Azərbaycan  AzərbaycanБеларусь  БеларусьDanmark  DanmarkDeutschland  DeutschlandUnited States  United StatesEspaña  EspañaFrance  FranceIndonesia  IndonesiaItalia  ItaliaҚазақстан  ҚазақстанLietuva  LietuvaРоссия  Россияශ්‍රී ලංකාව  ශ්‍රී ලංකාවประเทศไทย  ประเทศไทยTürkiyə  TürkiyəУкраина  Украина
Soutien
www.aawiki.fr-fr.nina.az
  • Maison

Tétrapodes Tétrapode redirige ici Pour les structures destinées à résister aux vagues voir Tétrapode structure Ne doit p

Tétrapodes

  • Page d'accueil
  • Tétrapodes
Tétrapodes
www.aawiki.fr-fr.nina.azhttps://www.aawiki.fr-fr.nina.az

Tétrapodes

image

« Tétrapode » redirige ici. Pour les structures destinées à résister aux vagues, voir Tétrapode (structure).

image

Ne doit pas être confondu avec Quadrupède.

Tetrapoda
image
Tétrapodes des quatre classes actuelles: une Grenouille verte (un amphibien), un Hoazin huppé (un oiseau), une Souris grise (un mammifère) et un Plestiodonte à tête large (un reptile).
Classification ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Deuterostomia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Infra-embr. Gnathostomata

Super-classe

Tetrapoda
 (en) & Cori, 1896,

Classes de rang inférieur

  • Batrachomorpha / Amphibia
    • Plusieurs clades éteints
    • Lissamphibia
  • Reptiliomorpha / Pan-Amniota
    • Plusieurs clades éteints
    • Amniota
      • Synapsida (Inclut les mammifères et leurs parents éteints)
      • Sauropsida (inclut les reptiles et les oiseaux)

Les tétrapodes (Tetrapoda) forment une super-classe d'animaux vertébrés dont le squelette comporte habituellement deux paires de membres et dont la respiration est normalement pulmonaire. Les tétrapodes ont évolué à partir du clade des tétrapodomorphes qui, à leur tour, descendent des poissons à nageoires lobées apparus vers environ 390 millions d'années, durant le Dévonien moyen. Les premiers représentants du groupe-couronne des tétrapodes (d'un point de vue traditionnel basé sur l'apomorphie) sont apparus au tout début du Carbonifère, il y a environ 350 millions d'années. Les ancêtres aquatiques spécifiques des tétrapodes et le processus par lequel ils ont colonisé la terre ferme après avoir quitté l'eau restent flous. Le passage d'un schéma corporel pour respirer et naviguer dans l'eau à un schéma corporel permettant à l'animal de se déplacer sur terre est l'un des changements évolutifs les plus profonds connus,. Les tétrapodes ont de nombreuses caractéristiques anatomiques et physiologiques distinctes de leurs ancêtres aquatiques. Ceux-ci comprennent la structure de la mâchoire et des dents pour se nourrir sur terre, les ceintures et les extrémités des membres pour la locomotion terrestre, les poumons pour la respiration dans l'air, et les yeux et les oreilles pour voir et entendre dans l'air.

Les premiers tétrapodes antérieurs au groupe-couronne étaient essentiellement aquatiques. Les amphibiens modernes, qui ont évolué à partir de groupes antérieurs, sont généralement semi-aquatiques : la première étape de leur vie est celle des têtards ressemblant à des poissons, et les étapes ultérieures sont en partie terrestres et en partie aquatiques. Cependant, la plupart des espèces de tétrapodes sont aujourd'hui des amniotes, dont la plupart sont des tétrapodes terrestres dont la branche a évolué à partir de tétrapodes antérieurs au début du Carbonifère supérieur. L'innovation clé chez les amniotes par rapport aux amphibiens est l'amnios, ce qui permet aux œufs de conserver leur contenu aqueux sur terre, plutôt que de devoir rester dans l'eau. Certains amniotes ont ensuite développé une fertilisation interne, bien que de nombreuses espèces aquatiques en dehors de l'arbre des tétrapode aient évolué avant l'apparition des tétrapodes, par exemple Materpiscis. Certains tétrapodes, tels que les serpents et les céciliens, ont perdu tout ou une partie de leurs membres par une spéciation et une évolution plus poussée. Certains n'ont caché que des ossements vestigiaux comme vestige des membres de leurs lointains ancêtres. D'autres sont redevenus amphibies ou vivent autrement des vies partiellement ou entièrement aquatiques, les premiers au cours de la période du Carbonifère, d'autres aussi récemment que le Cénozoïque,.

Les amniotes donneront naissance ultérieurement aux sauropsides (qui comprend les lépidosaures, les dinosaures, leurs descendants oiseaux, les crocodiliens, les tortues et les parents disparus) et les synapsides (qui comprend les mammifères et leurs parents disparus). Les amniotes comprennent les seuls vertébrés qui ont évolué pour le vol, à savoir les oiseaux, les chauves-souris et, au Mésozoïque, les ptérosaures.

Définitions

Les tétrapodes peuvent être définis en cladistique comme l'ancêtre commun le plus proche de tous les amphibiens vivants (les lissamphibiens) et de tous les amniotes vivants (reptiles, oiseaux et mammifères), ainsi que de tous les descendants de cet ancêtre. Il s'agit d'une définition basée sur les nœuds (le nœud étant l'ancêtre commun le plus proche). Le taxon est ainsi défini en tant que groupe-couronne. Le terme tétrapodomorphe est utilisé pour la définition basée sur la tige : tout animal qui est plus étroitement lié aux amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères vivants qu'aux dipneustes. Le groupe ainsi défini est connu sous le nom de groupe total des tétrapodes.

Le clade Stegocephalia est un groupe plus large équivalent à certaines utilisations plus larges du mot tétrapode, utilisé par les scientifiques qui préfèrent réserver les tétrapodes en tant que groupe-couronne, basé sur l'ancêtre commun le plus proche des formes vivantes. Ces scientifiques utilisent le terme « proto-tétrapode » pour désigner les vertébrés ressemblant à des tétrapodes qui ne sont pas membres du groupe-couronne, y compris les poissons tétrapodomorphes

Les deux sous-clades du groupe-couronne des tétrapodes sont Batrachomorpha et Reptiliomorpha. Les batrachomorphes sont tous des animaux partageant une ascendance commune plus récente avec des amphibiens vivants qu'avec les amniotes (reptiles, oiseaux et mammifères). Les reptiliomorphes sont tous des animaux partageant une ascendance commune plus récente avec des amniotes qu'avec des amphibiens vivants.

Caractéristiques

Morphologie

Les tétrapodes constituent un clade au sein des sarcoptérygiens, qui regroupe aujourd'hui deux taxons : les amphibiens et les amniotes (reptiles, oiseaux, mammifères). Ils sont caractérisés par la présence de deux paires de membres chiridiens (deux membres antérieurs ou scapulaires et deux membres postérieurs ou pelviens) qui sont homologues des nageoires paires des poissons.

Les membres chiridiens sont divisés en trois parties :

  • stylopode : humérus sur le membre antérieur, fémur sur le membre postérieur ;
  • zeugopode : radius/cubitus sur le membre antérieur, tibia/péroné sur le membre postérieur ;
  • autopode : carpes-métacarpes-phalanges (membre antérieur), tarses-métatarses-phalanges (membre postérieur).

Ce schéma de base a subi de très nombreuses variations en relation avec l'adaptation à divers modes de locomotion des tétrapodes (vol, nage, saut, course, fouissage...).

Autres caractères dérivés propres :

  • conduit lacrymal entre œil et sac nasal ;
  • tête séparée du reste du corps par un cou ;
  • os de la mâchoire passant dans les os de l'audition ;
  • première vertèbre cervicale devenant l'atlas.

Place des tétrapodes dans le monde animal

L'arbre du vivant et la place des tétrapodes
EXPLOSION RADIATIVE DES ANIMAUX

EUKARYOTES
 └─o ANIMAUX :

se nourrissent
d'organismes dont
ils sont dissociés
 

 ├─o Éponges
 ├─o Eumetazoaires
 ├───o Radiaires (Cténaires, Cnidaires)
 └───o BILATÉRIENS :



hydres, méduses
symétrie bilatérale
    PROTOSTOMIENS DEUTÉROSTOMIENS
  LOPHOTROCHOZOAIRES :
  • Échinodermes
  • CHORDÉS :
 
notochorde
   
  • Plathelminthes
  • Annélides
  • MOLLUSQUES :
vers plats
vers à anneaux
 
   
  • Céphalochordés
  • Olfactoriens :
    • Tuniciers
    • Vertébrés :
      • Myxines
      • Lamproies
      • Poissons cartilagineux
      • POISSONS typiques
      • Sarcoptérygiens :
crâne
squelette
mâchoires
squel. osseux
émail
 
   
  • Bivalves
  • Gastéropodes
  • Céphalopodes
double coquille
reptation
crâne, bec corné
 
 
  ECDYSOZOAIRES : mues cuticulaires  

TÉTRAPODES :

AMPHIBIENS
  • Gymnophiones
  • Urodèles
  • Anoures
 
  • AMNIOTES :
pattes et
doigts

sac amniotique
 
  • Nématodes
  • Tardigrades
  • ARTHROPODES :
 
 
carapace externe
 
 
   
  • Trilobites†
  • CHÉLICÉRÉS :
 
chélicères
 
  • SAUROPSIDES :
 
   
  • Tortues
  • Lépidosauriens
  • ARCHOSAURIENS :        
lézards, serpents
   
  • Limules
  • ARACHNIDES
 
araignées,
scorpions
   
  • Crocodiles
  • Ptérosaures†
  • DINOSAURES :
 
 
  • Myriapodes
  • PANCRUSTACÉS :
mandibules
    OISEAUX adaptation
au vol
   
  • CRUSTACÉS
crabes, langoustes
 
  • SYNAPSIDES :
 
  • INSECTES
6 pattes,
larves
 
  • MAMMIFÈRES
gl. sudoripares,
néocortex
 

La définition des tétrapodes n'est pas facile. Entre les premiers sarcoptérygiens, poissons à nageoires charnues d'une part, et les tétrapodes ayant conquis l'autonomie terrestre (amniotes) d'autre part, il existe de nombreux types intermédiaires, dits amphibiens. Au sein des vertébrés, les tétrapodes se caractérisent par leur histoire évolutive : celle de la conquête du milieu terrestre.

Biodiversité

Dans la nature actuelle, les tétrapodes « sont représentés par plus de 33 000 espèces comprenant les amphibiens « modernes », ou lissamphibiens (apodes, salamandres, tritons, grenouilles, crapauds), et les amniotes (oiseaux, mammifères ainsi que chéloniens, squamates et crocodiliens, ces trois derniers groupes représentant ce que l’on appelait naguère les reptiles). Au cours de leur longue histoire de près de 400 millions d’années, certains tétrapodes, comme les serpents, ont perdu leurs membres locomoteurs et les ont compensés par l’adaptation à la reptation. D’autres, comme les cétacés, ont perdu leurs membres postérieurs pour mieux se déplacer dans l’eau. Les tétrapodes comptent également un grand nombre de groupes éteints, pour la plupart d’âge paléozoïque (540 à 250 millions d'années), qui étaient des tétrapodes basaux ou des formes primitives apparentées soit aux lissamphibiens (c’est le cas, probablement, des temnospondyles et certainement des lepospondyles), soit aux amniotes (anthracosaures, seymouriamorphes). »

Estimation du nombre d'espèces actuelles de Tétrapodes sur la Terre, réalisée par l'IUCN en 2014
Groupe de Tétrapodes Illustration Classe phylogénétique Nombre estimé
d'espèces décrites
Espèces menacées
selon la liste rouge de l'UICN
Pourcentage
d'espèces décrites
Meilleure estimation
du pourcentage
d'espèces menacées
Anamniotes
Vertébrés amphibies pondant leurs œufs dans l'eau
image Amphibiens 7 302 1 957 88 % 41 %
Amniotes
Vertébrés terrestres et aériens pondant leurs œufs sur terre
image Sauropsides
(reptiles et oiseaux)
20 463 2 300 75 % 13 %
image Synapsides
(mammifères)
5 513 1 199 100 % 26 %
Total 33 278 5 456 80 % ?

Arbre phylogénétique simplifié des tétrapodes

image
Cladogramme des tétrapodes établissant les relations phylogénétiques entre les différents groupes.
image
Cladogramme des amniotes.

« Les archives fossiles, tout comme l'étude des vertébrés actuels, suggèrent que le tronc des tétrapodes s'est scindé très tôt en deux branches principales — les amphibiens et les amniotes (reptiles, oiseaux et mammifères). »

L'apparition de l'œuf amniotique va permettre une large radiation évolutive des tétrapodes, sans faire pour autant disparaître les tétrapodes non amniotiques (Lissamphibia). Tous les vertébrés terrestres actuels sont donc un groupe monophylétique descendant des premiers tétrapodes du Dévonien terminal, et étant donc considéré comme clade en cladistique. La phylogénie ci-dessous représente une des trois hypothèses concurrentes, selon laquelle les lissamphibiens dérivent des temnospondyles. Selon les deux autres hypothèses, les amphibiens actuels dérivent soit des lépospondyles, soit à la fois des temnospondyles et des lépospondyles (ils sont alors polyphylétiques).

o TÉTRAPODES ├─o Temnospondyli (Arbre détaillé) │ └─o Lissamphibia (batraciens modernes - Arbre détaillé) │ ├─o Gymnophiones │ └─o │ ├─o Urodèles (tritons et salamandres) │ └─o Anoures (grenouilles et crapauds) └─o ├─o Lepospondyli (éteint - Arbre détaillé) └─o Reptiliomorpha └─o AMNIOTA (Arbre détaillé) ├─o Synapsida │ └─o Mammifères (Arbre détaillé) └─o Sauropsida ├─o Anapsida │ └─? Testudines (Tortues - Arbre détaillé) └─o Diapsida ├─o Ichthyosauria (éteint) └─o Sauria ├─o │ ├─o Plesiosauria (reptiles marins éteints) │ └─o Lepidosauria (Arbre détaillé) │ ├─o Rhynchocephalia (Sphenodon) │ └─o Squamata (serpents et lézards) └─o Archosauria ├─o Crocodilia (crocodiles - Arbre détaillé) └─o ├─o Pterosauria (reptiles volants éteints) └─o Dinosauria (dinosaures - Arbre détaillé) └─o Aves (oiseaux - Arbre détaillé) 
Article détaillé : Gnathostomata (classification phylogénétique).

Apparition de la respiration aérienne

La respiration pulmonaire, c'est-à-dire la capacité à respirer directement l'oxygène de l'air grâce à un poumon, (à l'origine plutôt un sac pulmonaire), est une caractéristique importante des tétrapodes, une de celle qui leur a permis de coloniser les milieux terrestres.

Cette adaptation est cependant plus ancienne que les tétrapodes, puisqu'elle remonte au-delà de 400 Ma, même si ceux-ci sont aujourd'hui presque les seuls vertébrés à avoir encore un ou des poumons.

Contraintes adaptatives

La respiration pulmonaire est au départ non pas une adaptation à la vie hors de l'eau, mais à une vie dans des milieux aquatiques pauvres en oxygène. « Pourquoi [...] certains poissons ont-ils évolué vers une respiration à l'air libre ? [...] La forme de leur crâne nous donne un premier indice : le crâne est aplati, ce qui suggère qu'ils vivaient dans des eaux peu profondes. »

« Au Dévonien, certaines plantes se sont diversifiées et multipliées, et nombre d'entre elles ont acquis à cette époque des feuillages caducs [qui tombent de façon saisonnière]. Le bois et autres feuilles mortes produits par ces végétaux ont alors encombré, voire saturé, les milieux aquatiques peu profonds. [...] De surcroît, les eaux chaudes sont moins oxygénées que les eaux froides. » Les eaux chaudes ont une capacité de dissolution de l'oxygène de l'air qui est plus faible, et la végétation pourrissante consomme (par oxydation) l'oxygène restant, un phénomène appelé eutrophisation.

Les eaux des marais chauds et encombrés de végétation pourrissante sont donc pauvres en oxygène. De nombreuses lignées de poissons vivant dans ces milieux ont donc développé des adaptations spécifiques pour capter directement l'oxygène de l'air. Il en va ainsi des anabantidés, qui ont développé un organe appelé labyrinthe. D'autres poissons « pipent » l'air en surface et le stockent dans leurs intestins, d'où l'oxygène passe dans le sang. Certains Sarcoptérygiens ont ainsi développé un organe spécifique, le poumon. Celui-ci est une exaptation dérivant de la vessie natatoire.

Les poumons primitifs des sarcoptérygiens, tels qu'ils existent encore chez les dipneustes ou les lissamphibiens modernes (amphibiens), diffèrent peu de ceux des reptiles ou de ceux des mammifères. Les côtes ne bougent en effet pas, et ne jouent aucun rôle lors de l'inspiration puis lors de l'expiration. C'est le mouvement de la bouche, plus précisément les mouvements du plancher buccal, qui envoient l'air dans les poumons, un fonctionnement appelé « pompe buccale ».

Date de l'apparition des poumons

Article détaillé : Sarcopterygii.

Les sarcoptérygiens sont apparus vers la fin du Silurien (−444 à −416 Ma). Bien que probablement apparus en milieu marin, des lignées se spécialisent rapidement en eau douce. Les deux lignées principales que sont les actinistiens (dont les descendants sont les cœlacanthes) et les rhipidistiens (dont les descendants sont les tétrapodes et les dipneustes), divergent au début du Dévonien (−416 à −359 Ma).

Aujourd'hui, les dipneustes sont des poissons, cousins des tétrapodes, qui ont des poumons (non-alvéolés) parfaitement fonctionnels au côté de branchies. La date de divergence d'avec la lignée qui mène aux tétrapodes étant supérieure à 400 Ma, l'apparition des poumons remonte donc au moins à cette date.

Par ailleurs, les cœlacanthes, redevenus purement marins, ont un organe vestigial qui est souvent considéré comme les restes d'un ancien poumon, aujourd'hui non fonctionnel. Si cette interprétation est la bonne, l'apparition des poumons, ou au moins de sacs pulmonaires primitifs, remonte encore quelques millions d'années plus tôt, avant la séparation entre les actinistiens et les rhipidistiens, c'est-à-dire tout au début du Dévonien.

Tétrapodomorphes

Article détaillé : Tetrapodomorpha.

Après leur apparition à la fin du Silurien, les sarcoptérygiens ont connu un succès adaptatif important au Dévonien (-416 à -359 Ma). « Au cours de cet âge géologique [...], les poissons sarcoptérygiens dominaient toutes les mers, ne laissant guère qu'une portion congrue aux placodermes (poissons recouverts de plaques osseuses), aux acanthodiens (poissons à épines) et aux chondrichthyens (requins primitifs) [...][les] actinoptérygiens, les poissons tels que nous les connaissons, étaient alors très peu représentés. »

Très présents également en eau douce (dont les sarcoptérygiens marins étaient au moins partiellement originaires), le groupe connaît différentes radiations évolutives. L'une des plus importantes, les rhipidistiens, va voir apparaître, après -400 Ma un groupe de poissons dit « tétrapodomorphes » qui annonce déjà les tétrapodes par certaines de leurs évolutions osseuses, en particulier au niveau des nageoires, dont certaines caractéristiques commencent à annoncer les pattes des premiers tétrapodes.

Ci-dessous un arbre généalogique simplifié des sarcoptérygiens (tous les taxons connus n'y apparaissent pas). On y voit la parenté étroite entre les dipneuste et les poissons tétrapodomorphes.

Sarcoptérygiens |--+--Onychodontiformes | `--Actinistia (Cœlacanthes) `--Rhipidistia (dipneustes et tétrapodes) |--Dipnomorpha (dipneustes) `--Tetrapodomorphes |--Rhizodontiformes `--Osteolepiformes |--Tristichopteridae | |--Eusthenopteron | `--+--Cabonnichthys | `--Mandageria `--Elpistostegalia |--Panderichthys `--TETRAPODES 

Évolution des nageoires

image
Homologie entre la structure de l'endosquelette ichtyen (pterygium) des vertébrés à membres charnus et celui chiridien (chiridium) des premiers tétrapodes.
image
Panderichthys (-385 Ma). Un poisson tétrapodomorphe à poumon dont les nageoires ont déjà des caractéristiques osseuses annonçant les pattes des tétrapodes.

Chez les poissons les membres pairs, c'est-à-dire les nageoires pectorales et abdominales, consistent en lames aplaties et élargies, soutenues par une tige squelettique plurisegmentée mais non articulée, portant latéralement une série de rayons. Ces membres que les biologistes appellent pterygium ont des structures variées qui donnent le nom aux principaux groupes de poissons (-ptérygiens). Les membres chiridiens (appendices locomoteurs pairs et articulés, polydactyles puis pentadactyles, caractère ancestral plésiomorphique issu du membre chiridien) des Vertébrés tétrapodes est homologue au pterygium des poissons, la principale différence étant que ses segments sont unis par de nombreuses articulations mobiles. La transformation des nageoires des ancêtres aquatiques des ostéolepiformes des Tétrapodes en membres chiridiens permet la mise en place de la quadrupédie, mode de locomotion terrestre initial largement privilégié.

Des nageoires lobées charnues, soutenues sur les os plutôt que les nageoires renforcées des raies, semblent avoir été un trait original des poissons osseux (Osteichthyes), groupe au sein duquel se sont individualisés les sarcoptérygiens. Le groupe le plus primitif avec des nageoires de raie, les bichirs, possède toujours des nageoires frontales charnues.

Les tétrapodes primitifs et leur membre chiridien se sont développés à partir d'un tétrapodomorphe, avec un cerveau à deux lobes dans un crâne aplati, une bouche large et un museau court, et dont les yeux dirigés vers le haut indique qu'il vivait sur le fond. Ses nageoires pectorales et pelviennes monobasales (un seul os s'articule avec la ceinture) montraient déjà des signes d'adaptation avec des bases et des os charnus.

Un tétrapodomorphe encore plus proche des premiers tétrapodes était Panderichthys (-385 Ma), qui possédait même des choanes. Ce poisson utilisait ses nageoires comme des pagaies, car il vivait dans des eaux peu profondes envahies de plantes et de détritus. Il est possible qu'il ait utilisé ses nageoires pour s'accrocher aux plantes ou à autre chose pendant qu'il se tenait en embuscade attendant ses proies. Panderichthys est un Elpistostegalia, comme les tétrapodes, mais il en est plus un cousin qu'un ancêtre direct.

Les tétrapodomorphes vivent dans tous les milieux : eau douce, eau saumâtre (estuaires) et eau salée, et aussi bien dans le grand continent du sud à l'époque, le Gondwana, que le petit continent du nord, l'Euramérique.

Au dévonien supérieur (−383 à −359 Ma), les tétrapodes encore aquatiques semblent avoir surtout vécu dans des eaux saumâtres (estuaires, marais côtiers). L'analyse isotopiques de « fossiles des premiers tétrapodes et de leur faune associée, provenant du Groenland et de Chine [... a] démontré que ces tétrapodes vivaient dans des eaux saumâtres. [...] Les premiers tétrapodes étaient donc capables de tolérer une grande gamme de salinités, à l’instar de nombreux poissons actuels vivant dans ces milieux, comme les anguilles ou les saumons ». Cette capacité à occuper des milieux très diversifiés auraient facilité leur rapide dispersion sur tous les continents, prélude à la terrestrialisation de certaines lignées.

image
Eusthenopteron foordi, un autre poisson tétrapodomorphe à poumon.

Toujours vers −385 Ma, on connaît également le genre Eusthenopteron, qui montre des formes de dents et d'os du crâne typique des tétrapodes postérieurs, ainsi que des choanes.

Premiers tétrapodes

image
Un paysage du Dévonien.

L'apparition de proto-pattes est le principal signe du passage des tétrapodomorphes comme Panderichthys (-385 Ma) aux premiers véritables tétrapodes, encore totalement aquatiques.

Contrairement à une idée reçue courante, les membres chiridiens sont d'abord apparus chez des organismes entièrement aquatiques. Les premières pattes fossiles apparaissent ainsi comme des sortes de pagaies, bien adaptées au déplacement (écarter, agripper) dans l'encombrement végétal des rives immergées et des marécages.

Secondairement, ces « pattes » aquatiques ont été réutilisées pour permettre le déplacement hors de l'eau, comme le montre l'étude des deux espèces de tétrapodes fossiles, Acanthostega et Ichthyostega.

Les caractéristiques universelles des tétrapodes : membres antérieurs tournés vers l'arrière en direction du coude et membres postérieurs tournés vers l'avant en direction du genou, peuvent être déjà repérées chez les premiers tétrapodes qui vivaient en eau peu profonde.

Neuf genres de tétrapodes dévoniens ont été décrits, plusieurs ne sont connus, en totalité ou en partie, que par ce qui reste de la mâchoire inférieure. Tous vivaient dans le supercontinent nord-américain-européen, qui comprenait l'Europe, l'Amérique du Nord et le Groenland. La seule exception est un genre unique du Gondwana, Metaxygnathus, qu'on a trouvé en Australie.

Le premier tétrapode dévonien asiatique identifié a été reconnu à partir d'une mâchoire fossile décrite en 2002. Le tétrapode chinois Sinostega pani a été découvert au milieu de plantes tropicales fossilisées et de sarcoptérygiens dans les sédiments de grès rouges du Ningxia Hui, région autonome de la Chine du nord-ouest. Cette découverte a considérablement étendu la distribution géographique de ces animaux et a soulevé de nouvelles questions sur leur distribution dans le monde et sur la grande diversité taxinomique à laquelle ils ont abouti en un temps relativement court.

À l'époque du dévonien supérieur, les plantes terrestres avaient stabilisé les habitats d'eau douce, permettant ainsi de se développer aux premiers écosystèmes de zone humide, avec des réseaux alimentaires de plus en plus complexes qui offraient de nouvelles possibilités. Les habitats d'eau douce n'étaient pas les seuls endroits où l'on pouvait trouver de l'eau remplie de matières organiques en liaison avec une végétation dense près du bord de l'eau. Les habitats marécageux comme les zones humides peu profondes, les lagunes côtières et les grands deltas salés des fleuves existaient aussi à cette époque, et bien des spécialistes suggèrent que c'est dans un tel environnement que les tétrapodes ont évolué. Des fossiles des plus anciens tétrapodes ont été découverts dans les sédiments marins et puisqu'on en a retrouvé tout autour du monde, ils doivent avoir fait leur extension en suivant les lignes côtières - ils ne sauraient donc n'avoir vécu que dans l'eau douce.

Pour trancher le débat sur la dominante eau douce, eau salée ou eau saumâtre des premiers tétrapodes aquatiques, l'équipe de Jean Goedert et Christophe Lécuyer a publié dans la revue Nature du 30 mai 2018 un article ou elle analyse les rapports entre isotopes de l’oxygène, du soufre et du carbone de fossiles, sachant que ces rapports varient en fonction de la salinité du milieu. Leur conclusion est que « les tétrapodes dévoniens étaient des animaux adaptés à des milieux de salinité variable où se trouvent des proies marines, en d’autres termes aux estuaires, aux lagunes et autres marais salés que l’on rencontre sur les côtes partout sur la planète. » « Le rapport isotopique de l’oxygène 18 [...] s’avère bien plus bas que celui de l’eau de mer très oxygénée, ce qui suggère un environnement pauvre en oxygène. » Si la mer n'était pas le milieu dominant des tétrapodes aquatiques, la tolérance aux milieux salés leur a cependant permis une extension rapide sur la planète.

Tétrapodes aquatiques

image
Tiktaalik roseae, à la frontière entre les poissons tétrapodomorphes et les tétrapodes.

L'apparition des tétrapodes aquatiques date de « la fin du dévonien moyen, dans une fourchette étroite comprise entre 375 et 380 Ma ». Tous les scientifiques ne sont pas d'accord avec cette ancienneté, non pas pour des incertitudes de datation, mais plutôt pour des raisons de définition de ce qui fonde la différence entre un tétrapodomorphe et un tétrapode. Certains voient ainsi plutôt l'apparition des tétrapodes vers -370 Ma, avec l'apparition des premiers humérus.

On suppose traditionnellement que les premiers tétrapodes ont évolué dans des habitats d'eau douce, peu profonds et marécageux.

Un des plus anciens fossiles connus proches des tétrapodes est celui de Tiktaalik roseae, daté de 380 à 375 Ma

À côté d'attributs caractéristiques des poissons osseux (écailles, nageoires pectorale et pelvienne munis de rayons), les robustes nageoires pectorales de Tiktaalik étaient rigidifiées par un squelette osseux articulé. « Sa morphologie est similaire à celle des poissons mais l’articulation de ses nageoires pectorales suggère que le Tiktaalik pouvait supporter le poids de son corps. L’épaule et le coude sont flexibles, contrairement aux poissons, expliquent les chercheurs dans la revue Nature ». Ces caractéristiques anatomiques, qui devaient lui permettre d'émerger ponctuellement de l'eau, en font un possible maillon évolutif entre les poissons (comme Panderichthys) et les tétrapodes plus affirmés (comme Acanthostega).

Quelques scientifiques le considèrent donc comme un tétrapode très primitif, quand d'autres le voient encore comme un tétrapodomorphe, simplement plus avancé que Panderichthys (-385 Ma) sur la voie de l'apparition des pattes. Un de ses découvreurs, Neil Shubin, l'a même qualifié de fishapod, contraction de fish (poisson) et tétrapode.

Datant de quelques millions d'années après Tiktaalik, « le plus ancien humérus fossile au monde aurait été découvert par des chercheurs [...]. Vieux de plus de 370 Ma, ce dernier offrirait la preuve aux scientifiques que les membres ont d’abord évolué dans l’eau [...]. Après l’analyse de ce fossile, Neil Shubin et ses collègues de l’Université de Chicago (États-Unis) ont constaté que les caractéristiques que les paléontologues attribuent d’habitude à la vie dans le monde terrestre sont plutôt d’un environnement aquatique. Cet humérus appartenant à une nageoire aurait permis, selon eux, à l’animal supporter le corps et, d’autre part l’aurait aidé à relever la tête », peut-être pour la sortir de l'eau afin de respirer l'air.

image
Un tétrapode aquatique, Acanthostega.

Vers -363 Ma, Acanthostega est un tétrapode purement aquatique, dont les membres ont huit doigts, mais déjà assez évolués, avec ses quatre pattes nageuses, qui devaient lui permettre de se déplacer en agrippant la dense végétation aquatique des berges. Acanthostega est assez tardif, puisqu'il date de peu avant la grande disparition des tétrapodes du Dévonien terminal. Mais il est un bon modèle des tétrapodes aquatiques. Il est possible qu'il ait utilisé ses pattes de devant afin de prendre appui sur un support (branches immergées, fonds peu profonds), afin de hisser sa lourde tête hors de l'eau pour mieux respirer, mais le dessin de ses côtes et de ses pattes exclut une sortie de l'eau. En effet, « les membres d'Acanthostega étaient trop faibles et mal orientés pour lui permettre de marcher sur la terre ferme »

image
La reconstitution (partiellement hypothétique) d'un tétrapode aquatique sortant peut-être parfois de l'eau, Tulerpeton.

Vers la même époque qu'Acanthostega, Tulerpeton (-363 Ma) est un autre tétrapode aquatique reconstitué par un squelette fragmentaire retrouvé à Tula, en Russie. Les pattes, épaules antérieures et une partie du museau ont seuls été retrouvés. L'animal avait 6 doigts, et ses membres ressemblent plus à des pagaies aquatiques qu'à des pattes marcheuses. Néanmoins, les doigts sont relativement longs et fins, ce qui suggère un habitat plus terrestre que celui d’Acanthostega. Les os de l'épaule sont eux aussi plus robustes, ce qui aurait pu faciliter également des sorties de l'eau. Enfin, s'il est risqué de définir précisément le mode de vie de Tulerpeton, les ossements retrouvés semblent ceux d'un animal à dominante aquatique, quoique pouvant mieux sortir de l'eau qu’Acanthostega.

Premières sorties de l'eau

image
Ichthyostega, « le plus ancien des vertébrés connus présentant des adaptations pour une locomotion autre que la nage ».

Les premières sorties de l'eau connues dateraient du Dévonien supérieur, vers -365 Ma, avec Ichthyostega, « le plus ancien des vertébrés connus présentant des adaptations pour une locomotion autre que la nage ».

Ichthyostega n'est pas un tétrapode pleinement terrestre, mais il montre de nouvelles adaptations à la vie hors de l'eau. En effet, après l'apparition des poumons chez certains Sarcoptérygiens, de choanes chez les tétrapodomorphes et de pattes/nageoires chez les premiers tétrapodes aquatiques, Ichthyostega a trois adaptations majeures : des pattes antérieures capables de supporter son poids hors de l'eau, des cotes allongées évitant l'écrasement des poumons par le poids du corps hors de l'eau, et « une chaine d'os descendant jusqu'au milieu de la poitrine. Jennifer Clark, une des auteurs de l’étude, précise dans la revue Nature « que ces os au niveau de la poitrine constituent la première apparition, dans l'évolution, d'un sternum corporel. Une telle structure devait renforcer la cage thoracique d'Ichthyostega, lui permettant ainsi de soutenir une partie du poids de son corps au niveau de la poitrine pendant ses mouvements sur terre » ».

Ces 3 évolutions permettent ainsi à l'animal de respirer avec son corps hors de l'eau, alors que les précédents tétrapodes aquatiques comme Acanthostega ne pouvaient pas sortir de l'eau.

À ce titre, « Ichthyostega est le plus ancien tétrapode connu adapté à la fois à la nage et à une forme de locomotion terrestre. Il semble qu'il se déplaçait à terre comme un phoque, c'est-à-dire en projetant en avant ses pattes antérieures et sa tête avant de traîner la partie arrière de son corps. Manifestement, l'arrière du corps, avec sa large queue capable d'onduler et ses membres postérieurs en forme de pagaie, avait une vocation aquatique ».

Il est probable qu'Ichthyostega ne venait que très partiellement à terre. D'une part, son corps est mal adapté à la vie terrestre, avec une mobilité à terre assez réduite et, d'autre part, sa taille pouvant atteindre 1,35 mètre devait rendre difficile de trouver de la nourriture sur terre. À cette époque-là, d'ailleurs, celle-ci était surtout peuplée d'arthropodes. Il est possible que les jeunes se soient nourris de ces derniers, mais ceux-ci ne pouvaient sans doute pas suffire à nourrir un adulte, par ailleurs très lent à terre. Le mode de vie de l'animal est inconnu, et on ne peut donc que supposer les raisons adaptatives de la venue à terre. Celle-ci était peut-être motivée par le besoin d'un refuge contre les prédateurs.

image
Hynerpeton, un autre tétrapode de la fin du Dévonien, encore très aquatique.

Si le squelette de Ichthyostega est assez bien connu, d'autres tétrapodes du Dévonien terminal (entre -365 et -360 Ma) sont connus par des fossiles plus lacunaire, comme Hynerpeton.

Conquête du milieu terrestre au Carbonifère

Article détaillé : Terrestrialisation.
image
Multiples sorties des eaux au sein de plusieurs groupes d'organismes vivants.

La raison pour laquelle les tétrapodes ont commencé à s'installer sur la terre ferme est toujours un sujet de discussion. Mais si elle est encore hésitante au Dévonien tardif (-360 Ma), l'adaptation au milieu terrestre devient très affirmée au cours du Carbonifère (-359 à 299 Ma).

Lacune de Romer

À partir de -360 Ma commence la période connue sous le nom de « lacune de Romer ». Celle-ci dure une vingtaine de millions d'années, et est marquée par une disparition des fossiles de tétrapodes. « En général, le phénomène est attribué à une nouvelle crise globale, connue sous le nom de crise du Dévonien-Carbonifère ».

La cause de l'extinction pourrait cependant être plus spécifique. La dérive des continents a en effet fortement rapproché les paléo-continents du Gondwana et de l'Euramérique. La grande majorité des tétrapodes connus vivaient sur ce dernier continent. « Des poissons tétrapodomorphes sont entrés en compétition avec les tétrapodes euraméricains dès que le Gondwana s'est rapproché assez de l'Euramérique ». Pour les tétrapodes de l'époque, encore totalement (Acanthostega) ou largement (Ichtyostega) aquatiques, la compétition semble avoir été trop rude, puisque leurs lignées disparaissent. « Ainsi, il semble qu'aucun des groupes de tétrapodes connus au Dévonien n'ait dépassé la limite séparant le Dévonien et le Carbonifère. [...] Un irréductible petit groupe a toutefois subsisté dans quelques niches écologiques, où les gros poissons prédateurs ne s'aventuraient pas. S'agissait-il de la partie amont des réseaux fluviaux encombrés de plantes et de bois ? ».

« Les rares tétrapodes peuplant la lacune de Romer ressemblent aux tétrapodes postérieurs à cette lacune, qui sont d'un type bien différent de ceux du Dévonien ». Les animaux comme Ichthyostega ou Acanthostega ne sont ainsi pas les ancêtres des tétrapodes postérieurs. Une lignée encore inconnue a manifestement survécu à l'extinction des tétrapodes il y a 360 Ma, mais a mis quelque 20 millions d'années pour s'adapter pleinement à son nouveau milieu terrestre, et pour s'y répandre.

Depuis sa mise en évidence par Romer en 1956, cette lacune a été progressivement comblée avec les découvertes de tétrapodes précoces du Carbonifère tels que Pederpes, et Crassigyrinus

image

image

Au Dévonien, certains poissons à nageoires lobées comme l'Eusthenopteron, bien que dotés déjà de nageoires dont le squelette interne évoque celui des tétrapodes, restent pélagiques ou strictement aquatiques. Des poissons tétrapodomorphes connaissent une diversification importante mais restent inféodés à des environnements côtiers (estuaires, lagunes) et d'eau douce (fleuves, rivières, mares), tout en présentant plusieurs adaptations qui leur permettent de se déplacer épisodiquement sur terre : Panderichthys rhombolepis, Tiktaalik, Acanthostega, Ichthyostega.
Des poumons rudimentaires sont déjà présents chez les premiers poissons à nageoires lobées à la fin du Silurien. Leur conservation sous forme vestigiale chez le cœlacanthe actuel témoigne de leur longue histoire évolutive et de leur statut de caractère commun à l'ensemble des sarcoptérygiens.

Raisons de l'évolution

Le ou les groupes restreints qui ont survécu à l'extinction de la fin du Dévonien ont progressivement acquis des adaptations beaucoup plus fortes à la vie terrestre, en particulier quatre pattes pleinement marcheuses, ce que n'avait pas Ichtyostega.

Une première raison pourrait être la forte concurrence des poissons tétrapodomorphes aquatiques, qui en occupant les milieux originels des tétrapodes euraméricains auraient forcé la sélection des variants les plus adaptés au milieu terrestre, dénué de concurrents.

Il a été posé comme hypothèse que les jeunes auraient été parmi les premiers à coloniser ce milieu, les adultes étant plus aquatiques faute de nourriture suffisante à terre. Si les milieux terrestres semblent en effet avoir été pauvres en nourriture pour de gros animaux, les insectes qui les peuplaient pouvaient plus facilement convenir à des jeunes de petite taille.

De plus, les jeunes sont aussi les plus vulnérables, et donc les plus à même de bénéficier d'un refuge terrestre. Même sans sortie intégrale de l'eau, les eaux peu profondes près de la terre ferme offraient aussi aux jeunes un refuge. On peut d'ailleurs remarquer que les jeunes poissons actuels (et les amphibiens) passent souvent la première partie de leur vie dans la sécurité relative d'eaux peu profondes, comme les rives, les roseaux ou les mangroves, où les gros prédateurs ne peuvent accéder.

Finalement, la terre ferme, avec son absence totale de prédateurs, a sans doute offert des opportunités pour des animaux qui avaient développé des adaptations (poumons et pattes) spécifiques à des milieux aquatiques particuliers, mais réutilisables à terre, un phénomène connu en théorie de l'évolution sous le nom d'exaptation.

Quatre pattes marcheuses

L'un des premiers tétrapodes bien conservé et parfaitement adapté à la vie terrestre date ainsi de -345 Ma, juste un peu avant la fin de la « lacune de Romer », qu'il contribue à combler. Le Pederpes finneyae était une « créature, munie de dents, de quatre pattes et estimée longue de 90 centimètres. [...] Pederpes finneyae pouvait marcher sur la terre ferme, mais également évoluer dans l'eau ». « Il ressemblait à un crocodile un peu disgracieux ».

S'il n'est pas totalement terrestre, l'animal n'en est pas moins bien adapté à la vie sur terre, même s'il se reproduisait encore certainement dans l'eau. Ses quatre pattes marcheuses (contre seulement deux pattes marcheuses chez Ichtyostega) sont pleinement fonctionnelles. Elles ont déjà 5 doigts, une caractéristique propres aux tétrapodes modernes, alors que Acanthostega avait huit doigts, et que Ichthyostega en avait sept.

Caractères ancestraux et autres adaptations

image
Un exemple de branchies chez un jeune batracien moderne.

Les tétrapodes ancestraux ne sont déjà plus tout à fait des poissons, mais ne sont pas encore complètement indépendants du milieu aquatique. À ce titre, ils conservent encore des branchies au côté de leurs poumons, et ce même à l'âge adulte. La disparition (ou la quasi-disparition) des branchies à l'âge adulte n'est pas bien documentée, mais date forcément du Carbonifère, durant lequel apparaissent les reptiles.

Au-delà des adaptations les plus visibles : poumons, pattes/nageoires puis pattes marcheuses, choanes, côtes protégeant les poumons de l'écrasement par le poids du corps, les tétrapodes ont aussi acquis des adaptations essentielles à la vie dans un milieu aérien (même si celui-ci n'est que partiel au début) :

  • le cou devient articulé : l'attache des membres antérieurs recule, se désolidarisant de la tête. Les premières vertèbres se spécialisent pour permettre des mouvements du crâne indépendants du tronc ;
  • l'oreille (qui était primitivement consacrée à l'équilibre) se spécialise pour permettre également l'audition dans l'air ;
  • le développement du museau et le recul des orbites oculaires favorisent l'olfaction terrestre. L'agrandissement des yeux, capables d'accommodation, est également une adaptation au milieu aérien. Ils se couvrent d'une paupière protectrice, et un liquide lacrymal assure leur maintien en milieu humide ;
  • les membres se renforcent, et permettent des mouvements performants en milieu aérien.

La conquête du milieu terrestre est donc bien amorcée dès la première moitié du carbonifère (-340 Ma), mais les tétrapodes primitifs conservent alors un mode de vie proche de celui des actuels batraciens, avec une forte dépendance aux milieux aquatiques, en particulier pour la reproduction (ponte des œufs). Malgré certaines ressemblances dans les modes de vie (partiellement aquatiques), de ponte (œufs aquatiques) ou de respiration (branchies, au moins chez les jeunes), ces tétrapodes primitifs ne sont cependant pas des amphibiens au sens moderne du terme. Le taxon lissamphibia est en effet d'apparition plus tardive, et porte des évolutions qui ne sont pas encore présentes chez les premiers tétrapodes. En ce sens, les batraciens actuels ne sont pas des tétrapodes primitifs, ni même n'en sont des approximations, même s'ils ont souvent conservé des caractères partiellement aquatiques.

Apparition de l'œuf amniotique

Article détaillé : Amniota.
image
Le reptiliomorphe Westlothiana incarne une forme de transition entre les amphibiens et les amniotes.

La fonctionnalité décisive qui permettra aux quadrupèdes de s'émanciper du milieu aquatique est l'invention de l'œuf amniotique, qui incorpore à l'œuf un micro-milieu aquatique nécessaire au développement de l'embryon.

Cet œuf à coquille, avec une poche liquide à l'intérieur, protège l'embryon du dessèchement, alors même que l'œuf est pondu dans un milieu aérien. Cette évolution n'est pas la seule à signer l'apparition des premiers amniotes. Elle s'accompagne aussi d'une peau écailleuse sèche et relativement étanche, qui ralentit beaucoup la perte d'humidité à travers la peau semi-perméable des premiers tétrapodes amphibiens.

L'œuf amniotique à coquille et la peau étanche des premiers reptiles vont très fortement augmenter l'indépendance aux milieux aquatiques des tétrapodes, et permettront l'explosion radiative des amniotes.

Ces deux évolutions laissant peu de traces paléontologiques, l'apparition des premiers reptiles est quelque peu difficile à dater, mais elle est généralement estimée à -320 Ma.

image
Hylonomus lyelli, le premier reptile clairement identifié, vers -315 Ma.

Westlothiana lizziae, découvert en 1989 dans un niveau de -338 Ma, soit juste à la fin de la lacune de Romer, est un animal de 20 cm de long, qui montre de nettes évolutions osseuses vers les reptiles, mais il est généralement considéré comme une forme intermédiaire plus proche des batraciens primitifs que des véritables amniotes, ou au moins comme une espèce indéterminée dans sa classification.

Vers -315 Ma, Hylonomus lyelli est le premier animal identifié pour lequel existe un consensus scientifique sur le fait qu'il était un reptile pondant des œufs amniotiques.

À partir de cette époque, les sauropsides vont se diversifier, donnant naissance à de nombreux groupes : archosauriens (parmi lesquels les actuels crocodiliens et oiseaux, mais aussi les anciens dinosaures ou ptérosauriens), tortues, lézards et les serpents.

image
Le dimétrodon et l'un des nombreux représentant des synapsides, un groupe contenant les mammifères et leurs parents éteints.

Un autre groupes majeurs d'amniotes, les synapsides (souvent appelés reptiles mammaliens en raison de leurs apparences mais ce taxon ne regroupe en aucun cas des reptiles), seront les premiers représentant de ce clade à se diversifier. L'un des sous-groupes, les thérapsides, vont donner naissance aux mammifères, faisant de ces animaux, les seuls représentants actuels de cette lignée, tous les autres groupes étant désormais éteints.

Les tétrapodes sans œufs amniotiques n'ont cependant pas disparu, donnant naissance aux trois grands groupes modernes de Lissamphibia (batraciens) que sont les gymnophiones (ou apodes), les urodèles et les anoures.

Ammoniaque et urée

L'ancêtre commun de tous les gnathostomes actuels vivait dans l'eau douce et c'est plus tard qu'il est retourné vers la mer. Pour lutter contre la salinité beaucoup plus haute de l'eau marine, ses descendants ont acquis la capacité de transformer les déchets ammoniacaux en urée inoffensive, et de conserver cette dernière dans le corps afin de rendre le sang aussi salé que l'eau marine, sans empoisonner l'organisme.

Par la suite les actinoptérygiens sont revenus à l'eau douce et ont perdu cette possibilité. Comme leur sang contenait plus de sel que l'eau douce, ils pouvaient simplement se débarrasser de l'ammoniaque par leurs branchies. Et quand, une nouvelle fois, ils sont finalement revenus à la mer, il ne leur a pas été possible de récupérer le vieux système qui consistait à transformer l'ammoniaque en urée et il leur a fallu à la place élaborer des glandes qui excrétaient le sel.

Les dipneustes font de même: quand ils vivent dans l'eau, ils produisent de l'ammoniaque et pas d'urée ; mais quand l'eau s'assèche et qu'ils sont forcés de se creuser un abri dans la boue, ils recommencent à produire de l'urée. À la manière des poissons cartilagineux, le cœlacanthe peut conserver l'urée dans son sang, comme le peuvent les seuls amphibiens que l'on connaisse capables de vivre pendant de longues périodes dans l'eau salée (le crapaud Rhinella marina et la grenouille Fejervarya cancrivora). Il s'agit de traits qu'ils ont hérité de leurs ancêtres.

Si les premiers tétrapodes avaient vécu dans l'eau douce, ils auraient perdu la capacité de produire de l'urée et n'auraient plus utilisé que l'ammoniaque, ils auraient donc dû par la suite élaborer de nouveau cette capacité perdue à partir de zéro. Or, de tous les actinoptérygiens actuels, pas une seule espèce n'a été capable de le faire, il n'est donc pas probable que les tétrapodes l'auraient fait.

S'ils ne pouvaient produire que de l'ammoniaque les animaux terrestres seraient obligés de boire sans arrêt, ce qui rendrait impossible la vie sur la terre ferme (quelques exceptions existent, comme certains cloportes terrestres qui peuvent excréter leurs déchets azotés sous forme de gaz d'ammoniaque). Cela a dû probablement poser problème au début, au moment où les tétrapodes ont commencé à vivre une partie du temps hors de l'eau, mais finalement c'est le système de l'urée qui l'a complètement emporté. Pour cette raison il est fort douteux qu'ils soient venus de l'eau douce (à moins qu'ils n'aient d'abord émigré dans les habitats d'eau douce et soient ensuite passés sur la terre ferme au cours d'une deuxième émigration suivant de peu la précédente, alors qu'ils n'avaient pas encore oublié comment faire de l'urée), même si certains qui ne sont jamais allés sur la terre ferme (ou des espèces primitives éteintes qui sont revenues à la vie aquatique) pourraient évidemment s'être adaptés aux lacs et aux rivières d'eau douce.

Notes et références

Notes

  1. Du grec ancien τετρα / tetra « quatre » et πούς / poús « pied », pour donner littéralement « quatre pieds ».

Références

  1. (de) B. Hatschek et C. J. Cori, Elementarcus der Zootomie in fünfzen Vorlesungen [« Elementary Zootomy in Fifteen Lectures »], Jena, Gustav Fischer, 1896(lire en ligne).
  2. (en) Phylonyms: A Companion to the PhyloCode, Boca Raton, CRC Press, 2020, 759–764 p. (ISBN 978-1-138-33293-5), « Tetrapoda B. Hatschek and C. J. Cori 1896 [M. Laurin], converted clade name ».
  3. (en) Katarzyna Narkiewicz et Marek Narkiewicz, « The age of the oldest tetrapod tracks from Zachełmie, Poland », Lethaia, vol. 48, no 1,‎ janvier 2015, p. 10–12 (ISSN 0024-1164, DOI 10.1111/let.12083).
  4. (en) I. Irisarri, D. Baurain et H. Brinkmann, « Phylotranscriptomic consolidation of the jawed vertebrate timetree. », Nat Ecol E, vol. 1,‎ janvier 2015, p. 1370–1378 (DOI 10.1038/s41559-017-0240-5).
  5. (en) Long JA, Gordon MS, « The greatest step in vertebrate history: a paleobiological review of the fish-tetrapod transition », Physiol. Biochem. Zool., vol. 77, no 5,‎ sep–oct 2004, p. 700–19 (PMID 15547790, DOI 10.1086/425183, S2CID 1260442).
  6. (en) N. Shubin, Your Inner Fish: A Journey Into the 3.5-Billion-Year History of the Human Body, New York, Pantheon Books, 2008(ISBN 978-0-375-42447-2).
  7. Laurin 2010, p. 163.
  8. (en) Aurore Canoville et Michel Laurin, « Evolution of humeral microanatomy and lifestyle in amniotes, and some comments on paleobiological inferences », Biological Journal of the Linnean Society, vol. 100, no 2,‎ juin 2010, p. 384–406 (DOI 10.1111/j.1095-8312.2010.01431.x).
  9. (en) Michel Laurin, Aurore Canoville et Alexandra Quilhac, « Use of paleontological and molecular data in supertrees for comparative studies: the example of lissamphibian femoral microanatomy », Journal of Anatomy, vol. 215, no 2,‎ août 2009, p. 110–123 (PMID 19508493, PMCID 2740958, DOI 10.1111/j.1469-7580.2009.01104.x).
  10. Clack 2012, p. 87–9.
  11. (en) Michel Laurin, Marc Girondot et Armand de Ricqlès, « Early tetrapod evolution », Trends in Ecology & Evolution, vol. 15, no 3,‎ 2000, p. 118–123 (ISSN 0169-5347, PMID 10675932, DOI 10.1016/S0169-5347(99)01780-2, lire en ligne [archive du 22 juillet 2012], consulté le 8 juin 2015).
  12. Laurin 2010, p. 9.
  13. Benton 2009, p. 99.
  14. « Tétrapodes », sur universalis.fr (consulté le 4 mars 2022).
  15. (en) Union internationale pour la conservation de la nature, Liste rouge de l'UICN, 2014.3. Summary Statistics for Globally Threatened Species. Table 1: Numbers of threatened species by major groups of organisms (1996–2014).
  16. Stephen Jay Gould, Comme les huit doigts de la main. Réflexions sur l'histoire naturelle, Éditions du Seuil, 2000, p. 87.
  17. W. Hennig, Phylogenetic Systematics, Illinois University Press, 1966, traduit par D. Dwight Davis & R. Zangerl.
  18. (en) M. Ruta, M.I. Coates et D.L.J. Quicke, « Early tetrapod relationships revisited », Biological Reviews of the Cambridge Philosophical Society, vol. 78,‎ 2003, p. 251–345 (DOI 10.1017/S1464793102006103, lire en ligne [PDF]).
  19. (en) D. Marjanović et M. Laurin, « The origin(s) of modern amphibians: a commentary », Evolutionary Biology, vol. 36, no 3,‎ 2009, p. 336–338 (DOI 10.1007/s11692-009-9065-8, lire en ligne [PDF]).
  20. (en) J.S. Anderson, R.R. Reisz, D. Scott, N.B. Fröbisch et S.S. Sumida, « A stem batrachian from the Early Permian of Texas and the origin of frogs and salamanders », Nature, vol. 453,‎ 22 mai 2008, p. 515-518 (résumé).
  21. ↑ a b c d e et fJennifer Clack, « Le premier pied à terre », Pour la science, no 340,‎ février 2006(résumé).
  22. «Un poisson à poumon, le dipneuste », documentaire audiovisuel de Alain Devez, production du CNRS, 1991.
  23. . Une mâchoire fossile de cœlacanthe a été trouvée dans une strate datée de −410 Ma près de Buchan, dans l'état de Victoria, en Australie. C'est le plus vieux fossile connu en 2007, et il a reçu le nom de Eoactinistia foreyi lors de la publication de la découverte en septembre 2006. [1].
  24. ↑ a b c d e et fGaël Clément, « Les tétrapodes de paléo-Belgique », Pour la science,‎ février 2006(résumé).
  25. Les amphibiens possèdent cinq doigts à leurs pattes arrière, quatre à leurs pattes avant. Les amniotes (oiseaux, reptiles, mammifères) présentent le modèle ancestral de cinq doigts (avec parfois des modifications superposées à cet état initial : quatre orteils pour les oiseaux, voire moins chez les mammifères à sabots que forment les ongulés). « L'embryologie montrerait qu'à l'origine cette disposition secondaire est bien acquise à partir d'un membre pentadactyle ». Cf Guillaume Lecointre, Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Belin, 2001, p. 9.
  26. Voir  (en).
  27. André Beaumont, Pierre Cassier et Daniel Richard, Biologie animale. Les Cordés : Anatomie comparée des vertébrés, Dunod, 2009, p. 203-204.
  28. Les nageoires pectorales sont articulées à la ceinture scapulaire par l'humérus, les nageoires pelviennes à la ceinture pelvienne par le fémur.
  29. communiqué de presse du CNRS du 31 mai 2018 au sujet de l'article Euryhaline ecology of early tetrapods revealed by stable isotopes, par Jean Goedert et al. publié dans Nature du 30 mai 2018.
  30. Euryhaline ecology of early tetrapods revealed by stable isotopes, Nature du 30 mai 2018.
  31. ↑ a et bLa sortie des eaux – saumâtres – des premiers tétrapodes, Pour la science, le 10/07/2018.
  32. ↑ a et b« Découverte du plus vieil humérus », Sciences et Avenir.fr,‎ 2 avril 2004(lire en ligne).
  33. ↑ a et bCécile Dumas, « Un poisson en marche vers la terre ferme », Sciences et Avenir,‎ 6 avril 2006(lire en ligne).
  34. John Noble Wilford, « Scientists Call Fish Fossil the 'Missing Link' », The New York Times,‎ 5 avril 2006(lire en ligne).
  35. ↑ a et b« Premier pas sur terre », Caroline Idoux, Futura-Sciences, Paris, 4 juillet 2002, citant la revue Nature.
  36. O.A. Lebedev et M.I. Coates, « The postcranial skeleton of the Devonian tetrapod Tulerpeton curtum Lebedev », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 114, no 3,‎ 1995(DOI 10.1111/j.1096-3642.1995.tb00119.x).
  37. Joël Ignasse, « Comment les premiers tétrapodes sont sortis de l’eau », Sciences et Avenir.fr,‎ 14 janvier 2013(lire en ligne), citant S.E. Pierce, P.E. Ahlberg, J.R. Hutchinson, J.L. Molna, S. Sanchez, P. Tafforeau et J.A. Clack, « Vertebral architecture in the earliest stem tetrapods », Nature,‎ 13 janvier 2013(DOI 10.1038/nature11825, lire en ligne).
  38. Du nom du paléontologue américain Alfred Romer, qui le premier remarqua l'absence de fossiles de tétrapodes entre -360 et -340 Ma.
  39. Caroline Idoux, « Premier pas sur terre », sur Futura-sciences, 4 juillet 2002(consulté le 7 décembre 2013).
  40. (en) J. A. Clark, « An early tetrapod from ‘Romer's Gap’ », Nature, vol. 418,‎ 2002, p. 72-76 (DOI 10.1038/nature00824).
  41. ↑ a et b« Fossile du premier marcheur », Futura-Sciences, 7 juillet 2002, citant la revue Nature.
  42. Laurin, M, Systématique, paléontologie et biologie évolutive moderne : l’exemple de la sortie des eaux des vertébrés, Paris, Ellipses, 2008, 176 p. (ISBN 978-2-7298-3892-8).
  43. (en) Kenneth V. Kardong, Vertebrates : Comparative Anatomy, Function, Evolution, McGraw-Hill, 2006, p. 667.
  44. (en) M. A. MacIver et al, « Massive increase in visual range preceded the origin of terrestrial vertebrates », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United states of America, vol. 114, no 12,‎ 2017(DOI 10.1073/pnas.1615563114).
  45. « Westlothiana », encyclopédie MSN Encarta.
  46. T.R. Smithson, R.L. Carroll, A.L. Panchen et S.M. Andrews, « Westlothiana lizziae from the Viséan of East Kirkton, West Lothian, Scotland, and the amniote stem », Earth and Environmental Science Transactions of the Royal Society of Edinburgh, vol. 84,‎ 1993, p. 383-412 (DOI 10.1017/S0263593300006192).
  47. Michael Taylor, « AMPHIBIANS that came to stay: How did odd-looking creatures that struggled out of warm equatorial waters to live on land hundreds of millions of years ago end up on a Scottish football ground? », New Scientist,‎ 12 février 1994(résumé).
  48. « Ancient reptile tracks unearthed », BBC News.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Tetrapoda, sur Wikimedia Commons
  • Tetrapoda, sur Wikispecies

Articles connexes

  • Sarcopterygii
  • Tetrapodomorpha
  • Stegocephalia
  • Tiktaalik
  • Ventastega
  • Acanthostega
  • Ichthyostega
  • Hynerpeton
  • Tulerpeton

Bibliographie

image : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John A. Long et Richard Cloutier, « Quand les poissons avaient des doigts », Pour la science, no 513,‎ juillet 2020, p. 48-57 (présentation en ligne)
  • Jean-Sébastien Steyer, La Terre avant les Dinosaures, Belin éditeur, 2009(ISBN 978-2-701-142067, OCLC 2701142067). image
  • Michael Benton, Vertebrate Palaeontology, John Wiley & Sons, 5 février 2009, 3e éd. (ISBN 978-1-4051-4449-0, lire en ligne), p. 1
  • J.A. Clack, Gaining ground: the origin and evolution of tetrapods, Bloomington, Indiana, USA., Indiana University Press, 2012, 2nd éd. (ISBN 9780253356758, lire en ligne)
  • Michel Laurin, How Vertebrates Left the Water, University of California Press, 2010(ISBN 978-0-520-26647-6, lire en ligne)
  • George R. Jr. McGhee, When the Invasion of Land Failed: The Legacy of the Devonian Extinctions, Columbia University Press, 2013(ISBN 978-0-231-16057-5, lire en ligne)
  • Jennifer A. Clack, « The Fin to Limb Transition: New Data, Interpretations, and Hypotheses from Paleontology and Developmental Biology », Annual Review of Earth and Planetary Sciences, vol. 37, no 1,‎ 2009, p. 163–179 (DOI 10.1146/annurev.earth.36.031207.124146, Bibcode 2009AREPS..37..163C)
  • Fins Into Limbs: Evolution, Development, and Transformation, Chicago, University of Chicago Press, 2007(ISBN 978-0-226-31340-5, lire en ligne)
  • Long JA, Young GC, Holland T, Senden TJ, Fitzgerald EM, « An exceptional Devonian fish from Australia sheds light on tetrapod origins », Nature, vol. 444, no 7116,‎ novembre 2006, p. 199–202 (PMID 17051154, DOI 10.1038/nature05243, Bibcode 2006Natur.444..199L, S2CID 2412640)
  • Michael Benton, , Blackwell Publishing, 2005, 3rd éd.

Liens externes

  • Ressources relatives au vivantimage :
    • Animal Diversity Web
    • BioLib
    • Paleobiology Database
    • Système d'information taxonomique intégré
    • World Register of Marine Species
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesimage :
    • Britannica
    • Den Store Danske Encyklopædi
    • Gran Enciclopèdia Catalana
    • Store norske leksikon
    • Universalis
  • Notices d'autoritéimage :
    • GND
  • image Portail de la paléontologie
  • image Portail origine et évolution du vivant
  • image Portail de la zoologie

Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:10

wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur

Tetrapodes Tetrapode redirige ici Pour les structures destinees a resister aux vagues voir Tetrapode structure Ne doit pas etre confondu avec Quadrupede Tetrapoda Tetrapodes des quatre classes actuelles une Grenouille verte un amphibien un Hoazin huppe un oiseau une Souris grise un mammifere et un Plestiodonte a tete large un reptile Classification ITISRegne AnimaliaSous regne BilateriaInfra regne DeuterostomiaEmbranchement ChordataSous embr VertebrataInfra embr Gnathostomata Super classeTetrapoda en amp Cori 1896 Classes de rang inferieur Batrachomorpha Amphibia Plusieurs clades eteints Lissamphibia Reptiliomorpha Pan Amniota Plusieurs clades eteints Amniota Synapsida Inclut les mammiferes et leurs parents eteints Sauropsida inclut les reptiles et les oiseaux Les tetrapodes Tetrapoda forment une super classe d animaux vertebres dont le squelette comporte habituellement deux paires de membres et dont la respiration est normalement pulmonaire Les tetrapodes ont evolue a partir du clade des tetrapodomorphes qui a leur tour descendent des poissons a nageoires lobees apparus vers environ 390 millions d annees durant le Devonien moyen Les premiers representants du groupe couronne des tetrapodes d un point de vue traditionnel base sur l apomorphie sont apparus au tout debut du Carbonifere il y a environ 350 millions d annees Les ancetres aquatiques specifiques des tetrapodes et le processus par lequel ils ont colonise la terre ferme apres avoir quitte l eau restent flous Le passage d un schema corporel pour respirer et naviguer dans l eau a un schema corporel permettant a l animal de se deplacer sur terre est l un des changements evolutifs les plus profonds connus Les tetrapodes ont de nombreuses caracteristiques anatomiques et physiologiques distinctes de leurs ancetres aquatiques Ceux ci comprennent la structure de la machoire et des dents pour se nourrir sur terre les ceintures et les extremites des membres pour la locomotion terrestre les poumons pour la respiration dans l air et les yeux et les oreilles pour voir et entendre dans l air Les premiers tetrapodes anterieurs au groupe couronne etaient essentiellement aquatiques Les amphibiens modernes qui ont evolue a partir de groupes anterieurs sont generalement semi aquatiques la premiere etape de leur vie est celle des tetards ressemblant a des poissons et les etapes ulterieures sont en partie terrestres et en partie aquatiques Cependant la plupart des especes de tetrapodes sont aujourd hui des amniotes dont la plupart sont des tetrapodes terrestres dont la branche a evolue a partir de tetrapodes anterieurs au debut du Carbonifere superieur L innovation cle chez les amniotes par rapport aux amphibiens est l amnios ce qui permet aux œufs de conserver leur contenu aqueux sur terre plutot que de devoir rester dans l eau Certains amniotes ont ensuite developpe une fertilisation interne bien que de nombreuses especes aquatiques en dehors de l arbre des tetrapode aient evolue avant l apparition des tetrapodes par exemple Materpiscis Certains tetrapodes tels que les serpents et les ceciliens ont perdu tout ou une partie de leurs membres par une speciation et une evolution plus poussee Certains n ont cache que des ossements vestigiaux comme vestige des membres de leurs lointains ancetres D autres sont redevenus amphibies ou vivent autrement des vies partiellement ou entierement aquatiques les premiers au cours de la periode du Carbonifere d autres aussi recemment que le Cenozoique Les amniotes donneront naissance ulterieurement aux sauropsides qui comprend les lepidosaures les dinosaures leurs descendants oiseaux les crocodiliens les tortues et les parents disparus et les synapsides qui comprend les mammiferes et leurs parents disparus Les amniotes comprennent les seuls vertebres qui ont evolue pour le vol a savoir les oiseaux les chauves souris et au Mesozoique les pterosaures DefinitionsLes tetrapodes peuvent etre definis en cladistique comme l ancetre commun le plus proche de tous les amphibiens vivants les lissamphibiens et de tous les amniotes vivants reptiles oiseaux et mammiferes ainsi que de tous les descendants de cet ancetre Il s agit d une definition basee sur les nœuds le nœud etant l ancetre commun le plus proche Le taxon est ainsi defini en tant que groupe couronne Le terme tetrapodomorphe est utilise pour la definition basee sur la tige tout animal qui est plus etroitement lie aux amphibiens reptiles oiseaux et mammiferes vivants qu aux dipneustes Le groupe ainsi defini est connu sous le nom de groupe total des tetrapodes Le clade Stegocephalia est un groupe plus large equivalent a certaines utilisations plus larges du mot tetrapode utilise par les scientifiques qui preferent reserver les tetrapodes en tant que groupe couronne base sur l ancetre commun le plus proche des formes vivantes Ces scientifiques utilisent le terme proto tetrapode pour designer les vertebres ressemblant a des tetrapodes qui ne sont pas membres du groupe couronne y compris les poissons tetrapodomorphes Les deux sous clades du groupe couronne des tetrapodes sont Batrachomorpha et Reptiliomorpha Les batrachomorphes sont tous des animaux partageant une ascendance commune plus recente avec des amphibiens vivants qu avec les amniotes reptiles oiseaux et mammiferes Les reptiliomorphes sont tous des animaux partageant une ascendance commune plus recente avec des amniotes qu avec des amphibiens vivants CaracteristiquesMorphologie Les tetrapodes constituent un clade au sein des sarcopterygiens qui regroupe aujourd hui deux taxons les amphibiens et les amniotes reptiles oiseaux mammiferes Ils sont caracterises par la presence de deux paires de membres chiridiens deux membres anterieurs ou scapulaires et deux membres posterieurs ou pelviens qui sont homologues des nageoires paires des poissons Les membres chiridiens sont divises en trois parties stylopode humerus sur le membre anterieur femur sur le membre posterieur zeugopode radius cubitus sur le membre anterieur tibia perone sur le membre posterieur autopode carpes metacarpes phalanges membre anterieur tarses metatarses phalanges membre posterieur Ce schema de base a subi de tres nombreuses variations en relation avec l adaptation a divers modes de locomotion des tetrapodes vol nage saut course fouissage Autres caracteres derives propres conduit lacrymal entre œil et sac nasal tete separee du reste du corps par un cou os de la machoire passant dans les os de l audition premiere vertebre cervicale devenant l atlas Place des tetrapodes dans le monde animal L arbre du vivant et la place des tetrapodes EXPLOSION RADIATIVE DES ANIMAUXEUKARYOTES o ANIMAUX se nourrissent d organismes dont ils sont dissocies o Eponges o Eumetazoaires o Radiaires Ctenaires Cnidaires o BILATERIENS hydres meduses symetrie bilaterale PROTOSTOMIENS DEUTEROSTOMIENS LOPHOTROCHOZOAIRES Echinodermes CHORDES notochorde Plathelminthes Annelides MOLLUSQUES vers plats vers a anneaux Cephalochordes Olfactoriens Tuniciers Vertebres Myxines Lamproies Poissons cartilagineux POISSONS typiques Sarcopterygiens crane squelette machoires squel osseux email Bivalves Gasteropodes Cephalopodes double coquille reptation crane bec corne ECDYSOZOAIRES mues cuticulaires TETRAPODES AMPHIBIENS Gymnophiones Urodeles Anoures AMNIOTES pattes et doigts sac amniotique Nematodes Tardigrades ARTHROPODES carapace externe Trilobites CHELICERES cheliceres SAUROPSIDES Tortues Lepidosauriens ARCHOSAURIENS lezards serpents Limules ARACHNIDES araignees scorpions Crocodiles Pterosaures DINOSAURES Myriapodes PANCRUSTACES mandibules OISEAUX adaptation au vol CRUSTACES crabes langoustes SYNAPSIDES INSECTES 6 pattes larves MAMMIFERES gl sudoripares neocortex La definition des tetrapodes n est pas facile Entre les premiers sarcopterygiens poissons a nageoires charnues d une part et les tetrapodes ayant conquis l autonomie terrestre amniotes d autre part il existe de nombreux types intermediaires dits amphibiens Au sein des vertebres les tetrapodes se caracterisent par leur histoire evolutive celle de la conquete du milieu terrestre Biodiversite Dans la nature actuelle les tetrapodes sont representes par plus de 33 000 especes comprenant les amphibiens modernes ou lissamphibiens apodes salamandres tritons grenouilles crapauds et les amniotes oiseaux mammiferes ainsi que cheloniens squamates et crocodiliens ces trois derniers groupes representant ce que l on appelait naguere les reptiles Au cours de leur longue histoire de pres de 400 millions d annees certains tetrapodes comme les serpents ont perdu leurs membres locomoteurs et les ont compenses par l adaptation a la reptation D autres comme les cetaces ont perdu leurs membres posterieurs pour mieux se deplacer dans l eau Les tetrapodes comptent egalement un grand nombre de groupes eteints pour la plupart d age paleozoique 540 a 250 millions d annees qui etaient des tetrapodes basaux ou des formes primitives apparentees soit aux lissamphibiens c est le cas probablement des temnospondyles et certainement des lepospondyles soit aux amniotes anthracosaures seymouriamorphes Estimation du nombre d especes actuelles de Tetrapodes sur la Terre realisee par l IUCN en 2014 Groupe de Tetrapodes Illustration Classe phylogenetique Nombre estime d especes decrites Especes menacees selon la liste rouge de l UICN Pourcentage d especes decrites Meilleure estimation du pourcentage d especes menaceesAnamniotes Vertebres amphibies pondant leurs œufs dans l eau Amphibiens 7 302 1 957 88 41 Amniotes Vertebres terrestres et aeriens pondant leurs œufs sur terre Sauropsides reptiles et oiseaux 20 463 2 300 75 13 Synapsides mammiferes 5 513 1 199 100 26 Total 33 278 5 456 80 Arbre phylogenetique simplifie des tetrapodes Cladogramme des tetrapodes etablissant les relations phylogenetiques entre les differents groupes Cladogramme des amniotes Les archives fossiles tout comme l etude des vertebres actuels suggerent que le tronc des tetrapodes s est scinde tres tot en deux branches principales les amphibiens et les amniotes reptiles oiseaux et mammiferes L apparition de l œuf amniotique va permettre une large radiation evolutive des tetrapodes sans faire pour autant disparaitre les tetrapodes non amniotiques Lissamphibia Tous les vertebres terrestres actuels sont donc un groupe monophyletique descendant des premiers tetrapodes du Devonien terminal et etant donc considere comme clade en cladistique La phylogenie ci dessous represente une des trois hypotheses concurrentes selon laquelle les lissamphibiens derivent des temnospondyles Selon les deux autres hypotheses les amphibiens actuels derivent soit des lepospondyles soit a la fois des temnospondyles et des lepospondyles ils sont alors polyphyletiques o TETRAPODES o Temnospondyli Arbre detaille o Lissamphibia batraciens modernes Arbre detaille o Gymnophiones o o Urodeles tritons et salamandres o Anoures grenouilles et crapauds o o Lepospondyli eteint Arbre detaille o Reptiliomorpha o AMNIOTA Arbre detaille o Synapsida o Mammiferes Arbre detaille o Sauropsida o Anapsida Testudines Tortues Arbre detaille o Diapsida o Ichthyosauria eteint o Sauria o o Plesiosauria reptiles marins eteints o Lepidosauria Arbre detaille o Rhynchocephalia Sphenodon o Squamata serpents et lezards o Archosauria o Crocodilia crocodiles Arbre detaille o o Pterosauria reptiles volants eteints o Dinosauria dinosaures Arbre detaille o Aves oiseaux Arbre detaille Article detaille Gnathostomata classification phylogenetique Apparition de la respiration aerienneLa respiration pulmonaire c est a dire la capacite a respirer directement l oxygene de l air grace a un poumon a l origine plutot un sac pulmonaire est une caracteristique importante des tetrapodes une de celle qui leur a permis de coloniser les milieux terrestres Cette adaptation est cependant plus ancienne que les tetrapodes puisqu elle remonte au dela de 400 Ma meme si ceux ci sont aujourd hui presque les seuls vertebres a avoir encore un ou des poumons Contraintes adaptatives La respiration pulmonaire est au depart non pas une adaptation a la vie hors de l eau mais a une vie dans des milieux aquatiques pauvres en oxygene Pourquoi certains poissons ont ils evolue vers une respiration a l air libre La forme de leur crane nous donne un premier indice le crane est aplati ce qui suggere qu ils vivaient dans des eaux peu profondes Au Devonien certaines plantes se sont diversifiees et multipliees et nombre d entre elles ont acquis a cette epoque des feuillages caducs qui tombent de facon saisonniere Le bois et autres feuilles mortes produits par ces vegetaux ont alors encombre voire sature les milieux aquatiques peu profonds De surcroit les eaux chaudes sont moins oxygenees que les eaux froides Les eaux chaudes ont une capacite de dissolution de l oxygene de l air qui est plus faible et la vegetation pourrissante consomme par oxydation l oxygene restant un phenomene appele eutrophisation Les eaux des marais chauds et encombres de vegetation pourrissante sont donc pauvres en oxygene De nombreuses lignees de poissons vivant dans ces milieux ont donc developpe des adaptations specifiques pour capter directement l oxygene de l air Il en va ainsi des anabantides qui ont developpe un organe appele labyrinthe D autres poissons pipent l air en surface et le stockent dans leurs intestins d ou l oxygene passe dans le sang Certains Sarcopterygiens ont ainsi developpe un organe specifique le poumon Celui ci est une exaptation derivant de la vessie natatoire Les poumons primitifs des sarcopterygiens tels qu ils existent encore chez les dipneustes ou les lissamphibiens modernes amphibiens different peu de ceux des reptiles ou de ceux des mammiferes Les cotes ne bougent en effet pas et ne jouent aucun role lors de l inspiration puis lors de l expiration C est le mouvement de la bouche plus precisement les mouvements du plancher buccal qui envoient l air dans les poumons un fonctionnement appele pompe buccale Date de l apparition des poumons Article detaille Sarcopterygii Les sarcopterygiens sont apparus vers la fin du Silurien 444 a 416 Ma Bien que probablement apparus en milieu marin des lignees se specialisent rapidement en eau douce Les deux lignees principales que sont les actinistiens dont les descendants sont les cœlacanthes et les rhipidistiens dont les descendants sont les tetrapodes et les dipneustes divergent au debut du Devonien 416 a 359 Ma Aujourd hui les dipneustes sont des poissons cousins des tetrapodes qui ont des poumons non alveoles parfaitement fonctionnels au cote de branchies La date de divergence d avec la lignee qui mene aux tetrapodes etant superieure a 400 Ma l apparition des poumons remonte donc au moins a cette date Par ailleurs les cœlacanthes redevenus purement marins ont un organe vestigial qui est souvent considere comme les restes d un ancien poumon aujourd hui non fonctionnel Si cette interpretation est la bonne l apparition des poumons ou au moins de sacs pulmonaires primitifs remonte encore quelques millions d annees plus tot avant la separation entre les actinistiens et les rhipidistiens c est a dire tout au debut du Devonien TetrapodomorphesArticle detaille Tetrapodomorpha Apres leur apparition a la fin du Silurien les sarcopterygiens ont connu un succes adaptatif important au Devonien 416 a 359 Ma Au cours de cet age geologique les poissons sarcopterygiens dominaient toutes les mers ne laissant guere qu une portion congrue aux placodermes poissons recouverts de plaques osseuses aux acanthodiens poissons a epines et aux chondrichthyens requins primitifs les actinopterygiens les poissons tels que nous les connaissons etaient alors tres peu representes Tres presents egalement en eau douce dont les sarcopterygiens marins etaient au moins partiellement originaires le groupe connait differentes radiations evolutives L une des plus importantes les rhipidistiens va voir apparaitre apres 400 Ma un groupe de poissons dit tetrapodomorphes qui annonce deja les tetrapodes par certaines de leurs evolutions osseuses en particulier au niveau des nageoires dont certaines caracteristiques commencent a annoncer les pattes des premiers tetrapodes Ci dessous un arbre genealogique simplifie des sarcopterygiens tous les taxons connus n y apparaissent pas On y voit la parente etroite entre les dipneuste et les poissons tetrapodomorphes Sarcopterygiens Onychodontiformes Actinistia Cœlacanthes Rhipidistia dipneustes et tetrapodes Dipnomorpha dipneustes Tetrapodomorphes Rhizodontiformes Osteolepiformes Tristichopteridae Eusthenopteron Cabonnichthys Mandageria Elpistostegalia Panderichthys TETRAPODES Evolution des nageoires Homologie entre la structure de l endosquelette ichtyen pterygium des vertebres a membres charnus et celui chiridien chiridium des premiers tetrapodes Panderichthys 385 Ma Un poisson tetrapodomorphe a poumon dont les nageoires ont deja des caracteristiques osseuses annoncant les pattes des tetrapodes Chez les poissons les membres pairs c est a dire les nageoires pectorales et abdominales consistent en lames aplaties et elargies soutenues par une tige squelettique plurisegmentee mais non articulee portant lateralement une serie de rayons Ces membres que les biologistes appellent pterygium ont des structures variees qui donnent le nom aux principaux groupes de poissons pterygiens Les membres chiridiens appendices locomoteurs pairs et articules polydactyles puis pentadactyles caractere ancestral plesiomorphique issu du membre chiridien des Vertebres tetrapodes est homologue au pterygium des poissons la principale difference etant que ses segments sont unis par de nombreuses articulations mobiles La transformation des nageoires des ancetres aquatiques des osteolepiformes des Tetrapodes en membres chiridiens permet la mise en place de la quadrupedie mode de locomotion terrestre initial largement privilegie Des nageoires lobees charnues soutenues sur les os plutot que les nageoires renforcees des raies semblent avoir ete un trait original des poissons osseux Osteichthyes groupe au sein duquel se sont individualises les sarcopterygiens Le groupe le plus primitif avec des nageoires de raie les bichirs possede toujours des nageoires frontales charnues Les tetrapodes primitifs et leur membre chiridien se sont developpes a partir d un tetrapodomorphe avec un cerveau a deux lobes dans un crane aplati une bouche large et un museau court et dont les yeux diriges vers le haut indique qu il vivait sur le fond Ses nageoires pectorales et pelviennes monobasales un seul os s articule avec la ceinture montraient deja des signes d adaptation avec des bases et des os charnus Un tetrapodomorphe encore plus proche des premiers tetrapodes etait Panderichthys 385 Ma qui possedait meme des choanes Ce poisson utilisait ses nageoires comme des pagaies car il vivait dans des eaux peu profondes envahies de plantes et de detritus Il est possible qu il ait utilise ses nageoires pour s accrocher aux plantes ou a autre chose pendant qu il se tenait en embuscade attendant ses proies Panderichthys est un Elpistostegalia comme les tetrapodes mais il en est plus un cousin qu un ancetre direct Les tetrapodomorphes vivent dans tous les milieux eau douce eau saumatre estuaires et eau salee et aussi bien dans le grand continent du sud a l epoque le Gondwana que le petit continent du nord l Euramerique Au devonien superieur 383 a 359 Ma les tetrapodes encore aquatiques semblent avoir surtout vecu dans des eaux saumatres estuaires marais cotiers L analyse isotopiques de fossiles des premiers tetrapodes et de leur faune associee provenant du Groenland et de Chine a demontre que ces tetrapodes vivaient dans des eaux saumatres Les premiers tetrapodes etaient donc capables de tolerer une grande gamme de salinites a l instar de nombreux poissons actuels vivant dans ces milieux comme les anguilles ou les saumons Cette capacite a occuper des milieux tres diversifies auraient facilite leur rapide dispersion sur tous les continents prelude a la terrestrialisation de certaines lignees Eusthenopteron foordi un autre poisson tetrapodomorphe a poumon Toujours vers 385 Ma on connait egalement le genre Eusthenopteron qui montre des formes de dents et d os du crane typique des tetrapodes posterieurs ainsi que des choanes Premiers tetrapodesUn paysage du Devonien L apparition de proto pattes est le principal signe du passage des tetrapodomorphes comme Panderichthys 385 Ma aux premiers veritables tetrapodes encore totalement aquatiques Contrairement a une idee recue courante les membres chiridiens sont d abord apparus chez des organismes entierement aquatiques Les premieres pattes fossiles apparaissent ainsi comme des sortes de pagaies bien adaptees au deplacement ecarter agripper dans l encombrement vegetal des rives immergees et des marecages Secondairement ces pattes aquatiques ont ete reutilisees pour permettre le deplacement hors de l eau comme le montre l etude des deux especes de tetrapodes fossiles Acanthostega et Ichthyostega Les caracteristiques universelles des tetrapodes membres anterieurs tournes vers l arriere en direction du coude et membres posterieurs tournes vers l avant en direction du genou peuvent etre deja reperees chez les premiers tetrapodes qui vivaient en eau peu profonde Neuf genres de tetrapodes devoniens ont ete decrits plusieurs ne sont connus en totalite ou en partie que par ce qui reste de la machoire inferieure Tous vivaient dans le supercontinent nord americain europeen qui comprenait l Europe l Amerique du Nord et le Groenland La seule exception est un genre unique du Gondwana Metaxygnathus qu on a trouve en Australie Le premier tetrapode devonien asiatique identifie a ete reconnu a partir d une machoire fossile decrite en 2002 Le tetrapode chinois Sinostega pani a ete decouvert au milieu de plantes tropicales fossilisees et de sarcopterygiens dans les sediments de gres rouges du Ningxia Hui region autonome de la Chine du nord ouest Cette decouverte a considerablement etendu la distribution geographique de ces animaux et a souleve de nouvelles questions sur leur distribution dans le monde et sur la grande diversite taxinomique a laquelle ils ont abouti en un temps relativement court A l epoque du devonien superieur les plantes terrestres avaient stabilise les habitats d eau douce permettant ainsi de se developper aux premiers ecosystemes de zone humide avec des reseaux alimentaires de plus en plus complexes qui offraient de nouvelles possibilites Les habitats d eau douce n etaient pas les seuls endroits ou l on pouvait trouver de l eau remplie de matieres organiques en liaison avec une vegetation dense pres du bord de l eau Les habitats marecageux comme les zones humides peu profondes les lagunes cotieres et les grands deltas sales des fleuves existaient aussi a cette epoque et bien des specialistes suggerent que c est dans un tel environnement que les tetrapodes ont evolue Des fossiles des plus anciens tetrapodes ont ete decouverts dans les sediments marins et puisqu on en a retrouve tout autour du monde ils doivent avoir fait leur extension en suivant les lignes cotieres ils ne sauraient donc n avoir vecu que dans l eau douce Pour trancher le debat sur la dominante eau douce eau salee ou eau saumatre des premiers tetrapodes aquatiques l equipe de Jean Goedert et Christophe Lecuyer a publie dans la revue Nature du 30 mai 2018 un article ou elle analyse les rapports entre isotopes de l oxygene du soufre et du carbone de fossiles sachant que ces rapports varient en fonction de la salinite du milieu Leur conclusion est que les tetrapodes devoniens etaient des animaux adaptes a des milieux de salinite variable ou se trouvent des proies marines en d autres termes aux estuaires aux lagunes et autres marais sales que l on rencontre sur les cotes partout sur la planete Le rapport isotopique de l oxygene 18 s avere bien plus bas que celui de l eau de mer tres oxygenee ce qui suggere un environnement pauvre en oxygene Si la mer n etait pas le milieu dominant des tetrapodes aquatiques la tolerance aux milieux sales leur a cependant permis une extension rapide sur la planete Tetrapodes aquatiques Tiktaalik roseae a la frontiere entre les poissons tetrapodomorphes et les tetrapodes L apparition des tetrapodes aquatiques date de la fin du devonien moyen dans une fourchette etroite comprise entre 375 et 380 Ma Tous les scientifiques ne sont pas d accord avec cette anciennete non pas pour des incertitudes de datation mais plutot pour des raisons de definition de ce qui fonde la difference entre un tetrapodomorphe et un tetrapode Certains voient ainsi plutot l apparition des tetrapodes vers 370 Ma avec l apparition des premiers humerus On suppose traditionnellement que les premiers tetrapodes ont evolue dans des habitats d eau douce peu profonds et marecageux Un des plus anciens fossiles connus proches des tetrapodes est celui de Tiktaalik roseae date de 380 a 375 Ma A cote d attributs caracteristiques des poissons osseux ecailles nageoires pectorale et pelvienne munis de rayons les robustes nageoires pectorales de Tiktaalik etaient rigidifiees par un squelette osseux articule Sa morphologie est similaire a celle des poissons mais l articulation de ses nageoires pectorales suggere que le Tiktaalik pouvait supporter le poids de son corps L epaule et le coude sont flexibles contrairement aux poissons expliquent les chercheurs dans la revue Nature Ces caracteristiques anatomiques qui devaient lui permettre d emerger ponctuellement de l eau en font un possible maillon evolutif entre les poissons comme Panderichthys et les tetrapodes plus affirmes comme Acanthostega Quelques scientifiques le considerent donc comme un tetrapode tres primitif quand d autres le voient encore comme un tetrapodomorphe simplement plus avance que Panderichthys 385 Ma sur la voie de l apparition des pattes Un de ses decouvreurs Neil Shubin l a meme qualifie de fishapod contraction de fish poisson et tetrapode Datant de quelques millions d annees apres Tiktaalik le plus ancien humerus fossile au monde aurait ete decouvert par des chercheurs Vieux de plus de 370 Ma ce dernier offrirait la preuve aux scientifiques que les membres ont d abord evolue dans l eau Apres l analyse de ce fossile Neil Shubin et ses collegues de l Universite de Chicago Etats Unis ont constate que les caracteristiques que les paleontologues attribuent d habitude a la vie dans le monde terrestre sont plutot d un environnement aquatique Cet humerus appartenant a une nageoire aurait permis selon eux a l animal supporter le corps et d autre part l aurait aide a relever la tete peut etre pour la sortir de l eau afin de respirer l air Un tetrapode aquatique Acanthostega Vers 363 Ma Acanthostega est un tetrapode purement aquatique dont les membres ont huit doigts mais deja assez evolues avec ses quatre pattes nageuses qui devaient lui permettre de se deplacer en agrippant la dense vegetation aquatique des berges Acanthostega est assez tardif puisqu il date de peu avant la grande disparition des tetrapodes du Devonien terminal Mais il est un bon modele des tetrapodes aquatiques Il est possible qu il ait utilise ses pattes de devant afin de prendre appui sur un support branches immergees fonds peu profonds afin de hisser sa lourde tete hors de l eau pour mieux respirer mais le dessin de ses cotes et de ses pattes exclut une sortie de l eau En effet les membres d Acanthostega etaient trop faibles et mal orientes pour lui permettre de marcher sur la terre ferme La reconstitution partiellement hypothetique d un tetrapode aquatique sortant peut etre parfois de l eau Tulerpeton Vers la meme epoque qu Acanthostega Tulerpeton 363 Ma est un autre tetrapode aquatique reconstitue par un squelette fragmentaire retrouve a Tula en Russie Les pattes epaules anterieures et une partie du museau ont seuls ete retrouves L animal avait 6 doigts et ses membres ressemblent plus a des pagaies aquatiques qu a des pattes marcheuses Neanmoins les doigts sont relativement longs et fins ce qui suggere un habitat plus terrestre que celui d Acanthostega Les os de l epaule sont eux aussi plus robustes ce qui aurait pu faciliter egalement des sorties de l eau Enfin s il est risque de definir precisement le mode de vie de Tulerpeton les ossements retrouves semblent ceux d un animal a dominante aquatique quoique pouvant mieux sortir de l eau qu Acanthostega Premieres sorties de l eau Ichthyostega le plus ancien des vertebres connus presentant des adaptations pour une locomotion autre que la nage Les premieres sorties de l eau connues dateraient du Devonien superieur vers 365 Ma avec Ichthyostega le plus ancien des vertebres connus presentant des adaptations pour une locomotion autre que la nage Ichthyostega n est pas un tetrapode pleinement terrestre mais il montre de nouvelles adaptations a la vie hors de l eau En effet apres l apparition des poumons chez certains Sarcopterygiens de choanes chez les tetrapodomorphes et de pattes nageoires chez les premiers tetrapodes aquatiques Ichthyostega a trois adaptations majeures des pattes anterieures capables de supporter son poids hors de l eau des cotes allongees evitant l ecrasement des poumons par le poids du corps hors de l eau et une chaine d os descendant jusqu au milieu de la poitrine Jennifer Clark une des auteurs de l etude precise dans la revue Nature que ces os au niveau de la poitrine constituent la premiere apparition dans l evolution d un sternum corporel Une telle structure devait renforcer la cage thoracique d Ichthyostega lui permettant ainsi de soutenir une partie du poids de son corps au niveau de la poitrine pendant ses mouvements sur terre Ces 3 evolutions permettent ainsi a l animal de respirer avec son corps hors de l eau alors que les precedents tetrapodes aquatiques comme Acanthostega ne pouvaient pas sortir de l eau A ce titre Ichthyostega est le plus ancien tetrapode connu adapte a la fois a la nage et a une forme de locomotion terrestre Il semble qu il se deplacait a terre comme un phoque c est a dire en projetant en avant ses pattes anterieures et sa tete avant de trainer la partie arriere de son corps Manifestement l arriere du corps avec sa large queue capable d onduler et ses membres posterieurs en forme de pagaie avait une vocation aquatique Il est probable qu Ichthyostega ne venait que tres partiellement a terre D une part son corps est mal adapte a la vie terrestre avec une mobilite a terre assez reduite et d autre part sa taille pouvant atteindre 1 35 metre devait rendre difficile de trouver de la nourriture sur terre A cette epoque la d ailleurs celle ci etait surtout peuplee d arthropodes Il est possible que les jeunes se soient nourris de ces derniers mais ceux ci ne pouvaient sans doute pas suffire a nourrir un adulte par ailleurs tres lent a terre Le mode de vie de l animal est inconnu et on ne peut donc que supposer les raisons adaptatives de la venue a terre Celle ci etait peut etre motivee par le besoin d un refuge contre les predateurs Hynerpeton un autre tetrapode de la fin du Devonien encore tres aquatique Si le squelette de Ichthyostega est assez bien connu d autres tetrapodes du Devonien terminal entre 365 et 360 Ma sont connus par des fossiles plus lacunaire comme Hynerpeton Conquete du milieu terrestre au CarbonifereArticle detaille Terrestrialisation Multiples sorties des eaux au sein de plusieurs groupes d organismes vivants La raison pour laquelle les tetrapodes ont commence a s installer sur la terre ferme est toujours un sujet de discussion Mais si elle est encore hesitante au Devonien tardif 360 Ma l adaptation au milieu terrestre devient tres affirmee au cours du Carbonifere 359 a 299 Ma Lacune de Romer A partir de 360 Ma commence la periode connue sous le nom de lacune de Romer Celle ci dure une vingtaine de millions d annees et est marquee par une disparition des fossiles de tetrapodes En general le phenomene est attribue a une nouvelle crise globale connue sous le nom de crise du Devonien Carbonifere La cause de l extinction pourrait cependant etre plus specifique La derive des continents a en effet fortement rapproche les paleo continents du Gondwana et de l Euramerique La grande majorite des tetrapodes connus vivaient sur ce dernier continent Des poissons tetrapodomorphes sont entres en competition avec les tetrapodes euramericains des que le Gondwana s est rapproche assez de l Euramerique Pour les tetrapodes de l epoque encore totalement Acanthostega ou largement Ichtyostega aquatiques la competition semble avoir ete trop rude puisque leurs lignees disparaissent Ainsi il semble qu aucun des groupes de tetrapodes connus au Devonien n ait depasse la limite separant le Devonien et le Carbonifere Un irreductible petit groupe a toutefois subsiste dans quelques niches ecologiques ou les gros poissons predateurs ne s aventuraient pas S agissait il de la partie amont des reseaux fluviaux encombres de plantes et de bois Les rares tetrapodes peuplant la lacune de Romer ressemblent aux tetrapodes posterieurs a cette lacune qui sont d un type bien different de ceux du Devonien Les animaux comme Ichthyostega ou Acanthostega ne sont ainsi pas les ancetres des tetrapodes posterieurs Une lignee encore inconnue a manifestement survecu a l extinction des tetrapodes il y a 360 Ma mais a mis quelque 20 millions d annees pour s adapter pleinement a son nouveau milieu terrestre et pour s y repandre Depuis sa mise en evidence par Romer en 1956 cette lacune a ete progressivement comblee avec les decouvertes de tetrapodes precoces du Carbonifere tels que Pederpes et Crassigyrinus Au Devonien certains poissons a nageoires lobees comme l Eusthenopteron bien que dotes deja de nageoires dont le squelette interne evoque celui des tetrapodes restent pelagiques ou strictement aquatiques Des poissons tetrapodomorphes connaissent une diversification importante mais restent infeodes a des environnements cotiers estuaires lagunes et d eau douce fleuves rivieres mares tout en presentant plusieurs adaptations qui leur permettent de se deplacer episodiquement sur terre Panderichthys rhombolepis Tiktaalik Acanthostega Ichthyostega Des poumons rudimentaires sont deja presents chez les premiers poissons a nageoires lobees a la fin du Silurien Leur conservation sous forme vestigiale chez le cœlacanthe actuel temoigne de leur longue histoire evolutive et de leur statut de caractere commun a l ensemble des sarcopterygiens Raisons de l evolution Le ou les groupes restreints qui ont survecu a l extinction de la fin du Devonien ont progressivement acquis des adaptations beaucoup plus fortes a la vie terrestre en particulier quatre pattes pleinement marcheuses ce que n avait pas Ichtyostega Une premiere raison pourrait etre la forte concurrence des poissons tetrapodomorphes aquatiques qui en occupant les milieux originels des tetrapodes euramericains auraient force la selection des variants les plus adaptes au milieu terrestre denue de concurrents Il a ete pose comme hypothese que les jeunes auraient ete parmi les premiers a coloniser ce milieu les adultes etant plus aquatiques faute de nourriture suffisante a terre Si les milieux terrestres semblent en effet avoir ete pauvres en nourriture pour de gros animaux les insectes qui les peuplaient pouvaient plus facilement convenir a des jeunes de petite taille De plus les jeunes sont aussi les plus vulnerables et donc les plus a meme de beneficier d un refuge terrestre Meme sans sortie integrale de l eau les eaux peu profondes pres de la terre ferme offraient aussi aux jeunes un refuge On peut d ailleurs remarquer que les jeunes poissons actuels et les amphibiens passent souvent la premiere partie de leur vie dans la securite relative d eaux peu profondes comme les rives les roseaux ou les mangroves ou les gros predateurs ne peuvent acceder Finalement la terre ferme avec son absence totale de predateurs a sans doute offert des opportunites pour des animaux qui avaient developpe des adaptations poumons et pattes specifiques a des milieux aquatiques particuliers mais reutilisables a terre un phenomene connu en theorie de l evolution sous le nom d exaptation Quatre pattes marcheuses L un des premiers tetrapodes bien conserve et parfaitement adapte a la vie terrestre date ainsi de 345 Ma juste un peu avant la fin de la lacune de Romer qu il contribue a combler Le Pederpes finneyae etait une creature munie de dents de quatre pattes et estimee longue de 90 centimetres Pederpes finneyae pouvait marcher sur la terre ferme mais egalement evoluer dans l eau Il ressemblait a un crocodile un peu disgracieux S il n est pas totalement terrestre l animal n en est pas moins bien adapte a la vie sur terre meme s il se reproduisait encore certainement dans l eau Ses quatre pattes marcheuses contre seulement deux pattes marcheuses chez Ichtyostega sont pleinement fonctionnelles Elles ont deja 5 doigts une caracteristique propres aux tetrapodes modernes alors que Acanthostega avait huit doigts et que Ichthyostega en avait sept Caracteres ancestraux et autres adaptations Un exemple de branchies chez un jeune batracien moderne Les tetrapodes ancestraux ne sont deja plus tout a fait des poissons mais ne sont pas encore completement independants du milieu aquatique A ce titre ils conservent encore des branchies au cote de leurs poumons et ce meme a l age adulte La disparition ou la quasi disparition des branchies a l age adulte n est pas bien documentee mais date forcement du Carbonifere durant lequel apparaissent les reptiles Au dela des adaptations les plus visibles poumons pattes nageoires puis pattes marcheuses choanes cotes protegeant les poumons de l ecrasement par le poids du corps les tetrapodes ont aussi acquis des adaptations essentielles a la vie dans un milieu aerien meme si celui ci n est que partiel au debut le cou devient articule l attache des membres anterieurs recule se desolidarisant de la tete Les premieres vertebres se specialisent pour permettre des mouvements du crane independants du tronc l oreille qui etait primitivement consacree a l equilibre se specialise pour permettre egalement l audition dans l air le developpement du museau et le recul des orbites oculaires favorisent l olfaction terrestre L agrandissement des yeux capables d accommodation est egalement une adaptation au milieu aerien Ils se couvrent d une paupiere protectrice et un liquide lacrymal assure leur maintien en milieu humide les membres se renforcent et permettent des mouvements performants en milieu aerien La conquete du milieu terrestre est donc bien amorcee des la premiere moitie du carbonifere 340 Ma mais les tetrapodes primitifs conservent alors un mode de vie proche de celui des actuels batraciens avec une forte dependance aux milieux aquatiques en particulier pour la reproduction ponte des œufs Malgre certaines ressemblances dans les modes de vie partiellement aquatiques de ponte œufs aquatiques ou de respiration branchies au moins chez les jeunes ces tetrapodes primitifs ne sont cependant pas des amphibiens au sens moderne du terme Le taxon lissamphibia est en effet d apparition plus tardive et porte des evolutions qui ne sont pas encore presentes chez les premiers tetrapodes En ce sens les batraciens actuels ne sont pas des tetrapodes primitifs ni meme n en sont des approximations meme s ils ont souvent conserve des caracteres partiellement aquatiques Apparition de l œuf amniotique Article detaille Amniota Le reptiliomorphe Westlothiana incarne une forme de transition entre les amphibiens et les amniotes La fonctionnalite decisive qui permettra aux quadrupedes de s emanciper du milieu aquatique est l invention de l œuf amniotique qui incorpore a l œuf un micro milieu aquatique necessaire au developpement de l embryon Cet œuf a coquille avec une poche liquide a l interieur protege l embryon du dessechement alors meme que l œuf est pondu dans un milieu aerien Cette evolution n est pas la seule a signer l apparition des premiers amniotes Elle s accompagne aussi d une peau ecailleuse seche et relativement etanche qui ralentit beaucoup la perte d humidite a travers la peau semi permeable des premiers tetrapodes amphibiens L œuf amniotique a coquille et la peau etanche des premiers reptiles vont tres fortement augmenter l independance aux milieux aquatiques des tetrapodes et permettront l explosion radiative des amniotes Ces deux evolutions laissant peu de traces paleontologiques l apparition des premiers reptiles est quelque peu difficile a dater mais elle est generalement estimee a 320 Ma Hylonomus lyelli le premier reptile clairement identifie vers 315 Ma Westlothiana lizziae decouvert en 1989 dans un niveau de 338 Ma soit juste a la fin de la lacune de Romer est un animal de 20 cm de long qui montre de nettes evolutions osseuses vers les reptiles mais il est generalement considere comme une forme intermediaire plus proche des batraciens primitifs que des veritables amniotes ou au moins comme une espece indeterminee dans sa classification Vers 315 Ma Hylonomus lyelli est le premier animal identifie pour lequel existe un consensus scientifique sur le fait qu il etait un reptile pondant des œufs amniotiques A partir de cette epoque les sauropsides vont se diversifier donnant naissance a de nombreux groupes archosauriens parmi lesquels les actuels crocodiliens et oiseaux mais aussi les anciens dinosaures ou pterosauriens tortues lezards et les serpents Le dimetrodon et l un des nombreux representant des synapsides un groupe contenant les mammiferes et leurs parents eteints Un autre groupes majeurs d amniotes les synapsides souvent appeles reptiles mammaliens en raison de leurs apparences mais ce taxon ne regroupe en aucun cas des reptiles seront les premiers representant de ce clade a se diversifier L un des sous groupes les therapsides vont donner naissance aux mammiferes faisant de ces animaux les seuls representants actuels de cette lignee tous les autres groupes etant desormais eteints Les tetrapodes sans œufs amniotiques n ont cependant pas disparu donnant naissance aux trois grands groupes modernes de Lissamphibia batraciens que sont les gymnophiones ou apodes les urodeles et les anoures Ammoniaque et ureeL ancetre commun de tous les gnathostomes actuels vivait dans l eau douce et c est plus tard qu il est retourne vers la mer Pour lutter contre la salinite beaucoup plus haute de l eau marine ses descendants ont acquis la capacite de transformer les dechets ammoniacaux en uree inoffensive et de conserver cette derniere dans le corps afin de rendre le sang aussi sale que l eau marine sans empoisonner l organisme Par la suite les actinopterygiens sont revenus a l eau douce et ont perdu cette possibilite Comme leur sang contenait plus de sel que l eau douce ils pouvaient simplement se debarrasser de l ammoniaque par leurs branchies Et quand une nouvelle fois ils sont finalement revenus a la mer il ne leur a pas ete possible de recuperer le vieux systeme qui consistait a transformer l ammoniaque en uree et il leur a fallu a la place elaborer des glandes qui excretaient le sel Les dipneustes font de meme quand ils vivent dans l eau ils produisent de l ammoniaque et pas d uree mais quand l eau s asseche et qu ils sont forces de se creuser un abri dans la boue ils recommencent a produire de l uree A la maniere des poissons cartilagineux le cœlacanthe peut conserver l uree dans son sang comme le peuvent les seuls amphibiens que l on connaisse capables de vivre pendant de longues periodes dans l eau salee le crapaud Rhinella marina et la grenouille Fejervarya cancrivora Il s agit de traits qu ils ont herite de leurs ancetres Si les premiers tetrapodes avaient vecu dans l eau douce ils auraient perdu la capacite de produire de l uree et n auraient plus utilise que l ammoniaque ils auraient donc du par la suite elaborer de nouveau cette capacite perdue a partir de zero Or de tous les actinopterygiens actuels pas une seule espece n a ete capable de le faire il n est donc pas probable que les tetrapodes l auraient fait S ils ne pouvaient produire que de l ammoniaque les animaux terrestres seraient obliges de boire sans arret ce qui rendrait impossible la vie sur la terre ferme quelques exceptions existent comme certains cloportes terrestres qui peuvent excreter leurs dechets azotes sous forme de gaz d ammoniaque Cela a du probablement poser probleme au debut au moment ou les tetrapodes ont commence a vivre une partie du temps hors de l eau mais finalement c est le systeme de l uree qui l a completement emporte Pour cette raison il est fort douteux qu ils soient venus de l eau douce a moins qu ils n aient d abord emigre dans les habitats d eau douce et soient ensuite passes sur la terre ferme au cours d une deuxieme emigration suivant de peu la precedente alors qu ils n avaient pas encore oublie comment faire de l uree meme si certains qui ne sont jamais alles sur la terre ferme ou des especes primitives eteintes qui sont revenues a la vie aquatique pourraient evidemment s etre adaptes aux lacs et aux rivieres d eau douce Notes et referencesNotes Du grec ancien tetra tetra quatre et poys pous pied pour donner litteralement quatre pieds References de B Hatschek et C J Cori Elementarcus der Zootomie in funfzen Vorlesungen Elementary Zootomy in Fifteen Lectures Jena Gustav Fischer 1896 lire en ligne en Phylonyms A Companion to the PhyloCode Boca Raton CRC Press 2020 759 764 p ISBN 978 1 138 33293 5 Tetrapoda B Hatschek and C J Cori 1896 M Laurin converted clade name en Katarzyna Narkiewicz et Marek Narkiewicz The age of the oldest tetrapod tracks from Zachelmie Poland Lethaia vol 48 no 1 janvier 2015 p 10 12 ISSN 0024 1164 DOI 10 1111 let 12083 en I Irisarri D Baurain et H Brinkmann Phylotranscriptomic consolidation of the jawed vertebrate timetree Nat Ecol E vol 1 janvier 2015 p 1370 1378 DOI 10 1038 s41559 017 0240 5 en Long JA Gordon MS The greatest step in vertebrate history a paleobiological review of the fish tetrapod transition Physiol Biochem Zool vol 77 no 5 sep oct 2004 p 700 19 PMID 15547790 DOI 10 1086 425183 S2CID 1260442 en N Shubin Your Inner Fish A Journey Into the 3 5 Billion Year History of the Human Body New York Pantheon Books 2008 ISBN 978 0 375 42447 2 Laurin 2010 p 163 en Aurore Canoville et Michel Laurin Evolution of humeral microanatomy and lifestyle in amniotes and some comments on paleobiological inferences Biological Journal of the Linnean Society vol 100 no 2 juin 2010 p 384 406 DOI 10 1111 j 1095 8312 2010 01431 x en Michel Laurin Aurore Canoville et Alexandra Quilhac Use of paleontological and molecular data in supertrees for comparative studies the example of lissamphibian femoral microanatomy Journal of Anatomy vol 215 no 2 aout 2009 p 110 123 PMID 19508493 PMCID 2740958 DOI 10 1111 j 1469 7580 2009 01104 x Clack 2012 p 87 9 en Michel Laurin Marc Girondot et Armand de Ricqles Early tetrapod evolution Trends in Ecology amp Evolution vol 15 no 3 2000 p 118 123 ISSN 0169 5347 PMID 10675932 DOI 10 1016 S0169 5347 99 01780 2 lire en ligne archive du 22 juillet 2012 consulte le 8 juin 2015 Laurin 2010 p 9 Benton 2009 p 99 Tetrapodes sur universalis fr consulte le 4 mars 2022 en Union internationale pour la conservation de la nature Liste rouge de l UICN 2014 3 Summary Statistics for Globally Threatened Species Table 1 Numbers of threatened species by major groups of organisms 1996 2014 Stephen Jay Gould Comme les huit doigts de la main Reflexions sur l histoire naturelle Editions du Seuil 2000 p 87 W Hennig Phylogenetic Systematics Illinois University Press 1966 traduit par D Dwight Davis amp R Zangerl en M Ruta M I Coates et D L J Quicke Early tetrapod relationships revisited Biological Reviews of the Cambridge Philosophical Society vol 78 2003 p 251 345 DOI 10 1017 S1464793102006103 lire en ligne PDF en D Marjanovic et M Laurin The origin s of modern amphibians a commentary Evolutionary Biology vol 36 no 3 2009 p 336 338 DOI 10 1007 s11692 009 9065 8 lire en ligne PDF en J S Anderson R R Reisz D Scott N B Frobisch et S S Sumida A stem batrachian from the Early Permian of Texas and the origin of frogs and salamanders Nature vol 453 22 mai 2008 p 515 518 resume a b c d e et f Jennifer Clack Le premier pied a terre Pour la science no 340 fevrier 2006 resume Un poisson a poumon le dipneuste documentaire audiovisuel de Alain Devez production du CNRS 1991 Une machoire fossile de cœlacanthe a ete trouvee dans une strate datee de 410 Ma pres de Buchan dans l etat de Victoria en Australie C est le plus vieux fossile connu en 2007 et il a recu le nom de Eoactinistia foreyi lors de la publication de la decouverte en septembre 2006 1 a b c d e et f Gael Clement Les tetrapodes de paleo Belgique Pour la science fevrier 2006 resume Les amphibiens possedent cinq doigts a leurs pattes arriere quatre a leurs pattes avant Les amniotes oiseaux reptiles mammiferes presentent le modele ancestral de cinq doigts avec parfois des modifications superposees a cet etat initial quatre orteils pour les oiseaux voire moins chez les mammiferes a sabots que forment les ongules L embryologie montrerait qu a l origine cette disposition secondaire est bien acquise a partir d un membre pentadactyle Cf Guillaume Lecointre Herve Le Guyader Classification phylogenetique du vivant Belin 2001 p 9 Voir en Andre Beaumont Pierre Cassier et Daniel Richard Biologie animale Les Cordes Anatomie comparee des vertebres Dunod 2009 p 203 204 Les nageoires pectorales sont articulees a la ceinture scapulaire par l humerus les nageoires pelviennes a la ceinture pelvienne par le femur communique de presse du CNRS du 31 mai 2018 au sujet de l article Euryhaline ecology of early tetrapods revealed by stable isotopes par Jean Goedert et al publie dans Nature du 30 mai 2018 Euryhaline ecology of early tetrapods revealed by stable isotopes Nature du 30 mai 2018 a et b La sortie des eaux saumatres des premiers tetrapodes Pour la science le 10 07 2018 a et b Decouverte du plus vieil humerus Sciences et Avenir fr 2 avril 2004 lire en ligne a et b Cecile Dumas Un poisson en marche vers la terre ferme Sciences et Avenir 6 avril 2006 lire en ligne John Noble Wilford Scientists Call Fish Fossil the Missing Link The New York Times 5 avril 2006 lire en ligne a et b Premier pas sur terre Caroline Idoux Futura Sciences Paris 4 juillet 2002 citant la revue Nature O A Lebedev et M I Coates The postcranial skeleton of the Devonian tetrapod Tulerpeton curtum Lebedev Zoological Journal of the Linnean Society vol 114 no 3 1995 DOI 10 1111 j 1096 3642 1995 tb00119 x Joel Ignasse Comment les premiers tetrapodes sont sortis de l eau Sciences et Avenir fr 14 janvier 2013 lire en ligne citant S E Pierce P E Ahlberg J R Hutchinson J L Molna S Sanchez P Tafforeau et J A Clack Vertebral architecture in the earliest stem tetrapods Nature 13 janvier 2013 DOI 10 1038 nature11825 lire en ligne Du nom du paleontologue americain Alfred Romer qui le premier remarqua l absence de fossiles de tetrapodes entre 360 et 340 Ma Caroline Idoux Premier pas sur terre sur Futura sciences 4 juillet 2002 consulte le 7 decembre 2013 en J A Clark An early tetrapod from Romer s Gap Nature vol 418 2002 p 72 76 DOI 10 1038 nature00824 a et b Fossile du premier marcheur Futura Sciences 7 juillet 2002 citant la revue Nature Laurin M Systematique paleontologie et biologie evolutive moderne l exemple de la sortie des eaux des vertebres Paris Ellipses 2008 176 p ISBN 978 2 7298 3892 8 en Kenneth V Kardong Vertebrates Comparative Anatomy Function Evolution McGraw Hill 2006 p 667 en M A MacIver et al Massive increase in visual range preceded the origin of terrestrial vertebrates Proceedings of the National Academy of Sciences of the United states of America vol 114 no 12 2017 DOI 10 1073 pnas 1615563114 Westlothiana encyclopedie MSN Encarta T R Smithson R L Carroll A L Panchen et S M Andrews Westlothiana lizziae from the Visean of East Kirkton West Lothian Scotland and the amniote stem Earth and Environmental Science Transactions of the Royal Society of Edinburgh vol 84 1993 p 383 412 DOI 10 1017 S0263593300006192 Michael Taylor AMPHIBIANS that came to stay How did odd looking creatures that struggled out of warm equatorial waters to live on land hundreds of millions of years ago end up on a Scottish football ground New Scientist 12 fevrier 1994 resume Ancient reptile tracks unearthed BBC News Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Tetrapoda sur Wikimedia CommonsTetrapoda sur Wikispecies Articles connexes Sarcopterygii Tetrapodomorpha Stegocephalia Tiktaalik Ventastega Acanthostega Ichthyostega Hynerpeton Tulerpeton Bibliographie document utilise comme source pour la redaction de cet article John A Long et Richard Cloutier Quand les poissons avaient des doigts Pour la science no 513 juillet 2020 p 48 57 presentation en ligne Jean Sebastien Steyer La Terre avant les Dinosaures Belin editeur 2009 ISBN 978 2 701 142067 OCLC 2701142067 Michael Benton Vertebrate Palaeontology John Wiley amp Sons 5 fevrier 2009 3e ed ISBN 978 1 4051 4449 0 lire en ligne p 1 J A Clack Gaining ground the origin and evolution of tetrapods Bloomington Indiana USA Indiana University Press 2012 2nd ed ISBN 9780253356758 lire en ligne Michel Laurin How Vertebrates Left the Water University of California Press 2010 ISBN 978 0 520 26647 6 lire en ligne George R Jr McGhee When the Invasion of Land Failed The Legacy of the Devonian Extinctions Columbia University Press 2013 ISBN 978 0 231 16057 5 lire en ligne Jennifer A Clack The Fin to Limb Transition New Data Interpretations and Hypotheses from Paleontology and Developmental Biology Annual Review of Earth and Planetary Sciences vol 37 no 1 2009 p 163 179 DOI 10 1146 annurev earth 36 031207 124146 Bibcode 2009AREPS 37 163C Fins Into Limbs Evolution Development and Transformation Chicago University of Chicago Press 2007 ISBN 978 0 226 31340 5 lire en ligne Long JA Young GC Holland T Senden TJ Fitzgerald EM An exceptional Devonian fish from Australia sheds light on tetrapod origins Nature vol 444 no 7116 novembre 2006 p 199 202 PMID 17051154 DOI 10 1038 nature05243 Bibcode 2006Natur 444 199L S2CID 2412640 Michael Benton Blackwell Publishing 2005 3rd ed Liens externes Ressources relatives au vivant Animal Diversity Web BioLib Paleobiology Database Systeme d information taxonomique integre World Register of Marine Species Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Britannica Den Store Danske Encyklopaedi Gran Enciclopedia Catalana Store norske leksikon Universalis Notices d autorite GNDPortail de la paleontologie Portail origine et evolution du vivant Portail de la zoologie

Derniers articles
  • Mai 25, 2025

    Fibroblaste

  • Mai 25, 2025

    Ferrédoxine

  • Mai 25, 2025

    Fermentation

  • Mai 25, 2025

    Femtomètre

  • Mai 25, 2025

    Falcatidae

www.NiNa.Az - Studio

    Entrer en contact
    Langages
    Contactez-nous
    DMCA Sitemap
    © 2019 nina.az - Tous droits réservés.
    Droits d'auteur: Dadash Mammadov
    Un site Web gratuit qui permet le partage de données et de fichiers du monde entier.
    Haut