Éponges Spongiaires Pour les articles homonymes voir Éponge homonymie Porifera Aplysina archeri 544 0 Ma Pha Protérozoïq
Spongiaires

Éponges, Spongiaires

probable enregistrement Cryogénien
Règne | Animalia |
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Embranchement
Grant in (en), 1836
Les éponges ou spongiaires (Porifera) sont des animaux formant l'embranchement basal frère des eumétazoaires. Elles sont définies comme des métazoaires sessiles à l'âge adulte. Elles possèdent un système aquifère permettant la circulation (unidirectionnelle) de l'eau. Il est composé de chambres choanocytaires reliées entre elles et au milieu extérieur par des pores inhalants (ostium) et un pore exhalant (oscule). Ces chambres sont tapissées de choanocytes, qui sont des cellules flagellées caractéristiques des éponges. Les éponges possèdent deux couches de cellules : le qui se situe à l'extérieur et le choanoderme qui se situe à l'intérieur. Entre ces deux couches, des cellules mobiles se déplacent dans la mésohyle, matrice extracellulaire composée de collagène. Elles ne possèdent pas de véritable système nerveux, de système excrétoire ou de muscles.
Dans l'histoire de la biologie, elles ont longtemps été considérées comme des végétaux. L'aire de répartition des éponges est très large, car elles ont colonisé les eaux marines, douces et saumâtres, de faibles profondeurs jusqu'à plus de 5 000 m de fond, sous tous les climats. Elles comptent parmi les tout premiers animaux coloniaux (déjà abondantes au Cryogénien), ayant une importante action dans la filtration de l'eau.
Les éponges sont exploitées par l'homme pour leur capacité à absorber les liquides. C'est le squelette des démosponges qui est utilisé comme objet pour l'hygiène, en chirurgie, pour le tannage des cuirs et la céramique. On a récemment montré qu'elles abritent une diversité exceptionnelle d'endosymbiotes microbiens ou microalgaux,.
Étymologie
Les termes éponge et spongiaires proviennent tous les deux du latin spongia, signifiant éponge.
Le mot Porifera vient du grec ancien πόρος / póros, « passage, voie, pore », et φέρω / phérô, « porter », et du latin porus, « petit trou, pore », et ferre, « porter ».
Littéralement, le terme Porifera veut dire : « qui porte des pores ».
Synapomorphies
Les caractéristiques propres (synapomorphies) des Porifères sont les suivantes :
- Présence de choanocytes ;
- Présence d'un système aquifère ;
- Présence de spicules.
Description


Les éponges sont des animaux généralement fixés au substrat. Elles peuvent avoir un port rampant (forme encroûtante) ou dressé (forme en coupe, en amphore, en boule ou ramifiée). Chez les espèces ramifiées, les rameaux peuvent être disposés en touffe (formation de ramification dans tous les plans de l'espace) ou sur un seul plan (forme en éventail, ex. ). Les rameaux peuvent rester isolés, ou s'anastomoser (ex. : chez Clathrina).
Les éponges sont généralement colorées, mais certaines sont blanches ou grisâtres. La coloration peut être due à des pigments, mais aussi à des sels métalliques (de fer par exemple), voire à des algues ou des bactéries symbiotiques.
Les éponges forment l'organisation la plus simple. Ce sont des colonies de cellules peu différenciées, sans agencement fixe. Elles ne possèdent ni appareil génital, ni appareil respiratoire, ni appareil excréteur. Le système nerveux est très primitif et diffus,. Elles ne possèdent ni bouche, ni anus, ni d'ailleurs aucun organe différencié. En cela, elles sont homéomères, c'est-à-dire faites de parties qui ne sont pas différentes entre elles (contrairement, par exemple, aux poissons, dont les organes diffèrent entre eux).
La fonctionnalité essentielle acquise par les éponges est simple : c'est la capacité qu'ont leurs cellules de se spécialiser et de vivre en société. La capacité pour des cellules de se différencier suivant leur position dans un groupe est déjà observable chez les protozoaires, mais les éponges systématisent cette organisation, et la rendent permanente.
Les différents groupes d'éponges au sens strict se caractérisent par la nature du squelette interstitiel (spicules) que ces colonies utilisent pour acquérir une structure plus rigide : calcaire, chitine ou silice. L'avantage sélectif d'une structure rigide est dans la protection qu'elle apporte (elle est plus difficile à brouter pour un prédateur) mais aussi, pour les espèces à port dressé, dans la possibilité de se maintenir au-dessus des particules sédimentaires des fonds marins, susceptibles d'encombrer les ostia. Ce squelette minéral interne, qui apporte à l'animal une certaine fermeté, est cependant généralement souple et permet à l'éponge de s'adapter aux contraintes de l'environnement. Chez les éponges de verre, il est rigide et persiste après la mort de l'éponge, ce qui explique leur capacité de construction biorécifale.
La texture de leur surface dépend de la présence ou non de spicules sur l'animal. Une surface lisse correspond à l'absence de spicules dans la couche périphérique de l'éponge (ectoderme). Un aspect « hirsute » (hispide) est généralement dû à la présence de spicules en surface, faisant saillie. Ces spicules peuvent être dressés de façon aléatoire, ou selon une organisation qui confère à la surface un aspect géométrique ou régulier.
La consistance des éponges, leur dureté et leur résistance mécanique dépendent de la nature du squelette interne (nature, densité et disposition des spicules), mais aussi de la teneur de l'éponge en collagène ou en spongine : par exemple, seules les éponges possédant de la spongine sont élastiques. De plus, certaines éponges sont visqueuses ou collantes du fait de la production de sécrétions diverses par des cellules spécialisées.
Les dimensions des éponges sont très variables. Les éponges calcaires sont généralement de petite taille, dépassant rarement 5 cm, tandis que les démosponges ont des dimensions centimétriques à métriques, et les éponges siliceuses décimétriques à métriques. Plusieurs cas d'éponges massives — Monorhaphis chuni, Monorhaphididae — sont connus atteignant des largeurs de 3 m environ. Le record de taille serait une éponge massive appartenant probablement à la famille des Rossellidae et à la sous-famille . Ce spécimen était long de plus de 3,5 m, haut d'environ 2 m et mesurant environ 1,5 m de large, soit un volume plus important que ceux de toutes les autres éponges massives décrites jusqu'alors. Il a été découvert par hasard en 2015 à 2 117 m de profondeur au large des côtes de Hawaï par un ROV affrété par la NOAA. Évaluer l'âge d'une éponge est difficile, mais il a été estimé pour d'autres éponges massives que certaines pourraient avoir plusieurs milliers d'années (plus de 2 300 ans selon McMurray et al. en 2008),,. Le record précédent était détenu par une colonie d'éponges de l'espèce (trouvée à moins de 25 m de profondeur à l'ouest du Canada, qui formait une structure de 3,4 m de large et 1,1 m de hauteur décrite par Austin et al. en 2007).
Anatomie
Les éponges ne présentent généralement pas d'élément de symétrie, mais il y peut apparaître chez certaines espèces une symétrie axiale.
![]() • asconoïde (A), • syconoïde (B), • leuconoïde (C). | Les numéros de la figure ci-contre correspondent aux structures suivantes :
Le choanoderme, constitué de choanocytes apparaît en rouge. |
Les différents types d'organisation
L'évolution a fait en sorte qu'il est possible de reconnaître trois formes corporelles chez les porifères.
- La forme asconoïde, la plus simple des trois, ne se rencontre que chez les plus petites éponges (calcaires) et se caractérise par des pores inhalants (ou ostia) menant directement au spongocèle, lequel est tapissé de choanocytes.
- La forme syconoïde représente une évolution par rapport à la première forme, car les choanocytes ne tapissent plus le spongocèle mais plutôt une multitude de petits canaux radiaires, ou tubes vibratiles, qui ont pour avantage d'augmenter la surface de contact entre l'eau et les cellules de l'animal, permettant une plus grande absorption de nourriture.
- La forme leuconoïde est la plus complexe. Les choanocytes sont rassemblés en corbeilles vibratiles qui communiquent avec la spongocèle et les ostia au travers de canaux. Cette organisation a pour effet de ralentir le courant ce qui facilite le filtrage de la matière organique. On ne rencontre cette forme que chez les grosses éponges coloniales et siliceuses.
- Il existe également une forme dite Rhagon, caractéristique des démosponges, de forme conique, abaissée et comprenant un vaste atrium.
La structure histologique

Les éponges sont constituées de deux couches de cellules :
- La couche de cellules externe ou couche dermale est appelée pinacoderme. Celui-ci est constituée de cellules épidermiques aplaties et jointives, recouvertes d'une très fine cuticule. Ces cellules, appelées les , forment une couche unistrate. Bien que le pinacoderme forme un revêtement continu, il ne peut pas être qualifié d'épithélium car les pinacocytes ne reposent pas sur une lame basale. On parle alors d'épithélioïde. Le pinacoderme est percé de pores inhalants appelés ostia.
- La couche de cellules interne ou couche gastrale est appelée choanoderme. Il est formé de cellules à collerette appelées choanocytes, qui présentent une ressemblance troublante avec des choanoflagellés. Le flagelle des choanocytes est utilisé pour assurer une circulation d’eau dans l'éponge, assurant ainsi indirectement la capture de nourriture, l'apport en dioxygène et l'éjection des déchets. Le choanocyte a aussi un rôle direct dans la nutrition (voir le paragraphe Alimentation).
Ces deux couches cellulaires sont séparées par une couche sans réelle structure, semblable à de la gelée, la mésohyle, qui contient différents types de cellules :
- Les sclérocytes produisent de minuscules aiguilles (spicules) qui peuvent être calcaires (carbonate de calcium) ou siliceuses (silice amorphe, appelée opale). Les produisent des fibres entrelacées de spongine, scléroprotéine soufrée riche en iode (de 8 à 14 %), apparentée au collagène. Spicules et fibres renforcent et rigidifient la structure. Les spicules sont isolés ou soudés les uns aux autres en une armature rigide nommée latis.
- Les , qui sont des cellules creuses, permettent le passage de l'eau entre l'ectoderme et l'endoderme. Dans le type asconoïde, les porocytes mettent directement en communication la cavité interne (atrium ou spongocèle) avec l’extérieur. Dans les types plus complexes (syconoïde et leuconoïde), l'eau entre par des orifices inhalants (ostia), reliés à des canaux inhalants qui desservent les pores inhalants des porocytes ; l'eau passe alors dans une tapissée de choanocytes (endoderme), puis sort dans l'atrium par un canal exhalant. La multitude de pores permet à l’eau de traverser les différents tissus cellulaires pour arriver dans l’atrium. L’eau est ainsi filtrée puis évacuée dans l'atrium puis vers l'extérieur par un orifice plus gros (l’oscule). Selon la complexité de l’éponge, celle-ci peut présenter un ou plusieurs oscules.
- Les amibocytes (ou amœbocytes) sont des cellules capables de se déplacer comme des amibes, d'où leur nom. Elles permettent de capter les débris indigestes phagocytés par les pinacocyte et les choanocyte et sont ensuite rejetés dans la cavité centrale. Elles se déplacent dans la mésoglée. Peu différenciées, ces cellules seront capables de se dédifférencier en , cellules totipotentes, qui elles-mêmes pourront se différencier en n'importe quelle cellule spécialisée, comme en gonocytes (qui assurent la reproduction), en phagocytes (qui assurent l'alimentation), en myocytes (cellules contractiles, essentiellement présentes autour de l'oscule, servant à la contraction musculaire), etc.
- Les cellules nerveuses forment un tissu nerveux diffus et très rudimentaire. Elles relient les pinacocytes de surface avec les choanocytes.
- Les sont des cellules dont les ramifications anastomosées sécrètent la gelée polysaccharidique qui constitue la mésohyle.
Comportement
Alimentation


La grande majorité des éponges sont suspensivores et consomment principalement des bactéries, des débris organiques et des algues unicellulaires. Une éponge d'un volume de 10 cm3 peut filtrer 22 litres d'eau par jour. Certaines espèces pourraient même filtrer 10 000 à 20 000 fois leur volume d'eau en une seule journée. Seules les particules de diamètre inférieur à 50 µm seront aspirées. Celles dont le diamètre varie entre 1 et 50 µm seront phagocytées par des amibocytes, celles dont le diamètre est inférieur à 1 µm seront phagocytées par des choanocytes.
1 : l'eau, chargée de particules en suspension, entre par les pores inhalants.
2 : les grosses particules sont phagocytées par les amibocytes.
3 et 6 : les particules organiques subissent une digestion intracellulaire dans les vacuoles digestives des amibocytes.
4 : les particules inorganiques (par exemple les grains de sable) sont expulsées vers le pore exhalant.
5 : les petites particules parviennent jusqu'à la corbeille vibratile, où elles sont phagocytées par les choanocytes, puis transférées à des amibocytes.
Toutefois, des éponges carnivores ont été découvertes, comme ou certaines espèces des genres Cladorhiza et Chondrocladia, qui capturent de petits crustacés grâce à leurs spicules agissant comme des crochets sur la carapace de ses proies,.
Capacités de résistance et de régénération
Les éponges sont capables de se régénérer, même si elles sont écrasées, râpées et tamisées afin de dissocier complètement les cellules (expérience de Wilson, Galstoff et Fauré-Frémiet) : les cellules sont capables de se ré-associer spontanément pour former de nouveaux individus.
Ces capacités sont utilisées pour multiplier les éponges de toilette par une méthode appelée bouturage (qui diffère du bouturage chez les végétaux) : les individus de bonne taille et de bonne qualité sont coupés en morceaux (en général en 4 ou 8), puis taillés en forme sphérique ; chaque morceau redonnera un individu entier en reprenant sa croissance.
Elles peuvent aussi subir une déshydratation importante (être hors de l'eau) pendant plusieurs années et revivre une fois replongées dans leur biotope naturel. Elles possèdent aussi une forme de résistance et d'attente appelée gemmule. En revanche, elles sont généralement très sténohalines (elles ne supportent pas les variations de salinité).
Les éponges résistent globalement bien aux variations d'acidité (à part les éponges calcaires), et pourraient être les grandes gagnantes du réchauffement climatique et de l'acidification des océans : on observe déjà dans de nombreux récifs de corail un remplacement progressif des coraux par des éponges, notamment aux Caraïbes.
Selon des études récentes, les éponges peuvent atteindre des âges très avancés, surtout celles vivant dans les océans froids et qui ont une croissance très lente. Cette étude estime l'âge des Cinachyra antarctica (Démosponges) de grandes tailles à environ 1 550 ans (entre 1 050 et 2 300 ans), et celles des plus grandes Scolymastra joubini (Hexactinellides de la famille des Rossellidae) à au moins 13 000 ans (âge minimum donné par la modélisation) et au plus 15 000 ans (âge au-delà duquel la zone de vie des spécimens étudiés était exondée),,. Cela ferait de ces éponges parmi les plus vieux êtres vivants au monde.
Reproduction

Reproduction sexuée
Les éponges peuvent être gonochoriques (cas général chez les éponges calcaires) ou hermaphrodites (cas général chez les éponges siliceuses). Les gamètes (spermatozoïdes et ovules) proviennent de la différenciation de certains amibocytes. Selon d'autres auteurs, ils proviendraient d'amibocytes ou de choanocytes dédifférenciés.
Si, dans ce groupe, la spermatogenèse est classique, l'ovogenèse présente des particularités. Lorsque les ovocytes I sont formés, chacun s'associe à deux choanocytes dédifférenciés qui seront annexés par l'ovocyte.
Autre particularité, les éponges présentent une fécondation indirecte : les spermatozoïdes, expulsés par un individu et ayant pénétré dans une autre éponge, seront capturés par des choanocytes différenciés. Ces derniers se dédifférencient en archéocytes, deviennent alors mobiles, pénètrent dans la mésoglée où se trouvent les ovules, et y transportent les spermatozoïdes.
Les éponges sont le plus souvent vivipares : après la fécondation, l’œuf se développe dans la mésoglée puis devient une larve nageuse (larve amphiblastula chez la plupart des espèces, ou parenchymula chez certaines éponges siliceuses), recouverte de flagelles, qui est libérée dans le milieu extérieur. La faible proportion de larves qui réussissent à survivre vont se fixer sur un support et se métamorphoser en éponge adulte.
Reproduction asexuée
Les éponges peuvent également se reproduire de façon asexuée. Des fragments détachés peuvent reformer une éponge entière (voir le paragraphe « Régénération »). Elles peuvent aussi produire des bourgeonnements de cellules indifférenciées, protégées par une coque solide, l'ensemble étant appelé gemmule (sauf chez certaines Hexactinellides, où ces « bourgeons » possèdent des cellules déjà différenciées et sont appelées sorites). Les gemmules (ou sorites) sont généralement libérées à la mort de l'individu et, si les conditions sont favorables, s'ouvriront et donneront de nouveaux individus.
Répartition et habitat
Répartition

La plupart sont marines, mais il existe une cinquantaine d’espèces d'éponges d'eaux douces, toutes de la famille des Spongillidae. Par exemple, la spongille Spongilla lacustris vit fixée sur les cailloux, des branches immergées ou des végétaux aquatiques, en eau douce.
Leur répartition couvre tous les océans du globe et mers attenantes.
Les éponges calcaires sont plus courantes dans les eaux tempérées, alors que les démosponges sont généralement présentes dans les eaux plus chaudes. Ces deux groupes se rencontrent le plus souvent dans les eaux peu profondes, mais certaines démosponges vivent plutôt, de même que les hexactinellides, dans les zones bathyales et abyssales, où elles s'ancrent au sédiment meuble grâce à des spicules spécialisés. Les espèces de démosponges vivant dans les eaux plus froides contiennent beaucoup moins de spongine, qui peut alors se réduire à de simples plaques basales ou juste enrober les spicules siliceux.
Habitat

Les éponges sont, sauf exceptions, sessiles, c'est-à-dire des animaux sédentaires qui vivent sur un support. Ce dernier peut être de nature variée : roche dure, sédiment meuble, coquilles, carapaces de crustacé décapode, polypiers, etc.
Elles sont particulièrement bien représentées dans les zones littorales où la nourriture est abondante, entre 6 et 20 mètres de profondeur, mais certaines espèces peuvent vivre jusqu'à 8 600 m de profondeur.
Rôle écologique des Porifera
Commensalisme et mutualisme

Les éponges peuvent servir d’abris à de multiples animaux dits commensaux qui profitent des apports en nourriture que leur fournit l'éponge hôte, comme des crevettes avec les espèces du genre Euplectella, ou les larves de certains insectes Névroptères qui s'abritent dans certains Spongillidae, ou certaines espèces de Cnidaires du genre Parazoanthus, qui s'installent sur des éponges pour profiter du courant d'eau permanent généré par ces dernières. Il peut aussi exister des associations de type mutualisme, comme Suberites domuncula, qui peut se fixer sur la coquille abritant un bernard l'ermite: ce dernier se trouve ainsi protégé par l'éponge immangeable, qui, elle, profite des débris alimentaires et reliefs de repas du crustacé. Certaines éponges peuvent s'associer à des algues unicellulaires (comme Spongilla lacustris avec des chlorelles), sans que cette association prenne un caractère obligatoire. La plupart des éponges marines s'associent à des bactéries (principalement des genres Pseudomonas et Aeromonas) ; chez certaines (ordre des Verongida), la masse bactérienne peut atteindre 40 % de la masse corporelle de l'éponge. Les éponges sont aussi les seuls animaux connus à vivre en symbiose avec des cyanobactéries. Wilkinson (1983) a démontré que six des dix espèces d'éponges les plus communes de la grande barrière de corail sont, grâce à leurs symbiotes photosynthétiques, davantage producteurs primaires que consommateurs, et qu'elles dégagent trois fois plus de dioxygène grâce à cette photosynthèse qu'elles n'en consomment par respiration.
Parasitisme et lutte contre la prédation
Il existe d’autre part des éponges parasites dont certaines espèces capables de dissoudre très efficacement la roche calcaire, ou la coquille de certains coquillages. C'est le cas par exemple de Cliona celata qui se fixe sur des coquilles d’huîtres et peut les transpercer.
Certaines éponges sont connues pour être très toxiques pour certains organismes marins. C'est le cas notamment des Aaptos aaptos, Chondrilla nucula, Tethya actinia, Spheciospongia vesparium et Suberites domuncula. De plus, les spicules qui forment le squelette de certaines éponges les protègent d'un grand nombre de prédateurs, du fait du caractère nocif des fines aiguilles de calcaire ou de silice pour la muqueuse intestinale. Les tortues imbriquées sont les seuls tétrapodes à être spongivores. La patelle, le bigorneau, certaines étoiles de mer, certains poissons et les Dorididae sont régulièrement spongivores. Une espèce d'éponge littorale de la mer des Antilles, provoque par contact de dangereuses inflammations, d'où son nom scientifique (fibula est l'épingle en latin, et nolitangere signifie ne touchez pas).
D'autres substances permettant de se défendre contre des prédateurs ou micro-organismes parasites ont été découvertes. Ces substances présentent un intérêt pharmacologique : la spongopurine possède des propriétés antivirales[réf. nécessaire], la theonelladine A ∼ D (une pyridine) présente des propriétés antitumorales. D’autres molécules possèdent des propriétés antibiotiques.
Cycle biogéochimique du calcium
Certaines éponges ont participé à des bioconstructions dans l'histoire de la Terre : constructions à archéocyathidés du Cambrien, rôle prépondérant des stromatopores dans les zones les plus turbulentes des récifs siluro-dévoniens, biohermes (récifs bioconstruits) à spongiaires de l'Oxfordien… À l'inverse, certaines éponges, comme les espèces du genre Cliona, ont un rôle dans le cycle biogéochimique du calcium dans les océans en décomposant les roches ou les coquilles calcaires.
La masse de sédiments produite à partir de cette bioérosion par les éponges perforantes est considérable.
Certaines éponges marines et leurs associations symbiotiques jouent un rôle particulier à l'égard du phosphore dont en séquestrant le phosphore sous forme de polyphosphate.
Les récifs de demain ?
Les récifs de coraux, qui abritent la moitié de la biodiversité marine mondiale, sont gravement impactés par le réchauffement climatique et l'acidification des océans. Or, il s'avère que les éponges sont relativement indifférentes à ces deux phénomènes, et tolèrent également de plus hauts niveaux de pollution que le corail : ainsi, comme cela se voit déjà dans certaines régions des Caraïbes, il n'est pas impossible que le XXIe siècle voit le remplacement progressif des récifs de corail par des récifs d'éponges, ce qui devrait cependant donner lieu à des écosystèmes extrêmement différents.
Classification
- Les types d'organisation présentés ici sont des grades évolutifs ne correspondant généralement pas à des groupes monophylétiques, mais paraphylétiques (ne comportant pas tous les descendants d'un même ancêtre — exemple : les descendants d'ancêtres vermiformes ne sont pas tous aujourd'hui des vers, etc.).
- En jaune : les principales explosions radiatives.
> Unicellulaires procaryotes (cellule sans noyau) | ♦ Échinodermes : Oursins, Crinoïdes, Concombres de mer, étoiles de mer et ophiures | ♦ Bivalves (coquillages) | ||||
> Unicellulaires Eucaryotes (cellules à noyau) | ♦ Gastéropodes (escargots, limaces, etc.) | |||||
> Éponges (organisme multicellulaire) | ♦ Mollusques | ♦ Céphalopodes (pieuvres, seiches) | ||||
> Polype : hydres, coraux et méduses | ||||||
> Vers (mobilité et tube digestif) bilatériens | ♦ Trilobites (de deux à 24 pattes — éteint) | |||||
> Poissons agnathes (sans mâchoire) | ♦ Arthropodes primitifs type myriapodes (beaucoup de pattes) | ♦ Décapodes : crabes et écrevisses (dix pattes) | ||||
> Poissons primitifs (poissons cartilagineux) | ♦ Arachnides : araignées, scorpions et acariens (huit pattes) | ♦ Libellules | ||||
> Poissons typiques (poissons osseux) | ♦ Serpents | > Hexapodes (à six pattes) : Insectes type Apterygota (primitifs sans ailes) | ♦ Blattes, mantes, termites | |||
> Poissons type Sarcopterygii (à nageoires charnues) | ♦ Dinosaures (éteint) | ♦ Orthoptères (sauterelles, grillons) | ||||
> Tétrapodes primitifs (type Amphibiens) | ♦ Crocodiles | ♦ Marsupiaux | ♦ Hémiptères (punaises, cigales…) | |||
> Reptiles primitifs (Amniotes de type Lézards) | ♦ Tortues | ♦ Insectivores (Taupes, Hérissons…) | ♦ Coléoptères (hannetons, coccinelles…) | |||
♦ Oiseaux | ♦ Chiroptères (Chauves-Souris) | ♦ Hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis) | ||||
♦ Primates | ♦ Diptères (mouches) | |||||
> Mammifères primitifs type monotrèmes | ♦ Rongeurs et Lagomorphes (lapins) | ♦ Lépidoptères (papillons) | ||||
♦ Carnivores | ♦ | |||||
♦ Ongulés | ♦ |

Les spongiaires sont un groupe très ancien, très abondant dans les sédiments paléontologiques, formant l'embranchement basal des métazoaires et le groupe frère des eumétazoaires.
Ce n'est qu'en 1765 que les éponges, jusqu'alors considérées comme des végétaux, sont reconnues comme étant des animaux. Dans les années 1970, des fossiles anciens ont permis d'attribuer aux spongiaires divers groupes autrefois considérés comme des cnidaires. Au début des années 2000, avec le développement de la systématique moléculaire, il a été possible de vérifier les hypothèses concernant l'homologie morphologique et les hypothèses évolutives qui en découlent. Un fragment de l'ARNr 28S de plusieurs espèces d'Astrophorida a été séquencé. Celles qui ont été examinées présentaient de nombreuses particularités morphologiques et certains de ces caractères ont pu être réévalués d'après les données moléculaires. Les résultats sur l'ordre des Astrophorida sont en contradiction avec la classification historique. La classification risque d'en être bouleversée.
Des études de phylogénies moléculaires ont récemment montré que les homoscleromorphes ne sont pas des démosponges et forment donc une Classe d'éponges bien à part.
Les spongiaires ou éponges représentent environ 9000 espèces réparties dans différents ensembles :
- Les éponges siliceuses
- Les démosponges : possèdent des spicules siliceux à une, trois ou quatre pointes, ou un mélange de spicules siliceux et de fibres de spongine, ou uniquement des fibres de spongine. L'éponge de toilette fait partie des démosponges.
- Les homoscléromorphes :…
- Les hexactinellides ou éponges de verre : ont des spicules siliceux à six pointes. Elles sont rares à moins de 200 m de profondeur. Elles atteignent leur plus grande diversité entre 200 m et 600 m (zone bathyale).
- Les éponges calcaires : ont un squelette de carbonate de calcium. De taille réduite, les calcisponges sont plus abondantes et plus diversifiées dans les eaux peu profondes (< 100 m).
- Les archéocyathidés est un groupe disparu à la fin du cambrien.
Leurs noms scientifiques en classification classique sont, selon World Register of Marine Species (1er mars 2016) :
- classe Calcarea Bowerbank, 1864 - éponges calcaires
- classe Demospongiae Sollas, 1885 - démosponges
- classe Hexactinellida Schmidt, 1870 - hexactinellides
- classe Homoscleromorpha Bergquist, 1978 - homoscléromorphes
- Les éponges calcaires
- Les démosponges
- Les éponges hexactinellides ou éponges siliceuses.
- Les homoscléromorphes
Fossiles


Les plus anciens fossiles d'éponge connus ont longtemps été ceux de la faune de Burgess, datant du Cambrien (genre Vauxia). Des études ont montré qu'il s'agissait de démosponges, éponges évoluées, ce qui prêtait à penser que ce groupe existait en fait depuis beaucoup plus longtemps. En 1996, Gehling and Rigby identifièrent et décrivirent une éponge, Paleophragmodictya, de la faune d'Ediacara en Australie, datant de la fin du Précambrien (Édiacarien). Les spécimens révélaient un réseau de spicules ressemblant à celui existant dans les hexactinellides.
Les éponges du Paléozoïque et du Mésozoïque participaient activement à la construction de massifs récifaux sous-marins, et vivaient dans des eaux marines peu profondes. Les récifs d'éponge du groupe des Hexactinellidés ont d'abord été identifiés dans les couches du Trias moyen pour atteindre leur plein développement au Jurassique tardif avec un récif discontinu de 7 000 km s'étendant dans les bassins adjacents nordiques de la Téthys et de l'océan Atlantique Nord. Cette chaîne de récifs d'éponge est la plus grande biostructure connue à avoir jamais existé sur Terre. Au Jurassique, pour de raisons inconnues les hexactinellides ont quasiment disparu des eaux peu profondes pour coloniser des profondeurs qui sont, sauf exception, d'au moins 200 m.
La structure histologique fondamentale des éponges n'est pas perceptible à l'état fossile, et la détermination de l'espèce doit se faire par l'étude microstructurale, ce qui oblige à connaître l'ensemble des éponges existantes lors du processus de biominéralisation. Les spicules, dans certaines roches, sont si abondants qu'ils peuvent en constituer l'élément principal. C'est le cas des gaizes et spongolites.
Depuis 2014 quelques communautés récifales de grandes tailles composées d'Hexactinellida, (Heterochone calyx appartenant à un groupe animal parmi les plus anciens de la planète) ont été découverts, d’abord près de l’île Anvil (la troisième plus grande des îles de Howe Sound, en Colombie-Britannique) puis à proximité en mer des Salish (Colombie-Britannique) à l’aide d’un sonar et d’une caméra télécommandée. Par chance, ces communautés vivent à une profondeur permettant d’envoyer facilement un engin habité (alors que ces animaux filtreurs vivent habituellement entre 500 et 3 000 m. Ces assemblages de plus de 10 000 ans abritent des Sebastes et des crevettes. Les spécialistes pensaient que ce type de récifs avait disparu depuis le Jurassique. Ils sont explorés avec l’aide d’un petit sous-marin habité par l’Aquarium de Vancouver et la Marine Life Sanctuary Society (ONG de biologistes marins et de science citoyenne». Discovery Channel a pu utiliser le sous-marin de l’expédition pour filmer ces éponges en direct. C’est la première fois que ces écosystèmes sont observés. Ce site a été baptisé « Clayton Bioherm ». Une étude de 2021 rapporte la découverte de fossiles d'éponges vieux de 890 Ma.
Les éponges et l'homme
Histoire : spongiaires et naturalistes
Les spongiaires européens sont restés longtemps méconnus des naturalistes.
En 1751, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert décrit ainsi ces animaux, encore très mystérieux à l'époque :
« EPONGE, s. f. spongia, (Hist. nat.) substance légère, molle & très poreuse, qui s’imbibe d’une grande quantité d’eau à proportion de son volume. On avait mis l’éponge au rang des zoophytes ; on a crû aussi que c’était une plante, jusqu’à ce que M. Peyssonel, médecin de Marseille, ait découvert que l’éponge était formée par des insectes de mer, de même que beaucoup d’autres prétendues plantes marines. »
En 1900 encore, le Dr. écrivait que le littoral belge était « fort pauvres en Spongiaires », mais qu'« il a suffi de quelques dragages effectués par M. E. Van Beneden il y a peu d'années pour lui permettre de trouver trente-trois espèces de Spongiaires (Topsent, Arch. Biol., XVI, 1900) alors que le nombre des espèces connues jusqu'alors était très restreint (trois dans les travaux de P. J. Van Beneden, quatre dans la Faune de Belgique, par Lameere). À en juger par les listes données par Topsent (Spongiaires du Pas-de-Calais [Rev. biol. du nord de la France, VII, 1894]), Maitland (Prodiome de la faune des Pays-Bas et de la Belgique flamande), Lameere [Faune de Belgique), etc., ainsi qu'une liste des Spongiaires de Hollande obligeamment communiquée par M. Vosmaer, on arrive à un total d'environ quatre-vingts espèces qui se rencontreront probablement chez nous. ».
Services écosystémiques

Les éponges fournissent de nombreux services écosystémiques.
Espèces ingénieurs, elles ont la capacité, en s'installant, de créer des micro-habitats riches en nutriments qui hébergent une diversité faunistique importantes. L'enfouissement de leurs squelettes joue un rôle majeur dans le cycle géochimique de la silice océanique. Leur capacité de filtration (jusqu’à 10 000 litres d'eau en une journée) en fait des bons candidats comme agents de bioremédiation,. Ce pouvoir de filtrage en fait également des candidats à être l'échantillonneur d'e-ADN (ou ADN environnemental) le plus simple et le plus efficace de l'océan, constituant un outil de « vidéosurveillance sous-marine ». Organismes fixés, ils ont développé des armes chimiques pour se défendre contre les prédateurs, ces substances étant utilisées pour fabriquer des médicaments ou des produits répulsifs en écologie.
Les éponges naturelles

Les spongiaires sont utilisés depuis plusieurs millénaires comme éponges avec une importante activité de pêche remontant à l'Antiquité dans les îles grecques du Dodécanèse et notamment à Kalymnos, l'« île des pêcheurs d'éponges ».
L’éponge commercialisée n’est en fait que le squelette d’une démosponge (Spongia par exemple) qui provient des mers tempérées chaudes. Ce squelette est constitué d'un réseau de fibres entremêlées composées d'une matière organique, la spongine.
La spongine est une scléroprotéine iodée qui a comme particularité d'absorber l'eau et, ce faisant, de gonfler, acquérant douceur et élasticité. Elle est capable d'absorber d'autres liquides, même non aqueux.
Les espèces les plus couramment utilisées comme éponges naturelles sont celles du genre Spongia, mais d'autres espèces d'origines différentes peuvent aussi être utilisées, comme celles du genre Hippospongia,.
Pêche et préparation des éponges

La pêche sous-marine de l'éponge était effectuée à mains nues et en apnée depuis l'antiquité. À partir de 1860, elle commence à être réalisée en Grèce en scaphandre à casque, généralement relié à la surface par un narguilé. À partir des années 1950, les éponges sont récoltées en scaphandre autonome.
Cette pêche se pratique essentiellement en Méditerranée, mais aussi en mer Rouge, le long des côtes d'Amérique centrale et en Australie. Une fois remontées, les éponges sont lavées à grande eau et pressées pour débarrasser le squelette de spongine de toutes les parties vivantes. Puis elles subissent de nouveaux lavages, notamment dans des solutions chlorées afin de les blanchir.
Selon la mythologie grecque, le dieu Glaucos aurait été, à l'époque où il était encore mortel, le premier pêcheur d'éponges et aurait même créé un véritable centre de pêche à l'éponge en mer Égée.
Dans l'Antiquité, outre l'utilisation pour la toilette, l'usage des éponges était multiple :
- elles pouvaient servir à porter des liquides à la bouche, comme de l'eau, du vin ou de la posca. Selon l'évangile de Jean, un soldat romain donne à boire du vinaigre à Jésus crucifié à l'aide d'une éponge. Cette éponge devint une relique sous le nom de Sainte Éponge ;
- elles pouvaient aussi être imbibées de miel et données aux enfants en guise de sucette ;
- elles pouvaient être placées dans les casques ou sous les armures, afin d'amortir les chocs ;
- elles étaient encore utilisées pour laver et soigner les blessures, ou comme pessaires ;
- lors d'une épidémie, elles étaient utilisées comme masque et on s'en servait aussi comme fumigatoires en les brûlant (ce qui pouvait avoir une certaine efficacité, vu leur forte teneur en iode) ;
- elles étaient enfin utilisées pour effacer les écrits sur les papyrus et les parchemins.
Aquaculture
L'aquaculture des éponges est en plein développement dans de nombreux pays tropicaux (notamment la Micronésie et Zanzibar), avec pour débouchés le marché des cosmétiques naturels et l'industrie pharmaceutique (qui exploite certaines molécules rares produites par certaines éponges). C'est une culture très rentable car peu coûteuse, très productive, et avec un impact environnemental nul voire positif, puisqu'il s'agit d'animaux filtreurs capables de dépolluer les eaux malsaines.
Autres usages des éponges
Les éponges à spicules siliceux ont elles aussi été utilisées dans l'histoire humaine. Les jeunes filles russes, par exemple, se frottaient autrefois les joues pour les rougir avec une poudre constituée de spicules siliceux d'éponge broyés. Les Indiens d'Amérique du Sud mêlaient des fragments d'éponge à l'argile utilisée pour fabriquer leurs poteries, pour rendre le matériau plus résistant et plus compact.
Les éponges sont de nos jours aussi utilisées en chirurgie, pour le tannage des cuirs, la céramique et dans le cas des éponges les plus fines, en bijouterie et en lithographie. Elles sont parfois utilisées comme protection hygiénique (éponges menstruelles) ou comme éponges contraceptives, méthode de contraception locale en association avec une substance spermicide,.
Elles sont enfin une source de bio inspiration (biomimétique), par exemple pour produire de la « biosilice » (voie de silicification n'ayant pas recours à des températures élevées ni à des pH extrêmes comme c'est le cas aujourd'hui dans l'industrie. En conditions physiologiques des organismes comme le plancton siliceux ou les éponges siliceuses savent en effet biosynthétiser des structures siliceuses très pures et parfois extrêmement complexes dans les nanodimensions. Cette voie peut notamment intéresser l'optoélectronique et l'ingénierie du tissu osseux. Ceci nécessite de maitriser des phases de nucléation, de croissance contrôlée, ainsi qu'une précipitation à l'état d'équilibre.
Les éponges et la culture
- Bob l'éponge est le personnage principal de la série animée éponyme. Il a été créé par le biologiste et réalisateur américain Stephen Hillenburg en 1999.
- L'écrivain belge Amélie Nothomb se qualifie très souvent d'éponge, et même d'« éponge lyrique » (cf. dans l'émission Nom de dieux, en 2009). Elle fait ainsi référence à son système physiologique très particulier, fondé sur une passivité faussement végétative, et sur sa capacité à absorber des masses de données quasi illimitées.
- La capacité d'absorption de l'éponge est mise en exergue dans des expressions telles que « boire comme une éponge », où l'individu est considéré comme imbibé d'alcool. De même, dans l'expression « être une vraie éponge », l'analogie réside dans la capacité d'un individu à absorber les connaissances ou savoir-faire.
- « Passer l'éponge » renvoie au fait qu'on utilisait une ardoise pour noter les dettes d'un individu à la craie. Passer l'éponge consistait donc à effacer les dettes… et les oublier.
- « Jeter l'éponge » s'utilise pour signifier que l'on abandonne - par exemple : un combat, un débat, une épreuve. Lors d'un combat de boxe, le coach jetant à terre l'éponge utilisée pour rafraîchir son boxeur, signifie ainsi l'abandon de ce dernier.
Notes et références
Notes
- Homère en relate l'utilisation au IXe siècle av. J.-C.
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Voir aussi
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Articles connexes
- Guide phylogénétique illustré du monde animal
- Metazoa (classification phylogénétique)
- Demospongiae
- Éponge d'eau douce
- Hexactinellida
- Calcarea
- Gemmule (éponge)
- Phytozoaire
Références taxonomiques
- (en) WoRMS : Porifera Grant, 1836 (+ liste classes + liste ordres)
- (en) Paleobiology Database : Porifera Grant 1836
- (fr + en) ITIS : Porifera Grant, 1836
- (en) Tree of Life Web Project : Porifera
- (en) Animal Diversity Web : Porifera
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- (en) Fauna Europaea : Porifera (consulté le )
- (en) NCBI : Porifera (taxons inclus)
Liens externes
- World Porifera Database
- Jon G. Houseman, « Protozoa et Porifera », Université d'Ottawa
- Antoine Morin, « Les Porifères », Université d'Ottawa
- Pêcheurs grecs d'éponge : reportage Coulisses de l'exploit, 1962 voir en ligne
- Portail de la zoologie
- Portail de la biologie marine
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
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Eponges Spongiaires Pour les articles homonymes voir Eponge homonymie Porifera Aplysina archeri 544 0 Ma Pha Proterozoique Archeen Had nEdiacarien present probable enregistrement CryogenienClassification ITISRegne Animalia EmbranchementPorifera Grant in en 1836 Les eponges ou spongiaires Porifera sont des animaux formant l embranchement basal frere des eumetazoaires Elles sont definies comme des metazoaires sessiles a l age adulte Elles possedent un systeme aquifere permettant la circulation unidirectionnelle de l eau Il est compose de chambres choanocytaires reliees entre elles et au milieu exterieur par des pores inhalants ostium et un pore exhalant oscule Ces chambres sont tapissees de choanocytes qui sont des cellules flagellees caracteristiques des eponges Les eponges possedent deux couches de cellules le qui se situe a l exterieur et le choanoderme qui se situe a l interieur Entre ces deux couches des cellules mobiles se deplacent dans la mesohyle matrice extracellulaire composee de collagene Elles ne possedent pas de veritable systeme nerveux de systeme excretoire ou de muscles Dans l histoire de la biologie elles ont longtemps ete considerees comme des vegetaux L aire de repartition des eponges est tres large car elles ont colonise les eaux marines douces et saumatres de faibles profondeurs jusqu a plus de 5 000 m de fond sous tous les climats Elles comptent parmi les tout premiers animaux coloniaux deja abondantes au Cryogenien ayant une importante action dans la filtration de l eau Les eponges sont exploitees par l homme pour leur capacite a absorber les liquides C est le squelette des demosponges qui est utilise comme objet pour l hygiene en chirurgie pour le tannage des cuirs et la ceramique On a recemment montre qu elles abritent une diversite exceptionnelle d endosymbiotes microbiens ou microalgaux EtymologieLes termes eponge et spongiaires proviennent tous les deux du latin spongia signifiant eponge Le mot Porifera vient du grec ancien poros poros passage voie pore et ferw phero porter et du latin porus petit trou pore et ferre porter Litteralement le terme Porifera veut dire qui porte des pores SynapomorphiesLes caracteristiques propres synapomorphies des Poriferes sont les suivantes Presence de choanocytes Presence d un systeme aquifere Presence de spicules DescriptionEponge vase ramifiee Planche d eponges calcaires par Ernst Haeckel Les eponges sont des animaux generalement fixes au substrat Elles peuvent avoir un port rampant forme encroutante ou dresse forme en coupe en amphore en boule ou ramifiee Chez les especes ramifiees les rameaux peuvent etre disposes en touffe formation de ramification dans tous les plans de l espace ou sur un seul plan forme en eventail ex Les rameaux peuvent rester isoles ou s anastomoser ex chez Clathrina Les eponges sont generalement colorees mais certaines sont blanches ou grisatres La coloration peut etre due a des pigments mais aussi a des sels metalliques de fer par exemple voire a des algues ou des bacteries symbiotiques Les eponges forment l organisation la plus simple Ce sont des colonies de cellules peu differenciees sans agencement fixe Elles ne possedent ni appareil genital ni appareil respiratoire ni appareil excreteur Le systeme nerveux est tres primitif et diffus Elles ne possedent ni bouche ni anus ni d ailleurs aucun organe differencie En cela elles sont homeomeres c est a dire faites de parties qui ne sont pas differentes entre elles contrairement par exemple aux poissons dont les organes different entre eux La fonctionnalite essentielle acquise par les eponges est simple c est la capacite qu ont leurs cellules de se specialiser et de vivre en societe La capacite pour des cellules de se differencier suivant leur position dans un groupe est deja observable chez les protozoaires mais les eponges systematisent cette organisation et la rendent permanente Les differents groupes d eponges au sens strict se caracterisent par la nature du squelette interstitiel spicules que ces colonies utilisent pour acquerir une structure plus rigide calcaire chitine ou silice L avantage selectif d une structure rigide est dans la protection qu elle apporte elle est plus difficile a brouter pour un predateur mais aussi pour les especes a port dresse dans la possibilite de se maintenir au dessus des particules sedimentaires des fonds marins susceptibles d encombrer les ostia Ce squelette mineral interne qui apporte a l animal une certaine fermete est cependant generalement souple et permet a l eponge de s adapter aux contraintes de l environnement Chez les eponges de verre il est rigide et persiste apres la mort de l eponge ce qui explique leur capacite de construction biorecifale La texture de leur surface depend de la presence ou non de spicules sur l animal Une surface lisse correspond a l absence de spicules dans la couche peripherique de l eponge ectoderme Un aspect hirsute hispide est generalement du a la presence de spicules en surface faisant saillie Ces spicules peuvent etre dresses de facon aleatoire ou selon une organisation qui confere a la surface un aspect geometrique ou regulier La consistance des eponges leur durete et leur resistance mecanique dependent de la nature du squelette interne nature densite et disposition des spicules mais aussi de la teneur de l eponge en collagene ou en spongine par exemple seules les eponges possedant de la spongine sont elastiques De plus certaines eponges sont visqueuses ou collantes du fait de la production de secretions diverses par des cellules specialisees Les dimensions des eponges sont tres variables Les eponges calcaires sont generalement de petite taille depassant rarement 5 cm tandis que les demosponges ont des dimensions centimetriques a metriques et les eponges siliceuses decimetriques a metriques Plusieurs cas d eponges massives Monorhaphis chuni Monorhaphididae sont connus atteignant des largeurs de 3 m environ Le record de taille serait une eponge massive appartenant probablement a la famille des Rossellidae et a la sous famille Ce specimen etait long de plus de 3 5 m haut d environ 2 m et mesurant environ 1 5 m de large soit un volume plus important que ceux de toutes les autres eponges massives decrites jusqu alors Il a ete decouvert par hasard en 2015 a 2 117 m de profondeur au large des cotes de Hawai par un ROV affrete par la NOAA Evaluer l age d une eponge est difficile mais il a ete estime pour d autres eponges massives que certaines pourraient avoir plusieurs milliers d annees plus de 2 300 ans selon McMurray et al en 2008 Le record precedent etait detenu par une colonie d eponges de l espece trouvee a moins de 25 m de profondeur a l ouest du Canada qui formait une structure de 3 4 m de large et 1 1 m de hauteur decrite par Austin et al en 2007 AnatomieLes eponges ne presentent generalement pas d element de symetrie mais il y peut apparaitre chez certaines especes une symetrie axiale Structure comparee des types asconoide A syconoide B leuconoide C Les numeros de la figure ci contre correspondent aux structures suivantes spongocele ou atrium oscule ou pore exhalant tube vibratile ou tube radiaire chambre choanocytaire pore inhalant ou ostiole canal inhalant Le choanoderme constitue de choanocytes apparait en rouge Les differents types d organisation L evolution a fait en sorte qu il est possible de reconnaitre trois formes corporelles chez les poriferes La forme asconoide la plus simple des trois ne se rencontre que chez les plus petites eponges calcaires et se caracterise par des pores inhalants ou ostia menant directement au spongocele lequel est tapisse de choanocytes La forme syconoide represente une evolution par rapport a la premiere forme car les choanocytes ne tapissent plus le spongocele mais plutot une multitude de petits canaux radiaires ou tubes vibratiles qui ont pour avantage d augmenter la surface de contact entre l eau et les cellules de l animal permettant une plus grande absorption de nourriture La forme leuconoide est la plus complexe Les choanocytes sont rassembles en corbeilles vibratiles qui communiquent avec la spongocele et les ostia au travers de canaux Cette organisation a pour effet de ralentir le courant ce qui facilite le filtrage de la matiere organique On ne rencontre cette forme que chez les grosses eponges coloniales et siliceuses Il existe egalement une forme dite Rhagon caracteristique des demosponges de forme conique abaissee et comprenant un vaste atrium La structure histologique Structure histologique des Porifera de type asconoide vue en coupe Synthese d un spicule calcaire triactine par des sclerocytes chez une eponge calcaire Calcarea Differents types de spicules classes selon l appartenance systematique Les eponges sont constituees de deux couches de cellules La couche de cellules externe ou couche dermale est appelee pinacoderme Celui ci est constituee de cellules epidermiques aplaties et jointives recouvertes d une tres fine cuticule Ces cellules appelees les forment une couche unistrate Bien que le pinacoderme forme un revetement continu il ne peut pas etre qualifie d epithelium car les pinacocytes ne reposent pas sur une lame basale On parle alors d epithelioide Le pinacoderme est perce de pores inhalants appeles ostia La couche de cellules interne ou couche gastrale est appelee choanoderme Il est forme de cellules a collerette appelees choanocytes qui presentent une ressemblance troublante avec des choanoflagelles Le flagelle des choanocytes est utilise pour assurer une circulation d eau dans l eponge assurant ainsi indirectement la capture de nourriture l apport en dioxygene et l ejection des dechets Le choanocyte a aussi un role direct dans la nutrition voir le paragraphe Alimentation Ces deux couches cellulaires sont separees par une couche sans reelle structure semblable a de la gelee la mesohyle qui contient differents types de cellules Les sclerocytes produisent de minuscules aiguilles spicules qui peuvent etre calcaires carbonate de calcium ou siliceuses silice amorphe appelee opale Les produisent des fibres entrelacees de spongine scleroproteine soufree riche en iode de 8 a 14 apparentee au collagene Spicules et fibres renforcent et rigidifient la structure Les spicules sont isoles ou soudes les uns aux autres en une armature rigide nommee latis Les qui sont des cellules creuses permettent le passage de l eau entre l ectoderme et l endoderme Dans le type asconoide les porocytes mettent directement en communication la cavite interne atrium ou spongocele avec l exterieur Dans les types plus complexes syconoide et leuconoide l eau entre par des orifices inhalants ostia relies a des canaux inhalants qui desservent les pores inhalants des porocytes l eau passe alors dans une tapissee de choanocytes endoderme puis sort dans l atrium par un canal exhalant La multitude de pores permet a l eau de traverser les differents tissus cellulaires pour arriver dans l atrium L eau est ainsi filtree puis evacuee dans l atrium puis vers l exterieur par un orifice plus gros l oscule Selon la complexite de l eponge celle ci peut presenter un ou plusieurs oscules Les amibocytes ou amœbocytes sont des cellules capables de se deplacer comme des amibes d ou leur nom Elles permettent de capter les debris indigestes phagocytes par les pinacocyte et les choanocyte et sont ensuite rejetes dans la cavite centrale Elles se deplacent dans la mesoglee Peu differenciees ces cellules seront capables de se dedifferencier en cellules totipotentes qui elles memes pourront se differencier en n importe quelle cellule specialisee comme en gonocytes qui assurent la reproduction en phagocytes qui assurent l alimentation en myocytes cellules contractiles essentiellement presentes autour de l oscule servant a la contraction musculaire etc Les cellules nerveuses forment un tissu nerveux diffus et tres rudimentaire Elles relient les pinacocytes de surface avec les choanocytes Les sont des cellules dont les ramifications anastomosees secretent la gelee polysaccharidique qui constitue la mesohyle ComportementAlimentation Processus de nutrition par filtration de l eau d une eponge syconoide ou leuconoide a b particule organique c particule inorganique d et f amibocyte phagocyte e choanocyte g vacuole digestive h i L eponge carnivore Chondrocladia lampadiglobus photographiee a 2 714 m de profondeur sur la dorsale du Pacifique est La grande majorite des eponges sont suspensivores et consomment principalement des bacteries des debris organiques et des algues unicellulaires Une eponge d un volume de 10 cm3 peut filtrer 22 litres d eau par jour Certaines especes pourraient meme filtrer 10 000 a 20 000 fois leur volume d eau en une seule journee Seules les particules de diametre inferieur a 50 µm seront aspirees Celles dont le diametre varie entre 1 et 50 µm seront phagocytees par des amibocytes celles dont le diametre est inferieur a 1 µm seront phagocytees par des choanocytes 1 l eau chargee de particules en suspension entre par les pores inhalants 2 les grosses particules sont phagocytees par les amibocytes 3 et 6 les particules organiques subissent une digestion intracellulaire dans les vacuoles digestives des amibocytes 4 les particules inorganiques par exemple les grains de sable sont expulsees vers le pore exhalant 5 les petites particules parviennent jusqu a la corbeille vibratile ou elles sont phagocytees par les choanocytes puis transferees a des amibocytes Toutefois des eponges carnivores ont ete decouvertes comme ou certaines especes des genres Cladorhiza et Chondrocladia qui capturent de petits crustaces grace a leurs spicules agissant comme des crochets sur la carapace de ses proies Capacites de resistance et de regeneration Les eponges sont capables de se regenerer meme si elles sont ecrasees rapees et tamisees afin de dissocier completement les cellules experience de Wilson Galstoff et Faure Fremiet les cellules sont capables de se re associer spontanement pour former de nouveaux individus Ces capacites sont utilisees pour multiplier les eponges de toilette par une methode appelee bouturage qui differe du bouturage chez les vegetaux les individus de bonne taille et de bonne qualite sont coupes en morceaux en general en 4 ou 8 puis tailles en forme spherique chaque morceau redonnera un individu entier en reprenant sa croissance Elles peuvent aussi subir une deshydratation importante etre hors de l eau pendant plusieurs annees et revivre une fois replongees dans leur biotope naturel Elles possedent aussi une forme de resistance et d attente appelee gemmule En revanche elles sont generalement tres stenohalines elles ne supportent pas les variations de salinite Les eponges resistent globalement bien aux variations d acidite a part les eponges calcaires et pourraient etre les grandes gagnantes du rechauffement climatique et de l acidification des oceans on observe deja dans de nombreux recifs de corail un remplacement progressif des coraux par des eponges notamment aux Caraibes Selon des etudes recentes les eponges peuvent atteindre des ages tres avances surtout celles vivant dans les oceans froids et qui ont une croissance tres lente Cette etude estime l age des Cinachyra antarctica Demosponges de grandes tailles a environ 1 550 ans entre 1 050 et 2 300 ans et celles des plus grandes Scolymastra joubini Hexactinellides de la famille des Rossellidae a au moins 13 000 ans age minimum donne par la modelisation et au plus 15 000 ans age au dela duquel la zone de vie des specimens etudies etait exondee Cela ferait de ces eponges parmi les plus vieux etres vivants au monde Reproduction Une eponge d eau douce Spongilla lacustris Reproduction sexuee Les eponges peuvent etre gonochoriques cas general chez les eponges calcaires ou hermaphrodites cas general chez les eponges siliceuses Les gametes spermatozoides et ovules proviennent de la differenciation de certains amibocytes Selon d autres auteurs ils proviendraient d amibocytes ou de choanocytes dedifferencies Si dans ce groupe la spermatogenese est classique l ovogenese presente des particularites Lorsque les ovocytes I sont formes chacun s associe a deux choanocytes dedifferencies qui seront annexes par l ovocyte Autre particularite les eponges presentent une fecondation indirecte les spermatozoides expulses par un individu et ayant penetre dans une autre eponge seront captures par des choanocytes differencies Ces derniers se dedifferencient en archeocytes deviennent alors mobiles penetrent dans la mesoglee ou se trouvent les ovules et y transportent les spermatozoides Les eponges sont le plus souvent vivipares apres la fecondation l œuf se developpe dans la mesoglee puis devient une larve nageuse larve amphiblastula chez la plupart des especes ou parenchymula chez certaines eponges siliceuses recouverte de flagelles qui est liberee dans le milieu exterieur La faible proportion de larves qui reussissent a survivre vont se fixer sur un support et se metamorphoser en eponge adulte Reproduction asexuee Les eponges peuvent egalement se reproduire de facon asexuee Des fragments detaches peuvent reformer une eponge entiere voir le paragraphe Regeneration Elles peuvent aussi produire des bourgeonnements de cellules indifferenciees protegees par une coque solide l ensemble etant appele gemmule sauf chez certaines Hexactinellides ou ces bourgeons possedent des cellules deja differenciees et sont appelees sorites Les gemmules ou sorites sont generalement liberees a la mort de l individu et si les conditions sont favorables s ouvriront et donneront de nouveaux individus Repartition et habitatRepartition Diversite globale des eponges marines La plupart sont marines mais il existe une cinquantaine d especes d eponges d eaux douces toutes de la famille des Spongillidae Par exemple la spongille Spongilla lacustris vit fixee sur les cailloux des branches immergees ou des vegetaux aquatiques en eau douce Leur repartition couvre tous les oceans du globe et mers attenantes Les eponges calcaires sont plus courantes dans les eaux temperees alors que les demosponges sont generalement presentes dans les eaux plus chaudes Ces deux groupes se rencontrent le plus souvent dans les eaux peu profondes mais certaines demosponges vivent plutot de meme que les hexactinellides dans les zones bathyales et abyssales ou elles s ancrent au sediment meuble grace a des spicules specialises Les especes de demosponges vivant dans les eaux plus froides contiennent beaucoup moins de spongine qui peut alors se reduire a de simples plaques basales ou juste enrober les spicules siliceux Habitat Euplectella aspergillum une espece d eponge siliceuse des eaux profondes 2572 m Les eponges sont sauf exceptions sessiles c est a dire des animaux sedentaires qui vivent sur un support Ce dernier peut etre de nature variee roche dure sediment meuble coquilles carapaces de crustace decapode polypiers etc Elles sont particulierement bien representees dans les zones littorales ou la nourriture est abondante entre 6 et 20 metres de profondeur mais certaines especes peuvent vivre jusqu a 8 600 m de profondeur Role ecologique des PoriferaCommensalisme et mutualisme Articles detailles Commensalisme et Mutualisme biologie Des concombres de mer synaptula lamperti sur une eponge Plakortis sp Les eponges peuvent servir d abris a de multiples animaux dits commensaux qui profitent des apports en nourriture que leur fournit l eponge hote comme des crevettes avec les especes du genre Euplectella ou les larves de certains insectes Nevropteres qui s abritent dans certains Spongillidae ou certaines especes de Cnidaires du genre Parazoanthus qui s installent sur des eponges pour profiter du courant d eau permanent genere par ces dernieres Il peut aussi exister des associations de type mutualisme comme Suberites domuncula qui peut se fixer sur la coquille abritant un bernard l ermite ce dernier se trouve ainsi protege par l eponge immangeable qui elle profite des debris alimentaires et reliefs de repas du crustace Certaines eponges peuvent s associer a des algues unicellulaires comme Spongilla lacustris avec des chlorelles sans que cette association prenne un caractere obligatoire La plupart des eponges marines s associent a des bacteries principalement des genres Pseudomonas et Aeromonas chez certaines ordre des Verongida la masse bacterienne peut atteindre 40 de la masse corporelle de l eponge Les eponges sont aussi les seuls animaux connus a vivre en symbiose avec des cyanobacteries Wilkinson 1983 a demontre que six des dix especes d eponges les plus communes de la grande barriere de corail sont grace a leurs symbiotes photosynthetiques davantage producteurs primaires que consommateurs et qu elles degagent trois fois plus de dioxygene grace a cette photosynthese qu elles n en consomment par respiration Parasitisme et lutte contre la predation Trous laisses par une eponge ici sur une coquille de Mercenaria mercenaria trouvee en Caroline du Nord Il existe d autre part des eponges parasites dont certaines especes capables de dissoudre tres efficacement la roche calcaire ou la coquille de certains coquillages C est le cas par exemple de Cliona celata qui se fixe sur des coquilles d huitres et peut les transpercer Certaines eponges sont connues pour etre tres toxiques pour certains organismes marins C est le cas notamment des Aaptos aaptos Chondrilla nucula Tethya actinia Spheciospongia vesparium et Suberites domuncula De plus les spicules qui forment le squelette de certaines eponges les protegent d un grand nombre de predateurs du fait du caractere nocif des fines aiguilles de calcaire ou de silice pour la muqueuse intestinale Les tortues imbriquees sont les seuls tetrapodes a etre spongivores La patelle le bigorneau certaines etoiles de mer certains poissons et les Dorididae sont regulierement spongivores Une espece d eponge littorale de la mer des Antilles provoque par contact de dangereuses inflammations d ou son nom scientifique fibula est l epingle en latin et nolitangere signifie ne touchez pas D autres substances permettant de se defendre contre des predateurs ou micro organismes parasites ont ete decouvertes Ces substances presentent un interet pharmacologique la spongopurine possede des proprietes antivirales ref necessaire la theonelladine A D une pyridine presente des proprietes antitumorales D autres molecules possedent des proprietes antibiotiques Cycle biogeochimique du calcium Certaines eponges ont participe a des bioconstructions dans l histoire de la Terre constructions a archeocyathides du Cambrien role preponderant des stromatopores dans les zones les plus turbulentes des recifs siluro devoniens biohermes recifs bioconstruits a spongiaires de l Oxfordien A l inverse certaines eponges comme les especes du genre Cliona ont un role dans le cycle biogeochimique du calcium dans les oceans en decomposant les roches ou les coquilles calcaires La masse de sediments produite a partir de cette bioerosion par les eponges perforantes est considerable Certaines eponges marines et leurs associations symbiotiques jouent un role particulier a l egard du phosphore dont en sequestrant le phosphore sous forme de polyphosphate Les recifs de demain Les recifs de coraux qui abritent la moitie de la biodiversite marine mondiale sont gravement impactes par le rechauffement climatique et l acidification des oceans Or il s avere que les eponges sont relativement indifferentes a ces deux phenomenes et tolerent egalement de plus hauts niveaux de pollution que le corail ainsi comme cela se voit deja dans certaines regions des Caraibes il n est pas impossible que le XXI e siecle voit le remplacement progressif des recifs de corail par des recifs d eponges ce qui devrait cependant donner lieu a des ecosystemes extremement differents Classificationv mPlace des Porifera dans le regne animal Les types d organisation presentes ici sont des grades evolutifs ne correspondant generalement pas a des groupes monophyletiques mais paraphyletiques ne comportant pas tous les descendants d un meme ancetre exemple les descendants d ancetres vermiformes ne sont pas tous aujourd hui des vers etc En jaune les principales explosions radiatives gt Unicellulaires procaryotes cellule sans noyau Echinodermes Oursins Crinoides Concombres de mer etoiles de mer et ophiures Bivalves coquillages gt Unicellulaires Eucaryotes cellules a noyau Gasteropodes escargots limaces etc gt Eponges organisme multicellulaire Mollusques Cephalopodes pieuvres seiches gt Polype hydres coraux et meduses gt Vers mobilite et tube digestif bilateriens Trilobites de deux a 24 pattes eteint gt Poissons agnathes sans machoire Arthropodes primitifs type myriapodes beaucoup de pattes Decapodes crabes et ecrevisses dix pattes gt Poissons primitifs poissons cartilagineux Arachnides araignees scorpions et acariens huit pattes Libellules gt Poissons typiques poissons osseux Serpents gt Hexapodes a six pattes Insectes type Apterygota primitifs sans ailes Blattes mantes termites gt Poissons type Sarcopterygii a nageoires charnues Dinosaures eteint Orthopteres sauterelles grillons gt Tetrapodes primitifs type Amphibiens Crocodiles Marsupiaux Hemipteres punaises cigales gt Reptiles primitifs Amniotes de type Lezards Tortues Insectivores Taupes Herissons Coleopteres hannetons coccinelles Oiseaux Chiropteres Chauves Souris Hymenopteres abeilles guepes fourmis Primates Dipteres mouches gt Mammiferes primitifs type monotremes Rongeurs et Lagomorphes lapins Lepidopteres papillons Carnivores Ongules Phylogenie actuelle des Porifera Une phylogenie plus ancienne Les spongiaires sont un groupe tres ancien tres abondant dans les sediments paleontologiques formant l embranchement basal des metazoaires et le groupe frere des eumetazoaires Ce n est qu en 1765 que les eponges jusqu alors considerees comme des vegetaux sont reconnues comme etant des animaux Dans les annees 1970 des fossiles anciens ont permis d attribuer aux spongiaires divers groupes autrefois consideres comme des cnidaires Au debut des annees 2000 avec le developpement de la systematique moleculaire il a ete possible de verifier les hypotheses concernant l homologie morphologique et les hypotheses evolutives qui en decoulent Un fragment de l ARNr 28S de plusieurs especes d Astrophorida a ete sequence Celles qui ont ete examinees presentaient de nombreuses particularites morphologiques et certains de ces caracteres ont pu etre reevalues d apres les donnees moleculaires Les resultats sur l ordre des Astrophorida sont en contradiction avec la classification historique La classification risque d en etre bouleversee Des etudes de phylogenies moleculaires ont recemment montre que les homoscleromorphes ne sont pas des demosponges et forment donc une Classe d eponges bien a part Les spongiaires ou eponges representent environ 9000 especes reparties dans differents ensembles Les eponges siliceuses Les demosponges possedent des spicules siliceux a une trois ou quatre pointes ou un melange de spicules siliceux et de fibres de spongine ou uniquement des fibres de spongine L eponge de toilette fait partie des demosponges Les homoscleromorphes Les hexactinellides ou eponges de verre ont des spicules siliceux a six pointes Elles sont rares a moins de 200 m de profondeur Elles atteignent leur plus grande diversite entre 200 m et 600 m zone bathyale Les eponges calcaires ont un squelette de carbonate de calcium De taille reduite les calcisponges sont plus abondantes et plus diversifiees dans les eaux peu profondes lt 100 m Les archeocyathides est un groupe disparu a la fin du cambrien Leurs noms scientifiques en classification classique sont selon World Register of Marine Species 1er mars 2016 classe Calcarea Bowerbank 1864 eponges calcaires classe Demospongiae Sollas 1885 demosponges classe Hexactinellida Schmidt 1870 hexactinellides classe Homoscleromorpha Bergquist 1978 homoscleromorphesLes eponges calcaires Les demosponges Les eponges hexactinellides ou eponges siliceuses Les homoscleromorphesFossilesVauxia du gisement des schistes de Burgess Cambrien est l une des especes bioconstructrices qui peuvent former un recif d eponges Les plus anciens fossiles d eponge connus ont longtemps ete ceux de la faune de Burgess datant du Cambrien genre Vauxia Des etudes ont montre qu il s agissait de demosponges eponges evoluees ce qui pretait a penser que ce groupe existait en fait depuis beaucoup plus longtemps En 1996 Gehling and Rigby identifierent et decrivirent une eponge Paleophragmodictya de la faune d Ediacara en Australie datant de la fin du Precambrien Ediacarien Les specimens revelaient un reseau de spicules ressemblant a celui existant dans les hexactinellides Les eponges du Paleozoique et du Mesozoique participaient activement a la construction de massifs recifaux sous marins et vivaient dans des eaux marines peu profondes Les recifs d eponge du groupe des Hexactinellides ont d abord ete identifies dans les couches du Trias moyen pour atteindre leur plein developpement au Jurassique tardif avec un recif discontinu de 7 000 km s etendant dans les bassins adjacents nordiques de la Tethys et de l ocean Atlantique Nord Cette chaine de recifs d eponge est la plus grande biostructure connue a avoir jamais existe sur Terre Au Jurassique pour de raisons inconnues les hexactinellides ont quasiment disparu des eaux peu profondes pour coloniser des profondeurs qui sont sauf exception d au moins 200 m La structure histologique fondamentale des eponges n est pas perceptible a l etat fossile et la determination de l espece doit se faire par l etude microstructurale ce qui oblige a connaitre l ensemble des eponges existantes lors du processus de biomineralisation Les spicules dans certaines roches sont si abondants qu ils peuvent en constituer l element principal C est le cas des gaizes et spongolites Depuis 2014 quelques communautes recifales de grandes tailles composees d Hexactinellida Heterochone calyx appartenant a un groupe animal parmi les plus anciens de la planete ont ete decouverts d abord pres de l ile Anvil la troisieme plus grande des iles de Howe Sound en Colombie Britannique puis a proximite en mer des Salish Colombie Britannique a l aide d un sonar et d une camera telecommandee Par chance ces communautes vivent a une profondeur permettant d envoyer facilement un engin habite alors que ces animaux filtreurs vivent habituellement entre 500 et 3 000 m Ces assemblages de plus de 10 000 ans abritent des Sebastes et des crevettes Les specialistes pensaient que ce type de recifs avait disparu depuis le Jurassique Ils sont explores avec l aide d un petit sous marin habite par l Aquarium de Vancouver et la Marine Life Sanctuary Society ONG de biologistes marins et de science citoyenne Discovery Channel a pu utiliser le sous marin de l expedition pour filmer ces eponges en direct C est la premiere fois que ces ecosystemes sont observes Ce site a ete baptise Clayton Bioherm Une etude de 2021 rapporte la decouverte de fossiles d eponges vieux de 890 Ma Les eponges et l hommeHistoire spongiaires et naturalistes Les spongiaires europeens sont restes longtemps meconnus des naturalistes En 1751 l Encyclopedie de Diderot et d Alembert decrit ainsi ces animaux encore tres mysterieux a l epoque EPONGE s f spongia Hist nat substance legere molle amp tres poreuse qui s imbibe d une grande quantite d eau a proportion de son volume On avait mis l eponge au rang des zoophytes on a cru aussi que c etait une plante jusqu a ce que M Peyssonel medecin de Marseille ait decouvert que l eponge etait formee par des insectes de mer de meme que beaucoup d autres pretendues plantes marines En 1900 encore le Dr ecrivait que le littoral belge etait fort pauvres en Spongiaires mais qu il a suffi de quelques dragages effectues par M E Van Beneden il y a peu d annees pour lui permettre de trouver trente trois especes de Spongiaires Topsent Arch Biol XVI 1900 alors que le nombre des especes connues jusqu alors etait tres restreint trois dans les travaux de P J Van Beneden quatre dans la Faune de Belgique par Lameere A en juger par les listes donnees par Topsent Spongiaires du Pas de Calais Rev biol du nord de la France VII 1894 Maitland Prodiome de la faune des Pays Bas et de la Belgique flamande Lameere Faune de Belgique etc ainsi qu une liste des Spongiaires de Hollande obligeamment communiquee par M Vosmaer on arrive a un total d environ quatre vingts especes qui se rencontreront probablement chez nous Services ecosystemiques L en extraite de l eponge japonaise Halichondria okadai est a l origine de la synthese de l eribuline medicament anticancereux Les eponges fournissent de nombreux services ecosystemiques Especes ingenieurs elles ont la capacite en s installant de creer des micro habitats riches en nutriments qui hebergent une diversite faunistique importantes L enfouissement de leurs squelettes joue un role majeur dans le cycle geochimique de la silice oceanique Leur capacite de filtration jusqu a 10 000 litres d eau en une journee en fait des bons candidats comme agents de bioremediation Ce pouvoir de filtrage en fait egalement des candidats a etre l echantillonneur d e ADN ou ADN environnemental le plus simple et le plus efficace de l ocean constituant un outil de videosurveillance sous marine Organismes fixes ils ont developpe des armes chimiques pour se defendre contre les predateurs ces substances etant utilisees pour fabriquer des medicaments ou des produits repulsifs en ecologie Les eponges naturelles Une eponge de toilette naturelle Les spongiaires sont utilises depuis plusieurs millenaires comme eponges avec une importante activite de peche remontant a l Antiquite dans les iles grecques du Dodecanese et notamment a Kalymnos l ile des pecheurs d eponges L eponge commercialisee n est en fait que le squelette d une demosponge Spongia par exemple qui provient des mers temperees chaudes Ce squelette est constitue d un reseau de fibres entremelees composees d une matiere organique la spongine La spongine est une scleroproteine iodee qui a comme particularite d absorber l eau et ce faisant de gonfler acquerant douceur et elasticite Elle est capable d absorber d autres liquides meme non aqueux Les especes les plus couramment utilisees comme eponges naturelles sont celles du genre Spongia mais d autres especes d origines differentes peuvent aussi etre utilisees comme celles du genre Hippospongia Peche et preparation des eponges Des eponges naturelles en vente a Kalymnos Dodecanese Grece Plongeurs pecheurs d eponges et leurs equipes de soutien Lithographie de 1897 Bibliotheque du Congres Washington La peche sous marine de l eponge etait effectuee a mains nues et en apnee depuis l antiquite A partir de 1860 elle commence a etre realisee en Grece en scaphandre a casque generalement relie a la surface par un narguile A partir des annees 1950 les eponges sont recoltees en scaphandre autonome Cette peche se pratique essentiellement en Mediterranee mais aussi en mer Rouge le long des cotes d Amerique centrale et en Australie Une fois remontees les eponges sont lavees a grande eau et pressees pour debarrasser le squelette de spongine de toutes les parties vivantes Puis elles subissent de nouveaux lavages notamment dans des solutions chlorees afin de les blanchir Selon la mythologie grecque le dieu Glaucos aurait ete a l epoque ou il etait encore mortel le premier pecheur d eponges et aurait meme cree un veritable centre de peche a l eponge en mer Egee Dans l Antiquite outre l utilisation pour la toilette l usage des eponges etait multiple elles pouvaient servir a porter des liquides a la bouche comme de l eau du vin ou de la posca Selon l evangile de Jean un soldat romain donne a boire du vinaigre a Jesus crucifie a l aide d une eponge Cette eponge devint une relique sous le nom de Sainte Eponge elles pouvaient aussi etre imbibees de miel et donnees aux enfants en guise de sucette elles pouvaient etre placees dans les casques ou sous les armures afin d amortir les chocs elles etaient encore utilisees pour laver et soigner les blessures ou comme pessaires lors d une epidemie elles etaient utilisees comme masque et on s en servait aussi comme fumigatoires en les brulant ce qui pouvait avoir une certaine efficacite vu leur forte teneur en iode elles etaient enfin utilisees pour effacer les ecrits sur les papyrus et les parchemins Aquaculture L aquaculture des eponges est en plein developpement dans de nombreux pays tropicaux notamment la Micronesie et Zanzibar avec pour debouches le marche des cosmetiques naturels et l industrie pharmaceutique qui exploite certaines molecules rares produites par certaines eponges C est une culture tres rentable car peu couteuse tres productive et avec un impact environnemental nul voire positif puisqu il s agit d animaux filtreurs capables de depolluer les eaux malsaines Autres usages des eponges Les eponges a spicules siliceux ont elles aussi ete utilisees dans l histoire humaine Les jeunes filles russes par exemple se frottaient autrefois les joues pour les rougir avec une poudre constituee de spicules siliceux d eponge broyes Les Indiens d Amerique du Sud melaient des fragments d eponge a l argile utilisee pour fabriquer leurs poteries pour rendre le materiau plus resistant et plus compact Les eponges sont de nos jours aussi utilisees en chirurgie pour le tannage des cuirs la ceramique et dans le cas des eponges les plus fines en bijouterie et en lithographie Elles sont parfois utilisees comme protection hygienique eponges menstruelles ou comme eponges contraceptives methode de contraception locale en association avec une substance spermicide Elles sont enfin une source de bio inspiration biomimetique par exemple pour produire de la biosilice voie de silicification n ayant pas recours a des temperatures elevees ni a des pH extremes comme c est le cas aujourd hui dans l industrie En conditions physiologiques des organismes comme le plancton siliceux ou les eponges siliceuses savent en effet biosynthetiser des structures siliceuses tres pures et parfois extremement complexes dans les nanodimensions Cette voie peut notamment interesser l optoelectronique et l ingenierie du tissu osseux Ceci necessite de maitriser des phases de nucleation de croissance controlee ainsi qu une precipitation a l etat d equilibre Les eponges et la culture Bob l eponge est le personnage principal de la serie animee eponyme Il a ete cree par le biologiste et realisateur americain Stephen Hillenburg en 1999 L ecrivain belge Amelie Nothomb se qualifie tres souvent d eponge et meme d eponge lyrique cf dans l emission Nom de dieux en 2009 Elle fait ainsi reference a son systeme physiologique tres particulier fonde sur une passivite faussement vegetative et sur sa capacite a absorber des masses de donnees quasi illimitees La capacite d absorption de l eponge est mise en exergue dans des expressions telles que boire comme une eponge ou l individu est considere comme imbibe d alcool De meme dans l expression etre une vraie eponge l analogie reside dans la capacite d un individu a absorber les connaissances ou savoir faire Passer l eponge renvoie au fait qu on utilisait une ardoise pour noter les dettes d un individu a la craie Passer l eponge consistait donc a effacer les dettes et les oublier Jeter l eponge s utilise pour signifier que l on abandonne par exemple un combat un debat une epreuve Lors d un combat de boxe le coach jetant a terre l eponge utilisee pour rafraichir son boxeur signifie ainsi l abandon de ce dernier Notes et referencesNotes Homere en relate l utilisation au IX e siecle av J C References Martin Brasier Owen Green et Graham Shields Ediacarian sponge spicule clusters from southwestern Mongolia and the origins of the Cambrian fauna Geology vol 25 no 4 avril 1997 p 303 306 DOI 10 1130 0091 7613 1997 025 lt 0303 ESSCFS gt 2 3 CO 2 Bibcode 1997Geo 25 303B lire en ligne 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