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Procaryotes Prokaryota Différents types de procaryotes EmpireProkaryota Chatton 1925 Domaines de rang inférieur Bacteria

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Procaryotes

Prokaryota
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Différents types de procaryotes

Empire

Prokaryota
Chatton, 1925

Domaines de rang inférieur

  • Bacteria
  • Archaea

Un procaryote est un micro-organisme unicellulaire dont la structure cellulaire ne comporte pas de noyau, et presque jamais d'organites membranés (la seule exception étant les thylakoïdes chez les cyanobactéries). Les procaryotes actuels sont les bactéries et les archées.

Les Prokaryota ne constituent pas un taxon valide du point de vue de la phylogénie. Dans la classification du vivant en sept règnes, les procaryotes formaient un taxon paraphylétique, regroupant ainsi des êtres vivants partageant une structure cellulaire similaire et simple.

La notion de procaryote s'oppose aux eucaryotes, lesquels sont caractérisés par la présence d'un noyau et de multiples autres organites, cette division du vivant en deux étant considérée comme la plus fondamentale. On considère généralement que les eucaryotes se sont créés par assimilation de petits procaryotes au sein de plus grands.  

Le dernier ancêtre commun universel était un procaryote. Ces microorganismes étaient vraisemblablement déjà présents lors de l'Éoarchéen (ère de l'Archéen), soit il y a plus de 3,6 milliards d'années. L'étude des procaryotes s'est surtout développée au XIXe siècle, avec les travaux de Louis Pasteur en France et de Robert Koch en Allemagne. Le terme « procaryote » est apparu dans les années 1950, lorsque le microscope électronique montre l'absence de noyau vrai dans la cellule.

Histoire et étymologie

Origine du concept

Le terme procaryote provient du latin pro, « avant », et du grec karyon, « noyau ».

Le concept de monère (du grec moneres, « simple ») conçu par Haeckel est assez semblable.

Les procaryotes sont également désignés par Monera, Prokaryota (voire Schizophyta' ou Schizomycetes).

Le terme est aussi écrit sous l'orthographe Prokarya pour les biologistes Margulis et Chapman (2009), qui considèrent le taxon comme un super-règne.

Histoire des concepts de monère, de bactérie, de procaryote

Leeuwenhoek fut le premier à observer des bactéries, grâce à un microscope de sa fabrication, en 1668. Il les appela « animalcules » et publia ses observations dans une série de lettres qu'il envoya à la Royal Society,,.

Le mot « bactérie » apparaît pour la première fois avec le microbiologiste allemand Ehrenberg en 1838. Ehrenberg classait les bactéries en tant que vibrions dans le règne animal. En 1857, Nägeli les plaçait parmi les Plantes, dans le groupe des Schizomycetes. Parallèlement Haeckel inventa, en 1866, l'embranchement Monera pour regrouper, au sein de son règne Protista, tous les micro-organismes sans structure interne (bien qu'excluant les cyanobactéries, alors classées parmi les végétaux). Cohn utilisa à son tour le terme Bacteria comme taxon en 1870 et tenta le premier de les classer rigoureusement selon leur morphologie. Pour Cohn, les bactéries étaient des plantes primitives non chlorophylliennes. Cohn les classa en tant que végétaux inférieurs dans l'embranchement des Schizophytes. À la suite des travaux de Cohn, Haeckel révisa la circonscription de ses « monères » pour y inclure les cyanobactéries. Les termes de « monère » et de « bactérie » devinrent alors synonymes.

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Classification du vivant en cinq règnes, proposée par Whittaker en 1969, basée sur le niveau de complexité et le mode de nutrition (photosynthèse, absorption, ingestion). Les unicellulaires procaryotes sont réunis dans le règne des Monera.

En 1925, dans un essai de classification des Protistes, Chatton forge le groupe taxonomique des Procaryotes constitué des Cyanophycae (Cyanophycées), des Bacteriacae (Bactériacées) et des Spirochaetacae (Spirochétacées) ainsi que celui des Eucaryotes formé des protozoaires Mastigiae (Flagellés, Rhizopodes et Sporozoaires), Ciliae (Ciliés) et Cnidiae (Cnidosporidies et Acnidosporidies).

En 1937, Chatton propose une classification du monde du vivant en deux types cellulaires qu'il nomme Procaryotes (organismes à cellules sans noyau) et Eucaryotes (organismes à cellules avec noyau). La notion de Procaryotes recouvre alors celle de Protistes inférieurs.

En 1938, Copeland éleva les monères au rang de règne, à un niveau désormais égal aux animaux, plantes et protistes. Traçant les grandes lignes de la classification bactérienne en 1941, Stanier et Van Niel proposèrent de subdiviser le règne Monera en deux divisions : I. Myxophyta pour les algues bleues et II. Schizomycetae pour les bactéries.

En 1957, Dougherty classa les organismes vivants en deux grands groupes, dont il nomma formellement les structures nucléiques prokaryon et eukaryon (au singulier), prokarya et eukarya (au pluriel), sur la base de l'absence ou de la présence d'un noyau bien défini (délimité par une membrane nucléaire) et plaça les bactéries avec les algues bleues dans le premier groupe Monera.

Ce n'est qu'en 1957 que Lwoff distingua avec clarté les concepts de bactérie et de virus grâce à des arguments biochimiques et structuraux. En 1961, Stanier adopte la terminologie proposée par Chatton en désignant deux types de cellules : « La cellule du type qui existe chez les bactéries et les algues bleues est une cellule procaryote ; la cellule du type qui existe chez les autres organismes, est une cellule eucaryote. » Enfin Stanier et Van Niel définirent pour la première fois rigoureusement, en 1962, le concept de bactérie par l’absence d’organite membrané (et en particulier de véritable noyau, donc de mitose) et réintroduisirent le terme de « procaryote » auprès de la communauté scientifique internationale.

Murray créa le règne des procaryotes, en 1968, sous le nom formel de Procaryotae,. Allsopp proposa, en 1969, que le règne comprenant les Bacteria et les Cyanophyta soit nommé Procaryota.

Pertinence actuelle du concept

Article détaillé : Empire (biologie).

Les procaryotes forment un taxon paraphylétique, sa pertinence a donc été remise en cause par l'école cladiste et notamment Carl Woese.

Cependant, l'existence d'un plan d'organisation commun aux archébactéries et aux eubactéries rend la reconnaissance de ce groupe indispensable pour l'école évolutionniste.

Identification et classification

La taxonomie permet de classer de façon rationnelle les organismes vivants. Chez les bactéries, les taxons dans l’ordre hiérarchique sont les suivants : phylums (ou divisions), classes, sous-classes, ordres, sous-ordres, familles, sous-familles, tribus, sous-tribus, genres, sous-genres, espèces et sous-espèces. Différentes approches permettent la classification des bactéries.

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Arbre phylogénétique montrant la diversité des bactéries, comparés aux autres organismes. Les eucaryotes sont colorés en rouge, les archaea en vert et les bactéries en bleu.

Classification phénotypique

  • Critères morphologiques (forme et groupement des bactéries, présence ou absence de flagelle, nature de la paroi, type de mobilité, présence d’endospore).
  • Critères physiologiques (type métabolique, source d’énergie, de carbone, d’azote, type de substrat utilisé, capacité à produire certaines molécules, produits de fermentation, métabolites secondaires, etc.).
  • Critères de pathogénicité.
  • Critères de sérogroupage.

Chimiotaxonomie

Il s’agit de l’analyse chimique de constituants cellulaires (structure et composition de la paroi, des membranes plasmiques, du peptidoglycane).

Classification moléculaire

  • Aujourd'hui (2013), la phylogénie moléculaire des bactéries se base de plus en plus sur la comparaison de différentes espèces à l'échelle du génome grâce aux progrès du séquençage.
  • Les séquences des gènes codant les ARN ribosomiques (ARNr) peuvent être utilisés soit pour établir une phylogénie moléculaire des bactéries dans leur ensemble, soit pour identifier très précisément la taxonomie d'une bactérie (voir barcoding moléculaire), selon que les parties conservées ou plus variables de ces séquences sont considérées.
  • Le (MLST, « Typage moléculaire multilocus ») est une approche semblable au séquençage des ARNr mais s'appuyant sur plusieurs gènes de ménage.
  • L'hybridation ADN-ADN est une technique qui permet d'estimer la similarité globale entre les génomes de deux bactéries proches. Cette mesure entre parfois dans la définition des espèces bactériennes. Néanmoins, ces comparaisons tendent à être de moins en moins utilisés du fait l'avènement de la génomique, qui permet de travailler avec les génomes eux-mêmes.

Identification des espèces bactériennes

La détermination génétique des espèces se base sur l’étude des gènes des ARN ribosomiques. Le choix des gènes des ARNr 16S se justifie pour les raisons suivantes :

  • les ARNr 16S sont des molécules ubiquistes ;
  • leur structure est bien conservée car toute modification pourrait nuire à la synthèse protéique. Il en résulte une évolution très lente de ces gènes.

Le choix des gènes des ARNr plutôt que les ARNr eux-mêmes se base sur le choix de la technique de l’amplification par PCR. Cette technique permet, à partir d’une colonie de bactéries, d’obtenir des fragments d’ADN correspondants au gène ou à une partie du gène. Les analyses génétiques concernent également la région intergénique 16S-23S des opérons des ARN ribosomiques. Cette dernière est une région de longueur variable selon les organismes. Elle donne une indication immédiate sur le fait que deux souches données appartiennent ou non à la même espèce.

Tous les micro-organismes possèdent au moins une copie des gènes codant les ARN ribosomiques. Ces molécules sont indispensables à la synthèse des protéines, raison pour laquelle cette séquence d’ADN est très conservée au sein des espèces (plus de 99 %). Cette conservation de séquence permet d’utiliser cette région pour la détermination des espèces. En effet, Le degré de similitude des séquences d’ARNr entre deux organismes indique leur parenté relative. La procédure utilisant l’ARNr 16S comme facteur d'identification implique l'extraction de l’ADN des bactéries d’une colonie. Puis des amorces reconnaissant des zones très conservées du gène permettent d'amplifier par PCR une grande partie du gène ARNr 16S, qui par la suite est séquencé. Les données sur la séquence nucléotidique sont comparées avec des bases de données de séquences déjà connues. Les séquences du gène codant l’ARNr 16S sont connues pour plus de 4 000 souches bactériennes. Ces séquences peuvent être consultées par interrogation de banques de données (fichiers aux formats EMBL, GenBank, Fasta) par des logiciels comme le Blast. Le Ribosomal Data Project II (RDP) est également intéressant dans la mesure où sa base de données est spécifique de l’ARN 16S. Ces logiciels sont accessibles en ligne sur l’internet. Selon les différents auteurs, le degré d’homologie entre deux bactéries pour qu’elles appartiennent à la même espèce doit être supérieur à 97 %, voire 99 %.

Comme les gènes de la région intergénique 16S-23S sont moins conservés, ils diffèrent d’une souche à l’autre aussi bien au niveau de la séquence que de la longueur. Ceci résulte de ce que de nombreuses bactéries ont des copies multiples par génome de l’opéron de l’ARNr, il en résulte lors de l’amplification un motif caractéristique. Comme pour le gène de l’ARNr 16S, l’étude systématique de la région intergénique 16S-23S requiert l’amplification de cette région par PCR. L’utilité de la région intergénique 16S-23S est qu’elle permet de distinguer des espèces différentes et parfois différentes souches au sein de la même espèce. En effet la région intergénique étant moins conservée, des variabilités au niveau des séquences peuvent se présenter pour des souches de la même espèce mais appartenant à des biovars différents.

Les séquences de la région intergénique 16S-23S sont comparées par interrogation des bases de données IWoCS qui est spécifique de la région intergénique 16S-23S. La base de données GenBank est également très bien fournie. Le degré d’homologies devrait idéalement être proche de 100 % pour des souches identiques.

Relations avec les eucaryotes

La distinction principale entre les procaryotes et les eucaryotes se base sur le fait que le matériel génétique des procaryotes est regroupé dans une zone appelée nucléoïde qui n'est pas physiquement séparée du reste de la cellule, alors que chez les eucaryotes, celui-ci est contenu par un organite, le noyau. Les organismes eucaryotes peuvent être unicellulaires, comme les amibes, ou pluricellulaires, comme les plantes et les animaux. La différence entre la structure des procaryotes et des eucaryotes est si grande qu'elle est parfois considérée comme la distinction la plus importante entre tous les groupes d'organismes. Toutefois, une critique de cette classification est que le mot procaryote est basé sur ce que ces organismes ne sont pas (eucaryotes), plutôt que ce qu'ils sont (archées ou bactéries). En 1977, Carl Woese propose de diviser les procaryotes entre les bactéries et les archaea (à l'origine des eubactéries et des archaebactéries) en raison des grandes différences au niveau de la structure et de la génétique des deux groupes d'organismes.

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« Anneau » de la vie : forme circulaire d'arbre phylogénétique des Procaryotes montrant l'origine des Eucaryotes selon la théorie d'une symbiose entre Procaryotes aérobies et anaérobies.

Selon la théorie endosymbiotique énoncée par Lynn Margulis (1967) puis par Max Taylor (1974), les cellules Eucaryotes proviennent de l'association de plusieurs Procaryotes.

Admettant la théorie de la fusion des génomes entre Bactéries et Archées (pour engendrer les Eucaryotes), d'autres biologistes comme Rivera et Lake (2004) tendent à remplacer l'image de l'arbre phylogénétique des Procaryotes par une forme circulaire, ou « anneau » de la vie ,.

Le texte qui suit est une comparaison des caractéristiques des Procaryotes et des Eucaryotes :

Procaryotes

  • Cellule : plus simple (0,2–2,0 µm, diamètre typique)
  • Membrane : invaginations à fonctions métabolique
  • Paroi : glycopeptides
  • Génome : ADN plus petit avec un ou plusieurs chromosomes dans le nucléoïde.
  • Noyau et nucléole : Non
  • Organites : Non
  • Plasmide : Oui
  • Opéron : Oui
  • Type : Unicellulaire
  • Division cellulaire : Asexuée (scissiparité)
  • Transfert horizontal de gènes : Oui
  • Ribosome : 70S
  • Transcription et traduction simultanées (elles sont jumelées)
  • ARN messager : polycistronique
  • Âge selon preuves fossiles : 3 450 millions d’années
  • Groupes : archées, bactéries

Eucaryotes

  • Cellule : plus complexe (10–100 µm)
  • Membrane : double couche lipidique
  • Paroi : cellulose (plantes), chitine (mycètes)
  • Génome : ADN grand, plusieurs chromosome situés dans le noyau.
  • Noyau et nucléole : Oui
  • Organites : Oui
  • Plasmide : rarement
  • Opéron : Non
  • Type : Unicellulaire ou Pluricellulaires
  • Division cellulaire : Sexuée (méiose) et asexuée (mitose)
  • Transfert horizontal de gènes : parfois
  • Ribosome : 80S
  • Transcription et traduction indépendantes, la transcription dans le noyau et la traduction dans le cytoplasme
  • ARN messager : monocistronique (surtout)
  • Âge selon preuves fossiles : 1400 millions d’années
  • Groupes : protistes, champignons, végétaux, animaux

Plan d'organisation

Article détaillé : Cellule procaryote.

Les procaryotes possèdent une paroi cellulaire (polypeptides, polysaccharides) et un ADN circulaire généralement unique (de nombreux procaryotes ont plusieurs chromosomes comme Rhodobacter qui en possède deux ou Deinococcus qui en a quatre). Cet ADN est associé aux protéines HU et IHF. Les procaryotes possèdent également parfois des plasmides. À l'inverse du noyau chez les cellules eucaryotes, la cellule procaryote possède un filament d'ADN qui contient l'information génétique qui n'est protégée que par une membrane plasmique.

Croissance et reproduction

Division cellulaire

Les archébactéries et les eubactéries se multiplient par scissiparité, ou parfois par gemmiparité. Bien que des mécanismes modifiant le génome des procaryotes existent (comme des mutations, recombinaisons ou encore des transferts horizontaux de gènes), on ne parle pas de reproduction.

Deux cellules identiques sont produites à partir d’une cellule mère. La croissance cellulaire se manifeste par un accroissement du volume cellulaire, suivi de la synthèse d’un septum transversal au milieu de la cellule, aboutissant à la séparation des deux cellules filles. La division bactérienne est précédée par la duplication du chromosome bactérien grâce à la réplication de l'ADN. De nombreuses protéines interviennent durant ces processus, notamment des protéines considérées comme des équivalents de cytosquelette bactériens tels que la protéine ATPase FtsZ.

Quelques bactéries présentent des structures reproductives plus complexes mais toujours de manière asexuée, facilitant la dispersion : Myxococcus élabore des fructifications (corps fructifiants), tandis que Streptomyces forme des hyphes aériens.

Quand elles se trouvent dans un milieu propice, les bactéries se multiplient rapidement. Leur prolifération dépend de la disponibilité en nutriments, et de la présence de bactéries concurrentes, de prédateurs comme les paramécies ou les bactériophages, ou encore d’antibiotiques produits par des champignons ou des actinomycètes (bactéries filamenteuses).

Croissance et culture des bactéries

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Colonies bactériennes sur milieu solide gélosé en boîte de Petri.
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Biofilm bactérien, près d'une source chaude du Parc de Yellowstone
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Les bactéries sont responsables de la remontée de bulles de méthane et de , à partir des sédiments anoxique et très riches en matière organique (ici sur la Basse-Deûle un jour férié sans circulation de péniches)

Dans la nature, depuis des milliards d'années, les biofilms et concrétions bactériennes contribuent au cycle de nombreux éléments, à la formation de « filons » riches en métaux (par fixation en biofilm et/ou bioconcentration), ainsi qu'à la formation et dégradation des roches.

Au laboratoire, les bactéries peuvent être cultivées en milieu de culture liquide ou en milieu solide. Le milieu de culture doit apporter les éléments nutritifs ou nutriments élémentaires à la bactérie. Les milieux de culture gélosés solides sont utilisés pour isoler des cultures pures de cellules bactériennes. Dans le cas des bactéries se divisant rapidement, une cellule bactérienne dispersée sur un milieu gélosé va se multiplier et, au bout de 24 à 48 heures, devenir un amas de bactéries, appelé une colonie bactérienne, visible à l’œil nu.

Le temps de génération est le temps nécessaire à une bactérie pour se diviser. Le temps de génération correspond donc au temps nécessaire pour qu’une population de cellules double en nombre. Ce temps est très variable selon les espèces de bactéries et les conditions environnementales. Au laboratoire, dans des conditions idéales, il est par exemple de 20 minutes pour Escherichia coli, 100 minutes pour Lactobacillus acidophilus, 1 000 minutes pour Mycobacterium tuberculosis.

La croissance d’une population bactérienne dans un milieu de culture liquide non renouvelé, peut être observée dans le temps. Les cellules se divisent, et leur nombre augmente avec le temps. Si on relève le nombre de bactéries à différents intervalles au cours de la croissance, on obtient une courbe de croissance. Elle présente quatre phases principales :

  • La phase de latence correspond à une période d’adaptation de la bactérie au milieu
  • Au cours de la phase de croissance exponentielle, les bactéries se développent de façon maximale avec un taux de croissance maximal et constant
  • Après une phase transitoire de ralentissement, le nombre de bactéries n’évolue plus : c’est la phase stationnaire. Les divisions bactériennes qui se font encore sont compensées par la mort de bactéries
  • La dernière phase est la phase de mortalité ou de déclin. Les bactéries ne se divisent plus, elles meurent et peuvent être lysées. Le milieu de culture n’apporte plus les conditions nécessaires au développement des bactéries. On observe une courbe de décroissance exponentielle progressive.

Paramètres influant sur la croissance microbienne

Certaines conditions environnementales (paramètres physico-chimiques) influencent la croissance des micro-organismes. Parmi celles-ci figurent le pH (acidité et alcalinité), la température, la présence d’O2, de CO2, la disponibilité de l’eau.
La plupart des micro-organismes tolèrent une gamme de pH permettant la croissance. Le pH optimal de croissance de beaucoup de bactéries est proche de la neutralité (pH 7). Les micro-organismes acidophiles se développent à des pH acides, alors que les microorganismes alcalinophiles se développent à des pH basiques.
De même, les bactéries peuvent être distinguées selon leur aptitude à croître en fonction de la température. Les mésophiles se développent généralement à des températures comprises entre 20 et 45 °C. Les psychrophiles possèdent des températures optimales de croissance inférieures à 15 °C, alors que les bactéries thermophiles croissent de façon optimale à des températures comprises entre 45 et 70 °C. Les micro-organismes ayant des températures optimales de croissance supérieures à 70 °C sont qualifiés d’hyperthermophiles.

Endospores

Quelques bactéries, Gram positif, comme Bacillus, Clostridium, Sporohalobacter, et peuvent fabriquer des endospores leur permettant de résister à certaines conditions de stress environnemental ou chimique. La formation d'un endospore n'est pas un processus de reproduction. Les peuvent faire jusqu'à sept endospores en une seule cellule. Les bactéries à endospores ont une zone centrale de cytoplasme contenant l'ADN et ribosomes entouré par une couche du cortex et protégé par un manteau imperméable et rigide.

Les bactéries à endospores peuvent survivre dans des conditions physiques et chimiques extrêmes, tels que des niveaux élevés de rayonnement UV, les rayons gamma, les détergents, les désinfectants, une forte chaleur ou pression et à la dessiccation. Ces organismes pourraient rester viable durant des millions d'années,. Les endospores peuvent même permettre aux bactéries de survivre à l'exposition au vide et au rayonnement dans l'espace.

Les bactéries à endospore peuvent également causer des maladies: par exemple, la maladie du charbon peut être contractée par l'inhalation d'endospores Bacillus anthracis, et la contamination des plaies profondes avec la perforation par Clostridium tetani responsable du tétanos.

Métabolisme

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Une cyanobactérie : Anabaena sperica.

Le métabolisme d’une cellule est l’ensemble des réactions chimiques qui se produisent au niveau de cette cellule. Pour réaliser ce processus, les bactéries, comme toutes les autres cellules, ont besoin d’énergie. L’ATP est la source d’énergie biochimique universelle. L’ATP est commune à toutes les formes de vies, mais les réactions d’oxydo-réduction impliquées dans sa synthèse sont très variées selon les organismes et notamment chez les bactéries. Les bactéries vivent dans pratiquement toutes les niches environnementales de la biosphère. Elles peuvent ainsi utiliser une très large variété de source de carbone et/ou d’énergie.
Les bactéries peuvent être classées selon leur type de métabolisme, en fonction des sources de carbone et d’énergie utilisés pour la croissance, les donneurs d’électrons et les accepteurs d’électrons.
L’énergie cellulaire des chimiotrophes est d’origine chimique alors que celle des phototrophes est d’origine lumineuse. La source de carbone des autotrophes est le CO2, tandis que des substrats organiques sont la source de carbone des hétérotrophes. Il est aussi possible de distinguer deux sources possibles de protons (H+) et d'électrons (e−) : les bactéries réduisant des composés minéraux sont des lithotrophes alors que celles réduisant des substances organiques sont des organotrophes.

Les bactéries peuvent être divisées en quatre grands types nutritionnels en fonction de leurs sources de carbone et d’énergie :

  • Les photoautotrophes utilisent la lumière comme source d’énergie et le CO2 comme source de carbone.
  • Les photohétérotrophes se développent par photosynthèse. Ils assimilent le CO2 en présence d’un donneur d’électrons.
  • Les chimioautotrophes utilisent des substrats inorganiques réduits pour l’assimilation réductrice du CO2 et comme source d’énergie.
  • Les chimiohétérotrophes utilisent des substrats organiques comme source de carbone et d’énergie.

Chez les chimiohétérotrophes, les substrats sont dégradés en plus petites molécules pour donner des métabolites intermédiaires (pyruvate, acétylCoA…) qui sont eux-mêmes dégradés avec production de CO2, H2O et d’énergie. Ces réactions productrices d’énergie sont des réactions d’oxydation d’un substrat hydrogéné, avec libération de protons et d’électrons grâce à des déshydrogénases. Le transfert de protons et d’électrons à un accepteur final est réalisé par toute une série d’enzymes qui forment une chaîne de transport électronique. L’énergie ainsi produite est libérée par petites étapes dans le but d’être transférée dans des liaisons chimiques riches en énergie (ATP, NADH, NADPH). Suivant la nature de l’accepteur final d’électrons, on distingue les processus de la respiration et de la fermentation. La respiration peut être aérobie quand O2 est l’accepteur final de protons et d’électrons, ou anaérobie (respiration nitrate, et respiration fumarate par exemple). Dans tous les cas, l’accepteur final d’électrons doit être une molécule oxydée (O2, NO3−, SO2−).
Chez les organismes aérobies, l’oxygène est utilisé comme accepteur d’électrons. Chez les organismes anaérobies, d’autres composés inorganiques comme le nitrate, le sulfate ou le dioxyde de carbone sont utilisés comme accepteurs d’électrons. Ces organismes participent à des processus écologiques très importants lors de la dénitrification, la réduction des sulfates et l’acétogenèse. Ces processus sont aussi importants lors de réponses biologiques à la pollution, par exemple, les bactéries réduisant les sulfates sont responsables de la production de composés hautement toxiques à partir du mercure (méthyl et diméthylmercure) présent dans l’environnement. Les anaérobies (non respiratoires) utilisent la fermentation pour fournir de l’énergie à la croissance des bactéries. Au cours de la fermentation, un composé organique (le substrat ou la source d’énergie) est le donneur d’électrons tandis qu’un autre composé organique est l’accepteur d’électrons. Les principaux substrats utilisés lors de la fermentation sont des glucides, des acides aminés, des purines et des pyrimidines. Divers composés peuvent être relargués par les bactéries lors des fermentations. Par exemple, la fermentation alcoolique conduit à la formation d’éthanol et de CO2. Les bactéries anaérobies facultatives sont capables de modifier leur métabolisme entre la fermentation et différents accepteurs terminaux d’électrons, selon les conditions du milieu où elles se trouvent.

Selon leur mode de vie, les bactéries peuvent être classées en différents groupes :

  • Les aérobies strictes peuvent vivre uniquement en présence de dioxygène ou oxygène moléculaire (O2).
  • Les aéro-anaérobies facultatives peuvent vivre en présence ou en absence de dioxygène.
  • Les anaérobies ne peuvent vivre qu'en absence de dioxygène. Les aérotolérants sont des organismes anaérobies qui peuvent tout de même survivre en présence d’oxygène.
  • les microaérophiles requièrent de l’oxygène pour survivre mais à une concentration faible.

Les bactéries lithotrophes peuvent utiliser des composés inorganiques comme source d’énergie. L’hydrogène, le monoxyde de carbone, l’ammoniac (NH3), les ions ferreux ainsi que d’autres ions métalliques réduits et quelques composés du soufre réduit. Le méthane peut être utilisé par les méthanotrophes comme source de carbone et d’électrons. Chez les phototrophes aérobie et les chimiolithotrophe, l’oxygène est utilisé comme accepteur terminal d’électrons, alors qu’en condition anaérobie, ce sont des composés inorganiques qui sont utilisés.

En plus de la fixation du CO2 lors de la photosynthèse, quelques bactéries peuvent fixer l’azote N2 (fixation de l’azote) en utilisant une enzyme : la nitrogénase. Des bactéries aérobies, anaérobies et photosynthétiques sont capables de fixer l’azote. Les cyanobactéries qui fixent l’azote, possèdent des cellules spécialisées (les hétérocystes).

Notes et références

  1. (en) Lynn Margulis & Michael J. Chapman, Kingdoms and Domains : An Illustrated Guide to the Phyla of Life on Earth, Academic Press, Boston, 2009, 731 p. (ISBN 978-0-12-373621-5)
  2. (en) J.R. Porter, « Antony van Leeuwenhoek: Tercentenary of his discovery of bacteria », Bacteriological reviews, vol. 40, no 2,‎ juin 1976, p. 260-269 (PMID 786250, PMCID 413956, lire en ligne [PDF])
  3. (en) A. van Leeuwenhoek, « An abstract of a letter from Mr. Anthony Leevvenhoek at Delft, dated Sep. 17, 1683, Containing Some Microscopical Observations, about Animals in the Scurf of the Teeth, the Substance Call'd Worms in the Nose, the Cuticula Consisting of Scales »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], 1684(DOI 10.1098/rstl.1684.0030), p. 568–574
  4. (en) A. van Leeuwenhoek, « Part of a Letter from Mr Antony van Leeuwenhoek, concerning the Worms in Sheeps Livers, Gnats, and Animalcula in the Excrements of Frogs » [archive du 25 mars 2016] [PDF], 1700(DOI 10.1098/rstl.1700.0013), p. 509–518
  5. (en) A. van Leeuwenhoek, « Part of a Letter from Mr Antony van Leeuwenhoek, F. R. S. concerning Green Weeds Growing in Water, and Some Animalcula Found about Them »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], 1702(DOI 10.1098/rstl.1702.0042), p. 1304–11
  6. (de) Carl von Nägeli, "Über die neue Krankheit der Seidenraupe und verwandte Organismen", Botanische Zeitung, 1857, Vol.15, p.760-761. [lire en ligne]
  7. (de) E. Haeckel, Generelle Morphologie der Organismen, Reimer, Berlin, 1866.
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • procaryote, sur le Wiktionnaire
  • bactérie, sur le Wiktionnaire
  • Les Monères, sur Wikisource

Bibliographie

  • Luciano Paolozzi et Jean-Claude Liébart, Microbiologie. Biologie des procaryotes et de leurs virus, Dunod, 2015, 514 p. (lire en ligne)
  • (en) Larry L. Barton, Structural and functional relationships in prokaryotes, Springer Science & Business Media, 2005, 818 p. (lire en ligne)

Articles connexes

  • Bactéries photosynthétiques
  • Bactéries chimiotrophes
  • Structure bactérienne
  • Procaryote phytopathogène

Liens externes

  • Les procaryotes, Taxonomie et description des genres, Jean-Louis Garcia, Jean-Luc Cayol et Pierre Roger
  • J.P. Euzéby: List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature
  • image Portail de la microbiologie
  • image Portail origine et évolution du vivant

Auteur: www.NiNa.Az

Date de publication: 25 Mai, 2025 / 17:19

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Procaryotes Prokaryota Differents types de procaryotes EmpireProkaryota Chatton 1925 Domaines de rang inferieur Bacteria Archaea Un procaryote est un micro organisme unicellulaire dont la structure cellulaire ne comporte pas de noyau et presque jamais d organites membranes la seule exception etant les thylakoides chez les cyanobacteries Les procaryotes actuels sont les bacteries et les archees Les Prokaryota ne constituent pas un taxon valide du point de vue de la phylogenie Dans la classification du vivant en sept regnes les procaryotes formaient un taxon paraphyletique regroupant ainsi des etres vivants partageant une structure cellulaire similaire et simple La notion de procaryote s oppose aux eucaryotes lesquels sont caracterises par la presence d un noyau et de multiples autres organites cette division du vivant en deux etant consideree comme la plus fondamentale On considere generalement que les eucaryotes se sont crees par assimilation de petits procaryotes au sein de plus grands Le dernier ancetre commun universel etait un procaryote Ces microorganismes etaient vraisemblablement deja presents lors de l Eoarcheen ere de l Archeen soit il y a plus de 3 6 milliards d annees L etude des procaryotes s est surtout developpee au XIX e siecle avec les travaux de Louis Pasteur en France et de Robert Koch en Allemagne Le terme procaryote est apparu dans les annees 1950 lorsque le microscope electronique montre l absence de noyau vrai dans la cellule Histoire et etymologieOrigine du concept Le terme procaryote provient du latin pro avant et du grec karyon noyau Le concept de monere du grec moneres simple concu par Haeckel est assez semblable Les procaryotes sont egalement designes par Monera Prokaryota voire Schizophyta ouSchizomycetes Le terme est aussi ecrit sous l orthographe Prokarya pour les biologistes Margulis et Chapman 2009 qui considerent le taxon comme un super regne Histoire des concepts de monere de bacterie de procaryote Leeuwenhoek fut le premier a observer des bacteries grace a un microscope de sa fabrication en 1668 Il les appela animalcules et publia ses observations dans une serie de lettres qu il envoya a la Royal Society Le mot bacterie apparait pour la premiere fois avec le microbiologiste allemand Ehrenberg en 1838 Ehrenberg classait les bacteries en tant que vibrions dans le regne animal En 1857 Nageli les placait parmi les Plantes dans le groupe des Schizomycetes Parallelement Haeckel inventa en 1866 l embranchement Monera pour regrouper au sein de son regne Protista tous les micro organismes sans structure interne bien qu excluant les cyanobacteries alors classees parmi les vegetaux Cohn utilisa a son tour le terme Bacteria comme taxon en 1870 et tenta le premier de les classer rigoureusement selon leur morphologie Pour Cohn les bacteries etaient des plantes primitives non chlorophylliennes Cohn les classa en tant que vegetaux inferieurs dans l embranchement des Schizophytes A la suite des travaux de Cohn Haeckel revisa la circonscription de ses moneres pour y inclure les cyanobacteries Les termes de monere et de bacterie devinrent alors synonymes Classification du vivant en cinq regnes proposee par Whittaker en 1969 basee sur le niveau de complexite et le mode de nutrition photosynthese absorption ingestion Les unicellulaires procaryotes sont reunis dans le regne des Monera En 1925 dans un essai de classification des Protistes Chatton forge le groupe taxonomique des Procaryotes constitue des Cyanophycae Cyanophycees des Bacteriacae Bacteriacees et des Spirochaetacae Spirochetacees ainsi que celui des Eucaryotes forme des protozoaires Mastigiae Flagelles Rhizopodes et Sporozoaires Ciliae Cilies et Cnidiae Cnidosporidies et Acnidosporidies En 1937 Chatton propose une classification du monde du vivant en deux types cellulaires qu il nomme Procaryotes organismes a cellules sans noyau et Eucaryotes organismes a cellules avec noyau La notion de Procaryotes recouvre alors celle de Protistes inferieurs En 1938 Copeland eleva les moneres au rang de regne a un niveau desormais egal aux animaux plantes et protistes Tracant les grandes lignes de la classification bacterienne en 1941 Stanier et Van Niel proposerent de subdiviser le regne Monera en deux divisions I Myxophyta pour les algues bleues et II Schizomycetae pour les bacteries En 1957 Dougherty classa les organismes vivants en deux grands groupes dont il nomma formellement les structures nucleiques prokaryon et eukaryon au singulier prokarya et eukarya au pluriel sur la base de l absence ou de la presence d un noyau bien defini delimite par une membrane nucleaire et placa les bacteries avec les algues bleues dans le premier groupe Monera Ce n est qu en 1957 que Lwoff distingua avec clarte les concepts de bacterie et de virus grace a des arguments biochimiques et structuraux En 1961 Stanier adopte la terminologie proposee par Chatton en designant deux types de cellules La cellule du type qui existe chez les bacteries et les algues bleues est une cellule procaryote la cellule du type qui existe chez les autres organismes est une cellule eucaryote Enfin Stanier et Van Niel definirent pour la premiere fois rigoureusement en 1962 le concept de bacterie par l absence d organite membrane et en particulier de veritable noyau donc de mitose et reintroduisirent le terme de procaryote aupres de la communaute scientifique internationale Murray crea le regne des procaryotes en 1968 sous le nom formel de Procaryotae Allsopp proposa en 1969 que le regne comprenant les Bacteria et les Cyanophyta soit nomme Procaryota Pertinence actuelle du concept Article detaille Empire biologie Les procaryotes forment un taxon paraphyletique sa pertinence a donc ete remise en cause par l ecole cladiste et notamment Carl Woese Cependant l existence d un plan d organisation commun aux archebacteries et aux eubacteries rend la reconnaissance de ce groupe indispensable pour l ecole evolutionniste Identification et classificationLa taxonomie permet de classer de facon rationnelle les organismes vivants Chez les bacteries les taxons dans l ordre hierarchique sont les suivants phylums ou divisions classes sous classes ordres sous ordres familles sous familles tribus sous tribus genres sous genres especes et sous especes Differentes approches permettent la classification des bacteries Arbre phylogenetique montrant la diversite des bacteries compares aux autres organismes Les eucaryotes sont colores en rouge les archaea en vert et les bacteries en bleu Classification phenotypique Criteres morphologiques forme et groupement des bacteries presence ou absence de flagelle nature de la paroi type de mobilite presence d endospore Criteres physiologiques type metabolique source d energie de carbone d azote type de substrat utilise capacite a produire certaines molecules produits de fermentation metabolites secondaires etc Criteres de pathogenicite Criteres de serogroupage Chimiotaxonomie Il s agit de l analyse chimique de constituants cellulaires structure et composition de la paroi des membranes plasmiques du peptidoglycane Classification moleculaire Aujourd hui 2013 la phylogenie moleculaire des bacteries se base de plus en plus sur la comparaison de differentes especes a l echelle du genome grace aux progres du sequencage Les sequences des genes codant les ARN ribosomiques ARNr peuvent etre utilises soit pour etablir une phylogenie moleculaire des bacteries dans leur ensemble soit pour identifier tres precisement la taxonomie d une bacterie voir barcoding moleculaire selon que les parties conservees ou plus variables de ces sequences sont considerees Le MLST Typage moleculaire multilocus est une approche semblable au sequencage des ARNr mais s appuyant sur plusieurs genes de menage L hybridation ADN ADN est une technique qui permet d estimer la similarite globale entre les genomes de deux bacteries proches Cette mesure entre parfois dans la definition des especes bacteriennes Neanmoins ces comparaisons tendent a etre de moins en moins utilises du fait l avenement de la genomique qui permet de travailler avec les genomes eux memes Identification des especes bacteriennes La determination genetique des especes se base sur l etude des genes des ARN ribosomiques Le choix des genes des ARNr 16S se justifie pour les raisons suivantes les ARNr 16S sont des molecules ubiquistes leur structure est bien conservee car toute modification pourrait nuire a la synthese proteique Il en resulte une evolution tres lente de ces genes Le choix des genes des ARNr plutot que les ARNr eux memes se base sur le choix de la technique de l amplification par PCR Cette technique permet a partir d une colonie de bacteries d obtenir des fragments d ADN correspondants au gene ou a une partie du gene Les analyses genetiques concernent egalement la region intergenique 16S 23S des operons des ARN ribosomiques Cette derniere est une region de longueur variable selon les organismes Elle donne une indication immediate sur le fait que deux souches donnees appartiennent ou non a la meme espece Tous les micro organismes possedent au moins une copie des genes codant les ARN ribosomiques Ces molecules sont indispensables a la synthese des proteines raison pour laquelle cette sequence d ADN est tres conservee au sein des especes plus de 99 Cette conservation de sequence permet d utiliser cette region pour la determination des especes En effet Le degre de similitude des sequences d ARNr entre deux organismes indique leur parente relative La procedure utilisant l ARNr 16S comme facteur d identification implique l extraction de l ADN des bacteries d une colonie Puis des amorces reconnaissant des zones tres conservees du gene permettent d amplifier par PCR une grande partie du gene ARNr 16S qui par la suite est sequence Les donnees sur la sequence nucleotidique sont comparees avec des bases de donnees de sequences deja connues Les sequences du gene codant l ARNr 16S sont connues pour plus de 4 000 souches bacteriennes Ces sequences peuvent etre consultees par interrogation de banques de donnees fichiers aux formats EMBL GenBank Fasta par des logiciels comme le Blast Le Ribosomal Data Project II RDP est egalement interessant dans la mesure ou sa base de donnees est specifique de l ARN 16S Ces logiciels sont accessibles en ligne sur l internet Selon les differents auteurs le degre d homologie entre deux bacteries pour qu elles appartiennent a la meme espece doit etre superieur a 97 voire 99 Comme les genes de la region intergenique 16S 23S sont moins conserves ils different d une souche a l autre aussi bien au niveau de la sequence que de la longueur Ceci resulte de ce que de nombreuses bacteries ont des copies multiples par genome de l operon de l ARNr il en resulte lors de l amplification un motif caracteristique Comme pour le gene de l ARNr 16S l etude systematique de la region intergenique 16S 23S requiert l amplification de cette region par PCR L utilite de la region intergenique 16S 23S est qu elle permet de distinguer des especes differentes et parfois differentes souches au sein de la meme espece En effet la region intergenique etant moins conservee des variabilites au niveau des sequences peuvent se presenter pour des souches de la meme espece mais appartenant a des biovars differents Les sequences de la region intergenique 16S 23S sont comparees par interrogation des bases de donnees IWoCS qui est specifique de la region intergenique 16S 23S La base de donnees GenBank est egalement tres bien fournie Le degre d homologies devrait idealement etre proche de 100 pour des souches identiques Relations avec les eucaryotes La distinction principale entre les procaryotes et les eucaryotes se base sur le fait que le materiel genetique des procaryotes est regroupe dans une zone appelee nucleoide qui n est pas physiquement separee du reste de la cellule alors que chez les eucaryotes celui ci est contenu par un organite le noyau Les organismes eucaryotes peuvent etre unicellulaires comme les amibes ou pluricellulaires comme les plantes et les animaux La difference entre la structure des procaryotes et des eucaryotes est si grande qu elle est parfois consideree comme la distinction la plus importante entre tous les groupes d organismes Toutefois une critique de cette classification est que le mot procaryote est base sur ce que ces organismes ne sont pas eucaryotes plutot que ce qu ils sont archees ou bacteries En 1977 Carl Woese propose de diviser les procaryotes entre les bacteries et les archaea a l origine des eubacteries et des archaebacteries en raison des grandes differences au niveau de la structure et de la genetique des deux groupes d organismes Anneau de la vie forme circulaire d arbre phylogenetique des Procaryotes montrant l origine des Eucaryotes selon la theorie d une symbiose entre Procaryotes aerobies et anaerobies Selon la theorie endosymbiotique enoncee par Lynn Margulis 1967 puis par Max Taylor 1974 les cellules Eucaryotes proviennent de l association de plusieurs Procaryotes Admettant la theorie de la fusion des genomes entre Bacteries et Archees pour engendrer les Eucaryotes d autres biologistes comme Rivera et Lake 2004 tendent a remplacer l image de l arbre phylogenetique des Procaryotes par une forme circulaire ou anneau de la vie Le texte qui suit est une comparaison des caracteristiques des Procaryotes et des Eucaryotes Procaryotes Cellule plus simple 0 2 2 0 µm diametre typique Membrane invaginations a fonctions metabolique Paroi glycopeptides Genome ADN plus petit avec un ou plusieurs chromosomes dans le nucleoide Noyau et nucleole Non Organites Non Plasmide Oui Operon Oui Type Unicellulaire Division cellulaire Asexuee scissiparite Transfert horizontal de genes Oui Ribosome 70S Transcription et traduction simultanees elles sont jumelees ARN messager polycistronique Age selon preuves fossiles 3 450 millions d annees Groupes archees bacteries Eucaryotes Cellule plus complexe 10 100 µm Membrane double couche lipidique Paroi cellulose plantes chitine mycetes Genome ADN grand plusieurs chromosome situes dans le noyau Noyau et nucleole Oui Organites Oui Plasmide rarement Operon Non Type Unicellulaire ou Pluricellulaires Division cellulaire Sexuee meiose et asexuee mitose Transfert horizontal de genes parfois Ribosome 80S Transcription et traduction independantes la transcription dans le noyau et la traduction dans le cytoplasme ARN messager monocistronique surtout Age selon preuves fossiles 1400 millions d annees Groupes protistes champignons vegetaux animauxPlan d organisationArticle detaille Cellule procaryote Les procaryotes possedent une paroi cellulaire polypeptides polysaccharides et un ADN circulaire generalement unique de nombreux procaryotes ont plusieurs chromosomes comme Rhodobacter qui en possede deux ou Deinococcus qui en a quatre Cet ADN est associe aux proteines HU et IHF Les procaryotes possedent egalement parfois des plasmides A l inverse du noyau chez les cellules eucaryotes la cellule procaryote possede un filament d ADN qui contient l information genetique qui n est protegee que par une membrane plasmique Croissance et reproductionDivision cellulaire Les archebacteries et les eubacteries se multiplient par scissiparite ou parfois par gemmiparite Bien que des mecanismes modifiant le genome des procaryotes existent comme des mutations recombinaisons ou encore des transferts horizontaux de genes on ne parle pas de reproduction Deux cellules identiques sont produites a partir d une cellule mere La croissance cellulaire se manifeste par un accroissement du volume cellulaire suivi de la synthese d un septum transversal au milieu de la cellule aboutissant a la separation des deux cellules filles La division bacterienne est precedee par la duplication du chromosome bacterien grace a la replication de l ADN De nombreuses proteines interviennent durant ces processus notamment des proteines considerees comme des equivalents de cytosquelette bacteriens tels que la proteine ATPase FtsZ Quelques bacteries presentent des structures reproductives plus complexes mais toujours de maniere asexuee facilitant la dispersion Myxococcus elabore des fructifications corps fructifiants tandis que Streptomyces forme des hyphes aeriens Quand elles se trouvent dans un milieu propice les bacteries se multiplient rapidement Leur proliferation depend de la disponibilite en nutriments et de la presence de bacteries concurrentes de predateurs comme les paramecies ou les bacteriophages ou encore d antibiotiques produits par des champignons ou des actinomycetes bacteries filamenteuses Croissance et culture des bacteries Colonies bacteriennes sur milieu solide gelose en boite de Petri Biofilm bacterien pres d une source chaude du Parc de YellowstoneLes bacteries sont responsables de la remontee de bulles de methane et de a partir des sediments anoxique et tres riches en matiere organique ici sur la Basse Deule un jour ferie sans circulation de peniches Dans la nature depuis des milliards d annees les biofilms et concretions bacteriennes contribuent au cycle de nombreux elements a la formation de filons riches en metaux par fixation en biofilm et ou bioconcentration ainsi qu a la formation et degradation des roches Au laboratoire les bacteries peuvent etre cultivees en milieu de culture liquide ou en milieu solide Le milieu de culture doit apporter les elements nutritifs ou nutriments elementaires a la bacterie Les milieux de culture geloses solides sont utilises pour isoler des cultures pures de cellules bacteriennes Dans le cas des bacteries se divisant rapidement une cellule bacterienne dispersee sur un milieu gelose va se multiplier et au bout de 24 a 48 heures devenir un amas de bacteries appele une colonie bacterienne visible a l œil nu Le temps de generation est le temps necessaire a une bacterie pour se diviser Le temps de generation correspond donc au temps necessaire pour qu une population de cellules double en nombre Ce temps est tres variable selon les especes de bacteries et les conditions environnementales Au laboratoire dans des conditions ideales il est par exemple de 20 minutes pour Escherichia coli 100 minutes pour Lactobacillus acidophilus 1 000 minutes pour Mycobacterium tuberculosis La croissance d une population bacterienne dans un milieu de culture liquide non renouvele peut etre observee dans le temps Les cellules se divisent et leur nombre augmente avec le temps Si on releve le nombre de bacteries a differents intervalles au cours de la croissance on obtient une courbe de croissance Elle presente quatre phases principales La phase de latence correspond a une periode d adaptation de la bacterie au milieu Au cours de la phase de croissance exponentielle les bacteries se developpent de facon maximale avec un taux de croissance maximal et constant Apres une phase transitoire de ralentissement le nombre de bacteries n evolue plus c est la phase stationnaire Les divisions bacteriennes qui se font encore sont compensees par la mort de bacteries La derniere phase est la phase de mortalite ou de declin Les bacteries ne se divisent plus elles meurent et peuvent etre lysees Le milieu de culture n apporte plus les conditions necessaires au developpement des bacteries On observe une courbe de decroissance exponentielle progressive Parametres influant sur la croissance microbienne Certaines conditions environnementales parametres physico chimiques influencent la croissance des micro organismes Parmi celles ci figurent le pH acidite et alcalinite la temperature la presence d O2 de CO2 la disponibilite de l eau La plupart des micro organismes tolerent une gamme de pH permettant la croissance Le pH optimal de croissance de beaucoup de bacteries est proche de la neutralite pH 7 Les micro organismes acidophiles se developpent a des pH acides alors que les microorganismes alcalinophiles se developpent a des pH basiques De meme les bacteries peuvent etre distinguees selon leur aptitude a croitre en fonction de la temperature Les mesophiles se developpent generalement a des temperatures comprises entre 20 et 45 C Les psychrophiles possedent des temperatures optimales de croissance inferieures a 15 C alors que les bacteries thermophiles croissent de facon optimale a des temperatures comprises entre 45 et 70 C Les micro organismes ayant des temperatures optimales de croissance superieures a 70 C sont qualifies d hyperthermophiles Endospores Quelques bacteries Gram positif comme Bacillus Clostridium Sporohalobacter et peuvent fabriquer des endospores leur permettant de resister a certaines conditions de stress environnemental ou chimique La formation d un endospore n est pas un processus de reproduction Les peuvent faire jusqu a sept endospores en une seule cellule Les bacteries a endospores ont une zone centrale de cytoplasme contenant l ADN et ribosomes entoure par une couche du cortex et protege par un manteau impermeable et rigide Les bacteries a endospores peuvent survivre dans des conditions physiques et chimiques extremes tels que des niveaux eleves de rayonnement UV les rayons gamma les detergents les desinfectants une forte chaleur ou pression et a la dessiccation Ces organismes pourraient rester viable durant des millions d annees Les endospores peuvent meme permettre aux bacteries de survivre a l exposition au vide et au rayonnement dans l espace Les bacteries a endospore peuvent egalement causer des maladies par exemple la maladie du charbon peut etre contractee par l inhalation d endospores Bacillus anthracis et la contamination des plaies profondes avec la perforation par Clostridium tetani responsable du tetanos Metabolisme Une cyanobacterie Anabaena sperica Le metabolisme d une cellule est l ensemble des reactions chimiques qui se produisent au niveau de cette cellule Pour realiser ce processus les bacteries comme toutes les autres cellules ont besoin d energie L ATP est la source d energie biochimique universelle L ATP est commune a toutes les formes de vies mais les reactions d oxydo reduction impliquees dans sa synthese sont tres variees selon les organismes et notamment chez les bacteries Les bacteries vivent dans pratiquement toutes les niches environnementales de la biosphere Elles peuvent ainsi utiliser une tres large variete de source de carbone et ou d energie Les bacteries peuvent etre classees selon leur type de metabolisme en fonction des sources de carbone et d energie utilises pour la croissance les donneurs d electrons et les accepteurs d electrons L energie cellulaire des chimiotrophes est d origine chimique alors que celle des phototrophes est d origine lumineuse La source de carbone des autotrophes est le CO2 tandis que des substrats organiques sont la source de carbone des heterotrophes Il est aussi possible de distinguer deux sources possibles de protons H et d electrons e les bacteries reduisant des composes mineraux sont des lithotrophes alors que celles reduisant des substances organiques sont des organotrophes Les bacteries peuvent etre divisees en quatre grands types nutritionnels en fonction de leurs sources de carbone et d energie Les photoautotrophes utilisent la lumiere comme source d energie et le CO2 comme source de carbone Les photoheterotrophes se developpent par photosynthese Ils assimilent le CO2 en presence d un donneur d electrons Les chimioautotrophes utilisent des substrats inorganiques reduits pour l assimilation reductrice du CO2 et comme source d energie Les chimioheterotrophes utilisent des substrats organiques comme source de carbone et d energie Chez les chimioheterotrophes les substrats sont degrades en plus petites molecules pour donner des metabolites intermediaires pyruvate acetylCoA qui sont eux memes degrades avec production de CO2 H2O et d energie Ces reactions productrices d energie sont des reactions d oxydation d un substrat hydrogene avec liberation de protons et d electrons grace a des deshydrogenases Le transfert de protons et d electrons a un accepteur final est realise par toute une serie d enzymes qui forment une chaine de transport electronique L energie ainsi produite est liberee par petites etapes dans le but d etre transferee dans des liaisons chimiques riches en energie ATP NADH NADPH Suivant la nature de l accepteur final d electrons on distingue les processus de la respiration et de la fermentation La respiration peut etre aerobie quand O2 est l accepteur final de protons et d electrons ou anaerobie respiration nitrate et respiration fumarate par exemple Dans tous les cas l accepteur final d electrons doit etre une molecule oxydee O2 NO3 SO2 Chez les organismes aerobies l oxygene est utilise comme accepteur d electrons Chez les organismes anaerobies d autres composes inorganiques comme le nitrate le sulfate ou le dioxyde de carbone sont utilises comme accepteurs d electrons Ces organismes participent a des processus ecologiques tres importants lors de la denitrification la reduction des sulfates et l acetogenese Ces processus sont aussi importants lors de reponses biologiques a la pollution par exemple les bacteries reduisant les sulfates sont responsables de la production de composes hautement toxiques a partir du mercure methyl et dimethylmercure present dans l environnement Les anaerobies non respiratoires utilisent la fermentation pour fournir de l energie a la croissance des bacteries Au cours de la fermentation un compose organique le substrat ou la source d energie est le donneur d electrons tandis qu un autre compose organique est l accepteur d electrons Les principaux substrats utilises lors de la fermentation sont des glucides des acides amines des purines et des pyrimidines Divers composes peuvent etre relargues par les bacteries lors des fermentations Par exemple la fermentation alcoolique conduit a la formation d ethanol et de CO2 Les bacteries anaerobies facultatives sont capables de modifier leur metabolisme entre la fermentation et differents accepteurs terminaux d electrons selon les conditions du milieu ou elles se trouvent Selon leur mode de vie les bacteries peuvent etre classees en differents groupes Les aerobies strictes peuvent vivre uniquement en presence de dioxygene ou oxygene moleculaire O2 Les aero anaerobies facultatives peuvent vivre en presence ou en absence de dioxygene Les anaerobies ne peuvent vivre qu en absence de dioxygene Les aerotolerants sont des organismes anaerobies qui peuvent tout de meme survivre en presence d oxygene les microaerophiles requierent de l oxygene pour survivre mais a une concentration faible Les bacteries lithotrophes peuvent utiliser des composes inorganiques comme source d energie L hydrogene le monoxyde de carbone l ammoniac NH3 les ions ferreux ainsi que d autres ions metalliques reduits et quelques composes du soufre reduit Le methane peut etre utilise par les methanotrophes comme source de carbone et d electrons Chez les phototrophes aerobie et les chimiolithotrophe l oxygene est utilise comme accepteur terminal d electrons alors qu en condition anaerobie ce sont des composes inorganiques qui sont utilises En plus de la fixation du CO2 lors de la photosynthese quelques bacteries peuvent fixer l azote N2 fixation de l azote en utilisant une enzyme la nitrogenase Des bacteries aerobies anaerobies et photosynthetiques sont capables de fixer l azote Les cyanobacteries qui fixent l azote possedent des cellules specialisees les heterocystes Notes et references en Lynn Margulis amp Michael J Chapman Kingdoms and Domains An Illustrated Guide to the Phyla of Life on Earth Academic Press Boston 2009 731 p ISBN 978 0 12 373621 5 en J R Porter Antony van Leeuwenhoek Tercentenary of his discovery of bacteria Bacteriological reviews vol 40 no 2 juin 1976 p 260 269 PMID 786250 PMCID 413956 lire en ligne PDF en A van Leeuwenhoek An abstract of a letter from Mr Anthony Leevvenhoek at Delft dated Sep 17 1683 Containing Some Microscopical Observations about Animals in 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