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Lepidoptera

Lépidoptères

Règne | Animalia |
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Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Hexapoda |
Classe | Insecta |
Sous-classe | Pterygota |
Infra-classe | Neoptera |
Super-ordre | Holometabola |
Ordre
Linnaeus, 1758
Les Lépidoptères (Lepidoptera) sont un ordre d'insectes holométaboles dont la forme adulte (ou imago) est communément appelée papillon, dont la larve est appelée chenille, et la nymphe chrysalide.
Il s'agit d'un des ordres d'insectes les plus répandus et les plus largement connus dans le monde, comprenant entre 155 100 et 174 233 espèces décrites (dont près de 7 000 en Europe et 5 000 en France), réparties dans 136 familles et 43 super-familles. Les plus anciennes traces fossiles de papillons montrent que ces insectes ailés vivaient déjà sur la planète il y a 201 millions d’années, aux côtés des premiers dinosaures.
Ils se caractérisent à l'état adulte par trois paires de pattes (comme tous les insectes) et par deux paires d'ailes recouvertes d’écailles de couleurs très variées selon les espèces. Ils pondent des œufs qui donnent naissance à des chenilles. Ces dernières se transforment ensuite en chrysalides (s'abritant ou non dans un cocon préalablement tissé). Il en émerge enfin l'imago, ou papillon. Leur cycle biologique se trouve donc composé de quatre stades distincts : œuf, chenille, chrysalide et papillon. Ce sont des insectes à métamorphose complète.
Comme les abeilles et la plupart des pollinisateurs, dans une grande partie du monde, les papillons sont en forte régression, principalement en raison de l'intensification de certaines pratiques de l'agriculture (monocultures, pesticides) et, localement, de la mortalité routière et de la pollution lumineuse ; ainsi, la mise à jour 2016 de la liste rouge de l'UICN montre que pour 462 espèces de papillons indigènes évaluées en zone méditerranéenne, 19 sont menacées d'extinction (dont 15 endémiques de cette écorégion).
Étymologie

Le terme « lépidoptère » dérive du latin scientifique lepidoptera, terme construit lui-même à partir du grec ancien λεπίς / lepís (génitif pour la formation du mot : λεπίδος / lepídos), « écaille » et πτερόν / pterón, « aile ». Bon nombre d’espèces sont désignées par un nom vernaculaire différent suivant leur stade de développement. Souvent seul le papillon est nommé, parfois, seule la chenille, car ravageuse, porte un nom. Plus exceptionnellement, les deux formes sont nommées, comme pour les espèces Morio (Nymphalis antiopa) ou Bombyx du mûrier (Bombyx mori).
Le mot « papillon » est dérivé du latin papilio « lui-même tiré de la racine pil (« aller, vaciller ») dont papilio serait une forme à redoublement (allusion probable aux battements des ailes et aux déplacements vifs de ces insectes) ».
En nahuatl, papillon se dit papalotl, ce qui a donné naissance au mot papalote : cerf-volant,.
Caractéristiques

Métamorphose
Les Lépidoptères sont des holométaboles comme les diptères ou les coléoptères.
Au stade de l'imago, le papillon a une longévité variable selon l'espèce, de quelques jours (Bombyx du mûrier) ou semaines (Flambé, Machaon) à plusieurs mois (jusqu'à dix pour le Citron Gonepteryx rhamni).
Ailes
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Les Procris de l'oseille des régions tempérées et les morphos mâles des régions tropicales présentent sur la face dorsale de leurs ailes une iridescence métallique qui pourrait induire « une certaine confusion chez les prédateurs en provoquant des variations de couleur rapides lors des battements d'ailes ». |
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Chez le Grand porte-queue (Machaon) et le Flambé, les ailes postérieures se terminent par un ocelle et une queue qui simulent une seconde tête (yeux et antennes), ce qui leurre le prédateur qui attaque cette « fausse tête ». |

Les Lépidoptères, sous la forme adulte (papillon), sont caractérisés par deux paires d'ailes membraneuses recouvertes d’écailles colorées, qui sont des soies aplaties. Le mot « lépidoptère » vient de cette caractéristique : lepidos veut dire « écaille » en grec et pteros, « aile ».

Une écaille alaire est une minuscule plaque chitineuse le plus souvent pigmentée dotée d'un pédicelle à sa base permettant son insertion sur la membrane. Certaines couleurs métalliques sont optiques par diffraction de la lumière (cas par exemple pour l'Europe du genre Apatura Grand mars changeant, Petit mars changeant).
Chez les papillons, les dessins et les couleurs alaires ont des fonctions multiples, comme la thermorégulation, l'évitement de la prédation et la reproduction. Parmi ces fonctions, le camouflage, l'aposématisme et le mimétisme sont phylogénétiquement très répandus et présentent une grande diversification évolutive. La sélection naturelle privilégie les espèces qui réalisent le meilleur compromis évolutif d'allocation des ressources entre ces différents traits biologiques,.
Des écailles spécialisées, qui forment les androconies, sont présentes sur la face supérieure des ailes des mâles et diffusent des phéromones sexuelles, notamment la danaidone, issues de glandes lors des parades nuptiales.
Les ocelles ou yeux peuvent être des ornementations de défense (chez le Paon-du-jour par exemple), c'est un bon moyen de reconnaissance des espèces (comme l'ocelle orange centré de noir à l'aile antérieure du Petit mars changeant Apatura ilia (absent chez le Grand mars changeant (A. iris)).
Le revers brun ou noir des ailes présente souvent une livrée homochrome qui permet de se cacher à de nombreuses espèces présentant des couleurs vives sur le recto de leurs ailes (Paon-du-jour par exemple).
Certains papillons, comme le genre Cithaerias, présentent la particularité de ne porter que très peu d'écailles.
Les papillons sont des organismes héliophiles et souvent thermophiles. Ils adoptent une stratégie héliothermique : la thermorégulation de leurs ailes exposées au soleil permet d'optimiser l'efficacité de leurs activités (vol, recherche de nourriture). Au repos, posé à l'ombre, l'échauffement est un processus endothermique et se manifeste par de rapides frémissements des ailes assez proches dans leur principe du frissonnement. Au repos par temps ensoleillé, ils orientent les ailes par rapport aux rayons du soleil en fonction de la température ambiante (processus exothermique). Par temps frais et peu ensoleillé, ils adoptent la posture dorsale (ailes étalées comme celles d'un avion : ouverture totale ≥ 180°, partielle < 180°), prenant de véritables bains de soleil. Au contraire, lors de journées chaudes et ensoleillées, ils adoptent la posture latérale (ailes plaquées verticalement l'une contre l'autre au-dessus du corps) de façon à limiter la surface exposée aux rayons. Ils se protègent également de la surchauffe thoracique en volant énergiquement de place en place pour limiter le temps d'exposition. Certains grands papillons de jour (comme le Flambé ou le Machaon) alternent entre des phases de vol actif avec battements d'ailes et des phases de vol plané, ces dernières évitant également la surchauffe thoracique. L'hypothèse du réchauffement corporel par un mécanisme direct (ailes absorbant directement le rayonnement du soleil et transmettant la chaleur au thorax via l'hémolymphe est infirmée par les calculs et expérimentalement, la membrane alaire étant assez mauvaise conductrice de chaleur et la circulation de l'hémolymphe trop faible,. L'hypothèse privilégiée est un mécanisme indirect : la chaleur émise par le rayonnement solaire est transférée au thorax par les ailes qui agissent comme des déflecteurs de chaleur par convection, leur angle plus ou moins ouvert favorisant la concentration du flux solaire sur la face dorsale du thorax. Les bandes claires sur les ailes jouent également un rôle thermorégulateur : elles permettent à des papillons de réduire le stress thermique dans des environnements très chauds.
- Paon-du-jour (Aglais io).
- Mégère (Lasiommata megera).
- Cithaerias andromeda esmeralda.
- Acraea pharsalus.
- Cymothoe caenis.
Vision
En raison de la structure de leur œil multiple, les papillons ont une vision probablement moins nette que celle d'un être humain, mais bien plus performante selon d'autres points de vue :
- leur champ visuel est bien plus large ;
- ils perçoivent mieux que nous les mouvements rapides dans leur environnement ;
- ils distinguent parfaitement l'ultraviolet et la lumière polarisée ;
- ils différencient probablement beaucoup mieux les couleurs, notamment pour certaines espèces ; ainsi, le papillon Graphium sarpedon connu pour porter des marques colorées (bleu-vert, rouges) très vives présente pour chaque œil au moins 15 types de cellules photoréceptrices, contre 4 chez la plupart des autres insectes. Des expérimentations physiologiques, anatomiques et moléculaires ont porté sur 200 mâles de cette espèce (plus faciles à capturer que les femelles). Elles ont confirmé que chacun de ces photorécepteurs était sensible à une partie du spectre lumineux solaire. Trois récepteurs sont dédiés aux bleus et quatre aux verts.
Corps
Leur corps est souvent caché par un épais revêtement de phanères.
Leurs pièces buccales sont transformées en proboscis (sauf chez certains petits groupes très primitifs pour ce caractère, tels les Micropterigidae munis de mandibules broyant le pollen), trompe enroulée en spirale au repos, pour aspirer le nectar. La trompe est formée par les galeas des maxilles qui sont fortement allongées et reliées entre elles par deux coaptations : l’antérieure formée de soies et la postérieure formée de crochets qui les solidarisent fortement, formant ainsi un canal qui permet l’aspiration du nectar. Toutes les autres pièces buccales sont atrophiées ou absentes, à l’exception des palpes labiaux qui protègent la trompe lorsqu’elle est enroulée au repos. La trompe des papillons est un outil de haute précision qui cumule les prouesses techniques. Au repos, elle reste enroulée en spirale comme un ressort de montre, sous l'effet d'une lame élastique qui court tout au long de sa paroi supérieure. Une succession d'anneaux de chitine - substance très résistante - maintient la canalisation béante quelle que soit sa courbure. Lorsque le papillon veut se nourrir, il contracte une série de plusieurs centaines de minuscules muscles obliques, situés dans l'épaisseur de la trompe, dont ils provoquent le déroulement. Au premier tiers de la longueur, des muscles spéciaux coudent la trompe vers le bas. Cette articulation souple favorise en particulier la recherche du nectar dans les corolles les plus étroites et les plus profondes. Sans même avoir à baisser la tête, le papillon déplace sa trompe pour explorer tous les recoins des fleurs qu'il visite. Dans la tête de l'insecte, une sorte de poire peut se dilater sous l'action de muscles puissants. Elle fait office d'aspirateur. Grâce à des organes gustatifs très sensibles situés au bout de leurs pattes, ils savent immédiatement s'il y a lieu de déployer leur encombrant attirail d'aspiration.
- Portrait d'un Historis odius - Muséum de Toulouse.
- Trompe et œil de papillon.
- Papillon aspirant du nectar de banane.
L'œuf est pondu sur ou à proximité de la plante-hôte de la chenille qui souvent qualifie l'espèce (Piéride du chou ou Azuré du serpolet).
La larve, ou chenille, est de type broyeur avec deux glandes labiales séricigènes c’est-à-dire fabriquant un fil de soie.
La chrysalide se trouve ou non dans un cocon. Le développement des chenilles s’effectue généralement en cinq stades marqués par des mues jusqu’à la transformation en nymphe, ou chrysalide. Suivant les espèces, la nymphose a lieu sous terre ou à l’air libre et la chenille s’entoure parfois d’un cocon de fils de soie avant de se transformer.
- Accouplement de piérides du navet.
- Œufs d'un papillon mexicain (Caligo eurilochus).
- Chenille de Grand porte queue (Machaon).
- Chrysalide de Machaon.
99 % des espèces connues sont phytophages, c’est-à-dire se nourrissent de plantes. Les adultes se nourrissent pour la plupart de nectar des plantes à fleurs. Certains ont les pièces buccales classiques des Insectes, ce qui est un caractère primitif, d’autres ont une trompe atrophiée et ne se nourrissent pas à l’état adulte.
Variabilité
Chaque espèce de Lépidoptères peut présenter différents types de variabilité. Il existe des variations de taille, les individus pouvant être plus ou moins grands en fonction de la génération, de l'altitude ou encore du climat. Il existe également des variations, parfois très importantes, dans l'ornementation alaire :
- Dimorphisme sexuel : beaucoup d'espèces présentent des différences entre le mâle et la femelle, différences souvent minimes, mais qui peuvent aller chez certaines espèces jusqu'à une coloration ou ornementation totalement différente. C'est le cas de nombreux Azurés, comme l'Azuré commun (Polyommatus icarus).
- Dimorphisme sexuel chez Polyommatus icarus
- Dessus du mâle.
- Dessus de la femelle.
- Accouplement (vue de dessous, mâle à gauche).
- Variabilité géographique : beaucoup d'espèces voient leur apparence varier à travers leur aire de répartition, ce qui justifie parfois la description de sous-espèces différentes. Par exemple, l'Amiral (Limenitis arthemis) a dans le Sud-Est des États-Unis une ornementation nettement différente (sous-espèce astyanax) de celle du Nord du continent (sous-espèce arthemis).
- Variabilité géographique chez Limenitis arthemis
- Sous-espèce Limenitis arthemis arthemis.
- Sous-espèce Limenitis arthemis astyanax.
- Variabilité saisonnière : les espèces plurivoltines (qui produisent plusieurs générations par an) peuvent avoir une apparence différente selon la saison. Il s'agit souvent de subtiles variations de taille ou de coloration, mais il arrive que ces différences soient spectaculaires, comme chez la Carte géographique (Araschnia levana), dont les individus de printemps (forme levana) sont rouges à taches noires et les individus d'été (forme prorsa) sont noirs à bandes blanches.
- Variabilité saisonnière chez Araschnia levana
- Forme printanière levana.
- Forme estivale prorsa.
- Certaines espèces existent sous différentes formes bien tranchées qui peuvent se rencontrer en un même lieu et au même moment, et dont l'occurrence peut être due ou non à des facteurs génétiques. Par exemple, le Petit mars changeant (Apatura ilia) se présente en France soit sous une forme à bandes blanches (forme ilia), soit sous une forme à bandes fauves (forme clytie).
- Les deux formes d’Apatura ilia
- Forme ilia.
- Forme clytie.
- On rencontre rarement des formes individuelles aberrantes, différant radicalement de tous les autres individus de leur espèce. Elles peuvent là encore résulter de facteurs génétiques ou environnementaux (par exemple des conditions de développement inhabituelles pendant les stades larvaires).
- Aglais io, spécimen classique.
- Aglais io, spécimen aberrant.
- Indépendamment de tous ces facteurs, il existe toujours une certaine variabilité individuelle, deux papillons n'étant jamais identiques.
Évolution
Histoire évolutive
La forme actuelle des stades de développement, de l'œuf à l'imago, existe sans doute depuis 150 Ma. Les 220 000 espèces vivent partout dans le monde excepté dans l'Antarctique et sont particulièrement nombreuses dans la région des tropiques. Elles sont presque toujours associées à des plantes supérieures (des angiospermes ou plantes à fleurs) et ont donc coévolué. Il est en effet vraisemblable que l'évolution qui a conduit à ce groupe qui possède un organe hautement spécialisé comme la trompe s’est accomplie en même temps que le développement des plantes à fleurs avant la fin du Tertiaire. Comme presque toutes les espèces ont des chenilles inféodées à une plante-hôte précise, l'évolution n'a sûrement dû se faire qu'en présence d'une seule plante-hôte ancestrale, donc pas avant le Tertiaire.
Fossiles


Les Lépidoptères fossiles ont tendance à être plus rares que ceux des autres insectes, parce qu’ils étaient moins abondants dans des types d'environnement comme les lacs et les étangs propices à la fossilisation et que les stades larvaires n’ont que la tête chitineuse comme partie dure susceptible d'être fossilisée.
Il existe cependant quelques fossiles, dans l’ambre ou dans des sédiments très fins. Des traces de galeries peuvent être observées sur des feuilles fossiles mais leur interprétation est délicate.
Le fossile le plus ancien Archaeolepis mane, issu de roches britanniques, a été daté d’environ 190 Ma, au jurassique. Ce sont des restes d’ailes qui montrent des écailles à cannelures parallèles sous microscope électronique et le réseau de nervures caractéristique commun aux Lépidoptères et Trichoptères. On ne connaît que deux autres fossiles du jurassique et treize du crétacé. La période suivante, le tertiaire, est beaucoup plus riche en fossiles. L’éocène en particulier, avec les gisements d’ambre de la Baltique est riche. Ceux-ci ne sont pas d’une grande utilité pour établir la phylogénie des Lépidoptères car ils sont déjà très proches des espèces modernes. Plus rarement, les Lépidoptères peuvent se trouver dans des sédiments de type lacustre : diatomite. Un bel exemple a été publié dans le .
D'après les fossiles du Jurassique d'Amphiesménoptères découverts (groupe constitué des ancêtres des Trichoptères et Lépidoptères, selon la classification de Willi Hennig), ces groupes se sont différenciés il y 56 Ma.
Les Kalligrammatidae, famille de névroptères dont on connaît plusieurs fossiles plus anciens que ceux des Lépidoptères, ont une morphologie similaire à ces derniers mais ne leur sont pas directement apparentés : il s'agit d'une convergence évolutive.[réf. nécessaire]
Systématique et phylogénie
Position au sein des insectes
Les Lépidoptères sont un ordre. Au sein de la classe des insectes, celui-ci est placé dans la sous-classe des ptérygotes, l'infra-classe des néoptères et le super-ordre des holométaboles (ou endoptérygotes, qui se caractérisent par leur cycle de développement à métamorphose complète).
L'étude des relations de parenté (phylogénie) entre les différents ordres d'insectes montre que les Lépidoptères sont le groupe frère de l'ordre des Trichoptères.
Phylogénie des ordres actuels d'insectes holométaboles, d'après Peters et al., 2014 et Misof et al., 2014 :
Holometabola |
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Classification interne
- La taxinomie des insectes est en pleine évolution voire révolution, et les différentes classifications sont très disparates notamment concernant les sections situées entre les ordres et les genres.
Historique
Carl von Linné dans Systema Naturae (1758) reconnaît trois groupes de Lépidoptères : les Papilio, les Sphinx et les Phalaena avec sept sous-groupes dans les Phalaena (Scoble, 1995). Cette séparation se retrouve aujourd’hui dans 9 des super-familles de Lépidoptères.
Après Linné, Denis et Schiffermüller (1775) sont suivis par Fabricius (1775) et Latreille (1796). Ils identifient beaucoup plus d’espèces en les regroupant dans ce qui sera reconnu comme des genres.
Hübner décrit beaucoup des genres modernes et Ochsenheimer et Friedrich Treitschke (1776-1842), dans une série de volumes sur la faune de Lépidoptères européens publiés entre 1807 et 1835, renforcent les fondements de leur classification en genres (Scoble, 1995).
G.A.W. Herrich-Schaffer (plusieurs volumes, 1843-1856), et Edward Meyrick (1895) basent leur classification sur le nervurage des ailes. Au même moment, Sir George Hampson travaille sur la distinction entre Microlepidoptera et Macrolepidoptera.
Parmi les premiers entomologistes à étudier les fossiles d’insectes et leur évolution, Samuel Hubbard Scudder (1837-1911) travaille sur les papillons. Il publiera une étude des gisements du Colorado. Andrey Vasilyevich Martynov (1879-1938) met en évidence la proximité des Lépidoptères et des Trichoptères (Grimaldi et Engel, 2005).
Parmi les apports majeurs du XXe siècle figure la séparation basée sur la structure de l’appareil génital des femelles en Monotrysia et Ditrysia par Carl Julius Bernhard Börner (1880-1953) en 1925 et 1939 (Scoble, 1995).
Willi Hennig (1913-1976) développe l’analyse cladistique et l’applique à la phylogénie des insectes. Niels P. Kristensen, E. S. Nielsen et D.R. Davis étudient les relations entre les familles de Monotrysia, Kristensen ayant travaillé sur la phylogénie des insectes et des grands groupes de Lépidoptères (Scoble 1995, Grimaldi et Engel, 2005). Alors qu’en général, les phylogénies basées sur les analyses de l’ADN diffèrent des phylogénies basées sur les analyses morphologiques, ce n'est pas le cas pour les Lépidoptères, au moins à grande échelle (Grimaldi et Engel, 2005). Les tentatives de regroupement des super-familles de Lépidoptères en grand groupes naturels ont toutes échoué car les critères actuels Microlepidoptera et Macrolepidoptera, Heterocera et Rhopalocera, Jugatae et , Monotrysia et Ditrysia (Scoble, 1995) ne permettent pas de définir des groupes monophylétiques.
Classifications traditionnelles

Illustré par Adolphe Millot dans Larousse pour tous [1907-1910].
Ces classifications étaient basées essentiellement sur des caractères superficiels. Elles ont progressivement été abandonnées au profit d’analyses phylogénétiques fondées sur des critères morphologiques et moléculaires.
Dans une de ces classifications, les Lépidoptères se divisaient en :
- la division des Ditrysia, qui représentait 99 % des Lépidoptères, elle-même divisée en deux sous-ordres :
- Les Hétérocères, sont le plus souvent de couleurs ternes, leurs antennes sont souvent filiformes ou plus ou moins plumeuses (elles sont impliquées dans la communication par les phéromones). Ils sont traditionnellement considérés comme les « papillons de nuit » mais cette classification est désuète car beaucoup comme les Zygènes ne sont actifs que le jour. Ce sous-ordre comprenait de nombreuses super-familles et familles qui regroupent les phalènes (à peu près 20 % des Lépidoptères), les noctuelles (plus de 30 %), les bombyx, les pyrales, les tordeuses, les teignes et les « mites » au sens large (plus de 50 %)… ; ce n'est pas un regroupement naturel, comme son nom l'indique (« les autres… ») et il doit être abandonné.
- Les rhopalocères, sont des insectes aux couleurs parfois vives, leurs antennes se terminent « en massue » bien distincte (comme le terme grec rhopalos l'indique). Ils sont traditionnellement considérés comme les « papillons de jour ». Ce sous-ordre comprenait deux super-familles et plusieurs familles.
- Le 1 % restant était constitué par la division des Monotrysia qui comprenait 2 super-familles caractérisées par des larves mineuses.
Dans une autre classification, les Lépidoptères étaient divisés en quatre sous-ordres :
- - frenates
- Jugatae
- Macrolepidoptera
- Microlepidoptera
Classification phylogénétique
Une nouvelle classification phylogénétique s'est progressivement développée, qui n’est pas entièrement adoptée et fait l’objet d’une révision continue (toutes les analyses moléculaires n’ont pas encore été faites, pour plus d’informations sur la classification lire l’article sur la systématique).
Outre qu'il y a encore des désaccords sur certaines espèces, il est parfois délicat d'établir l'appartenance d'un papillon à une espèce ou à une autre, à cause du phénomène d'hybridation ou parce qu'un nom d'espèce couvre parfois en réalité plusieurs sous-espèces morphologiquement très proches et non encore identifiées en tant qu'espèces. Ces deux phénomènes sont plus fréquents que ne l'indiquent les guides de naturalistes. Les taxonomistes ne prennent pas en compte des individus « douteux » (probablement des hybrides le plus souvent), parce que ces derniers rendent plus difficile la discrimination des espèces. L'hybridation naturelle se produirait entre environ 10 % de toutes les espèces animales, assez rarement en moyenne, mais avec des taux d'hybridation qui peuvent être plus importants pour certaines espèces (Mallet, 2005). Les données disponibles pour les papillons d'Europe (l'un des plus étudiés dans le monde) laissent penser qu'environ 16 % des 440 espèces de papillons européens sont connus pour hybrider dans la nature avec au moins une autre espèce proche de la leur. Parmi ceux-ci peut-être la moitié ou plus sont fertiles et ont montré des preuves de « rétrocroisements » dans la nature.
Une vaste synthèse publiée dans la revue Zootaxa en 2011 aboutit à la taxinomie suivante :
- Lépidoptères fossiles non classés (4 familles et 12 genres)
- sous-ordre des Zeugloptera Chapman, 1917 — Papillons les plus primitifs, à mandibules, 160 espèces décrites, principalement originaires du Paléarctique et du Pacifique.
- super-famille des Micropterigoidea Herrich-Schäffer, 1855 (1 famille)
- sous-ordre des Aglossata Speidel, 1977 — Papillons primitifs, 2 espèces décrites, originaires du Pacifique sud.
- super-famille des Agathiphagoidea Kristensen, 1967 (1 famille)
- sous-ordre des Heterobathmiina Kristensen & Nielsen, 1983 — Papillons primitifs, pollinivores, 3 espèces décrites, originaires d'Amérique du Sud.
- super-famille des Heterobathmioidea Kristensen & Nielsen, 1979 (1 famille)
- sous-ordre des Glossata Fabricius, 1775 — Papillons « classiques » pourvus d'une trompe ; groupe contenant l'immense majorité des espèces de Lépidoptères décrites (plus de 157 000 espèces).
- infra-ordre des Dacnonypha Hinton, 1946
- super-famille des Eriocranioidea Rebel, 1901 (1 famille)
- clade des Nielsen & Kristensen, 1996
- infra-ordre des Acanthoctesia Minet, 2002
- super-famille des Acanthopteroctetoidea Davis, 1978 (1 famille)
- infra-ordre des Lophocoronina Common, 1990
- super-famille des Lophocoronoidea Common, 1973 (1 famille)
- clade des Myoglossata Kristensen & Nielsen, 1981
- infra-ordre des Neopseustina Davis & Nielsen, 1980
- super-famille des Neopseustoidea Hering, 1925 (1 famille)
- clade des Packard, 1895
- infra-ordre des Exoporia Common, 1975
- super-famille des Mnesarchaeoidea Eyer, 1924 (1 famille)
- super-famille des Hepialoidea Stephens, 1829 (5 familles)
- infra-ordre des Heteroneura Tillyard, 1918
- clade des Nepticulina Meyrick, 1928
- super-famille des Nepticuloidea Stainton, 1854 (2 familles)
- clade des Kiriakoff, 1948
- clade des Börner, 1939
- super-famille des Davis & Gentili, 2003 (1 famille)
- super-famille des Adeloidea Bruand, 1850 (5 familles)
- clade des Minet, 1984
- super-famille des Davis, 1986 (1 famille)
- super-famille des Tischerioidea Spuler, 1898 (1 famille)
- clade des Ditrysia Börner, 1925 — contient environ 98 % des espèces de Lépidoptères décrites.
- 1 famille et 25 genres non classés
- super-famille des Tineoidea Latreille, 1810 (3 familles)
- super-famille des Gracillarioidea Stainton, 1854 (3 familles)
- super-famille des Yponomeutoidea Stephens, 1829 (10 familles)
- clade des Minet, 1983
- 2 familles non classées
- super-famille des Minet, 1991 (1 famille)
- super-famille des Gelechioidea Stainton, 1854 (21 familles)
- super-famille des Alucitoidea Leach, 1815 (2 familles)
- super-famille des Pterophoroidea Latreille, 1802 (1 famille)
- super-famille des Carposinoidea Walsingham, 1897 (2 familles)
- super-famille des Fletcher, 1929 (1 famille)
- super-famille des Epermenioidea Spuler, 1910 (1 famille)
- super-famille des Kyrki, 1988 (1 famille)
- super-famille des Immoidea Common, 1979 (1 famille)
- super-famille des Choreutoidea Stainton, 1858 (1 famille)
- super-famille des Galacticoidea Minet, 1986 (1 famille)
- super-famille des Tortricoidea Latreille, 1802 (1 famille)
- super-famille des Cossoidea Leach, 1815 (7 familles)
- super-famille des Zygaenoidea Latreille, 1809 (12 familles)
- clade des Minet, 1986
- super-famille des Minet, 1991 (1 famille)
- super-famille des Thyridoidea Herrich-Schäffer, 1846 (1 famille)
- super-famille des Hyblaeoidea Hampson, 1903 (1 famille)
- super-famille des Calliduloidea Moore, 1877 (1 famille)
- super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802 (7 familles)
- super-famille des Pyraloidea Latreille, 1809 (2 familles)
- super-famille des Mimallonoidea Burmeister, 1878 (1 famille)
- clade des Chapman, 1893
- super-famille des Drepanoidea Boisduval, 1828 (3 familles)
- super-famille des Lasiocampoidea Harris, 1841 (1 famille)
- super-famille des Bombycoidea Latreille, 1802 (10 familles)
- super-famille des Geometroidea Leach, 1815 (5 familles)
- super-famille des Noctuoidea Latreille, 1809 (6 familles)
- clade des Börner, 1939
- clade des Nepticulina Meyrick, 1928
- infra-ordre des Exoporia Common, 1975
- infra-ordre des Neopseustina Davis & Nielsen, 1980
- infra-ordre des Acanthoctesia Minet, 2002
- infra-ordre des Dacnonypha Hinton, 1946
Liste des familles
- Acanthopteroctetidae Davis, 1978 (2 genres, 5 espèces)
- Adelidae Bruand, 1850 (5 genres, 294 espèces)
- Agathiphagidae Kristensen, 1967 (1 genre, 2 espèces)
- Aididae Schaus, 1906 (2 genres, 6 espèces)
- Alucitidae Leach, 1815 (9 genres, 216 espèces)
- Davis & Gentili, 2003 (1 genre, 3 espèces)
- Anomosetidae Tillyard, 1919 (1 genre, 1 espèce)
- Anthelidae Turner, 1904 (9 genres, 94 espèces)
- Apatelodidae Neumoegen & Dyar, 1894 (10 genres, 145 espèces)
- †Archaeolepidae Whalley, 1985 (1 genre, 1 espèce)
- Argyresthiidae Bruand, 1850 (1 genre, 157 espèces)
- Attevidae Mosher, 1916 (1 genre, 52 espèces)
- Autostichidae Le Marchand, 1947 (72 genres, 638 espèces)
- Batrachedridae Heinemann & Wocke, 1876 (10 genres, 99 espèces)
- Bedelliidae Meyrick, 1880 (1 genre, 16 espèces)
- Blastobasidae Meyrick, 1894 (24 genres, 377 espèces)
- Bombycidae Latreille, 1802 (26 genres, 185 espèces)
- Brachodidae Agenjo, 1966 (14 genres, 137 espèces)
- Brahmaeidae Swinhoe, 1892 (7 genres, 65 espèces) — inclut les ex-Lemoniidae.
- Bucculatricidae Fracker, 1915 (4 genres, 297 espèces)
- Callidulidae Moore, 1877 (7 genres, 49 espèces)
- Carposinidae Walsingham, 1897 (19 genres, 283 espèces)
- Carthaeidae Common, 1966 (1 genre, 1 espèce)
- Castniidae Boisduval, 1828 (34 genres, 113 espèces)
- Cecidosidae Bréthes, 1916 (5 genres, 16 espèces)
- Choreutidae Stainton, 1858 (18 genres, 406 espèces)
- Cimeliidae Chrétien, 1916 (2 genres, 6 espèces)
- Coleophoridae Bruand, 1850 (5 genres, 1 386 espèces)
- Copromorphidae Meyrick, 1905 (9 genres, 43 espèces)
- Cosmopterigidae Heinemann & Wocke, 1876 (135 genres, 1 792 espèces)
- Cossidae Leach, 1815 (151 genres, 971 espèces)
- Crambidae Latreille, 1810 (1020 genres, 9 655 espèces)
- Meyrick, 1912 (1 genre, 5 espèces)
- Dalceridae Dyar, 1898 (11 genres, 80 espèces)
- Depressariidae Meyrick, 1883 — inclut les ex-Ethmiidae.
- Donahue & Brown, 1987 (2 genres, 6 espèces)
- Douglasiidae Heinemann & Wocke, 1876 (2 genres, 29 espèces)
- Drepanidae Boisduval, 1828 (122 genres, 660 espèces)
- Berger, 1958 (6 genres, 57 espèces)
- Elachistidae Bruand, 1850 (161 genres, 3 201 espèces) — inclut les ex-Agonoxenidae.
- Endromidae Boisduval, 1828 (12 genres, 59 espèces) — inclut les ex-Mirinidae.
- †Eolepidopterigidae Rasnitsyn, 1983 (1 genre, 1 espèce)
- Epermeniidae Spuler, 1910 (10 genres, 126 espèces)
- Epicopeiidae Swinhoe, 1892 (9 genres, 20 espèces)
- Meyrick, 1914 (1 genre, 4 espèces)
- Epipyropidae Dyar, 1903 (9 genres, 32 espèces)
- Erebidae Leach, 1815 (1760 genres, 24 569 espèces) — inclut les ex-Arctiidae, les ex-Lymantriidae et d'anciens Noctuidae.
- Spuler, 1898 (6 genres, 80 espèces)
- Eriocraniidae Rebel, 1901 (5 genres, 29 espèces)
- Eupterotidae Swinhoe, 1892 (53 genres, 339 espèces)
- Euteliidae Grote, 1882 (29 genres, 520 espèces)
- Galacticidae Minet, 1986 (3 genres, 19 espèces)
- Gelechiidae Stainton, 1854 (500 genres, 4 700 espèces)
- Geometridae Leach, 1815 (2002 genres, 23 002 espèces)
- Glyphipterigidae Stainton, 1854 (28 genres, 535 espèces) — inclut les ex-Acrolepiidae.
- Gracillariidae Stainton, 1854 (101 genres, 1 866 espèces)
- Hedylidae Guenée, 1858 (1 genre, 36 espèces)
- Heliodinidae Heinemann & Wocke, 1876 (13 genres, 69 espèces)
- Heliozelidae Heinemann & Wocke, 1876 (12 genres, 123 espèces)
- Hepialidae Stephens, 1829 (62 genres, 606 espèces)
- Hesperiidae Latreille, 1809 (570 genres, 4 113 espèces)
- Heterobathmiidae Kristensen & Nielsen, 1979 (1 genre, 3 espèces)
- Rambur, 1866 (1 genre, 10 espèces)
- Rogenhofer, 1884 (11 genres, 80 espèces) — inclut les ex-Anomoeotidae.
- Hyblaeidae Hampson, 1903 (2 genres, 18 espèces)
- Immidae Common, 1979 (6 genres, 245 espèces)
- Incurvariidae Spuler, 1898 (11 genres, 51 espèces)
- Heppner, 1995 (8 genres, 120 espèces)
- Lasiocampidae Harris, 1841 (224 genres, 1 952 espèces)
- Lecithoceridae Le Marchand, 1947 (100 genres, 1 200 espèces)
- Limacodidae Duponchel, 1845 (301 genres, 1 672 espèces)
- Lophocoronidae Common, 1973 (1 genre, 6 espèces)
- Lycaenidae Leach, 1815 (416 genres, 5 201 espèces)
- Lyonetiidae Stainton, 1854 (32 genres, 204 espèces)
- Lypusidae Herrich-Schäffer, 1857 (3 genres, 21 espèces) — inclut les ex-Chimabachidae.
- Megalopygidae Herrich-Schäffer, 1855 (23 genres, 232 espèces)
- †Mesokristenseniidae Huang, Nel & Minet, 2010 (1 genre, 3 espèces)
- Strand, 1909 (18 genres, 196 espèces)
- Micropterigidae Herrich-Schäffer, 1855 (21 genres, 160 espèces)
- Heppner, 1982 (3 genres, 4 espèces)
- Mimallonidae Burmeister, 1878 (27 genres, 194 espèces)
- Mnesarchaeidae Eyer, 1924 (1 genre, 7 espèces)
- Momphidae Herrich-Schäffer, 1857 (6 genres, 115 espèces)
- Neopseustidae Hering, 1925 (4 genres, 14 espèces)
- Kristensen, 1978 (1 genre, 1 espèce)
- Nepticulidae Stainton, 1854 (13 genres, 819 espèces)
- Noctuidae Latreille, 1809 (1089 genres, 11 772 espèces)
- Nolidae Bruand, 1847 (186 genres, 1 738 espèces)
- Notodontidae Stephens, 1829 (704 genres, 3 800 espèces)
- Nymphalidae Rafinesque, 1815 (559 genres, 6 152 espèces)
- Oecophoridae Bruand, 1850 (313 genres, 3 308 espèces)
- Oenosandridae Miller, 1991 (4 genres, 8 espèces)
- Opostegidae Meyrick, 1893 (7 genres, 192 espèces)
- Turner, 1922 (4 genres, 9 espèces)
- Davis, 1986 (7 genres, 57 espèces)
- Papilionidae Latreille, 1802 (32 genres, 570 espèces)
- Kirby, 1892 (3 genres, 15 espèces)
- Phiditiidae Minet, 1994 (4 genres, 23 espèces)
- Pieridae Swainson, 1820 (91 genres, 1 164 espèces)
- Plutellidae Guenée, 1845 (48 genres, 150 espèces)
- Praydidae Moriuti, 1977 (3 genres, 47 espèces)
- Epstein & Brown, 2003 (1 genre, 1 espèce)
- Prodoxidae Riley, 1881 (9 genres, 98 espèces)
- Prototheoridae Meyrick, 1917 (1 genre, 12 espèces)
- Pseudobistonidae Minet, Rajaei & Stüning, 2015 (2 genres, 2 espèces)
- Psychidae Boisduval, 1829 (241 genres, 1 350 espèces) — inclut les ex-Arrhenophanidae
- Meyrick, 1918 (2 genres, 8 espèces)
- Pterophoridae Latreille, 1802 (90 genres, 1 318 espèces)
- Pyralidae Latreille, 1809 (1055 genres, 5 921 espèces)
- Hampson, 1898 (3 genres, 10 espèces)
- Riodinidae Grote, 1895 (146 genres, 1 532 espèces)
- Roeslerstammiidae Bruand, 1850 (13 genres, 53 espèces)
- Saturniidae Boisduval, 1837 (169 genres, 2 349 espèces)
- Hodges, 1998 (1 genre, 1 espèce)
- Fletcher, 1929 (2 genres, 8 espèces)
- Scythrididae Rebel, 1901 (30 genres, 669 espèces)
- Friese, 1966
- Sematuridae Guenée, 1858 (6 genres, 40 espèces)
- Sesiidae Boisduval, 1828 (154 genres, 1 397 espèces)
- Minet, 1991 (2 genres, 4 espèces)
- Hampson, 1920 (4 genres, 8 espèces)
- Sphingidae Latreille, 1802 (206 genres, 1 463 espèces)
- Janse, 1917 (44 genres, 408 espèces)
- Thyrididae Herrich-Schäffer, 1846 (93 genres, 940 espèces)
- Tineidae Latreille, 1810 (357 genres, 2 393 espèces) — inclut les ex-Acrolophidae
- Meyrick, 1885 (12 genres, 19 espèces)
- Tischeriidae Spuler, 1898 (3 genres, 110 espèces)
- Tortricidae Latreille, 1802 (1071 genres, 10 387 espèces)
- †Undopterigidae Kozlov, 1988 (1 genre, 1 espèce)
- Uraniidae Leach, 1815 (90 genres, 686 espèces)
- Kyrki, 1988 (3 genres, 66 espèces)
- Minet, 1991 (1 genre, 2 espèces)
- Xyloryctidae Meyrick, 1890 (60 genres, 524 espèces)
- Yponomeutidae Stephens, 1829 (95 genres, 363 espèces)
- Ypsolophidae Guenée, 1845 (7 genres, 163 espèces)
- Zygaenidae Latreille, 1809 (170 genres, 1 036 espèces)
Cladogramme
Une analyse génétique réalisée par Heikkila et al. (2015), completé par d'autres études,, ont permis d'aboutir aux cladogrammes suivants :
Lepidoptera |
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Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessus, les différentes super-familles et la majorité des familles sont confirmées comme groupements monophylétiques. La seule incohérence évidente par rapport au cadre taxonomique rapporté ci-dessus, concerne la position de certains genres, et la fragmentation de certaines familles. Heikkila et coll. a expliqué ce résultat avec le possible manque de matériel génétique analysé et avec le type de caractères morphologiques imaginaux pris en considération.
Écologie et répartition

Ils sont présents partout dans le monde, mais chaque papillon a une aire de distribution qui lui est spécifique.
Certaines espèces sont sédentaires, d'autres se disséminent, d'autres encore sont migratrices sur des distances plus ou moins longues.
Écozone afrotropicale
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone afrotropicale
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone afrotropicale
Écozone australasienne
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone australasienne
Région holarctique
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, région holarctique
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, région holarctique
Écozone néotropique
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone néotropique
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone néotropique
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone néotropique
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, écozone néotropique
Région orientale
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, région orientale
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, région orientale
- Université de Rennes 1, collection Charles Oberthür, région orientale
Région indomalaise
- Attacus paraliae, une espèce de la région indomalaise.
- Archaeoattacus staudingeri dans les collections du MNHN de Paris.
- Attacus paraliae, une espèce de la régions indomalaise
- Actias neidhoeferi, un saturniidae vivant à Taïwan.
Disparition et papillons comme bioindicateurs
Les papillons sont présents dans presque tous les environnements terrestres (hors zones très froides). Ils y représentent près de 10 % des 1 450 000 espèces d'insectes connues à la surface de la Terre, derrière les coléoptères (25 %). Assez faciles à observer, les papillons diurnes sont les espèces d'insectes (hors espèces-nuisibles) les mieux connues et suivies au monde.
Très divers en termes d'exigences écologiques et souvent associés à une ou quelques espèces de plantes ou à un type d'habitat (la plupart des espèces sont monophages ou oligophages et étroitement inféodées à des plantes-hôtes sensibles et vulnérables) ils sont d'excellents indicateurs biologiques). Ils sont vulnérables à de nombreux facteurs de dégradation de l'environnement et sont des pollinisateurs, ce qui en fait d'intéressants bioindicateurs. En Europe notamment on les utilise pour évaluer l'état et la santé des écosystèmes, l'état de certains services écosystémiques qui sont des ressources (et des indicateurs) important pour les questions de soutenabilité du développement.
Rien qu'au Royaume-Uni, il a été parcouru environ 750 000 km (l'équivalent d'un aller-retour terre-lune) pour réaliser des transects répétées d'échantillonnages de Lépidoptères depuis 1976. Ces comptages ont permis de documenter les phénomènes de déclin et d'extinctions régionales et nationales, qui ont commencé avant 1900 (des inventaires des papillons butinant sur la pimprenelle étaient déjà fait en 1840 dans une zone protégée de Bavière en Allemagne). Partout, les résultats révèlent de graves pertes d'espèces en montrant que les espèces rares et spécialisées sont celles qui ont largement disparu et avant les autres, laissant des écosystèmes appauvris et dominés par quelques espèces communes et plus généralistes.
La disparition des papillons ne cesse de s'accélérer depuis quelques décennies. Elle en dit donc long sur l’état de santé de l’environnement : ainsi un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement alerte sur le fait qu'en France comme en Europe, les papillons des prairies ont régressé de 50 % entre 1990 et 2011, principalement en raison de la dégradation progressive des écosystèmes, de l'agriculture intensive (pesticides) ou encore du réchauffement climatique. En Grande-Bretagne, environ 70 % de la totalité des espèces de papillons auraient ainsi disparu en vingt ans. En France, 66 % des 301 espèces de papillons connues en France métropolitaine ont disparu d'au moins un département depuis le siècle dernier,. En moyenne, chaque espèce a disparu de l’équivalent de 4 départements, tandis que les départements les plus urbanisés de France ont perdu plus de 30 % de leurs espèces.
La disparition des papillons, comme celle des abeilles et d'autres pollinisateurs) dans tout ou partie de leur aire de répartition, est en partie liée aux pesticides (désherbants qui tuent certaines de leurs plantes-hôtes, et insecticides, y compris depuis peu des insecticides dits biologiques produits à partir du bacille de thuringe (Bacillus thuringiensis ou Bt), très utilisés et ciblant les Lépidoptères, devenant une nouvelle et importante cause de disparition). Leur régression est aussi en partie causée par la réduction de la biodiversité florale du fait de la monoculture et de la transformation du paysage végétal par l'homme, qui a ainsi réduit la quantité des ressources alimentaires et leur diversité qualitative.
État, pressions, menaces

Quelques espèces, peu nombreuses, ont une aire en extension, voire un comportement invasif lié à l'extension de certaines cultures, comme c'est le cas de la pyrale du maïs, ou encore de la mineuse du marronnier, pour des raisons mal comprises ; mais de nombreuses espèces de Lépidoptères sont en forte régression ou ont récemment disparu de tout ou partie de leurs habitats naturels.
La destruction et la fragmentation de leurs habitats (notamment par l'agriculture intensive, l'urbanisation, la déforestation, l'assèchement des milieux humides, les gyrobroyages) et l'usage croissant de pesticides semblent être les principales causes de cette régression ; les insecticides mais aussi les désherbants ciblent en effet les plantes-hôtes de certaines chenilles. Le dérèglement climatique est une autre cause, qui explique aussi des changements rapides d'aires de répartition ou des disjonctions de cycles de vie.
Les rhopalocères sont en forte voie de régression, depuis les années 1970 notamment, probablement en raison d'un usage croissant de pesticides insecticides, mais aussi à cause du recul du bocage, des prairies, en raison de la fragmentation écopaysagère croissante, par les routes notamment (le phénomène de roadkill touche aussi les papillons quand ils traversent les routes).
En France métropolitaine, seules une quinzaine d'espèces sont protégées en 2012. Or au moins 16 papillons de jour sont menacés de disparition à court terme, alertent l'Union internationale pour la conservation de la nature, le Muséum national d'histoire naturelle et l'Office pour les insectes et leur environnement. 18 papillons sont quasi-menacés selon la dernière liste rouge des espèces menacées en France, et beaucoup d'autres sont en voie de régression, parmi 253 espèces.
À titre d'exemple, l'Hespérie du barbon (non revu depuis plus de 10 ans, en 2012) a été récemment classée « en danger critique » en France, probablement victime de l'urbanisation, de la périurbanisation et de la fragmentation écopaysagère du littoral méditerranéen (roadkill).
Le Mélibée inféodé aux prairies humides acides à molinie voit ses habitats (landes humides et tourbières notamment) détruits, drainés, amendés ou boisés ; il ne survit que dans quelques tourbières des Vosges ou du Jura, et est au bord de l'extinction.
L'Azuré de la sanguisorbe régresse en raison de la destruction des prairies humides où vit la plante-hôte à laquelle il est inféodé (Sanguisorbe officinale). De plus, sa chenille est durant quelque temps protégée dans une fourmilière.
Par exemple l'hermite, un papillon autrefois largement répandu en France, a subi une régression de ses effectifs de l’ordre de 30 % rien que sur les 10 dernières années, ce qui le classe dans la catégorie « vulnérable ».
L'Azuré du mélilot est lui classé « quasi menacé », alors que le mélilot est une plante abondante sur de nombreuses friches.
Les éclairages nocturnes forment des remparts infranchissables pour de nombreuses espèces de papillons de nuit (Phototropisme négatif) qui ont besoin de se déplacer entre leurs zones de reproduction et nourrissage, et pour leurs migrations, bon nombre d'entre eux meurt d'épuisement en s'approchant de ces éclairages qui, dans ce cas, deviennent un piège dont ils ne sortiront plus (Phototropisme positif). Les Lépidoptères nocturnes sont majoritaires par rapport aux diurnes et participent grandement à la pollinisation parfois de façon spécifique, ils sont aussi la source alimentaire quasiment exclusive des Chiroptères qui sont, eux aussi, en grand danger.
Méthodes de conservation
Le taux d’extinction des insectes et arthropodes en zones tempérées excède actuellement[C'est-à-dire ?] le taux d’extinction des vertébrés et des plantes vasculaires. Leur conservation est d’autant plus nécessaire puisque les extinctions de populations ont même parfois lieu dans des réserves naturelles, alors qu’on y retrouve des ressources en abondance. Étant donné les fortes pressions et menaces que subissent le lépidoptère partout dans le monde liées à la perte d’habitats, des mesures de conservation doivent être envisagées par les groupes de protection de la biodiversité. Par ailleurs, plusieurs auteurs soutiennent qu’il est peu probable que les espèces de lépidoptères en voie de disparition puissent survivre sans adaptation de leur habitat. L’importance du lépidoptère au sein d’un écosystème n’est pas négligeable, puisqu’il s’agit entre autres d’une espèce pollinisatrice. Au Canada, le registre public des espèces en péril dénombre deux papillons désignés en voie de disparition ou en péril, soit le Satyre fauve des Maritimes (Coenonympha nipisiquit), endémique à la région de la baie des Chaleurs au Québec, et le Monarque (Danaus plexippus), présent du Canada au Mexique, en passant par la Californie. Ces espèces doivent faire l’objet de projet de conservation afin de préserver la biodiversité locale des écosystèmes urbains ou sujets à des changements importants dus aux changements climatiques étant donné leur statut.
Plusieurs approches ont été développées par les gestionnaires de milieux naturels au cours des dernières années en fonction des menaces qui pèsent sur les populations de lépidoptères. Il existe d’ailleurs des plans de conservation qui sont destinés aux décideurs politiques pour favoriser la conservation des lépidoptères en zones urbaines. Par exemple, la fondation David Suzuki rend disponible un plan de conservation pour le monarque en milieu urbain au Canada. Or, peu d’études ont été réalisées afin de déterminer leur efficacité à long et court terme sur la démographie, le comportement et la viabilité de la population. La viabilité d’une métapopulation exprime la probabilité qu’elle persiste pour un temps donné. Pourtant, les tentatives de conservation d’espèces de papillons s’avèrent souvent infructueuses en raison d’une mauvaise compréhension des causes du déclin de leur population. Entre autres, la préservation de l’écosystème primaire, bien qu’elle consiste en une approche bénéfique pour plusieurs espèces, n’est pas toujours adaptée à la conservation des insectes. Une identification des causes du déclin et l’élimination de ces causes est donc primordiale pour élaborer un plan de conservation réussi. D’abord, un suivi des populations de papillons, notamment des espèces à statut, est nécessaire dans une optique de conservation. Dans les paysages fragmentés, la notion de métapopulation devient pertinente pour assurer l’efficacité du plan de conservation. En effet, des populations locales de lépidoptères peuvent se disperser vers d’autres habitats en passant par des zones qui ne sont pas appropriées pour leur survie au cours de leur cycle de vie. Des habitats connectés physiquement ne sont pas toujours nécessaires, même en zone urbaine. Par contre, la présence d’habitats viables en zone urbaine est primordiale pour le maintien de la biodiversité urbaine. Les habitats peuvent être « connectés » par le biais de l’intervention humaine. En revanche, des connexions structurelles ou fonctionnelles entre les habitats par le biais des corridors écosystémiques favorise ce type de dispersion. Des écosystèmes ruraux ou urbains permettant les échanges entre les populations favorisent une diversité génétique et une recolonisation des habitats qui ont subi une extinction locale, ce qui protège la métapopulation de l’extinction. De manière générale, la perte d’habitat ou leur fragmentation affecte la ténacité des populations de papillons et peuvent entraîner leur extinction, en les rendant plus vulnérables aux perturbations locales. De petits habitats fragmentés peuvent être convenables pour une métapopulation, si on s’assure de leur connexion (humaine ou naturelle) et de leur quantité. En effet, il faut considérer une quantité minimale d’habitats convenables pour qu’une métapopulation puisse survivre. Comme les conditions locales entre les habitats fragmentés divergent, on diminue le risque d’extinction des métapopulations.
Comme la gestion de la conservation d’un habitat pour une espèce de papillons nécessite une bonne compréhension des menaces, il est possible que la simulation de mécanismes clés de perturbation soit nécessaire. Les interventions humaines pour maintenir ou créer une connectivité pourraient donc inclure une perturbation de l’habitat. Par exemple, il est possible que le retrait des plantes indigènes ou de plantes exotiques envahissantes soit essentiel au maintien des plantes nourricières pour le papillon. Un autre exemple serait de recréer des dynamiques de feu pour maintenir le stade de succession végétale à une succession primaire,, qui favorise la présence de plantes idéales pour les larves et la ponte. Par contre, le feu favorise la croissance d’espèces végétales envahissantes à la suite de la perturbation, et ne peut par conséquent pas constituer en elle seule une méthode de réhabilitation du papillon dans les prairies sans la combiner à de la revégétalisation. Par contre, le retrait des espèces envahissantes doit être accompagné d’une revégétalisation du site avec des espèces indigènes, accompagné d’un suivi sur plusieurs années pour s’assurer que la colonie a pu être éradiquée. Un stade succession primaire implique également des sols plus jeunes, une augmentation de la luminosité disponible pour les graminées ainsi qu’une augmentation de l’accessibilité des lépidoptères aux plantes qui leur sont vitales en retirant les arbustes. D’autres interventions pourraient s’avérer nécessaires pour soutenir une espèce menacée dans le cadre de la mise en place d’un plan de conservation, telles que la restauration des habitats fragmentés. Par contre, il est démontré que l’amélioration de l’habitat n’est pas suffisante pour les populations isolées de lépidoptères. La création de nouveaux habitats ou l’agrandissement d’habitats existants, ainsi que la connectivité entre les habitats fragmentés est nécessaire,, combiné avec d’autres méthodes de gestion comme la réintroduction d’individus ou l’adaptation de l’habitat aux stades du cycle de vie de l’espèce menacée. Une restauration d’habitat implique d’améliorer sa qualité pour une ou plusieurs espèces. Une des méthodes pour améliorer la qualité de l’habitat pour le papillon est d’instaurer à long terme un régime approprié de broutage, de tonte ou de fauchage afin d’y maintenir une structure de végétation basse et ouverte. L’efficacité de cette méthode pour contrôler les espèces envahissantes est variable, mais elle peut tout de même avoir des effets bénéfiques pour les populations de lépidoptères dont l’habitat est dominé par la végétation ligneuse. Cette structure de végétation permet à certaines plantes, comme le Succisa pratensis, de développer des feuilles plus larges, ce qui attire les femelles pour la ponte des œufs puisque le risque de manque de nourriture pour les larves est réduit. Il a été démontré que la tonte des graminées est associée à une augmentation de la taille de la population, notamment chez le lcaricia icarioides fenderi, ainsi qu’à un plus grand nombre d'œufs et une augmentation du taux de survie des larves. Un habitat où la succession végétale n’est pas suivie peut ne pas adapté à tous les stades du cycle de vie de l’espèce ce qui réduit la viabilité des métapopulations de lépidoptères.
Ensuite, la dynamique de la métapopulation doit être prise en compte dans un plan de gestion et de conservation d’une espèce de lépidoptères. En effet, la métapopulation doit avoir une taille minimale que l’espèce soit viable en termes de diversité génétique et de protection contre les maladies qui peuvent les atteindre. Une analyse de la viabilité de la population peut être un outil pertinent, puisqu’il permet de prédire le risque d’extinction ou la viabilité d’une population en fonction de certains paramètres. Ce type de modélisation de la démographie amène à l’identification des facteurs qui contribuent à la survie du lépidoptère, et finalement au choix de la méthode de gestion de son habitat. L’analyse de viabilité permet de prendre en compte les dynamiques des paysages dans la gestion de la conservation à long terme pour un habitat fragmenté ayant un stade de succession végétale avancé. Les mesures de conservation choisies pour une espèce doivent prendre en compte les différents stades de son cycle de vie et du développement du lépidoptère. Il faut souligner que le risque d’adapter un habitat aux premiers stades du cycle de vie du papillon en perturbant l’habitat dans lequel il se trouve est souvent bénéfique finalement pour la survie de la métapopulation. En effet, même si les stades juvéniles et les sites de pontes ne nécessitent qu’une petite partie des ressources que le papillon utilise à maturité, il ne faut pas négliger leur importance dans la mise en place du plan de conservation. La survie des larves et la présence des sites de ponte ont notamment un effet direct sur la taille de la métapopulation et sa persistance. Le plan de restauration d’un habitat devrait en définitive représenter toutes les étapes de vie du lépidoptère.
Pour ce qui est du choix de l’habitat à conserver pour favoriser une population de lépidoptères ou bien le choix de l’habitat dans lequel il y aura une réintroduction de l’espèce, il est nécessaire de comprendre le besoin de l’habitat à toutes les échelles. À petite échelle, il faut considérer les plantes présentes ainsi que les dynamiques locales, dont les variations microclimatiques et topographiques. Même si elles ne sont pas souvent prises en compte, ces variations peuvent avoir un effet considérable sur la survie de la métapopulation, puisqu’elles peuvent affecter le comportement des individus dans un habitat qui semble adapté à première vue. À grande échelle, il est important de prendre en considération le type d’écosystème ainsi que la distribution historique de l’espèce. En effet, leur distribution actuelle ne correspond pas nécessairement au meilleur habitat possible historiquement. La modélisation est nécessaire avant de choisir un habitat pour la réintroduction afin de bien prioriser les stades du cycle de vie les plus menacés en fonction des caractéristiques d’habitats disponibles. Le plan de restauration devrait prendre en considération l’ensemble des facteurs biotiques et abiotiques de l’écosystème de prédilection de l’espèce faisant l’objet de la réintroduction. Les critères de sélections pour le choix de l’habitat comprennent la présence des plantes vitales pour l’espèce faisant l’objet du plan de conservation, une pente maximale préférable pour l’espèce ainsi qu’une proportion d’espèces végétales indigène plus grande que la quantité d’espèces exotiques présentes dans le paysage. Comme les plantes nécessaires pour la survie des lépidoptères à différents stades de leur cycle de vie sont pour la plupart en déclin, il est souvent nécessaire de revaloriser cette végétation au sein de l’habitat dans le plan de conservation. Dans le cadre d’une restauration ou de création d’habitats, il est nécessaire de recréer une communauté végétale diversifiée, biologiquement cohérente et fonctionnelle: la seule plantation de plantes vitales pour l’espèce faisant l’objet du plan de conservation ne sera pas suffisante pour recréer les interactions complexes que l’on retrouve dans l’écosystème à l’état naturel. Afin de planifier cette recoloniastion, il faut prendre en compte la distribution historique des communautés végétales pour l’habitat en question et de les adapter en fonction des réalités terrains, des changements climatiques qui ont eu lieu depuis les premières prises de données, en plus de prendre en compte la biologie du lépidoptère. Les parcelles d’habitat non perturbés devraient être intégrées dans le plan de conservation afin de retrouver un habitat restauré cohérent et qui est adapté à tous les niveaux trophiques. Finalement, les habitats fragmentés doivent avoir une assez grande superficie pour accueillir la population locale, ce qui permet de soutenir une métapopulation viable. Il est par ailleurs essentiel, lors d’une modification ou d’une création d’un habitat dans le cadre d’un plan de conservation, que cette adaptation permette de soutenir autant d’espèces que possible, en particulier dans les points chauds de biodiversité, ou bien dans des zones où l’on retrouve une population dense d’espèces endémiques ou rares. Sans la considération des autres espèces dans un plan d’action visant la conservation d’une espèce de lépidoptères en particulier, des effets négatifs sur la biodiversité sont attendus, en plus d’une dégradation du statut des espèces endémiques ou rares vulnérables qui fréquentent cet écosystème.
La méthode de la réintroduction d’individus dans un habitat donné peut être nécessaire dans un contexte d’extinction imminente d’une population de lépidoptères, dans une zone où la recolonisation naturelle est peu probable étant donné l’isolement géographique des populations par rapport aux parcelles viables. Cette technique de conservation a été réalisée pour plusieurs espèces dont le Glaucopsyche lygdamus palosverdesensis aux États-Unis et le Coenonympha nipisiquit au Canada. Deux avenues peuvent être empruntées dans le cadre de cette méthode de gestion d’une population. La première est de fournir aux populations introduites des habitats garantissant un succès d’intégration. La seconde approche consiste à modifier graduellement les communautés végétales de l’habitat dans lequel le papillon est introduit, ce qui permet à la population de s’adapter et à la végétation de prendre place de façon graduelle. La première approche nécessite une gestion intensive et continue afin de permettre à la population de persister dans son nouvel habitat. Elle assure toutefois une viabilité à court terme pour la population de lépidoptères introduite et limite les risques d’extinction subite, ce qui peut être nécessaire lors d’une implantation. La deuxième approche prévoit de moins en moins d’intervention humaine avec le temps puisque la population s’adapte au milieu en fonction des réalités présentes et est par conséquent plus adaptée à une planification à long terme. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de faire un suivi de la viabilité de la population réintroduite ou conservée sur le à plusieurs échelles de temps. Il arrive qu’un habitat soit considéré comme étant idéal pour l’espèce par les experts (par exemple, un habitat qui contient plusieurs plantes nécessaires aux larves) alors qu’il ne l’est pas sur le temps long à cause, par exemple, d’extinctions locales fréquentes. La réintroduction peut donc être une réussite à court terme sans l’être une autre échelle de temps.
Le travail à faire pour que les espèces de lépidoptères menacées retrouvent un statut stable pour chacune des populations reste colossal. Par contre les plans de conservation doivent s’ajuster à une multitude de critères pour s’adapter à la métapopulation de l’espèce faisant l’objet d’un plan de conservation. Les techniques de restauration d’habitats et de populations de lépidoptères détaillées dans les différentes études ne peuvent pas être universelles. Pour qu’elles soient applicables à l’ensemble des espèces de lépidoptères dans différents types d’habitats, la gestion de la conservation des espèces devrait se concentrer sur les processus écologiques comme les perturbations historiquement bénéfiques pour le maintien des métapopulations de papillons ou la compétition entre espèces. Or, la plupart des plans de conservation se penche plutôt vers l’analyse des objectifs spécifiques au site, ce qui demande plus de travail pour bâtir un projet dans une zone différente avec une espèce différente. Aussi, un plan de gestion devrait être flexible et s’adapter en fonction des avancées scientifiques par rapport aux connaissances biologiques de l’espèce de lépidoptères faisant l’objet d’une conservation ou de l’écologie du paysage, des changements climatiques et des dynamiques naturelles de l’habitat. Il est possible que les objectifs et les mesures entreprises pour y arriver soient appelés à être modifiés dans le temps et le plan de gestion devrait prendre ces facteurs en compte.
Protection
La convention de Berne qui a pour but d'assurer la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe par une coopération entre les États a été signée le 19 septembre 1979 à Berne en Suisse (entrée en vigueur le 1er juin 1982). Elle comporte en annexe une liste d'espèces qui comprend des papillons. Voici quelques exemples :
- Polyommatus golgus
- Euphydryas aurinia le damier de la succise
- Euphydryas maturna le damier du frêne
- Papilio alexanor Alexanor
- Papilio hospiton Porte-Queue de Corse
- Parnassius apollo Apollon
- Parnassius mnemosyne
- Directive habitats de la communauté européenne du 21 mai 1992
- Annexe II
- Lycaena helle – Cuivré de la bistorte
- Lycaena dispar — Cuivré des marais
- Polyommatus eroides
- Polyommatus golgus
- Phengaris teleius- l'azuré de la sanguisorbe
- Coenonympha œdippus le fadet des laîches
- Euphydryas aurinia le damier de la succise
- Directive habitats de la communauté européenne du 21 mai 1992
- Annexe IV espèces nécessitant une protection stricte, transposé en droit français par l'arrêté du 23 avril 2007 remplaçant celui du 22 juillet 1993
- Lycaena helle - Cuivré de la bistorte
- Lycaena dispar — Cuivré des marais
- Phengaris arion- l'azuré du serpolet
- Phengaris nausithous- l'azuré des palluds
- Phengaris teleius- l'azuré de la sanguisorbe
- Polyommatus eroides
- Polyommatus golgus
- Lopinga achine Bacchante
- Coenonympha œdippus le fadet des laîches
- Euphydryas aurinia le damier de la succise
- Protection nationale par arrêté du 23 avril 2007
- Phengaris alcon- l'azuré des mouillères
- Phengaris rebeli- l'azuré de la croisette.
- Protection régionale, par exemple
- Cupido minimus, Cyaniris semiargus, Lysandra coridon et Melitaea phoebe en Poitou-Charentes
- Satyrium w-album la thécla de l'orme, Glaucopsyche alexis l'azuré des cytises, Plebejus idasle moyen argus, Plebejus idas l'azuré des coronilles, Pseudophilotes baton l'azuré du thym, en Île-de-France.
Une espèce est considérée comme nuisible Cacyreus marshalli le brun des pelargonium.
Des recommandations sont émises au niveau national en direction des Maires et Mairies qui convie à réduire voir éteindre quant cela est possible les éclairages nocturnes ayant pas ou peut d'utilité publique pour rétablir les Corridor biologique, Les ultraviolets sont particulièrement à proscrire des éclairages nocturnes, un label et décerné aux communes sous la forme d'étoiles (communes étoilées) cette appellation concerne toutefois principalement la réappropriation du ciel nocturne, la redécouverte de la voute céleste.
Symboles et mythologie du papillon

Début juillet 1608, les faubourgs d'Aix-en-Provence furent recouverts d'une pluie de sang. Nicolas-Claude Fabri de Peiresc fit des relevés de cette pluie en recueillant quelques gouttes sur la muraille du cimetière de la cathédrale. Il découvrit que c'étaient les excréments des chrysalides des papillons qui avaient été observés récemment. Le centre-ville n'ayant pas été envahi, il était resté épargné. Cette explication scientifique ne calma pas la terreur populaire.
Grâce et légèreté, le papillon est, au Japon, un emblème de la femme ; et deux papillons figurent le bonheur conjugal. Légèreté subtile : les papillons sont des esprits voyageurs ; leur vue annonce une visite, ou la mort d’un proche.
Un autre aspect du symbolisme du papillon est fondé sur ses métamorphoses : la chrysalide est l’œuf qui contient la potentialité de l’être ; le papillon qui en sort est un symbole de résurrection. C’est encore, si l’on préfère la sortie du tombeau.
Symbole du feu solaire et diurne, et pour cette raison de l’âme des guerriers, il représente le soleil dans le temple des guerriers aztèques et le dieu de feu porte comme emblème un pectoral nommé papillon d’obsidienne. L’obsidienne, comme le silex, est une pierre de feu. Toutes ces interprétations découlent probablement de l’association analogique du papillon et de la flamme, du fait de ses couleurs et du battement de ses ailes.
Dans la mythologie grecque, Psyché (l'âme), mariée à Éros (l'amour), acquiert des ailes de papillon ; la peinture française, nourrie de mythologie, fait figurer des papillons à côté de Psyché dans les tableaux qui la représentent. En grec ancien, psukhê signifie à la fois « âme » et « papillon ».
Arts
Dessins et peintures
Les papillons ont été représentés et il en reste des peintures datant pour la plus ancienne, en Égypte dans la tombe de Neferhotep de vers 3 000 ans avant notre ère.
En Europe, les plus anciennes peintures de papillons retrouvées sont celles d'enluminures du IXe siècle, puis dans divers tableaux de la peinture flamande, de la peinture hollandaise et de la peinture italienne mais ils sont particulièrement présents dans les natures mortes flamandes et hollandaises du XVIIe siècle.
- Égypte, ancienne tombe de Nakht.
- Livre d'heures d'Hastings
- Lettrine enluminée, encre et peinture sur parchemin, XVIe siècle (Renaissance).
- Philippe de Marlier.
- Vincent van Gogh.
- Partout à travers le monde
- Chine (voir aussi le plus grand parc mondial des papillons dans le District de Xishan).
- Corée.
- États-Unis (Martin Johnson Heade).
- Les papillons ont aussi été dessinés et peints par des naturalistes qui étaient des artistes.
- Dessin de Jacob Hübner
Parnassius phoebusssp sacerdos. - Alfred Brehm.
- Moses Harris.
- Per Olof Christopher Aurivillius.
Autres représentations de papillons
- En philatélie
De très nombreux papillons ont fait l'objet de tirages dans de nombreux pays.
- Timbre de la poste allemande, le Gonepteryx rhamni.
- Timbre de la poste d'Azerbaïdjan, le .
- Timbre de la poste de Russie.
- En héraldique,
Des blasons représentent des papillons, par exemple les armes des marquis de La Galissonnière qui donnent sans doute le papillon du blason de la ville de Monnières :
- Famille Barrin de La Galissonnière.
- Ville de Monnières.
- Des tapisseries, céramiques et autres éléments d'ameublement
- Tapisserie de Dubois et Redouté
Salon des Fleurs, château de Compiègne. - Céramique italienne.
- En illustration de livres, publicité
- The Princess Nobody illustrée par Richard Doyle.
- À La Parisienne, hiver 1913-1914.
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- carnets du lépidoptériste français
- carnets du lépidoptériste français
- « Nicolas-Claude Fabri de Peiresc sur le site peiresc.org »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres, Robert Laffont/Jupiter, Bouquins, Paris, 1982 (ISBN 2-221-50319-8)
Voir aussi
Références taxinomiques
- (en) Tree of Life Web Project : Lepidoptera
- (en) Catalogue of Life : Lepidoptera (consulté le )
- (en) Fauna Europaea : Lepidoptera (consulté le )
- (en) Paleobiology Database : Lepidoptera Linneaus 1758
- (fr + en) ITIS : Lepidoptera
- (en) Animal Diversity Web : Lepidoptera
- (en) NCBI : Lepidoptera (taxons inclus)
- (en) Fonds documentaire ARKive : Lepidoptera
Bibliographie
- Charles Frionnet, « Les premiers états des lépidoptères français : Rhopalocera (anciens diurnes) », Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier, t. X, no 2, , p. I-XL (lire en ligne), planches I à III, bibliographie, p. XLI-LXII, Tableau général et description, p. 1-321
- Charles Frionnet, « Les premiers états des lépidoptères français : Schingidæ, Psychidæ, Bombyces Acronyctinæ », Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier, t. XII, Années 1909-1910, , p. IX-XII (lire en ligne), Bibliographie, p. XI-XII, Tableau des groupes et description, p. 1-551
- Tom Tolman et Richard Lewington (trad. de l'anglais), Papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et Niestlé, , 382 p. (ISBN 978-2-603-02045-6)
- Tristan Lafranchis, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Biotope, coll. « Parthénope », (ISBN 978-2-9510379-2-2)
- Pro Natura – Ligue Suisse pour la Protection de la Nature, Les papillons et leurs biotopes : Espèces • Dangers qui les menacent • Protection. Suisse et régions limitrophes., vol. 1–3, 1987–2000
- (en) Agence européenne de l'environnement (2013), The European Grassland Butterfly Indicator : 1990 -2011 ; Technical report No 11/2013 ; ISSN 1725-2237 (PDFD, 36 pages) : reproduction autorisée en citant la source, sauf spécification contraire.
- (en) Arthur Maitland Emmet, The Scientific Names of the British Lepidoptera : Their History and Meaning, Harley Books, , 288 p.
Articles connexes
- Insecte
- Anatomie des lépidoptères
- Chenille, Chrysalide
- Rhopalocères, Hétérocères
- Lepidoptera (classification phylogénétique)
- Migration des papillons
- Papillons dans l'art
Liens externes
- Lépi'Net – Les Carnets du Lépidoptériste Français
- Papillons de Suisse
- Papillons diurnes du Canada
- Le monde des insectes : forum francophone sur les lépidoptères
- (de) Lepiforum : aide à l'identification des lépidoptères d'Europe
- (en) Butterflies of America
- (en) The Global Lepidoptera Names Index (LepIndex)
- Portail de l’entomologie
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
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Lepidopteres Papillon redirige ici Pour les autres significations voir Papillon homonymie Cet article possede un paronyme voir Papillion Lepidoptera Monarque Danaus plexippus et Papillon lune Actias luna 200 0 Ma PreꞒ Ꞓ O S D C P T J K Pg NJurassique inferieur present 186 collectionsClassification ITISRegne AnimaliaEmbranchement ArthropodaSous embr HexapodaClasse InsectaSous classe PterygotaInfra classe NeopteraSuper ordre Holometabola OrdreLepidoptera Linnaeus 1758 Les Lepidopteres Lepidoptera sont un ordre d insectes holometaboles dont la forme adulte ou imago est communement appelee papillon dont la larve est appelee chenille et la nymphe chrysalide Il s agit d un des ordres d insectes les plus repandus et les plus largement connus dans le monde comprenant entre 155 100 et 174 233 especes decrites dont pres de 7 000 en Europe et 5 000 en France reparties dans 136 familles et 43 super familles Les plus anciennes traces fossiles de papillons montrent que ces insectes ailes vivaient deja sur la planete il y a 201 millions d annees aux cotes des premiers dinosaures Ils se caracterisent a l etat adulte par trois paires de pattes comme tous les insectes et par deux paires d ailes recouvertes d ecailles de couleurs tres variees selon les especes Ils pondent des œufs qui donnent naissance a des chenilles Ces dernieres se transforment ensuite en chrysalides s abritant ou non dans un cocon prealablement tisse Il en emerge enfin l imago ou papillon Leur cycle biologique se trouve donc compose de quatre stades distincts œuf chenille chrysalide et papillon Ce sont des insectes a metamorphose complete Comme les abeilles et la plupart des pollinisateurs dans une grande partie du monde les papillons sont en forte regression principalement en raison de l intensification de certaines pratiques de l agriculture monocultures pesticides et localement de la mortalite routiere et de la pollution lumineuse ainsi la mise a jour 2016 de la liste rouge de l UICN montre que pour 462 especes de papillons indigenes evaluees en zone mediterraneenne 19 sont menacees d extinction dont 15 endemiques de cette ecoregion EtymologieLepidoptere adulte ici un Aurore male Le terme lepidoptere derive du latin scientifique lepidoptera terme construit lui meme a partir du grec ancien lepis lepis genitif pour la formation du mot lepidos lepidos ecaille et pteron pteron aile Bon nombre d especes sont designees par un nom vernaculaire different suivant leur stade de developpement Souvent seul le papillon est nomme parfois seule la chenille car ravageuse porte un nom Plus exceptionnellement les deux formes sont nommees comme pour les especes Morio Nymphalis antiopa ou Bombyx du murier Bombyx mori Le mot papillon est derive du latin papilio lui meme tire de la racine pil aller vaciller dont papilio serait une forme a redoublement allusion probable aux battements des ailes et aux deplacements vifs de ces insectes En nahuatl papillon se dit papalotl ce qui a donne naissance au mot papalote cerf volant Categories connexes Lepidoptere nom scientifique Lepidoptere nom vernaculaire et Chenille de lepidoptere nom vernaculaire CaracteristiquesŒufs de lepidopteres sur une feuille de chevrefeuille Article detaille anatomie des lepidopteres Metamorphose Les Lepidopteres sont des holometaboles comme les dipteres ou les coleopteres Au stade de l imago le papillon a une longevite variable selon l espece de quelques jours Bombyx du murier ou semaines Flambe Machaon a plusieurs mois jusqu a dix pour le Citron Gonepteryx rhamni Ailes Les Procris de l oseille des regions temperees et les morphos males des regions tropicales presentent sur la face dorsale de leurs ailes une iridescence metallique qui pourrait induire une certaine confusion chez les predateurs en provoquant des variations de couleur rapides lors des battements d ailes Chez le Grand porte queue Machaon et le Flambe les ailes posterieures se terminent par un ocelle et une queue qui simulent une seconde tete yeux et antennes ce qui leurre le predateur qui attaque cette fausse tete Les Pieris utilisent le fort pouvoir reflecteur de leurs ailes pour renvoyer la lumiere sur le thorax noir qui abrite les muscles du vol Ceux d altitude ont la base des ailes plus sombres du fait d une melanisation plus prononcee qui favorise l absorption de chaleur Les Lepidopteres sous la forme adulte papillon sont caracterises par deux paires d ailes membraneuses recouvertes d ecailles colorees qui sont des soies aplaties Le mot lepidoptere vient de cette caracteristique lepidos veut dire ecaille en grec et pteros aile Les ailes transparentes du papillon aux ailes de verre offrent un modele de bioinspiration pour developper de nouveaux revetements anti reflets pour les ecrans de telephones ou d ordinateurs Une ecaille alaire est une minuscule plaque chitineuse le plus souvent pigmentee dotee d un pedicelle a sa base permettant son insertion sur la membrane Certaines couleurs metalliques sont optiques par diffraction de la lumiere cas par exemple pour l Europe du genre Apatura Grand mars changeant Petit mars changeant Chez les papillons les dessins et les couleurs alaires ont des fonctions multiples comme la thermoregulation l evitement de la predation et la reproduction Parmi ces fonctions le camouflage l aposematisme et le mimetisme sont phylogenetiquement tres repandus et presentent une grande diversification evolutive La selection naturelle privilegie les especes qui realisent le meilleur compromis evolutif d allocation des ressources entre ces differents traits biologiques Des ecailles specialisees qui forment les androconies sont presentes sur la face superieure des ailes des males et diffusent des pheromones sexuelles notamment la danaidone issues de glandes lors des parades nuptiales Les ocelles ou yeux peuvent etre des ornementations de defense chez le Paon du jour par exemple c est un bon moyen de reconnaissance des especes comme l ocelle orange centre de noir a l aile anterieure du Petit mars changeant Apatura ilia absent chez le Grand mars changeant A iris Le revers brun ou noir des ailes presente souvent une livree homochrome qui permet de se cacher a de nombreuses especes presentant des couleurs vives sur le recto de leurs ailes Paon du jour par exemple Certains papillons comme le genre Cithaerias presentent la particularite de ne porter que tres peu d ecailles Les papillons sont des organismes heliophiles et souvent thermophiles Ils adoptent une strategie heliothermique la thermoregulation de leurs ailes exposees au soleil permet d optimiser l efficacite de leurs activites vol recherche de nourriture Au repos pose a l ombre l echauffement est un processus endothermique et se manifeste par de rapides fremissements des ailes assez proches dans leur principe du frissonnement Au repos par temps ensoleille ils orientent les ailes par rapport aux rayons du soleil en fonction de la temperature ambiante processus exothermique Par temps frais et peu ensoleille ils adoptent la posture dorsale ailes etalees comme celles d un avion ouverture totale 180 partielle lt 180 prenant de veritables bains de soleil Au contraire lors de journees chaudes et ensoleillees ils adoptent la posture laterale ailes plaquees verticalement l une contre l autre au dessus du corps de facon a limiter la surface exposee aux rayons Ils se protegent egalement de la surchauffe thoracique en volant energiquement de place en place pour limiter le temps d exposition Certains grands papillons de jour comme le Flambe ou le Machaon alternent entre des phases de vol actif avec battements d ailes et des phases de vol plane ces dernieres evitant egalement la surchauffe thoracique L hypothese du rechauffement corporel par un mecanisme direct ailes absorbant directement le rayonnement du soleil et transmettant la chaleur au thorax via l hemolymphe est infirmee par les calculs et experimentalement la membrane alaire etant assez mauvaise conductrice de chaleur et la circulation de l hemolymphe trop faible L hypothese privilegiee est un mecanisme indirect la chaleur emise par le rayonnement solaire est transferee au thorax par les ailes qui agissent comme des deflecteurs de chaleur par convection leur angle plus ou moins ouvert favorisant la concentration du flux solaire sur la face dorsale du thorax Les bandes claires sur les ailes jouent egalement un role thermoregulateur elles permettent a des papillons de reduire le stress thermique dans des environnements tres chauds Paon du jour Aglais io Megere Lasiommata megera Cithaerias andromeda esmeralda Acraea pharsalus Cymothoe caenis Vision En raison de la structure de leur œil multiple les papillons ont une vision probablement moins nette que celle d un etre humain mais bien plus performante selon d autres points de vue leur champ visuel est bien plus large ils percoivent mieux que nous les mouvements rapides dans leur environnement ils distinguent parfaitement l ultraviolet et la lumiere polarisee ils differencient probablement beaucoup mieux les couleurs notamment pour certaines especes ainsi le papillon Graphium sarpedon connu pour porter des marques colorees bleu vert rouges tres vives presente pour chaque œil au moins 15 types de cellules photoreceptrices contre 4 chez la plupart des autres insectes Des experimentations physiologiques anatomiques et moleculaires ont porte sur 200 males de cette espece plus faciles a capturer que les femelles Elles ont confirme que chacun de ces photorecepteurs etait sensible a une partie du spectre lumineux solaire Trois recepteurs sont dedies aux bleus et quatre aux verts Corps Leur corps est souvent cache par un epais revetement de phaneres Leurs pieces buccales sont transformees en proboscis sauf chez certains petits groupes tres primitifs pour ce caractere tels les Micropterigidae munis de mandibules broyant le pollen trompe enroulee en spirale au repos pour aspirer le nectar La trompe est formee par les galeas des maxilles qui sont fortement allongees et reliees entre elles par deux coaptations l anterieure formee de soies et la posterieure formee de crochets qui les solidarisent fortement formant ainsi un canal qui permet l aspiration du nectar Toutes les autres pieces buccales sont atrophiees ou absentes a l exception des palpes labiaux qui protegent la trompe lorsqu elle est enroulee au repos La trompe des papillons est un outil de haute precision qui cumule les prouesses techniques Au repos elle reste enroulee en spirale comme un ressort de montre sous l effet d une lame elastique qui court tout au long de sa paroi superieure Une succession d anneaux de chitine substance tres resistante maintient la canalisation beante quelle que soit sa courbure Lorsque le papillon veut se nourrir il contracte une serie de plusieurs centaines de minuscules muscles obliques situes dans l epaisseur de la trompe dont ils provoquent le deroulement Au premier tiers de la longueur des muscles speciaux coudent la trompe vers le bas Cette articulation souple favorise en particulier la recherche du nectar dans les corolles les plus etroites et les plus profondes Sans meme avoir a baisser la tete le papillon deplace sa trompe pour explorer tous les recoins des fleurs qu il visite Dans la tete de l insecte une sorte de poire peut se dilater sous l action de muscles puissants Elle fait office d aspirateur Grace a des organes gustatifs tres sensibles situes au bout de leurs pattes ils savent immediatement s il y a lieu de deployer leur encombrant attirail d aspiration Portrait d un Historis odius Museum de Toulouse Trompe et œil de papillon Papillon aspirant du nectar de banane L œuf est pondu sur ou a proximite de la plante hote de la chenille qui souvent qualifie l espece Pieride du chou ou Azure du serpolet La larve ou chenille est de type broyeur avec deux glandes labiales sericigenes c est a dire fabriquant un fil de soie Articles detailles Anatomie des lepidopteres et Chenille lepidoptere La chrysalide se trouve ou non dans un cocon Le developpement des chenilles s effectue generalement en cinq stades marques par des mues jusqu a la transformation en nymphe ou chrysalide Suivant les especes la nymphose a lieu sous terre ou a l air libre et la chenille s entoure parfois d un cocon de fils de soie avant de se transformer Accouplement de pierides du navet Œufs d un papillon mexicain Caligo eurilochus Chenille de Grand porte queue Machaon Chrysalide de Machaon 99 des especes connues sont phytophages c est a dire se nourrissent de plantes Les adultes se nourrissent pour la plupart de nectar des plantes a fleurs Certains ont les pieces buccales classiques des Insectes ce qui est un caractere primitif d autres ont une trompe atrophiee et ne se nourrissent pas a l etat adulte source source source source source source Plusieurs especes de papillons butinant de la lavande VariabiliteChaque espece de Lepidopteres peut presenter differents types de variabilite Il existe des variations de taille les individus pouvant etre plus ou moins grands en fonction de la generation de l altitude ou encore du climat Il existe egalement des variations parfois tres importantes dans l ornementation alaire Dimorphisme sexuel beaucoup d especes presentent des differences entre le male et la femelle differences souvent minimes mais qui peuvent aller chez certaines especes jusqu a une coloration ou ornementation totalement differente C est le cas de nombreux Azures comme l Azure commun Polyommatus icarus Dimorphisme sexuel chez Polyommatus icarus Dessus du male Dessus de la femelle Accouplement vue de dessous male a gauche Variabilite geographique beaucoup d especes voient leur apparence varier a travers leur aire de repartition ce qui justifie parfois la description de sous especes differentes Par exemple l Amiral Limenitis arthemis a dans le Sud Est des Etats Unis une ornementation nettement differente sous espece astyanax de celle du Nord du continent sous espece arthemis Variabilite geographique chez Limenitis arthemis Sous espece Limenitis arthemis arthemis Sous espece Limenitis arthemis astyanax Variabilite saisonniere les especes plurivoltines qui produisent plusieurs generations par an peuvent avoir une apparence differente selon la saison Il s agit souvent de subtiles variations de taille ou de coloration mais il arrive que ces differences soient spectaculaires comme chez la Carte geographique Araschnia levana dont les individus de printemps forme levana sont rouges a taches noires et les individus d ete forme prorsa sont noirs a bandes blanches Variabilite saisonniere chez Araschnia levana Forme printaniere levana Forme estivale prorsa Certaines especes existent sous differentes formes bien tranchees qui peuvent se rencontrer en un meme lieu et au meme moment et dont l occurrence peut etre due ou non a des facteurs genetiques Par exemple le Petit mars changeant Apatura ilia se presente en France soit sous une forme a bandes blanches forme ilia soit sous une forme a bandes fauves forme clytie Les deux formes d Apatura ilia Forme ilia Forme clytie On rencontre rarement des formes individuelles aberrantes differant radicalement de tous les autres individus de leur espece Elles peuvent la encore resulter de facteurs genetiques ou environnementaux par exemple des conditions de developpement inhabituelles pendant les stades larvaires Aglais io specimen classique Aglais io specimen aberrant Independamment de tous ces facteurs il existe toujours une certaine variabilite individuelle deux papillons n etant jamais identiques EvolutionHistoire evolutive Article detaille Histoire evolutive des lepidopteres La forme actuelle des stades de developpement de l œuf a l imago existe sans doute depuis 150 Ma Les 220 000 especes vivent partout dans le monde excepte dans l Antarctique et sont particulierement nombreuses dans la region des tropiques Elles sont presque toujours associees a des plantes superieures des angiospermes ou plantes a fleurs et ont donc coevolue Il est en effet vraisemblable que l evolution qui a conduit a ce groupe qui possede un organe hautement specialise comme la trompe s est accomplie en meme temps que le developpement des plantes a fleurs avant la fin du Tertiaire Comme presque toutes les especes ont des chenilles infeodees a une plante hote precise l evolution n a surement du se faire qu en presence d une seule plante hote ancestrale donc pas avant le Tertiaire Fossiles Insecte aile pris dans l ambre Fossile de Lethe corbieri papillon de l Oligocene de Provence Les Lepidopteres fossiles ont tendance a etre plus rares que ceux des autres insectes parce qu ils etaient moins abondants dans des types d environnement comme les lacs et les etangs propices a la fossilisation et que les stades larvaires n ont que la tete chitineuse comme partie dure susceptible d etre fossilisee Il existe cependant quelques fossiles dans l ambre ou dans des sediments tres fins Des traces de galeries peuvent etre observees sur des feuilles fossiles mais leur interpretation est delicate Le fossile le plus ancien Archaeolepis mane issu de roches britanniques a ete date d environ 190 Ma au jurassique Ce sont des restes d ailes qui montrent des ecailles a cannelures paralleles sous microscope electronique et le reseau de nervures caracteristique commun aux Lepidopteres et Trichopteres On ne connait que deux autres fossiles du jurassique et treize du cretace La periode suivante le tertiaire est beaucoup plus riche en fossiles L eocene en particulier avec les gisements d ambre de la Baltique est riche Ceux ci ne sont pas d une grande utilite pour etablir la phylogenie des Lepidopteres car ils sont deja tres proches des especes modernes Plus rarement les Lepidopteres peuvent se trouver dans des sediments de type lacustre diatomite Un bel exemple a ete publie dans le D apres les fossiles du Jurassique d Amphiesmenopteres decouverts groupe constitue des ancetres des Trichopteres et Lepidopteres selon la classification de Willi Hennig ces groupes se sont differencies il y 56 Ma Les Kalligrammatidae famille de nevropteres dont on connait plusieurs fossiles plus anciens que ceux des Lepidopteres ont une morphologie similaire a ces derniers mais ne leur sont pas directement apparentes il s agit d une convergence evolutive ref necessaire Systematique et phylogeniePosition au sein des insectes Les Lepidopteres sont un ordre Au sein de la classe des insectes celui ci est place dans la sous classe des pterygotes l infra classe des neopteres et le super ordre des holometaboles ou endopterygotes qui se caracterisent par leur cycle de developpement a metamorphose complete L etude des relations de parente phylogenie entre les differents ordres d insectes montre que les Lepidopteres sont le groupe frere de l ordre des Trichopteres Phylogenie des ordres actuels d insectes holometaboles d apres Peters et al 2014 et Misof et al 2014 Holometabola Hymenoptera symphytes guepes fourmis et abeilles Amphiesmenoptera Lepidoptera papillons Trichoptera Diptera mouches syrphes moustiques taons Mecoptera panorpes Siphonaptera puces Coleoptera scarabees coccinelles hannetons Strepsiptera Neuropterida RaphidiopteraMegalopteraNeuroptera planipennes Classification interne La taxinomie des insectes est en pleine evolution voire revolution et les differentes classifications sont tres disparates notamment concernant les sections situees entre les ordres et les genres Historique Carl von Linne dans Systema Naturae 1758 reconnait trois groupes de Lepidopteres les Papilio les Sphinx et les Phalaena avec sept sous groupes dans les Phalaena Scoble 1995 Cette separation se retrouve aujourd hui dans 9 des super familles de Lepidopteres Apres Linne Denis et Schiffermuller 1775 sont suivis par Fabricius 1775 et Latreille 1796 Ils identifient beaucoup plus d especes en les regroupant dans ce qui sera reconnu comme des genres Hubner decrit beaucoup des genres modernes et Ochsenheimer et Friedrich Treitschke 1776 1842 dans une serie de volumes sur la faune de Lepidopteres europeens publies entre 1807 et 1835 renforcent les fondements de leur classification en genres Scoble 1995 G A W Herrich Schaffer plusieurs volumes 1843 1856 et Edward Meyrick 1895 basent leur classification sur le nervurage des ailes Au meme moment Sir George Hampson travaille sur la distinction entre Microlepidoptera et Macrolepidoptera Parmi les premiers entomologistes a etudier les fossiles d insectes et leur evolution Samuel Hubbard Scudder 1837 1911 travaille sur les papillons Il publiera une etude des gisements du Colorado Andrey Vasilyevich Martynov 1879 1938 met en evidence la proximite des Lepidopteres et des Trichopteres Grimaldi et Engel 2005 Parmi les apports majeurs du XX e siecle figure la separation basee sur la structure de l appareil genital des femelles en Monotrysia et Ditrysia par Carl Julius Bernhard Borner 1880 1953 en 1925 et 1939 Scoble 1995 Willi Hennig 1913 1976 developpe l analyse cladistique et l applique a la phylogenie des insectes Niels P Kristensen E S Nielsen et D R Davis etudient les relations entre les familles de Monotrysia Kristensen ayant travaille sur la phylogenie des insectes et des grands groupes de Lepidopteres Scoble 1995 Grimaldi et Engel 2005 Alors qu en general les phylogenies basees sur les analyses de l ADN different des phylogenies basees sur les analyses morphologiques ce n est pas le cas pour les Lepidopteres au moins a grande echelle Grimaldi et Engel 2005 Les tentatives de regroupement des super familles de Lepidopteres en grand groupes naturels ont toutes echoue car les criteres actuels Microlepidoptera et Macrolepidoptera Heterocera et Rhopalocera Jugatae et Monotrysia et Ditrysia Scoble 1995 ne permettent pas de definir des groupes monophyletiques Classifications traditionnelles Papillons Illustre par Adolphe Millot dans Larousse pour tous 1907 1910 Ces classifications etaient basees essentiellement sur des caracteres superficiels Elles ont progressivement ete abandonnees au profit d analyses phylogenetiques fondees sur des criteres morphologiques et moleculaires Dans une de ces classifications les Lepidopteres se divisaient en la division des Ditrysia qui representait 99 des Lepidopteres elle meme divisee en deux sous ordres Les Heteroceres sont le plus souvent de couleurs ternes leurs antennes sont souvent filiformes ou plus ou moins plumeuses elles sont impliquees dans la communication par les pheromones Ils sont traditionnellement consideres comme les papillons de nuit mais cette classification est desuete car beaucoup comme les Zygenes ne sont actifs que le jour Ce sous ordre comprenait de nombreuses super familles et familles qui regroupent les phalenes a peu pres 20 des Lepidopteres les noctuelles plus de 30 les bombyx les pyrales les tordeuses les teignes et les mites au sens large plus de 50 ce n est pas un regroupement naturel comme son nom l indique les autres et il doit etre abandonne Les rhopaloceres sont des insectes aux couleurs parfois vives leurs antennes se terminent en massue bien distincte comme le terme grec rhopalos l indique Ils sont traditionnellement consideres comme les papillons de jour Ce sous ordre comprenait deux super familles et plusieurs familles Le 1 restant etait constitue par la division des Monotrysia qui comprenait 2 super familles caracterisees par des larves mineuses Dans une autre classification les Lepidopteres etaient divises en quatre sous ordres frenates Jugatae Macrolepidoptera MicrolepidopteraClassification phylogenetique Une nouvelle classification phylogenetique s est progressivement developpee qui n est pas entierement adoptee et fait l objet d une revision continue toutes les analyses moleculaires n ont pas encore ete faites pour plus d informations sur la classification lire l article sur la systematique Outre qu il y a encore des desaccords sur certaines especes il est parfois delicat d etablir l appartenance d un papillon a une espece ou a une autre a cause du phenomene d hybridation ou parce qu un nom d espece couvre parfois en realite plusieurs sous especes morphologiquement tres proches et non encore identifiees en tant qu especes Ces deux phenomenes sont plus frequents que ne l indiquent les guides de naturalistes Les taxonomistes ne prennent pas en compte des individus douteux probablement des hybrides le plus souvent parce que ces derniers rendent plus difficile la discrimination des especes L hybridation naturelle se produirait entre environ 10 de toutes les especes animales assez rarement en moyenne mais avec des taux d hybridation qui peuvent etre plus importants pour certaines especes Mallet 2005 Les donnees disponibles pour les papillons d Europe l un des plus etudies dans le monde laissent penser qu environ 16 des 440 especes de papillons europeens sont connus pour hybrider dans la nature avec au moins une autre espece proche de la leur Parmi ceux ci peut etre la moitie ou plus sont fertiles et ont montre des preuves de retrocroisements dans la nature Une vaste synthese publiee dans la revue Zootaxa en 2011 aboutit a la taxinomie suivante Lepidopteres fossiles non classes 4 familles et 12 genres sous ordre des Zeugloptera Chapman 1917 Papillons les plus primitifs a mandibules 160 especes decrites principalement originaires du Palearctique et du Pacifique super famille des Micropterigoidea Herrich Schaffer 1855 1 famille sous ordre des Aglossata Speidel 1977 Papillons primitifs 2 especes decrites originaires du Pacifique sud super famille des Agathiphagoidea Kristensen 1967 1 famille sous ordre des Heterobathmiina Kristensen amp Nielsen 1983 Papillons primitifs pollinivores 3 especes decrites originaires d Amerique du Sud super famille des Heterobathmioidea Kristensen amp Nielsen 1979 1 famille sous ordre des Glossata Fabricius 1775 Papillons classiques pourvus d une trompe groupe contenant l immense majorite des especes de Lepidopteres decrites plus de 157 000 especes infra ordre des Dacnonypha Hinton 1946 super famille des Eriocranioidea Rebel 1901 1 famille clade des Nielsen amp Kristensen 1996 infra ordre des Acanthoctesia Minet 2002 super famille des Acanthopteroctetoidea Davis 1978 1 famille infra ordre des Lophocoronina Common 1990 super famille des Lophocoronoidea Common 1973 1 famille clade des Myoglossata Kristensen amp Nielsen 1981 infra ordre des Neopseustina Davis amp Nielsen 1980 super famille des Neopseustoidea Hering 1925 1 famille clade des Packard 1895 infra ordre des Exoporia Common 1975 super famille des Mnesarchaeoidea Eyer 1924 1 famille super famille des Hepialoidea Stephens 1829 5 familles infra ordre des Heteroneura Tillyard 1918 clade des Nepticulina Meyrick 1928 super famille des Nepticuloidea Stainton 1854 2 familles clade des Kiriakoff 1948 clade des Borner 1939 super famille des Davis amp Gentili 2003 1 famille super famille des Adeloidea Bruand 1850 5 familles clade des Minet 1984 super famille des Davis 1986 1 famille super famille des Tischerioidea Spuler 1898 1 famille clade des Ditrysia Borner 1925 contient environ 98 des especes de Lepidopteres decrites 1 famille et 25 genres non classes super famille des Tineoidea Latreille 1810 3 familles super famille des Gracillarioidea Stainton 1854 3 familles super famille des Yponomeutoidea Stephens 1829 10 familles clade des Minet 1983 2 familles non classees super famille des Minet 1991 1 famille super famille des Gelechioidea Stainton 1854 21 familles super famille des Alucitoidea Leach 1815 2 familles super famille des Pterophoroidea Latreille 1802 1 famille super famille des Carposinoidea Walsingham 1897 2 familles super famille des Fletcher 1929 1 famille super famille des Epermenioidea Spuler 1910 1 famille super famille des Kyrki 1988 1 famille super famille des Immoidea Common 1979 1 famille super famille des Choreutoidea Stainton 1858 1 famille super famille des Galacticoidea Minet 1986 1 famille super famille des Tortricoidea Latreille 1802 1 famille super famille des Cossoidea Leach 1815 7 familles super famille des Zygaenoidea Latreille 1809 12 familles clade des Minet 1986 super famille des Minet 1991 1 famille super famille des Thyridoidea Herrich Schaffer 1846 1 famille super famille des Hyblaeoidea Hampson 1903 1 famille super famille des Calliduloidea Moore 1877 1 famille super famille des Papilionoidea Latreille 1802 7 familles super famille des Pyraloidea Latreille 1809 2 familles super famille des Mimallonoidea Burmeister 1878 1 famille clade des Chapman 1893 super famille des Drepanoidea Boisduval 1828 3 familles super famille des Lasiocampoidea Harris 1841 1 famille super famille des Bombycoidea Latreille 1802 10 familles super famille des Geometroidea Leach 1815 5 familles super famille des Noctuoidea Latreille 1809 6 familles Liste des familles Liste des familles de Lepidopteres d apres Van Nieukerken et al 2011 modifiee par des sources ulterieures Acanthopteroctetidae Davis 1978 2 genres 5 especes Adelidae Bruand 1850 5 genres 294 especes Agathiphagidae Kristensen 1967 1 genre 2 especes Aididae Schaus 1906 2 genres 6 especes Alucitidae Leach 1815 9 genres 216 especes Davis amp Gentili 2003 1 genre 3 especes Anomosetidae Tillyard 1919 1 genre 1 espece Anthelidae Turner 1904 9 genres 94 especes Apatelodidae Neumoegen amp Dyar 1894 10 genres 145 especes Archaeolepidae Whalley 1985 1 genre 1 espece Argyresthiidae Bruand 1850 1 genre 157 especes Attevidae Mosher 1916 1 genre 52 especes Autostichidae Le Marchand 1947 72 genres 638 especes Batrachedridae Heinemann amp Wocke 1876 10 genres 99 especes Bedelliidae Meyrick 1880 1 genre 16 especes Blastobasidae Meyrick 1894 24 genres 377 especes Bombycidae Latreille 1802 26 genres 185 especes Brachodidae Agenjo 1966 14 genres 137 especes Brahmaeidae Swinhoe 1892 7 genres 65 especes inclut les ex Lemoniidae Bucculatricidae Fracker 1915 4 genres 297 especes Callidulidae Moore 1877 7 genres 49 especes Carposinidae Walsingham 1897 19 genres 283 especes Carthaeidae Common 1966 1 genre 1 espece Castniidae Boisduval 1828 34 genres 113 especes Cecidosidae Brethes 1916 5 genres 16 especes Choreutidae Stainton 1858 18 genres 406 especes Cimeliidae Chretien 1916 2 genres 6 especes Coleophoridae Bruand 1850 5 genres 1 386 especes Copromorphidae Meyrick 1905 9 genres 43 especes Cosmopterigidae Heinemann amp Wocke 1876 135 genres 1 792 especes Cossidae Leach 1815 151 genres 971 especes Crambidae Latreille 1810 1020 genres 9 655 especes Meyrick 1912 1 genre 5 especes Dalceridae Dyar 1898 11 genres 80 especes Depressariidae Meyrick 1883 inclut les ex Ethmiidae Donahue amp Brown 1987 2 genres 6 especes Douglasiidae Heinemann amp Wocke 1876 2 genres 29 especes Drepanidae Boisduval 1828 122 genres 660 especes Berger 1958 6 genres 57 especes Elachistidae Bruand 1850 161 genres 3 201 especes inclut les ex Agonoxenidae Endromidae Boisduval 1828 12 genres 59 especes inclut les ex Mirinidae Eolepidopterigidae Rasnitsyn 1983 1 genre 1 espece Epermeniidae Spuler 1910 10 genres 126 especes Epicopeiidae Swinhoe 1892 9 genres 20 especes Meyrick 1914 1 genre 4 especes Epipyropidae Dyar 1903 9 genres 32 especes Erebidae Leach 1815 1760 genres 24 569 especes inclut les ex Arctiidae les ex Lymantriidae et d anciens Noctuidae Spuler 1898 6 genres 80 especes Eriocraniidae Rebel 1901 5 genres 29 especes Eupterotidae Swinhoe 1892 53 genres 339 especes Euteliidae Grote 1882 29 genres 520 especes Galacticidae Minet 1986 3 genres 19 especes Gelechiidae Stainton 1854 500 genres 4 700 especes Geometridae Leach 1815 2002 genres 23 002 especes Glyphipterigidae Stainton 1854 28 genres 535 especes inclut les ex Acrolepiidae Gracillariidae Stainton 1854 101 genres 1 866 especes Hedylidae Guenee 1858 1 genre 36 especes Heliodinidae Heinemann amp Wocke 1876 13 genres 69 especes Heliozelidae Heinemann amp Wocke 1876 12 genres 123 especes Hepialidae Stephens 1829 62 genres 606 especes Hesperiidae Latreille 1809 570 genres 4 113 especes Heterobathmiidae Kristensen amp Nielsen 1979 1 genre 3 especes Rambur 1866 1 genre 10 especes Rogenhofer 1884 11 genres 80 especes inclut les ex Anomoeotidae Hyblaeidae Hampson 1903 2 genres 18 especes Immidae Common 1979 6 genres 245 especes Incurvariidae Spuler 1898 11 genres 51 especes Heppner 1995 8 genres 120 especes Lasiocampidae Harris 1841 224 genres 1 952 especes Lecithoceridae Le Marchand 1947 100 genres 1 200 especes Limacodidae Duponchel 1845 301 genres 1 672 especes Lophocoronidae Common 1973 1 genre 6 especes Lycaenidae Leach 1815 416 genres 5 201 especes Lyonetiidae Stainton 1854 32 genres 204 especes Lypusidae Herrich Schaffer 1857 3 genres 21 especes inclut les ex Chimabachidae Megalopygidae Herrich Schaffer 1855 23 genres 232 especes Mesokristenseniidae Huang Nel amp Minet 2010 1 genre 3 especes Strand 1909 18 genres 196 especes Micropterigidae Herrich Schaffer 1855 21 genres 160 especes Heppner 1982 3 genres 4 especes Mimallonidae Burmeister 1878 27 genres 194 especes Mnesarchaeidae Eyer 1924 1 genre 7 especes Momphidae Herrich Schaffer 1857 6 genres 115 especes Neopseustidae Hering 1925 4 genres 14 especes Kristensen 1978 1 genre 1 espece Nepticulidae Stainton 1854 13 genres 819 especes Noctuidae Latreille 1809 1089 genres 11 772 especes Nolidae Bruand 1847 186 genres 1 738 especes Notodontidae Stephens 1829 704 genres 3 800 especes Nymphalidae Rafinesque 1815 559 genres 6 152 especes Oecophoridae Bruand 1850 313 genres 3 308 especes Oenosandridae Miller 1991 4 genres 8 especes Opostegidae Meyrick 1893 7 genres 192 especes Turner 1922 4 genres 9 especes Davis 1986 7 genres 57 especes Papilionidae Latreille 1802 32 genres 570 especes Kirby 1892 3 genres 15 especes Phiditiidae Minet 1994 4 genres 23 especes Pieridae Swainson 1820 91 genres 1 164 especes Plutellidae Guenee 1845 48 genres 150 especes Praydidae Moriuti 1977 3 genres 47 especes Epstein amp Brown 2003 1 genre 1 espece Prodoxidae Riley 1881 9 genres 98 especes Prototheoridae Meyrick 1917 1 genre 12 especes Pseudobistonidae Minet Rajaei amp Stuning 2015 2 genres 2 especes Psychidae Boisduval 1829 241 genres 1 350 especes inclut les ex Arrhenophanidae Meyrick 1918 2 genres 8 especes Pterophoridae Latreille 1802 90 genres 1 318 especes Pyralidae Latreille 1809 1055 genres 5 921 especes Hampson 1898 3 genres 10 especes Riodinidae Grote 1895 146 genres 1 532 especes Roeslerstammiidae Bruand 1850 13 genres 53 especes Saturniidae Boisduval 1837 169 genres 2 349 especes Hodges 1998 1 genre 1 espece Fletcher 1929 2 genres 8 especes Scythrididae Rebel 1901 30 genres 669 especes Friese 1966 Sematuridae Guenee 1858 6 genres 40 especes Sesiidae Boisduval 1828 154 genres 1 397 especes Minet 1991 2 genres 4 especes Hampson 1920 4 genres 8 especes Sphingidae Latreille 1802 206 genres 1 463 especes Janse 1917 44 genres 408 especes Thyrididae Herrich Schaffer 1846 93 genres 940 especes Tineidae Latreille 1810 357 genres 2 393 especes inclut les ex Acrolophidae Meyrick 1885 12 genres 19 especes Tischeriidae Spuler 1898 3 genres 110 especes Tortricidae Latreille 1802 1071 genres 10 387 especes Undopterigidae Kozlov 1988 1 genre 1 espece Uraniidae Leach 1815 90 genres 686 especes Kyrki 1988 3 genres 66 especes Minet 1991 1 genre 2 especes Xyloryctidae Meyrick 1890 60 genres 524 especes Yponomeutidae Stephens 1829 95 genres 363 especes Ypsolophidae Guenee 1845 7 genres 163 especes Zygaenidae Latreille 1809 170 genres 1 036 especes Cladogramme Une analyse genetique realisee par Heikkila et al 2015 complete par d autres etudes ont permis d aboutir aux cladogrammes suivants Lepidoptera Zeugloptera MicropterigoideaHeterobathmiina HeterobathmioideaAglossata AgathiphagoideaGlossata Lophocoronina LophocoronoideaDacnonypha EriocranioideaExoporia MnesarchaeoideaHepialoideaAcanthoctesia AcanthopteroctetoideaNeopseustina NeopseustoideaHeteroneura Nepticulina Nepticuloidea NepticulidaeOpostegidaeAdeloidea ProdoxidaeHeliozelidaeIncurvariidaeAdelidaeTischerioidea TischeriidaeDitrysia Tineoidea sans Gracillarioidea RoeslerstammiidaeGracillariidaeBucculatricidaeYponomeutoidea sans et DouglasiidaePterophoroidea PterophoridaeImmoidea ImmidaeChoreutoidea ChoreutidaeGalacticoidea GalacticidaeTortricoidea TortricidaeAlucitoidea AlucitoideaEpermenioideaCarposinoidea CarposinidaeCopromorphidaeGelechioidea Depressariidae BatrachedridaeColeophoridaeLecithoceridaeXyloryctidaeAutostichidaeMomphidaeBlastobasidaeScythrididae Depressariidae Elachistidae CosmopterigidaeGelechiidae Depressariidae Depressariidae Ethmiinae Depressariidae Elachistidae OecophoridaeLypusidae Depressariidae Depressariinae Depressariidae Geometroidea SematuridaePseudobistonidaeEpicopeiidaeUraniidaeEpicopeiidaeNoctuoidea OenosandridaeNotodontidaeNolidaeErebidaeEuteliidaeNoctuidae Comme on peut le voir sur le schema ci dessus les differentes super familles et la majorite des familles sont confirmees comme groupements monophyletiques La seule incoherence evidente par rapport au cadre taxonomique rapporte ci dessus concerne la position de certains genres et la fragmentation de certaines familles Heikkila et coll a explique ce resultat avec le possible manque de materiel genetique analyse et avec le type de caracteres morphologiques imaginaux pris en consideration Ecologie et repartitionHypercompe scribonia un papillon de nuit de l est des Etats Unis Ils sont presents partout dans le monde mais chaque papillon a une aire de distribution qui lui est specifique Certaines especes sont sedentaires d autres se disseminent d autres encore sont migratrices sur des distances plus ou moins longues Article detaille Migration des papillons Ecozone afrotropicale Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone afrotropicale Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone afrotropicaleEcozone australasienne Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone australasienneRegion holarctique Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur region holarctique Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur region holarctiqueEcozone neotropique Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone neotropique Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone neotropique Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone neotropique Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur ecozone neotropiqueRegion orientale Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur region orientale Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur region orientale Universite de Rennes 1 collection Charles Oberthur region orientaleRegion indomalaise Attacus paraliae une espece de la region indomalaise Archaeoattacus staudingeri dans les collections du MNHN de Paris Attacus paraliae une espece de la regions indomalaise Actias neidhoeferi un saturniidae vivant a Taiwan Disparition et papillons comme bioindicateurs Les papillons sont presents dans presque tous les environnements terrestres hors zones tres froides Ils y representent pres de 10 des 1 450 000 especes d insectes connues a la surface de la Terre derriere les coleopteres 25 Assez faciles a observer les papillons diurnes sont les especes d insectes hors especes nuisibles les mieux connues et suivies au monde Tres divers en termes d exigences ecologiques et souvent associes a une ou quelques especes de plantes ou a un type d habitat la plupart des especes sont monophages ou oligophages et etroitement infeodees a des plantes hotes sensibles et vulnerables ils sont d excellents indicateurs biologiques Ils sont vulnerables a de nombreux facteurs de degradation de l environnement et sont des pollinisateurs ce qui en fait d interessants bioindicateurs En Europe notamment on les utilise pour evaluer l etat et la sante des ecosystemes l etat de certains services ecosystemiques qui sont des ressources et des indicateurs important pour les questions de soutenabilite du developpement Rien qu au Royaume Uni il a ete parcouru environ 750 000 km l equivalent d un aller retour terre lune pour realiser des transects repetees d echantillonnages de Lepidopteres depuis 1976 Ces comptages ont permis de documenter les phenomenes de declin et d extinctions regionales et nationales qui ont commence avant 1900 des inventaires des papillons butinant sur la pimprenelle etaient deja fait en 1840 dans une zone protegee de Baviere en Allemagne Partout les resultats revelent de graves pertes d especes en montrant que les especes rares et specialisees sont celles qui ont largement disparu et avant les autres laissant des ecosystemes appauvris et domines par quelques especes communes et plus generalistes La disparition des papillons ne cesse de s accelerer depuis quelques decennies Elle en dit donc long sur l etat de sante de l environnement ainsi un rapport de l Agence europeenne pour l environnement alerte sur le fait qu en France comme en Europe les papillons des prairies ont regresse de 50 entre 1990 et 2011 principalement en raison de la degradation progressive des ecosystemes de l agriculture intensive pesticides ou encore du rechauffement climatique En Grande Bretagne environ 70 de la totalite des especes de papillons auraient ainsi disparu en vingt ans En France 66 des 301 especes de papillons connues en France metropolitaine ont disparu d au moins un departement depuis le siecle dernier En moyenne chaque espece a disparu de l equivalent de 4 departements tandis que les departements les plus urbanises de France ont perdu plus de 30 de leurs especes La disparition des papillons comme celle des abeilles et d autres pollinisateurs dans tout ou partie de leur aire de repartition est en partie liee aux pesticides desherbants qui tuent certaines de leurs plantes hotes et insecticides y compris depuis peu des insecticides dits biologiques produits a partir du bacille de thuringe Bacillus thuringiensis ou Bt tres utilises et ciblant les Lepidopteres devenant une nouvelle et importante cause de disparition Leur regression est aussi en partie causee par la reduction de la biodiversite florale du fait de la monoculture et de la transformation du paysage vegetal par l homme qui a ainsi reduit la quantite des ressources alimentaires et leur diversite qualitative Etat pressions menaces Cette section a besoin d etre recyclee 11 fevrier 2017 Motif Beaucoup d informations trop specifiques a la France et juxtaposees de facon confuse Ameliorez la ou discutez des points a ameliorer Diminution reguliere et rapide des populations de papillons ici de prairies en Europe Quelques especes peu nombreuses ont une aire en extension voire un comportement invasif lie a l extension de certaines cultures comme c est le cas de la pyrale du mais ou encore de la mineuse du marronnier pour des raisons mal comprises mais de nombreuses especes de Lepidopteres sont en forte regression ou ont recemment disparu de tout ou partie de leurs habitats naturels La destruction et la fragmentation de leurs habitats notamment par l agriculture intensive l urbanisation la deforestation l assechement des milieux humides les gyrobroyages et l usage croissant de pesticides semblent etre les principales causes de cette regression les insecticides mais aussi les desherbants ciblent en effet les plantes hotes de certaines chenilles Le dereglement climatique est une autre cause qui explique aussi des changements rapides d aires de repartition ou des disjonctions de cycles de vie Les rhopaloceres sont en forte voie de regression depuis les annees 1970 notamment probablement en raison d un usage croissant de pesticides insecticides mais aussi a cause du recul du bocage des prairies en raison de la fragmentation ecopaysagere croissante par les routes notamment le phenomene de roadkill touche aussi les papillons quand ils traversent les routes En France metropolitaine seules une quinzaine d especes sont protegees en 2012 Or au moins 16 papillons de jour sont menaces de disparition a court terme alertent l Union internationale pour la conservation de la nature le Museum national d histoire naturelle et l Office pour les insectes et leur environnement 18 papillons sont quasi menaces selon la derniere liste rouge des especes menacees en France et beaucoup d autres sont en voie de regression parmi 253 especes A titre d exemple l Hesperie du barbon non revu depuis plus de 10 ans en 2012 a ete recemment classee en danger critique en France probablement victime de l urbanisation de la periurbanisation et de la fragmentation ecopaysagere du littoral mediterraneen roadkill Le Melibee infeode aux prairies humides acides a molinie voit ses habitats landes humides et tourbieres notamment detruits draines amendes ou boises il ne survit que dans quelques tourbieres des Vosges ou du Jura et est au bord de l extinction L Azure de la sanguisorbe regresse en raison de la destruction des prairies humides ou vit la plante hote a laquelle il est infeode Sanguisorbe officinale De plus sa chenille est durant quelque temps protegee dans une fourmiliere Par exemple l hermite un papillon autrefois largement repandu en France a subi une regression de ses effectifs de l ordre de 30 rien que sur les 10 dernieres annees ce qui le classe dans la categorie vulnerable L Azure du melilot est lui classe quasi menace alors que le melilot est une plante abondante sur de nombreuses friches Les eclairages nocturnes forment des remparts infranchissables pour de nombreuses especes de papillons de nuit Phototropisme negatif qui ont besoin de se deplacer entre leurs zones de reproduction et nourrissage et pour leurs migrations bon nombre d entre eux meurt d epuisement en s approchant de ces eclairages qui dans ce cas deviennent un piege dont ils ne sortiront plus Phototropisme positif Les Lepidopteres nocturnes sont majoritaires par rapport aux diurnes et participent grandement a la pollinisation parfois de facon specifique ils sont aussi la source alimentaire quasiment exclusive des Chiropteres qui sont eux aussi en grand danger Methodes de conservation Cette section est trop longue Elle pourrait gagner a etre raccourcie ou repartie en plusieurs sous sections Il est egalement possible que sa longueur cree un desequilibre dans l article au point d en compromettre la neutralite en accordant a un aspect du sujet une importance disproportionnee Le taux d extinction des insectes et arthropodes en zones temperees excede actuellement C est a dire le taux d extinction des vertebres et des plantes vasculaires Leur conservation est d autant plus necessaire puisque les extinctions de populations ont meme parfois lieu dans des reserves naturelles alors qu on y retrouve des ressources en abondance Etant donne les fortes pressions et menaces que subissent le lepidoptere partout dans le monde liees a la perte d habitats des mesures de conservation doivent etre envisagees par les groupes de protection de la biodiversite Par ailleurs plusieurs auteurs soutiennent qu il est peu probable que les especes de lepidopteres en voie de disparition puissent survivre sans adaptation de leur habitat L importance du lepidoptere au sein d un ecosysteme n est pas negligeable puisqu il s agit entre autres d une espece pollinisatrice Au Canada le registre public des especes en peril denombre deux papillons designes en voie de disparition ou en peril soit le Satyre fauve des Maritimes Coenonympha nipisiquit endemique a la region de la baie des Chaleurs au Quebec et le Monarque Danaus plexippus present du Canada au Mexique en passant par la Californie Ces especes doivent faire l objet de projet de conservation afin de preserver la biodiversite locale des ecosystemes urbains ou sujets a des changements importants dus aux changements climatiques etant donne leur statut Plusieurs approches ont ete developpees par les gestionnaires de milieux naturels au cours des dernieres annees en fonction des menaces qui pesent sur les populations de lepidopteres Il existe d ailleurs des plans de conservation qui sont destines aux decideurs politiques pour favoriser la conservation des lepidopteres en zones urbaines Par exemple la fondation David Suzuki rend disponible un plan de conservation pour le monarque en milieu urbain au Canada Or peu d etudes ont ete realisees afin de determiner leur efficacite a long et court terme sur la demographie le comportement et la viabilite de la population La viabilite d une metapopulation exprime la probabilite qu elle persiste pour un temps donne Pourtant les tentatives de conservation d especes de papillons s averent souvent infructueuses en raison d une mauvaise comprehension des causes du declin de leur population Entre autres la preservation de l ecosysteme primaire bien qu elle consiste en une approche benefique pour plusieurs especes n est pas toujours adaptee a la conservation des insectes Une identification des causes du declin et l elimination de ces causes est donc primordiale pour elaborer un plan de conservation reussi D abord un suivi des populations de papillons notamment des especes a statut est necessaire dans une optique de conservation Dans les paysages fragmentes la notion de metapopulation devient pertinente pour assurer l efficacite du plan de conservation En effet des populations locales de lepidopteres peuvent se disperser vers d autres habitats en passant par des zones qui ne sont pas appropriees pour leur survie au cours de leur cycle de vie Des habitats connectes physiquement ne sont pas toujours necessaires meme en zone urbaine Par contre la presence d habitats viables en zone urbaine est primordiale pour le maintien de la biodiversite urbaine Les habitats peuvent etre connectes par le biais de l intervention humaine En revanche des connexions structurelles ou fonctionnelles entre les habitats par le biais des corridors ecosystemiques favorise ce type de dispersion Des ecosystemes ruraux ou urbains permettant les echanges entre les populations favorisent une diversite genetique et une recolonisation des habitats qui ont subi une extinction locale ce qui protege la metapopulation de l extinction De maniere generale la perte d habitat ou leur fragmentation affecte la tenacite des populations de papillons et peuvent entrainer leur extinction en les rendant plus vulnerables aux perturbations locales De petits habitats fragmentes peuvent etre convenables pour une metapopulation si on s assure de leur connexion humaine ou naturelle et de leur quantite En effet il faut considerer une quantite minimale d habitats convenables pour qu une metapopulation puisse survivre Comme les conditions locales entre les habitats fragmentes divergent on diminue le risque d extinction des metapopulations Comme la gestion de la conservation d un habitat pour une espece de papillons necessite une bonne comprehension des menaces il est possible que la simulation de mecanismes cles de perturbation soit necessaire Les interventions humaines pour maintenir ou creer une connectivite pourraient donc inclure une perturbation de l habitat Par exemple il est possible que le retrait des plantes indigenes ou de plantes exotiques envahissantes soit essentiel au maintien des plantes nourricieres pour le papillon Un autre exemple serait de recreer des dynamiques de feu pour maintenir le stade de succession vegetale a une succession primaire qui favorise la presence de plantes ideales pour les larves et la ponte Par contre le feu favorise la croissance d especes vegetales envahissantes a la suite de la perturbation et ne peut par consequent pas constituer en elle seule une methode de rehabilitation du papillon dans les prairies sans la combiner a de la revegetalisation Par contre le retrait des especes envahissantes doit etre accompagne d une revegetalisation du site avec des especes indigenes accompagne d un suivi sur plusieurs annees pour s assurer que la colonie a pu etre eradiquee Un stade succession primaire implique egalement des sols plus jeunes une augmentation de la luminosite disponible pour les graminees ainsi qu une augmentation de l accessibilite des lepidopteres aux plantes qui leur sont vitales en retirant les arbustes D autres interventions pourraient s averer necessaires pour soutenir une espece menacee dans le cadre de la mise en place d un plan de conservation telles que la restauration des habitats fragmentes Par contre il est demontre que l amelioration de l habitat n est pas suffisante pour les populations isolees de lepidopteres La creation de nouveaux habitats ou l agrandissement d habitats existants ainsi que la connectivite entre les habitats fragmentes est necessaire combine avec d autres methodes de gestion comme la reintroduction d individus ou l adaptation de l habitat aux stades du cycle de vie de l espece menacee Une restauration d habitat implique d ameliorer sa qualite pour une ou plusieurs especes Une des methodes pour ameliorer la qualite de l habitat pour le papillon est d instaurer a long terme un regime approprie de broutage de tonte ou de fauchage afin d y maintenir une structure de vegetation basse et ouverte L efficacite de cette methode pour controler les especes envahissantes est variable mais elle peut tout de meme avoir des effets benefiques pour les populations de lepidopteres dont l habitat est domine par la vegetation ligneuse Cette structure de vegetation permet a certaines plantes comme le Succisa pratensis de developper des feuilles plus larges ce qui attire les femelles pour la ponte des œufs puisque le risque de manque de nourriture pour les larves est reduit Il a ete demontre que la tonte des graminees est associee a une augmentation de la taille de la population notamment chez le lcaricia icarioides fenderi ainsi qu a un plus grand nombre d œufs et une augmentation du taux de survie des larves Un habitat ou la succession vegetale n est pas suivie peut ne pas adapte a tous les stades du cycle de vie de l espece ce qui reduit la viabilite des metapopulations de lepidopteres Ensuite la dynamique de la metapopulation doit etre prise en compte dans un plan de gestion et de conservation d une espece de lepidopteres En effet la metapopulation doit avoir une taille minimale que l espece soit viable en termes de diversite genetique et de protection contre les maladies qui peuvent les atteindre Une analyse de la viabilite de la population peut etre un outil pertinent puisqu il permet de predire le risque d extinction ou la viabilite d une population en fonction de certains parametres Ce type de modelisation de la demographie amene a l identification des facteurs qui contribuent a la survie du lepidoptere et finalement au choix de la methode de gestion de son habitat L analyse de viabilite permet de prendre en compte les dynamiques des paysages dans la gestion de la conservation a long terme pour un habitat fragmente ayant un stade de succession vegetale avance Les mesures de conservation choisies pour une espece doivent prendre en compte les differents stades de son cycle de vie et du developpement du lepidoptere Il faut souligner que le risque d adapter un habitat aux premiers stades du cycle de vie du papillon en perturbant l habitat dans lequel il se trouve est souvent benefique finalement pour la survie de la metapopulation En effet meme si les stades juveniles et les sites de pontes ne necessitent qu une petite partie des ressources que le papillon utilise a maturite il ne faut pas negliger leur importance dans la mise en place du plan de conservation La survie des larves et la presence des sites de ponte ont notamment un effet direct sur la taille de la metapopulation et sa persistance Le plan de restauration d un habitat devrait en definitive representer toutes les etapes de vie du lepidoptere Pour ce qui est du choix de l habitat a conserver pour favoriser une population de lepidopteres ou bien le choix de l habitat dans lequel il y aura une reintroduction de l espece il est necessaire de comprendre le besoin de l habitat a toutes les echelles A petite echelle il faut considerer les plantes presentes ainsi que les dynamiques locales dont les variations microclimatiques et topographiques Meme si elles ne sont pas souvent prises en compte ces variations peuvent avoir un effet considerable sur la survie de la metapopulation puisqu elles peuvent affecter le comportement des individus dans un habitat qui semble adapte a premiere vue A grande echelle il est important de prendre en consideration le type d ecosysteme ainsi que la distribution historique de l espece En effet leur distribution actuelle ne correspond pas necessairement au meilleur habitat possible historiquement La modelisation est necessaire avant de choisir un habitat pour la reintroduction afin de bien prioriser les stades du cycle de vie les plus menaces en fonction des caracteristiques d habitats disponibles Le plan de restauration devrait prendre en consideration l ensemble des facteurs biotiques et abiotiques de l ecosysteme de predilection de l espece faisant l objet de la reintroduction Les criteres de selections pour le choix de l habitat comprennent la presence des plantes vitales pour l espece faisant l objet du plan de conservation une pente maximale preferable pour l espece ainsi qu une proportion d especes vegetales indigene plus grande que la quantite d especes exotiques presentes dans le paysage Comme les plantes necessaires pour la survie des lepidopteres a differents stades de leur cycle de vie sont pour la plupart en declin il est souvent necessaire de revaloriser cette vegetation au sein de l habitat dans le plan de conservation Dans le cadre d une restauration ou de creation d habitats il est necessaire de recreer une communaute vegetale diversifiee biologiquement coherente et fonctionnelle la seule plantation de plantes vitales pour l espece faisant l objet du plan de conservation ne sera pas suffisante pour recreer les interactions complexes que l on retrouve dans l ecosysteme a l etat naturel Afin de planifier cette recoloniastion il faut prendre en compte la distribution historique des communautes vegetales pour l habitat en question et de les adapter en fonction des realites terrains des changements climatiques qui ont eu lieu depuis les premieres prises de donnees en plus de prendre en compte la biologie du lepidoptere Les parcelles d habitat non perturbes devraient etre integrees dans le plan de conservation afin de retrouver un habitat restaure coherent et qui est adapte a tous les niveaux trophiques Finalement les habitats fragmentes doivent avoir une assez grande superficie pour accueillir la population locale ce qui permet de soutenir une metapopulation viable Il est par ailleurs essentiel lors d une modification ou d une creation d un habitat dans le cadre d un plan de conservation que cette adaptation permette de soutenir autant d especes que possible en particulier dans les points chauds de biodiversite ou bien dans des zones ou l on retrouve une population dense d especes endemiques ou rares Sans la consideration des autres especes dans un plan d action visant la conservation d une espece de lepidopteres en particulier des effets negatifs sur la biodiversite sont attendus en plus d une degradation du statut des especes endemiques ou rares vulnerables qui frequentent cet ecosysteme La methode de la reintroduction d individus dans un habitat donne peut etre necessaire dans un contexte d extinction imminente d une population de lepidopteres dans une zone ou la recolonisation naturelle est peu probable etant donne l isolement geographique des populations par rapport aux parcelles viables Cette technique de conservation a ete realisee pour plusieurs especes dont le Glaucopsyche lygdamus palosverdesensis aux Etats Unis et le Coenonympha nipisiquit au Canada Deux avenues peuvent etre empruntees dans le cadre de cette methode de gestion d une population La premiere est de fournir aux populations introduites des habitats garantissant un succes d integration La seconde approche consiste a modifier graduellement les communautes vegetales de l habitat dans lequel le papillon est introduit ce qui permet a la population de s adapter et a la vegetation de prendre place de facon graduelle La premiere approche necessite une gestion intensive et continue afin de permettre a la population de persister dans son nouvel habitat Elle assure toutefois une viabilite a court terme pour la population de lepidopteres introduite et limite les risques d extinction subite ce qui peut etre necessaire lors d une implantation La deuxieme approche prevoit de moins en moins d intervention humaine avec le temps puisque la population s adapte au milieu en fonction des realites presentes et est par consequent plus adaptee a une planification a long terme Il ne faut pas sous estimer l importance de faire un suivi de la viabilite de la population reintroduite ou conservee sur le a plusieurs echelles de temps Il arrive qu un habitat soit considere comme etant ideal pour l espece par les experts par exemple un habitat qui contient plusieurs plantes necessaires aux larves alors qu il ne l est pas sur le temps long a cause par exemple d extinctions locales frequentes La reintroduction peut donc etre une reussite a court terme sans l etre une autre echelle de temps Le travail a faire pour que les especes de lepidopteres menacees retrouvent un statut stable pour chacune des populations reste colossal Par contre les plans de conservation doivent s ajuster a une multitude de criteres pour s adapter a la metapopulation de l espece faisant l objet d un plan de conservation Les techniques de restauration d habitats et de populations de lepidopteres detaillees dans les differentes etudes ne peuvent pas etre universelles Pour qu elles soient applicables a l ensemble des especes de lepidopteres dans differents types d habitats la gestion de la conservation des especes devrait se concentrer sur les processus ecologiques comme les perturbations historiquement benefiques pour le maintien des metapopulations de papillons ou la competition entre especes Or la plupart des plans de conservation se penche plutot vers l analyse des objectifs specifiques au site ce qui demande plus de travail pour batir un projet dans une zone differente avec une espece differente Aussi un plan de gestion devrait etre flexible et s adapter en fonction des avancees scientifiques par rapport aux connaissances biologiques de l espece de lepidopteres faisant l objet d une conservation ou de l ecologie du paysage des changements climatiques et des dynamiques naturelles de l habitat Il est possible que les objectifs et les mesures entreprises pour y arriver soient appeles a etre modifies dans le temps et le plan de gestion devrait prendre ces facteurs en compte Protection La convention de Berne qui a pour but d assurer la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l Europe par une cooperation entre les Etats a ete signee le 19 septembre 1979 a Berne en Suisse entree en vigueur le 1er juin 1982 Elle comporte en annexe une liste d especes qui comprend des papillons Voici quelques exemples Polyommatus golgus Euphydryas aurinia le damier de la succise Euphydryas maturna le damier du frene Papilio alexanor Alexanor Papilio hospiton Porte Queue de Corse Parnassius apollo Apollon Parnassius mnemosyneDirective habitats de la communaute europeenne du 21 mai 1992 Annexe IILycaena helle Cuivre de la bistorte Lycaena dispar Cuivre des marais Polyommatus eroides Polyommatus golgus Phengaris teleius l azure de la sanguisorbe Coenonympha œdippus le fadet des laiches Euphydryas aurinia le damier de la succiseDirective habitats de la communaute europeenne du 21 mai 1992 Annexe IV especes necessitant une protection stricte transpose en droit francais par l arrete du 23 avril 2007 remplacant celui du 22 juillet 1993Lycaena helle Cuivre de la bistorte Lycaena dispar Cuivre des marais Phengaris arion l azure du serpolet Phengaris nausithous l azure des palluds Phengaris teleius l azure de la sanguisorbe Polyommatus eroides Polyommatus golgus Lopinga achine Bacchante Coenonympha œdippus le fadet des laiches Euphydryas aurinia le damier de la succiseProtection nationale par arrete du 23 avril 2007Phengaris alcon l azure des mouilleres Phengaris rebeli l azure de la croisette Protection regionale par exempleCupido minimus Cyaniris semiargus Lysandra coridon et Melitaea phoebe en Poitou Charentes Satyrium w album la thecla de l orme Glaucopsyche alexis l azure des cytises Plebejus idasle moyen argus Plebejus idas l azure des coronilles Pseudophilotes baton l azure du thym en Ile de France Une espece est consideree comme nuisible Cacyreus marshalli le brun des pelargonium Des recommandations sont emises au niveau national en direction des Maires et Mairies qui convie a reduire voir eteindre quant cela est possible les eclairages nocturnes ayant pas ou peut d utilite publique pour retablir les Corridor biologique Les ultraviolets sont particulierement a proscrire des eclairages nocturnes un label et decerne aux communes sous la forme d etoiles communes etoilees cette appellation concerne toutefois principalement la reappropriation du ciel nocturne la redecouverte de la voute celeste Symboles et mythologie du papillonPluie de sang en Provence en juillet 1608 Debut juillet 1608 les faubourgs d Aix en Provence furent recouverts d une pluie de sang Nicolas Claude Fabri de Peiresc fit des releves de cette pluie en recueillant quelques gouttes sur la muraille du cimetiere de la cathedrale Il decouvrit que c etaient les excrements des chrysalides des papillons qui avaient ete observes recemment Le centre ville n ayant pas ete envahi il etait reste epargne Cette explication scientifique ne calma pas la terreur populaire Grace et legerete le papillon est au Japon un embleme de la femme et deux papillons figurent le bonheur conjugal Legerete subtile les papillons sont des esprits voyageurs leur vue annonce une visite ou la mort d un proche Un autre aspect du symbolisme du papillon est fonde sur ses metamorphoses la chrysalide est l œuf qui contient la potentialite de l etre le papillon qui en sort est un symbole de resurrection C est encore si l on prefere la sortie du tombeau Symbole du feu solaire et diurne et pour cette raison de l ame des guerriers il represente le soleil dans le temple des guerriers azteques et le dieu de feu porte comme embleme un pectoral nomme papillon d obsidienne L obsidienne comme le silex est une pierre de feu Toutes ces interpretations decoulent probablement de l association analogique du papillon et de la flamme du fait de ses couleurs et du battement de ses ailes Dans la mythologie grecque Psyche l ame mariee a Eros l amour acquiert des ailes de papillon la peinture francaise nourrie de mythologie fait figurer des papillons a cote de Psyche dans les tableaux qui la representent En grec ancien psukhe signifie a la fois ame et papillon ArtsDessins et peintures Les papillons ont ete representes et il en reste des peintures datant pour la plus ancienne en Egypte dans la tombe de Neferhotep de vers 3 000 ans avant notre ere En Europe les plus anciennes peintures de papillons retrouvees sont celles d enluminures du IX e siecle puis dans divers tableaux de la peinture flamande de la peinture hollandaise et de la peinture italienne mais ils sont particulierement presents dans les natures mortes flamandes et hollandaises du XVII e siecle Egypte ancienne tombe de Nakht Livre d heures d Hastings Lettrine enluminee encre et peinture sur parchemin XVI e siecle Renaissance Philippe de Marlier Vincent van Gogh Article detaille papillons dans la peinture Partout a travers le mondeChine voir aussi le plus grand parc mondial des papillons dans le District de Xishan Coree Etats Unis Martin Johnson Heade Les papillons ont aussi ete dessines et peints par des naturalistes qui etaient des artistes Dessin de Jacob Hubner Parnassius phoebusssp sacerdos Alfred Brehm Moses Harris Per Olof Christopher Aurivillius Autres representations de papillons En philatelie De tres nombreux papillons ont fait l objet de tirages dans de nombreux pays Timbre de la poste allemande le Gonepteryx rhamni Timbre de la poste d Azerbaidjan le Timbre de la poste de Russie En heraldique Des blasons representent des papillons par exemple les armes des marquis de La Galissonniere qui donnent sans doute le papillon du blason de la ville de Monnieres Famille Barrin de La Galissonniere Ville de Monnieres Des tapisseries ceramiques et autres elements d ameublementTapisserie de Dubois et Redoute Salon des Fleurs chateau de Compiegne Ceramique italienne En illustration de livres publiciteThe Princess Nobody illustree par Richard Doyle A La Parisienne hiver 1913 1914 Notes et references en Robert G Foottit et Peter H Adler Insect Biodiversity John Wiley amp Sons 2009 p 327 Vincent Albouy Les papillons Editions Artemis 2008 p 14 a b et c en Erik J van Nieukerken et al Order Lepidoptera Linnaeus 1758 In Zhang Z Q Ed Animal biodiversity An outline of higher level classification and survey of 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papillons passent ils l hiver Quae 2012 lire en ligne p 11 Un autre regard Chronique de Nicole Tourneur Francais au Mexique La rubrique expatriation de WebFrancia sur www webfrancia com consulte le 13 fevrier 2021 es RAE ASALE et RAE papalote Diccionario de la lengua espanola sur Diccionario de la lengua espanola Edicion del Tricentenario consulte le 13 fevrier 2021 Elisa Dore L evolution du vol des papillons morphos elucidee Pour la science no 531 decembre 2021 lire en ligne Laurent Chabrol Guide ecologique des papillons du Limousin Societe entomologique du Limousin 2000 p 57 Tous ces papillons ont une position de repos ailes fermees et gerent l absorption donc la temperature de maniere active en jouant sur leur orientation par rapport au soleil et sur l ouverture de leurs ailes Le procede est efficace et permet de maniere active et c est la le point important d eviter la surchauffe fatale Cf La gestion de la lumiere par les insectes source d innovations sur techniques ingenieur fr 26 novembre 2015 en Joel G Kingsolver Evolution and coadaptation of thermoregulatory behavior and wing pigmentation pattern in pierid butterflies Evolution vol 41 no 3 1987 p 472 DOI 10 2307 2409250 Yves Latouche Papillons Hachette 1963 p 4 en Radwanul Hasan Siddique Guillaume Gomard amp Hendrik Holscher The role of random nanostructures for the omnidirectional anti reflection properties of the glasswing butterfly Nature Communications vol 6 no 6909 2015 DOI 10 1038 ncomms7909 Serge Berthier La couleur des papillons ou l imperative beaute proprietes optiques des ailes de Papillons 2000 en Riddhi Deshmukh Saurav Baral A Gandhimathi Muktai Kuwalekar amp Krushnamegh Kunte Mimicry in butterflies co option and a bag of magnificent developmental genetic tricks Wiley Interdiscip Rev Dev Biol vol 7 no 1 2018 DOI 10 1002 wdev 291 lire en ligne en Robert H Hegna Ossi Nokelainen Jonathan R Hegna Johanna Mappes To quiver or to shiver increased melanization benefits thermoregulation but reduces 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Anatomie des lepidopteres Chenille Chrysalide Rhopaloceres Heteroceres Lepidoptera classification phylogenetique Migration des papillons Papillons dans l artLiens externes Lepi Net Les Carnets du Lepidopteriste Francais Papillons de Suisse Papillons diurnes du Canada Le monde des insectes forum francophone sur les lepidopteres de Lepiforum aide a l identification des lepidopteres d Europe en Butterflies of America en The Global Lepidoptera Names Index LepIndex Portail de l entomologie