Ne doit pas être confondu avec Théorie des plaques La tectonique des plaques du latin tardif tectonicus dérivé du grec τ
Transcurrence

La tectonique des plaques (du latin tardif tectonicus, dérivé du grec τεκτονικός / tektonikós, « de construction ») est un modèle scientifique expliquant la dynamique globale de la lithosphère terrestre. Ce modèle théorique a été constitué à partir du concept de dérive des continents, qui fut développé par Alfred Wegener au début du XXe siècle. La théorie de la tectonique des plaques fut acceptée par la communauté géologique internationale à la fin des années 1960, à la suite de l'émission des concepts du « double tapis roulant océanique ».

La lithosphère, coque externe rigide de la Terre constituée de la croûte et d'une partie du manteau supérieur, est subdivisée en plaques, dites tectoniques ou lithosphériques. Quinze plaques majeures ont été identifiées, auxquelles se rajoute une cinquantaine de plaques mineures. Ces plaques ont des mouvements relatifs variés, ce qui génère entre elles différents types de frontières : convergentes, divergentes ou transformantes. Au niveau de ces frontières se produisent de nombreux phénomènes géologiques tels que les séismes, l'activité volcanique, la formation de chaînes de montagnes et celle de fosses océaniques. La vitesse du mouvement relatif de deux plaques voisines varie entre 0 et 100 mm/an.
Les plaques tectoniques sont constituées d'une lithosphère océanique et/ou continentale, caractérisée par les croûtes des mêmes noms respectifs, sous lesquelles se trouve la zone rigide du manteau supérieur.
Le mouvement de ces plaques est possible du fait que la lithosphère, rigide, repose sur l'asthénosphère sous-jacente, partie ductile du manteau supérieur. Ce mobilisme lithosphérique est l'expression des mouvements de convection qui animent le manteau terrestre, mécanisme permettant à la Terre de dissiper sa chaleur interne vers la surface.


Histoire
Dérive des continents




Pendant plusieurs siècles, les sciences de la Terre ont été dominées par la théorie fixiste qui repose sur le constat de l'état solide de la quasi-totalité du globe terrestre et de la surface terrestre qui présente une géométrie immuable, stable.
Dès 1596, dans son ouvrage Thesaurus geographicus, le cartographe anversois Abraham Ortelius remarque la ressemblance du tracé des côtes américaines et africaines. Il émet l’hypothèse que ces continents ont autrefois été réunis et qu’ils ont été séparés à la suite d'inondations et de séismes. Francis Bacon souligne également cette complémentarité en 1620. Dans la Corruption du grand et petit Monde (1668), le père François Placet affirme que la séparation de l'Amérique du reste des continents s'est produite pendant le déluge universel. En 1756, le théologien allemand (de) trouve la confirmation biblique de cette séparation en interprétant avec peu de vraisemblance un passage du livre de la Genèse.
XIXe siècle
Une première étape vers une vraie théorie de la dérive des continents revient en 1858 au géographe Antonio Snider-Pellegrini dans son mémoire intitulé La Création et ses mystères dévoilés. Il propose une première ébauche d'explication rationnelle de la complémentarité des côtes d'Europe et d'Amérique du Nord par la ressemblance des flores fossiles du Carbonifère dans ces deux continents. Pour Snider, un bloc primitif de roches en fusion aurait occupé une seule face de la Terre puis, refroidi, se serait rompu, créant l'Atlantique qui sépare les deux continents ; ceux-ci se seraient ensuite déplacés à la surface de la Terre. Cependant Snider, tenant de l'orthodoxie chrétienne, invoque encore la théorie du catastrophisme pour attribuer le phénomène du refroidissement au Déluge.
Les hommes de science, imprégnés de la théorie de l'uniformitarisme qui s'est imposée à la fin du XIXe siècle, continuent à croire ferme à la pérennité des mers et des continents. Pourtant, quelques mobilistes (tenants de la théorie mobiliste qui considère que d'importants mouvements horizontaux animent la Terre) se sont exprimés.
Jusqu'au début du XXe siècle, la mobilité verticale de la terre est admise (d'après l'observation des séismes, des volcans en formation) mais pas la mobilité horizontale.
La théorie fixiste reste cependant dominante et seuls les déplacements verticaux demeurent expliqués. Le géologue Léonce Élie de Beaumont développe l'hypothèse de « systèmes de soulèvement » pour expliquer l'orogenèse. À la fin du XIXe siècle, Eduard Suess remplace l'hypothèse des « soulèvements » par celle des « affaissements » : adepte de la théorie de la contraction de la Terre, il propose que les montagnes résultent de plissements tandis que les océans proviennent de l'effondrement des ponts terrestres. Cependant, plusieurs contraintes (distribution bimodale des altitudes, quasi constance de la gravité à la surface du globe) rendent ces modèles fixistes inopérants.
XXe siècle
Le géologue Frank Bursley Taylor formule en 1908, dans une communication à la Société américaine de géologie, l'hypothèse de la dérive continentale, se fondant sur le fait qu'on retrouve des chaînes de montagnes sur les marges continentales opposées des côtes atlantiques, comme les Rocheuses en Amérique du Nord et les Andes en Amérique du Sud. Ces chaînes se seraient formées par un effet de boutoir causé par la dérive des continents.
Le , le météorologue allemand Alfred Wegener, sans connaître semble-t-il les travaux de Taylor, présente à la Société géologique de Francfort-sur-le-Main un exposé cohérent et argumenté de la théorie de la dérive des continents, avec plusieurs éléments de démonstration, ce qui explique que la paternité de cette théorie lui est attribuée. Pour lui, un supercontinent, la Pangée (mot formé de deux noms grecs, Pan, et gê, Terre tout entière) s'est disloqué au début de l'ère secondaire, entraînant l'ouverture de l'Atlantique Nord et la séparation de l'Antarctique, puis l'ouverture de l'Atlantique Sud. Depuis cette ère, les masses continentales issues de cette fragmentation dériveraient à la surface de la Terre, telles des radeaux. Wegener publie un ouvrage en 1915, Genèse des océans et des continents : théories des translations continentales, dans lequel il précise les nombreuses preuves sur lesquelles il s'appuie : preuves morphologiques (emboîtement des formes des continents, comme la corne nord-est du Brésil et le fond du golfe de Guinée), stratigraphiques (continuité stratigraphique entre l'Afrique et l'Amérique du Sud qui se traduit par l'existence des cratons faits de tonalites ou boucliers qui datent du Paléozoïque), paléoclimatiques (existence de galets striés datant du primaire en Afrique du Sud et en Amérique du Sud, ce qui témoigne que les deux continents ont subi les mêmes influences glaciaires durant l'ère Paléozoïque) et paléontologiques (même faune et flore du primaire au rang desquelles les mésosaures, les cygnonatus et les glossoptéris, sorte de fougère à graines du Paléozoïque).
Cette intuition, pourtant étayée par des arguments interdisciplinaires convaincants, est rejetée par une bonne partie de la communauté scientifique ( (de), Ludwig Diels ou Harold Jeffreys) et ne trouve que peu de partisans, tel René Jeannel. Wegener échoue en effet dans sa théorie cinématique (théorie mobiliste plus descriptive que causale) à fournir une cause plausible de cette dérive. Il pense que la croûte continentale seule se déplace, en glissant directement « dans » ou « à la surface de » la croûte océanique. Mais, dans cette vision théorique marquée encore par un certain fixisme (la dérive des continents de Wegener est d'abord une théorie de la permanence des continents), la dérive se caractérise par la formation de trous béants. Wegener propose comme explication le broutage des continents sur le fond des océans pour expliquer la dérive. De plus, l'hypothèse des « radeaux » de sial flottant sur le sima visqueux n'est pas acceptable car les sismogrammes démontrent que le sima est solide. Enfin, les forces imaginées par Wegener (forces centrifuges de la fuite des pôles, force d'Eötvös, effet de marée) pour faire dériver les continents sont trop faibles pour vaincre leur rigidité.
Les mécanismes et la morphologie interne de la Terre sont à cette époque encore inconnus pour une interprétation plausible de la dérive. De plus, les géologues considèrent implicitement les fonds marins comme ayant une nature identique à celle des continents.
Expansion des fonds océaniques

Jean Goguel publie en 1942 son Introduction à l'étude mécanique des déformations de l'écorce terrestre ; en 1952, il publie son Traité de tectonique. L'hypothèse des mouvements de convection dans le manteau, émise par Arthur Holmes en 1945, propose un moteur plausible à ces déplacements de continents.
Le géologue américain Harry Hess s'appuie sur de nouvelles données scientifiques (cartes des fonds océaniques avec mise en évidence des rifts et fosses océaniques, flux de chaleur et cartes de l'âge du plancher océanique) pour élaborer en 1962 un nouveau modèle scientifique, l'expansion des fonds océaniques, appelée aussi hypothèse du double tapis roulant. Hess propose que la croûte océanique, créée au niveau des dorsales par des courants ascendants et enfouie au niveau des fosses océaniques par des courants descendants (phénomène de subduction), est continuellement recyclée alors que la croûte continentale, à cause de sa légèreté, est condamnée à dériver à la surface de la Terre.
L'hypothèse du double tapis roulant marque une véritable révolution des sciences de la Terre et affine le concept primitif de dérive des continents de Wegener. Ce dernier fait des blocs continentaux (formés de croûte continentale) le moteur de la dérive des continent alors qu'ils perdent ce rôle au profit des océans selon Hess. Pour celui-ci, les continents sont incorporés dans la lithosphère comme des morceaux de bois dans la banquise et sont entraînés passivement au gré des ouvertures et fermetures des océans.
Mise en place de la théorie de la tectonique des plaques

Différentes observations permettent de vérifier l'hypothèse de l'expansion océanique.
En 1958 et 1961, les océanographes (en) et Arthur D. Raff mettent en évidence des bandes d'anomalies magnétiques symétriques par rapport à l'axe des dorsales océaniques, corrélables avec les phénomènes d'inversion du champ magnétique terrestre,. Le géophysicien Drummond Matthews et son étudiant Frederick Vine interprètent cette disposition surnommée « peau de zèbre » comme la confirmation de l'hypothèse d'Hess : l'accrétion de matériau mantellique au niveau des rifts et la dérive de la croûte océanique portée par le manteau sous-jacent qui agit comme un tapis roulant de part et d'autre du rift, sont à l'origine de cette disposition caractéristique.
Dès lors se met en place la théorie synthétique de la tectonique des plaques, qui donne une explication globale à l'expansion océanique et à la sismicité des zones des fosses océaniques en modélisant le mouvement relatif de plaques tectoniques sur la sphère terrestre. En 1965, le géophysicien Tuzo Wilson développe le concept de faille transformante, ce qui lui permet de découper la surface de la Terre en une mosaïque de plaques (qu'il nomme « plaques lithosphériques ») en mouvement les unes par rapport aux autres. En 1967, Dan Peter McKenzie détaille le moteur de cette tectonique, la convection mantellique, et avec son collègue Parker contraint le modèle avec des problèmes géométrique relatifs aux mouvements sur sphère. William Jason Morgan suggère en 1968 que la tectonique terrestre peut être modélisée par un nombre réduit de plaques tectoniques (six gros blocs rigides et douze plus petits). La même année, le géodynamicien français Xavier Le Pichon propose un modèle composé de six plaques et montre leurs mouvements relatifs depuis 120 millions d'années. Enfin, Jack Oliver et son étudiant Bryan Isacks parviennent à expliquer la sismicité sur tout le globe terrestre par le modèle de la tectonique des plaques, ce qui finit de convaincre la majorité des scientifiques à rejeter le paradigme fixiste et embrasser la toute nouvelle théorie.
Identification des principales plaques tectoniques

Lors de l'exposé de sa théorie de la tectonique des plaques en 1968, Le Pichon distingue six plaques lithosphériques principales :
- plaque africaine ;
- plaque nord-américaine (dont on distingue à présent la plaque caraïbe) ;
- plaque sud-américaine (dont on distingue à présent la plaque de Cocos et la plaque Juan de Fuca) ;
- plaque eurasiatique (dont on distingue à présent la plaque arabique et la plaque indo-australienne, à présent décomposée en plaque indienne et plaque australienne) ;
- plaque sud-pacifique (essentiellement la plaque de Nazca et la plaque antarctique) ;
- plaque nord-pacifique (plaque pacifique et plaque philippine).
Outre ces plaques majeures, des études plus détaillées ont conduit à distinguer un certain nombre de plaques secondaires, de moindre importance. En effet, les limites des plaques ne sont pas toujours bien définies et l'on parle de frontière de plaque « diffuse ».
La recherche dénombre quinze plaques principales en 2015.
En 2016, les simulations numériques réalisées par Mallard et al. montrent que les plaques tectoniques sont au nombre de cinquante-trois : sept grandes plaques (l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Eurasie, le Pacifique, l’Australie et l’Antarctique), couvrant 94 % de la surface du globe, entre lesquelles se trouvent quarante-six petites plaques complémentaires,.
Le modèle actuel


On admet à présent que les plaques tectoniques sont portées par les mouvements du manteau asthénosphérique sous-jacent, et subissent des interactions dont les trois types principaux sont la divergence, la convergence, et le coulissage. À ces trois types d'interaction sont associées les trois grandes familles de failles :
- une faille normale est divergente (extensive) ;
- une faille inverse est convergente (compressive) ;
- un décrochement est transcurrent (les axes d'extension et de compression sont dans le plan horizontal).
Zones de divergence
Une zone d'extension apparaissant dans une lithosphère continentale conduit transitoirement à la formation d'un rift. L'activité du rift peut cesser rapidement, mais si elle se poursuit l'éloignement des deux bords de la lithosphère crée un vide qui est comblé par de la lithosphère océanique, créant à terme un nouvel océan.
L'exemple le plus célèbre de divergence continentale est la vallée du Grand Rift en Afrique, qui est en train de séparer la plaque africaine de la plaque somalienne, qui se prolonge par le rift de la Mer Rouge, déjà en grande partie submergé, qui sépare la plaque africaine de la plaque arabique.
Quand les lithosphères continentales se sont suffisamment séparées, la zone de divergence se retrouve en milieu océanique, et sépare deux lithosphères surmontées de croûte océanique. Une telle zone de divergence océanique éloigne deux plaques l'une de l'autre, couplé à une remontée du manteau permettant la formation continue de lithosphère océanique. Leur frontière divergente correspond à une ride océanique ou dorsale, lieu de création de lithosphère océanique et théâtre de volcanisme intense.
En dehors de leurs bordures, les plaques sont rigides, de géométrie fixe : s'il y a des zones de divergence créant de la surface terrestre, il y a nécessairement aussi des zones de convergence où la surface terrestre disparaît. Les zones de divergence sont donc nécessairement accompagnées de zones de convergence.
Zones de convergence
Les zones de convergence sont la principale source d'orogenèse. La formation de montagnes continentales à partir de zones de convergence est un mécanisme à quatre temps.
Une zone de convergence impliquant deux lithosphères océaniques conduit l'une à plonger sous l'autre, dans un mouvement de subduction. La plaque inférieure s'enfonce dans une fosse océanique, et sur la bordure de la plaque supérieure se forme un arc volcanique. C'est la situation de la fosse des Mariannes, ou des Îles Kouriles. Dans ce type de convergence, la plaque inférieure se raccourcit, et la plaque supérieure reste stable.
Si la croûte océanique de la plaque inférieure se prolonge par une croûte continentale, l'entrée de cette dernière dans la fosse océanique conduira transitoirement à une situation d'obduction : la croûte océanique supérieure passe au-dessus de la croûte continentale inférieure. Cette situation est transitoire, parce que la croûte continentale, moins dense, ne peut pas s'enfoncer et bloque le mouvement de convergence. Si la convergence se poursuit, c'est la croûte continentale (moins dense, d = 2,7), éventuellement chevauchée par des roches d'origine océanique, qui prendra le dessus, et la croûte océanique (la plus dense, d = 3,2) plongera à son tour dans un mouvement de subduction inversé, conduisant à une , ou .
Une marge continentale active est une zone de convergence qui met en contact une lithosphère continentale supérieure et une lithosphère océanique plongeant sous celle-ci dans une fosse de subduction. La côte ouest de l'Amérique du Sud en est un exemple. La subduction d'une plaque sous une autre entraîne de nombreuses conséquences, comme un volcanisme andésitique (généralement explosif), de nombreux tremblements de terre et surtout la formation des plis et des failles.
Enfin, si la convergence le long d'une marge continentale active a consommé toute la croûte océanique, elle conduit à une zone de collision, là où deux croûtes continentales se confrontent. Le moteur du mécanisme de subduction se bloque. Il n'est pas assez puissant pour faire plonger l'une des plaques dans l'asthénosphère à cause de leur faible densité. Les deux plaques se soudent pour n'en former qu'une seule. C'est le cas notamment de la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre la plaque indienne et la plaque eurasiatique ; cette rencontre s'est produite il y a 65 millions d'années à la faveur de la migration du continent indien. Les Alpes et les chaînes de l'Atlas sont des exemples de chaînes de collision. Il faut noter que pendant la collision, le matériel sédimentaire est transporté en hauteur pour former des chaînes de montagnes où les roches sont plissées et faillées.
La collision conduit à la formation de masses continentales de plus en plus importantes. John Tuzo Wilson a montré que les continents grandissent par un cycle de Wilson, une série d'étapes quasi périodiques où les plaques tectoniques se dispersent puis s'agrègent.
Zones de décrochement
Le « coulissage » ou « transcurrence » est le glissement horizontal de deux plaques, l'une à côté et le long de l'autre. Il s'agit donc d'un déplacement latéral d'une plaque contre une autre.
Le décrochement peut notamment se produire entre deux lithosphères continentales, le long d'une faille. Le coulissage de la faille produit des séismes très violents, dus au frottement rugueux le long de failles profondes et peu rectilignes. La faille de San Andreas en Californie et la faille nord-anatolienne en Turquie en sont deux exemples.
Comme indiqué ci-dessus, une dorsale océanique est toujours formée de segments de divergence, séparés par des failles transformantes ; cependant ces failles transformantes océaniques associées aux dorsales ne produisent que des séismes de faible magnitude, étant très rectilignes et sur des zones de croûte océanique de faible épaisseur.
Des zones de décrochement transformantes peuvent également être associées à la limite entre plaques océaniques et plaques continentales, comme pour la plaque caraïbe et la plaque Scotia.
Moteur du déplacement

La Terre possède une chaleur importante du fait de la radioactivité (désintégration du potassium, de l'uranium et du thorium) et de la chaleur d'accrétion initiale. Elle se refroidit en évacuant la chaleur à sa surface. Pour cela, on connaît trois mécanismes : conduction thermique, convection et transfert radiatif. Au niveau du manteau terrestre, la majeure partie du flux de chaleur est évacuée par la mise en mouvement des roches. C'est cette convection mantellique qui est le moteur de la tectonique des plaques. La convection est induite par la présence de matériel chaud (donc moins dense) sous du matériel moins chaud (donc plus dense). Ces mouvements sont très lents (de l'ordre de 1 à 13 cm/an) et favorisés par la lubrification par l’eau de mer et les sédiments qui réduisent les frottements entre les plaques.
Jusqu'à peu, les géologues considéraient que le couplage mécanique entre les mouvements de l'asthénosphère et de la lithosphère était le principal moteur de la tectonique des plaques. L'importance de ce couplage entre la lithosphère (rigide et cassante) et l'asthénosphère (manteau sous-jacent ductile et déformable) est remise en cause. L'origine de la force qui rend les plaques mobiles est discutée :
- elle peut être liée sur toute la surface de la plaque à la contrainte cisaillante entre la lithosphère et l'asthénosphère (liée à la convection, et à l'importance du couplage entre la lithosphère et l'asthénosphère) ;
- elle peut être due au poids de la lithosphère entraînée par subduction, qui tire vers la zone de convergence tout le reste de la plaque (écoulement gravitaire) ;
- elle peut être due à l'altitude plus élevée de la lithosphère au niveau de la dorsale (écoulement gravitaire), qui induit une poussée sur le bord de la plaque à la ride (la formation de la lithosphère pousse toute la plaque).
Ces possibilités ne sont pas exclusives, mais les contributions relatives dans le mouvement sont très discutées et dépendent des études, en particulier le rôle du couplage entre la lithosphère et l'asthénosphère, considéré comme majeur jusque dans les années 1990 est fortement remis en question.
En 2019, une simulation 3D de la tectonique globale sur 1,5 Ma retrouve les principales caractéristiques : reliefs montagneux de 10 km de haut, fosses sous-marines de 15 km de profondeur, zones de subduction et dorsales, apparition et disparition de supercontinents, vitesse de déplacement des plaques de quelques centimètres par an, et flux de chaleur en surface réaliste. Les calculs indiquent que, depuis 500 Ma au moins, les deux-tiers de la surface de la Terre se déplacent plus vite que le manteau sous-jacent (à 150 km de profondeur), et que les rôles sont inversés sur le tiers restant : dans la majorité des cas, le manteau s'oppose au mouvement de la plaque (la cause de ce déplacement se situe donc en surface, dans les zones de subduction qui tirent l'ensemble de la plaque), et dans un tiers des cas c'est au contraire le manteau pousse la surface avec lui (et ce sont donc les courants profonds qui sont responsables du mouvement de la plaque),.
Cycles de Wilson
Premières manifestations de la tectonique des plaques
Alors que les plus anciennes traces de tectonique des plaques dataient de 2,5 Ga (milliards d'années), en 2007 une équipe internationale de chercheurs en géosciences fait remonter cette tectonique à 3,8 Ga, au début de l'Archéen. L'analyse d'inclusions dans les diamants de la (en) a révélé la présence d'éclogite caractéristique de la subduction d'une plaque océanique. Un modèle numérique de tectonique des plaques en deux dimensions suggère que vers 4 Ga commencent à se former les plaques tectoniques et que la tectonique s’est généralisée un Ga plus tard : les mouvements descendants de l'asthénosphère étirent les roches de la partie mantellique de la lithosphère et déforment la taille des grains de la péridotite composant cette partie, ce qui la fragilise sur une période d'environ 10 Ma (millions d'années). La convection mantellique se déplaçant au cours du temps, les zones fragilisées qui ne sont plus soumises à la déformation voient leurs minéraux grossir, ce qui « cicatrise » la lithosphère sur une période d'un Ga. En 2016, une modélisation thermomécanique suggère que ce sont les panaches qui, en brisant la croûte terrestre, ont formé les premières plaques.
Il est possible que l'activité géologique de la Terre se soit manifestée de façon très différente durant l'Hadéen et l'Archéen, et il est généralement considéré comme plausible que le mécanisme actuel de la tectonique des plaques ne se soit mis en place qu'au Paléoprotérozoïque (−2,5 à −1,6 Ga). La découverte d'éclogites vieilles de 2,1 Ga dans le bloc du Kasaï (craton du Congo), indique que la mise en place de la tectonique des plaques est au moins antérieure à cette date. En 2024, une étude de la composition de 971 zircons anciens d'origine inconnue, faisant appel à l'intelligence artificielle (développée à partir de 374 zircons d'origine connue dont 80 % employés pour entraîner les algorithmes et les 20 % restant pour les tester), conclut qu'un tiers d'entre eux, datant de jusqu'à 4,2 Ga, sont de type S (avec des inclusions de mica ou enrichis en éléments traces caractéristiques d'une altération), c'est-à-dire modifiés à faible pression et témoins de l'existence de continents et de la tectonique des plaques. Une autre étude montrant l'implication d'eau douce dans la formation de zircons vieux de 4 Ga indique également, et indépendamment, que des continents — et sans doute aussi la tectonique des plaques — existaient déjà à cette époque.
La découverte en 2016 et 2018 d'un excès d'eau dans des inclusions vitreuses de komatiites du Canada et du Zimbabwe, d'âge 2,7 Ga, atteste l'existence de réservoirs mantelliques hydratés au Néoarchéen (−2,8 à −2,5 Ga). L'étude en 2019 du rapport D/H dans ces inclusions confirme que cette eau provient de la surface, probablement entraînée dans la zone de transition du manteau par la déshydratation de la croûte océanique de plaques subductées. La même étude obtient des résultats semblables (avec aussi un excès de chlore et un appauvrissement en plomb) dans des inclusions vitreuses de komatiites de la ceinture de roches vertes de (en) (Afrique du Sud), vieille de 3,3 Ga. Ces résultats font ainsi remonter les débuts de la tectonique des plaques au Paléoarchéen (−3,6 à −3,2 Ga),.
Alternance répétée de phases de formation d'un supercontinent suivie de processus d'océanisation

L'animation ci-dessus montre la dislocation de la Pangée depuis le Trias. Dans un premier temps, ce supercontinent se sépare en Laurasia et Gondwana. La Laurasia se fragmente en Amérique du Nord et Groenland d'une part et Eurasie d'autre part, tandis que du Gondwana se détache successivement la Nouvelle-Zélande, l'Inde, puis le bloc Australie-Nouvelle-Guinée, avant que ce continent ne se partage entre Amérique du Sud, Afrique et Antarctique. Cette dislocation aboutit à une recomposition des continents puisque, par exemple, l'Inde fusionne avec l'Eurasie, suivie par l'Afrique et la Nouvelle-Guinée.
Cette alternance de dislocation et de recomposition est intervenue plusieurs fois au cours des temps géologiques.
- Il y a 1,8 milliard d'années aurait existé le supercontinent Nuna, qui se serait disloqué puis recomposé.
- Il y a 1 milliard d'années, issu de cette recomposition, le supercontinent Rodinia se serait disloqué en huit continents.
- Ces continents auraient finalement fusionné pour former un supercontinent, Pannotia, lui-même à l'origine par dislocation de la Laurentia, la Baltica et du Gondwana.
- Laurentia et Baltica ont fusionné durant l'orogenèse calédonienne pour former la Laurussia, qui elle-même a fusionné avec le Protogondwana au cours de l'orogenèse hercynienne pour former la Pangée, dont l'avenir est décrit précédemment.
Cet historique général ne prend pas en compte l'intervention des différents terranes, comme l'Avalonia, issue de la Pannotia, qui a participé à la formation de la Laurussia.
La chaleur de la Terre ne s'évacue pas de la même façon selon que les continents sont regroupés en un seul ou qu'ils sont dispersés comme c'est le cas aujourd'hui et selon leur position (qui influe sur leur albédo, plus claires en zone polaire par exemple). Les chaînes de montagnes terrestres ou sous-marines modifient respectivement la circulation des masses d'air humide et des courants marins. Un supercontinent forme un « bouclier thermique » qui modifie la manière dont la chaleur s'évacue. Il se disloquera nécessairement en plusieurs fragments. Cela marquera le début d'un nouveau cycle de Wilson ainsi baptisé en l'honneur de John Tuzo Wilson (1908-1993), géophysicien canadien, qui a, le premier, émis l'hypothèse de ce rassemblement périodique des continents.
Le prochain supercontinent ?
Il existe 4 principales hypothèses de la formation du prochain supercontinent. En 1982, Christophe Scotese propose l'hypothèse de la Pangaea Ultima (Pangée ultime), qu'il renomme plus tard Pangaea Proxima (Pangée prochaine). Selon cette hypothèse, le mouvement d'élargissement de l'Atlantique s'inversera et sera suivi d'une fermeture progressive de l'océan qui amènera à une collision des Amériques avec l'Eurasie et l'Afrique.
La deuxième hypothèse, formulée par Paul F. Hoffman en 1992, propose que la fermeture en cours de l'océan Pacifique devrait conduire à la formation d'un nouveau supercontinent, dénommé Amasie. L'Amasie pourrait se former d'ici une centaine de millions d'années, être centrée sur le pôle Nord et rester séparée de l'Antarctique,.
L'hypothèse de la Nouvelle Pangée (Novopangea), similaire à celle de la Pangée prochaine, propose que le Pacifique se fermerait et que l'Atlantique se maintiendrait. De plus, l'Australie et l'Antarctique dériveraient vers le nord et entreraient en collision avec l'Asie. Avec la fermeture du Pacifique, les Amériques entreraient en collision avec l'Asie orientale et le bloc Australie-Antarctique.
Enfin, l'hypothèse de l', proposée en 2016 par Joao Duarte et al., propose une fermeture des océans Pacifique et Atlantique qui serait compensée par l'ouverture d'un nouvel océan au niveau du rift situé au centre de l'Asie entre l'ouest de l'Inde et l'Arctique,.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Plate tectonics » (voir la liste des auteurs).
Notes
- L’analyse statistique des reliefs devrait révéler une distribution des altitudes de type gaussien, ce qui correspondrait à la présence d’un seul type de croûte terrestre. Or les mesures révèlent une courbe bimodale (un mode à 100 m, altitude moyenne des continents, et un autre à −4 500 m, altitude moyenne des dorsales), ce qui suggère la présence de deux types de croûte terrestre, une croûte continentale légère, granitique, et une croûte océanique plus dense, basaltique.
- En 1964, on pouvait encore lire : « Cette théorie, qui donnait une explication tentante de la façon dont les flores se seraient trouvées disloquées ou rapprochées, est aujourd'hui en discrédit ».
Références
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Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
- Plaque tectonique
- Tectonique
- Point chaud (géologie)
- Volcan
Liens externes
- « Tectonique : une théorie implacable », La Méthode scientifique, France Culture, 25 septembre 2018.
- [vidéo] La Valse des continents (du Précambrien à nos jours)
- Xavier Le Pichon, Cours en ligne (Chaire de Géodynamique du Collège de France)
- Article de 1912 d’Alfred Wegener sur la dérives des continents.
- La tectonique des plaques était-elle active il y a quatre milliards d’années ? – L'univers de la géologie
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Ne doit pas etre confondu avec Theorie des plaques La tectonique des plaques du latin tardif tectonicus derive du grec tektonikos tektonikos de construction est un modele scientifique expliquant la dynamique globale de la lithosphere terrestre Ce modele theorique a ete constitue a partir du concept de derive des continents qui fut developpe par Alfred Wegener au debut du XX e siecle La theorie de la tectonique des plaques fut acceptee par la communaute geologique internationale a la fin des annees 1960 a la suite de l emission des concepts du double tapis roulant oceanique Carte des principales plaques tectoniques terrestres La lithosphere coque externe rigide de la Terre constituee de la croute et d une partie du manteau superieur est subdivisee en plaques dites tectoniques ou lithospheriques Quinze plaques majeures ont ete identifiees auxquelles se rajoute une cinquantaine de plaques mineures Ces plaques ont des mouvements relatifs varies ce qui genere entre elles differents types de frontieres convergentes divergentes ou transformantes Au niveau de ces frontieres se produisent de nombreux phenomenes geologiques tels que les seismes l activite volcanique la formation de chaines de montagnes et celle de fosses oceaniques La vitesse du mouvement relatif de deux plaques voisines varie entre 0 et 100 mm an Les plaques tectoniques sont constituees d une lithosphere oceanique et ou continentale caracterisee par les croutes des memes noms respectifs sous lesquelles se trouve la zone rigide du manteau superieur Le mouvement de ces plaques est possible du fait que la lithosphere rigide repose sur l asthenosphere sous jacente partie ductile du manteau superieur Ce mobilisme lithospherique est l expression des mouvements de convection qui animent le manteau terrestre mecanisme permettant a la Terre de dissiper sa chaleur interne vers la surface Ages du plancher oceanique les rouges sont les plus jeunes Pont entre deux plaques en Islande 63 52 05 99 N 22 40 31 03 OHistoireDerive des continents L ouverture de l Atlantique illustration de Snider Pellegrini Modeles fixistes Carte de repartition de la faune et de la flore fossiles mettant en evidence l existence du Gondwana d apres les travaux d Eduard Suess Modele mobiliste de Wegener Article detaille Derive des continents Pendant plusieurs siecles les sciences de la Terre ont ete dominees par la theorie fixiste qui repose sur le constat de l etat solide de la quasi totalite du globe terrestre et de la surface terrestre qui presente une geometrie immuable stable Des 1596 dans son ouvrage Thesaurus geographicus le cartographe anversois Abraham Ortelius remarque la ressemblance du trace des cotes americaines et africaines Il emet l hypothese que ces continents ont autrefois ete reunis et qu ils ont ete separes a la suite d inondations et de seismes Francis Bacon souligne egalement cette complementarite en 1620 Dans la Corruption du grand et petit Monde 1668 le pere Francois Placet affirme que la separation de l Amerique du reste des continents s est produite pendant le deluge universel En 1756 le theologien allemand de trouve la confirmation biblique de cette separation en interpretant avec peu de vraisemblance un passage du livre de la Genese XIX e siecle Une premiere etape vers une vraie theorie de la derive des continents revient en 1858 au geographe Antonio Snider Pellegrini dans son memoire intitule La Creation et ses mysteres devoiles Il propose une premiere ebauche d explication rationnelle de la complementarite des cotes d Europe et d Amerique du Nord par la ressemblance des flores fossiles du Carbonifere dans ces deux continents Pour Snider un bloc primitif de roches en fusion aurait occupe une seule face de la Terre puis refroidi se serait rompu creant l Atlantique qui separe les deux continents ceux ci se seraient ensuite deplaces a la surface de la Terre Cependant Snider tenant de l orthodoxie chretienne invoque encore la theorie du catastrophisme pour attribuer le phenomene du refroidissement au Deluge Les hommes de science impregnes de la theorie de l uniformitarisme qui s est imposee a la fin du XIX e siecle continuent a croire ferme a la perennite des mers et des continents Pourtant quelques mobilistes tenants de la theorie mobiliste qui considere que d importants mouvements horizontaux animent la Terre se sont exprimes Jusqu au debut du XX e siecle la mobilite verticale de la terre est admise d apres l observation des seismes des volcans en formation mais pas la mobilite horizontale La theorie fixiste reste cependant dominante et seuls les deplacements verticaux demeurent expliques Le geologue Leonce Elie de Beaumont developpe l hypothese de systemes de soulevement pour expliquer l orogenese A la fin du XIX e siecle Eduard Suess remplace l hypothese des soulevements par celle des affaissements adepte de la theorie de la contraction de la Terre il propose que les montagnes resultent de plissements tandis que les oceans proviennent de l effondrement des ponts terrestres Cependant plusieurs contraintes distribution bimodale des altitudes quasi constance de la gravite a la surface du globe rendent ces modeles fixistes inoperants XX e siecle Le geologue Frank Bursley Taylor formule en 1908 dans une communication a la Societe americaine de geologie l hypothese de la derive continentale se fondant sur le fait qu on retrouve des chaines de montagnes sur les marges continentales opposees des cotes atlantiques comme les Rocheuses en Amerique du Nord et les Andes en Amerique du Sud Ces chaines se seraient formees par un effet de boutoir cause par la derive des continents Le 6 janvier 1912 le meteorologue allemand Alfred Wegener sans connaitre semble t il les travaux de Taylor presente a la Societe geologique de Francfort sur le Main un expose coherent et argumente de la theorie de la derive des continents avec plusieurs elements de demonstration ce qui explique que la paternite de cette theorie lui est attribuee Pour lui un supercontinent la Pangee mot forme de deux noms grecs Pan et ge Terre tout entiere s est disloque au debut de l ere secondaire entrainant l ouverture de l Atlantique Nord et la separation de l Antarctique puis l ouverture de l Atlantique Sud Depuis cette ere les masses continentales issues de cette fragmentation deriveraient a la surface de la Terre telles des radeaux Wegener publie un ouvrage en 1915 Genese des oceans et des continents theories des translations continentales dans lequel il precise les nombreuses preuves sur lesquelles il s appuie preuves morphologiques emboitement des formes des continents comme la corne nord est du Bresil et le fond du golfe de Guinee stratigraphiques continuite stratigraphique entre l Afrique et l Amerique du Sud qui se traduit par l existence des cratons faits de tonalites ou boucliers qui datent du Paleozoique paleoclimatiques existence de galets stries datant du primaire en Afrique du Sud et en Amerique du Sud ce qui temoigne que les deux continents ont subi les memes influences glaciaires durant l ere Paleozoique et paleontologiques meme faune et flore du primaire au rang desquelles les mesosaures les cygnonatus et les glossopteris sorte de fougere a graines du Paleozoique Cette intuition pourtant etayee par des arguments interdisciplinaires convaincants est rejetee par une bonne partie de la communaute scientifique de Ludwig Diels ou Harold Jeffreys et ne trouve que peu de partisans tel Rene Jeannel Wegener echoue en effet dans sa theorie cinematique theorie mobiliste plus descriptive que causale a fournir une cause plausible de cette derive Il pense que la croute continentale seule se deplace en glissant directement dans ou a la surface de la croute oceanique Mais dans cette vision theorique marquee encore par un certain fixisme la derive des continents de Wegener est d abord une theorie de la permanence des continents la derive se caracterise par la formation de trous beants Wegener propose comme explication le broutage des continents sur le fond des oceans pour expliquer la derive De plus l hypothese des radeaux de sial flottant sur le sima visqueux n est pas acceptable car les sismogrammes demontrent que le sima est solide Enfin les forces imaginees par Wegener forces centrifuges de la fuite des poles force d Eotvos effet de maree pour faire deriver les continents sont trop faibles pour vaincre leur rigidite Les mecanismes et la morphologie interne de la Terre sont a cette epoque encore inconnus pour une interpretation plausible de la derive De plus les geologues considerent implicitement les fonds marins comme ayant une nature identique a celle des continents Expansion des fonds oceaniques Article detaille Expansion des fonds oceaniques Accretion de materiau mantellique remontant a l axe des dorsales oceaniques Jean Goguel publie en 1942 son Introduction a l etude mecanique des deformations de l ecorce terrestre en 1952 il publie son Traite de tectonique L hypothese des mouvements de convection dans le manteau emise par Arthur Holmes en 1945 propose un moteur plausible a ces deplacements de continents Le geologue americain Harry Hess s appuie sur de nouvelles donnees scientifiques cartes des fonds oceaniques avec mise en evidence des rifts et fosses oceaniques flux de chaleur et cartes de l age du plancher oceanique pour elaborer en 1962 un nouveau modele scientifique l expansion des fonds oceaniques appelee aussi hypothese du double tapis roulant Hess propose que la croute oceanique creee au niveau des dorsales par des courants ascendants et enfouie au niveau des fosses oceaniques par des courants descendants phenomene de subduction est continuellement recyclee alors que la croute continentale a cause de sa legerete est condamnee a deriver a la surface de la Terre L hypothese du double tapis roulant marque une veritable revolution des sciences de la Terre et affine le concept primitif de derive des continents de Wegener Ce dernier fait des blocs continentaux formes de croute continentale le moteur de la derive des continent alors qu ils perdent ce role au profit des oceans selon Hess Pour celui ci les continents sont incorpores dans la lithosphere comme des morceaux de bois dans la banquise et sont entraines passivement au gre des ouvertures et fermetures des oceans Mise en place de la theorie de la tectonique des plaques Carte des anomalies magnetiques du plancher oceanique Differentes observations permettent de verifier l hypothese de l expansion oceanique En 1958 et 1961 les oceanographes en et Arthur D Raff mettent en evidence des bandes d anomalies magnetiques symetriques par rapport a l axe des dorsales oceaniques correlables avec les phenomenes d inversion du champ magnetique terrestre Le geophysicien Drummond Matthews et son etudiant Frederick Vine interpretent cette disposition surnommee peau de zebre comme la confirmation de l hypothese d Hess l accretion de materiau mantellique au niveau des rifts et la derive de la croute oceanique portee par le manteau sous jacent qui agit comme un tapis roulant de part et d autre du rift sont a l origine de cette disposition caracteristique Des lors se met en place la theorie synthetique de la tectonique des plaques qui donne une explication globale a l expansion oceanique et a la sismicite des zones des fosses oceaniques en modelisant le mouvement relatif de plaques tectoniques sur la sphere terrestre En 1965 le geophysicien Tuzo Wilson developpe le concept de faille transformante ce qui lui permet de decouper la surface de la Terre en une mosaique de plaques qu il nomme plaques lithospheriques en mouvement les unes par rapport aux autres En 1967 Dan Peter McKenzie detaille le moteur de cette tectonique la convection mantellique et avec son collegue Parker contraint le modele avec des problemes geometrique relatifs aux mouvements sur sphere William Jason Morgan suggere en 1968 que la tectonique terrestre peut etre modelisee par un nombre reduit de plaques tectoniques six gros blocs rigides et douze plus petits La meme annee le geodynamicien francais Xavier Le Pichon propose un modele compose de six plaques et montre leurs mouvements relatifs depuis 120 millions d annees Enfin Jack Oliver et son etudiant Bryan Isacks parviennent a expliquer la sismicite sur tout le globe terrestre par le modele de la tectonique des plaques ce qui finit de convaincre la majorite des scientifiques a rejeter le paradigme fixiste et embrasser la toute nouvelle theorie Identification des principales plaques tectoniques Plaques tectoniques surfaces conservees Articles detailles Plaque tectonique et Liste de plaques tectoniques Lors de l expose de sa theorie de la tectonique des plaques en 1968 Le Pichon distingue six plaques lithospheriques principales plaque africaine plaque nord americaine dont on distingue a present la plaque caraibe plaque sud americaine dont on distingue a present la plaque de Cocos et la plaque Juan de Fuca plaque eurasiatique dont on distingue a present la plaque arabique et la plaque indo australienne a present decomposee en plaque indienne et plaque australienne plaque sud pacifique essentiellement la plaque de Nazca et la plaque antarctique plaque nord pacifique plaque pacifique et plaque philippine Outre ces plaques majeures des etudes plus detaillees ont conduit a distinguer un certain nombre de plaques secondaires de moindre importance En effet les limites des plaques ne sont pas toujours bien definies et l on parle de frontiere de plaque diffuse La recherche denombre quinze plaques principales en 2015 En 2016 les simulations numeriques realisees par Mallard et al montrent que les plaques tectoniques sont au nombre de cinquante trois sept grandes plaques l Amerique du Nord l Amerique du Sud l Afrique l Eurasie le Pacifique l Australie et l Antarctique couvrant 94 de la surface du globe entre lesquelles se trouvent quarante six petites plaques complementaires Le modele actuelSchema general des differents types de volcanisme associes aux mouvements des plaques tectoniques Modele de tectonique des plaques Articles detailles Dorsale geologie Subduction Obduction et Orogenese Si ce bandeau n est plus pertinent retirez le Cliquez ici pour en savoir plus Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient etre mieux reliees aux sources mentionnees dans les sections Bibliographie Sources ou Liens externes juillet 2022 On admet a present que les plaques tectoniques sont portees par les mouvements du manteau asthenospherique sous jacent et subissent des interactions dont les trois types principaux sont la divergence la convergence et le coulissage A ces trois types d interaction sont associees les trois grandes familles de failles une faille normale est divergente extensive une faille inverse est convergente compressive un decrochement est transcurrent les axes d extension et de compression sont dans le plan horizontal Zones de divergence Une zone d extension apparaissant dans une lithosphere continentale conduit transitoirement a la formation d un rift L activite du rift peut cesser rapidement mais si elle se poursuit l eloignement des deux bords de la lithosphere cree un vide qui est comble par de la lithosphere oceanique creant a terme un nouvel ocean L exemple le plus celebre de divergence continentale est la vallee du Grand Rift en Afrique qui est en train de separer la plaque africaine de la plaque somalienne qui se prolonge par le rift de la Mer Rouge deja en grande partie submerge qui separe la plaque africaine de la plaque arabique Quand les lithospheres continentales se sont suffisamment separees la zone de divergence se retrouve en milieu oceanique et separe deux lithospheres surmontees de croute oceanique Une telle zone de divergence oceanique eloigne deux plaques l une de l autre couple a une remontee du manteau permettant la formation continue de lithosphere oceanique Leur frontiere divergente correspond a une ride oceanique ou dorsale lieu de creation de lithosphere oceanique et theatre de volcanisme intense En dehors de leurs bordures les plaques sont rigides de geometrie fixe s il y a des zones de divergence creant de la surface terrestre il y a necessairement aussi des zones de convergence ou la surface terrestre disparait Les zones de divergence sont donc necessairement accompagnees de zones de convergence Zones de convergence Les zones de convergence sont la principale source d orogenese La formation de montagnes continentales a partir de zones de convergence est un mecanisme a quatre temps Une zone de convergence impliquant deux lithospheres oceaniques conduit l une a plonger sous l autre dans un mouvement de subduction La plaque inferieure s enfonce dans une fosse oceanique et sur la bordure de la plaque superieure se forme un arc volcanique C est la situation de la fosse des Mariannes ou des Iles Kouriles Dans ce type de convergence la plaque inferieure se raccourcit et la plaque superieure reste stable Si la croute oceanique de la plaque inferieure se prolonge par une croute continentale l entree de cette derniere dans la fosse oceanique conduira transitoirement a une situation d obduction la croute oceanique superieure passe au dessus de la croute continentale inferieure Cette situation est transitoire parce que la croute continentale moins dense ne peut pas s enfoncer et bloque le mouvement de convergence Si la convergence se poursuit c est la croute continentale moins dense d 2 7 eventuellement chevauchee par des roches d origine oceanique qui prendra le dessus et la croute oceanique la plus dense d 3 2 plongera a son tour dans un mouvement de subduction inverse conduisant a une ou Une marge continentale active est une zone de convergence qui met en contact une lithosphere continentale superieure et une lithosphere oceanique plongeant sous celle ci dans une fosse de subduction La cote ouest de l Amerique du Sud en est un exemple La subduction d une plaque sous une autre entraine de nombreuses consequences comme un volcanisme andesitique generalement explosif de nombreux tremblements de terre et surtout la formation des plis et des failles Enfin si la convergence le long d une marge continentale active a consomme toute la croute oceanique elle conduit a une zone de collision la ou deux croutes continentales se confrontent Le moteur du mecanisme de subduction se bloque Il n est pas assez puissant pour faire plonger l une des plaques dans l asthenosphere a cause de leur faible densite Les deux plaques se soudent pour n en former qu une seule C est le cas notamment de la chaine de l Himalaya a la frontiere entre la plaque indienne et la plaque eurasiatique cette rencontre s est produite il y a 65 millions d annees a la faveur de la migration du continent indien Les Alpes et les chaines de l Atlas sont des exemples de chaines de collision Il faut noter que pendant la collision le materiel sedimentaire est transporte en hauteur pour former des chaines de montagnes ou les roches sont plissees et faillees La collision conduit a la formation de masses continentales de plus en plus importantes John Tuzo Wilson a montre que les continents grandissent par un cycle de Wilson une serie d etapes quasi periodiques ou les plaques tectoniques se dispersent puis s agregent Zones de decrochement Le coulissage ou transcurrence est le glissement horizontal de deux plaques l une a cote et le long de l autre Il s agit donc d un deplacement lateral d une plaque contre une autre Le decrochement peut notamment se produire entre deux lithospheres continentales le long d une faille Le coulissage de la faille produit des seismes tres violents dus au frottement rugueux le long de failles profondes et peu rectilignes La faille de San Andreas en Californie et la faille nord anatolienne en Turquie en sont deux exemples Comme indique ci dessus une dorsale oceanique est toujours formee de segments de divergence separes par des failles transformantes cependant ces failles transformantes oceaniques associees aux dorsales ne produisent que des seismes de faible magnitude etant tres rectilignes et sur des zones de croute oceanique de faible epaisseur Des zones de decrochement transformantes peuvent egalement etre associees a la limite entre plaques oceaniques et plaques continentales comme pour la plaque caraibe et la plaque Scotia Moteur du deplacement Carte de l activite tectonique soulignant les limites de plaque La Terre possede une chaleur importante du fait de la radioactivite desintegration du potassium de l uranium et du thorium et de la chaleur d accretion initiale Elle se refroidit en evacuant la chaleur a sa surface Pour cela on connait trois mecanismes conduction thermique convection et transfert radiatif Au niveau du manteau terrestre la majeure partie du flux de chaleur est evacuee par la mise en mouvement des roches C est cette convection mantellique qui est le moteur de la tectonique des plaques La convection est induite par la presence de materiel chaud donc moins dense sous du materiel moins chaud donc plus dense Ces mouvements sont tres lents de l ordre de 1 a 13 cm an et favorises par la lubrification par l eau de mer et les sediments qui reduisent les frottements entre les plaques Jusqu a peu les geologues consideraient que le couplage mecanique entre les mouvements de l asthenosphere et de la lithosphere etait le principal moteur de la tectonique des plaques L importance de ce couplage entre la lithosphere rigide et cassante et l asthenosphere manteau sous jacent ductile et deformable est remise en cause L origine de la force qui rend les plaques mobiles est discutee elle peut etre liee sur toute la surface de la plaque a la contrainte cisaillante entre la lithosphere et l asthenosphere liee a la convection et a l importance du couplage entre la lithosphere et l asthenosphere elle peut etre due au poids de la lithosphere entrainee par subduction qui tire vers la zone de convergence tout le reste de la plaque ecoulement gravitaire elle peut etre due a l altitude plus elevee de la lithosphere au niveau de la dorsale ecoulement gravitaire qui induit une poussee sur le bord de la plaque a la ride la formation de la lithosphere pousse toute la plaque Ces possibilites ne sont pas exclusives mais les contributions relatives dans le mouvement sont tres discutees et dependent des etudes en particulier le role du couplage entre la lithosphere et l asthenosphere considere comme majeur jusque dans les annees 1990 est fortement remis en question En 2019 une simulation 3D de la tectonique globale sur 1 5 Ma retrouve les principales caracteristiques reliefs montagneux de 10 km de haut fosses sous marines de 15 km de profondeur zones de subduction et dorsales apparition et disparition de supercontinents vitesse de deplacement des plaques de quelques centimetres par an et flux de chaleur en surface realiste Les calculs indiquent que depuis 500 Ma au moins les deux tiers de la surface de la Terre se deplacent plus vite que le manteau sous jacent a 150 km de profondeur et que les roles sont inverses sur le tiers restant dans la majorite des cas le manteau s oppose au mouvement de la plaque la cause de ce deplacement se situe donc en surface dans les zones de subduction qui tirent l ensemble de la plaque et dans un tiers des cas c est au contraire le manteau pousse la surface avec lui et ce sont donc les courants profonds qui sont responsables du mouvement de la plaque Cycles de WilsonArticle detaille Cycles de Wilson Premieres manifestations de la tectonique des plaques Alors que les plus anciennes traces de tectonique des plaques dataient de 2 5 Ga milliards d annees en 2007 une equipe internationale de chercheurs en geosciences fait remonter cette tectonique a 3 8 Ga au debut de l Archeen L analyse d inclusions dans les diamants de la en a revele la presence d eclogite caracteristique de la subduction d une plaque oceanique Un modele numerique de tectonique des plaques en deux dimensions suggere que vers 4 Ga commencent a se former les plaques tectoniques et que la tectonique s est generalisee un Ga plus tard les mouvements descendants de l asthenosphere etirent les roches de la partie mantellique de la lithosphere et deforment la taille des grains de la peridotite composant cette partie ce qui la fragilise sur une periode d environ 10 Ma millions d annees La convection mantellique se deplacant au cours du temps les zones fragilisees qui ne sont plus soumises a la deformation voient leurs mineraux grossir ce qui cicatrise la lithosphere sur une periode d un Ga En 2016 une modelisation thermomecanique suggere que ce sont les panaches qui en brisant la croute terrestre ont forme les premieres plaques Il est possible que l activite geologique de la Terre se soit manifestee de facon tres differente durant l Hadeen et l Archeen et il est generalement considere comme plausible que le mecanisme actuel de la tectonique des plaques ne se soit mis en place qu au Paleoproterozoique 2 5 a 1 6 Ga La decouverte d eclogites vieilles de 2 1 Ga dans le bloc du Kasai craton du Congo indique que la mise en place de la tectonique des plaques est au moins anterieure a cette date En 2024 une etude de la composition de 971 zircons anciens d origine inconnue faisant appel a l intelligence artificielle developpee a partir de 374 zircons d origine connue dont 80 employes pour entrainer les algorithmes et les 20 restant pour les tester conclut qu un tiers d entre eux datant de jusqu a 4 2 Ga sont de type S avec des inclusions de mica ou enrichis en elements traces caracteristiques d une alteration c est a dire modifies a faible pression et temoins de l existence de continents et de la tectonique des plaques Une autre etude montrant l implication d eau douce dans la formation de zircons vieux de 4 Ga indique egalement et independamment que des continents et sans doute aussi la tectonique des plaques existaient deja a cette epoque La decouverte en 2016 et 2018 d un exces d eau dans des inclusions vitreuses de komatiites du Canada et du Zimbabwe d age 2 7 Ga atteste l existence de reservoirs mantelliques hydrates au Neoarcheen 2 8 a 2 5 Ga L etude en 2019 du rapport D H dans ces inclusions confirme que cette eau provient de la surface probablement entrainee dans la zone de transition du manteau par la deshydratation de la croute oceanique de plaques subductees La meme etude obtient des resultats semblables avec aussi un exces de chlore et un appauvrissement en plomb dans des inclusions vitreuses de komatiites de la ceinture de roches vertes de en Afrique du Sud vieille de 3 3 Ga Ces resultats font ainsi remonter les debuts de la tectonique des plaques au Paleoarcheen 3 6 a 3 2 Ga Alternance repetee de phases de formation d un supercontinent suivie de processus d oceanisation La derive des continents a partir de la Pangee L animation ci dessus montre la dislocation de la Pangee depuis le Trias Dans un premier temps ce supercontinent se separe en Laurasia et Gondwana La Laurasia se fragmente en Amerique du Nord et Groenland d une part et Eurasie d autre part tandis que du Gondwana se detache successivement la Nouvelle Zelande l Inde puis le bloc Australie Nouvelle Guinee avant que ce continent ne se partage entre Amerique du Sud Afrique et Antarctique Cette dislocation aboutit a une recomposition des continents puisque par exemple l Inde fusionne avec l Eurasie suivie par l Afrique et la Nouvelle Guinee Cette alternance de dislocation et de recomposition est intervenue plusieurs fois au cours des temps geologiques Il y a 1 8 milliard d annees aurait existe le supercontinent Nuna qui se serait disloque puis recompose Il y a 1 milliard d annees issu de cette recomposition le supercontinent Rodinia se serait disloque en huit continents Ces continents auraient finalement fusionne pour former un supercontinent Pannotia lui meme a l origine par dislocation de la Laurentia la Baltica et du Gondwana Laurentia et Baltica ont fusionne durant l orogenese caledonienne pour former la Laurussia qui elle meme a fusionne avec le Protogondwana au cours de l orogenese hercynienne pour former la Pangee dont l avenir est decrit precedemment Cet historique general ne prend pas en compte l intervention des differents terranes comme l Avalonia issue de la Pannotia qui a participe a la formation de la Laurussia La chaleur de la Terre ne s evacue pas de la meme facon selon que les continents sont regroupes en un seul ou qu ils sont disperses comme c est le cas aujourd hui et selon leur position qui influe sur leur albedo plus claires en zone polaire par exemple Les chaines de montagnes terrestres ou sous marines modifient respectivement la circulation des masses d air humide et des courants marins Un supercontinent forme un bouclier thermique qui modifie la maniere dont la chaleur s evacue Il se disloquera necessairement en plusieurs fragments Cela marquera le debut d un nouveau cycle de Wilson ainsi baptise en l honneur de John Tuzo Wilson 1908 1993 geophysicien canadien qui a le premier emis l hypothese de ce rassemblement periodique des continents Le prochain supercontinent Il existe 4 principales hypotheses de la formation du prochain supercontinent En 1982 Christophe Scotese propose l hypothese de la Pangaea Ultima Pangee ultime qu il renomme plus tard Pangaea Proxima Pangee prochaine Selon cette hypothese le mouvement d elargissement de l Atlantique s inversera et sera suivi d une fermeture progressive de l ocean qui amenera a une collision des Ameriques avec l Eurasie et l Afrique La deuxieme hypothese formulee par Paul F Hoffman en 1992 propose que la fermeture en cours de l ocean Pacifique devrait conduire a la formation d un nouveau supercontinent denomme Amasie L Amasie pourrait se former d ici une centaine de millions d annees etre centree sur le pole Nord et rester separee de l Antarctique L hypothese de la Nouvelle Pangee Novopangea similaire a celle de la Pangee prochaine propose que le Pacifique se fermerait et que l Atlantique se maintiendrait De plus l Australie et l Antarctique deriveraient vers le nord et entreraient en collision avec l Asie Avec la fermeture du Pacifique les Ameriques entreraient en collision avec l Asie orientale et le bloc Australie Antarctique Enfin l hypothese de l proposee en 2016 par Joao Duarte et al propose une fermeture des oceans Pacifique et Atlantique qui serait compensee par l ouverture d un nouvel ocean au niveau du rift situe au centre de l Asie entre l ouest de l Inde et l Arctique Notes et references en Cet article est partiellement ou en totalite issu de l article de Wikipedia en anglais intitule Plate tectonics voir la liste des auteurs Notes L analyse statistique des reliefs devrait reveler une distribution des altitudes de type gaussien ce qui correspondrait a la presence d un seul type de croute terrestre Or les mesures revelent une courbe bimodale un mode a 100 m altitude moyenne des continents et un autre a 4 500 m altitude moyenne des dorsales ce qui suggere la presence de deux types de croute terrestre une croute continentale legere granitique et une croute oceanique plus dense basaltique En 1964 on pouvait encore lire Cette theorie qui donnait une explication tentante de la facon dont les flores se seraient trouvees disloquees ou rapprochees est aujourd hui en discredit References Francois Placet La corruption du grand et petit monde p 65 et suivantes Ge 10 25 Alexander Braun et Gabriele Marquart La naissance de l Atlantique Nord sur Pour la science 1er septembre 2001 consulte le 30 juillet 2022 Vincent Deparis Pierre Thomas La derive des continents de Wegener sur planet terre ens lyon fr Ecole normale superieure de Lyon 26 mai 2022 consulte le 30 juillet 2022 Jean Gaudant L essor de la geologie francaise Presses des Mines 2009 p 43 Philippe de La Cotardiere Histoire des sciences de l antiquite a nos jours Tallandier 2004 p 464 en Henry R Frankel The Continental Drift Controversy Cambridge University Press 2012 p 93 96 en Henry R 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