La cladistique ou systématique phylogénétique est l étude des apparentements des êtres vivants selon la théorie des clad
Cladogramme

La cladistique, (ou systématique phylogénétique,,) est l'étude des apparentements des êtres vivants selon la théorie des clades, et la reconstruction des relations de parenté entre eux au moyen de cladogrammes (du grec ancien κλάδος / kládos, « branche »). Un clade (groupe monophylétique) est un groupe dont tous les membres sont plus apparentés entre eux qu'avec n'importe quel autre groupe, et un cladogramme (arbre phylogénétique) est une hiérarchie de clades. Le cladogramme spécifie des relations de degrés de parenté entre les taxons qu'il classifie. Dans le cadre de la théorie de l'évolution, les relations de degré de parenté entre taxons sont expliquées par l'existence d'ancêtres communs (i.e. le fait que deux taxons soient plus proches parents entre eux que d'un troisième implique que les deux premiers descendent d'un ancêtre commun exclusif). La théorie cladistique a été initialement présentée dans les années 1950 par l'entomologiste allemand Willi Hennig (1913-1976).

L'analyse cladistique fournit, au sein de la théorie cladistique, la méthode permettant la reconstruction des cladogrammes sur la base d'états de caractères dérivés partagés, également appelés synapomorphies. En cela, elle permet la reconstruction phylogénétique dans le cadre de la théorie cladistique. L'analyse cladistique utilise la synapomorphie, acquise par un ancêtre et hérité par tous ses descendants, afin de proposer des hypothèses de clades (Caractère phénotypique). Les caractères peuvent en cladistique inclure des connaissances morphologiques, génétiques, biochimiques ou encore comportementales. La cladistique est encore aujourd'hui utilisée en phylogénétique où les analyses sont réalisées à l'aide de programmes informatiques. Elle est également utilisée en taxonomie pour définir des taxons reflétant l'évolution des espèces,,.
Clades et cladogrammes

Un clade est un groupe d'organismes monophylétique, c'est-à-dire c'est-à-dire regroupant une espèce ancestrale unique ainsi que la totalité de ses descendants. Ce concept ne s'oppose pas à celui de grade évolutif, qui rapproche des organismes sur d'autres critères (par exemple, ressemblance générale, somme de modifications adaptatives semblables alors que ces organismes ont des ancêtres différents[pas clair] : c'est le cas des « rapaces », nom vernaculaire sans valeur phylétique, qui désigne des oiseaux prédateurs d'origines diverses mais ayant tous développé, indépendamment les uns des autres, des becs crochus et des serres). La cladistique qualifie les grades de « groupes paraphylétiques » ou « polyphylétiques » selon que le rapprochement est effectué sur la base de plésiomorphies ou d'homoplasies. Certains grades peuvent toutefois être monophylétiques. Par exemple, les algues forment un grade polyphylétique, les reptiles forment un grade paraphylétique et les mammifères forment un grade monophylétique.
On parle aussi parfois de groupe monophylétique pour désigner un clade, Hennig ayant voulu redéfinir ce terme pour en exclure la paraphylie, ce qui a jeté une certaine confusion terminologique.
Un clade peut aussi être défini comme un ensemble d'organismes phylogénétiquement plus proches les uns des autres qu'ils ne le sont d'aucun autre organisme. Par exemple, les reptiles ne forment pas un clade parce que certains (les crocodiliens) sont plus apparentés aux oiseaux (et forment avec eux le clade des archosauriens) qu'aux autres reptiles. Ainsi, un clade correspond à une unité évolutive.
Par définition, le taxon est l'unité des classifications scientifiques du vivant. Dans le cadre du cladisme, tous les taxons sont des clades et tous les clades sont des taxons, contrairement à la taxonomie numérique ou à la systématique évolutionniste où un grade paraphylétique peut être un taxon valide.
Il est parfois fait mention d'« espèce ancestrale » pour désigner une espèce représentante d'un clade. Cependant, une telle espèce, si elle existait, serait nécessairement définie sur la base d'états de caractères plésiomorphes par rapport à ses descendants. Elle correspondrait alors à la définition d'un groupe paraphylétique et ne serait pas reconnue comme unité évolutive par la théorie cladistique. Dans ce cadre théorique, l'ancêtre est, premièrement, hypothétique et, deuxièmement, n'est pas caractérisable en tant que taxon. « Non caractérisable » ne signifie pas « non identifiable » : il est donc possible de dresser un morphotype ancestral.
Paraphylie

La notion de paraphylie s'applique à un groupe défini sur le partage d'un ou de plusieurs états de caractères plésiomorphes. Les taxons de ce genre de groupes ne constituent pas une totalité de descendance puisque les organismes portant les états apomorphes en sont exclus. La théorie cladistique ne reconnaît pas la pertinence de groupes tels que les reptiles, les poissons, les invertébrés, les procaryotes, etc. Au sein d'un groupe paraphylétique, les taxons ne sont pas forcément plus apparentés entre eux qu'à d'autres taxons. Par exemple, les tétrapodes sont un clade au sein d'un groupe plus général comprenant aussi les poissons. Certains poissons comme le cœlacanthe sont plus proches des tétrapodes qu'ils ne le sont d'autres poissons tels le requin. Ainsi, le terme poisson désigne un groupe paraphylétique.
Le cladogramme étant le résultat d'un test des états de caractères, c'est lui qui indique si un groupe est monophylétique ou paraphylétique. Il est donc important de justifier le choix des états de caractères considérés, en amont de l'analyse, apomorphes ou plésiomorphes (le test des états de caractères ne concernant que les états apomorphes). Pour cela, il existe plusieurs critères dont celui du groupe externe (le plus utilisé), le critère ontogénétique et à moindre mesure les critères paléontologique et chorologique. Soient deux états a et b d'un même caractère dont la relation peut être schématisée par a↔b en l'absence de justification sur l’apomorphie ou la plésiomorphie de l'un ou de l'autre. Le schéma a→b indiquerait a comme étant plésiomorphe et b apomorphe. Le schéma b→a indiquerait le contraire.
Homologie versus homoplasie

On distingue deux types de ressemblances, l'homologie et l'homoplasie. Selon la définition la plus courante, des états de caractères dits homologues sont hérités d'un ancêtre commun. Pour quelques auteurs, la relation entre états est appelée homologie. Deux états homologues sont non seulement ressemblants, mais surtout phylogénétiquement « identiques ». À l'inverse, l'homoplasie, terme introduit par Lankester en 1870, désigne des états de caractères non hérités d'un ancêtre commun. Des états dits homoplastiques sont donc ressemblants mais ne sont pas phylogénétiquement « identiques ». Savoir distinguer la source de ces ressemblances est une tâche compliquée. Plusieurs critères permettent de proposer le statut « homologues » pour ces ressemblances, le plus utilisé étant le « principe des connexions » d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (ensuite repris par Richard Owen,) appelé aussi « identité des connexions » : deux organes sont homologues si, quelles que soient leurs formes et/ou fonctions, ils ont les mêmes connexions avec d'autres organes. Ce principe peut aisément s'étendre aux séquences moléculaires et sous-tend la pratique d'alignement des séquences.
Ce principe ne permet que de formuler des hypothèses dites d'homologie primaire. En effet rien ne nous assure que les états de caractère supposés homologues le sont effectivement. La cladistique offre le cadre théorique pour tester de telles hypothèses. Il s'agit d'un test de congruence selon Hennig ou de parcimonie. Le principe de congruence (ou de parcimonie) cherche à maximiser le nombre d'hypothèses d'homologie compatibles entre elles afin de minimiser le nombre d'hypothèses surnuméraires (ou ad hoc), une hypothèse ad hoc étant une hypothèse d'homoplasie (pouvant recevoir quantité d'explications la rendant non testable). Le cladogramme reconstruit est le résultat de la maximisation de la congruence parmi les hypothèses d'homologie. Une hypothèse non rejetée par le test est appelée « homologie secondaire ».
À l'inverse, une hypothèse d'homologie rejetée par le test permet d'attribuer le statut d'homoplasie aux états en question. N'importe quelle explication permettrait de comprendre l'origine des homoplasies. Deux explications principales sont souvent discutées : la convergence évolutive et la réversion. La convergence indique qu'une ressemblance est apparue plusieurs fois indépendamment. La réversion est interprétée comme étant la perte secondaire d'un état de caractère, c'est-à-dire le retour à un état ressemblant à l'état plésiomorphe. Par exemple tous les Vertébrés ne possèdent pas de membres pairs. Or l'ensemble des Vertébrés concernés par cette absence ne forme pas un groupe monophylétique (ni monophylétique ni paraphylétique). On dit par exemple des Gymnophiones ou des Serpents qu'ils ont « perdu » ces membres pairs. L'homoplasie n'étant pas un caractère hérité par un ancêtre commun, elle ne nous renseigne pas sur les relations de parenté. Un groupe identifié sur la base d'une homoplasie est appelé groupe polyphylétique.
Analyse cladistique
Différentes méthodes de reconstruction phylogénétique existent en cladistique. Ces méthodes se basent sur deux principes méthodologiques définis par Hennig : la règle de regroupement et le principe auxiliaire ("grouping rule" et "auxiliary principle"),. La règle de regroupement énonce que l'existence d'un clade ne peut être justifié que par l'existence d'une synapomorphie. Le principe auxiliaire, lui, énonce qu'une relation phylogénétique doit toujours être considérée comme vraie, à moins d'être contredite par d'autres relations.
Plusieurs méthodes se réclament de l'analyse cladistique :
- l'argumentation hennigienne
- la parcimonie (dite standard),
- l'optimisation directe
- l'analyse à trois éléments (3ia),
- la compatibilité
Si les méthodes de phylogénie statistique (voir phylogénétique moléculaire) telles que le maximum de vraisemblance ou l'inférence bayésienne utilisent le cadre théorique cladistique (reconstruction de l'évolution par la recherche des groupes monophylétiques uniquement), le fait qu'elles soient des méthodes cladistiques ou non est sujet à controverse,.
Argumentation hennigienne
Hennig, le fondateur de la théorie cladistique, n'a jamais utilisé ces méthodes aujourd'hui assistées par ordinateur. Il parlait de méthode d'argumentation. Aujourd'hui une phylogénie n'est que très rarement acceptée sans analyse algorithmique pour l'appuyer.
Cette procédure non automatisée consiste à proposer une phylogénie (ou schéma d'argumentation) sur la base d'arguments pour chaque clade, les arguments étant les états de caractères explicitement donnés par l'auteur.
Parcimonie
Selon la méthode de parcimonie standard, l'économie d'hypothèse touche au nombre de pas évolutifs. L'arbre le plus court (c'est-à-dire l'arbre avec le moins de pas évolutifs) est l'arbre représentant l'hypothèse phylogénétique la plus acceptable. Le comptage des pas peut être influencé par la considération que l'on a des convergences et/ou réversions, d'où l'existence de plusieurs écoles méthodologiques :
- La parcimonie de Wagner (convergences et réversions sont acceptées).
- La parcimonie de Camin-Sokal (les convergences sont admises mais pas les réversions).
- La parcimonie de Dollo (les réversions sont admises mais pas les convergences).
Interprétation du cladogramme en parcimonie
L'attribution des états de caractères aux taxons est représentée, le plus généralement, dans un tableau appelé matrice taxons-caractères. Voici la matrice hypothétique dans laquelle, pour chaque caractère "x", l'état plésiomorphe est noté x et l'état apomorphe x'.
caractère | taxon A | taxon B | taxon C | taxon D | taxon E | taxon F |
---|---|---|---|---|---|---|
Caractère "a" | a | a | a' | a' | a' | a' |
Caractère "b" | b | b | b' | b | b | b |
Caractère "c" | c' | c | c | c | c' | c' |
Caractère "d" | d | d' | d' | d' | d | d' |
Caractère "e" | e | e | e | e | e | e |
Soient les taxons A, B, C, D, E et F. On considère l'arbre suivant : (A(B((C, D)(E, F)))). Ici R={A+B+C+D+E+F} : c'est la racine ou le nœud qui contient tout. H= {B+C+D+E+F} G= {C+D+E+F} = {I, J} avec I= {C+D} et J= {E+F}. Les nœuds internes H, G, I et J sont des taxons au même titre qu'A, B, C, D, E et F.
L'histoire parcimonieuse des états de caractères est représentée par des barres bleues où x→x' indique le passage de l'état x à x' et x'→x le passage de l'état x' à l'état x. Le passage d'un état à un autre est appelé transformation ou pas évolutif.

Ici, l'état a' est commun aux taxons C, D, E, et F; c'est donc une synapomorphie de G.
L'état b' n'apparaît que sur le seul taxon terminal C. C'est donc une autapomorphie de C. Cet état ne renseigne pas sur les relations de parenté de C avec les autres taxons.
L'état e est commun à tous les taxons, c'est donc une symplésiomorphie.
L'état c' apparaît deux fois dans l'arbre. Le passage de c à c' coûte donc deux pas évolutifs. L'état c' est une homoplasie (il n'est donc pas interprété comme hérité d'un ancêtre commun).
Le passage de l'état d à d' est suivi d'un autre passage inverse de d' à d. Cette deuxième transformation est généralement interprétée comme une réversion.
Le coût total des transformations est de 6 pas évolutifs.
On dit de deux taxons qu'ils sont groupes-frères quand ils sont plus proches entre eux que de n'importe quel troisième taxon. Ici par exemple, C et D sont groupes-frères, ainsi que B et G ou encore J et I.
Un cladogramme est un graphe particulier, appelé hiérarchie en mathématiques. Une hiérarchie est équivalente à un emboîtement de classes. Chaque classe correspond à un nœud du graphe. Au sens phylogénétique, un nœud ou une classe est un taxon. Ici les taxons C et D sont inclus dans une classe I. Tous les taxons (terminaux ou inclusifs) sont inclus dans R : la définition de la racine est d'être la classe incluant toutes les autres classes.
Un graphe hiérarchique peut être représenté par un diagramme de Venn pour faire apparaître l'emboîtement des classes. L'image ci-dessous représente le diagramme de Venn correspondant au cladogramme utilisé dans l'exemple précédent.
Dans certains cas il n'y a aucun élément pour savoir si l'homoplasie est une réversion ou une convergence, on parle alors d'interprétation ambiguë. Le choix réversion ou convergence est arbitraire. L'hypothèse ACCTRAN (Accelerated transformation) favorise les réversions. L'hypothèse DELTRAN (Delayed transformation) favorise les convergences. L'image ci-dessous l'illustre pour deux arbres ayant la même répartition des caractères.
À titre d'exemple, l'absence de fenêtre antéorbitaire chez les crocodiles actuels est considéré comme une réversion (elle était présente chez leurs ancêtres putatifs) ; les topologies similaires du bassin des oiseaux et des ornitischiens, ou encore les formes hydrodynamiques des delphinidés et de la plupart des lamniformes sont considérées comme des convergences.

Enracinement et groupe externe
Le principe dit du « groupe externe » ou « extra-groupe » est généralement utilisé pour enraciner un arbre phylogénétique, c'est-à-dire désigner le nœud correspondant à la classe racine (contenant toutes les autres classes). On estime que tout état de caractère observé en dehors du groupe interne est plésiomorphe pour le groupe interne. Au contraire, tout état propre à des taxons du groupe d'étude est considéré apomorphe.
Une des méthodes mettant en œuvre ce principe introduit un taxon du groupe externe dans l'analyse : par exemple un téléostéen pour une étude phylogénétique des tétrapodes ; un céphalopode ou un bivalve pour une étude phylogénétique des gastéropodes. Il faut veiller à ce que les caractères des groupes externe et interne soient comparables, ce qui incite à choisir un groupe externe relativement proche du groupe d'étude. Dans l'image ci-dessous, l'arbre de départ n'est pas enraciné alors que les deux arbres ci-dessous (sous forme de graphe ou de diagramme de Venn) sont enracinés, c'est-à-dire orientés grâce aux groupes externes A ou C.
Les relations de parenté et le sens des transformations de caractères ne peuvent être inférées qu'à partir d'un arbre enraciné (autrement dit : du cladogramme).
On remarque que le choix du groupe externe (ici A ou C) modifie la topologie de l'arbre.
Il arrive que la méthode décrite ci-dessus outrepasse le principe énoncé. En effet, le taxon du groupe externe introduit dans l'analyse ne présente pas nécessairement la totalité des caractères sous l'état plésiomorphe.
D'autres méthodes d'enracinement proposent d'appliquer ce principe pour chaque caractère, en comparant le groupe d'étude à plusieurs taxons du groupe externe. Ces taxons ne sont alors pas introduits dans l'analyse :
- soit un taxon hypothétique est reconstruit ;
- soit les caractères sont polarisés en amont de l'analyse (dans le cas d'une représentation par matrice) ;
- soit les caractères sont hiérarchisés en amont de l'analyse (dans le cas d'une représentation par hiérarchie).

Optimisation directe
Selon la méthode d'optimisation directe, l'économie d'hypothèses se situe en amont de l'analyse, dans le codage même des caractères. Techniquement, proposer les caractères conduisant à l'arbre parcimonieux s'effectue en même temps que la recherche de cet arbre (c'est-à-dire lors du comptage des pas). Dans un cadre d'analyse moléculaire, cette méthode ne nécessite pas d'alignement des séquences préalablement à l'analyse. Les nucléotides de séquences alignées sont équivalents au codage d'états de caractères identiques. Ici, l'alignement (ou le codage) est donc effectué au fur et à mesure de l'analyse de manière à optimiser le nombre de pas. L'arbre obtenu par optimisation directe est théoriquement plus court qu'un arbre obtenu par une autre méthode d'alignement.
Compatibilité
Selon la méthode de compatibilité, l'économie d'hypothèses concerne le nombre de caractères permettant d'éviter les homoplasies. On dit de tels caractères qu'ils sont mutuellement compatibles. L'ensemble des caractères mutuellement compatibles formera une clique. L'arbre retenu sera construit à partir de la clique la plus importante. Il sera donc dépourvu d'homoplasie.
Analyse à trois éléments
Selon la méthode d'analyse à trois éléments ou 3ia (Three item analysis, parfois aussi appelée TTS pour Three-Taxon Statements), l'économie d'hypothèses concerne la congruence des relations : minimiser l'incongruence, ou maximiser la congruence.
L'analyse à trois éléments décompose les caractères en hypothèses relationnelles à trois éléments spécifiant que deux taxons sont plus proches entre eux que d'un troisième. Ces hypothèses minimales sont appelées 3is pour three item statements ou « assertions à trois éléments », d'où le nom de la méthode. Cela implique d'avoir accès aux hypothèses relationnelles (ou de parenté) sur les caractères : les caractères sont donc logiquement représentés sous la forme d'arbres racinés, ou autrement dit, de graphes hiérarchiques. Un caractère consiste à attribuer les états d'une structure morpho-anatomique aux taxons de l'étude après avoir indiqué la relation (hiérarchique) entre ces états.
L'arbre phylogénétique reconstruit l'est à partir de l'ensemble le plus grand de 3is compatibles entre eux.
La 3ia a d'abord été utilisée pour la biogéographie historique et a ensuite été utilisée pour l'étude des taxons dans le cadre théorique de la cladistique. Cette méthode n'utilise pas, pour l'analyse, de taxon du groupe externe. Le systématicien applique en amont de l'analyse le principe extra-groupe, entre autres, pour désigner les états informatifs des caractères, c'est-à-dire les états permettant de regrouper des taxons.
Très peu d'études ont comparé la performance de l'analyse à trois éléments à celle de la parcimonie. Les plus récentes,, ont trouvé que la 3ia donnait une excellente puissance et un taux d'erreurs (clades artéfactuels) intermédiaires entre celui de la parcimonie avec états ordonnés (donnant le moins d'erreurs) et celui de la parcimonie non-ordonnée (donnant le plus d'erreurs).
Critiques
Dans les organismes à reproduction sexuelle, le tri de lignées incomplet peut avoir pour résultat des arbres phylogénétiques contradictoires les uns avec les autres, en fonction des gènes qui sont étudiés.
Notes et références
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Voir aussi
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Articles connexes
- Willi Hennig
- Caractère ancestral et caractère dérivé
- Monophylie
- Paraphylie
- Polyphylie
- Synapomorphie
- Autapomorphie
- Symplésiomorphie
- Taxonomie numérique
- Systématique évolutionniste
Lien externe
- (en) The Willi Hennig Society website
- Portail de la biologie
- Portail origine et évolution du vivant
Auteur: www.NiNa.Az
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La cladistique ou systematique phylogenetique est l etude des apparentements des etres vivants selon la theorie des clades et la reconstruction des relations de parente entre eux au moyen de cladogrammes du grec ancien klados klados branche Un clade groupe monophyletique est un groupe dont tous les membres sont plus apparentes entre eux qu avec n importe quel autre groupe et un cladogramme arbre phylogenetique est une hierarchie de clades Le cladogramme specifie des relations de degres de parente entre les taxons qu il classifie Dans le cadre de la theorie de l evolution les relations de degre de parente entre taxons sont expliquees par l existence d ancetres communs i e le fait que deux taxons soient plus proches parents entre eux que d un troisieme implique que les deux premiers descendent d un ancetre commun exclusif La theorie cladistique a ete initialement presentee dans les annees 1950 par l entomologiste allemand Willi Hennig 1913 1976 CladistiqueCladogramme representant les relations de degre de parente entre taxons representant les archees les eucaryotes et les procaryotes modifier modifier le code modifier Wikidata L analyse cladistique fournit au sein de la theorie cladistique la methode permettant la reconstruction des cladogrammes sur la base d etats de caracteres derives partages egalement appeles synapomorphies En cela elle permet la reconstruction phylogenetique dans le cadre de la theorie cladistique L analyse cladistique utilise la synapomorphie acquise par un ancetre et herite par tous ses descendants afin de proposer des hypotheses de clades Caractere phenotypique Les caracteres peuvent en cladistique inclure des connaissances morphologiques genetiques biochimiques ou encore comportementales La cladistique est encore aujourd hui utilisee en phylogenetique ou les analyses sont realisees a l aide de programmes informatiques Elle est egalement utilisee en taxonomie pour definir des taxons refletant l evolution des especes Clades et cladogrammesDans cet arbre phylogenetique le groupe des sauropsides est monophyletique Un clade est un groupe d organismes monophyletique c est a dire c est a dire regroupant une espece ancestrale unique ainsi que la totalite de ses descendants Ce concept ne s oppose pas a celui de grade evolutif qui rapproche des organismes sur d autres criteres par exemple ressemblance generale somme de modifications adaptatives semblables alors que ces organismes ont des ancetres differents pas clair c est le cas des rapaces nom vernaculaire sans valeur phyletique qui designe des oiseaux predateurs d origines diverses mais ayant tous developpe independamment les uns des autres des becs crochus et des serres La cladistique qualifie les grades de groupes paraphyletiques ou polyphyletiques selon que le rapprochement est effectue sur la base de plesiomorphies ou d homoplasies Certains grades peuvent toutefois etre monophyletiques Par exemple les algues forment un grade polyphyletique les reptiles forment un grade paraphyletique et les mammiferes forment un grade monophyletique On parle aussi parfois de groupe monophyletique pour designer un clade Hennig ayant voulu redefinir ce terme pour en exclure la paraphylie ce qui a jete une certaine confusion terminologique Un clade peut aussi etre defini comme un ensemble d organismes phylogenetiquement plus proches les uns des autres qu ils ne le sont d aucun autre organisme Par exemple les reptiles ne forment pas un clade parce que certains les crocodiliens sont plus apparentes aux oiseaux et forment avec eux le clade des archosauriens qu aux autres reptiles Ainsi un clade correspond a une unite evolutive Par definition le taxon est l unite des classifications scientifiques du vivant Dans le cadre du cladisme tous les taxons sont des clades et tous les clades sont des taxons contrairement a la taxonomie numerique ou a la systematique evolutionniste ou un grade paraphyletique peut etre un taxon valide Il est parfois fait mention d espece ancestrale pour designer une espece representante d un clade Cependant une telle espece si elle existait serait necessairement definie sur la base d etats de caracteres plesiomorphes par rapport a ses descendants Elle correspondrait alors a la definition d un groupe paraphyletique et ne serait pas reconnue comme unite evolutive par la theorie cladistique Dans ce cadre theorique l ancetre est premierement hypothetique et deuxiemement n est pas caracterisable en tant que taxon Non caracterisable ne signifie pas non identifiable il est donc possible de dresser un morphotype ancestral Paraphylie Le groupe paraphyletique des reptiles apparait en bleu La notion de paraphylie s applique a un groupe defini sur le partage d un ou de plusieurs etats de caracteres plesiomorphes Les taxons de ce genre de groupes ne constituent pas une totalite de descendance puisque les organismes portant les etats apomorphes en sont exclus La theorie cladistique ne reconnait pas la pertinence de groupes tels que les reptiles les poissons les invertebres les procaryotes etc Au sein d un groupe paraphyletique les taxons ne sont pas forcement plus apparentes entre eux qu a d autres taxons Par exemple les tetrapodes sont un clade au sein d un groupe plus general comprenant aussi les poissons Certains poissons comme le cœlacanthe sont plus proches des tetrapodes qu ils ne le sont d autres poissons tels le requin Ainsi le terme poisson designe un groupe paraphyletique Le cladogramme etant le resultat d un test des etats de caracteres c est lui qui indique si un groupe est monophyletique ou paraphyletique Il est donc important de justifier le choix des etats de caracteres consideres en amont de l analyse apomorphes ou plesiomorphes le test des etats de caracteres ne concernant que les etats apomorphes Pour cela il existe plusieurs criteres dont celui du groupe externe le plus utilise le critere ontogenetique et a moindre mesure les criteres paleontologique et chorologique Soient deux etats a et b d un meme caractere dont la relation peut etre schematisee par a b en l absence de justification sur l apomorphie ou la plesiomorphie de l un ou de l autre Le schema a b indiquerait a comme etant plesiomorphe et b apomorphe Le schema b a indiquerait le contraire Homologie versus homoplasie Le groupe des animaux a sang chaud est polyphyletique On distingue deux types de ressemblances l homologie et l homoplasie Selon la definition la plus courante des etats de caracteres dits homologues sont herites d un ancetre commun Pour quelques auteurs la relation entre etats est appelee homologie Deux etats homologues sont non seulement ressemblants mais surtout phylogenetiquement identiques A l inverse l homoplasie terme introduit par Lankester en 1870 designe des etats de caracteres non herites d un ancetre commun Des etats dits homoplastiques sont donc ressemblants mais ne sont pas phylogenetiquement identiques Savoir distinguer la source de ces ressemblances est une tache compliquee Plusieurs criteres permettent de proposer le statut homologues pour ces ressemblances le plus utilise etant le principe des connexions d Etienne Geoffroy Saint Hilaire ensuite repris par Richard Owen appele aussi identite des connexions deux organes sont homologues si quelles que soient leurs formes et ou fonctions ils ont les memes connexions avec d autres organes Ce principe peut aisement s etendre aux sequences moleculaires et sous tend la pratique d alignement des sequences Ce principe ne permet que de formuler des hypotheses dites d homologie primaire En effet rien ne nous assure que les etats de caractere supposes homologues le sont effectivement La cladistique offre le cadre theorique pour tester de telles hypotheses Il s agit d un test de congruence selon Hennig ou de parcimonie Le principe de congruence ou de parcimonie cherche a maximiser le nombre d hypotheses d homologie compatibles entre elles afin de minimiser le nombre d hypotheses surnumeraires ou ad hoc une hypothese ad hoc etant une hypothese d homoplasie pouvant recevoir quantite d explications la rendant non testable Le cladogramme reconstruit est le resultat de la maximisation de la congruence parmi les hypotheses d homologie Une hypothese non rejetee par le test est appelee homologie secondaire A l inverse une hypothese d homologie rejetee par le test permet d attribuer le statut d homoplasie aux etats en question N importe quelle explication permettrait de comprendre l origine des homoplasies Deux explications principales sont souvent discutees la convergence evolutive et la reversion La convergence indique qu une ressemblance est apparue plusieurs fois independamment La reversion est interpretee comme etant la perte secondaire d un etat de caractere c est a dire le retour a un etat ressemblant a l etat plesiomorphe Par exemple tous les Vertebres ne possedent pas de membres pairs Or l ensemble des Vertebres concernes par cette absence ne forme pas un groupe monophyletique ni monophyletique ni paraphyletique On dit par exemple des Gymnophiones ou des Serpents qu ils ont perdu ces membres pairs L homoplasie n etant pas un caractere herite par un ancetre commun elle ne nous renseigne pas sur les relations de parente Un groupe identifie sur la base d une homoplasie est appele groupe polyphyletique Analyse cladistiqueDifferentes methodes de reconstruction phylogenetique existent en cladistique Ces methodes se basent sur deux principes methodologiques definis par Hennig la regle de regroupement et le principe auxiliaire grouping rule et auxiliary principle La regle de regroupement enonce que l existence d un clade ne peut etre justifie que par l existence d une synapomorphie Le principe auxiliaire lui enonce qu une relation phylogenetique doit toujours etre consideree comme vraie a moins d etre contredite par d autres relations Plusieurs methodes se reclament de l analyse cladistique l argumentation hennigienne la parcimonie dite standard l optimisation directe l analyse a trois elements 3ia la compatibilite Si les methodes de phylogenie statistique voir phylogenetique moleculaire telles que le maximum de vraisemblance ou l inference bayesienne utilisent le cadre theorique cladistique reconstruction de l evolution par la recherche des groupes monophyletiques uniquement le fait qu elles soient des methodes cladistiques ou non est sujet a controverse Argumentation hennigienne Hennig le fondateur de la theorie cladistique n a jamais utilise ces methodes aujourd hui assistees par ordinateur Il parlait de methode d argumentation Aujourd hui une phylogenie n est que tres rarement acceptee sans analyse algorithmique pour l appuyer Cette procedure non automatisee consiste a proposer une phylogenie ou schema d argumentation sur la base d arguments pour chaque clade les arguments etant les etats de caracteres explicitement donnes par l auteur Parcimonie Selon la methode de parcimonie standard l economie d hypothese touche au nombre de pas evolutifs L arbre le plus court c est a dire l arbre avec le moins de pas evolutifs est l arbre representant l hypothese phylogenetique la plus acceptable Le comptage des pas peut etre influence par la consideration que l on a des convergences et ou reversions d ou l existence de plusieurs ecoles methodologiques La parcimonie de Wagner convergences et reversions sont acceptees La parcimonie de Camin Sokal les convergences sont admises mais pas les reversions La parcimonie de Dollo les reversions sont admises mais pas les convergences Interpretation du cladogramme en parcimonie L attribution des etats de caracteres aux taxons est representee le plus generalement dans un tableau appele matrice taxons caracteres Voici la matrice hypothetique dans laquelle pour chaque caractere x l etat plesiomorphe est note x et l etat apomorphe x caractere taxon A taxon B taxon C taxon D taxon E taxon FCaractere a a a a a a a Caractere b b b b b b bCaractere c c c c c c c Caractere d d d d d d d Caractere e e e e e e e Soient les taxons A B C D E et F On considere l arbre suivant A B C D E F Ici R A B C D E F c est la racine ou le nœud qui contient tout H B C D E F G C D E F I J avec I C D et J E F Les nœuds internes H G I et J sont des taxons au meme titre qu A B C D E et F L histoire parcimonieuse des etats de caracteres est representee par des barres bleues ou x x indique le passage de l etat x a x et x x le passage de l etat x a l etat x Le passage d un etat a un autre est appele transformation ou pas evolutif Exemple de cladogramme Ici l etat a est commun aux taxons C D E et F c est donc une synapomorphie de G L etat b n apparait que sur le seul taxon terminal C C est donc une autapomorphie de C Cet etat ne renseigne pas sur les relations de parente de C avec les autres taxons L etat e est commun a tous les taxons c est donc une symplesiomorphie L etat c apparait deux fois dans l arbre Le passage de c a c coute donc deux pas evolutifs L etat c est une homoplasie il n est donc pas interprete comme herite d un ancetre commun Le passage de l etat d a d est suivi d un autre passage inverse de d a d Cette deuxieme transformation est generalement interpretee comme une reversion Le cout total des transformations est de 6 pas evolutifs On dit de deux taxons qu ils sont groupes freres quand ils sont plus proches entre eux que de n importe quel troisieme taxon Ici par exemple C et D sont groupes freres ainsi que B et G ou encore J et I Un cladogramme est un graphe particulier appele hierarchie en mathematiques Une hierarchie est equivalente a un emboitement de classes Chaque classe correspond a un nœud du graphe Au sens phylogenetique un nœud ou une classe est un taxon Ici les taxons C et D sont inclus dans une classe I Tous les taxons terminaux ou inclusifs sont inclus dans R la definition de la racine est d etre la classe incluant toutes les autres classes Un graphe hierarchique peut etre represente par un diagramme de Venn pour faire apparaitre l emboitement des classes L image ci dessous represente le diagramme de Venn correspondant au cladogramme utilise dans l exemple precedent Cladogramme precedent sous forme de diagramme de Venn Dans certains cas il n y a aucun element pour savoir si l homoplasie est une reversion ou une convergence on parle alors d interpretation ambigue Le choix reversion ou convergence est arbitraire L hypothese ACCTRAN Accelerated transformation favorise les reversions L hypothese DELTRAN Delayed transformation favorise les convergences L image ci dessous l illustre pour deux arbres ayant la meme repartition des caracteres A titre d exemple l absence de fenetre anteorbitaire chez les crocodiles actuels est considere comme une reversion elle etait presente chez leurs ancetres putatifs les topologies similaires du bassin des oiseaux et des ornitischiens ou encore les formes hydrodynamiques des delphinides et de la plupart des lamniformes sont considerees comme des convergences Illustration d une interpretation ambigue Enracinement et groupe externe Le principe dit du groupe externe ou extra groupe est generalement utilise pour enraciner un arbre phylogenetique c est a dire designer le nœud correspondant a la classe racine contenant toutes les autres classes On estime que tout etat de caractere observe en dehors du groupe interne est plesiomorphe pour le groupe interne Au contraire tout etat propre a des taxons du groupe d etude est considere apomorphe Une des methodes mettant en œuvre ce principe introduit un taxon du groupe externe dans l analyse par exemple un teleosteen pour une etude phylogenetique des tetrapodes un cephalopode ou un bivalve pour une etude phylogenetique des gasteropodes Il faut veiller a ce que les caracteres des groupes externe et interne soient comparables ce qui incite a choisir un groupe externe relativement proche du groupe d etude Dans l image ci dessous l arbre de depart n est pas enracine alors que les deux arbres ci dessous sous forme de graphe ou de diagramme de Venn sont enracines c est a dire orientes grace aux groupes externes A ou C Les relations de parente et le sens des transformations de caracteres ne peuvent etre inferees qu a partir d un arbre enracine autrement dit du cladogramme On remarque que le choix du groupe externe ici A ou C modifie la topologie de l arbre Il arrive que la methode decrite ci dessus outrepasse le principe enonce En effet le taxon du groupe externe introduit dans l analyse ne presente pas necessairement la totalite des caracteres sous l etat plesiomorphe D autres methodes d enracinement proposent d appliquer ce principe pour chaque caractere en comparant le groupe d etude a plusieurs taxons du groupe externe Ces taxons ne sont alors pas introduits dans l analyse soit un taxon hypothetique est reconstruit soit les caracteres sont polarises en amont de l analyse dans le cas d une representation par matrice soit les caracteres sont hierarchises en amont de l analyse dans le cas d une representation par hierarchie L arbre du haut n est pas enracine L arbre de gauche est enracine par A L arbre de droite est enracine par C Optimisation directe Selon la methode d optimisation directe l economie d hypotheses se situe en amont de l analyse dans le codage meme des caracteres Techniquement proposer les caracteres conduisant a l arbre parcimonieux s effectue en meme temps que la recherche de cet arbre c est a dire lors du comptage des pas Dans un cadre d analyse moleculaire cette methode ne necessite pas d alignement des sequences prealablement a l analyse Les nucleotides de sequences alignees sont equivalents au codage d etats de caracteres identiques Ici l alignement ou le codage est donc effectue au fur et a mesure de l analyse de maniere a optimiser le nombre de pas L arbre obtenu par optimisation directe est theoriquement plus court qu un arbre obtenu par une autre methode d alignement Compatibilite Selon la methode de compatibilite l economie d hypotheses concerne le nombre de caracteres permettant d eviter les homoplasies On dit de tels caracteres qu ils sont mutuellement compatibles L ensemble des caracteres mutuellement compatibles formera une clique L arbre retenu sera construit a partir de la clique la plus importante Il sera donc depourvu d homoplasie Analyse a trois elements Article detaille Analyse a trois elements Selon la methode d analyse a trois elements ou 3ia Three item analysis parfois aussi appelee TTS pour Three Taxon Statements l economie d hypotheses concerne la congruence des relations minimiser l incongruence ou maximiser la congruence L analyse a trois elements decompose les caracteres en hypotheses relationnelles a trois elements specifiant que deux taxons sont plus proches entre eux que d un troisieme Ces hypotheses minimales sont appelees 3is pour three item statements ou assertions a trois elements d ou le nom de la methode Cela implique d avoir acces aux hypotheses relationnelles ou de parente sur les caracteres les caracteres sont donc logiquement representes sous la forme d arbres racines ou autrement dit de graphes hierarchiques Un caractere consiste a attribuer les etats d une structure morpho anatomique aux taxons de l etude apres avoir indique la relation hierarchique entre ces etats L arbre phylogenetique reconstruit l est a partir de l ensemble le plus grand de 3is compatibles entre eux La 3ia a d abord ete utilisee pour la biogeographie historique et a ensuite ete utilisee pour l etude des taxons dans le cadre theorique de la cladistique Cette methode n utilise pas pour l analyse de taxon du groupe externe Le systematicien applique en amont de l analyse le principe extra groupe entre autres pour designer les etats informatifs des caracteres c est a dire les etats permettant de regrouper des taxons Tres peu d etudes ont compare la performance de l analyse a trois elements a celle de la parcimonie Les plus recentes ont trouve que la 3ia donnait une excellente puissance et un taux d erreurs clades artefactuels intermediaires entre celui de la parcimonie avec etats ordonnes donnant le moins d erreurs et celui de la parcimonie non ordonnee donnant le plus d erreurs CritiquesDans les organismes a reproduction sexuelle le tri de lignees incomplet peut avoir pour resultat des arbres phylogenetiques contradictoires les uns avec les autres en fonction des genes qui sont etudies Notes et references Encyclopedie Larousse en ligne cladistique sur larousse fr consulte le 5 aout 2020 Ernst Mayr et Willi Hennig trad Martin S Fischer et Pascal Tassy Analyse cladistique le debat Mayr Hennig de 1974 Paris Editions materiologiques 2014 lire en ligne Encyclopaedia Universalis CLADISTIQUE ou SYSTEMATIQUE PHYLOGENETIQUE sur Encyclopaedia Universalis consulte le 7 mai 2018 en John L Gittleman Phylogeny biology Encyclopaedia Britannica 1998 lire en ligne consulte le 7 mai 2018 en Richard M Kliman Encyclopedia of evolutionary biology 2016 2132 p ISBN 978 0 12 800049 6 012800049X et 9780128098127 OCLC 926743072 lire en ligne p 344 a b et c en 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