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Radioactif

La radioactivité est le phénomène physique par lequel des noyaux atomiques instables (dits radionucléides ou radioisotopes) se désintégrent spontanément en d'autres noyaux en émettant simultanément des particules de matière (électrons, noyaux d'hélium, neutrons, etc.) et de l'énergie (photons et énergie cinétique). La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel dans le cas de l'uranium, et très vite confirmée par Pierre et Marie Curie pour le radium. C'est cette dernière qui introduit à cette occasion les termes de radioactivité et radioélément.

L'émission de particules matérielles et immatérielles est appelée rayonnement, et l'énergie des particules est suffisante pour entraîner l'ionisation de la matière traversée, d'où le nom de rayonnements ionisants. On distingue classiquement les rayons α constitués de noyaux d'hélium (également appelés particules α), les rayons β constitués d'électrons ou de positons (particules β− ou β+) et les rayons γ constitués de photons, auxquels il faut ajouter les neutrons qui dérivent des fissions spontanées.
Les effets sur un organisme vivant d'une exposition aux rayonnements ionisants (irradiation) dépendent du niveau et de la durée de l'exposition (aiguë ou chronique), de la nature du rayonnement ainsi que de la localisation de la radioactivité (exposition externe, interne, en surface, etc.).
Les rayonnements provenant de substances radioactives sont largement utilisés dans l'industrie pour le contrôle de pièces manufacturées, les soudures, l'usure, et en médecine nucléaire à des fins de diagnostic à faible dose, et à des fins thérapeutiques à forte dose pour soigner les cancers. Lors des différents usages de la radioactivité, il convient naturellement de suivre les mesures de prévention, de protection et de contrôle adaptées au niveau de radioactivité.
Histoire
Mise en évidence et explication de la radioactivité


La radioactivité fut observée pour la première fois par Abel Niépce de Saint-Victor en 1857 puis redécouverte en 1896 par Henri Becquerel (1852-1908), lors de ses travaux sur la phosphorescence : les matières phosphorescentes émettent de la lumière dans le noir après exposition à la lumière, et Becquerel supposait que la lueur qui se produit dans les tubes cathodiques exposés aux rayons X pouvait être liée au phénomène de phosphorescence. Son expérience consistait à sceller une plaque photographique dans du papier noir et mettre ce paquet en contact avec différents matériaux phosphorescents. Tous ses résultats d'expérience furent négatifs, à l'exception de ceux faisant intervenir des sels d'uranium, lesquels impressionnaient la plaque photographique à travers la couche de papier.
Cependant, il apparut bientôt que l'impression de l'émulsion photographique n'avait rien à voir avec le phénomène de phosphorescence, car l'impression se faisait même lorsque l'uranium n'avait pas été au préalable exposé à la lumière. Par ailleurs, tous les composés d'uranium impressionnaient la plaque, y compris les sels d'uranium non phosphorescents et l'uranium métallique. De plus, les physiciens (en) et (en) montrent dès 1898 que le phénomène n'est sensible ni à la température, ni à la pression ni à un bombardement d'électrons.
À première vue, ce nouveau rayonnement était semblable au rayonnement X, découvert l'année précédente (en 1895) par le physicien allemand Wilhelm Röntgen (1845-1923). Des études ultérieures menées par Becquerel lui-même, ainsi que par Marie Curie (1867-1934) et Pierre Curie (1859-1906), ou encore par Ernest Rutherford (1871-1937), montrèrent que la radioactivité est nettement plus complexe que le rayonnement X. En particulier, ils découvrirent qu'un champ électrique ou magnétique séparait les rayonnements « uraniques » en trois faisceaux distincts, qu'ils baptisèrent α, β et γ. La direction de la déviation des faisceaux montrait que les particules α étaient chargées positivement, les β négativement, et que les rayonnements γ étaient neutres. En outre, la magnitude de la déflexion indiquait nettement que les particules α étaient bien plus massives que les β.
- Reproduction de l'expérience de Becquerel.
- Section polie de pechblende.
- Papier photographique impressionné par le rayonnement de la pechblende.
En faisant passer les rayons α dans un tube à décharge et en étudiant les raies spectrales ainsi produites, on pouvait conclure que le rayonnement α est constitué d'hélions, autrement dit de noyaux d'hélium (4He). D'autres expériences permettaient d'établir que les rayons β sont composés d'électrons comme les particules dans un tube cathodique, et que les rayons γ sont, tout comme les rayons X, des photons très énergétiques. Par la suite, on découvrit que de nombreux autres éléments chimiques ont des isotopes radioactifs. Ainsi, en traitant des tonnes de pechblende, une roche uranifère, Marie Curie réussit à isoler quelques milligrammes de radium dont les propriétés chimiques sont tout à fait similaires à celles du baryum (ces deux éléments chimiques sont des métaux alcalino-terreux), mais qu'on arrive à distinguer à cause de la radioactivité du radium.
En 2024, des désintégrations α sont détectées individuellement grâce au recul de billes de silice contenant le radioisotope, de taille micrométrique. La détection du minuscule recul d'un objet plus de 1012 fois plus massif que les particules émises est rendue possible grâce à des techniques d'opto-mécanique en lévitation. La mesure est sensible à toutes les particules émises lors de la désintégration, y compris les particules neutres qui pourraient échapper à la détection par les techniques existantes. L'observation d'un changement dans la charge nette de la bille coïncidant avec le recul permet d'identifier les désintégrations avec un bruit de fond de l'ordre du µBq,.
Mise en évidence des dangers de la radioactivité
Les dangers des rayonnements ionisants pour la santé ne furent pas immédiatement reconnus. Ainsi, Nikola Tesla (1856-1943), en soumettant volontairement en 1896 ses propres doigts à une irradiation par des rayons X, constata que les effets aigus de cette irradiation étaient des brûlures qu'il attribua, dans une publication, à la présence d'ozone. D'autre part, les effets mutagènes des radiations, en particulier les risques de cancer, ne furent découverts qu'en 1927 par Hermann Joseph Muller (1890-1967). Avant que les effets biologiques des radiations ne soient connus, des médecins et des sociétés attribuaient aux matières radioactives des propriétés thérapeutiques : le radium, en particulier, était populaire comme tonifiant, et fut prescrit sous forme d'amulettes ou de pastilles. Marie Curie s'est élevée contre cette mode, arguant que les effets des radiations sur le corps n'étaient pas encore bien compris. Durant les années 1930, les nombreuses morts qui ont semblé pouvoir être reliées à l'utilisation de produits contenant du radium ont fait passer cette mode et, actuellement, la radiothérapie n'est appliquée qu'à bon escient dans les hôpitaux, notamment pour soigner des cas de cancers avérés ou, éventuellement, d'autres maladies graves.
Désintégration nucléaire
La « désintégration » (en physique, elle correspond à la transformation de la matière en énergie) d'un noyau radioactif peut entraîner l'émission de rayonnement α, β− ou β+. Ces désintégrations sont souvent accompagnées de l'émission de photons de haute énergie ou rayons γ, dont les longueurs d'onde sont généralement encore plus courtes que celles des rayons X, étant de l'ordre de 10−11 m ou inférieures. Cette émission gamma ( γ ) résulte de l'émission de photons lors de transitions nucléaires : du réarrangement des charges internes du noyau nouvellement formé, ou bien de la couche profonde du cortège électronique perturbé, à partir de niveaux d'énergie excités avec des énergies mises en jeu de l'ordre du MeV.

Les principaux modes de désintégration sont la désintégration α, la désintégration β− et la désintégration ε. D'autres modes concernent surtout des nucléides synthétiques : la désintégration β+, l'émission de neutrons, l'émission de protons et la fission spontanée. Par ailleurs la radioactivité γ, qui n'est pas due à une désintégration à proprement parler mais à une transition nucléaire, accompagne souvent les différents modes de désintégration.
- La désintégration α (alpha) se caractérise par l'émission d'un noyau d'hélium 4, qualifié dans ce contexte de particule α. Le noyau radioactif A
Z X, de numéro atomique Z et de nombre de masse A, se transforme alors en un noyau atomique A−4
Z−2 Y, décalé donc de deux cases vers la gauche et de deux cases vers le bas dans le tableau N-Z (figure ci-contre) :
- A
Z X ⟶ A−4
Z−2 Y + 4
2He. - La particule α, de charge 2e (où e désigne la charge élémentaire), emporte sous forme d'énergie cinétique une fraction de l'énergie de masse libérée par la désintégration.
- La désintégration β− (bêta moins) se caractérise par l'émission d'un électron (particule β−), mais aussi par celle d'un antineutrino électronique (conservation du nombre leptonique). Dans A
Z X, un neutron s'est transformé en proton : le noyau garde la même masse atomique mais son numéro atomique est incrémenté de 1 (dans le tableau N-Z, il se décale d'une case vers la gauche et d'une case vers le haut) :
- A
Z X ⟶ A
Z+1Y + 0
-1e− + 0
0 νe.
- La désintégration ε (epsilon), ou capture électronique, est la capture par le noyau d'un électron de son cortège électronique, qui s'accompagne de l'émission d'un neutrino électronique (conservation du nombre leptonique). Dans A
Z X, un proton s'est transformé en neutron : le noyau garde la même masse atomique mais son numéro atomique décrémenté de 1 (dans le tableau N-Z, il se décale d'une case vers la droite et d'une case vers le bas) :
- A
Z X + 0
−1e− ⟶ A
Z−1Y + 0
0νe.
- La désintégration β+ (bêta plus) se caractérise par l'émission d'un positon (particule β+), mais aussi par celle d'un neutrino électronique (conservation du nombre leptonique). Dans A
Z X, un proton s'est transformé en neutron : le noyau garde la même masse atomique mais son numéro atomique est décrémenté de 1, comme pour la désintégration ε :
- A
Z X ⟶ A
Z−1Y + 0
1e+ + 0
0νe.
- L'émission de neutrons se caractérise par l'émission d'un ou plusieurs neutrons. Le noyau garde le même numéro atomique mais sa masse atomique diminue d'une ou plusieurs unités (dans le tableau N-Z, il se décale d'autant de cases vers la gauche qu'il y a de neutrons émis) :
- A
Z X ⟶ A−n
Z Y + n 1
0n. - Le nombre n peut être égal à 1 (exemples : 4
1H, 5
2He, 13
4Be), à 2 ( , 10
2He), à 3 ( ) ou à 4 ( , 7
1H).
- L'émission de protons se caractérise par l'émission d'un ou deux protons. Le numéro atomique et la masse atomique du noyau diminuent d'une ou deux unités (dans le tableau N-Z, il se décale d'autant de cases vers le bas qu'il y a de protons émis) :
- A
Z X ⟶ A−n
Z−n Y + n 1
1p. - Le nombre n peut être égal à 1 (exemples : , , ) ou à 2 ( , ).
- La fission spontanée se caractérise par la fragmentation du noyau en au moins deux noyaux plus légers, accompagnée par l'émission d'un ou plusieurs neutrons.
- La radioactivité γ (gamma).

Le mode de désintégration d'un nucléide radioactif dépend de sa position par rapport aux nucléides (stables ou moins instables) de la vallée de stabilité les plus proches de lui dans le tableau Z-N (figure ci-contre). D'une façon générale, les nucléides situés à gauche de la vallée ont trop de neutrons (en comparaison de leur nombre de protons) et subissent une désintégration β− ; les nucléides situés à droite sont excédentaires en protons et subissent une désintégration ε (capture électronique) ou plus rarement une désintégration β+ ; les nucléides de masse atomique supérieure à 208 et proches de la vallée subissent une désintégration α. Il y a diverses exceptions, qui s'expliquent notamment par des considérations de cinétique.
Les désintégrations α, β− et β+ sont souvent accompagnées de l'émission de photons de haute énergie ou rayons gamma, dont les longueurs d'onde sont généralement encore plus courtes que celles des rayons X, étant de l'ordre de 10−9 m ou inférieures. Cette émission gamma (γ) résulte de transitions à partir de niveaux d'énergie excités du noyau. Le spectre émis est un spectre de raies qualitativement comparable aux spectres infrarouge, optique et ultraviolet qui résultent des transitions entre les différents niveaux d'énergie dans les atomes, mais quantitativement la différence provient du fait que les énergies mises en jeu dans le cortège électronique des atomes sont de l'ordre de l'électron-volt (eV), alors que dans les noyaux atomiques elles sont environ un million de fois plus élevées et de l'ordre du MeV.
Radioéléments
La radioactivité peut provenir de radioisotopes naturels ou artificiels, ces derniers étant produits au laboratoire et dans des réacteurs nucléaires fabriqués par les êtres humains ou se constituant tout à fait exceptionnellement de façon spontanée dans la nature, comme celui qui semble avoir fonctionné il y a deux milliards d'années sur le site d'Oklo au Gabon, ou encore lors d'explosions de bombes atomiques. Dans le premier cas, on parle alors souvent de radioactivité naturelle, pour insister sur le fait que la radioactivité est produite par des radioéléments se rencontrant avec des abondances plus ou moins grandes (mais toujours assez faibles) dans la nature. Dans le deuxième cas, on parle de radioactivité artificielle, terme consacré depuis que les époux Frédéric Joliot et Irène Curie ont reçu en 1935 le prix Nobel de chimie « pour la découverte de la radioactivité artificielle »
Les radioéléments les plus fréquents dans les roches terrestres sont l'uranium 238 : 238U ou U(92,238), le thorium 232 : 232Th ou Th(90,232), et surtout le potassium 40 : 40K ou K(19,40). Outre ces isotopes radioactifs naturels encore relativement abondants, il existe dans la nature des isotopes radioactifs en abondances beaucoup plus faibles. Il s'agit notamment des éléments instables produits lors de la suite de désintégrations des isotopes mentionnés, par exemple de divers isotopes du radium et du radon.
Un des radioisotopes naturels les plus utilisés par l'homme est l'isotope 235 de l'uranium (235U), qui se trouve dans la nature en faible proportion (moins de 1 %), associé à l'isotope 238U, mais dont on modifie la proportion par des techniques d'enrichissement de l'uranium pour qu'il puisse servir de combustible pour la production d'énergie nucléaire et d'explosif pour la production de bombes atomiques.
Un autre radioisotope naturel est le carbone 14, c'est-à-dire l'isotope 14 du carbone (14C). Celui-ci est constamment produit dans la haute atmosphère par des rayons cosmiques interagissant avec l'azote et se détruit par désintégrations radioactives à peu près au même taux qu'il est produit, de sorte qu'il se produit un équilibre dynamique et que la concentration du 14C reste plus ou moins constante au cours du temps dans l'air et dans les organismes vivants qui l'ingèrent (photosynthèse, nutrition, etc.). Une fois l'organisme mort, la concentration en 14C diminue dans ses tissus, ce qui permet de dater le moment de la mort. Cette datation au radiocarbone est un outil de recherche très prisé en archéologie et permet de dater avec une bonne précision des objets organiques dont l'âge ne dépasse pas 50 000 ans.
Loi de désintégration radioactive
Un radioisotope quelconque a autant de chances de se désintégrer à un moment donné qu'un autre radioisotope de la même espèce, et la désintégration ne dépend pas des conditions physico-chimiques dans lesquelles le nucléide se trouve. En d'autres termes, la loi de désintégration radioactive est une loi statistique.
Soit le nombre d'atomes (donc de noyaux atomiques) d'une espèce radioactive donnée présents dans un échantillon à un instant
quelconque. Comme la probabilité de désintégration d'un quelconque de ces noyaux ne dépend pas de la présence des autres espèces de radionucléides ni du milieu environnant, le nombre total de désintégrations pendant un intervalle de temps
,
(chaque désintégration entraînant la disparition de l'un des noyaux), est proportionnel au nombre
de noyaux radioactifs de même espèce présents et à la durée
de cet intervalle :
(
,
).
En intégrant l'équation différentielle précédente, on trouve la loi de décroissance exponentielle du nombre de radionucléides présents dans le corps à un instant
quelconque, en appelant
le nombre des radionucléides présents à l'instant
:
.
La demi-vie est la durée au bout de laquelle la moitié d'un échantillon radioactif est désintégrée, le nombre de noyaux fils atteignant la moitié du nombre de noyaux pères. On montre que :
.
- Première démonstration
Par définition de
- Seconde démonstration
Interaction entre les rayonnements et la matière

Les particules α sont arrêtées par une feuille de papier.
Les particules β sont arrêtées par une feuille d'aluminium.
Le rayonnement γ est atténué (mais jamais arrêté) par de grandes épaisseurs de matériaux denses (écran en plomb, par exemple).
Action locale des rayonnements
Les rayonnements ionisants provoquent tous au sein de la matière des ionisations et des excitations. La façon dont se produisent ces ionisations dépend du type de rayonnement considéré :
- rayonnement α : un noyau atomique instable émet une particule lourde chargée positivement constituée de deux protons et de deux neutrons (noyau d'hélium 4). En traversant la matière, cette particule interagit principalement avec le cortège électronique des atomes du matériau traversé, ce qui les excite ou les ionise. Ce mécanisme se produit sur une très courte distance car la section efficace d'interaction est élevée : le pouvoir de pénétration des rayonnements alpha est faible (une simple feuille de papier ou 4 à 5 cm d'air les arrêtent totalement) et par conséquent le dépôt d'énergie par unité de longueur traversée sera élevé. Cette énergie dissipée dans la matière traversée se traduira par des excitations et des ionisations et donne lieu à des rayonnements secondaires ;
- rayonnement β- : un noyau atomique instable émet une particule légère et chargée négativement (un électron) qu'une feuille d'aluminium peut arrêter. Cependant ce rayonnement interagit avec la matière en provoquant des excitations et des ionisations par diffusion. Le parcours des électrons dans la matière est plus important que celui des particules alpha (de l'ordre de quelques mètres maximum dans l'air). La perte d'énergie du rayonnement bêta par unité de longueur traversée sera, toute autre chose étant égale, moindre que celle du rayonnement alpha. Il en sera donc de même du nombre d'excitation et d'ionisation produite par unité de longueur. Dans certains cas (électron de forte énergie et matériau traversé de masse atomique élevée) l'émission d'un rayonnement de freinage électromagnétique est possible ;
- rayonnement β+ : un noyau atomique instable émet une particule légère et chargée positivement (un positron) qui interagit, après avoir été ralenti, avec un électron du milieu provoquant son annihilation et la production de deux rayons gamma de 511 keV chacun ;
- rayonnement γ : un noyau atomique qui ne souffre pas d'un déséquilibre baryonique, mais qui se trouve dans un état d'énergie instable, émet un photon très énergétique, donc très pénétrant, pour atteindre un état d'énergie stable ; il faut environ 1 à 5 centimètres de plomb pour l'absorber. Il n'y a guère de différence entre les rayons X durs et le rayonnement γ — seul leur origine les différencie. En général, l'émission de rayons γ suit une désintégration α ou β, car elle correspond à un réarrangement des nucléons, et notamment à une réorganisation de la charge électrique à l'intérieur du nouveau noyau. On rencontre donc fréquemment un noyau radioactif émettant simultanément plusieurs types de rayonnements : par exemple, l'isotope 239 du plutonium (239Pu) est un émetteur α–γ, l'isotope 59 du fer (59Fe) est un émetteur β–γ. Le rayonnement gamma est un faisceau de photons sans charge électrique ni masse. En traversant la matière, il provoque trois types d'interactions :
- l'effet photoélectrique,
- la création de paires,
- l'effet Compton.
- Ces mécanismes produiront, in fine, des excitations et ionisations dans le matériau traversé. Le rayonnement gamma et les neutrons ont un fort pouvoir de pénétration dans la matière, plusieurs décimètres de béton pour le rayonnement γ ; un écran en plomb d'une épaisseur de 50 mm arrête 90 % du rayonnement γ (« »).
- Rayonnement neutronique : la fission nucléaire et la fusion nucléaire produisent des neutrons en quantités importantes. Ces neutrons se diffusent dans l'environnement du réacteur. Ils nécessitent des protections neutroniques et des compteurs dosimétriques spécialisés.
La nature des lois physiques permettant de calculer les parcours ou l'atténuation des rayonnements dans la matière est différente selon les rayonnements considérés :
- les rayonnements gamma et les flux neutroniques ne sont jamais complètement arrêtés par la matière. C'est pourquoi le flux de photons émergeant d'un écran sera faible, voire quasi-indétectable, mais jamais nul. Voir Couche de demi-atténuation ;
- les lois physiques qui traduisent le parcours des rayonnements alpha et bêta montrent qu'au-delà d'une certaine distance, il est impossible que des particules puissent être retrouvées : le rayonnement incident peut donc être complètement bloqué par un matériau qui joue le rôle d'écran. Voir Parcours d'une particule.
Les défauts cristallins induits par ces rayonnements peuvent servir à dater la formation des minéraux riches en éléments radioactifs comme l'uranium et le thorium, s'ils ne sont pas trop nombreux (c'est-à-dire, s'ils peuvent être repérés individuellement), grâce aux traces de fission qu'ils laissent dans les cristaux.
Action globale
- Quand un minéral riche en éléments radioactifs s'est formé depuis un temps significatif comparé aux demi-vies de ces éléments, l'accumulation des défauts induits peut transformer le matériau cristallin en un matériau amorphe ; c'est ce qu'on appelle la métamictisation. C'est notamment le cas de certains zircons vieux de plus de 500 Ma.
- L'accumulation des perturbations locales est délétère pour les organismes vivants, soit à long terme par le développement d'un cancer (Marie Curie, notamment, est morte d'une leucémie radio-induite), soit à plus court terme, en cas d'exposition intense ou prolongée, sous la forme d'un syndrome d'irradiation aiguë (bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, catastrophe nucléaire de Tchernobyl).
- L'énergie libérée par la radioactivité est partiellement consommée par les transformations locales induites par le rayonnement, mais l'essentiel est en définitive transformé en chaleur. La chaleur libérée par la radioactivité est fondamentale pour :
- l'activité géologique des planètes telluriques (la Terre et Vénus jusqu'à aujourd'hui, Mars et peut-être la Lune dans le passé). Il s'agit surtout de l'énergie libérée par la décomposition radioactive de l'uranium (isotopes 235U et 238U), du thorium (232Th) et du potassium (via son isotope radioactif 40K) ;
- la différenciation des petits corps formés suffisamment tôt, en comparaison des demi-vies d'isotopes de courte demi-vie mais initialement abondants, comme 26Al et 60Fe.
Mesure de la radioactivité (grandeurs et unités)
Grandeurs objectives
Ces grandeurs objectives sont mesurables à l'aide d'appareils de physique (compteurs, calorimètres, horloges).
- L'activité d'une source radioactive se mesure en becquerels (Bq), unité correspondant au nombre de désintégrations par seconde, nommée en hommage à Henri Becquerel. On utilise quelquefois (en biologie par exemple) le nombre de désintégrations par minute.
- L'activité massique ou volumique est plus souvent utilisée. Elle correspond à l'activité rapportée à la masse (Bq/kg) ou au volume de l'échantillon mesuré (Bq/L ou Bq/m3).
- Le curie (Ci) était autrefois utilisé : il se définit comme l'activité d'un gramme de radium, soit 37 GBq (37 × 109 désintégrations par seconde), donc 37 Bq = 1 nCi.
- Le coulomb par kilogramme (C/kg) peut également être utilisé : il mesure l'exposition aux rayonnements X et gamma (la charge d'ions libérée dans la masse d'air). L'ancienne unité équivalente était le röntgen qui correspond au nombre d'ionisations par kilogramme d'air.
- Pour le radon, l'énergie alpha potentielle volumique (EAPV) peut être mesurée en joules par mètre cube (J/m3). Cela correspond à l'énergie des particules alpha émises dans un certain volume par les descendants du radon.
Conversion des différentes unités objectives :
- 1 Ci ≈ 37 × 109 Bq = 37 GBq = 3,7 × 1010 Bq
- 1 Bq = 27 × 10−12 Ci = 27 pCi = 2,7 × 10−11 Ci
Grandeurs subjectives
Ce sont des grandeurs non mesurables directement. Elles sont estimées à partir de mesures et de coefficients de pondération définis par la CIPR.
- La dose absorbée par la cible est définie comme l'énergie reçue par unité de masse de la cible, en joules par kilogramme, c'est-à-dire en grays (Gy) dans le système SI. L'ancienne unité était le rad. 1 Gy = 100 rad. On définit également un débit de dose, c'est-à-dire l'énergie absorbée par kilogramme et par unité de temps, mesurée en grays par seconde (Gy/s).
- La dose équivalente, H, pour laquelle chaque rayonnement doit être pondéré pour tenir compte de sa nocivité respective. L'unité du Système International (SI) est le sievert (Sv). Lorsque le rad était utilisé comme unité de dose absorbée, l'unité de dose équivalente était le rem, acronyme de « röntgen equivalent man ».
- La dose efficace, E, est la somme pondérée des doses équivalentes
aux organes et tissus T irradiés. Elle rend compte du risque d'apparition de cancer. L'unité utilisée est également le sievert.
Chiffres à considérer avec précaution (non sourcés) :
Le facteur de risque d'induction de cancer est estimé à 4 % par Sv pour une population de travailleurs et à 5 % par Sv pour la population en général. À titre de comparaison, les personnes vivant en Europe occidentale reçoivent une dose annuelle naturelle de 3 mSv dont la moitié est due au radon.
- L'équivalent de dose ambiant, H*(10), est une grandeur opérationnelle exprimée en mSv. C'est une mesure approchante de la dose efficace externe, utilisée pour les mesures de l'environnement.
- L'équivalent de dose individuel, Hp(10), est une grandeur opérationnelle exprimée en mSv. C'est une mesure approchante de la dose efficace externe, utilisée pour les mesures de l'exposition des personnes aux radiations ionisantes dans le cadre de leur profession.
Conversion des différentes unités subjectives :
- 1 rad = 0,01 Gy
- 1 Gy = 100 rad
- 1 rem = 0,01 Sv = 10 mSv
- 1 Sv = 100 rem
Radioactivité dans l'environnement
Nature de la source | Exposition humaine à la radioactivité selon l'OMS | ||
---|---|---|---|
mSv par personne et par an | Radioactivité naturelle (en %) | Radioactivité artificielle (en %) | |
Radon (gaz radioactif naturel dense souvent présent dans les sous-sols et rez-de-chaussée) | 1,3 | 42 | |
Irradiation d'origine médicale (radiographies, scanners, radiothérapies, etc.) | 0,6 | 20 | |
Éléments absorbés par alimentation (essentiellement du potassium 40 contenu naturellement dans les aliments) | 0,5 | 16 | |
Rayonnement cosmique | 0,4 | 13 | |
Rayonnement interne | 0,2 | 6 | |
Autres origines artificielles sauf énergie nucléaire civile (industries minières diverses, retombées atmosphériques des essais nucléaires militaires, instruments de mesure, certaines méthodes de mesure industrielles (telles le contrôle de soudures par gammagraphie), etc.) | 0,1 | 3 | |
Énergie nucléaire civile | 0,01 | 0,3 | |
Total | 3,1 | 77 | 23 |
Selon une étude de Solenne Billon et al., l'exposition naturelle à la radioactivité représenterait environ 2,5 mSv sur un total de 3,5. Cette dose peut varier de 1 à 40 mSv, selon l'environnement géologique et les matériaux d'habitation. Il existe aussi le rayonnement interne du corps : la radioactivité naturelle des atomes du corps humain se traduit par environ 8 000 désintégrations par seconde (8 000 Bq). Ce taux est principalement dû à la présence de carbone 14 et de potassium 40 dans notre organisme.
On parle de « radioactivité naturelle » pour désigner les sources non produites par les activités humaines, comme celle issue du radon, de la terre, ou du rayonnement cosmique. A contrario, on parle de « radioactivité artificielle » pour désigner la radioactivité due à des sources produites par les activités humaines : réalisation d'examens médicaux (tels les radiographies, tomodensitométries, scintigraphies, radiothérapies), éléments transuraniens synthétiques, concentrations artificiellement élevées de matières radioactives ou production artificielle de rayons gamma (dans un accélérateur de particules, par exemple). Physiquement, il s'agit exactement du même phénomène.
Radioactivité naturelle
La principale source de radioactivité est représentée par les radioisotopes existants dans la nature et produits lors des explosions des supernovas. On trouve des traces de ces éléments radioactifs et de leurs descendants dans tout notre environnement : un roc de granite contient des traces d'uranium qui, en se désintégrant, émet du radon.
Les isotopes qui ont subsisté depuis la formation de notre système solaire sont ceux dont la période radioactive est très longue : pour l'essentiel, l'uranium 238 (et dans une moindre mesure l'uranium 235), le thorium 232 et le potassium 40. Du fait de leur durée de vie très longue, leur activité massique est nécessairement très faible, et ces composés naturels ne constituent généralement pas un danger important en termes de radiotoxicité justifiant des mesures de radioprotection.
Le rayonnement tellurique dû aux radionucléides présents dans les roches (uranium, thorium et descendants) est d'environ 0,50 mSv par an en France. Il peut cependant être bien plus important dans certaines régions où la roche est très concentrée en uranium (régions granitiques telles la Forêt-Noire en Allemagne, la Bretagne et le Massif central en France) ou en thorium (région du Kérala en Inde).
Au rayonnement dû aux éléments de longue durée de vie s'ajoute celui des radioisotopes qui forment leur chaîne de désintégration. Ces éléments sont généralement à demi-vie beaucoup plus courte, mais de ce fait, ils ne sont présents qu'en quantité très faible : les lois de la décroissance radioactive font qu'à l'« équilibre séculaire », leur activité est la même que celle de l'élément père.
Parmi ces descendants il faut citer la présence d'un gaz radioactif dense : le radon. Du fait de sa volatilité, il est susceptible de migrer dans l'atmosphère et est ainsi responsable à lui seul de la plus grande part de l'exposition humaine moyenne à la radioactivité : 42 % du total. Il est issu de la désintégration de l'uranium 235 (radon 219) et 238 (radon 222) ainsi que du thorium 232 (radon 220) naturellement contenus dans les sols. Dans les régions où la concentration en uranium dans la roche est élevée, il est souvent présent dans les habitations peu ventilées, ou construites sur des sols à fort dégagement de radon (rez-de-chaussée, maisons, caves). Il entraîne alors une exposition interne importante à cause de ses descendants à période radioactive courte (dont fait notamment partie le polonium).
D'autre part, la Terre est en permanence soumise à un flux de particules primaires de haute énergie en provenance essentiellement de l'espace et (en bien moindre mesure) du Soleil : les rayons cosmiques. Le vent solaire, et le champ magnétique qu'il entraîne, dévient une partie des rayons cosmiques « interstellaires » ; le champ magnétique terrestre (la ceinture de Van Allen) dévie la majeure partie de ceux approchant la Terre. L’atmosphère n'absorbant qu’une partie de ces particules de haute énergie, une fraction de celle-ci atteint le sol, voire pour les plus énergétiques, traverse les premières couches rocheuses.
La part due au rayonnement cosmique représente environ 32 nGy/h au niveau de la mer. Cette valeur varie en fonction de la latitude et de l'altitude, elle double à 1 500 m d'altitude.
Ce rayonnement extraterrestre, par un phénomène de spallation à partir des noyaux plus lourds présents dans la haute atmosphère, entraîne la production de rayonnements et de particules ionisantes secondaires ou tertiaires (neutrons, électrons, alpha, ions, etc.). Ce phénomène est à l'origine, entre autres, de la production de radionucléides cosmiques sur notre planète tels le carbone 14 et le tritium. Ces isotopes ont une demi-vie beaucoup trop courte pour avoir été présents depuis la formation de la Terre, mais sont en permanence reconstitués.
Le carbone 14 dernier est constamment produit dans la haute atmosphère par des rayons cosmiques interagissant avec l'azote, et se détruit par désintégrations radioactives à peu près au même taux qu'il est produit, de sorte qu'il se produit un équilibre dynamique qui fait que la concentration du 14C reste plus ou moins constante au cours du temps dans l'air et dans les organismes vivants qui respirent cet air. Une fois un organisme mort, la concentration en 14C diminue dans ses tissus, et permet de dater le moment de la mort. Cette datation par le carbone 14 est un outil de recherche très prisé en archéologie et permet de dater avec une bonne précision des objets organiques dont l'âge ne dépasse pas cinquante à cent mille ans.
Radioactivité artificielle
L'activité humaine est une autre source majeure de rayonnements ionisants. Principalement, pour 20 % du total des expositions humaines à la radioactivité, par les activités médicales : production de radionucléides par cyclotron (pour les scintigraphies et TEP par exemple). Le reste, représentant 3 % du total des expositions humaines, est produit, par ordre d'importance, par :
- diverses industries minières, centrales au charbon ;
- l'armée : retombées d'essais nucléaires, bombes nucléaires ;
- l'énergie nucléaire civile (0,3 % du total des expositions) : émissions, fuites et production de déchets radioactifs ;
- accidents : catastrophe nucléaire de Tchernobyl, accident nucléaire de Fukushima ;
- la recherche : recherche en physique des particules (par exemple au CERN en Suisse ou au GANIL en France).
C'est l'imagerie médicale au moyen de rayons X qui produit la plus grande part de l'exposition artificielle aux rayonnements ionisants. On ne parle cependant pas de radioactivité car les rayons X ne sont pas issus de réactions nucléaires mais d'excitation électronique de l'atome.
Les réseaux de mesures
Des réseaux de mesures (plus ou moins organisés, complets et accessibles au public, selon les pays) couvrent une partie du territoire de nombreux pays, pour mesurer les variations de radioactivité dans l'eau, l'air, la flore, la faune (domestique ou sauvage, dont espèces-gibier), les aliments, etc.
En France, depuis , l'ASNR a réuni l'essentiel de ces réseaux (l'équivalent d'environ 15 000 mesures mensuelles depuis début 2009) en un seul portail, le Réseau national de mesures de la radioactivité de l'environnement, « […] de manière à faciliter l'accès […] aux résultats des mesures tout en renforçant l’harmonisation et la qualité des mesures effectuées par les laboratoires ». Un site Internet du Réseau national de mesure de la radioactivité dans l’environnement (RNM), est également ouvert depuis le , notamment alimenté par l'IRSN.
Radioécologie
Mi-2011 après l'accident nucléaire de Fukushima et à l’occasion d'une Conférence internationale de radioécologie et de radioactivité environnementale le à Hamilton (Canada), huit organismes de recherche européens, avec le soutien de la Commission européenne, ont créé une Alliance européenne en radioécologie pour mieux intégrer la recherche en radioécologie. Ces organismes sont le BfS (Allemagne), le NERC (Royaume-Uni), le CIEMAT (Espagne), l'IRSN (France), le NRPA (Norvège), le SCK CEN (Belgique), le SSM (Suède), et le STUK (Finlande). La commission soutient aussi le projet STAR porté par l'Alliance européenne en radioécologie, l'université des sciences de la vie de Norvège et l'université de Stockholm sur les thèmes de « la formation, la gestion et la dissémination de la connaissance ainsi que de la recherche en radioécologie », en focalisant d'abord leurs efforts sur les sujets suivants :
- « l’intégration des méthodes d’évaluation du risque radiologique pour l’homme et les écosystèmes » ;
- « la recherche sur l’effet des faibles doses sur les écosystèmes » ;
- « l’étude des conséquences des pollutions mixtes, qui associent les substances radioactives et chimiques ».
Radioactivité et santé humaine
Substances radioactives
Une substance radioactive doit être repérée par le symbole ☢ (Unicode 2622, UTF-8 E2 98 A2).
- Une « substance radioactive » au sens réglementaire est une substance qui contient des radionucléides, naturels ou artificiels, dont l'activité ou la concentration justifie un contrôle de radioprotection.
En ce qui concerne les expositions planifiées à une source radiologique artificielle, un contrôle de radioprotection doit être établi dès lors que le débit de dose maximal susceptible d'être reçu par une personne présente est supérieur à 2.5 μSv/h. A contrario, si le débit de dose maximal subi est indiscutablement inférieur à cette valeur, la substance ou le produit ne relèvent pas de la législation sur la radioprotection, et ne justifient pas l'application des mesures de radioprotection correspondantes.
Gestion des risques sanitaires

Les conséquences de la radioactivité sur la santé sont complexes. Le risque pour la santé dépend non seulement de l'intensité du rayonnement et la durée d'exposition, mais également du type de tissu concerné — les organes reproducteurs sont 20 fois plus sensibles que la peau ( ou ). Les effets sont différents selon le vecteur de la radioactivité :
- exposition externe à des rayonnements ionisants par une source radioactive distante ;
- contamination radioactive interne, si par exemple l'on ingère ou inhale des radionucléides.
Les normes internationales, basées sur les conséquences épidémiologiques de l'explosion des bombes d'Hiroshima et Nagasaki, estiment que le risque pour la santé est proportionnel à la dose reçue, et que toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique (CIPR 1990).
La réglementation pour la protection contre les radiations ionisantes est basée sur trois recommandations fondamentales :
- justification : on ne doit adopter aucune pratique conduisant à une irradiation, à moins qu'elle ne produise un bénéfice suffisant pour les individus exposés ou pour la société, compensant le préjudice lié à cette irradiation ;
- optimisation : l'irradiation doit être au niveau le plus bas que l'on peut raisonnablement atteindre ;
- limitation de la dose et du risque individuels : aucun individu ne doit recevoir des doses d'irradiation supérieures aux limites maximum autorisées.
De récentes études de l'IRSN s'intéressent aux effets de la contamination radioactive chronique, qui même à des faibles doses, pourraient ne pas être négligeables, et pourraient provoquer différentes pathologies atteignant certaines fonctions physiologiques (système nerveux central, respiration, digestion, reproduction). Mais cette vision est contestée, et d'autres acteurs, dont notamment l'Académie de médecine, estiment au contraire que ces craintes sont inutiles.
Dose radiative
Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l'exposition au niveau le plus bas qu'il est raisonnablement possible d'atteindre (principe ALARA). Pour faciliter cette optimisation, les sites français exposés aux radiations ionisantes sont organisés en zones dont l'accès est plus ou moins restreint. Ces sont délimitées par les débits de doses suivants :
- zone bleue : d'environ 2,5 à 7,5 μSv h−1 ;
- zone verte : de 7,5 à 25 μSv h−1 ;
- zone jaune : de 25 μSv h−1 à 2 mSv h−1 ;
- zone orange : de 2 à 100 mSv h−1 ;
- zone rouge : > 100 mSv h−1.
L'environnement naturel émet un rayonnement variant de 0,2 μSv h−1 à 1 μSv h−1, avec une moyenne de 0,27 μSv h−1 (soit 2,4 mSv an−1 habitant−1). Le débit de dose dont on est certain qu'il produit des effets biologiques dangereux se situe à partir de 1 mSv h−1, c'est-à-dire en « zone jaune ». Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis. Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulées supérieures à 100 mSv, soit un stationnement de plus de 50 h (une semaine à plein temps) en zone jaune. Cette exposition peut être atteinte en 1 h en « zone orange ».
Dose équivalente

La dose équivalente est la mesure de dose cumulée d'exposition continue aux radiations ionisantes durant une année, avec des facteurs de pondération. Jusqu'en 1992, les doses équivalentes n'étaient pas mesurées de la même façon en Europe et aux États-Unis ; aujourd'hui ces doses sont standardisées.
La dose cumulée d'une source radioactive artificielle devient dangereuse à partir de 500 mSv (ou 50 rem), dose à laquelle on constate les premiers symptômes d'altération sanguine. En 1992, la dose efficace (E) maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants était fixée à 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe (CERN et Angleterre) et à 50 mSv sur les 12 derniers mois aux États-Unis. Depuis , la dose efficace maximale est passée à 20 mSv sur les 12 derniers mois.
Lors d'un scanner médical, le patient peut par exemple recevoir une dose moyenne de 0,05 mSv (examen local), de 25 mSv (scanner du crâne) ou de 150 mSv (scanner du corps entier). Pour éviter tout symptôme d'altération sanguine, on se limite à un maximum de trois examens d'organe par an.
Irradiation
En France, la dose annuelle d'origine artificielle autre que les applications médicales maximale est fixée à 20 mSv (2 rem) pour les travailleurs et à 1 mSv (0,1 rem) pour la population.
Les facteurs qui protègent des radiations sont :
- Distance (la variation du débit de dose (DDD) est inversement proportionnelle au carré de la distance à la source) ;
- Activité (en centrale nucléaire, on effectue diverses opérations pour enlever les sources des conduits) ;
- Temps (la dose est proportionnelle au temps ; rester le moins longtemps près de la source) ;
- Écran (plomber, recouvrir d'acier, bétonner, immerger la source, par exemple).
Certains comportements sont susceptibles d'entraîner une surexposition à la radioactivité : un patient qui passe 5 radiographies aux rayons X peut subir une dose de 1 mSv ; les passagers et le personnel navigant des avions de ligne, ainsi que les astronautes en orbite, peuvent subir une dose voisine lors d'une éruption solaire très intense. S'ils répètent ces voyages ou effectuent des missions de longues durées, une exposition prolongée accroît le risque d'irradiation.
Alimentation
Le phénomène de radioactivité étant au départ mystérieux parce que mal compris, certaines eaux minérales ou de source en firent quelque temps un argument de vente sur leurs étiquettes : Bussang (Vosges) déclarée d'intérêt public en 1866, Velleminfroy (Haute-Saône) autorisée en 1859, (Cantal) autorisée en 1847 et « approuvée par l'Académie de médecine », et beaucoup d'autres dont les images d'étiquettes sont visibles sur la Toile. Leurs radioactivités — faibles, mais réelles — étaient de l'ordre de celles que l'on trouve naturellement dans quelques régions granitiques, sans réel danger, mais sans effet thérapeutique non plus.
La Communauté européenne a fixé des doses de radioactivité à ne pas dépasser dans les aliments : le lait ne doit pas dépasser 500 Bq/l pour l'iode 131. Dans certains länder allemands, les normes sont beaucoup plus sévères (100 Bq/l en Sarre, 20 Bq/l en Hesse et Hambourg).
Contamination radioactive
En zone contaminée par des poussières radioactives, on se protège par une hygiène très stricte : confinements ; tenue étanche ventilée (TEV), heaume ventilé avec surtenue, et/ou autres protections ; nettoyage des surfaces de travail ; précautions pour éviter de soulever la poussière.
Les mesures sont réalisées au moyen de contaminamètres équipés de sonde α ou β [unités de mesure : Bq/m3 (pour la contamination volumique) ou Bq/cm2 (pour la contamination surfacique).
Notes et références
Notes
- Le premier scientifique connu à avoir observé le phénomène de radioactivité est Abel Niépce de Saint-Victor vers 1858, près de 40 ans avant Henri Becquerel, mais il n'a pas mesuré la portée de sa découverte, vite tombée dans l'oubli.
Références
- « Marie Curie par elle-même »
- Bernard Fernandez, chap. 1 « Les rayons de Becquerel », dans De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, , 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie I, p. 9.
- Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, , 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie I, chap. 4 (« L'émanation du thorium »).
- (en) Andrew Grant, « Levitating beads reveal radioactivity », Physics Today, (ISSN 0031-9228, DOI 10.1063/pt.uehq.hnej
, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Jiaxiang Wang, T. W. Penny, Juan Recoaro, Benjamin Siegel, Yu-Han Tseng et David C. Moore, « Mechanical detection of nuclear decays », Physical Review Letters, (arXiv 2402.13257v1, présentation en ligne).
- Cette terminologie est indiquée par exemple dans l'ouvrage de J.P. Sarmant (1988) : Dictionnaire Hachette de Physique, Hachette, Paris. (ISBN 2-01-007597-8).
- http://www.curie.fr/fondation/musee/irene-frederic-joliot-curie.cfm/lang/_fr.htm.
- Eugène Hecht, Physique, De Boeck, 1999, p. 1 099.
- (en) Thomas Ruedas, « Radioactive heat production of six geologically important nuclides », , (DOI 10.1002/2017GC006997).
- Jean-Marc Jancovici : à propos de quelques objections fréquentes sur le nucléaire civil.
- (en) Solenne Billon et al., « French population exposure to radon, terrestrial gamma and cosmics ray », Radiation Protection Dosimetry, vol. 113, no 3, , p. 314-320 (DOI 10.1093/rpd/nch463)
- (en) [PDF] UNSCEAR 2000.
- U. Fielitz, Radioaktivität in Wildtieren, Abshlussbericht zum Forschungsvorhaben 4017 des BMU, Universität Goettingen. Goettingen : Goettingen University, 1994, 120 p.
- Réseau national de mesures de la radioactivité de l'environnement.
- Site Internet du Réseau national de mesure de la radioactivité dans l’environnement (RNM).
- Bilan IRSN 2009 de la surveillance radiologique de l’environnement en France : vers une évolution de la stratégie de surveillance, 2011/02/03.
- Site internet de la Conférence internationale de radioécologie et de radioactivité.
- Conférence internationale de radioécologie et de radioactivité environnementale le 20 juin 2011 à Hamilton (Canada).
- Site internet de l'Alliance européenne en radioécologie.
- IRSN, L’Alliance européenne en radioécologie : une initiative pour une meilleure intégration des recherches menées en radioécologie en Europe, 2011/06/20.
- Code de l'environnement, Article L542-1-1.
- Arrêté du 15 mai 2006 relatif aux conditions de délimitation et de signalisation des zones surveillées et contrôlées et des zones spécialement réglementées ou interdites compte tenu de l'exposition aux rayonnements ionisants, ainsi qu'aux règles d'hygiène, de sécurité et d'entretien qui y sont imposées [1].
- Lefigaro.fr.
- Faibles doses de radioactivité : une révolution dans la radioprotection par Emmanuel Grenier (Source : Fusion no 77, 1999).
- Circulaire DGT/ASN no 01 du 18 janvier 2008.
- Eaux minérales et autres produits vendus comme radioactifs.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des unités de mesure de radioactivité
- Radioisotope
- Table des isotopes
- Tableau périodique des éléments
- Période radioactive | Décroissance radioactive
- Période biologique
- Rayonnement ionisant
- Radioprotection
- Radioactivité alpha | Radioactivité bêta | Radioactivité gamma
- Radiotoxicologie
- Faibles doses d'irradiation
- Elaphomyces granulatus (champignon bioaccumulateur et bioconcentrateur, à l'origine de la contamination de sangliers)
- Cassure chromosomique
- Organisme radiorésistant
- Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs
Principaux isotopes radioactifs
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | ||
1 | H | He | |||||||||||||||||
2 | Li | Be | B | C | N | O | F | Ne | |||||||||||
3 | Na | Mg | Al | Si | P | S | Cl | Ar | |||||||||||
4 | K | Ca | Sc | Ti | V | Cr | Mn | Fe | Co | Ni | Cu | Zn | Ga | Ge | As | Se | Br | Kr | |
5 | Rb | Sr | Y | Zr | Nb | Mo | Tc | Ru | Rh | Pd | Ag | Cd | In | Sn | Sb | Te | I | Xe | |
6 | Cs | Ba | * | Lu | Hf | Ta | W | Re | Os | Ir | Pt | Au | Hg | Tl | Pb | Bi | Po | At | Rn |
7 | Fr | Ra | * * | Lr | Rf | Db | Sg | Bh | Hs | Mt | Ds | Rg | Cn | Nh | Fl | Mc | Lv | Ts | Og |
↓ | |||||||||||||||||||
* | La | Ce | Pr | Nd | Pm | Sm | Eu | Gd | Tb | Dy | Ho | Er | Tm | Yb | |||||
* * | Ac | Th | Pa | U | Np | Pu | Am | Cm | Bk | Cf | Es | Fm | Md | No | |||||
Pb | Un isotope au moins de cet élément est stable | ||||||||||||||||||
Cm | Un isotope a une période d'au moins 4 millions d'années | ||||||||||||||||||
Cf | Un isotope a une période d'au moins 800 ans | ||||||||||||||||||
Md | Un isotope a une période d'au moins 1 journée | ||||||||||||||||||
Bh | Un isotope a une période d'au moins 1 minute | ||||||||||||||||||
Og | Tous les isotopes connus ont une période inférieure à 1 minute |
- américium : 241Am
- antimoine : 125Sb
- carbone : 14C
- césium : 134Cs, 135Cs et 137Cs
- chlore : 36Cl
- cobalt : 60Co
- curium : 242Cm et 244Cm
- iode : 129I, 131I et 133I
- krypton : 85Kr et 89Kr
- phosphore : 32P
- plutonium : 239Pu et 241Pu
- polonium : 210Po
- potassium : 40K
- radium : 226Ra et 242Ra
- ruthénium : 106Ru
- sélénium : 75Se
- soufre : 35S
- strontium : 90Sr
- thorium : 234Th
- tritium : 3H
- uranium : 235U et 238U
Organisations
- Commission internationale de protection radiologique (CIPR)
- Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)
- Société française de radioprotection (SFRP)
- Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD)
- Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA)
Liens externes
- Ressources relatives à la santé :
- Medical Subject Headings
- WikiSkripta
- Ressource relative à la recherche :
- JSTOR
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Den Store Danske Encyklopædi
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Larousse
- Nationalencyklopedin
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- Notices d'autorité :
- BnF (données)
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- GND
- Japon
- Israël
- Tchéquie
- Mesures de la radioactivité dans l’environnement publiées par l'ASN et l'IRSN.
- Déchets-radioactifs.com. Site d'information pédagogique sur la radioactivité, les déchets radioactifs et leur gestion (site édité par l'Andra).
- LaRadioactivite.com (un site expliquant ce qu'est la radioactivité, réalisé par des chercheurs du CNRS).
- Articles de février et d'Henri Becquerel, et analyse de ces articles sur le site BibNum.
- « La transformation radioactive », article de 1903 de Rutherford & Soddy en ligne et analysé sur BibNum.
- La découverte de la radioactivité artificielle, texte de 1935 de Frédéric Joliot-Curie, et analyse sur le site BibNum
- (en) Liste d'accidents (Johnston's Archive).
- La radioactivité de Homer à Oppenheimer http://www.andra.fr/laradioactivite/ – le site de l'exposition itinérante proposée par l'Andra.
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Pour les articles homonymes voir Radio La radioactivite est le phenomene physique par lequel des noyaux atomiques instables dits radionucleides ou radioisotopes se desintegrent spontanement en d autres noyaux en emettant simultanement des particules de matiere electrons noyaux d helium neutrons etc et de l energie photons et energie cinetique La radioactivite a ete decouverte en 1896 par Henri Becquerel dans le cas de l uranium et tres vite confirmee par Pierre et Marie Curie pour le radium C est cette derniere qui introduit a cette occasion les termes de radioactivite et radioelement Pictogramme signalant la presence de matiere radioactive La maison de Georges Cuvier au Jardin des plantes de Paris ou Henri Becquerel decouvrit la radioactivite en 1896 L emission de particules materielles et immaterielles est appelee rayonnement et l energie des particules est suffisante pour entrainer l ionisation de la matiere traversee d ou le nom de rayonnements ionisants On distingue classiquement les rayons a constitues de noyaux d helium egalement appeles particules a les rayons b constitues d electrons ou de positons particules b ou b et les rayons g constitues de photons auxquels il faut ajouter les neutrons qui derivent des fissions spontanees Les effets sur un organisme vivant d une exposition aux rayonnements ionisants irradiation dependent du niveau et de la duree de l exposition aigue ou chronique de la nature du rayonnement ainsi que de la localisation de la radioactivite exposition externe interne en surface etc Les rayonnements provenant de substances radioactives sont largement utilises dans l industrie pour le controle de pieces manufacturees les soudures l usure et en medecine nucleaire a des fins de diagnostic a faible dose et a des fins therapeutiques a forte dose pour soigner les cancers Lors des differents usages de la radioactivite il convient naturellement de suivre les mesures de prevention de protection et de controle adaptees au niveau de radioactivite HistoireMise en evidence et explication de la radioactivite Henri Becquerel 1852 1908 decouvreur de la radioactivite en 1896Marie Curie 1867 1934 en 1903 au moment de recevoir le Prix Nobel de physique La radioactivite fut observee pour la premiere fois par Abel Niepce de Saint Victor en 1857 puis redecouverte en 1896 par Henri Becquerel 1852 1908 lors de ses travaux sur la phosphorescence les matieres phosphorescentes emettent de la lumiere dans le noir apres exposition a la lumiere et Becquerel supposait que la lueur qui se produit dans les tubes cathodiques exposes aux rayons X pouvait etre liee au phenomene de phosphorescence Son experience consistait a sceller une plaque photographique dans du papier noir et mettre ce paquet en contact avec differents materiaux phosphorescents Tous ses resultats d experience furent negatifs a l exception de ceux faisant intervenir des sels d uranium lesquels impressionnaient la plaque photographique a travers la couche de papier Cependant il apparut bientot que l impression de l emulsion photographique n avait rien a voir avec le phenomene de phosphorescence car l impression se faisait meme lorsque l uranium n avait pas ete au prealable expose a la lumiere Par ailleurs tous les composes d uranium impressionnaient la plaque y compris les sels d uranium non phosphorescents et l uranium metallique De plus les physiciens en et en montrent des 1898 que le phenomene n est sensible ni a la temperature ni a la pression ni a un bombardement d electrons A premiere vue ce nouveau rayonnement etait semblable au rayonnement X decouvert l annee precedente en 1895 par le physicien allemand Wilhelm Rontgen 1845 1923 Des etudes ulterieures menees par Becquerel lui meme ainsi que par Marie Curie 1867 1934 et Pierre Curie 1859 1906 ou encore par Ernest Rutherford 1871 1937 montrerent que la radioactivite est nettement plus complexe que le rayonnement X En particulier ils decouvrirent qu un champ electrique ou magnetique separait les rayonnements uraniques en trois faisceaux distincts qu ils baptiserent a b et g La direction de la deviation des faisceaux montrait que les particules a etaient chargees positivement les b negativement et que les rayonnements g etaient neutres En outre la magnitude de la deflexion indiquait nettement que les particules a etaient bien plus massives que les b Reproduction de l experience de Becquerel Section polie de pechblende Papier photographique impressionne par le rayonnement de la pechblende En faisant passer les rayons a dans un tube a decharge et en etudiant les raies spectrales ainsi produites on pouvait conclure que le rayonnement a est constitue d helions autrement dit de noyaux d helium 4He D autres experiences permettaient d etablir que les rayons b sont composes d electrons comme les particules dans un tube cathodique et que les rayons g sont tout comme les rayons X des photons tres energetiques Par la suite on decouvrit que de nombreux autres elements chimiques ont des isotopes radioactifs Ainsi en traitant des tonnes de pechblende une roche uranifere Marie Curie reussit a isoler quelques milligrammes de radium dont les proprietes chimiques sont tout a fait similaires a celles du baryum ces deux elements chimiques sont des metaux alcalino terreux mais qu on arrive a distinguer a cause de la radioactivite du radium En 2024 des desintegrations a sont detectees individuellement grace au recul de billes de silice contenant le radioisotope de taille micrometrique La detection du minuscule recul d un objet plus de 1012 fois plus massif que les particules emises est rendue possible grace a des techniques d opto mecanique en levitation La mesure est sensible a toutes les particules emises lors de la desintegration y compris les particules neutres qui pourraient echapper a la detection par les techniques existantes L observation d un changement dans la charge nette de la bille coincidant avec le recul permet d identifier les desintegrations avec un bruit de fond de l ordre du µBq Mise en evidence des dangers de la radioactivite Poudre Tho Radia a base de radium et thorium selon la formule du Dr Alfred Curie Les dangers des rayonnements ionisants pour la sante ne furent pas immediatement reconnus Ainsi Nikola Tesla 1856 1943 en soumettant volontairement en 1896 ses propres doigts a une irradiation par des rayons X constata que les effets aigus de cette irradiation etaient des brulures qu il attribua dans une publication a la presence d ozone D autre part les effets mutagenes des radiations en particulier les risques de cancer ne furent decouverts qu en 1927 par Hermann Joseph Muller 1890 1967 Avant que les effets biologiques des radiations ne soient connus des medecins et des societes attribuaient aux matieres radioactives des proprietes therapeutiques le radium en particulier etait populaire comme tonifiant et fut prescrit sous forme d amulettes ou de pastilles Marie Curie s est elevee contre cette mode arguant que les effets des radiations sur le corps n etaient pas encore bien compris Durant les annees 1930 les nombreuses morts qui ont semble pouvoir etre reliees a l utilisation de produits contenant du radium ont fait passer cette mode et actuellement la radiotherapie n est appliquee qu a bon escient dans les hopitaux notamment pour soigner des cas de cancers averes ou eventuellement d autres maladies graves Desintegration nucleaireArticle detaille Decroissance radioactive La desintegration en physique elle correspond a la transformation de la matiere en energie d un noyau radioactif peut entrainer l emission de rayonnement a b ou b Ces desintegrations sont souvent accompagnees de l emission de photons de haute energie ou rayons g dont les longueurs d onde sont generalement encore plus courtes que celles des rayons X etant de l ordre de 10 11 m ou inferieures Cette emission gamma g resulte de l emission de photons lors de transitions nucleaires du rearrangement des charges internes du noyau nouvellement forme ou bien de la couche profonde du cortege electronique perturbe a partir de niveaux d energie excites avec des energies mises en jeu de l ordre du MeV Differents modes de desintegration radioactive representes dans le tableau N Z N nombre de neutrons Z nombre de protons radioactivites a b et b capture electronique e emission de neutron n et emission de proton p Les principaux modes de desintegration sont la desintegration a la desintegration b et la desintegration e D autres modes concernent surtout des nucleides synthetiques la desintegration b l emission de neutrons l emission de protons et la fission spontanee Par ailleurs la radioactivite g qui n est pas due a une desintegration a proprement parler mais a une transition nucleaire accompagne souvent les differents modes de desintegration La desintegration a alpha se caracterise par l emission d un noyau d helium 4 qualifie dans ce contexte de particule a Le noyau radioactif A Z X de numero atomique Z et de nombre de masse A se transforme alors en un noyau atomique A 4 Z 2 Y decale donc de deux cases vers la gauche et de deux cases vers le bas dans le tableau N Z figure ci contre A Z X A 4 Z 2 Y 4 2 He La particule a de charge 2e ou e designe la charge elementaire emporte sous forme d energie cinetique une fraction de l energie de masse liberee par la desintegration La desintegration b beta moins se caracterise par l emission d un electron particule b mais aussi par celle d un antineutrino electronique conservation du nombre leptonique Dans A Z X un neutron s est transforme en proton le noyau garde la meme masse atomique mais son numero atomique est incremente de 1 dans le tableau N Z il se decale d une case vers la gauche et d une case vers le haut A Z X A Z 1 Y 0 1 e 0 0 n e La desintegration e epsilon ou capture electronique est la capture par le noyau d un electron de son cortege electronique qui s accompagne de l emission d un neutrino electronique conservation du nombre leptonique Dans A Z X un proton s est transforme en neutron le noyau garde la meme masse atomique mais son numero atomique decremente de 1 dans le tableau N Z il se decale d une case vers la droite et d une case vers le bas A Z X 0 1 e A Z 1 Y 0 0 n e La desintegration b beta plus se caracterise par l emission d un positon particule b mais aussi par celle d un neutrino electronique conservation du nombre leptonique Dans A Z X un proton s est transforme en neutron le noyau garde la meme masse atomique mais son numero atomique est decremente de 1 comme pour la desintegration e A Z X A Z 1 Y 0 1 e 0 0 n e L emission de neutrons se caracterise par l emission d un ou plusieurs neutrons Le noyau garde le meme numero atomique mais sa masse atomique diminue d une ou plusieurs unites dans le tableau N Z il se decale d autant de cases vers la gauche qu il y a de neutrons emis A Z X A n Z Y n 1 0 n Le nombre n peut etre egal a 1 exemples 4 1 H 5 2 He 13 4 Be a 2 10 2 He a 3 ou a 4 7 1 H L emission de protons se caracterise par l emission d un ou deux protons Le numero atomique et la masse atomique du noyau diminuent d une ou deux unites dans le tableau N Z il se decale d autant de cases vers le bas qu il y a de protons emis A Z X A n Z n Y n 1 1 p Le nombre n peut etre egal a 1 exemples ou a 2 La fission spontanee se caracterise par la fragmentation du noyau en au moins deux noyaux plus legers accompagnee par l emission d un ou plusieurs neutrons La radioactivite g gamma Table des isotopes par processus majoritaire de desintegration radioactive Le mode de desintegration d un nucleide radioactif depend de sa position par rapport aux nucleides stables ou moins instables de la vallee de stabilite les plus proches de lui dans le tableau Z N figure ci contre D une facon generale les nucleides situes a gauche de la vallee ont trop de neutrons en comparaison de leur nombre de protons et subissent une desintegration b les nucleides situes a droite sont excedentaires en protons et subissent une desintegration e capture electronique ou plus rarement une desintegration b les nucleides de masse atomique superieure a 208 et proches de la vallee subissent une desintegration a Il y a diverses exceptions qui s expliquent notamment par des considerations de cinetique Les desintegrations a b et b sont souvent accompagnees de l emission de photons de haute energie ou rayons gamma dont les longueurs d onde sont generalement encore plus courtes que celles des rayons X etant de l ordre de 10 9 m ou inferieures Cette emission gamma g resulte de transitions a partir de niveaux d energie excites du noyau Le spectre emis est un spectre de raies qualitativement comparable aux spectres infrarouge optique et ultraviolet qui resultent des transitions entre les differents niveaux d energie dans les atomes mais quantitativement la difference provient du fait que les energies mises en jeu dans le cortege electronique des atomes sont de l ordre de l electron volt eV alors que dans les noyaux atomiques elles sont environ un million de fois plus elevees et de l ordre du MeV RadioelementsArticle detaille Radioelement La radioactivite peut provenir de radioisotopes naturels ou artificiels ces derniers etant produits au laboratoire et dans des reacteurs nucleaires fabriques par les etres humains ou se constituant tout a fait exceptionnellement de facon spontanee dans la nature comme celui qui semble avoir fonctionne il y a deux milliards d annees sur le site d Oklo au Gabon ou encore lors d explosions de bombes atomiques Dans le premier cas on parle alors souvent de radioactivite naturelle pour insister sur le fait que la radioactivite est produite par des radioelements se rencontrant avec des abondances plus ou moins grandes mais toujours assez faibles dans la nature Dans le deuxieme cas on parle de radioactivite artificielle terme consacre depuis que les epoux Frederic Joliot et Irene Curie ont recu en 1935 le prix Nobel de chimie pour la decouverte de la radioactivite artificielle Les radioelements les plus frequents dans les roches terrestres sont l uranium 238 238U ou U 92 238 le thorium 232 232Th ou Th 90 232 et surtout le potassium 40 40K ou K 19 40 Outre ces isotopes radioactifs naturels encore relativement abondants il existe dans la nature des isotopes radioactifs en abondances beaucoup plus faibles Il s agit notamment des elements instables produits lors de la suite de desintegrations des isotopes mentionnes par exemple de divers isotopes du radium et du radon Un des radioisotopes naturels les plus utilises par l homme est l isotope 235 de l uranium 235U qui se trouve dans la nature en faible proportion moins de 1 associe a l isotope 238U mais dont on modifie la proportion par des techniques d enrichissement de l uranium pour qu il puisse servir de combustible pour la production d energie nucleaire et d explosif pour la production de bombes atomiques Un autre radioisotope naturel est le carbone 14 c est a dire l isotope 14 du carbone 14C Celui ci est constamment produit dans la haute atmosphere par des rayons cosmiques interagissant avec l azote et se detruit par desintegrations radioactives a peu pres au meme taux qu il est produit de sorte qu il se produit un equilibre dynamique et que la concentration du 14C reste plus ou moins constante au cours du temps dans l air et dans les organismes vivants qui l ingerent photosynthese nutrition etc Une fois l organisme mort la concentration en 14C diminue dans ses tissus ce qui permet de dater le moment de la mort Cette datation au radiocarbone est un outil de recherche tres prise en archeologie et permet de dater avec une bonne precision des objets organiques dont l age ne depasse pas 50 000 ans Loi de desintegration radioactiveArticle detaille Decroissance radioactive Un radioisotope quelconque a autant de chances de se desintegrer a un moment donne qu un autre radioisotope de la meme espece et la desintegration ne depend pas des conditions physico chimiques dans lesquelles le nucleide se trouve En d autres termes la loi de desintegration radioactive est une loi statistique Soit N t displaystyle N t le nombre d atomes donc de noyaux atomiques d une espece radioactive donnee presents dans un echantillon a un instant t displaystyle t quelconque Comme la probabilite de desintegration d un quelconque de ces noyaux ne depend pas de la presence des autres especes de radionucleides ni du milieu environnant le nombre total de desintegrations pendant un intervalle de temps dt displaystyle mathrm d t dN displaystyle mathrm d N chaque desintegration entrainant la disparition de l un des noyaux est proportionnel au nombre N displaystyle N de noyaux radioactifs de meme espece presents et a la duree dt displaystyle mathrm d t de cet intervalle dN lNdt displaystyle mathrm d N lambda N mathrm d t dN lt 0 displaystyle mathrm d N lt 0 l gt 0 displaystyle lambda gt 0 En integrant l equation differentielle precedente on trouve la loi de decroissance exponentielle du nombre N t displaystyle N t de radionucleides presents dans le corps a un instant t displaystyle t quelconque en appelant N0 displaystyle N 0 le nombre des radionucleides presents a l instant t 0 displaystyle t 0 N t N0e lt displaystyle N t N 0 e lambda t La demi vie t1 2 displaystyle t 1 2 est la duree au bout de laquelle la moitie d un echantillon radioactif est desintegree le nombre de noyaux fils atteignant la moitie du nombre de noyaux peres On montre que l ln 2 t1 2 displaystyle lambda frac ln 2 t 1 2 Demonstration Premiere demonstration Par definition de t1 2 displaystyle t 1 2 N02 N0 e lt1 2 displaystyle N 0 over 2 N 0 times e lambda t 1 2 12 e lt1 2 displaystyle 1 over 2 e lambda t 1 2 ln 12 lt1 2 displaystyle ln left 1 over 2 right lambda t 1 2 ln 2 lt1 2 displaystyle ln 2 lambda t 1 2 l ln 2t1 2 displaystyle lambda ln 2 over t 1 2 Seconde demonstration N t N0 pour t 0 displaystyle N t N 0 pour t 0 N t N02 pour t t1 2 displaystyle N t N 0 over 2 pour t t 1 2 N t N04 pour t 2t1 2 displaystyle N t N 0 over 4 pour t 2t 1 2 N t N02n pour t nt1 2 displaystyle N t N 0 over 2 n pour t nt 1 2 N t N02 n avec n tt1 2 displaystyle N t N 0 2 n avec n t over t 1 2 N t N02 tt1 2 displaystyle N t N 0 2 t over t 1 2 N t N0exp ln 2 tt1 2 displaystyle N t N 0 exp ln 2 t over t 1 2 N t N0exp tln 2t1 2 displaystyle N t N 0 exp left t ln 2 over t 1 2 right Interaction entre les rayonnements et la matiereArticle detaille Rayonnement ionisant Pouvoir de penetration exposition externe Les particules a sont arretees par une feuille de papier Les particules b sont arretees par une feuille d aluminium Le rayonnement g est attenue mais jamais arrete par de grandes epaisseurs de materiaux denses ecran en plomb par exemple Action locale des rayonnements Les rayonnements ionisants provoquent tous au sein de la matiere des ionisations et des excitations La facon dont se produisent ces ionisations depend du type de rayonnement considere rayonnement a un noyau atomique instable emet une particule lourde chargee positivement constituee de deux protons et de deux neutrons noyau d helium 4 En traversant la matiere cette particule interagit principalement avec le cortege electronique des atomes du materiau traverse ce qui les excite ou les ionise Ce mecanisme se produit sur une tres courte distance car la section efficace d interaction est elevee le pouvoir de penetration des rayonnements alpha est faible une simple feuille de papier ou 4 a 5 cm d air les arretent totalement et par consequent le depot d energie par unite de longueur traversee sera eleve Cette energie dissipee dans la matiere traversee se traduira par des excitations et des ionisations et donne lieu a des rayonnements secondaires rayonnement b un noyau atomique instable emet une particule legere et chargee negativement un electron qu une feuille d aluminium peut arreter Cependant ce rayonnement interagit avec la matiere en provoquant des excitations et des ionisations par diffusion Le parcours des electrons dans la matiere est plus important que celui des particules alpha de l ordre de quelques metres maximum dans l air La perte d energie du rayonnement beta par unite de longueur traversee sera toute autre chose etant egale moindre que celle du rayonnement alpha Il en sera donc de meme du nombre d excitation et d ionisation produite par unite de longueur Dans certains cas electron de forte energie et materiau traverse de masse atomique elevee l emission d un rayonnement de freinage electromagnetique est possible rayonnement b un noyau atomique instable emet une particule legere et chargee positivement un positron qui interagit apres avoir ete ralenti avec un electron du milieu provoquant son annihilation et la production de deux rayons gamma de 511 keV chacun rayonnement g un noyau atomique qui ne souffre pas d un desequilibre baryonique mais qui se trouve dans un etat d energie instable emet un photon tres energetique donc tres penetrant pour atteindre un etat d energie stable il faut environ 1 a 5 centimetres de plomb pour l absorber Il n y a guere de difference entre les rayons X durs et le rayonnement g seul leur origine les differencie En general l emission de rayons g suit une desintegration a ou b car elle correspond a un rearrangement des nucleons et notamment a une reorganisation de la charge electrique a l interieur du nouveau noyau On rencontre donc frequemment un noyau radioactif emettant simultanement plusieurs types de rayonnements par exemple l isotope 239 du plutonium 239Pu est un emetteur a g l isotope 59 du fer 59Fe est un emetteur b g Le rayonnement gamma est un faisceau de photons sans charge electrique ni masse En traversant la matiere il provoque trois types d interactions l effet photoelectrique la creation de paires l effet Compton Ces mecanismes produiront in fine des excitations et ionisations dans le materiau traverse Le rayonnement gamma et les neutrons ont un fort pouvoir de penetration dans la matiere plusieurs decimetres de beton pour le rayonnement g un ecran en plomb d une epaisseur de 50 mm arrete 90 du rayonnement g Rayonnement neutronique la fission nucleaire et la fusion nucleaire produisent des neutrons en quantites importantes Ces neutrons se diffusent dans l environnement du reacteur Ils necessitent des protections neutroniques et des compteurs dosimetriques specialises La nature des lois physiques permettant de calculer les parcours ou l attenuation des rayonnements dans la matiere est differente selon les rayonnements consideres les rayonnements gamma et les flux neutroniques ne sont jamais completement arretes par la matiere C est pourquoi le flux de photons emergeant d un ecran sera faible voire quasi indetectable mais jamais nul Voir Couche de demi attenuation les lois physiques qui traduisent le parcours des rayonnements alpha et beta montrent qu au dela d une certaine distance il est impossible que des particules puissent etre retrouvees le rayonnement incident peut donc etre completement bloque par un materiau qui joue le role d ecran Voir Parcours d une particule Les defauts cristallins induits par ces rayonnements peuvent servir a dater la formation des mineraux riches en elements radioactifs comme l uranium et le thorium s ils ne sont pas trop nombreux c est a dire s ils peuvent etre reperes individuellement grace aux traces de fission qu ils laissent dans les cristaux Action globale Quand un mineral riche en elements radioactifs s est forme depuis un temps significatif compare aux demi vies de ces elements l accumulation des defauts induits peut transformer le materiau cristallin en un materiau amorphe c est ce qu on appelle la metamictisation C est notamment le cas de certains zircons vieux de plus de 500 Ma L accumulation des perturbations locales est deletere pour les organismes vivants soit a long terme par le developpement d un cancer Marie Curie notamment est morte d une leucemie radio induite soit a plus court terme en cas d exposition intense ou prolongee sous la forme d un syndrome d irradiation aigue bombardements atomiques d Hiroshima et Nagasaki catastrophe nucleaire de Tchernobyl L energie liberee par la radioactivite est partiellement consommee par les transformations locales induites par le rayonnement mais l essentiel est en definitive transforme en chaleur La chaleur liberee par la radioactivite est fondamentale pour l activite geologique des planetes telluriques la Terre et Venus jusqu a aujourd hui Mars et peut etre la Lune dans le passe Il s agit surtout de l energie liberee par la decomposition radioactive de l uranium isotopes 235U et 238U du thorium 232Th et du potassium via son isotope radioactif 40K la differenciation des petits corps formes suffisamment tot en comparaison des demi vies d isotopes de courte demi vie mais initialement abondants comme 26Al et 60Fe Mesure de la radioactivite grandeurs et unites Article detaille Irradiation Grandeurs objectives Ces grandeurs objectives sont mesurables a l aide d appareils de physique compteurs calorimetres horloges L activite d une source radioactive se mesure en becquerels Bq unite correspondant au nombre de desintegrations par seconde nommee en hommage a Henri Becquerel On utilise quelquefois en biologie par exemple le nombre de desintegrations par minute L activite massique ou volumique est plus souvent utilisee Elle correspond a l activite rapportee a la masse Bq kg ou au volume de l echantillon mesure Bq L ou Bq m3 Le curie Ci etait autrefois utilise il se definit comme l activite d un gramme de radium soit 37 GBq 37 109 desintegrations par seconde donc 37 Bq 1 nCi Le coulomb par kilogramme C kg peut egalement etre utilise il mesure l exposition aux rayonnements X et gamma la charge d ions liberee dans la masse d air L ancienne unite equivalente etait le rontgen qui correspond au nombre d ionisations par kilogramme d air Pour le radon l energie alpha potentielle volumique EAPV peut etre mesuree en joules par metre cube J m3 Cela correspond a l energie des particules alpha emises dans un certain volume par les descendants du radon Conversion des differentes unites objectives 1 Ci 37 109 Bq 37 GBq 3 7 1010 Bq 1 Bq 27 10 12 Ci 27 pCi 2 7 10 11 CiGrandeurs subjectives Ce sont des grandeurs non mesurables directement Elles sont estimees a partir de mesures et de coefficients de ponderation definis par la CIPR La dose absorbee par la cible est definie comme l energie recue par unite de masse de la cible en joules par kilogramme c est a dire en grays Gy dans le systeme SI L ancienne unite etait le rad 1 Gy 100 rad On definit egalement un debit de dose c est a dire l energie absorbee par kilogramme et par unite de temps mesuree en grays par seconde Gy s La dose equivalente H pour laquelle chaque rayonnement doit etre pondere pour tenir compte de sa nocivite respective L unite du Systeme International SI est le sievert Sv Lorsque le rad etait utilise comme unite de dose absorbee l unite de dose equivalente etait le rem acronyme de rontgen equivalent man La dose efficace E est la somme ponderee des doses equivalentes HT displaystyle H T aux organes et tissus T irradies Elle rend compte du risque d apparition de cancer L unite utilisee est egalement le sievert Chiffres a considerer avec precaution non sources Le facteur de risque d induction de cancer est estime a 4 par Sv pour une population de travailleurs et a 5 par Sv pour la population en general A titre de comparaison les personnes vivant en Europe occidentale recoivent une dose annuelle naturelle de 3 mSv dont la moitie est due au radon L equivalent de dose ambiant H 10 est une grandeur operationnelle exprimee en mSv C est une mesure approchante de la dose efficace externe utilisee pour les mesures de l environnement L equivalent de dose individuel Hp 10 est une grandeur operationnelle exprimee en mSv C est une mesure approchante de la dose efficace externe utilisee pour les mesures de l exposition des personnes aux radiations ionisantes dans le cadre de leur profession Conversion des differentes unites subjectives 1 rad 0 01 Gy 1 Gy 100 rad 1 rem 0 01 Sv 10 mSv 1 Sv 100 remRadioactivite dans l environnementNature de la source Exposition humaine a la radioactivite selon l OMSmSv par personne et par an Radioactivite naturelle en Radioactivite artificielle en Radon gaz radioactif naturel dense souvent present dans les sous sols et rez de chaussee 1 3 42Irradiation d origine medicale radiographies scanners radiotherapies etc 0 6 20Elements absorbes par alimentation essentiellement du potassium 40 contenu naturellement dans les aliments 0 5 16Rayonnement cosmique 0 4 13Rayonnement interne 0 2 6Autres origines artificielles sauf energie nucleaire civile industries minieres diverses retombees atmospheriques des essais nucleaires militaires instruments de mesure certaines methodes de mesure industrielles telles le controle de soudures par gammagraphie etc 0 1 3Energie nucleaire civile 0 01 0 3Total 3 1 77 23 Selon une etude de Solenne Billon et al l exposition naturelle a la radioactivite representerait environ 2 5 mSv sur un total de 3 5 Cette dose peut varier de 1 a 40 mSv selon l environnement geologique et les materiaux d habitation Il existe aussi le rayonnement interne du corps la radioactivite naturelle des atomes du corps humain se traduit par environ 8 000 desintegrations par seconde 8 000 Bq Ce taux est principalement du a la presence de carbone 14 et de potassium 40 dans notre organisme On parle de radioactivite naturelle pour designer les sources non produites par les activites humaines comme celle issue du radon de la terre ou du rayonnement cosmique A contrario on parle de radioactivite artificielle pour designer la radioactivite due a des sources produites par les activites humaines realisation d examens medicaux tels les radiographies tomodensitometries scintigraphies radiotherapies elements transuraniens synthetiques concentrations artificiellement elevees de matieres radioactives ou production artificielle de rayons gamma dans un accelerateur de particules par exemple Physiquement il s agit exactement du meme phenomene Radioactivite naturelle La principale source de radioactivite est representee par les radioisotopes existants dans la nature et produits lors des explosions des supernovas On trouve des traces de ces elements radioactifs et de leurs descendants dans tout notre environnement un roc de granite contient des traces d uranium qui en se desintegrant emet du radon Les isotopes qui ont subsiste depuis la formation de notre systeme solaire sont ceux dont la periode radioactive est tres longue pour l essentiel l uranium 238 et dans une moindre mesure l uranium 235 le thorium 232 et le potassium 40 Du fait de leur duree de vie tres longue leur activite massique est necessairement tres faible et ces composes naturels ne constituent generalement pas un danger important en termes de radiotoxicite justifiant des mesures de radioprotection Le rayonnement tellurique du aux radionucleides presents dans les roches uranium thorium et descendants est d environ 0 50 mSv par an en France Il peut cependant etre bien plus important dans certaines regions ou la roche est tres concentree en uranium regions granitiques telles la Foret Noire en Allemagne la Bretagne et le Massif central en France ou en thorium region du Kerala en Inde Au rayonnement du aux elements de longue duree de vie s ajoute celui des radioisotopes qui forment leur chaine de desintegration Ces elements sont generalement a demi vie beaucoup plus courte mais de ce fait ils ne sont presents qu en quantite tres faible les lois de la decroissance radioactive font qu a l equilibre seculaire leur activite est la meme que celle de l element pere Parmi ces descendants il faut citer la presence d un gaz radioactif dense le radon Du fait de sa volatilite il est susceptible de migrer dans l atmosphere et est ainsi responsable a lui seul de la plus grande part de l exposition humaine moyenne a la radioactivite 42 du total Il est issu de la desintegration de l uranium 235 radon 219 et 238 radon 222 ainsi que du thorium 232 radon 220 naturellement contenus dans les sols Dans les regions ou la concentration en uranium dans la roche est elevee il est souvent present dans les habitations peu ventilees ou construites sur des sols a fort degagement de radon rez de chaussee maisons caves Il entraine alors une exposition interne importante a cause de ses descendants a periode radioactive courte dont fait notamment partie le polonium D autre part la Terre est en permanence soumise a un flux de particules primaires de haute energie en provenance essentiellement de l espace et en bien moindre mesure du Soleil les rayons cosmiques Le vent solaire et le champ magnetique qu il entraine devient une partie des rayons cosmiques interstellaires le champ magnetique terrestre la ceinture de Van Allen devie la majeure partie de ceux approchant la Terre L atmosphere n absorbant qu une partie de ces particules de haute energie une fraction de celle ci atteint le sol voire pour les plus energetiques traverse les premieres couches rocheuses La part due au rayonnement cosmique represente environ 32 nGy h au niveau de la mer Cette valeur varie en fonction de la latitude et de l altitude elle double a 1 500 m d altitude Ce rayonnement extraterrestre par un phenomene de spallation a partir des noyaux plus lourds presents dans la haute atmosphere entraine la production de rayonnements et de particules ionisantes secondaires ou tertiaires neutrons electrons alpha ions etc Ce phenomene est a l origine entre autres de la production de radionucleides cosmiques sur notre planete tels le carbone 14 et le tritium Ces isotopes ont une demi vie beaucoup trop courte pour avoir ete presents depuis la formation de la Terre mais sont en permanence reconstitues Le carbone 14 dernier est constamment produit dans la haute atmosphere par des rayons cosmiques interagissant avec l azote et se detruit par desintegrations radioactives a peu pres au meme taux qu il est produit de sorte qu il se produit un equilibre dynamique qui fait que la concentration du 14C reste plus ou moins constante au cours du temps dans l air et dans les organismes vivants qui respirent cet air Une fois un organisme mort la concentration en 14C diminue dans ses tissus et permet de dater le moment de la mort Cette datation par le carbone 14 est un outil de recherche tres prise en archeologie et permet de dater avec une bonne precision des objets organiques dont l age ne depasse pas cinquante a cent mille ans Radioactivite artificielle Article detaille Radioactivite artificielle L activite humaine est une autre source majeure de rayonnements ionisants Principalement pour 20 du total des expositions humaines a la radioactivite par les activites medicales production de radionucleides par cyclotron pour les scintigraphies et TEP par exemple Le reste representant 3 du total des expositions humaines est produit par ordre d importance par diverses industries minieres centrales au charbon l armee retombees d essais nucleaires bombes nucleaires l energie nucleaire civile 0 3 du total des expositions emissions fuites et production de dechets radioactifs accidents catastrophe nucleaire de Tchernobyl accident nucleaire de Fukushima la recherche recherche en physique des particules par exemple au CERN en Suisse ou au GANIL en France C est l imagerie medicale au moyen de rayons X qui produit la plus grande part de l exposition artificielle aux rayonnements ionisants On ne parle cependant pas de radioactivite car les rayons X ne sont pas issus de reactions nucleaires mais d excitation electronique de l atome Les reseaux de mesures Des reseaux de mesures plus ou moins organises complets et accessibles au public selon les pays couvrent une partie du territoire de nombreux pays pour mesurer les variations de radioactivite dans l eau l air la flore la faune domestique ou sauvage dont especes gibier les aliments etc En France depuis fevrier 2010 l ASNR a reuni l essentiel de ces reseaux l equivalent d environ 15 000 mesures mensuelles depuis debut 2009 en un seul portail le Reseau national de mesures de la radioactivite de l environnement de maniere a faciliter l acces aux resultats des mesures tout en renforcant l harmonisation et la qualite des mesures effectuees par les laboratoires Un site Internet du Reseau national de mesure de la radioactivite dans l environnement RNM est egalement ouvert depuis le 1er janvier 2010 notamment alimente par l IRSN Radioecologie Article detaille Radioecologie Mi 2011 apres l accident nucleaire de Fukushima et a l occasion d une Conference internationale de radioecologie et de radioactivite environnementale le 20 juin 2011 a Hamilton Canada huit organismes de recherche europeens avec le soutien de la Commission europeenne ont cree une Alliance europeenne en radioecologie pour mieux integrer la recherche en radioecologie Ces organismes sont le BfS Allemagne le NERC Royaume Uni le CIEMAT Espagne l IRSN France le NRPA Norvege le SCK CEN Belgique le SSM Suede et le STUK Finlande La commission soutient aussi le projet STAR porte par l Alliance europeenne en radioecologie l universite des sciences de la vie de Norvege et l universite de Stockholm sur les themes de la formation la gestion et la dissemination de la connaissance ainsi que de la recherche en radioecologie en focalisant d abord leurs efforts sur les sujets suivants l integration des methodes d evaluation du risque radiologique pour l homme et les ecosystemes la recherche sur l effet des faibles doses sur les ecosystemes l etude des consequences des pollutions mixtes qui associent les substances radioactives et chimiques Radioactivite et sante humaineArticle detaille Radioprotection Substances radioactives Une substance radioactive doit etre reperee par le symbole Unicode 2622 UTF 8 E2 98 A2 Une substance radioactive au sens reglementaire est une substance qui contient des radionucleides naturels ou artificiels dont l activite ou la concentration justifie un controle de radioprotection En ce qui concerne les expositions planifiees a une source radiologique artificielle un controle de radioprotection doit etre etabli des lors que le debit de dose maximal susceptible d etre recu par une personne presente est superieur a 2 5 mSv h A contrario si le debit de dose maximal subi est indiscutablement inferieur a cette valeur la substance ou le produit ne relevent pas de la legislation sur la radioprotection et ne justifient pas l application des mesures de radioprotection correspondantes Gestion des risques sanitaires Nouveau pictogramme lance par l AIEA representant un risque de danger de mort ou de dommages serieux Articles detailles Syndrome d irradiation aigue et Faibles doses d irradiation Les consequences de la radioactivite sur la sante sont complexes Le risque pour la sante depend non seulement de l intensite du rayonnement et la duree d exposition mais egalement du type de tissu concerne les organes reproducteurs sont 20 fois plus sensibles que la peau ou Les effets sont differents selon le vecteur de la radioactivite exposition externe a des rayonnements ionisants par une source radioactive distante contamination radioactive interne si par exemple l on ingere ou inhale des radionucleides Les normes internationales basees sur les consequences epidemiologiques de l explosion des bombes d Hiroshima et Nagasaki estiment que le risque pour la sante est proportionnel a la dose recue et que toute dose de rayonnement comporte un risque cancerigene et genetique CIPR 1990 La reglementation pour la protection contre les radiations ionisantes est basee sur trois recommandations fondamentales justification on ne doit adopter aucune pratique conduisant a une irradiation a moins qu elle ne produise un benefice suffisant pour les individus exposes ou pour la societe compensant le prejudice lie a cette irradiation optimisation l irradiation doit etre au niveau le plus bas que l on peut raisonnablement atteindre limitation de la dose et du risque individuels aucun individu ne doit recevoir des doses d irradiation superieures aux limites maximum autorisees De recentes etudes de l IRSN s interessent aux effets de la contamination radioactive chronique qui meme a des faibles doses pourraient ne pas etre negligeables et pourraient provoquer differentes pathologies atteignant certaines fonctions physiologiques systeme nerveux central respiration digestion reproduction Mais cette vision est contestee et d autres acteurs dont notamment l Academie de medecine estiment au contraire que ces craintes sont inutiles Dose radiative Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l exposition au niveau le plus bas qu il est raisonnablement possible d atteindre principe ALARA Pour faciliter cette optimisation les sites francais exposes aux radiations ionisantes sont organises en zones dont l acces est plus ou moins restreint Ces sont delimitees par les debits de doses suivants zone bleue d environ 2 5 a 7 5 mSv h 1 zone verte de 7 5 a 25 mSv h 1 zone jaune de 25 mSv h 1 a 2 mSv h 1 zone orange de 2 a 100 mSv h 1 zone rouge gt 100 mSv h 1 L environnement naturel emet un rayonnement variant de 0 2 mSv h 1 a 1 mSv h 1 avec une moyenne de 0 27 mSv h 1 soit 2 4 mSv an 1 habitant 1 Le debit de dose dont on est certain qu il produit des effets biologiques dangereux se situe a partir de 1 mSv h 1 c est a dire en zone jaune Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulees superieures a 100 mSv soit un stationnement de plus de 50 h une semaine a plein temps en zone jaune Cette exposition peut etre atteinte en 1 h en zone orange Articles detailles Debit de dose radioactive et Faibles doses d irradiation Dose equivalente Articles detailles Dose equivalente et Dose efficace radioprotection Relation entre dose absorbee dose equivalente et dose efficace CIPR La dose equivalente est la mesure de dose cumulee d exposition continue aux radiations ionisantes durant une annee avec des facteurs de ponderation Jusqu en 1992 les doses equivalentes n etaient pas mesurees de la meme facon en Europe et aux Etats Unis aujourd hui ces doses sont standardisees La dose cumulee d une source radioactive artificielle devient dangereuse a partir de 500 mSv ou 50 rem dose a laquelle on constate les premiers symptomes d alteration sanguine En 1992 la dose efficace E maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants etait fixee a 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe CERN et Angleterre et a 50 mSv sur les 12 derniers mois aux Etats Unis Depuis aout 2003 la dose efficace maximale est passee a 20 mSv sur les 12 derniers mois Lors d un scanner medical le patient peut par exemple recevoir une dose moyenne de 0 05 mSv examen local de 25 mSv scanner du crane ou de 150 mSv scanner du corps entier Pour eviter tout symptome d alteration sanguine on se limite a un maximum de trois examens d organe par an Irradiation Article detaille Irradiation En France la dose annuelle d origine artificielle autre que les applications medicales maximale est fixee a 20 mSv 2 rem pour les travailleurs et a 1 mSv 0 1 rem pour la population Les facteurs qui protegent des radiations sont Distance la variation du debit de dose DDD est inversement proportionnelle au carre de la distance a la source Activite en centrale nucleaire on effectue diverses operations pour enlever les sources des conduits Temps la dose est proportionnelle au temps rester le moins longtemps pres de la source Ecran plomber recouvrir d acier betonner immerger la source par exemple Certains comportements sont susceptibles d entrainer une surexposition a la radioactivite un patient qui passe 5 radiographies aux rayons X peut subir une dose de 1 mSv les passagers et le personnel navigant des avions de ligne ainsi que les astronautes en orbite peuvent subir une dose voisine lors d une eruption solaire tres intense S ils repetent ces voyages ou effectuent des missions de longues durees une exposition prolongee accroit le risque d irradiation Alimentation Article detaille Contamination radioactive Le phenomene de radioactivite etant au depart mysterieux parce que mal compris certaines eaux minerales ou de source en firent quelque temps un argument de vente sur leurs etiquettes Bussang Vosges declaree d interet public en 1866 Velleminfroy Haute Saone autorisee en 1859 Cantal autorisee en 1847 et approuvee par l Academie de medecine et beaucoup d autres dont les images d etiquettes sont visibles sur la Toile Leurs radioactivites faibles mais reelles etaient de l ordre de celles que l on trouve naturellement dans quelques regions granitiques sans reel danger mais sans effet therapeutique non plus La Communaute europeenne a fixe des doses de radioactivite a ne pas depasser dans les aliments le lait ne doit pas depasser 500 Bq l pour l iode 131 Dans certains lander allemands les normes sont beaucoup plus severes 100 Bq l en Sarre 20 Bq l en Hesse et Hambourg Contamination radioactive Article detaille Contamination radioactive En zone contaminee par des poussieres radioactives on se protege par une hygiene tres stricte confinements tenue etanche ventilee TEV heaume ventile avec surtenue et ou autres protections nettoyage des surfaces de travail precautions pour eviter de soulever la poussiere Les mesures sont realisees au moyen de contaminametres equipes de sonde a ou b unites de mesure Bq m3 pour la contamination volumique ou Bq cm2 pour la contamination surfacique Notes et referencesNotes Le premier scientifique connu a avoir observe le phenomene de radioactivite est Abel Niepce de Saint Victor vers 1858 pres de 40 ans avant Henri Becquerel mais il n a pas mesure la portee de sa decouverte vite tombee dans l oubli References Marie Curie par elle meme Bernard Fernandez chap 1 Les rayons de Becquerel dans De l atome au noyau Une approche historique de la physique atomique et de la physique nucleaire Ellipses 2006 597 p ISBN 978 2729827847 partie I p 9 Bernard Fernandez De l atome au noyau Une approche historique de la physique atomique et de la physique nucleaire Ellipses 2006 597 p ISBN 978 2729827847 partie I chap 4 L emanation du thorium en Andrew Grant Levitating beads reveal radioactivity Physics Today 30 mai 2024 ISSN 0031 9228 DOI 10 1063 pt uehq hnej lire en ligne consulte le 3 juin 2024 en Jiaxiang Wang T W Penny Juan Recoaro Benjamin Siegel Yu Han Tseng et David C Moore Mechanical detection of nuclear decays Physical Review Letters 23 avril 2024 arXiv 2402 13257v1 presentation en ligne Cette terminologie est indiquee par exemple dans l ouvrage de J P Sarmant 1988 Dictionnaire Hachette de Physique Hachette Paris ISBN 2 01 007597 8 http www curie fr fondation musee irene frederic joliot curie cfm lang fr htm Eugene Hecht Physique De Boeck 1999 p 1 099 en Thomas Ruedas Radioactive heat production of six geologically important nuclides 15 septembre 2017 DOI 10 1002 2017GC006997 Jean Marc Jancovici a propos de quelques objections frequentes sur le nucleaire civil a et b en Solenne Billon et al French population exposure to radon terrestrial gamma and cosmics ray Radiation Protection Dosimetry vol 113 no 3 28 avril 2005 p 314 320 DOI 10 1093 rpd nch463 en PDF UNSCEAR 2000 U Fielitz Radioaktivitat in Wildtieren Abshlussbericht zum Forschungsvorhaben 4017 des BMU Universitat Goettingen Goettingen Goettingen University 1994 120 p Reseau national de mesures de la radioactivite de l environnement Site Internet du Reseau national de mesure de la radioactivite dans l environnement RNM Bilan IRSN 2009 de la surveillance radiologique de l environnement en France vers une evolution de la strategie de surveillance 2011 02 03 Site internet de la Conference internationale de radioecologie et de radioactivite a et b Conference internationale de radioecologie et de radioactivite environnementale le 20 juin 2011 a Hamilton Canada Site internet de l Alliance europeenne en radioecologie IRSN L Alliance europeenne en radioecologie une initiative pour une meilleure integration des recherches menees en radioecologie en Europe 2011 06 20 Code de l environnement Article L542 1 1 Arrete du 15 mai 2006 relatif aux conditions de delimitation et de signalisation des zones surveillees et controlees et des zones specialement reglementees ou interdites compte tenu de l exposition aux rayonnements ionisants ainsi qu aux regles d hygiene de securite et d entretien qui y sont imposees 1 Lefigaro fr Faibles doses de radioactivite une revolution dans la radioprotection par Emmanuel Grenier Source Fusion no 77 1999 Circulaire DGT ASN no 01 du 18 janvier 2008 Eaux minerales et autres produits vendus comme radioactifs Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Radioactivite sur Wikimedia Commonsradioactivite sur le WiktionnaireRadioactivite sur Wikiversity Articles connexes Une categorie est consacree a ce sujet Radioactivite Liste des unites de mesure de radioactivite Radioisotope Table des isotopes Tableau periodique des elements Periode radioactive Decroissance radioactive Periode biologique Rayonnement ionisant Radioprotection Radioactivite alpha Radioactivite beta Radioactivite gamma Radiotoxicologie Faibles doses d irradiation Elaphomyces granulatus champignon bioaccumulateur et bioconcentrateur a l origine de la contamination de sangliers Cassure chromosomique Organisme radioresistant Agence nationale pour la gestion des dechets radioactifsPrincipaux isotopes radioactifs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 181 H He2 Li Be B C N O F Ne3 Na Mg Al Si P S Cl Ar4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe6 Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn7 Fr Ra Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Pb Un isotope au moins de cet element est stable Cm Un isotope a une periode d au moins 4 millions d annees Cf Un isotope a une periode d au moins 800 ans Md Un isotope a une periode d au moins 1 journee Bh Un isotope a une periode d au moins 1 minute Og Tous les isotopes connus ont une periode inferieure a 1 minuteamericium 241Am antimoine 125Sb carbone 14C cesium 134Cs 135Cs et 137Cs chlore 36Cl cobalt 60Co curium 242Cm et 244Cm iode 129I 131I et 133I krypton 85Kr et 89Kr phosphore 32P plutonium 239Pu et 241Pu polonium 210Po potassium 40K radium 226Ra et 242Ra ruthenium 106Ru selenium 75Se soufre 35S strontium 90Sr thorium 234Th tritium 3H uranium 235U et 238UArticle connexe Carte des nucleides Organisations Commission internationale de protection radiologique CIPR Institut de radioprotection et de surete nucleaire IRSN Societe francaise de radioprotection SFRP Commission de recherche et d information independantes sur la radioactivite CRIIRAD Agence nationale pour la gestion des dechets radioactifs ANDRA Liens externes Ressources 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