Le terme comportement désigne les actions d un être vivant Il a été introduit en psychologie française en 1908 par Henri
Comportement

Le terme « comportement » désigne les actions d'un être vivant. Il a été introduit en psychologie française en 1908 par Henri Piéron comme équivalent français de l'anglais-américain behavior. On l'utilise notamment en éthologie (humaine et animale) ou en psychologie expérimentale. Il peut aussi être pris comme équivalent de conduite dans l'approche psychanalytique.
Généralités

Le comportement d'un être vivant est la partie de son activité qui se manifeste à un observateur. Le comportement des animaux, humains et non-humains, peut être décrit comme l'ensemble des actions et réactions (mouvements, modifications physiologiques, expression verbale, etc.) d'un individu dans une situation donnée.
Les comportements animaux sont contrôlés par leur système endocrinien et leur système nerveux. La complexité du comportement d'un animal est en étroite relation avec la complexité de son système nerveux. Plus le cerveau est complexe, plus les comportements peuvent devenir élaborés et ainsi être mieux adaptés à l'environnement. Bien que des êtres vivants sans cerveau soit parfaitement adaptés comme les bactéries. L'origine, la fonction et le développement des comportements dépendent à la fois des interactions avec l'environnement et de l'héritage phylogénétique de l'espèce. Les principaux comportements fondamentaux sont les comportements alimentaire, sexuel, , social, d'agression, de ou fuite et d' lorsque la lutte ou la fuite est impossible.
L'éthologie est la science qui étudie et décrit les comportements humain et animaux mais la « psychologie comportementale » met celui-ci au centre de ses études notamment via la physiologie et la neurobiologie qui étudient les phénomènes biologiques à l'origine de ces comportements. Les comportements peuvent être décrits comme innés ou acquis, conscients ou inconscients, et volontaires ou involontaires, ou contrôlés, etc. L'étude du comportement économique fait l'objet d'un champ de recherche particulier appelé économie comportementale.
Définitions existantes
Ci-dessous, quelques définitions du concept de « comportement », extraites de la littérature scientifique actuelle :
- « Le comportement est un ensemble de phénomènes observables de façon externe. » (Gallo A. in Bloch p. 153)
- « Manière d'être et d'agir des Animaux et des Hommes, manifestations objectives de leur activité globale. » (Piéron H. in Bloch 1994 p. 153)
- « Le comportement est l'ensemble des réactions objectivement observables qu'un organisme généralement pourvu d'un système nerveux exécute en réponse aux stimulations du milieu, elles-mêmes objectivement observables. » (Watson J.B. in Bloch 1994 p. 153)
- « Le comportement est une réalité appréhendable sous la forme d'unités d'observation, les actes, dont la fréquence et les enchaînements sont susceptibles de se modifier ; il traduit en action l'image de la situation telle qu'elle est élaborée, avec ses outils propres, par l'être que l'on étudie : le comportement exprime une forme de représentation et de construction d'un monde particulier (Umwelt). » (Gallo A. in Bloch 1994 p. 154)
On observe que ces différentes définitions ne désignent pas tout à fait la même chose, vraisemblablement parce qu'elles ont été définies à partir d'une position externe par rapport à l'objet étudié, et que leurs auteurs proviennent de différents domaines scientifiques.
Problématique centrale du concept
La première étape de l'élaboration d'une définition est d'identifier et de caractériser ce qui rend nécessaire la création de cette définition.
Une caractéristique majeure de certains organismes vivants est la capacité de mouvements, qui permet d'interagir activement avec l'environnement. Un aspect important de cette capacité est que le mouvement n'est pas un effet fortuit (comme le mouvement d'une branche au vent), mais le résultat d'une organisation spécifique de l'organisme.
Les facteurs primordiaux du vivant qui sont directement en relation avec cette capacité de mouvement sont : l’organisation, le mouvement, la limite et l’organisme. L’organisation est un facteur primordial et fondamental du vivant : tout être vivant est une structure hautement organisée. La désorganisation provoque la mort. Le mouvement est un autre facteur primordial du vivant : quasiment tous les éléments d'une structure vivante sont en mouvement perpétuel. L'arrêt du mouvement provoque la mort. La limite est également un facteur primordial du vivant : tous les êtres vivants possèdent des limites externes et souvent de nombreuses limites internes. La suppression des limites provoque la mort. L’organisme n'est une structure vivante que par l'existence de limites et de mouvements organisés.
Définition synthétique
La synthèse de tous les éléments présentés ci-dessus permet d'élaborer une définition du concept de « comportement », basée sur les caractéristiques biologiques structurelles et fonctionnelles primordiales, et qui est valable pour tous les organismes vivants.

Voir la figure "Définition du concept de « comportement »", ci-contre.
On observe que le mouvement organisé pour l'intérieur de l'organisme (réactions enzymatiques, transport intracellulaire des molécules, pompes protéiques, endocytose, migrations cellulaires, circulation sanguine, etc.) est une nécessité vitale absolue pour tous les êtres vivants. Par contre, le mouvement organisé pour l'extérieur de l'organisme (locomotion, préhension, etc.), qui correspond à la notion de « comportement », est facultatif. Il n'existe principalement que dans les règnes protiste et animal.
En fonction de cette synthèse, la définition du concept de « comportement », valable pour tous les organismes vivants, est : ensemble des mouvements organisés pour agir à l'extérieur de l'organisme.
Cette définition, plus technique et plus précise que la définition générale et usuelle donnée en introduction, permet d'identifier sans ambiguïté tous les comportements : l'observation externe et objective d'un mouvement d'un organisme (ou d'une partie d'un organisme) est un comportement s'il existe des structures biologiques spécifiquement organisées pour produire ce mouvement ; par exemple le mouvement des yeux des mammifères n'est pas le résultat indirect des mouvements de la tête, mais résulte d'un contrôle neural (noyaux oculomoteurs III, IV et VI, etc.) des muscles oculaires : il existe donc un comportement oculaire.
L'éthologie est la science de la description et de l'étude systématique de ces mouvements organisés. Mais en général les éthologistes étudient surtout les comportements les plus élaborés : alimentaire, sexuel, de défense du territoire, etc.
Le comportement dans les règnes du vivant
Parmi les six règnes actuellement reconnus (animal, champignon, végétal, protiste, archéobactérie, eubactérie), on observe des comportements essentiellement chez les animaux, et, de manière beaucoup plus limitée, chez les protistes. Néanmoins, quelques cas de mouvements spécifiquement organisés pour agir à l'extérieur de l'organisme peuvent être observés dans les autres règnes.
Le comportement chez les végétaux
Le comportement végétal est un phénomène extrêmement limité[réf. nécessaire]. Le mouvement végétal dépend essentiellement du mécanisme hydrodynamique de la turgescence. « Des variations de turgescence de cellules très localisées de nombreuses plantes produisent chez elles des mouvements d’organes, tels que les fermetures de pétales de fleurs (liseron) ou de folioles (diverses papilionacées, ou, cas spectaculaire, la sensitive), ou les mouvements d’étamines (épine-vinette autogame), ou le reploiement des tentacules-pièges de feuilles de plantes carnivores, etc. » (Dauta J. 1999).
Chez les végétaux, l'exemple type de mouvements spécifiquement organisés et ayant une fonction en rapport avec l'environnement sont les mouvements de fermeture des pièges des plantes carnivores (dionées, droséras, etc.). Chez la dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula), ce mécanisme est rendu possible grâce à trois petits poils se retrouvant sur la partie ventrale de la feuille. Lorsqu’un insecte marche sur la surface ventrale de la dionée attrape-mouche et touche l’un de ses petits poils, un signal électrique est envoyé, ce qui cause la fermeture de la plante en moins d’une seconde. L’agitation de l’insecte favorise une fermeture complète de la plante et la sécrétion des enzymes digestives qui permettront de tuer et digérer l’insecte. Une explication détaillée et une présentation animée des structures et des mécanismes impliqués dans ce comportement de prédation sont disponibles sur le site www.carnibase.com. Chez le droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le bord et la face supérieure des feuilles sont composés de poils rougeâtres qui sont enduits d’une substance visqueuse et collante appelée mucilage. Cette sécrétion attire les insectes et une fois qu’ils se sont posés sur les feuilles, ces derniers sont coincés dans la substance collante. L’agitation de l’insecte pour se libérer cause la fermeture de la feuille, due au mouvement des poils se dirigeant vers l’insecte.
Parmi d’autres facteurs favorisant le mouvement des feuilles, nous pouvons considérer les plantes qui sont sensibles au toucher. Chez le mimosa pudique (Mimosa pudica), les feuilles se plient rapidement en deux à la suite d'une stimulation tactile.
La réaction des plantes face à un stimulus sonore
Plusieurs scientifiques se penchent sur la question à savoir si certaines espèces de plantes pourraient réagir au son et si oui, quels en seraient les effets sur elles. Parmi les plantes étudiées, nous pouvons retrouver Chrysanthemum callus, une espèce de chrysanthème. Chez cette espèce, les scientifiques ont pu observer une augmentation de l’activité cellulaire sous l’effet du son. Cela veut donc dire qu’il y a une augmentation de l’entrée d’ions H+ dans les cellules. Cette activité joue une multitude de rôles tels que la croissance et la réaction aux stimuli environnementaux. Par contre, lorsqu’ils dirigeaient le son directement sur les pompes qui permettent l’entrée d’ions H+, ils ont pu remarquer que l’activité cellulaire diminuait. Nous pouvons donc comprendre que l’activité cellulaire est due à une série de réactions biochimiques, souvent aidées par des ions Ca2+. De plus, il a été démontré que l’activité cellulaire était très sensible à la concentration d’ions Ca2+ et que cette concentration augmentait sous l’effet du son. Alors, plus la concentration en ions Ca2+ est grande, plus grande sera l’entrée des ions H+ dans les cellules. Donc, nous pouvons comprendre que, chez Chrysanthemum callus, le son stimule l’augmentation des ions Ca2+, ce qui favorise l’augmentation de l’activité cellulaire de la plante.
Cette réaction a été observée chez d’autres types de plantes, telles que Desmodium gyrans. Chez cette plante, l'activité cellulaire provoque une augmentation de l’entrée d’eau dans les cellules, ce qui favorise le mouvement de ses petites feuilles latérales. Donc, nous pouvons comprendre que chez cette espèce de plante, le son permet le mouvement des petites feuilles latérales dû au fait que l’activité cellulaire, augmentant face à un stimulus sonore, favorise l’entrée d’eau dans la cellule et que cette entrée permet le mouvement des feuilles.
Les raisons expliquant le mouvement des feuilles face aux stimuli sonores chez certaines plantes restent encore ambiguës de nos jours. Certains scientifiques se penchent sur cette question pour essayer d’y trouver une réponse. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ce phénomène. Une qui revient plus souvent est que le mouvement des feuilles face à un stimulus sonore serait un moyen de défense face à l’herbivorie. Chez le mimosa pudique (Mimosa pudica), les feuilles se replient lorsqu’elles sont touchées et ce qui fait diminuer la superficie de la feuille, rendant cette dernière moins appétissante pour les herbivores. Chez les différentes espèces de peupliers, les feuilles bougent à la moindre brise. Cela aiderait à déloger les insectes herbivores qui se nourrissent des feuilles de la plante et à les faire tomber au sol. Même si ceux-ci ne tombent pas, le mouvement des feuilles peut interrompre l’alimentation des insectes. De plus, le mouvement répétitif des feuilles peut décourager les insectes herbivores de venir se poser sur les feuilles. Donc, nous pouvons comprendre avec les exemples ci-haut que le mouvement des feuilles est un bon moyen pour se protéger face à l’herbivorie. Donc, ce n’est pas une mauvaise hypothèse de croire que les feuilles bougeant face à un stimulus sonore seraient un moyen de défense face à l’herbivorie. Par exemple, le bruit des ailes d’un insecte induirait le mouvement des feuilles de la plante, évitant ainsi qu’il se pose. Par contre, les scientifiques doivent continuer leur recherche pour déterminer la raison exacte du mouvement des feuilles face à des stimuli sonores.
Le comportement chez les protistes
Les comportements des protistes sont très simples et se limitent essentiellement à des comportements de locomotion.
Les structures et les processus biologiques qui permettent ces mouvements organisés sont les mouvements amiboïdes de la membrane plasmique, et surtout ceux des cils et des flagelles. « Dans la bactérie intestinale Escherichia coli, par exemple, chaque flagelle est un filament rigide de 14 millièmes de micromètres de diamètre et de 10 micromètres de longueur, qui tourne à la vitesse incroyable de quelque 200 tours par seconde grâce à un petit moteur rotatif inséré dans la membrane et la paroi de la cellule » (Bornens M. 2005).
La direction du déplacement est contrôlée par la détection d'un gradient de concentration d'une molécule, qui est détectée par des récepteurs (phénomène de chimiotactisme). « Le déplacement ne se fait pas au hasard, et, même dans les cellules les plus simples, il apparaît nécessaire de postuler des mécanismes de stimulation et d’inhibition du mouvement » (Rozé C. 1999).
Le comportement chez les animaux
On peut définir le comportement comme étant la manière d'agir ou de fonctionner de façon habituelle ou dans un but précis. On peut aussi définir le comportement comme étant une réponse à un stimulus. Cela suggère que le comportement est prévisible et est la conséquence de quelque chose. Pour faire simple on peut affirmer que le comportement est propre à chaque organisme vivant quel que soit le moment où on observe un animal en activité, nous sommes témoins de son comportement. On pourrait dire que l'animal dépourvu de comportement est un animal mort.
Le comportement peut être étudié à deux niveaux clés :
- Au niveau physiologique en étudiant comment les nerfs, les muscles, et les sens des animaux interagissent pour donner un comportement particulier.
- Au niveau de l'individu en étudiant les performances du comportement en relation avec l'environnement ou à la position sociale de l'animal. La science qui répertorie l'ensemble des comportements ou éthogramme d'une espèce est l'éthologie.
Le confinement joue un rôle sur le comportement des animaux. En effet les animaux vivant pendant des périodes prolongées dans des conditions non optimales développent des comportements stéréotypés qu'ils ne cessent de répéter. Certains de ces comportements stéréotypés peuvent être nuisibles et engendrer des dommages physiques aux animaux.
Le comportement chez les mammifères
Les comportements des mammifères peuvent être très complexes. Ils sont réalisés grâce à des structures et des organes spécialisés, hautement organisés : squelette articulé, muscles, et surtout un système nerveux spécialisé (motoneurones spinaux, système moteur pyramidal et extrapyramidal).
Études en sciences sociales du comportement humain
La psychologie sociale étudie notamment les influences réciproques entre comportement individuel et comportement collectif. Il apparaît que l'individu en groupe ou dans une société, formelle ou informelle, perd plus ou moins une grande partie de son autonomie de pensée. Il a alors tendance à se rallier à la pensée et au comportement du groupe ou de la masse, et ainsi à se comporter différemment de ce qu'il ferait s'il était isolé. Des individus qui reçoivent des stimuli peuvent changer de comportement.
Un exemple de recherche pratique sur ces phénomènes est l'économie comportementale. Il existe une très forte interaction entre le comportement et la pensée. S'il est évident que la pensée influence le comportement, l'on sait aujourd'hui que le comportement influence de façon certaine la pensée. Les techniques de manipulation les plus efficaces sont basées sur ce principe, baptisé congruence. L'homme a besoin, pour son équilibre, de justifier son propre comportement et de s'autopersuader que ses actes sont légitimes et cohérents. L'expérience conditionne donc la pensée.
L'intelligence sociale organise la métrologie du comportement, et structure l'analyse différentielle avec le système de pensée et l'environnement dans lequel est plongé un acteur ou un groupe d'acteurs.
Références
- L'étude du comportement est au cœur de la psychologie, ce qui fait dire à Wolfgang Köhler : « Le comportement, c'est-à-dire la réaction de systèmes vivants aux facteurs du milieu, est le seul domaine qui puisse être étudié par la psychologie scientifique. »
- (en) Braam, J., « In touch: plant responses to mechanical stimuli », New Phytologist 165, , p. 373-389
- (en) Wang, B., Zhao, H., Wang, X., Duan, C., Wang, D. et Sakanishi, A., « Influence of sound stimulation on plasma membrane H+ ATPase activity », Colloids and Surface B: Biointerfaces. 25, , p. 183-188
- (en) Hanada, K., Zou, C., Lethi-Shiu, M.D., Shinozaki, K. et Shiu, S.-H., « Importance of lineage-specifix expansion of plant tandem duplicates in the adaptive responses to environmental stimuli. », Plant physiology, vol. 148, No. 2, , p. 993-1003
- (en) Jia, Y., Wang, B., Wang, X., Duan, C. et Yang, X., « Effect of sound stimulation on roots growth and plasmalemma H+ ATPase activity of chrysanthemum (Gebera jamesonii) », Colloids and Surface B: Biointerfaces 27, , p. 65-69
- (en) Vanden Driessche, T., « Nutations in Shoots and in Desmodium Lateral Leaflet, Nyctinastism and Seismonastism in Mimosa pudica. Comparison and Evolution of Morphology and Mechanism », Biological Rhythm Research 31, , p. 451-468
- (en) Idrish Miah, M. et Johnsson, A., « Effects of light on Ultradian Rythms in the Lateral Leaflets of Desmodium gyrans », Journal of Plant Biology 50, , p. 480-483
- (en) Yamazaki, K., « Gone with the wind: trembling leaves may deter herbivory », Biological Journal of the Linnean Society 104, , p. 738-747
Articles connexes
- Conformisme
- Contrôle social
- Comportementalisme
- Psychologie
Liens externes
Bibliographie
- Philip Lhener
- Handbook of Ethological Methods en
- Une critique en français de 453 mots de Eric Damerose
- BLOCH Henriette et coll. (Éditeurs) : Grand dictionnaire de la psychologie. Larousse 1994
- W. Köhler, Gestalt Psychology, 1929. Traduction française La psychologie de la forme, Gallimard, Paris, 1964..
Filmographie
- Conférence de Philip Gorwood (Pr en psychiatrie, Université Paris 7), faite pour l'« Université de tous les savoirs » intitulée Existe-t-il une génétique des comportements ?
- Mon oncle d'Amérique, Film d'Alain Resnais 1980, avec le Professeur Henri Laborit
- Portail de la psychologie
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
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Le terme comportement designe les actions d un etre vivant Il a ete introduit en psychologie francaise en 1908 par Henri Pieron comme equivalent francais de l anglais americain behavior On l utilise notamment en ethologie humaine et animale ou en psychologie experimentale Il peut aussi etre pris comme equivalent de conduite dans l approche psychanalytique Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Cet article ne cite pas suffisamment ses sources aout 2024 GeneralitesExemples de comportements varies chez differentes especes d animaux Le comportement d un etre vivant est la partie de son activite qui se manifeste a un observateur Le comportement des animaux humains et non humains peut etre decrit comme l ensemble des actions et reactions mouvements modifications physiologiques expression verbale etc d un individu dans une situation donnee Les comportements animaux sont controles par leur systeme endocrinien et leur systeme nerveux La complexite du comportement d un animal est en etroite relation avec la complexite de son systeme nerveux Plus le cerveau est complexe plus les comportements peuvent devenir elabores et ainsi etre mieux adaptes a l environnement Bien que des etres vivants sans cerveau soit parfaitement adaptes comme les bacteries L origine la fonction et le developpement des comportements dependent a la fois des interactions avec l environnement et de l heritage phylogenetique de l espece Les principaux comportements fondamentaux sont les comportements alimentaire sexuel social d agression de ou fuite et d lorsque la lutte ou la fuite est impossible L ethologie est la science qui etudie et decrit les comportements humain et animaux mais la psychologie comportementale met celui ci au centre de ses etudes notamment via la physiologie et la neurobiologie qui etudient les phenomenes biologiques a l origine de ces comportements Les comportements peuvent etre decrits comme innes ou acquis conscients ou inconscients et volontaires ou involontaires ou controles etc L etude du comportement economique fait l objet d un champ de recherche particulier appele economie comportementale Definitions existantesCi dessous quelques definitions du concept de comportement extraites de la litterature scientifique actuelle Le comportement est un ensemble de phenomenes observables de facon externe Gallo A in Bloch p 153 Maniere d etre et d agir des Animaux et des Hommes manifestations objectives de leur activite globale Pieron H in Bloch 1994 p 153 Le comportement est l ensemble des reactions objectivement observables qu un organisme generalement pourvu d un systeme nerveux execute en reponse aux stimulations du milieu elles memes objectivement observables Watson J B in Bloch 1994 p 153 Le comportement est une realite apprehendable sous la forme d unites d observation les actes dont la frequence et les enchainements sont susceptibles de se modifier il traduit en action l image de la situation telle qu elle est elaboree avec ses outils propres par l etre que l on etudie le comportement exprime une forme de representation et de construction d un monde particulier Umwelt Gallo A in Bloch 1994 p 154 On observe que ces differentes definitions ne designent pas tout a fait la meme chose vraisemblablement parce qu elles ont ete definies a partir d une position externe par rapport a l objet etudie et que leurs auteurs proviennent de differents domaines scientifiques Problematique centrale du conceptLa premiere etape de l elaboration d une definition est d identifier et de caracteriser ce qui rend necessaire la creation de cette definition Une caracteristique majeure de certains organismes vivants est la capacite de mouvements qui permet d interagir activement avec l environnement Un aspect important de cette capacite est que le mouvement n est pas un effet fortuit comme le mouvement d une branche au vent mais le resultat d une organisation specifique de l organisme Les facteurs primordiaux du vivant qui sont directement en relation avec cette capacite de mouvement sont l organisation le mouvement la limite et l organisme L organisation est un facteur primordial et fondamental du vivant tout etre vivant est une structure hautement organisee La desorganisation provoque la mort Le mouvement est un autre facteur primordial du vivant quasiment tous les elements d une structure vivante sont en mouvement perpetuel L arret du mouvement provoque la mort La limite est egalement un facteur primordial du vivant tous les etres vivants possedent des limites externes et souvent de nombreuses limites internes La suppression des limites provoque la mort L organisme n est une structure vivante que par l existence de limites et de mouvements organises Definition synthetiqueLa synthese de tous les elements presentes ci dessus permet d elaborer une definition du concept de comportement basee sur les caracteristiques biologiques structurelles et fonctionnelles primordiales et qui est valable pour tous les organismes vivants Concept de comportement Voir la figure Definition du concept de comportement ci contre On observe que le mouvement organise pour l interieur de l organisme reactions enzymatiques transport intracellulaire des molecules pompes proteiques endocytose migrations cellulaires circulation sanguine etc est une necessite vitale absolue pour tous les etres vivants Par contre le mouvement organise pour l exterieur de l organisme locomotion prehension etc qui correspond a la notion de comportement est facultatif Il n existe principalement que dans les regnes protiste et animal En fonction de cette synthese la definition du concept de comportement valable pour tous les organismes vivants est ensemble des mouvements organises pour agir a l exterieur de l organisme Cette definition plus technique et plus precise que la definition generale et usuelle donnee en introduction permet d identifier sans ambiguite tous les comportements l observation externe et objective d un mouvement 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peuvent etre observes dans les autres regnes Le comportement chez les vegetaux Le comportement vegetal est un phenomene extremement limite ref necessaire Le mouvement vegetal depend essentiellement du mecanisme hydrodynamique de la turgescence Des variations de turgescence de cellules tres localisees de nombreuses plantes produisent chez elles des mouvements d organes tels que les fermetures de petales de fleurs liseron ou de folioles diverses papilionacees ou cas spectaculaire la sensitive ou les mouvements d etamines epine vinette autogame ou le reploiement des tentacules pieges de feuilles de plantes carnivores etc Dauta J 1999 Chez les vegetaux l exemple type de mouvements specifiquement organises et ayant une fonction en rapport avec l environnement sont les mouvements de fermeture des pieges des plantes carnivores dionees droseras etc Chez la dionee attrape mouche Dionaea muscipula ce mecanisme est rendu possible grace a trois petits poils se retrouvant sur la partie ventrale de la feuille Lorsqu un insecte marche sur la surface ventrale de la dionee attrape mouche et touche l un de ses petits poils un signal electrique est envoye ce qui cause la fermeture de la plante en moins d une seconde L agitation de l insecte favorise une fermeture complete de la plante et la secretion des enzymes digestives qui permettront de tuer et digerer l insecte Une explication detaillee et une presentation animee des structures et des mecanismes impliques dans ce comportement de predation sont disponibles sur le site www carnibase com Chez le drosera a feuilles rondes Drosera rotundifolia le bord et la face superieure des feuilles sont composes de poils rougeatres qui sont enduits d une substance visqueuse et collante appelee mucilage Cette secretion attire les insectes et une fois qu ils se sont poses sur les feuilles ces derniers sont coinces dans la substance collante L agitation de l insecte pour se liberer cause la fermeture de la feuille due au mouvement des poils se dirigeant vers l insecte Parmi d autres facteurs favorisant le mouvement des feuilles nous pouvons considerer les plantes qui sont sensibles au toucher Chez le mimosa pudique Mimosa pudica les feuilles se plient rapidement en deux a la suite d une stimulation tactile La reaction des plantes face a un stimulus sonore Plusieurs scientifiques se penchent sur la question a savoir si certaines especes de plantes pourraient reagir au son et si oui quels en seraient les effets sur elles Parmi les plantes etudiees nous pouvons retrouver Chrysanthemum callus une espece de chrysantheme Chez cette espece les scientifiques ont pu observer une augmentation de l activite cellulaire sous l effet du son Cela veut donc dire qu il y a une augmentation de l entree d ions H dans les cellules Cette activite joue une multitude de roles tels que la croissance et la reaction aux stimuli environnementaux Par contre lorsqu ils dirigeaient le son directement sur les pompes qui permettent l entree d ions H ils ont pu remarquer que l activite cellulaire diminuait Nous pouvons donc comprendre que l activite cellulaire est due a une serie de reactions biochimiques souvent aidees par des ions Ca2 De plus il a ete demontre que l activite cellulaire etait tres sensible a la concentration d ions Ca2 et que cette concentration augmentait sous l effet du son Alors plus la concentration en ions Ca2 est grande plus grande sera l entree des ions H dans les cellules Donc nous pouvons comprendre que chez Chrysanthemum callus le son stimule l augmentation des ions Ca2 ce qui favorise l augmentation de l activite cellulaire de la plante Cette reaction a ete observee chez d autres types de plantes telles que Desmodium gyrans Chez cette plante l activite cellulaire provoque une augmentation de l entree d eau dans les cellules ce qui favorise le mouvement de ses petites feuilles laterales Donc nous pouvons comprendre que chez cette espece de plante le son permet le mouvement des petites feuilles laterales du au fait que l activite cellulaire augmentant face a un stimulus sonore favorise l entree d eau dans la cellule et que cette entree permet le mouvement des feuilles Les raisons expliquant le mouvement des feuilles face aux stimuli sonores chez certaines plantes restent encore ambigues de nos jours Certains scientifiques se penchent sur cette question pour essayer d y trouver une reponse Plusieurs hypotheses ont ete emises pour expliquer ce phenomene Une qui revient plus souvent est que le mouvement des feuilles face a un stimulus sonore serait un moyen de defense face a l herbivorie Chez le mimosa pudique Mimosa pudica les feuilles se replient lorsqu elles sont touchees et ce qui fait diminuer la superficie de la feuille rendant cette derniere moins appetissante pour les herbivores Chez les differentes especes de peupliers les feuilles bougent a la moindre brise Cela aiderait a deloger les insectes herbivores qui se nourrissent des feuilles de la plante et a les faire tomber au sol Meme si ceux ci ne tombent pas le mouvement des feuilles peut interrompre l alimentation des insectes De plus le mouvement repetitif des feuilles peut decourager les insectes herbivores de venir se poser sur les feuilles Donc nous pouvons comprendre avec les exemples ci haut que le mouvement des feuilles est un bon moyen pour se proteger face a l herbivorie Donc ce n est pas une mauvaise hypothese de croire que les feuilles bougeant face a un stimulus sonore seraient un moyen de defense face a l herbivorie Par exemple le bruit des ailes d un insecte induirait le mouvement des feuilles de la plante evitant ainsi qu il se pose Par contre les scientifiques doivent continuer leur recherche pour determiner la raison exacte du mouvement des feuilles face a des stimuli sonores Le comportement chez les protistes Les comportements des protistes sont tres simples et se limitent essentiellement a des comportements de locomotion Les structures et les processus biologiques qui permettent ces mouvements organises sont les mouvements amiboides de la membrane plasmique et surtout ceux des cils et des flagelles Dans la bacterie intestinale Escherichia coli par exemple chaque flagelle est un filament rigide de 14 milliemes de micrometres de diametre et de 10 micrometres de longueur qui tourne a la vitesse incroyable de quelque 200 tours par seconde grace a un petit moteur rotatif insere dans la membrane et la paroi de la cellule Bornens M 2005 La direction du deplacement est controlee par la detection d un gradient de concentration d une molecule qui est detectee par des recepteurs phenomene de chimiotactisme Le deplacement ne se fait pas au hasard et meme dans les cellules les plus simples il apparait necessaire de postuler des mecanismes de stimulation et d inhibition du mouvement Roze C 1999 Le comportement chez les animaux Article connexe Comportement animal On peut definir le comportement comme etant la maniere d agir ou de fonctionner de facon habituelle ou dans un but precis On peut aussi definir le comportement comme etant une reponse a un stimulus Cela suggere que le comportement est previsible et est la consequence de quelque chose Pour faire simple on peut affirmer que le comportement est propre a chaque organisme vivant quel que soit le moment ou on observe un animal en activite nous sommes temoins de son comportement On pourrait dire que l animal depourvu de comportement est un animal mort Le comportement peut etre etudie a deux niveaux cles Au niveau physiologique en etudiant comment les nerfs les muscles et les sens des animaux interagissent pour donner un comportement particulier Au niveau de l individu en etudiant les performances du comportement en relation avec l environnement ou a la position sociale de l animal La science qui repertorie l ensemble des comportements ou ethogramme d une espece est l ethologie Le confinement joue un role sur le comportement des animaux En effet les animaux vivant pendant des periodes prolongees dans des conditions non optimales developpent des comportements stereotypes qu ils ne cessent de repeter Certains de ces comportements stereotypes peuvent etre nuisibles et engendrer des dommages physiques aux animaux Le comportement chez les mammiferes Les comportements des mammiferes peuvent etre tres complexes Ils sont realises grace a des structures et des organes specialises hautement organises squelette articule muscles et surtout un systeme nerveux specialise motoneurones spinaux systeme moteur pyramidal et extrapyramidal Etudes en sciences sociales du comportement humainCette section ne cite pas suffisamment ses sources aout 2024 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source La psychologie sociale etudie notamment les influences reciproques entre comportement individuel et comportement collectif Il apparait que l individu en groupe ou dans une societe formelle ou informelle perd plus ou moins une grande partie de son autonomie de pensee Il a alors tendance a se rallier a la pensee et au comportement du groupe ou de la masse et ainsi a se comporter differemment de ce qu il ferait s il etait isole Des individus qui recoivent des stimuli peuvent changer de comportement Un exemple de recherche pratique sur ces phenomenes est l economie comportementale Il existe une tres forte interaction entre le comportement et la pensee S il est evident que la pensee influence le comportement l on sait aujourd hui que le comportement influence de facon certaine la pensee Les techniques de manipulation les plus efficaces sont basees sur ce principe baptise congruence L homme a besoin pour son equilibre de justifier son propre comportement et de s autopersuader que ses actes sont legitimes et coherents L experience conditionne donc la pensee L intelligence sociale organise la metrologie du comportement et structure l analyse differentielle avec le systeme de pensee et l environnement dans lequel est plonge un acteur ou un groupe d acteurs ReferencesL etude du comportement est au cœur de la psychologie ce qui fait dire a Wolfgang Kohler Le comportement c est a dire la reaction de systemes vivants aux facteurs du milieu est le seul domaine qui puisse etre etudie par la psychologie scientifique a b c et d en Braam J In touch plant responses to mechanical stimuli New Phytologist 165 2005 p 373 389 a et b en Wang B Zhao H Wang X Duan C Wang D et Sakanishi A Influence of sound stimulation on plasma membrane H ATPase activity Colloids and Surface B Biointerfaces 25 2002 p 183 188 en Hanada K Zou C Lethi Shiu M D Shinozaki K et Shiu S H Importance of lineage specifix expansion of plant tandem duplicates in the adaptive responses to environmental stimuli Plant physiology vol 148 No 2 2008 p 993 1003 en Jia Y Wang B Wang X Duan C et Yang X Effect of sound stimulation on roots growth and plasmalemma H ATPase activity of chrysanthemum Gebera jamesonii Colloids and Surface B Biointerfaces 27 2003 p 65 69 en Vanden Driessche T Nutations in Shoots and in Desmodium Lateral Leaflet Nyctinastism and Seismonastism in Mimosa pudica Comparison and Evolution of Morphology and Mechanism Biological Rhythm Research 31 2000 p 451 468 en Idrish Miah M et Johnsson A Effects of light on Ultradian Rythms in the Lateral Leaflets of Desmodium gyrans Journal of Plant Biology 50 2007 p 480 483 en Yamazaki K Gone with the wind trembling leaves may deter herbivory Biological Journal of the Linnean Society 104 2011 p 738 747Articles connexesConformisme Controle social Comportementalisme PsychologieLiens externesBibliographie Philip Lhener Handbook of Ethological Methods en Une critique en francais de 453 mots de Eric Damerose BLOCH Henriette et coll Editeurs Grand dictionnaire de la psychologie Larousse 1994 W Kohler Gestalt Psychology 1929 Traduction francaise La psychologie de la forme Gallimard Paris 1964 Filmographie Conference de Philip Gorwood Pr en psychiatrie Universite Paris 7 faite pour l Universite de tous les savoirs intitulee Existe t il une genetique des comportements Mon oncle d Amerique Film d Alain Resnais 1980 avec le Professeur Henri Laborit Portail de la psychologie