Les ectoproctes Ectoprocta du grec ektós dehors et prōktós anus ce néologisme manifestant un aspect de l anatomie de cer
Bryozoaire

Les ectoproctes (Ectoprocta, du grec ektós « dehors » et prōktós « anus », ce néologisme manifestant un aspect de l’anatomie de certains individus), appelés également Bryozoaires (Bryozoa, du grec brúon « mousse » et zōon « animal »), sont des animaux coloniaux et sessiles (à une espèce près). Quelques espèces (de la classe des Phylactolaemata) vivent en eau douce (dont Pectinatella magnifica, qui, importée d'Amérique, est devenue localement envahissante en France, Allemagne, Autriche, etc.), ou saumâtre, mais ils sont en majorité marins.

Sertella septentrionalis (Croatie)
Règne | Animalia |
---|---|
Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Protostomia |
Super-embr. | Lophozoa |
Embranchement
, 1870
Synonymes
Bryozoa (Ehrenberg, 1831)
Classes de rang inférieur
Classification phylogénétique
- Bilatériens
- Protostomiens
- Chétognathes ?
- Lophotrochozoaires
- Ectoproctes
- Rhombozoaires
- Platyzoaires
- Phoronozoaires
- Eutrochozoaires
- Ecdysozoaires
- Mésozoaires
- Deutérostomiens
- Protostomiens
Ces métazoaires (pluricellulaires) sont dits triploblastiques (c'est-à-dire qu'ils sont constitués de trois feuillets : endoderme, mésoderme, ectoderme) et cœlomates (cavité interne). Ils forment un groupe de Lophotrochozoaires apparu à l'Ordovicien.
Chaque individu, appelé zoïde ou zoécie, forme une petite loge chitineuse, sécrétée par le mésoderme et vit le plus souvent fixé au sein d'une colonie, le zoarium. La plupart des espèces produisent une matière carbonatée qui constitue ces loges, et plusieurs espèces contribuent à la construction des récifs coralliens.
Quelques espèces (dont P. magnifica) ne produisent aucune calcification, mais développent des structures mucilagineuses ; elles sont en majorité marines. Certaines espèces sont parfois confondues avec les coraux. Elles contribuent avec ces dernières, au même titre, au puits de carbone océanique.
Anatomie et biologie

Les colonies prennent des formes très variées, mais propres à chaque espèce. Cette forme est l’un des critères d'identification des espèces. Chez les centaines d'espèces observées, entre autres dans des faluns miocènes tourangeaux, il est avéré que nombre d'entre elles peuvent constituer des colonies de formes différentes selon le niveau bathymétrique de vie. Certaines espèces ont toujours la même forme. Et donc la forme de la colonie ne constitue pas une preuve d'identification certaine : on se repère dans le doute des colonies multiformes pour une même espèce possible, à la forme de la zoécie et surtout son ouverture, partie la plus facilement visible et identifiable.
La colonie se présente sous de nombreux aspects ; en baguette, en disque, en éventail ou en croûte (dite alors encroûtante).
Elle est souvent étendue à plat, tapissant un substrat, d’où le nom bryozoaire, littéralement « animal mousse », mais elle forme également des monticules, ou bien se dresse en lamelles, en branches ramifiées et même en forme de tire-bouchon.
Le zoïde, animal élémentaire de taille millimétrique, a grossièrement l'aspect d'un énorme estomac replié en « U » dans sa loge, avec d’un côté la tête entourée d’un panache de tentacules appelé lophophore, au milieu duquel s'ouvre la bouche. L’œsophage prolonge la bouche vers l’estomac qui remonte de l’autre côté vers le rectum. L’anus s’ouvre à l’extérieur des tentacules, d’où le nom ectoprocte.
Le lophophore crée un courant d'eau qui assure la nutrition et la respiration à travers les tissus, mais aussi le nettoyage et la dispersion des œufs, pour les ovipares. La sortie du lophophore sur sa tige s’effectue progressivement et lentement, mais un muscle contractile puissant, lui permet de se rétracter rapidement, en fermant l’orifice par un opercule ou une membrane élastique.
Le zoïde est également connecté à tous ses congénères, depuis son ganglion cérébroïde situé près de la bouche, par un réseau qui passe d'une zoécie à l'autre par des pores dans la paroi appelés pores à rosette et constitués d'un groupe de cellules en forme de diabolo. C’est également par ces pores que circulent les éléments nutritifs.
- Une colonie de Costazia costazi.
- Un zoïde de Watersipora cucullata.
- une colonie de Membranipora membranacea encroûtée sur une algue.
- Colonie séchée de Flustra foliacea
Polymorphisme
Le zoïde présente un polymorphisme caractéristique (encroûtante, dressée ou arbustive), plus ou moins accentué et plus ou moins diversifié selon les espèces. Certaines colonies regroupent des individus identiques, d’autres des individus spécialisés dans une fonction (reproduction, ventilation, défense, nettoyage et alimentation). L’autozoïde, la zoécie standard, semble en effet capable de se spécialiser et de changer de forme au cours de son existence, pour s’adapter à diverses fonctions telles que la fixation, le nettoyage ou bien encore la défense de la colonie.
On la désigne alors sous le terme d'hétérozoïde :
- Les plus évidents sont les autozoïdes, appelés gastrozoïdes dans leur spécialité, grands consommateurs de microorganismes, principalement de phytoplancton. Les microalgues et diatomées, les bactéries et autres débris organiques sont aspirés et filtrés par les cils vibratiles des tentacules.
- Les aviculaires en forme de bec d'oiseau, basculent pour ôter les corps étrangers tombés sur la colonie, prédateurs compris ; essentiellement des oursins et certains poissons.
- Les vibraculaires dotés d'une longue tige, se balancent comme des essuie-glaces, pour faire circuler l’eau, chassant les limons et autres particules.
- Les cénocystides dépourvus de polype, semblent s’occuper de la fixation de la colonie sur le substrat.
- Les gonozoïdes, spécialisés dans la reproduction, sont hermaphrodites, c’est-à-dire à la fois mâle et femelle, mais ils n’ont pas besoin de s’accoupler. Ils assurent leur propre fécondation et pondent des œufs.
- Les ovicelles, de forme ronde, assurent parfois l’incubation de ces œufs. L’œuf donne enfin une larve planctonique ciliée, qui se métamorphose à son tour et donne naissance à l'ancestrula, loge fondatrice d'une nouvelle colonie.
Le principal mode de reproduction des ectoproctes reste toutefois le bourgeonnement. Les nouveaux bourgeons, dotés d'un flotteur et d'un crochet, sont parés pour se fixer au substrat et assurer la pérennité de l'espèce. Cette méthode assure également la prolifération et l’extension de la colonie, de même que la survie des fragments qui se brisent.
Les zoïdes sont capables de communiquer entre eux à travers des plaques poreuses situées sur leurs parois.
Écologie


Diversité biologique : Les ectoproctes sont les plus nombreux et les plus diversifiés dans les eaux tropicales chaudes, avec des patterns de biodiversité et d'endémisme encore mal compris, mais on les rencontre dans toutes les mers du globe. Quelques espèces se sont adaptées aux eaux douces.
Les substrats : On retrouve des colonies sur tous les types de supports ; sur la roche, en milieu détritique côtier ou au large, sur des grains de sable, cailloux où coquillages (exemple : Conopeum reticulum sur des coquilles de bivalves comme les moules), sur le bois, le métal des épaves, ou encore sur d'autres organismes vivants comme les éponges, des algues ou les gorgones.
Mobilité : Quelques colonies sont capables de ramper et certaines espèces « non-coloniales » se déplacent entre les grains de sable. Cependant, la plupart sont sessiles, c'est-à-dire définitivement fixées à leur substrat
Alimentation : Les bryozoaires se nourrissent de diatomées et d’autres micro-organismes planctoniques au moyen d’une couronne de tentacules ciliés (lophophore) entourant la bouche. Cette couronne leur permet également de respirer.
Prédateurs : Leurs principaux prédateurs sont des poissons, des crustacés, des gastéropodes, des oursins et des étoiles de mer.
Potentiel invasif
Quelques espèces, probablement transportées de port en port par les navires, sont en train de coloniser les ports et les littoraux européens.
Par exemple, d'Hondt & Occhipinti ambrogi, 1985, bryozoaire originaire du Pacifique Nord-Est, pullulait déjà à Venise en 1982. Il a continué à s'étendre dans la lagune durant 15 ans avant de régresser. On l'a ensuite signalé en mer Adriatique en 2000 puis sur la façade ouest-européenne (En Espagne tout d'abord, dans la ria de Ribadeo (Galice) et depuis janvier 2003 dans le port du Havre. Elle est suspectée depuis à Dunkerque. L'exemple de montre que la capacité invasive des ectoproctes est liée à la fois à la capacité de s'implanter dans de nombreuses régions du globe sauf les régions polaires et subpolaires et de se fixer massivement sur des substrats rocheux ou artificiels des littoraux avec des eaux riches en particules via un réseau de filaments très élaboré.
En eau douce
On a identifié dès les années 1850 quelques espèces vivant en eau douce, et dont le mode de reproduction intriguait et intrigue encore les biologistes, elles ont été classées en tant que taxon dans la classe Phylactolaemata (qui contient l'ordre unique des Plumatellida), dont :
- Plumatella fungosa (dans la famille Plumatellidae)
- Allman, 1856
- Pectinatella magnifica (importée d'Amérique et rapidement devenue localement envahissante en France, Allemagne, Autriche...)
- Un Ectoprocte d'eau douce (Phylactolaemata).
- Un Ectoprocte d'eau douce (Phylactolaemata).
Fossiles

Classification
Les bryozoaires étaient jusqu’alors constitués des ectoproctes et des entoproctes, sur la base de critères morphologiques et de modes de vie semblables. Certains chercheurs incluaient également les cycliophores, dont on pense qu'ils sont étroitement liés aux entoproctes. Toutefois, des études plus récentes ont révélé que les ectoproctes sont cœlomates (cavité interne) et que leurs embryons subissent un clivage radial, tandis que les entoproctes sont acœlomates, leurs embryons subissant un clivage en spirale. Les études de phylogénie moléculaire, basée sur les gènes nucléaires (du noyau cellulaire) et mitochondriaux ne lèvent pas l’ambiguïté de la position exacte des entoproctes, mais permettent de les distinguer nettement des ectoproctes et de préciser leur phylogénie.
Pour ces raisons, les entoproctes (Entoprocta, du grec entós « dedans » et prōktós « derrière ») sont maintenant considérés comme un embranchement à part entière. La suppression de 150 espèces a laissé le terme bryozoaire synonyme d'ectoprocte. Certains auteurs ont adopté ce nom pour désigner l'embranchement, alors que la majorité d'entre eux continuent d'utiliser l'ancien terme. D’où le flottement qui perdure à propos du bryozoaire.
Taxinomie
Le nombre d’espèces récentes (non fossiles) se situe entre 6 000 et 8 000, et au moins 20 000 fossiles.
La classification des ectoproctes s'est longtemps divisées en deux ordres, « coloniales » et « solitaires », mais les travaux récents en phylogénie ont mis en doute cette bipartition.
Recherche
Les Ectoproctes sont facilement observés dans la nature par les plongeurs, mais leur identification ne peut parfois être faite qu'en laboratoire et sous microscope ou forte loupe.
Certaines espèces ont été maintenues un certain temps ou élevées en laboratoire (ce qui implique de pouvoir produire ou rapporter le plancton et les nutriments qui leur sont nécessaires). En les faisant croitre sur un substrat amovible et/ou transparent, elles sont ensuite plus faciles à observer.
Voir aussi
Articles connexes
- Ectoprocta (classification phylogénétique)
- Océanographie
- Puits de carbone
- Récifs
- Statoblaste
- Flottoblaste
- Sessoblaste (bourgeon dormant)
- Phytozoaire
Liens externes
- Bryozoaires animés en couleur sur le site des Microscopies
- Bryozoaires – Ectoproctes et Entoproctes sur le site de Luc Van Bellingen, géologue
Références taxinomiques
- (en) WoRMS : Ectoprocta Non valide (+ liste classes + liste ordres)
- (en) WoRMS : Bryozoa (+ liste espèces) (consulté le )
- (fr + en) ITIS : Ectoprocta Non valide
- (fr + en) ITIS : Bryozoa (consulté le )
- (en) NCBI : Bryozoa (taxons inclus) (consulté le )
Bibliographie
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Notes
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- (en) Wright, J., « Bryozoa », sur Animal Diversity Web, .
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- A. Occhipinti Ambrogi, 2000.
- Dyrynda et al., 2000.
- (es) E. Fernandez-Pulpeiro, J. César-Aldariz et O. Reverter-Gil, "Sobre la presencia de Tricellaria inopinata d'Hondt & Occhipinti Ambrogi, 1985 (Bryozoa, Cheilostomatida) en el litoral gallego (N.O. Éspana)", dans Nova Acta Cientifica Compostelana (Bioloxia), 2001, n°11, p. 207-213.
- G. Breton et J.-L. d'Hondt, "Trice//aria inopinata d'Hondt et Occhipinti Ambrogi, 1985 (Bryozoa: Cheilostomatida) dans le port du Havre (Manche orientale)", dans Bu//. Soc. géo/. Normandie Amis Mus. Havre, vol. 91, n°2, 2004(2005), p. 67-72.
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- Allman, GJ (1856) A Monograph of the Fresh-water Polyzoa: Including All the Known Species, Both British and Foreign (Vol. 28). Ray Society (avec Google Book)
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- (en) J. Fuchs, M. Obst et P. Sundberg, Investigations on the phylogeny of Bryozoa using molecular characters/ Taxonomic studies of the Swedish Bryozoa. 14th meeting of the International Bryozoology Association, Boone (NC), 2007.
- (en) G. Lutaud, « The bryozoan nervous system », Biology of bryozoans, Woollacott RM, Zimmer RL., , p. 377–410.
- (en) « Phylum Bryozoa », sur ibis.geog.ubc.ca.
- World Register of Marine Species, consulté le 25 février 2016.
- (en) « Bryozoa », sur palaeos.com.
- Wood T.S. (2005) Study methods for freshwater bryozoans.
- Portail origine et évolution du vivant
- Portail de la zoologie
- Portail de la biologie marine
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur
Les ectoproctes Ectoprocta du grec ektos dehors et prōktos anus ce neologisme manifestant un aspect de l anatomie de certains individus appeles egalement Bryozoaires Bryozoa du grec bruon mousse et zōon animal sont des animaux coloniaux et sessiles a une espece pres Quelques especes de la classe des Phylactolaemata vivent en eau douce dont Pectinatella magnifica qui importee d Amerique est devenue localement envahissante en France Allemagne Autriche etc ou saumatre mais ils sont en majorite marins Ectoprocta Dentelle de Venus Sertella septentrionalis Croatie Classification ITISRegne AnimaliaSous regne BilateriaInfra regne ProtostomiaSuper embr Lophozoa EmbranchementEctoprocta 1870 Synonymes Bryozoa Ehrenberg 1831 Classes de rang inferieur Stenolaemata Gymnolaemata Phylactolaemata Classification phylogenetique Position Bilateriens Protostomiens Chetognathes Lophotrochozoaires Ectoproctes Stenolemes Gymnolemes Phylactolemes Rhombozoaires Platyzoaires Phoronozoaires Eutrochozoaires Ecdysozoaires Mesozoaires Deuterostomiens Ces metazoaires pluricellulaires sont dits triploblastiques c est a dire qu ils sont constitues de trois feuillets endoderme mesoderme ectoderme et cœlomates cavite interne Ils forment un groupe de Lophotrochozoaires apparu a l Ordovicien Chaque individu appele zoide ou zoecie forme une petite loge chitineuse secretee par le mesoderme et vit le plus souvent fixe au sein d une colonie le zoarium La plupart des especes produisent une matiere carbonatee qui constitue ces loges et plusieurs especes contribuent a la construction des recifs coralliens Quelques especes dont P magnifica ne produisent aucune calcification mais developpent des structures mucilagineuses elles sont en majorite marines Certaines especes sont parfois confondues avec les coraux Elles contribuent avec ces dernieres au meme titre au puits de carbone oceanique Anatomie et biologiePlanche des Bryozoa d Ernst Haeckel Kunstformen der Natur 1904 Les colonies prennent des formes tres variees mais propres a chaque espece Cette forme est l un des criteres d identification des especes Chez les centaines d especes observees entre autres dans des faluns miocenes tourangeaux il est avere que nombre d entre elles peuvent constituer des colonies de formes differentes selon le niveau bathymetrique de vie Certaines especes ont toujours la meme forme Et donc la forme de la colonie ne constitue pas une preuve d identification certaine on se repere dans le doute des colonies multiformes pour une meme espece possible a la forme de la zoecie et surtout son ouverture partie la plus facilement visible et identifiable La colonie se presente sous de nombreux aspects en baguette en disque en eventail ou en croute dite alors encroutante Elle est souvent etendue a plat tapissant un substrat d ou le nom bryozoaire litteralement animal mousse mais elle forme egalement des monticules ou bien se dresse en lamelles en branches ramifiees et meme en forme de tire bouchon Le zoide animal elementaire de taille millimetrique a grossierement l aspect d un enorme estomac replie en U dans sa loge avec d un cote la tete entouree d un panache de tentacules appele lophophore au milieu duquel s ouvre la bouche L œsophage prolonge la bouche vers l estomac qui remonte de l autre cote vers le rectum L anus s ouvre a l exterieur des tentacules d ou le nom ectoprocte Le lophophore cree un courant d eau qui assure la nutrition et la respiration a travers les tissus mais aussi le nettoyage et la dispersion des œufs pour les ovipares La sortie du lophophore sur sa tige s effectue progressivement et lentement mais un muscle contractile puissant lui permet de se retracter rapidement en fermant l orifice par un opercule ou une membrane elastique Le zoide est egalement connecte a tous ses congeneres depuis son ganglion cerebroide situe pres de la bouche par un reseau qui passe d une zoecie a l autre par des pores dans la paroi appeles pores a rosette et constitues d un groupe de cellules en forme de diabolo C est egalement par ces pores que circulent les elements nutritifs Une colonie de Costazia costazi Un zoide de Watersipora cucullata une colonie de Membranipora membranacea encroutee sur une algue Colonie sechee de Flustra foliaceaPolymorphisme Le zoide presente un polymorphisme caracteristique encroutante dressee ou arbustive plus ou moins accentue et plus ou moins diversifie selon les especes Certaines colonies regroupent des individus identiques d autres des individus specialises dans une fonction reproduction ventilation defense nettoyage et alimentation L autozoide la zoecie standard semble en effet capable de se specialiser et de changer de forme au cours de son existence pour s adapter a diverses fonctions telles que la fixation le nettoyage ou bien encore la defense de la colonie On la designe alors sous le terme d heterozoide Les plus evidents sont les autozoides appeles gastrozoides dans leur specialite grands consommateurs de microorganismes principalement de phytoplancton Les microalgues et diatomees les bacteries et autres debris organiques sont aspires et filtres par les cils vibratiles des tentacules Les aviculaires en forme de bec d oiseau basculent pour oter les corps etrangers tombes sur la colonie predateurs compris essentiellement des oursins et certains poissons Les vibraculaires dotes d une longue tige se balancent comme des essuie glaces pour faire circuler l eau chassant les limons et autres particules Les cenocystides depourvus de polype semblent s occuper de la fixation de la colonie sur le substrat Les gonozoides specialises dans la reproduction sont hermaphrodites c est a dire a la fois male et femelle mais ils n ont pas besoin de s accoupler Ils assurent leur propre fecondation et pondent des œufs Les ovicelles de forme ronde assurent parfois l incubation de ces œufs L œuf donne enfin une larve planctonique ciliee qui se metamorphose a son tour et donne naissance a l ancestrula loge fondatrice d une nouvelle colonie Le principal mode de reproduction des ectoproctes reste toutefois le bourgeonnement Les nouveaux bourgeons dotes d un flotteur et d un crochet sont pares pour se fixer au substrat et assurer la perennite de l espece Cette methode assure egalement la proliferation et l extension de la colonie de meme que la survie des fragments qui se brisent Les zoides sont capables de communiquer entre eux a travers des plaques poreuses situees sur leurs parois EcologieJanolus cristatus est un mollusque predateur de bryozoaires marins Schizoporella japonica A observation en microscopie optique qui encroutent les rochers B C et D Une situation de commensalisme est celle des balanes fixes sur la coquille de la moule commune et des colonies de bryozoaire du type Conopeum reticulum qui l encroutent Diversite biologique Les ectoproctes sont les plus nombreux et les plus diversifies dans les eaux tropicales chaudes avec des patterns de biodiversite et d endemisme encore mal compris mais on les rencontre dans toutes les mers du globe Quelques especes se sont adaptees aux eaux douces Les substrats On retrouve des colonies sur tous les types de supports sur la roche en milieu detritique cotier ou au large sur des grains de sable cailloux ou coquillages exemple Conopeum reticulum sur des coquilles de bivalves comme les moules sur le bois le metal des epaves ou encore sur d autres organismes vivants comme les eponges des algues ou les gorgones Mobilite Quelques colonies sont capables de ramper et certaines especes non coloniales se deplacent entre les grains de sable Cependant la plupart sont sessiles c est a dire definitivement fixees a leur substrat Alimentation Les bryozoaires se nourrissent de diatomees et d autres micro organismes planctoniques au moyen d une couronne de tentacules cilies lophophore entourant la bouche Cette couronne leur permet egalement de respirer Predateurs Leurs principaux predateurs sont des poissons des crustaces des gasteropodes des oursins et des etoiles de mer Potentiel invasifQuelques especes probablement transportees de port en port par les navires sont en train de coloniser les ports et les littoraux europeens Par exemple d Hondt amp Occhipinti ambrogi 1985 bryozoaire originaire du Pacifique Nord Est pullulait deja a Venise en 1982 Il a continue a s etendre dans la lagune durant 15 ans avant de regresser On l a ensuite signale en mer Adriatique en 2000 puis sur la facade ouest europeenne En Espagne tout d abord dans la ria de Ribadeo Galice et depuis janvier 2003 dans le port du Havre Elle est suspectee depuis a Dunkerque L exemple de montre que la capacite invasive des ectoproctes est liee a la fois a la capacite de s implanter dans de nombreuses regions du globe sauf les regions polaires et subpolaires et de se fixer massivement sur des substrats rocheux ou artificiels des littoraux avec des eaux riches en particules via un reseau de filaments tres elabore En eau douceOn a identifie des les annees 1850 quelques especes vivant en eau douce et dont le mode de reproduction intriguait et intrigue encore les biologistes elles ont ete classees en tant que taxon dans la classe Phylactolaemata qui contient l ordre unique des Plumatellida dont Plumatella fungosa dans la famille Plumatellidae Allman 1856 Pectinatella magnifica importee d Amerique et rapidement devenue localement envahissante en France Allemagne Autriche Un Ectoprocte d eau douce Phylactolaemata Un Ectoprocte d eau douce Phylactolaemata FossilesBryozoaires fossilises Cette section est vide insuffisamment detaillee ou incomplete Votre aide est la bienvenue Comment faire ClassificationLes bryozoaires etaient jusqu alors constitues des ectoproctes et des entoproctes sur la base de criteres morphologiques et de modes de vie semblables Certains chercheurs incluaient egalement les cycliophores dont on pense qu ils sont etroitement lies aux entoproctes Toutefois des etudes plus recentes ont revele que les ectoproctes sont cœlomates cavite interne et que leurs embryons subissent un clivage radial tandis que les entoproctes sont acœlomates leurs embryons subissant un clivage en spirale Les etudes de phylogenie moleculaire basee sur les genes nucleaires du noyau cellulaire et mitochondriaux ne levent pas l ambiguite de la position exacte des entoproctes mais permettent de les distinguer nettement des ectoproctes et de preciser leur phylogenie Pour ces raisons les entoproctes Entoprocta du grec entos dedans et prōktos derriere sont maintenant consideres comme un embranchement a part entiere La suppression de 150 especes a laisse le terme bryozoaire synonyme d ectoprocte Certains auteurs ont adopte ce nom pour designer l embranchement alors que la majorite d entre eux continuent d utiliser l ancien terme D ou le flottement qui perdure a propos du bryozoaire TaxinomieLe nombre d especes recentes non fossiles se situe entre 6 000 et 8 000 et au moins 20 000 fossiles La classification des ectoproctes s est longtemps divisees en deux ordres coloniales et solitaires mais les travaux recents en phylogenie ont mis en doute cette bipartition Selon World Register of Marine Species 25 fevrier 2016 classe Gymnolaemata ordre Cheilostomatida ordre Ctenostomatida classe Phylactolaemata bryozoaires d eau douce ordre Plumatellida famille classe Stenolaemata ordre ordre Cyclostomatida ordre ordre ordre Bryozoa incertae sedis Ectoprocta non classes famille Emschermann 1972 famille Emschermann 1972 famille Hincks 1880 famille Johnston 1847 Selon Palaeos classe Gymnolaemata ordre Ctenostomata ordre Cheilostomata classe Phylactolaemata ordre Plumatellida classe Stenolaemata ordre Cyclostomata ordre ordre ordre ordre ordreRechercheLes Ectoproctes sont facilement observes dans la nature par les plongeurs mais leur identification ne peut parfois etre faite qu en laboratoire et sous microscope ou forte loupe Certaines especes ont ete maintenues un certain temps ou elevees en laboratoire ce qui implique de pouvoir produire ou rapporter le plancton et les nutriments qui leur sont necessaires En les faisant croitre sur un substrat amovible et ou transparent elles sont ensuite plus faciles a observer Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Ectoprocta sur Wikimedia CommonsEctoprocta sur Wikispecies Articles connexes Ectoprocta classification phylogenetique Oceanographie Puits de carbone Recifs Statoblaste Flottoblaste Sessoblaste bourgeon dormant Phytozoaire Liens externes Bryozoaires animes en couleur sur le site des Microscopies Bryozoaires Ectoproctes et Entoproctes sur le site de Luc Van Bellingen geologueReferences taxinomiques en WoRMS Ectoprocta Non valide liste classes liste ordres en WoRMS Bryozoa liste especes consulte le 19 janvier 2025 fr en ITIS Ectoprocta Non valide fr en ITIS Bryozoa consulte le 19 janvier 2025 en NCBI Bryozoa taxons inclus consulte le 19 janvier 2025 Bibliographie Massard J A amp Geimer G 2008 Global diversity of bryozoans Bryozoa or Ectoprocta in freshwater an update Bulletin de la Societe des naturalistes luxembourgeois 109 139 148 Geimer G amp J A Massard 1986 Les Bryozoaires du Grand Duche de Luxembourg et des regions limitrophes Travaux Scientifiques du Musee d Histoire Naturelle de Luxembourg 7 1 187 Taticchi M I Elia A C Todini C amp Prearo M 2012 Plumatella trasimenica and Plumatella timwoodi two new species belonging to the repens group from central Italy Bryozoa Phylactolaemata Plumatellidae Invertebrate Systematics 25 5 444 453 resume Wood T S 2001 Freshwater bryozoans a zoogeographical reassessment Bryozoan studies 339 345 Notes en 1 Gray J S Occurrence of the aberrant bryozoan Monobryozoon ambulans Remane off the Yorkshire coast Journal of Natural History 1971 p 113 117 en Massard J A et Geimer G Global diversity of bryozoans Bryozoa or Ectoprocta in freshwater Hydrobiologia vol 595 2008 p 93 99 en Simpson C Bryozoan basics sur simpson carl github io 2016 en Schwaha T F et Wanninger A The serotonin lir nervous system of the Bryozoa Lophotrochozoa a general pattern in the Gymnolaemata and implications for lophophore evolution of the phylum BMC Evolutionary Biology vol 15 no 223 2015 a et b Conopeum reticule sur doris ffessm fr consulte le 27 octobre 2018 en Wright J Bryozoa sur Animal Diversity Web 2014 F Andre J P Corolla B Lanza et G Rochefort Les carnets du plongeur Bryozoaires d Europe Editions Neptune Plongee Gargas 2014 p 150 Occhipinti Ambrogi 1991 Occhipinti Ambrogi amp d Hondt 1994 A Occhipinti Ambrogi 2000 Dyrynda et al 2000 es E Fernandez Pulpeiro J Cesar Aldariz et O Reverter Gil Sobre la presencia de Tricellaria inopinata d Hondt amp Occhipinti Ambrogi 1985 Bryozoa Cheilostomatida en el litoral gallego N O Espana dans Nova Acta Cientifica Compostelana Bioloxia 2001 n 11 p 207 213 G Breton et J L d Hondt Trice aria inopinata d Hondt et Occhipinti Ambrogi 1985 Bryozoa Cheilostomatida dans le port du Havre Manche orientale dans Bu Soc geo Normandie Amis Mus Havre vol 91 n 2 2004 2005 p 67 72 Bugula neritina DORIS sur ffessm fr consulte le 30 mai 2023 Allman GJ 1856 A Monograph of the Fresh water Polyzoa Including All the Known Species Both British and Foreign Vol 28 Ray Society avec Google Book Franzen A 1982 Ultrastructure of spermatids and spermatozoa in the fresh water bryozoan Plumatella Bryozoa Phylactolaemata J Submicrosc Cytol 14 323 336 en J Fuchs M Obst et P Sundberg Phylogeny of the Bryozoa based on nuclear and mitochondrial genes 1st International Congress on Invertebrate Morphology Copenhague 2008 en J Fuchs M Obst et P Sundberg Investigations on the phylogeny of Bryozoa using molecular characters Taxonomic studies of the Swedish Bryozoa 14th meeting of the International Bryozoology Association Boone NC 2007 en G Lutaud The bryozoan nervous system Biology of bryozoans Woollacott RM Zimmer RL 1977 p 377 410 en Phylum Bryozoa sur ibis geog ubc ca World Register of Marine Species consulte le 25 fevrier 2016 en Bryozoa sur palaeos com Wood T S 2005 Study methods for 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