L épistémologie du grec ancien ἐπιστήμη epistếmê connaissance vraie science et λόγος lógos discours est un terme polysém
Épistémologie

L'épistémologie (du grec ancien ἐπιστήμη / epistếmê, « connaissance vraie, science » et λόγος / lógos / « discours ») est un terme polysémique et recouvre des domaines d'études et des approches philosophiques différentes selon les contextes linguistiques et culturels :
- Dans le monde anglo-saxon, epistemology désigne la théorie de la connaissance. L'epistemology anglophone a connu plusieurs courants et se focalise depuis la fin du positivisme logique sur les conditions et les critères de la connaissance ordinaire. On retrouve parfois le terme « épistémologie » en français dans ce sens.
- En français, ce même terme d'« épistémologie » a plusieurs acceptions et peut désigner : (1) la philosophie des sciences elle-même ; (2) une tradition spécifiquement française mêlant philosophie des sciences, histoire des sciences et théorie de la connaissance et (3) le courant de l'épistémologie historique, qui étudie l'évolution des fondements et méthodes scientifiques à travers le temps.
Les frontières entre épistémologie, philosophie des sciences, histoire et sociologie des sciences peuvent varier selon les traditions académiques et les auteurs. Ces disciplines, bien que distinctes, présentent des recouvrements et des emprunts interdisciplinaires.
L'introduction en du mot « épistémologie » en français résulte d'un emprunt à l'anglais epistemology à l'occasion de la traduction de l' Essai sur les fondements de la géométrie de Bertrand Russell, le mot anglais ayant été lui-même formé pour traduire l'allemand Wissenschaftslehre, désignation par le philosophe postkantien Johann Gottlieb Fichte de sa propre philosophie comme Doctrine de la science.
En plus d'avoir adopté une approche historique, la tradition française a mis l'accent sur le lien entre la connaissance scientifique et la connaissance commune, cette dernière étant vue comme étant fondamentalement distincte de la première en même temps que sa base. Selon , Kant a établi la base pour cette distinction en proposant une connaissance a priori de nature scientifique. Auguste Comte dit que la connaissance scientifique s'élabore au contraire à partir de la connaissance commune. Gaston Bachelard introduit la notion d'épistémologie régionale: non seulement il y a une coupure entre la connaissance commune et la science, mais il y a aussi des coupures entre les diverses sciences (de même que des coupures à l'intérieur de la connaissance commune).
Histoire du mot
Le terme « épistémologie » vient du grec ancien ἐπιστήμη / epistếmê « connaissance, capacité à faire, art, habileté, compétence professionnelle, science » et λόγος / lógos « discours ». Le terme se traduit donc littéralement par discours sur la science.
L'introduction du mot « épistémologie » en français est relativement récente (1901) : elle résulte de la traduction de l' Essai sur les fondements de la géométrie de Bertrand Russell. Il s'agit d'un « emprunt à l'anglais epistemology, formé pour traduire l'allemand Wissenschaftslehre […], avec le grec epistémé “science, connaissance”, dérivé de epistanaï “savoir”, proprement “se tenir au-dessus de” et -logy ». Son introduction en français vise à désigner « l'étude critique des sciences », afin de « déterminer leur valeur, leur origine et leur portée ».
Introduction dans la philosophie anglophone

Première occurrence du mot en 1847
La première occurrence connue du néologisme epistemology date de : elle se trouve dans un article anonyme sur l'écrivain allemand Jean Paul, paru dans la revue « The English Review ». Le mot epistemology est alors forgé pour traduire celui de Wissenschaftslehre (Doctrine de la science), du titre de la philosophie de Fichte à laquelle il est fait allusion dans le roman (de) de Jean Paul,, :
« The title of one of the principal works of Fichte is 'Wissenschaftslehre,' which, after the analogy of technology, τεχνολογία, we render epistemology »
« Le titre de l'un des principaux ouvrages de Fichte est 'Wissenschaftslehre', que, par analogie avec technologie, τεχνολογία, nous rendons par epistemology »
Le lien ou l'influence entre cette première introduction anonyme et la suivante qui sera faite par James Frederick Ferrier, ne sont pas connus.

Introduction d'Epistemology en remplacement de la Wissenschaftslehre de Fichte
Le mot epistemology est ensuite proprement introduit dans la littérature philosophique anglophone par James Frederick Ferrier en 1854, qui l'a utilisé dans ses « Instituts de métaphysique », :
« his section of the science is properly termed the Epistemology—the doctrine or theory of knowing, just as ontology is the science of being… It answers the general question, 'What is knowing and the known?'—or more shortly, 'What is knowledge?' »
« Cette section de la science est correctement appelée l'epistemology - la doctrine ou la théorie de la connaissance, tout comme l'ontologie est la science de l'être… Elle répond à la question générale : "Qu'est-ce que la connaissance et le connu ? » ou plus brièvement, « Qu'est-ce que la connaissance ? »
Dans cet ouvrage, Ferrier présente l’immatérialisme de George Berkeley en le reformulant dans le vocabulaire de l’idéalisme allemand. Ferrier introduit alors le terme pour transposer le terme Wissenschaftslehre de Fichte.
Selon Dominique Lecourt, « epistemology est resté pendant plusieurs décennies un mot de diffusion très restreinte. Ironie de l’histoire, il s’est répandu sous la plume de penseurs qui ont fait profession de rejeter Friedrich Hegel (1770-1831) et la philosophie romantique allemande ».
L'introduction du mot « épistémologie » en français
C'est Bertrand Russell qui sera à l'origine de l'introduction du mot « épistémologie » en français. Russel emploie epistemology, dans son Essai sur les fondements de la géométrie en 1901, sous la définition d'analyse rigoureuse des discours scientifiques, pour examiner les modes de raisonnement qu'ils mettent en œuvre et décrire la structure formelle de leurs théories.
C'est comme simple remplacement pour epistemology que épistémologie a été utilisé par Russell et Couturat dans les années 1890 dans leur correspondance. Russell écrivait ses lettres en français, car Couturat ne maîtrisait pas bien l'anglais. C'est ensuite dans la traduction de l’Essai sur les fondements de la géométrie de Russell qu'épistémologie apparaît officiellement pour la première fois en français en 1901,.
L'émergence de différentes épistémologies
L’épistémologie n’a pas toujours eu une seule et même signification. À travers les siècles, le terme a évolué, couvrant à certaines époques l’étude de la connaissance en général, tandis qu’à d’autres, il se focalisait spécifiquement sur la science. Cette évolution reflète la diversité des approches philosophiques, où chaque courant a proposé sa propre conception de ce que l’épistémologie devait englober.
De la Connaissance Commune à la Connaissance Scientifique
La distinction entre connaissance commune et connaissance scientifique n'était pas une préoccupation majeure avant le XVIIIe siècle et a gagné en importance avec les travaux de Kant sur les formes a priori de la sensibilité et de l'entendement,.
Depuis lors, diverses approches théoriques ont tenté d'expliquer le passage de la connaissance commune à la connaissance scientifique,. Hervé Barreau évoque David Hume, mais retient surtout la psychologie du XIXe siècle comme seule capable d'expliquer ce passage avec « des résultats acceptables ». « Husserl qui est le fondateur du mouvement phénoménologique […] a dénoncé [le fondement idéaliste] de la connaissance scientifique par la psychologie [c'est-à-dire par la subjectivité de l'apprenant] ».
Au cours du XXe siècle, on assiste ainsi des variations dans les contenus de l'épistémologie : en essayant de répondre à la question « qu'est-ce que la science ? », l'épistémologie se heurte en effet au « problème de l'unité scientifique et à celui des formes de la connaissance ». Autrement dit, la question pourrait se formuler ainsi : « y a-t-il rupture ou continuité entre la connaissance commune et la science ? ».
Ainsi à la traduction de l'œuvre de Russell est annexé un Lexique philosophique rédigé par Louis Couturat, qui à l'entrée Épistémologie donne la définition d'une « théorie de la connaissance appuyée sur l'étude critique des Sciences, ou d'un mot, la Critique telle que Kant l'a définie et fondée »,,. Selon Pierre Wagner, Couturat semblera pour le lecteur moderne mélanger théorie de la connaissance et philosophie des sciences.
Divergences sémantiques au début du XXe siècle
Le début du XXe siècle marque un tournant important dans le développement des épistémologies, avec l’apparition de divergences nettes entre les traditions philosophiques et linguistiques. Catherine Chevalley pointe ainsi une rupture significative entre l’Erkenntnistheorie allemande, centrée sur la connaissance en général, et l’epistemology anglo-saxonne, qui privilégie l’analyse logique du langage et des théories scientifiques. Ces deux traditions, bien que traitant de questions similaires, ont donné lieu à des trajectoires épistémologiques distinctes, chacune influencée par ses contextes culturels et intellectuels propres.
En France des philosophes comme Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault introduisent des théories qui s’appuient sur l’histoire des sciences ainsi que sur une « réflexion autour des notions de valeur et de pouvoir ». L'épistémologie a alors épousé un courant « historique » avec l’avènement de la méthode historico-critique comme méthode directrice. « Les scientifiques commencent à produire des travaux en histoire [des sciences] et en philosophie des sciences [= l'épistémologie] »,.
En Allemagne, à la même époque, Wilhelm Dilthey ou Max Weber distinguent au contraire les sciences de la nature des sciences de l'esprit, ce qui « les conduit à mobiliser également des ressources philosophiques, empruntées à la tradition herméneutique développée depuis Schleiermacher, qui trouve sa postérité chez Hans Georg Gadamer ».
D'après Anheim, le philosophe français Bergson exerça une « influence souterraine sur la conception du temps [dans le corpus] des Annales ». Et L'introduction à la philosophie de l'histoire de Raymond Aron, paru en 1938 « peut être considéré comme un écho français à la discussion épistémologique allemande sur le statut de la connaissance historique dans une perspective herméneutique ». D'autres exemples dans l'actualité de la réflexion historique sur le temps (François Hartog, Georges Didi-Huberman) « s'articulent à la tradition philosophique allemande, de Walter Benjamin à Reinhart Koselleck ».
Pour Catherine Chevalley, la différence linguistique ne signifie toutefois qu'« une différence de perspective » qui n'interdit pas la communication : depuis le premier tiers du XXe siècle. Étienne Anheim montre ainsi comment :
« dans le domaine épistémologique, des traditions historiques et philosophiques se lient les unes aux autres pour produire des théories souvent concurrentes de la connaissance. Cet effort se déroule sur la toile de fond de l'essor d'une épistémologie des sciences fortement liées à la philosophie et à l'histoire des disciplines scientifiques. »
Classification des sciences : tradition française et tradition allemande


Selon Anastasios Brenner, « la tradition française a longtemps été dominée par l’idée de l’unité du savoir », idée dont les origines remonteraient sûrement à Descartes. Même si Ampère a proposé de distinguer « entre sciences cosmologiques et sciences noologiques », en quoi il préfigurait Dilthey, Auguste Comte s'y est opposé, de sorte que c'est la classification comtienne des sciences qui l'a emporté, parce qu'elle est apparue « bien supérieure à celle de son adversaire ». Dès lors, « l’influence profonde du positivisme en France au XIXe siècle a eu pour effet d’enraciner une conception unitaire de la science ».
Dans la tradition allemande, c'est au contraire « l’idée d’une dichotomie entre Naturwissenschaften et Geiteswissenschaften » qui domine. Et l’influence allemande va conduire à un « renversement de perspective en France », où l'idée d'une dichotomie s'installe au cours du XXe siècle. Brenner constate là un « chassé-croisé curieux », entre la montée en puissance du positivisme et « l’affirmation de l’unité des sciences en Autriche par le Cercle de Vienne ».
Définitions
Dans son cours de Culture scientifique, Jean-Claude Simard avertit son auditoire en ces termes : « lorsque l’on aborde l’épistémologie pour la première fois, il faut prendre acte des variations du terme » : chez les Anglo-Saxons, dit-il, le mot epistemology « évoque en général une branche spécialisée de la philosophie, la théorie de la connaissance », tandis qu'en France, « il fait plutôt référence à l’étude des théories scientifiques ».
Pour Léna Soler : « Les usages concrets du terme « épistémologie » sont en effet multiples et évolutifs. Car différentes manières de concevoir et de pratiquer l’épistémologie coexistent, souvent hétérogènes et parfois antagonistes. Aussi est-il impossible de donner une définition de l’épistémologie qui permette de saisir immédiatement ce dont il est question et de décider sans ambiguïté, en présence d’un discours donné, s’il appartient ou non à l’épistémologie ».
Cette vision est corroborée par Pierre Wagner, pour qui le terme français épistémologie est usité tantôt comme synonyme de « philosophie des sciences », tantôt pour désigner la philosophie des sciences « de style français », tantôt pour traduire l'anglais epistemology .
Épistémologie et philosophie des sciences
Selon Hervé Barreau, l'épistémologie est l'étude des sciences et vient « remplacer l'expression antérieure de philosophie des sciences qu'avaient employée Auguste Comte et Augustin Cournot […] ». Barreau ajoute : « L'épistémologie se distingue surtout de la théorie de la connaissance, telle qu'elle était entendue par les philosophes des XVIIe et XVIIIe siècles, qui s'étaient préoccupés déjà d'élargir, au contact de la science moderne, les anciennes doctrines sur la connaissance humaine ».
À l'entrée « épistémologie » du Vocabulaire technique et critique de la philosophie, une citation d'Émile Meyerson (dans Identité et réalité) reconnaît que cet ouvrage réfère, par la méthode, au domaine de la philosophie des sciences, ou épistémologie, « suivant un terme suffisamment approché et qui tend à devenir courant ». Le Dictionnaire historique de la langue française précise effectivement que le terme « épistémologie » « est donné comme équivalent de philosophie des sciences par Meyerson (1907) »,.
C'est également le sens retenu dans l'ouvrage Philosophies de la connaissance : « en français la « philosophie des sciences » a toujours constitué, depuis le début du XXe siècle, le cœur du domaine de recherche que l’on désigne sous le nom d’«épistémologie». »
Variations
Certains auteurs privilégient la définition de l'épistémologie comme l'étude critique des sciences,.
Dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie d'André Lalande, il est dit de l'épistémologie qu'elle désigne « la philosophie des sciences, mais avec un sens plus précis » Ce n'est ni l'étude des méthodes scientifiques, ni « une synthèse ou une anticipation conjecturale des lois scientifiques », c'est « plus précisément l'étude critique des principes, des hypothèses et des résultats de diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique (non psychologique), leur valeur et leur portée objective ». Pour cette raison, il faut « distinguer l'épistémologie de la théorie de la connaissance », même si elle est « l'introduction et l'auxiliaire indispensable » de cette dernière : elle étudie en effet « la connaissance en détail et a posteriori, dans la diversité des sciences et des objets plutôt que dans l'unité de l'esprit ».
Dans le sens de théorie de la connaissance
Le terme epistemology anglais a toujours eu le sens de theory of knowledge (la théorie de la connaissance), mais le sens du terme a changé au cours du 20e siècle. Par exemple, Rorty a interprété les travaux de Russell dans la philosophie analytique comme une philosophie des sciences. De même, avec Quine en 1969, naturalized epistemology a pour objectif de décrire la science par la science,,.
L'épistémologie naturalisée de Quine, dans la ligné de Karl Popper, a encouragé les philosophes du Cercle de Vienne à abandonner la tentative de justifier la connaissance scientifique uniquement par l’observation,, marquant ainsi la fin du positivisme logique, qui se concentrait exclusivement sur la science. Pour Catherine Chevalley, cela fut la dernière étape avant la naissance de l'epistemology contemporaine anglaise avec son intérêt pour les problèmes de Gettier, une épistémologie qui se fait en analysant la connaissance ordinaire.
En français, on utilisera certaines fois épistémologie pour couvrir un sens étendu qui inclut le sens original orienté vers la connaissance scientifique (et les variations de ce sens en français) et le nouveau sens anglais orienté vers la connaissance ordinaire. On retrouve le sens étendu d'épistémologie dans le titre de champs de recherche récents de la théorie de la connaissance, comme dans épistémologie sociale ou l'épistémologie féministe. Cependant, dans des références plus officielle comme dans le Dictionnaire de philosophie (2004) de Christian Godin, le sens étendu est celui de théorie de la connaissance et le terme épistémologie est réservé au sens original orienté vers la science.
Une tradition philosophique spécifique française
L'épistémologie française ne se présente pas comme une école de pensée unifiée, mais plutôt comme une approche regroupant divers penseurs ayant contribué de manière significative à la réflexion sur les sciences, sans pour autant former un ensemble cohérent. Parmi les traditions rattaché à cette approche, on trouve des positivistes, représenté par des figures telles que Henri Poincaré, Pierre Duhem, Gaston Milhaud, Édouard Le Roy, Otto Neurath, Émile Meyerson et Louis Rougier,. Une autre tradition importante est celle de l'histoire et de la philosophie des sciences, avec des représentants comme Hélène Metzger, Alexandre Koyré et Abel Rey.
Un courant français : l'épistémologie historique

L'épistémologie historique est une discipline située à l'intersection de l'histoire et de la philosophie des sciences. Elle se consacre à l'étude des fondements, des méthodes, et du développement des sciences à travers le temps. Cette approche se distingue par son attention particulière aux conditions historiques et contextuelles qui influencent la production et la validation des connaissances scientifiques. Les épistémologues historiques scrutent les changements dans les paradigmes scientifiques, les révolutions conceptuelles, et les fluctuations des normes et des pratiques scientifiques. Ils rejettent l'idée d'un progrès scientifique linéaire et ininterrompu, mettant plutôt en lumière les discontinuités et ruptures qui caractérisent l'histoire des sciences.
Cette approche, initié par Auguste Comte qui a selon Pietro Redondi « une histoire des sciences avec des fondements philosophiques »,. Parmi les figures prééminentes de cette discipline, Gaston Bachelard est souvent cité comme le père de l'épistémologie historique, avec ses concepts de "ruptures épistémologiques". Georges Canguilhem et Michel Foucault ont ensuite élargi ces idées, explorant respectivement les rôles des normes dans les sciences et les relations entre pouvoir et savoir. Au tournant du XXIe siècle, une "nouvelle école" d'épistémologie historique a émergé, notamment dans le monde anglo-saxon, avec des auteurs tels que Ian Hacking, Lorraine Daston, Peter Galison, et Hans-Jörg Rheinberger, qui ont apporté de nouvelles perspectives sur les styles de raisonnement scientifique et l'impact des outils expérimentaux. Cette renaissance souligne l'importance continue et la pertinence de l'épistémologie historique dans l'analyse contemporaine des sciences.
Épistémologies disciplinaires
Lorsqu'elle penche sur connaissance scientifique, l'épistémologie peut s'appliquer a l'étude d'une discipline scientifique particulière, on parle alors d'épistémologie régionale ou d'épistémologies disciplinaires[48]. Il peut s'agir :
- d'un thème général qui a été particularisé par la science spéciale ;
- de l'émergence sur le devant de la scène d'un nouveau thème lié spécifiquement à la science spéciale et qui ne se généralise pas aux autres disciplines.
Par exemple, le thème de l'éthique qui est posée à l'économie dont on ne peut accepter que la science qui la prend pour objet ne s'inquiète pas du sort de populations fragiles.
Épistémologie dans l'histoire des sciences et de la philosophie
L'histoire des sciences et de la philosophie a produit de nombreuses théories quant à la nature de la connaissance et à la manière comment nous obtenons et validons notre connaissance. Elle remonte aux philosophes de l’Antiquité comme Platon et Aristote qui interrogaient sur la vérité et la réalité, Platon mettant l’accent sur des idées parfaites, et Aristote sur l’observation du monde réel. Cette tradition antique nous parvient à travers le Moyen Âge, par le biais des penseurs catholiques qui ont mêlé ces idées anciennes à la religion chrétienne, formant une nouvelle approche de la connaissance. À la Renaissance, le regain d’intérêt pour les textes anciens et l’importance donnée à l’observation directe ont ouvert la voie à des scientifiques comme Francis Bacon et René Descartes. Bacon a encouragé l’utilisation d’expériences pour découvrir des vérités, tandis que Descartes a cherché des certitudes absolues en questionnant tout ce qui pouvait être mis en doute. Ces idées ont jeté les bases de la science moderne, transformant la façon dont nous comprenons et validons la connaissance.
Selon , l'épistémologie moderne tire son origine du criticisme de Kant au XVIIIe siècle et du positivisme de Comte aux XIXe et XXe siècles. Kant a révolutionné la pensée de la connaissance en affirmant que notre compréhension du monde est façonnée par la manière dont notre esprit structure les expériences. Selon lui, nous ne connaissons pas les choses telles qu’elles sont en elles-mêmes, mais seulement telles qu’elles apparaissent à travers les filtres de notre esprit. Cette a ouvert de nouvelles voies pour explorer comment et pourquoi nous pensons comme nous le faisons, influençant profondément les débats les épistémologie future.
Le XXe siècle a marqué un tournant radical. Très schématiquement, aux premières réflexions purement philosophiques et souvent normatives sont venus s’ajouter des réflexions plus sociologiques et psychologiques, puis des approches sociologiques et anthropologiques dans les années 1980, et enfin des approches fondamentalement hétérogènes à partir des années 1990 avec les Science studies. Le discours sera également interrogé par la psychologie avec le courant du constructivisme.
La révolution Kantienne

Kant offre un changement de perspective radical vis-à-vis de l'empirisme : c'est une véritable révolution épistémologique, qu'il qualifie lui-même par l'expression célèbre de « révolution copernicienne ». Hume avait déjà placé le sujet au centre de la connaissance. Kant, lui, va jusqu'à affirmer que la véritable origine de la connaissance est dans le sujet et non dans une réalité vis-à-vis de laquelle nous serions passifs[réf. nécessaire].
Il reprend certains principes des empiristes : « Ainsi, dans le temps, aucune connaissance ne précède l'expérience, et toutes commencent avec elle », explique-t-il dans Critique de la raison pure.
Ainsi pour Kant, note l'économiste Claude Mouchot, « l'objet en soi, le noumène, est et restera inconnu » et « nous ne connaitrons jamais que les phénomènes », et en cela Kant reste très actuel. Selon les termes de Kant (Critique de la raison pure) « il n’y a que les objets des sens qui puissent nous être donnés […] ils ne peuvent l’être que dans le contexte d’une expérience possible ».
Russel fait remonter la filiation de l'épistémologie à Kant :
« Ce fut seulement de Kant, le créateur de l'Épistémologie, que le problème géométrique reçut sa forme actuelle ».
On a considéré à l'époque — peut-être à tort — que la problématique de Fichte était éloignée de la problématique kantienne et l'on a attribué le concept d'épistémologie à Eduard Zeller, lequel utilise le mot allemand Erkenntnistheorie (« théorie de la connaissance ») dans un sens kantien[pertinence contestée], c'est-à-dire portant sur la possibilité de la connaissance et les fondements des sciences particulière.
Subjectivité postkantienne : Idéalisme allemand, « Sciences de l'esprit »
De Kant à Hegel

Alors qu'on a souvent évoqué l'influence qu'auraient exercée Descartes et Rousseau dans la philosophie allemande, notamment dans « l’idéalisme multiforme qui s’est développé de Kant à Hegel, à savoir Descartes pour la philosophie théorique et Rousseau pour la philosophie pratique », Bernard Bourgeois considère qu'« en ce qui concerne Descartes, son influence a été fort limitée » : les problématiques de Descartes d'une part, de Kant et de ses successeurs d'autre part, sont à ses yeux très différentes. Dans le Cogito, la problématique cartésienne est ontologique, elle « s’interroge sur ce qui est véritablement » : la problématique de la y est provisoire, pour laisser la place peu après « à une problématique d’un tout autre type, privilégiant dans son objet essentiellement la déduction, et une déduction à portée ontologique ». Chez Kant et les postkantiens, « la problématique philosophique se déploie sur la base d’une science constituée, une science qui réussit, à savoir la physique newtonienne notamment. Elle ne présente pas une interrogation ontologique, mais une interrogation sur l’ontologie ». Pour le Je pense transcendantal, la question devient celle de savoir « comment un discours scientifiquement assuré est possible ».
Dans l'idéalisme allemand, « tout le champ du savoir s’étend d’une réflexivité première – celle du Je pense – à une réflexivité dernière – la réflexivité essentiellement éthique ». Chez Fichte, « la conscience de soi la plus concrète, la représentation de soi la plus totale, est celle du Je éthique ». Cette « présence à soi de la pensée », qui n'est en fait pas une « réflexion proprement dite », Fichte la désigne du terme « intuition » : « il s’agit de l’intuition intellectuelle, de l’intuition de l’intellect, en tant que l’intellect, à la différence de la sensibilité, réceptivité ou passivité, est une activité. L’intuition intellectuelle est la présence à soi immédiate de l’agir qu’est la pensée ».
Selon Alexis Philonenko, Fichte, qui trouvait la philosophie de Kant « inachevée », peut être considéré comme « une marche dans l'escalier menant via Schelling de Kant à Hegel ».
En reprenant l'idée kantienne que la subjectivité est un des fondements de toute philosophie, la subjectivité étant le fondement de la « philosophie transcendantale » (cf. §16 de la Critique de la raison pure), Hegel re-développe l'idée d'une subjectivité absolue, au travers du concept de Moi chez Fichte, pour en faire une phénoménologie de l'esprit. Il s'agit aussi pour les penseurs de cette époque de défendre la primauté de l'Esprit sur la nature.
D'une « conception encyclopédique de la science » aux sciences de l'esprit (Geisteswissenschaften)
Dans les premières années du XIXe siècle, Schelling et surtout Hegel « conçoivent l'idée d'une philosophie ou “science de l'esprit” ». Cette « science philosophique » est exposée dans la troisième et dernière partie de l' Encyclopédie des sciences philosophiques (1817, 1820-1830) qui représente « le système achevé de Hegel » (la première partie traite de la logique et la seconde partie de la philosophie de la nature).
Selon Myriam Bienenstock, c'est à cette « conception encyclopédique de la science, héritée du XVIIIe siècle », que s'oppose, dans la première moitié du XIXe siècle, ce que Heinrich Heine a dénommé l'« école romantique ». Cette dernière reprend, en la transformant, l'opposition aristotélicienne de la « science » à l'« histoire ». Pour ses adeptes en effet, « l'histoire relève d'autres démarches que celles réservées à la “science” proprement dite parce qu'elle traite, par définition, de ce qui est singulier, unique — individuel ». À cette raison s'ajoute celle « du changement, de l'historicité fondamentale de l'être humain » que, dans la seconde moitié du XIXe siècle, vont mettre en avant les partisans de l'historicisme. Ou s'y ajoute encore « l'idée selon laquelle le comportement humain, précisément parce qu'il est l'expression d'une individualité singulière, située dans l'histoire, devrait être compris plutôt que simplement expliqué, comme le veulent les sciences de la nature ».

Isabelle Kalinowski rapporte la « formule demeurée fameuse » de Wilhelm Dilthey :
« Nous expliquons la nature, nous comprenons la vie psychique »
— Wilhelm Dilthey
L'opposition de « l’expliquer » (erklären) et du « comprendre » (verstehen) correspond donc au « dualisme des types de sciences » : les sciences de la nature s'opposent aux sciences de l’esprit chez Dilthey. Ou autrement dit, « les “sciences de l'esprit” ou Geisteswissenschaften sont fondamentalement distinctes des sciences de la nature ».
D'après Sylvie Mesure, « le philosophe allemand Wilhelm Dilthey, dès son Introduction » aux sciences de l'esprit (1883), désigna son entreprise comme une « critique de la raison historique » : ce qu'avait fait la Critique de la raison pure à l'égard des sciences de la nature, il s'est agi pour lui de le transposer aux sciences historiques, en posant le problème de leur objectivité et de ses limites ». L'entreprise de Dilthey visait d'une part à « isoler les sciences historiques des sciences physiques, en dégageant leurs principes propres », d'autre part, et c'est épistémologiquement le plus important, « à établir l'autonomie de ces sciences de la réalité sociale, culturelle et politique qui rassemble l'historicité de leurs objets ». C'est ici que son œuvre est à l'évidence « en rupture avec l'épistémologie positiviste alors dominante ».
Pour Myriam Bienenstock, si la « philosophie de la vie » (Lebensphilosophie) fonde la « science de l'esprit » de Dilthey en rendant compte de ses catégories de base, elle est « étrangère à la « philosophie morale » en honneur en France, tout au long du XIXe siècle ». Mais en Allemagne, l'influence de Dilthey s'est avérée considérable ; elle s'est exercée notamment en histoire de la littérature et en philosophie, a joué un rôle important dans la formation de la pensée de Heidegger ainsi que dans l'herméneutique de Gadamer, c'est-à-dire « bien au-delà des frontières de l'Allemagne ».
Tournant positiviste et positivisme logique en France

Auguste Comte distingue trois états historiques :
- dans l'état théologique, l'esprit de l'homme cherche à expliquer les phénomènes naturels par des agents surnaturels.
- dans l'état métaphysique, l'explication se fonde sur des forces naturelles mais encore personnifiées (la théorie de l'éther par exemple).
- avec l'état positif, l'esprit ne cherche plus à expliquer les phénomènes par leurs causes, mais il s'édifie sur des faits constatables et mesurables.
Le personnage de Newton est, pour Comte, révélateur de cette « marche progressive de l'esprit humain ».
La science doit ainsi mettre en œuvre des hypothèses, permettant de se passer de l'expérience, et aboutissant à la formation de lois non contradictoires. Comte cite ainsi, comme exemple, la théorie de la chaleur de Joseph Fourier, qu'il a bâtie sans avoir à observer la nature du phénomène. Le positivisme met en avant la qualité prédictive de la science, qui permet de « voir pour prévoir » selon les mots de Comte, dans ses Discours sur l'ensemble du positivisme (1843). Néanmoins, pour lui, la méthode scientifique culmine dans la mise en pratique, dans l'action : ce que le discours moderne appellera l'application scientifique. L'ingénierie est ainsi la main de la science, caractérisée par le savoir-faire. La science est avec Comte indissociable de l'action :
« Science, d'où prévoyance ; prévoyance d'où action »
Dans la philosophie de Comte, l'esprit se limite au « comment », et renonce à la recherche du « pourquoi ultime » des choses.
Philosophie contemporaine
Cercle de Vienne

Le « cercle de Vienne » (Wiener Kreis) qui se forme à partir de 1923 autour de la personnalité de Moritz Schlick, projette de « développer une nouvelle philosophie de la science dans un esprit de rigueur, et en excluant toute considération métaphysique ». Les thèmes principaux élaborés de concert avec une autre association fondée à Berlin par Hans Reichenbach (cercle de Berlin) vont donner naissance au « néo-positivisme, ou positivisme logique ». Si l'avènement du nazisme a contraint le groupe viennois à la diaspora vers l'Amérique et l'Angleterre, la plupart de ses membres y ont poursuivi leur carrière, tandis que « leurs travaux se sont imposés à l'ensemble du monde philosophique ».
Pour le philosophe américain Sydney Hook, auquel se réfère Gilles Gaston Granger, le monde philosophique germanique entre les deux guerres se caractériserait en 1930 « par l'influence dominante d'une tradition idéaliste purement autochtone » et ferait preuve d'une « “étonnante indifférence” à l'égard des résultats et des méthodes de la physique moderne » : à l'occasion, on y entendrait dire par exemple « qu'une activité scientifique spécialisée fait obstacle à une intuition philosophique supérieure… » (S. Hook, Journal of American Philosophy, vol. XXVII, no 6, 1930). Selon Granger, « c'est sans doute contre cette situation que réagissent les fondateurs du cercle de Vienne, qui invoquent le plus souvent comme inspirateurs immédiats Mach, Poincaré, Einstein, Frege, Russell et Wittgenstein ».
Karl Popper, « d'après ses propres dires » entend parler du « Cercle de Schlick » surtout vers 1926-1927, rapporte la philosophe Mélika Ouelbani : « il avait fréquenté le séminaire de Carnap et avait eu des discussions privées avec presque tous les membres du Cercle – à savoir, Schlick, Carnap, Waismann, Hahn, Frank, Von Mises, Reichenbach et Neurath ». Selon Ouelbani, Popper aurait en réalité « critiqué le positivisme logique à travers Carnap ».
« Science normale » de Thomas Kuhn
Les travaux de Thomas Samuel Kuhn vont marquer une rupture fondamentale en philosophie, en histoire et en sociologie des sciences. Il va historiciser la science et rejeter une conception fixiste de la science. Son ouvrage principal en la matière, La Structure des révolutions scientifiques (1962) pose qu'« il est ainsi difficile de considérer le développement scientifique comme un processus d’accumulation, car il est difficile d’isoler les découvertes et les inventions individuelles ».
« Lorsque les scientifiques ne peuvent plus ignorer plus longtemps des anomalies qui renversent la situation établie dans la pratique scientifique, alors commencent les investigations extraordinaires qui les conduisent finalement à un nouvel ensemble de convictions, sur une nouvelle base pour la pratique de la science » ajoute-t-il, qualifiant ces bases pratiques de paradigmes scientifiques (comme la lumière considérée comme un corpuscule, puis comme une onde, puis enfin comme une particule). Ces « épisodes extraordinaires » sont comme des « révolutions scientifiques » (ainsi celles apportées par Isaac Newton, Nicolas Copernic, Lavoisier, ou encore Einstein) : toutes viennent renverser un paradigme dominant. L'état d'une science, des connaissances et du paradigme, à une période donnée, constitue la « science normale » qui est selon Kuhn « une recherche fermement accréditée par une ou plusieurs découvertes scientifiques passées, découvertes que tel ou tel groupe scientifique [a considérées] comme suffisantes pour devenir le point de départ d’autres travaux. »
Quine et « l'épistémologie naturalisée »
Avec l'article Deux dogmes de l'empirisme, Willard Van Orman Quine critique deux aspects centraux du positivisme logique. Le premier est la distinction entre vérités analytiques et vérités synthétiques : il y aurait des propositions vraies indépendamment des faits, qui seraient vraies en vertu de leur seule signification. Le second dogme, le réductionnisme, est la théorie selon laquelle les énoncés doués de sens peuvent être reformulés en énoncés portant sur des données de l'expérience immédiate (dans ce cas un énoncé analytique serait un énoncé confirmé par l'expérience dans tous les cas).
Ce texte constitue une attaque en règle contre l'héritage théorique du positivisme logique. Comme le précise Quine lui-même, « Another effect is a shift toward pragmatism » : « Les deux dogmes de l'empirisme » marque le grand retour du pragmatisme dans la philosophie américaine, au sein même du mouvement intellectuel qui l'avait évincé de la scène intellectuelle : la philosophie analytique (sous sa forme empiriste).
Avec l'« épistémologie naturalisée », Quine, dans un point de vue naturaliste, affirme que la philosophie de la connaissance et des sciences constitue elle-même une activité scientifique, corrigée par les autres sciences, et non pas une « philosophie première » fondée sur une métaphysique.
Critique de l'induction de Mach

Inventeur de la mesure de la vitesse de propagation du son, Ernst Mach développa une pensée épistémologique qui influença notamment Albert Einstein. Dans La Mécanique, exposé historique et critique de son développement, Mach dévoile la conception mythologique qui sous-tend les représentations mécanistes de son époque et qui aboutissent au conflit des spiritualistes et des matérialistes. Mais la critique de Mach porte surtout sur la méthode de l'induction, pendant de la déduction. Dans La Connaissance et l'erreur (1905), Mach explique que le travail du savant porte avant tout sur les relations des objets étudiés entre eux, et non sur leur classement. La démarche de recherche est avant tout mentale conclut Mach : « Avant de comprendre la nature, il faut l'appréhender dans l'imagination, pour donner aux concepts un contenu intuitif vivant ». Par ailleurs, Mach défend l'idée que la science est symbolique, thèse qu'il reprend chez Karl Pearson dans La Grammaire de la science (1892) et qui explique que la science est « une sténographie conceptuelle ». Mach annonce que seule la méthode empirique est scientifique :
« Nous devons limiter notre science physique à l'expression des faits observables, sans construire d'hypothèses derrière ces faits, où plus rien n'existe qui puisse être conçu ou prouvé »
Réfutabilité de Karl Popper

Le philosophe autrichien Karl Popper (1902-1994) bouleverse l'épistémologie classique en proposant une nouvelle théorie de la connaissance, dès 1934 avec la Logique de la découverte scientifique. Il donne à l'épistémologie de nouveaux concepts et outils d'examen, comme la réfutabilité (capacité d'une théorie scientifique de se soumettre à une méthode critique sévère) ou l'infaillibilité (qui définit a contrario les théories métaphysiques, psychanalytiques, marxistes, astrologiques). Il propose ainsi de voir dans la réfutabilité le critère permettant de distinguer la science de la non-science. Un énoncé est ainsi « empiriquement informatif, si et seulement s'il est testable ou réfutable, c'est-à-dire s'il est possible, au moins en principe, que certains faits puissent le contredire ». Néanmoins, Popper admet que les énoncés non réfutables peuvent être heuristiques et avoir un sens (c'est le cas des sciences humaines).
Popper émet par ailleurs une critique de la thèse de l'unicité de la science, notamment dans son ouvrage La Logique de la découverte scientifique. L'idée d'un système de connaissance est futile selon lui : « nous ne savons pas, nous ne faisons que conjecturer. » L’idéal d’une connaissance absolument certaine et démontrable s’est révélé être une idole. Selon lui, enfin, l'induction n'a aucune valeur scientifique :
« Il n'y a pas d'induction parce que les théories universelles ne sont pas déductibles d'énoncés singuliers. »
« Programmes de recherche scientifique » de Imre Lakatos
La pensée d'Imre Lakatos (1922-1974) est en droite file de celle de Popper. Il est le créateur de la notion de « programmes de recherche scientifique » (P.R.S) qui est un corpus d'hypothèses théoriques lié à un plan de recherche au sein d'un domaine particulier (un « paradigme ») comme la métaphysique cartésienne par exemple. Lakatos, bien qu'étant l'élève de Karl Popper, s'oppose à lui sur le point de la réfutabilité. Un programme de recherche est selon lui caractérisé à la fois par une heuristique positive (qui définit ce qu'il faut chercher et quelle méthode utiliser) et une heuristique négative (les hypothèses sont inviolables).
Holisme épistémologique
Opposé à toute interprétation matérialiste et réaliste de la chimie et de la physique, Pierre Duhem proposa une conception qu'on qualifiera ensuite d'« instrumentaliste » de la science dans La Théorie physique. Son objet et sa structure (1906). Selon l'instrumentalisme, la science ne décrit pas la réalité au-delà des phénomènes mais n'est qu'un instrument le plus commode de prédiction.
Le holisme épistémologique de Quine ne se limite pas à la physique comme celui de Duhem, ni même aux sciences expérimentales comme celui de Carnap mais s'étend à toute la science, logique et mathématique comprise.
Phénoménologie de Husserl
Pour Edmund Husserl, la phénoménologie prend pour point de départ l'expérience en tant qu'intuition sensible des phénomènes afin d'essayer d'en extraire les dispositions essentielles des expériences ainsi que l'essence de ce dont on fait l'expérience.
Constructivisme et systémique

Le terme constructivisme est né au début du XXe siècle avec le mathématicien néerlandais Brouwer qui l'utilisa pour caractériser sa position sur la question des fondements en mathématiques comme discipline maîtresse. Mais c'est surtout Jean Piaget qui a su apporter au constructivisme ses lettres de noblesse : avec la publication en 1967 de l'encyclopédie de la Pléiade et notamment du volume XXII : Logique et connaissance scientifique, il opère selon Jean-Louis Le Moigne une « renaissance du constructivisme épistémologique, notamment à partir des travaux de Bachelard ». Toutefois, selon Ian Hacking, c'est Kant qui fut le « grand pionnier de la construction ».
L'école constructiviste n'accepte comme vrai que ce que le scientifique peut construire, à partir d'idées et d'hypothèses que l'intuition (comme fondement des mathématiques) accepte comme vraies, et qui sont représentables. Le psychologue et épistémologue Jean Piaget expliquera ainsi que le « fait est […] toujours le produit de la composition, entre une part fournie par les objets, et une autre construite par le sujet ». L'expérimentation ne sert alors qu'à vérifier la cohérence interne de la construction[réf. nécessaire] (c'est la notion de modèle épistémologique).
Piaget étendra cependant le cadre constructiviste à ce qu'il nomme l'« épistémologie génétique » qui étudie les conditions de la connaissance et les lois de son accroissement, en lien avec le développement neurologique de l'intelligence. Pour lui, l'épistémologie englobe la théorie de la connaissance et la philosophie des sciences (ce qu'il nomme le « cercle des sciences » : chaque science renforce l'édifice des autres sciences). Autrement dit, « la succession des sciences dans l'histoire obéit à la même logique que l'ontogenèse des connaissances ». Sans parler de ressemblance totale, les mécanismes, de l'individu au groupe de chercheurs et donc, aux disciplines scientifiques, sont communs (Piaget cite ainsi l'« abstraction réfléchissante »).
Refusant l'empirisme, l'épistémologie constructiviste pose que la connaissance se fait au moyen d'une dialectique, du sujet à l'objet et de l'objet au sujet, par un aller et retour expérimental.
Jean Piaget proposait de définir l’épistémologie « en première approximation comme l’étude de la constitution des connaissances valables », dénomination qui, selon Jean-Louis Le Moigne, permet de poser les trois grandes questions de la discipline :
- Qu’est ce que la connaissance et quel est son mode d'investigation (c'est la question « gnoséologique ») ?
- Comment la connaissance est-elle constituée ou engendrée (c'est la question méthodologique) ?
- Comment apprécier sa valeur ou sa validité (question de sa scientificité) ?
Ces travaux vont inspirer plusieurs auteurs. Certains, liés à la systémique, sont publiés par Paul Watzlawick en 1980 dans l’ouvrage L’invention de la réalité – Contributions au constructivisme. Edgar Morin offre au constructivisme son « discours de la méthode » avec La Méthode. Herbert Simon renouvelle la classification des sciences avec Les sciences de l’artificiel.
Structuralisme
Le structuralisme est un ensemble de courants holistes en épistémologie apparus principalement en sciences humaines et sociales au milieu du XXe siècle, ayant en commun l'utilisation du terme de structure entendue comme modèle théorique (inconscient, ou non empiriquement perceptible) organisant la forme de l'objet étudié pris comme un système, l'accent étant mis moins sur les unités élémentaires de ce système que sur les relations qui les unissent. La référence explicite au terme structure, dont la définition n'est pas unifiée entre les différents courants de pensée concernés, se systématise progressivement avec la construction institutionnelle des sciences humaines et sociales à partir de la seconde moitié du XIXe siècle dans la filiation positiviste ; cependant certains auteurs font remonter bien antérieurement (jusqu'à Aristote) la généalogie du structuralisme.
La définition du structuralisme et de ses frontières disciplinaires est devenue un champ de recherche à part entière, complexe et en évolution rapide. Actuellement, le terme en français tend à désigner deux types de phénomènes :
- dans le sens le plus connu (structuralisme généralisé), une période particulière de l'histoire des idées scientifiques, un phénomène transitoire de mode intellectuelle à caractère contestataire ayant eu cours entre la fin des années 1950 et le début des années 1970, essentiellement en France, débordant largement les frontières universitaires pour envahir le champ littéraire, médiatique et politique ; ce « moment structuraliste », inspiré essentiellement de la linguistique saussurienne et très marqué par son formalisme, s'est organisé autour d'un petit nombre de personnalités-phares : Roland Barthes en littérature, Jacques Lacan en psychanalyse, Michel Foucault et Louis Althusser en philosophie ;
- dans son acception épistémologique plus spécialisée,, un paradigme scientifique proche de la systémique où la notion de structure est centrée sur la genèse dynamique des systèmes de l'esprit et du sens, entendus au sens de la philosophie de la forme, avec une généalogie remontant jusqu'à Aristote ; c'est dans cette lignée naturaliste du structuralisme que s'est situé l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, en développant à partir des années 1950 l'anthropologie structurale en rupture avec les courants de l'anthropologie anglo-saxonne de l'époque (évolutionnisme, diffusionnisme, culturalisme, fonctionnalisme).
Michel Foucault
Pour Hervé Barreau, « on a désigné [dans le passé] en France par épistémologie l'étude de l’épistémè, c'est-à-dire de ce que Michel Foucault considérait comme un corps de principes, analogues aux “paradigmes” de T. S. Kuhn, qui sont à l’œuvre simultanément dans plusieurs disciplines, et qui varient dans le temps de façon discontinue ». […] C'est pourquoi la conception foucaldienne de l'épistémologie, que son auteur avait bornée du reste aux sciences de la vie et aux sciences de l'homme, ne peut prétendre occuper le terrain de ce qu'on entendait jadis par la philosophie des sciences.
Cette épistémologie foucaldienne est incluse dans l'épistémologie actuelle.
Épistémologie comparative de Gilles Gaston Granger

Introduite par Gilles Gaston Granger, l'Épistémologie comparative a pour objet la comparaison de théories ou de systèmes scientifiques en vue de dégager « l'homologie formelle du fonctionnement de différents concepts dans ces structures ».
Une chaire d'Épistémologie comparative a été créée au Collège de France en 1987.
Épistémologie complexe
Dans ce courant de pensée, l'objet à étudier est considéré comme un système complexe, c'est-à-dire qu'il est fonction d'une multitude de paramètres et inclut des inerties, des non-linéarités, des rétroactions, des récursivités, des seuils, des jeux de fonctionnement, des influences mutuelles de variables, des effets retard, des hystérésis, des émergences, de l'auto-organisation, etc. Il est en relation avec son milieu, qui l'alimente en entrées (par ex. énergie et commandes) et à qui il donne des sorties (par ex. production et déchets).
En France, Henri Poincaré est un précurseur de cette approche. Edgar Morin et Jean-Louis Le Moigne l'ont développé par leurs travaux, écrits et conférences.
Questions de l'épistémologie dans le sens philosophie des sciences
Lorsqu'elle penche sur la connaissance scientifique, l'épistémologie est axée sur l'analyse de la spécificité et des conditions d'existence de la connaissance scientifique. Autrement dit, elle se penche sur des questions telles que : qu'est-ce qu'une science et comment la reconnaît-on ? Quelles sont les différences entre une connaissance scientifique et un savoir qui ne l'est pas ?[81]
Production des connaissances scientifiques
Les questions épistémologiques portent par exemple sur :
- Quelle place accorder à l'intuition, à la créativité, à l'imagination, à l'analogie entre disciplines, à la sérendipité ?
- Quelles méthodes ? La question de la déduction, de l'induction…
- Quelles formes de validations ?… On trouve ici la question de l'explication, de la validation…
- Il y a aussi la question de l'unité de la science ou de production de science dans un contexte pluridisciplinaire/interdisciplinaire.
Un exemple volontiers cité est l'étonnement des mathématiciens grecs devant le fait que la diagonale du carré ne puisse correspondre à aucune fraction irréductible p/q, à une époque où on n'imaginait de nombres que rationnels (l'irrationalité de pi était encore inconnue). En effet, on aurait eu alors (p/q)² = 2, soit p² = 2 q². Cela aurait impliqué que p² soit pair, soit p = 2k ; mais en ce cas p² aurait valu 4k² et la fraction p/q n'aurait pas été irréductible, ce qui était contraire à l'hypothèse.
Rationalité
Jean Ladrière donne une définition de la rationalité scientifique : « Une démarche rationnelle, dans l'ordre cognitif comme dans l'ordre de l'action, est une démarche qui s'accompagne de la monstration de sa validité ou de sa légitimité, conformément à des critères qui peuvent eux-mêmes être reconnus comme acceptables au regard d'une critique éventuelle ». L'exigence fondatrice de la rationalité c'est la nécessité de justifier le pourquoi de ses jugements.
« La recherche de rationalité est une démarche atemporelle, mais les formes de la raison sont […] historiques et donc contingentes », nous dit Michel Morange.
Déduction
La méthode hypothético-déductive est régulièrement considérée comme la production scientifique par excellence, surtout depuis que la science s'inscrit dans le paradigme de la recherche appliquée, qui consiste à travailler à résoudre des problèmes identifiés d'avance, selon la méthode du problem-solving. Cependant, la démarche mise en œuvre par les découvreurs échappe régulièrement à cette approche, très rationaliste.
Induction
L'induction se fonde sur l'observation de cas singuliers pour justifier une théorie générale ; c'est l'opération qui consiste à passer du particulier au général. Le problème est de savoir s'il peut être épistémologiquement valide de croire que les théories universelles sont justifiées voire vérifiées par la seule prise en compte d'un grand nombre d'observations singulières passées. Par exemple, nous avons observé que le soleil, jusqu'ici, se lève le matin. Mais rien ne semble justifier notre croyance au fait qu'il se lèvera encore demain. Ce problème avait été jugé insoluble par Hume, pour lequel notre croyance relevait de l'habitude consistant à voir telle cause susciter tel effet, ce qui ne présume pas que ce soit le cas dans la réalité. Cette position non réaliste fut critiquée par Emmanuel Kant, Karl Popper et Ernest Mach bien que le concept d'induction, tout comme celui de réfutation, regroupent aujourd'hui une variété de théories allant des plus naïves aux plus sophistiquées.
Validation des connaissances scientifiques
Vérification
C'est le problème des fondements de la connaissance scientifique :
- la nature de la connaissance : connaissance scientifique ou générale, exclusion de la métaphysique de la Science… C'est notamment la question de la démarcation,
- la validation de la connaissance, de la question du réalisme/antiréalisme, et bien sûr la question du rapport au vrai.
Ce qui mène également à la question du relativisme.
Nature des connaissances
Historiquement, cette question épistémologique concerne plus directement la question de savoir comment identifier ou démarquer les théories scientifiques des théories métaphysiques. Au XXIe siècle, il y a aussi le tri entre la connaissance en général et la connaissance véritablement scientifique.
Les philosophes positivistes fondateurs du Cercle de Vienne, pensaient que le seul critère de démarcation qui puisse être valide, (afin d'éliminer la métaphysique), était la vérifiabilité des énoncés singuliers, seules données des sens capables de permettre la vérification des théories générales de la science, à la condition qu'elles soient suffisamment nombreuses et bien observées.
Pour Karl Popper, philosophe des sciences du XXe siècle et adversaire des thèses et du projet du Cercle de Vienne, aucune théorie scientifique générale n'a jamais pu être établie par une quelconque forme d'induction, donc être vérifiée. Il critique le raisonnement par induction : ce dernier a pour lui une valeur psychologique mais pas une valeur logique. De nombreuses observations cohérentes ne suffisent pas à prouver que la théorie qu'on cherche à démontrer soit vraie. A contrario, une seule observation inattendue suffit à réfuter une théorie. Ainsi, mille cygnes blancs ne suffisent pas à prouver que tous les cygnes sont blancs ; mais un seul cygne noir suffit à prouver que tous les cygnes ne sont pas blancs. Voir Paradoxe de Hempel.
Karl Popper pense que les théories scientifiques ne peuvent pas être justifiées, même sur la base d'un très grand nombre d'observations empiriques, elles peuvent seulement être évaluées à partir de tests dont la logique consiste à tenter de mettre à l'épreuve les connaissances scientifiques (la réfutation). Il en résulte qu'une théorie ne peut être « prouvée » mais seulement considérée comme non invalidée jusqu'à preuve du contraire. Partant de là, on peut distinguer :
- les théories impossibles à réfuter (par l'observation ou l'expérience)
- les théories qui peuvent être invalidées.
D'autre part il pense qu'aucune théorie scientifique n'est logiquement ou même empiriquement vérifiable si l'on admet sous ce terme la notion de certitude ou de vérification avec certitude. Karl Popper soutient même qu'une théorie ne peut être scientifique que si elle est potentiellement fausse (réfutable), et même fausse en comparaison de la vérité certaine à laquelle elle prétendrait se rapprocher. Seules les théories potentiellement réfutables (celles associables à des expériences dont l'échec prouverait l'erreur de la théorie) font partie du domaine scientifique; c'est le « critère de démarcation des sciences ».
Le problème de la démarcation (identifié comme étant le problème de Kant par Karl Popper) s'articule à celui de la justification des théories :
- soit selon une méthode inductive,
- soit par une méthode hypothético-déductive.
Dans le domaine de la science empirique, la vérification devrait plutôt être assimilable à la corroboration (Karl Popper), c'est-à-dire à une forme relative et non absolue de vérité, toujours dépendante des tests scientifiques qui ont pu être réalisés par une communauté de chercheurs. Ainsi, en science, la vérification des théories seraient donc toujours relative à des tests eux-mêmes relatifs à d'autres tests précédents et toujours améliorables, et jamais absolus.
Réfutation
Rendu célèbre par l'œuvre de Karl Popper, ce terme implique la possibilité d'évaluer empiriquement les énoncés généraux de la science par l'intermédiaire de tests. Seules les théories formulées de manière à pouvoir permettre la déduction logique d'un énoncé particulier capable potentiellement de les réfuter, peuvent, pour Karl Popper, être considérées comme scientifiques et non métaphysiques.
Mais Popper propose qu'il existe deux niveaux de réfutabilité. La réfutabilité « logique » et la réfutabilité « empirique » ; sachant qu'un énoncé réfutable d'un point de vue logique ne l'est peut-être pas d'un point de vue empirique. Par exemple, l'énoncé « tous les hommes sont mortels » est logiquement réfutable, mais empiriquement irréfutable puisque aucun être humain ne pourrait vivre assez vieux pour vérifier qu'un homme est immortel.
Karl Popper a toujours soutenu qu'aucune réfutation empirique ne pouvait être certaine, car il est toujours possible de sauver une théorie d'une réfutation par l'adoption de stratagèmes ad hoc. En conséquence, pour Popper, le critère de démarcation reposant sur la réfutation, doit avant tout être un critère méthodologique puisque tout reposerait, en dernier ressort, sur les décisions de la communauté scientifique, pour accepter ou rejeter la valeur d'un test, d'une réfutation ou d'une corroboration.
Relativisme
Paul Feyerabend observait à l'exemple de la naissance de la mécanique quantique que souvent l'avancement scientifique ne suit pas de règles strictes. Ainsi, selon lui, le seul principe qui n'empêche pas l'avancement de la science est « a priori tout peut être bon » (ce qui définit l'anarchisme épistémologique - à distinguer de « tout est bon » (anything goes), que Feyerabend lui-même récusait). Il critique donc l'aspect réducteur de la théorie de la réfutabilité et défend le pluralisme méthodologique. Il existe selon lui une très grande variété de méthodes différentes adaptées à des contextes scientifiques et sociaux toujours différents.
De plus, il remet en question la place que la théorie de la réfutabilité accorde à la science, en faisant d'elle l'unique source de savoir légitime et le fondement d'une connaissance universelle qui dépasse les clivages culturels et communautaires. Enfin, Feyerabend critique le manque de pertinence pour décrire correctement la réalité du monde scientifique et des évolutions des discours et pratiques scientifiques.
Son œuvre principale, Contre la méthode. Esquisse d'une théorie anarchiste de la connaissance, fut reçue très négativement par la communauté scientifique, car elle accusait la méthode scientifique d'être un dogme et soulevait la question de savoir si la communauté doit être aussi critique par rapport à la méthode scientifique que par rapport aux théories qui en résultent.
Contexte de découverte
Contexte de découverte et contexte de justification : pendant longtemps, la question de la découverte ne relève pas de l'épistémologie, mais au mieux de la psychologie (recherche des intentions, des pré-pensés… du chercheur).
Les choses ont changé progressivement : l'épistémologie moderne ré-interroge les corpus de connaissances scientifiques acquises et questionne les contextes de découverte, de validation, de communication et d'enseignement de la Science et de la recherche en train de se faire.
Évolution et dynamique des connaissances
La question épistémologique concerne la nature du processus dynamique du changement scientifique :
- La science avance-t-elle par sauts ? et ,
- La science progresse-t-elle que de l'intérieur ? ou bien est-ce que les non scientifiques font progresser la Science ? internaliste et externalisme.
- Ce qui renvoie à nouveau au problème du relativisme.
Continuisme et discontinuisme
Bachelard et l'« obstacle épistémologique » : Gaston Bachelard définit ce dernier, en 1934, dans un article intitulé La formation de l'esprit scientifique, comme étant « la rectification du savoir, l'élargissement des cadres de la connaissance ». Pour lui, le scientifique doit se dépouiller de tout ce qui constitue les « obstacles épistémologiques internes », en se soumettant à une préparation intérieure afin que sa recherche progresse vers la vérité. La notion d’« obstacle épistémologique » est ce qui permet de poser le problème de la connaissance scientifique : c'est à partir du moment où celui-ci est surmonté, donnant lieu à une « rupture épistémologique », que l'on atteint le but recherché. Les obstacles sont, pour Bachelard, non seulement inévitables, mais aussi indispensables pour connaître la vérité. Celle-ci en effet n'apparaît jamais par une illumination subite, mais au contraire, après de longs tâtonnements, « une longue histoire d'erreurs et d'errances surmontées ».
Bachelard dénonce l'opinion que laisse l'expérience empirique et son influence sur la connaissance scientifique : « le réel n'est jamais ce que l'on pourrait croire, il est toujours ce qu'on aurait dû penser », dit-il. « La science s'oppose formellement à l'opinion : l'opinion ne pense pas, elle traduit des besoins en connaissances ». La connaissance scientifique consistera à revenir sans arrêt sur le déjà découvert.
Mettant l'accent sur la discontinuité dans le processus de la construction scientifique, Thomas Samuel Kuhn discerne des périodes relativement longues pendant lesquelles la recherche est qualifiée de « normale », c'est-à-dire qu'elle s'inscrit dans la lignée des paradigmes théoriques dominants, périodes pendant lesquelles de brefs et inexplicables changements constituent une véritable « révolution scientifique ». Le choix entre les paradigmes n'est pas fondé rationnellement. Cette posture implique que chaque paradigme permet de résoudre certains problèmes et, de là, les paradigmes seraient incommensurables.
Internalisme et externalisme
La vision internaliste ne prend en compte que l’histoire des idées scientifiques, de découverte en découverte, indépendamment de tout contexte : les savants sont un monde à part, qui progresse indépendamment du reste. La science se nourrit d’elle-même. Il est ainsi possible de comprendre l’histoire des sciences sans se référer au contexte historique, social, culturel. Dans cette vision l’important, ce sont les étapes de progression de l’histoire scientifique.
La vision externaliste rend au contraire la science dépendante de l’économie, de la psychologie, etc. Cela amène à des conséquences différentes suivant le contexte

Institutions
En France
En France, l'épistémologie a le statut institutionnel d'une discipline à part, distincte de la philosophie et de l'histoire : elle constitue ainsi la section 72 du CNU. Elle y occupe plusieurs dizaines de laboratoires, dont notamment l'IHPST, le Centre de recherche en épistémologie appliquée, REHSEIS, le Centre François Viete, les Archives Henri Poincaré, le Centre Georges Canguilhem, l'Institut Jean-Nicod, le Centre Gilles Gaston Granger, l'IRIST, l'unité Savoirs et Textes, le GRS (Groupe de recherche sur les savoirs), qui regroupent des centaines de chercheurs, le CREA (Centre de recherche en épistémologie appliquée), le CEP (Centre d'épistémologie et de physique) ou le Centre de recherches Alexandre-Koyré. Elle intéresse plus d'une vingtaine d'écoles doctorales et des sociétés savantes comme la Société de philosophie des sciences (dépendant de l'ENS Ulm) ou la SFHST ou des listes de diffusion comme Theuth. De 1986 à 1991, une chaire d'Épistémologie comparative est créée au Collège de France pour Gilles Gaston Granger.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Science » (voir la liste des auteurs).
Notes
- L'Oxford English Dictionary donne comme première occurrence la reprise de l'article sur Jean Paul dans The Eclectic Magazine en novembre 1847 et comme étymologie, un emprunt au grec combiné avec un suffixe anglais, d'après le terme allemand Wissenschaftslehre employé par Fichte
- L'écrivain allemand Jean Paul (Johann Paul Friedrich Richter, 1763-1823) condamne la philosophie idéaliste de Fichte dans son roman (de), 1800-1803) par le truchement de Schoppe, l'un des personnages du roman, dont il est dit dans le quatrième volume du roman que la « philosophie de Fichte » ( (de)) lui a troublé l'esprit jusqu'à le faire enfermer comme fou.
- Référence TLFi : « Sciences noologiques. Sciences qui étudient le monde de l'esprit, de la pensée », [lire en ligne].
- le Vocabulaire de Lalande donne comme équivalent d'épistémologie en allemand Wissenschaftslehre (Doctrine de la science (de), du titre de la philosophie de Fichte)
- Rorty écrit: « L'épistémologie « analytique » (c'est-à-dire la « philosophie des sciences ») est devenue de plus en plus historiciste et de moins en moins « logique » (comme chez Hanson, Kuhn, Harré et Hesse). »
- Pierre Wagner mentionne une « impression de confusion» à propos d'une identification de théorie de la connaissance et philosophie des sciences, il mentionne que l'epistemology anglaise semble avoir adopté un sens non orienté vers la science dans les définitions originales de Ferrier et de Russell. Mais il explique aussitôt, en citant Meyerson, que même en francais, à l'époque, la locution théorie de la connaissance était équivalente à philosophie des sciences.
- Entre autres dans le volume de la Pléiade consacré à l'épistémologie.
- Direction : P. Wagner.
- Direction : R. Casati.
- Le laboratoire du CREA a été fermé en décembre 2011.
- Direction : P. Binant.
- Présidente : F. Merlin.
Références
- Dawes 2023
- Rey 1992, entrée « Épistémologie », p. 1274.
- (en) « Epistemology », sur Oxford English Dictionary, (consulté le ) — « Origin: A borrowing from Greek, combined with an English element; modelled on a German lexical item. Etymons: Greek ἐπιστήμη , -ology comb. form. Etymology: < ancient Greek ἐπιστήμη knowledge (see episteme n.) + -ology comb. form, after German Wissenschaftslehre (from 1793 in the titles of several works by J. G. Fichte) »
.
- Miklós Vető, « Fichte », dans Dominique Folscheid (dir.), La philosophie allemande de Kant à Heidegger, Presses universitaires de France, coll. « Premier Cycle », (ISBN 2 13 045256 6), p. 48 : pour Fichte, la « Doctrine de la Science », c'est « sa philosophie », rappelle Vető.
- (en) The English Review, vol. 7, Londres, F. & J. Rivington., (lire en ligne), « Jean Paul », p. 296.
- (en) (en), The Madness of Knowledge : On Wisdom, Ignorance and Fantasies of Knowing, Chicago, University of Chicago Press, , p. I — « It was proposed in the English Review in 1847 as a translation of Johann Gottlieb Fichte's Wissenschaftslehre 'after the analogy of technology' according to its author's explanation ».
- (en) User:Klarm768, « Is James Frederick Ferrier More-Likely-Than-Not the Author of Jean Paul? »
, sur en.wikisource.org, (consulté le ).
- Ferrier 1854, p. 64.
- Renault 2001, p. 286.
- Laurent Jaffro, « Reid said the business, but Berkeley did it. Ferrier interprète de l'immatérialisme », Revue philosophique de la France et de l'étranger, 2010/1 (Tome 135), p. 135-149. DOI : 10.3917/rphi.101.0135. [lire en ligne].
- Mariam Zovinar Magarditchian, « Épistémologie et philosophie des sciences: Histoire des concepts au XIXe siècle », Revue des sciences philosophiques et théologiques, vol. Tome 106, no 2, , p. 345–372 (ISSN 0035-2209, DOI 10.3917/rspt.1062.0345, lire en ligne, consulté le ) :
.« Soixante ans après la première introduction de la Wissenschaftslehre, Ferrier transpose et traduit ce qu’il en retient comme modalité ultime et première de connaissance »
- Lecourt 2018, Le mot d’« épistémologie », p. 16-17.
- Schmid 2019, p. 33.
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Voir aussi
Bibliographie
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- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, t. 1, Dictionnaires Le Robert, (réimpr. 2000) (ISBN 2-85036-532-7 et 978-2-85036-532-4, OCLC 283735389, lire en ligne).
- Entrée « Épistémologie », p. 1274
- Alain Rey et Josette Rey-Debove, Le nouveau petit Robert: dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, le Robert, (ISBN 9782849023211)
Articles connexes
- Constructivisme (épistémologie)
- Éditologie
- Épistémologie historique
- Géographie sociale
- Gnoséologie
- Histoire de la philosophie en Occident
- Objectivité
- (en)
- Méthodisme
- Paradigme
- Particularisme
- Philosophie des sciences
- Problème du critère
- Rupture épistémologique
- Sciences sociales
- Sociologie de la connaissance
- Sociologie des absences
- Théorie de la connaissance
- Typologie épistémologique
- Vérité scientifique
Par champ scientifique
- Épistémologie du droit
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- Philosophie des mathématiques
- Philosophie de la médecine
- Mesure (épistémologie)
- Philosophie de l'espace et du temps
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L epistemologie du grec ancien ἐpisthmh epistếme connaissance vraie science et logos logos discours est un terme polysemique et recouvre des domaines d etudes et des approches philosophiques differentes selon les contextes linguistiques et culturels Dans le monde anglo saxon epistemology designe la theorie de la connaissance L epistemology anglophone a connu plusieurs courants et se focalise depuis la fin du positivisme logique sur les conditions et les criteres de la connaissance ordinaire On retrouve parfois le terme epistemologie en francais dans ce sens En francais ce meme terme d epistemologie a plusieurs acceptions et peut designer 1 la philosophie des sciences elle meme 2 une tradition specifiquement francaise melant philosophie des sciences histoire des sciences et theorie de la connaissance et 3 le courant de l epistemologie historique qui etudie l evolution des fondements et methodes scientifiques a travers le temps Les frontieres entre epistemologie philosophie des sciences histoire et sociologie des sciences peuvent varier selon les traditions academiques et les auteurs Ces disciplines bien que distinctes presentent des recouvrements et des emprunts interdisciplinaires L introduction en 1901 du mot epistemologie en francais resulte d un emprunt a l anglais epistemology a l occasion de la traduction de l Essai sur les fondements de la geometrie de Bertrand Russell le mot anglais ayant ete lui meme forme pour traduire l allemand Wissenschaftslehre designation par le philosophe postkantien Johann Gottlieb Fichte de sa propre philosophie comme Doctrine de la science En plus d avoir adopte une approche historique la tradition francaise a mis l accent sur le lien entre la connaissance scientifique et la connaissance commune cette derniere etant vue comme etant fondamentalement distincte de la premiere en meme temps que sa base Selon Kant a etabli la base pour cette distinction en proposant une connaissance a priori de nature scientifique Auguste Comte dit que la connaissance scientifique s elabore au contraire a partir de la connaissance commune Gaston Bachelard introduit la notion d epistemologie regionale non seulement il y a une coupure entre la connaissance commune et la science mais il y a aussi des coupures entre les diverses sciences de meme que des coupures a l interieur de la connaissance commune Histoire du motLe terme epistemologie vient du grec ancien ἐpisthmh epistếme connaissance capacite a faire art habilete competence professionnelle science et logos logos discours Le terme se traduit donc litteralement par discours sur la science L introduction du mot epistemologie en francais est relativement recente 1901 elle resulte de la traduction de l Essai sur les fondements de la geometrie de Bertrand Russell Il s agit d un emprunt a l anglais epistemology forme pour traduire l allemand Wissenschaftslehre avec le grec episteme science connaissance derive de epistanai savoir proprement se tenir au dessus de et logy Son introduction en francais vise a designer l etude critique des sciences afin de determiner leur valeur leur origine et leur portee Introduction dans la philosophie anglophone Le mot epistemology est forge pour traduire celui de Wissenschaftslehre du philosophe Johann Gottlieb FichtePremiere occurrence du mot en 1847 La premiere occurrence connue du neologisme epistemology date de 1847 elle se trouve dans un article anonyme sur l ecrivain allemand Jean Paul paru dans la revue The English Review Le mot epistemology est alors forge pour traduire celui de Wissenschaftslehre Doctrine de la science du titre de la philosophie de Fichte a laquelle il est fait allusion dans le roman de de Jean Paul The title of one of the principal works of Fichte is Wissenschaftslehre which after the analogy of technology texnologia we render epistemology Le titre de l un des principaux ouvrages de Fichte est Wissenschaftslehre que par analogie avec technologie texnologia nous rendons par epistemology Le lien ou l influence entre cette premiere introduction anonyme et la suivante qui sera faite par James Frederick Ferrier ne sont pas connus L ecrivain ecossais James Frederick Ferrier cree le neologisme epistemology pour remplacer la Wissenschaftslehre de Fichte dans le cadre de l idealisme allemand Introduction d Epistemology en remplacement de la Wissenschaftslehre de Fichte Le mot epistemology est ensuite proprement introduit dans la litterature philosophique anglophone par James Frederick Ferrier en 1854 qui l a utilise dans ses Instituts de metaphysique his section of the science is properly termed the Epistemology the doctrine or theory of knowing just as ontology is the science of being It answers the general question What is knowing and the known or more shortly What is knowledge James Frederick Ferrier Institutes of metaphysic the theory of knowing and being Cette section de la science est correctement appelee l epistemology la doctrine ou la theorie de la connaissance tout comme l ontologie est la science de l etre Elle repond a la question generale Qu est ce que la connaissance et le connu ou plus brievement Qu est ce que la connaissance Institutes of metaphysic the theory of knowing and being Dans cet ouvrage Ferrier presente l immaterialisme de George Berkeley en le reformulant dans le vocabulaire de l idealisme allemand Ferrier introduit alors le terme pour transposer le terme Wissenschaftslehre de Fichte Selon Dominique Lecourt epistemology est reste pendant plusieurs decennies un mot de diffusion tres restreinte Ironie de l histoire il s est repandu sous la plume de penseurs qui ont fait profession de rejeter Friedrich Hegel 1770 1831 et la philosophie romantique allemande L introduction du mot epistemologie en francais C est Bertrand Russell qui sera a l origine de l introduction du mot epistemologie en francais Russel emploie epistemology dans son Essai sur les fondements de la geometrie en 1901 sous la definition d analyse rigoureuse des discours scientifiques pour examiner les modes de raisonnement qu ils mettent en œuvre et decrire la structure formelle de leurs theories C est comme simple remplacement pour epistemology que epistemologie a ete utilise par Russell et Couturat dans les annees 1890 dans leur correspondance Russell ecrivait ses lettres en francais car Couturat ne maitrisait pas bien l anglais C est ensuite dans la traduction de l Essai sur les fondements de la geometrie de Russell qu epistemologie apparait officiellement pour la premiere fois en francais en 1901 L emergence de differentes epistemologiesL epistemologie n a pas toujours eu une seule et meme signification A travers les siecles le terme a evolue couvrant a certaines epoques l etude de la connaissance en general tandis qu a d autres il se focalisait specifiquement sur la science Cette evolution reflete la diversite des approches philosophiques ou chaque courant a propose sa propre conception de ce que l epistemologie devait englober De la Connaissance Commune a la Connaissance Scientifique La distinction entre connaissance commune et connaissance scientifique n etait pas une preoccupation majeure avant le XVIIIe siecle et a gagne en importance avec les travaux de Kant sur les formes a priori de la sensibilite et de l entendement Depuis lors diverses approches theoriques ont tente d expliquer le passage de la connaissance commune a la connaissance scientifique Herve Barreau evoque David Hume mais retient surtout la psychologie du XIX e siecle comme seule capable d expliquer ce passage avec des resultats acceptables Husserl qui est le fondateur du mouvement phenomenologique a denonce le fondement idealiste de la connaissance scientifique par la psychologie c est a dire par la subjectivite de l apprenant Au cours du XX e siecle on assiste ainsi des variations dans les contenus de l epistemologie en essayant de repondre a la question qu est ce que la science l epistemologie se heurte en effet au probleme de l unite scientifique et a celui des formes de la connaissance Autrement dit la question pourrait se formuler ainsi y a t il rupture ou continuite entre la connaissance commune et la science Ainsi a la traduction de l œuvre de Russell est annexe un Lexique philosophique redige par Louis Couturat qui a l entree Epistemologie donne la definition d une theorie de la connaissance appuyee sur l etude critique des Sciences ou d un mot la Critique telle que Kant l a definie et fondee Selon Pierre Wagner Couturat semblera pour le lecteur moderne melanger theorie de la connaissance et philosophie des sciences Divergences semantiques au debut du XX e siecle Le debut du XXe siecle marque un tournant important dans le developpement des epistemologies avec l apparition de divergences nettes entre les traditions philosophiques et linguistiques Catherine Chevalley pointe ainsi une rupture significative entre l Erkenntnistheorie allemande centree sur la connaissance en general et l epistemology anglo saxonne qui privilegie l analyse logique du langage et des theories scientifiques Ces deux traditions bien que traitant de questions similaires ont donne lieu a des trajectoires epistemologiques distinctes chacune influencee par ses contextes culturels et intellectuels propres En France des philosophes comme Gaston Bachelard Georges Canguilhem Michel Foucault introduisent des theories qui s appuient sur l histoire des sciences ainsi que sur une reflexion autour des notions de valeur et de pouvoir L epistemologie a alors epouse un courant historique avec l avenement de la methode historico critique comme methode directrice Les scientifiques commencent a produire des travaux en histoire des sciences et en philosophie des sciences l epistemologie En Allemagne a la meme epoque Wilhelm Dilthey ou Max Weber distinguent au contraire les sciences de la nature des sciences de l esprit ce qui les conduit a mobiliser egalement des ressources philosophiques empruntees a la tradition hermeneutique developpee depuis Schleiermacher qui trouve sa posterite chez Hans Georg Gadamer D apres Anheim le philosophe francais Bergson exerca une influence souterraine sur la conception du temps dans le corpus des Annales Et L introduction a la philosophie de l histoire de Raymond Aron paru en 1938 peut etre considere comme un echo francais a la discussion epistemologique allemande sur le statut de la connaissance historique dans une perspective hermeneutique D autres exemples dans l actualite de la reflexion historique sur le temps Francois Hartog Georges Didi Huberman s articulent a la tradition philosophique allemande de Walter Benjamin a Reinhart Koselleck Pour Catherine Chevalley la difference linguistique ne signifie toutefois qu une difference de perspective qui n interdit pas la communication depuis le premier tiers du XX e siecle Etienne Anheim montre ainsi comment dans le domaine epistemologique des traditions historiques et philosophiques se lient les unes aux autres pour produire des theories souvent concurrentes de la connaissance Cet effort se deroule sur la toile de fond de l essor d une epistemologie des sciences fortement liees a la philosophie et a l histoire des disciplines scientifiques Classification des sciences tradition francaise et tradition allemande Articles connexes Typologie epistemologique et Discipline scientifique Classification des sciences d apres Auguste Comte representation graphique en anglais Wilhelm Dilthey distingue les Sciences naturelles Naturwissenschaft et les Sciences de l esprit Geisteswissenschaften Selon Anastasios Brenner la tradition francaise a longtemps ete dominee par l idee de l unite du savoir idee dont les origines remonteraient surement a Descartes Meme si Ampere a propose de distinguer entre sciences cosmologiques et sciences noologiques en quoi il prefigurait Dilthey Auguste Comte s y est oppose de sorte que c est la classification comtienne des sciences qui l a emporte parce qu elle est apparue bien superieure a celle de son adversaire Des lors l influence profonde du positivisme en France au XIX e siecle a eu pour effet d enraciner une conception unitaire de la science Dans la tradition allemande c est au contraire l idee d une dichotomie entre Naturwissenschaften et Geiteswissenschaften qui domine Et l influence allemande va conduire a un renversement de perspective en France ou l idee d une dichotomie s installe au cours du XX e siecle Brenner constate la un chasse croise curieux entre la montee en puissance du positivisme et l affirmation de l unite des sciences en Autriche par le Cercle de Vienne DefinitionsDans son cours de Culture scientifique Jean Claude Simard avertit son auditoire en ces termes lorsque l on aborde l epistemologie pour la premiere fois il faut prendre acte des variations du terme chez les Anglo Saxons dit il le mot epistemology evoque en general une branche specialisee de la philosophie la theorie de la connaissance tandis qu en France il fait plutot reference a l etude des theories scientifiques Pour Lena Soler Les usages concrets du terme epistemologie sont en effet multiples et evolutifs Car differentes manieres de concevoir et de pratiquer l epistemologie coexistent souvent heterogenes et parfois antagonistes Aussi est il impossible de donner une definition de l epistemologie qui permette de saisir immediatement ce dont il est question et de decider sans ambiguite en presence d un discours donne s il appartient ou non a l epistemologie Cette vision est corroboree par Pierre Wagner pour qui le terme francais epistemologie est usite tantot comme synonyme de philosophie des sciences tantot pour designer la philosophie des sciences de style francais tantot pour traduire l anglais epistemology Epistemologie et philosophie des sciences Article detaille Philosophie des sciences Selon Herve Barreau l epistemologie est l etude des sciences et vient remplacer l expression anterieure de philosophie des sciences qu avaient employee Auguste Comte et Augustin Cournot Barreau ajoute L epistemologie se distingue surtout de la theorie de la connaissance telle qu elle etait entendue par les philosophes des XVII e et XVIII e siecles qui s etaient preoccupes deja d elargir au contact de la science moderne les anciennes doctrines sur la connaissance humaine A l entree epistemologie du Vocabulaire technique et critique de la philosophie une citation d Emile Meyerson dans Identite et realite reconnait que cet ouvrage refere par la methode au domaine de la philosophie des sciences ou epistemologie suivant un terme suffisamment approche et qui tend a devenir courant Le Dictionnaire historique de la langue francaise precise effectivement que le terme epistemologie est donne comme equivalent de philosophie des sciences par Meyerson 1907 C est egalement le sens retenu dans l ouvrage Philosophies de la connaissance en francais la philosophie des sciences a toujours constitue depuis le debut du XXe siecle le cœur du domaine de recherche que l on designe sous le nom d epistemologie Variations Certains auteurs privilegient la definition de l epistemologie comme l etude critique des sciences Dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie d Andre Lalande il est dit de l epistemologie qu elle designe la philosophie des sciences mais avec un sens plus precis Ce n est ni l etude des methodes scientifiques ni une synthese ou une anticipation conjecturale des lois scientifiques c est plus precisement l etude critique des principes des hypotheses et des resultats de diverses sciences destinee a determiner leur origine logique non psychologique leur valeur et leur portee objective Pour cette raison il faut distinguer l epistemologie de la theorie de la connaissance meme si elle est l introduction et l auxiliaire indispensable de cette derniere elle etudie en effet la connaissance en detail et a posteriori dans la diversite des sciences et des objets plutot que dans l unite de l esprit Dans le sens de theorie de la connaissance Article detaille Theorie de la connaissance Articles connexes Epistemologie post Gettier Epistemologie feministe et Epistemologie sociale Le terme epistemology anglais a toujours eu le sens de theory of knowledge la theorie de la connaissance mais le sens du terme a change au cours du 20e siecle Par exemple Rorty a interprete les travaux de Russell dans la philosophie analytique comme une philosophie des sciences De meme avec Quine en 1969 naturalized epistemology a pour objectif de decrire la science par la science L epistemologie naturalisee de Quine dans la ligne de Karl Popper a encourage les philosophes du Cercle de Vienne a abandonner la tentative de justifier la connaissance scientifique uniquement par l observation marquant ainsi la fin du positivisme logique qui se concentrait exclusivement sur la science Pour Catherine Chevalley cela fut la derniere etape avant la naissance de l epistemology contemporaine anglaise avec son interet pour les problemes de Gettier une epistemologie qui se fait en analysant la connaissance ordinaire En francais on utilisera certaines fois epistemologie pour couvrir un sens etendu qui inclut le sens original oriente vers la connaissance scientifique et les variations de ce sens en francais et le nouveau sens anglais oriente vers la connaissance ordinaire On retrouve le sens etendu d epistemologie dans le titre de champs de recherche recents de la theorie de la connaissance comme dans epistemologie sociale ou l epistemologie feministe Cependant dans des references plus officielle comme dans le Dictionnaire de philosophie 2004 de Christian Godin le sens etendu est celui de theorie de la connaissance et le terme epistemologie est reserve au sens original oriente vers la science Une tradition philosophique specifique francaise Article detaille Epistemologie francaise L epistemologie francaise ne se presente pas comme une ecole de pensee unifiee mais plutot comme une approche regroupant divers penseurs ayant contribue de maniere significative a la reflexion sur les sciences sans pour autant former un ensemble coherent Parmi les traditions rattache a cette approche on trouve des positivistes represente par des figures telles que Henri Poincare Pierre Duhem Gaston Milhaud Edouard Le Roy Otto Neurath Emile Meyerson et Louis Rougier Une autre tradition importante est celle de l histoire et de la philosophie des sciences avec des representants comme Helene Metzger Alexandre Koyre et Abel Rey Un courant francais l epistemologie historique Gaston Bachelard se presente comme l epistemologue du nouvel esprit scientifique en France Article detaille Epistemologie historique L epistemologie historique est une discipline situee a l intersection de l histoire et de la philosophie des sciences Elle se consacre a l etude des fondements des methodes et du developpement des sciences a travers le temps Cette approche se distingue par son attention particuliere aux conditions historiques et contextuelles qui influencent la production et la validation des connaissances scientifiques Les epistemologues historiques scrutent les changements dans les paradigmes scientifiques les revolutions conceptuelles et les fluctuations des normes et des pratiques scientifiques Ils rejettent l idee d un progres scientifique lineaire et ininterrompu mettant plutot en lumiere les discontinuites et ruptures qui caracterisent l histoire des sciences Cette approche initie par Auguste Comte qui a selon Pietro Redondi une histoire des sciences avec des fondements philosophiques Parmi les figures preeminentes de cette discipline Gaston Bachelard est souvent cite comme le pere de l epistemologie historique avec ses concepts de ruptures epistemologiques Georges Canguilhem et Michel Foucault ont ensuite elargi ces idees explorant respectivement les roles des normes dans les sciences et les relations entre pouvoir et savoir Au tournant du XXIe siecle une nouvelle ecole d epistemologie historique a emerge notamment dans le monde anglo saxon avec des auteurs tels que Ian Hacking Lorraine Daston Peter Galison et Hans Jorg Rheinberger qui ont apporte de nouvelles perspectives sur les styles de raisonnement scientifique et l impact des outils experimentaux Cette renaissance souligne l importance continue et la pertinence de l epistemologie historique dans l analyse contemporaine des sciences Epistemologies disciplinaires Lorsqu elle penche sur connaissance scientifique l epistemologie peut s appliquer a l etude d une discipline scientifique particuliere on parle alors d epistemologie regionale ou d epistemologies disciplinaires 48 Il peut s agir d un theme general qui a ete particularise par la science speciale de l emergence sur le devant de la scene d un nouveau theme lie specifiquement a la science speciale et qui ne se generalise pas aux autres disciplines Par exemple le theme de l ethique qui est posee a l economie dont on ne peut accepter que la science qui la prend pour objet ne s inquiete pas du sort de populations fragiles Epistemologie dans l histoire des sciences et de la philosophieLa pertinence de cette section est remise en cause Considerez son contenu avec precaution Ameliorez le ou discutez en sachant que la pertinence encyclopedique d une information se demontre essentiellement par des sources secondaires independantes et de qualite qui ont analyse la question juillet 2024 L histoire des sciences et de la philosophie a produit de nombreuses theories quant a la nature de la connaissance et a la maniere comment nous obtenons et validons notre connaissance Elle remonte aux philosophes de l Antiquite comme Platon et Aristote qui interrogaient sur la verite et la realite Platon mettant l accent sur des idees parfaites et Aristote sur l observation du monde reel Cette tradition antique nous parvient a travers le Moyen Age par le biais des penseurs catholiques qui ont mele ces idees anciennes a la religion chretienne formant une nouvelle approche de la connaissance A la Renaissance le regain d interet pour les textes anciens et l importance donnee a l observation directe ont ouvert la voie a des scientifiques comme Francis Bacon et Rene Descartes Bacon a encourage l utilisation d experiences pour decouvrir des verites tandis que Descartes a cherche des certitudes absolues en questionnant tout ce qui pouvait etre mis en doute Ces idees ont jete les bases de la science moderne transformant la facon dont nous comprenons et validons la connaissance Selon l epistemologie moderne tire son origine du criticisme de Kant au XVIII e siecle et du positivisme de Comte aux XIX e et XX e siecles Kant a revolutionne la pensee de la connaissance en affirmant que notre comprehension du monde est faconnee par la maniere dont notre esprit structure les experiences Selon lui nous ne connaissons pas les choses telles qu elles sont en elles memes mais seulement telles qu elles apparaissent a travers les filtres de notre esprit Cette a ouvert de nouvelles voies pour explorer comment et pourquoi nous pensons comme nous le faisons influencant profondement les debats les epistemologie future Le XX e siecle a marque un tournant radical Tres schematiquement aux premieres reflexions purement philosophiques et souvent normatives sont venus s ajouter des reflexions plus sociologiques et psychologiques puis des approches sociologiques et anthropologiques dans les annees 1980 et enfin des approches fondamentalement heterogenes a partir des annees 1990 avec les Science studies Le discours sera egalement interroge par la psychologie avec le courant du constructivisme La revolution Kantienne Articles detailles Kant Criticisme et Theorie de la connaissance de Kant D apres Bertrand Russell Kant est le createur de l Epistemologie Kant offre un changement de perspective radical vis a vis de l empirisme c est une veritable revolution epistemologique qu il qualifie lui meme par l expression celebre de revolution copernicienne Hume avait deja place le sujet au centre de la connaissance Kant lui va jusqu a affirmer que la veritable origine de la connaissance est dans le sujet et non dans une realite vis a vis de laquelle nous serions passifs ref necessaire Il reprend certains principes des empiristes Ainsi dans le temps aucune connaissance ne precede l experience et toutes commencent avec elle explique t il dans Critique de la raison pure Ainsi pour Kant note l economiste Claude Mouchot l objet en soi le noumene est et restera inconnu et nous ne connaitrons jamais que les phenomenes et en cela Kant reste tres actuel Selon les termes de Kant Critique de la raison pure il n y a que les objets des sens qui puissent nous etre donnes ils ne peuvent l etre que dans le contexte d une experience possible Russel fait remonter la filiation de l epistemologie a Kant Ce fut seulement de Kant le createur de l Epistemologie que le probleme geometrique recut sa forme actuelle On a considere a l epoque peut etre a tort que la problematique de Fichte etait eloignee de la problematique kantienne et l on a attribue le concept d epistemologie a Eduard Zeller lequel utilise le mot allemand Erkenntnistheorie theorie de la connaissance dans un sens kantien pertinence contestee c est a dire portant sur la possibilite de la connaissance et les fondements des sciences particuliere Subjectivite postkantienne Idealisme allemand Sciences de l esprit De Kant a Hegel Articles detailles Fichte Doctrine de la science et Idealisme allemand Idealisme allemand Kant Fichte Schelling Hegel Alors qu on a souvent evoque l influence qu auraient exercee Descartes et Rousseau dans la philosophie allemande notamment dans l idealisme multiforme qui s est developpe de Kant a Hegel a savoir Descartes pour la philosophie theorique et Rousseau pour la philosophie pratique Bernard Bourgeois considere qu en ce qui concerne Descartes son influence a ete fort limitee les problematiques de Descartes d une part de Kant et de ses successeurs d autre part sont a ses yeux tres differentes Dans le Cogito la problematique cartesienne est ontologique elle s interroge sur ce qui est veritablement la problematique de la y est provisoire pour laisser la place peu apres a une problematique d un tout autre type privilegiant dans son objet essentiellement la deduction et une deduction a portee ontologique Chez Kant et les postkantiens la problematique philosophique se deploie sur la base d une science constituee une science qui reussit a savoir la physique newtonienne notamment Elle ne presente pas une interrogation ontologique mais une interrogation sur l ontologie Pour le Je pense transcendantal la question devient celle de savoir comment un discours scientifiquement assure est possible Dans l idealisme allemand tout le champ du savoir s etend d une reflexivite premiere celle du Je pense a une reflexivite derniere la reflexivite essentiellement ethique Chez Fichte la conscience de soi la plus concrete la representation de soi la plus totale est celle du Je ethique Cette presence a soi de la pensee qui n est en fait pas une reflexion proprement dite Fichte la designe du terme intuition il s agit de l intuition intellectuelle de l intuition de l intellect en tant que l intellect a la difference de la sensibilite receptivite ou passivite est une activite L intuition intellectuelle est la presence a soi immediate de l agir qu est la pensee Selon Alexis Philonenko Fichte qui trouvait la philosophie de Kant inachevee peut etre considere comme une marche dans l escalier menant via Schelling de Kant a Hegel En reprenant l idee kantienne que la subjectivite est un des fondements de toute philosophie la subjectivite etant le fondement de la philosophie transcendantale cf 16 de la Critique de la raison pure Hegel re developpe l idee d une subjectivite absolue au travers du concept de Moi chez Fichte pour en faire une phenomenologie de l esprit Il s agit aussi pour les penseurs de cette epoque de defendre la primaute de l Esprit sur la nature D une conception encyclopedique de la science aux sciences de l esprit Geisteswissenschaften Articles detailles Encyclopedie des sciences philosophiques Naturphilosophie Historicisme Geisteswissenschaft et Philosophie de la vie Dans les premieres annees du XIX e siecle Schelling et surtout Hegel concoivent l idee d une philosophie ou science de l esprit Cette science philosophique est exposee dans la troisieme et derniere partie de l Encyclopedie des sciences philosophiques 1817 1820 1830 qui represente le systeme acheve de Hegel la premiere partie traite de la logique et la seconde partie de la philosophie de la nature Selon Myriam Bienenstock c est a cette conception encyclopedique de la science heritee du XVIII e siecle que s oppose dans la premiere moitie du XIX e siecle ce que Heinrich Heine a denomme l ecole romantique Cette derniere reprend en la transformant l opposition aristotelicienne de la science a l histoire Pour ses adeptes en effet l histoire releve d autres demarches que celles reservees a la science proprement dite parce qu elle traite par definition de ce qui est singulier unique individuel A cette raison s ajoute celle du changement de l historicite fondamentale de l etre humain que dans la seconde moitie du XIX e siecle vont mettre en avant les partisans de l historicisme Ou s y ajoute encore l idee selon laquelle le comportement humain precisement parce qu il est l expression d une individualite singuliere situee dans l histoire devrait etre compris plutot que simplement explique comme le veulent les sciences de la nature Dans le sillage de la philosophie de la vie Lebensphilosophie Bergson Dilthey Nietzsche Schopenhauer Isabelle Kalinowski rapporte la formule demeuree fameuse de Wilhelm Dilthey Nous expliquons la nature nous comprenons la vie psychique Wilhelm Dilthey L opposition de l expliquer erklaren et du comprendre verstehen correspond donc au dualisme des types de sciences les sciences de la nature s opposent aux sciences de l esprit chez Dilthey Ou autrement dit les sciences de l esprit ou Geisteswissenschaften sont fondamentalement distinctes des sciences de la nature D apres Sylvie Mesure le philosophe allemand Wilhelm Dilthey des son Introduction aux sciences de l esprit 1883 designa son entreprise comme une critique de la raison historique ce qu avait fait la Critique de la raison pure a l egard des sciences de la nature il s est agi pour lui de le transposer aux sciences historiques en posant le probleme de leur objectivite et de ses limites L entreprise de Dilthey visait d une part a isoler les sciences historiques des sciences physiques en degageant leurs principes propres d autre part et c est epistemologiquement le plus important a etablir l autonomie de ces sciences de la realite sociale culturelle et politique qui rassemble l historicite de leurs objets C est ici que son œuvre est a l evidence en rupture avec l epistemologie positiviste alors dominante Pour Myriam Bienenstock si la philosophie de la vie Lebensphilosophie fonde la science de l esprit de Dilthey en rendant compte de ses categories de base elle est etrangere a la philosophie morale en honneur en France tout au long du XIX e siecle Mais en Allemagne l influence de Dilthey s est averee considerable elle s est exercee notamment en histoire de la litterature et en philosophie a joue un role important dans la formation de la pensee de Heidegger ainsi que dans l hermeneutique de Gadamer c est a dire bien au dela des frontieres de l Allemagne Tournant positiviste et positivisme logique en France Articles detailles Auguste Comte et Positivisme Cette section a besoin d etre recyclee 29 janvier 2016 Une reorganisation et une clarification du contenu sont necessaires Ameliorez la ou discutez des points a ameliorer Auguste Comte Auguste Comte distingue trois etats historiques dans l etat theologique l esprit de l homme cherche a expliquer les phenomenes naturels par des agents surnaturels dans l etat metaphysique l explication se fonde sur des forces naturelles mais encore personnifiees la theorie de l ether par exemple avec l etat positif l esprit ne cherche plus a expliquer les phenomenes par leurs causes mais il s edifie sur des faits constatables et mesurables Le personnage de Newton est pour Comte revelateur de cette marche progressive de l esprit humain La science doit ainsi mettre en œuvre des hypotheses permettant de se passer de l experience et aboutissant a la formation de lois non contradictoires Comte cite ainsi comme exemple la theorie de la chaleur de Joseph Fourier qu il a batie sans avoir a observer la nature du phenomene Le positivisme met en avant la qualite predictive de la science qui permet de voir pour prevoir selon les mots de Comte dans ses Discours sur l ensemble du positivisme 1843 Neanmoins pour lui la methode scientifique culmine dans la mise en pratique dans l action ce que le discours moderne appellera l application scientifique L ingenierie est ainsi la main de la science caracterisee par le savoir faire La science est avec Comte indissociable de l action Science d ou prevoyance prevoyance d ou action Dans la philosophie de Comte l esprit se limite au comment et renonce a la recherche du pourquoi ultime des choses Philosophie contemporaine Cercle de Vienne Articles detailles Positivisme logique et Cercle de Vienne Entree du Seminaire de mathematiques a l Universite de Vienne Boltzmanngasse lieu de rendez vous du Cercle de Vienne Le cercle de Vienne Wiener Kreis qui se forme a partir de 1923 autour de la personnalite de Moritz Schlick projette de developper une nouvelle philosophie de la science dans un esprit de rigueur et en excluant toute consideration metaphysique Les themes principaux elabores de concert avec une autre association fondee a Berlin par Hans Reichenbach cercle de Berlin vont donner naissance au neo positivisme ou positivisme logique Si l avenement du nazisme a contraint le groupe viennois a la diaspora vers l Amerique et l Angleterre la plupart de ses membres y ont poursuivi leur carriere tandis que leurs travaux se sont imposes a l ensemble du monde philosophique Pour le philosophe americain Sydney Hook auquel se refere Gilles Gaston Granger le monde philosophique germanique entre les deux guerres se caracteriserait en 1930 par l influence dominante d une tradition idealiste purement autochtone et ferait preuve d une etonnante indifference a l egard des resultats et des methodes de la physique moderne a l occasion on y entendrait dire par exemple qu une activite scientifique specialisee fait obstacle a une intuition philosophique superieure S Hook Journal of American Philosophy vol XXVII no 6 1930 Selon Granger c est sans doute contre cette situation que reagissent les fondateurs du cercle de Vienne qui invoquent le plus souvent comme inspirateurs immediats Mach Poincare Einstein Frege Russell et Wittgenstein Karl Popper d apres ses propres dires entend parler du Cercle de Schlick surtout vers 1926 1927 rapporte la philosophe Melika Ouelbani il avait frequente le seminaire de Carnap et avait eu des discussions privees avec presque tous les membres du Cercle a savoir Schlick Carnap Waismann Hahn Frank Von Mises Reichenbach et Neurath Selon Ouelbani Popper aurait en realite critique le positivisme logique a travers Carnap Science normale de Thomas Kuhn Les travaux de Thomas Samuel Kuhn vont marquer une rupture fondamentale en philosophie en histoire et en sociologie des sciences Il va historiciser la science et rejeter une conception fixiste de la science Son ouvrage principal en la matiere La Structure des revolutions scientifiques 1962 pose qu il est ainsi difficile de considerer le developpement scientifique comme un processus d accumulation car il est difficile d isoler les decouvertes et les inventions individuelles Lorsque les scientifiques ne peuvent plus ignorer plus longtemps des anomalies qui renversent la situation etablie dans la pratique scientifique alors commencent les investigations extraordinaires qui les conduisent finalement a un nouvel ensemble de convictions sur une nouvelle base pour la pratique de la science ajoute t il qualifiant ces bases pratiques de paradigmes scientifiques comme la lumiere consideree comme un corpuscule puis comme une onde puis enfin comme une particule Ces episodes extraordinaires sont comme des revolutions scientifiques ainsi celles apportees par Isaac Newton Nicolas Copernic Lavoisier ou encore Einstein toutes viennent renverser un paradigme dominant L etat d une science des connaissances et du paradigme a une periode donnee constitue la science normale qui est selon Kuhn une recherche fermement accreditee par une ou plusieurs decouvertes scientifiques passees decouvertes que tel ou tel groupe scientifique a considerees comme suffisantes pour devenir le point de depart d autres travaux Quine et l epistemologie naturalisee Cette section ne cite pas suffisamment ses sources decembre 2022 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source Avec l article Deux dogmes de l empirisme Willard Van Orman Quine critique deux aspects centraux du positivisme logique Le premier est la distinction entre verites analytiques et verites synthetiques il y aurait des propositions vraies independamment des faits qui seraient vraies en vertu de leur seule signification Le second dogme le reductionnisme est la theorie selon laquelle les enonces doues de sens peuvent etre reformules en enonces portant sur des donnees de l experience immediate dans ce cas un enonce analytique serait un enonce confirme par l experience dans tous les cas Ce texte constitue une attaque en regle contre l heritage theorique du positivisme logique Comme le precise Quine lui meme Another effect is a shift toward pragmatism Les deux dogmes de l empirisme marque le grand retour du pragmatisme dans la philosophie americaine au sein meme du mouvement intellectuel qui l avait evince de la scene intellectuelle la philosophie analytique sous sa forme empiriste Avec l epistemologie naturalisee Quine dans un point de vue naturaliste affirme que la philosophie de la connaissance et des sciences constitue elle meme une activite scientifique corrigee par les autres sciences et non pas une philosophie premiere fondee sur une metaphysique Critique de l induction de Mach Ernst Mach Inventeur de la mesure de la vitesse de propagation du son Ernst Mach developpa une pensee epistemologique qui influenca notamment Albert Einstein Dans La Mecanique expose historique et critique de son developpement Mach devoile la conception mythologique qui sous tend les representations mecanistes de son epoque et qui aboutissent au conflit des spiritualistes et des materialistes Mais la critique de Mach porte surtout sur la methode de l induction pendant de la deduction Dans La Connaissance et l erreur 1905 Mach explique que le travail du savant porte avant tout sur les relations des objets etudies entre eux et non sur leur classement La demarche de recherche est avant tout mentale conclut Mach Avant de comprendre la nature il faut l apprehender dans l imagination pour donner aux concepts un contenu intuitif vivant Par ailleurs Mach defend l idee que la science est symbolique these qu il reprend chez Karl Pearson dans La Grammaire de la science 1892 et qui explique que la science est une stenographie conceptuelle Mach annonce que seule la methode empirique est scientifique Nous devons limiter notre science physique a l expression des faits observables sans construire d hypotheses derriere ces faits ou plus rien n existe qui puisse etre concu ou prouve Refutabilite de Karl Popper Articles detailles Refutabilite et Epistemologie evolutionniste Karl Popper vers 1980 Le philosophe autrichien Karl Popper 1902 1994 bouleverse l epistemologie classique en proposant une nouvelle theorie de la connaissance des 1934 avec la Logique de la decouverte scientifique Il donne a l epistemologie de nouveaux concepts et outils d examen comme la refutabilite capacite d une theorie scientifique de se soumettre a une methode critique severe ou l infaillibilite qui definit a contrario les theories metaphysiques psychanalytiques marxistes astrologiques Il propose ainsi de voir dans la refutabilite le critere permettant de distinguer la science de la non science Un enonce est ainsi empiriquement informatif si et seulement s il est testable ou refutable c est a dire s il est possible au moins en principe que certains faits puissent le contredire Neanmoins Popper admet que les enonces non refutables peuvent etre heuristiques et avoir un sens c est le cas des sciences humaines Popper emet par ailleurs une critique de la these de l unicite de la science notamment dans son ouvrage La Logique de la decouverte scientifique L idee d un systeme de connaissance est futile selon lui nous ne savons pas nous ne faisons que conjecturer L ideal d une connaissance absolument certaine et demontrable s est revele etre une idole Selon lui enfin l induction n a aucune valeur scientifique Il n y a pas d induction parce que les theories universelles ne sont pas deductibles d enonces singuliers Programmes de recherche scientifique de Imre Lakatos Cette section ne cite pas suffisamment ses sources decembre 2022 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source La pensee d Imre Lakatos 1922 1974 est en droite file de celle de Popper Il est le createur de la notion de programmes de recherche scientifique P R S qui est un corpus d hypotheses theoriques lie a un plan de recherche au sein d un domaine particulier un paradigme comme la metaphysique cartesienne par exemple Lakatos bien qu etant l eleve de Karl Popper s oppose a lui sur le point de la refutabilite Un programme de recherche est selon lui caracterise a la fois par une heuristique positive qui definit ce qu il faut chercher et quelle methode utiliser et une heuristique negative les hypotheses sont inviolables Holisme epistemologique Article detaille Holisme Cette section ne cite pas suffisamment ses sources decembre 2022 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source Oppose a toute interpretation materialiste et realiste de la chimie et de la physique Pierre Duhem proposa une conception qu on qualifiera ensuite d instrumentaliste de la science dans La Theorie physique Son objet et sa structure 1906 Selon l instrumentalisme la science ne decrit pas la realite au dela des phenomenes mais n est qu un instrument le plus commode de prediction Le holisme epistemologique de Quine ne se limite pas a la physique comme celui de Duhem ni meme aux sciences experimentales comme celui de Carnap mais s etend a toute la science logique et mathematique comprise Phenomenologie de Husserl Article detaille Phenomenologie philosophie Pour Edmund Husserl la phenomenologie prend pour point de depart l experience en tant qu intuition sensible des phenomenes afin d essayer d en extraire les dispositions essentielles des experiences ainsi que l essence de ce dont on fait l experience Constructivisme et systemique Articles detailles Constructivisme epistemologie epistemologie genetique Constructivisme psychologie et Systemique Jean Piaget fondateur de l epistemologie genetique Le terme constructivisme est ne au debut du XX e siecle avec le mathematicien neerlandais Brouwer qui l utilisa pour caracteriser sa position sur la question des fondements en mathematiques comme discipline maitresse Mais c est surtout Jean Piaget qui a su apporter au constructivisme ses lettres de noblesse avec la publication en 1967 de l encyclopedie de la Pleiade et notamment du volume XXII Logique et connaissance scientifique il opere selon Jean Louis Le Moigne une renaissance du constructivisme epistemologique notamment a partir des travaux de Bachelard Toutefois selon Ian Hacking c est Kant qui fut le grand pionnier de la construction L ecole constructiviste n accepte comme vrai que ce que le scientifique peut construire a partir d idees et d hypotheses que l intuition comme fondement des mathematiques accepte comme vraies et qui sont representables Le psychologue et epistemologue Jean Piaget expliquera ainsi que le fait est toujours le produit de la composition entre une part fournie par les objets et une autre construite par le sujet L experimentation ne sert alors qu a verifier la coherence interne de la construction ref necessaire c est la notion de modele epistemologique Piaget etendra cependant le cadre constructiviste a ce qu il nomme l epistemologie genetique qui etudie les conditions de la connaissance et les lois de son accroissement en lien avec le developpement neurologique de l intelligence Pour lui l epistemologie englobe la theorie de la connaissance et la philosophie des sciences ce qu il nomme le cercle des sciences chaque science renforce l edifice des autres sciences Autrement dit la succession des sciences dans l histoire obeit a la meme logique que l ontogenese des connaissances Sans parler de ressemblance totale les mecanismes de l individu au groupe de chercheurs et donc aux disciplines scientifiques sont communs Piaget cite ainsi l abstraction reflechissante Refusant l empirisme l epistemologie constructiviste pose que la connaissance se fait au moyen d une dialectique du sujet a l objet et de l objet au sujet par un aller et retour experimental Jean Piaget proposait de definir l epistemologie en premiere approximation comme l etude de la constitution des connaissances valables denomination qui selon Jean Louis Le Moigne permet de poser les trois grandes questions de la discipline Qu est ce que la connaissance et quel est son mode d investigation c est la question gnoseologique Comment la connaissance est elle constituee ou engendree c est la question methodologique Comment apprecier sa valeur ou sa validite question de sa scientificite Ces travaux vont inspirer plusieurs auteurs Certains lies a la systemique sont publies par Paul Watzlawick en 1980 dans l ouvrage L invention de la realite Contributions au constructivisme Edgar Morin offre au constructivisme son discours de la methode avec La Methode Herbert Simon renouvelle la classification des sciences avec Les sciences de l artificiel Structuralisme Articles detailles Structuralisme et Structuralisme generalise Le structuralisme est un ensemble de courants holistes en epistemologie apparus principalement en sciences humaines et sociales au milieu du XX e siecle ayant en commun l utilisation du terme de structure entendue comme modele theorique inconscient ou non empiriquement perceptible organisant la forme de l objet etudie pris comme un systeme l accent etant mis moins sur les unites elementaires de ce systeme que sur les relations qui les unissent La reference explicite au terme structure dont la definition n est pas unifiee entre les differents courants de pensee concernes se systematise progressivement avec la construction institutionnelle des sciences humaines et sociales a partir de la seconde moitie du XIX e siecle dans la filiation positiviste cependant certains auteurs font remonter bien anterieurement jusqu a Aristote la genealogie du structuralisme La definition du structuralisme et de ses frontieres disciplinaires est devenue un champ de recherche a part entiere complexe et en evolution rapide Actuellement le terme en francais tend a designer deux types de phenomenes dans le sens le plus connu structuralisme generalise une periode particuliere de l histoire des idees scientifiques un phenomene transitoire de mode intellectuelle a caractere contestataire ayant eu cours entre la fin des annees 1950 et le debut des annees 1970 essentiellement en France debordant largement les frontieres universitaires pour envahir le champ litteraire mediatique et politique ce moment structuraliste inspire essentiellement de la linguistique saussurienne et tres marque par son formalisme s est organise autour d un petit nombre de personnalites phares Roland Barthes en litterature Jacques Lacan en psychanalyse Michel Foucault et Louis Althusser en philosophie dans son acception epistemologique plus specialisee un paradigme scientifique proche de la systemique ou la notion de structure est centree sur la genese dynamique des systemes de l esprit et du sens entendus au sens de la philosophie de la forme avec une genealogie remontant jusqu a Aristote c est dans cette lignee naturaliste du structuralisme que s est situe l ethnologue Claude Levi Strauss en developpant a partir des annees 1950 l anthropologie structurale en rupture avec les courants de l anthropologie anglo saxonne de l epoque evolutionnisme diffusionnisme culturalisme fonctionnalisme Michel Foucault Pour Herve Barreau on a designe dans le passe en France par epistemologie l etude de l episteme c est a dire de ce que Michel Foucault considerait comme un corps de principes analogues aux paradigmes de T S Kuhn qui sont a l œuvre simultanement dans plusieurs disciplines et qui varient dans le temps de facon discontinue C est pourquoi la conception foucaldienne de l epistemologie que son auteur avait bornee du reste aux sciences de la vie et aux sciences de l homme ne peut pretendre occuper le terrain de ce qu on entendait jadis par la philosophie des sciences Cette epistemologie foucaldienne est incluse dans l epistemologie actuelle Epistemologie comparative de Gilles Gaston Granger Gilles Gaston Granger Introduite par Gilles Gaston Granger l Epistemologie comparative a pour objet la comparaison de theories ou de systemes scientifiques en vue de degager l homologie formelle du fonctionnement de differents concepts dans ces structures Une chaire d Epistemologie comparative a ete creee au College de France en 1987 Epistemologie complexe Article detaille Epistemologie complexe Dans ce courant de pensee l objet a etudier est considere comme un systeme complexe c est a dire qu il est fonction d une multitude de parametres et inclut des inerties des non linearites des retroactions des recursivites des seuils des jeux de fonctionnement des influences mutuelles de variables des effets retard des hysteresis des emergences de l auto organisation etc Il est en relation avec son milieu qui l alimente en entrees par ex energie et commandes et a qui il donne des sorties par ex production et dechets En France Henri Poincare est un precurseur de cette approche Edgar Morin et Jean Louis Le Moigne l ont developpe par leurs travaux ecrits et conferences Questions de l epistemologie dans le sens philosophie des sciencesLa pertinence de cette section est remise en cause Considerez son contenu avec precaution Ameliorez le ou discutez en sachant que la pertinence encyclopedique d une information se demontre essentiellement par des sources secondaires independantes et de qualite qui ont analyse la question juillet 2024 Lorsqu elle penche sur la connaissance scientifique l epistemologie est axee sur l analyse de la specificite et des conditions d existence de la connaissance scientifique Autrement dit elle se penche sur des questions telles que qu est ce qu une science et comment la reconnait on Quelles sont les differences entre une connaissance scientifique et un savoir qui ne l est pas 81 Production des connaissances scientifiques Articles detailles Science et Scientificite Les questions epistemologiques portent par exemple sur Quelle place accorder a l intuition a la creativite a l imagination a l analogie entre disciplines a la serendipite Quelles methodes La question de la deduction de l induction Quelles formes de validations On trouve ici la question de l explication de la validation Il y a aussi la question de l unite de la science ou de production de science dans un contexte pluridisciplinaire interdisciplinaire Un exemple volontiers cite est l etonnement des mathematiciens grecs devant le fait que la diagonale du carre ne puisse correspondre a aucune fraction irreductible p q a une epoque ou on n imaginait de nombres que rationnels l irrationalite de pi etait encore inconnue En effet on aurait eu alors p q 2 soit p 2 q Cela aurait implique que p soit pair soit p 2k mais en ce cas p aurait valu 4k et la fraction p q n aurait pas ete irreductible ce qui etait contraire a l hypothese Rationalite Jean Ladriere donne une definition de la rationalite scientifique Une demarche rationnelle dans l ordre cognitif comme dans l ordre de l action est une demarche qui s accompagne de la monstration de sa validite ou de sa legitimite conformement a des criteres qui peuvent eux memes etre reconnus comme acceptables au regard d une critique eventuelle L exigence fondatrice de la rationalite c est la necessite de justifier le pourquoi de ses jugements La recherche de rationalite est une demarche atemporelle mais les formes de la raison sont historiques et donc contingentes nous dit Michel Morange Deduction Article detaille Deduction logique La methode hypothetico deductive est regulierement consideree comme la production scientifique par excellence surtout depuis que la science s inscrit dans le paradigme de la recherche appliquee qui consiste a travailler a resoudre des problemes identifies d avance selon la methode du problem solving Cependant la demarche mise en œuvre par les decouvreurs echappe regulierement a cette approche tres rationaliste Induction Articles detailles Induction logique et Inductivisme L induction se fonde sur l observation de cas singuliers pour justifier une theorie generale c est l operation qui consiste a passer du particulier au general Le probleme est de savoir s il peut etre epistemologiquement valide de croire que les theories universelles sont justifiees voire verifiees par la seule prise en compte d un grand nombre d observations singulieres passees Par exemple nous avons observe que le soleil jusqu ici se leve le matin Mais rien ne semble justifier notre croyance au fait qu il se levera encore demain Ce probleme avait ete juge insoluble par Hume pour lequel notre croyance relevait de l habitude consistant a voir telle cause susciter tel effet ce qui ne presume pas que ce soit le cas dans la realite Cette position non realiste fut critiquee par Emmanuel Kant Karl Popper et Ernest Mach bien que le concept d induction tout comme celui de refutation regroupent aujourd hui une variete de theories allant des plus naives aux plus sophistiquees Validation des connaissances scientifiques Cette section ne cite pas suffisamment ses sources aout 2024 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source Verification Articles detailles Theorie verificationniste de la signification et Zetetique C est le probleme des fondements de la connaissance scientifique la nature de la connaissance connaissance scientifique ou generale exclusion de la metaphysique de la Science C est notamment la question de la demarcation la validation de la connaissance de la question du realisme antirealisme et bien sur la question du rapport au vrai Ce qui mene egalement a la question du relativisme Nature des connaissances Historiquement cette question epistemologique concerne plus directement la question de savoir comment identifier ou demarquer les theories scientifiques des theories metaphysiques Au XXI e siecle il y a aussi le tri entre la connaissance en general et la connaissance veritablement scientifique Les philosophes positivistes fondateurs du Cercle de Vienne pensaient que le seul critere de demarcation qui puisse etre valide afin d eliminer la metaphysique etait la verifiabilite des enonces singuliers seules donnees des sens capables de permettre la verification des theories generales de la science a la condition qu elles soient suffisamment nombreuses et bien observees Pour Karl Popper philosophe des sciences du XX e siecle et adversaire des theses et du projet du Cercle de Vienne aucune theorie scientifique generale n a jamais pu etre etablie par une quelconque forme d induction donc etre verifiee Il critique le raisonnement par induction ce dernier a pour lui une valeur psychologique mais pas une valeur logique De nombreuses observations coherentes ne suffisent pas a prouver que la theorie qu on cherche a demontrer soit vraie A contrario une seule observation inattendue suffit a refuter une theorie Ainsi mille cygnes blancs ne suffisent pas a prouver que tous les cygnes sont blancs mais un seul cygne noir suffit a prouver que tous les cygnes ne sont pas blancs Voir Paradoxe de Hempel Karl Popper pense que les theories scientifiques ne peuvent pas etre justifiees meme sur la base d un tres grand nombre d observations empiriques elles peuvent seulement etre evaluees a partir de tests dont la logique consiste a tenter de mettre a l epreuve les connaissances scientifiques la refutation Il en resulte qu une theorie ne peut etre prouvee mais seulement consideree comme non invalidee jusqu a preuve du contraire Partant de la on peut distinguer les theories impossibles a refuter par l observation ou l experience les theories qui peuvent etre invalidees D autre part il pense qu aucune theorie scientifique n est logiquement ou meme empiriquement verifiable si l on admet sous ce terme la notion de certitude ou de verification avec certitude Karl Popper soutient meme qu une theorie ne peut etre scientifique que si elle est potentiellement fausse refutable et meme fausse en comparaison de la verite certaine a laquelle elle pretendrait se rapprocher Seules les theories potentiellement refutables celles associables a des experiences dont l echec prouverait l erreur de la theorie font partie du domaine scientifique c est le critere de demarcation des sciences Le probleme de la demarcation identifie comme etant le probleme de Kant par Karl Popper s articule a celui de la justification des theories soit selon une methode inductive soit par une methode hypothetico deductive Dans le domaine de la science empirique la verification devrait plutot etre assimilable a la corroboration Karl Popper c est a dire a une forme relative et non absolue de verite toujours dependante des tests scientifiques qui ont pu etre realises par une communaute de chercheurs Ainsi en science la verification des theories seraient donc toujours relative a des tests eux memes relatifs a d autres tests precedents et toujours ameliorables et jamais absolus Refutation Articles detailles Refutabilite et Zetetique Rendu celebre par l œuvre de Karl Popper ce terme implique la possibilite d evaluer empiriquement les enonces generaux de la science par l intermediaire de tests Seules les theories formulees de maniere a pouvoir permettre la deduction logique d un enonce particulier capable potentiellement de les refuter peuvent pour Karl Popper etre considerees comme scientifiques et non metaphysiques Mais Popper propose qu il existe deux niveaux de refutabilite La refutabilite logique et la refutabilite empirique sachant qu un enonce refutable d un point de vue logique ne l est peut etre pas d un point de vue empirique Par exemple l enonce tous les hommes sont mortels est logiquement refutable mais empiriquement irrefutable puisque aucun etre humain ne pourrait vivre assez vieux pour verifier qu un homme est immortel Karl Popper a toujours soutenu qu aucune refutation empirique ne pouvait etre certaine car il est toujours possible de sauver une theorie d une refutation par l adoption de stratagemes ad hoc En consequence pour Popper le critere de demarcation reposant sur la refutation doit avant tout etre un critere methodologique puisque tout reposerait en dernier ressort sur les decisions de la communaute scientifique pour accepter ou rejeter la valeur d un test d une refutation ou d une corroboration Relativisme Article detaille anarchisme epistemologique Cette section ne cite pas suffisamment ses sources decembre 2022 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source Paul Feyerabend observait a l exemple de la naissance de la mecanique quantique que souvent l avancement scientifique ne suit pas de regles strictes Ainsi selon lui le seul principe qui n empeche pas l avancement de la science est a priori tout peut etre bon ce qui definit l anarchisme epistemologique a distinguer de tout est bon anything goes que Feyerabend lui meme recusait Il critique donc l aspect reducteur de la theorie de la refutabilite et defend le pluralisme methodologique Il existe selon lui une tres grande variete de methodes differentes adaptees a des contextes scientifiques et sociaux toujours differents De plus il remet en question la place que la theorie de la refutabilite accorde a la science en faisant d elle l unique source de savoir legitime et le fondement d une connaissance universelle qui depasse les clivages culturels et communautaires Enfin Feyerabend critique le manque de pertinence pour decrire correctement la realite du monde scientifique et des evolutions des discours et pratiques scientifiques Son œuvre principale Contre la methode Esquisse d une theorie anarchiste de la connaissance fut recue tres negativement par la communaute scientifique car elle accusait la methode scientifique d etre un dogme et soulevait la question de savoir si la communaute doit etre aussi critique par rapport a la methode scientifique que par rapport aux theories qui en resultent Contexte de decouverte Contexte de decouverte et contexte de justification pendant longtemps la question de la decouverte ne releve pas de l epistemologie mais au mieux de la psychologie recherche des intentions des pre penses du chercheur Les choses ont change progressivement l epistemologie moderne re interroge les corpus de connaissances scientifiques acquises et questionne les contextes de decouverte de validation de communication et d enseignement de la Science et de la recherche en train de se faire Evolution et dynamique des connaissances Cette section ne cite pas suffisamment ses sources aout 2024 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source La question epistemologique concerne la nature du processus dynamique du changement scientifique La science avance t elle par sauts et La science progresse t elle que de l interieur ou bien est ce que les non scientifiques font progresser la Science internaliste et externalisme Ce qui renvoie a nouveau au probleme du relativisme Continuisme et discontinuisme Bachelard et l obstacle epistemologique Gaston Bachelard definit ce dernier en 1934 dans un article intitule La formation de l esprit scientifique comme etant la rectification du savoir l elargissement des cadres de la connaissance Pour lui le scientifique doit se depouiller de tout ce qui constitue les obstacles epistemologiques internes en se soumettant a une preparation interieure afin que sa recherche progresse vers la verite La notion d obstacle epistemologique est ce qui permet de poser le probleme de la connaissance scientifique c est a partir du moment ou celui ci est surmonte donnant lieu a une rupture epistemologique que l on atteint le but recherche Les obstacles sont pour Bachelard non seulement inevitables mais aussi indispensables pour connaitre la verite Celle ci en effet n apparait jamais par une illumination subite mais au contraire apres de longs tatonnements une longue histoire d erreurs et d errances surmontees Bachelard denonce l opinion que laisse l experience empirique et son influence sur la connaissance scientifique le reel n est jamais ce que l on pourrait croire il est toujours ce qu on aurait du penser dit il La science s oppose formellement a l opinion l opinion ne pense pas elle traduit des besoins en connaissances La connaissance scientifique consistera a revenir sans arret sur le deja decouvert Mettant l accent sur la discontinuite dans le processus de la construction scientifique Thomas Samuel Kuhn discerne des periodes relativement longues pendant lesquelles la recherche est qualifiee de normale c est a dire qu elle s inscrit dans la lignee des paradigmes theoriques dominants periodes pendant lesquelles de brefs et inexplicables changements constituent une veritable revolution scientifique Le choix entre les paradigmes n est pas fonde rationnellement Cette posture implique que chaque paradigme permet de resoudre certains problemes et de la les paradigmes seraient incommensurables Internalisme et externalisme La vision internaliste ne prend en compte que l histoire des idees scientifiques de decouverte en decouverte independamment de tout contexte les savants sont un monde a part qui progresse independamment du reste La science se nourrit d elle meme Il est ainsi possible de comprendre l histoire des sciences sans se referer au contexte historique social culturel Dans cette vision l important ce sont les etapes de progression de l histoire scientifique La vision externaliste rend au contraire la science dependante de l economie de la psychologie etc Cela amene a des consequences differentes suivant le contexteChaire d Epistemologie comparative au College de France InstitutionsEn France En France l epistemologie a le statut institutionnel d une discipline a part distincte de la philosophie et de l histoire elle constitue ainsi la section 72 du CNU Elle y occupe plusieurs dizaines de laboratoires dont notamment l IHPST le Centre de recherche en epistemologie appliquee REHSEIS le Centre Francois Viete les Archives Henri Poincare le Centre Georges Canguilhem l Institut Jean Nicod le Centre Gilles Gaston Granger l IRIST l unite Savoirs et Textes le GRS Groupe de recherche sur les savoirs qui regroupent des centaines de chercheurs le CREA Centre de recherche en epistemologie appliquee le CEP Centre d epistemologie et de physique ou le Centre de recherches Alexandre Koyre Elle interesse plus d une vingtaine d ecoles doctorales et des societes savantes comme la Societe de philosophie des sciences dependant de l ENS Ulm ou la SFHST ou des listes de diffusion comme Theuth De 1986 a 1991 une chaire d Epistemologie comparative est creee au College de France pour Gilles Gaston Granger Notes et referencesCet article est partiellement ou en totalite issu de l article intitule Science voir la liste des auteurs Notes L Oxford English Dictionary donne comme premiere occurrence la reprise de l article sur Jean Paul dans The Eclectic Magazine en novembre 1847 et comme etymologie un emprunt au grec combine avec un suffixe anglais d apres le terme allemand Wissenschaftslehre employe par Fichte L ecrivain allemand Jean Paul Johann Paul Friedrich Richter 1763 1823 condamne la philosophie idealiste de Fichte dans son roman de 1800 1803 par le truchement de Schoppe l un des personnages du roman dont il est dit dans le quatrieme volume du roman que la philosophie de Fichte de lui a trouble l esprit jusqu a le faire enfermer comme fou Reference TLFi Sciences noologiques Sciences qui etudient le monde de l esprit de la pensee lire en ligne le Vocabulaire de Lalande donne comme equivalent d epistemologie en allemand Wissenschaftslehre Doctrine de la science de du titre de la philosophie de Fichte Rorty ecrit L epistemologie analytique c est a dire la philosophie des sciences est devenue de plus en plus historiciste et de moins en moins logique comme chez Hanson Kuhn Harre et Hesse Pierre Wagner mentionne une impression de confusion a propos d une identification de theorie de la connaissance et philosophie des sciences il mentionne que l epistemology anglaise semble avoir adopte un sens non oriente vers la science dans les definitions originales de Ferrier et de Russell Mais il explique aussitot en citant Meyerson que meme en francais a l epoque la locution theorie de la connaissance etait equivalente a philosophie des sciences Entre autres dans le volume de la Pleiade consacre a l epistemologie Direction P Wagner Direction R Casati Le laboratoire du CREA a ete ferme en decembre 2011 Direction P Binant Presidente F Merlin References Dawes 2023 a b c d e f et g Rey 1992 entree Epistemologie p 1274 en Epistemology sur Oxford English Dictionary mars 2022 consulte le 28 avril 2023 Origin A borrowing from Greek combined with an English element modelled on a German lexical item Etymons Greek ἐpisthmh ology comb form Etymology lt ancient Greek ἐpisthmh knowledge see episteme n ology comb form after German Wissenschaftslehre from 1793 in the titles of several works by J G Fichte Miklos Veto Fichte dans Dominique Folscheid dir La philosophie allemande de Kant a Heidegger Presses universitaires de France coll Premier Cycle 1993 ISBN 2 13 045256 6 p 48 pour Fichte la Doctrine de la Science 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106 no 2 9 novembre 2022 p 345 372 ISSN 0035 2209 DOI 10 3917 rspt 1062 0345 lire en ligne consulte le 27 avril 2023 Soixante ans apres la premiere introduction de la Wissenschaftslehre Ferrier transpose et traduit ce qu il en retient comme modalite ultime et premiere de connaissance a et b Lecourt 2018 Le mot d epistemologie p 16 17 Schmid 2019 p 33 Schmid 1983 p 76 a et b Lecourt 2018 p 15 a b c et d Barreau 2013 p 7 8 a et b Barreau 2013 p 8 a b c d e et f Etienne Anheim Philosophie et histoire dans Christian Delacroix Francois Dosse Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt dir Historiographies Concepts et debats vol I Gallimard coll Folio histoire 2010 passage p 567 571 Epistemologie a et b Barreau 2013 p 8 9 Louis Couturat Lexique philosophique Epistemologie dans Bertrand Russell Essai sur les fondements de la geometrie Gauthier Villars 1901 lire en ligne p 257 Reproduit in Wagner2002 Wagner 2002 p 40 a b et c Chevalley 2019 Epistemologie p 358 366 a b c et d Wagner 2002 Wagner 2002 p 39 La derniere phrase explique l impression de confusion qui se degage de ce texte pour nous qui le lisons apres plus de cent ans dans le contexte neo kantien la theorie de la connaissance se constitue dans une etude critique des sciences c est a dire une etude qui recherche les conditions de possibilite des connaissances scientifiques Chevalley 2019 Epistemologie p 358 366 Mais a cette problematique de l objectivation ou de la constitution heritee de Kant et qui fournit une langue commune aux sciences de l esprit et aux sciences de la nature jusque dans les annees 1930 s oppose a partir du debut du XXe siecle la problematique toute differente de l epistemology definie d abord chez B Russell et G E Moore par une affirmation polemique de l independance des faits a l egard de l experience puis developpee dans la direction de l analyse logique du langage et de la structure des theories physiques L intraduisibilite est a l occasion si grande entre les deux traditions que l epistemologie des savants allemands de la periode 1850 1930 a ete longtemps soupconnee d inintelligibilite ou simplement ignoree dans les travaux des philosophes des sciences anglo americains d apres 1945 a et b Barreau 2013 p 12 Barreau 2013 p 15 a b c d et e Anastasios Brenner Le statut de l epistemologie selon Meyerson Archives de philosophie 2007 3 Tome 70 p 375 384 DOI 10 3917 aphi 703 0375 lire en ligne a et b Jean Claude Simard Cegep de Rimouski Culture scientifique epistemologie et pedagogie sur eduq info consulte le 17 mars 2023 Soler 2019 p 14 15 a b c et d Andre Lalande Vocabulaire technique et critique de la philosophie 1e edition 1926 3e edition Quadrige entree Epistemologie Paris PUF Volume 1 et 2 1993 p 293 a et b Nadeau 2016 p 11 Rey et Rey Debove 2007 p 909 entree epistemologie Nadeau 2016 p 10 l expression anglaise Epistemology strictement equivalente a Theory of Knowledge Richard Rorty Philosophy and the Mirror of Nature Thirtieth Anniversary Edition Princeton University Press 31 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