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Bioaccumulation

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Bioaccumulation
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La bioaccumulation désigne la capacité de certains organismes (végétaux, animaux, fongiques, microbiens) à absorber et concentrer dans tout ou une partie de leur organisme (partie vivante ou inerte telle que l'écorce ou le bois de l'arbre, la coquille de la moule, la corne, etc.) certaines substances chimiques, éventuellement rares dans l'environnement (oligo-éléments utiles ou indispensables, ou toxiques indésirables).

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Principe de la bioamplification

Chez un même organisme, cette capacité peut fortement varier selon l'âge et l'état de santé, ou selon des facteurs externes (saison, teneur du milieu en nutriments, pH ou cofacteurs variés (synergies ou symbioses avec une autre espèce par exemple)). Chez une même espèce, les individus peuvent pour des raisons génétiques être plus ou moins accumulateurs, mais de manière générale certains genres ou groupes sont connus pour être de très bons bioaccumulateurs. Chez les champignons (qui sont souvent de bons bioaccumulateurs), c'est le cas par exemple des agarics pour le mercure, plomb, cadmium et le sélénium. Le sélénium est également très bien accumulé par les champignons du genre Albatrellus ou par l'amanite Amanita muscaria.

Des organismes apparemment proches dans leur mode d'alimentation (ex. : moules et huîtres), dans un même milieu et dans des conditions comparables accumulent très différemment les métaux. Par exemple, l'IFREMER a estimé en 2002 que pour les espèces courantes, le rapport de bioaccumulation entre les huîtres et les moules est d'environ 25 pour l'argent (ce qui signifie que l'huître en accumule 25 fois plus en moyenne), 0,5 pour le nickel et le cobalt et de 1 pour le vanadium.

Aspects éco-toxicologiques et de santé environnementale

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Quelques mots-clé du domaine de l'étude des doses et des effets en toxicologie et en santé environnementale.

Dans les environnements pollués ou naturellement riches en certains toxiques bioaccumulables, la bioaccumulation de produits toxiques peut affecter l'individu et l'espèce, mais pas nécessairement (par exemple les lichens et champignons peuvent accumuler de grandes quantités de radionucléides et de métaux toxiques pour les animaux sans apparemment eux-mêmes en souffrir significativement ; en réalité, les métaux peuvent ensuite affecter la bonne germination des spores ou la qualité des symbioses développées avec les plantes). Cette capacité peut être renforcée dans certains contextes (sols acides, sol pollué, pluies acides par exemple qui augmentent plus ou moins la mobilité et la biodisponibilité des radionucléides, des éléments traces métalliques,, et métalloïdes toxiques comme l'arsenic). Dans le milieu aquatique (eau douce, eau saumâtre, estuarienne ou de mer), c'est le sédiment qui joue le rôle du sol en piégeant plus ou moins ou en transformant les toxiques qu'il reçoit ou qu'il contient naturellement.

La forme chimique du produit importe aussi. Par exemple le mercure est différemment absorbé selon qu'il est sous forme de mercure métallique ou sous forme de mercure méthylé, et dans ce cas la nature du sol importe aussi (pH, capacité d'échange d'ions, complexes organohumiques, etc., comme on l'a montré dans l'environnement des mines de mercure.

Les espèces qui accumulent le plus à leur niveau trophique sont souvent des organismes filtreurs ou des champignons, qui par leur tissu souterrain prospectent un grand volume de sol. Ils peuvent aussi intercepter certains des produits chimiques ou éléments présents dans les pluies, issus du lessivage de l'atmosphère par ces dernières(radiocésium des retombées de Tchernobyl par exemple). Ensuite un autre phénomène intervient dans le réseau trophique, c'est la bioconcentration.

Des problèmes de santé environnementale apparaissent quand il s'agit d'espèces consommées par le gibier, les ressources halieutiques, les animaux d'élevage ou l'homme.

Ainsi, la teneur en fer, en calcium ou en résidus des plastiques (phtalates) des tissus des poissons de la Seine, par exemple, est immensément plus importante (10, 100 ou 1000 fois plus) que les taux de fer, calcium ou phtalates mesurés dans l'eau de la Seine. Pour le fer ou le calcium, la bioaccumulation peut compter parmi les mécanismes physiologiques qui maintiennent les poissons en bonne santé ; c'est le cas notamment si les poissons arrivent bien à contrôler leur teneur en ces substances en les éliminant si elles sont trop présentes (homéostasie). La bioaccumulation des phtalates, elle, relève de la toxicité environnementale : ils ne servent en rien pour les organismes vivants, au mieux ils les gênent (il faut les éliminer), au pire ils l'intoxiquent ou affectent ses capacités de reproduction ou celles de sa descendance (perturbateur endocrinien).

Certaines substances non ou peu dégradables sont persistantes dans les organismes vivants (biopersistance) car elles ne sont pas métabolisées. Leur possibilité d'accumulation est d'autant plus importante que les organismes n'ont pas d'autres alternatives que de les éliminer (processus long) ou de les stocker.

La toxicité d'une substance dépend parfois de sa capacité à s'accumuler dans l'organisme. Certaines substances bioaccumulées par les plantes, les animaux et les humains sont connues pour être toxiques, cancérigènes, tératogènes ou induisant la mort, une stérilité, des malformations, etc. C'est le cas du benzo[a]pyrène (de la classe des hydrocarbures aromatiques polycycliques), des polychlorobiphényles, des perturbateurs endocriniens, du plomb et d'autres métaux présents dans l'environnement du fait de la pollution.

La bioaccumulation s'effectue par le biais de l'alimentation d'organismes, et via tout le réseau trophique. Naturellement, plus la chaîne trophique est longue, plus l’accumulation est importante et plus les effets délétères risquent d'être marqués. Les prédateurs, situés en parties terminales des chaînes alimentaires sont donc particulièrement vulnérables à ce type de pollution, et leur présence est le signe d’une qualité satisfaisante du milieu où ils ont effectué l'essentiel de leur croissance. Il n'est pas rare de constater un facteur de bioaccumulation de l'ordre de 100 000. Les moules et huîtres peuvent concentrer de 700 000 fois à 1 million de fois des substances quasi-indétectables dans la mer, oligoéléments dans le cas de l'iode ou toxiques dans le cas du plomb, du mercure ou du cadmium par exemple.[réf. nécessaire]

Le risque qu'un polluant bioassimilable soit bioconcentré par une espèce n'est généralement pas lié à l'importance quantitative de la présence du contaminant dans le milieu . Il y a le plus souvent une relation inverse entre les facteurs de bioconcentration (FBC) et l'exposition d'un animal ou d'une plante à un élément (polluant ou oligoélément).

Bioaccumulation et biotransformation

Tout en accumulant un composé, certains organismes peuvent aussi le transformer. Par exemple les macrochampignons peuvent accumuler des formes organiques du mercure (méthylmercure) mais aussi - comme les bactéries des sédiments transformer du mercure inorganique en mercure organique beaucoup plus toxique et bioassimilable .

Risques et dangers

Beaucoup d'animaux filtreurs (coquillages bivalves, dont huitres et moules) ou de bioconcentrateurs tels que les champignons sont des aliments recherchés ; quand ils sont récoltés dans des environnements naturellement riches en métaux ou pollués par l'homme, ils sont une source d'éléments indésirables ou toxiques dans l'alimentation humaine. Les champignons peuvent concentrer presque tous les métaux et métalloïdes, avec des capacités de concentration variantes selon les espèces et le contexte.

Concernant les ETM toxiques, le risque est particulièrement élevé dans les régions industrielles, autour des fonderies et sur les friches industrielles héritées de la métallurgie et l'exploitation minière. Ceci a par exemple été montré pour l'exploitation du plomb, du cadmium, du mercure et du cuivre,

La bioaccumulation de composés toxiques peut conduire à des catastrophes, comme dans le cas du syndrome de l'île de Guam (bioaccumulation et bioconcentration naturelle d'une toxine produite par une bactérie photosynthétique) et dans le cas de la maladie de Minamata (bioaccumulation et bioconcentration de mercure industriel méthylé) qui a touché des milliers d'humains ; morts ou gravement empoisonnés par du mercure. Ce dernier avait été méthylé par des bactéries puis fortement concentré dans la chaine alimentaire des poissons évoluant en aval des effluents pollués par l'usine de Minamata.

La bioaccumulation peut fortement exacerber les effets (positifs ou négatifs) de la bioturbation. Ces deux processus combinés jouent un rôle essentiel au sein de la biosphère et des cycles biogéochimiques.

Les POP (polluants organiques persistants) entrent dans la catégorie des substances bioaccumulées et très toxiques pour les organismes vivants et plus particulièrement l'homme.

Indicateur de pollution

Certains organismes connus pour accumuler des polluants sont utilisés ou pourraient l'être comme bioindicateurs ou pour la bioévaluation environnementale (biomonitoring). Par exemple :

  • les lichens accumulant les polluants permettent une analyse rétrospective de leur exposition aux métaux lourds ou aux radionucléides ;
  • la moule zébrée (moule d'eau douce) (Dreissena polymorpha) accumule des éléments métalliques dans les canaux ;
  • le beluga, le dauphin et le cachalot concentrent les polluants du milieu marin.
  • les champignons se prêtent aussi au biomonitoring, pour les métaux notamment,
  • les abeilles qui sont utilisées depuis les années 2011 à grande échelle (Europe) par le réseau de vigilance de l'environnement et de la biodiversité Bee Secured.
  • la truite,
  • le silure

Voir aussi

Articles connexes

  • Pollution
  • Biomagnification
  • Bioturbation
  • Écologie du paysage
  • Bioconcentration
  • Hyperaccumulateur
  • Spéciation chimique
  • Toxicologie
  • Écotoxicologie

Liens externes

  • Ifremer
  • Greenpeace
  • Directive REACH
  • Exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement sur le site de l’Institut de veille sanitaire (InVS) :
    • Tome 1 - Présentation générale de l'étude - Métaux et métalloïdes (14 mars 2011)
    • Tome 2 - Polychlorobiphényles (PCB-NDL) / Pesticides (29 avril 2013)

Bibliographie

  • Éléments d'écologie : écologie fondamentale, Dunod, 2009 (1re édition, McGrawHill, 1984) (ISBN 978-2100530083)
  • Dictionnaire encyclopédique des pollutions : les polluants de l'environnement à l'homme, Ediscience International, 2000 (ISBN 978-284074-165-7)

Notes et références

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Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:36

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La bioaccumulation designe la capacite de certains organismes vegetaux animaux fongiques microbiens a absorber et concentrer dans tout ou une partie de leur organisme partie vivante ou inerte telle que l ecorce ou le bois de l arbre la coquille de la moule la corne etc certaines substances chimiques eventuellement rares dans l environnement oligo elements utiles ou indispensables ou toxiques indesirables Principe de la bioamplification Chez un meme organisme cette capacite peut fortement varier selon l age et l etat de sante ou selon des facteurs externes saison teneur du milieu en nutriments pH ou cofacteurs varies synergies ou symbioses avec une autre espece par exemple Chez une meme espece les individus peuvent pour des raisons genetiques etre plus ou moins accumulateurs mais de maniere generale certains genres ou groupes sont connus pour etre de tres bons bioaccumulateurs Chez les champignons qui sont souvent de bons bioaccumulateurs c est le cas par exemple des agarics pour le mercure plomb cadmium et le selenium Le selenium est egalement tres bien accumule par les champignons du genre Albatrellus ou par l amanite Amanita muscaria Des organismes apparemment proches dans leur mode d alimentation ex moules et huitres dans un meme milieu et dans des conditions comparables accumulent tres differemment les metaux Par exemple l IFREMER a estime en 2002 que pour les especes courantes le rapport de bioaccumulation entre les huitres et les moules est d environ 25 pour l argent ce qui signifie que l huitre en accumule 25 fois plus en moyenne 0 5 pour le nickel et le cobalt et de 1 pour le vanadium Aspects eco toxicologiques et de sante environnementaleQuelques mots cle du domaine de l etude des doses et des effets en toxicologie et en sante environnementale Dans les environnements pollues ou naturellement riches en certains toxiques bioaccumulables la bioaccumulation de produits toxiques peut affecter l individu et l espece mais pas necessairement par exemple les lichens et champignons peuvent accumuler de grandes quantites de radionucleides et de metaux toxiques pour les animaux sans apparemment eux memes en souffrir significativement en realite les metaux peuvent ensuite affecter la bonne germination des spores ou la qualite des symbioses developpees avec les plantes Cette capacite peut etre renforcee dans certains contextes sols acides sol pollue pluies acides par exemple qui augmentent plus ou moins la mobilite et la biodisponibilite des radionucleides des elements traces metalliques et metalloides toxiques comme l arsenic Dans le milieu aquatique eau douce eau saumatre estuarienne ou de mer c est le sediment qui joue le role du sol en piegeant plus ou moins ou en transformant les toxiques qu il recoit ou qu il contient naturellement La forme chimique du produit importe aussi Par exemple le mercure est differemment absorbe selon qu il est sous forme de mercure metallique ou sous forme de mercure methyle et dans ce cas la nature du sol importe aussi pH capacite d echange d ions complexes organohumiques etc comme on l a montre dans l environnement des mines de mercure Les especes qui accumulent le plus a leur niveau trophique sont souvent des organismes filtreurs ou des champignons qui par leur tissu souterrain prospectent un grand volume de sol Ils peuvent aussi intercepter certains des produits chimiques ou elements presents dans les pluies issus du lessivage de l atmosphere par ces dernieres radiocesium des retombees de Tchernobyl par exemple Ensuite un autre phenomene intervient dans le reseau trophique c est la bioconcentration Des problemes de sante environnementale apparaissent quand il s agit d especes consommees par le gibier les ressources halieutiques les animaux d elevage ou l homme Ainsi la teneur en fer en calcium ou en residus des plastiques phtalates des tissus des poissons de la Seine par exemple est immensement plus importante 10 100 ou 1000 fois plus que les taux de fer calcium ou phtalates mesures dans l eau de la Seine Pour le fer ou le calcium la bioaccumulation peut compter parmi les mecanismes physiologiques qui maintiennent les poissons en bonne sante c est le cas notamment si les poissons arrivent bien a controler leur teneur en ces substances en les eliminant si elles sont trop presentes homeostasie La bioaccumulation des phtalates elle releve de la toxicite environnementale ils ne servent en rien pour les organismes vivants au mieux ils les genent il faut les eliminer au pire ils l intoxiquent ou affectent ses capacites de reproduction ou celles de sa descendance perturbateur endocrinien Certaines substances non ou peu degradables sont persistantes dans les organismes vivants biopersistance car elles ne sont pas metabolisees Leur possibilite d accumulation est d autant plus importante que les organismes n ont pas d autres alternatives que de les eliminer processus long ou de les stocker La toxicite d une substance depend parfois de sa capacite a s accumuler dans l organisme Certaines substances bioaccumulees par les plantes les animaux et les humains sont connues pour etre toxiques cancerigenes teratogenes ou induisant la mort une sterilite des malformations etc C est le cas du benzo a pyrene de la classe des hydrocarbures aromatiques polycycliques des polychlorobiphenyles des perturbateurs endocriniens du plomb et d autres metaux presents dans l environnement du fait de la pollution La bioaccumulation s effectue par le biais de l alimentation d organismes et via tout le reseau trophique Naturellement plus la chaine trophique est longue plus l accumulation est importante et plus les effets deleteres risquent d etre marques Les predateurs situes en parties terminales des chaines alimentaires sont donc particulierement vulnerables a ce type de pollution et leur presence est le signe d une qualite satisfaisante du milieu ou ils ont effectue l essentiel de leur croissance Il n est pas rare de constater un facteur de bioaccumulation de l ordre de 100 000 Les moules et huitres peuvent concentrer de 700 000 fois a 1 million de fois des substances quasi indetectables dans la mer oligoelements dans le cas de l iode ou toxiques dans le cas du plomb du mercure ou du cadmium par exemple ref necessaire Le risque qu un polluant bioassimilable soit bioconcentre par une espece n est generalement pas lie a l importance quantitative de la presence du contaminant dans le milieu Il y a le plus souvent une relation inverse entre les facteurs de bioconcentration FBC et l exposition d un animal ou d une plante a un element polluant ou oligoelement Bioaccumulation et biotransformationTout en accumulant un compose certains organismes peuvent aussi le transformer Par exemple les macrochampignons peuvent accumuler des formes organiques du mercure methylmercure mais aussi comme les bacteries des sediments transformer du mercure inorganique en mercure organique beaucoup plus toxique et bioassimilable Risques et dangersBeaucoup d animaux filtreurs coquillages bivalves dont huitres et moules ou de bioconcentrateurs tels que les champignons sont des aliments recherches quand ils sont recoltes dans des environnements naturellement riches en metaux ou pollues par l homme ils sont une source d elements indesirables ou toxiques dans l alimentation humaine Les champignons peuvent concentrer presque tous les metaux et metalloides avec des capacites de concentration variantes selon les especes et le contexte Concernant les ETM toxiques le risque est particulierement eleve dans les regions industrielles autour des fonderies et sur les friches industrielles heritees de la metallurgie et l exploitation miniere Ceci a par exemple ete montre pour l exploitation du plomb du cadmium du mercure et du cuivre La bioaccumulation de composes toxiques peut conduire a des catastrophes comme dans le cas du syndrome de l ile de Guam bioaccumulation et bioconcentration naturelle d une toxine produite par une bacterie photosynthetique et dans le cas de la maladie de Minamata bioaccumulation et bioconcentration de mercure industriel methyle qui a touche des milliers d humains morts ou gravement empoisonnes par du mercure Ce dernier avait ete methyle par des bacteries puis fortement concentre dans la chaine alimentaire des poissons evoluant en aval des effluents pollues par l usine de Minamata La bioaccumulation peut fortement exacerber les effets positifs ou negatifs de la bioturbation Ces deux processus combines jouent un role essentiel au sein de la biosphere et des cycles biogeochimiques Les POP polluants organiques persistants entrent dans la categorie des substances bioaccumulees et tres toxiques pour les organismes vivants et plus particulierement l homme Indicateur de pollution Certains organismes connus pour accumuler des polluants sont utilises ou pourraient l etre comme bioindicateurs ou pour la bioevaluation environnementale biomonitoring Par exemple les lichens accumulant les polluants permettent une analyse retrospective de leur exposition aux metaux lourds ou aux radionucleides la moule zebree moule d eau douce Dreissena polymorpha accumule des elements metalliques dans les canaux le beluga le dauphin et le cachalot concentrent les polluants du milieu marin les champignons se pretent aussi au biomonitoring pour les metaux notamment les abeilles qui sont utilisees depuis les annees 2011 a grande echelle Europe par le reseau de vigilance de l environnement et de la biodiversite Bee Secured la truite le silureVoir aussiArticles connexes Pollution Biomagnification Bioturbation Ecologie du paysage Bioconcentration Hyperaccumulateur Speciation chimique Toxicologie Ecotoxicologie Liens externes Ifremer Greenpeace Directive REACH Exposition de la population francaise aux substances chimiques de l environnement sur le site de l Institut de veille sanitaire InVS Tome 1 Presentation generale de l etude Metaux et metalloides 14 mars 2011 Tome 2 Polychlorobiphenyles PCB NDL Pesticides 29 avril 2013 Bibliographie 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