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Les Cyanobacteriota en français les Cyanobactéries sont un phylum du règne des Bacillati au sein du domaine Bacteria Cya

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Les Cyanobacteriota (en français les Cyanobactéries) sont un phylum du règne des Bacillati, au sein du domaine Bacteria.

Cyanobacteriota
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Anabaena sphaerica (ici visualisée au microscope optique) est une espèce de Cyanobactérie filamenteuse
2100–0 Ma
Pha.
Protérozoïque
Archéen
Had'n
Paléoprotérozoïque-Présent
Possible enregistrements Paléoarchéen
Classification LPSN
Domaine Bacteria
Règne Bacillati

Phylum

Cyanobacteriota
Oren et al. 2022

Synonymes

  • Cyanobacteria Woese et al. 1985

Ce sont des bactéries photosynthétiques qui forment un phylum (équivalent taxinomique d’embranchement chez d'autres organismes), caractérisé par une terminaison systématique -ota. Alors qu'elles ont été longtemps nommées Cyanobacteria, ce nom n'a jamais été officiellement validé malgré son usage très courant, et on continue d'ailleurs à les appeler cyanobactéries en français. Le nom Cyanobacteriota a été officialisé début 2023 par le Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes (CIN) et le Comité international de systématique des procaryotes. Leur phylum de bactéries qui contient la classe validée des Cyanophyceae et celle non validée des « Candidatus Melainabacteria » (le mot Candidatus signifie que ces bactéries n'ont pas été cultivées en laboratoire). Ces organismes sont parfois encore appelés, de manière impropre, « algues bleues » ou « algues bleu-vert ».

Les cyanobactéries ont joué un rôle déterminant dans l'apparition de la vie sur terre. Par leur présence dans le phytoplancton, elles sont majoritairement à l'origine de la production de l'oxygène nécessaire à la vie.

Étymologie

Le terme « cyanobactérie » est composé du préfixe « cyano », du grec ancien κύανος (« bleu sombre »), et de « bactérie », du grec ancien βακτηρία (« bâton pour la marche ») via le latin bacterium, à cause de la forme en bâton des premières bactéries observées.

Aperçu

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Abbaye du Thoronet (intérieur du cloître). Les pierres exposées au ruissellement des eaux de pluie montrent des croûtes constituées de biofilms de lichens épilithiques, de cyanobactéries responsables de la biopatine noire, et d'autres microorganismes qui se nourrissent de ces bactéries photosynthétiques.
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Efflorescence de Planktothrix rubescens, le « sang des Bourguignons », dans un lac alpin.

On connaît plus de 7 500 espèces espèces de cyanophycées (dont au moins 200 pouvant être libres, c'est-à-dire non symbiotiques et capables d'une vie indépendante), réparties dans plus de 150 genres.

Les cyanobactéries, malgré une éventuelle ressemblance superficielle et écologique, ne sont pas des algues : ce sont bien des bactéries comme leur nom l'indique, alors que les algues sont des eucaryotes. Ce sont le plus souvent des formes filamenteuses de consistance éventuellement gluante, dont le plus grand nombre est microscopique. Malgré leur nom vernaculaire (dû au fait que les premières cyanobactéries trouvées avaient une coloration légèrement bleue), elles peuvent prendre diverses couleurs et sont rarement bleues mais plus souvent rouges, vertes avec des reflets bleutés, violettes, brunes, jaunes ou orangées (les fleurs d'eau d'algues bleu-vert peuvent être de différentes couleurs : vert olive, vert foncé, turquoise, brunâtre et, plus rarement, rouge brique). Ces couleurs viennent des pigments bleus (phycocyanines) et rouges (phycoérythrines) qui masquent la chlorophylle a et sont réunis dans les phycobilisomes, complexes collecteurs d'énergie lumineuse de l'appareil photosynthétique.

Les oxyphotobactéries réalisent la photosynthèse oxygénique et peuvent donc transformer l'énergie solaire en énergie chimique utilisable par la cellule en fixant le dioxyde de carbone (CO2) et en libérant du dioxygène (O2). Certaines d'entre elles peuvent dans certaines conditions fixer le diazote. Elles sont capables de consommer le carbone organique présent dans leur environnement.

La fixation du CO2 est attestée depuis au moins 3,7 milliards d'années, mais on ne sait rien des organismes qui en sont à l'origine. Les cyanobactéries et leurs ancêtres ont produit un bouleversement écologique majeur par leur dégagement de dioxygène dans l'atmosphère (elles sont responsables de la Grande Oxydation vers 2,45 milliards d'années) et par leur contribution au premier puits biologique de carbone et à une désacidification des océans, lorsqu'elles se sont organisées en colonies fixées (stromatolithes), capables de produire du calcaire. Certains leurs attribuent un rôle dans l'apparition de la vie sur terre par la production de l'oxygène et leur présence dans le phytoplancton.

Aujourd'hui, leurs populations croissantes, entre autres en France, favorisées par des déséquilibres trophiques ou écologiques (dont l'eutrophisation des eaux), posent divers problèmes : obstruction des systèmes de filtration, coloration et parfois dystrophisations des eaux ou anoxies, avec métabolites secondaires donnant un mauvais goût à l'eau (géosmine,  (en), …) et certains causant des toxicoses graves. Une quarantaine d'espèces connues sécrètent ou contiennent des cyanotoxines qui sont généralement des neurotoxines pouvant causer la mort chez divers animaux, dont l'humain. Ces toxines comptent parmi les plus puissants poisons naturels connus et n'ont pas d'antidote connu.

Les propriétés thérapeutiques des bains de boue seraient dues en majeure partie aux cyanobactéries. Certaines espèces comme la spiruline (Arthrospira) sont utilisées comme complément alimentaire.

Description

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Les efflorescences de cyanobactéries peuvent arborer des formes variées : ici, cette population de constitue des colonies cohérentes bien que fragiles, attachées au substrat, et piégeant des bulles de gaz qui les maintiennent érigées (à La Réunion).
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Cyanobactéries libres unicellulaires donnant la patine gris-bleu à ce rocher calcaire.
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Nostoc, espèce pionnière dont les apparitions soudaines lui valent le nom de « crachat de lune » ou star jelly (gelée d'étoile).
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Pullulation avec apparition de taches bleues correspondant aux pigments bleus libérés par des bactéries mortes.
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Exceptionnellement, le biofilm prend une couleur bleue, notamment sur les berges, là où le vent ou le courant poussent les algues mortes.

Les cyanobactéries sont des organismes procaryotes mixotrophes ne présentant ni noyau véritable, ni plaste, ni reproduction sexuée.

Structure

Les cyanobactéries sont dépourvues de membrane nucléaire, de mitochondries, de réticulum endoplasmique et de flagelle. Au microscope électronique, on distingue deux zones différenciées, principalement par leur couleur :

  • le (zone périphérique contenant les thylakoïdes, sortes de sacs écrasés contenant les organites photosynthétiques) qui, outre la photosynthèse, assure deux autres fonctions : la respiration, et la fixation de l'azote (chez certaines espèces) ;
  • le , situé au centre de la cellule, qui assure des fonctions semblables à celle d'un noyau et contient l'ADN, qui se présente généralement sous formes d'aiguilles.
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Schéma d'une cyanobactérie.

Pigments

Les cyanobactéries possèdent un certain nombre de pigments photosynthétiques qui leur confèrent leur caractère autotrophe phototrophe (capable de produire leur propre carbone à partir de molécules non organiques en utilisant l'énergie lumineuse). On a de la chlorophylle a (verte), des caroténoïdes (jaune-orange) et des phycobiliprotéines ou pigments accessoires tels que la phycocyanine, la phycoérythrine, la phycoérythrocyanine et l'allophycocyanine. La variabilité de pigments explique en partie la diversité de leurs couleurs (mais plutôt bleue dans près de 50 % des cas, d'où le préfixe cyanos dans leur nom). La moitié des cyanobactéries connues ont cependant une couleur extérieure autre (dorée, jaune, brun, rouge, orangée, vert émeraude, violet, ou bleu foncé presque noir). Ces bactéries sont en effet capables de modifier leur pigmentation en fonction de la qualité spectrale de la lumière, phénomène appelé adaptation chromatique complémentaire qui permet d'optimiser l'absorption lumineuse dans tout le spectre, ce qui rend ces bactéries compétitrices dans nombre de niches écologiques,,.

Ces pigments peuvent aussi avoir un rôle photoprotecteur (dissipation de l'énergie lumineuse lorsqu'elle est trop forte).

Taille

La taille varie beaucoup selon les espèces ; certaines forment des filaments dépassant un mètre de long, unicellulaires, mais pouvant se subdiviser en fragments (dits ). D'autres espèces, moins communes forment des biofilms en plaques ou coussins, ou des colonies plus aléatoirement irrégulières. La plupart sont invisibles à l'œil nu hormis par la coloration qu'elles donnent parfois à l'eau ou au support qu'elles colonisent (elles font partie du micro- et nanoplancton). D'autres — récemment découvertes — sont invisibles au microscope optique traditionnel, et font partie du picoplancton.
C'est le cas des (ex. : ), très abondantes dans le picoplancton, plus petites que les cyanobactéries très présentes dans les eaux marines aux niveaux inférieurs de la zone euphotique où des densités de 105 cellules/ml sont mesurées. La position taxonomique des Prochlorophytes qui n'était pas encore clairement fixée en 2007 a évolué avec l'utilisation des méthodes moléculaires et l'analyse des génomes pour être désormais intégrés parmi les Cyanobacteria. Ces cyanobactéries (les plus petites connues) ne contiennent pas de chlorophylle a, mais de la et de la dont les maxima d'absorbance sont décalés de quelques nanomètres par rapport à ceux des chlorophylles correspondantes. Leur croissance est très lente et leur durée de vie très longue.

Vie symbiotique

Cyanobactéries et symbiose

Elles peuvent par symbiose plus ou moins complexes être les constituants photosynthétiques des lichens (gonidies) associés avec un champignon.

Des symbioses sont aussi possibles avec des éponges, amibes, protozoaires flagellés, d'autres cyanobactéries, mousses, hépatiques (dont elles peuvent aussi coloniser les cellules mortes), plantes vasculaires (sous le rhizome de fougères, graminées, dans les nodosités de conifères du genre Cycas, Zamia, Dioon, à la base de feuilles d'Angiospermes, notamment dans les domaties), oomycètes.

On en a trouvé se développant à l'intérieur de poils de mammifères : ours polaire (dont le pelage prenait une teinte verdâtre dans les zoos), paresseux, etc.

Lors des symbioses certaines perdent leur enveloppe et fonctionnent comme des chloroplastes sans rejet par l'hôte, et se dédoublant au rythme du dédoublement des cellules de l'hôte… Elles rendent à leur hôte le service de fixer l'azote (ex. : chez la fougère aquatique Azolla), produire de l'oxygène et certaines substances mucilagineuses et autres, utiles.

Chloroplastes et endosymbiose

Les chloroplastes des eucaryotes photosynthétiques, (algues et plantes, qui sont des ) sont très probablement issus de cyanobactéries endosymbiotiques. L'hypothèse de l'endosymbiose est soutenue par plusieurs similitudes, structurelles et génétiques.

  • Les cyanobactéries ressemblent fortement aux chloroplastes des algues rouges.
  • Des plastes issus d'une endosymbiose primaire qui contiennent de la chlorophylle a et b ont été retrouvés parmi les algues vertes et les plantes ainsi que des plastes qui contiennent de la chlorophylle a et des phycobiliprotéines parmi des algues rouges et des glaucophytes. Ces plastes ont probablement eu une origine commune.
  • D'autres algues ont acquis leurs plastes à partir de ces formes par endosymbiose ou ingestion secondaire (pour la lignée verte : Euglénophytes et Chlorarachniophytes à partir d'une algue verte, et pour la lignée rouge : toutes les algues brunes au sens le plus large du terme — Hétérokontophytes, Cryptophytes, Dinophycées, Haptophytes, etc. — à partir d'une algue rouge).

Taxonomie

Statut au 13 juillet 2023

Selon LPSN (13 juillet 2023), les codes de nomenclatures botaniques et des Procaryotes sont parvenus à une officialisation du nouveau nom du phylum des cyanobactéries en Cyanobacteriota dans la publication d'Oren et al. de 2022. Jusqu'alors, le nom de Cyanobacteria n'avait jamais été publié de manière valide que ce soit lors de la publication de Stanier en 1974, Woese en 1985 ou Cavalier-Smith en 2002,. Cette validation n'a pas été effectuée lors de la publication des 42 nouveaux phyla par Oren en 2021 car il a fallu amender le code de nomenclature des procaryotes pour adapter la règle 45.1 du code de nomenclature des algues, champignons et plantes (ICN) afin que les noms des taxons de cyanobactéries validés par l'ICN le soient automatiquement par l'ICNP

« The ICSP also emended the rules of the ICNP by reciprocating Article 45.1 of the International Code of Nomenclature for algae, fungi, and plants (ICN) [18] so that names of cyanobacterial taxa validly published under the provisions of the ICN are automatically validly published under the provisions of the ICNP [19, 20]. This opens the possibility for valid publication of the phylum name Cyanobacteriota under the ICNP with Cyanobacterium as the type genus validly published under both codes of nomenclature. »

Le nouveau nom Cyanobacteriota a été validé par l'ICN et l'ICSP et publié dans la liste de notification des nouveaux noms valides en février 2023.

Historique

Les taxons appartenant à l'embranchement Cyanobacteria n'ont pas été validés par le Bacteriological Code (version de 1990), excepté :

  • les classes des Chroobacteria, Hormogoneae et Gloeobacteria ;
  • les ordres des Chroococcales, Gloeobacterales, Nostocales, Oscillatoriales, Pleurocapsales et Stigonematales ;
  • les familles des Prochloraceae et Prochlorotrichaceae ;
  • les genres Halospirulina, Planktothricoides, Prochlorococcus, Prochloron, Prochlorothrix et Rubidibacter.

Les noms d'espèce Crinalium epipsammum De Winder et al. 1991, Microcystis aeruginosa Otsuka et al. 2001, Planktothrix mougeotii Suda et al. 2002 et Planktothrix pseudagardhii Suda et Watanabe 2002 sont postérieurs au Bacteriological Code (version de 1990).

Le nombre de classes de l'embranchement des Cyanobacteriota varie selon les références (et les dates de mise à jour). Liste non exhaustive de ces références :

Référence ICNB (1990 Revision) ICNP (2008) LPSN NCBI UniProt ITIS
Classes en 2019 3 5 1: <non nommée> 8 8 1: Cyanophyceae

où :

  • ICNB=International Code of Nomenclature of Bacteria (Bacteriological Code), qui est devenu le ICNP :
  • ICNP=International Code of Nomenclature of Prokaryotes (Prokaryotic Code), 2008 Revision, publié par l'ICSP (International Committee on Systematics of Prokaryotes)
  • LPSN=List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature
  • NCBI=National Center for Biotechnology Information
  • UniProt=Universal Protein Resource
  • ITIS=Integrated Taxonomic Information System

La taxonomie des cyanobactéries est en cours de révision, avec l'apparition de deux nouvelles classes en 2014 (Candidatus Melainabacteria et Sericytochromatia) regroupant au moins une partie des cyanobactéries provisoirement qualifiées d'incertae sedis,.

Cependant, on peut faire un survol des systèmes les plus utilisés. Le système de Geitler, qui date de 1932, était basé sur la morphologie et les spécimens de collection et comptait trois ordres : Chroococcales, Chemesiphonales, et Hormogonales. Il incluait 1 300 espèces en 145 genres (Encyclopedia of Microbiology, Miselio Schaechter (rédacteur en chef), 3e éd. vol. 1 ; books.google).

Drouet, en 1981 (Beih. Nova Hedwiga 66 : 135-209), se fondant sur des spécimens d'herbier et la morphologie, simplifia le système précédent en incluant seulement 62 espèces en 24 genres, ce qui ne fut pas considéré comme approprié par les taxonomistes mais était apprécié des biochimistes et physiologistes à cause de son pragmatisme, et plusieurs noms de souches de laboratoire, comme Anacystis nidulans et Escherichia coli sont issues de son système.

Bourelly a fait une réévaluation du système geitlérien en 1985 dans son Les algues d'eau douce III, 2e éd., basée surtout sur la morphologie et les caractéristiques de reproduction.

La taxonomie la plus utilisée dans les années 1980 est celle de Rippka et ses collègues (J. Gen. Microbiol. 111: 1-61, 1979), qui inclut 5 ordres : Chroococcales, Pleurocapsales, Oscillatoriales, Nostocales, et Stigonematales. Elle se fonde sur la morphologie générale, l'ultrastructure, le mode de reproduction, la physiologie, la chimie, et parfois la génétique à partir de spécimens de collection et de culture.

La classification d'Anagnostidis et Komarek, fondée sur la morphologie générale, l'ultrastructure, le mode de reproduction et autres critères, et présentée dans une série d'articles datant de 1985 jusqu'à 1990 dans la revue Algology Studies et une autre série dans la revue Archives of Hydrobiology aussi de 1985 à 1990, comprenait 4 ordres : Chroococcales, Oscillatoriales, Nostocales, et Stigonematales. Les Pleurocapsales étaient fusionnés aux Chroococcales.

Des analyses moléculaires fondées sur l'ARNr 16S par Giovannoni et ses collègues en 1988 (Evolutionary relationships among Cyanobacteria and green chloroplasts, J. Bacteriol. 170 : 3584-92) et par Turner et ses collègues datant de 1989 (The relationships of a prochlorophyte Prochlorothrix hollandica to green chloroplasts, Nature 337 : 380-85) comprend 9 ordres (10 si on inclut les Prochlorales) répartis en 6 super-groupes de plus en plus exclusifs. Les ancêtres des super-groupes sont Gleobacter (Chroococcales 1), Pseudanabena (Chroococcales 2) (qui était la racine dans l'analyse de Giovannoni et collègues), Oscillatoriales 1, Prochlorales (Prochlorophytes), Synechococcus (Chroococcales 3), et Chroococcales 4 + Pleurocapsales. Le 6e super-groupe est composé d'Oscillatoriales 2 + (Nostocales + Stigonematales). Donc les Chroococcales et les Oscillatoriales sont polyphylétiques. Ces résultats correspondent au phénotype pour la plupart — par exemple, Gleobacter est probablement le genre le plus primitif, n'ayant pas de filaments, thylakoïdes, hormogonies, akinètes, ni hétérocystes, et se reproduisant par la fission binaire au lieu de la sporulation, et le groupe Nostocales + Stigonematales se démarquant surtout par la possession d'hétérocystes.

Découvertes

Jusqu'à récemment cet embranchement comportait l'unique classe des Cyanophyceae (Cyanophycées) ou Oxyphotobacteria (Oxyphotobactéries). Ces bactéries fixent par photosynthèse le carbone du dioxyde de carbone et libèrent du dioxygène.

  • En 2013 un groupe de bactéries apparentées aux cyanobactéries connues mais non photosynthétiques a été découvert dans l'intestin de l'Homme et dans les eaux de surface. Il forme la classe des  (en), ou peut-être un nouvel embranchement.
  • En 2017 un nouveau groupe a été découvert, apparenté aux précédents mais phylogénétiquement basal, également non photosynthétique. Il forme la classe des Sericytochromatia, ou peut-être un nouvel embranchement,.

Liste de classes

Selon la LPSN (23 avril 2025) ce phylum ne contient que deux classes publiées de manière valide :

  • Cyanophyceae Bennett & Murray 1889
  • corrig. Strunecký & Mareš 2023

Liste d'ordres

Selon AlgaeBase (21 août 2022) :

  • Chroococcales Schaffner 1922
  • J.Komárek, J.Kastovsky, J.Mares & J.R.Johansen 2014
  • Cavalier-Smith 2002
  • D.Moreira et al. 2017
  • Nostocales Borzì 1914
  • Oscillatoriales Schaffner 1922
  • Geitler 1925
  • Pseudanabaenales unknown authority
  • J.Komárek, J.Kastovsky, Mareš & J.R.Johansen 2014
  • Gürich, 1907
  • Synechococcales Hoffmann, Komárek & Kastovsky 2005
  • Komárek & Strunecky 2020

Selon World Register of Marine Species (12 septembre 2017).

  • Nostocales
  • Chroococcales
  • Oscillatoriales
  • Pseudanabaenales
  • Synechococcales
  • Stigonematales

Phylogénie de la photosynthèse

Les oxyphotobactéries possèdent deux photosystèmes (I et II), tous deux nécessaires à la photosynthèse oxygénique (photosynthèse s'accompagnant de la production d'oxygène libre) alors qu'aucune de ces deux machineries cellulaires n'est présente dans les deux autres classes. On en déduit logiquement que l'ancêtre commun aux trois classes de cyanobactéries n'était pas photosynthétique. Les photosystèmes I et II sont présents dans d'autres bactéries photosynthétiques (mais anoxygéniques, c'est-à-dire sans production d'oxygène libre), mais jamais ensemble. Ils ont sans doute été acquis par les oxyphotobactéries par transfert horizontal de gènes en provenance de bactéries photosynthétiques préexistantes mais anoxygéniques.

Sur la base des théories d'horloge moléculaire, la séparation des deux classes des Melainabacteria et des Oxyphotobacteria daterait de 2,5 à 2,6 milliards d'années (la classe des Sericytochromatia se serait séparée antérieurement). La photosynthèse oxygénique daterait ainsi de la même époque voire serait plus tardive, donc serait nettement plus récente que ce que l'on a longtemps pensé.

Reproduction et aptitudes aux pullulations

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Efflorescence de cyanobactéries sous forme planctonique.

Elle se fait par division végétative et par spores, soit unicellulaires (), soit sous forme de filaments de cyanobactéries (trichomes = ) ce qui constitue deux principales classes de cyanobactéries : les (formes solitaires ou coloniales) et les hormogonophycidées (formes coloniales filamenteuses). Quand la bactérie est symbiote d'une autre espèce, ses cellules se divisent au rythme des cellules de l'espèce-hôte. Les pullulations apparaissent souvent dans les eaux peu aérées ou à faible courant, mais il arrive qu'en été des rivières rapides soient touchées. Les efflorescences de cyanobactéries peuvent fortement colorer l'eau. Ces efflorescences sont invisibles, ou ont l'apparence d'une mousse, d'écume ou de tapis couvrant la surface de l'eau (lacs étangs, bassins…). Selon les cas, les efflorescences ont une couleur bleue, vert clair, brun ou rouge. Elles donnent parfois l'impression que de la peinture flotte à la surface de l'eau. C'est ainsi la pullulation de qui est responsable de la coloration de la mer Rouge, en raison de son pigment rouge (la phycoérythrine).

Les cyanobactéries qui vivent en colonies cohérentes (en trichomes formant des films, amas ou filaments) fixent l'azote de l'air via des cellules spécialisées dites hétérocystes qui fonctionnent indépendamment des autres cellules, en anaérobiose. Certaines font preuve d'une très bonne résistance au froid, au chaud et aux rayonnements ionisants ou ultraviolets ce qui leur permet notamment de vivre en zone polaire. Quand les nitrates ou l'ammoniac manquent, une partie des cellules de ces cyanobactéries (10 % environ) épaississent leurs parois, excrètent leur pigment et synthétisent une enzyme (nitrogénase) qui fixe l'azote (stocké sous forme de glutamine qui peut être utilisée par d'autres cellules vivant elles en aérobie).


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    Colonie en forme de boule formée par une des espèces de (vue au microscope, avec coloration).
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    Une colonie de cyanophycées du genre Anabaena (Nostocaceae).
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    Une colonie de cyanophycées (Oscillatoriaceae).
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    Efflorescence de (Oscillatoriaceae).
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    Une colonie de cyanophycées ? (Phormidiaceae).
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    Colonie de sp. (Pseudanabaenales).

Écologie des cyanobactéries

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Les cyanobactéries comptent parmi les plus anciennes formes de vie en colonie capables de construire des récifs. Les stromatolithes construits par certaines espèces existaient il y a plus de 3,5 milliards d'années. On en trouve encore quelques formations, dont ici dans l'ouest de l'Australie, à Shark Bay.
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Probables cyanobactéries dans un biofilm en milieu hypersalin très peu profond de la plateforme carbonatée de l'Urgonien de Provence

Les cyanobactéries sont les êtres vivants les plus anciens identifiés avec certitude avec les archées, puisqu'on en trouve déjà durant le Précambrien (les formes les plus simples), jusqu'aux alentours de 3,8 milliards d'années, soit dans l'éon de l'Archéen. La présence de ces bactéries assez complexes laisse supposer l'existence antérieure de formes de vie plus simples (dont nous ne connaissons aucun fossile), repoussant la date d'apparition de la vie sur Terre. Par ailleurs, ces cyanobactéries anciennes ont généré des formations géologiques, les stromatolithes.

Grâce à leur activité, des roches carbonatées se sont formées en abondance en piégeant ainsi le gaz carbonique de l'atmosphère primitive, ce qui a pu nous fournir de nombreuses informations quant à la composition de l'atmosphère, donc sur les conditions de vie de l'époque. Elles sont à l'origine de la modification de l'atmosphère terrestre avec l'enrichissement en dioxygène, nécessaire au développement de la vie sur Terre en permettant l'apparition de la couche d'ozone protectrice, et du premier grand puits de carbone qui a diminué l'effet de serre, alors que la puissance moyenne reçue du Soleil augmentait.

Les cyanobactéries vivent presque partout, y compris dans des conditions extrêmes, des glaces polaires (On a trouvé des tapis bactériens de plusieurs centimètres d'épaisseur, sous plus de 5 m de glace permanente) aux sables des déserts. Elles survivent dans les lacs très chauds ou acides des cratères volcaniques comme dans les geysers. Elles croissent tant en eau douce que salée, sous forme planctonique (vivant dans la masse d'eau), ou sous forme benthique (organismes fixés à un substrat immergé). Elles se développent particulièrement bien dans certains milieux pollués par les activités humaines (eutrophisation, dystrophisation). Ces proliférations (efflorescences) forment par exemple des fleurs d'eau de couleur particulière qui apparaissent sur un plan d'eau en voie de pollution. On assiste à ces efflorescences algales quand l'eau contient de l'azote ou du phosphore en excès, conséquence par exemple d'une agriculture trop intensive ou d'une urbanisation épurant mal ses eaux. Pour cette raison, lorsqu'on détecte qu'une étendue d'eau est envahie par les cyanobactéries, il ne faut pas considérer l'efflorescence elle-même comme la pollution, mais plutôt comme une réaction naturelle à une pollution déjà présente.

Un autre paramètre important influençant l'apparition de fleurs d'eau est le débit du cours d'eau. Un fort débit provoque un brassage continuel de la matière en suspension en plus d'empêcher la stratification des eaux. Ainsi, l'acquisition de nutriments par les cyanobactéries est peu probable et ils ne peuvent se positionner dans la colonne d'eau pour obtenir l'intensité lumineuse requise. C'est pourquoi les fleurs d'eau apparaissent dans les lacs et les rivières à faible débit, plutôt que dans les fleuves (avec quelques exceptions).

De plus, les cyanobactéries en cas de stress intense peuvent créer des spores résistantes (akinètes) protégées par une sorte de squelette minéral. Elles sont en outre reconnues pour n'avoir que très peu d'ennemis naturels et éliminent les espèces concurrentes, tout en échappant mieux que d'autres à la prédation. La principale source de contrôle des populations provient de la compétition entre espèces de cyanobactéries, et peut-être parfois de virus susceptibles de les infecter

Les cyanobactéries adoptent plusieurs stratégies de survie telle que la capacité d'emmagasiner le phosphore qui est l'élément nutritif limitant dans les cours d'eau. De plus, certaines espèces possèdent un mécanisme de positionnement dans la colonne d'eau par l'intermédiaire de vésicules gazeuses. Ils sont donc en mesure de s'adapter aux conditions lumineuses variables en fonction de la période du jour. Comme autres mécanismes d'adaptation on dénote la capacité de certaines espèces à utiliser des photons de longueurs d'onde différentes de ceux qui sont normalement utilisés, et qui pénètrent plus profondément dans l'eau.

Une question très importante au niveau de la fonction métabolique (rôle écologique) des cyanotoxines subsiste. Plusieurs suggèrent que la production de ces métabolites serait uniquement due à une réponse face à un stress provenant de l'environnement, alors que d'autres croient que l'expression des gènes qui génèrent ces toxines est constitutive et que la proportion synthétisée augmenterait avec la croissance de la souche en question et par conséquent, indirectement avec les facteurs environnementaux. Comme autre hypothèse, on propose que ces molécules puissent servir de facteurs favorisant le mutualisme avec d'autres espèces, ou bien à l'inverse, ces toxines pourraient procurer un avantage sélectif sur des espèces compétitrices.

Activité

Certaines cyanobactéries sont aussi actives la nuit ou en l'absence de lumière, se transformant en quelque sorte en bactéries chimiohétérotrophes (en oxydant les sucres).

Certaines survivent aussi en anaérobiose (ex. : ) en photosynthétisant à partir du sulfure d'hydrogène au lieu de l'eau.

Certaines, sensibles à l'exposition prolongée aux UV, synthétisent des composés photoprotecteurs, les acides aminés analogues de la mycosporine.

Mobilité

Certaines cyanobactéries, bien que dépourvues de flagelles, de cils vibratiles sont mobiles (notamment chez les Nostocales). Quand elles sont soumises à des stress, elles peuvent alors produire des akinètes (cellules résistant à la déshydratation grâce à des parois épaissies).

On a observé des fragments de colonie s'en éloignant à une vitesse de 10 micromètres par seconde. Certaines colonies emprisonnent des bulles qui les font flotter et leur permettent d'être emportées par le courant. Certaines cyanobactéries sont parfois animées de mouvements saccadés.

La mobilité semble dépendre de trois types de phénomènes :

  • capacité de lente « reptation » linéaire, Certaines cyanobactéries sont mobiles, glissant (Lien-vidéo) ou pivotant, semble-t-il au moyen d'ondes de contraction ;
  • par un autre mode de « nage » (« gliding motility » pour les anglophones), mal compris, non « phototactique » qui n'implique pas de mouvement de flagelle. Il pourrait s'agir d'un phénomène d'extrusion différenciée de mucilage, permettant à la bactérie de se mouvoir autour de son axe (longitudinal) ;
  • production (par certaines espèces) de vésicules gazeuses (par photosynthèse, fermentation) leur permettant de monter ou descendre dans la colonne d'eau, et de coloniser la surface de l'eau (au détriment d'autres espèces) quand les conditions (eaux calmes, chaleur…) leur sont favorables (c'est l'origine de certaines efflorescences).

Toxicité et écotoxicité

Les cyanobactéries sont abondantes dans le monde entier. De plus, les pullulations de cyanophycées dans des réservoirs superficiels d'eau potable sont de plus en plus fréquentes (en raison de déséquilibres écologiques encore mal compris, mais semblant impliquer l'eutrophisation des eaux de surface).

Cinquante pour cent des efflorescences algales libèrent des endotoxines potentiellement dangereuses pour les animaux et les humains. L'essentiel des cyanotoxines produites s'accumulent dans les cellules.

Elles affectent principalement la peau et les muqueuses (dermatotoxines), le foie (hépatotoxines) et le système nerveux (neurotoxines, plus rares que les hépatotoxines). Les seuls décès humains dus à des toxines cyanobactériennes documentés et étayés par des preuves scientifiques ont été causés par l'exposition durant des dialyses. Il a été également documenté que des personnes infectées par l'eau de boisson et lors d'activités aquatiques récréatives ont dû subir des soins intensifs en milieu hospitalier.

Les personnes qui nagent dans des eaux contenant des toxines cyanobactériennes peuvent avoir des réactions allergiques telles que l'asthme, une irritation des yeux, des éruptions et des vésicules autour de la bouche et du nez.

L'ampleur de la production semble être corrélée avec la phase de croissance des cyanobactéries. Ensuite, en fin de période de sénescence, la cellule meurt et se lyse, libérant ses toxines dans son environnement. Ainsi, en début d’efflorescence (période de reproduction), on trouve très peu de toxines extracellulaires, alors que vers le déclin de cette efflorescence, le taux de toxines extracellulaires croît énormément.

Le classement de la toxicité aiguë des cyanotoxines, établi d'après les valeurs de DL50, place les anatoxines et les microcystines parmi les substances biologiques très toxiques, mais on a récemment constaté que certaines des toxines produites sont très stables, s'accumulent dans le cerveau et peuvent conduire à la mort par neurotoxicité après des décennies d'exposition chronique.

  • Divers aspects possibles d'une efflorescence cyanobactérienne
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Paléontologie et préhistoire

En 2017 des chercheurs se demandent si des cyanotoxines ne sont pas responsables de la mort de milliers de dinosaures et autres organismes durant l'époque tertiaire. Les « gisements » d'os fossiles fascinent par bien des aspects ; en particulier, pourquoi tant d'animaux sont-ils morts à la fois au même endroit ? Les inondations, des catastrophes volcaniques, des coulées de boue ou des sécheresses dramatiques suivies de pluies diluviennes qui auraient rapidement enfoui les cadavres de grands et petits animaux, ou encore des bulles géantes de CO2 asphyxiant remontant d'un grand lac ne sont pas toujours crédibles.[réf. souhaitée]

Aussi Raymond Rogers se demande si de simples proliférations de certaines cyanobactéries auraient pu tuer ces animaux (et peut-être même les avoir attirés ?). Dans la formation géologique « Maevarano » au Nord-Ouest de Madagascar, 1 200 spécimens ont été trouvés dans une même couche sur une surface pas plus grande que le tiers d'un terrain de tennis ! Les gros et petits animaux y sont curieusement morts les uns contre les autres. Et ils semblent avoir été tués sans discrimination. Ceci évoque un poison aux effets paralysant ou mortel presque immédiats, capable de faire tomber des oiseaux du ciel… (de manière répétée puisque plusieurs lits d'os se superposent les uns aux autres). Certains animaux ont une posture arquée inhabituelle pour un animal mourant. Un dos arqué évoque les convulsions qu'on observe aujourd'hui lors de certains empoisonnements de vaches ayant bu de l'eau contaminée par certaines cyanobactéries. Des croûtes de carbonates inhabituelles y ont été trouvées, évoquant le reste d'un biofilm d'algues et/ou de bactéries encroutantes.

Le grand nombre d'oiseaux morts est également curieux. Des empoisonnements massifs sont connus en mer avec le phénomène de « zones mortes » : des centaines de restes de baleines et d'autres animaux marins se sont ainsi déposés devant l'actuel Chili, il y a 11 millions d'années, et un nombre croissant de zones marines mortes est actuellement observé depuis quelques décennies dans le monde. Wighart von Koenigswald, paléontologue à l'Université de Bonn (Allemagne) cité par la revue Science se demande si des cyanotoxines ne pourraient pas aussi expliquer le fameux gisement de Messel (des fosses datant de l'Éocène emplies de fossiles dont d'oiseaux et de chauves-souris). Des tortues en train de copuler et des juments pleines y ont été trouvées sur différents niveaux (ce qui implique que le phénomène s'est reproduit et dans ces cas en période de reproduction). Mais à Madagascar comme ailleurs la preuve directe d'algues ou de toxines manque encore. Rogers songe à tenter d'en retrouver des traces fossiles (chimiques ou via des biomarqueurs).

Les principaux genres producteurs de toxines

Les principaux genres producteurs de toxines sont aujourd'hui Anabaena, Aphanizomenon, , Microcystis, , Oscillatoria, ,.

Cinétique environnementale et pathogénicité

Certaines de ces toxines sont relativement stables, ce qui pose la question d'une possible bioamplification dans la chaîne alimentaire, voire d'une contribution à causer ou aggraver des maladies neurodégénératives (syndromes de type Alzheimer et/ou Parkinsoniens). Dans les années 1960, un grand nombre de cas sporadiques de syndromes de ce type ont été observés sur l'île de Guam, avec une fréquence 100 fois plus élevée qu'ailleurs dans le monde. Les recherches faites sur l'île ont montré que ce syndrome était causé par un neurotoxique : un acide aminé non protéique ; le bêta-méthylamino-L-alanine (ou BMAA). Il a été ensuite démontré que ce BMAA provenait des graines de cycas (Cycas micronesica). Il a ensuite été démontré que c'est le même BMAA que celui qui est produit par les cyanobactéries symbiotiques trouvées en grande quantité dans des racines spécialisées des Cycas (dites « racines coralloïdes », formant des centaines de milliers de petits nodules accolés, abritant chacun une petite colonie de cyanobactéries),. Sous forme libre dans la nature, cette bactérie ne contient que 0,3 µg/g de BMAA, mais quand elle vit en symbiose avec son arbre (Cicas), elle en produit jusqu'à 120 fois plus (2 à 37 µg/g). Ce BMAA est transporté par la sève vers les branches, puis retrouvé particulièrement concentré dans les tissus reproducteurs de l'arbre (9 µg/g en moyenne dans la partie charnue du et plus de 100 fois plus ; 1 161 µg/g en moy.) dans l'enveloppe périphérique de la graine). Ce BMAA est aussi trouvé sous forme bioassimilable dans le fruit et la graine, mais en petite quantité sous forme libre ; c'est sous forme liée à des protéines qu'il est surtout présent, jusqu'à une centaine de fois plus concentré, alors bioassimilable.

Des chercheurs avaient suggéré un lien entre ce BMAA et l'étrange syndrome de Guam, mais on leur a répondu qu'il faudrait manger des tonnes de farine ou de fruits de cet arbre pour accumuler la quantité de BMAA trouvée dans le cerveau des malades. Les recherches ont été interrompues durant une trentaine d'années, avant que d'autres chercheurs observent que plusieurs espèces d'animaux mangés par l'Homme se nourrissent couramment du fruit et de la graine de cet arbre : C'est le cas des roussettes (Pteropus mariannus), des cochons et des cervidés. On a alors rapidement montré qu'ils contribuent à une rapide bioamplification de cette toxine dans les chaînes alimentaires de l'Île de Guam ; jusqu'à l'Homme).

Par exemple, les roussettes qui mangent de ces graines et fruits bioaccumulent à leur tour le BMAA (3 556 microg/g en moyenne). Elles sont elles-mêmes un gibier très prisé du peuple autochtone Chamorro qui les mange bouillies dans une crème de coco. Le BMAA est une toxine si stable qu'on l'a même retrouvé en grande quantité dans des spécimens de roussettes de Guam conservées dans les musées. Selon les doses mesurées dans les musées, la consommation d'une seule de ces roussettes peut apporter une dose de BMAA équivalente à 174 kg à 1,014 tonnes de farine de cycas. À cause des festins traditionnels de renards volants (autre nom de cette roussette), les Chamorros meurent bien plus nombreux que la moyenne des humains d'un syndrome associant les symptômes d'une sclérose latérale amyotrophique et ceux d'une démence parkinsonnienne, constituant une maladie neurodégénérative, qui apparaît une trentaine d'années environ après le début de l'intoxication. Ce BMAA lié à des protéines a effectivement aussi été retrouvé dans le cerveau des Guamiens morts de ces maladies dégénératives particulières (à des concentrations moyennes de 627 microg/g, 5 mM) alors qu'on ne l'a pas trouvé dans les cerveaux de cas témoins, ni dans le cerveau de patients morts de maladie de Huntington. Ce fait a ravivé l'intérêt pour l'hypothèse que le BMAA pourrait être déclencheur possible d'autres maladies neurodégénératives, d'autant qu'il a aussi été trouvé (à des taux moyens de 95 microg/g, 0,8 mM) dans le cerveau d'individus nord-américains morts de maladie d'Alzheimer, ce qui renforce l'hypothèse d'un rôle étiologique possible du BMAA dans le cas de maladies neurodégénératives hors de l'Île de Guam, et une étude encore contestée laisse penser que d'autres plantes ou animaux pourraient concentrer le BMAA.

Facteurs environnementaux ?

Dans les années 2000 on soupçonne qu'ils puissent jouer un rôle majeur dans le développement de maladies neurodégénératives, qui gagnent du terrain. Certaines souches de cyanobactéries sont potentiellement (et de manière avérée à Guam) source de BMAA environnemental susceptible d'être transporté dans les eaux potables, ou bioconcentré puis impliqué dans la maladie d'Alzheimer, la SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) ou la maladie de Parkinson chez des patients pouvant avoir une prédisposition génétique liée à une incapacité à prévenir l'accumulation de protéines liées au BMAA dans le cerveau est avancée par certains auteurs,, mais encore à confirmer (par exemple par traçage isotopique et/ou par des études épidémiologiques et écoépidémiologiques) solides.

Le BMAA, en tant qu'acide aminé non protéique, outre des effets toxiques sur les neurones moteurs, une action agoniste sur les récepteurs NMDA et AMPA et l'induction d'un stress oxydatif associé à un épuisement du glutathion, pourrait causer le mauvais repliement des protéines intraneuronales, ce qui est l'une des sources de la neurodégénérescence. S'il n'y a pas de modèle animal pour étudier une SLA induite par le BMAA, il existe maintenant des preuves substantielles pour soutenir un lien de causalité entre cette toxine bactérienne et la SLA. Comme les pullulations de cyanophycées sont de plus en plus fréquentes en eau douce de surface, et que le dérèglement climatique devrait aggraver le phénomène, la confirmation d'un déclencheur environnemental bactérien pour la SLA ou d'autres maladies neurodégénératives, pourrait avoir d'énormes conséquences en matière de sécurité sanitaire.

En outre, d'autres maladies telles que le cancer du foie et les « maladies du foie non-alcoolique » semblent également causées ou favorisées par les cyanotoxines. Ainsi, une étude récente (2015) a « révélé une association claire et significative entre la distribution spatiale des proliférations de cyanobactéries aux États-Unis, et le nombre de morts d'une maladie du foie non alcoolique » mais les auteurs ont souligné qu'ils ont montré une corrélation mais pas une causalité.

L'évaluation de la toxicité d'une efflorescence

Elle ne peut pas se faire par la seule reconnaissance des espèces en présence.

  • En effet, une même cyanotoxine peut être synthétisée par plusieurs genres. Ainsi les deux genres Microcystis et Anabaena produisent des cyanotoxines de type microcystine.
  • La présence d'un genre réputé produire des cyanotoxines ne signifie pas nécessairement que les toxines seront présentes, car ce ne sont pas toutes les espèces constituant le genre qui produiront des cyanotoxines. Les espèces toxiques peuvent générer une souche qui possédera (et exprimera) ou non les gènes pour la production de toxines. Selon la diversité du matériel génétique des souches toxiques, celles-ci peuvent générer des cyanotoxines de toxicité variable.
  • De plus, les études disponibles en 2005 laissaient penser que les proliférations de cyanobactéries ne sont pas prédictibles, et qu'il n'y a pas de relation entre la biomasse algale totale, la biomasse de cyanobactéries et la quantité de toxines produites.
  • Les toxines ou leurs mécanismes d'action ne sont pas encore tous connus (exemple pour Coelosphaerium kuetzingianum).
  • Des effets secondaires ou collatéraux sont à prendre en compte. Par exemple, les proliférations profondes peuvent causer des anoxies ou zones mortes, elles-mêmes sources d'autres toxines. Les proliférations de surface, en diminuant la pénétration de la lumière dans l'eau, nuisent également à d'autres groupes d'algues et de plantes et limitent les échanges gazeux entre l'atmosphère et l'eau (en outre elles consomment le dioxygène de l'eau) et peuvent ainsi conduire à une asphyxie (ou anoxie) des animaux aquatiques ou du milieu.
    Depuis peu un nombre important d'oiseaux des Everglades meurt d'une maladie neurodégénérative mal comprise, dite Avian vacuolar myelinopathy ou AVM). Il semble que tous les oiseaux malades ont consommé une algue bleue localement présente sur les feuilles de plantes aquatiques. Des milliers d'oiseaux d'eaux (canards par exemple) deviennent léthargiques puis ne peuvent plus voler ni se nourrir ; ils font des proies plus faciles pour les rapaces qui peuvent bioaccumuler la toxine et en mourir. Près de 200 aigles pêcheurs ont ainsi succombé à l'AVM. Les naturalistes craignent aussi que le Milan des marais (Rostrhamus sociabilis), déjà menacé en Floride y soit très exposé et vulnérable car son régime alimentaire est essentiellement constitué de gros escargots aquatiques qui consomment ces algues sur les feuilles de plantes aquatiques. Les scientifiques se préparent à couper les plantes aquatiques proches de la surface dans les lacs contaminés par cette algue bleue.

Par ailleurs, certaines espèces de cyanobactéries du phytoplancton « normal » ou non toxiques, sont parfois cause d'un rendement exceptionnel en poissons, riz, canards… de certains étangs ou zones marines.

Relation avec certains gaz

Cyanobactéries et azote

Les cyanobactéries jouent un rôle important dans le cycle de l'azote, en étant capable de transformer l'azote atmosphérique en azote minéral type ammonium ou nitrates assimilables par les plantes, soit près de 100 millions de tonnes d'azote minéral par an. En mourant, elles libèrent des sels nutritifs produits par la fixation de l'azote et augmentent ainsi le rendement agricole, tout particulièrement en rizicultures. On les utilise parfois ainsi comme engrais « vert » pour amener un apport d'azote directement assimilable par les plantes.

Cyanobactéries et méthane

On a montré (2002) qu'en présence de cyanophycées, la production de méthane diminue dans le sol des rizières.

Depuis quelques décennies, des chercheurs ont enregistré en mer des émissions de méthane apparemment « aberrantes », car semblant émerger d'eaux saturées en oxygène, là où les bactéries méthanogènes étaient supposées ne pas pouvoir vivre,,,. Ceci a été observé dans des eaux froides (Arctique), tempérées ou subtropicales (sud de l'Atlantique-Nord). Le même constat a ensuite été fait en eau douce, dans la couche supérieure et bien oxygénée de surface de certains lacs (5-6 m) ; il survient alors en été (par exemple en 2011 sur le lac Stechlin en Allemagne) ou sur le lac de Hallwil (Suisse ; là, l'eau des premiers mètres sous la surface était en juin-août sursaturée en méthane (300–400 nmol par litre), bien plus qu'en profondeur).

En 2016-2017, plusieurs équipes ont commencé à identifier les microorganismes qui produisent ce méthane,, (des Pseudomonas sp. ont été identifiées en 2017) et/ou à étudier les voies biochimiques en jeu (le CH4 serait ici un sous-produit du métabolisme de la bactérie lorsqu'elle capte le phosphore dissous),.

Lors d’efflorescences planctoniques de cyanophycées, ces émissions augmentent ; on s'est donc demandé si ces organismes (qu'on situe souvent à mi-chemin entre les algues et les bactéries) pouvaient, à la manière de bactéries méthanogènes produire du CH4. Divers échantillons d'algues bleu-vert ont été cultivés in vitro (en incubateur stérile). Deux échantillons venaient de sols, cinq d'eau douce et six d'océan). Tous ces échantillons de cyanophycées (qu'elles soient unicellulaires ou filamenteuses) ont produit du méthane, en condition « sombre », mais aussi à la lumière (durant la photosynthèse), ainsi que dans des environnements riches en oxygène et pauvres en oxygène (il a été vérifié qu'il n'y avait pas d'archées méthanogènes dans ces cultures). L'émission était plus faible en condition d'obscurité.

Après la parution de deux articles scientifiquement sceptiques sur une possible origine « oxique » de ce CH4, en 2016 et en 2019, ce travail a récemment (2020) confirmé que certaines cyanophycées courantes unicellulaires (Chroococcidiopsis sp., Synechococcus sp., et Prochlorococcus sp.) ou filamenteuses (ex. : Anabaena sp., , sp. ou « croûte du désert », , et Nodularia spumigena) produisent non seulement du CO2 et de l'oxygène, mais aussi des quantités très significatives de méthane,.

Ce méthane est produit dans les eaux marines ou dans les lacs (en été, durant leur période « stratifiée »). Il a été constaté dans des eaux eutrophes ou mésotrophes voire presque oligotrophes (c'est-à-dire très pauvres en nutriments) et dans les sols de zones humides. Ce « méthane oxique » est parfois dénommé « méthane paradoxal », car il est produit en présence d'oxygène et non pas en condition anoxique, condition qu'on pensait jusqu'alors impérative.

Il semble que les cyanophycées mobilisent deux mécanismes différents pour produire ce CH4, l'un agissant sous la lumière et l'autre dans l'obscurité, probablement dans les deux cas à partir de produits photosynthétiques fraîchement générés via la photosynthèse, dont le stock pourrait aussi être utilisé la nuit (la fermentation de composés ainsi stockés par les cyanobactéries avait déjà été décrit en 1997), produisant de l'acétate et de l'hydrogène, qui sont deux précurseurs connus de la formation de CH4 dit acétoclastique.

Selon les chercheurs de l'université de Swansea, la quantité émise est probablement corrélée à la taille du lac et « pourrait représenter plus de la moitié des émissions de méthane de surface pour les lacs de plus d'un kilomètre carré ».

Typiquement, dans la colonne d'eau, la teneur en méthane est plus importante près du fond et près des rives (surtout s'ils sont riches en matière organique fermentescible) ; elle est faible près de la surface (car le CH4 passe dans l'air à ce niveau-là) et elle est la plus élevée dans la thermocline (sous la couche de mélange plus oxygénée). L'épaisseur et la position de la thermocline varient selon la saison, la météo (vent notamment) et les caractéristiques géomorphologues et physicochimiques du lac. Une partie du méthane trouvé en surface remonte du fond (bullage ou diffusion) et une partie est produit près de la surface (interface eau-air). Le GIEC disposait des variations des teneurs globales. On commence maintenant à mieux évaluer la modulation biologique et les puits et sources de méthane ; une provenance nouvelle (la couche de mélange de surface, source de méthane oxique) est intégrée dans les modèles du cycle mondial du méthane.

Le flux varie selon les saisons et les milieux, mais il est — au moins localement — très significatif ; dans le lac Cromwell (Canada) il représentait 20 % de l'émission totale de surface (le reste provenant de sources anoxiques).

En eaux mésotrophes et tempérées, ce CH4 peut représenter la majorité (> 50 %) du méthane total émis en surface pour les lacs de plus de 1 km2 (ex. : au dessus du lac de Hallwil en Suisse, il représentait 63 à 83% des émissions de surface). En extrapolant les données modélisées d'émissions lacustres oxiques à l'échelle planétaire, la production de méthane oxique pourrait représenter jusqu'à 66 % des émissions de méthane des lacs du monde. À la différence du méthane produit dans le sédiment, celui ci est synthétisé près de la surface où il passe rapidement dans l'air, sans avoir le temps d'être dissous dans l'eau ni d'être éventuellement consommé par des bactéries méthanotrophes.

Les modèles locorégionaux du cycle mondial du méthane doivent donc désormais intégrer cet apport « supplémentaire » à l'atmosphère, à savoir celui des eaux « oxiques » (c'est-à-dire oxygénées). La chaîne biochimique qui conduit à la production de ce CH4 est encore mal comprise, et on ignore encore à quelle échelle ce phénomène existe dans le monde ou comment il évoluera dans le contexte du dérèglement climatique, de l'eutrophisation ou acidification des eaux, du cycle du phosphore… Ces données pourraient peut-être permettre de mieux comprendre la variabilité de certaines émissions lacustres de méthane,,, et par exemple pourquoi de 2014 à 2017 le taux de méthane atmosphérique a connu une si forte hausse.

Récemment, parmi des bactéries courantes, une cyanobactérie filamenteuse typique de la croûte du désert ( sp.) et des cyanobactéries endolithiques Chroococcidiopsis se sont aussi montrées capables de produire du CH4, de jour comme de nuit, confirmant que des cyanophycées peuvent produire du méthane à partir de sols oxiques ou de roches poreuses, ce qui était jusqu'alors considéré comme impossible.

Cyanobactéries et eaux douces

Exemple du Québec

Au Québec, en trois ans de 2001 à 2004, sur six stations de pompage d'eau potable, , Coelosphaerium kuetzingianum ont assez fréquemment été détectées, ainsi qu'une dizaine d'autres souches. Le plus grand nombre d'espèces potentiellement toxiques était sur les sites de Plessisville, Saint-Hyacinthe et Farnham. Dans un tiers des cas environ, la présence d'une ou plusieurs espèces de cyanobactéries était associée à une concentration détectable de cyanotoxine.

Sachant que ces espèces sont caractérisées par des efflorescences planctoniques, sans mesures régulières et très rapprochées, on n'est jamais certain de mesurer les maxima. La rivière Bécancour, la rivière Yamaska et la baie Missisquoi qui servent de réservoir d'eau potable, en contenaient à des taux « souvent supérieurs au seuil d'alerte proposé par Bartram et al. (1999) pour l'approvisionnement en eau potable, soit 2000 cellules/ml ». Les cyanotoxines n'étaient cependant que rarement détectées au robinet, ou à faibles valeurs grâce à un bon traitement de l'eau ; les stations de potabilisation réussissant à éliminer les cyanobactéries sans faire éclater leurs cellules, c'est-à-dire sans libérer les cyanotoxines intracellulaires dans l'eau ou en les filtrant sur le charbon de bois activé.

Au Québec, près de la moitié des prélèvements d'eau potable proviennent d'eaux de surface (lacs, fleuves et rivières) sensibles aux pollutions, par les cyanobactéries notamment. En 2007, 160 lacs ont été touchés et 7 fermés totalement. Le gouvernement québécois a élaboré un plan d'envergure pour diminuer la pollution des eaux : marais filtrants, dragage des sédiments et plantes captant les phosphates sont à l'essai. D'autres expériences tentent d'éliminer les « fleurs d'eau » (cyanobactéries). En été 2009, seront ainsi testés des ultrasons dont la longueur d'onde devrait être fatale uniquement aux cyanobactéries.

En aquarium

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En aquariophilie, un surdéveloppement de certaines cyanobactéries « filamenteuses » et/ou « encroûtantes » signale un problème de qualité de l'eau ; elles apparaissent souvent après un manque d'entretien ou un déséquilibre en nutriments (les matières organiques en décomposition favorisent leur développement). Leur résistance et leur mode de reproduction les rendent difficiles à éliminer par les moyens de nettoyage habituels de l'aquariophile et quelques fragments suffisent à reformer un épais biofilm.

Or leur présence est indésirable en aquarium car d'une part elles peuvent y former un tapis étouffant les plantes, empêchant leur activité chlorophyllienne normale puis les tuant (leur mort contribuant à polluer l'eau) ; d'autre part le sable recouvert par un tapis d'algues n'est plus drainé et oxygéné, devenant impropre à toute vie microbienne aérobie. Certaines espèces peuvent sécréter des cyanotoxines ; enfin, les cyanobactéries fixant l'azote, elles concurrencent les « bonnes bactéries » de l'aquarium (Nitrobacter et Nitrosomonas), ce qui déséquilibre à long terme l'écosystème en place.

Solutions : Agir sur un des facteurs n'apporte souvent aucun résultat. Les nitrates, même peu présents, peuvent être compensés par la fixation de l'azote. Il est recommandé de nettoyer l'aquarium et son filtre avant des changements d'eau importants, en veillant à un éclairage approprié, et en évitant temporairement l'apport de CO2. Une période d'une semaine dans le noir total, combiné à un bon nettoyage du bac et à une oxygénation de l'aquarium pourrait parfois suffire à les éradiquer. En derniers recours, des antibiotiques (érythromycine à raison de 200 mg pour 100 litres) sont efficaces, mais tueront aussi les bonnes bactéries (déséquilibre écologique), en risquant de créer des souches résistantes. Les poissons peuvent être transférés dans un autre aquarium le temps du traitement pour notamment leur éviter un pic d'ammoniac ou de nitrites, avant de filtrer sur charbon actif puis ré-ensemencer l'aquarium en bonnes bactéries, une fois le traitement terminé.

Dans le cas d'un aquarium récifal, sa prolifération provoquera une nécrose des coraux. Il faudra comprendre la cause du déséquilibre afin de limiter sa propagation. En journée des longueurs d'onde comprises entre 560 à 620 nanomètres et entre 665 et 680 nanomètres favorisera son développement. Réduire la durée d'éclairage et modifier les longueurs d'onde réduiront ainsi son développement.

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Cyanobacterie au microscope prélevée depuis un aquarium recifal

Dans les réservoirs d'irrigation et d'eau potable…

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L'eau de réservoirs alimentés par des fleuves ou de l'eau pluviale peut être contaminée par des cyanobactéries toxiques. C'est de plus en plus fréquent depuis les années 1970. On y trouvera par exemple (hémisphère nord)[réf. nécessaire] :

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  •  ;
  •  ;
  •  ;
  • Anabaena sp. ;
  • Aphanizomenon flosaquae ;
  • Coelosphaerium kuetzingianum ;
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  •  ;
  • Microcystis sp. ;
  •  ;
  • Planktothrix rubescens.

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Cyanobactéries et sécurité sanitaire

Risques sanitaires

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Les fleurs d'eau importantes sont parfois le prélude à des intoxications directes ou secondaires (botulisme), mortelles.

Il est recommandé de ne pas irriguer de cultures, ni abreuver des animaux avec une eau touchée par une efflorescence de cyanophycées et de signaler toute mauvaise odeur émise par une eau destinée à la potabilisation. Souvent, la première alerte est donnée après qu'un chien est tombé malade ou est mort après avoir nagé ou bu dans de l'eau touchée par une efflorescence de Microcystis aeruginosa, Anabaena circinalis, Anabaena flos-aquae, Aphanizomenon flos-aquae, Cylindrospermopsis raciborskii (espèces les plus souvent en cause aux États-Unis). En France des animaux sauvages ou domestiques sont régulièrement victimes de prolifération d'algues bleues dans les eaux douces stagnantes, comme des sangliers en Bretagne en 2011 ou des chiens en Lozère en 2012.

Les enfants sont plus à risque que les adultes victimes de ces toxines, car plus légers et en absorbant proportionnellement plus que les adultes.

Les coquillages filtreurs ou certains poissons peuvent concentrer ces toxines et être sources d'intoxications alimentaires, éventuellement mortelles (ex. : Ciguaterra).

Causes de la pullulation

Au niveau de l'eau, les causes suspectées sont une teneur trop élevée en matière organique, en nitrates et/ou phosphates. Dans un aquarium, l'éclairage peut être en cause (trop, pas assez ou source inappropriée). Le temps d'éclairage devrait être compris entre 10 et 12 heures par jour. Des contaminations externes par introduction d'algues peuvent être en cause. Par précaution, sur les sites extérieurs contaminés, les activités nautiques autres que baignade ou plongée sont parfois autorisées à condition qu'un lavage/rinçage soigneux du matériel suive l'activité, pour ne pas contaminer d'autres sites.

Pistes de recherches

Elle porte ou pourrait porter sur une meilleure surveillance environnementale (réseaux de bouées de mesures automatiques en temps réel), sur l'identification des espèces et de leurs caractéristiques génétiques (ce qui implique l'entretien de collections de souches de référence et la mise en place d'une normalisation et standardisation des protocoles et modes de dosages (comptage de cellules, colonies et/ou filaments avec identification des classes, genre et/ou espèce) et des dosages de toxines (microcystines, mais aussi toxines autres que la MC-LR et que les microsystines, dont la cylindrospermopsine et les saxitoxines), des modèles visant à prévoir les efflorescences et leur durée ainsi que les risques associés, une meilleure connaissance de l'écophysiologie des cyanobactéries et de la biosynthèse des toxines, de leur devenir dans l'environnement (filtreurs, poissons, sédiments…) et d'éventuels moyens de les inhiber (avec évaluation de l'efficacité des traitements à moyen et long terme). Les effets sur la santé d'une exposition longue à de faibles doses ne semblent pas avoir été étudiés.

Règlementation

Dans la plupart des pays, des normes existent avec des teneurs et seuils de tolérance limite pour les toxines.

En France, une circulaire porte sur les eaux récréatives.

Un décret porte sur les eaux de boisson et concerne les eaux destinées à la consommation humaine (hors eaux minérales naturelles) imposant de ne pas dépasser 1 μg/L de microcystine LR (soit la recommandation de l'OMS en 1998).

Toute prolifération phytoplanctonique impose une recherche de microcystine dans les eaux brutes. L'AFSSA/AFSSE ont produit des avis sur les risques induits par les cyanobactéries.

Galerie

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    (Chroococcaceae).
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    sp. ().
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    ().
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    ().
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    Arthrospira platensis (Microcoleaceae).
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    Spirulina sp. au microscope ().
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    Merismopedia sp. (Merismopediaceae).
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    Synechococcus sp. (Synechococcaceae).

Source

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Notes et références

Notes

  1. C'est donc par erreur que le TLF reprend toujours la définition des « cyanophycées (cyano- + gr. « algue ») [comme des] « Algues microscopiques, formant des masses gélatineuses, très répandues dans la mer, l'eau douce et sur les sols humides et dont la couleur vert bleuâtre est due à la présence d'un pigment bleu (phycocyanine) associé à la chlorophylle ». Synon. algues bleues.
  2. S'il s'agissait de dépôts atmosphériques dus à la pollution, leur localisation serait plus continue et ces dépôts seraient partiellement lessivés par les eaux de ruissellement.
  3. Lothar Geitler (1899–1990) était un botaniste autrichien, spécialiste des diatomées et des algues. Le genre  (de) est nommé en son honneur.
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

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  • Cyanobacteriota, sur Wikispecies
  • cyanobactérie, sur le Wiktionnaire

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Filmographie

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Articles connexes

  • Bactériologie
  • Bactérie
  • Microalgue
  • Stromatolithe
  • Archéobactéries
  • Cyanophycine
  • Bêta-N-méthylamino-L-alanine (neurotoxine)
  • Curacine A
  • Spiruline
  • Kopara

Liens externes

  • « Des micro-algues au pétrole bleu », ParisTech Review, décembre 2011
  • (fr) Rapport sur l'évaluation des risques liés à la présence de cyanobactéries et de leurs toxines dans les eaux destinées à l'alimentation, à la baignade et autres activités récréatives (Afssa et Afsset, juillet 2006)
  • Étude des cyanobactéries Synechococcus et Prochlorococcus : Groupe Plancton, Station Biologique de Roscoff (en anglais, mais contient aussi des informations en français)
  • "La cyanobactérie dans un aquarium récifal": article sur les méthodes naturelles pour lutter contre les cyanobacteries à destination des aquariophiles.
  • (en) Current approaches to cyanotoxin risk assessment, risk management and regulations in different countries

Références biologiques

  • (en) WoRMS : Cyanobacteria Stanier ex Cavalier-Smith, 2002 (+ liste classes + liste ordres)
  • (fr + en) ITIS : Cyanobacteria Cavalier-Smith, 2002
  • (en) Paleobiology Database : Cyanobacteria
  • (en) Tree of Life Web Project : Cyanobacteria
  • (en) Catalogue of Life : Cyanobacteria Cavalier-Smith, 2002 (consulté le 10 décembre 2020)
  • (en) NCBI : Cyanobacteria (taxons inclus)
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Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:16

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Les Cyanobacteriota en francais les Cyanobacteries sont un phylum du regne des Bacillati au sein du domaine Bacteria Cyanobacteriota Anabaena sphaerica ici visualisee au microscope optique est une espece de Cyanobacterie filamenteuse2100 0 Ma Pha Proterozoique Archeen Had nPaleoproterozoique Present Possible enregistrements PaleoarcheenClassification LPSNDomaine BacteriaRegne Bacillati PhylumCyanobacteriota Oren et al 2022 Synonymes Cyanobacteria Woese et al 1985 Ce sont des bacteries photosynthetiques qui forment un phylum equivalent taxinomique d embranchement chez d autres organismes caracterise par une terminaison systematique ota Alors qu elles ont ete longtemps nommees Cyanobacteria ce nom n a jamais ete officiellement valide malgre son usage tres courant et on continue d ailleurs a les appeler cyanobacteries en francais Le nom Cyanobacteriota a ete officialise debut 2023 par le Code international de nomenclature pour les algues les champignons et les plantes CIN et le Comite international de systematique des procaryotes Leur phylum de bacteries qui contient la classe validee des Cyanophyceae et celle non validee des Candidatus Melainabacteria le mot Candidatus signifie que ces bacteries n ont pas ete cultivees en laboratoire Ces organismes sont parfois encore appeles de maniere impropre algues bleues ou algues bleu vert Les cyanobacteries ont joue un role determinant dans l apparition de la vie sur terre Par leur presence dans le phytoplancton elles sont majoritairement a l origine de la production de l oxygene necessaire a la vie EtymologieLe terme cyanobacterie est compose du prefixe cyano du grec ancien kyanos bleu sombre et de bacterie du grec ancien bakthria baton pour la marche via le latin bacterium a cause de la forme en baton des premieres bacteries observees ApercuAbbaye du Thoronet interieur du cloitre Les pierres exposees au ruissellement des eaux de pluie montrent des croutes constituees de biofilms de lichens epilithiques de cyanobacteries responsables de la biopatine noire et d autres microorganismes qui se nourrissent de ces bacteries photosynthetiques Efflorescence de Planktothrix rubescens le sang des Bourguignons dans un lac alpin On connait plus de 7 500 especes especes de cyanophycees dont au moins 200 pouvant etre libres c est a dire non symbiotiques et capables d une vie independante reparties dans plus de 150 genres Les cyanobacteries malgre une eventuelle ressemblance superficielle et ecologique ne sont pas des algues ce sont bien des bacteries comme leur nom l indique alors que les algues sont des eucaryotes Ce sont le plus souvent des formes filamenteuses de consistance eventuellement gluante dont le plus grand nombre est microscopique Malgre leur nom vernaculaire du au fait que les premieres cyanobacteries trouvees avaient une coloration legerement bleue elles peuvent prendre diverses couleurs et sont rarement bleues mais plus souvent rouges vertes avec des reflets bleutes violettes brunes jaunes ou orangees les fleurs d eau d algues bleu vert peuvent etre de differentes couleurs vert olive vert fonce turquoise brunatre et plus rarement rouge brique Ces couleurs viennent des pigments bleus phycocyanines et rouges phycoerythrines qui masquent la chlorophylle a et sont reunis dans les phycobilisomes complexes collecteurs d energie lumineuse de l appareil photosynthetique Les oxyphotobacteries realisent la photosynthese oxygenique et peuvent donc transformer l energie solaire en energie chimique utilisable par la cellule en fixant le dioxyde de carbone CO2 et en liberant du dioxygene O2 Certaines d entre elles peuvent dans certaines conditions fixer le diazote Elles sont capables de consommer le carbone organique present dans leur environnement La fixation du CO2 est attestee depuis au moins 3 7 milliards d annees mais on ne sait rien des organismes qui en sont a l origine Les cyanobacteries et leurs ancetres ont produit un bouleversement ecologique majeur par leur degagement de dioxygene dans l atmosphere elles sont responsables de la Grande Oxydation vers 2 45 milliards d annees et par leur contribution au premier puits biologique de carbone et a une desacidification des oceans lorsqu elles se sont organisees en colonies fixees stromatolithes capables de produire du calcaire Certains leurs attribuent un role dans l apparition de la vie sur terre par la production de l oxygene et leur presence dans le phytoplancton Aujourd hui leurs populations croissantes entre autres en France favorisees par des desequilibres trophiques ou ecologiques dont l eutrophisation des eaux posent divers problemes obstruction des systemes de filtration coloration et parfois dystrophisations des eaux ou anoxies avec metabolites secondaires donnant un mauvais gout a l eau geosmine en et certains causant des toxicoses graves Une quarantaine d especes connues secretent ou contiennent des cyanotoxines qui sont generalement des neurotoxines pouvant causer la mort chez divers animaux dont l humain Ces toxines comptent parmi les plus puissants poisons naturels connus et n ont pas d antidote connu Les proprietes therapeutiques des bains de boue seraient dues en majeure partie aux cyanobacteries Certaines especes comme la spiruline Arthrospira sont utilisees comme complement alimentaire DescriptionLes efflorescences de cyanobacteries peuvent arborer des formes variees ici cette population de constitue des colonies coherentes bien que fragiles attachees au substrat et piegeant des bulles de gaz qui les maintiennent erigees a La Reunion Cyanobacteries libres unicellulaires donnant la patine gris bleu a ce rocher calcaire Nostoc espece pionniere dont les apparitions soudaines lui valent le nom de crachat de lune ou star jelly gelee d etoile Pullulation avec apparition de taches bleues correspondant aux pigments bleus liberes par des bacteries mortes Exceptionnellement le biofilm prend une couleur bleue notamment sur les berges la ou le vent ou le courant poussent les algues mortes Les cyanobacteries sont des organismes procaryotes mixotrophes ne presentant ni noyau veritable ni plaste ni reproduction sexuee Structure Les cyanobacteries sont depourvues de membrane nucleaire de mitochondries de reticulum endoplasmique et de flagelle Au microscope electronique on distingue deux zones differenciees principalement par leur couleur le zone peripherique contenant les thylakoides sortes de sacs ecrases contenant les organites photosynthetiques qui outre la photosynthese assure deux autres fonctions la respiration et la fixation de l azote chez certaines especes le situe au centre de la cellule qui assure des fonctions semblables a celle d un noyau et contient l ADN qui se presente generalement sous formes d aiguilles Schema d une cyanobacterie Pigments Les cyanobacteries possedent un certain nombre de pigments photosynthetiques qui leur conferent leur caractere autotrophe phototrophe capable de produire leur propre carbone a partir de molecules non organiques en utilisant l energie lumineuse On a de la chlorophylle a verte des carotenoides jaune orange et des phycobiliproteines ou pigments accessoires tels que la phycocyanine la phycoerythrine la phycoerythrocyanine et l allophycocyanine La variabilite de pigments explique en partie la diversite de leurs couleurs mais plutot bleue dans pres de 50 des cas d ou le prefixe cyanos dans leur nom La moitie des cyanobacteries connues ont cependant une couleur exterieure autre doree jaune brun rouge orangee vert emeraude violet ou bleu fonce presque noir Ces bacteries sont en effet capables de modifier leur pigmentation en fonction de la qualite spectrale de la lumiere phenomene appele adaptation chromatique complementaire qui permet d optimiser l absorption lumineuse dans tout le spectre ce qui rend ces bacteries competitrices dans nombre de niches ecologiques Ces pigments peuvent aussi avoir un role photoprotecteur dissipation de l energie lumineuse lorsqu elle est trop forte Taille La taille varie beaucoup selon les especes certaines forment des filaments depassant un metre de long unicellulaires mais pouvant se subdiviser en fragments dits D autres especes moins communes forment des biofilms en plaques ou coussins ou des colonies plus aleatoirement irregulieres La plupart sont invisibles a l œil nu hormis par la coloration qu elles donnent parfois a l eau ou au support qu elles colonisent elles font partie du micro et nanoplancton D autres recemment decouvertes sont invisibles au microscope optique traditionnel et font partie du picoplancton C est le cas des ex tres abondantes dans le picoplancton plus petites que les cyanobacteries tres presentes dans les eaux marines aux niveaux inferieurs de la zone euphotique ou des densites de 105 cellules ml sont mesurees La position taxonomique des Prochlorophytes qui n etait pas encore clairement fixee en 2007 a evolue avec l utilisation des methodes moleculaires et l analyse des genomes pour etre desormais integres parmi les Cyanobacteria Ces cyanobacteries les plus petites connues ne contiennent pas de chlorophylle a mais de la et de la dont les maxima d absorbance sont decales de quelques nanometres par rapport a ceux des chlorophylles correspondantes Leur croissance est tres lente et leur duree de vie tres longue Vie symbiotique Cyanobacteries et symbiose Elles peuvent par symbiose plus ou moins complexes etre les constituants photosynthetiques des lichens gonidies associes avec un champignon Des symbioses sont aussi possibles avec des eponges amibes protozoaires flagelles d autres cyanobacteries mousses hepatiques dont elles peuvent aussi coloniser les cellules mortes plantes vasculaires sous le rhizome de fougeres graminees dans les nodosites de coniferes du genre Cycas Zamia Dioon a la base de feuilles d Angiospermes notamment dans les domaties oomycetes On en a trouve se developpant a l interieur de poils de mammiferes ours polaire dont le pelage prenait une teinte verdatre dans les zoos paresseux etc Lors des symbioses certaines perdent leur enveloppe et fonctionnent comme des chloroplastes sans rejet par l hote et se dedoublant au rythme du dedoublement des cellules de l hote Elles rendent a leur hote le service de fixer l azote ex chez la fougere aquatique Azolla produire de l oxygene et certaines substances mucilagineuses et autres utiles Chloroplastes et endosymbiose Les chloroplastes des eucaryotes photosynthetiques algues et plantes qui sont des sont tres probablement issus de cyanobacteries endosymbiotiques L hypothese de l endosymbiose est soutenue par plusieurs similitudes structurelles et genetiques Les cyanobacteries ressemblent fortement aux chloroplastes des algues rouges Des plastes issus d une endosymbiose primaire qui contiennent de la chlorophylle a et b ont ete retrouves parmi les algues vertes et les plantes ainsi que des plastes qui contiennent de la chlorophylle a et des phycobiliproteines parmi des algues rouges et des glaucophytes Ces plastes ont probablement eu une origine commune D autres algues ont acquis leurs plastes a partir de ces formes par endosymbiose ou ingestion secondaire pour la lignee verte Euglenophytes et Chlorarachniophytes a partir d une algue verte et pour la lignee rouge toutes les algues brunes au sens le plus large du terme Heterokontophytes Cryptophytes Dinophycees Haptophytes etc a partir d une algue rouge TaxonomieStatut au 13 juillet 2023 Selon LPSN 13 juillet 2023 les codes de nomenclatures botaniques et des Procaryotes sont parvenus a une officialisation du nouveau nom du phylum des cyanobacteries en Cyanobacteriota dans la publication d Oren et al de 2022 Jusqu alors le nom de Cyanobacteria n avait jamais ete publie de maniere valide que ce soit lors de la publication de Stanier en 1974 Woese en 1985 ou Cavalier Smith en 2002 Cette validation n a pas ete effectuee lors de la publication des 42 nouveaux phyla par Oren en 2021 car il a fallu amender le code de nomenclature des procaryotes pour adapter la regle 45 1 du code de nomenclature des algues champignons et plantes ICN afin que les noms des taxons de cyanobacteries valides par l ICN le soient automatiquement par l ICNP The ICSP also emended the rules of the ICNP by reciprocating Article 45 1 of the International Code of Nomenclature for algae fungi and plants ICN 18 so that names of cyanobacterial taxa validly published under the provisions of the ICN are automatically validly published under the provisions of the ICNP 19 20 This opens the possibility for valid publication of the phylum name Cyanobacteriota under the ICNP with Cyanobacterium as the type genus validly published under both codes of nomenclature Le nouveau nom Cyanobacteriota a ete valide par l ICN et l ICSP et publie dans la liste de notification des nouveaux noms valides en fevrier 2023 Historique Les taxons appartenant a l embranchement Cyanobacteria n ont pas ete valides par le Bacteriological Code version de 1990 excepte les classes des Chroobacteria Hormogoneae et Gloeobacteria les ordres des Chroococcales Gloeobacterales Nostocales Oscillatoriales Pleurocapsales et Stigonematales les familles des Prochloraceae et Prochlorotrichaceae les genres Halospirulina Planktothricoides Prochlorococcus Prochloron Prochlorothrix et Rubidibacter Les noms d espece Crinalium epipsammum De Winder et al 1991 Microcystis aeruginosa Otsuka et al 2001 Planktothrix mougeotii Suda et al 2002 et Planktothrix pseudagardhii Suda et Watanabe 2002 sont posterieurs au Bacteriological Code version de 1990 Le nombre de classes de l embranchement des Cyanobacteriota varie selon les references et les dates de mise a jour Liste non exhaustive de ces references Reference ICNB 1990 Revision ICNP 2008 LPSN NCBI UniProt ITISClasses en 2019 3 5 1 lt non nommee gt 8 8 1 Cyanophyceae ou ICNB International Code of Nomenclature of Bacteria Bacteriological Code qui est devenu le ICNP ICNP International Code of Nomenclature of Prokaryotes Prokaryotic Code 2008 Revision publie par l ICSP International Committee on Systematics of Prokaryotes LPSN List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature NCBI National Center for Biotechnology Information UniProt Universal Protein Resource ITIS Integrated Taxonomic Information System La taxonomie des cyanobacteries est en cours de revision avec l apparition de deux nouvelles classes en 2014 Candidatus Melainabacteria et Sericytochromatia regroupant au moins une partie des cyanobacteries provisoirement qualifiees d incertae sedis Cependant on peut faire un survol des systemes les plus utilises Le systeme de Geitler qui date de 1932 etait base sur la morphologie et les specimens de collection et comptait trois ordres Chroococcales Chemesiphonales et Hormogonales Il incluait 1 300 especes en 145 genres Encyclopedia of Microbiology Miselio Schaechter redacteur en chef 3e ed vol 1 books google Drouet en 1981 Beih Nova Hedwiga 66 135 209 se fondant sur des specimens d herbier et la morphologie simplifia le systeme precedent en incluant seulement 62 especes en 24 genres ce qui ne fut pas considere comme approprie par les taxonomistes mais etait apprecie des biochimistes et physiologistes a cause de son pragmatisme et plusieurs noms de souches de laboratoire comme Anacystis nidulans et Escherichia coli sont issues de son systeme Bourelly a fait une reevaluation du systeme geitlerien en 1985 dans son Les algues d eau douce III 2e ed basee surtout sur la morphologie et les caracteristiques de reproduction La taxonomie la plus utilisee dans les annees 1980 est celle de Rippka et ses collegues J Gen Microbiol 111 1 61 1979 qui inclut 5 ordres Chroococcales Pleurocapsales Oscillatoriales Nostocales et Stigonematales Elle se fonde sur la morphologie generale l ultrastructure le mode de reproduction la physiologie la chimie et parfois la genetique a partir de specimens de collection et de culture La classification d Anagnostidis et Komarek fondee sur la morphologie generale l ultrastructure le mode de reproduction et autres criteres et presentee dans une serie d articles datant de 1985 jusqu a 1990 dans la revue Algology Studies et une autre serie dans la revue Archives of Hydrobiology aussi de 1985 a 1990 comprenait 4 ordres Chroococcales Oscillatoriales Nostocales et Stigonematales Les Pleurocapsales etaient fusionnes aux Chroococcales Des analyses moleculaires fondees sur l ARNr 16S par Giovannoni et ses collegues en 1988 Evolutionary relationships among Cyanobacteria and green chloroplasts J Bacteriol 170 3584 92 et par Turner et ses collegues datant de 1989 The relationships of a prochlorophyte Prochlorothrix hollandica to green chloroplasts Nature 337 380 85 comprend 9 ordres 10 si on inclut les Prochlorales repartis en 6 super groupes de plus en plus exclusifs Les ancetres des super groupes sont Gleobacter Chroococcales 1 Pseudanabena Chroococcales 2 qui etait la racine dans l analyse de Giovannoni et collegues Oscillatoriales 1 Prochlorales Prochlorophytes Synechococcus Chroococcales 3 et Chroococcales 4 Pleurocapsales Le 6e super groupe est compose d Oscillatoriales 2 Nostocales Stigonematales Donc les Chroococcales et les Oscillatoriales sont polyphyletiques Ces resultats correspondent au phenotype pour la plupart par exemple Gleobacter est probablement le genre le plus primitif n ayant pas de filaments thylakoides hormogonies akinetes ni heterocystes et se reproduisant par la fission binaire au lieu de la sporulation et le groupe Nostocales Stigonematales se demarquant surtout par la possession d heterocystes Decouvertes Jusqu a recemment cet embranchement comportait l unique classe des Cyanophyceae Cyanophycees ou Oxyphotobacteria Oxyphotobacteries Ces bacteries fixent par photosynthese le carbone du dioxyde de carbone et liberent du dioxygene En 2013 un groupe de bacteries apparentees aux cyanobacteries connues mais non photosynthetiques a ete decouvert dans l intestin de l Homme et dans les eaux de surface Il forme la classe des en ou peut etre un nouvel embranchement En 2017 un nouveau groupe a ete decouvert apparente aux precedents mais phylogenetiquement basal egalement non photosynthetique Il forme la classe des Sericytochromatia ou peut etre un nouvel embranchement Liste de classes Selon la LPSN 23 avril 2025 ce phylum ne contient que deux classes publiees de maniere valide Cyanophyceae Bennett amp Murray 1889 corrig Strunecky amp Mares 2023Liste d ordres Selon AlgaeBase 21 aout 2022 Chroococcales Schaffner 1922 J Komarek J Kastovsky J Mares amp J R Johansen 2014 Cavalier Smith 2002 D Moreira et al 2017 Nostocales Borzi 1914 Oscillatoriales Schaffner 1922 Geitler 1925 Pseudanabaenales unknown authority J Komarek J Kastovsky Mares amp J R Johansen 2014 Gurich 1907 Synechococcales Hoffmann Komarek amp Kastovsky 2005 Komarek amp Strunecky 2020 Selon World Register of Marine Species 12 septembre 2017 Nostocales Chroococcales Oscillatoriales Pseudanabaenales Synechococcales StigonematalesPhylogenie de la photosynthese Les oxyphotobacteries possedent deux photosystemes I et II tous deux necessaires a la photosynthese oxygenique photosynthese s accompagnant de la production d oxygene libre alors qu aucune de ces deux machineries cellulaires n est presente dans les deux autres classes On en deduit logiquement que l ancetre commun aux trois classes de cyanobacteries n etait pas photosynthetique Les photosystemes I et II sont presents dans d autres bacteries photosynthetiques mais anoxygeniques c est a dire sans production d oxygene libre mais jamais ensemble Ils ont sans doute ete acquis par les oxyphotobacteries par transfert horizontal de genes en provenance de bacteries photosynthetiques preexistantes mais anoxygeniques Sur la base des theories d horloge moleculaire la separation des deux classes des Melainabacteria et des Oxyphotobacteria daterait de 2 5 a 2 6 milliards d annees la classe des Sericytochromatia se serait separee anterieurement La photosynthese oxygenique daterait ainsi de la meme epoque voire serait plus tardive donc serait nettement plus recente que ce que l on a longtemps pense Reproduction et aptitudes aux pullulationsEfflorescence de cyanobacteries sous forme planctonique Elle se fait par division vegetative et par spores soit unicellulaires soit sous forme de filaments de cyanobacteries trichomes ce qui constitue deux principales classes de cyanobacteries les formes solitaires ou coloniales et les hormogonophycidees formes coloniales filamenteuses Quand la bacterie est symbiote d une autre espece ses cellules se divisent au rythme des cellules de l espece hote Les pullulations apparaissent souvent dans les eaux peu aerees ou a faible courant mais il arrive qu en ete des rivieres rapides soient touchees Les efflorescences de cyanobacteries peuvent fortement colorer l eau Ces efflorescences sont invisibles ou ont l apparence d une mousse d ecume ou de tapis couvrant la surface de l eau lacs etangs bassins Selon les cas les efflorescences ont une couleur bleue vert clair brun ou rouge Elles donnent parfois l impression que de la peinture flotte a la surface de l eau C est ainsi la pullulation de qui est responsable de la coloration de la mer Rouge en raison de son pigment rouge la phycoerythrine Les cyanobacteries qui vivent en colonies coherentes en trichomes formant des films amas ou filaments fixent l azote de l air via des cellules specialisees dites heterocystes qui fonctionnent independamment des autres cellules en anaerobiose Certaines font preuve d une tres bonne resistance au froid au chaud et aux rayonnements ionisants ou ultraviolets ce qui leur permet notamment de vivre en zone polaire Quand les nitrates ou l ammoniac manquent une partie des cellules de ces cyanobacteries 10 environ epaississent leurs parois excretent leur pigment et synthetisent une enzyme nitrogenase qui fixe l azote stocke sous forme de glutamine qui peut etre utilisee par d autres cellules vivant elles en aerobie Colonie en forme de boule formee par une des especes de vue au microscope avec coloration Une colonie de cyanophycees du genre Anabaena Nostocaceae Une colonie de cyanophycees Oscillatoriaceae Efflorescence de Oscillatoriaceae Une colonie de cyanophycees Phormidiaceae Colonie de sp Pseudanabaenales Ecologie des cyanobacteriesLes cyanobacteries comptent parmi les plus anciennes formes de vie en colonie capables de construire des recifs Les stromatolithes construits par certaines especes existaient il y a plus de 3 5 milliards d annees On en trouve encore quelques formations dont ici dans l ouest de l Australie a Shark Bay Probables cyanobacteries dans un biofilm en milieu hypersalin tres peu profond de la plateforme carbonatee de l Urgonien de Provence Les cyanobacteries sont les etres vivants les plus anciens identifies avec certitude avec les archees puisqu on en trouve deja durant le Precambrien les formes les plus simples jusqu aux alentours de 3 8 milliards d annees soit dans l eon de l Archeen La presence de ces bacteries assez complexes laisse supposer l existence anterieure de formes de vie plus simples dont nous ne connaissons aucun fossile repoussant la date d apparition de la vie sur Terre Par ailleurs ces cyanobacteries anciennes ont genere des formations geologiques les stromatolithes Grace a leur activite des roches carbonatees se sont formees en abondance en piegeant ainsi le gaz carbonique de l atmosphere primitive ce qui a pu nous fournir de nombreuses informations quant a la composition de l atmosphere donc sur les conditions de vie de l epoque Elles sont a l origine de la modification de l atmosphere terrestre avec l enrichissement en dioxygene necessaire au developpement de la vie sur Terre en permettant l apparition de la couche d ozone protectrice et du premier grand puits de carbone qui a diminue l effet de serre alors que la puissance moyenne recue du Soleil augmentait Les cyanobacteries vivent presque partout y compris dans des conditions extremes des glaces polaires On a trouve des tapis bacteriens de plusieurs centimetres d epaisseur sous plus de 5 m de glace permanente aux sables des deserts Elles survivent dans les lacs tres chauds ou acides des crateres volcaniques comme dans les geysers Elles croissent tant en eau douce que salee sous forme planctonique vivant dans la masse d eau ou sous forme benthique organismes fixes a un substrat immerge Elles se developpent particulierement bien dans certains milieux pollues par les activites humaines eutrophisation dystrophisation Ces proliferations efflorescences forment par exemple des fleurs d eau de couleur particuliere qui apparaissent sur un plan d eau en voie de pollution On assiste a ces efflorescences algales quand l eau contient de l azote ou du phosphore en exces consequence par exemple d une agriculture trop intensive ou d une urbanisation epurant mal ses eaux Pour cette raison lorsqu on detecte qu une etendue d eau est envahie par les cyanobacteries il ne faut pas considerer l efflorescence elle meme comme la pollution mais plutot comme une reaction naturelle a une pollution deja presente Un autre parametre important influencant l apparition de fleurs d eau est le debit du cours d eau Un fort debit provoque un brassage continuel de la matiere en suspension en plus d empecher la stratification des eaux Ainsi l acquisition de nutriments par les cyanobacteries est peu probable et ils ne peuvent se positionner dans la colonne d eau pour obtenir l intensite lumineuse requise C est pourquoi les fleurs d eau apparaissent dans les lacs et les rivieres a faible debit plutot que dans les fleuves avec quelques exceptions De plus les cyanobacteries en cas de stress intense peuvent creer des spores resistantes akinetes protegees par une sorte de squelette mineral Elles sont en outre reconnues pour n avoir que tres peu d ennemis naturels et eliminent les especes concurrentes tout en echappant mieux que d autres a la predation La principale source de controle des populations provient de la competition entre especes de cyanobacteries et peut etre parfois de virus susceptibles de les infecter Les cyanobacteries adoptent plusieurs strategies de survie telle que la capacite d emmagasiner le phosphore qui est l element nutritif limitant dans les cours d eau De plus certaines especes possedent un mecanisme de positionnement dans la colonne d eau par l intermediaire de vesicules gazeuses Ils sont donc en mesure de s adapter aux conditions lumineuses variables en fonction de la periode du jour Comme autres mecanismes d adaptation on denote la capacite de certaines especes a utiliser des photons de longueurs d onde differentes de ceux qui sont normalement utilises et qui penetrent plus profondement dans l eau Une question tres importante au niveau de la fonction metabolique role ecologique des cyanotoxines subsiste Plusieurs suggerent que la production de ces metabolites serait uniquement due a une reponse face a un stress provenant de l environnement alors que d autres croient que l expression des genes qui generent ces toxines est constitutive et que la proportion synthetisee augmenterait avec la croissance de la souche en question et par consequent indirectement avec les facteurs environnementaux Comme autre hypothese on propose que ces molecules puissent servir de facteurs favorisant le mutualisme avec d autres especes ou bien a l inverse ces toxines pourraient procurer un avantage selectif sur des especes competitrices Activite Certaines cyanobacteries sont aussi actives la nuit ou en l absence de lumiere se transformant en quelque sorte en bacteries chimioheterotrophes en oxydant les sucres Certaines survivent aussi en anaerobiose ex en photosynthetisant a partir du sulfure d hydrogene au lieu de l eau Certaines sensibles a l exposition prolongee aux UV synthetisent des composes photoprotecteurs les acides amines analogues de la mycosporine Mobilite Certaines cyanobacteries bien que depourvues de flagelles de cils vibratiles sont mobiles notamment chez les Nostocales Quand elles sont soumises a des stress elles peuvent alors produire des akinetes cellules resistant a la deshydratation grace a des parois epaissies On a observe des fragments de colonie s en eloignant a une vitesse de 10 micrometres par seconde Certaines colonies emprisonnent des bulles qui les font flotter et leur permettent d etre emportees par le courant Certaines cyanobacteries sont parfois animees de mouvements saccades La mobilite semble dependre de trois types de phenomenes capacite de lente reptation lineaire Certaines cyanobacteries sont mobiles glissant Lien video ou pivotant semble t il au moyen d ondes de contraction par un autre mode de nage gliding motility pour les anglophones mal compris non phototactique qui n implique pas de mouvement de flagelle Il pourrait s agir d un phenomene d extrusion differenciee de mucilage permettant a la bacterie de se mouvoir autour de son axe longitudinal production par certaines especes de vesicules gazeuses par photosynthese fermentation leur permettant de monter ou descendre dans la colonne d eau et de coloniser la surface de l eau au detriment d autres especes quand les conditions eaux calmes chaleur leur sont favorables c est l origine de certaines efflorescences Toxicite et ecotoxiciteLes cyanobacteries sont abondantes dans le monde entier De plus les pullulations de cyanophycees dans des reservoirs superficiels d eau potable sont de plus en plus frequentes en raison de desequilibres ecologiques encore mal compris mais semblant impliquer l eutrophisation des eaux de surface Cinquante pour cent des efflorescences algales liberent des endotoxines potentiellement dangereuses pour les animaux et les humains L essentiel des cyanotoxines produites s accumulent dans les cellules Elles affectent principalement la peau et les muqueuses dermatotoxines le foie hepatotoxines et le systeme nerveux neurotoxines plus rares que les hepatotoxines Les seuls deces humains dus a des toxines cyanobacteriennes documentes et etayes par des preuves scientifiques ont ete causes par l exposition durant des dialyses Il a ete egalement documente que des personnes infectees par l eau de boisson et lors d activites aquatiques recreatives ont du subir des soins intensifs en milieu hospitalier Les personnes qui nagent dans des eaux contenant des toxines cyanobacteriennes peuvent avoir des reactions allergiques telles que l asthme une irritation des yeux des eruptions et des vesicules autour de la bouche et du nez L ampleur de la production semble etre correlee avec la phase de croissance des cyanobacteries Ensuite en fin de periode de senescence la cellule meurt et se lyse liberant ses toxines dans son environnement Ainsi en debut d efflorescence periode de reproduction on trouve tres peu de toxines extracellulaires alors que vers le declin de cette efflorescence le taux de toxines extracellulaires croit enormement Le classement de la toxicite aigue des cyanotoxines etabli d apres les valeurs de DL50 place les anatoxines et les microcystines parmi les substances biologiques tres toxiques mais on a recemment constate que certaines des toxines produites sont tres stables s accumulent dans le cerveau et peuvent conduire a la mort par neurotoxicite apres des decennies d exposition chronique Divers aspects possibles d une efflorescence cyanobacteriennePaleontologie et prehistoire En 2017 des chercheurs se demandent si des cyanotoxines ne sont pas responsables de la mort de milliers de dinosaures et autres organismes durant l epoque tertiaire Les gisements d os fossiles fascinent par bien des aspects en particulier pourquoi tant d animaux sont ils morts a la fois au meme endroit Les inondations des catastrophes volcaniques des coulees de boue ou des secheresses dramatiques suivies de pluies diluviennes qui auraient rapidement enfoui les cadavres de grands et petits animaux ou encore des bulles geantes de CO2 asphyxiant remontant d un grand lac ne sont pas toujours credibles ref souhaitee Aussi Raymond Rogers se demande si de simples proliferations de certaines cyanobacteries auraient pu tuer ces animaux et peut etre meme les avoir attires Dans la formation geologique Maevarano au Nord Ouest de Madagascar 1 200 specimens ont ete trouves dans une meme couche sur une surface pas plus grande que le tiers d un terrain de tennis Les gros et petits animaux y sont curieusement morts les uns contre les autres Et ils semblent avoir ete tues sans discrimination Ceci evoque un poison aux effets paralysant ou mortel presque immediats capable de faire tomber des oiseaux du ciel de maniere repetee puisque plusieurs lits d os se superposent les uns aux autres Certains animaux ont une posture arquee inhabituelle pour un animal mourant Un dos arque evoque les convulsions qu on observe aujourd hui lors de certains empoisonnements de vaches ayant bu de l eau contaminee par certaines cyanobacteries Des croutes de carbonates inhabituelles y ont ete trouvees evoquant le reste d un biofilm d algues et ou de bacteries encroutantes Le grand nombre d oiseaux morts est egalement curieux Des empoisonnements massifs sont connus en mer avec le phenomene de zones mortes des centaines de restes de baleines et d autres animaux marins se sont ainsi deposes devant l actuel Chili il y a 11 millions d annees et un nombre croissant de zones marines mortes est actuellement observe depuis quelques decennies dans le monde Wighart von Koenigswald paleontologue a l Universite de Bonn Allemagne cite par la revue Science se demande si des cyanotoxines ne pourraient pas aussi expliquer le fameux gisement de Messel des fosses datant de l Eocene emplies de fossiles dont d oiseaux et de chauves souris Des tortues en train de copuler et des juments pleines y ont ete trouvees sur differents niveaux ce qui implique que le phenomene s est reproduit et dans ces cas en periode de reproduction Mais a Madagascar comme ailleurs la preuve directe d algues ou de toxines manque encore Rogers songe a tenter d en retrouver des traces fossiles chimiques ou via des biomarqueurs Les principaux genres producteurs de toxines Les principaux genres producteurs de toxines sont aujourd hui Anabaena Aphanizomenon Microcystis Oscillatoria Cinetique environnementale et pathogenicite Certaines de ces toxines sont relativement stables ce qui pose la question d une possible bioamplification dans la chaine alimentaire voire d une contribution a causer ou aggraver des maladies neurodegeneratives syndromes de type Alzheimer et ou Parkinsoniens Dans les annees 1960 un grand nombre de cas sporadiques de syndromes de ce type ont ete observes sur l ile de Guam avec une frequence 100 fois plus elevee qu ailleurs dans le monde Les recherches faites sur l ile ont montre que ce syndrome etait cause par un neurotoxique un acide amine non proteique le beta methylamino L alanine ou BMAA Il a ete ensuite demontre que ce BMAA provenait des graines de cycas Cycas micronesica Il a ensuite ete demontre que c est le meme BMAA que celui qui est produit par les cyanobacteries symbiotiques trouvees en grande quantite dans des racines specialisees des Cycas dites racines coralloides formant des centaines de milliers de petits nodules accoles abritant chacun une petite colonie de cyanobacteries Sous forme libre dans la nature cette bacterie ne contient que 0 3 µg g de BMAA mais quand elle vit en symbiose avec son arbre Cicas elle en produit jusqu a 120 fois plus 2 a 37 µg g Ce BMAA est transporte par la seve vers les branches puis retrouve particulierement concentre dans les tissus reproducteurs de l arbre 9 µg g en moyenne dans la partie charnue du et plus de 100 fois plus 1 161 µg g en moy dans l enveloppe peripherique de la graine Ce BMAA est aussi trouve sous forme bioassimilable dans le fruit et la graine mais en petite quantite sous forme libre c est sous forme liee a des proteines qu il est surtout present jusqu a une centaine de fois plus concentre alors bioassimilable Des chercheurs avaient suggere un lien entre ce BMAA et l etrange syndrome de Guam mais on leur a repondu qu il faudrait manger des tonnes de farine ou de fruits de cet arbre pour accumuler la quantite de BMAA trouvee dans le cerveau des malades Les recherches ont ete interrompues durant une trentaine d annees avant que d autres chercheurs observent que plusieurs especes d animaux manges par l Homme se nourrissent couramment du fruit et de la graine de cet arbre C est le cas des roussettes Pteropus mariannus des cochons et des cervides On a alors rapidement montre qu ils contribuent a une rapide bioamplification de cette toxine dans les chaines alimentaires de l Ile de Guam jusqu a l Homme Par exemple les roussettes qui mangent de ces graines et fruits bioaccumulent a leur tour le BMAA 3 556 microg g en moyenne Elles sont elles memes un gibier tres prise du peuple autochtone Chamorro qui les mange bouillies dans une creme de coco Le BMAA est une toxine si stable qu on l a meme retrouve en grande quantite dans des specimens de roussettes de Guam conservees dans les musees Selon les doses mesurees dans les musees la consommation d une seule de ces roussettes peut apporter une dose de BMAA equivalente a 174 kg a 1 014 tonnes de farine de cycas A cause des festins traditionnels de renards volants autre nom de cette roussette les Chamorros meurent bien plus nombreux que la moyenne des humains d un syndrome associant les symptomes d une sclerose laterale amyotrophique et ceux d une demence parkinsonnienne constituant une maladie neurodegenerative qui apparait une trentaine d annees environ apres le debut de l intoxication Ce BMAA lie a des proteines a effectivement aussi ete retrouve dans le cerveau des Guamiens morts de ces maladies degeneratives particulieres a des concentrations moyennes de 627 microg g 5 mM alors qu on ne l a pas trouve dans les cerveaux de cas temoins ni dans le cerveau de patients morts de maladie de Huntington Ce fait a ravive l interet pour l hypothese que le BMAA pourrait etre declencheur possible d autres maladies neurodegeneratives d autant qu il a aussi ete trouve a des taux moyens de 95 microg g 0 8 mM dans le cerveau d individus nord americains morts de maladie d Alzheimer ce qui renforce l hypothese d un role etiologique possible du BMAA dans le cas de maladies neurodegeneratives hors de l Ile de Guam et une etude encore contestee laisse penser que d autres plantes ou animaux pourraient concentrer le BMAA Facteurs environnementaux Dans les annees 2000 on soupconne qu ils puissent jouer un role majeur dans le developpement de maladies neurodegeneratives qui gagnent du terrain Certaines souches de cyanobacteries sont potentiellement et de maniere averee a Guam source de BMAA environnemental susceptible d etre transporte dans les eaux potables ou bioconcentre puis implique dans la maladie d Alzheimer la SLA Sclerose Laterale Amyotrophique ou la maladie de Parkinson chez des patients pouvant avoir une predisposition genetique liee a une incapacite a prevenir l accumulation de proteines liees au BMAA dans le cerveau est avancee par certains auteurs mais encore a confirmer par exemple par tracage isotopique et ou par des etudes epidemiologiques et ecoepidemiologiques solides Le BMAA en tant qu acide amine non proteique outre des effets toxiques sur les neurones moteurs une action agoniste sur les recepteurs NMDA et AMPA et l induction d un stress oxydatif associe a un epuisement du glutathion pourrait causer le mauvais repliement des proteines intraneuronales ce qui est l une des sources de la neurodegenerescence S il n y a pas de modele animal pour etudier une SLA induite par le BMAA il existe maintenant des preuves substantielles pour soutenir un lien de causalite entre cette toxine bacterienne et la SLA Comme les pullulations de cyanophycees sont de plus en plus frequentes en eau douce de surface et que le dereglement climatique devrait aggraver le phenomene la confirmation d un declencheur environnemental bacterien pour la SLA ou d autres maladies neurodegeneratives pourrait avoir d enormes consequences en matiere de securite sanitaire En outre d autres maladies telles que le cancer du foie et les maladies du foie non alcoolique semblent egalement causees ou favorisees par les cyanotoxines Ainsi une etude recente 2015 a revele une association claire et significative entre la distribution spatiale des proliferations de cyanobacteries aux Etats Unis et le nombre de morts d une maladie du foie non alcoolique mais les auteurs ont souligne qu ils ont montre une correlation mais pas une causalite L evaluation de la toxicite d une efflorescence Elle ne peut pas se faire par la seule reconnaissance des especes en presence En effet une meme cyanotoxine peut etre synthetisee par plusieurs genres Ainsi les deux genres Microcystis et Anabaena produisent des cyanotoxines de type microcystine La presence d un genre repute produire des cyanotoxines ne signifie pas necessairement que les toxines seront presentes car ce ne sont pas toutes les especes constituant le genre qui produiront des cyanotoxines Les especes toxiques peuvent generer une souche qui possedera et exprimera ou non les genes pour la production de toxines Selon la diversite du materiel genetique des souches toxiques celles ci peuvent generer des cyanotoxines de toxicite variable De plus les etudes disponibles en 2005 laissaient penser que les proliferations de cyanobacteries ne sont pas predictibles et qu il n y a pas de relation entre la biomasse algale totale la biomasse de cyanobacteries et la quantite de toxines produites Les toxines ou leurs mecanismes d action ne sont pas encore tous connus exemple pour Coelosphaerium kuetzingianum Des effets secondaires ou collateraux sont a prendre en compte Par exemple les proliferations profondes peuvent causer des anoxies ou zones mortes elles memes sources d autres toxines Les proliferations de surface en diminuant la penetration de la lumiere dans l eau nuisent egalement a d autres groupes d algues et de plantes et limitent les echanges gazeux entre l atmosphere et l eau en outre elles consomment le dioxygene de l eau et peuvent ainsi conduire a une asphyxie ou anoxie des animaux aquatiques ou du milieu Depuis peu un nombre important d oiseaux des Everglades meurt d une maladie neurodegenerative mal comprise dite Avian vacuolar myelinopathy ou AVM Il semble que tous les oiseaux malades ont consomme une algue bleue localement presente sur les feuilles de plantes aquatiques Des milliers d oiseaux d eaux canards par exemple deviennent lethargiques puis ne peuvent plus voler ni se nourrir ils font des proies plus faciles pour les rapaces qui peuvent bioaccumuler la toxine et en mourir Pres de 200 aigles pecheurs ont ainsi succombe a l AVM Les naturalistes craignent aussi que le Milan des marais Rostrhamus sociabilis deja menace en Floride y soit tres expose et vulnerable car son regime alimentaire est essentiellement constitue de gros escargots aquatiques qui consomment ces algues sur les feuilles de plantes aquatiques Les scientifiques se preparent a couper les plantes aquatiques proches de la surface dans les lacs contamines par cette algue bleue Par ailleurs certaines especes de cyanobacteries du phytoplancton normal ou non toxiques sont parfois cause d un rendement exceptionnel en poissons riz canards de certains etangs ou zones marines Relation avec certains gazCyanobacteries et azote Les cyanobacteries jouent un role important dans le cycle de l azote en etant capable de transformer l azote atmospherique en azote mineral type ammonium ou nitrates assimilables par les plantes soit pres de 100 millions de tonnes d azote mineral par an En mourant elles liberent des sels nutritifs produits par la fixation de l azote et augmentent ainsi le rendement agricole tout particulierement en rizicultures On les utilise parfois ainsi comme engrais vert pour amener un apport d azote directement assimilable par les plantes Cyanobacteries et methane On a montre 2002 qu en presence de cyanophycees la production de methane diminue dans le sol des rizieres Depuis quelques decennies des chercheurs ont enregistre en mer des emissions de methane apparemment aberrantes car semblant emerger d eaux saturees en oxygene la ou les bacteries methanogenes etaient supposees ne pas pouvoir vivre Ceci a ete observe dans des eaux froides Arctique temperees ou subtropicales sud de l Atlantique Nord Le meme constat a ensuite ete fait en eau douce dans la couche superieure et bien oxygenee de surface de certains lacs 5 6 m il survient alors en ete par exemple en 2011 sur le lac Stechlin en Allemagne ou sur le lac de Hallwil Suisse la l eau des premiers metres sous la surface etait en juin aout sursaturee en methane 300 400 nmol par litre bien plus qu en profondeur En 2016 2017 plusieurs equipes ont commence a identifier les microorganismes qui produisent ce methane des Pseudomonas sp ont ete identifiees en 2017 et ou a etudier les voies biochimiques en jeu le CH4 serait ici un sous produit du metabolisme de la bacterie lorsqu elle capte le phosphore dissous Lors d efflorescences planctoniques de cyanophycees ces emissions augmentent on s est donc demande si ces organismes qu on situe souvent a mi chemin entre les algues et les bacteries pouvaient a la maniere de bacteries methanogenes produire du CH4 Divers echantillons d algues bleu vert ont ete cultives in vitro en incubateur sterile Deux echantillons venaient de sols cinq d eau douce et six d ocean Tous ces echantillons de cyanophycees qu elles soient unicellulaires ou filamenteuses ont produit du methane en condition sombre mais aussi a la lumiere durant la photosynthese ainsi que dans des environnements riches en oxygene et pauvres en oxygene il a ete verifie qu il n y avait pas d archees methanogenes dans ces cultures L emission etait plus faible en condition d obscurite Apres la parution de deux articles scientifiquement sceptiques sur une possible origine oxique de ce CH4 en 2016 et en 2019 ce travail a recemment 2020 confirme que certaines cyanophycees courantes unicellulaires Chroococcidiopsis sp Synechococcus sp et Prochlorococcus sp ou filamenteuses ex Anabaena sp sp ou croute du desert et Nodularia spumigena produisent non seulement du CO2 et de l oxygene mais aussi des quantites tres significatives de methane Ce methane est produit dans les eaux marines ou dans les lacs en ete durant leur periode stratifiee Il a ete constate dans des eaux eutrophes ou mesotrophes voire presque oligotrophes c est a dire tres pauvres en nutriments et dans les sols de zones humides Ce methane oxique est parfois denomme methane paradoxal car il est produit en presence d oxygene et non pas en condition anoxique condition qu on pensait jusqu alors imperative Il semble que les cyanophycees mobilisent deux mecanismes differents pour produire ce CH4 l un agissant sous la lumiere et l autre dans l obscurite probablement dans les deux cas a partir de produits photosynthetiques fraichement generes via la photosynthese dont le stock pourrait aussi etre utilise la nuit la fermentation de composes ainsi stockes par les cyanobacteries avait deja ete decrit en 1997 produisant de l acetate et de l hydrogene qui sont deux precurseurs connus de la formation de CH4 dit acetoclastique Selon les chercheurs de l universite de Swansea la quantite emise est probablement correlee a la taille du lac et pourrait representer plus de la moitie des emissions de methane de surface pour les lacs de plus d un kilometre carre Typiquement dans la colonne d eau la teneur en methane est plus importante pres du fond et pres des rives surtout s ils sont riches en matiere organique fermentescible elle est faible pres de la surface car le CH4 passe dans l air a ce niveau la et elle est la plus elevee dans la thermocline sous la couche de melange plus oxygenee L epaisseur et la position de la thermocline varient selon la saison la meteo vent notamment et les caracteristiques geomorphologues et physicochimiques du lac Une partie du methane trouve en surface remonte du fond bullage ou diffusion et une partie est produit pres de la surface interface eau air Le GIEC disposait des variations des teneurs globales On commence maintenant a mieux evaluer la modulation biologique et les puits et sources de methane une provenance nouvelle la couche de melange de surface source de methane oxique est integree dans les modeles du cycle mondial du methane Le flux varie selon les saisons et les milieux mais il est au moins localement tres significatif dans le lac Cromwell Canada il representait 20 de l emission totale de surface le reste provenant de sources anoxiques En eaux mesotrophes et temperees ce CH4 peut representer la majorite gt 50 du methane total emis en surface pour les lacs de plus de 1 km2 ex au dessus du lac de Hallwil en Suisse il representait 63 a 83 des emissions de surface En extrapolant les donnees modelisees d emissions lacustres oxiques a l echelle planetaire la production de methane oxique pourrait representer jusqu a 66 des emissions de methane des lacs du monde A la difference du methane produit dans le sediment celui ci est synthetise pres de la surface ou il passe rapidement dans l air sans avoir le temps d etre dissous dans l eau ni d etre eventuellement consomme par des bacteries methanotrophes Les modeles locoregionaux du cycle mondial du methane doivent donc desormais integrer cet apport supplementaire a l atmosphere a savoir celui des eaux oxiques c est a dire oxygenees La chaine biochimique qui conduit a la production de ce CH4 est encore mal comprise et on ignore encore a quelle echelle ce phenomene existe dans le monde ou comment il evoluera dans le contexte du dereglement climatique de l eutrophisation ou acidification des eaux du cycle du phosphore Ces donnees pourraient peut etre permettre de mieux comprendre la variabilite de certaines emissions lacustres de methane et par exemple pourquoi de 2014 a 2017 le taux de methane atmospherique a connu une si forte hausse Recemment parmi des bacteries courantes une cyanobacterie filamenteuse typique de la croute du desert sp et des cyanobacteries endolithiques Chroococcidiopsis se sont aussi montrees capables de produire du CH4 de jour comme de nuit confirmant que des cyanophycees peuvent produire du methane a partir de sols oxiques ou de roches poreuses ce qui etait jusqu alors considere comme impossible Cyanobacteries et eaux doucesExemple du Quebec Au Quebec en trois ans de 2001 a 2004 sur six stations de pompage d eau potable Coelosphaerium kuetzingianum ont assez frequemment ete detectees ainsi qu une dizaine d autres souches Le plus grand nombre d especes potentiellement toxiques etait sur les sites de Plessisville Saint Hyacinthe et Farnham Dans un tiers des cas environ la presence d une ou plusieurs especes de cyanobacteries etait associee a une concentration detectable de cyanotoxine Sachant que ces especes sont caracterisees par des efflorescences planctoniques sans mesures regulieres et tres rapprochees on n est jamais certain de mesurer les maxima La riviere Becancour la riviere Yamaska et la baie Missisquoi qui servent de reservoir d eau potable en contenaient a des taux souvent superieurs au seuil d alerte propose par Bartram et al 1999 pour l approvisionnement en eau potable soit 2000 cellules ml Les cyanotoxines n etaient cependant que rarement detectees au robinet ou a faibles valeurs grace a un bon traitement de l eau les stations de potabilisation reussissant a eliminer les cyanobacteries sans faire eclater leurs cellules c est a dire sans liberer les cyanotoxines intracellulaires dans l eau ou en les filtrant sur le charbon de bois active Au Quebec pres de la moitie des prelevements d eau potable proviennent d eaux de surface lacs fleuves et rivieres sensibles aux pollutions par les cyanobacteries notamment En 2007 160 lacs ont ete touches et 7 fermes totalement Le gouvernement quebecois a elabore un plan d envergure pour diminuer la pollution des eaux marais filtrants dragage des sediments et plantes captant les phosphates sont a l essai D autres experiences tentent d eliminer les fleurs d eau cyanobacteries En ete 2009 seront ainsi testes des ultrasons dont la longueur d onde devrait etre fatale uniquement aux cyanobacteries En aquarium Cette section ne cite pas suffisamment ses sources mai 2022 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source En aquariophilie un surdeveloppement de certaines cyanobacteries filamenteuses et ou encroutantes signale un probleme de qualite de l eau elles apparaissent souvent apres un manque d entretien ou un desequilibre en nutriments les matieres organiques en decomposition favorisent leur developpement Leur resistance et leur mode de reproduction les rendent difficiles a eliminer par les moyens de nettoyage habituels de l aquariophile et quelques fragments suffisent a reformer un epais biofilm Or leur presence est indesirable en aquarium car d une part elles peuvent y former un tapis etouffant les plantes empechant leur activite chlorophyllienne normale puis les tuant leur mort contribuant a polluer l eau d autre part le sable recouvert par un tapis d algues n est plus draine et oxygene devenant impropre a toute vie microbienne aerobie Certaines especes peuvent secreter des cyanotoxines enfin les cyanobacteries fixant l azote elles concurrencent les bonnes bacteries de l aquarium Nitrobacter et Nitrosomonas ce qui desequilibre a long terme l ecosysteme en place Solutions Agir sur un des facteurs n apporte souvent aucun resultat Les nitrates meme peu presents peuvent etre compenses par la fixation de l azote Il est recommande de nettoyer l aquarium et son filtre avant des changements d eau importants en veillant a un eclairage approprie et en evitant temporairement l apport de CO2 Une periode d une semaine dans le noir total combine a un bon nettoyage du bac et a une oxygenation de l aquarium pourrait parfois suffire a les eradiquer En derniers recours des antibiotiques erythromycine a raison de 200 mg pour 100 litres sont efficaces mais tueront aussi les bonnes bacteries desequilibre ecologique en risquant de creer des souches resistantes Les poissons peuvent etre transferes dans un autre aquarium le temps du traitement pour notamment leur eviter un pic d ammoniac ou de nitrites avant de filtrer sur charbon actif puis re ensemencer l aquarium en bonnes bacteries une fois le traitement termine Dans le cas d un aquarium recifal sa proliferation provoquera une necrose des coraux Il faudra comprendre la cause du desequilibre afin de limiter sa propagation En journee des longueurs d onde comprises entre 560 a 620 nanometres et entre 665 et 680 nanometres favorisera son developpement Reduire la duree d eclairage et modifier les longueurs d onde reduiront ainsi son developpement Cyanobacterie au microscope prelevee depuis un aquarium recifalDans les reservoirs d irrigation et d eau potable Cette section ne cite pas suffisamment ses sources avril 2025 Pour l ameliorer ajoutez des references de qualite et verifiables comment faire ou le modele Reference necessaire sur les passages necessitant une source L eau de reservoirs alimentes par des fleuves ou de l eau pluviale peut etre contaminee par des cyanobacteries toxiques C est de plus en plus frequent depuis les annees 1970 On y trouvera par exemple hemisphere nord ref necessaire Anabaena sp Aphanizomenon flosaquae Coelosphaerium kuetzingianum Microcystis sp Planktothrix rubescens Cyanobacteries et securite sanitaireRisques sanitaires Les fleurs d eau importantes sont parfois le prelude a des intoxications directes ou secondaires botulisme mortelles Il est recommande de ne pas irriguer de cultures ni abreuver des animaux avec une eau touchee par une efflorescence de cyanophycees et de signaler toute mauvaise odeur emise par une eau destinee a la potabilisation Souvent la premiere alerte est donnee apres qu un chien est tombe malade ou est mort apres avoir nage ou bu dans de l eau touchee par une efflorescence de Microcystis aeruginosa Anabaena circinalis Anabaena flos aquae Aphanizomenon flos aquae Cylindrospermopsis raciborskii especes les plus souvent en cause aux Etats Unis En France des animaux sauvages ou domestiques sont regulierement victimes de proliferation d algues bleues dans les eaux douces stagnantes comme des sangliers en Bretagne en 2011 ou des chiens en Lozere en 2012 Les enfants sont plus a risque que les adultes victimes de ces toxines car plus legers et en absorbant proportionnellement plus que les adultes Les coquillages filtreurs ou certains poissons peuvent concentrer ces toxines et etre sources d intoxications alimentaires eventuellement mortelles ex Ciguaterra Causes de la pullulation Au niveau de l eau les causes suspectees sont une teneur trop elevee en matiere organique en nitrates et ou phosphates Dans un aquarium l eclairage peut etre en cause trop pas assez ou source inappropriee Le temps d eclairage devrait etre compris entre 10 et 12 heures par jour Des contaminations externes par introduction d algues peuvent etre en cause Par precaution sur les sites exterieurs contamines les activites nautiques autres que baignade ou plongee sont parfois autorisees a condition qu un lavage rincage soigneux du materiel suive l activite pour ne pas contaminer d autres sites Pistes de recherches Elle porte ou pourrait porter sur une meilleure surveillance environnementale reseaux de bouees de mesures automatiques en temps reel sur l identification des especes et de leurs caracteristiques genetiques ce qui implique l entretien de collections de souches de reference et la mise en place d une normalisation et standardisation des protocoles et modes de dosages comptage de cellules colonies et ou filaments avec identification des classes genre et ou espece et des dosages de toxines microcystines mais aussi toxines autres que la MC LR et que les microsystines dont la cylindrospermopsine et les saxitoxines des modeles visant a prevoir les efflorescences et leur duree ainsi que les risques associes une meilleure connaissance de l ecophysiologie des cyanobacteries et de la biosynthese des toxines de leur devenir dans l environnement filtreurs poissons sediments et d eventuels moyens de les inhiber avec evaluation de l efficacite des traitements a moyen et long terme Les effets sur la sante d une exposition longue a de faibles doses ne semblent pas avoir ete etudies Reglementation Dans la plupart des pays des normes existent avec des teneurs et seuils de tolerance limite pour les toxines En France une circulaire porte sur les eaux recreatives Un decret porte sur les eaux de boisson et concerne les eaux destinees a la consommation humaine hors eaux minerales naturelles imposant de ne pas depasser 1 mg L de microcystine LR soit la recommandation de l OMS en 1998 Toute proliferation phytoplanctonique impose une recherche de microcystine dans les eaux brutes L AFSSA AFSSE ont produit des avis sur les risques induits par les cyanobacteries Galerie sp Chroococcaceae sp Arthrospira platensis Microcoleaceae Spirulina sp au microscope Merismopedia sp Merismopediaceae Synechococcus sp Synechococcaceae SourceLes Fleurs d eau de cyanobacteries revue de litterature Laurion et al 2007 Notes et referencesNotes C est donc par erreur que le TLF reprend toujours la definition des cyanophycees cyano gr algue comme des Algues microscopiques formant des masses gelatineuses tres repandues dans la mer l eau douce et sur les sols humides et dont la couleur vert bleuatre est due a la presence d un pigment bleu phycocyanine associe a la chlorophylle Synon algues bleues S il s agissait de depots atmospheriques dus a la pollution leur localisation serait plus continue et ces depots seraient partiellement lessives par les eaux de ruissellement Lothar Geitler 1899 1990 etait un botaniste autrichien specialiste des diatomees et des algues Le genre de est nomme en son honneur Distribution de cyanobacteries dans un lac profond colonies de cyanobacteries accumulees en surface sous forme d ecume ou dispersees dans la colonne d eau infographie tiree de Sylvie Blais Guide d identification des fleurs d eau de cyanobacteries 3e edition Direction du suivi de l etat de l environnement ministere du Developpement durable de l Environnement et des Parcs 2008 p 6 Syndrome dit Syndrome de Guam ou AL SPDC pour Amyotrophic lateral sclerosis parkinsonism dementia complex aussi dit Syndrome de Guam References Oren et et al 2022 p 5528 Jean Marie Peres La vie dans l ocean Seuil coll Microcosme Le Rayon de la Science 1966 192 p ISBN 2 02 000215 9 p 84 a et b Valentin Hammoudi Le pouvoir des plantes Mayenne humenScience aout 2023 250 p ISBN 979 1 0403 0015 1 p 18 19 a b c d et e en Jamie Bartram et Ingrid Chorus Toxic cyanobacteria in water a guide to their public health consequences 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a destination des aquariophiles en Current approaches to cyanotoxin risk assessment risk management and regulations in different countriesReferences biologiques en WoRMS Cyanobacteria Stanier ex Cavalier Smith 2002 liste classes liste ordres fr en ITIS Cyanobacteria Cavalier Smith 2002 en Paleobiology Database Cyanobacteria en Tree of Life Web Project Cyanobacteria en Catalogue of Life Cyanobacteria Cavalier Smith 2002 consulte le 10 decembre 2020 en NCBI Cyanobacteria taxons inclus Portail de la microbiologie Portail de la botanique Portail de l aquariophilie Portail origine et evolution du vivant Portail de la phycologie Portail de la biologie marine

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