Une entreprise également appelée firme compagnie ou société ou encore familièrement boîte ou business est une organisati
Entreprise

Une entreprise, également appelée firme, compagnie ou société, ou encore familièrement boîte ou business, est une organisation ou une unité institutionnelle, mue par un projet décliné en stratégie, en politiques et en plans d'action, dont le but est de produire et de fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble de clients, en réalisant un équilibre de ses comptes de charges et de produits.

Pour ce faire, une entreprise fait appel, mobilise et consomme des ressources (matérielles, humaines, financières, immatérielles et informationnelles) ce qui la conduit à devoir coordonner des fonctions (fonction d'achat, fonction commerciale, fonction informatique, etc.). Elle exerce son activité dans le cadre d'un contexte précis auquel elle doit s'adapter : un environnement plus ou moins concurrentiel, une filière technico-économique caractérisée par un état de l'art, un cadre socio-culturel et réglementaire spécifique. Elle peut se donner comme objectif de dégager un certain niveau de rentabilité, plus ou moins élevé. Du point de vue légal, une entreprise est une personne morale.
Depuis le début du XXIe siècle, les entreprises sont appelées à prendre en compte les exigences de développement durable, à travers la responsabilité sociétale des entreprises.
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Définition de l'INSEE
L'entreprise est la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes.
L'entreprise selon l'approche juridique
En droit français, il n'y a pas de reconnaissance de l'entreprise comme sujet, mais comme activité. Il y a plusieurs formes de sujets juridiques qui peuvent porter une entreprise. Les plus courantes sont :
- les sociétés : lorsque l'entreprise est portée par plusieurs associés (société anonyme, société par actions simplifiée, société à responsabilité limitée, société civile professionnelle) ;
- les associations ou coopératives : lorsque l'entreprise n'a pas de but lucratif ;
- les structures individuelles : lorsque l'entreprise est portée par un individu seul (auto-entrepreneur, profession libérale, artisan, entreprise individuelle, EURL).
La forme juridique choisie doit faire l'objet d'un enregistrement auprès des autorités compétentes (registre du commerce et des sociétés ; répertoire des métiers pour les entreprises artisanales ; URSSAF pour les professions libérales). Cette forme juridique est associée à une identification distinctive et non ambiguë (en France par exemple, inscription au répertoire SIREN/SIRET). Lorsqu'il s'agit d'une société, cet enregistrement lui confère la personnalité morale et un statut juridique dont la forme dépend de l'objet social de la société, du nombre des apporteurs de capitaux, du montant des capitaux engagés, ainsi que du cadre législatif et réglementaire en vigueur. L'exercice de l'activité de l'entreprise peut également faire l'objet d'une autorisation préalable délivrée à titre permanent ou révisable, là encore dans le cadre des législations en vigueur (exemples des activités de banque, assurance, pharmacie, travail temporaire, etc.).
La question de l'entreprise comme patrimoine juridique, comme propriété, est toujours débattue en doctrine. En l'état actuel du droit français seuls des aspects parcellaires de l'entreprise, comme le capital, la fidélité de la clientèle et les moyens de production, sont considérés comme des droits patrimoniaux qui reviennent à l'entité exploitante. Par contre, la liberté d'entreprendre est reconnue par le Conseil d’État comme principe général du droit à valeur constitutionnelle.
Par le concept de société, le droit identifie donc l'entreprise avec ses dirigeants. Cependant, le droit encadre aussi la représentation des employés au sein de l'entreprise (voir Comité d'entreprise).
La personnalité de l'entreprise en anthropologie
La conception de l'entreprise comme une entité propre et capable d'agir par elle-même est une construction culturelle. L'attribution de décisions, de comportements, voire d'émotions, à une entreprise est une croyance qui l'assimile à une personne humaine. Cette personnalisation de l'entreprise se retrouve en droit des sociétés, qui utilise l'image de la personne morale. Elle se retrouve aussi en marketing avec le concept d'identité de l'entreprise auprès des clients.
Cette assimilation culturelle a des effets juridiques et économiques. Ainsi, le concept de « responsabilité limitée » et sa mise en œuvre dans les lois au XIXe siècle (ex. : en France, lois du puis du ; en Angleterre lois de 1856 à 1862 sur les Joint-Stock Company limited) compte, d'après Y.N. Harari dans son ouvrage Sapiens, « parmi les inventions les plus ingénieuses de l’humanité » : « Peugeot est une création de notre imagination collective. Les juristes parlent de « fiction de droit ». Peugeot appartient à un genre particulier de fictions juridiques, celle des « sociétés anonymes à responsabilité limitée ». Harari explique : « Si une voiture tombait en panne, l’acheteur pouvait poursuivre Peugeot, mais pas Armand Peugeot. Si la société empruntait des millions avant de faire faillite, Armand Peugeot ne devait pas le moindre franc à ses créanciers. Après tout, le prêt avait été accordé à Peugeot, la société, non pas à Armand Peugeot, l’Homosapiens ».
La « responsabilité limitée » est donc un transfert de la responsabilité pénale de l'actionnaire à la société-entreprise, et des risques économiques à son collectif de travail. Toutefois, ce transfert ne s'accompagne pas en retour d'un transfert de propriété du fait de la non-réalité juridique de l'entreprise : quel que soit le montant investi par l'actionnaire il a toujours le pouvoir et est propriétaire de fait (grâce à sa possession des actions) de tous les moyens de production (locaux, machines, moyens informatiques, etc.), y compris de ceux acquis grâce aux « millions » empruntés : c'est l'entreprise, qui acquiert en empruntant, qui rembourse, et qui entretient à ses frais les moyens de production en plus, bien entendu, de payer les salaires, charges et taxes.
Grâce à cette « responsabilité limitée » conjuguée avec la non-réalité juridique de l'entreprise, plusieurs procédés permettent aux actionnaires d'accroître les moyens de production qu'ils contrôlent en minimisant au maximum leur mise (le capital social) : investissement par effet de levier, achat à effet de levier, rachat d'actions. Il est donc très compréhensible que les actionnaires recourent à ces procédés plutôt que d’émettre des actions supplémentaires provoquant l'arrivée d'autres actionnaires avec qui certes les risques sont partagés, mais également le pouvoir et la propriété. Si l'entreprise était comme une association loi de 1901, sujet de droit, la « responsabilité limitée » serait remplacée par les « responsabilités et propriétés partagées » entre actionnaires et le collectif de travail de l'entreprise, chacun selon sa contribution.
L'entreprise comme entité politique
L’entreprise est fréquemment considérée comme une entité économique et donc apolitique. Cependant, de nombreux travaux dans plusieurs disciplines (droit, sociologie, science politique) envisagent le contraire. Plusieurs arguments sont avancés pour justifier pourquoi l’entreprise est une entité politique:
- L’entreprise va prendre des décisions qui auront des répercussions sur la vie de ses employés et sur le monde externe (aspect interne et externe). Elle commet donc des actes politiques, au sens de Politeia.
- L’entreprise comprend en son sein une multitude de relations de pouvoir et contient fréquemment une hiérarchie. Tout cela engendre une politique interne à l’entreprise qui peut à nouveau influencer sur la vie de chacun des membres de cette entreprise.
- Juridiquement, deux lois françaises vont encourager cette vision de l’entreprise comme entité politique. La loi sur le devoir de vigilance et la loi Pacte. Toutes deux vont viser à rendre les entreprises responsables d’actions à portée sociétale ou environnementale et donc assoir le statut des entreprises comme acteurs politiques. La loi Pacte va même jusqu’à créer le statut d’entreprise à mission pour les entreprises ayant un but social ou environnemental en plus de lucratif.
L'entrepreneur
Le concept d'entrepreneur désigne celui qui entreprend, qui se trouve être à l'origine et concrétise un projet d'entreprise :
- sa démarche peut être innovatrice lorsqu'il anticipe un besoin, ou assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire de manière inédite ce besoin. Ce type d'entrepreneur fait appel à des notions de création et d'innovation, et se distingue donc de celui de chef d'entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités différentes, caractérisent souvent les mêmes personnes : un entrepreneur est un chef d'entreprise s'il pilote lui-même son projet et un chef d'entreprise peut être qualifié d'entrepreneur à raison des objectifs intrinsèques de sa fonction ;
- la démarche peut être moins originale et plus conventionnelle lorsque l'entrepreneur considéré porte un projet qui s'inspire fortement, voire reproduit ou utilise des modèles d'activité ou d'entreprise déjà existants.
Ce faisant, l'entrepreneur prend le risque que le besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il met en place pour le satisfaire se révèlent inadéquats.
Historiquement, l'entrepreneur est un intermédiaire, un agent en travail : on lui passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s'assure de la bonne livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu marquée, où les ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et même de leurs machines (métier à tisser par exemple).
Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un « homme-orchestre » capable d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une activité licite et rentable, les moyens de production et la force de travail n'étant pas encore regroupé au sein d'entreprise. On retrouve encore au XXIe siècle ce type d'organisation, par exemple, dans l'industrie du transport, les services (ex. : ingénierie) où à côté de grands groupes, des indépendants sont propriétaires de leur outil de travail (par exemple : camions, péniches ou barges) et trouvent leurs donneurs d'ordres par l'intermédiaire de courtiers.
Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent des machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit alors émerger la figure du chef d'entreprise (un exemple connu étant celui d'Henry Ford).
Histoire
Les prémices de l'entreprise au sens moderne du terme n'apparaissent qu'au XVIIIe siècle, avant cela, les activités de production et d'échange sont presque exclusivement assurées au sein de familles ou de guildes. La place de l'entrepreneur y est alors essentielle, il dirige tous les maillons de la chaîne de valeur. Du fait principalement de l'industrialisation, au XIXe siècle, l'organisation des entreprises change considérablement. L'identité familiale de l'entreprise et l'exclusivité du pouvoir de l'entrepreneur-dirigeant s'affaiblissent progressivement. À partir de 1880 se développent les « grandes entreprises modernes » sous forme de sociétés anonymes où la contribution de chaque actionnaire aux pertes ne peut excéder sa part dans le capital social. Grâce à ce principe, l'offre de capitaux explose.
Typologies économiques
Les entreprises peuvent être classées selon différents critères :
Classification par secteur économique
La classification par secteur économique est déterminée par l'activité principale de l'entreprise :
- secteur primaire : il s'agit d'activités liées à l'extraction des ressources naturelles via l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière ou minière ;
- secteur secondaire : il s'agit d'activités liées à la transformation des ressources naturelles issues du secteur primaire (bâtiments et travaux publics, électroménager, aéronautique, etc.) ;
- secteur tertiaire : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit) et d'activités non marchandes (vente de services, non échangeables).
Au-delà de ce découpage classique, un secteur quaternaire est parfois distingué, avec une définition variant selon les auteurs.
Classification par taille et conséquences économiques
Selon la définition de la Commission européenne en 2011, les entreprises sont classées comme :
- microentreprise : sous-catégorie des TPE définie en France par un chiffre d'affaires inférieur à 81 500 euros pour celles réalisant des opérations d'achat-vente et à 32 600 euros pour les autres ;
- très petite entreprise (TPE) : moins de 10 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 2 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 2 millions d'euros ;
- petite et moyenne entreprise (PME), on distingue :
- petite entreprise (PE) : entre 10 salariés et 49 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 10 millions d'euros,
- moyenne entreprise (ME) : entre 50 salariés et 199 salariés avec soit un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 43 millions d'euros ;
- grande entreprise : plus de 200 salariés et à la fois un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 50 millions d'euros par an et un total bilan supérieur ou égal à 43 millions d'euros ;
- groupe d'entreprises : comporte une société mère et des filiales ;
- entreprise étendue (ou en réseau, ou matricielle, ou virtuelle) : comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises partenaires.
Classification par branche et secteur d'activité (classification Insee)
- Le secteur : ensemble des entreprises ayant la même activité principale.
- La branche : ensemble d'unités de production fournissant un même produit ou service.
Pour l'Insee, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des biens ou des services pour le marché ; elle est identifiée par le numéro SIREN. Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée mais juridiquement dépendante de l'entreprise, et où s'exerce tout ou partie de l'activité de celle-ci ; il est identifié par un numéro SIRET.
Classification par statut juridique
Selon la forme juridique
- Les entreprises individuelles (existence juridique à travers la personne physique de l'entrepreneur — EI, EIRL).
- Les sociétés civiles (exemple : société civile professionnelle).
- Les sociétés commerciales (de personnes ou de capitaux ; parfois unipersonnelles — EURL, SASU).
- Les groupements d'intérêt économique.
- Les associations, entreprises privées dont les bénéfices doivent être intégralement réinvestis.
- Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés coopérateurs n'ont chacun qu'une voix quel que soit le montant de leurs apports (salariés, consommateurs, habitants, bénéficiaires du service, etc.).
- Les sociétés mutuelles à but non lucratif, immatriculées au registre national des mutuelles et soumises aux dispositions du code de la mutualité.
Selon l'objet social
Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises[réf. nécessaire] existant dans tous les pays :
- les entreprises privées à but lucratif (exemple : TPE, PME, groupe d'entreprises) ;
- les entreprises privées à but non lucratif (sociétés coopératives, associations et sociétés mutuelles relevant de l'économie sociale) ;
- les entreprises chargées d'une mission de service public (exemple : régie des transports urbains, régie des eaux, établissements publics industriels et commerciaux).
Statuts juridiques en France
L'activité économique est, dans tous les pays, encadrée par une réglementation. La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi : le droit des sociétés.
Entreprise individuelle
Dans le contexte de l'économie capitaliste, il est possible d'avoir une entreprise à titre personnel. Il s'agit alors d'une entreprise individuelle, c'est-à-dire que l'entrepreneur exerce directement et en son propre nom l'activité économique. L'exercice d'une activité sous forme d'entreprise individuelle concerne en général les TPE.
Entreprise personne morale
Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.
Il convient alors de distinguer la propriété effective de l'entreprise et le pouvoir d'accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le responsable de la marche courante de l'entreprise sera appelé un gérant, président-directeur général ou directeur général. Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d'actions ou être mandaté pour cela par l'assemblée générale des associés.
Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme (SA), société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiée (SAS), société civile (SC), société d'exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) et société en nom collectif (SNC). Un statut spécial nommé Euro 2016 SAS a été créé en 2014 afin que l'UEFA puisse organiser la coupe d'Europe de Football de 2016 en France sans devoir payer des impôts autre que la TVA (étant une taxe réglementée à l'international).
Le fait qu'une entreprise utilise une forme de société par actions n'implique pas nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu'elle soit considérée comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et aboutir aussi au changement de sa direction.
Finalités
Objectifs généraux
La fonction première d'une entreprise varie selon l'entreprise ou même selon les points de vue au sein d'une même entreprise (par exemple, point de vue de l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction, etc.). Parmi les différentes fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :
- servir le marché, en produisant et distribuant des biens et services correspondant à une demande solvable. C'est sa seule justification économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à moins d'être protégée et en dehors du champ de la concurrence (exemple : cas de certains services publics), ce qui, d'un point de vue purement économique, peut la conduire à consommer plus de ressources qu'elle ne présente d'utilité ;
- gagner de l'argent, c'est-à-dire extraire des bénéfices financiers en « récoltant plus d'argent que d'argent investi », notamment pour attirer les investisseurs institutionnels et les petits actionnaires ;
- produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand profit dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre d'un « groupe ») ;
- maximiser l'utilité sociale ou environnementale. Certaines sociétés (entreprises à mission) se donnent même statutairement l'utilité sociale comme finalité ;
- atteindre un but technique : réalisation d'un ouvrage (tunnel, pont, route, etc.), fabrication d'un produit manufacturé, la conception et réalisation d'un service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même être extrêmement varié, on citera notamment :
- les activités qui ne sont pas, pour l'entrepreneur, l'enjeu principal, mais un moyen au service d'une autre activité : par exemple, la possession d'un groupe de presse, de production de ressources stratégiques ou d'entreprises vecteurs d'images (à l'exemple de la présence des cigarettiers dans l'industrie du prêt-à-porter),
- les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs adhérents,
- les « entreprises d'insertion » visent à rendre aptes leurs employés à occuper un travail « normal », sans chercher dans certains cas (atelier chantier d'insertion) à générer du bénéfice.
Certaines sociétés peuvent être constituées pour détourner les fonctions premières de l'entreprise, notamment pour camoufler des activités légales ou illégales (exemple : certaines activités comme le jeu, le change, le lavage de voitures, l'immobilier sont connues pour permettre le « recyclage » ou le « blanchiment » de l'argent issu d'activités illégales).
Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique :
- de son inutilité totale, aboutissant à sa suppression ou sa collectivisation ;
- à sa complète utilité (notamment en termes de création d'emplois), aboutissant à son encouragement et au développement des PME, des TPE, des sociétés artisanales et des professions libérales.
Entreprise, concurrence et situation concurrentielle
Pour le droit de la concurrence, la forme juridique (personne morale de droit privé ou de droit public, société, association) et le but (lucratif ou pas) de l'entreprise sont indifférents. Ainsi pour le droit communautaire, « la notion d'entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement » (Cour de justice des communautés européennes (CJCE), arrêt Höffner, 1991).
Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale (CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique (CJCE, Eurocontrol, 1994).
- Acquisition et cession d'entreprise
- Concurrence
- droit de la concurrence
- Fusion
- Monopole
- Oligopole
- Plan marketing
Recherche des bénéfices
Finalité : rémunérer le risque pris par l'apporteur de capital
Parmi les différents buts possibles pour une entreprise, la recherche du bénéfice occupe une place importante. Le bénéfice de l'entreprise (différent du profit) sert avant tout à rémunérer le capital investi.
Les entreprises peuvent prendre plusieurs formes juridiques correspondant à des caractéristiques différentes de l'apporteur de capital : entreprises individuelles, sociétés de personnes, sociétés de capitaux. Les grandes entreprises sont en général des sociétés de capitaux.
Dans le cas des sociétés de capitaux, si un investisseur (une des personnes qui financent l'entreprise) décide de le placer dans une entreprise plutôt que de le conserver, c'est qu'il souhaite que l'argent ainsi placé dans l'entreprise lui rapporte plus. Si une entreprise ne génère pas un profit suffisant redistribué sous forme de dividendes, sa réputation ternit et elle n'attire plus les investisseurs. Sa capacité de développement (en général consommatrice de capitaux pour, par exemple, ouvrir des filiales à l'étranger ou démarrer de nouveaux programmes d'innovation), voire sa survie, s'en trouvent alors obérées, voire peuvent être remises en cause.
Pour chaque secteur d'activité, il existe un niveau de profit « normal » attendu. Ainsi, par exemple, dans le secteur pharmaceutique des années 2000, le niveau moyen de profit attendu était de 15 % par an du capital investi. Si une entreprise génère moins de profit, les actionnaires qui y ont placé leurs économies (directement ou plus souvent indirectement via une banque ou une caisse de retraite) sont déçus, perdent éventuellement confiance dans l'investissement consenti et vendent leurs actions : le prix de l'entreprise (qu'elle soit en bourse ou non) diminue alors et les investisseurs restants y perdent.
Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n'a pas de justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la société (exemple : entreprise de réinsertion) et si elle trouve un bailleur de fonds apte à en financer les pertes éventuelles (exemple : collectivité territoriale). Enfin, les entreprises familiales, à la fois privées et non cotées, peuvent trouver un équilibre entre profits élevés et utilité sociale, tout en réussissant à long terme, notamment par leur taille à l'échelle humaine et la proximité du management vis-à-vis des salariés.
L'origine du bénéfice
De manière simplifiée, la rentabilité d'une activité s'obtient en vendant le plus cher possible un produit ou service et en dépensant le moins possible pour le produire.
On distingue des revenus normaux et des revenus exceptionnels :
- les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations financières courantes sur l'année en cours (crédits clients et fournisseurs) ;
- les revenus exceptionnels ne font pas, par définition, partie des opérations courantes de l'entreprise. Il peut s'agir de vente d'actifs (bâtiments, machines, etc.), de vente de filiales ou d'opérations comptables diverses (exemple : réévaluation de la valeur financière d'un stock).
La marge, calculée comme différence entre le prix de vente et le coût de revient des marchandises incorporées dans le produit vendue représente la principale contribution au bénéfice de l'entreprise.
Pour augmenter cette marge, il existe uniquement deux leviers :
- augmenter le prix des produits ou services vendus (exemple : vendre un véhicule automobile à 15 000 €) ;
- diminuer le coût de production des produits ou services vendus (exemple : produire le véhicule avec 12 000 €).
Les moyens d'action sur la réduction des coûts sont extrêmement divers, notamment :
- négocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d'achat des marchandises incorporées ;
- améliorer la qualité pour produire avec moins de rebut ;
- améliorer la productivité des machines ;
- améliorer la productivité des hommes (amélioration de la qualification, ajustement du ratio entre la rémunération fixe et celle indexée sur les résultats, amélioration des conditions de travail, audit des pratiques dans le but de les améliorer, meilleure gestion du personnel, management des compétences, audit des outils) ;
- diminuer les taxes et prélèvements sur la production (impôt sur les profits, diminution des cotisations salariales des caisses sociales ou de retraites, bénéficier d'exonérations) ;
- réduire les stocks pour réduire le capital immobilisé ;
- négocier des conditions de règlement plus rapides vis-à-vis des clients afin d'avoir moins de frais financiers ;
- utiliser des logiciels libres pour réduire le capital immobilisé par les logiciels propriétaires payants ;
- s'implanter à côté des lieux de production des matières premières ;
- réduire la masse salariale et les avantages sociaux ;
- utiliser l'analyse de la valeur (c'est souvent le moyen le plus puissant puisqu'on peut réduire parfois les coûts dans des proportions considérables).
La maîtrise de l'innovation
Innovation technique et technologique
La solution à ces déplacements mondiaux des centres de production de faible valeur ajoutée passe par l'innovation, la création d'activités à forte valeur ajoutée (exemple : Airbus A380, TGV, automobiles intelligentes, microprocesseurs, nouveaux matériaux, logiciels sophistiqués, biotechnologies, armements, centrales nucléaires, robot d'assistance aux personnes âgées, textiles intelligents, haute couture, etc.) demandant une main-d'œuvre créative et hautement qualifiée, ainsi que le développement de services de proximité.
En 2008, les services représentent 70 % du PIB du monde occidental, ce qui consacre l’évolution des pays développés vers l’économie post-industrielle[réf. nécessaire].
L'entreprise dans la mise en œuvre de la Connaissance
Il y a toujours des organisations, des hommes et des machines. Les entreprises sont de plus en plus globales (même petites) et connectées en réseaux leur permettant de réagir vite à des opportunités et associer des bonnes compétences pour accompagner des « idées au succès ». Les connaissances jouent un rôle prépondérant dans la façon de faire des affaires. On commence à prendre en compte non seulement le capital financier, mais aussi les capitaux immatériels qu'il faut fructifier. La santé et l'avenir des entreprises dépendent de leur capacité à innover et leur savoir-faire en transformation des idées en valeurs à partager pour tous les participants. Dans ce contexte les ordinateurs sous toutes leurs formes jouent le rôle d'assistant intelligent de l'humain,,.
Critiques et défense de l'entreprise
L'entreprise privée, en tant qu'entité de création et de partage des richesses, a fait l'objet de nombreuses critiques. La critique, provenant en particulier depuis le XIXe siècle de la pensée du socialisme et du christianisme social, s'est révélée plus profonde dans les pays de culture catholique (où les rapports de la morale avec l'argent sont complexes) que dans les pays de culture protestante, dans lesquels la position et la fonction sociale de chaque individu est considérée comme étant le fruit de la volonté divine (selon la thèse de Max Weber sur l'éthique protestante et le capitalisme).
L'entreprise privée est considérée par certains détracteurs comme une entité faisant primer ses intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
- La critique socialiste apparue au XIXe siècle s'est d'abord portée sur les conséquences économiques avec la question de la répartition inégalitaire des richesses créées par l'entreprise, au profit des capitalistes (la rémunération du capital) et au détriment des salariés (qui apportent leur travail). Elle a notamment été théorisée par Karl Marx.
- Les critiques concernant l'influence des entreprises sur le pouvoir politique se sont ajoutées. Dans la théorie marxiste, la « superstructure » sociale, qui comprend les pouvoirs politique et religieux est au service de l'« infrastructure » économique. Cette critique, sur le lien entre hommes politiques et entreprises, même en dehors du courant de pensée marxiste, est très vivace au début du XXIe siècle.
- Les entreprises sont accusées de mener un jeu géopolitique propre, dicté par leurs seuls intérêts, indépendant, voire contradictoire avec celui des politiques étrangères nationales ou internationales (par exemple, sur la question des droits de l'homme).
- Historiquement, les (ou des) entreprises privées ont été accusées d'avoir promu le colonialisme et l'impérialisme occidental et la guerre. C'est par exemple, la critique de Lénine sur l'impérialisme, stade suprême du capitalisme.
- À partir de la fin du XXe siècle, les entreprises ont été accusées de dégrader l'environnement dans le cadre de leur activité.
D'autres critiques se sont focalisées sur le fonctionnement interne de l'entreprise privée. On relèvera notamment :
- la critique d'exploitation du salarié compte tenu de l'asymétrie des rapports de force entre employeurs et employés, notamment en période de chômage ;
- des critiques sur la ligne de partage de la richesse (des gains de productivité, des bénéfices) entre ceux qui apportent le capital et ceux qui apportent le travail ;
- la critique du pouvoir dans l'entreprise qui appartient traditionnellement aux agents apportant les capitaux et non à ceux qui fournissent leur travail. D'où des tentatives d'équilibrage à travers, par exemple, la cogestion en Allemagne ;
- la critique des formes de pression exercée sur le salarié et conduisant à des phénomènes de stress, évoqués notamment à partir de la fin du XXe siècle.
Face aux critiques, les défenseurs des entreprises soulignent que l'intérêt privé va en fait dans le sens de l'intérêt général :
- l'entreprise privée constitue le moyen le plus efficace d'allocation des ressources (capital, travail, matières premières et énergie) compte tenu notamment de la contrainte de rentabilité ;
- l'entreprise privée constitue le moteur le plus efficace de la croissance économique et de l'innovation technique. Même quand elle n'est pas à sa source, l'entreprise est le vecteur d'application et de diffusion des innovations techniques ;
- l'entreprise, guidée par le souci de son développement et de sa rentabilité, ne tient pas compte des distinctions de nationalité, de race ou de sexe pour ne se baser que sur le mérite personnel. L'entreprise est alors considérée comme un facteur de paix et de rapprochement international et d'intégration des personnes différentes.
En ce qui concerne le fonctionnement interne de l'entreprise, ses défenseurs ajoutent que l'entreprise peut au contraire être un lieu d'épanouissement personnel. Les cas les plus en pointe de cette tendance se situent dans les entreprises de nouvelles technologies, dans lesquelles les entrepreneurs sont souvent jeunes et les rapports humains moins formels (la culture de la startup cool). La transformation de certaines entreprises en véritables lieux de vie, avec espaces de détente collectifs à proximité, a été considérée par certains comme un moyen insidieux de contrôle de l'employé.
Certaines grandes entreprises privées ont développé depuis le XIXe siècle des programmes sociaux et culturels pour leurs employés (cantines, logements, cours, activités sportives et culturelles, vacances). Ces pratiques, parfois issues du christianisme social, ont été dénoncées en Occident par la pensée socialiste comme relevant du paternalisme (capitalisme paternaliste). À l'extrême, certaines entreprises ont donné naissance, avec les logements ouvriers, à de véritables villes (par exemple en France, Anzin ou Decazeville). Ces pratiques ont tendance à disparaître avec la tendance au recentrage des entreprises sur leur cœur de métier.
Organisation et fonctionnement
Acteurs : actionnaires, dirigeants et salariés
L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteurs :
- les actionnaires (lorsque la forme juridique de l'entreprise est une société) ;
- les dirigeants (mandatés par les actionnaires lorsqu'il y en a) ;
- les salariés (recrutés par les dirigeants de l'entreprise).
Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois confondus : une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié. Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en société et ces acteurs sont différenciés.
Actionnaires
Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est d'apporter les fonds nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir les membres de la direction et d'avaliser, ou non, l'administration des affaires par la direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés dividendes, et peuvent influer de manière notable sur les décisions prises par le conseil d'administration, car ce sont eux qui l'élisent au terme de l'assemblée générale annuelle.
Dirigeants
Les dirigeants sont chargés de la gestion des affaires courantes de l'entreprise et du déploiement de la stratégie d'entreprise validée par les actionnaires. Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.
Salariés
Les salariés sont en général composés des :
- cadres, chargés de la gestion et de la conduite des opérations par l'encadrement des ressources humaines appropriées ;
- employés, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de production en liaison avec l'encadrement.
Ils perçoivent un salaire en échange de leur travail fourni au sein de l'entreprise.
Des acteurs en coopération ou en compétition
Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.
D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.
Gouvernement d'entreprise
La notion de gouvernement d'entreprise (ou gouvernance en franglais) ou Corporate Governance est apparue à la fin du XIXe siècle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de l'entreprise. Cette notion ne concerne que les entreprises dont le nombre de salariés est supérieur à 500 personnes et qui ne dépassent pas le chiffre de 2000 en France dans les statistiques de la fin des années 1990.
- Dans l'entreprise classique selon le modèle du XIXe siècle, comme dans les PME, le pouvoir appartient aux actionnaires, qui sont les propriétaires de l'entreprise. Même s'ils délèguent, dès le XIXe siècle, la gestion à des cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et le contrôle étroit.
- Le développement de la taille des entreprises a entraîné à la fois une complexité croissante des fonctions de direction des grandes entreprises, avec des spécialisations, et la dispersion de leur actionnariat. Le véritable pouvoir est passé aux mains des dirigeants opérationnels de l'entreprise, tandis que le contrôle de l'actionnaire est devenu plus lointain, parfois réduit au seul rituel de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Cette ère des managers a été théorisée par James Burnham en 1941, dont l'édition française a été préfacée par Léon Blum en 1947.
- Avec la « révolution libérale » des années 1980 et la généralisation du principe du marché, il est apparu que les intérêts des managers ne coïncidaient pas toujours avec ceux des actionnaires. Par exemple, le manager peut privilégier une stratégie axée sur la croissance et la taille de l'entreprise, tandis que l'intérêt de l'actionnaire peut privilégier la rentabilité de l'entreprise et de son action. Le thème du gouvernement d'entreprise, apparu en France au milieu des années 1990 avec notamment le rapport Viénot, tend à rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu'ils ont perdu. Il s'exprime de plusieurs façons :
- La réglementation s'est durcie en ce sens (loi NRE, en France), renforçant les obligations de la direction de rendre compte de son travail devant les actionnaires.
- La séparation des fonctions entre représentation des actionnaires (rôle du président du conseil d'administration ou du conseil de surveillance) et direction opérationnelle (rôle du directeur général ou du président du directoire) constitue une forme de réponse.
- Les exigences de retour sur capitaux investis (ROE ou ROCE) marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des entreprises de l'intérêt de l'actionnaire.
- Le développement des politiques de stock options, au cours de ces mêmes années, va également dans la logique de lier l'intérêt du manager avec celui de l'actionnaire.
Organisation
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son fonctionnement. Henri Fayol qui les qualifiait d'« essentielles » en avait en son temps (1916) distingué six : technique, commerciale, financière, de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion). Elles sont aujourd'hui beaucoup plus nombreuses et il est difficile d'en donner une liste.
Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés : ceux qui sont situés à un échelon inférieur (exemple : équipiers, collaborateurs, employés…) obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet…). Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction, justification qui découle du théorème de Coase et est développée par les travaux d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage : Structure et dynamique des organisations.
Les entreprises sont généralement organisées avec :
- des entités opérationnelles, qui sont généralement axées sur les métiers (par exemple, en 2008, le groupe Danone est organisé en trois pôles : produits laitiers frais, biscuits et produits céréaliers, boissons). Les grandes entreprises monométiers peuvent être organisées en entités régionales (par exemple, Amériques, Europe-Moyen-Orient-Afrique (ou Emea, regroupement courant dans les entreprises au début du XXIe siècle), Asie) ;
- des fonctions transversales, fonctions « de siège » communes au groupe, ou parfois décentralisées par pôle ou région du monde.
Classiquement, on trouve là les fonctions de direction générale, de direction financière (dont la gestion, la comptabilité, le contrôle de gestion), de ressources humaines, de marketing et communication, de recherche et développement, d'informatique, etc.
Les fonctions transversales peuvent être :
- exercées en interne par des salariés de l'entreprise ;
- sous-traitées à des entreprises extérieures prestataires de services (exemple : communication externe, prestations de recherche et développement) ;
- voire exercées par une personne travaillant seule, en général intervenant comme consultant externe (exemple : expert qualité).
La gestion
Méthodes de gestion
Une entreprise doit être managée dans sa globalité.
Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de management dédiées aux diverses fonctions composantes de l'entreprise :
- les ressources humaines ;
- les finances ;
- les services comptables ;
- les services techniques ;
- les services généraux ;
- les services administratifs ;
- la gestion de la consommation et de l'approvisionnement en énergie (à titre d'exemple, les entreprises françaises absorberaient 57 % de l'énergie consommée dans ce pays, et peinent à réduire leurs dépenses). De plus dans le monde, après 30 ans de baisse, l'intensité énergétique (consommation d'énergie par unité de PIB, qui est aussi un indice de gaspillage) a en 2011 commencé à ré-augmenter (+ 1,35 % en 2010) ;
- etc.
Il convient également d'appliquer les méthodes de management liées aux processus d'affaires, afin de tenir compte de l'aspect transversal de l'activité de l'entreprise, et sa répartition à travers les fonctions.
Informatique de gestion
Il existe deux types d'outils pour la gestion des entreprises :
- des outils généralistes, tels que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales ;
- des outils de gestion.
Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles optent pour un progiciel de gestion intégré ou PGI qui a l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.
Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandus dans les PME et PMI.
Performance et évaluation de l'entreprise
Les performances d'une entreprise sont mesurées à partir d'indicateurs (de productivité concernant la production, de ventes concernant la commercialisation, de résultat d'exploitation concernant la gestion, de résultat financier concernant la rentabilité globale, etc.). Ces indicateurs sont d'autant plus nombreux que l'activité est complexe et diversifiée. Le rôle du contrôle de gestion est d'aller au-delà des comptes annuels (bilan et compte de résultat) pour élaborer des indicateurs sur mesure qui permettront d'évaluer les performances de l'entreprise dans différents domaines. Ces indicateurs permettront de fixer des objectifs, de mesurer des écarts entre les réalisations et les objectifs et de chercher à expliquer ces écarts.
Critères de mesure de la performance d'une entreprise
L'entreprise se dote d'un système d'information qui lui permet de connaitre l'état de son fonctionnement et de produire à l'attention des décideurs et opérateurs les tableaux de bord pertinents.
Les indicateurs mis en avant sont multiples :
- indicateurs primaires : chiffre d'affaires, valeur ajoutée, part de marché, productivité ;
- indicateurs financiers : analyse financière, résultat net, rentabilité, capacité d'autofinancement (Cash flow), cours des actions ;
- indicateurs plus complexes : compétitivité, notoriété, évaluation d'entreprise.
Le cas des entreprises en situation particulière
La performance de l'entreprise doit être évaluée de façon spécifique lorsque celle-ci bénéficie de subventions, aide de l'État et aide des banques ou d'un contexte « protégé », lequel peut ne pas être durable et prendre fin de façon plus ou moins brutale parce que mal anticipé.
Le cas des entreprises en difficulté
La performance d'une entreprise est clairement mise en cause et l'alerte doit être actionnée lorsque celle-ci doit affronter des situations problématiques : cessation de paiement, dépôt de bilan, faillite, redressement judiciaire.
Communication d'entreprise
Exigences de développement durable
Les entreprises se soucient de plus en plus de relégitimer leur rôle dans la société à travers divers vecteurs, particulièrement notables à partir de la fin du XXe siècle :
- les rapports de développement durable rédigés par les grandes sociétés mettent en avant leur rôle social et environnemental. La communication sur les efforts en faveur de l'environnement est devenue un argument majeur au début du XXIe siècle. En France, elle est rendue obligatoire par la loi sur les nouvelles régulations économiques (article 116) ;
- le mécénat (artistique, humanitaire, social, etc.) constitue autant un moyen de légitimation de la place de l'entreprise qu'une action de communication institutionnelle en faveur de l'image de l'entreprise ;
- en France, le thème de l'« entreprise citoyenne », en vogue au tout début des années 2000, a fait avancer la réflexion sur la place de l'entreprise dans la société.
L'évaluation de la triple performance économique, sociale et écologique (3P pour ) de l'entreprise se fait par des agences de notation sociétale, qui examinent les rapports de développement durable pour noter les entreprises. Les investissements socialement responsables permettent de s'orienter vers les entreprises les mieux notées sur le plan sociétal.
Ainsi, une nouvelle forme d'entreprise émerge, appelée à prendre en compte les intérêts à long terme de l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise, et non plus seulement le seul intérêt à court terme des seuls actionnaires. En effet, le développement durable fait intervenir non seulement le marché, mais aussi l'État et la société civile.
Le mode de gouvernance des entreprises conforme au développement durable s'appelle la responsabilité sociétale des entreprises.
Autres thèmes
- Acquisition marchande des biens et des moyens de production
- Alliances et partenariats
- Comptabilité
- Contexte de l'entreprise
- Contrôle de gestion
- Finance
- Fiscalité
- Fonctionnement et organisation de l'entreprise
- Gestion de la qualité
- Logistique
- Production
- Ressources humaines
- Responsabilité sociale des entreprises
- Restructuration
Notes et références
- « Définition - Entreprise », sur insee.fr (consulté le ).
- En 2016 investissement par émission d'actions : 22 M€ ; par emprunt des entreprises : 297 M€ (source : LaTribune et Insee)
- https://doi.org/10.3917/geco1.140.0063
- https://www.cairn.info/revue-entreprises-et-histoire-2021-3-page-184.htm
- Joseph Schumpeter : « L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations ».
- Patrick Verley, Entreprises et entrepreneurs du XVIIIe siècle au début du XXe siècle, Paris, Hachette, coll. « Carré Histoire », 1999 (ISBN 2-01-016800-3).
- (en), (en), Finance d'entreprise, 4e éd. Pearson, 2017 (ISBN 978-2-3260-0144-2).
- « L'UEFA exonérée d'impôts en France pour l'Euro 2016 », sur Le Huffington Post (consulté le ).
- livre collectif Knowledge Economics http://www.entovation.com/knowledge-economics.htm
- Charles Savage Fifth Generation Management, Dynamic Teaming, Virtual Enterprising and Knowledge Networking
- Les Écosystemes de l'innovation http://www.lavoisier.fr/livre/notice.asp?id=3LKWX3A3RRLOWG
- « Les mots de l'économie d'aujourd'hui », Sciences humaines - Hors série, no 22, septembre / octobre 1998, p. 8.
- Matthieu Quiret, Les entreprises absorbent 57 % de l'énergie consommée en France, et elles peinent à réduire leurs dépenses, Les Échos, rubrique Innovation Économies d'énergie. 2011-10-26, PDF, consulté 2011-11-08
- Matthieu Quiret citant une étude du Worldwatch Institute, dans un article intitulé Après 30 ans de baisse, L'intensité énergétique mondiale augmente à nouveau, Les Échos, 2011-10-26, PDF, consulté 2011-11-08
Voir aussi
- Tous les articles commençant par « entreprise »
- Toutes les pages avec « entreprise » dans le titre
- Corporate
Bibliographie
- Management et économie des entreprises de Gilles Bressy et Christian Konkuyt, éditions Sirey, 11e édition, Paris, 2014 (ISBN 9782247139682)
- Les Risques du manager d'Azad Kibarian et Jean-Pierre Thiollet, collection Lire Agir, Vuibert, Paris, 2008 (ISBN 978-2-7117-8734-0) (BNF 41333559)
- Manager avec les ERP- Entreprises recevant du public, Architecture orientée services de Jean-Louis Lequeux, Éditions d'organisation, Paris, 2008 (ISBN 978-2-21254-094-9)
- ERP et PGI- Progiciel de gestion intégré, de J-L Tomas, Dunod, Paris, 2007 (ISBN 978-2-10051-373-4)
- Piloter un projet ERP, de Jean-Luc Deixonne, Dunod, Paris, 2006 (ISBN 2-10007-028-2)
- Leçon d'histoire sur l'Entreprise de l'Antiquité à nos jours, Michel Drancourt, PUF, Paris, 2002 (2de éd.) (ISBN 2-13052-519-9)
- L'Entreprise partagée ? Une pratique différente des relations sociales, Robert Thomas (pseudonyme d'une équipe sous la direction de Pierre Beretti et avec le concours de Jean-Pierre Thiollet), Maxima-Laurent du Mesnil éditeur, Paris, 1999 (ISBN 2-84001-173-5)
- Objectif : Entreprise — Le français des affaires, Janine Bruchet, Cornelsen, Berlin, 1992
- Entrepreneurs, entreprises. Histoire d'une idée, Hélène Vérin, PUF, Paris, 1982.
- Denis Segrestin, Sociologie de l'entreprise, Armand Colin,
Articles connexes
- Acquisition marchande des biens et des moyens de production
- Annuaire d'entreprises
- Classement des plus grandes entreprises
- Compagnie (entreprise)
- Droit des sociétés
- Fonction (entreprise)
- Société
- Sunrise industry
- Directive de reporting de durabilité des entreprises (CSRD)
- (en)
Liens externes
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Une entreprise egalement appelee firme compagnie ou societe ou encore familierement boite ou business est une organisation ou une unite institutionnelle mue par un projet decline en strategie en politiques et en plans d action dont le but est de produire et de fournir des biens ou des services a destination d un ensemble de clients en realisant un equilibre de ses comptes de charges et de produits Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient etre mieux reliees aux sources mentionnees dans les sections Bibliographie Sources ou Liens externes mars 2025 Ne doit pas etre confondu avec Enterprise Pour les articles homonymes voir Entreprise homonymie Usine Volkswagen arborant son logo Pour ce faire une entreprise fait appel mobilise et consomme des ressources materielles humaines financieres immaterielles et informationnelles ce qui la conduit a devoir coordonner des fonctions 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ressources courantes L entreprise selon l approche juridique En droit francais il n y a pas de reconnaissance de l entreprise comme sujet mais comme activite Il y a plusieurs formes de sujets juridiques qui peuvent porter une entreprise Les plus courantes sont les societes lorsque l entreprise est portee par plusieurs associes societe anonyme societe par actions simplifiee societe a responsabilite limitee societe civile professionnelle les associations ou cooperatives lorsque l entreprise n a pas de but lucratif les structures individuelles lorsque l entreprise est portee par un individu seul auto entrepreneur profession liberale artisan entreprise individuelle EURL La forme juridique choisie doit faire l objet d un enregistrement aupres des autorites competentes registre du commerce et des societes repertoire des metiers pour les entreprises artisanales URSSAF pour les professions liberales Cette forme juridique est associee a une identification distinctive et non ambigue en France par exemple inscription au repertoire SIREN SIRET Lorsqu il s agit d une societe cet enregistrement lui confere la personnalite morale et un statut juridique dont la forme depend de l objet social de la societe du nombre des apporteurs de capitaux du montant des capitaux engages ainsi que du cadre legislatif et reglementaire en vigueur L exercice de l activite de l entreprise peut egalement faire l objet d une autorisation prealable delivree a titre permanent ou revisable la encore dans le cadre des legislations en vigueur exemples des activites de banque assurance pharmacie travail temporaire etc La question de l entreprise comme patrimoine juridique comme propriete est toujours debattue en doctrine En l etat actuel du droit francais seuls des aspects parcellaires de l entreprise comme le capital la fidelite de la clientele et les moyens de production sont consideres comme des droits patrimoniaux qui reviennent a l entite exploitante Par contre la liberte d entreprendre est reconnue par le Conseil d Etat comme principe general du droit a valeur constitutionnelle Par le concept de societe le droit identifie donc l entreprise avec ses dirigeants Cependant le droit encadre aussi la representation des employes au sein de l entreprise voir Comite d entreprise La personnalite de l entreprise en anthropologie La conception de l entreprise comme une entite propre et capable d agir par elle meme est une construction culturelle L attribution de decisions de comportements voire d emotions a une entreprise est une croyance qui l assimile a une personne humaine Cette personnalisation de l entreprise se retrouve en droit des societes qui utilise l image de la personne morale Elle se retrouve aussi en marketing avec le concept d identite de l entreprise aupres des clients Cette assimilation culturelle a des effets juridiques et economiques Ainsi le concept de responsabilite limitee et sa mise en œuvre dans les lois au XIX e siecle ex en France lois du 23 mai 1863 puis du 24 juillet 1867 en Angleterre lois de 1856 a 1862 sur les Joint Stock Company limited compte d apres Y N Harari dans son ouvrage Sapiens parmi les inventions les plus ingenieuses de l humanite Peugeot est une creation de notre imagination collective Les juristes parlent de fiction de droit Peugeot appartient a un genre particulier de fictions juridiques celle des societes anonymes a responsabilite limitee Harari explique Si une voiture tombait en panne l acheteur pouvait poursuivre Peugeot mais pas Armand Peugeot Si la societe empruntait des millions avant de faire faillite Armand Peugeot ne devait pas le moindre franc a ses creanciers Apres tout le pret avait ete accorde a Peugeot la societe non pas a Armand Peugeot l Homosapiens La responsabilite limitee est donc un transfert de la responsabilite penale de l actionnaire a la societe entreprise et des risques economiques a son collectif de travail Toutefois ce transfert ne s accompagne pas en retour d un transfert de propriete du fait de la non realite juridique de l entreprise quel que soit le montant investi par l actionnaire il a toujours le pouvoir et est proprietaire de fait grace a sa possession des actions de tous les moyens de production locaux machines moyens informatiques etc y compris de ceux acquis grace aux millions empruntes c est l entreprise qui acquiert en empruntant qui rembourse et qui entretient a ses frais les moyens de production en plus bien entendu de payer les salaires charges et taxes Grace a cette responsabilite limitee conjuguee avec la non realite juridique de l entreprise plusieurs procedes permettent aux actionnaires d accroitre les moyens de production qu ils controlent en minimisant au maximum leur mise le capital social investissement par effet de levier achat a effet de levier rachat d actions Il est donc tres comprehensible que les actionnaires recourent a ces procedes plutot que d emettre des actions supplementaires provoquant l arrivee d autres actionnaires avec qui certes les risques sont partages mais egalement le pouvoir et la propriete Si l entreprise etait comme une association loi de 1901 sujet de droit la responsabilite limitee serait remplacee par les responsabilites et proprietes partagees entre actionnaires et le collectif de travail de l entreprise chacun selon sa contribution L entreprise comme entite politique L entreprise est frequemment consideree comme une entite economique et donc apolitique Cependant de nombreux travaux dans plusieurs disciplines droit sociologie science politique envisagent le contraire Plusieurs arguments sont avances pour justifier pourquoi l entreprise est une entite politique L entreprise va prendre des decisions qui auront des repercussions sur la vie de ses employes et sur le monde externe aspect interne et externe Elle commet donc des actes politiques au sens de Politeia L entreprise comprend en son sein une multitude de relations de pouvoir et contient frequemment une hierarchie Tout cela engendre une politique interne a l entreprise qui peut a nouveau influencer sur la vie de chacun des membres de cette entreprise Juridiquement deux lois francaises vont encourager cette vision de l entreprise comme entite politique La loi sur le devoir de vigilance et la loi Pacte Toutes deux vont viser a rendre les entreprises responsables d actions a portee societale ou environnementale et donc assoir le statut des entreprises comme acteurs politiques La loi Pacte va meme jusqu a creer le statut d entreprise a mission pour les entreprises ayant un but social ou environnemental en plus de lucratif L entrepreneur Article detaille Entrepreneur Le concept d entrepreneur designe celui qui entreprend qui se trouve etre a l origine et concretise un projet d entreprise sa demarche peut etre innovatrice lorsqu il anticipe un besoin ou assemble et organise les outils et les competences necessaires pour satisfaire de maniere inedite ce besoin Ce type d entrepreneur fait appel a des notions de creation et d innovation et se distingue donc de celui de chef d entreprise Pourtant ces deux termes bien que relevant de realites differentes caracterisent souvent les memes personnes un entrepreneur est un chef d entreprise s il pilote lui meme son projet et un chef d entreprise peut etre qualifie d entrepreneur a raison des objectifs intrinseques de sa fonction la demarche peut etre moins originale et plus conventionnelle lorsque l entrepreneur considere porte un projet qui s inspire fortement voire reproduit ou utilise des modeles d activite ou d entreprise deja existants Ce faisant l entrepreneur prend le risque que le besoin ne se materialise pas ou que les moyens qu il met en place pour le satisfaire se revelent inadequats Historiquement l entrepreneur est un intermediaire un agent en travail on lui passe des commandes fermes de biens ou de services il recherche les ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s assure de la bonne livraison Ceci dans un contexte ou la division du travail est trop peu marquee ou les ouvriers travaillent a domicile et disposent de leurs outils et meme de leurs machines metier a tisser par exemple Avant la revolution industrielle un entrepreneur est surtout un homme orchestre capable d optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une activite licite et rentable les moyens de production et la force de travail n etant pas encore regroupe au sein d entreprise On retrouve encore au XXI e siecle ce type d organisation par exemple dans l industrie du transport les services ex ingenierie ou a cote de grands groupes des independants sont proprietaires de leur outil de travail par exemple camions peniches ou barges et trouvent leurs donneurs d ordres par l intermediaire de courtiers Avec la revolution industrielle les entrepreneurs changent ils regroupent des machines sur un meme lieu de travail et conservent les memes ouvriers longtemps ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel On voit alors emerger la figure du chef d entreprise un exemple connu etant celui d Henry Ford HistoireArticle connexe Histoire de l entreprise Les premices de l entreprise au sens moderne du terme n apparaissent qu au XVIII e siecle avant cela les activites de production et d echange sont presque exclusivement assurees au sein de familles ou de guildes La place de l entrepreneur y est alors essentielle il dirige tous les maillons de la chaine de valeur Du fait principalement de l industrialisation au XIX e siecle l organisation des entreprises change considerablement L identite familiale de l entreprise et l exclusivite du pouvoir de l entrepreneur dirigeant s affaiblissent progressivement A partir de 1880 se developpent les grandes entreprises modernes sous forme de societes anonymes ou la contribution de chaque actionnaire aux pertes ne peut exceder sa part dans le capital social Grace a ce principe l offre de capitaux explose Typologies economiquesLes entreprises peuvent etre classees selon differents criteres Classification par secteur economique La classification par secteur economique est determinee par l activite principale de l entreprise secteur primaire il s agit d activites liees a l extraction des ressources naturelles via l agriculture la peche l exploitation forestiere ou miniere secteur secondaire il s agit d activites liees a la transformation des ressources naturelles issues du secteur primaire batiments et travaux publics electromenager aeronautique etc secteur tertiaire il regroupe toutes les activites economiques qui ne font pas partie du secteur primaire et secondaire Il s agit d activites marchandes vente de produit et d activites non marchandes vente de services non echangeables Au dela de ce decoupage classique un secteur quaternaire est parfois distingue avec une definition variant selon les auteurs Classification par taille et consequences economiques Selon la definition de la Commission europeenne en 2011 les entreprises sont classees comme microentreprise sous categorie des TPE definie en France par un chiffre d affaires inferieur a 81 500 euros pour celles realisant des operations d achat vente et a 32 600 euros pour les autres tres petite entreprise TPE moins de 10 salaries avec soit un chiffre d affaires inferieur a 2 millions d euros par an soit un total bilan inferieur a 2 millions d euros petite et moyenne entreprise PME on distingue petite entreprise PE entre 10 salaries et 49 salaries avec soit un chiffre d affaires inferieur a 10 millions d euros par an soit un total bilan inferieur a 10 millions d euros moyenne entreprise ME entre 50 salaries et 199 salaries avec soit un chiffre d affaires inferieur a 50 millions d euros par an soit un total bilan inferieur a 43 millions d euros grande entreprise plus de 200 salaries et a la fois un chiffre d affaires superieur ou egal a 50 millions d euros par an et un total bilan superieur ou egal a 43 millions d euros groupe d entreprises comporte une societe mere et des filiales entreprise etendue ou en reseau ou matricielle ou virtuelle comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises partenaires Classification par branche et secteur d activite classification Insee Le secteur ensemble des entreprises ayant la meme activite principale La branche ensemble d unites de production fournissant un meme produit ou service Pour l Insee une entreprise est une unite economique juridiquement autonome organisee pour produire des biens ou des services pour le marche elle est identifiee par le numero SIREN Un etablissement est une unite de production geographiquement individualisee mais juridiquement dependante de l entreprise et ou s exerce tout ou partie de l activite de celle ci il est identifie par un numero SIRET Classification par statut juridiqueArticle detaille Droit des societes Selon la forme juridique Les entreprises individuelles existence juridique a travers la personne physique de l entrepreneur EI EIRL Les societes civiles exemple societe civile professionnelle Les societes commerciales de personnes ou de capitaux parfois unipersonnelles EURL SASU Les groupements d interet economique Les associations entreprises privees dont les benefices doivent etre integralement reinvestis Les societes cooperatives dans lesquelles les associes cooperateurs n ont chacun qu une voix quel que soit le montant de leurs apports salaries consommateurs habitants beneficiaires du service etc Les societes mutuelles a but non lucratif immatriculees au registre national des mutuelles et soumises aux dispositions du code de la mutualite Selon l objet social Une autre forme de classement distingue trois grands types d entreprises ref necessaire existant dans tous les pays les entreprises privees a but lucratif exemple TPE PME groupe d entreprises les entreprises privees a but non lucratif societes cooperatives associations et societes mutuelles relevant de l economie sociale les entreprises chargees d une mission de service public exemple regie des transports urbains regie des eaux etablissements publics industriels et commerciaux Statuts juridiques en France Article detaille Droit des societes en France L activite economique est dans tous les pays encadree par une reglementation La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre predetermine par la loi le droit des societes Entreprise individuelle Article detaille Entreprise individuelle Dans le contexte de l economie capitaliste il est possible d avoir une entreprise a titre personnel Il s agit alors d une entreprise individuelle c est a dire que l entrepreneur exerce directement et en son propre nom l activite economique L exercice d une activite sous forme d entreprise individuelle concerne en general les TPE Entreprise personne morale Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de societe Celle ci peut grouper plusieurs participants a son capital et est apte a faire des actes de gestion Les diverses formes de societes varient selon les pays Il convient alors de distinguer la propriete effective de l entreprise et le pouvoir d accomplir des actes de gestion au nom de la societe Selon la forme sociale le responsable de la marche courante de l entreprise sera appele un gerant president directeur general ou directeur general Le titulaire de cette fonction peut etre detenteur de parts sociales ou d actions ou etre mandate pour cela par l assemblee generale des associes Le droit des societes francais distingue notamment les statuts de societe anonyme SA societe a responsabilite limitee SARL societe par actions simplifiee SAS societe civile SC societe d exercice liberal a responsabilite limitee SELARL et societe en nom collectif SNC Un statut special nomme Euro 2016 SAS a ete cree en 2014 afin que l UEFA puisse organiser la coupe d Europe de Football de 2016 en France sans devoir payer des impots autre que la TVA etant une taxe reglementee a l international Le fait qu une entreprise utilise une forme de societe par actions n implique pas necessairement que ces titres soient cotes en bourse ou meme qu elle soit consideree comme faisant un appel public a l epargne Si c est le cas des achats en bourse ou des offres publiques peuvent faire changer la majorite de controle de l entreprise et aboutir aussi au changement de sa direction FinalitesArticles detailles Entreprise a mission et Triple performance Objectifs generaux La fonction premiere d une entreprise varie selon l entreprise ou meme selon les points de vue au sein d une meme entreprise par exemple point de vue de l actionnaire de l employe du syndicat de la direction etc Parmi les differentes fonctions operationnelles habituellement observees on trouve servir le marche en produisant et distribuant des biens et services correspondant a une demande solvable C est sa seule justification economique aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorite a moins d etre protegee et en dehors du champ de la concurrence exemple cas de certains services publics ce qui d un point de vue purement economique peut la conduire a consommer plus de ressources qu elle ne presente d utilite gagner de l argent c est a dire extraire des benefices financiers en recoltant plus d argent que d argent investi notamment pour attirer les investisseurs institutionnels et les petits actionnaires produire un excedent de tresorerie qui sera investi avec un plus grand profit dans le developpement des activites ou une autre entreprise dans le cadre d un groupe maximiser l utilite sociale ou environnementale Certaines societes entreprises a mission se donnent meme statutairement l utilite sociale comme finalite atteindre un but technique realisation d un ouvrage tunnel pont route etc fabrication d un produit manufacture la conception et realisation d un service donnant satisfaction a un client Ce but technique peut lui meme etre extremement varie on citera notamment les activites qui ne sont pas pour l entrepreneur l enjeu principal mais un moyen au service d une autre activite par exemple la possession d un groupe de presse de production de ressources strategiques ou d entreprises vecteurs d images a l exemple de la presence des cigarettiers dans l industrie du pret a porter les cooperatives agricoles qui sont des entreprises qui visent a degager un benefice non pour elles memes mais pour les cooperateurs adherents les entreprises d insertion visent a rendre aptes leurs employes a occuper un travail normal sans chercher dans certains cas atelier chantier d insertion a generer du benefice Certaines societes peuvent etre constituees pour detourner les fonctions premieres de l entreprise notamment pour camoufler des activites legales ou illegales exemple certaines activites comme le jeu le change le lavage de voitures l immobilier sont connues pour permettre le recyclage ou le blanchiment de l argent issu d activites illegales Divers points de vue politiques sur l utilite fonctionnelle de l entreprise privee ont ete formalises au cours de l histoire et de l elaboration de la pensee economique de son inutilite totale aboutissant a sa suppression ou sa collectivisation a sa complete utilite notamment en termes de creation d emplois aboutissant a son encouragement et au developpement des PME des TPE des societes artisanales et des professions liberales Article detaille Histoire de la pensee economique Entreprise concurrence et situation concurrentielle Pour le droit de la concurrence la forme juridique personne morale de droit prive ou de droit public societe association et le but lucratif ou pas de l entreprise sont indifferents Ainsi pour le droit communautaire la notion d entreprise comprend toute entite exercant une activite economique independamment du statut juridique de cette entite et de son mode de financement Cour de justice des communautes europeennes CJCE arret Hoffner 1991 Neanmoins n exerce pas une activite economique et n est plus une entreprise soumise au droit de la concurrence l organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale CJCE Poucet 1993 ou celui qui exerce des prerogatives de puissance publique CJCE Eurocontrol 1994 Acquisition et cession d entreprise Concurrence droit de la concurrence Fusion Monopole Oligopole Plan marketingRecherche des benefices Finalite remunerer le risque pris par l apporteur de capital Parmi les differents buts possibles pour une entreprise la recherche du benefice occupe une place importante Le benefice de l entreprise different du profit sert avant tout a remunerer le capital investi Les entreprises peuvent prendre plusieurs formes juridiques correspondant a des caracteristiques differentes de l apporteur de capital entreprises individuelles societes de personnes societes de capitaux Les grandes entreprises sont en general des societes de capitaux Dans le cas des societes de capitaux si un investisseur une des personnes qui financent l entreprise decide de le placer dans une entreprise plutot que de le conserver c est qu il souhaite que l argent ainsi place dans l entreprise lui rapporte plus Si une entreprise ne genere pas un profit suffisant redistribue sous forme de dividendes sa reputation ternit et elle n attire plus les investisseurs Sa capacite de developpement en general consommatrice de capitaux pour par exemple ouvrir des filiales a l etranger ou demarrer de nouveaux programmes d innovation voire sa survie s en trouvent alors oberees voire peuvent etre remises en cause Pour chaque secteur d activite il existe un niveau de profit normal attendu Ainsi par exemple dans le secteur pharmaceutique des annees 2000 le niveau moyen de profit attendu etait de 15 par an du capital investi Si une entreprise genere moins de profit les actionnaires qui y ont place leurs economies directement ou plus souvent indirectement via une banque ou une caisse de retraite sont decus perdent eventuellement confiance dans l investissement consenti et vendent leurs actions le prix de l entreprise qu elle soit en bourse ou non diminue alors et les investisseurs restants y perdent Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n a pas de justification economique elle est en general fermee ou rachetee Dans le cas d entreprise de l economie sociale elle perdura si elle apporte une utilite sociale a la societe exemple entreprise de reinsertion et si elle trouve un bailleur de fonds apte a en financer les pertes eventuelles exemple collectivite territoriale Enfin les entreprises familiales a la fois privees et non cotees peuvent trouver un equilibre entre profits eleves et utilite sociale tout en reussissant a long terme notamment par leur taille a l echelle humaine et la proximite du management vis a vis des salaries L origine du benefice De maniere simplifiee la rentabilite d une activite s obtient en vendant le plus cher possible un produit ou service et en depensant le moins possible pour le produire On distingue des revenus normaux et des revenus exceptionnels les revenus normaux sont les produits des ventes et des operations financieres courantes sur l annee en cours credits clients et fournisseurs les revenus exceptionnels ne font pas par definition partie des operations courantes de l entreprise Il peut s agir de vente d actifs batiments machines etc de vente de filiales ou d operations comptables diverses exemple reevaluation de la valeur financiere d un stock La marge calculee comme difference entre le prix de vente et le cout de revient des marchandises incorporees dans le produit vendue represente la principale contribution au benefice de l entreprise Pour augmenter cette marge il existe uniquement deux leviers augmenter le prix des produits ou services vendus exemple vendre un vehicule automobile a 15 000 diminuer le cout de production des produits ou services vendus exemple produire le vehicule avec 12 000 Les moyens d action sur la reduction des couts sont extremement divers notamment negocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d achat des marchandises incorporees ameliorer la qualite pour produire avec moins de rebut ameliorer la productivite des machines ameliorer la productivite des hommes amelioration de la qualification ajustement du ratio entre la remuneration fixe et celle indexee sur les resultats amelioration des conditions de travail audit des pratiques dans le but de les ameliorer meilleure gestion du personnel management des competences audit des outils diminuer les taxes et prelevements sur la production impot sur les profits diminution des cotisations salariales des caisses sociales ou de retraites beneficier d exonerations reduire les stocks pour reduire le capital immobilise negocier des conditions de reglement plus rapides vis a vis des clients afin d avoir moins de frais financiers utiliser des logiciels libres pour reduire le capital immobilise par les logiciels proprietaires payants s implanter a cote des lieux de production des matieres premieres reduire la masse salariale et les avantages sociaux utiliser l analyse de la valeur c est souvent le moyen le plus puissant puisqu on peut reduire parfois les couts dans des proportions considerables La maitrise de l innovation Innovation technique et technologique La solution a ces deplacements mondiaux des centres de production de faible valeur ajoutee passe par l innovation la creation d activites a forte valeur ajoutee exemple Airbus A380 TGV automobiles intelligentes microprocesseurs nouveaux materiaux logiciels sophistiques biotechnologies armements centrales nucleaires robot d assistance aux personnes agees textiles intelligents haute couture etc demandant une main d œuvre creative et hautement qualifiee ainsi que le developpement de services de proximite En 2008 les services representent 70 du PIB du monde occidental ce qui consacre l evolution des pays developpes vers l economie post industrielle ref necessaire L entreprise dans la mise en œuvre de la Connaissance Il y a toujours des organisations des hommes et des machines Les entreprises sont de plus en plus globales meme petites et connectees en reseaux leur permettant de reagir vite a des opportunites et associer des bonnes competences pour accompagner des idees au succes Les connaissances jouent un role preponderant dans la facon de faire des affaires On commence a prendre en compte non seulement le capital financier mais aussi les capitaux immateriels qu il faut fructifier La sante et l avenir des entreprises dependent de leur capacite a innover et leur savoir faire en transformation des idees en valeurs a partager pour tous les participants Dans ce contexte les ordinateurs sous toutes leurs formes jouent le role d assistant intelligent de l humain Critiques et defense de l entreprise Articles detailles Critiques du capitalisme et Critiques du liberalisme economique L entreprise privee en tant qu entite de creation et de partage des richesses a fait l objet de nombreuses critiques La critique provenant en particulier depuis le XIX e siecle de la pensee du socialisme et du christianisme social s est revelee plus profonde dans les pays de culture catholique ou les rapports de la morale avec l argent sont complexes que dans les pays de culture protestante dans lesquels la position et la fonction sociale de chaque individu est consideree comme etant le fruit de la volonte divine selon la these de Max Weber sur l ethique protestante et le capitalisme L entreprise privee est consideree par certains detracteurs comme une entite faisant primer ses interets particuliers au detriment de l interet general La critique socialiste apparue au XIX e siecle s est d abord portee sur les consequences economiques avec la question de la repartition inegalitaire des richesses creees par l entreprise au profit des capitalistes la remuneration du capital et au detriment des salaries qui apportent leur travail Elle a notamment ete theorisee par Karl Marx Les critiques concernant l influence des entreprises sur le pouvoir politique se sont ajoutees Dans la theorie marxiste la superstructure sociale qui comprend les pouvoirs politique et religieux est au service de l infrastructure economique Cette critique sur le lien entre hommes politiques et entreprises meme en dehors du courant de pensee marxiste est tres vivace au debut du XXI e siecle Les entreprises sont accusees de mener un jeu geopolitique propre dicte par leurs seuls interets independant voire contradictoire avec celui des politiques etrangeres nationales ou internationales par exemple sur la question des droits de l homme Historiquement les ou des entreprises privees ont ete accusees d avoir promu le colonialisme et l imperialisme occidental et la guerre C est par exemple la critique de Lenine sur l imperialisme stade supreme du capitalisme A partir de la fin du XX e siecle les entreprises ont ete accusees de degrader l environnement dans le cadre de leur activite D autres critiques se sont focalisees sur le fonctionnement interne de l entreprise privee On relevera notamment la critique d exploitation du salarie compte tenu de l asymetrie des rapports de force entre employeurs et employes notamment en periode de chomage des critiques sur la ligne de partage de la richesse des gains de productivite des benefices entre ceux qui apportent le capital et ceux qui apportent le travail la critique du pouvoir dans l entreprise qui appartient traditionnellement aux agents apportant les capitaux et non a ceux qui fournissent leur travail D ou des tentatives d equilibrage a travers par exemple la cogestion en Allemagne la critique des formes de pression exercee sur le salarie et conduisant a des phenomenes de stress evoques notamment a partir de la fin du XX e siecle Face aux critiques les defenseurs des entreprises soulignent que l interet prive va en fait dans le sens de l interet general l entreprise privee constitue le moyen le plus efficace d allocation des ressources capital travail matieres premieres et energie compte tenu notamment de la contrainte de rentabilite l entreprise privee constitue le moteur le plus efficace de la croissance economique et de l innovation technique Meme quand elle n est pas a sa source l entreprise est le vecteur d application et de diffusion des innovations techniques l entreprise guidee par le souci de son developpement et de sa rentabilite ne tient pas compte des distinctions de nationalite de race ou de sexe pour ne se baser que sur le merite personnel L entreprise est alors consideree comme un facteur de paix et de rapprochement international et d integration des personnes differentes En ce qui concerne le fonctionnement interne de l entreprise ses defenseurs ajoutent que l entreprise peut au contraire etre un lieu d epanouissement personnel Les cas les plus en pointe de cette tendance se situent dans les entreprises de nouvelles technologies dans lesquelles les entrepreneurs sont souvent jeunes et les rapports humains moins formels la culture de la startup cool La transformation de certaines entreprises en veritables lieux de vie avec espaces de detente collectifs a proximite a ete consideree par certains comme un moyen insidieux de controle de l employe Certaines grandes entreprises privees ont developpe depuis le XIX e siecle des programmes sociaux et culturels pour leurs employes cantines logements cours activites sportives et culturelles vacances Ces pratiques parfois issues du christianisme social ont ete denoncees en Occident par la pensee socialiste comme relevant du paternalisme capitalisme paternaliste A l extreme certaines entreprises ont donne naissance avec les logements ouvriers a de veritables villes par exemple en France Anzin ou Decazeville Ces pratiques ont tendance a disparaitre avec la tendance au recentrage des entreprises sur leur cœur de metier Organisation et fonctionnementArticle detaille Fonctionnement et organisation de l entreprise Acteurs actionnaires dirigeants et salaries L entreprise fonctionne avec plusieurs types d acteurs les actionnaires lorsque la forme juridique de l entreprise est une societe les dirigeants mandates par les actionnaires lorsqu il y en a les salaries recrutes par les dirigeants de l entreprise Selon la taille et le statut juridique choisi par l entreprise ces acteurs sont parfois confondus une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever d une activite artisanale sans capital ni salarie soit etre constituee en societe la meme personne etant a la fois detentrice du capital mandataire social et unique salarie Les entreprises plus grandes sont generalement constituees en societe et ces acteurs sont differencies Actionnaires Articles connexes Societe a responsabilite limitee Societe anonyme Societe par actions simplifiee et Actionnaire Les actionnaires detiennent le capital de la societe qui porte l entreprise Leur role est d apporter les fonds necessaires au developpement de l entreprise de choisir les membres de la direction et d avaliser ou non l administration des affaires par la direction Ils percoivent des revenus sur les benefices de l entreprise denommes dividendes et peuvent influer de maniere notable sur les decisions prises par le conseil d administration car ce sont eux qui l elisent au terme de l assemblee generale annuelle Dirigeants Articles connexes President directeur general et Gerant en droit francais Les dirigeants sont charges de la gestion des affaires courantes de l entreprise et du deploiement de la strategie d entreprise validee par les actionnaires Sa remuneration est en general formee d un salaire ainsi que d une forme d interessement souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus ou moins indexes sur la performance de l entreprise Salaries Articles connexes Salariat et Cadre entreprise Les salaries sont en general composes des cadres charges de la gestion et de la conduite des operations par l encadrement des ressources humaines appropriees employes charges de l execution des processus commerciaux et de production en liaison avec l encadrement Ils percoivent un salaire en echange de leur travail fourni au sein de l entreprise Des acteurs en cooperation ou en competition Certaines approches de l entreprise reposent sur le principe que les trois categories d acteurs de l entreprise privee actionnaires direction salaries sont porteurs d interets divergents et elles opposent les interets des salaries et ceux des actionnaires D autres approches de l entreprise reposent sur une vision systemique plus regulee et plus cooperative entre les trois categories d acteurs Gouvernement d entreprise Article detaille Organisation du travail La notion de gouvernement d entreprise ou gouvernance en franglais ou Corporate Governance est apparue a la fin du XIX e siecle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de l entreprise Cette notion ne concerne que les entreprises dont le nombre de salaries est superieur a 500 personnes et qui ne depassent pas le chiffre de 2000 en France dans les statistiques de la fin des annees 1990 Dans l entreprise classique selon le modele du XIX e siecle comme dans les PME le pouvoir appartient aux actionnaires qui sont les proprietaires de l entreprise Meme s ils deleguent des le XIX e siecle la gestion a des cadres et des ingenieurs les contacts sont frequents et le controle etroit Le developpement de la taille des entreprises a entraine a la fois une complexite croissante des fonctions de direction des grandes entreprises avec des specialisations et la dispersion de leur actionnariat Le veritable pouvoir est passe aux mains des dirigeants operationnels de l entreprise tandis que le controle de l actionnaire est devenu plus lointain parfois reduit au seul rituel de l assemblee generale annuelle des actionnaires Cette ere des managers a ete theorisee par James Burnham en 1941 dont l edition francaise a ete prefacee par Leon Blum en 1947 Avec la revolution liberale des annees 1980 et la generalisation du principe du marche il est apparu que les interets des managers ne coincidaient pas toujours avec ceux des actionnaires Par exemple le manager peut privilegier une strategie axee sur la croissance et la taille de l entreprise tandis que l interet de l actionnaire peut privilegier la rentabilite de l entreprise et de son action Le theme du gouvernement d entreprise apparu en France au milieu des annees 1990 avec notamment le rapport Vienot tend a rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu ils ont perdu Il s exprime de plusieurs facons La reglementation s est durcie en ce sens loi NRE en France renforcant les obligations de la direction de rendre compte de son travail devant les actionnaires La separation des fonctions entre representation des actionnaires role du president du conseil d administration ou du conseil de surveillance et direction operationnelle role du directeur general ou du president du directoire constitue une forme de reponse Les exigences de retour sur capitaux investis ROE ou ROCE marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des entreprises de l interet de l actionnaire Le developpement des politiques de stock options au cours de ces memes annees va egalement dans la logique de lier l interet du manager avec celui de l actionnaire Organisation Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son fonctionnement Henri Fayol qui les qualifiait d essentielles en avait en son temps 1916 distingue six technique commerciale financiere de securite comptable informationnelle administrative de gestion Elles sont aujourd hui beaucoup plus nombreuses et il est difficile d en donner une liste Generalement les entreprises instaurent une hierarchie parmi leurs employes ceux qui sont situes a un echelon inferieur exemple equipiers collaborateurs employes obeissent a ceux situes a un echelon superieur managers cadres chefs de projet Cette organisation hierarchique peut se justifier par l existence de couts de transaction justification qui decoule du theoreme de Coase et est developpee par les travaux d Oliver Williamson La hierarchisation est combinee a une specialisation des activites dans la structure organisationnelle de l entreprise Cette question de l organisation a ete etudiee notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage Structure et dynamique des organisations Les entreprises sont generalement organisees avec des entites operationnelles qui sont generalement axees sur les metiers par exemple en 2008 le groupe Danone est organise en trois poles produits laitiers frais biscuits et produits cerealiers boissons Les grandes entreprises monometiers peuvent etre organisees en entites regionales par exemple Ameriques Europe Moyen Orient Afrique ou Emea regroupement courant dans les entreprises au debut du XXI e siecle Asie des fonctions transversales fonctions de siege communes au groupe ou parfois decentralisees par pole ou region du monde Classiquement on trouve la les fonctions de direction generale de direction financiere dont la gestion la comptabilite le controle de gestion de ressources humaines de marketing et communication de recherche et developpement d informatique etc Les fonctions transversales peuvent etre exercees en interne par des salaries de l entreprise sous traitees a des entreprises exterieures prestataires de services exemple communication externe prestations de recherche et developpement voire exercees par une personne travaillant seule en general intervenant comme consultant externe exemple expert qualite La gestion Methodes de gestion Une entreprise doit etre managee dans sa globalite Il convient donc d appliquer l ensemble des methodes de management dediees aux diverses fonctions composantes de l entreprise les ressources humaines les finances les services comptables les services techniques les services generaux les services administratifs la gestion de la consommation et de l approvisionnement en energie a titre d exemple les entreprises francaises absorberaient 57 de l energie consommee dans ce pays et peinent a reduire leurs depenses De plus dans le monde apres 30 ans de baisse l intensite energetique consommation d energie par unite de PIB qui est aussi un indice de gaspillage a en 2011 commence a re augmenter 1 35 en 2010 etc Il convient egalement d appliquer les methodes de management liees aux processus d affaires afin de tenir compte de l aspect transversal de l activite de l entreprise et sa repartition a travers les fonctions Informatique de gestion Il existe deux types d outils pour la gestion des entreprises des outils generalistes tels que les suites bureautiques qui permettent de produire des documents des tableaux des presentations commerciales des outils de gestion Ces derniers permettent de gerer chacune des fonctions de l entreprise Aujourd hui la plupart d entre elles optent pour un progiciel de gestion integre ou PGI qui a l avantage de centraliser les donnees de gestion au sein d une base de donnees unique Autrefois reserves aux grandes societes ces outils sont de plus en plus repandus dans les PME et PMI Performance et evaluation de l entrepriseLes performances d une entreprise sont mesurees a partir d indicateurs de productivite concernant la production de ventes concernant la commercialisation de resultat d exploitation concernant la gestion de resultat financier concernant la rentabilite globale etc Ces indicateurs sont d autant plus nombreux que l activite est complexe et diversifiee Le role du controle de gestion est d aller au dela des comptes annuels bilan et compte de resultat pour elaborer des indicateurs sur mesure qui permettront d evaluer les performances de l entreprise dans differents domaines Ces indicateurs permettront de fixer des objectifs de mesurer des ecarts entre les realisations et les objectifs et de chercher a expliquer ces ecarts Criteres de mesure de la performance d une entreprise L entreprise se dote d un systeme d information qui lui permet de connaitre l etat de son fonctionnement et de produire a l attention des decideurs et operateurs les tableaux de bord pertinents Les indicateurs mis en avant sont multiples indicateurs primaires chiffre d affaires valeur ajoutee part de marche productivite indicateurs financiers analyse financiere resultat net rentabilite capacite d autofinancement Cash flow cours des actions indicateurs plus complexes competitivite notoriete evaluation d entreprise Le cas des entreprises en situation particuliere La performance de l entreprise doit etre evaluee de facon specifique lorsque celle ci beneficie de subventions aide de l Etat et aide des banques ou d un contexte protege lequel peut ne pas etre durable et prendre fin de facon plus ou moins brutale parce que mal anticipe Le cas des entreprises en difficulte La performance d une entreprise est clairement mise en cause et l alerte doit etre actionnee lorsque celle ci doit affronter des situations problematiques cessation de paiement depot de bilan faillite redressement judiciaire Communication d entrepriseExigences de developpement durable Article connexe Developpement durable Articles detailles Responsabilite societale des entreprises et Triple performance Les entreprises se soucient de plus en plus de relegitimer leur role dans la societe a travers divers vecteurs particulierement notables a partir de la fin du XX e siecle les rapports de developpement durable rediges par les grandes societes mettent en avant leur role social et environnemental La communication sur les efforts en faveur de l environnement est devenue un argument majeur au debut du XXI e siecle En France elle est rendue obligatoire par la loi sur les nouvelles regulations economiques article 116 le mecenat artistique humanitaire social etc constitue autant un moyen de legitimation de la place de l entreprise qu une action de communication institutionnelle en faveur de l image de l entreprise en France le theme de l entreprise citoyenne en vogue au tout debut des annees 2000 a fait avancer la reflexion sur la place de l entreprise dans la societe L evaluation de la triple performance economique sociale et ecologique 3P pour de l entreprise se fait par des agences de notation societale qui examinent les rapports de developpement durable pour noter les entreprises Les investissements socialement responsables permettent de s orienter vers les entreprises les mieux notees sur le plan societal Ainsi une nouvelle forme d entreprise emerge appelee a prendre en compte les interets a long terme de l ensemble des parties prenantes de l entreprise et non plus seulement le seul interet a court terme des seuls actionnaires En effet le developpement durable fait intervenir non seulement le marche mais aussi l Etat et la societe civile Le mode de gouvernance des entreprises conforme au developpement durable s appelle la responsabilite societale des entreprises Autres themesAcquisition marchande des biens et des moyens de production Alliances et partenariats Comptabilite Contexte de l entreprise Controle de gestion Finance Fiscalite Fonctionnement et organisation de l entreprise Gestion de la qualite Logistique Production Ressources humaines Responsabilite sociale des entreprises RestructurationNotes et references Definition Entreprise sur insee fr consulte le 29 janvier 2025 En 2016 investissement par emission d actions 22 M par emprunt des entreprises 297 M source LaTribune et Insee https doi org 10 3917 geco1 140 0063 https www cairn info revue entreprises et histoire 2021 3 page 184 htm Joseph Schumpeter L entrepreneur est un homme dont les horizons economiques sont vastes et dont l energie est suffisante pour bousculer la propension a la routine et realiser des innovations Patrick Verley Entreprises et entrepreneurs du XVIIIe siecle au debut du XXe siecle Paris Hachette coll Carre Histoire 1999 ISBN 2 01 016800 3 a et b en en Finance d entreprise 4e ed Pearson 2017 ISBN 978 2 3260 0144 2 L UEFA exoneree d impots en France pour l Euro 2016 sur Le Huffington Post consulte le 11 juillet 2016 livre collectif Knowledge Economics http www entovation com knowledge economics htm Charles Savage Fifth Generation Management Dynamic Teaming Virtual Enterprising and Knowledge Networking Les Ecosystemes de l innovation http www lavoisier fr livre notice asp id 3LKWX3A3RRLOWG a et b Les mots de l economie d aujourd hui Sciences humaines Hors serie no 22 septembre octobre 1998 p 8 Matthieu Quiret Les entreprises absorbent 57 de l energie consommee en France et elles peinent a reduire leurs depenses Les Echos rubrique Innovation Economies d energie 2011 10 26 PDF consulte 2011 11 08 Matthieu Quiret citant une etude du Worldwatch Institute dans un article intitule Apres 30 ans de baisse L intensite energetique mondiale augmente a nouveau Les Echos 2011 10 26 PDF consulte 2011 11 08Voir aussiSur les autres projets Wikimedia Entreprise sur Wikimedia Commonsentreprise sur le WiktionnaireEntreprise sur Wikiquote Tous les articles commencant par 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Beretti et avec le concours de Jean Pierre Thiollet Maxima Laurent du Mesnil editeur Paris 1999 ISBN 2 84001 173 5 Objectif Entreprise Le francais des affaires Janine Bruchet Cornelsen Berlin 1992 Entrepreneurs entreprises Histoire d une idee Helene Verin PUF Paris 1982 Denis Segrestin Sociologie de l entreprise Armand Colin 1996Articles connexes Acquisition marchande des biens et des moyens de production Annuaire d entreprises Classement des plus grandes entreprises Compagnie entreprise Droit des societes Fonction entreprise Societe Sunrise industry Directive de reporting de durabilite des entreprises CSRD en Liens externes Ressource relative a l audiovisuel France 24 Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Brockhaus Dictionnaire historique de la Suisse Treccani Universalis Notices d autorite BnF donnees GND Tchequie Definition selon l Insee Institut Francais de Gouvernement des Entreprises Portail des entreprises Portail de l economie Portail de la societe