une démonstration assistée par ordinateur ne souffre d'aucun bug. En l'espace d'une trentaine d'années, le rapport entre les mathématiciens et l'informatique s'est donc complètement renversé : d'abord instrument suspect à éviter si possible dans l'activité mathématique, l'ordinateur est devenu au contraire un outil incontournable.

Biologie, chimie et géologie

La biologie est grande consommatrice de mathématiques et notamment de probabilités. La dynamique d'une population se modélise couramment par des chaînes de Markov (théorie des processus discrets) ou par des équations différentielles couplées. Il en va de même pour l'évolution des génotypes : le principe de Hardy-Weinberg, souvent évoqué en génétique, relève de propriétés générales sur les processus à temps discret (existence de lois limites). Plus généralement, la phylogéographie fait appel à des modélisations probabilistes. De plus, la médecine use de tests (statistiques) pour comprendre la validité de tel ou tel traitement. Un domaine spécifique de recherche à la frontière de la biologie est né : la biomathématique.

Depuis le début du XXIe siècle, la chimie organique a fait appel à l'informatique pour pouvoir modéliser les molécules en trois dimensions : il s'avère que la forme d'une macromolécule en biologie est variable et détermine son action. Cette modélisation fait appel à la géométrie euclidienne ; les atomes forment une sorte de polyèdre dont les distances et les angles sont fixés par les lois d'interaction.

Les géologies structurales et climatologiques font appel à des modèles mêlant des méthodes probabilistes et analytiques, pour pouvoir prédire du risque de catastrophe naturelle. La complexité des modèles est telle qu'une branche de recherche est née à la frontière des mathématiques et de la géophysique, à savoir la géophysique mathématique. De même, la météorologie, l'océanographie et la planétologie sont grandes consommatrices de mathématiques car elles nécessitent des modélisations.

Sciences humaines

Le rapport des mathématiques avec les sciences humaines se fait essentiellement par les statistiques et les probabilités, mais aussi par des équations différentielles, stochastiques ou non, utilisées en sociologie, psychologie, économie, finance, gestion d'entreprise, linguistique…

La logique est depuis l'Antiquité l'une des trois grandes disciplines de la philosophie, avec l'éthique et la physique. Des philosophes comme Pythagore et Thales de Milet ont formalisé les célèbres théorèmes géométriques portant leur nom. « Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre », était-il gravé sur le portail de l'Académie de Platon, pour qui les mathématiques sont un intermédiaire pour accéder au monde des Idées.

Notamment, les mathématiques financières sont une branche des mathématiques appliquées visant à la compréhension de l'évolution des marchés financiers et de l'estimation des risques. Cette branche des mathématiques se développe à la frontière des probabilités et de l'analyse et use des statistiques.

Beaucoup plus subtil est le cas de l'économie mathématique. Le postulat fondamental de cette discipline est que l'activité économique peut se comprendre à partir d'un axiome de nature anthropologique, celui de l'acteur individuel rationnel. Dans cette vision, chaque individu cherche par ses actions à accroître un certain profit, et ce de façon rationnelle. Cette sorte de vision atomiste de l'économie permet à celle-ci de mathématiser relativement aisément sa réflexion, puisque le calcul individuel se transpose en calcul mathématique. Cette modélisation mathématique en économie permet de percer à jour des mécanismes économiques qui n'auraient pu être découverts que très difficilement par une analyse « littéraire ». Par exemple, les explications des cycles économiques ne sont pas triviales. Sans modélisation mathématique, on peut difficilement aller au-delà du simple constat statistique ou des spéculations non prouvées. Toutefois, certains sociologues, comme Bourdieu, et même certains économistes, refusent ce postulat de l'homo œconomicus, en remarquant que les motivations des individus comprennent non seulement le don, mais dépendent également d'autres enjeux dont l'intérêt financier n'est qu'une partie, ou tout simplement ne sont pas rationnelles. La mathématisation est donc, selon eux, un habillage permettant une valorisation scientifique de la matière.

On assiste également au début du XXe siècle, à une réflexion pour mettre les mouvements historiques en formule, comme le fait Nikolaï Kondratiev, qui discerne un cycle de base pour expliquer les phases d'expansion et de crise en économie politique, ou Nicolas-Remi Brück et Charles Henri Lagrange qui, dès la fin du XIXe siècle, ont amplifié leur analyse jusqu'à pénétrer dans le domaine de la géopolitique, en voulant établir l'existence, dans l'histoire, de mouvements de vaste amplitude qui mènent les peuples à leur apogée, puis à leur déclin.

Cependant une mathématisation des sciences humaines n'est pas sans danger. Dans l'essai polémique Impostures intellectuelles, Sokal et Bricmont dénoncent la relation, non fondée ou abusive, d'une terminologie scientifique, en particulier mathématique et physique, dans le domaine des sciences humaines. L'étude de systèmes complexes (évolution du chômage, capital d'une entreprise, évolution démographique d'une population…) fait appel à des connaissances mathématiques élémentaires, mais le choix des critères de comptage, notamment dans le cas du chômage, ou de la modélisation peut être sujet à polémique.

Écologie

L'écologie utilise également un grand nombre de modèles pour simuler la dynamique des populations, étudier des écosystèmes comme le modèle proie-prédateur, mesurer les diffusions de pollutions ou évaluer les changements climatiques issus du réchauffement. Ces outils permettent de communiquer sur des données chiffrées, pour éventuellement les critiquer ou les confronter entre elles. Se pose alors le problème de la validation de ces modèles, notamment dans le cas où les résultats peuvent influer sur des décisions politiques et où l'existence de modèles contradictoires entre eux permet aux États de choisir le plus favorable à leur décision.

Rapport avec l'astrologie, l'ésotérisme

Les mathématiques ont entretenu pendant longtemps des liens très étroits avec l'astrologie. Celle-ci, par le biais de thèmes astraux, a servi de motivation dans l'étude de l'astronomie. Des mathématiciens de renom furent également considérés comme des grands astrologues. On peut citer Ptolémée, les astronomes de langue arabe, Regiomontanus, Cardan, Kepler, ou encore John Dee. Au Moyen Âge, l'astrologie est considérée comme une science se rangeant dans les mathématiques. Ainsi Theodor Zwingler signale dans sa grande encyclopédie, concernant l'astrologie, que c'est une science mathématique traitant du « mouvement actif des corps en tant qu'ils agissent sur d'autres corps » et réserve aux mathématiques le soin de « calculer avec probabilité les influences [des astres] » en prévoyant leurs « conjonctions et oppositions ». Les théories astrologiques occidentales contemporaines se targuent de suivre des méthodes scientifiques. En particulier, l'astrologie statistique utilise les tests statistiques pour mettre en évidence d'éventuelles corrélations entre la position des astres et le devenir des êtres humains. Toutefois, ces études initiées par Choisnard et Gauquelin, menées à la marge de la recherche scientifique, n'ont, en date de 2009, pas été productives et n'ont réussi à donner aucune preuve recevable d'un lien de cause à effet.

Les mathématiques sont aussi une composante de l'ésotérisme. Très fréquemment, les mathématiciens eux-mêmes ont été tentés de trouver dans la figure ou le nombre un sens caché servant de clé dans la découverte du monde. Dans l'école pythagoricienne, chaque nombre a une signification symbolique et le serment des initiés se serait énoncé devant une tretraktys. De même Platon ne se contente pas d'énumérer les solides qui portent son nom il attribue à chacun d'eux une nature (eau, terre, feu, air, univers). L'arithmosophie, la numérologie, la gématrie, l'arithmancie tentent, à travers des calculs sur les nombres, de trouver des significations cachées à des textes ou d'en extraire des propriétés prédictives. On retrouve cette fascination pour le nombre et la figure encore de nos jours où certains attribuent des vertus cachées à un pentacle ou un nombre d'or.

Au XXIe siècle, ces disciplines ne sont plus considérées comme des sciences.

Impact culturel

Expression artistique

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Page couverture du Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels de Jean-Philippe Rameau.

Les notes qui sonnent bien ensemble à une oreille occidentale sont des sons dont les fréquences fondamentales de vibration sont dans des rapports simples. Par exemple, l'octave est un doublement de fréquence, la quinte une multiplication par 3⁄2.

Ce lien entre les fréquences et l'harmonie a été notamment détaillé dans le Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels de Jean-Philippe Rameau, compositeur baroque français et théoricien de la musique. Il repose en partie sur l'analyse des harmoniques (notées 2 à 15 dans la figure suivante) d'un son fondamental Do grave (noté 1), les premières harmoniques et leurs octaves sonnant bien entre elles.

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Les harmoniques sur une portée.

Si la courbe tracée en rouge, qui suit les notes harmoniques, a une allure logarithmique, cela correspond au rapport entre deux phénomènes :

  • d'une part, la représentation de la hauteur d'un son par notre système auditif qui est proportionnelle au logarithme de la fréquence du son (une fréquence double correspond toujours à la même « distance sonore » appelée octave) ;
  • d'autre part, les fréquences harmoniques qui sont des multiples entiers de la fréquence fondamentale.
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Fractale possédant une symétrie d'échelle et une symétrie centrale.

Les Occidentaux associent une certaine beauté aux figures symétriques. Une symétrie d'une figure géométrique est, intuitivement, l'existence d'un motif de la figure qui se répète suivant une règle précise, tout en étant partiellement transformé. Mathématiquement, une symétrie est l'existence d'une action non triviale d'un groupe, très souvent par isométrie, c'est-à-dire qui préserve les distances sur la figure. En d'autres termes, l'intuition de la règle est mathématiquement réalisée par le fait que c'est un groupe qui agit sur la figure, et le sentiment qu'une règle régit la symétrie est précisément dû à la structure algébrique de ce groupe.

Par exemple, le groupe lié à la symétrie miroir est le groupe cyclique à deux éléments, ℤ/2ℤ. Un test de Rorschach est une figure invariante par cette symétrie, de même qu'un papillon et plus généralement le corps des animaux, du moins en surface. Lorsqu'on dessine la surface de la mer, l'ensemble des vagues possède une symétrie par translation : bouger notre regard de la longueur séparant deux crêtes de vagues ne change pas la vue que l'on a de la mer. Un autre cas de symétrie, cette fois non isométrique et presque toujours seulement approximative, est celui présenté par les fractales : un certain motif se répète à toutes les échelles de vision.

Vulgarisation

Article détaillé : Vulgarisation mathématique.

La vulgarisation mathématique a pour objectif de présenter les mathématiques en un langage dénué de termes techniques. Comme l'objet d'étude des mathématiques n'a pas de réalité physique, la vulgarisation use souvent d'un vocabulaire imagé, et de comparaisons ou analogies non rigoureuses, pour faire sentir l'idée des développements mathématiques. Parmi les ouvrages qui se fixent ce but, citons Oh, les maths de Yakov Perelman et Le livre qui rend fou de Raymond Smullyan. Toutefois, les mathématiques font rarement l'objet de vulgarisation dans des journaux écrits ou télévisés.

  • La revue Tangente, l'aventure mathématique est le principal magazine de vulgarisation mathématique édité en France.
  • La revue Images des mathématiques, soutenue par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), relève également le défi. Elle fait découvrir au plus grand nombre la recherche mathématique contemporaine et son environnement.
  • La revue Accromαth est soutenue par l'Institut des sciences mathématiques et le Centre de recherches mathématiques de Montréal. Elle s'adresse principalement aux élèves et enseignants d'école secondaire et de cégep et est distribuée gratuitement au Québec.
  • La revue en ligne Délibéré publie chaque semaine depuis décembre 2015 la chronique mathématique de Yannick Cras intitulée « Le nombre imaginaire ».
  • La revue Quadrature éditée chaque trimestre s'adresse aux enseignants, étudiants, ingénieurs et amateurs de mathématiques. Le niveau des articles est variable et certains sont accessibles dès la terminale scientifique ou la première année de licence. Les auteurs sont des mathématiciens, mais aussi des enseignants et des étudiants. Quadrature est éclectique : certains articles présentent des mathématiques toutes récentes, tandis que d’autres donnent un nouveau point de vue sur des sujets traditionnels ou encore ressuscitent des questions de géométrie ancienne.

Littérature et filmographie

Si nombre de biographies portent sur les mathématiciens, les mathématiques sont un thème certes peu exploité dans la littérature ou la filmographie, mais présent.

Romans

  • Plusieurs livres de Denis Guedj, dont :
    • Le Théorème du Perroquet
    • Zéro, ou les cinq vies d'Aémer
  • Le Démon des maths de Hans Magnus Enzensberger
  • Mathématique du crime de Guillermo Martinez
  • Malheur aux gagnants de Julien Heylbroeck
  • Oncle Petros et la conjecture de Goldbach d'Apóstolos Doxiádis
  • Flatland, d'Edwin Abbott Abbott
  • La Formule préférée du professeur, de Yōko Ogawa
  • 2 + 2 = 5
  • Le Planivers
  • Le Grand Roman des maths de Mickaël Launay

Films

  • L'Amour en équation, film de Fred Schepisi (1995)
  • Will Hunting, film de Gus Van Sant (1997)
  • C'est la tangente que je préfère, film de Charlotte Silvera (1998)
  • Pi, film de Darren Aronofsky (1998)
  • Un homme d'exception, film de Ron Howard (2001)
  • Proof, film de John Madden (2005)
  • Crimes à Oxford, film d'Álex de la Iglesia (2008)
  • Las Vegas 21, film de Robert Luketic (2008)
  • Imitation Game, film de Morten Tyldum (2014)
  • L'Homme qui défiait l'infini, film de Matthew Brown (2016)

Théâtre

Pièces de théâtre
  • La Preuve de David Auburn, 2000 (Proof,  éd. Dramatist's Play Service, 2002)
  • Denis Guedj, One zéro show : spectacle arithmétique en 0 acte et 1 tableau… blanc ; (suivi de) Du point… à la ligne : spectacle géométrique en ligne… et en surface, Paris, Éditions du Seuil, 2001, 61 p. (ISBN 978-2-02-037379-1, OCLC 48908950)
  • L'affaire 3.14, Compagnie L'Île logique (Cédric Aubouy)
  • Galois Poincaré, mythes et maths, Compagnie L'Île logique (Cédric Aubouy, David Latini)
Spécialistes de théâtre de sciences
  • Le Théâtre scientifique de Louis Figuier, Fabienne Cardot, Romantisme, 1989
  • Théâtre et sciences, Le double fondateur, Jacques Baillon, L'Harmattan, 1998
  • La Recherche théâtrale dans un institut technologique et scientifique, Ouriel Zohar, dans Théâtre et Science,  éd. Pr Lucile Garbagnati, F. Montaclair et D. Vingler, Presses du Centre Unesco de Besançon et du Théâtre de l'Université de Franche-Comté, Besançon, 1998.
  • Théâtre et matière, Les moteurs de représentation, Jacques Baillon, L'Harmattan, 2002
  • Le Théâtre de sciences, Michel Valmer, CNRS Éditions, 2006
  • Science on stage, from Dr Faustus to Copenhagen, Kirsten Sheperd-Barr, Princeton University Press, 2006.
  • Le Modèle scientifique dans le théâtre de Tom Stoppard, Liliane Campos, dans Epistémocritique, Revue d'études et de recherches sur la littérature et les savoirs, vol. II, 2008
  • L'île logique, théâtre et clowns sur la logique, les mathématiques et la physique théorique (CNRS, école Polytechnique), Cédric Aubouy. 2008.

Séries télévisées

  • Numb3rs, série de Nicolas Falacci et Cheryl Heuton.
  • Eureka, série télévisée créée par Andrew Cosby et Jaime Paglia.
  • Stargate Universe, série télévisée créée par Brad Wright et Robert C. Cooper.

Notes et références

Notes

  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page « Déchiffrer le code: l'éducation des filles et des femmes aux sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) » de l'UNESCO, le texte ayant été placé par l’auteur ou le responsable de publication sous la CC BY-SA 3.0 IGO
  1. Émilie du Châtelet demeure la seule personne à avoir traduit en français cet ouvrage et sa traduction est encore utilisée de nos jours (cf. Bio sur Futurascience)
  2. Maryam Mirzakhani, connue pour ses travaux en topologie et en géométrie (notamment en géométrie des surfaces de Riemann), est la seule femme récipiendaire de la médaille Fields (13 août 2014).
  3. Mary Lucy Cartwright, mathématicienne britannique, est l'une des pionnières de ce qui sera connu plus tard comme la théorie du chaos.
  4. Lors de sa tentative révolutionnaire d’affronter le dernier théorème de Fermat, Sophie Germain démontre le théorème qui porte son nom – le théorème de Sophie Germain.
  5. Ada Lovelace, dans les années 1840, est connue pour avoir conçu le premier programme informatique au monde, en collaboration avec Charles Babbage

Références

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  2. (en) E. Wigner, «  (en) », Commun. Pure Appl. Math., vol. 13, no 1,‎ 1960, p. 1-14 (lire en ligne).
  3. (en) The Oxford Dictionary of English Etymology, Oxford University Press.
  4. Cédric Villani, « "Tout est mathématique", conférence Honoris Causa de Cédric Villani à HEC Paris », sur youtube.com, 11 février 2015(consulté le 17 décembre 2016), p. 1h33m27s
  5. (fr) Les mathématiques de l'Égypte ancienne. Numération, métrologie, arithmétique, géométrie et autres problèmes, 2014, Safran (éditions).
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  10. Conférence sur les fondements des mathématiques, par Jean-Yves Girard, 17 juin 2002, Université de tous les savoirs.
  11. «Relations between pure and applied mathematicians are based on trust and understanding. Pure mathematicians do not trust applied mathematicians, and applied mathematicians do not understand pure mathematicians», in Professor Stewart's Cabinet of Mathematical Curiosities
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  13. (en) Voir le numéro spécial de décembre 2008 des Notices of the American Mathematical Society consacré à la démonstration formelle.
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  16. [vidéo] TEDx Talks, « TEDxParis 2012 - Cedric Villani - La naissance des idées », sur YouTube, 25 octobre 2012(consulté le 2 août 2020).
  17. ↑ a et b(en) « PISA 2015 Results (Volume I) (Summary in Spanish) », PISA 2015 Results (Volume I),‎ 6 décembre 2016(ISSN 1996-3777, DOI 10.1787/3a838ef3-es, lire en ligne, consulté le 7 mai 2021).
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  29. Notice sur Charles Lagrange par André Jaumotte (Université libre de Bruxelles), sur le site de l'Académie royale de Belgique
  30. Dictionnaire en économie et science sociale, Ed.Nathan Paris, dictionnaire Larousse en 3. vol, Paris. Les définitions des cycles sont nombreuses, entre autres, en sciences: évolution de systèmes qui les ramènent à leur état initial ou, en sociologie, mouvement(s) récurrent(s) d'activité(s) politique(s) et économique(s).
  31. Voir par exemple Anne Laurent, Roland Gamet, Jérôme Pantel, Tendances nouvelles en modélisation pour l'environnement, actes du congrès «Programme environnement, vie et sociétés» 15-17 janvier 1996, CNRS
  32. Nicolas Bouleau, Philosophie des mathématiques et de la modélisation : Du chercheur à l'ingénieur, l'Harmattan, 1999, p. 282-283
  33. Bouleau 1999, p. 285.
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  35. Guy Beaujouan, « Comprendre et maîtriser la nature au Moyen Âge », Hautes Études Médiévales et Modernes, Vol.13, Librairie Droz, 1994, p. 130
  36. A. Dahan-Dalmedico et J. Peiffer, Une histoire des mathématiques : Routes et dédales, 1986[détail des éditions], p. 47.
  37. Platon, Le Timée, 53 c - 56c
  38. « L’astrologie à l’épreuve : ça ne marche pas, ça n’a jamais marché ! - Afis - Association française pour l'information scientifique », sur pseudo-sciences.org (consulté le 3 février 2016)
  39. Jean-Philippe Rameau, Traité de l'harmonie, Paris, Méridiens Klincksieck, coll. « Collection de musicologie », 1986 (1re éd. 1722), 432 p. (ISBN 978-2-86563-157-5)
  40. « Accromath - Une revue produite par l'Institut des sciences mathématiques et le… », sur uqam.ca (consulté le 14 avril 2023).
  41. Yannick Cras, « Le nombre imaginaire », délibéré,‎ depuis décembre 2015 (lire en ligne, consulté le 22 avril 2017)
  42. « Top 7 des meilleur casino en ligne Neosurf 2023 », sur Quadrature (consulté le 14 avril 2023).

Bibliographie

  • Alain Bouvier, Michel George, François Le Lionnais et Irène Bros, Dictionnaire des mathématiques, Puf, coll. « Dictionnaires Quadrige », 1056 p. (ISBN 978-2-13-081455-9, présentation en ligne)
  • Jean-Marc Buret, Les maths expliquées simplement - Les bases dépoussiérées et le plaisir de comprendre, Ellipses 2019 (ISBN 9782340031777)
  • Jean-Pierre Escofier, Histoire des mathématiques, Dunod, 2008
  • Institut Henri-Poincaré, Objets mathématiques, CNRS éditions, 2017, 191 pages. Préface de Cédric Villani et Jean-Philippe Uzan. (ISBN 978-2271117434)
  • Carina Louart, Florence Pinaud, C'est mathématique ! Actes Sud Junior, 2014
  • Gérald Tenenbaum (Institut Elie Cartan), Des mots et des maths, Odile Jacob, 2019, 181 pages. (ISBN 978-2738149008).

Annexes

Articles connexes

  • Encyclopædia of Mathematics
  • Mathematics Genealogy Project
  • MathWorld, ressources en mathématiques, en anglais
  • PlanetMath, encyclopédie collaborative, en anglais, avec GFDL
  • Maturité mathématique
  • Géométrie
  • Logique
  • Algèbre
  • Construction du nombre chez l'enfant (psychologie du développement)
  • Enseignement des mathématiques
  • Logique et raisonnement mathématique
  • Liste de mathématiciennes
  • Liste de prix internationaux de mathématiques
  • Classification mathématique par matières
  • Liste de revues scientifiques francophones

Liens externes

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Date de publication: 25 Mai, 2025 / 16:09

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Maths redirige ici Pour l article homophone voir Math Les mathematiques ou la mathematique sont un ensemble de connaissances abstraites resultant de raisonnements logiques appliques a des objets divers tels que les ensembles mathematiques les nombres les formes les structures les transformations etc ainsi qu aux relations et operations mathematiques qui existent entre ces objets Elles sont aussi le domaine de recherche developpant ces connaissances ainsi que la discipline qui les enseigne Raisonnement mathematique sur un tableau au centre de mathematiques appliquees de l Ecole polytechnique Elles possedent plusieurs branches telles que l arithmetique l algebre l analyse la geometrie la logique mathematique les probabilites etc Il existe egalement une certaine separation entre les mathematiques pures et les mathematiques appliquees Les mathematiques se distinguent des autres sciences par un rapport particulier au reel car l observation et l experience ne s y portent pas sur des objets physiques les mathematiques ne sont pas une science empirique Elles sont de nature entierement intellectuelle fondees sur des axiomes declares vrais ou sur des postulats provisoirement admis Ces axiomes en constituent les fondements et ne dependent donc d aucune autre proposition Un enonce mathematique denomme generalement apres etre valide theoreme proposition lemme fait scholie ou corollaire est considere comme valide lorsque le discours formel qui etablit sa verite respecte une certaine structure rationnelle appelee demonstration ou raisonnement logicodeductif Un enonce qui n a pas encore fait l objet d une demonstration mais qui est neanmoins considere plausible est appele conjecture Bien que les resultats mathematiques soient des verites purement formelles ils trouvent des applications dans les autres sciences et dans differents domaines de la technique C est ainsi qu Eugene Wigner declare que la deraisonnable efficacite des mathematiques dans les sciences de la nature est une chose presque mysterieuse EtymologieLe mot mathematique vient du grec par l intermediaire du latin Le mot ma8hma mathema est derive du verbe man8anw manthano apprendre Il signifie science connaissance puis mathematiques de ma8hmata mathḗmata il a donne naissance a l adjectif ma8hmatikos mathematikos d abord relatif au savoir puis qui concerne les sciences mathematiques Cet adjectif a ete adopte en latin mathematicus et dans les langues romanes par la suite mathematique en francais matematica en italien etc ainsi que dans de nombreuses autres langues La forme neutre pluriel de l adjectif ma8hmatikos a ete substantivee en tὰ ma8hmatika ta mathematika pour designer les sciences mathematiques dans leur ensemble Cette forme utilisee par Aristote explique l usage du pluriel pour le substantif en latin chez Ciceron mathematica puis en francais et dans certaines autres langues europeennes L usage du pluriel est un heritage de l epoque antique ou le quadrivium regroupait les quatre arts dits mathematiques l arithmetique la geometrie l astronomie et la musique Le singulier la mathematique est parfois employe en francais mais le mot donne alors au contexte une teinte d archaisme ou de didactisme Toutefois certains auteurs a la suite de Nicolas Bourbaki insistent sur l utilisation du singulier pour montrer l uniformisation apportee par l approche axiomatique contemporaine Jean Dieudonne semble etre le premier a avoir insiste sur ce point et le vaste traite de Bourbaki dont il est l un des principaux redacteurs s intitule Elements de mathematique tandis que par contraste le fascicule historique qui l accompagne a pour titre Elements d histoire des mathematiques Cedric Villani preconise l utilisation du singulier pour affirmer l unite du domaine Dans le registre familier et notamment scolaire les mathematiques sont frequemment designees par l apocope maths parfois ecrite math HistoireArticle detaille Histoire des mathematiques Un portrait d Euclide de Megare qui represente en fait le mathematicien Euclide Il est probable que l etre humain a developpe des competences mathematiques avant l apparition de l ecriture Les premiers objets reconnus attestant de competences calculatoires sont les batons de comptage tels que l os d Ishango en Afrique datant de 20 000 ans avant notre ere Le developpement des mathematiques en tant que connaissance transmise dans les premieres civilisations est lie a leurs applications concretes le commerce la gestion des recoltes la mesure des surfaces la prediction des evenements astronomiques et parfois l execution de rituels religieux ref necessaire Les premiers developpements mathematiques concernaient l extraction des racines carrees des racines cubiques la resolution d equations polynomiales la trigonometrie le calcul fractionnaire l arithmetique des entiers naturels Ils s effectuerent dans les civilisations akkadienne babylonienne egyptienne chinoise ou encore de la vallee de l Indus Dans la civilisation grecque les mathematiques influencees par les travaux anterieurs et les speculations philosophiques recherchent davantage d abstraction Les notions de demonstration et de definition axiomatique sont precisees Deux branches se distinguent l arithmetique et la geometrie Au III e siecle av J C les Elements d Euclide resument et ordonnent les connaissances mathematiques de la Grece Hypathie nee entre 355 et 370 415 Alexandrie est la premiere mathematicienne dont la vie est bien documentee Une page du traite de Al Khwarizmi Les mathematiques chinoises et indiennes plus precisement de la vallee de l Indus sont parvenues en occident par la civilisation islamique a travers la conservation de l heritage grec et l interfecondation avec les decouvertes notamment en matiere de representation des nombres ref necessaire Les travaux mathematiques sont considerablement developpes tant en trigonometrie introduction des fonctions trigonometriques qu en arithmetique L analyse combinatoire l analyse numerique et l algebre polynomiale sont inventees et developpees Durant la renaissance du XII e siecle une partie des textes grecs et arabes sont etudies et traduits en latin Le savoir est unifie dans la scolastique reconciliation du christianisme et de la philosophie d Aristote La scolastique est alors enseignee dans les universites europeennes a partir du XIII e siecle La recherche mathematique se concentre en Europe Au XVI e siecle se developpe avec notamment Pierre de La Ramee l idee qu il existe une science universelle mathesis universalis sur laquelle il serait possible de fonder l ensemble des connaissances Parallelement la scolastique fondee sur une philosophie speculative perd de son prestige et l aristotelisme est battu en breche a l occasion de la controverse ptolemeo copernicienne du XVI e au XVIII e siecle remettant en cause le postulat antique et medieval selon lequel la Terre est au centre de l univers physique geocentrisme Au XVII e siecle Galilee se rend compte que les mathematiques sont un outil approprie pour decrire le monde physique ce qu il resume dans son ouvrage L Essayeur publie en 1623 en affirmant que le livre de l Univers est ecrit en langue mathematique Les mathematiques constituent donc avec la demarche experimentale l un des deux piliers du developpement de la science moderne Descartes voit des 1629 dans les Regles pour la direction de l esprit les possibilites qu offrent les mathematiques pour jouer ce role Descartes souligne dans le Discours de la methode l attrait des mathematiques a cause de la certitude et de l evidence de leurs raisons Le calcul algebrique se developpe alors a la suite des travaux de Viete et de Descartes Newton et Leibniz independamment inventent le calcul infinitesimal David Hilbert mathematicien allemand Au cours du XVIII e siecle et du XIX e siecle les mathematiques connaissent de forts developpements avec l etude systematique des structures a commencer par les groupes issus des travaux de Galois sur les equations polynomiales et les anneaux introduits par Dedekind Wang Zhenyi developpe une theorie permettant de mieux comprendre les eclipses lunaires Le XIX e siecle voit avec Cantor et Hilbert le developpement d une theorie axiomatique sur tous les objets etudies soit la recherche des fondements mathematiques Ce developpement de l axiomatique conduira plusieurs mathematiciens du XX e siecle a chercher a definir toutes les mathematiques a l aide d un langage la logique mathematique Le XX e siecle connait un fort developpement en mathematiques avec une specialisation des domaines et la naissance ou le developpement de nombreuses branches theorie de la mesure theorie spectrale theorie du chaos topologie algebrique et geometrie algebrique par exemple L informatique a eu un impact sur la recherche D une part elle a facilite la communication et le partage des connaissances d autre part elle a fourni un outil appreciable pour la confrontation aux exemples Ce mouvement a conduit a la modelisation et a la numerisation DomainesDes decoupages des mathematiques en deux trois ou quatre domaines differents sont proposes algebre et analyse ou bien algebre analyse et geometrie ou bien algebre analyse geometrie et probabilites De tels decoupages ne sont pas evidents et les frontieres les separant sont toujours mal definies En effet de nombreux resultats font appel a des competences mathematiques variees Le theoreme de Fermat Wiles etabli en 1994 en est un exemple Bien que l enonce en soit formule de maniere dite arithmetique la preuve necessite de profondes competences en analyse et en geometrie Domaines fondamentaux L algebre est l ensemble des methodes mathematiques visant a etudier et developper les structures algebriques et a comprendre les relations qu elles entretiennent entre elles L algebre au sens actuel trouve historiquement ses origines dans la comprehension des equations polynomiales et dans les developpements des methodes de resolution les recherches dans ces domaines ont suscite l emergence des notions qui fondent la theorie des groupes la theorie de Galois ou encore la geometrie algebrique En un sens tres restrictif l analyse est la partie des mathematiques s interessant aux questions de regularite des applications d une variable reelle ou complexe on parle alors plus volontiers d analyse reelle ou d analyse complexe En un sens elargi elle englobe toutes les methodes mathematiques qui s y apparentent et un certain nombre de methodes pour comprendre et analyser les espaces de fonctions La geometrie tente de comprendre en premier lieu les objets dans l espace puis par extension s interesse aux proprietes d objets plus abstraits a plusieurs dimensions introduits selon plusieurs approches relevant autant de l analyse que de l algebre Les probabilites tentent de formaliser tout ce qui releve de l aleatoire Bien qu elles soient anciennes elles ont connu un renouveau avec la theorie de la mesure Les statistiques consistent a recueillir traiter et synthetiser un ensemble de donnees generalement nombreuses Exemples de domaines transversaux Charles Gustave Jacob Jacobi connu pour ses developpements en theorie analytique des nombres entre analyse complexe et arithmetique De nombreux domaines de recherche se situent transversalement par rapport au decoupage donne ci dessus Les mathematiques discretes associees a l essor de l informatique sont l exemple le plus typique de decoupage transversal car elles dressent un clivage dans presque toutes les branches des mathematiques groupes finis probabilites discretes geometrie discrete optimisation lineaire en nombres entiers nouvelles branches de l algebre monoides dioides La theorie des nombres qui generalise l arithmetique elementaire utilise tout autant des methodes analytiques que des methodes algebriques avancees pour resoudre des problemes qui peuvent souvent etre enonces de facon elementaire La topologie algebrique tend a associer a des objets geometriques de natures diverses des invariants de nature algebrique Elle se situe donc a la frontiere de la geometrie differentielle et de la geometrie algebrique Toutefois pour des objets geometriques presentant une certaine structure analytique ces invariants algebriques peuvent parfois se definir ou se comprendre en faisant uniquement appel a des outils essentiellement d analyse La majeure partie de la recherche actuelle en topologie algebrique tend a oublier la structure topologique et a reduire les questions a des problemes essentiellement d algebre En un certain sens les systemes dynamiques se situent entre la geometrie l analyse et les probabilites Ils tendent a comprendre de maniere qualitative ce qui s assimile a une loi d evolution Les objets etudies relevent de l analyse equations differentielles par exemple des probabilites iteration d une bijection mesurable ou de la geometrie espaces homogenes Le traitement qui y est consacre fait l objet d interpretations essentiellement de nature geometrique tout en utilisant des outils avances d analyse fonctionnelle de de geometrie differentielle etc Des resultats d arithmetique peuvent aussi etre obtenus par des considerations relevant des systemes dynamiques La geometrie differentielle se situe a la frontiere de la geometrie et de l analyse et ce a plusieurs egards La definition de ses objets d etude fait appel aux theoremes de calcul differentiel mais l etude elle meme est grande consommatrice d analyse Des liens entre geometrie differentielle et probabilites existent aussi La geometrie algebrique est l exemple d un domaine en un sens strict a la rencontre de l algebre et de la geometrie Elle trouve ses origines dans les travaux sur la resolution des equations cubiques Le premier objet d etude de la geometrie algebrique est la variete algebrique lieu d annulation d equations polynomiales il a une signification a la fois algebrique et geometrique Ce domaine connut un fort developpement au XIX e siecle avec notamment le theoreme de Bezout Les developpements recents inities par Alexandre Grothendieck connaissent de nombreuses applications en theorie des nombres ce qui constitue la geometrie arithmetique La theorie des operateurs releve plutot de l analyse ou encore de l analyse fonctionnelle par exemple pour les problemes de regularite des solutions d equations aux derivees partielles elliptiques notamment le probleme de Poisson Mais cette theorie connait de nombreuses applications en geometrie differentielle ou le langage des operateurs s avere particulierement adapte Le developpement de la theorie des operateurs a fait appel a des methodes de nature probabiliste notamment pour ce qui s appelle le calcul fonctionnel Cette theorie trouve des extensions en geometrie non commutative Les objets d etudes se trouvent etre des generalisations d algebres d operateurs Mathematiques appliquees et pures Simulation numerique d un crash d une voiture L analyse numerique domaine applicatif des mathematiques Articles detailles mathematiques appliquees et mathematiques pures On fait parfois la distinction entre mathematiques pures et mathematiques appliquees Les mathematiques pures ont pour objectif le developpement des connaissances mathematiques pour elles memes sans aucun interet a priori pour les applications sans aucune motivation d autres sciences L objet de la recherche mathematique peut ainsi etre une meilleure comprehension d une serie d exemples particuliers abstraits sur lesquels s appuie et se developpe la reflexion mathematique la generalisation d un aspect d une discipline ou la mise en evidence de liens entre diverses disciplines des mathematiques Au contraire les mathematiques appliquees sont la mise en œuvre des connaissances mathematiques pour les besoins de formalisme d autres sciences physique informatique biologie astrophysique et pour des applications industrielles ingenierie par exemple Elles tendent a developper ces outils mathematiques pour repondre a ces demandes pour resoudre des problemes poses en termes concrets En France cette distinction structure souvent les equipes de recherche sans forcement hypothequer les possibilites d interactions entre elles Toutefois la pertinence de cette distinction est remise en cause par un certain nombre de mathematiciens L evolution des domaines et de leurs objets d etude peut egalement contribuer a deplacer une eventuelle frontiere ou notion de separation Selon une boutade d Ian Stewart auteur de nombreux ouvrages portant sur les mathematiques populaires dans son œuvre intitulee Mon cabinet des curiosites mathematiques La relation entre les mathematiciens purs et appliques est fondee sur la confiance et la comprehension Les mathematiciens purs ne font pas confiance aux mathematiciens appliques et les mathematiciens appliques ne comprennent pas les mathematiciens purs Les mathematiques appliquees en un sens mal definies comprennent entre autres l analyse numerique les statistiques appliquees et la theorie de l optimisation mathematique Certains domaines de recherche des mathematiques sont nes a la frontiere avec d autres sciences voir ci dessous PhilosophieGauss le prince des mathematiciens Article detaille Philosophie des mathematiques Les questions traditionnelles que se pose la philosophie au sujet des mathematiques peuvent se classer selon trois themes la nature des objets mathematiques s ils existent par eux memes ou bien s ils sont des constructions mentales Quelle est la nature d une demonstration logique ou mathematique Quels sont les liens entre la logique et les mathematiques l origine de la connaissance mathematique d ou vient la verite des mathematiques et de quelle nature est elle Quelles sont les conditions pour que des mathematiques existent et leur lien avec l etre humain Quels sont les impacts de la structure de la pensee humaine sur la forme et le developpement des mathematiques actuelles Les limites qu elle induit la relation des mathematiques avec la realite quelle relation les mathematiques abstraites entretiennent elles avec le monde reel Quels sont les liens avec les autres sciences Les mathematiques sont parfois surnommees reine des sciences Cependant l expression remonte a Carl Friedrich Gauss Regina Scientiarum et le mot scientiarium signifie en realite des connaissances FondementsAristote le fondateur de la logique formelle peinture par Raphael Article detaille Fondements des mathematiques Censement les mathematiques utilisent la logique comme outil pour demontrer des verites organisees en theories Une premiere analyse laisse esperer qu une utilisation puissante de cet outil tellement sur une reduction toujours plus poussee des bases les axiomes sur lesquelles s echafaude l edifice mathematique finissent par mener a un corpus de faits incontestables Plusieurs obstacles se dressent pourtant D une part en tant qu activite humaine les mathematiques s eloignent du modele d une construction suivant scrupuleusement les lois de la logique et independante du reel Citons un fait et un phenomene pour illustrer cela Tout d abord les demonstrations que redigent les mathematiciens ne sont pas formalisees au point de suivre en detail les lois de la logique car cela est impossible en un temps raisonnablement court Comme pour n importe quelle science l acceptation de la veracite d une demonstration et donc d un theoreme repose in fine sur un consensus de specialistes au sujet de la validite de l approximation de demonstration formelle proposee voir La Structure des revolutions scientifiques de Thomas Samuel Kuhn L avenement de l informatique a cependant change la donne au moins marginalement puisque celle ci permet de formaliser et de verifier des demonstrations de plus en plus complexes Augustin Louis Cauchy l un des premiers a donner une fondation rigoureuse a l analyse Cependant l activite mathematique est loin de se reduire a la recherche de demonstrations et a la verification de celles ci La confiance que la communaute mathematique place dans un de ses membres qui propose un resultat nouveau intervient dans la reception qu aura ce resultat et ce d autant plus s il est inattendu ou modifie la facon de voir les choses On peut prendre pour exemple historique les controverses sur les geometries non euclidiennes au XIX e siecle durant lequel les travaux de Lobatchevski ont ete largement ignores ou bien dans un autre ordre d idee la difficulte de la reception des travaux du jeune republicain Galois au debut du meme siecle notamment par Cauchy La sociologie des mathematiques etudie de tels phenomenes voir sociologie des sciences D autre part la solidite meme des bases ne peut reposer sur les seules mathematiques En effet les theoremes d incompletude demontres par Kurt Godel dans la premiere moitie du XX e siecle montrent que contrairement a ce qu esperait David Hilbert il est impossible de reduire formellement les bases des mathematiques en un systeme dont la surete se demontre a partir de celles ci et cela entraine que certaines proprietes considerees vraies resteront inaccessibles a la demonstration quels que soient les axiomes choisis EnseignementArticle detaille Enseignement des mathematiques L enseignement des mathematiques peut aussi bien designer l apprentissage des notions mathematiques fondamentales ou elementaires de base que l apprentissage et l initiation a la recherche enseignement superieur des mathematiques Suivant les epoques et les lieux les choix des matieres enseignees et les methodes d enseignement changent mathematiques modernes methode de Moore education classique Dans certains pays le choix des programmes scolaires dans l education publique est fait par des institutions officielles Malgre les contributions des mathematiciennes a travers les siecles depuis la fin des annees 1990 la National Science Foundation aux Etats Unis note un declin de la part relative des diplomes de premier cycle octroyes a des femmes en mathematiques ainsi que dans d autres disciplines des STGM Sciences technologies genie et mathematiques Plusieurs associations œuvrent pour la promotion des femmes en mathematiques Aux Etats Unis l Association for Women in Mathematics est fondee en 1971 par Mary Gray Alice T Schafer et Lenore Blum En France par exemple l organisme Femmes et Mathematiques est soutenue des sa creation en 1987 par Huguette Delavault Cedric Villani dans une conference TED rappelle une difficulte importante que l enseignement des mathematiques ne resoudra pas a lui seul le processus d une decouverte mathematique ne releve pas lui meme des mathematiques George Polya indiqua en revanche vers le milieu du 20 e siecle quelques techniques permettant de resoudre des problemes existants dans son livre Comment poser et resoudre un probleme How to solve it Vers la meme epoque quelques ouvrages proposaient d acquerir les mecanismes de resolution par une multitude d exercices proposes avec leur correction detaillee en regard En France et pour les mathematiques il y eut dans le secondaire les ouvrages de Pierre Louquet Dans le monde anglophone et concernant un grand nombre de disciplines la serie des en poursuit ce but Aujourd hui de nombreuses etudes permettent de comprendre les facteurs qui ont une influence sur l enseignement des mathematiques Des etudes menees dans des pays industrialises ont montre que les enfants de parents plus instruits suivent davantage de cours de mathematiques et de sciences dans le deuxieme cycle du secondaire et reussissent mieux D autres etudes qui comparent les multiples influences sur les performances des enfants en mathematiques ont constate que c est le niveau d instruction des meres qui a l effet le plus grand Il a ete montre qu un statut socioeconomique plus eleve est associe a des scores superieurs en mathematiques des garcons comme des filles L etude PISA 2015 a constate qu une augmentation d une unite de l indice PISA de statut economique social et culturel se traduisait par une augmentation de 38 points de score en sciences et de 37 points en mathematiques Cette augmentation est peut etre liee au fait que les parents fournissent un supplement d aide a l apprentissage a l ecole et a la maison avec des attentes scolaires plus elevees et des convictions moins traditionnelles concernant les roles de genre et les parcours de carriere dans ces contextes L interet des enfants pour les STEM et leur reussite dans les STEM peuvent aussi etre renforces par les dispositions prises par les parents pour fournir un soutien educatif y compris un tutorat prive Une carence d education mathematique induit chez les adolescents des niveaux d inhibiteurs cerebraux reduits dans une zone cle pour le raisonnement et l apprentissage En effet une etude montre que la pratique des raisonnements mathematiques chez l adolescent augmente la concentration d acide g aminobutyrique GABA un neurotransmetteur inhibiteur crucial pour la plasticite neuronale dans le gyrus frontal moyen une zone du cerveau impliquee dans le raisonnement la resolution de probleme la memoire et l apprentissage Selon en professeur de neurosciences cognitives a l universite d Oxford et un des auteurs de l etude Tous les adolescents n apprecient pas les mathematiques nous devons donc rechercher des alternatives possibles telles que l entrainement a la logique et au raisonnement qui impliquent la meme zone du cerveau que les mathematiques PratiqueActivite de recherche Article detaille recherche mathematique La recherche mathematique ne se limite pas qu a la demonstration des theoremes L une des methodes les plus fructueuses de recherche mathematique est la mise en rapprochement de domaines a priori eloignes en mettant en lumiere des phenomenes analogues par exemple la geometrie euclidienne et les equations differentielles lineaires L identification de phenomenes analogues peut conduire a vouloir adapter des resultats d un domaine des mathematiques a un autre a reformuler des elements de demonstration en termes equivalents a tenter une axiomatisation d un objet par exemple ce pourrait etre la notion d espace vectoriel qui regrouperait les deux domaines Dans ce dernier cas ce nouvel objet deviendrait alors un objet d etude par lui meme Dans certains cas l identification d objets a priori differents devient necessaire le langage des categories permet de faire ce genre de choses Une autre methode de recherche est la confrontation aux exemples et aux cas particuliers Cette confrontation peut permettre de refuter des proprietes qu on pensait ou esperait etre vraies conjectures Au contraire elle peut permettre de verifier des proprietes ou d amener a les formaliser Par exemple en geometrie riemannienne l etude des surfaces donc des objets en dimension 2 et de leurs geodesiques a finalement conduit Anosov a formaliser le diffeomorphisme d Anosov une transformation possedant d interessantes proprietes dynamiques Langage Article detaille Langage mathematique Les mathematiques utilisent un langage qui leur est propre Certains termes du langage courant comme groupe anneau corps ou variete peuvent etre empruntes et redefinis pour designer des objets mathematiques Mais souvent des termes sont formes et introduits selon les besoins isomorphisme topologie iteration Le nombre eleve de ces termes rend difficile la comprehension des mathematiques par les non mathematiciens Le langage mathematique s appuie aussi sur l usage de formules Elles comportent des symboles les uns en rapport avec le calcul propositionnel comme le connecteur binaire d implication displaystyle Rightarrow ou le connecteur unaire de negation displaystyle neg d autres en rapport avec le calcul des predicats comme le quantificateur universel displaystyle forall ou le quantificateur existentiel displaystyle exists La plupart des notations utilisees au XXI e siecle ont ete introduites apres le XVII e siecle seulement Il existe un langage mathematique qui decrit les mathematiques En ce sens on dit qu il s agit d un metalangage il s agit de la logique mathematique Rapport avec les autres sciencesLes mathematiques entretiennent des rapports particuliers avec toutes les sciences au sens large du terme L analyse de donnees interpretation graphique donnees statistiques fait appel a des competences mathematiques variees Mais des outils avances de mathematiques interviennent dans les modelisations Toutes les sciences dites dures a l exception des mathematiques tendent a une comprehension du monde reel Cette comprehension passe par la mise en place d un modele prenant en compte un certain nombre de parametres consideres comme causes d un phenomene Ce modele constitue un objet mathematique dont l etude permet une meilleure comprehension du phenomene etudie eventuellement une prediction qualitative ou quantitative quant a son evolution future La modelisation fait appel a des competences relevant essentiellement de l analyse et des probabilites mais les methodes algebriques ou geometriques s averent utiles Physique Schema de pendule Les mathematiques sont nees d une volonte de comprehension de l espace ambiant la geometrie nait de la modelisation de formes idealisees et l arithmetique des besoins des gestions des quantites Astronomie et geometrie se sont longtemps confondues jusque dans les civilisations islamiques Les mathematiques et la physique apres s etre differenciees ont garde d etroits liens Dans l histoire contemporaine de ces deux sciences les mathematiques et la physique se sont influencees mutuellement La physique moderne use abondamment des mathematiques en faisant une modelisation systematique pour comprendre les resultats de ses experiences Cette modelisation peut faire appel a des outils mathematiques deja developpes Ainsi l usage des metriques en geometrie differentielle est un outil essentiel sur lequel repose notamment la relativite generale developpee par le mathematicien Minkowski puis par le physicien Einstein Cet usage est aussi utilise dans les autres theories post newtoniennes Cette modelisation encourage les mathematiciens a s interesser davantage a telle ou telle structure mathematique pour les besoins de la physique Cette modelisation demande parfois au contraire des outils mathematiques non encore developpes et ouvre des nouvelles perspectives mathematiques Ainsi Isaac Newton a t il developpe le calcul differentiel pour pouvoir ecrire les lois classiques du mouvement s interessant a la diffusion de la chaleur dans les corps Joseph Fourier decouvre les series qui portent son nom porte ouverte sur la theorie de Fourier Plus recemment citons les problemes de quantification geometrique d integrales de Feynman de polynomes de Donaldson Un domaine de recherche specifique la physique mathematique tend precisement a developper les methodes mathematiques mises a l usage de la physique Le lien etroit entre mathematiques et physique se reflete dans l enseignement superieur des mathematiques L enseignement de la physique fait appel a des cours de mathematiques pour physiciens et il n est pas rare que les cursus de mathematiques dans les universites incluent une initiation facultative a la physique Neanmoins Albert Einstein est un des premiers a relativiser le domaine des mathematiques en rappelant que la physique en utilise plusieurs formes au gre de ses besoins et non une seule Sa Theorie de la relativite generale utilise par exemple une geometrie non euclidienne formalisee par Minkowski Il enoncera En tant que se rapportant a la realite la geometrie euclidienne n est pas exacte En tant qu exacte elle ne se rapporte pas a la realite Yvonne Choquet Bruhat est la premiere a apporter en 1952 la preuve mathematique de l existence de solutions a l equation d Einstein Informatique L essor des techniques au XX e siecle ouvre la voie a une nouvelle science l informatique Celle ci est etroitement liee aux mathematiques de diverses manieres certains pans de la recherche en informatique theorique peuvent etre consideres comme d essence mathematique d autres branches de l informatique faisant plutot usage des mathematiques Les nouvelles technologies de communication ont quant a elles ouvert la voie aux applications a des branches des mathematiques parfois tres anciennes arithmetique notamment en ce qui concerne les problemes de securite des transmissions cryptographie et theorie des codes En contrepartie les sciences informatiques influencent l evolution moderne des mathematiques Les mathematiques discretes forment un domaine de recherche actuel des mathematiques visant a developper les methodes utilisees en science informatique incluant la theorie de la complexite la theorie de l information la theorie des graphes Parmi les problemes ouverts citons notamment le celebre P NP en theorie de la complexite qui fait partie des sept problemes du prix du millenaire Celui qui arrivera a decider si P et NP sont differents ou egaux recevra un montant de 1 000 000 USD L informatique est egalement devenue un outil essentiel a l obtention de nouveaux resultats un ensemble de techniques connues sous le nom de mathematiques experimentales et meme a la demonstration de certains theoremes L exemple le plus connu est celui du theoreme des quatre couleurs demontre en 1976 a l aide d un ordinateur car certains des calculs necessaires sont trop complexes pour etre realises a la main Cette evolution bouleverse les mathematiques traditionnelles ou la regle etait que le mathematicien puisse verifier chaque partie de la demonstration En 1998 la conjecture de Kepler semble avoir egalement ete demontree partiellement par ordinateur et une equipe internationale a travaille depuis sur la redaction d une preuve formelle qui a ete achevee et verifiee en 2015 En effet si la preuve est redigee de facon formelle il devient alors possible de la verifier a l aide d un logiciel particulier appele assistant de preuve C est la meilleure technique connue pour etre presque certain qu une demonstration assistee par ordinateur ne souffre d aucun bug En l espace d une trentaine d annees le rapport entre les mathematiciens et l informatique s est donc completement renverse d abord instrument suspect a eviter si possible dans l activite mathematique l ordinateur est devenu au contraire un outil incontournable Biologie chimie et geologie La biologie est grande consommatrice de mathematiques et notamment de probabilites La dynamique d une population se modelise couramment par des chaines de Markov theorie des processus discrets ou par des equations differentielles couplees Il en va de meme pour l evolution des genotypes le principe de Hardy Weinberg souvent evoque en genetique releve de proprietes generales sur les processus a temps discret existence de lois limites Plus generalement la phylogeographie fait appel a des modelisations probabilistes De plus la medecine use de tests statistiques pour comprendre la validite de tel ou tel traitement Un domaine specifique de recherche a la frontiere de la biologie est ne la biomathematique Depuis le debut du XXI e siecle la chimie organique a fait appel a l informatique pour pouvoir modeliser les molecules en trois dimensions il s avere que la forme d une macromolecule en biologie est variable et determine son action Cette modelisation fait appel a la geometrie euclidienne les atomes forment une sorte de polyedre dont les distances et les angles sont fixes par les lois d interaction Les geologies structurales et climatologiques font appel a des modeles melant des methodes probabilistes et analytiques pour pouvoir predire du risque de catastrophe naturelle La complexite des modeles est telle qu une branche de recherche est nee a la frontiere des mathematiques et de la geophysique a savoir la geophysique mathematique De meme la meteorologie l oceanographie et la planetologie sont grandes consommatrices de mathematiques car elles necessitent des modelisations Sciences humaines Le rapport des mathematiques avec les sciences humaines se fait essentiellement par les statistiques et les probabilites mais aussi par des equations differentielles stochastiques ou non utilisees en sociologie psychologie economie finance gestion d entreprise linguistique La logique est depuis l Antiquite l une des trois grandes disciplines de la philosophie avec l ethique et la physique Des philosophes comme Pythagore et Thales de Milet ont formalise les celebres theoremes geometriques portant leur nom Que nul n entre ici s il n est geometre etait il grave sur le portail de l Academie de Platon pour qui les mathematiques sont un intermediaire pour acceder au monde des Idees Notamment les mathematiques financieres sont une branche des mathematiques appliquees visant a la comprehension de l evolution des marches financiers et de l estimation des risques Cette branche des mathematiques se developpe a la frontiere des probabilites et de l analyse et use des statistiques Beaucoup plus subtil est le cas de l economie mathematique Le postulat fondamental de cette discipline est que l activite economique peut se comprendre a partir d un axiome de nature anthropologique celui de l acteur individuel rationnel Dans cette vision chaque individu cherche par ses actions a accroitre un certain profit et ce de facon rationnelle Cette sorte de vision atomiste de l economie permet a celle ci de mathematiser relativement aisement sa reflexion puisque le calcul individuel se transpose en calcul mathematique Cette modelisation mathematique en economie permet de percer a jour des mecanismes economiques qui n auraient pu etre decouverts que tres difficilement par une analyse litteraire Par exemple les explications des cycles economiques ne sont pas triviales Sans modelisation mathematique on peut difficilement aller au dela du simple constat statistique ou des speculations non prouvees Toutefois certains sociologues comme Bourdieu et meme certains economistes refusent ce postulat de l homo œconomicus en remarquant que les motivations des individus comprennent non seulement le don mais dependent egalement d autres enjeux dont l interet financier n est qu une partie ou tout simplement ne sont pas rationnelles La mathematisation est donc selon eux un habillage permettant une valorisation scientifique de la matiere On assiste egalement au debut du XX e siecle a une reflexion pour mettre les mouvements historiques en formule comme le fait Nikolai Kondratiev qui discerne un cycle de base pour expliquer les phases d expansion et de crise en economie politique ou Nicolas Remi Bruck et Charles Henri Lagrange qui des la fin du XIX e siecle ont amplifie leur analyse jusqu a penetrer dans le domaine de la geopolitique en voulant etablir l existence dans l histoire de mouvements de vaste amplitude qui menent les peuples a leur apogee puis a leur declin Cependant une mathematisation des sciences humaines n est pas sans danger Dans l essai polemique Impostures intellectuelles Sokal et Bricmont denoncent la relation non fondee ou abusive d une terminologie scientifique en particulier mathematique et physique dans le domaine des sciences humaines L etude de systemes complexes evolution du chomage capital d une entreprise evolution demographique d une population fait appel a des connaissances mathematiques elementaires mais le choix des criteres de comptage notamment dans le cas du chomage ou de la modelisation peut etre sujet a polemique Ecologie L ecologie utilise egalement un grand nombre de modeles pour simuler la dynamique des populations etudier des ecosystemes comme le modele proie predateur mesurer les diffusions de pollutions ou evaluer les changements climatiques issus du rechauffement Ces outils permettent de communiquer sur des donnees chiffrees pour eventuellement les critiquer ou les confronter entre elles Se pose alors le probleme de la validation de ces modeles notamment dans le cas ou les resultats peuvent influer sur des decisions politiques et ou l existence de modeles contradictoires entre eux permet aux Etats de choisir le plus favorable a leur decision Rapport avec l astrologie l esoterismeLes mathematiques ont entretenu pendant longtemps des liens tres etroits avec l astrologie Celle ci par le biais de themes astraux a servi de motivation dans l etude de l astronomie Des mathematiciens de renom furent egalement consideres comme des grands astrologues On peut citer Ptolemee les astronomes de langue arabe Regiomontanus Cardan Kepler ou encore John Dee Au Moyen Age l astrologie est consideree comme une science se rangeant dans les mathematiques Ainsi Theodor Zwingler signale dans sa grande encyclopedie concernant l astrologie que c est une science mathematique traitant du mouvement actif des corps en tant qu ils agissent sur d autres corps et reserve aux mathematiques le soin de calculer avec probabilite les influences des astres en prevoyant leurs conjonctions et oppositions Les theories astrologiques occidentales contemporaines se targuent de suivre des methodes scientifiques En particulier l astrologie statistique utilise les tests statistiques pour mettre en evidence d eventuelles correlations entre la position des astres et le devenir des etres humains Toutefois ces etudes initiees par Choisnard et Gauquelin menees a la marge de la recherche scientifique n ont en date de 2009 pas ete productives et n ont reussi a donner aucune preuve recevable d un lien de cause a effet Les mathematiques sont aussi une composante de l esoterisme Tres frequemment les mathematiciens eux memes ont ete tentes de trouver dans la figure ou le nombre un sens cache servant de cle dans la decouverte du monde Dans l ecole pythagoricienne chaque nombre a une signification symbolique et le serment des inities se serait enonce devant une tretraktys De meme Platon ne se contente pas d enumerer les solides qui portent son nom il attribue a chacun d eux une nature eau terre feu air univers L arithmosophie la numerologie la gematrie l arithmancie tentent a travers des calculs sur les nombres de trouver des significations cachees a des textes ou d en extraire des proprietes predictives On retrouve cette fascination pour le nombre et la figure encore de nos jours ou certains attribuent des vertus cachees a un pentacle ou un nombre d or Au XXI e siecle ces disciplines ne sont plus considerees comme des sciences Impact culturelExpression artistique Page couverture du Traite de l harmonie reduite a ses principes naturels de Jean Philippe Rameau Les notes qui sonnent bien ensemble a une oreille occidentale sont des sons dont les frequences fondamentales de vibration sont dans des rapports simples Par exemple l octave est un doublement de frequence la quinte une multiplication par 3 2 Ce lien entre les frequences et l harmonie a ete notamment detaille dans le Traite de l harmonie reduite a ses principes naturels de Jean Philippe Rameau compositeur baroque francais et theoricien de la musique Il repose en partie sur l analyse des harmoniques notees 2 a 15 dans la figure suivante d un son fondamental Do grave note 1 les premieres harmoniques et leurs octaves sonnant bien entre elles Les harmoniques sur une portee Si la courbe tracee en rouge qui suit les notes harmoniques a une allure logarithmique cela correspond au rapport entre deux phenomenes d une part la representation de la hauteur d un son par notre systeme auditif qui est proportionnelle au logarithme de la frequence du son une frequence double correspond toujours a la meme distance sonore appelee octave d autre part les frequences harmoniques qui sont des multiples entiers de la frequence fondamentale Fractale possedant une symetrie d echelle et une symetrie centrale Les Occidentaux associent une certaine beaute aux figures symetriques Une symetrie d une figure geometrique est intuitivement l existence d un motif de la figure qui se repete suivant une regle precise tout en etant partiellement transforme Mathematiquement une symetrie est l existence d une action non triviale d un groupe tres souvent par isometrie c est a dire qui preserve les distances sur la figure En d autres termes l intuition de la regle est mathematiquement realisee par le fait que c est un groupe qui agit sur la figure et le sentiment qu une regle regit la symetrie est precisement du a la structure algebrique de ce groupe Par exemple le groupe lie a la symetrie miroir est le groupe cyclique a deux elements ℤ 2ℤ Un test de Rorschach est une figure invariante par cette symetrie de meme qu un papillon et plus generalement le corps des animaux du moins en surface Lorsqu on dessine la surface de la mer l ensemble des vagues possede une symetrie par translation bouger notre regard de la longueur separant deux cretes de vagues ne change pas la vue que l on a de la mer Un autre cas de symetrie cette fois non isometrique et presque toujours seulement approximative est celui presente par les fractales un certain motif se repete a toutes les echelles de vision Vulgarisation Article detaille Vulgarisation mathematique La vulgarisation mathematique a pour objectif de presenter les mathematiques en un langage denue de termes techniques Comme l objet d etude des mathematiques n a pas de realite physique la vulgarisation use souvent d un vocabulaire image et de comparaisons ou analogies non rigoureuses pour faire sentir l idee des developpements mathematiques Parmi les ouvrages qui se fixent ce but citons Oh les maths de Yakov Perelman et Le livre qui rend fou de Raymond Smullyan Toutefois les mathematiques font rarement l objet de vulgarisation dans des journaux ecrits ou televises La revue Tangente l aventure mathematique est le principal magazine de vulgarisation mathematique edite en France La revue Images des mathematiques soutenue par le Centre national de la recherche scientifique CNRS releve egalement le defi Elle fait decouvrir au plus grand nombre la recherche mathematique contemporaine et son environnement La revue Accromath est soutenue par l Institut des sciences mathematiques et le Centre de recherches mathematiques de Montreal Elle s adresse principalement aux eleves et enseignants d ecole secondaire et de cegep et est distribuee gratuitement au Quebec La revue en ligne Delibere publie chaque semaine depuis decembre 2015 la chronique mathematique de Yannick Cras intitulee Le nombre imaginaire La revue Quadrature editee chaque trimestre s adresse aux enseignants etudiants ingenieurs et amateurs de mathematiques Le niveau des articles est variable et certains sont accessibles des la terminale scientifique ou la premiere annee de licence Les auteurs sont des mathematiciens mais aussi des enseignants et des etudiants Quadrature est eclectique certains articles presentent des mathematiques toutes recentes tandis que d autres donnent un nouveau point de vue sur des sujets traditionnels ou encore ressuscitent des questions de geometrie ancienne Litterature et filmographie Si nombre de biographies portent sur les mathematiciens les mathematiques sont un theme certes peu exploite dans la litterature ou la filmographie mais present Romans Plusieurs livres de Denis Guedj dont Le Theoreme du Perroquet Zero ou les cinq vies d Aemer Le Demon des maths de Hans Magnus Enzensberger Mathematique du crime de Guillermo Martinez Malheur aux gagnants de Julien Heylbroeck Oncle Petros et la conjecture de Goldbach d Apostolos Doxiadis Flatland d Edwin Abbott Abbott La Formule preferee du professeur de Yōko Ogawa 2 2 5 Le Planivers Le Grand Roman des maths de Mickael Launay Films L Amour en equation film de Fred Schepisi 1995 Will Hunting film de Gus Van Sant 1997 C est la tangente que je prefere film de Charlotte Silvera 1998 Pi film de Darren Aronofsky 1998 Un homme d exception film de Ron Howard 2001 Proof film de John Madden 2005 Crimes a Oxford film d Alex de la Iglesia 2008 Las Vegas 21 film de Robert Luketic 2008 Imitation Game film de Morten Tyldum 2014 L Homme qui defiait l infini film de Matthew Brown 2016 Theatre Pieces de theatre La Preuve de David Auburn 2000 Proof ed Dramatist s Play Service 2002 Denis Guedj One zero show spectacle arithmetique en 0 acte et 1 tableau blanc suivi de Du point a la ligne spectacle geometrique en ligne et en surface Paris Editions du Seuil 2001 61 p ISBN 978 2 02 037379 1 OCLC 48908950 L affaire 3 14 Compagnie L Ile logique Cedric Aubouy Galois Poincare mythes et maths Compagnie L Ile logique Cedric Aubouy David Latini Specialistes de theatre de sciences Le Theatre scientifique de Louis Figuier Fabienne Cardot Romantisme 1989 Theatre et sciences Le double fondateur Jacques Baillon L Harmattan 1998 La Recherche theatrale dans un institut technologique et scientifique Ouriel Zohar dans Theatre et Science ed Pr Lucile Garbagnati F Montaclair et D Vingler Presses du Centre Unesco de Besancon et du Theatre de l Universite de Franche Comte Besancon 1998 Theatre et matiere Les moteurs de representation Jacques Baillon L Harmattan 2002 Le Theatre de sciences Michel Valmer CNRS Editions 2006 Science on stage from Dr Faustus to Copenhagen Kirsten Sheperd Barr Princeton University Press 2006 Le Modele scientifique dans le theatre de Tom Stoppard Liliane Campos dans Epistemocritique Revue d etudes et de recherches sur la litterature et les savoirs vol II 2008 L ile logique theatre et clowns sur la logique les mathematiques et la physique theorique CNRS ecole Polytechnique Cedric Aubouy 2008 Series televisees Numb3rs serie de Nicolas Falacci et Cheryl Heuton Eureka serie televisee creee par Andrew Cosby et Jaime Paglia Stargate Universe serie televisee creee par Brad Wright et Robert C Cooper Notes et referencesNotes Cet article est partiellement ou en totalite issu de la page Dechiffrer le code l education des filles et des femmes aux sciences technologie ingenierie et mathematiques STEM de l UNESCO le texte ayant ete place par l auteur ou le responsable de publication sous la CC BY SA 3 0 IGOEmilie du Chatelet demeure la seule personne a avoir traduit en francais cet ouvrage et sa traduction est encore utilisee de nos jours cf Bio sur Futurascience Maryam Mirzakhani connue pour ses travaux en topologie et en geometrie notamment en geometrie des surfaces de Riemann est la seule femme recipiendaire de la medaille Fields 13 aout 2014 Mary Lucy Cartwright mathematicienne britannique est l une des pionnieres de ce qui sera connu plus tard comme la theorie du chaos Lors de sa tentative revolutionnaire d affronter le dernier theoreme de Fermat Sophie Germain demontre le theoreme qui porte son nom le theoreme de Sophie Germain Ada Lovelace dans les annees 1840 est connue pour avoir concu le premier programme informatique au monde en collaboration avec Charles Babbage References Max Tegmark trad Benoit Clenet Notre univers mathematique En quete de la nature ultime du Reel Ekho 2018 EAN 978 2 10 077981 9 p 569 570 en E Wigner en Commun Pure Appl Math vol 13 no 1 1960 p 1 14 lire en ligne en The Oxford Dictionary of English Etymology Oxford University Press Cedric Villani Tout est mathematique conference Honoris Causa de Cedric Villani a HEC Paris sur youtube com 11 fevrier 2015 consulte le 17 decembre 2016 p 1h33m27s fr Les mathematiques de l Egypte ancienne Numeration metrologie arithmetique geometrie et autres problemes 2014 Safran editions en Euclid s Elements site interactif en Hypatia of Alexandria sur ABC Radio National 17 fevrier 1998 consulte le 11 mars 2022 Michel Paty mathesis universalis et intelligibilite chez Descartes PDF en Rachel Ignotofsky Women in Science 50 Fearless Pioneers Who Changed the World Ten Speed Press 2016 128 p ISBN 1607749769 p 12 13 Conference sur les fondements des mathematiques par Jean Yves Girard 17 juin 2002 Universite de tous les savoirs Relations between pure and applied mathematicians are based on trust and understanding Pure mathematicians do not trust applied mathematicians and applied mathematicians do not understand pure mathematicians in Professor Stewart s Cabinet of Mathematical Curiosities en Mathematics sur Crystalinks com en Voir le numero special de decembre 2008 des Notices of the American Mathematical Society consacre a la demonstration formelle Nicolas Bouleau Actes du Groupe canadien d etudes en didactique des mathematiques PDF page 24 en Women Minorities and Persons with Disabilities in Science and Engineering 2019 NSF National Science Foundation sur ncses nsf gov consulte le 14 mars 2022 video TEDx Talks TEDxParis 2012 Cedric Villani La naissance des idees sur YouTube 25 octobre 2012 consulte le 2 aout 2020 a et b en PISA 2015 Results Volume I Summary in Spanish PISA 2015 Results Volume I 6 decembre 2016 ISSN 1996 3777 DOI 10 1787 3a838ef3 es lire en ligne consulte le 7 mai 2021 en Kathleen M Jodl Alice Michael Oksana Malanchuk et Jacquelynne S Eccles Parents Roles in Shaping Early Adolescents Occupational Aspirations Child Development vol 72 no 4 2001 08 xx p 1247 1266 ISSN 0009 3920 et 1467 8624 DOI 10 1111 1467 8624 00345 lire en ligne consulte le 7 mai 2021 Simpkins S D David Kean P et Eccles J S Math and science motivation A longitudinal examination of the links between choices and beliefs Developmental Psychology vol 42 no 1 2006 p 70 83 DOI 10 1037 0012 1649 42 1 en E C Melhuish K Sylva P Sammons et I Siraj Blatchford THE EARLY YEARS Preschool Influences on Mathematics Achievement Science vol 321 no 5893 29 aout 2008 p 1161 1162 ISSN 0036 8075 et 1095 9203 DOI 10 1126 science 1158808 lire en ligne consulte le 7 mai 2021 en Selcuk R Sirin Socioeconomic Status and Academic Achievement A Meta Analytic Review of Research Review of Educational Research vol 75 no 3 2005 09 xx p 417 453 ISSN 0034 6543 et 1935 1046 DOI 10 3102 00346543075003417 lire en ligne consulte le 7 mai 2021 Dechiffrer le code L education des filles et des femmes aux sciences technologie ingenierie et mathematiques STEM Paris UNESCO 2017 ISBN 978 92 3 200139 9 lire en ligne p 47 en Harriet R Tenenbaum et Campbell Leaper Parent child conversations about science The socialization of gender inequities Developmental Psychology vol 39 no 1 2003 p 34 47 ISSN 1939 0599 et 0012 1649 DOI 10 1037 0012 1649 39 1 34 lire en ligne consulte le 7 mai 2021 Dechiffrer le code L education des filles et des femmes aux sciences technologie ingenierie et mathematiques STEM Paris UNESCO 2017 ISBN 978 92 3 200139 9 lire en ligne en George Zacharopoulos Francesco Sella et Roi Cohen Kadosh The impact of a lack of mathematical education on brain development and future attainment Proceedings of the National Academy of Sciences vol 118 no 24 15 juin 2021 ISSN 0027 8424 DOI 10 1073 pnas 2013155118 lire en ligne consulte le 17 aout 2021 Les maths au lycee primordiales pour la sante cerebrale sur Destination Sante 15 novembre 2021 Albert Einstein La Geometrie et l experience conference berlinoise de 1921 en Yvonne Choquet Bruhat General Relativity and the Einstein Equations OUP Oxford 2009 ISBN 978 0 19 923072 3 presentation en ligne Notice sur Charles Lagrange par Andre Jaumotte Universite libre de Bruxelles sur le site de l Academie royale de Belgique Dictionnaire en economie et science sociale Ed Nathan Paris dictionnaire Larousse en 3 vol Paris Les definitions des cycles sont nombreuses entre autres en sciences evolution de systemes qui les ramenent a leur etat initial ou en sociologie mouvement s recurrent s d activite s politique s et economique s Voir par exemple Anne Laurent Roland Gamet Jerome Pantel Tendances nouvelles en modelisation pour l environnement actes du congres Programme environnement vie et societes 15 17 janvier 1996 CNRS Nicolas Bouleau Philosophie des mathematiques et de la modelisation Du chercheur a l ingenieur l Harmattan 1999 p 282 283 Bouleau 1999 p 285 Bouleau 1999 p 287 Guy Beaujouan Comprendre et maitriser la nature au Moyen Age Hautes Etudes Medievales et Modernes Vol 13 Librairie Droz 1994 p 130 A Dahan Dalmedico et J Peiffer Une histoire des mathematiques Routes et dedales 1986 detail des editions p 47 Platon Le Timee 53 c 56c L astrologie a l epreuve ca ne marche pas ca n a jamais marche Afis Association francaise pour l information scientifique sur pseudo sciences org consulte le 3 fevrier 2016 Jean Philippe Rameau Traite de l harmonie Paris Meridiens Klincksieck coll Collection de musicologie 1986 1re ed 1722 432 p ISBN 978 2 86563 157 5 Accromath Une revue produite par l Institut des sciences mathematiques et le sur uqam ca consulte le 14 avril 2023 Yannick Cras Le nombre imaginaire delibere depuis decembre 2015 lire en ligne consulte le 22 avril 2017 Top 7 des meilleur casino en ligne Neosurf 2023 sur Quadrature consulte le 14 avril 2023 BibliographieAlain Bouvier Michel George Francois Le Lionnais et Irene Bros Dictionnaire des mathematiques Puf coll Dictionnaires Quadrige 1056 p ISBN 978 2 13 081455 9 presentation en ligne Jean Marc Buret Les maths expliquees simplement Les bases depoussierees et le plaisir de comprendre Ellipses 2019 ISBN 9782340031777 Jean Pierre Escofier Histoire des mathematiques Dunod 2008 Institut Henri Poincare Objets mathematiques CNRS editions 2017 191 pages Preface de Cedric Villani et Jean Philippe Uzan ISBN 978 2271117434 Carina Louart Florence Pinaud C est mathematique Actes Sud Junior 2014 Gerald Tenenbaum Institut Elie Cartan Des mots et des maths Odile Jacob 2019 181 pages ISBN 978 2738149008 AnnexesArticles connexes Encyclopaedia of Mathematics Mathematics Genealogy Project MathWorld ressources en mathematiques en anglais PlanetMath encyclopedie collaborative en anglais avec GFDL Maturite mathematique Geometrie Logique Algebre Construction du nombre chez l enfant psychologie du developpement Enseignement des mathematiques Logique et raisonnement mathematique Liste de mathematiciennes Liste de prix internationaux de mathematiques Classification mathematique par matieres Liste de revues scientifiques francophonesLiens externes Ressources relatives a la recherche JSTOR PhilPapers objet Ressource relative a la litterature The Encyclopedia of Science Fiction Ressource relative a la sante 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