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Céphalopode

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Céphalopode
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Cephalopoda

Cephalopoda
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Un calmar, un poulpe, une seiche, un nautile, une spirule, un vampire des abysses et une sépiole.
Classification ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Protostomia
Super-embr. Lophozoa
Embranchement Mollusca

Classe

Cephalopoda
Cuvier, 1797

Sous-classes de rang inférieur

  • †Ammonoidea
  • Coleoidea
  • Nautiloidea

Les Céphalopodes (Cephalopoda, du grec ancien κεφαλή / kephalế, « tête », et πούς / poús (gén. ποδός / podós), « pied ») sont une classe de mollusques marins apparus à la fin du Cambrien (500 millions d'années) dont la tête est munie de tentacules, appelés aussi bras. Cette classe inclut notamment les pieuvres, calmars et seiches (groupe des coléoïdes), et les nautiles (groupe des nautiloïdes). Environ 800 espèces vivantes sont connues et de nouvelles espèces continuent d'être décrites. Environ 11 000 taxons fossiles ont été décrits, bien que le corps mou des céphalopodes ne facilite pas la fossilisation. Les Cephalopoda forment un clade, présentant comme synapomorphie la plus évidente la présence de tentacules préhensiles. Leur tête, distincte de la masse viscérale, comporte un véritable cerveau contenu dans un crâne cartilagineux, des yeux perfectionnés, un bec chitineux, etc. Elle est munie d'une couronne péribuccale de bras musclés et protractiles munis de ventouses et/ou de crochets. Le manteau ventral, contractile, constitue avec le siphon un puissant organe de locomotion. Leur taille varie de quelques centimètres à une dizaine de mètres. Les céphalopodes actuels sont des prédateurs marins : ils se nourrissent d'autres mollusques, de poissons et de crustacés. Ils capturent leurs proies avec leurs bras, et les déchiquettent avec leur bec corné.

Depuis l'Antiquité romaine, des céphalopodes sont utilisés en cuisine pour leur goût et leurs apports nutritionnels par les populations du littoral méditerranéen. Leur pêche commerciale se renforce. Leur croissance rapide, leur prolificité et leur dynamique de population depuis les années 1950 leur permettent - avec les méduses - de faire partie des quelques taxons qui semblent le mieux s'adapter à la dégradation des milieux marins, au détriment d'autres espèces.

La teuthologie est la branche des sciences naturelles qui étudie les céphalopodes du point de vue phylogénétique.

Description

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Plan d'organisation d'un mollusque ancestral hypothétique.
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Vue ventrale d'un toutenon japonais
1 - Siphon
2 - Tentacule
3 - Bec
4 - Nageoires
5 - Bras
6 - Tête
7 - Manteau.

Mollusques de forme allongée, ils ont une taille comprise entre 1 cm et 22 m. La partie antérieure du pied, annexée à la région de la tête, forme un nombre variable de tentacules préoraux (de 8 à 90 tentacules péribuccaux préhensiles). Ce déplacement du pied vers la tête, le long d'un axe sagittal, et la flexion endogastrique amènent en position ventrale ce qui chez les autres mollusques était en région postérieure. Les céphalopodes ont conservé la symétrie bilatérale car au cours de leur développement, ils subissent cette flexion, mais pas de torsion, ni d'enroulement de la masse viscérale. « Ainsi la cavité palléale et son complexe (branchies, anus, pores excréteurs, orifices génitaux) se retrouvent à la face ventrale et s'ouvrent vers l'avant, juste en arrière de la tête. La fente palléale fait presque le tour du corps et assure ainsi la pénétration de l'eau dans la cavité palléale ; elle est néanmoins obturée dans sa partie médiane par le siphon qui correspond à la partie postérieure du pied transformée en entonnoir musculeux dont le rôle est d'expulser l'eau de la cavité. Les céphalopodes sont ainsi complètement enveloppés par leur manteau ouvert à l'avant par cet entonnoir qui assure une propulsion à reculons. Primitivement, le manteau sécrète une coquille conique dirigée vers l'arrière. Chez les nautiloïdes, cette coquille est enroulée et compartimentalisée ; l’animal ne vivant que dans le dernier compartiment tout en restant en contact avec la loge originale grâce à un ligament. Chez la plupart des espèces actuelles, cette coquille disparaît sous le manteau ou demeure à l’état de vestige voire disparaît totalement chez la plupart des octopodes. Chez les calmars et les seiches, le manteau émet latéralement des replis natatoires. Ils ont de gros yeux latéraux hautement différenciés et très perfectionnés. La bouche, située au milieu de la zone de la base des tentacules, comporte une double lèvre et dans le bulbe buccal, un bec de perroquet et la radula. Le tube digestif, replié en U, possède un estomac en 3 parties doté d'une glande digestive paire. Le cœlome est très développé et comprend une cavité génitale, une cavité péricardique et deux cavités rénales symétriques. Elles s'ouvrent vers la cavité palléale par deux cœlomoductes et deux cœlomoductes rénaux. Les ganglions nerveux sont concentrés dans la tête et forment un « cerveau » protégé par un « crâne » cartilagineux. Les femelles possèdent sous la peau des  (en) qui débouchent dans la cavité palléale. Ces glandes sécrètent la matière nécessaire à la formation de la coquille des œufs ».

Tête

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Croquis de la tête d'un calmar Taonius pavo.

L'organisation anatomique des céphalopodes est marquée par la présence :

  • d'un entonnoir dérivant du pied des mollusques servant à la locomotion et à l'irrigation,
  • de bras portant des ventouses entourant la bouche et formant une couronne de tentacules,
  • d'une paire de mâchoires cornées qui se fossilisent parfois (ce sont les aptychus) ou d'un opercule.
  • d'yeux performants.
  • suivant les groupes, d'une coquille à chambre et siphon, d'une coquille interne parfois réduite à une plume chitineuse ou encore d'aucune ossature (comme pour les poulpes).

Leur coquille, quand ils en possèdent une, est composée d'une partie cloisonnée dite phragmocône.

La tête est pourvue d'un orifice buccal avec un bec et une radula avec des glandes salivaires. Un crâne cartilagineux solide[réf. souhaitée] renferme un cerveau très complexe, et donne attache aux muscles des bras et du dos.

Le bec chitineux est formé de deux mandibules. Il ressemble à ceux des Psittaciformes mais la partie inférieure chevauche la partie supérieure. Bien qu'extrêmement dur à son extrémité tranchante, il a aussi la propriété d'être élastique, parce que le matériau qui le constitue est moins rigide près des tissus musculaires. Cette variation de rigidité est fonction de rapports différents en chitine, en eau, en une molécule nommée DOPA et en protéines enrichies en histidine, un acide aminé. Le bord tranchant contient également du carbonate de calcium. La forme et la taille des becs de calmars sont spécifiques à chaque espèce.

Les céphalopodes possèdent une vision binoculaire avec des yeux de chaque côté de la tête, la plupart du temps assez grands. Ces yeux sont assez proches de ceux des vertébrés mais le processus évolutif qui les a fait apparaître est différent de celui qui a eu lieu chez les vertébrés. La structure interne est différente, la rétine et le nerf optique sont externes : les céphalopodes n'ont donc pas de points aveugles. Chaque œil contient un cristallin dur. L'accommodation est réalisée par le déplacement de ce cristallin, qui se déplace comme la lentille d'une caméra ou d'un télescope, au lieu de se contracter comme celui de l'œil humain. Leurs yeux sont « renversés », c'est-à-dire que les cellules de la rétine sont tournées vers la source lumineuse.

Les céphalopodes perçoivent les sons grâce à leurs statocystes. Le système nerveux est extrêmement condensé. De la fusion des ganglions cérébroïdes, palléaux et pédieux résulte un véritable cerveau, d'où partent la plupart des nerfs. Il révèle une céphalisation poussée et les capacités de résolution de problèmes observées chez les pieuvres, par exemple, sont étonnantes.

Appendices céphaliques

Article détaillé : Bras (céphalopode).
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Le bras d'une pieuvre.
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Les ventouses d'un Mastigoteuthis.

Leur tête est munie d'une couronne péribuccale de bras qui servent à la capture des proies, à l'accouplement et à la reptation sur le sol. Les bras sont réunis à leur base par une membrane, mais elle reste discrète chez le calmar contrairement à d'autres céphalopodes comme les pieuvres (le calmar à ombrelle fait exception).

Les Decabrachia, c'est-à-dire des céphalopodes à dix bras, ont généralement huit bras fonctionnant par paire et deux longs tentacules, aussi appelés « fouets » et aux extrémités plus larges appelées « massues ». On peut en compter huit chez les Octobrachia. Les membres des nautiles (Nautiloidea), qui sont au nombre d'environ 90 et dépourvus totalement de ventouses, sont appelés tentacules. Il existe des exceptions, les espèces de la famille des octopoteuthidés (Decabrachia), comme leur nom l'indique, ne possèdent que 8 bras ; c'est au cours de leur maturation sexuelle que les juvéniles voient leurs deux longs tentacules régresser.

Le volume des bras reste constant : en contractant les muscles circulaires le rayon diminue, permettant l'augmentation rapide de la longueur. Généralement, un allongement de 70 % est obtenu en diminuant légèrement la largeur de 23 %. Chez les plus grandes espèces, ils sont bordés, à l'extrémité, de deux rangées de crochets pivotants très acérés. Plus la proie se débat, plus les crochets s’enfoncent dans sa chair. Une membrane de protection autour des crochets, sur les tentacules et les bras, empêche l'animal de s’auto-mutiler.

Ces appendices sont parfois porteurs de ventouses (ce n'est pas le cas des nautiles), qui les recouvrent plus ou moins complètement, et sont disposées en rangées. Chaque ventouse est un instrument perfectionné qui s'applique sur sa cible. Un organe fonctionnant comme un piston fait le vide à l'intérieur, assurant l'adhésion. Ces ventouses peuvent être surmontées d'un anneau corné qui améliore encore leur adhérence. Dans certains genres, l'anneau est renforcé par des petites dents et des crochets tranchants lui permettant d'avoir une meilleure prise sur sa proie. Les ventouses sont indépendantes les unes des autres ; les bras et les tentacules ont une grosse fibre nerveuse centrale (très épaisse pour permettre à chaque ventouse d'être contrôlée de manière indépendante) entourée de muscles circulaires et radiaux.

Manteau

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Diagramme de l'anatomie d'une femelle adulte Nautilus pompilius représentant les systèmes digestif, reproducteur et certains des systèmes sanguin, nerveux et musculaire.

Le manteau prend de nombreuses formes et textures : en forme de fuseau (calmar), en forme de bourse (octopodes) ou de spirale (nautile). Il contient une forte cavité renfermant des branchies complexes, et dans laquelle s'ouvrent les organes reproducteurs, urinaires, et l'anus. La masse des viscères y est adossée.

Une grande partie de l'organisme est contenue dans le manteau, doté de deux nageoires latérales chez les petits calmars tels que ceux du genre Loligo ou bien d'une seule grande nageoire sommitale comme chez les calmars géants, voire une paire d'ailettes latérales comme chez Grimalditeuthis bonplandi ou une deuxième nageoire, foliacée, au bout du pédoncule caudal comme pour le juvénile de Chiroteuthis veranyi.

Ce manteau en forme de fuseau contient une vaste cavité, la cavité palléale, où se trouve la masse viscérale qui comprend les principaux organes internes ; cette cavité est recouverte par un mince épiderme membraneux. C'est à l'intérieur de cette cavité que les branchies effectuent leurs échanges gazeux, mais aussi que les organes reproducteurs, urinaires, et digestifs déversent leurs productions (gamètes, urine, excréments).

La peau, qui recouvre le corps entier, forme un repli qui limite la cavité branchiale (les nautiloïdes sont tétrabranchiaux, 4 branchies, et les coléoïdes sont dibranchiaux, 2 branchies) : c'est le « manteau ». Elle est entièrement couverte d'organes colorés (chromatophores) qui, sous l'action du cerveau, permettent aux céphalopodes de changer brusquement de couleur, voire de texture de peau pour exprimer des « sentiments » et/ou mieux se fondre dans leur environnement (camouflage). Au-dessus des cellules pigmentées existent des cellules irisées, qui réfléchissent la lumière. Ces capacités de camouflage adaptatif (dynamique) que sont une source d'inspiration pour le biomimétisme et la robotique molle.

Ces animaux sont très forts, et de grands nageurs. La musculature du corps et des tentacules est très puissante. Chez les coléoïdes, les octopodes n'ont pas de nageoires et rampent, contrairement aux décapodes qui en possèdent une (triangulaire en position antérieur pour le calmar et tout autour du corps pour les seiches). La présence, la régression ou l'absence de coquille est une raison pour laquelle ils nagent mieux que le reste des mollusques. Les nautiloïdes possèdent une coquille qui les handicapent dans leurs déplacements. Par contre, chez les coléoïdes, les décapodes possèdent une coquille interne en position dorsale, mais les octopodes eux sont sans coquille.

Leur cœur est très perfectionné. La circulation est elle-même assez perfectionnée. Il y a des artères, des veines, des capillaires. Le système n'est pas totalement fermé, mais une partie du sang seulement passe par des lacunes, avant de revenir au cœur. Le sang est teinté de bleu par de l'hémocyanine, substance à base de cuivre qui joue un rôle analogue à l'hémoglobine pour le transport de l'oxygène.

Les céphalopodes ont deux cœurs branchiaux et un cœur systémique. Les deux premiers propulsent le sang vers les branchies pour qu'il se charge en dioxygène, alors que le cœur systémique distribue le sang oxygéné au reste du corps. Le cœur systémique est composé de trois chambres, un ventricule inférieur et deux oreillettes supérieures. Le sang des céphalopodes est de couleur bleue car il contient de l'hémocyanine dont le fonctionnement repose sur la chimie du cuivre et de l'oxygène, et non pas de l'hémoglobine comme les vertébrés qui elle repose sur la chimie du fer et de l'oxygène. Les cœurs, légèrement verdâtres, sont entourés par les sacs rénaux, c'est-à-dire le système excréteur principal. Les reins sont difficiles à identifier, ils s'étendent du cœur (situé sur la face postérieure de la poche du noir) jusqu'à l'organe analogue au foie.

Ils ont un gros foie, un pancréas, un intestin complexe, des reins très développés.

Coloration

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Cette seiche peut passer d'un camouflage brun (en haut) à une coloration jaune avec des reflets foncés (en bas) en moins d'une seconde.
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Une seiche flamboyante.

Les céphalopodes peuvent changer de couleur et de motif en quelques millisecondes, que ce soit pour le signalement (tant au sein de l'espèce que pour avertir les prédateurs) ou le camouflage actif, à mesure que leurs chromatophores se développent ou se contractent. Bien que les changements de couleur semblent dépendre principalement de la vision, il existe des preuves que les cellules de la peau, en particulier les chromatophores, peuvent détecter la lumière et s’adapter aux conditions de luminosité indépendamment des yeux. La coloration est généralement plus forte chez les espèces côtières que chez celles vivant en haute mer, dont les fonctions ont tendance à se limiter à un camouflage. La plupart des pieuvres imitent certaines structures dans leur champ de vision plutôt que d'imiter les couleurs de leur environnement.

Des traces de coloration d'origine ont été détectées dans des fossiles de céphalopodes datant du Silurien; ces individus orthoconiques portaient des bandes concentriques, qui auraient servi de camouflage. Les céphalopodes du Dévonien portent des motifs colorés plus complexes, de fonction inconnue.

Coquille

Comme la plupart des mollusques, les céphalopodes n'ont pas de squelette mais une coquille formée à partir de l'ectoderme (couche externe de l'embryon) et composée de carbonate de calcium. Dans le cas des coléoïdes la coquille a évolué vers une structure interne rigide (« plume » des calmars, « os » de seiches...). La minéralisation plus ou moins intense de la coquille, par formation de carbonate, est en relation avec l'acidité de la matrice organique de la coquille ; la coquille des nautiles a une matrice acide, tandis que la plume des calmars a une matrice moins acide, voire basique.

Différentes coquilles de céphalopodes
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Sépion de seiche
Sépion de seiche 
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« plume » de calmar
« plume » de calmar 
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Coquille de spirule
Coquille de spirule 
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Coquilles de nautiles
Coquilles de nautiles 
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Coquilles d'ammonites fossiles
Coquilles d'ammonites fossiles 
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Rostre de belemnite fossile
Rostre de belemnite fossile 

Cas des nautiloïdes

Les nautiles sont les seuls céphalopodes existant avec une vraie coquille externe. Elle est cloisonnée, parcourue par un siphon, et entoure le corps.

Cas des coléoïdes

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Sépion sur une plage à Belle-ile.

Chez les coléoïdes c'est une de l'ectoderme qui conduit à une « coquille interne » lovée dans le manteau. Cette coquille interne est donc une structure rigide pouvant faire penser à un os, et d'ailleurs couramment appelée os de seiche dans le cas de Sepia.

Sa forme est différente pour chaque espèce de coléoïdes, et c'est souvent cette forme qui permet de déterminer l'espèce d'un spécimen :

  • celle des calmars ou de certains octopodes, appelée plume ou gladius (glaive en latin), constituée de chitine et de carbonate, est plutôt allongée et semi-transparente. Elle a l'aspect d'une règle de section circulaire en plastique ou d'une plume d'oiseau, d'où son nom ;
  • celle des seiches (ou Sepiida), plus large et d'une forme caractéristique, est appelée sépion ou simplement os de seiche. Assez légère, elle sert aussi de flotteur ;
  • les Cirrates possèdent, pour leurs nageoires en forme d'arc, un cartilage interne qui est parfois considérés comme un "vestige de coquille" ;
  • les poulpes sont soit pourvus d'une paire de tige en forme de stylet, soit dépourvus de coquille ; certains calmars en sont aussi dépourvus ; une telle disparition de coquilles est probablement due à une du carbonate de calcium.
  • les spirules possèdent une coquille enroulée analogue à celle des Nautiles, mais interne. Elle se forme d'abord comme une structure organique, puis est ensuite très rapidement minéralisée ;
  • la femelle argonaute sécrète une mince coquille spécialisée dans laquelle elle réside, elle est populairement considérée comme une « coquille », même si elle n'est pas attachée au corps de l'animal.

Cas des ammonoïdes

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fossile d'ammonite ou l'on peut apercevoir en blanc la coquille (photo microscope agrandissement x240)

Le plus grand groupe de céphalopodes à coquilles sont les ammonites, un groupe aujourd'hui éteint, mais leurs coquilles sont très fréquentes sous forme de fossiles.

Siphon

Entre la tête et le corps se trouve un organe tubulaire, le siphon, qui permet d'évacuer l'eau de la cavité palléale et de nager à reculons, par propulsion à réaction.

Le manteau a des contractions rythmiques et très énergiques. Chaque fois qu'il se dilate, l'eau entre par l'ouverture de la poche. À chaque contraction, elle est chassée brusquement par l'entonnoir. Il en résulte un déplacement de l'animal en sens contraire du courant d'eau. Sous le siphon s'ouvre une glande qui secrète du noir, quelques gouttes suffisent à troubler l'eau autour du céphalopode, et lui permettre de s'échapper, en combinant cette action avec la transformation de sa coloration par le jeu des chromatophores.

Reproduction

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Une pieuvre violacée avec son Hectocotyle (en bas).

Les sexes sont séparés. La reproduction chez les céphalopodes est aussi très perfectionnée.

Chez le mâle, un ou deux bras sont modifiés et permettent l'accouplement (hectocotyle). Les spermatozoïdes sont regroupés dans des sacs, ou spermatophores, que le mâle saisit avec un de ses bras et introduit dans la cavité palléale de la femelle. Parfois, le bras copulateur se détache dans l'opération, ce qui l'a fait prendre par les anciens naturalistes pour un ver parasite.

Les œufs sont gros, et riches en vitellus (œufs télolécithes). Le plus souvent, ils sont pondus réunis en pontes glaireuses ou en grappes noires (seiches), ce que l'on appelle les "raisins de mer". Chez l'argonaute, la femelle sécrète une nacelle calcaire pour les contenir.

La segmentation de l'œuf est partielle. Le développement est direct.

Écologie et comportement

Intelligence

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Un banc de Sepioteuthis lessoniana
Article détaillé : Intelligence des céphalopodes.

Les céphalopodes sont considérés comme les plus intelligents des invertébrés, ils ont des sens développés et un gros cerveau (plus grand que celui des gastéropodes). Le système nerveux des céphalopodes est le plus complexe des invertébrés et leur cerveau bien développé a une masse corporelle qui se situe entre celui des vertébrés ectothermes et endothermiques. Le cerveau est protégé dans un crâne cartilagineux. Les fibres nerveuses géantes du manteau de céphalopodes sont utilisés depuis de nombreuses années comme matériel expérimental en neurophysiologie ; leur grand diamètre (en raison de l'absence de la myélinisation) les rend relativement faciles à étudier par rapport à d'autres animaux.

Les céphalopodes sont des créatures sociales ; lorsqu'ils sont isolés de leur propre espèce, ils rejoignent parfois des bancs.

Alimentation

Les céphalopodes sont en général des chasseurs efficaces et rapides, soit de poissons (pour les espèces pélagiques) soit de crustacés et de mollusques (pour les espèces épibenthiques, notamment les poulpes). Leur bec puissant permet de briser les éventuelles coquilles de ces proies, et les bras de les déloger de leur cachette et de les maintenir.

Locomotion

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Déplacement d'octopus vulgaris.

La plupart des céphalopodes peuvent se déplacer avec une propulsion par réaction, un mode de locomotion très énergivore par rapport à la locomotion d'ondulation utilisée par les poissons. L'efficacité d'un jet d'eau produit avec une hélice étant plus efficace que celui de la fusée. Plus la taille des animaux augmente, plus l'efficacité relative de la propulsion par jets diminue. La propulsion des larves est donc beaucoup plus efficace que celle des individus juvéniles et adultes. Depuis l'ère paléozoïque, la concurrence avec les poissons a produit un environnement où une locomotion efficace était essentielle à la survie, la propulsion par jets fit un retour, avec des nageoires et des bras utilisés pour maintenir une vitesse constante. La propulsion par réaction n'a jamais été leur seul mode de locomotion : le mouvement d'arrêt-démarrage fourni par la propulsion permet d'atteindre rapidement des pointes de grande vitesse - pour éviter les assauts des prédateurs ou capturer des proies. En effet, les céphalopodes sont les invertébrés marins les plus rapides : ils peuvent ainsi semer la plupart des poissons. Le jet est complété avec un mouvement des nageoires. Chez le calmar, les nageoires battent chaque fois qu'un jet est libéré afin d'amplifier la poussée ; elles sont ensuite étendues entre chaque jet, probablement pour éviter de dévier. L'eau oxygénée est aspirée dans la cavité du manteau, elle passe par les branchies avec la contraction musculaire de cette cavité, l'eau est ensuite expulsé par le siphon, créé par un pli du manteau. La différence de taille entre la partie postérieure et antérieure permet à l'organisme de produire un jet sous haute pression. La vitesse de l'organisme peut être calculée avec précision en fonction de la masse et de la morphologie de l'animal donné. Le mouvement des céphalopodes va généralement vers l'arrière, en propulsant l'eau en avant par le siphon, mais la direction peut être contrôlée en le pointant dans des directions différentes. Certains céphalopodes accompagnent cette expulsion de l'eau avec un bruit d'éclatement pour effrayer les prédateurs potentiels.

Les céphalopodes utilisent une méthode similaire à la propulsion en dépit de leur taille croissante (à mesure qu'ils grandissent) changeant la dynamique de l'eau dans laquelle ils se trouvent. Ainsi leurs paralarves n'utilisent pas beaucoup leurs ailerons (qui sont moins efficaces à faibles nombres de Reynolds) et utilisent principalement leurs jets pour se propulser vers le haut, tandis que les grandes céphalopodes adultes ont tendance à nager moins efficacement et avec plus de dépendance à l'égard de leurs nageoires.

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Un nautile (Nautilus belauensis) vu de face, montrant l'ouverture du siphon.

On pense que les premiers céphalopodes produisaient des jets en rentrant leur corps dans leur coquille, comme les nautiles actuels. Les nautiles sont également capables de créer un jet par ondulation de leur siphon ; ce flux lent de l'eau est plus adapté à l'extraction de l'oxygène de l'eau. Le jet des nautiles est beaucoup plus lent que celui des coléoïdes, mais moins de force musculaire et d'énergie sont nécessaires à sa production. La force du jet chez les céphalopodes est commandé principalement par le diamètre maximal de l'orifice du siphon (ou peut-être, le diamètre moyen du siphon) et par le diamètre de la cavité du manteau. Les variations de la taille de l'orifice sont utilisés tout au plus aux vitesses intermédiaires. La vitesse absolue obtenue est limitée par la nécessité d'inhaler de l'eau pour ensuite l'expulser. Cette vitesse maximale correspond à huit fois la longueur de leur corps par seconde, une vitesse que peuvent atteindre la plupart des céphalopodes après deux coups de siphon. L'eau remplit la cavité en entrant non seulement par les orifices, mais aussi par le siphon lui-même. Les calmars peuvent expulser jusqu'à 94 % du fluide contenu dans leur cavité dans un seul coup de jet. Pour s'adapter aux changements rapides de la pression de l'eau et l'expulsion, les orifices sont très flexibles et peuvent modifier leur taille par un facteur de vingt. Le rayon du siphon, au contraire, ne change que d'un facteur de l'ordre de 1,5.

Certaines espèces de poulpes sont également capables de marcher sur le plancher océanique. Les calmars et les seiches peuvent se déplacer sur de courtes distances dans n'importe quelle direction par l'ondulation d'un lambeau du muscle autour du manteau.

La plupart des céphalopodes flottent dans la colonne d'eau avec une flottabilité neutre ou presque, environ 2-3 % plus dense que l'eau de mer. Ils y parviennent de différentes manières. Certains, comme les nautiles, émettent un gaz dans l'écart entre le manteau et la coquille, d'autres font suinter de l'eau douce de leurs reins, évacuant l'eau salée plus dense de la cavité du corps ; d'autres, comme certains poissons, accumulent des huiles dans leur foie et quelques pieuvres ont un corps gélatineux avec des ions de chlore légers remplaçant le sulfate de leur corps.

Certains céphalopodes sont capables de voler dans les airs sur des distances allant jusqu'à 50 m. Alors que les céphalopodes ne sont pas particulièrement aérodynamiques, ils atteignent ces distances impressionnantes par propulsion par jets ; l'eau continue d'être expulsée du siphon propulsant l'organisme dans les airs. Les animaux déploient leurs nageoires et les tentacules pour former des ailes et contrôler activement leur force de portance avec la posture du corps. Une espèce a été observée avec un film de mucus entre ses bras déployés tandis que l'autre a été observée mettre les tentacules dans une disposition circulaire.

Répartition et habitat

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Gauche : Un couple de seiches communes en eau peu profonde
Droite : Benthoctopus sp. sur le Mont Davidson à 2422 m de profondeur

Les céphalopodes vivent dans tous les océans de la Terre. Aucun d'eux ne peut tolérer l'eau douce, hormis le calmar court, vivant dans la baie de Chesapeake, qui fait figure d'exception puisqu'il tolère l'eau saumâtre. Les céphalopodes occupent presque toutes les niches écologiques océaniques : allant de la plaine abyssale à la surface de l'océan, du littoral à la haute mer. Leur diversité est plus riche près de l'équateur (~ 40 espèces récupérées dans les filets à 11 ° N par une étude de la diversité) et diminue vers les pôles (~ 5 espèces capturées à 60 ° N).

État des populations dans le monde

Beaucoup de céphalopodes semblent faire partie des rares espèces marines qui s'adaptent rapidement à l'anthropisation des océans et aux changements globaux associés. Il semble que partout où les humains ont modifié l'environnement marin les céphalopodes en profitent, au détriment d’autres espèces. Ils seraient actuellement parmi les animaux les plus adaptés pour survivre dans un océan en proie au réchauffement, à l’eutrophisation, à l’acidification des océans, à l’appauvrissement en poissons à la suite des activités humaines,.

Une analyse de 60 ans de données provenant d'inventaires de la biodiversité et des ressources halieutiques, et de statistiques jugées fiables sur la pêche dans le monde, publiée en mai 2016 dans « Current Biology » confirme que les captures de céphalopodes ont proportionnellement augmenté dans le monde depuis les années 1950, et plus encore depuis la fin des années 1990, et pas uniquement pour les espèces pélagiques comme le calmar de Humboldt (Dosidicus gigas). Les chercheurs ont vérifié qu’il ne s’agit pas uniquement d’un effet de changement de pratiques et techniques de pêche par exemple dû au recul de la ressource halieutique piscicole, à une évolution de la demande des consommateurs ou aux prix du fioul. Des espèces côtières (dont la seiche Sepia elegans) en profitent aussi.

Une explication pourrait être que les céphalopodes sont (comme les rongeurs sur terre, ou les pigeons en ville) très adaptables aux changements de leur environnement, peut-être grâce à leur cycle rapide de reproduction (la plupart des espèces ne vivent qu’un ou deux ans et meurent après la reproduction, ce qui favorise une sélection naturelle et une adaptation génétique rapide). Les scientifiques supputent que la surpêche est en partie responsable, car elle a fait fortement régresser des poissons prédateurs qui se nourrissent de céphalopodes, de leurs larves, ou qui étaient en concurrence alimentaire avec eux. Les vides écologiques ainsi créés par l’Humain dans la chaîne alimentaire, les réseaux trophiques et les niches écologiques marines sont alors « remplis » par des espèces ubiquistes et adaptables (et les céphalopodes en font partie).

Le accélère en outre leur croissance (déjà parmi les plus rapides du monde animal), mais tant que leur amplitude thermique optimale n'est pas dépassée, et tant que la nourriture n'est pas limitée. N'ayant pas de squelette, ils ont une croissance plus rapide et moins besoin du calcium qui devient difficile à trouver dans les zones en cours d’acidification.

Même si plusieurs pêcheries de céphalopodes montrent des signes de surexploitation, l'explosion globale de leurs populations (pourtant très recherchées par la pêche industrielle dans le cas du calmar) a et aura encore des effets considérables sur l'océan, notamment car ce sont des espèces voraces (consommant 30 % de leur poids corporel chaque jour à l'âge adulte, selon Pecl, et volontiers cannibales quand la nourriture manque).

Les pêcheries, confrontées au recul des poissons dans l'océan, y compris en zone profonde cherchent depuis plusieurs années à reconcentrer leurs efforts sur de nouvelles ressources (dont via l'aquaculture et la pêche d'invertébrés)... avec quels nouveaux impacts immédiats et différés ? s'interrogent les prospectivistes et scientifiques dont certains plaident pour une gestion adéquate basée sur un suivi scientifique attentif.

Systématique

Taxinomie

Les céphalopodes sont des mollusques marins dont certains ont pu faire partie, à des époques géologiques variées, des principaux prédateurs des océans.

La classe des céphalopodes se subdivise en trois groupes (dont deux seulement subsistent à nos jours) :

  • la sous-classe des Nautiloïdes, avec quelques espèces (apparue au Cambrien),
  • la sous-classe des Ammonoïdes (apparu au Dévonien - s'est éteinte au Crétacé supérieur),
  • la sous-classe des Coléoïdes, qui comprend les calmars, les seiches, les octopodes et les vampires des abysses avec plus de 700 espèces. (apparu au Dévonien).

On peut remarquer que les coléoïdes à coquilles ne forment pas un clade ni même un groupe paraphylétique (voir à ce sujet, dans la section Coquille ci-dessus, quelles sont les espèces qui sont dépourvues de coquille).

v · m
Place des Céphalopode dans le règne animal
  • Les types d'organisation présentés ici sont des grades évolutifs ne correspondant généralement pas à des groupes monophylétiques, mais paraphylétiques (ne comportant pas tous les descendants d'un même ancêtre — exemple : les descendants d'ancêtres vermiformes ne sont pas tous aujourd'hui des vers, etc.).
  • En jaune : les principales explosions radiatives.
> Unicellulaires procaryotes (cellule sans noyau)   ♦ Échinodermes : Oursins, Crinoïdes, Concombres de mer, étoiles de mer et ophiures   ♦ Bivalves (coquillages)    
> Unicellulaires Eucaryotes (cellules à noyau)   ♦ Gastéropodes (escargots, limaces, etc.)
> Éponges (organisme multicellulaire) ♦ Mollusques ♦ Céphalopodes (pieuvres, seiches)
> Polype : hydres, coraux et méduses  
> Vers (mobilité et tube digestif) bilatériens     ♦ Trilobites (de deux à 24 pattes — éteint)
> Poissons agnathes (sans mâchoire) ♦ Arthropodes primitifs type myriapodes (beaucoup de pattes)   ♦ Décapodes : crabes et écrevisses (dix pattes)
> Poissons primitifs (poissons cartilagineux) ♦ Arachnides : araignées, scorpions et acariens (huit pattes) ♦ Libellules
> Poissons typiques (poissons osseux) ♦ Serpents > Hexapodes (à six pattes) : Insectes type Apterygota (primitifs sans ailes)   ♦ Blattes, mantes, termites
> Poissons type Sarcopterygii (à nageoires charnues) ♦ Dinosaures (éteint) ♦ Orthoptères (sauterelles, grillons)
> Tétrapodes primitifs (type Amphibiens) ♦ Crocodiles ♦ Marsupiaux ♦ Hémiptères (punaises, cigales…)
> Reptiles primitifs (Amniotes de type Lézards)   ♦ Tortues ♦ Insectivores (Taupes, Hérissons…) ♦ Coléoptères (hannetons, coccinelles…)
  ♦ Oiseaux ♦ Chiroptères (Chauves-Souris) ♦ Hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis)
  ♦ Primates ♦ Diptères (mouches)
  > Mammifères primitifs type monotrèmes   ♦ Rongeurs et Lagomorphes (lapins) ♦ Lépidoptères (papillons)
♦ Carnivores ♦
♦ Ongulés ♦
 
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Planche de céphalopodes d'Ernst Haeckel.

Selon World Register of Marine Species (23 décembre 2013) : ...

  • sous-classe Coleoidea Bather, 1888
    • super-ordre Decapodiformes Young, Vecchione & Donovan, 1998
      • ordre Myopsida d'Orbigny, 1841 -- calmars
      • ordre Oegopsida d'Orbigny, 1845 -- calmars
      • ordre Sepiida Zittel, 1895 -- seiches
      • ordre Spirulida Stolley, 1919 -- spirules
    • super-ordre Octopodiformes Berthold & Engeser, 1987
      • ordre Octopoda Leach, 1818 -- poulpes
      • ordre Vampyromorpha Robson, 1929 -- vampires des abysses
  • sous-classe Nautiloidea Agassiz, 1847
    • ordre Nautilida Agassiz, 1847 -- nautiles
  • sous-classe Ammonoidea † -- ammonites

Selon ITIS (23 décembre 2013) :

  • sous-classe Coleoidea Bather, 1888
    • super-ordre Decabrachia Boettger, 1952
      • ordre Sepiida Zittel, 1895
      • ordre Sepiolida Fioroni, 1981
      • ordre Spirulida Stolley, 1919
      • ordre Teuthida Naef, 1916
    • super-ordre Octobrachia Fioroni, 1981
      • ordre Octopoda Leach, 1818
      • ordre Vampyromorphida Pickford, 1939
  • sous-classe Nautiloidea Agassiz, 1847
    • ordre Nautilida Agassiz, 1847
  • image
    Nautiles
  • image
    Octopodes (« poulpes »)
  • image
    Calmars
  • image
    Seiches
  • image
    Sépioles
  • image
    Spirules
  • image
    Vampire des abysses

Origine, évolution et paléontologie

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Reconstitution d'ammonites.
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Reconstitution de belemnites.

Les plus vieux céphalopodes connus ont été trouvés dans des strates chinoises vieilles de 515 millions d'années (Cambrien) : ce sont des mollusques allongés et pourvus d'une coquille conique. Les nautiloïdes (groupe actuel le plus dérivé) auraient divergé des autres groupes de céphalopodes (les Bactritida, qui sont sans doute le groupe ancêtre de tous les autres céphalopodes actuels) environ au Dévonien (419,2 ±3,2 à 358,9 ±0,4 Ma).

Le registre fossile paléozoïque est complexe, car si certains groupes présentent un excellent potentiel de fossilisation (notamment les ammonites), d'autres ont un corps essentiellement mou et ne laissent donc que très peu de traces après leur mort (en particulier les pieuvres), ce qui biaise énormément le registre et laisse de larges parts d'ombre.

Leur coquille est supposément apparue au Cambrien (d'après la datation des premiers Mollusques) et ce probablement en réponse à l'apparition de prédateurs. Par la suite, il semblerait que les premiers mollusques se soient détachés du fond marin et ont alors commencé à se laisser flotter à l'aide de gaz accumulé dans la coquille.

On peut émettre l'hypothèse qu'une fois apte à la nage, leur pied ne leur servit plus guère à se déplacer sur un substrat, et put dès lors se spécialiser : alors qu'apparaissait le siphon permettant de se propulser dans l'eau, le pied se serait (hypothétiquement) transformé, petit à petit, en un ensemble de membres préhensiles, aptes à saisir les objets : les tentacules.

Classification avec les ordres éteints selon BioLib (27 janvier 2018) :

  • sous-classe †
    • ordre Teichert, 1933 †
    • genre †
    • genre M'Coy, 1844 †
    • genre Hyatt, 1884 †
  • sous-classe Ammonoidea Zittel, 1884 †
    • super-ordre †
      • ordre †
      • ordre Ceratitida Hyatt, 1884 †
    • super-ordre †
      • ordre Ammonitida †
    • super-ordre †
      • ordre Agoniatitida Ruzhencev, 1957 †
      • ordre Clymeniida †
      • ordre Goniatitida †
    • ordre †
    • ordre †
    • ordre †
    • genre †
    • genre Spath, 1924 †
  • sous-classe †
    • genre †
    • genre †
    • genre †
    • genre Trauth, 1927 †
    • genre †
    • genre †
    • genre †
  • sous-classe †
    • ordre Bactritida Shimanskiy, 1951 †
      • famille †
      • famille †
  • sous-classe Coleoidea Bather, 1888
    • cohorte Haas, 1997
      • super-ordre Decapodiformes Leach, 1817
        • ordre Spirulida Haeckel, 1896
        • ordre Sepiida Zittel, 1895
        • ordre Sepiolida Naef, 1916
        • ordre Teuthida Naef, 1916
      • super-ordre Octobrachia Fioroni, 1981
        • ordre Octopoda Leach, 1818
        • ordre Vampyromorpha Grimpe, 1917
    • cohorte Belemnoidea Gray, 1849 †
      • super-ordre Gray, 1849 †
        • ordre Stolley, 1919 †
        • ordre Belemnitida Gray, 1849 †
        • ordre Stolley, 1919 †
        • ordre Jeletzky, 1965 †
        • ordre Jeletzky, 1965 †
  • sous-classe †
    • ordre Teichert, 1933 †
  • sous-classe Nautiloidea Agassiz, 1847
    • ordre ' †
    • ordre Flower, 1950 †
    • ordre Nautilida Blainville, 1825
    • ordre †
    • ordre Flower, 1950 †
    • genre Placenticeras Meek, 1876 †
    • genre †
  • sous-classe M'Coy, 1844 †
    • ordre Kuhn, 1949 †
    • ordre Zhuravleva, 1994 †
    • ordre Starobogatov, 1983 †
    • ordre Kuhn, 1940 †
    • ordre Barskov, 1963 †

Les céphalopodes et l'homme

Pêche

image
Un bateau équipé pour la technique du lamparo.

Gastronomie

Article détaillé : Céphalopodes utilisés en cuisine.

Parmi les céphalopodes utilisés en cuisine, seuls certains coléoïdes, c'est-à-dire quelques poulpes, seiches et calmars sont consommés. Certaines espèces de poulpes sont d'ailleurs toxiques. Ces animaux sont consommés depuis très longtemps, la plus ancienne transcription de recette de cuisine connue date de l'Antiquité romaine dans un ouvrage de Marcus Gavius Apicius.

L'encre de seiche, le sépia, est utilisée comme pigment en dessin et en cuisine.

Culture

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Exemple d'un gobelet néerlandais, de 1630.

Dès le XVIe siècle, des coquilles de nautiles du Pacifique occidental ont été très prisées par les collectionneurs et, en conséquence, elles sont souvent très richement montées. Souvent, la couche externe de la coquille sera dépouillée afin de révéler la surface nacrée située dessous. Les meilleurs artisans les transforment en objets d'art.

  •  (en)
  •  (en)

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Céphalopode, sur Wikimedia Commons
  • Céphalopode, sur Wikispecies

Articles connexes

  • Cephalopoda (classification phylogénétique)
  • Calmar
  • Pieuvre
  • Seiche
  • Intelligence des céphalopodes

Bibliographie

  • (en) Voss, N. A. Sweeney, M. J, Systematics and Biogeography of Cephalopods., vol. I, Smithsonian Contributions to Zoology, 586: 277-599, 1998(lire en ligne)
  • (en) Voss, N. A. Sweeney, M. J, Systematics and Biogeography of Cephalopods., vol. II, Smithsonian Contributions to Zoology, 586: 277-599, 1998(lire en ligne)
  • Sander Rang, « Documents pour servir à l’histoire naturelle des Céphalopodes cryptodibranches », Magasin de zoologie, Paris, Éd. Lequien fils, vol. 7,‎ 1837, p. 5-77 (lire en ligne [PDF], consulté le 19 octobre 2016).

Références taxinomiques

  • (en) WoRMS : Cephalopoda Cuvier, 1797 (+ liste ordres + liste familles)
  • (en) Paleobiology Database : Cephalopoda Leach 1817
  • (fr + en) ITIS : Cephalopoda Cuvier, 1797
  • (en) Fonds documentaire ARKive : Cephalopoda
  • (en) Tree of Life Web Project : Cephalopoda
  • (en) BioLib : Cephalopoda Cuvier, 1795
  • (en) Animal Diversity Web : Cephalopoda
  • (en) Catalogue of Life : Cephalopoda Cuvier, 1795 (consulté le 13 avril 2023)
  • (en) NCBI : Cephalopoda (taxons inclus)

Liens externes

  • « L’incroyable intelligence des céphalopodes », Université de Nantes, France Culture, 20 mai 2020

Notes et références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 28 janvier 2016.
  2. G. Lecointre et H. Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Paris, Belin, 2006.
  3. ↑ a b et c(en) Zoë A. Doubleday, Thomas A. A. Prowse, Alexander Arkhipkin, Graham J. Pierce, Jayson Semmens, Michael Steer, Stephen C. Leporati, Sílvia Lourenço, Antoni Quetglas, Warwick Sauer et Bronwyn M. Gillanders, « Global proliferation of cephalopods », Current Biology, vol. 26, no 10,‎ 23 mai 2016, R406–R407 (DOI https://dx.doi.org/10.1016/j.cub.2016.04.002).
  4. « On a l’habitude de définir les mollusques à partir d’un type ancestral qui aurait eu toutes les structures, et d’en faire dériver les autres par développement ou perte de certains caractères. Cet archétype n’a aucun caractère phylogénétique ou existence attestée, mais il permet de dégager des caractères fondamentaux. La longue adaptation indépendante des divers courants a modifié le plan structural de base, à tel point que certains mollusques paraissent ne partager que peu de traits communs. La moule, l’escargot, la pieuvre sont des mollusques mais il n’est pas aisé, de prime abord de voir ce qui les lie ». Cf cours de Jacqueline Russo, « Biologie des Organismes et des populations. Biodiversité animale », Licence 3e année, 2012, p. 4
  5. Deux lobes enroulés en cornet.
  6. (de) Guillaume Lecointre, Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivantk, Belin, 2001, p. 287-288.
  7. « Le mystère du bec du calmar: un couteau sans manche », sur techno-science.net
  8. ↑ a et bTous les animaux du monde : Les invertébrés, t. 8, Librairie Larousse, 1974(ISBN 2-03-015180-7), p. 182
  9. ↑ a et b(en) Karl M. Wilbur, M. R. Trueman et E. R. Clarke, The Mollusca : 11. Form and Function, t. 11, New York, Academic Press, 1985(ISBN 0-12-728702-7)
  10. (en) Blog du Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, « Hooks and suckers », sur blog.tepapa.govt.nz
  11. Michel Raynal, « Le « monstre de Floride » de 1896 : Cachalot ou pieuvre géante ? », sur pagesperso-orange.fr (consulté le 9 avril 2010).
  12. « Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert Ier, prince souverain de Monaco. », sur archive.org (consulté le 15 avril 2010).
  13. Phan, L., Kautz, R., Leung, E. M., Naughton, K. L., Van Dyke, Y., & Gorodetsky, A. A. (2016). Dynamic materials inspired by cephalopods. Chemistry of Materials, 28(19), 6804-6816.
  14. J. H. Pikul & al. (2017) “Stretchable surfaces with programmable 3D texture morphing for synthetic camouflaging skins “| Science 13 Oct 2017|Vol. 358, Issue 6360, pp. 210-214 | DOI: 10.1126/science.aan5627|résumé
  15. The state of world fisheries and aquaculture (2012). Fisheries, F.A.O. and Department, Aquaculture.
  16. Monahan P (2016) « World octopus and squid populations are booming », in Climate Oceanography Plants & Animals DOI: 10.1126/science.aaf5741
  17. Patrick Monahan Top stories: World octopus and squid populations are booming (dans le monde les populations de poulpes et calmars sont en plein essor), Science News, 27 mai 2016
  18. Caddy, J.F & Rodhouse P.G (1998), Cephalopod and groundfish landings: evidence for ecological change in global fisheries?. Rev. Fish. Biol. Fish. ; 8: 431–444.
  19. Pecl G.T & Jackson G.D (2008) The potential impacts of climate change on inshore squid: biology, ecology and fisheries. Rev. Fish. Biol. Fish; 18: 373–385
  20. Anderson, S.C., Flemming, J.M., Watson, R & Lotze (2011), Rapid global expansion of invertebrate fisheries: trends, drivers, and ecosystem effects, H.K. PLoS One. ; 6: e14735
  21. World Register of Marine Species, consulté le 23 décembre T2013.
  22. World Register of Marine Species, consulté le 23 décembre 2013.
  23. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 23 décembre 2013.
  24. ↑ a et b(en) Mark Carnall, « I, for one, welcome our new cephalopod overlords... but what are they? », sur The Guardian, 17 août 2016.
  25. Godfrey-Smith, Peter, (1965- ...), Le prince des profondeurs (ISBN 978-2-08-142226-1 et 2-08-142226-3, OCLC 1028549972, lire en ligne)
  26. BioLib, consulté le 27 janvier 2018.
  27. Dictionnaire classique d'histoire naturelle Par Bory de Saint-Vincent
  28. (en) Royal Collection Trust (pour la Reine Elisabeth II), « Nautilus cup », royalcollection.org.uk, 2002(consulté le 9 janvier 2014)
  • image Portail des mollusques et de la malacologie
  • image Portail de la biologie marine
  • image Portail de la paléontologie

Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 16:11

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Cephalopoda Cephalopoda Un calmar un poulpe une seiche un nautile une spirule un vampire des abysses et une sepiole Classification ITISRegne AnimaliaSous regne BilateriaInfra regne ProtostomiaSuper embr LophozoaEmbranchement Mollusca ClasseCephalopoda Cuvier 1797 Sous classes de rang inferieur Ammonoidea Coleoidea Nautiloidea Les Cephalopodes Cephalopoda du grec ancien kefalh kephalế tete et poys pous gen podos podos pied sont une classe de mollusques marins apparus a la fin du Cambrien 500 millions d annees dont la tete est munie de tentacules appeles aussi bras Cette classe inclut notamment les pieuvres calmars et seiches groupe des coleoides et les nautiles groupe des nautiloides Environ 800 especes vivantes sont connues et de nouvelles especes continuent d etre decrites Environ 11 000 taxons fossiles ont ete decrits bien que le corps mou des cephalopodes ne facilite pas la fossilisation Les Cephalopoda forment un clade presentant comme synapomorphie la plus evidente la presence de tentacules prehensiles Leur tete distincte de la masse viscerale comporte un veritable cerveau contenu dans un crane cartilagineux des yeux perfectionnes un bec chitineux etc Elle est munie d une couronne peribuccale de bras muscles et protractiles munis de ventouses et ou de crochets Le manteau ventral contractile constitue avec le siphon un puissant organe de locomotion Leur taille varie de quelques centimetres a une dizaine de metres Les cephalopodes actuels sont des predateurs marins ils se nourrissent d autres mollusques de poissons et de crustaces Ils capturent leurs proies avec leurs bras et les dechiquettent avec leur bec corne Depuis l Antiquite romaine des cephalopodes sont utilises en cuisine pour leur gout et leurs apports nutritionnels par les populations du littoral mediterraneen Leur peche commerciale se renforce Leur croissance rapide leur prolificite et leur dynamique de population depuis les annees 1950 leur permettent avec les meduses de faire partie des quelques taxons qui semblent le mieux s adapter a la degradation des milieux marins au detriment d autres especes La teuthologie est la branche des sciences naturelles qui etudie les cephalopodes du point de vue phylogenetique DescriptionPlan d organisation d un mollusque ancestral hypothetique Vue ventrale d un toutenon japonais 1 Siphon 2 Tentacule 3 Bec 4 Nageoires 5 Bras 6 Tete 7 Manteau Mollusques de forme allongee ils ont une taille comprise entre 1 cm et 22 m La partie anterieure du pied annexee a la region de la tete forme un nombre variable de tentacules preoraux de 8 a 90 tentacules peribuccaux prehensiles Ce deplacement du pied vers la tete le long d un axe sagittal et la flexion endogastrique amenent en position ventrale ce qui chez les autres mollusques etait en region posterieure Les cephalopodes ont conserve la symetrie bilaterale car au cours de leur developpement ils subissent cette flexion mais pas de torsion ni d enroulement de la masse viscerale Ainsi la cavite palleale et son complexe branchies anus pores excreteurs orifices genitaux se retrouvent a la face ventrale et s ouvrent vers l avant juste en arriere de la tete La fente palleale fait presque le tour du corps et assure ainsi la penetration de l eau dans la cavite palleale elle est neanmoins obturee dans sa partie mediane par le siphon qui correspond a la partie posterieure du pied transformee en entonnoir musculeux dont le role est d expulser l eau de la cavite Les cephalopodes sont ainsi completement enveloppes par leur manteau ouvert a l avant par cet entonnoir qui assure une propulsion a reculons Primitivement le manteau secrete une coquille conique dirigee vers l arriere Chez les nautiloides cette coquille est enroulee et compartimentalisee l animal ne vivant que dans le dernier compartiment tout en restant en contact avec la loge originale grace a un ligament Chez la plupart des especes actuelles cette coquille disparait sous le manteau ou demeure a l etat de vestige voire disparait totalement chez la plupart des octopodes Chez les calmars et les seiches le manteau emet lateralement des replis natatoires Ils ont de gros yeux lateraux hautement differencies et tres perfectionnes La bouche situee au milieu de la zone de la base des tentacules comporte une double levre et dans le bulbe buccal un bec de perroquet et la radula Le tube digestif replie en U possede un estomac en 3 parties dote d une glande digestive paire Le cœlome est tres developpe et comprend une cavite genitale une cavite pericardique et deux cavites renales symetriques Elles s ouvrent vers la cavite palleale par deux cœlomoductes et deux cœlomoductes renaux Les ganglions nerveux sont concentres dans la tete et forment un cerveau protege par un crane cartilagineux Les femelles possedent sous la peau des en qui debouchent dans la cavite palleale Ces glandes secretent la matiere necessaire a la formation de la coquille des œufs Tete Croquis de la tete d un calmar Taonius pavo L organisation anatomique des cephalopodes est marquee par la presence d un entonnoir derivant du pied des mollusques servant a la locomotion et a l irrigation de bras portant des ventouses entourant la bouche et formant une couronne de tentacules d une paire de machoires cornees qui se fossilisent parfois ce sont les aptychus ou d un opercule d yeux performants suivant les groupes d une coquille a chambre et siphon d une coquille interne parfois reduite a une plume chitineuse ou encore d aucune ossature comme pour les poulpes Leur coquille quand ils en possedent une est composee d une partie cloisonnee dite phragmocone La tete est pourvue d un orifice buccal avec un bec et une radula avec des glandes salivaires Un crane cartilagineux solide ref souhaitee renferme un cerveau tres complexe et donne attache aux muscles des bras et du dos Le bec chitineux est forme de deux mandibules Il ressemble a ceux des Psittaciformes mais la partie inferieure chevauche la partie superieure Bien qu extremement dur a son extremite tranchante il a aussi la propriete d etre elastique parce que le materiau qui le constitue est moins rigide pres des tissus musculaires Cette variation de rigidite est fonction de rapports differents en chitine en eau en une molecule nommee DOPA et en proteines enrichies en histidine un acide amine Le bord tranchant contient egalement du carbonate de calcium La forme et la taille des becs de calmars sont specifiques a chaque espece Les cephalopodes possedent une vision binoculaire avec des yeux de chaque cote de la tete la plupart du temps assez grands Ces yeux sont assez proches de ceux des vertebres mais le processus evolutif qui les a fait apparaitre est different de celui qui a eu lieu chez les vertebres La structure interne est differente la retine et le nerf optique sont externes les cephalopodes n ont donc pas de points aveugles Chaque œil contient un cristallin dur L accommodation est realisee par le deplacement de ce cristallin qui se deplace comme la lentille d une camera ou d un telescope au lieu de se contracter comme celui de l œil humain Leurs yeux sont renverses c est a dire que les cellules de la retine sont tournees vers la source lumineuse Les cephalopodes percoivent les sons grace a leurs statocystes Le systeme nerveux est extremement condense De la fusion des ganglions cerebroides palleaux et pedieux resulte un veritable cerveau d ou partent la plupart des nerfs Il revele une cephalisation poussee et les capacites de resolution de problemes observees chez les pieuvres par exemple sont etonnantes Appendices cephaliques Article detaille Bras cephalopode Le bras d une pieuvre Les ventouses d un Mastigoteuthis Leur tete est munie d une couronne peribuccale de bras qui servent a la capture des proies a l accouplement et a la reptation sur le sol Les bras sont reunis a leur base par une membrane mais elle reste discrete chez le calmar contrairement a d autres cephalopodes comme les pieuvres le calmar a ombrelle fait exception Les Decabrachia c est a dire des cephalopodes a dix bras ont generalement huit bras fonctionnant par paire et deux longs tentacules aussi appeles fouets et aux extremites plus larges appelees massues On peut en compter huit chez les Octobrachia Les membres des nautiles Nautiloidea qui sont au nombre d environ 90 et depourvus totalement de ventouses sont appeles tentacules Il existe des exceptions les especes de la famille des octopoteuthides Decabrachia comme leur nom l indique ne possedent que 8 bras c est au cours de leur maturation sexuelle que les juveniles voient leurs deux longs tentacules regresser Le volume des bras reste constant en contractant les muscles circulaires le rayon diminue permettant l augmentation rapide de la longueur Generalement un allongement de 70 est obtenu en diminuant legerement la largeur de 23 Chez les plus grandes especes ils sont bordes a l extremite de deux rangees de crochets pivotants tres aceres Plus la proie se debat plus les crochets s enfoncent dans sa chair Une membrane de protection autour des crochets sur les tentacules et les bras empeche l animal de s auto mutiler Ces appendices sont parfois porteurs de ventouses ce n est pas le cas des nautiles qui les recouvrent plus ou moins completement et sont disposees en rangees Chaque ventouse est un instrument perfectionne qui s applique sur sa cible Un organe fonctionnant comme un piston fait le vide a l interieur assurant l adhesion Ces ventouses peuvent etre surmontees d un anneau corne qui ameliore encore leur adherence Dans certains genres l anneau est renforce par des petites dents et des crochets tranchants lui permettant d avoir une meilleure prise sur sa proie Les ventouses sont independantes les unes des autres les bras et les tentacules ont une grosse fibre nerveuse centrale tres epaisse pour permettre a chaque ventouse d etre controlee de maniere independante entouree de muscles circulaires et radiaux Manteau Diagramme de l anatomie d une femelle adulte Nautilus pompilius representant les systemes digestif reproducteur et certains des systemes sanguin nerveux et musculaire Le manteau prend de nombreuses formes et textures en forme de fuseau calmar en forme de bourse octopodes ou de spirale nautile Il contient une forte cavite renfermant des branchies complexes et dans laquelle s ouvrent les organes reproducteurs urinaires et l anus La masse des visceres y est adossee Une grande partie de l organisme est contenue dans le manteau dote de deux nageoires laterales chez les petits calmars tels que ceux du genre Loligo ou bien d une seule grande nageoire sommitale comme chez les calmars geants voire une paire d ailettes laterales comme chez Grimalditeuthis bonplandi ou une deuxieme nageoire foliacee au bout du pedoncule caudal comme pour le juvenile de Chiroteuthis veranyi Ce manteau en forme de fuseau contient une vaste cavite la cavite palleale ou se trouve la masse viscerale qui comprend les principaux organes internes cette cavite est recouverte par un mince epiderme membraneux C est a l interieur de cette cavite que les branchies effectuent leurs echanges gazeux mais aussi que les organes reproducteurs urinaires et digestifs deversent leurs productions gametes urine excrements La peau qui recouvre le corps entier forme un repli qui limite la cavite branchiale les nautiloides sont tetrabranchiaux 4 branchies et les coleoides sont dibranchiaux 2 branchies c est le manteau Elle est entierement couverte d organes colores chromatophores qui sous l action du cerveau permettent aux cephalopodes de changer brusquement de couleur voire de texture de peau pour exprimer des sentiments et ou mieux se fondre dans leur environnement camouflage Au dessus des cellules pigmentees existent des cellules irisees qui reflechissent la lumiere Ces capacites de camouflage adaptatif dynamique que sont une source d inspiration pour le biomimetisme et la robotique molle Ces animaux sont tres forts et de grands nageurs La musculature du corps et des tentacules est tres puissante Chez les coleoides les octopodes n ont pas de nageoires et rampent contrairement aux decapodes qui en possedent une triangulaire en position anterieur pour le calmar et tout autour du corps pour les seiches La presence la regression ou l absence de coquille est une raison pour laquelle ils nagent mieux que le reste des mollusques Les nautiloides possedent une coquille qui les handicapent dans leurs deplacements Par contre chez les coleoides les decapodes possedent une coquille interne en position dorsale mais les octopodes eux sont sans coquille Leur cœur est tres perfectionne La circulation est elle meme assez perfectionnee Il y a des arteres des veines des capillaires Le systeme n est pas totalement ferme mais une partie du sang seulement passe par des lacunes avant de revenir au cœur Le sang est teinte de bleu par de l hemocyanine substance a base de cuivre qui joue un role analogue a l hemoglobine pour le transport de l oxygene Les cephalopodes ont deux cœurs branchiaux et un cœur systemique Les deux premiers propulsent le sang vers les branchies pour qu il se charge en dioxygene alors que le cœur systemique distribue le sang oxygene au reste du corps Le cœur systemique est compose de trois chambres un ventricule inferieur et deux oreillettes superieures Le sang des cephalopodes est de couleur bleue car il contient de l hemocyanine dont le fonctionnement repose sur la chimie du cuivre et de l oxygene et non pas de l hemoglobine comme les vertebres qui elle repose sur la chimie du fer et de l oxygene Les cœurs legerement verdatres sont entoures par les sacs renaux c est a dire le systeme excreteur principal Les reins sont difficiles a identifier ils s etendent du cœur situe sur la face posterieure de la poche du noir jusqu a l organe analogue au foie Ils ont un gros foie un pancreas un intestin complexe des reins tres developpes Coloration Cette seiche peut passer d un camouflage brun en haut a une coloration jaune avec des reflets fonces en bas en moins d une seconde Une seiche flamboyante Les cephalopodes peuvent changer de couleur et de motif en quelques millisecondes que ce soit pour le signalement tant au sein de l espece que pour avertir les predateurs ou le camouflage actif a mesure que leurs chromatophores se developpent ou se contractent Bien que les changements de couleur semblent dependre principalement de la vision il existe des preuves que les cellules de la peau en particulier les chromatophores peuvent detecter la lumiere et s adapter aux conditions de luminosite independamment des yeux La coloration est generalement plus forte chez les especes cotieres que chez celles vivant en haute mer dont les fonctions ont tendance a se limiter a un camouflage La plupart des pieuvres imitent certaines structures dans leur champ de vision plutot que d imiter les couleurs de leur environnement Des traces de coloration d origine ont ete detectees dans des fossiles de cephalopodes datant du Silurien ces individus orthoconiques portaient des bandes concentriques qui auraient servi de camouflage Les cephalopodes du Devonien portent des motifs colores plus complexes de fonction inconnue Coquille Comme la plupart des mollusques les cephalopodes n ont pas de squelette mais une coquille formee a partir de l ectoderme couche externe de l embryon et composee de carbonate de calcium Dans le cas des coleoides la coquille a evolue vers une structure interne rigide plume des calmars os de seiches La mineralisation plus ou moins intense de la coquille par formation de carbonate est en relation avec l acidite de la matrice organique de la coquille la coquille des nautiles a une matrice acide tandis que la plume des calmars a une matrice moins acide voire basique Differentes coquilles de cephalopodesSepion de seicheSepion de seiche plume de calmar plume de calmar Coquille de spiruleCoquille de spirule Coquilles de nautilesCoquilles de nautiles Coquilles d ammonites fossilesCoquilles d ammonites fossiles Rostre de belemnite fossileRostre de belemnite fossile Cas des nautiloides Les nautiles sont les seuls cephalopodes existant avec une vraie coquille externe Elle est cloisonnee parcourue par un siphon et entoure le corps Cas des coleoides Sepion sur une plage a Belle ile Chez les coleoides c est une de l ectoderme qui conduit a une coquille interne lovee dans le manteau Cette coquille interne est donc une structure rigide pouvant faire penser a un os et d ailleurs couramment appelee os de seiche dans le cas de Sepia Sa forme est differente pour chaque espece de coleoides et c est souvent cette forme qui permet de determiner l espece d un specimen celle des calmars ou de certains octopodes appelee plume ou gladius glaive en latin constituee de chitine et de carbonate est plutot allongee et semi transparente Elle a l aspect d une regle de section circulaire en plastique ou d une plume d oiseau d ou son nom celle des seiches ou Sepiida plus large et d une forme caracteristique est appelee sepion ou simplement os de seiche Assez legere elle sert aussi de flotteur les Cirrates possedent pour leurs nageoires en forme d arc un cartilage interne qui est parfois consideres comme un vestige de coquille les poulpes sont soit pourvus d une paire de tige en forme de stylet soit depourvus de coquille certains calmars en sont aussi depourvus une telle disparition de coquilles est probablement due a une du carbonate de calcium les spirules possedent une coquille enroulee analogue a celle des Nautiles mais interne Elle se forme d abord comme une structure organique puis est ensuite tres rapidement mineralisee la femelle argonaute secrete une mince coquille specialisee dans laquelle elle reside elle est populairement consideree comme une coquille meme si elle n est pas attachee au corps de l animal Cas des ammonoides fossile d ammonite ou l on peut apercevoir en blanc la coquille photo microscope agrandissement x240 Le plus grand groupe de cephalopodes a coquilles sont les ammonites un groupe aujourd hui eteint mais leurs coquilles sont tres frequentes sous forme de fossiles Siphon Entre la tete et le corps se trouve un organe tubulaire le siphon qui permet d evacuer l eau de la cavite palleale et de nager a reculons par propulsion a reaction Le manteau a des contractions rythmiques et tres energiques Chaque fois qu il se dilate l eau entre par l ouverture de la poche A chaque contraction elle est chassee brusquement par l entonnoir Il en resulte un deplacement de l animal en sens contraire du courant d eau Sous le siphon s ouvre une glande qui secrete du noir quelques gouttes suffisent a troubler l eau autour du cephalopode et lui permettre de s echapper en combinant cette action avec la transformation de sa coloration par le jeu des chromatophores Reproduction Une pieuvre violacee avec son Hectocotyle en bas Les sexes sont separes La reproduction chez les cephalopodes est aussi tres perfectionnee Chez le male un ou deux bras sont modifies et permettent l accouplement hectocotyle Les spermatozoides sont regroupes dans des sacs ou spermatophores que le male saisit avec un de ses bras et introduit dans la cavite palleale de la femelle Parfois le bras copulateur se detache dans l operation ce qui l a fait prendre par les anciens naturalistes pour un ver parasite Les œufs sont gros et riches en vitellus œufs telolecithes Le plus souvent ils sont pondus reunis en pontes glaireuses ou en grappes noires seiches ce que l on appelle les raisins de mer Chez l argonaute la femelle secrete une nacelle calcaire pour les contenir La segmentation de l œuf est partielle Le developpement est direct Ecologie et comportementIntelligence Un banc de Sepioteuthis lessonianaArticle detaille Intelligence des cephalopodes Les cephalopodes sont consideres comme les plus intelligents des invertebres ils ont des sens developpes et un gros cerveau plus grand que celui des gasteropodes Le systeme nerveux des cephalopodes est le plus complexe des invertebres et leur cerveau bien developpe a une masse corporelle qui se situe entre celui des vertebres ectothermes et endothermiques Le cerveau est protege dans un crane cartilagineux Les fibres nerveuses geantes du manteau de cephalopodes sont utilises depuis de nombreuses annees comme materiel experimental en neurophysiologie leur grand diametre en raison de l absence de la myelinisation les rend relativement faciles a etudier par rapport a d autres animaux Les cephalopodes sont des creatures sociales lorsqu ils sont isoles de leur propre espece ils rejoignent parfois des bancs Alimentation Les cephalopodes sont en general des chasseurs efficaces et rapides soit de poissons pour les especes pelagiques soit de crustaces et de mollusques pour les especes epibenthiques notamment les poulpes Leur bec puissant permet de briser les eventuelles coquilles de ces proies et les bras de les deloger de leur cachette et de les maintenir Locomotion Deplacement d octopus vulgaris La plupart des cephalopodes peuvent se deplacer avec une propulsion par reaction un mode de locomotion tres energivore par rapport a la locomotion d ondulation utilisee par les poissons L efficacite d un jet d eau produit avec une helice etant plus efficace que celui de la fusee Plus la taille des animaux augmente plus l efficacite relative de la propulsion par jets diminue La propulsion des larves est donc beaucoup plus efficace que celle des individus juveniles et adultes Depuis l ere paleozoique la concurrence avec les poissons a produit un environnement ou une locomotion efficace etait essentielle a la survie la propulsion par jets fit un retour avec des nageoires et des bras utilises pour maintenir une vitesse constante La propulsion par reaction n a jamais ete leur seul mode de locomotion le mouvement d arret demarrage fourni par la propulsion permet d atteindre rapidement des pointes de grande vitesse pour eviter les assauts des predateurs ou capturer des proies En effet les cephalopodes sont les invertebres marins les plus rapides ils peuvent ainsi semer la plupart des poissons Le jet est complete avec un mouvement des nageoires Chez le calmar les nageoires battent chaque fois qu un jet est libere afin d amplifier la poussee elles sont ensuite etendues entre chaque jet probablement pour eviter de devier L eau oxygenee est aspiree dans la cavite du manteau elle passe par les branchies avec la contraction musculaire de cette cavite l eau est ensuite expulse par le siphon cree par un pli du manteau La difference de taille entre la partie posterieure et anterieure permet a l organisme de produire un jet sous haute pression La vitesse de l organisme peut etre calculee avec precision en fonction de la masse et de la morphologie de l animal donne Le mouvement des cephalopodes va generalement vers l arriere en propulsant l eau en avant par le siphon mais la direction peut etre controlee en le pointant dans des directions differentes Certains cephalopodes accompagnent cette expulsion de l eau avec un bruit d eclatement pour effrayer les predateurs potentiels Les cephalopodes utilisent une methode similaire a la propulsion en depit de leur taille croissante a mesure qu ils grandissent changeant la dynamique de l eau dans laquelle ils se trouvent Ainsi leurs paralarves n utilisent pas beaucoup leurs ailerons qui sont moins efficaces a faibles nombres de Reynolds et utilisent principalement leurs jets pour se propulser vers le haut tandis que les grandes cephalopodes adultes ont tendance a nager moins efficacement et avec plus de dependance a l egard de leurs nageoires Un nautile Nautilus belauensis vu de face montrant l ouverture du siphon On pense que les premiers cephalopodes produisaient des jets en rentrant leur corps dans leur coquille comme les nautiles actuels Les nautiles sont egalement capables de creer un jet par ondulation de leur siphon ce flux lent de l eau est plus adapte a l extraction de l oxygene de l eau Le jet des nautiles est beaucoup plus lent que celui des coleoides mais moins de force musculaire et d energie sont necessaires a sa production La force du jet chez les cephalopodes est commande principalement par le diametre maximal de l orifice du siphon ou peut etre le diametre moyen du siphon et par le diametre de la cavite du manteau Les variations de la taille de l orifice sont utilises tout au plus aux vitesses intermediaires La vitesse absolue obtenue est limitee par la necessite d inhaler de l eau pour ensuite l expulser Cette vitesse maximale correspond a huit fois la longueur de leur corps par seconde une vitesse que peuvent atteindre la plupart des cephalopodes apres deux coups de siphon L eau remplit la cavite en entrant non seulement par les orifices mais aussi par le siphon lui meme Les calmars peuvent expulser jusqu a 94 du fluide contenu dans leur cavite dans un seul coup de jet Pour s adapter aux changements rapides de la pression de l eau et l expulsion les orifices sont tres flexibles et peuvent modifier leur taille par un facteur de vingt Le rayon du siphon au contraire ne change que d un facteur de l ordre de 1 5 Certaines especes de poulpes sont egalement capables de marcher sur le plancher oceanique Les calmars et les seiches peuvent se deplacer sur de courtes distances dans n importe quelle direction par l ondulation d un lambeau du muscle autour du manteau La plupart des cephalopodes flottent dans la colonne d eau avec une flottabilite neutre ou presque environ 2 3 plus dense que l eau de mer Ils y parviennent de differentes manieres Certains comme les nautiles emettent un gaz dans l ecart entre le manteau et la coquille d autres font suinter de l eau douce de leurs reins evacuant l eau salee plus dense de la cavite du corps d autres comme certains poissons accumulent des huiles dans leur foie et quelques pieuvres ont un corps gelatineux avec des ions de chlore legers remplacant le sulfate de leur corps Certains cephalopodes sont capables de voler dans les airs sur des distances allant jusqu a 50 m Alors que les cephalopodes ne sont pas particulierement aerodynamiques ils atteignent ces distances impressionnantes par propulsion par jets l eau continue d etre expulsee du siphon propulsant l organisme dans les airs Les animaux deploient leurs nageoires et les tentacules pour former des ailes et controler activement leur force de portance avec la posture du corps Une espece a ete observee avec un film de mucus entre ses bras deployes tandis que l autre a ete observee mettre les tentacules dans une disposition circulaire Repartition et habitatGauche Un couple de seiches communes en eau peu profonde Droite Benthoctopus sp sur le Mont Davidson a 2422 m de profondeur Les cephalopodes vivent dans tous les oceans de la Terre Aucun d eux ne peut tolerer l eau douce hormis le calmar court vivant dans la baie de Chesapeake qui fait figure d exception puisqu il tolere l eau saumatre Les cephalopodes occupent presque toutes les niches ecologiques oceaniques allant de la plaine abyssale a la surface de l ocean du littoral a la haute mer Leur diversite est plus riche pres de l equateur 40 especes recuperees dans les filets a 11 N par une etude de la diversite et diminue vers les poles 5 especes capturees a 60 N Etat des populations dans le mondeBeaucoup de cephalopodes semblent faire partie des rares especes marines qui s adaptent rapidement a l anthropisation des oceans et aux changements globaux associes Il semble que partout ou les humains ont modifie l environnement marin les cephalopodes en profitent au detriment d autres especes Ils seraient actuellement parmi les animaux les plus adaptes pour survivre dans un ocean en proie au rechauffement a l eutrophisation a l acidification des oceans a l appauvrissement en poissons a la suite des activites humaines Une analyse de 60 ans de donnees provenant d inventaires de la biodiversite et des ressources halieutiques et de statistiques jugees fiables sur la peche dans le monde publiee en mai 2016 dans Current Biology confirme que les captures de cephalopodes ont proportionnellement augmente dans le monde depuis les annees 1950 et plus encore depuis la fin des annees 1990 et pas uniquement pour les especes pelagiques comme le calmar de Humboldt Dosidicus gigas Les chercheurs ont verifie qu il ne s agit pas uniquement d un effet de changement de pratiques et techniques de peche par exemple du au recul de la ressource halieutique piscicole a une evolution de la demande des consommateurs ou aux prix du fioul Des especes cotieres dont la seiche Sepia elegans en profitent aussi Une explication pourrait etre que les cephalopodes sont comme les rongeurs sur terre ou les pigeons en ville tres adaptables aux changements de leur environnement peut etre grace a leur cycle rapide de reproduction la plupart des especes ne vivent qu un ou deux ans et meurent apres la reproduction ce qui favorise une selection naturelle et une adaptation genetique rapide Les scientifiques supputent que la surpeche est en partie responsable car elle a fait fortement regresser des poissons predateurs qui se nourrissent de cephalopodes de leurs larves ou qui etaient en concurrence alimentaire avec eux Les vides ecologiques ainsi crees par l Humain dans la chaine alimentaire les reseaux trophiques et les niches ecologiques marines sont alors remplis par des especes ubiquistes et adaptables et les cephalopodes en font partie Le accelere en outre leur croissance deja parmi les plus rapides du monde animal mais tant que leur amplitude thermique optimale n est pas depassee et tant que la nourriture n est pas limitee N ayant pas de squelette ils ont une croissance plus rapide et moins besoin du calcium qui devient difficile a trouver dans les zones en cours d acidification Meme si plusieurs pecheries de cephalopodes montrent des signes de surexploitation l explosion globale de leurs populations pourtant tres recherchees par la peche industrielle dans le cas du calmar a et aura encore des effets considerables sur l ocean notamment car ce sont des especes voraces consommant 30 de leur poids corporel chaque jour a l age adulte selon Pecl et volontiers cannibales quand la nourriture manque Les pecheries confrontees au recul des poissons dans l ocean y compris en zone profonde cherchent depuis plusieurs annees a reconcentrer leurs efforts sur de nouvelles ressources dont via l aquaculture et la peche d invertebres avec quels nouveaux impacts immediats et differes s interrogent les prospectivistes et scientifiques dont certains plaident pour une gestion adequate basee sur un suivi scientifique attentif SystematiqueTaxinomie Les cephalopodes sont des mollusques marins dont certains ont pu faire partie a des epoques geologiques variees des principaux predateurs des oceans La classe des cephalopodes se subdivise en trois groupes dont deux seulement subsistent a nos jours la sous classe des Nautiloides avec quelques especes apparue au Cambrien la sous classe des Ammonoides apparu au Devonien s est eteinte au Cretace superieur la sous classe des Coleoides qui comprend les calmars les seiches les octopodes et les vampires des abysses avec plus de 700 especes apparu au Devonien On peut remarquer que les coleoides a coquilles ne forment pas un clade ni meme un groupe paraphyletique voir a ce sujet dans la section Coquille ci dessus quelles sont les especes qui sont depourvues de coquille v mPlace des Cephalopode dans le regne animal Les types d organisation presentes ici sont des grades evolutifs ne correspondant generalement pas a des groupes monophyletiques mais paraphyletiques ne comportant pas tous les descendants d un meme ancetre exemple les descendants d ancetres vermiformes ne sont pas tous aujourd hui des vers etc En jaune les principales explosions radiatives gt Unicellulaires procaryotes cellule sans noyau Echinodermes Oursins Crinoides Concombres de mer etoiles de mer et ophiures Bivalves coquillages gt Unicellulaires Eucaryotes cellules a noyau Gasteropodes escargots limaces etc gt Eponges organisme multicellulaire Mollusques Cephalopodes pieuvres seiches gt Polype hydres coraux et meduses gt Vers mobilite et tube digestif bilateriens Trilobites de deux a 24 pattes eteint gt Poissons agnathes sans machoire Arthropodes primitifs type myriapodes beaucoup de pattes Decapodes crabes et ecrevisses dix pattes gt Poissons primitifs poissons cartilagineux Arachnides araignees scorpions et acariens huit pattes Libellules gt Poissons typiques poissons osseux Serpents gt Hexapodes a six pattes Insectes type Apterygota primitifs sans ailes Blattes mantes termites gt Poissons type Sarcopterygii a nageoires charnues Dinosaures eteint Orthopteres sauterelles grillons gt Tetrapodes primitifs type Amphibiens Crocodiles Marsupiaux Hemipteres punaises cigales gt Reptiles primitifs Amniotes de type Lezards Tortues Insectivores Taupes Herissons Coleopteres hannetons coccinelles Oiseaux Chiropteres Chauves Souris Hymenopteres abeilles guepes fourmis Primates Dipteres mouches gt Mammiferes primitifs type monotremes Rongeurs et Lagomorphes lapins Lepidopteres papillons Carnivores Ongules Planche de cephalopodes d Ernst Haeckel Selon World Register of Marine Species 23 decembre 2013 sous classe Coleoidea Bather 1888 super ordre Decapodiformes Young Vecchione amp Donovan 1998 ordre Myopsida d Orbigny 1841 calmars ordre Oegopsida d Orbigny 1845 calmars ordre Sepiida Zittel 1895 seiches ordre Spirulida Stolley 1919 spirules super ordre Octopodiformes Berthold amp Engeser 1987 ordre Octopoda Leach 1818 poulpes ordre Vampyromorpha Robson 1929 vampires des abysses sous classe Nautiloidea Agassiz 1847 ordre Nautilida Agassiz 1847 nautiles sous classe Ammonoidea ammonites Selon ITIS 23 decembre 2013 sous classe Coleoidea Bather 1888 super ordre Decabrachia Boettger 1952 ordre Sepiida Zittel 1895 ordre Sepiolida Fioroni 1981 ordre Spirulida Stolley 1919 ordre Teuthida Naef 1916 super ordre Octobrachia Fioroni 1981 ordre Octopoda Leach 1818 ordre Vampyromorphida Pickford 1939 sous classe Nautiloidea Agassiz 1847 ordre Nautilida Agassiz 1847 Nautiles Octopodes poulpes Calmars Seiches Sepioles Spirules Vampire des abyssesOrigine evolution et paleontologie Reconstitution d ammonites Reconstitution de belemnites Les plus vieux cephalopodes connus ont ete trouves dans des strates chinoises vieilles de 515 millions d annees Cambrien ce sont des mollusques allonges et pourvus d une coquille conique Les nautiloides groupe actuel le plus derive auraient diverge des autres groupes de cephalopodes les Bactritida qui sont sans doute le groupe ancetre de tous les autres cephalopodes actuels environ au Devonien 419 2 3 2 a 358 9 0 4 Ma Le registre fossile paleozoique est complexe car si certains groupes presentent un excellent potentiel de fossilisation notamment les ammonites d autres ont un corps essentiellement mou et ne laissent donc que tres peu de traces apres leur mort en particulier les pieuvres ce qui biaise enormement le registre et laisse de larges parts d ombre Leur coquille est supposement apparue au Cambrien d apres la datation des premiers Mollusques et ce probablement en reponse a l apparition de predateurs Par la suite il semblerait que les premiers mollusques se soient detaches du fond marin et ont alors commence a se laisser flotter a l aide de gaz accumule dans la coquille On peut emettre l hypothese qu une fois apte a la nage leur pied ne leur servit plus guere a se deplacer sur un substrat et put des lors se specialiser alors qu apparaissait le siphon permettant de se propulser dans l eau le pied se serait hypothetiquement transforme petit a petit en un ensemble de membres prehensiles aptes a saisir les objets les tentacules Classification avec les ordres eteints selon BioLib 27 janvier 2018 sous classe ordre Teichert 1933 genre genre M Coy 1844 genre Hyatt 1884 sous classe Ammonoidea Zittel 1884 super ordre ordre ordre Ceratitida Hyatt 1884 super ordre ordre Ammonitida super ordre ordre Agoniatitida Ruzhencev 1957 ordre Clymeniida ordre Goniatitida ordre ordre ordre genre genre Spath 1924 sous classe genre genre genre genre Trauth 1927 genre genre genre sous classe ordre Bactritida Shimanskiy 1951 famille famille sous classe Coleoidea Bather 1888 cohorte Haas 1997 super ordre DecapodiformesLeach 1817 ordre SpirulidaHaeckel 1896 ordre SepiidaZittel 1895 ordre SepiolidaNaef 1916 ordre TeuthidaNaef 1916 super ordre OctobrachiaFioroni 1981 ordre OctopodaLeach 1818 ordre VampyromorphaGrimpe 1917 cohorte BelemnoideaGray 1849 super ordre Gray 1849 ordre Stolley 1919 ordre Belemnitida Gray 1849 ordre Stolley 1919 ordre Jeletzky 1965 ordre Jeletzky 1965 sous classe ordre Teichert 1933 sous classe Nautiloidea Agassiz 1847 ordre ordre Flower 1950 ordre Nautilida Blainville 1825 ordre ordre Flower 1950 genre Placenticeras Meek 1876 genre sous classe M Coy 1844 ordre Kuhn 1949 ordre Zhuravleva 1994 ordre Starobogatov 1983 ordre Kuhn 1940 ordre Barskov 1963 Les cephalopodes et l hommePeche Un bateau equipe pour la technique du lamparo Gastronomie Article detaille Cephalopodes utilises en cuisine Parmi les cephalopodes utilises en cuisine seuls certains coleoides c est a dire quelques poulpes seiches et calmars sont consommes Certaines especes de poulpes sont d ailleurs toxiques Ces animaux sont consommes depuis tres longtemps la plus ancienne transcription de recette de cuisine connue date de l Antiquite romaine dans un ouvrage de Marcus Gavius Apicius L encre de seiche le sepia est utilisee comme pigment en dessin et en cuisine Culture Exemple d un gobelet neerlandais de 1630 Des le XVI e siecle des coquilles de nautiles du Pacifique occidental ont ete tres prisees par les collectionneurs et en consequence elles sont souvent tres richement montees Souvent la couche externe de la coquille sera depouillee afin de reveler la surface nacree situee dessous Les meilleurs artisans les transforment en objets d art en en AnnexesSur les autres projets Wikimedia Cephalopode sur Wikimedia CommonsCephalopode sur Wikispecies Articles connexes Cephalopoda classification phylogenetique Calmar Pieuvre Seiche Intelligence des cephalopodesBibliographie en Voss N A Sweeney M J Systematics and Biogeography of Cephalopods vol I Smithsonian Contributions to Zoology 586 277 599 1998 lire en ligne en Voss N A Sweeney M J Systematics and Biogeography of Cephalopods vol II Smithsonian Contributions to Zoology 586 277 599 1998 lire en ligne Sander Rang Documents pour servir a l histoire naturelle des Cephalopodes cryptodibranches Magasin de zoologie Paris Ed Lequien fils vol 7 1837 p 5 77 lire en ligne PDF consulte le 19 octobre 2016 References taxinomiques en WoRMS Cephalopoda Cuvier 1797 liste ordres liste familles en Paleobiology Database Cephalopoda Leach 1817 fr en ITIS Cephalopoda Cuvier 1797 en Fonds documentaire ARKive Cephalopoda en Tree of Life Web Project Cephalopoda en BioLib Cephalopoda Cuvier 1795 en Animal Diversity Web Cephalopoda en Catalogue of Life Cephalopoda Cuvier 1795 consulte le 13 avril 2023 en NCBI Cephalopoda taxons inclus Liens externes L incroyable intelligence des cephalopodes Universite de Nantes France Culture 20 mai 2020Notes et referencesIntegrated Taxonomic Information System ITIS www itis gov CC0https doi org 10 5066 F7KH0KBK consulte le 28 janvier 2016 G Lecointre et H Le Guyader Classification phylogenetique du vivant Paris Belin 2006 a b et c en Zoe A Doubleday Thomas A A Prowse Alexander Arkhipkin Graham J Pierce Jayson Semmens Michael Steer Stephen C Leporati Silvia Lourenco Antoni Quetglas Warwick Sauer et Bronwyn M Gillanders Global proliferation of cephalopods Current Biology vol 26 no 10 23 mai 2016 R406 R407 DOI https dx doi org 10 1016 j cub 2016 04 002 On a l habitude de definir les mollusques a partir d un type ancestral qui aurait eu toutes les structures et d en faire deriver les autres par developpement ou perte de certains caracteres Cet archetype n a aucun caractere phylogenetique ou existence attestee mais il permet de degager des caracteres fondamentaux La longue adaptation independante des divers courants a modifie le plan structural de base a tel point que certains mollusques paraissent ne partager que peu de traits communs La moule l escargot la pieuvre sont des mollusques mais il n est pas aise de prime abord de voir ce qui les lie Cf cours de Jacqueline Russo Biologie des Organismes et des populations Biodiversite animale Licence 3e annee 2012 p 4 Deux lobes enroules en cornet de Guillaume Lecointre Herve Le Guyader Classification phylogenetique du vivantk Belin 2001 p 287 288 Le mystere du bec du calmar un couteau sans manche sur techno science net a et b Tous les animaux du monde Les invertebres t 8 Librairie Larousse 1974 ISBN 2 03 015180 7 p 182 a et b en Karl M Wilbur M R Trueman et E R Clarke The Mollusca 11 Form and Function t 11 New York Academic Press 1985 ISBN 0 12 728702 7 en Blog du Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa Hooks and suckers sur blog tepapa govt nz Michel Raynal Le monstre de Floride de 1896 Cachalot ou pieuvre geante sur pagesperso orange fr consulte le 9 avril 2010 Resultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert Ier prince souverain de Monaco sur archive org consulte le 15 avril 2010 Phan L Kautz R Leung E M Naughton K L Van Dyke Y amp Gorodetsky A A 2016 Dynamic materials inspired by cephalopods Chemistry of Materials 28 19 6804 6816 J H Pikul amp al 2017 Stretchable surfaces with programmable 3D texture morphing for synthetic camouflaging skins Science 13 Oct 2017 Vol 358 Issue 6360 pp 210 214 DOI 10 1126 science aan5627 resume The state of world fisheries and aquaculture 2012 Fisheries F A O and Department Aquaculture Monahan P 2016 World octopus and squid populations are booming in Climate Oceanography Plants amp Animals DOI 10 1126 science aaf5741 Patrick Monahan Top stories World octopus and squid populations are booming dans le monde les populations de poulpes et calmars sont en plein essor Science News 27 mai 2016 Caddy J F amp Rodhouse P G 1998 Cephalopod and groundfish landings evidence for ecological change in global fisheries Rev Fish Biol Fish 8 431 444 Pecl G T amp Jackson G D 2008 The potential impacts of climate change on inshore squid biology ecology and fisheries Rev Fish Biol Fish 18 373 385 Anderson S C Flemming J M Watson R amp Lotze 2011 Rapid global expansion of invertebrate fisheries trends drivers and ecosystem effects H K PLoS One 6 e14735 World Register of Marine Species consulte le 23 decembre T2013 World Register of Marine Species consulte le 23 decembre 2013 Integrated Taxonomic Information System ITIS www itis gov CC0https doi org 10 5066 F7KH0KBK consulte le 23 decembre 2013 a et b en Mark Carnall I for one welcome our new cephalopod overlords but what are they sur The Guardian 17 aout 2016 Godfrey Smith Peter 1965 Le prince des profondeurs ISBN 978 2 08 142226 1 et 2 08 142226 3 OCLC 1028549972 lire en ligne BioLib consulte le 27 janvier 2018 Dictionnaire classique d histoire naturelle Par Bory de Saint Vincent en Royal Collection Trust pour la Reine Elisabeth II Nautilus cup royalcollection org uk 2002 consulte le 9 janvier 2014 Portail des mollusques et de la malacologie Portail de la biologie marine Portail de la paleontologie

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