Le déterminisme est une théorie philosophique selon laquelle chaque événement en vertu du principe de causalité est comp
Déterminisme

Le déterminisme est une théorie philosophique selon laquelle chaque événement, en vertu du principe de causalité, est complètement déterminé par les événements passés conformément aux lois de la nature.
En physique, cette idée se traduit par la notion de système déterministe, c'est-à-dire un système soumis à une dynamique qui associe à chaque condition initiale un et un seul état final.
On parle également de système déterministe en automatique pour désigner un système pour lequel les mêmes entrées produisent toujours exactement les mêmes sorties, par opposition à un système stochastique pour lequel les mêmes entrées peuvent produire différentes sorties.

Le mathématicien, astronome et physicien français Pierre-Simon de Laplace formule l'hypothèse d'un déterminisme universel en vertu duquel les lois de la physique font que, pour un état donné de l'univers, une seule évolution de celui-ci était possible et que celle-ci était, du moins en théorie, prédictible.
Peu d'idées ont suscité autant de débats à la fois scientifiques et philosophiques. Le déterminisme est un des principes fondamentaux du stoïcisme. Le déterminisme a été conçu comme un idéal vers lequel devait tendre la science, Claude Bernard en a fait le fondement de la démarche expérimentale, tandis que Durkheim et Freud l'ont introduit dans les sciences humaines et sociales. Par la suite, la mécanique quantique et les théories du chaos naissantes ont été perçues, à tort ou à raison, comme remettant en question la pertinence de la vision déterministe de la nature. Dans le même temps, l'application du déterminisme à la description des phénomènes humains a été présentée comme un repoussoir. Enfin, le problème de sa compatibilité avec le libre arbitre n'a jamais cessé de diviser les philosophes, comme en témoignent les critiques opposées aux stoïciens dès l'époque antique.
Étymologie et histoire
Les philosophes stoïciens sont les premiers à adopter une approche déterministe dans leur définition du destin. On parle alors de fatum stoicum. Le terme « déterminisme » proprement dit apparaît quant à lui sous sa forme allemande, determinismus, à la fin du XVIIIe siècle. Il s'agit soit d'un dérivé direct du verbe determinieren (déterminer), soit d'une abréviation de praedeterminismus (« prédéterminé »). Il est utilisé alors dans le contexte du débat entre la thèse de la liberté de la volonté et celle de sa détermination par des raisons antérieures.
Pierre-Simon de Laplace, dans son Essai philosophique sur les probabilités (1812), n'emploie pas le terme « déterminisme » ; il fait par contre explicitement référence au « principe de la raison suffisante », « aux actions que l'on juge indifférentes » et à Leibniz, ce qui le rattache aux débats qui ont vu apparaître le mot dans la langue allemande.
En français, le terme apparaît dans le Dictionnaire des sciences philosophiques de 1844. La notice « déterminisme » se contente de renvoyer à « fatalité », « liberté » et « Leibniz ». On trouve à l'article « liberté », rédigé par Émile Saisset, cette définition :
« […] les deux systèmes du déterminisme et de la liberté d'indifférence, systèmes contradictoires dont le dernier suppose que l'homme peut se déterminer sans motifs, l'autre que les motifs déterminent invinciblement la volonté […]. »

L'introduction du terme « déterminisme » dans le vocabulaire scientifique est due à Claude Bernard, dans l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, en 1865 :
« § V. — Il y a un déterminisme absolu dans les conditions d'existence des phénomènes naturels, aussi bien dans les corps vivants que dans les corps bruts. Il faut admettre comme un axiome expérimental que chez les êtres vivants aussi bien que dans les corps bruts les conditions d'existence de tout phénomène sont déterminées d'une manière absolue. Ce qui veut dire en d'autres termes que la condition d'un phénomène une fois connue et remplie, le phénomène doit se reproduire toujours et nécessairement, à la volonté de l'expérimentateur. La négation de cette proposition ne serait rien autre chose que la négation de la science même. En effet, la science n'étant que le déterminé et le déterminable, on doit forcément admettre comme axiome que dans des conditions identiques, tout phénomène est identique et qu'aussitôt que les conditions ne sont plus les mêmes, le phénomène cesse d'être identique. […] Or c'est à l'aide de l'expérimentation seule, ainsi que nous l'avons souvent répété, que nous pouvons arriver, dans les phénomènes des corps vivants, comme dans ceux des corps bruts, à la connaissance des conditions qui règlent ces phénomènes et nous permettent ensuite de les maîtriser. »
Pour Claude Bernard, le déterminisme est la condition de la compréhension scientifique et de l'étude expérimentale de la nature ; il a soin de distinguer cet usage du terme de celui qui a pu en être fait en philosophie où il est, pour lui, synonyme de négation du libre arbitre ou de « fatalisme ». Le principe de déterminisme se résume alors à « l'affirmation de la loi, partout, toujours ».
À partir du moment où le terme « déterminisme » est disponible dans la langue, il devient possible de distinguer, comme le fait Claude Bernard, celui-ci du « fatalisme » ou du « destin ». Généralement, on considère que ce qui est caractéristique du déterminisme, c'est l'idée selon laquelle la nécessité de ce qui advient est conditionnée par ce qui s'est passé et non pas absolue, alors que l'idée de fatalité ou de destin impliquerait que, quoi que l'on fasse, les choses se produisent comme il était écrit qu'elles devaient advenir. Auparavant, cette distinction n'était pas faite et il arrivait que les auteurs du XVIIIe emploient la notion de « fatalité » pour désigner la détermination causale des événements,.
Déterminisme universel de Laplace
L'Essai philosophique sur les probabilités de Pierre-Simon de Laplace en 1812 est une référence à laquelle on peut se rattacher lorsque l'on traite de la question du déterminisme. Pourtant, pas plus qu'il n'a créé le mot, Laplace n'est l'inventeur de l'idée de déterminisme universel. On trouve dans l'article « Fortuit » de l'Encyclopédie, rédigé par d'Alembert, les intuitions qui seront développées 57 ans plus tard par son disciple :
« Supposez un événement de plus ou de moins dans le monde, ou même un seul changement dans les circonstances d'un événement, tous les autres se ressentiront de cette altération légère, comme une montre tout entière se ressent de la plus petite altération essuyée par une des roues. […] Supposons mille mondes existant à-la-fois, tous semblables à celui-ci, et gouvernés par conséquent par les mêmes lois ; tout s'y passerait absolument de même. Les hommes en vertu de ces lois feraient aux mêmes instants les mêmes actions dans chacun de ces mondes ; et une intelligence différente du Créateur qui verrait à-la-fois tous ces mondes si semblables, en prendrait les habitants pour des automates, quoiqu'ils n'en fussent pas, et que chacun d'eux au-dedans de lui-même fût assuré du contraire. »

L'idée était vraisemblablement en circulation dans le milieu encyclopédiste, puisqu'elle se retrouve aussi sous la plume du baron d'Holbach dans son Système de la nature (vers 1770) (voir citation ci-dessous, section Philosophie). Le texte de Laplace, lui, a condensé, en quelques phrases, la logique du raisonnement causal et l'a associée à une expérience de pensée qui lui donne une signification intuitive, semblable à la formulation d'un problème de mécanique, et qui est passée à la postérité sous le nom de « démon de Laplace » :
« Les événements actuels ont, avec les précédents, une liaison fondée sur le principe évident, qu'une chose ne peut pas commencer d'être, sans une cause qui la produise. Cet axiome, connu sous le nom de principe de la raison suffisante, s'étend aux actions mêmes que l'on juge indifférentes. La volonté la plus libre ne peut sans un motif déterminant, leur donner naissance ; car si toutes les circonstances de deux positions étant exactement semblables, elle agissait dans l'une et s'abstenait d'agir dans l'autre, son choix serait un effet sans cause : elle serait alors, dit Leibnitz, le hasard aveugle des épicuriens. L'opinion contraire est une illusion de l'esprit qui, perdant de vue les raisons fugitives du choix de la volonté dans les choses indifférentes, se persuade qu'elle s'est déterminée d'elle-même et sans motifs. Nous devons donc envisager l'état présent de l'univers, comme l'effet de son état antérieur, et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée, et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir comme le passé, serait présent à ses yeux. L'esprit humain offre, dans la perfection qu'il a su donner à l'Astronomie, une faible esquisse de cette intelligence. Ses découvertes en Mécanique et en Géométrie, jointes à celle de la pesanteur universelle, l'ont mis à portée de comprendre dans les mêmes expressions analytiques, les états passés et futurs du système du monde. »
La thèse du déterminisme universel repose donc sur les assertions suivantes :
- le principe de raison suffisante, utilisé de façon rigoureuse et systématique, implique la nécessité de chaque événement. Si une même série d'antécédents pouvait se reproduire exactement et ne pas engendrer la même conséquence, cette différence serait un effet sans cause (l'idée était déjà dans le texte de D'Alembert) ;
- Laplace opère ensuite une réduction de cette nécessité à la seule causalité physique, puisque « l'intelligence » n'a à considérer que les forces et les positions des corps pour prédire l'avenir, il n'est plus question des « raisons fugitives » et des « motifs » des choix. Cela est généralement compris comme l'adhésion à un physicalisme réductionniste, encore que la théorie de l'harmonie préétablie de Leibniz pourrait conduire au même résultat ;
- cette causalité physique peut prendre la forme d'un calcul, semblable à ceux que la mécanique newtonienne a exprimés. Alors que D'Holbach évoquait encore une approche géométrique, Laplace, conformément à la reformulation analytique de la mécanique, parle d'analyse ;
- ce calcul est réversible, l'ordre du temps peut y être renversé. Puisqu'une série de cause ne peut produire qu'un seul et unique effet, cet effet unique ne peut avoir été produit que par une seule série de causes (argument déjà présent chez d'Alembert). La raison suffisante implique la symétrie dans le temps des lois de la nature ;
- le calcul, pour être effectif, doit intégrer le plus infime détail des choses et la totalité des mouvements de l'Univers, la nature comme un tout doit pouvoir être prise pour objet de connaissance. Comme l'avaient fait remarquer D'Alembert et D'Holbach, les moindres variations ont des répercussions sur l'évolution de l'ensemble du système. De plus, comme cela sera développé par Cournot, si un ensemble d'objets obéissant à des lois déterministes est perturbé par l'irruption d'objets extérieurs eux-mêmes déterminés, le résultat de cette rencontre apparaîtra comme un hasard pour une « intelligence » qui n'aurait considéré que le premier système. Un déterminisme local ne pourrait pas être rigoureusement déterministe, il ne le serait que de façon approchée et provisoire.
En conclusion, Laplace n'affirme pas qu'il sera un jour possible à l'intelligence humaine de prédire l'avenir ; par contre, celui-ci n'en est pas moins parfaitement déterminé par des lois comparables à celles qu'exprime la physique. Pour cette raison, nous pouvons avoir recours aux probabilités pour approcher ces mécanismes, selon les méthodes exposées dans la suite de l'Essai philosophique sur les probabilités, notamment celles fondées sur l'approche inductive.
Déterminisme en physique
Mécanique classique

Le déterminisme est souvent présenté comme l'aboutissement de la mécanique newtonienne, ce qui est source de confusions : on tend alors à considérer que tout ce qui est explicable par la mécanique classique est déterministe et que, réciproquement, toute théorie non-classique est une réfutation du déterminisme. Or, les choses ne sont pas aussi simples : si le déterminisme a sans doute été l'idéal de beaucoup de savants, notamment au XIXe siècle, il faut faire la distinction entre, d'un côté, les croyances et les espérances des scientifiques dont l'étude relève de l'histoire des sciences ou des idées et, d'un autre côté, ce que la mécanique classique permet effectivement d'affirmer, ce qui relève alors de la physique ou de l'épistémologie.
La mécanique newtonienne peut être qualifiée de déterminisme dans la mesure où ses lois permettent de décrire le mouvement d'une particule de matière selon une équation différentielle (principe fondamental de la dynamique) ; or, le théorème de Cauchy-Lipschitz établit que de telles équations, sous certaines conditions, ont une et une seule solution. Ainsi, dans un système physique soumis à de telles lois d'évolution, les mêmes conditions initiales produisent les mêmes effets (position et quantité de mouvement). L'hypothèse de Laplace pourrait être interprétée rétrospectivement (puisqu'elle a été formulée avant la démonstration du théorème de Cauchy-Lipschitz) comme affirmant que l'Univers, dans sa totalité et dans ses moindres détails, peut être considéré comme un système physique de ce type.
Il reste toutefois des écarts entre ce qui peut être déduit de la physique classique et ce que postule Laplace. Il est possible d'imaginer des systèmes physiques obéissant à la mécanique newtonienne qui, pourtant, violent les conditions du déterminisme laplacien. Il s'agit notamment du cas des objets ayant une vitesse infinie (possibles en mécanique classique non relativiste) qui enfreignent la condition de réversibilité des prévisions. De même, le dôme de Norton (2003) semble indiquer qu'un mouvement sans cause est possible dans le cadre newtonien ; toutefois, son interprétation reste sujette à controverse.
Chaos déterministe
La théorie du chaos montre que, même dans un cadre déterministe, la prédiction exacte de l'évolution d'un système est souvent limitée. Le déterminisme repose sur une vision structuraliste de l’Univers, qui se heurte aux limites humaines en matière de connaissance et de compréhension de la réalité. Même si l’Univers suivait un ordre rigoureux et déterministe, la capacité humaine à prédire chaque événement et à comprendre toutes les causes sous-jacentes resterait limitée par notre perspective partielle et la complexité inhérente des phénomènes naturels.
Les formalisations mathématiques de la mécanique classique ont fondé le caractère déterministe de ses lois, c'est-à-dire qu'elles garantissent (sous certaines conditions) qu'il n'existe qu'une seule évolution possible pour un ensemble donné de conditions initiales. En conséquence, elles pourraient aussi permettre de connaître, de prédire, cet état final. Newton était parvenu à retrouver, à partir de ses axiomes, les lois de Kepler (1609) ; ce faisant, il avait apporté une solution au problème à deux corps (par exemple une planète gravitant autour du soleil). Toutefois, il s'avérait beaucoup plus difficile d'intégrer davantage de corps, par exemple les autres planètes ou leurs satellites, comme avaient essayé de le faire D'Alembert et Laplace, et de donner une méthode pour résoudre un problème à N corps.
Les travaux de Poincaré sur le sujet l'ont amené à mettre en lumière le phénomène que l'on appelle aujourd'hui « sensibilités aux conditions initiales », qui implique de nuancer l'idéal déterministe laplacien :
« Une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons pas ne pas voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard. Si nous connaissions exactement les lois de la nature et la situation de l'univers à l'instant initial, nous pourrions prédire exactement la situation de ce même univers à un instant ultérieur. Mais, lors même que les lois naturelles n'auraient plus de secret pour nous, nous ne pourrions connaître la situation qu'approximativement. Si cela nous permet de prévoir la situation ultérieure avec la même approximation, c'est tout ce qu'il nous faut, nous disons que le phénomène a été prévu, qu'il est régi par des lois ; mais il n'en est pas toujours ainsi, il peut arriver que de petites différences dans les conditions initiales en engendrent de très grandes dans les phénomènes finaux ; une petite erreur sur les premières produirait une erreur énorme sur les derniers. La prédiction devient impossible et nous avons le phénomène fortuit. »

Poincaré ne remet en question à aucun moment le caractère déterministe des mécanismes naturels ; il ne fait que reprendre le thème, déjà présent dans les textes de D'Alembert et Laplace, des effets des infimes détails. Par contre, il affirme que ces petites variations dans les conditions initiales peuvent entraîner des variations considérables dans l'évolution du système, ce qui rend celle-ci de fait imprédictible. La stabilité du système solaire n'est pas établie au-delà d'une dizaine de millions d'années, par exemple. Cette idée a été popularisée, à la suite des travaux de Lorenz, sous le nom d'« effet papillon ». Une branche des mathématiques a été créée pour modéliser de tels systèmes : la théorie du chaos.
Contrairement à ce que l'on a pu affirmer, l'utilisation en physique de la théorie du chaos ne va pas à l'encontre de l'idée de déterminisme : elle s'applique à des systèmes dynamiques rigoureusement déterministes. Le contraire du chaos n'est pas le déterminisme mais le prédictible, un système déterministe peut être imprédictible (« chaotique ») si certaines de ses variables sont inconnues ou trop imprécises.
Pour reproduire une expérience dans les mêmes conditions, la sensibilité aux conditions initiales d'un système dynamique déterministe impose une précision infinie afin d'aboutir strictement aux mêmes effets. Ceci est impossible en raison de la précision limitée des ordinateurs (par exemple, en météorologie) et des mesures expérimentales (impossibilité de connaître des grandeurs comme la position avec une précision infinie) : un « chaos » émerge. Dès lors, il faut mobiliser d'autres outils théoriques que ceux du déterminisme pour décrire l'évolution d'un tel système. Cela n'est pas incompatible avec l'adhésion à une conception rigoureusement déterministe de la nature, mais cela remet en question la pertinence de celle-ci en tant que modèle unique d'explication scientifique.
Structures dissipatives et flèche du temps
Une théorie physique des systèmes dissipatifs, due à Ilya Prigogine, est frontalement opposée à l'idée de déterminisme. Elle traite de systèmes thermodynamiques ouverts et éloignés de l'équilibre, l'illustration la plus simple étant celle des cellules de convection de Bénard.
Tout d'abord, de tels systèmes présentent des propriétés émergentes qui ne se laissent pas expliquer selon un modèle déterministe. Par exemple, il est impossible de prédire l'apparition des cellules de Bénard en intégrant le mouvement de chaque molécule composant le liquide ; par contre, une fois la structure des cellules de convection acquise par le système, celle-ci a une influence sur le mouvement des éléments qui le composent. Prigogine parle de comportement d'auto-organisation.
L'apport scientifique de Prigogine a été de montrer, notamment à partir du modèle d'autocatalyse surnommé Brusselator, que l'évolution de tels systèmes n'obéit pas à une loi linéaire, prévisible, de petites fluctuations pouvant entraîner des brisures de symétrie spatiales, tout à fait comparables aux attracteurs étudiés dans la théorie du chaos. En effet, lorsque sont remplies ou advenues certaines conditions dans lesquelles ils sont placés ou qu'ils comportent, ces systèmes dissipatifs se comportent comme s'ils étaient face à une bifurcation et pouvaient y effectuer un « choix » non déterminé, l'enchaînement de ces « choix » finissant par écrire une histoire qui n'est pas déductible des conditions initiales du système.
À partir de ce constat, Prigogine développe la notion de « flèche du temps », c'est-à-dire l'idée selon laquelle les mécanismes physiques ne seraient pas tous réversibles, comme le suppose le déterminisme, et qu'il existerait un cours orienté des événements. De plus, à la différence de l'accroissement de l'entropie tel qu'il a été reformulé par Boltzmann, cet ordre temporel ne tendrait pas forcément à une uniformisation : il permettrait de comprendre, loin de l'équilibre, l'auto-organisation et l'apparition de la vie. Pour cette raison, Prigogine a pu rapprocher sa conception du temps de la notion bergsonienne d'évolution créatrice.
Néanmoins, le modèle théorique de Prigogine en lui-même ne réfute pas le déterminisme. Tout d'abord, comme dans le cas des autres phénomènes chaotiques, l'impossibilité de prédire l'apparition des structures dissipatives n'implique pas qu'elles ne soient pas le résultat de mécanismes déterministes qui, invisibles pour nous, seraient accessibles au démon de Laplace. De ce fait, celui-ci pourrait toujours prévoir l'histoire de l'univers même si, à la différence de ce qu'affirmait Laplace, il utiliserait pour ses calculs des outils théoriques d'une nature tout à fait différente de ceux que nous devons mettre en œuvre. Ainsi, imprédictibilité ne vaut pas indétermination. De plus, la question de la flèche du temps n'est pas aussi tranchée que le laisse entendre Prigogine : la réversibilité des lois classiques n'implique pas qu'il n'existe aucun phénomène irréversible dans la nature, elle équivaut simplement à asserter la symétrie des lois de la nature dans le temps, la question de l'articulation entre symétrie et irréversibilité restant encore ouverte.
Finalement, l'anti-déterminisme de Prigogine apporte à la thermodynamique des modèles théoriques permettant de décrire des phénomènes pour lesquels l'approche déterministe est stérile. D'autre part, il montre, illustre et popularise l'idée qu'une autre philosophie scientifique de la nature est possible. Par contre, il ne contribue pas toujours à éclaircir le débat, donnant une conception très englobante du déterminisme qui y intègre des assertions qui en sont logiquement indépendantes.
Physique quantique
En mécanique classique, l'Univers pouvait être envisagé comme un système séquentiel, causal, univoque et donc prévisible. Cependant, avec l'introduction de la mécanique quantique, il n'est plus ontologiquement possible de le considérer comme tel. Certains phénomènes fondamentaux de la réalité ne peuvent être décrits qu'en termes probabilistes. Toutefois, il n'est pas tout à fait exact d'affirmer que la physique quantique contredit systématiquement le déterminisme. Notamment, la théorie de la décohérence retrouve l'émergence d'une certaine forme de déterminisme au niveau macroscopique. L'interprétation de l'émergence d'un déterminisme à partir d'un indéterminisme fondamental, en revanche, demeure sujette à débat et ne fait pas consensus parmi les physiciens.
L'incompatibilité du déterminisme et de la théorie quantique est liée à l'indéterminisme fondamental de la réduction du paquet d'onde, ou de la fonction d'onde. Tout objet quantique se trouve typiquement dans un état superposé, par exemple, en même temps, l'état « mort » et « vivant » du chat de Schrödinger. Plus généralement, les paramètres physiques comme la position, la vitesse, ou le spin d'un objet quantique ne sont pas connus ni connaissables avant que l'objet soit mesuré : la fonction d'onde de l'objet donne une distribution de valeurs de ces paramètres, avec des probabilités différentes, et leur valeur précise n'est connue que si on mesure spécifiquement ce paramètre. C'est ce que l'on nomme la « réduction du paquet d'onde », et la valeur résultante de la mesure est — selon l'interprétation de Copenhague — fondamentalement imprédictible et aléatoire.

Ce point a été l'objet de débats intenses, car on pourrait estimer que la valeur précise d'un paramètre pourrait être prédite si on connaît toutes les variables décrivant le système quantique, et que l'indéterminisme n'est qu'apparent et dû à la non-connaissance de variables cachées. C'est notamment la position défendue par Albert Einstein, avec sa fameuse phrase « Dieu ne joue pas aux dés ». La théorie de De Broglie-Bohm constitue aujourd'hui une alternative déterministe à la théorie quantique standard ; elle le fait néanmoins en renonçant au principe de localité, ce qui soulève de sérieuses questions quant à la causalité en physique. Le débat n'est toujours pas complètement clos, mais plus les recherches théoriques sur la mécanique quantique avancent, plus la possibilité que de telles variables existent se réduit, et le consensus est que la réduction du paquet d'onde est fondamentalement indéterministe.
Il serait néanmoins faux d'en conclure que la théorie quantique est complètement indéterministe. L'équation de Schrödinger qui commande l'évolution dynamique du paquet d'onde est, elle, parfaitement déterministe. Cela signifie que l'évolution des probabilités des valeurs des paramètres est déterministe. L'articulation entre l'évolution déterministe de la fonction d'onde et le caractère fondamentalement aléatoire de son effondrement est mal comprise et constitue le problème de la mesure quantique.
La théorie de la décohérence tente de clarifier cette articulation. Elle montre que les indéterminations et aléas aux échelles microscopiques se compensent en quelque sorte quand de nombreux objets quantiques sont en interaction, ce qui est le cas aux échelles macroscopiques, laissant une physique macroscopique aux équations déterministes.
Mathématiques et autres sciences formelles
Théorie des systèmes dynamiques
La théorie des systèmes dynamiques désigne couramment la branche des mathématiques qui s'efforce d'étudier les propriétés d'un système dynamique. Cette recherche active se développe à la frontière de la topologie, de l'analyse, de la géométrie, de la théorie de la mesure et des probabilités. Un système physique conservatif est déterministe si et seulement si la dynamique du système associe à chaque condition initiale un et un seul état final
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Théorie de la calculabilité
Le déterminisme comme notion mathématique voit le jour avec la formalisation des mathématiques à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle et devient une notion centrale de la calculabilité avec l'apparition de la théorie des automates au milieu du XXe siècle. L'apparition de l'informatique quantique à la fin du XXe siècle et celle de la conception forte de la thèse de Church-Turing, baptisée thèse de Church-Turing-Deutsch, permet de concevoir une synthèse entre le déterminisme calculatoire et le déterminisme physique promus par l'école de la physique numérique dont la proposition « it from bit » est devenue l'emblème.
Automatique
En automatique, les systèmes déterministes forment une classe de systèmes qui, à une suite d'événements entrants, produisent une suite d'événements sortants, toujours la même et selon un ordre déterminé par l'ordre des événements entrants.
Sciences humaines et sociales
La notion de déterminisme physique a fait l'objet d'élaborations théoriques et de prolongements dans les sciences formelles (analyse, topologie, informatique). Elle est aussi revenue à son domaine d'origine, à savoir l'explication des phénomènes humains, selon des modalités plus complexes :
- pour des auteurs de la fin du XIXe et du début du XXe, comme Freud et Durkheim, l'idée de déterminisme est conçue comme un gage de scientificité dans l'élaboration de leur discipline ;
- par la suite, le déterminisme est perçu davantage comme un repoussoir, il est synonyme d'approche réductionniste négligeant la spécificité et la créativité des comportements humains (déterminisme biologique, déterminisme social). Dans ces usages de la notion, elle est davantage utilisée comme un épouvantail que développée pour elle-même.
Déterminisme en sociologie
L'introduction de la notion de déterminisme en sociologie s'est faite en deux temps. Tout d'abord, Durkheim, à la suite de Claude Bernard, en a fait une règle méthodologique fondamentale nécessaire pour garantir le caractère scientifique de la sociologie :

« Pour qu'il pût y avoir une science véritable des faits sociaux, il fallait qu'on fût arrivé à voir dans les sociétés des réalités comparables à celles qui constituent les autres règnes ; à comprendre qu'elles ont une nature que nous ne pouvons changer arbitrairement et des lois qui dérivent nécessairement de cette nature. La sociologie ne pouvait naître que si l'idée déterministe, fortement établie dans les sciences physiques et naturelles, était enfin étendue à l'ordre social. »
Dès lors que l'on a posé que les faits sociaux pouvaient être traités objectivement, l'explication en sociologie consiste, pour Durkheim, à établir des rapports de causalité entre eux selon une méthode comparative ou « d'expérimentation indirecte ».
Par la suite, le terme de déterminisme social a été employé pour désigner le concept selon lequel les pensées et les comportements des humains résulteraient d'une contrainte sociale qui s'exerce sur eux, la plupart du temps sans que ceux-ci en aient conscience. En conséquence, l'individu ne choisirait pas son action, il serait contraint de la réaliser sous le poids de la société. Cependant, les auteurs que l'on qualifie de déterministes en ce second sens (Durkheim, Bourdieu) ne reprennent pas à leur compte une telle caractérisation des phénomènes sociaux.
Déterminisme en psychanalyse

Sigmund Freud, dans les Cinq leçons sur la psychanalyse, pose clairement le déterminisme psychique en principe de sa théorie :
« Incapable de m'en sortir, je m'accrochais à un principe dont la légitimité scientifique a été démontrée plus tard par mon ami C.G. Jung et ses élèves à Zurich. (Il est parfois précieux d'avoir des principes !) C'est celui du déterminisme psychique, en la rigueur duquel j'avais la foi la plus absolue. Je ne pouvais me figurer qu'une idée surgissant spontanément dans la conscience d'un malade, surtout une idée éveillée par la concentration de son attention, pût être tout à fait arbitraire et sans rapport avec la représentation oubliée que nous voulions retrouver. »
La psychanalyse repose sur l'idée d'un déterminisme inconscient de la vie psychique, des idées et des actes : une idée qui se présente à l'esprit ou un acte ne sont pas arbitraires, ils ont un antécédent, un sens, une cause que l'exploration de l'inconscient peut permettre de mettre au jour. Selon Sigmund Freud, ce déterminisme psychique « exclut toute forme de hasard et de non-sens » intérieur (Freud récuse formellement tout « hasard intérieur » et affirme que seul le superstitieux croit au hasard intérieur). Freud en donne de multiples illustrations dans toute son œuvre, et particulièrement dans Psychopathologie de la vie quotidienne.
Autres utilisations du déterminisme en sciences humaines et sociales
Déterminisme biologique
Le biologisme, appelé aussi déterminisme biologique, est un modèle théorique selon lequel les conditions naturelles et organiques de la vie et de son évolution (gènes, hormones, neurotransmetteurs, lois néodarwiniennes) sont la base de la réalité physique et spirituelle de l'homme et de la société. Le déterminisme biologique se pose aujourd'hui essentiellement en termes de (en).
Déterminisme géographique
Chez les géographes, le déterminisme géographique n'est pas une hypothèse revendiquée, mais plutôt une accusation lancée par des auteurs se réclamant du possibilisme à l'encontre de thèses négligeant selon eux les facteurs sociaux par rapport aux facteurs naturels.
Déterminisme historique
En philosophie de l'Histoire, la position déterministe consiste à affirmer que les événements sont produits par des facteurs matériels ou idéaux antécédents, elle s'oppose au finalisme et au volontarisme.
Déterminisme linguistique
Le déterminisme linguistique est l'idée que le langage et ses structures limitent et déterminent la connaissance ou la pensée humaine, ainsi que des processus de réflexion tels que la catégorisation, la mémoire et la perception. L'hypothèse de Sapir-Whorf est une des formulations les plus connues du déterminisme linguistique.
Déterminisme technologique
Le déterminisme technologique est un courant de pensée par lequel « on suppose que le changement technique est un facteur indépendant de la société. D'une part, le changement technique est autonome […]. D'autre part, un changement technique provoque un changement social ».
Philosophie
Antécédents antiques
La notion de déterminisme se rattache à toute une série de débats nés dans l'Antiquité. Si ces sources permettent de comprendre la genèse de l'idée déterministe, il existe des différences conceptuelles importantes entre les théories des Anciens et le déterminisme causal moderne, qui remettent en question l'idée d'un « déterminisme antique ». Cette section vise, d'une part, à proposer une archéologie de l'idée déterministe et, d'autre part, à préciser, par comparaison, ce qu'est vraiment le déterminisme.
Débat sur les futurs contingents
L'École mégarique défendait l'idée selon laquelle le cours des événements était nécessaire. Cette nécessité était comprise au sens modal et non seulement à la façon d'une force contraignante, comme cela était le cas dans la langue poétique lorsqu'il était question du destin. Cette thèse a été baptisée « déterminisme logique » par Moritz Schlick.

Les deux principales sources du nécessitarisme antique sont les chapitres 9 du De l'interprétation d'Aristote et 19 du livre II des Entretiens d'Épictète qui expose l'argument dominateur (ὁ κυριεύων λόγος) de Diodore Cronos. Ces deux textes sont très elliptiques et ont suscité de nombreux débats quant à leur sens exact,. Le mode opératoire général de ces arguments est de partir d'un principe communément admis selon lequel le passé étant irrévocable, ce qui est vrai le concernant ne peut devenir faux et les propositions qui l'énoncent sont, de ce fait, nécessaires. Cette nécessité est ensuite transférée aux événements futurs. Dans l'exposé d'Aristote, ce transfert se fait par l'intermédiaire des prédictions portant sur l'avenir et qui, en vertu du principe de tiers exclu, doivent être vraies ou fausses (« Une bataille navale aura lieu demain »). L'argument dominateur, lui, s'appuie sur la consécution logique qui peut être établie entre une proposition impossible au temps t, car portant sur un événement qui n'est pas survenu, et cette même proposition, en t-n, lorsqu'elle était tenue pour possible.
Cette nécessité est donc conçue comme étant d'une nature purement logique et sans lien avec la relation physique qu'il peut y avoir entre les événements. Diodore Cronos niait d'ailleurs, à la suite de Parménide, la réalité du mouvement et considérait le temps comme une successions d'instants clos sur eux-mêmes. En cela, le nécessitarisme de l'école de Mégare se distingue du déterminisme moderne qui est fondé sur la relation causale entre les événements.
Épicure critique du « destin des physiciens »
Il y a néanmoins eu des interprétations physiques de la thèse nécessitariste. On trouve chez Épicure une critique de ce qui, dans l'Antiquité, peut s'apparenter à une conception moderne du déterminisme. Dans De la Nature (34, 26-30), le fondateur de l'école du Jardin dénonce une dérive de la physique démocritéenne (dont il se réclame par ailleurs) qui consiste à nier l'idée de responsabilité en affirmant que nos choix découlent du mouvement des atomes qui nous composent. C'est sans doute ce qu'il désigne dans la Lettre à Ménécée (134) comme le « destin des physiciens ».
On comprend que si les mouvements des atomes sont nécessaires, les actions des créatures naturelles qu'ils composent doivent l'être aussi, ce qui revient à nier la maîtrise qu'elles pourraient avoir sur leurs actions. Cette conclusion, pour Épicure, sape les fondements de l'éthique et de la tranquillité de l'âme. La solution épicurienne procède en trois points :
- Elle nie le caractère nécessaire de tous les mouvements naturels en admettant une « déclinaison » (παρέγκλισις/clinamen) dans la trajectoire des atomes ;
- Elle admet une efficacité causale des propriétés macroscopiques ;
- Elle attribue à l'âme une responsabilité sur ses propres inclinaisons par le biais de ses choix passés.
La doctrine épicurienne, parce qu'elle tente de concilier une approche matérialiste avec l'existence de propriétés mentales émergentes, peut paraître particulièrement moderne. Néanmoins, elle admet, avec le clinamen, un mouvement sans cause, ce qui contredit frontalement la logique du principe de raison suffisante, comme Laplace le fait remarquer dans son texte.
Le destin des Stoïciens et le débat sur les causes du choix
La théorie du destin des Stoïciens est très fréquemment associée à l'idée déterministe, cette assertion doit pourtant être nuancée. Le destin est une des thèses fondamentales de leur philosophie. Celui-ci est pour eux la manifestation du Logos ou principe agent qui régit l'univers de façon rationnelle. Pour les Stoïciens, ce n'est pas l'enchaînement naturel des causes qui fait le destin, mais le destin qui réalise cet enchaînement des causes, chaque corps agissant étant une émanation du souffle divin. Néanmoins, la défense de cette doctrine a conduit les Stoïciens à avancer certaines assertions qui seront, par la suite, constitutives du déterminisme moderne, comme le principe selon lequel il doit y avoir des causes susceptibles de rendre compte de chaque détail des événements.

Avec la montée en puissance du Stoïcisme, la question du destin est devenue un lieu de débat philosophique traditionnel. Les traités Πέρι ἐιρμαρμένης/De Fato se sont succédé durant l'Antiquité de Cicéron à Plotin, en passant par Alexandre d'Aphrodise. Dans ce contexte, la question de la nécessité des propositions et celle des causes naturelles se nouent dans un principe de causalité qui préfigure celui qui servira, à l'époque moderne, à justifier le déterminisme. Nous pouvons lire notamment dans le Du Destin de Ciceron :
« S'il y a un mouvement sans cause, toute assertion […] ne sera pas vraie ou fausse ; car ce qui n'aura pas de causes efficientes ne sera ni vrai ni faux ; or toute assertion est vraie ou fausse ; donc il n'y a pas de mouvement sans cause. S'il en est ainsi, tout événement arrive en vertu de causes qui le précèdent ; s'il en est ainsi, tout arrive par le destin. »
Il faut toutefois noter que ce principe de causalité reste peu contraignant. Si Cicéron écarte la solution d'Épicure qui nie à la fois la bivalence (toute assertion est vraie ou fausse) et la causalité (avec le clinamen). Il reprend à son compte celle de Carnéade qui distingue entre, d'une part, les causes "extérieures et antécédentes" qui précèdent un événement mais ne sont pas suffisantes pour le produire et, d'autre part, les causes efficientes internes qui produisent l'événement. Dans le cas des choix humains, il y a toujours des circonstances extérieures qui donnent l'occasion à la volonté de s'exercer mais elles ne la nécessitent pas pour autant, nos décisions ne sont donc pas commandées par le destin.
De façon assez similaire, Chrysippe tente de défendre l'idée selon laquelle tout arrive selon le destin sans que ce dernier nécessite nos décisions. Il distingue pour cela, d'un côté, causes parfaites (perfectae) et principales (principales), de l'autre, causes auxiliaires (adiuuantes) et prochaines (proximae). Nos représentations sont les causes prochaines, les impulsions à l'origine de nos actes, mais l'assentiment que nous y apportons est le résultat des qualités présentes dans notre âme. Ainsi, le destin des stoïciens se distingue du déterminisme en ce qu'ils ne considèrent pas que ce sont les causes antécédentes qui rendent nécessaire la survenue d'un événement. Le destin renvoie à une forme de causalité plus fondamentale, appelée "cause sustentatrice (αἴτιον συνεκτικόν), qui rattache chaque corps agissant au principe agent.
Le déterminisme à l'époque moderne
Du mécanisme au déterminisme : Hobbes
La naissance de la physique moderne a suscité une philosophie nouvelle de la nature que l'on appelle le mécanisme. Selon celle-ci, tout dans l'univers peut s'expliquer, comme l'écrivait Descartes, par la seule considération «des grandeurs, des figures et des mouvements comme fait la mécanique», en conséquence de quoi les phénomènes physiques peuvent être déduits mathématiquement. Cette approche rend possible un déterminisme rigoureux dont on trouve chez Hobbes la défense systématique.
Le déterminisme hobbesien repose sur les principes suivants. Tout d'abord, il n'admet que les corps comme objets réels de la connaissance, son ontologie est matérialiste ou corporaliste. Deuxièmement, l'explication scientifique doit exposer les causes de la génération de ces corps et des phénomènes qui les affectent, pour cela, elle n'a à prendre en considération que le mouvement qui est la cause efficiente universelle. Enfin, cette causalité est nécessaire en ce sens que, dès lors que toutes les propriétés qui composent une cause sont réunies, l'effet ne peut pas ne pas se produire et il ne peut pas se produire sans la réunion de toutes ces conditions.

Hobbes, à l'occasion des controverses qui l'ont opposé à John Bramhall, a clairement défendu les conséquences déterministes de sa philosophie quant à la question du libre arbitre. Il écrit dans De la liberté et de la nécessité :
« je tiens pour cause suffisante ce à quoi rien ne manque qui soit indispensable à la production de l'effet. Une cause nécessaire est identique à cela, car s'il est possible qu'une cause suffisante ne suscite pas l'effet, alors il manque quelque chose d'indispensable à la production de celui-ci, et la cause n'était donc pas suffisante ; mais s'il est impossible qu'une cause suffisante ne produise pas l'effet, alors, une cause suffisante est une cause nécessaire, puisque, par définition, produit un effet nécessairement ce qui ne peut que le produire. Il est ainsi manifeste que tout ce qui est produit, est produit nécessairement ; car tout ce qui est produit a eu une cause suffisante pour le produire, ou bien il n'eût pas été ; et les actions volontaires, par conséquent, sont accomplies par nécessité. » »
Cette conception des mécanismes naturels est incompatible avec une doctrine qui attribuerait à la volonté un pouvoir d'autodétermination grâce auquel elle pourrait, indépendamment des causes qui la poussent à le faire, agir ou ne pas agir. Aussi, Hobbes est-il amené à redéfinir la liberté par l'absence d'obstacles extérieurs : nous sommes libres si rien ne nous empêche de réaliser notre volonté, quand bien même cette dernière est nécessitée par les causes qui ont précédé notre choix. De même, sa conception de la liberté politique réduit cette dernière au fait de pouvoir faire, ou non, ce qui n'est pas interdit par la loi. Cette stratégie peut s'apparenter à ce que l'on appelle aujourd'hui un traitement compatibiliste du rapport de la liberté et du déterminisme (voir ci-dessous sous-section débats analytiques contemporains).
Le raisonnement causal dans la métaphysique classique : Descartes, Spinoza, Leibniz
Le matérialisme déterministe de Hobbes n'est en aucun cas une position majoritaire dans la philosophie moderne. Il n'en reste pas moins que le raisonnement causal qui permet de justifier le déterminisme y est dans l'ensemble perçu comme valide, y compris par des auteurs que l'on n'associe habituellement pas au déterminisme, comme Descartes :
« Or cette opinion [selon laquelle certaines choses dépendent de la fortune] n'est fondée que sur ce que nous ne connaissons pas toutes les causes qui contribuent à chaque effet ; car, lorsqu'une chose que nous avons estimée dépendre de la fortune n'arrive pas, cela témoigne que quelqu'une des causes qui étaient nécessaires pour la produire a manqué, et par conséquent qu'elle était absolument impossible. »
Dans la métaphysique moderne, comme dans le mécanisme, la causalité efficiente tend à s'imposer comme ce qui est susceptible d'expliquer, de rendre raison, de toutes choses. Dès lors qu'absolument tout est intégralement dépendant de ses causes, le raisonnement qui fonde le déterminisme ne peut apparaître que comme concluant. Néanmoins, cette tendance peut être contrebalancée par des assertions relatives à Dieu qui est la source de cette causalité. Si Descartes pose que les mécanismes naturels sont mathématiquement conditionnés, il admet aussi que la liberté que nous ressentons indubitablement en nous est garantie par la véracité divine.
Le système de Spinoza intègre, pour sa part, le déterminisme dans une construction métaphysique plus complexe. Dans celle-ci, les essences éternelles procèdent nécessairement de la nature de Dieu. Par contre, les choses singulières et changeantes dépendent quant à leur existence d'autres causes particulières qui les déterminent et qui, à leur tour, sont conditionnées par d'autres. Pour Spinoza, toutefois, cette chaîne infinie des causes particulières échappe à la connaissance humaine qui doit se concentrer sur les essences nécessaires, en cela son système sera plus justement qualifié de nécessitariste plutôt que de déterministe.

Enfin, la philosophie de Leibniz occupe une place centrale mais aussi ambiguë dans l'histoire du déterminisme. Tout d'abord, on lui doit d'avoir donné à la règle de causalité qui fonde le déterminisme la forme d'un principe, le principe de raison suffisante :
« Il y a deux grands principes de nos raisonnements ; l'un est le principe de la contradiction […] ; l'autre est celui de la raison suffisante : c'est que jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c'est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon. »
D'un côté, Leibniz peut apparaître comme un des artisans du déterminisme et le principe de raison suffisante a très vite été perçu comme fondant la nécessité absolue des événements. Il est vrai que Leibniz considère que les phénomènes naturels obéissent à une stricte nécessité mathématique, il a d'ailleurs imaginé des expériences de pensée qui préfigurent l'argument de Laplace, comme lorsqu'il affirme qu'un esprit fini pourrait calculer la trajectoire d'un navire de façon qu'il rentre au port, sans intervention humaine, par la seule détermination des conditions initiales de sa trajectoire.
À côté de cela, Leibniz a aussi systématiquement cherché à subordonner la nécessité du mécanisme à une autre forme d'explication fondée sur la raison et les causes finales, c'est pourquoi il parle de «raison suffisante» et non seulement de «cause suffisante». Tout d'abord, contre la nécessité introduite par Hobbes et Spinoza, Leibniz défend l'idée selon laquelle les lois de la nature sont contingentes et sont, de ce fait, subordonnées aux sages raisons qui font que Dieu choisit le meilleur des mondes possibles. Ensuite, la théorie de l'harmonie préétablie permet de poser une correspondance entre les corps, soumis à la loi des causes efficientes, et les substances qui obéissent à la loi des causes finales, c'est-à-dire à la recherche du meilleur. Ainsi, paradoxalement, le principe de raison suffisante de Leibniz, alors qu'il a été interprété comme un fondement du déterminisme, avait pour son auteur le but de réhabiliter la contingence et la raison, contre les causes efficientes et la nécessité.
Un déterminisme global : D'Holbach

Le principe de raison suffisante est bien assimilé dans les milieux intellectuels français qui gravitent autour de l'Encyclopédie, comme en témoigne l'article «Fortuit» que rédige D'Alembert pour l'Encyclopédie et qui peut être vu comme une source de l'argument de Laplace. Les matérialistes français du siècle des lumières, La mettrie, d'Holbach, Helvétius, assument ouvertement un déterminisme sans compromis. Le baron d'Holbach, dans son Système de la nature, expose une philosophie de la nature dans laquelle le plus infime détail des phénomènes est conditionné par une «cause suffisante» qui le détermine mathématiquement :
« Dans un tourbillon de poussière qu'élève un vent impétueux ; quelque confus qu'il paraisse à nos yeux, dans la plus affreuse tempête excitée par des vents opposés qui soulèvent les flots, il n'y a pas une seule molécule de poussière ou d'eau qui soit placée au hasard, qui n'ait sa cause suffisante pour occuper le lieu où elle se trouve, et qui n'agisse rigoureusement de la manière dont elle doit agir. Un géomètre qui connaîtrait exactement les différentes forces qui agissent dans ces deux cas, et les propriétés des molécules qui sont mues, démontrerait que, d'après les causes données, chaque molécule agit précisément comme elle doit agir, et ne peut agir autrement qu'elle ne fait. »
Ce déterminisme est à la fois infiniment précis et global, rien dans la nature ne peut y échapper. L'âme humaine, en tant que réalité matérielle, n'a aucun pouvoir pour s'y soustraire, elle est solidaire de la totalité de l'univers et ses moindres choix sont conditionnés :
« Ainsi l'homme est un être physique ; de quelque façon qu'on le considère il est lié à la nature universelle, et soumis aux lois nécessaires et immuables qu'elle impose à tous les êtres qu'elle renferme, d'après l'essence particulière ou les propriétés qu'elle leur donne, sans les consulter. Notre vie est une ligne que la nature nous ordonne de décrire à la surface de la terre sans jamais pouvoir nous en écarter un instant. »
Débats analytiques contemporains
La question du déterminisme reste vive dans les débats en philosophie analytique, la principale controverse étant de savoir dans quelle mesure celui-ci est compatible avec la responsabilité que nous nous attribuons sur nos actes, Aussi, il est possible de classer les différentes réponses philosophiques en fonction de leur positionnement sur le caractère déterministe, ou non, de la nature et sur le caractère libre, ou non, de la volonté. On peut schématiquement les classer selon le tableau suivant :
Le libre arbitre est-il possible ? | |||
---|---|---|---|
Oui | Non | ||
Le déterminisme est-il vrai ? | Oui | Compatibilisme | Déterminisme dur |
Non | Libertarianisme | Incompatibilisme dur |
Le compatibilisme
Le compatibilisme correspond à une position déjà répandue chez les modernes qui consiste à soutenir que le déterminisme n'est pas incompatible avec le libre arbitre, il est même une condition de la liberté humaine dans la mesure où les lois de la nature rendent les phénomènes prévisibles, scientifiquement compréhensibles, techniquement contrôlables et assurent qu'il y a bien un lien causal entre nos décisions et nos actions.

Cette doctrine a été introduite dans la tradition analytique par Schlick et elle y a été dominante dans jusqu'au années soixante. Toutefois, une telle conception demande que l'on redéfinisse la liberté : pour les compatibilistes la liberté s'entend comme une absence de contraintes: on est libre si rien ne peut nous empêcher de faire un choix, sauf notre propre volonté.
Pour cette raison, les compatibilistes ont donné une définition conditionnelle de la liberté : il suffit de savoir que quelqu'un aurait pu prendre une décision si il l'avait voulu pour affirmer le libre arbitre. L'action libre est celle que l'on a réalisée parce que l'on a voulu la réaliser et que l'on aurait pas réalisée si l'on n'avait pas voulu la réaliser.
Cette définition conditionnelle (si) rend compatible la notion de liberté avec le déterminisme : cette notion de liberté existe et a un sens, que l'univers soit déterministe ou non.
Les limites de cette définition ont été mises en lumière, à partir des années soixante, par les arguments incompatibilistes de Roderick Chisholm et Peter van Inwagen (voir ci-dessous). Pour intégrer ces objections, le compatibilisme a été amené à évoluer, (en) et Harry Frankfurt ont notamment proposé une position "semi-compatibiliste" reposant sur le principe selon lequel le fait d'être causalement déterminé à faire un choix n'exclut pas que l'on soit responsable de ce choix.
Le libertarianisme
La position (en) à propos du déterminisme est tout à fait indépendante de la doctrine libertarienne en philosophie politique, le terme désigne toutes les doctrines qui rejettent le déterminisme pour rendre possible le libre arbitre.
Peter van Inwagen a ainsi résumé l'incompatibilité fondamentale entre liberté et déterminisme : si nous n'avons aucun pouvoir sur le passé et sur les lois de la nature, si les événements futurs sont les conséquences logiques du passé et des lois de la nature, nous ne pouvons rien changer aux événements futurs, donc nous n'avons aucun contrôle sur les événements futurs, y compris nos propres actions puisqu'elles sont, elles aussi, déterminées.
Dans un premier temps, les libertariens ont pu s'appuyer sur les limites, réelles ou supposées, du déterminisme en sciences (voir ci-dessus section Déterminisme en physique) pour défendre une conception indéterminisme de la nature. K. Popper est un des représentants célèbres de la position anti-déterministe au XXe siècle. On a vu apparaître par la suite des analyses métaphysiques raffinées de la liberté en termes de causalité des agents ou de causalité des événements, ou encore de liberté non-causale. Néanmoins, l'articulation de l'indéterminisme physique et de la liberté de la volonté est loin d'être élucidée et fait l'objet de nombreuses théories et controverses.
Le déterminisme dur

Face aux arguments en faveur de l'incompatibilité entre déterminisme et liberté, une autre solution est de rejeter le libre arbitre. On obtient la position que l'on appelle le « déterminisme dur », l'adjectif «dur» servant à faire la différence avec le compatibilisme qui, lui aussi, admet le déterminisme mais conserve le libre arbitre.
L'expression «déterminisme dur» remonte à William James et correspond à l'image que l'on se fait familièrement du déterminisme, à savoir celle d'une doctrine dans laquelle tout dans la nature s'explique par des mécanismes sur lesquels la volonté humaine n'a aucune prise. Le déterminisme dur a pu s'appuyer sur l'idée, communément répandue au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, selon laquelle le déterminisme était indissociable du projet scientifique et d'une approche physicaliste de la nature.
Plus récemment, des psychologues comme Benjamin Libet ou Daniel Wegner ont pu mobiliser des expériences neurologiques et psychologiques pour illustrer l'idée selon laquelle nos choix seraient, secrètement et irrésistiblement, déterminés par des mécanismes cérébraux. L'interprétation de ces expériences et leur portée philosophique effective a toutefois fait l'objet de nombreuses critiques.
L'incompatibilisme dur
L'«incompatibilisme dur» correspond à l'option affirmant que le libre arbitre est incompatible avec le déterminisme comme avec l'indéterminisme, c'est pourquoi il peut aussi être appelé «impossibilisme» ou encore «scepticisme» vis-à-vis du libre arbitre. Cette position peut être saisie comme la conséquence d'un argument des compatibilistes : s'il n'y avait aucun déterminisme dans les phénomènes, alors il ne pourrait y avoir ni prévision, ni contrôle des événements par l'esprit humain.
(en) a développé une telle critique du libre arbitre montrant que cette notion est inconsistante car, si le déterminisme est vrai, elle est annulée par le déterminisme dur et, si l'indéterminisme est vrai, elle est annulée par le caractère imprévisible de la causalité.
Cette position peut aussi être rapprochée de celle de Galen Strawson qu'il qualifie de théorie «pessimiste» du libre arbitre.
Notes et références
Notes
- Vincent Carraud, Causa sive ratio, Paris, PUF, 2002, Vade mecum, §1 p.7.
- V. Carraud, Casa sive ratio, chap. V, en particulier p. 453-478.
Références
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- Voir notamment Kant, dans La Religion dans les limites de la seule Raison (1792), première partie, remarque générale, note (traduction André Tremesaygues de 1913, sur Wikisource).
- Ad. Franck (dir.), Dictionnaire des sciences philosophiques, (lire en ligne).
- Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, Flammarion, (OCLC 417192047), partie II, chap. I §V.
- Claude Bernard, Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux, Paris, Baillière, (réimpr. 1966), p. 55-56 :
« Lorsque Leibnitz [sic] disait : « L’âme humaine est un automate spirituel, » il formulait le déterminisme philosophique. Cette doctrine soutient que les phénomènes de l’âme, comme les phénomènes de l’univers, sont rigoureusement déterminés par la série des phénomènes antécédents, inclinations, jugements, pensées, désirs, prévalence du plus fort motif, par lesquels l’âme est entraînée. C’est la négation de la liberté humaine, l’affirmation du fatalisme. »
- Claude Bernard, Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux, Paris, Baillière, 1878 (réimpr. 1966), p. 62.
- Voir par exemple l'abbé Morellet dans l'article « fatalité » de Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1780) de D'Alembert et Diderot.
- Relevé par Michel Paty, « La notion de déterminisme en physique et ses limites » (p. 7) publié dans Laurence Viennot (dir.) et Claude Debru (dir.), Enquête sur le concept de causalité, PUF, (OCLC 417282107), p. 86.
- Relevé par Michel Paty, « La notion de déterminisme en physique et ses limites » (p. 8) publié dans Laurence Viennot (dir.) et Claude Debru (dir.), Enquête sur le concept de causalité, PUF, (OCLC 417282107), p. 87.
- D'Alembert article « Fortuit » dans D'Alembert et Diderot (éd.), Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, tome 7 (1757).
- François Pépin, « Hasard et déterminisme », Pour la science, no 385, (lire en ligne)
- Pierre-Simon Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Paris, Bachelier, (1re éd. 1814) (lire sur Wikisource), « De la probabilité ».
- D'Alembert, article « Fortuit » dans D'Alembert et Diderot (éd.), Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, tome 7 (1757) :
« Quand même il y aurait des événements sans effet, si ces événements n’eussent pas existé, ce qui leur a donné naissance n’eût pas existé non plus ; la cause qui les a produits n’eût donc pas été exactement telle qu’elle est, ni par conséquent la cause de cette cause, et ainsi en remontant. »
- Antoine Augustin Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, Paris, Hachette, (1re éd. 1851) (lire sur Wikisource), chap. III.
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- Voir par exemple l'article "déterminisme" du Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition (lire en ligne).
- Anthony Arthur Long et David N. Sedley (trad. de l'anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin), Les Philosophes hellénistiques, t. II : Les stoïciens, Flammarion, coll. « GF » (no 642), , 576 p. (ISBN 9782080706423, OCLC 47061699), chap. 46 :
« Le feu premier est comme une semence contenant les principes et les causes de tous les événements passés, présents et futurs ; leur entrelacement et leur consécution sont le destin, science, vérité et loi infrangible et inévitable des êtres. »
- Anthony Arthur Long et David N. Sedley (trad. de l'anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin), Les Philosophes hellénistiques, t. II : Les stoïciens, Flammarion, coll. « GF » (no 642), , 576 p. (ISBN 9782080706423, OCLC 47061699), chap. 45, p. 250–253.
- Anthony Arthur Long et David N. Sedley (trad. de l'anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin), Les Philosophes hellénistiques, t. II : Les stoïciens, Flammarion, coll. « GF » (no 642), , 576 p. (ISBN 9782080706423, OCLC 47061699), chap. 55 :
« De tout ce qui se passe, quelque chose d'autre suit, qui lui est lié par une dépendance causale nécessaire ; et tout ce qui arrive a quelque chose qui le précède, et dont il dépend causalement. »
- Du destin, X, 20-21, trad. E. Bréhier, Les stoïciens, Gallimard « la Pléiade », Paris, 1962.
- Du destin, XV, 34.
« Tout en accordant qu'il n'y a pas de mouvement sans cause, il n'aurait pas accordé que tout événement a lieu par des causes antécédentes : de notre volonté il n'y a pas de causes extérieures et antécédentes. »
- Du destin, XVIII, 41.
- Anthony Arthur Long et David N. Sedley (trad. de l'anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin), Les Philosophes hellénistiques, t. II : Les stoïciens, Flammarion, coll. « GF » (no 642), , 576 p. (ISBN 9782080706423), chap. 55, p. 393–395.
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- Émile Bréhier et Maurice de, Gandillac, Histoire de la philosophie. I, Antiquité et Moyen Age, PUF, Presses universitaires de France, (OCLC 489865999), partie II, chap. II § VI, p. 279 :
« Il ne faudrait pas confondre ce destin avec notre déterminisme. […] En un mot le destin n'est pas du tout l'enchaînement des causes et des effets, mais beaucoup plutôt la cause unique qui est en même temps la liaison des causes, en ce sens qu'il comprend en son unité toutes les raisons séminales dont se développe chaque être particulier. »
- Joseph BEAUDE, « MÉCANISME, philosophie », Encyclopædia Universalis en ligne,consulté le 17 août 2021.
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- Hobbes, De Corpore, II, 8, § 1.
- Hobbes, De Corpore, I, 6, § 5.
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- M. Malherbe, Hobbes ou l’œuvre de la raison, chap. III, Vrin, Paris, 2000 (2e éd. modifiée), p. 95.
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- Idem.
- Les passions de l’âme, II, art. 145, A.T XI, p. 438, dans Œuvres philosophiques, III, p. 1060 (s:Les_Passions_de_l’âme/Seconde_partie lire en ligne, sur Wikisource).
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« Pour ce qui touche en effet à la série des choses singulières changeantes, il serait impossible à la faiblesse humaine de saisir, tant à cause de la multitude innombrable qu’à cause des circonstances infinies réunies dans une seule et même chose, circonstances dont chacune peut faire que la chose existe ou n’existe pas ; puisque l’existence de ces choses n’a aucune connexion avec leur essence, c’est-à-dire, comme nous l’avons déjà dit, qu’elle n’est pas une vérité éternelle. »
Spinoza, Traité de la réforme de l'entendement, traduction Ch. Appuhn, GF-Flammarion, p. 215. Pour la différence entre la philosophie de Spinoza fondée sur la compréhension de la nécessité et le déterminisme mécaniste, voir Kim Sang Ong-Van-Cung, « Spinoza et la rationalité de la cause », dans Luc Foisneau (éd.) La découverte du principe de raison, PUF, 2001, p. 140 et suivantes.
- Leibniz, Essais de Théodicée I, 44, GF-Flammarion, p. 128 (s:Essais_de_Théodicée/Première_partie lire en ligne, sur Wikisource. Autre formulation :
« Nos raisonnements sont fondés sur deux grands principes, celui de la contradiction […]. Et celui de la raison suffisante, en vertu duquel nous considérons qu’aucun fait ne saurait se trouver vrai ou existant, aucune énonciation véritable, sans qu’il y ait une raison suffisante, pourquoi il en soit ainsi et non pas autrement, quoique ces raisons le plus souvent ne puissent point nous être connues. » »
Monadologie, § 31-32, éd. Ch. Frémont, Principes de la nature et de la grâce, Flammarion, 1996, p. 249 (lire en ligne, sur Wikisource).
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Voir aussi
Articles connexes
- Déterminisme (calculabilité)
- Déterminisme biologique
- Déterminisme dur
- Déterminisme géographique
- Déterminisme historique
- Déterminisme linguistique
- Déterminisme social
- Déterminisme technologique
- Indéterminisme
- Prédéterminisme
- Surdétermination
- Superdéterminisme
Autres liens
- Acte gratuit
- Théorie de la calculabilité
- Causalité
- Démon de Laplace
- Existentialisme
- Incompatibilisme
- Fatalisme
- Libre arbitre
- Nécessitarisme
- Principe d'incertitude
- Système dynamique
- Théorie du chaos
Ouvrages sur le sujet
- Jacques le Fataliste et son maître (Diderot, 1765-1784)
- Essai sur les données immédiates de la conscience (Bergson, 1889)
Liens externes
- À la recherche de l'indéterminisme : Notes sur « la querelle du déterminisme » - Blog de Jean-Michel Cornu.
- Situations du déterminisme en sciences humaines et sociales, Ronan Le Roux et Arnaud Saint-Martin, La Nouvelle revue des Sciences sociales, 2016.
- Libre arbitre et déterminisme, conférence de Cyrille Michon à l'université de Nantes présentant le débat contemporain en philosophie analytique.
- (en) The determinism and freedom philosophy website une somme de références anciennes et modernes collectées par Ted Honderich, un spécialiste de la question.
Bases de données et dictionnaires
- Ressources relatives à la recherche :
- JSTOR
- PhilPapers (objet)
- Ressource relative à la littérature :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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Le determinisme est une theorie philosophique selon laquelle chaque evenement en vertu du principe de causalite est completement determine par les evenements passes conformement aux lois de la nature En physique cette idee se traduit par la notion de systeme deterministe c est a dire un systeme soumis a une dynamique qui associe a chaque condition initiale un et un seul etat final On parle egalement de systeme deterministe en automatique pour designer un systeme pour lequel les memes entrees produisent toujours exactement les memes sorties par opposition a un systeme stochastique pour lequel les memes entrees peuvent produire differentes sorties William Blake Newton 1795 Le mathematicien astronome et physicien francais Pierre Simon de Laplace formule l hypothese d un determinisme universel en vertu duquel les lois de la physique font que pour un etat donne de l univers une seule evolution de celui ci etait possible et que celle ci etait du moins en theorie predictible Peu d idees ont suscite autant de debats a la fois scientifiques et philosophiques Le determinisme est un des principes fondamentaux du stoicisme Le determinisme a ete concu comme un ideal vers lequel devait tendre la science Claude Bernard en a fait le fondement de la demarche experimentale tandis que Durkheim et Freud l ont introduit dans les sciences humaines et sociales Par la suite la mecanique quantique et les theories du chaos naissantes ont ete percues a tort ou a raison comme remettant en question la pertinence de la vision deterministe de la nature Dans le meme temps l application du determinisme a la description des phenomenes humains a ete presentee comme un repoussoir Enfin le probleme de sa compatibilite avec le libre arbitre n a jamais cesse de diviser les philosophes comme en temoignent les critiques opposees aux stoiciens des l epoque antique Etymologie et histoireLes philosophes stoiciens sont les premiers a adopter une approche deterministe dans leur definition du destin On parle alors de fatum stoicum Le terme determinisme proprement dit apparait quant a lui sous sa forme allemande determinismus a la fin du XVIII e siecle Il s agit soit d un derive direct du verbe determinieren determiner soit d une abreviation de praedeterminismus predetermine Il est utilise alors dans le contexte du debat entre la these de la liberte de la volonte et celle de sa determination par des raisons anterieures Pierre Simon de Laplace dans son Essai philosophique sur les probabilites 1812 n emploie pas le terme determinisme il fait par contre explicitement reference au principe de la raison suffisante aux actions que l on juge indifferentes et a Leibniz ce qui le rattache aux debats qui ont vu apparaitre le mot dans la langue allemande En francais le terme apparait dans le Dictionnaire des sciences philosophiques de 1844 La notice determinisme se contente de renvoyer a fatalite liberte et Leibniz On trouve a l article liberte redige par Emile Saisset cette definition les deux systemes du determinisme et de la liberte d indifference systemes contradictoires dont le dernier suppose que l homme peut se determiner sans motifs l autre que les motifs determinent invinciblement la volonte Claude Bernard 1813 1878 a introduit le terme determinisme dans le vocabulaire scientifique L introduction du terme determinisme dans le vocabulaire scientifique est due a Claude Bernard dans l Introduction a l etude de la medecine experimentale en 1865 V Il y a un determinisme absolu dans les conditions d existence des phenomenes naturels aussi bien dans les corps vivants que dans les corps bruts Il faut admettre comme un axiome experimental que chez les etres vivants aussi bien que dans les corps bruts les conditions d existence de tout phenomene sont determinees d une maniere absolue Ce qui veut dire en d autres termes que la condition d un phenomene une fois connue et remplie le phenomene doit se reproduire toujours et necessairement a la volonte de l experimentateur La negation de cette proposition ne serait rien autre chose que la negation de la science meme En effet la science n etant que le determine et le determinable on doit forcement admettre comme axiome que dans des conditions identiques tout phenomene est identique et qu aussitot que les conditions ne sont plus les memes le phenomene cesse d etre identique Or c est a l aide de l experimentation seule ainsi que nous l avons souvent repete que nous pouvons arriver dans les phenomenes des corps vivants comme dans ceux des corps bruts a la connaissance des conditions qui reglent ces phenomenes et nous permettent ensuite de les maitriser Pour Claude Bernard le determinisme est la condition de la comprehension scientifique et de l etude experimentale de la nature il a soin de distinguer cet usage du terme de celui qui a pu en etre fait en philosophie ou il est pour lui synonyme de negation du libre arbitre ou de fatalisme Le principe de determinisme se resume alors a l affirmation de la loi partout toujours A partir du moment ou le terme determinisme est disponible dans la langue il devient possible de distinguer comme le fait Claude Bernard celui ci du fatalisme ou du destin Generalement on considere que ce qui est caracteristique du determinisme c est l idee selon laquelle la necessite de ce qui advient est conditionnee par ce qui s est passe et non pas absolue alors que l idee de fatalite ou de destin impliquerait que quoi que l on fasse les choses se produisent comme il etait ecrit qu elles devaient advenir Auparavant cette distinction n etait pas faite et il arrivait que les auteurs du XVIII e emploient la notion de fatalite pour designer la determination causale des evenements Determinisme universel de LaplaceL Essai philosophique sur les probabilites de Pierre Simon de Laplace en 1812 est une reference a laquelle on peut se rattacher lorsque l on traite de la question du determinisme Pourtant pas plus qu il n a cree le mot Laplace n est l inventeur de l idee de determinisme universel On trouve dans l article Fortuit de l Encyclopedie redige par d Alembert les intuitions qui seront developpees 57 ans plus tard par son disciple Supposez un evenement de plus ou de moins dans le monde ou meme un seul changement dans les circonstances d un evenement tous les autres se ressentiront de cette alteration legere comme une montre tout entiere se ressent de la plus petite alteration essuyee par une des roues Supposons mille mondes existant a la fois tous semblables a celui ci et gouvernes par consequent par les memes lois tout s y passerait absolument de meme Les hommes en vertu de ces lois feraient aux memes instants les memes actions dans chacun de ces mondes et une intelligence differente du Createur qui verrait a la fois tous ces mondes si semblables en prendrait les habitants pour des automates quoiqu ils n en fussent pas et que chacun d eux au dedans de lui meme fut assure du contraire Pierre Simon de Laplace 1749 1827 L idee etait vraisemblablement en circulation dans le milieu encyclopediste puisqu elle se retrouve aussi sous la plume du baron d Holbach dans son Systeme de la nature vers 1770 voir citation ci dessous section Philosophie Le texte de Laplace lui a condense en quelques phrases la logique du raisonnement causal et l a associee a une experience de pensee qui lui donne une signification intuitive semblable a la formulation d un probleme de mecanique et qui est passee a la posterite sous le nom de demon de Laplace Les evenements actuels ont avec les precedents une liaison fondee sur le principe evident qu une chose ne peut pas commencer d etre sans une cause qui la produise Cet axiome connu sous le nom de principe de la raison suffisante s etend aux actions memes que l on juge indifferentes La volonte la plus libre ne peut sans un motif determinant leur donner naissance car si toutes les circonstances de deux positions etant exactement semblables elle agissait dans l une et s abstenait d agir dans l autre son choix serait un effet sans cause elle serait alors dit Leibnitz le hasard aveugle des epicuriens L opinion contraire est une illusion de l esprit qui perdant de vue les raisons fugitives du choix de la volonte dans les choses indifferentes se persuade qu elle s est determinee d elle meme et sans motifs Nous devons donc envisager l etat present de l univers comme l effet de son etat anterieur et comme la cause de celui qui va suivre Une intelligence qui pour un instant donne connaitrait toutes les forces dont la nature est animee et la situation respective des etres qui la composent si d ailleurs elle etait assez vaste pour soumettre ces donnees a l analyse embrasserait dans la meme formule les mouvements des plus grands corps de l univers et ceux du plus leger atome rien ne serait incertain pour elle et l avenir comme le passe serait present a ses yeux L esprit humain offre dans la perfection qu il a su donner a l Astronomie une faible esquisse de cette intelligence Ses decouvertes en Mecanique et en Geometrie jointes a celle de la pesanteur universelle l ont mis a portee de comprendre dans les memes expressions analytiques les etats passes et futurs du systeme du monde La these du determinisme universel repose donc sur les assertions suivantes le principe de raison suffisante utilise de facon rigoureuse et systematique implique la necessite de chaque evenement Si une meme serie d antecedents pouvait se reproduire exactement et ne pas engendrer la meme consequence cette difference serait un effet sans cause l idee etait deja dans le texte de D Alembert Laplace opere ensuite une reduction de cette necessite a la seule causalite physique puisque l intelligence n a a considerer que les forces et les positions des corps pour predire l avenir il n est plus question des raisons fugitives et des motifs des choix Cela est generalement compris comme l adhesion a un physicalisme reductionniste encore que la theorie de l harmonie preetablie de Leibniz pourrait conduire au meme resultat cette causalite physique peut prendre la forme d un calcul semblable a ceux que la mecanique newtonienne a exprimes Alors que D Holbach evoquait encore une approche geometrique Laplace conformement a la reformulation analytique de la mecanique parle d analyse ce calcul est reversible l ordre du temps peut y etre renverse Puisqu une serie de cause ne peut produire qu un seul et unique effet cet effet unique ne peut avoir ete produit que par une seule serie de causes argument deja present chez d Alembert La raison suffisante implique la symetrie dans le temps des lois de la nature le calcul pour etre effectif doit integrer le plus infime detail des choses et la totalite des mouvements de l Univers la nature comme un tout doit pouvoir etre prise pour objet de connaissance Comme l avaient fait remarquer D Alembert et D Holbach les moindres variations ont des repercussions sur l evolution de l ensemble du systeme De plus comme cela sera developpe par Cournot si un ensemble d objets obeissant a des lois deterministes est perturbe par l irruption d objets exterieurs eux memes determines le resultat de cette rencontre apparaitra comme un hasard pour une intelligence qui n aurait considere que le premier systeme Un determinisme local ne pourrait pas etre rigoureusement deterministe il ne le serait que de facon approchee et provisoire En conclusion Laplace n affirme pas qu il sera un jour possible a l intelligence humaine de predire l avenir par contre celui ci n en est pas moins parfaitement determine par des lois comparables a celles qu exprime la physique Pour cette raison nous pouvons avoir recours aux probabilites pour approcher ces mecanismes selon les methodes exposees dans la suite de l Essai philosophique sur les probabilites notamment celles fondees sur l approche inductive Determinisme en physiqueMecanique classique Isaac Newton 1642 1727 par G Kneller 1689 Le determinisme est souvent presente comme l aboutissement de la mecanique newtonienne ce qui est source de confusions on tend alors a considerer que tout ce qui est explicable par la mecanique classique est deterministe et que reciproquement toute theorie non classique est une refutation du determinisme Or les choses ne sont pas aussi simples si le determinisme a sans doute ete l ideal de beaucoup de savants notamment au XIX e siecle il faut faire la distinction entre d un cote les croyances et les esperances des scientifiques dont l etude releve de l histoire des sciences ou des idees et d un autre cote ce que la mecanique classique permet effectivement d affirmer ce qui releve alors de la physique ou de l epistemologie La mecanique newtonienne peut etre qualifiee de determinisme dans la mesure ou ses lois permettent de decrire le mouvement d une particule de matiere selon une equation differentielle principe fondamental de la dynamique or le theoreme de Cauchy Lipschitz etablit que de telles equations sous certaines conditions ont une et une seule solution Ainsi dans un systeme physique soumis a de telles lois d evolution les memes conditions initiales produisent les memes effets position et quantite de mouvement L hypothese de Laplace pourrait etre interpretee retrospectivement puisqu elle a ete formulee avant la demonstration du theoreme de Cauchy Lipschitz comme affirmant que l Univers dans sa totalite et dans ses moindres details peut etre considere comme un systeme physique de ce type Il reste toutefois des ecarts entre ce qui peut etre deduit de la physique classique et ce que postule Laplace Il est possible d imaginer des systemes physiques obeissant a la mecanique newtonienne qui pourtant violent les conditions du determinisme laplacien Il s agit notamment du cas des objets ayant une vitesse infinie possibles en mecanique classique non relativiste qui enfreignent la condition de reversibilite des previsions De meme le dome de Norton 2003 semble indiquer qu un mouvement sans cause est possible dans le cadre newtonien toutefois son interpretation reste sujette a controverse Chaos deterministe La theorie du chaos montre que meme dans un cadre deterministe la prediction exacte de l evolution d un systeme est souvent limitee Le determinisme repose sur une vision structuraliste de l Univers qui se heurte aux limites humaines en matiere de connaissance et de comprehension de la realite Meme si l Univers suivait un ordre rigoureux et deterministe la capacite humaine a predire chaque evenement et a comprendre toutes les causes sous jacentes resterait limitee par notre perspective partielle et la complexite inherente des phenomenes naturels Les formalisations mathematiques de la mecanique classique ont fonde le caractere deterministe de ses lois c est a dire qu elles garantissent sous certaines conditions qu il n existe qu une seule evolution possible pour un ensemble donne de conditions initiales En consequence elles pourraient aussi permettre de connaitre de predire cet etat final Newton etait parvenu a retrouver a partir de ses axiomes les lois de Kepler 1609 ce faisant il avait apporte une solution au probleme a deux corps par exemple une planete gravitant autour du soleil Toutefois il s averait beaucoup plus difficile d integrer davantage de corps par exemple les autres planetes ou leurs satellites comme avaient essaye de le faire D Alembert et Laplace et de donner une methode pour resoudre un probleme a N corps Les travaux de Poincare sur le sujet l ont amene a mettre en lumiere le phenomene que l on appelle aujourd hui sensibilites aux conditions initiales qui implique de nuancer l ideal deterministe laplacien Une cause tres petite qui nous echappe determine un effet considerable que nous ne pouvons pas ne pas voir et alors nous disons que cet effet est du au hasard Si nous connaissions exactement les lois de la nature et la situation de l univers a l instant initial nous pourrions predire exactement la situation de ce meme univers a un instant ulterieur Mais lors meme que les lois naturelles n auraient plus de secret pour nous nous ne pourrions connaitre la situation qu approximativement Si cela nous permet de prevoir la situation ulterieure avec la meme approximation c est tout ce qu il nous faut nous disons que le phenomene a ete prevu qu il est regi par des lois mais il n en est pas toujours ainsi il peut arriver que de petites differences dans les conditions initiales en engendrent de tres grandes dans les phenomenes finaux une petite erreur sur les premieres produirait une erreur enorme sur les derniers La prediction devient impossible et nous avons le phenomene fortuit Un billard de Sinai montre qu un systeme dynamique deterministe avec seulement deux degres de liberte peut produire un phenomene chaotique Poincare ne remet en question a aucun moment le caractere deterministe des mecanismes naturels il ne fait que reprendre le theme deja present dans les textes de D Alembert et Laplace des effets des infimes details Par contre il affirme que ces petites variations dans les conditions initiales peuvent entrainer des variations considerables dans l evolution du systeme ce qui rend celle ci de fait impredictible La stabilite du systeme solaire n est pas etablie au dela d une dizaine de millions d annees par exemple Cette idee a ete popularisee a la suite des travaux de Lorenz sous le nom d effet papillon Une branche des mathematiques a ete creee pour modeliser de tels systemes la theorie du chaos Contrairement a ce que l on a pu affirmer l utilisation en physique de la theorie du chaos ne va pas a l encontre de l idee de determinisme elle s applique a des systemes dynamiques rigoureusement deterministes Le contraire du chaos n est pas le determinisme mais le predictible un systeme deterministe peut etre impredictible chaotique si certaines de ses variables sont inconnues ou trop imprecises Pour reproduire une experience dans les memes conditions la sensibilite aux conditions initiales d un systeme dynamique deterministe impose une precision infinie afin d aboutir strictement aux memes effets Ceci est impossible en raison de la precision limitee des ordinateurs par exemple en meteorologie et des mesures experimentales impossibilite de connaitre des grandeurs comme la position avec une precision infinie un chaos emerge Des lors il faut mobiliser d autres outils theoriques que ceux du determinisme pour decrire l evolution d un tel systeme Cela n est pas incompatible avec l adhesion a une conception rigoureusement deterministe de la nature mais cela remet en question la pertinence de celle ci en tant que modele unique d explication scientifique Structures dissipatives et fleche du temps Une theorie physique des systemes dissipatifs due a Ilya Prigogine est frontalement opposee a l idee de determinisme Elle traite de systemes thermodynamiques ouverts et eloignes de l equilibre l illustration la plus simple etant celle des cellules de convection de Benard source source source source source source Cellules de convection de Benard Tout d abord de tels systemes presentent des proprietes emergentes qui ne se laissent pas expliquer selon un modele deterministe Par exemple il est impossible de predire l apparition des cellules de Benard en integrant le mouvement de chaque molecule composant le liquide par contre une fois la structure des cellules de convection acquise par le systeme celle ci a une influence sur le mouvement des elements qui le composent Prigogine parle de comportement d auto organisation L apport scientifique de Prigogine a ete de montrer notamment a partir du modele d autocatalyse surnomme Brusselator que l evolution de tels systemes n obeit pas a une loi lineaire previsible de petites fluctuations pouvant entrainer des brisures de symetrie spatiales tout a fait comparables aux attracteurs etudies dans la theorie du chaos En effet lorsque sont remplies ou advenues certaines conditions dans lesquelles ils sont places ou qu ils comportent ces systemes dissipatifs se comportent comme s ils etaient face a une bifurcation et pouvaient y effectuer un choix non determine l enchainement de ces choix finissant par ecrire une histoire qui n est pas deductible des conditions initiales du systeme A partir de ce constat Prigogine developpe la notion de fleche du temps c est a dire l idee selon laquelle les mecanismes physiques ne seraient pas tous reversibles comme le suppose le determinisme et qu il existerait un cours oriente des evenements De plus a la difference de l accroissement de l entropie tel qu il a ete reformule par Boltzmann cet ordre temporel ne tendrait pas forcement a une uniformisation il permettrait de comprendre loin de l equilibre l auto organisation et l apparition de la vie Pour cette raison Prigogine a pu rapprocher sa conception du temps de la notion bergsonienne d evolution creatrice Neanmoins le modele theorique de Prigogine en lui meme ne refute pas le determinisme Tout d abord comme dans le cas des autres phenomenes chaotiques l impossibilite de predire l apparition des structures dissipatives n implique pas qu elles ne soient pas le resultat de mecanismes deterministes qui invisibles pour nous seraient accessibles au demon de Laplace De ce fait celui ci pourrait toujours prevoir l histoire de l univers meme si a la difference de ce qu affirmait Laplace il utiliserait pour ses calculs des outils theoriques d une nature tout a fait differente de ceux que nous devons mettre en œuvre Ainsi impredictibilite ne vaut pas indetermination De plus la question de la fleche du temps n est pas aussi tranchee que le laisse entendre Prigogine la reversibilite des lois classiques n implique pas qu il n existe aucun phenomene irreversible dans la nature elle equivaut simplement a asserter la symetrie des lois de la nature dans le temps la question de l articulation entre symetrie et irreversibilite restant encore ouverte Finalement l anti determinisme de Prigogine apporte a la thermodynamique des modeles theoriques permettant de decrire des phenomenes pour lesquels l approche deterministe est sterile D autre part il montre illustre et popularise l idee qu une autre philosophie scientifique de la nature est possible Par contre il ne contribue pas toujours a eclaircir le debat donnant une conception tres englobante du determinisme qui y integre des assertions qui en sont logiquement independantes Physique quantique Cette section ne cite pas suffisamment ses sources mars 2025 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source En mecanique classique l Univers pouvait etre envisage comme un systeme sequentiel causal univoque et donc previsible Cependant avec l introduction de la mecanique quantique il n est plus ontologiquement possible de le considerer comme tel Certains phenomenes fondamentaux de la realite ne peuvent etre decrits qu en termes probabilistes Toutefois il n est pas tout a fait exact d affirmer que la physique quantique contredit systematiquement le determinisme Notamment la theorie de la decoherence retrouve l emergence d une certaine forme de determinisme au niveau macroscopique L interpretation de l emergence d un determinisme a partir d un indeterminisme fondamental en revanche demeure sujette a debat et ne fait pas consensus parmi les physiciens L incompatibilite du determinisme et de la theorie quantique est liee a l indeterminisme fondamental de la reduction du paquet d onde ou de la fonction d onde Tout objet quantique se trouve typiquement dans un etat superpose par exemple en meme temps l etat mort et vivant du chat de Schrodinger Plus generalement les parametres physiques comme la position la vitesse ou le spin d un objet quantique ne sont pas connus ni connaissables avant que l objet soit mesure la fonction d onde de l objet donne une distribution de valeurs de ces parametres avec des probabilites differentes et leur valeur precise n est connue que si on mesure specifiquement ce parametre C est ce que l on nomme la reduction du paquet d onde et la valeur resultante de la mesure est selon l interpretation de Copenhague fondamentalement impredictible et aleatoire Le congres Solvay de 1927 origine d intenses debats sur l indeterminisme de la theorie quantique Ce point a ete l objet de debats intenses car on pourrait estimer que la valeur precise d un parametre pourrait etre predite si on connait toutes les variables decrivant le systeme quantique et que l indeterminisme n est qu apparent et du a la non connaissance de variables cachees C est notamment la position defendue par Albert Einstein avec sa fameuse phrase Dieu ne joue pas aux des La theorie de De Broglie Bohm constitue aujourd hui une alternative deterministe a la theorie quantique standard elle le fait neanmoins en renoncant au principe de localite ce qui souleve de serieuses questions quant a la causalite en physique Le debat n est toujours pas completement clos mais plus les recherches theoriques sur la mecanique quantique avancent plus la possibilite que de telles variables existent se reduit et le consensus est que la reduction du paquet d onde est fondamentalement indeterministe Il serait neanmoins faux d en conclure que la theorie quantique est completement indeterministe L equation de Schrodinger qui commande l evolution dynamique du paquet d onde est elle parfaitement deterministe Cela signifie que l evolution des probabilites des valeurs des parametres est deterministe L articulation entre l evolution deterministe de la fonction d onde et le caractere fondamentalement aleatoire de son effondrement est mal comprise et constitue le probleme de la mesure quantique La theorie de la decoherence tente de clarifier cette articulation Elle montre que les indeterminations et aleas aux echelles microscopiques se compensent en quelque sorte quand de nombreux objets quantiques sont en interaction ce qui est le cas aux echelles macroscopiques laissant une physique macroscopique aux equations deterministes Mathematiques et autres sciences formellesTheorie des systemes dynamiques Article detaille Theorie des systemes dynamiques La theorie des systemes dynamiques designe couramment la branche des mathematiques qui s efforce d etudier les proprietes d un systeme dynamique Cette recherche active se developpe a la frontiere de la topologie de l analyse de la geometrie de la theorie de la mesure et des probabilites Un systeme physique conservatif est deterministe si et seulement si la dynamique du systeme associe a chaque condition initiale x0 displaystyle x 0 un et un seul etat final x t displaystyle x t Theorie de la calculabilite Article detaille Determinisme calculabilite Le determinisme comme notion mathematique voit le jour avec la formalisation des mathematiques a la fin du XIX e siecle et au debut du XX e siecle et devient une notion centrale de la calculabilite avec l apparition de la theorie des automates au milieu du XX e siecle L apparition de l informatique quantique a la fin du XX e siecle et celle de la conception forte de la these de Church Turing baptisee these de Church Turing Deutsch permet de concevoir une synthese entre le determinisme calculatoire et le determinisme physique promus par l ecole de la physique numerique dont la proposition it from bit est devenue l embleme Automatique Article detaille Systeme deterministe En automatique les systemes deterministes forment une classe de systemes qui a une suite d evenements entrants produisent une suite d evenements sortants toujours la meme et selon un ordre determine par l ordre des evenements entrants Sciences humaines et socialesLa notion de determinisme physique a fait l objet d elaborations theoriques et de prolongements dans les sciences formelles analyse topologie informatique Elle est aussi revenue a son domaine d origine a savoir l explication des phenomenes humains selon des modalites plus complexes pour des auteurs de la fin du XIX e et du debut du XX e comme Freud et Durkheim l idee de determinisme est concue comme un gage de scientificite dans l elaboration de leur discipline par la suite le determinisme est percu davantage comme un repoussoir il est synonyme d approche reductionniste negligeant la specificite et la creativite des comportements humains determinisme biologique determinisme social Dans ces usages de la notion elle est davantage utilisee comme un epouvantail que developpee pour elle meme Determinisme en sociologie Article detaille Determinisme social L introduction de la notion de determinisme en sociologie s est faite en deux temps Tout d abord Durkheim a la suite de Claude Bernard en a fait une regle methodologique fondamentale necessaire pour garantir le caractere scientifique de la sociologie Emile Durkheim 1858 1917 fait du determinisme la condition de l etude scientifique de la societe Pour qu il put y avoir une science veritable des faits sociaux il fallait qu on fut arrive a voir dans les societes des realites comparables a celles qui constituent les autres regnes a comprendre qu elles ont une nature que nous ne pouvons changer arbitrairement et des lois qui derivent necessairement de cette nature La sociologie ne pouvait naitre que si l idee deterministe fortement etablie dans les sciences physiques et naturelles etait enfin etendue a l ordre social Des lors que l on a pose que les faits sociaux pouvaient etre traites objectivement l explication en sociologie consiste pour Durkheim a etablir des rapports de causalite entre eux selon une methode comparative ou d experimentation indirecte Par la suite le terme de determinisme social a ete employe pour designer le concept selon lequel les pensees et les comportements des humains resulteraient d une contrainte sociale qui s exerce sur eux la plupart du temps sans que ceux ci en aient conscience En consequence l individu ne choisirait pas son action il serait contraint de la realiser sous le poids de la societe Cependant les auteurs que l on qualifie de deterministes en ce second sens Durkheim Bourdieu ne reprennent pas a leur compte une telle caracterisation des phenomenes sociaux Determinisme en psychanalyse Articles detailles Inconscient Sigmund Freud et Psychanalyse Principe du determinisme psychique Freud 1856 1939 pose le determinisme psychique inconscient comme principe de la psychanalyse Sigmund Freud dans les Cinq lecons sur la psychanalyse pose clairement le determinisme psychique en principe de sa theorie Incapable de m en sortir je m accrochais a un principe dont la legitimite scientifique a ete demontree plus tard par mon ami C G Jung et ses eleves a Zurich Il est parfois precieux d avoir des principes C est celui du determinisme psychique en la rigueur duquel j avais la foi la plus absolue Je ne pouvais me figurer qu une idee surgissant spontanement dans la conscience d un malade surtout une idee eveillee par la concentration de son attention put etre tout a fait arbitraire et sans rapport avec la representation oubliee que nous voulions retrouver La psychanalyse repose sur l idee d un determinisme inconscient de la vie psychique des idees et des actes une idee qui se presente a l esprit ou un acte ne sont pas arbitraires ils ont un antecedent un sens une cause que l exploration de l inconscient peut permettre de mettre au jour Selon Sigmund Freud ce determinisme psychique exclut toute forme de hasard et de non sens interieur Freud recuse formellement tout hasard interieur et affirme que seul le superstitieux croit au hasard interieur Freud en donne de multiples illustrations dans toute son œuvre et particulierement dans Psychopathologie de la vie quotidienne Autres utilisations du determinisme en sciences humaines et sociales Determinisme biologique Article detaille Biologisme Le biologisme appele aussi determinisme biologique est un modele theorique selon lequel les conditions naturelles et organiques de la vie et de son evolution genes hormones neurotransmetteurs lois neodarwiniennes sont la base de la realite physique et spirituelle de l homme et de la societe Le determinisme biologique se pose aujourd hui essentiellement en termes de en Determinisme geographique Article detaille Determinisme geographique Chez les geographes le determinisme geographique n est pas une hypothese revendiquee mais plutot une accusation lancee par des auteurs se reclamant du possibilisme a l encontre de theses negligeant selon eux les facteurs sociaux par rapport aux facteurs naturels Determinisme historique Article detaille Determinisme historique En philosophie de l Histoire la position deterministe consiste a affirmer que les evenements sont produits par des facteurs materiels ou ideaux antecedents elle s oppose au finalisme et au volontarisme Determinisme linguistique Article detaille Determinisme linguistique Le determinisme linguistique est l idee que le langage et ses structures limitent et determinent la connaissance ou la pensee humaine ainsi que des processus de reflexion tels que la categorisation la memoire et la perception L hypothese de Sapir Whorf est une des formulations les plus connues du determinisme linguistique Determinisme technologique Article detaille Determinisme technologique Le determinisme technologique est un courant de pensee par lequel on suppose que le changement technique est un facteur independant de la societe D une part le changement technique est autonome D autre part un changement technique provoque un changement social PhilosophieAntecedents antiques La notion de determinisme se rattache a toute une serie de debats nes dans l Antiquite Si ces sources permettent de comprendre la genese de l idee deterministe il existe des differences conceptuelles importantes entre les theories des Anciens et le determinisme causal moderne qui remettent en question l idee d un determinisme antique Cette section vise d une part a proposer une archeologie de l idee deterministe et d autre part a preciser par comparaison ce qu est vraiment le determinisme Debat sur les futurs contingents L Ecole megarique defendait l idee selon laquelle le cours des evenements etait necessaire Cette necessite etait comprise au sens modal et non seulement a la facon d une force contraignante comme cela etait le cas dans la langue poetique lorsqu il etait question du destin Cette these a ete baptisee determinisme logique par Moritz Schlick Une bataille navale aura lieu demain Bireme romaine dans le temple de la Fortuna Primigenia de Palestrina environ 120 av J C Les deux principales sources du necessitarisme antique sont les chapitres 9 du De l interpretation d Aristote et 19 du livre II des Entretiens d Epictete qui expose l argument dominateur ὁ kyrieywn logos de Diodore Cronos Ces deux textes sont tres elliptiques et ont suscite de nombreux debats quant a leur sens exact Le mode operatoire general de ces arguments est de partir d un principe communement admis selon lequel le passe etant irrevocable ce qui est vrai le concernant ne peut devenir faux et les propositions qui l enoncent sont de ce fait necessaires Cette necessite est ensuite transferee aux evenements futurs Dans l expose d Aristote ce transfert se fait par l intermediaire des predictions portant sur l avenir et qui en vertu du principe de tiers exclu doivent etre vraies ou fausses Une bataille navale aura lieu demain L argument dominateur lui s appuie sur la consecution logique qui peut etre etablie entre une proposition impossible au temps t car portant sur un evenement qui n est pas survenu et cette meme proposition en t n lorsqu elle etait tenue pour possible Cette necessite est donc concue comme etant d une nature purement logique et sans lien avec la relation physique qu il peut y avoir entre les evenements Diodore Cronos niait d ailleurs a la suite de Parmenide la realite du mouvement et considerait le temps comme une successions d instants clos sur eux memes En cela le necessitarisme de l ecole de Megare se distingue du determinisme moderne qui est fonde sur la relation causale entre les evenements Epicure critique du destin des physiciens Il y a neanmoins eu des interpretations physiques de la these necessitariste On trouve chez Epicure une critique de ce qui dans l Antiquite peut s apparenter a une conception moderne du determinisme Dans De la Nature 34 26 30 le fondateur de l ecole du Jardin denonce une derive de la physique democriteenne dont il se reclame par ailleurs qui consiste a nier l idee de responsabilite en affirmant que nos choix decoulent du mouvement des atomes qui nous composent C est sans doute ce qu il designe dans la Lettre a Menecee 134 comme le destin des physiciens On comprend que si les mouvements des atomes sont necessaires les actions des creatures naturelles qu ils composent doivent l etre aussi ce qui revient a nier la maitrise qu elles pourraient avoir sur leurs actions Cette conclusion pour Epicure sape les fondements de l ethique et de la tranquillite de l ame La solution epicurienne procede en trois points Elle nie le caractere necessaire de tous les mouvements naturels en admettant une declinaison paregklisis clinamen dans la trajectoire des atomes Elle admet une efficacite causale des proprietes macroscopiques Elle attribue a l ame une responsabilite sur ses propres inclinaisons par le biais de ses choix passes La doctrine epicurienne parce qu elle tente de concilier une approche materialiste avec l existence de proprietes mentales emergentes peut paraitre particulierement moderne Neanmoins elle admet avec le clinamen un mouvement sans cause ce qui contredit frontalement la logique du principe de raison suffisante comme Laplace le fait remarquer dans son texte Le destin des Stoiciens et le debat sur les causes du choix Article detaille Destin stoicisme La theorie du destin des Stoiciens est tres frequemment associee a l idee deterministe cette assertion doit pourtant etre nuancee Le destin est une des theses fondamentales de leur philosophie Celui ci est pour eux la manifestation du Logos ou principe agent qui regit l univers de facon rationnelle Pour les Stoiciens ce n est pas l enchainement naturel des causes qui fait le destin mais le destin qui realise cet enchainement des causes chaque corps agissant etant une emanation du souffle divin Neanmoins la defense de cette doctrine a conduit les Stoiciens a avancer certaines assertions qui seront par la suite constitutives du determinisme moderne comme le principe selon lequel il doit y avoir des causes susceptibles de rendre compte de chaque detail des evenements Ciceron 106 av J C 43 av J C Avec la montee en puissance du Stoicisme la question du destin est devenue un lieu de debat philosophique traditionnel Les traites Peri ἐirmarmenhs De Fato se sont succede durant l Antiquite de Ciceron a Plotin en passant par Alexandre d Aphrodise Dans ce contexte la question de la necessite des propositions et celle des causes naturelles se nouent dans un principe de causalite qui prefigure celui qui servira a l epoque moderne a justifier le determinisme Nous pouvons lire notamment dans le Du Destin de Ciceron S il y a un mouvement sans cause toute assertion ne sera pas vraie ou fausse car ce qui n aura pas de causes efficientes ne sera ni vrai ni faux or toute assertion est vraie ou fausse donc il n y a pas de mouvement sans cause S il en est ainsi tout evenement arrive en vertu de causes qui le precedent s il en est ainsi tout arrive par le destin Il faut toutefois noter que ce principe de causalite reste peu contraignant Si Ciceron ecarte la solution d Epicure qui nie a la fois la bivalence toute assertion est vraie ou fausse et la causalite avec le clinamen Il reprend a son compte celle de Carneade qui distingue entre d une part les causes exterieures et antecedentes qui precedent un evenement mais ne sont pas suffisantes pour le produire et d autre part les causes efficientes internes qui produisent l evenement Dans le cas des choix humains il y a toujours des circonstances exterieures qui donnent l occasion a la volonte de s exercer mais elles ne la necessitent pas pour autant nos decisions ne sont donc pas commandees par le destin De facon assez similaire Chrysippe tente de defendre l idee selon laquelle tout arrive selon le destin sans que ce dernier necessite nos decisions Il distingue pour cela d un cote causes parfaites perfectae et principales principales de l autre causes auxiliaires adiuuantes et prochaines proximae Nos representations sont les causes prochaines les impulsions a l origine de nos actes mais l assentiment que nous y apportons est le resultat des qualites presentes dans notre ame Ainsi le destin des stoiciens se distingue du determinisme en ce qu ils ne considerent pas que ce sont les causes antecedentes qui rendent necessaire la survenue d un evenement Le destin renvoie a une forme de causalite plus fondamentale appelee cause sustentatrice aἴtion synektikon qui rattache chaque corps agissant au principe agent Le determinisme a l epoque moderne Du mecanisme au determinisme Hobbes La naissance de la physique moderne a suscite une philosophie nouvelle de la nature que l on appelle le mecanisme Selon celle ci tout dans l univers peut s expliquer comme l ecrivait Descartes par la seule consideration des grandeurs des figures et des mouvements comme fait la mecanique en consequence de quoi les phenomenes physiques peuvent etre deduits mathematiquement Cette approche rend possible un determinisme rigoureux dont on trouve chez Hobbes la defense systematique Le determinisme hobbesien repose sur les principes suivants Tout d abord il n admet que les corps comme objets reels de la connaissance son ontologie est materialiste ou corporaliste Deuxiemement l explication scientifique doit exposer les causes de la generation de ces corps et des phenomenes qui les affectent pour cela elle n a a prendre en consideration que le mouvement qui est la cause efficiente universelle Enfin cette causalite est necessaire en ce sens que des lors que toutes les proprietes qui composent une cause sont reunies l effet ne peut pas ne pas se produire et il ne peut pas se produire sans la reunion de toutes ces conditions Hobbes par John Michael Wright peint entre 1669 et 1670 Hobbes a l occasion des controverses qui l ont oppose a John Bramhall a clairement defendu les consequences deterministes de sa philosophie quant a la question du libre arbitre Il ecrit dans De la liberte et de la necessite je tiens pour cause suffisante ce a quoi rien ne manque qui soit indispensable a la production de l effet Une cause necessaire est identique a cela car s il est possible qu une cause suffisante ne suscite pas l effet alors il manque quelque chose d indispensable a la production de celui ci et la cause n etait donc pas suffisante mais s il est impossible qu une cause suffisante ne produise pas l effet alors une cause suffisante est une cause necessaire puisque par definition produit un effet necessairement ce qui ne peut que le produire Il est ainsi manifeste que tout ce qui est produit est produit necessairement car tout ce qui est produit a eu une cause suffisante pour le produire ou bien il n eut pas ete et les actions volontaires par consequent sont accomplies par necessite Cette conception des mecanismes naturels est incompatible avec une doctrine qui attribuerait a la volonte un pouvoir d autodetermination grace auquel elle pourrait independamment des causes qui la poussent a le faire agir ou ne pas agir Aussi Hobbes est il amene a redefinir la liberte par l absence d obstacles exterieurs nous sommes libres si rien ne nous empeche de realiser notre volonte quand bien meme cette derniere est necessitee par les causes qui ont precede notre choix De meme sa conception de la liberte politique reduit cette derniere au fait de pouvoir faire ou non ce qui n est pas interdit par la loi Cette strategie peut s apparenter a ce que l on appelle aujourd hui un traitement compatibiliste du rapport de la liberte et du determinisme voir ci dessous sous section debats analytiques contemporains Le raisonnement causal dans la metaphysique classique Descartes Spinoza Leibniz Le materialisme deterministe de Hobbes n est en aucun cas une position majoritaire dans la philosophie moderne Il n en reste pas moins que le raisonnement causal qui permet de justifier le determinisme y est dans l ensemble percu comme valide y compris par des auteurs que l on n associe habituellement pas au determinisme comme Descartes Or cette opinion selon laquelle certaines choses dependent de la fortune n est fondee que sur ce que nous ne connaissons pas toutes les causes qui contribuent a chaque effet car lorsqu une chose que nous avons estimee dependre de la fortune n arrive pas cela temoigne que quelqu une des causes qui etaient necessaires pour la produire a manque et par consequent qu elle etait absolument impossible Dans la metaphysique moderne comme dans le mecanisme la causalite efficiente tend a s imposer comme ce qui est susceptible d expliquer de rendre raison de toutes choses Des lors qu absolument tout est integralement dependant de ses causes le raisonnement qui fonde le determinisme ne peut apparaitre que comme concluant Neanmoins cette tendance peut etre contrebalancee par des assertions relatives a Dieu qui est la source de cette causalite Si Descartes pose que les mecanismes naturels sont mathematiquement conditionnes il admet aussi que la liberte que nous ressentons indubitablement en nous est garantie par la veracite divine Le systeme de Spinoza integre pour sa part le determinisme dans une construction metaphysique plus complexe Dans celle ci les essences eternelles procedent necessairement de la nature de Dieu Par contre les choses singulieres et changeantes dependent quant a leur existence d autres causes particulieres qui les determinent et qui a leur tour sont conditionnees par d autres Pour Spinoza toutefois cette chaine infinie des causes particulieres echappe a la connaissance humaine qui doit se concentrer sur les essences necessaires en cela son systeme sera plus justement qualifie de necessitariste plutot que de deterministe Leibniz par Christoph Bernhard Francke 1695 Enfin la philosophie de Leibniz occupe une place centrale mais aussi ambigue dans l histoire du determinisme Tout d abord on lui doit d avoir donne a la regle de causalite qui fonde le determinisme la forme d un principe le principe de raison suffisante Il y a deux grands principes de nos raisonnements l un est le principe de la contradiction l autre est celui de la raison suffisante c est que jamais rien n arrive sans qu il y ait une cause ou du moins une raison determinante c est a dire qui puisse servir a rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutot que non existant et pourquoi cela est ainsi plutot que de toute autre facon D un cote Leibniz peut apparaitre comme un des artisans du determinisme et le principe de raison suffisante a tres vite ete percu comme fondant la necessite absolue des evenements Il est vrai que Leibniz considere que les phenomenes naturels obeissent a une stricte necessite mathematique il a d ailleurs imagine des experiences de pensee qui prefigurent l argument de Laplace comme lorsqu il affirme qu un esprit fini pourrait calculer la trajectoire d un navire de facon qu il rentre au port sans intervention humaine par la seule determination des conditions initiales de sa trajectoire A cote de cela Leibniz a aussi systematiquement cherche a subordonner la necessite du mecanisme a une autre forme d explication fondee sur la raison et les causes finales c est pourquoi il parle de raison suffisante et non seulement de cause suffisante Tout d abord contre la necessite introduite par Hobbes et Spinoza Leibniz defend l idee selon laquelle les lois de la nature sont contingentes et sont de ce fait subordonnees aux sages raisons qui font que Dieu choisit le meilleur des mondes possibles Ensuite la theorie de l harmonie preetablie permet de poser une correspondance entre les corps soumis a la loi des causes efficientes et les substances qui obeissent a la loi des causes finales c est a dire a la recherche du meilleur Ainsi paradoxalement le principe de raison suffisante de Leibniz alors qu il a ete interprete comme un fondement du determinisme avait pour son auteur le but de rehabiliter la contingence et la raison contre les causes efficientes et la necessite Un determinisme global D Holbach Paul Thiry d Holbach par Alexandre Roslin 1785 Le principe de raison suffisante est bien assimile dans les milieux intellectuels francais qui gravitent autour de l Encyclopedie comme en temoigne l article Fortuit que redige D Alembert pour l Encyclopedie et qui peut etre vu comme une source de l argument de Laplace Les materialistes francais du siecle des lumieres La mettrie d Holbach Helvetius assument ouvertement un determinisme sans compromis Le baron d Holbach dans son Systeme de la nature expose une philosophie de la nature dans laquelle le plus infime detail des phenomenes est conditionne par une cause suffisante qui le determine mathematiquement Dans un tourbillon de poussiere qu eleve un vent impetueux quelque confus qu il paraisse a nos yeux dans la plus affreuse tempete excitee par des vents opposes qui soulevent les flots il n y a pas une seule molecule de poussiere ou d eau qui soit placee au hasard qui n ait sa cause suffisante pour occuper le lieu ou elle se trouve et qui n agisse rigoureusement de la maniere dont elle doit agir Un geometre qui connaitrait exactement les differentes forces qui agissent dans ces deux cas et les proprietes des molecules qui sont mues demontrerait que d apres les causes donnees chaque molecule agit precisement comme elle doit agir et ne peut agir autrement qu elle ne fait Ce determinisme est a la fois infiniment precis et global rien dans la nature ne peut y echapper L ame humaine en tant que realite materielle n a aucun pouvoir pour s y soustraire elle est solidaire de la totalite de l univers et ses moindres choix sont conditionnes Ainsi l homme est un etre physique de quelque facon qu on le considere il est lie a la nature universelle et soumis aux lois necessaires et immuables qu elle impose a tous les etres qu elle renferme d apres l essence particuliere ou les proprietes qu elle leur donne sans les consulter Notre vie est une ligne que la nature nous ordonne de decrire a la surface de la terre sans jamais pouvoir nous en ecarter un instant Debats analytiques contemporains La question du determinisme reste vive dans les debats en philosophie analytique la principale controverse etant de savoir dans quelle mesure celui ci est compatible avec la responsabilite que nous nous attribuons sur nos actes Aussi il est possible de classer les differentes reponses philosophiques en fonction de leur positionnement sur le caractere deterministe ou non de la nature et sur le caractere libre ou non de la volonte On peut schematiquement les classer selon le tableau suivant Le libre arbitre est il possible Oui NonLe determinisme est il vrai Oui Compatibilisme Determinisme durNon Libertarianisme Incompatibilisme durLe compatibilisme Article detaille Compatibilisme Le compatibilisme correspond a une position deja repandue chez les modernes qui consiste a soutenir que le determinisme n est pas incompatible avec le libre arbitre il est meme une condition de la liberte humaine dans la mesure ou les lois de la nature rendent les phenomenes previsibles scientifiquement comprehensibles techniquement controlables et assurent qu il y a bien un lien causal entre nos decisions et nos actions Moritz Schlick 1882 1936 Cette doctrine a ete introduite dans la tradition analytique par Schlick et elle y a ete dominante dans jusqu au annees soixante Toutefois une telle conception demande que l on redefinisse la liberte pour les compatibilistes la liberte s entend comme une absence de contraintes on est libre si rien ne peut nous empecher de faire un choix sauf notre propre volonte Pour cette raison les compatibilistes ont donne une definition conditionnelle de la liberte il suffit de savoir que quelqu un aurait pu prendre une decision si il l avait voulu pour affirmer le libre arbitre L action libre est celle que l on a realisee parce que l on a voulu la realiser et que l on aurait pas realisee si l on n avait pas voulu la realiser Cette definition conditionnelle si rend compatible la notion de liberte avec le determinisme cette notion de liberte existe et a un sens que l univers soit deterministe ou non Les limites de cette definition ont ete mises en lumiere a partir des annees soixante par les arguments incompatibilistes de Roderick Chisholm et Peter van Inwagen voir ci dessous Pour integrer ces objections le compatibilisme a ete amene a evoluer en et Harry Frankfurt ont notamment propose une position semi compatibiliste reposant sur le principe selon lequel le fait d etre causalement determine a faire un choix n exclut pas que l on soit responsable de ce choix Le libertarianisme La position en a propos du determinisme est tout a fait independante de la doctrine libertarienne en philosophie politique le terme designe toutes les doctrines qui rejettent le determinisme pour rendre possible le libre arbitre Peter van Inwagen a ainsi resume l incompatibilite fondamentale entre liberte et determinisme si nous n avons aucun pouvoir sur le passe et sur les lois de la nature si les evenements futurs sont les consequences logiques du passe et des lois de la nature nous ne pouvons rien changer aux evenements futurs donc nous n avons aucun controle sur les evenements futurs y compris nos propres actions puisqu elles sont elles aussi determinees Dans un premier temps les libertariens ont pu s appuyer sur les limites reelles ou supposees du determinisme en sciences voir ci dessus section Determinisme en physique pour defendre une conception indeterminisme de la nature K Popper est un des representants celebres de la position anti deterministe au XX e siecle On a vu apparaitre par la suite des analyses metaphysiques raffinees de la liberte en termes de causalite des agents ou de causalite des evenements ou encore de liberte non causale Neanmoins l articulation de l indeterminisme physique et de la liberte de la volonte est loin d etre elucidee et fait l objet de nombreuses theories et controverses Le determinisme dur Article detaille Determinisme dur William James 1842 1910 inventeur de l expression hard determinism Face aux arguments en faveur de l incompatibilite entre determinisme et liberte une autre solution est de rejeter le libre arbitre On obtient la position que l on appelle le determinisme dur l adjectif dur servant a faire la difference avec le compatibilisme qui lui aussi admet le determinisme mais conserve le libre arbitre L expression determinisme dur remonte a William James et correspond a l image que l on se fait familierement du determinisme a savoir celle d une doctrine dans laquelle tout dans la nature s explique par des mecanismes sur lesquels la volonte humaine n a aucune prise Le determinisme dur a pu s appuyer sur l idee communement repandue au XIX e siecle et dans la premiere moitie du XXe selon laquelle le determinisme etait indissociable du projet scientifique et d une approche physicaliste de la nature Plus recemment des psychologues comme Benjamin Libet ou Daniel Wegner ont pu mobiliser des experiences neurologiques et psychologiques pour illustrer l idee selon laquelle nos choix seraient secretement et irresistiblement determines par des mecanismes cerebraux L interpretation de ces experiences et leur portee philosophique effective a toutefois fait l objet de nombreuses critiques L incompatibilisme dur L incompatibilisme dur correspond a l option affirmant que le libre arbitre est incompatible avec le determinisme comme avec l indeterminisme c est pourquoi il peut aussi etre appele impossibilisme ou encore scepticisme vis a vis du libre arbitre Cette position peut etre saisie comme la consequence d un argument des compatibilistes s il n y avait aucun determinisme dans les phenomenes alors il ne pourrait y avoir ni prevision ni controle des evenements par l esprit humain en a developpe une telle critique du libre arbitre montrant que cette notion est inconsistante car si le determinisme est vrai elle est annulee par le determinisme dur et si l indeterminisme est vrai elle est annulee par le caractere imprevisible de la causalite Cette position peut aussi etre rapprochee de celle de Galen Strawson qu il qualifie de theorie pessimiste du libre arbitre Notes et referencesNotes Vincent Carraud Causa sive ratio Paris PUF 2002 Vade mecum 1 p 7 V Carraud Casa sive ratio chap V en particulier p 453 478 References a et b Andre Lalande Vocabulaire technique et critique de la philosophie t I Presses universitaires de France 1999 OCLC 42841469 Determinisme Voir notamment Kant dans La Religion dans les limites de la seule Raison 1792 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Morellet dans l article fatalite de Encyclopedie ou Dictionnaire raisonne des sciences des arts et des metiers 1751 1780 de D Alembert et Diderot Releve par Michel Paty La notion de determinisme en physique et ses limites p 7 publie dans Laurence Viennot dir et Claude Debru dir Enquete sur le concept de causalite PUF 2003 OCLC 417282107 p 86 Releve par Michel Paty La notion de determinisme en physique et ses limites p 8 publie dans Laurence Viennot dir et Claude Debru dir Enquete sur le concept de causalite PUF 2003 OCLC 417282107 p 87 D Alembert article Fortuit dans D Alembert et Diderot ed Encyclopedie ou Dictionnaire raisonne des sciences des arts et des metiers tome 7 1757 Francois Pepin Hasard et determinisme Pour la science no 385 novembre 2009 lire en ligne Pierre Simon Laplace Essai philosophique sur les probabilites Paris Bachelier 1844 1re ed 1814 lire sur Wikisource De la probabilite D Alembert article Fortuit dans D Alembert et Diderot ed Encyclopedie ou Dictionnaire raisonne des sciences des arts et des metiers tome 7 1757 Quand meme il y aurait des evenements sans effet si ces evenements n eussent pas existe ce qui leur a donne naissance n eut pas existe non plus la cause qui les a produits n eut donc pas ete exactement telle qu elle est ni par consequent la cause de cette cause et ainsi en remontant Antoine Augustin Cournot Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caracteres de la critique philosophique Paris Hachette 1912 1re ed 1851 lire sur Wikisource chap III Amy Dahan Dalmedico Karine Chemla Pierre Arnoux Jean Luc Chabert et G Israel Chaos et determinisme Seuil 1992 OCLC 27123789 Histoire du principe du determinisme et ses rencontres avec les mathematiques p 260 en John Earman A primer on determinism D Reidel Pub Co 1986 OCLC 13859390 en Hoefer Carl Causal Determinism The Stanford Encyclopedia of Philosophy printemps 2016 lire en ligne en Luigi Capoani From Newton s Laws to Walras Equilibrium A Historical Perspective on Determinism in Economics and Social Sciences Histories vol 5 no 1 28 fevrier 2025 DOI histories5010009 Henri Poincare Science et methode Paris Flammarion 1908 lire en ligne chap I 4 Le hasard Quand le chaos detruira le systeme solaire Ilya Prigogine La nouvelle alliance metamorphose de la science Gallimard 1986 OCLC 300154208 partie II chap V Les trois stades de la thermodynamique 3 La thermodynamique non lineaire Ilya Prigogine La nouvelle alliance metamorphose de la science Gallimard 1986 OCLC 300154208 partie II chap V Les trois stades de la thermodynamique 5 Au dela du seuil d instabilite chimique Ilya Prigogine La nouvelle alliance metamorphose de la science Gallimard 1986 OCLC 300154208 partie II chap V Les trois stades de la thermodynamique 6 Histoire et bifurcations Voir notamment la conference donnee par Prigogine le 24 septembre 1993 au Musee de la Civilisation a Quebec Temps a devenir a propos de l histoire du temps reedite par Clinamen Geneve 2016 lire en ligne Etienne Klein Les tactiques de Chronos Flammarion 2003 OCLC 319826502 chap XV Le temps fait il fleche de tout bois Michel Paty La notion de determinisme en physique et ses limites dans Claude Debru et Laurence Viennot Enquete sur le concept de causalite Presses universitaires de France 2003 200 p ISBN 2130535917 et 978 2130535911 lire en ligne p 85 114 Roland Omnes Les indispensables de la mecanique quantique O Jacob 2006 ISBN 978 2 7381 1820 2 p 172 Ronan Le Roux et Arnaud Saint Martin Situations du determinisme en sciences humaines et sociales Socio La nouvelle revue des sciences sociales no 6 10 mai 2016 p 9 24 ISSN 2266 3134 DOI 10 4000 socio 2130 lire en ligne consulte le 15 avril 2024 Emile Durkheim Textes Editions de Minuit 1975 OCLC 2137825 La sociologie p 109 Emile Durkheim Les Regles de la methode sociologique Flammarion 1988 OCLC 36240840 Regles relatives a l administration de la preuve Christine Dollo Jean Renaud Lambert et Sandrine Parayre Lexique de sociologie Dalloz coll Lexique 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Cronus on the Metaphysics of the Future dans The Sea Battle and the Master Argument De Gruyter 2 mai 2011 ISBN 978 3 11 086634 6 DOI 10 1515 9783110866346 lire en ligne Jules Vuillemin Necessite ou contingence l aporie de Diodore et les systemes philosophiques Les ed de minuit coll Fondation Singer Polignac 1984 ISBN 978 2 7073 0685 2 p 83 20 Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t I Pyrrhon L Epicurisme Flammarion coll GF no 641 2001 320 p ISBN 9782080706416 p 221 Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t I Pyrrhon L Epicurisme Flammarion coll GF no 641 2001 320 p ISBN 9782080706416 p 211 214 Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t I Pyrrhon L Epicurisme Flammarion coll GF no 641 2001 320 p ISBN 9782080706416 p 221 228 Voir par exemple l article determinisme du Dictionnaire de l Academie francaise 9e edition lire en ligne Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t II Les stoiciens Flammarion coll GF no 642 2001 576 p ISBN 9782080706423 OCLC 47061699 chap 46 Le feu premier est comme une semence contenant les principes et les causes de tous les evenements passes presents et futurs leur entrelacement et leur consecution sont le destin science verite et loi infrangible et inevitable des etres Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t II Les stoiciens Flammarion coll GF no 642 2001 576 p ISBN 9782080706423 OCLC 47061699 chap 45 p 250 253 Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t II Les stoiciens Flammarion coll GF no 642 2001 576 p ISBN 9782080706423 OCLC 47061699 chap 55 De tout ce qui se passe quelque chose d autre suit qui lui est lie par une dependance causale necessaire et tout ce qui arrive a quelque chose qui le precede et dont il depend causalement Du destin X 20 21 trad E Brehier Les stoiciens Gallimard la Pleiade Paris 1962 Du destin XV 34 Tout en accordant qu il n y a pas de mouvement sans cause il n aurait pas accorde que tout evenement a lieu par des causes antecedentes de notre volonte il n y a pas de causes exterieures et antecedentes Du destin XI 23 trad E Brehier Les stoiciens Gallimard coll Bibliotheque de la Pleiade Paris 1962 Du destin XVIII 41 Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t II Les stoiciens Flammarion coll GF no 642 2001 576 p ISBN 9782080706423 chap 55 p 393 395 Anthony Arthur Long et David N Sedley trad de l anglais par Jacques Brunschwige et Pierre Pellegrin Les Philosophes hellenistiques t II Les stoiciens Flammarion coll GF no 642 2001 576 p ISBN 9782080706423 p 55F Emile Brehier et Maurice de Gandillac Histoire de la philosophie I Antiquite et Moyen Age PUF Presses universitaires de France 1997 OCLC 489865999 partie II chap II VI p 279 Il ne faudrait pas confondre ce destin avec notre determinisme En un mot le destin n est pas du tout l enchainement des causes et des effets mais beaucoup plutot la cause unique qui est en meme temps la liaison des causes en ce sens qu il comprend en son unite toutes les raisons seminales dont se developpe chaque etre particulier Joseph BEAUDE MECANISME philosophie Encyclopaedia Universalis en ligne consulte le 17 aout 2021 Descartes Lettre a Plempius pour Fromondus 3 octobre 1637 traduction dans Descartes Œuvres philosophiques tome I edition de F Alquie Garnier Paris 1963 1973 p 792 M Malherbe Hobbes ou l œuvre de la raison chap II Vrin Paris 2000 2e ed modifiee p 64 Hobbes De Corpore II 8 1 Hobbes De Corpore I 6 5 Hobbes De Corpore I 6 10 De la liberte et de la necessite trad F Lessay Vrin Paris 1993 p 110 Pour l analyse du role de ce texte dans l histoire du principe de raison suffisante se reporter a Luc Foisneau De la necessite des choses et des actions Hobbes critique de l indetermination des futurs contingents dans Luc Foisneau ed La decouverte du principe de raison PUF 2001 M Malherbe Hobbes ou l œuvre de la raison chap III Vrin Paris 2000 2e ed modifiee p 95 Hobbes Leviathan II XXI Idem Les passions de l ame II art 145 A T XI p 438 dans Œuvres philosophiques III p 1060 s Les Passions de l ame Seconde partie lire en ligne sur Wikisource Descartes Meditations metaphysiques IV AT IX p 46 dans Œuvres philosophiques II p 461 lire en ligne Spinoza Ethique I prop XXV et scolie lire en ligne sur Wikisource Spinoza Ethique I prop XXVIII lire en ligne sur Wikisource Pour ce qui touche en effet a la serie des choses singulieres changeantes il serait impossible a la faiblesse humaine de saisir tant a cause de la multitude innombrable qu a cause des circonstances infinies reunies dans une seule et meme chose circonstances dont chacune peut faire que la chose existe ou n existe pas puisque l existence de ces choses n a aucune connexion avec leur essence c est a dire comme nous l avons deja dit qu elle n est pas une verite eternelle Spinoza Traite de la reforme de l entendement traduction Ch Appuhn GF Flammarion p 215 Pour la difference entre la philosophie de Spinoza fondee sur la comprehension de la necessite et le determinisme mecaniste voir Kim Sang Ong Van Cung Spinoza et la rationalite de la cause dans Luc Foisneau ed La decouverte du principe de raison PUF 2001 p 140 et suivantes Leibniz Essais de Theodicee I 44 GF Flammarion p 128 s Essais de Theodicee Premiere partie lire en ligne sur Wikisource Autre formulation Nos raisonnements sont fondes sur deux grands principes celui de la contradiction Et celui de la raison suffisante en vertu duquel nous considerons qu aucun fait ne saurait se trouver vrai ou existant aucune enonciation veritable sans qu il y ait une raison suffisante pourquoi il en soit ainsi et non pas autrement quoique ces raisons le plus souvent ne puissent point nous etre connues Monadologie 31 32 ed Ch Fremont Principes de la nature et de la grace Flammarion 1996 p 249 lire en ligne sur Wikisource Christiane Fremont Le principe de raison Contingence ou determinisme dans Luc Foisneau ed La decouverte du principe de raison PUF 2001 p 161 166 Leibniz Essais de Theodicee preface GF Flammarion p 41 42 lire en ligne Leibniz Essais de Theodicee Discours de la conformite de la foi avec la raison GF Flammarion p 51 Pour la difference entre la raison suffisante de Leibniz et le determinisme voir Christiane Fremont Le principe de raison Contingence ou determinisme notamment ses conclusions dans Luc Foisneau ed La decouverte du principe de raison PUF 2001 p 196 et suivantes Leibniz Monadologie 79 lire en ligne Christiane Fremont Le principe de raison 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