Ne doit pas être confondu avec mondialisme Le terme de mondialisation ou globalisation correspond à un libre échange sty
Mondialisation

Le terme de mondialisation ou globalisation correspond à un libre échange[style à revoir] des marchandises, des capitaux, des services, des personnes, des techniques et de l'information. Il désigne le processus d'intégration des marchés et de rapprochement des humains qui résulte notamment de la libéralisation des échanges, du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées des technologies de l'information et de la communication (TIC) à l'échelle planétaire. Elle se manifeste, outre l'interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et l'intensification de la concurrence, par l'expansion des échanges et des interactions humaines.
Selon Olivier Dollfus, « la mondialisation, c'est l'échange généralisé entre les différentes parties de la planète, l'espace mondial étant alors l'espace de transaction de l'humanité ».
La revue Sciences humaines considère que la mondialisation peut avoir plusieurs définitions selon l'interprétation des pouvoirs publics, des entreprises et des consommateurs concernés. Pour les pouvoirs publics, la mondialisation correspond aux différentes relations d'échange de marchandises, de services, de devises, de capitaux et de personnes au niveau international. D'un autre côté, les entreprises la conçoivent comme le moyen de manager aussi bien les activités du processus de fabrication des produits depuis la conception jusqu'à la vente au consommateur final que les activités de leurs branches dans les pays d'accueil. Pour les consommateurs finalement, la mondialisation correspond à la possibilité pour eux d'accéder à un ensemble diversifié de biens et de services fabriqués dans plusieurs pays différents.
Malgré la croissance sans précédent de la richesse mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à 1973 (la fin des Trente Glorieuses), depuis les années 1980 selon la Banque mondiale, la mondialisation provoque de plus en plus de mécontentements dans les pays développés. Depuis plusieurs années, le sentiment de déclassement économique et social s’accroit au sein d’une partie de la population dans plusieurs pays. De plus en plus de sceptiques émergent au sujet de la mondialisation et de ses conséquences notamment aux États-Unis, ironiquement, les principaux architectes de l’ordre économique post-Seconde Guerre mondiale.
Pour plusieurs auteurs cependant, l’analyse des faits indique que ces phénomènes, qui sont bien réels et importants, tendent à être exagérés. Les États-providences n'ont globalement jamais été aussi bien financés, l'emploi est à des niveaux records dans la majorité des pays développés, la pauvreté recule dans le monde et la social-démocratie des pays nordiques est toujours le modèle économique et social le plus performant avant les pays « néolibéraux ».
Étymologie
En français, le mot est utilisé pour la première fois par Pierre de Coubertin, dans un article du Figaro daté du , ainsi que l'a montré le géohistorien français Vincent Capdepuy. Il apparaît ensuite dans un ouvrage de Paul Otlet en 1916. Le mot désigne alors une appropriation à l'échelle du monde et s'inscrit dans une réflexion sur la réorganisation de la vie internationale après la guerre. Cependant, les occurrences restent rares durant l'entre-deux-guerres.
En 1907, dans le cadre d’une réflexion sur la place de l’ethnographie Arnold van Gennep parle d’« un « mondialisme » croissant » ; en 1933, il écrit : « car nous vivons en plein dans ce que je nommerai la Mondialisation de l'Humanité ». Les guillemets dans un cas, l'italique dans l'autre montrent que les mots sont nouveaux.
Après la Seconde Guerre mondiale le mot est employé de façon croissante.
Définition : globalisation et mondialisation
« Avant, les événements qui se déroulaient dans le monde n'étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont tous dépendants les uns des autres »
— Polybe, IIe siècle av. J.-C.
La distinction entre ces deux termes est propre à la langue française. Au départ, d'un point de vue étymologique, comme pour le sens commun, monde (tiré du latin mundus : univers) et globe (tiré du latin globus : en tous sens) sont suffisamment proches a priori pour que mondialisation et globalisation soient synonymes dans leur emploi initial en langue française,.
En anglais, l'usage premier revient au terme « globalisation », repris d'ailleurs par la plupart des autres langues. Le terme anglo-Américain globalization recouvre largement le même débat que la variante sémantique francophone. Différentes personnes peuvent accorder telle ou telle nuance de sens aux termes employés, selon qu'ils mettent l'accent sur la dimension économique, culturelle ou politique, en fonction de leur appartenance, consciente ou non, à tel ou tel courant de pensée.
Le géographe Laurent Carroué, spécialiste de ces questions, plaide pour une distinction plus nette de ces deux termes. Pour lui, la mondialisation peut être définie comme le processus historique d'extension du système capitaliste à l'ensemble de l'espace géographique mondial. Il critique l'usage trop vague de globalisation.
En français, malgré la proximité de « globalisation » avec l'anglais, la particularité de « mondialisation » repose sur une divergence sémantique. D'après le sociologue Guy Rocher : « La mondialisation pourrait être définie comme l'extension à l'échelle mondiale d'enjeux qui étaient auparavant limités à des régions ou des nations. » Tandis que l'internationalisation « nous réfère aux échanges de diverses natures, économiques, politiques, culturels, entre nations, aux relations qui en résultent, pacifiques ou conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence. » D'après lui « si l'on parle de mondialisation, on entend évoquer une autre réalité, contemporaine celle-là : l'extension de ces relations et de ces échanges internationaux et transnationaux à l'échelle du monde, conséquence de la rapidité toujours croissante des transports et des communications dans la civilisation contemporaine. Quant à la globalisation – un terme qui a la préférence du sociologue –, elle ferait référence à un système-monde au-delà des relations internationales, au-delà de la mondialisation, un fait social total au sens propre du terme, un référent en soi ».
L'intérêt pour la mondialisation se généralise également au cours des années 1990. Il s'agit de la vision d'un monde qui évolue peu à peu vers le « village global » décrit par Marshall McLuhan. Il s'agit de l'influence des mouvements antimondialistes et altermondialistes, qui attire l'attention du public sur l'ampleur et les conséquences du phénomène.
Dans le monde académique et particulièrement anglophone, la popularisation du terme globalization et son usage comme terme « fourre-tout » a accentué le débat académique. Il est maintenant admis que le terme désigne le développement de l'interdépendance au niveau mondial. À partir de cette définition générale chaque grand courant académique met l'accent sur la dimension qui lui paraît la plus pertinente. Par exemple, certains universitaires comme Manuel Castells se concentrent sur le lien entre les dimensions économiques et sociales. D'autres, comme (en), mettent l'accent sur la complexité croissante qui caractérise tous les échanges humains (économiques, culturels et politiques). Aussi, le terme et sa popularité sont liés aux problématiques de développement, comme le montre Jan Nederveen Pieterse et son concept d'hybridity. Les polémiques qui agitent le milieu universitaire anglophone reflètent l'existence d'un débat planétaire. Urry est anglais mais Castells est espagnol et Pieterse hollandais.
Le terme s'enrichit au cours du temps au point de s'identifier, d'après Robert Boyer, à une nouvelle phase de l'économie mondiale. Plusieurs définitions peuvent être distinguées. En 1983, Theodore Levitt désigne sous ce terme « la convergence des marchés qui s'opère dans le monde entier ». Le terme s'applique surtout à la gestion des multinationales et concerne exclusivement les échanges internationaux. Globalisation et technologie semblent façonner avec constance et résolution les relations internationales. Tout se passe comme si le « monde entier » constituait une entité unique vendant la même chose, de la même manière à des coûts relativement bas. La firme multinationale doit s'adapter aux différences nationales, mais seulement à regret, dans la mesure où elle n'est pas parvenue à circonvenir ou à recomposer les demandes spécifiques qui s'adressent à elles.
En 1990, Ken'ichi Ōmae applique la notion à l'ensemble de la chaîne de création de valeur (R&D, ingénierie, production, marchandisation, services et finance). La marche à la globalisation se fait par étapes : « Après avoir développé ses exportations à partir de sa base nationale, l'entreprise établit à l'étranger des services de vente, puis produit localement, puis ultérieurement accorde une maitrise complète à la filiale créée sur place. » Le processus est alors à son terme : l'intégration globale où les firmes d'un même groupe conduisent leur R&D, financent leurs investissements et recrutent leur personnel à l'échelle mondiale. Pour la grande firme multinationale, la globalisation pointe une forme de gestion totalement intégrée à l'échelle mondiale.
Dimensions multiples
La genèse du terme explique que ce processus soit le plus souvent envisagé sous le seul aspect de la mondialisation économique, développement des échanges de biens et de services, accentuée depuis la fin des années 1980 par la création de marchés financiers au niveau mondial. Toutefois s'y ajoutent :
- l'aspect culturel qu'apporte l'accès d'une très large partie de la population mondiale à des éléments de culture de populations parfois très éloignées d'une part et aussi la prise de conscience par les pays développés dans leur ensemble de la diversité des cultures au niveau mondial.
- l'aspect politique que représente le développement d'organisations internationales et d'ONG.
- l'aspect sociologique de la mondialisation résumé par Zygmunt Bauman, sociologue et professeur émérite des universités de Varsovie et de Leeds : « La mondialisation est inéluctable et irréversible. Nous vivons déjà dans un monde d’interconnexion et d’interdépendance à l’échelle de la planète. Tout ce qui peut se passer quelque part affecte la vie et l’avenir des gens partout ailleurs. Lorsque les mesures à adopter ont évolué dans un endroit donné, il faut prendre en compte les réactions dans le reste du monde. Aucun territoire souverain, si vaste, si peuplé, si riche soit-il, ne peut protéger à lui seul ses conditions de vie, sa sécurité, sa prospérité à long terme, son modèle social ou l’existence de ses habitants. Notre dépendance mutuelle s’exerce à l’échelle mondiale (…) ». L'évolution touche aussi de plus en plus aux identités et aux valeurs, c'est-à-dire à l'idéologie dans ses composantes socio-économique et socio-culturelle. Les espoirs qu'elle suscite - et sont parfois de l'ordre du fantasme - sont aussi à la hauteur des désillusions provoquées par la crise économique persistante des années 2000. Le nouvel équilibre mondial qui se dessinait est ainsi remis en cause par ces nouvelles données économiques et la dépression du marché mondial qui touche d'abord l'Europe et dans une moindre mesure les États-Unis.
- l'aspect géographique : la mondialisation est une réalité spatiale qui est aujourd'hui largement étudiée par de nombreux géographes notamment Laurent Carroué. Elle ne correspond pas à une uniformisation du monde ou à la disparition des territoires mais plutôt à la double logique d'intégration-fragmentation qui entraîne une hiérarchisation et une polarisation très forte des territoires.
- l'aspect managérial de la mondialisation consiste en la localisation des toutes fonctions de l'entreprise (les firmes multinationales) à l'échelle mondiale en fonction du critère du coût de revient. L'effondrement du bloc communiste à partir de la chute du Mur de Berlin en 1989 a reconfiguré le marché mondial et l'a unifié au profit du libéralisme économique qui règne en maître dès lors sur la planète.
En toute rigueur, il conviendrait ainsi de parler « des » mondialisation« s », afin de distinguer le domaine considéré (économie, culture, politique) et la période historique envisagée.
La forme actuelle de la mondialisation de la fin du XXe siècle et du XXIe siècle repose sur deux facteurs essentiels :
- la faiblesse des coûts de transport au regard des écarts des coûts de production (au sens économique du terme), qui touche les biens matériels,
- la baisse des coûts de communication au niveau mondial, qui touche la diffusion sous forme numérique des informations, y compris financières.
En 2006, des chercheurs de l'École Polytechnique Fédérale de Zurich en Suisse proposent un indicateur composite visant à mesurer le degré de mondialisation économique et sociale d'un pays : l'indice de mondialisation KOF.
Histoire
Si le terme « mondialisation » est récent, il désigne cependant différentes périodes de l'Histoire, dont certaines sont fort anciennes. La mondialisation -processus qui donne, selon la définition des dictionnaires, aux diverses activités et aspirations une « extension qui intéresse le monde entier » - a commencé depuis bien longtemps. Des milliers d'années avant que n'apparaisse la racine du mot « monde » ou « globe ». La mondialisation actuelle trouve des racines dans la réalité historique du XIXe siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale ou même plus lointaines comme les tentatives d'unification du monde romain, de Charlemagne ou de l'Espagne de Charles Quint, assurant leur domination bien au-delà d'un pays, voire des frontières européennes.
Préhistoire
Selon Nayan Chanda le processus de mondialisation commence avec les premiers mouvements de population qui émigrent à partir de l'Afrique centrale vers l'Europe en −40 000 et vers l'Asie en −60 000. La suite de l'histoire n'étant qu'une série de tentatives des populations ainsi dispersées de se rapprocher et d'échanger pour partager marchandises et expériences.
Antiquité
Une seconde manifestation du processus peut être située à partir du IIe millénaire av. J.-C. le long d'une vaste zone commerciale s'étendant de l'Indus au monde minoen via les cités du Croissant fertile. Cette première tentative sera de courte durée du fait de l'arrêt des échanges commerciaux causé par l'irruption d'envahisseurs indo-européens à la fin du IIe millénaire av. J.-C. Une seconde tentative aura lieu à partir de la fondation de l'Empire perse qui permet d'établir un contact commercial indirect entre les colonies phéniciennes et grecques, et les cités indiennes, entre Gibraltar et le Gange. Les Grecs vont ainsi prendre pleinement conscience de l'étendue du monde comme le montrent les relations d'Hérodote, et, plus encore, de Ctésias de Cnide, médecin du grand roi perse.
Loin de mettre un terme à ce processus d'unification commerciale, culturelle et diplomatique du monde antique, la destruction de l'empire perse, et la formation des États hellénistiques va l'accroître sensiblement. Ainsi la « mondialisation » hellénistique partage-t-elle de nombreux traits communs avec celle du temps moderne :
- Le brassage des populations : à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand, les Grecs vont s'installer un peu partout dans l'empire perse (en particulier en Bactriane). En conséquence se créent des cités cosmopolites à l'exemple d'Alexandrie, peuplée de Grecs, d'Égyptiens, de Juifs et d'Orientaux.
- La constitution d'une culture mondiale : la koinè grecque devient la lingua franca, et la culture grecque devient culture universelle que s'efforcent d'acquérir les non-Grecs. S'y joint la constitution d'une World literature (la bibliothèque d'Alexandrie contenant des textes indiens et bouddhistes).
- L'intensification et la mondialisation des échanges : le commerce devient particulièrement florissant, essentiellement du fait qu'Alexandre y réinjecte les liquidités jusqu'alors thésaurisées par les Perses. D'autre part la quasi-disparition de toute autorité impériale met à mal les barrières douanières. Se manifestent ainsi nombre de phénomènes typiques d'une économie « mondialisée » : des Grecs installés en Inde confectionnant des bouddhas qui seront exportés jusqu'au Japon. Ainsi va se développer le commerce dit « au long cours ».
- Le multilatéralisme : constitution d'États plus ou moins égaux par leur taille et par leur force, ce qui entraîne une certaine émulation.
- L'innovation technique : grandes découvertes scientifiques et avancées techniques qui ne seront pas égalées avant longtemps à Syracuse et Alexandrie en particulier.
- Cependant, les techniques et les modes de transport sont traditionnels et les échanges concernent surtout les grands foyers de civilisation de l'Eurasie.
Avant le XVIIe siècle
Les humains du XVIIe siècle ou des siècles antérieurs avaient des représentations du monde différentes des nôtres. La Terre était peuplée de moins de 700 millions d'habitants. Il n'est donc pas question de mondialisation. Des évènements politiques et culturels majeurs ponctuent l'Histoire :
- extension de l'Empire romain, unification de la Chine, grands mouvements de population,
- extension de l'Empire byzantin à partir du VIe siècle (empereur Justinien) ;
- formation de l'Empire carolingien aux IXe siècle-Xe siècle, extension musulmane ;
- ouverture de routes commerciales dès la fin du Xe siècle en Europe (cf. Pierre Riché, le terme Europe n'était pas encore employé), foires de Champagne au XIIe siècle, à cette époque, la Chine est florissante sous l'empire Song.
- les conquêtes de Gengis Khan, commencées en Chine en 1218 et poursuivies par ses descendants, ont conduit à la formation du plus grand empire terrestre contigu de l'Histoire ;
- la Chine lance entre 1405 et 1433 des expéditions vers l'Afrique (Amiral Zheng He) ;
- la Renaissance au XVe siècle s'accompagne d'échanges maritimes en Mer du Nord, en mer Baltique (Ligue hanséatique), et entre la Mer du Nord et les ports italiens en contournant l'Espagne. Au XVIe siècle suivront les grandes découvertes.
Ces changements s'accompagnent d'une extension considérable de l'espace connu ainsi que des échanges économiques, technologiques et culturels entre civilisations.
L'étude des échanges de biens de ces époques conduit à penser que l'historiographie du XIXe siècle a sous-estimé l'importance des échanges matériels et culturels entre civilisations éloignées jusqu'à la fin du Moyen Âge ; par exemple :
- la Route de la soie existait bien avant le XIIIe siècle ;
- la mise en évidence de liens commerciaux réguliers entre la région de la Baltique et Rome ;
- la découverte en Chine de vases grecs accrédite l'existence de mouvements mondiaux de biens et d'idées dès l'Antiquité ;
- les routes commerciales arabes ont eu un rôle essentiel dans l'islamisation de l'Afrique ;
- il y eut aussi des échanges entre l'Inde et le Monde arabe vers le IXe siècle, conduisant à l'introduction progressive en Europe du système de numération positionnel décimal à partir de l'an mille.
Aux XVe siècle et XVIe siècle, le mouvement de la Renaissance entraîne un grand bouleversement : l'imprimerie apparaît vers 1450, et les Européens lancent les grandes découvertes.
Pendant le Siècle des Lumières, la diffusion de la presse, la prise de conscience de l'héliocentrisme, l'industrialisation et la colonisation entraînent d'autres types de bouleversements, que Montesquieu analyse en ces termes : « Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du Monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières ».
À la même époque, la mondialisation devient possible grâce au développement de la marine marchande. Le travail des marins comme les produits transportés sont considérés par les classes dirigeantes comme des marchandises, ainsi que le notera l'économiste William Petty : « Le travail des marins et les cargaisons des navires sont toujours des marchandises exportées, un surplus qui, une fois retranché ce qui est importé, ramène de l’argent ». Ces marins travaillent de leurs mains (ils sont pour cette raison appelés « hands »), et ne possèdent que leur force de travail.
Industrialisation

Le XIXe siècle qui, pour les historiens, va de la Révolution française à la Première Guerre mondiale, est marqué par l'essor de l'industrialisation. On note alors l'abaissement des coûts de transport, avec la généralisation de la machine à vapeur et celui des coûts de communication avec le télégraphe. Ces deux éléments permettent une meilleure intercommunication des différentes parties du globe et d'importants transferts de personnes, de biens et de savoirs. Le XIXe siècle voit aussi d'importants flux de population à l'échelle planétaire. En Europe, la Révolution agricole éloigne beaucoup de paysans de leur campagne. Les villes absorbent avec difficulté la hausse soudaine de la population du vieux continent qui quadruple entre 1750 et 1900, du fait de la baisse de la mortalité et de la Transition démographique. Les Européens migrent massivement à travers le monde (Amériques, Australie, Algérie…). Ces flux de population modifient en profondeur la répartition de la main-d'œuvre au niveau mondial.
Sur le plan économique, l'industrialisation rend possible le développement d'échanges de produits manufacturés entre pays industrialisés et en cours d'industrialisation. La colonisation entraîne des flux de matières premières depuis les colonies vers l'Europe. L'impact économique de ces échanges est cependant faible au regard de celui induit par les migrations mondiales. La colonisation a également pour effet d'intégrer l'essentiel de la planète dans un espace politique commun, et de favoriser des transferts financiers entre pays ainsi que vers les colonies.
Dans le domaine culturel, la multiplication des récits de voyage ou des modes comme l'orientalisme ou le japonisme montrent la montée en puissance dans l'imaginaire européen d'autres cultures, elles-mêmes souvent mises à mal par la colonisation. Jules Verne fait faire à Philéas Fogg Le Tour du monde en quatre-vingts jours, grâce au génie technique européen. À cette époque cependant, le mondialisme trouve une première expression d'ampleur sur le socle du marxisme avec la fondation des Internationales.
Dans le Manifeste du Parti communiste (1848), Karl Marx et Friedrich Engels décrivent la mondialisation en ces termes :
« Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations.
Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l'adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n'emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe. A la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. A la place de l'ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. Et ce qui est vrai de la production matérielle ne l'est pas moins des productions de l'esprit. Les œuvres intellectuelles d'une nation deviennent la propriété commune de toutes. L'étroitesse et l'exclusivisme nationaux deviennent de jour en jour plus impossibles ; et de la multiplicité des littératures nationales et locales naît une littérature universelle.
Par le rapide perfectionnement des instruments de production et l'amélioration infinie des moyens de communication, la bourgeoisie entraîne dans le courant de la civilisation jusqu'aux nations les plus barbares. Le bon marché de ses produits est la grosse artillerie qui bat en brèche toutes les murailles de Chine et contraint à la capitulation les barbares les plus opiniâtrement hostiles aux étrangers. Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production ; elle les force à introduire chez elles la prétendue civilisation, c'est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image.
La bourgeoisie a soumis la campagne à la ville. Elle a créé d'énormes cités ; elle a prodigieusement augmenté la population des villes par rapport à celles des campagnes, et, par là, elle a arraché une grande partie de la population à l'abrutissement de la vie des champs. »
XXe siècle

Les débuts du XXe siècle sont marqués par une relative méfiance à l'égard des échanges mondiaux, entraînant le repli de nombreux pays sur eux-mêmes au détriment du processus de mondialisation. Néanmoins, jusqu'en 1913, on a pu parler de "première mondialisation". Le phénomène commence dans le secteur où les échanges étaient les plus importants, celui de flux humains. En mettant en place des quotas à l'immigration (1911 pour les asiatiques, 1921 pour les autres populations), les États-Unis arrêtent brutalement le flux le plus important, tandis que les révolutions russes privent l'Europe d'un important partenaire commercial et financier.
Cependant les flux commerciaux et financiers redeviennent très importants dans les années 1920 et augmentent rapidement de 1924 à 1929 dans un contexte de libre échange, dépassant le niveau de 1913. La Bourse de Wall-Street, la plus importante, connait l'euphorie jusqu'à début septembre 1929, puis le krach.
Les banques américaines rapatrient alors leurs capitaux d'Allemagne et d'Autriche, entrainant une mondialisation de la crise. L'attentisme du président républicain Hoover ("Wait and See") ne permet pas de contrer l'extension de la crise et du chômage : un quart de la population active aux États-Unis, un tiers en Allemagne en 1932.
La plupart des pays érigent alors d'importantes barrières douanières dans le but de protéger leur économie dès le début des années 1930. Ce brusque cloisonnement des échanges matériels et financiers serait un facteur essentiel d'extension de la crise des années 1930, particulièrement pour les pays les plus dépendants. Il marque le point d'arrêt quasi total de la mondialisation. Le rejet de ce processus dépasse alors le simple plan économique pour s'étendre à la politique, avec l'effondrement de la Société des Nations et un refus des cultures étrangères et des étrangers eux-mêmes qui tourne souvent à la xénophobie.
Si le début du XXe siècle freine la mondialisation, la deuxième moitié du XXe relance et accélère ce processus. Après 1945, celui-ci reprend, de manière très inégale en fonction des domaines. Les politiques de reconstruction en Europe occidentale qui enclenchent « les 30 glorieuses » sont keynésiennes, interventionnistes et souvent protectionnistes, à l'image des États-Unis de Roosevelt qui sont devenus la superpuissance mondiale. La mise en place du bloc soviétique puis les décolonisations limitent aussi la portée des échanges de biens et de services. La mondialisation s'inscrit alors plutôt dans la création d'organisations internationales, ONU, Banque mondiale, FMI ou GATT, ainsi que dans la généralisation des produits de la culture des États-Unis, en particulier le cinéma. La mise en place du marché commun entre d'abord six pays d'Europe occidentale décidée par le Traité de Rome de mars 1957 va relancer la libéralisation des échanges. Mais cette libéralisation reste insuffisante pendant toute la période des trente glorieuses (1945- 1973) et n'a retrouvé son niveau du début du siècle que vers 1970 pour deux raisons. D'une part, la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des hommes a été bloquée par le régime des changes fixes mis en place par les autorités monétaires qui ne se sont libéralisés qu'à partir de 1959. D'autre part, les recommandations du GATT (qui est devenu l'actuelle OMC) ont été appliquées partiellement et la levée des contraintes commerciales n'est devenue effective que vers 1968 à l'intérieur des six pays signataires du traité de Rome. Pour Pascal Lamy, l'invention du conteneur en 1958 puis Internet sont aussi à l'origine de la mondialisation actuelle,. Alors que le terme est déjà utilisé, ce n'est que vers 1971 que les échanges de biens retrouvent, en part du PIB mondial, leur niveau de 1910 et que reprend véritablement la mondialisation économique. Appuyée sur la baisse des coûts de transport, celle-ci désigne essentiellement le développement des échanges en biens manufacturés entre pays riches et nouveaux pays industrialisés (Corée du Sud, Taïwan, Brésil, Argentine…), qui représentent 80 % du commerce mondial. Au sein du COMECON, la planification favorise de même d'importants échanges de biens, mais beaucoup moins importants, largement isolés du reste du monde.
Au début des années 1980, de vastes zones géographiques (Afrique, essentiel de l'Asie) ainsi que les secteurs primaires (agriculture) et tertiaires (services) restent hors du processus de mondialisation économique, tandis que les flux de population restent faibles. Par ailleurs, l'amélioration des flux d'informations ainsi que l'assouplissement des lois portant sur l'investissement étranger favorisent la mise en place de marchés financiers d'échelle internationale. Pascal Lamy estime que l'autre invention majeure à l'origine de la mondialisation est internet et notamment son développement commercial à partir des années 1990,.
Altermondialisme
En 1989, après la chute du Mur de Berlin, Francis Fukuyama annonce la « fin de l’Histoire ». Plus personne n’ose remettre en cause la mondialisation et le système économique néolibéral. Pourtant, dès les années 1990, les premiers mouvements de contestation apparaissent. Cette opposition prend pour cible les grands sommets organisés par les institutions internationales. Les manifestations de Seattle seront le point d’orgue de cette mobilisation qui s’achève avec la crise/le krach des Subprime en 2007. À la suite de la crise économique de 2008 et aux cures d’austérité qui ont suivi, la mondialisation et le modèle néolibéral font l’objet de critiques de plus en plus virulentes par des groupements comme Les Indignés ou Occupy Wall Street.
Cette mondialisation est donc le fruit de choix idéologiques et politiques. Il y avait d’autres mondialisations possibles et il reste des utopies mondiales alternatives encore réalisables aujourd’hui.
En effet, il existe d’autres modèles de fonctionnement, comme le zapatisme au Mexique, un territoire entier géré de manière horizontale, décentralisée et autonome. La propriété est partagée et ce sont les habitants qui décident eux-mêmes de leur avenir politique. C’est un des seuls havres anticapitalistes qui existe encore aujourd’hui. Ce modèle est un contrepoint à la mondialisation par son aspect de gestion locale de la production, de la distribution et de la décision politique.
D’autres modèles sont évoqués sans parfois avoir d’existence concrète, comme le concept du juste-échange qui remplacerait celui de libre-échange. Ce dernier met en concurrence, sans aucun aménagement, des petites entreprises avec des multinationales, ce qui évidemment, favorise les acteurs dominants du marché. Ceux-ci peuvent aisément écraser ou avaler leurs concurrents, cette politique agressive étant même encouragée. Dans le juste-échange, l’idée est de baser l’échange commercial sur la coopération des différentes entreprises en vue d’amorcer une transition climatique.
Débat sur la mondialisation
Aussitôt que la mondialisation s’est imposée comme phénomène planétaire, deux conceptions, « unitaire » et « conflictuelle et plurielle » s’affrontent autour de l’explication de ce phénomène.
Conception unitaire
Selon la conception unitaire, la mondialisation évoque la notion d’un monde uni, d’un monde formant un village planétaire, d’un monde sans frontières. Ceci dans une approche géographique, idéologique ou économique. Cette conception est soutenue au moins en partie par des organisations internationales ou institutions internationales (notamment le FMI, l’OMC et autres), par le courant idéologique notamment du mondialisme. Elle est également partagée par quelques analystes.
Définir la mondialisation comme l’unification du monde signifie qu'il est question de l’interpénétration des cultures, des technologies et des économies (intégration dans l’économie mondiale). De ce fait, les expressions comme culture mondiale ou civilisation mondiale, gouvernance mondiale, économie mondiale, voire citoyenneté mondiale sont de plus en plus utilisées.
La conception qui définit la mondialisation comme l’unification du monde contient par ailleurs une position intellectuelle qui prône plus d’ouverture pour arriver à une paix mondiale, et pour certains auteurs une suppression totale des frontières. En revanche, même si cette conception présenterait l’avantage de créer dans l’homme le germe de l’espoir, elle resterait cependant restrictive dans la mesure où elle négligerait les autres manifestations de la mondialisation.
Conception conflictuelle et pluraliste
Opposée à la conception unitaire, la conception conflictuelle et pluraliste considère la forme actuelle de la mondialisation comme une source de nos problèmes. Elle met en avant une approche de coopération plutôt que de mise en concurrence, qui est le principe de base de la forme actuelle de la mondialisation. Les partisans de cette conception se situent notamment dans les courants altermondialiste et antimondialiste. Elle est également partagée par quelques analystes indépendants. Les problèmes que pose cette approche de la mondialisation sont ceux de l'hétérogénéité, de l'incompatibilité, de la fragmentation et de l'intégration, de l'ordre et du désordre, de l'inégalité, de l'exclusion et de la solidarité, de la domination, de l'exploitation, des affrontements idéologiques et des relations humaines qui sont souvent régies par des rapports de force.
Cette conception présenterait selon ses tenants l’avantage d’appréhender un peu plus clairement les éléments divers de ce phénomène aux multiples aspects alors que la première s’articulerait autour d’un seul point de vue. Du fait d’être défendue par les altermondialistes, cette conception est généralement vue comme une théorie économique et sociale proche du socialisme, notamment parce qu'elle prend la défense des plus pauvres. La vision de l'altermondialisme est davantage de coopération que de mise en concurrence des populations.
Économie
L'évaluation des conséquences de la mondialisation économique comprend plusieurs volets, très contrastés selon la richesse du pays considéré.
Le caractère inéluctable ou naturel du processus de mondialisation est souvent mis en avant. Cependant, cette idée, présentée comme une « idée reçue » par les mouvements d’extrême gauche, peut être nuancée lorsque des économistes statisticiens s'intéressent de plus près aux aspects commerciaux et financiers du phénomène. En effet, d'une part « la part des exportations dans la production mondiale de 1913 ne sera dépassée qu'en 1970 et stagne depuis lors », et d'autre part « les mouvements nets de capitaux sont actuellement plus modestes qu'au début du XXe siècle ».
Ainsi, pour l'éditorialiste Martin Wolf, responsable des rubriques économies au Financial Times, « la mondialisation relève sinon d'un mythe, du moins d'un abus de langage ».
Néolibéralisme
La mondialisation telle qu’elle est connue actuellement se nourrit d’une idéologie économique et politique particulière.
À la suite de la crise économique des années 1930, des penseurs de l’université de Chicago attribuent sa mise en place aux comportements protectionnistes des États. Depuis lors les économistes sortant de cette université portent le courant économique néolibéral qui promeut la dérégulation économique, le libre-échange et la minimisation de l’intervention de l’État dans l’économie.
Cette école de pensée, appelée école de Chicago, est à l’origine des logiques économiques qui sous-tendent la mondialisation.
Le courant néolibéral se fondant sur le capitalisme est complexe à définir mais peut se résumer en trois idées principales : briser les barrières douanières permettant une libre circulation des travailleurs, des capitaux et des biens ; déréguler les différents marchés nationaux afin que la production et la distribution puissent se dérouler sans entrave sous les législations les plus favorables ; réduire les interventions étatiques dans la sphère économique[réf. nécessaire]. Cette libre concurrence profite aux acteurs économiques dominants, sans aucune protection des petites entreprises. Ces logiques considèrent l'environnement et l'humain comme des ressources, des variables d'ajustements. Le but n'est absolument pas de préserver la planète ou d'améliorer la condition humaine mais bien de maximiser les profits.
Échanges de biens matériels
Le premier facteur explique la mise en place d'une division internationale du travail, puisqu'il peut être rentable de faire fabriquer une marchandise dans un pays pour la transporter et la vendre dans un autre. La généralisation de ce procédé à l'ensemble du processus de production (un bien est fabriqué en plusieurs étapes correspondant souvent à autant de pays différents) entraîne la croissance d'interdépendances économiques d'autant plus fortes que les échanges le sont. La France et l'Allemagne en sont un exemple. Ce phénomène constitue essentiellement une continuation de ce qui avait été amorcé au XIXe siècle.
Ce processus trouve sa contrepartie dans la volonté des pays les plus riches de diminuer les droits de douane existant entre eux ainsi que ceux portant sur leurs produits dans les pays moins industrialisés. Les négociations du GATT puis de l'Organisation mondiale du commerce voient ainsi une diminution considérable des barrières douanières ainsi que l'élargissement de ce processus à l'agriculture et aux services.
Inégalités de revenus

La mondialisation met en évidence des inégalités de revenus à l'intérieur des pays développés (dirigeants / employés, travailleurs qualifiés / travailleurs non qualifiés) et entre pays développés, pays en développement et pays pauvres. Encore, cette inégalité de revenus ne doit pas cacher le fait qu'elle reflète le plus souvent des différences considérables dans les modes de vie.
Bourguignon F. et C. Morrisson constatent, en étudiant les inégalités nationales et internationales (ces dernières sont déterminées par les inégalités nationales internes) sur la période allant de 1820 à 1992 en utilisant le coefficient d'inégalité de Theil que les inégalités augmentent à partir des années 1980-1990, bien que l'évolution n'est pas régulière pour le reste de la période étudiée (augmentation jusqu'à 1910, stabilisation de 1910 à 1950, reprise à partir de cette date, mais avec moins de vigueur). Dans ce domaine, les auteurs admettent, pourtant, que le rôle de la mondialisation n'est pas clair. L'exemple des Nouveaux pays industrialisés (NPI) du Sud-Est asiatique (Corée du Sud, Singapour, Taïwan et Hong Kong) est représentatif. La mondialisation et le rôle joué par leurs États respectifs ont été déterminants dans la réalisation du rattrapage économique dont ils sont les acteurs depuis les années 1960 seulement. Cet exemple prouve que les pouvoirs publics ont la possibilité de réduire les inégalités et que la mondialisation n'est pas coupable pour reprendre l'expression de Paul Krugman.
Pays développés
Pour les pays développés, la mondialisation économique comporte deux bénéfices essentiels. Le premier profite au consommateur, qui a accès à un éventail plus large de biens (diversité) à un prix plus faible que s'ils étaient fabriqués dans le pays même. L'abondance de biens est un point fondamental de la société de consommation. Quantitativement, cet effet est considérable, et peut être appréhendé en additionnant les gains des consommateurs à l'achat de produits textiles chinois. Le second bénéfice profite aux détenteurs du capital, qui obtiennent un meilleur rendement de leurs capitaux. Les pays riches subissent en revanche la délocalisation de leurs industries intensives en main-d'œuvre peu qualifiée, ainsi que de la concurrence accrue entre pays riches eux-mêmes. Quantitativement jugés peu importants par certains, ces effets posent cependant des problèmes du fait qu'ils sont localisés, touchant particulièrement certains individus ou certaines régions, alors que les gains sont répartis sur l'ensemble de la population. La part de la population active en concurrence avec la main-d'œuvre peu qualifiée des pays en développement est estimée aux alentours de 3 % par certains auteurs, plus par d'autres.
Or, selon le professeur Richard Baldwin la nature de la mondialisation est en train de changer radicalement, en raison de la forte baisse des coûts de transport, communication et coordination. La concurrence internationale - qui était principalement entre les entreprises et les secteurs dans différentes nations - se produit maintenant de plus en plus entre les travailleurs individuels effectuant des tâches similaires dans différents pays (par exemple les architectes, comptables, maquettistes, informaticiens, etc.). Alors, un paradigme de plus en plus désagrégé est nécessaire pour mesurer l'impact sur les individus et les entreprises. De plus, selon le professeur Allan Blinder, la mondialisation est peut-être plus dommageable pour la classe moyenne que l'on pense, même si elle sera finalement bonne pour l'économie mondiale plus large<,.
Cependant, les niveaux scientifiques et technologiques de la Chine et de l'Inde se rapprochent très vite des standards occidentaux, et la qualité des télécommunications font que la concurrence directe des populations actives concerne maintenant les classes moyennes (délocalisation des centres d'appel par exemple), et les ingénieurs (tous les grands groupes de logiciels ont une antenne en plein essor en Inde),. Toutefois certains[source insuffisante] contestent ces études, leur objectivité, leurs auteurs et leurs conclusions. Ces opposants estiment pour leur part que la mondialisation n'a pas été porteuse de croissance en Europe, qu'elle aurait plutôt été génératrice d'iniquités et de dégâts environnementaux, de concurrence désastreuse (de leur point de vue) entre États en matière de réglementation, de protection sociale, de fiscalité et d'éducation, aboutissant à un dumping social et à l'inefficacité locale plus grande des mouvements sociaux (le pouvoir politique de proximité ne pouvant leur donner satisfaction que partiellement). Selon cette analyse la mondialisation ferait obstacle à l'amélioration du pouvoir d'achat et de l'emploi de la majorité des salariés et risquerait à terme de détruire les protections sociales mises en place dans les États développés.
Les pays en développement (PED) incluent plus de 80 % de la population mondiale. Leur développement social et économique a été divergent depuis 1960, rapide dans les NPI, lent dans les PMA, intermédiaire dans les autres.
Tiers monde
Le terme de Tiers monde a été désigné en 1952 par Alfred Sauvy afin de faire la classification des Suds. Ainsi avec l’événement de la mondialisation et la domination économique libérale, une longue classification des pays a été faites selon des critères sociaux et économiques. De ce fait, nous remarquons sur ce classement des pays qui ont dominés l'économie mondiale parmi eux on peut citer les triades (les États-Unis, l'Union européenne, le Japon). Ces pays conservent 80% des firmes mondiales et joue un rôle de domination économique, politique et culturelle.
Dans un autre plan la classification tourne autour des pays tiers que l’auteur essaye d’expliciter. Sur cette approche nous avons des Suds caractérisé par un ensemble de critères.
Cependant les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) un lot des pays émergents qui bénéficie des IDE (investissements directs étrangers) étranger et un fort capital économique pour les investisseurs. Ces pays appelés à la fois deuxième pôle économique après les triades ont connu une croissance économique très élargie après la seconde mondiale.
Nouveaux pays industrialisés (NPI)
Jusqu'à la crise asiatique de 1997-98, les nouveaux pays industrialisés (NPI) semblaient les grands gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une main-d'œuvre qualifiée et à faible coût, ils ont bénéficié d'investissements très importants en provenance de leur épargne propre et en partie des pays riches comme l'aide financière apportée au Japon par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Ils ont pu alors construire une économie moderne, un système de formation solide, achever leur transition démographique et sortir de la pauvreté de masse selon le critère du revenu par habitant. La crise asiatique a cependant montré l'étendue de leur dépendance à l'égard de marchés financiers prompts à l'emballement spéculatif comme à la panique.
Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi contrasté, avec d'un côté des NPI de première génération, comme la Corée du Sud ou Taïwan définitivement classés parmi les pays riches ; d'autres, Thaïlande, Philippines, ont eu du mal à se remettre de la volatilité des investissements, et d'autres encore bénéficient largement de certains aspects de la mondialisation au niveau du pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains (Brésil, Chine). Tous ont connu une croissance économique par habitant assez rapide , voire très rapide ces quarante à soixante dernières années.
Pays en développement intermédiaire
Ce sont les pays qui ne sont ni NPI, ni PMA. On peut distinguer trois sous-groupes.
Pays en voie d'industrialisation (PVI)
Leur transition démographique est relativement avancée et les exportations de produits manufacturés prédominent. Leur croissance est relativement rapide depuis 15 à 30 ans. Cependant le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA) reste inférieur à la moitié de la moyenne mondiale : Vietnam, Asie du Sud, un peu moins du quart de la population mondiale.
Pays exportateurs de pétrole (environ 7 % de la population mondiale)
Le montant des exportations de pétrole par habitant détermine leur niveau de PIB par habitant en PPA. On distingue des pays à revenu élevé (Koweit…), à revenu intermédiaire (Iran, Algérie…),et à revenu faible (Nigeria…).
Pays exportateurs d'autres matières premières
Pays moins avancés (PMA)
Sur le plan économique, les Pays les moins avancés (PMA) sont les pays les plus pauvres. Ils ont les PNB par habitant et l'Indice de développement humain (IDH) les plus faibles. Ils incluent au total environ 12 % de la population mondiale et sont majoritairement situés en Afrique subsaharienne intertropicale, puis en Asie du Sud et du Sud-Est. Ils restent largement en dehors du processus de mondialisation moderne et le plus souvent d'industrialisation. Celui-ci requiert en effet des institutions stables, un respect du droit de la propriété privée, une absence relative de corruption ainsi qu'un certain développement humain (santé et éducation) que ne présentent pas la plupart de ces pays. Beaucoup ont subi des guerres civiles parfois internationalisées. Leur ressource économique principale, l'agriculture, reste dominée par les stratégies protectionnistes des pays riches. Les recettes d'exportation de produits primaires, dont les prix sont fixés en grande partie dans les bourses de matières premières (Chicago, Londres), connaissent des fluctuations économiques très importantes, ce qui handicape la capacité de financement du développement. La Transition démographique et le développement économique sont plus rapides dans le groupe des PMA d'Asie du Sud et du Sud-Est que dans celui d'Afrique subsaharienne.
Finances
Après la Seconde Guerre mondiale les marchés financiers étaient réglementés nationalement et cloisonnés, avant de vivre 35 ans après une globalisation. Sous l'influence des différents acteurs mais aussi du FMI et de la Banque mondiale (consensus de Washington) les marchés ont subi une triple évolution dite « les trois D » : déréglementation (abolition des contrôles des changes et des restrictions aux mouvements de capitaux), désintermédiation ou accès direct des opérateurs aux marchés financiers sans passer par des intermédiaires et décloisonnement (éclatement des compartiments qui existaient). À partir de la fin des années 1970 un marché intégré des capitaux s'est peu à peu mis en place à l'échelle mondiale.
Au-delà des aspects géographiques c'est donc une nouvelle logique financière qui s'est instaurée, c'est pourquoi les spécialistes parlent plutôt de « globalisation » financière que simplement de mondialisation. On[Qui ?] peut dire qu'aujourd'hui[Quand ?] une sphère financière globalisée existe eu sein de l'économie mondiale. La mondialisation introduit une explosion sans précédent dans l'histoire des flux financiers à l'échelle du monde, qui est engendrée en grande partie par les facilités d'échanges informatiques sur la toile. La globalisation financière a favorisé le financement des entreprises et celui des balances des paiements. En supprimant les obstacles à la circulation du capital elle a donné une impulsion sans précédent aux marchés financiers. Force est cependant de constater que les vrais gagnants au jeu de la finance internationale moderne sont surtout les firmes multinationales, les Trésors publics, les établissements de crédit et les investisseurs institutionnels.
Les principaux risques liés au développement des marchés financiers sont :
- La volatilité des marchés s'est accrue, entraînant une instabilité des taux d'intérêt et des taux de change ;
- Les risques systémiques engendrés soit par des pertes économiques importantes ou par une perte de confiance se transmettent plus facilement à l'ensemble de l'économie (théorie des dominos).
La globalisation financière a donné naissance à des risques nouveaux en engendrant des instabilités nouvelles. La question de la maîtrise de cette globalisation se pose aujourd'hui avec acuité car les États et les institutions (FMI, Banque_mondiale…) ont montré leur impuissance lors de crises importantes,. Au-delà des risques nouveaux engendrés par la globalisation financière, de nouveaux acteurs apparaissent également. Les Hedge funds notamment sont des acteurs financiers opaques dans leur fonctionnement et complexes dans leurs relations avec les autres acteurs. N'ayant pas de définition légale, les économistes Aglietta, Khanniche et Rigot définissent les hedge funds à travers un ensemble de caractéristiques : l'absence de contraintes dans le champ des investisseurs, la multiplicité des stratégies, le dopage de rendement par l'effet de levier (endettement), les commissions de rémunération asymétriques et le recours à l'autorégulation,.
Cependant, si d'un côté, la globalisation financière, fondée sur la logique spéculative, correspond très majoritairement à des aller-retour très rapides entre pays, à la milliseconde, de capitaux à très court terme ("hot money"), de l'autre côté l'épargne nationale continue de financer l'essentiel de l'investissement national (capitaux à moyen long terme) dans les pays peuplés (plus de 95 % de la population mondiale) en dehors des paradis fiscaux.
Culture

L'accès d'un nombre croissant d'individus à des réseaux d'information et de communication communs conduit à deux effets :
Le premier est une prise de conscience accrue de la diversité culturelle et de l'interdépendance de l'ensemble des individus. Du fait de la multiplication des sources d'information, cela s'exprime par une meilleure connaissance de l'environnement et des enjeux mondiaux. Le patrimoine culturel mondial change de visage : L'Unesco en dresse une image plus documentée (liste Mémoire du monde) et plus vivante (patrimoine culturel immatériel de l'humanité). Des cultures minoritaires (amérindiens, bushmen) ont ainsi pu trouver une visibilité nouvelle, tandis que les questions à dimension internationale voient la montée en puissance des ONG comme acteurs de premier plan. De même, le fort brassage des courants religieux et philosophiques a stimulé l'œcuménisme et le dialogue interreligieux. Mais inversement, des communautarismes identitaires fondés sur un refus du relativisme et l'affirmation de la supériorité d'une culture sur les autres, se sont développés de manière concomitante.
Le deuxième est l'émergence d'une sorte de « culture commune » marquée notamment par le recours à un « anglais de communication » (parfois appelé globish, pour global english), version appauvrie de la langue anglaise, des références culturelles américaines ou occidentales portées par des produits culturels (cinéma, musique, télévision, informatique) ou des modes de vie (sports occidentaux, cuisine italienne, japonaise). Certains y voient un risque d'appauvrissement de la diversité culturelle, voire la domination d'une certaine conception des rapports économiques et sociaux. Le terme de civilisation universelle est en soi objet de polémique. Certains auteurs, y compris dans le monde anglo-saxon, n'hésitent pas à parler d'un impérialisme linguistique de l'anglo-américain.
Certains auteurs n'hésitent pas à évoquer une conflictualité, une guerre d'influence véhiculée par la culture, en vue d'accroître la suprématie idéologique et socio-économique des protagonistes[réf. nécessaire]. D'autres comme Bruno Bernard dans l'Export facile pour Pme-Pmi donne la francophonie comme un atout majeur pour les francophones mais qui est souvent négligé par les francophones eux-mêmes.
Accusation d'hégémonie
Selon Jean Sévillia, la mondialisation contemporaine marque l'hégémonie du modèle américain sous plusieurs aspects. Il décrit cette mondialisation comme : « une idéologie conçue à l'image des États-Unis. Une théorie faite pour une société marchande, transparente, mobile, sans racines, sans frontières, où l'argent est roi et l’État lointain ».
Ces évolutions convergentes tendent vers une idéologie mondiale dominante marquée par les concepts de liberté des échanges et de démocratie politique, qui serait le seul garant de cette liberté, impliquant une interdépendance entre les deux. La mondialisation est ainsi considérée comme un nouveau messianisme auquel se raccrochent tous « les oubliés de la croissance » et le quart monde des pays développés, particulièrement touchés par la crise économique.
Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre pointent tout de même l’émergence d’une nouvelle compétition pour l’hégémonie culturelle. Les États-Unis ne sont plus les seuls sur le marché culturel, ils sont concurrencés par l’Asie. La Chine est le premier exportateur de biens et services culturels depuis 2013, pour un montant de plus de 60 milliards de dollars, soit plus du double des exportations américaines. Il y a aussi une diversification des exportateurs culturels avec l’émergence de la Turquie et de l’Inde par exemple. L’augmentation importante de la diffusion de la culture sud-coréenne appelée Hallyu remet également en question cette suprématie américaine. Cette évolution de la concurrence mondiale culturelle peut être qualifiée de “multiplicité décentralisée”. Il faut aussi considérer les GAFAM et les réseaux sociaux qui ont un impact culturel encore plus important que les États-Unis : ils diffusent rapidement et à l'échelle quasi mondiale des produits culturels contenant des valeurs sociales et politiques, contenus appropriables car populaires, facilement accessibles ou produits par des consommateurs eux-mêmes. Le modèle américain ne détient plus le monopole en ce qui concerne l'hégémonie culturelle.
Changement de représentation
La mondialisation, qui s'accompagne d'enjeux de développement durable, correspondrait au début d'un nouveau cycle historique. Le philosophe Michel Foucault parle d'épistémè pour une conception du monde. Notre époque correspondrait selon lui à un nouvel Épistémè, qu'il qualifie d'Hypermodernité.
L'historien René Rémond pense qu'il existe des cycles dont les caractéristiques sont le changement des représentations du monde, conduisant à de nouvelles représentations sociales, le changement des modes de diffusion de l'information et de la connaissance, la lecture scientifique des textes fondamentaux, et la remise en honneur de la culture antique… Par exemple, la Renaissance des XVe et XVIe siècles fut une période de remise en honneur des auteurs grecs et latins ; elle étendit la redécouverte de la culture antique à l'art et aux techniques, et apporta l'imprimerie. Le siècle des Lumières vit un changement important de représentation du monde avec la « révolution copernicienne ». L'époque contemporaine voit aussi se former des représentations du monde différentes avec les nouvelles théories cosmologiques ou le développement d'Internet.
Depuis la fin des années 1980, l'émergence des théories de la mondialisation a entrainé une transformation profonde de la manière d'envisager l'internationalisation des médias. Avant la fin des années 1980, les médias étaient considérés comme un vecteur d'uniformisation alors qu'après ces années ils étaient plus considérés comme un générateur de diversité culturelle. Le géographe David Harvey établit que le choc pétrolier de 1973 a eu des répercussions sur la mondialisation culturelle à la suite des mutations qu'a connues le capitalisme mondial. On passe d'un système d'accumulation fordiste caractérisé par une production et une consommation de masse à un système d'accumulation flexible caractérisé par les innovations, la prise en compte des consommateurs et des modes éphémères. Ce second système, selon David Harvey, est considéré comme générateur de diversité culturelle. Des notions sont théorisées pendant ces années telle que la notion de créolisation de l'anthropologue Ulf Hannerz. Il critique la vision alarmiste d'une homogénéisation culturelle : la créolisation est le processus de fusion et de mélange des cultures pour créer quelque chose de nouveau. Il nous dit que "les cultures comme les langues ne sont pas pures et homogènes". Le chercheur Tristan Mattelart critique ces théories, il trouve que leurs auteurs surestiment a capacité des flux médiatiques à générer de la diversité culturelle tout en sous-estimant les logiques hégémoniques qui les animent.
Il reste que pour certains, la mondialisation est une opportunité à saisir : « il est indispensable de décentrer notre regard » et sortir d'une vision de l'Histoire racontée au travers du prisme européen ou occidental. Il faut donc repenser la boîte à outils des historiens et des géographes en évitant que s'y glisse un « redoutable passager clandestin » celui de l'ethnocentrisme. Aujourd'hui, de grands récits continentaux, chinois, indien, latino-américain, arabe, africain se font jour. L'histoire mondiale ne peut être la somme de ses parties : « Elle doit tenir compte des nombreux métissages que les contacts ont produits, mais aussi ceux qui ont été empêchés ».
Prédominance de l'anglais
La mondialisation s'accompagne de la domination d'une « langue anglo-américaine », qui se manifeste avec acuité sur internet. En 1996, il y avait une présence largement majoritaire de l'anglais sur internet, avec 75 % des pages web dans cette langue. En 2003, cette proportion a baissé à 45 %, selon un rapport de l'Unesco. En 2019 il y a 57% de la population mondiale qui a accès à Internet et il y a donc une diversification croissante des langues. En 2017, l'anglais n’est plus employé que par 26,3 % des internautes, à comparer à 20,8 % pour les locuteurs chinois. Les cinq autres grandes langues européennes (espagnol, russe, allemand, français, portugais) et le japonais totalisent à elles six 21,5 %. Avec l'arabe, ces 9 langues sont lues au total par environ les trois quarts des internautes Cela n'empêche pas la grande majorité des 6 000 langues du monde de ne pas être représentée sur internet.
La domination d'un anglais mêlant influences américaines et britanniques est telle que certains auteurs, y compris dans le monde anglo-saxon, n'hésitent pas à parler d'impérialisme linguistique. Des organisations altermondialistes dénoncent le tout-anglais, qu'elles considèrent comme une manifestation de l'impérialisme linguistique américain, la langue anglaise étant alors un vecteur de la mondialisation néo-libérale. La domination de l'anglais se manifeste aussi fortement à travers l'influence hégémonique américaine dans les domaines clé économique, financier, scientifique, informatique, ainsi que dans les divertissements tels que la musique ou le cinéma. Cette influence tend à propager la langue anglaise ou à favoriser les emprunts lexicaux, notamment des anglicismes, dans d'autres langues.
Cette domination de l'anglais se fait sentir jusque dans les institutions européennes, et particulièrement à la Commission européenne. Depuis l'élargissement de l'Union européenne de 1995, l'usage de l'anglais a dépassé celui du français dans les institutions. En 2001, 56,8 % des pages reçues par la Commission européenne étaient écrites en anglais, 29,8 % en français, 4,3 % en allemand et 8,8 % dans les huit autres langues communautaires, et ce bien que seulement 11,6 % de la population de l'Union européenne soit anglophone, contre 12 % de francophones et 18 % de germanophones. Les données chiffrées concernant les besoins de traduction de documents de la Commission européenne décrivent aussi clairement la modification de la hiérarchie des langues : 1970 français (fr) 60 %, allemand (de) 40% ; 1989 : fr 49 %, de 9 %, anglais (en) 30 %, autres langues 3 % ; 2000 fr 33 %, en 55 % ; 2017 fr 2%, en 84 %.
"L'anglais est une langue très difficile" selon le linguiste Claude Hagège, demandant en général plus de 10 000 heures pour bien la maîtriser selon Claude Piron, sans empêcher des relations inégales entre locuteurs natifs et non natifs, ce qui à l'ère de la "révolution de la communication" est un handicap. Dans le Rapport Grin commandé par le ministère de l'Education nationale sur "l'enseignement des langues comme politique publique" dans l'Union européenne, l'économiste des langues François Grin préconise l'enseignement de l'espéranto au côté des autres langues. Cette langue est " au moins huit fois plus facile que n'importe quelle autre langue" selon le secrétaire général adjoint de la Société des nations Nitobe Inazō et de plus est une bonne langue propédeutique qui facilite l'apprentissage des autres langues.
Selon l'UNESCO, sur les 6 000 langues parlées dans le monde, 3 000 sont actuellement en danger. Au XXIe siècle, la diversité linguistique est de plus en plus menacée, compte tenu du temps nécessaire pour bien maîtriser la langue dominante. Au travers de différents projets, comme la promotion du multilinguisme et de l'espéranto comme langue de communication auxiliaire équitable, des acteurs tentent de lutter contre cette domination linguistique.
Institutions et politiques
La mondialisation, accordant dans son mode de régulation un primat à l'international sur le national, peut être lue comme une accélération d'un phénomène mondial d'intégration économique commencé dès le XVIe siècle, processus inégal sur le plan géographique et progressif à l'échelle temporelle. Elle crée de nouveaux défis d'organisation institutionnelle et de répartition des pouvoirs politiques à l'échelle du monde, et met en question les conceptions classiques du système international.
Les outils traditionnels de la politique publique, fiscalité et réglementation, perdent de leur efficacité dans un environnement mondialisé. Leur application demande alors la coopération de plusieurs États, toujours délicate à obtenir et à maintenir. La mondialisation génère des agents économiques, des moyens d'information et des flux financiers dont l'ampleur échappe au contrôle de la structure des États-nations. De ce fait, la plupart des gouvernements déplorent leur impuissance grandissante face à ces phénomènes tant que les relations internationales ne sont pas réglées par d'autres règles que l'intérêt des États. Au niveau européen, il faut noter l'existence d'une certaine volonté d'harmoniser les comptabilités nationales, en vue de définir une typologie normalisée des agents économiques en unités institutionnelles et en secteurs institutionnels.
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, des institutions supranationales ont donc vu le jour. Certaines ont une vocation politique comme l’ONU ou le G7, d’autres ont une vocation économique comme l’OMC, le FMI, la BM ou l’UE.
Malgré l’offre institutionnelle diversifiée, la gouvernance globale soutient la mondialisation et prône des logiques néolibérales. Certaines institutions comme le FMI ou la BM vont jusqu’à obliger des États à appliquer les recettes néolibérales en échange de prêts bancaires. Comme cette doctrine économique est défendue au sein de la gouvernance mondiale, il est très difficile pour un État ou une communauté d’États de mettre en place un système différent.[réf. nécessaire]
L'accélération récente de la mondialisation entraîne une diversification et une autonomisation des acteurs transnationaux. Elle impose aux organisations internationales (Banque mondiale, FMI, OCDE, Forum de Davos, G8) de redéfinir leurs discours et leurs actions. Des ONG (organisations non gouvernementales) tentent de combler ce vide, mais elles manquent de légitimité pour prétendre représenter les citoyens du monde. Elles sont souvent marquées par des idéologies partisanes et souffrent d'un grand manque de transparence dans leur fonctionnement comme dans leur action. De leur côté, les syndicats ont compris l'intérêt d'aborder la question du travail selon une approche mondialisée, en se regroupant dans une Confédération syndicale internationale.
Nouveau défi pour les États-Nations
La croissance du poids des entreprises multinationales dans la production mondiale met sous pression les espaces économiques nationaux du fait de l'extrême mobilité dont elles bénéficient pour localiser leurs actions de commerce, d'investissements, de financement, de R&D. Via le processus de mise en place de la mondialisation les entreprises les plus internationalisées peuvent circonvenir les règles statiques posées par les États-nations ou le régime international traditionnel (accords de Bretton Woods). De la sorte, les décisions réputées appartenir au domaine de la gestion des entreprises se répercutent sur l'architecture du système international : « On passe de la micro à la macro-économie, des règles de bonne gestion privées à l'établissement des politiques économiques et à la construction ou la redéfinition des institutions internationales. […] Souvent, les tenants de la mondialisation soulignent le caractère irréversible des tendances à l'œuvre tant les politiques traditionnelles des gouvernements sont devenues impuissantes face aux stratégies des grandes firmes ».
Recomposition de l'espace territorial
Cette définition est la plus générale et la plus systémique : la mondialisation marquerait une rupture nouvelle entre l'ancienne « économie inter-nationale » et une nouvelle « économie globalisée ». Dans cette dernière, les économies nationales seraient décomposées et ré-articulées au sein d'un système de transactions et processus opérant directement au niveau international.
« D'une part les États-nations […] et gouvernements perdraient toute capacité à influencer les évolutions économiques nationales, au point que les institutions centralisées héritées de l'après-guerre devraient céder la place à des entités régionales ou urbaines, points d'appui nécessaire du réseau tissé par les multinationales ».
« D'autre part les divers territoires soumis à ce nouveau modèle deviendraient fortement interdépendants au point de manifester des évolutions synchrones, à défaut d'identiques, en tout état de cause en voie d'homogénéisation. Adieu donc aux compromis politiques nationaux et à la notion même de conjoncture locale. »
Aspects humains et sociaux
En 2020 environ 3,5 % de la population mondiale vivent en dehors de leur pays d'origine. C'est environ 250 millions de migrants qui ont quitté leur pays d'origine, sur 7,7 milliards d'habitants dans le monde. La plupart des migrants vont dans des pays proches. Les femmes et les hommes vivent ou subissent différemment la mondialisation.
Dumping
La liberté de production permet également, aux entreprises, d’établir leurs outils dans les États ayant les droits les moins protecteurs pour leurs travailleurs ou dans les États ou la main d’œuvre est moins chère.
Enfin, tout comme la production, la mondialisation permet aux multinationales d’installer leur siège social dans un pays où la législation fiscale ne taxe pas ou peu les entreprises.
Migrations
Les flux humains de migration permanente sont les grands oubliés de la mondialisation. En 2002, les États-Unis accueillaient le nombre d'immigrants le plus important de son histoire mais leur proportion au regard de sa population est moindre que celle des années 1920. Dans l'ensemble du monde, les mouvements de population sont quantitativement faibles. La mobilité internationale durable reste le sort des plus défavorisés[réf. souhaitée], déplacés par les guerres, ou l'apanage des mieux formés à la recherche de la meilleure rémunération pour leurs compétences.
Tourisme

La hausse de niveau de vie, le développement du temps libre et la baisse des coûts de transport ont largement contribué au développement du tourisme international qui est passé de 25 millions de personnes en 1950 à 500 millions en 2000, à 900 millions en 2008, et un milliard à la fin de 2012. Une concurrence mondiale entre destinations touristiques est apparue.
Toutefois, le tourisme international est essentiellement composé de ressortissants de pays riches visitant d'autres pays riches (les pôles récepteurs et les pôles émetteurs). Le tourisme en direction des pays pauvres est le plus souvent concentré sur un petit nombre de localisations, avec un effet assez faible sur le développement d'ensemble du pays d'accueil. Cependant, il faut aussi considérer que les arrivées de tourisme aux pays émergents et en voie de développement se sont élevées à 459 millions en 2011. De fait, le tourisme est la première ou la deuxième source de recettes d'exportation dans 20 des 48 pays les moins développés du monde.
Écologie
Les risques écologiques sont également en partie globalisés et menacent les grands équilibres. Certains aspects des crises écologiques prennent une dimension mondiale, notamment le changement climatique et ses différentes caractéristiques : effet de serre, risque de perturbation des courants marins, perte de biodiversité, déforestation, etc. La prise de conscience de la crise écologique a poussé les scientifiques à penser l'écologie globalement, selon la formule de René Dubos (« penser globalement, agir localement ») : les experts de l'écologie globale parlent d'écosphère et de biosphère, notamment. Poussés par les ONG, les dirigeants du monde se réunissent lors de sommets de la Terre pour définir des politiques de développement durable. Ces politiques ont des transpositions sur les territoires et les entreprises, cherchant à croiser les trois aspects que sont l'environnement humain, le social, et l'économique.
Certaines approches tendent à appréhender les risques globalement selon leurs caractéristiques écologiques, sociales ou économiques : protocole de Kyoto, modèles climatiques et travaux du GIEC, normes sur les risques globaux (se traduisant par des bases de données mondiales accessibles sur la Toile), etc.
Comme l’environnement est considéré comme une simple ressource sans qu’il soit nécessaire de le préserver, l’exploitation des matières premières et du vivant détruit l’écosystème planétaire.
L'accès à l'eau potable et à l'assainissement, qui conditionne la santé des populations, est très inégalement réparti dans le monde. On estime que, en 2015, 11 % de la population mondiale, soit 844 millions d’individus, n’a pas accès à l’eau potable. L'eau dans le monde devient un enjeu géopolitique, qui a poussé les Nations unies à définir en 2015 des objectifs de développement durable pour l'eau potable et l'assainissement (parmi 17 objectifs).
Avec la liberté d’établissement de la production, les multinationales ont le droit de localiser leurs productions polluantes dans les pays ayant une législation peu protectrice de l’environnement. Elles peuvent aussi exporter leurs déchets dans des pays peu regardants sur la dangerosité de ceux-ci.

La description de ce phénomène controversé constaté dans les pays riches, voire certains pays en voie de développement comme la Chine récemment, est permise par une courbe en U inversé (pollution locale en ordonnée et revenu par habitant en abscisse)
La prise de conscience de l'unicité de la planète face aux problèmes des ressources est une caractéristique fondamentale de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Plusieurs événements ont en effet marqué ce début de millénaire sur les plans économique, écologique et sociétal. Les questions écologiques engagent désormais la responsabilité des entreprises. Elles trouvent leur expression dans le développement des Organisations non gouvernementales (WWF, Médecins sans frontières, etc.), qui deviennent des interlocuteurs des entreprises, parmi d'autres parties prenantes. Ces enjeux de mondialisation entraînent la nécessité de politiques d'innovation, dans lesquelles les connaissances et la propriété intellectuelle ont encore plus d'importance que les outils de communication pure.
Information

La grande nouveauté de la mondialisation du début du XXIe siècle est la mise en place de technologies de l'information (TIC), en sources ouvertes ou fermées, à l'échelle mondiale, centralisées via l'avènement de géants de l'internet comme Google, par l'intermédiaire desquelles l'exposition à des produits culturels étrangers (dessins animés japonais, cinéma indien, danses d'Amérique du Sud…) n'est plus le privilège d'une élite.
Parmi les conséquences de cette mutation technologique, une plus grande internationalisation des marchés de capitaux, mouvement qui s'était déjà accéléré dans les années 1960 et 1970 les capitaux circulant sans l'intermédiation des banques en permettant l'établissement de marchés financiers intégrés au niveau international. Autre conséquence, la financiarisation et un développement encore accru des entreprises multinationales et transnationales qui jouent sur la meilleure information sur les différences de coûts entre les pays, en particulier celles qui viennent du Brésil, de Russie, d'Inde, et de Chine.
Ce mouvement s'est conjugué avec la diffusion de l'informatique grand public, le phénomène « Internet » et d'une façon plus générale des « NTIC », générant comme le prévoyait déjà McLuhan dans les années 1970, un accès pratiquement instantané à l'information. Néanmoins la propriété de la majorité des médias est concentrée dans les mains de groupes industriels et financiers en général privés, mais étatisés dans certains pays, qui peuvent souvent orienter l'information dans le sens de leurs intérêts.
Santé
Dans le domaine pharmaceutique, selon l'Académie nationale de médecine, l'Inde et la Chine produisaient déjà en 2011 80 % des principes actifs des médicaments utilisés pour fabriquer les médicaments vendus en Europe. En délocalisant massivement en Asie la production des médicaments génériques, certains laboratoires pharmaceutiques « n'hésitent pas à contourner les règles de bonnes pratiques dans la fabrication des génériques, devenue très coûteuse ». Selon David Simonet, « la qualité des produits devient plus difficile à assurer et impose aux autorités compétentes des efforts importants en termes d’inspection sur place ».
La pandémie de Covid-19 a révélé au grand jour la dépendance des pays développés vis-à-vis de pays émergents tels que la Chine et l'Inde en produits sanitaires (masques, médicaments…).
La production massivement délocalisée de médicaments génériques et de vaccins, par des industriels attirés par une main-d'œuvre bon marché, de faibles taxes et une règlementation environnementale peu exigeante, peut avoir dans certains cas des effets nocifs sur l'environnement et la santé des populations locales, comme on peut l'observer pour le complexe pharmaceutique Hyderabad Pharma City en Inde dont la construction a été décidée en 2018,.
Notes et références
Notes
- L'anglicisme globalisation est aussi employé. Voir la section « Définition : globalisation et mondialisation ».
Références
- Mondialisation/globalisation, Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture.
- La mondialisation : faut-il s'en réjouir ou la redouter ?
- Olivier Dollfus, La Mondialisation, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, , 167 p. (ISBN 978-2-7246-0711-6).
- Sciences humaines, hors série, septembre / octobre 1998, p. 9.
- Jean-Pierre Delas, Économie contemporaine, Faits, concepts, théories, Paris, Ellipses, , 751 p.
- Stéphane Paquin, La mondialisation: une maladie imaginaire, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 63 p. (ISBN 978-2-7606-4401-4, lire en ligne), p. 3
- Christian Grataloup, Géohistoire de la mondialisation : Le temps long du monde, Paris, Armand Colin, , 3e éd., 344 p. (ISBN 9782200602949, lire en ligne)
- Paul Otlet, Les problèmes internationaux et la guerre, les conditions et les facteurs de la vie internationale, Genève, 1916, p. 337, cité par Vincent Capdepuy, « Au prisme des mots », Cybergeo : European Journal of Geography En ligne, Épistémologie, Histoire de la Géographie, Didactique, document 576, mis en ligne le 20 décembre 2011.
- Arnold van Gennep, 1907, Mercure de France, Vol.70, p. 700.
- Arnold van Gennep, 1933, Mercure de France, Vol. 245, p. 181.
- Vincent Capdepuy, "« Mondialisation », les aléas de la conscience contemporaine", Blog Histoire Globale 1er billet.
- Alain Nonjon, La mondialisation, Sedes, , p. 25
- « globalisation », dictionnaire Larousse (consulté le ).
- « Globalisation », sur lerobert.com (consulté le ).
- Daniel Mercure (dir.) et Guy Rocher, Une société-monde ? : Les dynamiques sociales de la mondialisation, Presses de l'Université Laval, , « La mondialisation : un phénomène pluriel ».
- Robert Boyer op. cit.
- (en) Theodore Levitt, The globalization of markets, Harvard Business Review, mai-juin 1983, p. 92-93.
- Voir les articles Culture, Diversité culturelle, Culture et mondialisation
- La mondialisation comporte enfin des dimensions culturelle, politique et environnementale plus vastes… La mondialisation : faut-il s'en réjouir ou la redouter ?
- Le Nouvel Observateur – 24/30.05.07
- Voir le livre du philosophe Alain Badiou : "La République de Platon", Fayard, 2012
- Suzanne Berger, Made in monde, Les nouvelles frontières de l’économie mondiale, Le Seuil, 2006, (ISBN 2-02-085296-9)
- La diminution du coût des communications et des transports a favorisé l'essor de la croissance économique… Qu'est-ce que la mondialisation ?
- (en) Axel Dreher, « Does globalization affect growth? Evidence from a new index of globalization », Applied Economics, vol. 38, no 10, , p. 1091–1110 (ISSN 0003-6846 et 1466-4283, DOI 10.1080/00036840500392078, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jarvis (1998) The nineteenth-century roots of globalization : Some technological considerations, in: Starkey, D.J., and Harlaftis, G., Global markets: The internationalization of the sea transport industries since 1850, Research in Maritime History, No. 14, p. 217-237
- Voir par exemple les deux ouvrages de l'historien Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain : les provinces de Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères, Seuil, 1997, (ISBN 978-2020281539) et La Méditerranée antique : IIIe siècle av. J.-C./IIIe siècle, Paris, Armand Colin, 1997, 190 p.
- [1]Nayan Chanda, université Yale, 2003
- Montesquieu, De l'esprit des lois, IV, 1748
- Jolly Roger, « « La piraterie souffre de ses légendes et de ses représentations », Marcus Rediker, historien », Télérama, (consulté le ).
- Karl Marx et Friedrich Engels, « La bourgeoisie a joué dans l'histoire un rôle éminemment révolutionnaire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur biosophos.net.
- Eric Hobsbawm, l'Âge des extrêmes : le court XXe siècle (1914-1991), 1994
- Delas 2008, p. 42
- Pascal Lamy, « Pascal Lamy : "La démondialisation est un concept réactionnaire" », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Mondialisation : consommateur ou acteur ?, p. 73-74
- (it) M.R. Ferrarese, Le istituzioni della globalizzazione. Diritto e diritti nella società transnazionale, Bologna, Il Mulino, 2000.
- E. Fougier, « De l’altermondialisme aux « Indignés » : un nouveau souffle pour la contestation du capitalisme », Revue internationale et stratégique, vol. 2, no 86, , p. 26-36 (lire en ligne).
- Leprovost J. (22 septembre 2020). On ne pourra pas achever la transition écologique sans réguler la mondialisation [Entretien]. Récupéré de https://www.goodplanet.info/2020/09/22/on-ne-pourra-pas-achever-la-transition-ecologique-sans-reguler-la-mondialisation/
- Petit bréviaire des idées reçues en économie, les Éconoclastes, p. 56 et 63
- The global economy myth, cité par "Les Éconoclastes"
- Seibt, S. (9 octobre 2017). Prix Nobel d'économie : et de 29 pour l'université de Chicago. Récupéré de https://www.france24.com/fr/20171009-prix-nobel-economie-richard-thaler-universite-chicago-comportemental-heritage
- Si la mondialisation a créé des richesses sans précédent, les laissés-pour-compte ont été pareillement nombreux. Ceux qui ont tiré le plus grand profit de la mondialisation sont les pays industrialisés… Le fossé s'est également élargi entre pays riches et pays pauvres, de même qu'entre nantis et indigents d'un même pays. Qu'est-ce que la mondialisation ?
- Pierre-Noël Giraud, « Mondialisation et dynamique des inégalités », Problèmes économiques, , p. 2-3
- (en) Richard Baldwin, « Globalisation: the Great Unbundling(s) », Prime Minister's Office: Economic of Finland, (lire en ligne)
- (en) Dani Rodrik, « The Politics of Anger », sur Project Syndicate (consulté le ).
- (en) Richard Baldwin, « Globalisation: the great unbundling(s) », Prime Ministers Office: Economic Council of Finland,
- (en) « Costs and Benefits of Globalisation », sur economicshelp.org (consulté le ).
- (en) John Reed, « China Caught the U.S. in Manufacturing, High-Tech Weapons Might Be Next », Defensetech,
- (en) « High-Tech Bangalore in Emerging India | Indian Institute of Management Bangalore », sur iimb.ernet.in (consulté le ).
- Voir les dossiers de la mondialisation parus dans Le Monde diplomatique de janvier-février 2007.
- Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation. Crises et basculements du monde, Armand Colin, , 320 p. (ISBN 9782200285999, DOI 10.3917/arco.carro.2019.01), p. 33
- Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation, Crises et basculements du monde, Armand Colin, , 320 p. (ISBN 9782200285999, DOI 10.3917/arco.carro.2019.01), p. 34
- (en) « Is globalization a good or a bad thing? », sur worldbank.org (consulté le ).
- (en) Monetary and Economics Department, « The recent behaviour of financial market volatility », BIS Papers, no 29, , p. 39 (ISSN 1682-7651, lire en ligne)
- (en) « The evolution of monetary policy : A new era for central banks? », sur Outlook on the Global Agenda 2015 (consulté le ).
- (en) Martin Wolf, « The challenges of central bank divergence », Financial Times, (ISSN 0307-1766, lire en ligne, consulté le )
- Michel Aglietta, Sabrina Khanniche et Sandra Rigot, Les hedge funds, entrepreneurs ou requins de la finance ?, Paris, Éditions Perrin, coll. « Économique », , 363 p. (ISBN 978-2-262-03090-2, présentation en ligne)
- Augustin Roch, Les Hedge funds activistes, acteurs de la mondialisation financière, Paris, La Bourdonnaye, coll. « AEGE », , 36 p. (ISBN 978-2-8242-0511-3, présentation en ligne)
- (en) Hacker, Violaine (2011), “Building Medias Industry while promoting a community of values in the globalization: from quixotic choices to pragmatic boon for EU Citizens”, Politické Védy-Journal of Political Science, Slovakia
- Robert Philippson, linguistic imperialism
- BRUNO BERNARD, l'export facile pour PME-PMI, p. 107
- Jean Sévillia, Le terrorisme intellectuel, éditions Perrin, 2004.
- Voir par exemple Paul Jorion, L'Implosion. La finance contre l'économie : ce qu'annonce et révèle la crise des subprimes, 2008, Fayard
- Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre, « La culture à l’âge global: Une analyse par la circulation des produits culturels », Réseaux, vol. 226-227, no 2, , p. 19-43 (ISSN 0751-7971, DOI 10.3917/res.226.0019, lire en ligne, consulté le )
- François Silva, Être e-DRH : postmodernité, nouvelles technologies et fonctions RH, Rueil-Malmaison, Wolters Kluwer France, , 255 p. (ISBN 978-2-87880-668-7, lire en ligne)
- (en) David Harvey, The Condition of Postmodernity. An Enquiry into the Origins of Cultural Change, Basil Blackwell,
- (en) Ulf Hannerz, « Scenarios for peripheral cultures », Culture, Globalization and the World-System. Contemporary Conditions for the Representation of Identity, , p. 107-128
- (en) Ulf Hannerz, « Notes on the Global Ecumene », Public Culture, vol. 1, no 2, , p. 66-75
- Tristan Mattelart, « Les théories de la mondialisation culturelle : des théories de la diversité », Hermès, vol. 51, no 2, , p. 17 (ISSN 0767-9513 et 1963-1006, DOI 10.4267/2042/24168, lire en ligne, consulté le )
- Christian Grataloup : Faut-il penser autrement l'Histoire du Monde ?, Armand Colin, 2011.
- Martine Fournier, Rev Sciences Humaines, janvier 2012 p. 41.
- Mesurer la diversité linguistique sur internet
- Pascaline Boittiaux, « quelles-langues-parle-internet/ », sur fr.statista.com, (consulté le ).
- Robert Philippson dans Linguistic imperialism, et Suresh Canagarajah, dans Resisting Linguistic Imperialism in English Teaching
- Le régime linguistique de la Commission européenne
- « Rapport d'information déposé par la délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne sur la diversité linguistique dans l'Union européenne », .
- Robert Phillipson (trad. de l'anglais), La domination de l'anglais : un défi pour l'Europe, Paris, Libre et Solidaire, , 360 p. (ISBN 978-2-37263-065-8), p. 198
- Claude Hagège, « L'anglais est une langue très difficile », L'Express, (lire en ligne)
- Claude Piron, Le défi des langues : du gâchis au bon sens, Paris, Éd. l'Harmattan, , 336 p. (ISBN 978-2-7384-2432-7 et 2-7384-2432-5, lire en ligne), p. 70
- (en) « Linguistic diversity : 3,000 languages in danger »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur portal.unesco.org (consulté le ).
- Hiault, R. (9 octobre 2019). La Banque mondiale défend une mondialisation plus poussée. Récupéré de https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-banque-mondiale-defend-une-mondialisation-plus-poussee-1138431
- CNUCED, Les Femmes dans la mondialisation en 2010 : Changeons notre regard avec les tendances et les statistiques notre regard avec les tendances et les statistiques ; 19-04-2012 (PDF, 78KB)
- Belga, (27 novembre 2020). Dumping social : trois ans de prison et confiscations après la mort de deux employés à Wingene. Récupéré de https://www.rtbf.be/info/societe/detail_dumping-social-trois-ans-de-prison-et-confiscations-apres-la-mort-de-deux-employes?id=10641219 ; Haining Yuan Duanduan, H. (9 février 2011). Chine. Apple, les grands principes et la triste réalité des usines. Récupéré de : https://www.courrierinternational.com/article/2011/02/10/apple-les-grands-principes-et-la-triste-realite-des-usines
- Mathieu, B. (30 mars 2017). Dumping fiscal: la guerre mondiale est relancée. Récupéré de https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/dumping-fiscal-la-guerre-mondiale-est-relancee_1893731.html
- Le développement des stations touristiques dans le champ touristique mondial, article de Christophe Clivaz, Stéphane Nahrath et Mathis Stock, in Tourisme et mondialisation, sous la direction de Philippe Duhamel et Boualem Kadri, édition Mondes du tourisme, septembre 2011. Chiffres de l'OMT.
- Younesse El Menyari, « Tourisme international, pauvreté et inégalités : une analyse empirique », Téoros, vol. 35, no 2, (ISSN 1923-2705, DOI 10.7202/1040348ar, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Tourism and Poverty Alleviation | Tourism and Poverty Alleviation »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur step.unwto.org (consulté le )
- Voir par exemple : Management du risque. Approche globale. AFNOR. 2002.
- Observatoire des inégalités - L’accès à l’eau potable dans le monde - Source OMS, Unicef
- Nations unies - Objectif de développement durable n° 6 - Eau propre et assainissement
- Colleau, A. (1er septembre 2011). Chine: des usines fournissant Apple polluent gravement l’environnement. Récupéré de https://belgium-iphone.lesoir.be/2011/09/01/chine-apple-usine-pollution-environnement/
- Le sociologue canadien Marshall Mac Luan (1911-1980) est à l'origine de la notion de « village planétaire » créé par l'essor des mass media
- « Médicaments génériques : une mondialisation incontrôlable ? », 27 février 2012, Source : AFSSaPS ; Zentiva ; Biogaran ; Sandoz , 27 février 2012 - Interview de David Simonet, 8 juin 2011 - Académie nationale de Médecine, 14 février 2012 Académie nationale de Pharmacie, 8 juin 2011, lire en ligne, consulté le 17 juillet 2023
- « Hyderabad, la plus grande pharmacie du monde », documentaire diffusé sur Arte en 2023, lire en ligne
- « Hyderabad, la plus grande pharmacie du monde », documentaire diffusé sur Arte en 2023, regarder en ligne
Annexes
Bibliographie
- J. Adda, La Mondialisation de l'économie, Vol. 1 et Vol. 2, La Découverte, Repères, Paris, 1996.
- Ulrich Beck, Pouvoir et contre-pouvoir à l'ère de la mondialisation, Éditions Flammarion, Paris, 2003.
- Suzanne Berger, Notre première mondialisation, Seuil, 2003 (ISBN 2-02-057921-9)
- Suzanne Berger, Made in monde, Les nouvelles frontières de l’économie mondiale, Seuil, 2006 (ISBN 2-02-085296-9)
- Jacques Brasseul, Un monde meilleur ? Pour une autre approche de la mondialisation, Armand Colin, 2005.
- Arnaud Brennetot, « Les origines néolibérales de la mondialisation : retour sur l’émergence d’un ordre géopolitique aujourd’hui menacé », sur The Conversation, (consulté le )
- Vincent Capdepuy, « Au prisme des mots », Cybergeo : European Journal of Geography En ligne, Épistémologie, Histoire de la Géographie, Didactique, document 576, mis en ligne le 20 décembre 2011.
- Nayan Chanda, Qu'est-ce que la mondialisation ? [lire en ligne]
- Nayan Chanda, Au commencement était la mondialisation. La grande saga des aventuriers, missionnaires, soldats et marchands (trad. de l'américain par Marie-Anne Lescourret), CNRS, Paris, 2010, 446 p. (ISBN 978-2-271-06961-0)
- Daniel Cohen, La Mondialisation et ses ennemis, Paris, Grasset, 2004.
- Sous la direction de Serge Cordellier, La mondialisation au-delà des mythes, La Découverte poche, 1997 (ISBN 2-7071-3273-X)
- Joël Cornette, Les Crises du capitalisme. Du krack de la tulipe à la récession mondiale, Perrin, Tempus, 2010.
- Olivier Dollfus, La mondialisation, Presses de Sciences Po, 1997 (ISBN 978-2-7246-1036-9)
- Jacques Fontanel, La Globalisation en « analyse » - Géoéconomie et stratégie des acteurs, L'Harmattan, 2005.
- Jean-Michel Gaillard et André Lespagnol, Les Mutations économiques et sociales au XIXe siècle, Paris, Nathan, coll. « Université », 1984, 191 p.
- Christian Grataloup, Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du Monde, Armand Colin, Coll. « U », Paris, 2010 (2e éd.), 287 p.
- Thomas Guénolé, La Mondialisation Malheureuse, Éditions First, 2016 (ISBN 978-2754068840)
- Paul R. Krugman, La Mondialisation n'est pas coupable : vertus et limites du libre-échange, La découverte poche 2000 / MIT 1996 (ISBN 2-7071-3113-X)
- Anne-Marie Laulan et Didier Oillo (coordonné par), Francophonie et mondialisation, Les essentiels Hermès, CNRS éditions, 2008.
- Jacques Lévy, Jacques Cossart et Lucas Léger, Mondialisation : consommateur ou acteur ?, Paris, Le muscadier, coll. « Le choc des idées », , 128 p. (ISBN 979-10-90685-12-3)
- Jacques Lévy, Patrick Poncet, Dominique Andrieu, Boris Beaude, René-Éric Dagorn, Marc Dumont, Karine Hurel, Alain Jarne, Blandine Ripert, Mathis Stock, Olivier Vilaça, L'invention du Monde. Une géographie de la mondialisation., Presses de Sciences-po, 2008 (ISBN 9782724610413)
- Hans-Peter Martin et (de), Le piège de la mondialisation, Traduction française par Actes Sud, 1997 (ISBN 2-7427-3104-0), 443 p.
- Hervé-René Martin : La mondialisation racontée à ceux qui la subissent, 173 p., 1999.
- Alain Minc, La mondialisation heureuse, 1997.
- Philippe Moreau Defarges, La mondialisation, « Que sais-je ? », PUF, 2005, 128 p. (ISBN 2-13-055259-5)
- Johan Norberg, Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste, Plon, 2004 (ISBN 2259200095)
- John Ralston Saul: Mort de la globalisation, 2005, Ed. Payot-poche, 2008 (ISBN 2-228-90273-X)
- Ducobu, A.Yung-Do, Internationalisation des États et banques multinationales : acteurs, stratégies, régulation, Academia-Bruylant, Louvain-la-Neuve, 2005.
- Edelihan, introduction de Sébastien Guillet, De la route, 2012 (ISBN 978-1-291-07750-6)
- Guillaume Vuillemey, Le Temps de la démondialisation: Protéger les biens communs contre le libre-échange, Seuil, 2022, 112 pages, (ISBN 978-2021486292)
- Dominique Wolton, L'autre mondialisation, Paris, Flammarion, 2003, 211 p. (ISBN 2-08-210273-4)
- Christian Chavagneux, La mondialisation est-elle irréversible ?, Alternatives économiques, Hors-série no 044, avril 2000.
- « Misère de la mondialisation », Agone, no 16, 1996 [lire en ligne] [PDF]
- Isabelle Bensidoun et Sébastien Jean, La Folle Histoire de la mondialisation, Les Arènes, 2022.
Articles connexes
- Altermondialisme
- Mouvement antimondialisation
- Commerce international
- Communication de masse
- Coût de la main-d'œuvre
- Délocalisation
- GATT
- Eau dans le monde
- Échanges commerciaux
- Gouvernance mondiale
- Level playing field
- Libéralisme économique
- Multinationale
- OMC
- Planétisation
- Protectionnisme
- Révolution numérique
- Société de consommation
- Société de masse
- Supranationalisme
- Village planétaire
- Ville mondiale
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- JSTOR
- PhilPapers (objet)
- Stanford Encyclopedia of Philosophy
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- France 24
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Brockhaus
- Den Store Danske Encyklopædi
- Dictionnaire historique de la Suisse
- Dizionario di Storia
- Enciclopedia De Agostini
- Encyclopédie de l'Ukraine moderne
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Larousse
- Nationalencyklopedin
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Treccani
- Universalis
- Visuotinė lietuvių enciklopedija
- Notices d'autorité :
- BnF (données)
- LCCN
- GND
- Japon
- Espagne
- Israël
- Tchéquie
- Lettonie
- (fr + es + en + de + pt) Groupe d'études et de recherches sur les mondialisations - GERM, portail de ressources sur les processus de mondialisation contemporains.
- Portail des relations internationales
- Portail de la géographie
- Portail de l’économie
- Portail de la société
- Portail de l’altermondialisme
- Portail du libéralisme
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur
Ne doit pas etre confondu avec mondialisme Le terme de mondialisation ou globalisation correspond a un libre echange style a revoir des marchandises des capitaux des services des personnes des techniques et de l information Il designe le processus d integration des marches et de rapprochement des humains qui resulte notamment de la liberalisation des echanges du developpement des moyens de transport de personnes et de marchandises et des retombees des technologies de l information et de la communication TIC a l echelle planetaire Elle se manifeste outre l interdependance croissante des economies mondialisation economique et l intensification de la concurrence par l expansion des echanges et des interactions humaines En haut a gauche premiers schemas de migration humaine En haut a droite le navire Namban transportant des Europeens pour commercer avec le Japon Au milieu a gauche le siege des Nations unies en dans le quartier de Midtown a New York Au milieu a droite une succursale de la grande surface americaine Walmart la plus grande entreprise du monde en chiffre d affaires a partir de 2021 a Richmond Hill Ontario Canada En bas une carte des connexions cable sous marin autour du continent africain vers et depuis l Europe l Asie et a travers l ocean Atlantique Selon Olivier Dollfus la mondialisation c est l echange generalise entre les differentes parties de la planete l espace mondial etant alors l espace de transaction de l humanite La revue Sciences humaines considere que la mondialisation peut avoir plusieurs definitions selon l interpretation des pouvoirs publics des entreprises et des consommateurs concernes Pour les pouvoirs publics la mondialisation correspond aux differentes relations d echange de marchandises de services de devises de capitaux et de personnes au niveau international D un autre cote les entreprises la concoivent comme le moyen de manager aussi bien les activites du processus de fabrication des produits depuis la conception jusqu a la vente au consommateur final que les activites de leurs branches dans les pays d accueil Pour les consommateurs finalement la mondialisation correspond a la possibilite pour eux d acceder a un ensemble diversifie de biens et de services fabriques dans plusieurs pays differents Malgre la croissance sans precedent de la richesse mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu a 1973 la fin des Trente Glorieuses depuis les annees 1980 selon la Banque mondiale la mondialisation provoque de plus en plus de mecontentements dans les pays developpes Depuis plusieurs annees le sentiment de declassement economique et social s accroit au sein d une partie de la population dans plusieurs pays De plus en plus de sceptiques emergent au sujet de la mondialisation et de ses consequences notamment aux Etats Unis ironiquement les principaux architectes de l ordre economique post Seconde Guerre mondiale Pour plusieurs auteurs cependant l analyse des faits indique que ces phenomenes qui sont bien reels et importants tendent a etre exageres Les Etats providences n ont globalement jamais ete aussi bien finances l emploi est a des niveaux records dans la majorite des pays developpes la pauvrete recule dans le monde et la social democratie des pays nordiques est toujours le modele economique et social le plus performant avant les pays neoliberaux EtymologieEn francais le mot est utilise pour la premiere fois par Pierre de Coubertin dans un article du Figaro date du 13 decembre 1904 ainsi que l a montre le geohistorien francais Vincent Capdepuy Il apparait ensuite dans un ouvrage de Paul Otlet en 1916 Le mot designe alors une appropriation a l echelle du monde et s inscrit dans une reflexion sur la reorganisation de la vie internationale apres la guerre Cependant les occurrences restent rares durant l entre deux guerres En 1907 dans le cadre d une reflexion sur la place de l ethnographie Arnold van Gennep parle d un mondialisme croissant en 1933 il ecrit car nous vivons en plein dans ce que je nommerai la Mondialisation de l Humanite Les guillemets dans un cas l italique dans l autre montrent que les mots sont nouveaux Apres la Seconde Guerre mondiale le mot est employe de facon croissante Definition globalisation et mondialisation Avant les evenements qui se deroulaient dans le monde n etaient pas lies entre eux Depuis ils sont tous dependants les uns des autres Polybe II e siecle av J C La distinction entre ces deux termes est propre a la langue francaise Au depart d un point de vue etymologique comme pour le sens commun monde tire du latin mundus univers et globe tire du latin globus en tous sens sont suffisamment proches a priori pour que mondialisation et globalisation soient synonymes dans leur emploi initial en langue francaise En anglais l usage premier revient au terme globalisation repris d ailleurs par la plupart des autres langues Le terme anglo Americain globalization recouvre largement le meme debat que la variante semantique francophone Differentes personnes peuvent accorder telle ou telle nuance de sens aux termes employes selon qu ils mettent l accent sur la dimension economique culturelle ou politique en fonction de leur appartenance consciente ou non a tel ou tel courant de pensee Le geographe Laurent Carroue specialiste de ces questions plaide pour une distinction plus nette de ces deux termes Pour lui la mondialisation peut etre definie comme le processus historique d extension du systeme capitaliste a l ensemble de l espace geographique mondial Il critique l usage trop vague de globalisation En francais malgre la proximite de globalisation avec l anglais la particularite de mondialisation repose sur une divergence semantique D apres le sociologue Guy Rocher La mondialisation pourrait etre definie comme l extension a l echelle mondiale d enjeux qui etaient auparavant limites a des regions ou des nations Tandis que l internationalisation nous refere aux echanges de diverses natures economiques politiques culturels entre nations aux relations qui en resultent pacifiques ou conflictuelles de complementarite ou de concurrence D apres lui si l on parle de mondialisation on entend evoquer une autre realite contemporaine celle la l extension de ces relations et de ces echanges internationaux et transnationaux a l echelle du monde consequence de la rapidite toujours croissante des transports et des communications dans la civilisation contemporaine Quant a la globalisation un terme qui a la preference du sociologue elle ferait reference a un systeme monde au dela des relations internationales au dela de la mondialisation un fait social total au sens propre du terme un referent en soi L interet pour la mondialisation se generalise egalement au cours des annees 1990 Il s agit de la vision d un monde qui evolue peu a peu vers le village global decrit par Marshall McLuhan Il s agit de l influence des mouvements antimondialistes et altermondialistes qui attire l attention du public sur l ampleur et les consequences du phenomene Dans le monde academique et particulierement anglophone la popularisation du terme globalization et son usage comme terme fourre tout a accentue le debat academique Il est maintenant admis que le terme designe le developpement de l interdependance au niveau mondial A partir de cette definition generale chaque grand courant academique met l accent sur la dimension qui lui parait la plus pertinente Par exemple certains universitaires comme Manuel Castells se concentrent sur le lien entre les dimensions economiques et sociales D autres comme en mettent l accent sur la complexite croissante qui caracterise tous les echanges humains economiques culturels et politiques Aussi le terme et sa popularite sont lies aux problematiques de developpement comme le montre Jan Nederveen Pieterse et son concept d hybridity Les polemiques qui agitent le milieu universitaire anglophone refletent l existence d un debat planetaire Urry est anglais mais Castells est espagnol et Pieterse hollandais Le terme s enrichit au cours du temps au point de s identifier d apres Robert Boyer a une nouvelle phase de l economie mondiale Plusieurs definitions peuvent etre distinguees En 1983 Theodore Levitt designe sous ce terme la convergence des marches qui s opere dans le monde entier Le terme s applique surtout a la gestion des multinationales et concerne exclusivement les echanges internationaux Globalisation et technologie semblent faconner avec constance et resolution les relations internationales Tout se passe comme si le monde entier constituait une entite unique vendant la meme chose de la meme maniere a des couts relativement bas La firme multinationale doit s adapter aux differences nationales mais seulement a regret dans la mesure ou elle n est pas parvenue a circonvenir ou a recomposer les demandes specifiques qui s adressent a elles En 1990 Ken ichi Ōmae applique la notion a l ensemble de la chaine de creation de valeur R amp D ingenierie production marchandisation services et finance La marche a la globalisation se fait par etapes Apres avoir developpe ses exportations a partir de sa base nationale l entreprise etablit a l etranger des services de vente puis produit localement puis ulterieurement accorde une maitrise complete a la filiale creee sur place Le processus est alors a son terme l integration globale ou les firmes d un meme groupe conduisent leur R amp D financent leurs investissements et recrutent leur personnel a l echelle mondiale Pour la grande firme multinationale la globalisation pointe une forme de gestion totalement integree a l echelle mondiale Dimensions multiplesLa genese du terme explique que ce processus soit le plus souvent envisage sous le seul aspect de la mondialisation economique developpement des echanges de biens et de services accentuee depuis la fin des annees 1980 par la creation de marches financiers au niveau mondial Toutefois s y ajoutent l aspect culturel qu apporte l acces d une tres large partie de la population mondiale a des elements de culture de populations parfois tres eloignees d une part et aussi la prise de conscience par les pays developpes dans leur ensemble de la diversite des cultures au niveau mondial l aspect politique que represente le developpement d organisations internationales et d ONG l aspect sociologique de la mondialisation resume par Zygmunt Bauman sociologue et professeur emerite des universites de Varsovie et de Leeds La mondialisation est ineluctable et irreversible Nous vivons deja dans un monde d interconnexion et d interdependance a l echelle de la planete Tout ce qui peut se passer quelque part affecte la vie et l avenir des gens partout ailleurs Lorsque les mesures a adopter ont evolue dans un endroit donne il faut prendre en compte les reactions dans le reste du monde Aucun territoire souverain si vaste si peuple si riche soit il ne peut proteger a lui seul ses conditions de vie sa securite sa prosperite a long terme son modele social ou l existence de ses habitants Notre dependance mutuelle s exerce a l echelle mondiale L evolution touche aussi de plus en plus aux identites et aux valeurs c est a dire a l ideologie dans ses composantes socio economique et socio culturelle Les espoirs qu elle suscite et sont parfois de l ordre du fantasme sont aussi a la hauteur des desillusions provoquees par la crise economique persistante des annees 2000 Le nouvel equilibre mondial qui se dessinait est ainsi remis en cause par ces nouvelles donnees economiques et la depression du marche mondial qui touche d abord l Europe et dans une moindre mesure les Etats Unis l aspect geographique la mondialisation est une realite spatiale qui est aujourd hui largement etudiee par de nombreux geographes notamment Laurent Carroue Elle ne correspond pas a une uniformisation du monde ou a la disparition des territoires mais plutot a la double logique d integration fragmentation qui entraine une hierarchisation et une polarisation tres forte des territoires l aspect managerial de la mondialisation consiste en la localisation des toutes fonctions de l entreprise les firmes multinationales a l echelle mondiale en fonction du critere du cout de revient L effondrement du bloc communiste a partir de la chute du Mur de Berlin en 1989 a reconfigure le marche mondial et l a unifie au profit du liberalisme economique qui regne en maitre des lors sur la planete En toute rigueur il conviendrait ainsi de parler des mondialisation s afin de distinguer le domaine considere economie culture politique et la periode historique envisagee La forme actuelle de la mondialisation de la fin du XX e siecle et du XXI e siecle repose sur deux facteurs essentiels la faiblesse des couts de transport au regard des ecarts des couts de production au sens economique du terme qui touche les biens materiels la baisse des couts de communication au niveau mondial qui touche la diffusion sous forme numerique des informations y compris financieres En 2006 des chercheurs de l Ecole Polytechnique Federale de Zurich en Suisse proposent un indicateur composite visant a mesurer le degre de mondialisation economique et sociale d un pays l indice de mondialisation KOF HistoireSi le terme mondialisation est recent il designe cependant differentes periodes de l Histoire dont certaines sont fort anciennes La mondialisation processus qui donne selon la definition des dictionnaires aux diverses activites et aspirations une extension qui interesse le monde entier a commence depuis bien longtemps Des milliers d annees avant que n apparaisse la racine du mot monde ou globe La mondialisation actuelle trouve des racines dans la realite historique du XIX e siecle jusqu a la Premiere Guerre mondiale ou meme plus lointaines comme les tentatives d unification du monde romain de Charlemagne ou de l Espagne de Charles Quint assurant leur domination bien au dela d un pays voire des frontieres europeennes Prehistoire Selon Nayan Chanda le processus de mondialisation commence avec les premiers mouvements de population qui emigrent a partir de l Afrique centrale vers l Europe en 40 000 et vers l Asie en 60 000 La suite de l histoire n etant qu une serie de tentatives des populations ainsi dispersees de se rapprocher et d echanger pour partager marchandises et experiences Antiquite Une seconde manifestation du processus peut etre situee a partir du IIe millenaire av J C le long d une vaste zone commerciale s etendant de l Indus au monde minoen via les cites du Croissant fertile Cette premiere tentative sera de courte duree du fait de l arret des echanges commerciaux cause par l irruption d envahisseurs indo europeens a la fin du IIe millenaire av J C Une seconde tentative aura lieu a partir de la fondation de l Empire perse qui permet d etablir un contact commercial indirect entre les colonies pheniciennes et grecques et les cites indiennes entre Gibraltar et le Gange Les Grecs vont ainsi prendre pleinement conscience de l etendue du monde comme le montrent les relations d Herodote et plus encore de Ctesias de Cnide medecin du grand roi perse Loin de mettre un terme a ce processus d unification commerciale culturelle et diplomatique du monde antique la destruction de l empire perse et la formation des Etats hellenistiques va l accroitre sensiblement Ainsi la mondialisation hellenistique partage t elle de nombreux traits communs avec celle du temps moderne Le brassage des populations a la suite des conquetes d Alexandre le Grand les Grecs vont s installer un peu partout dans l empire perse en particulier en Bactriane En consequence se creent des cites cosmopolites a l exemple d Alexandrie peuplee de Grecs d Egyptiens de Juifs et d Orientaux La constitution d une culture mondiale la koine grecque devient la lingua franca et la culture grecque devient culture universelle que s efforcent d acquerir les non Grecs S y joint la constitution d une World literature la bibliotheque d Alexandrie contenant des textes indiens et bouddhistes L intensification et la mondialisation des echanges le commerce devient particulierement florissant essentiellement du fait qu Alexandre y reinjecte les liquidites jusqu alors thesaurisees par les Perses D autre part la quasi disparition de toute autorite imperiale met a mal les barrieres douanieres Se manifestent ainsi nombre de phenomenes typiques d une economie mondialisee des Grecs installes en Inde confectionnant des bouddhas qui seront exportes jusqu au Japon Ainsi va se developper le commerce dit au long cours Le multilateralisme constitution d Etats plus ou moins egaux par leur taille et par leur force ce qui entraine une certaine emulation L innovation technique grandes decouvertes scientifiques et avancees techniques qui ne seront pas egalees avant longtemps a Syracuse et Alexandrie en particulier Cependant les techniques et les modes de transport sont traditionnels et les echanges concernent surtout les grands foyers de civilisation de l Eurasie Avant le XVII e siecle Les humains du XVII e siecle ou des siecles anterieurs avaient des representations du monde differentes des notres La Terre etait peuplee de moins de 700 millions d habitants Il n est donc pas question de mondialisation Des evenements politiques et culturels majeurs ponctuent l Histoire extension de l Empire romain unification de la Chine grands mouvements de population extension de l Empire byzantin a partir du VI e siecle empereur Justinien formation de l Empire carolingien aux IX e siecle X e siecle extension musulmane ouverture de routes commerciales des la fin du X e siecle en Europe cf Pierre Riche le terme Europe n etait pas encore employe foires de Champagne au XII e siecle a cette epoque la Chine est florissante sous l empire Song les conquetes de Gengis Khan commencees en Chine en 1218 et poursuivies par ses descendants ont conduit a la formation du plus grand empire terrestre contigu de l Histoire la Chine lance entre 1405 et 1433 des expeditions vers l Afrique Amiral Zheng He la Renaissance au XV e siecle s accompagne d echanges maritimes en Mer du Nord en mer Baltique Ligue hanseatique et entre la Mer du Nord et les ports italiens en contournant l Espagne Au XVI e siecle suivront les grandes decouvertes Ces changements s accompagnent d une extension considerable de l espace connu ainsi que des echanges economiques technologiques et culturels entre civilisations L etude des echanges de biens de ces epoques conduit a penser que l historiographie du XIX e siecle a sous estime l importance des echanges materiels et culturels entre civilisations eloignees jusqu a la fin du Moyen Age par exemple la Route de la soie existait bien avant le XIII e siecle la mise en evidence de liens commerciaux reguliers entre la region de la Baltique et Rome la decouverte en Chine de vases grecs accredite l existence de mouvements mondiaux de biens et d idees des l Antiquite les routes commerciales arabes ont eu un role essentiel dans l islamisation de l Afrique il y eut aussi des echanges entre l Inde et le Monde arabe vers le IX e siecle conduisant a l introduction progressive en Europe du systeme de numeration positionnel decimal a partir de l an mille Aux XV e siecle et XVI e siecle le mouvement de la Renaissance entraine un grand bouleversement l imprimerie apparait vers 1450 et les Europeens lancent les grandes decouvertes Pendant le Siecle des Lumieres la diffusion de la presse la prise de conscience de l heliocentrisme l industrialisation et la colonisation entrainent d autres types de bouleversements que Montesquieu analyse en ces termes Aujourd hui nous recevons trois educations differentes ou contraires celle de nos peres celle de nos maitres celle du Monde Ce qu on nous dit dans la derniere renverse toutes les idees des premieres A la meme epoque la mondialisation devient possible grace au developpement de la marine marchande Le travail des marins comme les produits transportes sont consideres par les classes dirigeantes comme des marchandises ainsi que le notera l economiste William Petty Le travail des marins et les cargaisons des navires sont toujours des marchandises exportees un surplus qui une fois retranche ce qui est importe ramene de l argent Ces marins travaillent de leurs mains ils sont pour cette raison appeles hands et ne possedent que leur force de travail Industrialisation Article connexe Mondialisation economique Machine a vapeur de Watt Le XIX e siecle qui pour les historiens va de la Revolution francaise a la Premiere Guerre mondiale est marque par l essor de l industrialisation On note alors l abaissement des couts de transport avec la generalisation de la machine a vapeur et celui des couts de communication avec le telegraphe Ces deux elements permettent une meilleure intercommunication des differentes parties du globe et d importants transferts de personnes de biens et de savoirs Le XIX e siecle voit aussi d importants flux de population a l echelle planetaire En Europe la Revolution agricole eloigne beaucoup de paysans de leur campagne Les villes absorbent avec difficulte la hausse soudaine de la population du vieux continent qui quadruple entre 1750 et 1900 du fait de la baisse de la mortalite et de la Transition demographique Les Europeens migrent massivement a travers le monde Ameriques Australie Algerie Ces flux de population modifient en profondeur la repartition de la main d œuvre au niveau mondial Sur le plan economique l industrialisation rend possible le developpement d echanges de produits manufactures entre pays industrialises et en cours d industrialisation La colonisation entraine des flux de matieres premieres depuis les colonies vers l Europe L impact economique de ces echanges est cependant faible au regard de celui induit par les migrations mondiales La colonisation a egalement pour effet d integrer l essentiel de la planete dans un espace politique commun et de favoriser des transferts financiers entre pays ainsi que vers les colonies Dans le domaine culturel la multiplication des recits de voyage ou des modes comme l orientalisme ou le japonisme montrent la montee en puissance dans l imaginaire europeen d autres cultures elles memes souvent mises a mal par la colonisation Jules Verne fait faire a Phileas Fogg Le Tour du monde en quatre vingts jours grace au genie technique europeen A cette epoque cependant le mondialisme trouve une premiere expression d ampleur sur le socle du marxisme avec la fondation des Internationales Dans le Manifeste du Parti communiste 1848 Karl Marx et Friedrich Engels decrivent la mondialisation en ces termes Poussee par le besoin de debouches toujours nouveaux la bourgeoisie envahit le globe entier Il lui faut s implanter partout exploiter partout etablir partout des relations Par l exploitation du marche mondial la bourgeoisie donne un caractere cosmopolite a la production et a la consommation de tous les pays Au grand desespoir des reactionnaires elle a enleve a l industrie sa base nationale Les vieilles industries nationales ont ete detruites et le sont encore chaque jour Elles sont supplantees par de nouvelles industries dont l adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisees industries qui n emploient plus des matieres premieres indigenes mais des matieres premieres venues des regions les plus lointaines et dont les produits se consomment non seulement dans le pays meme mais dans toutes les parties du globe A la place des anciens besoins satisfaits par les produits nationaux naissent des besoins nouveaux reclamant pour leur satisfaction les produits des contrees et des climats les plus lointains A la place de l ancien isolement des provinces et des nations se suffisant a elles memes se developpent des relations universelles une interdependance universelle des nations Et ce qui est vrai de la production materielle ne l est pas moins des productions de l esprit Les œuvres intellectuelles d une nation deviennent la propriete commune de toutes L etroitesse et l exclusivisme nationaux deviennent de jour en jour plus impossibles et de la multiplicite des litteratures nationales et locales nait une litterature universelle Par le rapide perfectionnement des instruments de production et l amelioration infinie des moyens de communication la bourgeoisie entraine dans le courant de la civilisation jusqu aux nations les plus barbares Le bon marche de ses produits est la grosse artillerie qui bat en breche toutes les murailles de Chine et contraint a la capitulation les barbares les plus opiniatrement hostiles aux etrangers Sous peine de mort elle force toutes les nations a adopter le mode bourgeois de production elle les force a introduire chez elles la pretendue civilisation c est a dire a devenir bourgeoises En un mot elle se faconne un monde a son image La bourgeoisie a soumis la campagne a la ville Elle a cree d enormes cites elle a prodigieusement augmente la population des villes par rapport a celles des campagnes et par la elle a arrache une grande partie de la population a l abrutissement de la vie des champs XX e siecle La mondialisation militaire vue des Etats Unis repartition geographique du commandement Interarmees de Combat Cette presence globale permettant la projection de la puissance armee sous la forme la plus adaptee a l action requise par la geostrategie et la tactique forme la base de l ensemble des interventions militaires depuis 1947 Ce deploiement contribue pour beaucoup pour l opinion publique mondiale dans la perception d un Empire americain Les debuts du XX e siecle sont marques par une relative mefiance a l egard des echanges mondiaux entrainant le repli de nombreux pays sur eux memes au detriment du processus de mondialisation Neanmoins jusqu en 1913 on a pu parler de premiere mondialisation Le phenomene commence dans le secteur ou les echanges etaient les plus importants celui de flux humains En mettant en place des quotas a l immigration 1911 pour les asiatiques 1921 pour les autres populations les Etats Unis arretent brutalement le flux le plus important tandis que les revolutions russes privent l Europe d un important partenaire commercial et financier Cependant les flux commerciaux et financiers redeviennent tres importants dans les annees 1920 et augmentent rapidement de 1924 a 1929 dans un contexte de libre echange depassant le niveau de 1913 La Bourse de Wall Street la plus importante connait l euphorie jusqu a debut septembre 1929 puis le krach Les banques americaines rapatrient alors leurs capitaux d Allemagne et d Autriche entrainant une mondialisation de la crise L attentisme du president republicain Hoover Wait and See ne permet pas de contrer l extension de la crise et du chomage un quart de la population active aux Etats Unis un tiers en Allemagne en 1932 La plupart des pays erigent alors d importantes barrieres douanieres dans le but de proteger leur economie des le debut des annees 1930 Ce brusque cloisonnement des echanges materiels et financiers serait un facteur essentiel d extension de la crise des annees 1930 particulierement pour les pays les plus dependants Il marque le point d arret quasi total de la mondialisation Le rejet de ce processus depasse alors le simple plan economique pour s etendre a la politique avec l effondrement de la Societe des Nations et un refus des cultures etrangeres et des etrangers eux memes qui tourne souvent a la xenophobie Si le debut du XX e siecle freine la mondialisation la deuxieme moitie du XX e relance et accelere ce processus Apres 1945 celui ci reprend de maniere tres inegale en fonction des domaines Les politiques de reconstruction en Europe occidentale qui enclenchent les 30 glorieuses sont keynesiennes interventionnistes et souvent protectionnistes a l image des Etats Unis de Roosevelt qui sont devenus la superpuissance mondiale La mise en place du bloc sovietique puis les decolonisations limitent aussi la portee des echanges de biens et de services La mondialisation s inscrit alors plutot dans la creation d organisations internationales ONU Banque mondiale FMI ou GATT ainsi que dans la generalisation des produits de la culture des Etats Unis en particulier le cinema La mise en place du marche commun entre d abord six pays d Europe occidentale decidee par le Traite de Rome de mars 1957 va relancer la liberalisation des echanges Mais cette liberalisation reste insuffisante pendant toute la periode des trente glorieuses 1945 1973 et n a retrouve son niveau du debut du siecle que vers 1970 pour deux raisons D une part la libre circulation des marchandises des services des capitaux et des hommes a ete bloquee par le regime des changes fixes mis en place par les autorites monetaires qui ne se sont liberalises qu a partir de 1959 D autre part les recommandations du GATT qui est devenu l actuelle OMC ont ete appliquees partiellement et la levee des contraintes commerciales n est devenue effective que vers 1968 a l interieur des six pays signataires du traite de Rome Pour Pascal Lamy l invention du conteneur en 1958 puis Internet sont aussi a l origine de la mondialisation actuelle Alors que le terme est deja utilise ce n est que vers 1971 que les echanges de biens retrouvent en part du PIB mondial leur niveau de 1910 et que reprend veritablement la mondialisation economique Appuyee sur la baisse des couts de transport celle ci designe essentiellement le developpement des echanges en biens manufactures entre pays riches et nouveaux pays industrialises Coree du Sud Taiwan Bresil Argentine qui representent 80 du commerce mondial Au sein du COMECON la planification favorise de meme d importants echanges de biens mais beaucoup moins importants largement isoles du reste du monde Au debut des annees 1980 de vastes zones geographiques Afrique essentiel de l Asie ainsi que les secteurs primaires agriculture et tertiaires services restent hors du processus de mondialisation economique tandis que les flux de population restent faibles Par ailleurs l amelioration des flux d informations ainsi que l assouplissement des lois portant sur l investissement etranger favorisent la mise en place de marches financiers d echelle internationale Pascal Lamy estime que l autre invention majeure a l origine de la mondialisation est internet et notamment son developpement commercial a partir des annees 1990 Altermondialisme En 1989 apres la chute du Mur de Berlin Francis Fukuyama annonce la fin de l Histoire Plus personne n ose remettre en cause la mondialisation et le systeme economique neoliberal Pourtant des les annees 1990 les premiers mouvements de contestation apparaissent Cette opposition prend pour cible les grands sommets organises par les institutions internationales Les manifestations de Seattle seront le point d orgue de cette mobilisation qui s acheve avec la crise le krach des Subprime en 2007 A la suite de la crise economique de 2008 et aux cures d austerite qui ont suivi la mondialisation et le modele neoliberal font l objet de critiques de plus en plus virulentes par des groupements comme Les Indignes ou Occupy Wall Street Cette mondialisation est donc le fruit de choix ideologiques et politiques Il y avait d autres mondialisations possibles et il reste des utopies mondiales alternatives encore realisables aujourd hui En effet il existe d autres modeles de fonctionnement comme le zapatisme au Mexique un territoire entier gere de maniere horizontale decentralisee et autonome La propriete est partagee et ce sont les habitants qui decident eux memes de leur avenir politique C est un des seuls havres anticapitalistes qui existe encore aujourd hui Ce modele est un contrepoint a la mondialisation par son aspect de gestion locale de la production de la distribution et de la decision politique D autres modeles sont evoques sans parfois avoir d existence concrete comme le concept du juste echange qui remplacerait celui de libre echange Ce dernier met en concurrence sans aucun amenagement des petites entreprises avec des multinationales ce qui evidemment favorise les acteurs dominants du marche Ceux ci peuvent aisement ecraser ou avaler leurs concurrents cette politique agressive etant meme encouragee Dans le juste echange l idee est de baser l echange commercial sur la cooperation des differentes entreprises en vue d amorcer une transition climatique Debat sur la mondialisationAussitot que la mondialisation s est imposee comme phenomene planetaire deux conceptions unitaire et conflictuelle et plurielle s affrontent autour de l explication de ce phenomene Conception unitaire Selon la conception unitaire la mondialisation evoque la notion d un monde uni d un monde formant un village planetaire d un monde sans frontieres Ceci dans une approche geographique ideologique ou economique Cette conception est soutenue au moins en partie par des organisations internationales ou institutions internationales notamment le FMI l OMC et autres par le courant ideologique notamment du mondialisme Elle est egalement partagee par quelques analystes Definir la mondialisation comme l unification du monde signifie qu il est question de l interpenetration des cultures des technologies et des economies integration dans l economie mondiale De ce fait les expressions comme culture mondiale ou civilisation mondiale gouvernance mondiale economie mondiale voire citoyennete mondiale sont de plus en plus utilisees La conception qui definit la mondialisation comme l unification du monde contient par ailleurs une position intellectuelle qui prone plus d ouverture pour arriver a une paix mondiale et pour certains auteurs une suppression totale des frontieres En revanche meme si cette conception presenterait l avantage de creer dans l homme le germe de l espoir elle resterait cependant restrictive dans la mesure ou elle negligerait les autres manifestations de la mondialisation Conception conflictuelle et pluraliste Opposee a la conception unitaire la conception conflictuelle et pluraliste considere la forme actuelle de la mondialisation comme une source de nos problemes Elle met en avant une approche de cooperation plutot que de mise en concurrence qui est le principe de base de la forme actuelle de la mondialisation Les partisans de cette conception se situent notamment dans les courants altermondialiste et antimondialiste Elle est egalement partagee par quelques analystes independants Les problemes que pose cette approche de la mondialisation sont ceux de l heterogeneite de l incompatibilite de la fragmentation et de l integration de l ordre et du desordre de l inegalite de l exclusion et de la solidarite de la domination de l exploitation des affrontements ideologiques et des relations humaines qui sont souvent regies par des rapports de force Cette conception presenterait selon ses tenants l avantage d apprehender un peu plus clairement les elements divers de ce phenomene aux multiples aspects alors que la premiere s articulerait autour d un seul point de vue Du fait d etre defendue par les altermondialistes cette conception est generalement vue comme une theorie economique et sociale proche du socialisme notamment parce qu elle prend la defense des plus pauvres La vision de l altermondialisme est davantage de cooperation que de mise en concurrence des populations EconomieArticle detaille Mondialisation economique Une maison historique d Amsterdam reprise par McDonald s on parle desormais par neologisme de Mcdonaldisation de la societe L evaluation des consequences de la mondialisation economique comprend plusieurs volets tres contrastes selon la richesse du pays considere Le caractere ineluctable ou naturel du processus de mondialisation est souvent mis en avant Cependant cette idee presentee comme une idee recue par les mouvements d extreme gauche peut etre nuancee lorsque des economistes statisticiens s interessent de plus pres aux aspects commerciaux et financiers du phenomene En effet d une part la part des exportations dans la production mondiale de 1913 ne sera depassee qu en 1970 et stagne depuis lors et d autre part les mouvements nets de capitaux sont actuellement plus modestes qu au debut du XX e siecle Ainsi pour l editorialiste Martin Wolf responsable des rubriques economies au Financial Times la mondialisation releve sinon d un mythe du moins d un abus de langage Neoliberalisme La mondialisation telle qu elle est connue actuellement se nourrit d une ideologie economique et politique particuliere A la suite de la crise economique des annees 1930 des penseurs de l universite de Chicago attribuent sa mise en place aux comportements protectionnistes des Etats Depuis lors les economistes sortant de cette universite portent le courant economique neoliberal qui promeut la deregulation economique le libre echange et la minimisation de l intervention de l Etat dans l economie Cette ecole de pensee appelee ecole de Chicago est a l origine des logiques economiques qui sous tendent la mondialisation Le courant neoliberal se fondant sur le capitalisme est complexe a definir mais peut se resumer en trois idees principales briser les barrieres douanieres permettant une libre circulation des travailleurs des capitaux et des biens dereguler les differents marches nationaux afin que la production et la distribution puissent se derouler sans entrave sous les legislations les plus favorables reduire les interventions etatiques dans la sphere economique ref necessaire Cette libre concurrence profite aux acteurs economiques dominants sans aucune protection des petites entreprises Ces logiques considerent l environnement et l humain comme des ressources des variables d ajustements Le but n est absolument pas de preserver la planete ou d ameliorer la condition humaine mais bien de maximiser les profits Echanges de biens materiels Le premier facteur explique la mise en place d une division internationale du travail puisqu il peut etre rentable de faire fabriquer une marchandise dans un pays pour la transporter et la vendre dans un autre La generalisation de ce procede a l ensemble du processus de production un bien est fabrique en plusieurs etapes correspondant souvent a autant de pays differents entraine la croissance d interdependances economiques d autant plus fortes que les echanges le sont La France et l Allemagne en sont un exemple Ce phenomene constitue essentiellement une continuation de ce qui avait ete amorce au XIX e siecle Ce processus trouve sa contrepartie dans la volonte des pays les plus riches de diminuer les droits de douane existant entre eux ainsi que ceux portant sur leurs produits dans les pays moins industrialises Les negociations du GATT puis de l Organisation mondiale du commerce voient ainsi une diminution considerable des barrieres douanieres ainsi que l elargissement de ce processus a l agriculture et aux services Inegalites de revenus Article detaille Inegalites de revenu Inegalite des revenus au sein des pays mesure par le coefficient de Gini La mondialisation met en evidence des inegalites de revenus a l interieur des pays developpes dirigeants employes travailleurs qualifies travailleurs non qualifies et entre pays developpes pays en developpement et pays pauvres Encore cette inegalite de revenus ne doit pas cacher le fait qu elle reflete le plus souvent des differences considerables dans les modes de vie Bourguignon F et C Morrisson constatent en etudiant les inegalites nationales et internationales ces dernieres sont determinees par les inegalites nationales internes sur la periode allant de 1820 a 1992 en utilisant le coefficient d inegalite de Theil que les inegalites augmentent a partir des annees 1980 1990 bien que l evolution n est pas reguliere pour le reste de la periode etudiee augmentation jusqu a 1910 stabilisation de 1910 a 1950 reprise a partir de cette date mais avec moins de vigueur Dans ce domaine les auteurs admettent pourtant que le role de la mondialisation n est pas clair L exemple des Nouveaux pays industrialises NPI du Sud Est asiatique Coree du Sud Singapour Taiwan et Hong Kong est representatif La mondialisation et le role joue par leurs Etats respectifs ont ete determinants dans la realisation du rattrapage economique dont ils sont les acteurs depuis les annees 1960 seulement Cet exemple prouve que les pouvoirs publics ont la possibilite de reduire les inegalites et que la mondialisation n est pas coupable pour reprendre l expression de Paul Krugman Pays developpes Pour les pays developpes la mondialisation economique comporte deux benefices essentiels Le premier profite au consommateur qui a acces a un eventail plus large de biens diversite a un prix plus faible que s ils etaient fabriques dans le pays meme L abondance de biens est un point fondamental de la societe de consommation Quantitativement cet effet est considerable et peut etre apprehende en additionnant les gains des consommateurs a l achat de produits textiles chinois Le second benefice profite aux detenteurs du capital qui obtiennent un meilleur rendement de leurs capitaux Les pays riches subissent en revanche la delocalisation de leurs industries intensives en main d œuvre peu qualifiee ainsi que de la concurrence accrue entre pays riches eux memes Quantitativement juges peu importants par certains ces effets posent cependant des problemes du fait qu ils sont localises touchant particulierement certains individus ou certaines regions alors que les gains sont repartis sur l ensemble de la population La part de la population active en concurrence avec la main d œuvre peu qualifiee des pays en developpement est estimee aux alentours de 3 par certains auteurs plus par d autres Or selon le professeur Richard Baldwin la nature de la mondialisation est en train de changer radicalement en raison de la forte baisse des couts de transport communication et coordination La concurrence internationale qui etait principalement entre les entreprises et les secteurs dans differentes nations se produit maintenant de plus en plus entre les travailleurs individuels effectuant des taches similaires dans differents pays par exemple les architectes comptables maquettistes informaticiens etc Alors un paradigme de plus en plus desagrege est necessaire pour mesurer l impact sur les individus et les entreprises De plus selon le professeur Allan Blinder la mondialisation est peut etre plus dommageable pour la classe moyenne que l on pense meme si elle sera finalement bonne pour l economie mondiale plus large lt Cependant les niveaux scientifiques et technologiques de la Chine et de l Inde se rapprochent tres vite des standards occidentaux et la qualite des telecommunications font que la concurrence directe des populations actives concerne maintenant les classes moyennes delocalisation des centres d appel par exemple et les ingenieurs tous les grands groupes de logiciels ont une antenne en plein essor en Inde Toutefois certains source insuffisante contestent ces etudes leur objectivite leurs auteurs et leurs conclusions Ces opposants estiment pour leur part que la mondialisation n a pas ete porteuse de croissance en Europe qu elle aurait plutot ete generatrice d iniquites et de degats environnementaux de concurrence desastreuse de leur point de vue entre Etats en matiere de reglementation de protection sociale de fiscalite et d education aboutissant a un dumping social et a l inefficacite locale plus grande des mouvements sociaux le pouvoir politique de proximite ne pouvant leur donner satisfaction que partiellement Selon cette analyse la mondialisation ferait obstacle a l amelioration du pouvoir d achat et de l emploi de la majorite des salaries et risquerait a terme de detruire les protections sociales mises en place dans les Etats developpes Les pays en developpement PED incluent plus de 80 de la population mondiale Leur developpement social et economique a ete divergent depuis 1960 rapide dans les NPI lent dans les PMA intermediaire dans les autres Tiers monde Le terme de Tiers monde a ete designe en 1952 par Alfred Sauvy afin de faire la classification des Suds Ainsi avec l evenement de la mondialisation et la domination economique liberale une longue classification des pays a ete faites selon des criteres sociaux et economiques De ce fait nous remarquons sur ce classement des pays qui ont domines l economie mondiale parmi eux on peut citer les triades les Etats Unis l Union europeenne le Japon Ces pays conservent 80 des firmes mondiales et joue un role de domination economique politique et culturelle Dans un autre plan la classification tourne autour des pays tiers que l auteur essaye d expliciter Sur cette approche nous avons des Suds caracterise par un ensemble de criteres Cependant les BRICS Bresil Russie Inde Chine Afrique du Sud un lot des pays emergents qui beneficie des IDE investissements directs etrangers etranger et un fort capital economique pour les investisseurs Ces pays appeles a la fois deuxieme pole economique apres les triades ont connu une croissance economique tres elargie apres la seconde mondiale Nouveaux pays industrialises NPI Jusqu a la crise asiatique de 1997 98 les nouveaux pays industrialises NPI semblaient les grands gagnants de la mondialisation economique Profitant d une main d œuvre qualifiee et a faible cout ils ont beneficie d investissements tres importants en provenance de leur epargne propre et en partie des pays riches comme l aide financiere apportee au Japon par les Etats Unis apres la Seconde Guerre mondiale Ils ont pu alors construire une economie moderne un systeme de formation solide achever leur transition demographique et sortir de la pauvrete de masse selon le critere du revenu par habitant La crise asiatique a cependant montre l etendue de leur dependance a l egard de marches financiers prompts a l emballement speculatif comme a la panique Le bilan de la mondialisation economique pour ces pays est ainsi contraste avec d un cote des NPI de premiere generation comme la Coree du Sud ou Taiwan definitivement classes parmi les pays riches d autres Thailande Philippines ont eu du mal a se remettre de la volatilite des investissements et d autres encore beneficient largement de certains aspects de la mondialisation au niveau du pays mais avec une repartition tres inegale de ces gains Bresil Chine Tous ont connu une croissance economique par habitant assez rapide voire tres rapide ces quarante a soixante dernieres annees Pays en developpement intermediaire Ce sont les pays qui ne sont ni NPI ni PMA On peut distinguer trois sous groupes Pays en voie d industrialisation PVI Leur transition demographique est relativement avancee et les exportations de produits manufactures predominent Leur croissance est relativement rapide depuis 15 a 30 ans Cependant le PIB par habitant en parite de pouvoir d achat PPA reste inferieur a la moitie de la moyenne mondiale Vietnam Asie du Sud un peu moins du quart de la population mondiale Pays exportateurs de petrole environ 7 de la population mondiale Le montant des exportations de petrole par habitant determine leur niveau de PIB par habitant en PPA On distingue des pays a revenu eleve Koweit a revenu intermediaire Iran Algerie et a revenu faible Nigeria Pays exportateurs d autres matieres premieres Pays moins avances PMA Sur le plan economique les Pays les moins avances PMA sont les pays les plus pauvres Ils ont les PNB par habitant et l Indice de developpement humain IDH les plus faibles Ils incluent au total environ 12 de la population mondiale et sont majoritairement situes en Afrique subsaharienne intertropicale puis en Asie du Sud et du Sud Est Ils restent largement en dehors du processus de mondialisation moderne et le plus souvent d industrialisation Celui ci requiert en effet des institutions stables un respect du droit de la propriete privee une absence relative de corruption ainsi qu un certain developpement humain sante et education que ne presentent pas la plupart de ces pays Beaucoup ont subi des guerres civiles parfois internationalisees Leur ressource economique principale l agriculture reste dominee par les strategies protectionnistes des pays riches Les recettes d exportation de produits primaires dont les prix sont fixes en grande partie dans les bourses de matieres premieres Chicago Londres connaissent des fluctuations economiques tres importantes ce qui handicape la capacite de financement du developpement La Transition demographique et le developpement economique sont plus rapides dans le groupe des PMA d Asie du Sud et du Sud Est que dans celui d Afrique subsaharienne FinancesArticle detaille Mondialisation financiere Le NASDAQ sur Times Square de nuit New York Apres la Seconde Guerre mondiale les marches financiers etaient reglementes nationalement et cloisonnes avant de vivre 35 ans apres une globalisation Sous l influence des differents acteurs mais aussi du FMI et de la Banque mondiale consensus de Washington les marches ont subi une triple evolution dite les trois D dereglementation abolition des controles des changes et des restrictions aux mouvements de capitaux desintermediation ou acces direct des operateurs aux marches financiers sans passer par des intermediaires et decloisonnement eclatement des compartiments qui existaient A partir de la fin des annees 1970 un marche integre des capitaux s est peu a peu mis en place a l echelle mondiale Au dela des aspects geographiques c est donc une nouvelle logique financiere qui s est instauree c est pourquoi les specialistes parlent plutot de globalisation financiere que simplement de mondialisation On Qui peut dire qu aujourd hui Quand une sphere financiere globalisee existe eu sein de l economie mondiale La mondialisation introduit une explosion sans precedent dans l histoire des flux financiers a l echelle du monde qui est engendree en grande partie par les facilites d echanges informatiques sur la toile La globalisation financiere a favorise le financement des entreprises et celui des balances des paiements En supprimant les obstacles a la circulation du capital elle a donne une impulsion sans precedent aux marches financiers Force est cependant de constater que les vrais gagnants au jeu de la finance internationale moderne sont surtout les firmes multinationales les Tresors publics les etablissements de credit et les investisseurs institutionnels Les principaux risques lies au developpement des marches financiers sont La volatilite des marches s est accrue entrainant une instabilite des taux d interet et des taux de change Les risques systemiques engendres soit par des pertes economiques importantes ou par une perte de confiance se transmettent plus facilement a l ensemble de l economie theorie des dominos La globalisation financiere a donne naissance a des risques nouveaux en engendrant des instabilites nouvelles La question de la maitrise de cette globalisation se pose aujourd hui avec acuite car les Etats et les institutions FMI Banque mondiale ont montre leur impuissance lors de crises importantes Au dela des risques nouveaux engendres par la globalisation financiere de nouveaux acteurs apparaissent egalement Les Hedge funds notamment sont des acteurs financiers opaques dans leur fonctionnement et complexes dans leurs relations avec les autres acteurs N ayant pas de definition legale les economistes Aglietta Khanniche et Rigot definissent les hedge funds a travers un ensemble de caracteristiques l absence de contraintes dans le champ des investisseurs la multiplicite des strategies le dopage de rendement par l effet de levier endettement les commissions de remuneration asymetriques et le recours a l autoregulation Cependant si d un cote la globalisation financiere fondee sur la logique speculative correspond tres majoritairement a des aller retour tres rapides entre pays a la milliseconde de capitaux a tres court terme hot money de l autre cote l epargne nationale continue de financer l essentiel de l investissement national capitaux a moyen long terme dans les pays peuples plus de 95 de la population mondiale en dehors des paradis fiscaux CultureL anglais dans le monde En bleu fonce les pays ou l anglais est officiel ou de facto officiel En bleu clair pays ou il est langue officielle sauf au niveau provincial au Quebec mais pas la premiere langue parlee L acces d un nombre croissant d individus a des reseaux d information et de communication communs conduit a deux effets Le premier est une prise de conscience accrue de la diversite culturelle et de l interdependance de l ensemble des individus Du fait de la multiplication des sources d information cela s exprime par une meilleure connaissance de l environnement et des enjeux mondiaux Le patrimoine culturel mondial change de visage L Unesco en dresse une image plus documentee liste Memoire du monde et plus vivante patrimoine culturel immateriel de l humanite Des cultures minoritaires amerindiens bushmen ont ainsi pu trouver une visibilite nouvelle tandis que les questions a dimension internationale voient la montee en puissance des ONG comme acteurs de premier plan De meme le fort brassage des courants religieux et philosophiques a stimule l œcumenisme et le dialogue interreligieux Mais inversement des communautarismes identitaires fondes sur un refus du relativisme et l affirmation de la superiorite d une culture sur les autres se sont developpes de maniere concomitante Le deuxieme est l emergence d une sorte de culture commune marquee notamment par le recours a un anglais de communication parfois appele globish pour global english version appauvrie de la langue anglaise des references culturelles americaines ou occidentales portees par des produits culturels cinema musique television informatique ou des modes de vie sports occidentaux cuisine italienne japonaise Certains y voient un risque d appauvrissement de la diversite culturelle voire la domination d une certaine conception des rapports economiques et sociaux Le terme de civilisation universelle est en soi objet de polemique Certains auteurs y compris dans le monde anglo saxon n hesitent pas a parler d un imperialisme linguistique de l anglo americain Certains auteurs n hesitent pas a evoquer une conflictualite une guerre d influence vehiculee par la culture en vue d accroitre la suprematie ideologique et socio economique des protagonistes ref necessaire D autres comme Bruno Bernard dans l Export facile pour Pme Pmi donne la francophonie comme un atout majeur pour les francophones mais qui est souvent neglige par les francophones eux memes Accusation d hegemonie Selon Jean Sevillia la mondialisation contemporaine marque l hegemonie du modele americain sous plusieurs aspects Il decrit cette mondialisation comme une ideologie concue a l image des Etats Unis Une theorie faite pour une societe marchande transparente mobile sans racines sans frontieres ou l argent est roi et l Etat lointain Ces evolutions convergentes tendent vers une ideologie mondiale dominante marquee par les concepts de liberte des echanges et de democratie politique qui serait le seul garant de cette liberte impliquant une interdependance entre les deux La mondialisation est ainsi consideree comme un nouveau messianisme auquel se raccrochent tous les oublies de la croissance et le quart monde des pays developpes particulierement touches par la crise economique Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre pointent tout de meme l emergence d une nouvelle competition pour l hegemonie culturelle Les Etats Unis ne sont plus les seuls sur le marche culturel ils sont concurrences par l Asie La Chine est le premier exportateur de biens et services culturels depuis 2013 pour un montant de plus de 60 milliards de dollars soit plus du double des exportations americaines Il y a aussi une diversification des exportateurs culturels avec l emergence de la Turquie et de l Inde par exemple L augmentation importante de la diffusion de la culture sud coreenne appelee Hallyu remet egalement en question cette suprematie americaine Cette evolution de la concurrence mondiale culturelle peut etre qualifiee de multiplicite decentralisee Il faut aussi considerer les GAFAM et les reseaux sociaux qui ont un impact culturel encore plus important que les Etats Unis ils diffusent rapidement et a l echelle quasi mondiale des produits culturels contenant des valeurs sociales et politiques contenus appropriables car populaires facilement accessibles ou produits par des consommateurs eux memes Le modele americain ne detient plus le monopole en ce qui concerne l hegemonie culturelle Changement de representation La mondialisation qui s accompagne d enjeux de developpement durable correspondrait au debut d un nouveau cycle historique Le philosophe Michel Foucault parle d episteme pour une conception du monde Notre epoque correspondrait selon lui a un nouvel Episteme qu il qualifie d Hypermodernite L historien Rene Remond pense qu il existe des cycles dont les caracteristiques sont le changement des representations du monde conduisant a de nouvelles representations sociales le changement des modes de diffusion de l information et de la connaissance la lecture scientifique des textes fondamentaux et la remise en honneur de la culture antique Par exemple la Renaissance des XV e et XVI e siecles fut une periode de remise en honneur des auteurs grecs et latins elle etendit la redecouverte de la culture antique a l art et aux techniques et apporta l imprimerie Le siecle des Lumieres vit un changement important de representation du monde avec la revolution copernicienne L epoque contemporaine voit aussi se former des representations du monde differentes avec les nouvelles theories cosmologiques ou le developpement d Internet Depuis la fin des annees 1980 l emergence des theories de la mondialisation a entraine une transformation profonde de la maniere d envisager l internationalisation des medias Avant la fin des annees 1980 les medias etaient consideres comme un vecteur d uniformisation alors qu apres ces annees ils etaient plus consideres comme un generateur de diversite culturelle Le geographe David Harvey etablit que le choc petrolier de 1973 a eu des repercussions sur la mondialisation culturelle a la suite des mutations qu a connues le capitalisme mondial On passe d un systeme d accumulation fordiste caracterise par une production et une consommation de masse a un systeme d accumulation flexible caracterise par les innovations la prise en compte des consommateurs et des modes ephemeres Ce second systeme selon David Harvey est considere comme generateur de diversite culturelle Des notions sont theorisees pendant ces annees telle que la notion de creolisation de l anthropologue Ulf Hannerz Il critique la vision alarmiste d une homogeneisation culturelle la creolisation est le processus de fusion et de melange des cultures pour creer quelque chose de nouveau Il nous dit que les cultures comme les langues ne sont pas pures et homogenes Le chercheur Tristan Mattelart critique ces theories il trouve que leurs auteurs surestiment a capacite des flux mediatiques a generer de la diversite culturelle tout en sous estimant les logiques hegemoniques qui les animent Il reste que pour certains la mondialisation est une opportunite a saisir il est indispensable de decentrer notre regard et sortir d une vision de l Histoire racontee au travers du prisme europeen ou occidental Il faut donc repenser la boite a outils des historiens et des geographes en evitant que s y glisse un redoutable passager clandestin celui de l ethnocentrisme Aujourd hui de grands recits continentaux chinois indien latino americain arabe africain se font jour L histoire mondiale ne peut etre la somme de ses parties Elle doit tenir compte des nombreux metissages que les contacts ont produits mais aussi ceux qui ont ete empeches Predominance de l anglais La mondialisation s accompagne de la domination d une langue anglo americaine qui se manifeste avec acuite sur internet En 1996 il y avait une presence largement majoritaire de l anglais sur internet avec 75 des pages web dans cette langue En 2003 cette proportion a baisse a 45 selon un rapport de l Unesco En 2019 il y a 57 de la population mondiale qui a acces a Internet et il y a donc une diversification croissante des langues En 2017 l anglais n est plus employe que par 26 3 des internautes a comparer a 20 8 pour les locuteurs chinois Les cinq autres grandes langues europeennes espagnol russe allemand francais portugais et le japonais totalisent a elles six 21 5 Avec l arabe ces 9 langues sont lues au total par environ les trois quarts des internautes Cela n empeche pas la grande majorite des 6 000 langues du monde de ne pas etre representee sur internet La domination d un anglais melant influences americaines et britanniques est telle que certains auteurs y compris dans le monde anglo saxon n hesitent pas a parler d imperialisme linguistique Des organisations altermondialistes denoncent le tout anglais qu elles considerent comme une manifestation de l imperialisme linguistique americain la langue anglaise etant alors un vecteur de la mondialisation neo liberale La domination de l anglais se manifeste aussi fortement a travers l influence hegemonique americaine dans les domaines cle economique financier scientifique informatique ainsi que dans les divertissements tels que la musique ou le cinema Cette influence tend a propager la langue anglaise ou a favoriser les emprunts lexicaux notamment des anglicismes dans d autres langues Cette domination de l anglais se fait sentir jusque dans les institutions europeennes et particulierement a la Commission europeenne Depuis l elargissement de l Union europeenne de 1995 l usage de l anglais a depasse celui du francais dans les institutions En 2001 56 8 des pages recues par la Commission europeenne etaient ecrites en anglais 29 8 en francais 4 3 en allemand et 8 8 dans les huit autres langues communautaires et ce bien que seulement 11 6 de la population de l Union europeenne soit anglophone contre 12 de francophones et 18 de germanophones Les donnees chiffrees concernant les besoins de traduction de documents de la Commission europeenne decrivent aussi clairement la modification de la hierarchie des langues 1970 francais fr 60 allemand de 40 1989 fr 49 de 9 anglais en 30 autres langues 3 2000 fr 33 en 55 2017 fr 2 en 84 L anglais est une langue tres difficile selon le linguiste Claude Hagege demandant en general plus de 10 000 heures pour bien la maitriser selon Claude Piron sans empecher des relations inegales entre locuteurs natifs et non natifs ce qui a l ere de la revolution de la communication est un handicap Dans le Rapport Grin commande par le ministere de l Education nationale sur l enseignement des langues comme politique publique dans l Union europeenne l economiste des langues Francois Grin preconise l enseignement de l esperanto au cote des autres langues Cette langue est au moins huit fois plus facile que n importe quelle autre langue selon le secretaire general adjoint de la Societe des nations Nitobe Inazō et de plus est une bonne langue propedeutique qui facilite l apprentissage des autres langues Selon l UNESCO sur les 6 000 langues parlees dans le monde 3 000 sont actuellement en danger Au XXI e siecle la diversite linguistique est de plus en plus menacee compte tenu du temps necessaire pour bien maitriser la langue dominante Au travers de differents projets comme la promotion du multilinguisme et de l esperanto comme langue de communication auxiliaire equitable des acteurs tentent de lutter contre cette domination linguistique Institutions et politiquesLa mondialisation accordant dans son mode de regulation un primat a l international sur le national peut etre lue comme une acceleration d un phenomene mondial d integration economique commence des le XVI e siecle processus inegal sur le plan geographique et progressif a l echelle temporelle Elle cree de nouveaux defis d organisation institutionnelle et de repartition des pouvoirs politiques a l echelle du monde et met en question les conceptions classiques du systeme international Les outils traditionnels de la politique publique fiscalite et reglementation perdent de leur efficacite dans un environnement mondialise Leur application demande alors la cooperation de plusieurs Etats toujours delicate a obtenir et a maintenir La mondialisation genere des agents economiques des moyens d information et des flux financiers dont l ampleur echappe au controle de la structure des Etats nations De ce fait la plupart des gouvernements deplorent leur impuissance grandissante face a ces phenomenes tant que les relations internationales ne sont pas reglees par d autres regles que l interet des Etats Au niveau europeen il faut noter l existence d une certaine volonte d harmoniser les comptabilites nationales en vue de definir une typologie normalisee des agents economiques en unites institutionnelles et en secteurs institutionnels Au sortir de la Deuxieme Guerre mondiale des institutions supranationales ont donc vu le jour Certaines ont une vocation politique comme l ONU ou le G7 d autres ont une vocation economique comme l OMC le FMI la BM ou l UE Malgre l offre institutionnelle diversifiee la gouvernance globale soutient la mondialisation et prone des logiques neoliberales Certaines institutions comme le FMI ou la BM vont jusqu a obliger des Etats a appliquer les recettes neoliberales en echange de prets bancaires Comme cette doctrine economique est defendue au sein de la gouvernance mondiale il est tres difficile pour un Etat ou une communaute d Etats de mettre en place un systeme different ref necessaire L acceleration recente de la mondialisation entraine une diversification et une autonomisation des acteurs transnationaux Elle impose aux organisations internationales Banque mondiale FMI OCDE Forum de Davos G8 de redefinir leurs discours et leurs actions Des ONG organisations non gouvernementales tentent de combler ce vide mais elles manquent de legitimite pour pretendre representer les citoyens du monde Elles sont souvent marquees par des ideologies partisanes et souffrent d un grand manque de transparence dans leur fonctionnement comme dans leur action De leur cote les syndicats ont compris l interet d aborder la question du travail selon une approche mondialisee en se regroupant dans une Confederation syndicale internationale Nouveau defi pour les Etats Nations La croissance du poids des entreprises multinationales dans la production mondiale met sous pression les espaces economiques nationaux du fait de l extreme mobilite dont elles beneficient pour localiser leurs actions de commerce d investissements de financement de R amp D Via le processus de mise en place de la mondialisation les entreprises les plus internationalisees peuvent circonvenir les regles statiques posees par les Etats nations ou le regime international traditionnel accords de Bretton Woods De la sorte les decisions reputees appartenir au domaine de la gestion des entreprises se repercutent sur l architecture du systeme international On passe de la micro a la macro economie des regles de bonne gestion privees a l etablissement des politiques economiques et a la construction ou la redefinition des institutions internationales Souvent les tenants de la mondialisation soulignent le caractere irreversible des tendances a l œuvre tant les politiques traditionnelles des gouvernements sont devenues impuissantes face aux strategies des grandes firmes Recomposition de l espace territorial Cette definition est la plus generale et la plus systemique la mondialisation marquerait une rupture nouvelle entre l ancienne economie inter nationale et une nouvelle economie globalisee Dans cette derniere les economies nationales seraient decomposees et re articulees au sein d un systeme de transactions et processus operant directement au niveau international D une part les Etats nations et gouvernements perdraient toute capacite a influencer les evolutions economiques nationales au point que les institutions centralisees heritees de l apres guerre devraient ceder la place a des entites regionales ou urbaines points d appui necessaire du reseau tisse par les multinationales D autre part les divers territoires soumis a ce nouveau modele deviendraient fortement interdependants au point de manifester des evolutions synchrones a defaut d identiques en tout etat de cause en voie d homogeneisation Adieu donc aux compromis politiques nationaux et a la notion meme de conjoncture locale Aspects humains et sociauxEn 2020 environ 3 5 de la population mondiale vivent en dehors de leur pays d origine C est environ 250 millions de migrants qui ont quitte leur pays d origine sur 7 7 milliards d habitants dans le monde La plupart des migrants vont dans des pays proches Les femmes et les hommes vivent ou subissent differemment la mondialisation Dumping La liberte de production permet egalement aux entreprises d etablir leurs outils dans les Etats ayant les droits les moins protecteurs pour leurs travailleurs ou dans les Etats ou la main d œuvre est moins chere Enfin tout comme la production la mondialisation permet aux multinationales d installer leur siege social dans un pays ou la legislation fiscale ne taxe pas ou peu les entreprises Migrations Les flux humains de migration permanente sont les grands oublies de la mondialisation En 2002 les Etats Unis accueillaient le nombre d immigrants le plus important de son histoire mais leur proportion au regard de sa population est moindre que celle des annees 1920 Dans l ensemble du monde les mouvements de population sont quantitativement faibles La mobilite internationale durable reste le sort des plus defavorises ref souhaitee deplaces par les guerres ou l apanage des mieux formes a la recherche de la meilleure remuneration pour leurs competences Tourisme Top 10 des pays touristiques en 2001 Article detaille Organisation mondiale du tourisme La hausse de niveau de vie le developpement du temps libre et la baisse des couts de transport ont largement contribue au developpement du tourisme international qui est passe de 25 millions de personnes en 1950 a 500 millions en 2000 a 900 millions en 2008 et un milliard a la fin de 2012 Une concurrence mondiale entre destinations touristiques est apparue Toutefois le tourisme international est essentiellement compose de ressortissants de pays riches visitant d autres pays riches les poles recepteurs et les poles emetteurs Le tourisme en direction des pays pauvres est le plus souvent concentre sur un petit nombre de localisations avec un effet assez faible sur le developpement d ensemble du pays d accueil Cependant il faut aussi considerer que les arrivees de tourisme aux pays emergents et en voie de developpement se sont elevees a 459 millions en 2011 De fait le tourisme est la premiere ou la deuxieme source de recettes d exportation dans 20 des 48 pays les moins developpes du monde EcologieArticle detaille Effets du commerce international sur l environnement Les risques ecologiques sont egalement en partie globalises et menacent les grands equilibres Certains aspects des crises ecologiques prennent une dimension mondiale notamment le changement climatique et ses differentes caracteristiques effet de serre risque de perturbation des courants marins perte de biodiversite deforestation etc La prise de conscience de la crise ecologique a pousse les scientifiques a penser l ecologie globalement selon la formule de Rene Dubos penser globalement agir localement les experts de l ecologie globale parlent d ecosphere et de biosphere notamment Pousses par les ONG les dirigeants du monde se reunissent lors de sommets de la Terre pour definir des politiques de developpement durable Ces politiques ont des transpositions sur les territoires et les entreprises cherchant a croiser les trois aspects que sont l environnement humain le social et l economique Certaines approches tendent a apprehender les risques globalement selon leurs caracteristiques ecologiques sociales ou economiques protocole de Kyoto modeles climatiques et travaux du GIEC normes sur les risques globaux se traduisant par des bases de donnees mondiales accessibles sur la Toile etc Comme l environnement est considere comme une simple ressource sans qu il soit necessaire de le preserver l exploitation des matieres premieres et du vivant detruit l ecosysteme planetaire L acces a l eau potable et a l assainissement qui conditionne la sante des populations est tres inegalement reparti dans le monde On estime que en 2015 11 de la population mondiale soit 844 millions d individus n a pas acces a l eau potable L eau dans le monde devient un enjeu geopolitique qui a pousse les Nations unies a definir en 2015 des objectifs de developpement durable pour l eau potable et l assainissement parmi 17 objectifs Avec la liberte d etablissement de la production les multinationales ont le droit de localiser leurs productions polluantes dans les pays ayant une legislation peu protectrice de l environnement Elles peuvent aussi exporter leurs dechets dans des pays peu regardants sur la dangerosite de ceux ci La courbe environnementale de Kuznets La description de ce phenomene controverse constate dans les pays riches voire certains pays en voie de developpement comme la Chine recemment est permise par une courbe en U inverse pollution locale en ordonnee et revenu par habitant en abscisse La prise de conscience de l unicite de la planete face aux problemes des ressources est une caracteristique fondamentale de la fin du XX e siecle et du debut du XXI e siecle Plusieurs evenements ont en effet marque ce debut de millenaire sur les plans economique ecologique et societal Les questions ecologiques engagent desormais la responsabilite des entreprises Elles trouvent leur expression dans le developpement des Organisations non gouvernementales WWF Medecins sans frontieres etc qui deviennent des interlocuteurs des entreprises parmi d autres parties prenantes Ces enjeux de mondialisation entrainent la necessite de politiques d innovation dans lesquelles les connaissances et la propriete intellectuelle ont encore plus d importance que les outils de communication pure InformationUtilisateurs d Internet dans le monde La grande nouveaute de la mondialisation du debut du XXI e siecle est la mise en place de technologies de l information TIC en sources ouvertes ou fermees a l echelle mondiale centralisees via l avenement de geants de l internet comme Google par l intermediaire desquelles l exposition a des produits culturels etrangers dessins animes japonais cinema indien danses d Amerique du Sud n est plus le privilege d une elite Parmi les consequences de cette mutation technologique une plus grande internationalisation des marches de capitaux mouvement qui s etait deja accelere dans les annees 1960 et 1970 les capitaux circulant sans l intermediation des banques en permettant l etablissement de marches financiers integres au niveau international Autre consequence la financiarisation et un developpement encore accru des entreprises multinationales et transnationales qui jouent sur la meilleure information sur les differences de couts entre les pays en particulier celles qui viennent du Bresil de Russie d Inde et de Chine Ce mouvement s est conjugue avec la diffusion de l informatique grand public le phenomene Internet et d une facon plus generale des NTIC generant comme le prevoyait deja McLuhan dans les annees 1970 un acces pratiquement instantane a l information Neanmoins la propriete de la majorite des medias est concentree dans les mains de groupes industriels et financiers en general prives mais etatises dans certains pays qui peuvent souvent orienter l information dans le sens de leurs interets SanteCette section est vide insuffisamment detaillee ou incomplete Votre aide est la bienvenue Comment faire Dans le domaine pharmaceutique selon l Academie nationale de medecine l Inde et la Chine produisaient deja en 2011 80 des principes actifs des medicaments utilises pour fabriquer les medicaments vendus en Europe En delocalisant massivement en Asie la production des medicaments generiques certains laboratoires pharmaceutiques n hesitent pas a contourner les regles de bonnes pratiques dans la fabrication des generiques devenue tres couteuse Selon David Simonet la qualite des produits devient plus difficile a assurer et impose aux autorites competentes des efforts importants en termes d inspection sur place La pandemie de Covid 19 a revele au grand jour la dependance des pays developpes vis a vis de pays emergents tels que la Chine et l Inde en produits sanitaires masques medicaments La production massivement delocalisee de medicaments generiques et de vaccins par des industriels attires par une main d œuvre bon marche de faibles taxes et une reglementation environnementale peu exigeante peut avoir dans certains cas des effets nocifs sur l environnement et la sante des populations locales comme on peut l observer pour le complexe pharmaceutique Hyderabad Pharma City en Inde dont la construction a ete decidee en 2018 Notes et referencesNotes L anglicisme globalisation est aussi employe Voir la section Definition globalisation et mondialisation References Mondialisation globalisation Organisation des Nations Unies pour l education la science et la culture La mondialisation faut il s en rejouir ou la redouter Olivier Dollfus La Mondialisation Paris Presses de la fondation nationale des sciences politiques 1997 167 p ISBN 978 2 7246 0711 6 a b c et d Sciences humaines hors serie septembre octobre 1998 p 9 Jean Pierre Delas Economie contemporaine Faits concepts theories Paris Ellipses 2008 751 p Stephane Paquin La mondialisation une maladie imaginaire Montreal Presses de l Universite de Montreal 20 mars 2021 63 p ISBN 978 2 7606 4401 4 lire en ligne p 3 Christian Grataloup Geohistoire de la mondialisation Le temps long du monde Paris Armand Colin 14 septembre 2015 3e ed 344 p ISBN 9782200602949 lire en ligne Paul Otlet Les problemes internationaux et la guerre les conditions et les facteurs de la vie internationale Geneve 1916 p 337 cite par Vincent Capdepuy Au prisme des mots Cybergeo European Journal of Geography En ligne Epistemologie Histoire de la Geographie Didactique document 576 mis en ligne le 20 decembre 2011 Arnold van Gennep 1907 Mercure de France Vol 70 p 700 Arnold van Gennep 1933 Mercure de France Vol 245 p 181 Vincent Capdepuy Mondialisation les aleas de la conscience contemporaine Blog Histoire Globale 1er billet Alain Nonjon La mondialisation Sedes 1999 p 25 globalisation dictionnaire Larousse consulte le 16 mai 2022 Globalisation sur lerobert com consulte le 18 mai 2022 Daniel Mercure dir et Guy Rocher Une societe monde Les dynamiques sociales de la mondialisation Presses de l Universite Laval 2001 La mondialisation un phenomene pluriel a b c et d Robert Boyer op cit en Theodore Levitt The globalization of markets Harvard Business Review mai juin 1983 p 92 93 Voir les articles Culture Diversite culturelle Culture et mondialisation La mondialisation comporte enfin des dimensions culturelle politique et environnementale plus vastes La mondialisation faut il s en rejouir ou la redouter Le Nouvel Observateur 24 30 05 07 Voir le livre du philosophe Alain Badiou La Republique de Platon Fayard 2012 Suzanne Berger Made in monde Les nouvelles frontieres de l economie mondiale Le Seuil 2006 ISBN 2 02 085296 9 La diminution du cout des communications et des transports a favorise l essor de la croissance economique Qu est ce que la mondialisation en Axel Dreher Does globalization affect growth Evidence from a new index of globalization Applied Economics vol 38 no 10 10 juin 2006 p 1091 1110 ISSN 0003 6846 et 1466 4283 DOI 10 1080 00036840500392078 lire en ligne consulte le 16 septembre 2023 en Jarvis 1998 The nineteenth century roots of globalization Some technological considerations in Starkey D J and Harlaftis G Global markets The internationalization of the sea transport industries since 1850 Research in Maritime History No 14 p 217 237 Voir par exemple les deux ouvrages de l historien Maurice Sartre Le Haut Empire romain les provinces de Mediterranee orientale d Auguste aux Severes Seuil 1997 ISBN 978 2020281539 et La Mediterranee antique III e siecle av J C III e siecle Paris Armand Colin 1997 190 p 1 Nayan Chanda universite Yale 2003 Montesquieu De l esprit des lois IV 1748 Jolly Roger La piraterie souffre de ses legendes et de ses representations Marcus Rediker historien Telerama 6 juin 2017 consulte le 3 janvier 2018 Karl Marx et Friedrich Engels La bourgeoisie a joue dans l histoire un role eminemment revolutionnaire Archive org Wikiwix Archive is Google Que faire sur biosophos net Eric Hobsbawm l Age des extremes le court XX e siecle 1914 1991 1994 a b et c Delas 2008 p 42 a et b Pascal Lamy Pascal Lamy La demondialisation est un concept reactionnaire Le Monde 30 juin 2011 lire en ligne consulte le 20 septembre 2013 a et b Mondialisation consommateur ou acteur p 73 74 it M R Ferrarese Le istituzioni della globalizzazione Diritto e diritti nella societa transnazionale Bologna Il Mulino 2000 a et b E Fougier De l altermondialisme aux Indignes un nouveau souffle pour la contestation du capitalisme Revue internationale et strategique vol 2 no 86 2012 p 26 36 lire en ligne Leprovost J 22 septembre 2020 On ne pourra pas achever la transition ecologique sans reguler la mondialisation Entretien Recupere de https www goodplanet info 2020 09 22 on ne pourra pas achever la transition ecologique sans reguler la mondialisation Petit breviaire des idees recues en economie les Econoclastes p 56 et 63 The global economy myth cite par Les Econoclastes Seibt S 9 octobre 2017 Prix Nobel d economie et de 29 pour l universite de Chicago Recupere de https www france24 com fr 20171009 prix nobel economie richard thaler universite chicago comportemental heritage Si la mondialisation a cree des richesses sans precedent les laisses pour compte ont ete pareillement nombreux Ceux qui ont tire le plus grand profit de la mondialisation sont les pays industrialises Le fosse s est egalement elargi entre pays riches et pays pauvres de meme qu entre nantis et indigents d un meme pays Qu est ce que la mondialisation a b c et d Pierre Noel Giraud Mondialisation et dynamique des inegalites Problemes economiques 22 decembre 2004 p 2 3 en Richard Baldwin Globalisation the Great Unbundling s Prime Minister s Office Economic of Finland 20 septembre 2006 lire en ligne en Dani Rodrik The Politics of Anger sur Project Syndicate consulte le 14 mars 2016 en Richard Baldwin Globalisation the great unbundling s Prime Ministers Office Economic Council of Finland 20 septembre 2006 en Costs and Benefits of Globalisation sur economicshelp org consulte le 28 aout 2015 en John Reed China Caught the U S in Manufacturing High Tech Weapons Might Be Next Defensetech 29 juin 2012 en High Tech Bangalore in Emerging India Indian Institute of Management Bangalore sur iimb ernet in consulte le 24 aout 2015 Voir les dossiers de la mondialisation parus dans Le Monde diplomatique de janvier fevrier 2007 Laurent Carroue Geographie de la mondialisation Crises et basculements du monde Armand Colin 2019 320 p ISBN 9782200285999 DOI 10 3917 arco carro 2019 01 p 33 Laurent Carroue Geographie de la mondialisation Crises et basculements du monde Armand Colin 2019 320 p ISBN 9782200285999 DOI 10 3917 arco carro 2019 01 p 34 en Is globalization a good or a bad thing sur worldbank org consulte le 30 aout 2015 en Monetary and Economics Department The recent behaviour of financial market volatility BIS Papers no 29 aout 2006 p 39 ISSN 1682 7651 lire en ligne en The evolution of monetary policy A new era for central banks sur Outlook on the Global Agenda 2015 consulte le 14 mars 2016 en Martin Wolf The challenges of central bank divergence Financial Times 8 decembre 2015 ISSN 0307 1766 lire en ligne consulte le 14 mars 2016 Michel Aglietta Sabrina Khanniche et Sandra Rigot Les hedge funds entrepreneurs ou requins de la finance Paris Editions Perrin coll Economique 28 janvier 2010 363 p ISBN 978 2 262 03090 2 presentation en ligne Augustin Roch Les Hedge funds activistes acteurs de la mondialisation financiere Paris La Bourdonnaye coll AEGE 2014 36 p ISBN 978 2 8242 0511 3 presentation en ligne en Hacker Violaine 2011 Building Medias Industry while promoting a community of values in the globalization from quixotic choices to pragmatic boon for EU Citizens Politicke Vedy Journal of Political Science Slovakia Robert Philippson linguistic imperialism BRUNO BERNARD l export facile pour PME PMI p 107 Jean Sevillia Le terrorisme intellectuel editions Perrin 2004 Voir par exemple Paul Jorion L Implosion La finance contre l economie ce qu annonce et revele la crise des subprimes 2008 Fayard Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre La culture a l age global Une analyse par la circulation des produits culturels Reseaux vol 226 227 no 2 15 avril 2021 p 19 43 ISSN 0751 7971 DOI 10 3917 res 226 0019 lire en ligne consulte le 28 novembre 2023 Francois Silva Etre e DRH postmodernite nouvelles technologies et fonctions RH Rueil Malmaison Wolters Kluwer France 1er janvier 2008 255 p ISBN 978 2 87880 668 7 lire en ligne en David Harvey The Condition of Postmodernity An Enquiry into the Origins of Cultural Change Basil Blackwell 1989 en Ulf Hannerz Scenarios for peripheral cultures Culture Globalization and the World System Contemporary Conditions for the Representation of Identity 1997 p 107 128 en Ulf Hannerz Notes on the Global Ecumene Public Culture vol 1 no 2 1989 p 66 75 Tristan Mattelart Les theories de la mondialisation culturelle des theories de la diversite Hermes vol 51 no 2 2008 p 17 ISSN 0767 9513 et 1963 1006 DOI 10 4267 2042 24168 lire en ligne consulte le 28 novembre 2023 Christian Grataloup Faut il penser autrement l Histoire du Monde Armand Colin 2011 Martine Fournier Rev Sciences Humaines janvier 2012 p 41 Mesurer la diversite linguistique sur internet Pascaline Boittiaux quelles langues parle internet sur fr statista com janvier 2017 consulte le 9 janvier 2020 Robert Philippson dans Linguistic imperialism et Suresh Canagarajah dans Resisting Linguistic Imperialism in English Teaching Le regime linguistique de la Commission europeenne Rapport d information depose par la delegation de l Assemblee nationale pour l Union europeenne sur la diversite linguistique dans l Union europeenne 11 juin 2003 Robert Phillipson trad de l anglais La domination de l anglais un defi pour l Europe Paris Libre et Solidaire mars 2019 360 p ISBN 978 2 37263 065 8 p 198 Claude Hagege L anglais est une langue tres difficile L Express 7 mai 2009 lire en ligne Claude Piron Le defi des langues du gachis au bon sens Paris Ed l Harmattan 1994 336 p ISBN 978 2 7384 2432 7 et 2 7384 2432 5 lire en ligne p 70 en Linguistic diversity 3 000 languages in danger Archive org Wikiwix Archive is Google Que faire sur portal unesco org consulte le 30 aout 2015 Hiault R 9 octobre 2019 La Banque mondiale defend une mondialisation plus poussee Recupere de https www lesechos fr monde enjeux internationaux la banque mondiale defend une mondialisation plus poussee 1138431 CNUCED Les Femmes dans la mondialisation en 2010 Changeons notre regard avec les tendances et les statistiques notre regard avec les tendances et les statistiques 19 04 2012 PDF 78KB Belga 27 novembre 2020 Dumping social trois ans de prison et confiscations apres la mort de deux employes a Wingene Recupere de https www rtbf be info societe detail dumping social trois ans de prison et confiscations apres la mort de deux employes id 10641219 Haining Yuan Duanduan H 9 fevrier 2011 Chine Apple les grands principes et la triste realite des usines Recupere de https www courrierinternational com article 2011 02 10 apple les grands principes et la triste realite des usines Mathieu B 30 mars 2017 Dumping fiscal la guerre mondiale est relancee Recupere de https lexpansion lexpress fr actualite economique dumping fiscal la guerre mondiale est relancee 1893731 html a et b Le developpement des stations touristiques dans le champ touristique mondial article de Christophe Clivaz Stephane Nahrath et Mathis Stock in Tourisme et mondialisation sous la direction de Philippe Duhamel et Boualem Kadri edition Mondes du tourisme septembre 2011 Chiffres de l OMT Younesse El Menyari Tourisme international pauvrete et inegalites une analyse empirique Teoros vol 35 no 2 2016 ISSN 1923 2705 DOI 10 7202 1040348ar lire en ligne consulte le 29 mai 2024 en Tourism and Poverty Alleviation Tourism and Poverty Alleviation Archive org Wikiwix Archive is Google Que faire sur step unwto org consulte le 28 aout 2015 Voir par exemple Management du risque Approche globale AFNOR 2002 Observatoire des inegalites L acces a l eau potable dans le monde Source OMS Unicef Nations unies Objectif de developpement durable n 6 Eau propre et assainissement Colleau A 1er septembre 2011 Chine des usines fournissant Apple polluent gravement l environnement Recupere de https belgium iphone lesoir be 2011 09 01 chine apple usine pollution environnement Le sociologue canadien Marshall Mac Luan 1911 1980 est a l origine de la notion de village planetaire cree par l essor des mass media Medicaments generiques une mondialisation incontrolable 27 fevrier 2012 Source AFSSaPS Zentiva Biogaran Sandoz 27 fevrier 2012 Interview de David Simonet 8 juin 2011 Academie nationale de Medecine 14 fevrier 2012 Academie nationale de Pharmacie 8 juin 2011 lire en ligne consulte le 17 juillet 2023 Hyderabad la plus grande pharmacie du monde documentaire diffuse sur Arte en 2023 lire en ligne Hyderabad la plus grande pharmacie du monde documentaire diffuse sur Arte en 2023 regarder en ligneAnnexesSur les autres projets Wikimedia Mondialisation sur WikiversityMondialisation sur Wikiquote Bibliographie Article detaille Bibliographie sur la mondialisation J Adda La Mondialisation de l economie Vol 1 et Vol 2 La Decouverte Reperes Paris 1996 Ulrich Beck Pouvoir et contre pouvoir a l ere de la mondialisation Editions Flammarion Paris 2003 Suzanne Berger Notre premiere mondialisation Seuil 2003 ISBN 2 02 057921 9 Suzanne Berger Made in monde Les nouvelles frontieres de l economie mondiale Seuil 2006 ISBN 2 02 085296 9 Jacques Brasseul Un monde meilleur Pour une autre approche de la mondialisation Armand Colin 2005 Arnaud Brennetot Les origines neoliberales de la mondialisation retour sur l emergence d un ordre geopolitique aujourd hui menace sur The Conversation 20 mars 2025 consulte le 23 mars 2025 Vincent Capdepuy Au prisme des mots Cybergeo European Journal of Geography En ligne Epistemologie Histoire de la Geographie Didactique document 576 mis en ligne le 20 decembre 2011 Nayan Chanda Qu est ce que la mondialisation lire en ligne Nayan Chanda Au commencement etait la mondialisation La grande saga des aventuriers missionnaires soldats et marchands trad de l americain par Marie Anne Lescourret CNRS Paris 2010 446 p ISBN 978 2 271 06961 0 Daniel Cohen La Mondialisation et ses ennemis Paris Grasset 2004 Sous la direction de Serge Cordellier La mondialisation au dela des mythes La Decouverte poche 1997 ISBN 2 7071 3273 X Joel Cornette Les Crises du capitalisme Du krack de la tulipe a la recession mondiale Perrin Tempus 2010 Olivier Dollfus La mondialisation Presses de Sciences Po 1997 ISBN 978 2 7246 1036 9 Jacques Fontanel La Globalisation en analyse Geoeconomie et strategie des acteurs L Harmattan 2005 Jean Michel Gaillard et Andre Lespagnol Les Mutations economiques et sociales au XIX e siecle Paris Nathan coll Universite 1984 191 p Christian Grataloup Geohistoire de la mondialisation Le temps long du Monde Armand Colin Coll U Paris 2010 2e ed 287 p Thomas Guenole La Mondialisation Malheureuse Editions First 2016 ISBN 978 2754068840 Paul R Krugman La Mondialisation n est pas coupable vertus et limites du libre echange La decouverte poche 2000 MIT 1996 ISBN 2 7071 3113 X Anne Marie Laulan et Didier Oillo coordonne par Francophonie et mondialisation Les essentiels Hermes CNRS editions 2008 Jacques Levy Jacques Cossart et Lucas Leger Mondialisation consommateur ou acteur Paris Le muscadier coll Le choc des idees 2013 128 p ISBN 979 10 90685 12 3 Jacques Levy Patrick Poncet Dominique Andrieu Boris Beaude Rene Eric Dagorn Marc Dumont Karine Hurel Alain Jarne Blandine Ripert Mathis Stock Olivier Vilaca L invention du Monde Une geographie de la mondialisation Presses de Sciences po 2008 ISBN 9782724610413 Hans Peter Martin et de Le piege de la mondialisation Traduction francaise par Actes Sud 1997 ISBN 2 7427 3104 0 443 p Herve Rene Martin La mondialisation racontee a ceux qui la subissent 173 p 1999 Alain Minc La mondialisation heureuse 1997 Philippe Moreau Defarges La mondialisation Que sais je PUF 2005 128 p ISBN 2 13 055259 5 Johan Norberg Plaidoyer pour la mondialisation capitaliste Plon 2004 ISBN 2259200095 John Ralston Saul Mort de la globalisation 2005 Ed Payot poche 2008 ISBN 2 228 90273 X Ducobu A Yung Do Internationalisation des Etats et banques multinationales acteurs strategies regulation Academia Bruylant Louvain la Neuve 2005 Edelihan introduction de Sebastien Guillet De la route 2012 ISBN 978 1 291 07750 6 Guillaume Vuillemey Le Temps de la demondialisation Proteger les biens communs contre le libre echange Seuil 2022 112 pages ISBN 978 2021486292 Dominique Wolton L autre mondialisation Paris Flammarion 2003 211 p ISBN 2 08 210273 4 Christian Chavagneux La mondialisation est elle irreversible Alternatives economiques Hors serie no 044 avril 2000 Misere de la mondialisation Agone no 16 1996 lire en ligne PDF Isabelle Bensidoun et Sebastien Jean La Folle Histoire de la mondialisation Les Arenes 2022 Articles connexes Altermondialisme Mouvement antimondialisation Commerce international Communication de masse Cout de la main d œuvre Delocalisation GATT Eau dans le monde Echanges commerciaux Gouvernance mondiale Level playing field Liberalisme economique Multinationale OMC Planetisation Protectionnisme Revolution numerique Societe de consommation Societe de masse Supranationalisme Village planetaire Ville mondiale Liens externes Ressources relatives a la recherche JSTOR PhilPapers objet Stanford Encyclopedia of Philosophy Ressource relative a l audiovisuel France 24 Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes Brockhaus Den Store Danske Encyklopaedi Dictionnaire historique de la Suisse Dizionario di Storia Enciclopedia De Agostini Encyclopedie de l Ukraine moderne Gran Enciclopedia Catalana Hrvatska Enciklopedija Larousse Nationalencyklopedin Proleksis enciklopedija Store norske leksikon Treccani Universalis Visuotine lietuviu enciklopedija Notices d autorite BnF donnees LCCN GND Japon Espagne Israel Tchequie Lettonie fr es en de pt Groupe d etudes et de recherches sur les mondialisations GERM portail de ressources sur les processus de mondialisation contemporains Portail des relations internationales Portail de la geographie Portail de l economie Portail de la societe Portail de l altermondialisme Portail du liberalisme