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Coleoptera

Les Coléoptères (Coleoptera) sont un ordre d'Insectes holométaboles dotés d'élytres protégeant leurs ailes. Le mot « coléoptère » vient du grec κολεός / koleós « fourreau » et πτερόν / pterón « aile ». Il s'agit de l'ordre animal qui comporte le plus grand nombre d'espèces décrites. Beaucoup d'espèces ou de groupes d'espèces ont des noms vernaculaires bien implantés ; les scarabées, les coccinelles, les lucanes, les chrysomèles, les hannetons, les charançons, les carabes, les leptures, par exemple, sont des coléoptères.

Règne | Animalia |
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Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Hexapoda |
Classe | Insecta |
Sous-classe | Pterygota |
Infra-classe | Neoptera |
Super-ordre | Holometabola |
Ordre
Linnaeus, 1758
Pourvus d'un blindage efficace en transformant les ailes du dessus en étuis protecteurs, d'un exosquelette rigide, d'un régime alimentaire diversifié, d'un potentiel de reproduction élevé et d'un stade nymphal de la métamorphose, ces facteurs favorisant la colonisation de nombreuses niches écologiques expliquent leur succès évolutif.
Leurs caractères synapomorphiques sont un corps segmenté en trois tagmes : une tête possédant des pièces buccales de type broyeur, une paire d'antennes et une paire d'yeux composés mais sans ocelles ; un thorax pourvu de trois paires de pattes articulées et deux paires d'ailes, avec un prothorax large, un mésothorax et un métathorax soudés en un ptérothorax ; un abdomen, soudé au ptérothorax, dépourvu d'appendices, et constitué de neuf segments chez les femelles, dix chez les mâles. Ils sont caractérisés par un pronotum développé allant jusqu'à la base des élytres. La première paire d'ailes sclérotinisées, sans nervures et quelquefois très colorées, correspond aux élytres qui recouvrent et protègent le ptérothorax et l'abdomen, et la deuxième paire, les ailes membraneuses métathoraciques, servent au vol.
Apparus il y a près de 280 millions d'années (super-famille des (en)), les Coléoptères font partie des rares organismes terrestres à ressembler à leurs ancêtres (stabilité taxinomique). Essentiellement terrestres, ils vivent sous presque tous les climats et ont colonisé tous les biotopes continentaux, terrestres et d'eau douce, à l'exception de l'Antarctique. Seul le milieu marin n'a pas été colonisé, cet habitat étant majoritairement dominé, au sein des arthropodes, par le groupe des crustacés, dont les Hexapodes sont issus justement par adaptation au milieu terrestre.
La discipline de l'entomologie s'occupant plus particulièrement des coléoptères est nommée coléoptérologie.
Dénominations
Le terme « coléoptère » a été formé à partir du grec ancien κολεόπτερος : « dont les ailes sont recouvertes d'une sorte de fourreau, coléoptère », composé de κολεός, koleos « fourreau, étui » et de πτερόν, pteron, « aile ». Il aurait été inventé par Aristote et a été repris par Carl von Linné pour regrouper les espèces parfois appelées « vrais coléoptères », contrairement à d'autres auteurs comme Giovanni Antonio Scopoli qui y incluait les blattes ou les orthoptères. Charles de Geer, dans son ouvrage de 1774, est le premier à n'appliquer le nom de Coleoptera qu'à des espèces considérées aujourd'hui comme des coléoptères.
Abondance et diversité
L'ordre des Coléoptères est le groupe le plus abondant et le plus diversifié des Animaux, des Arthropodes et des Insectes. Il regroupe plus de 380 000 espèces décrites,, et son nombre total d'espèces – incluant celles qui ne sont pas encore décrites – est estimé par quatre études entre 0.9 et 2.1 millions d'espèces, avec une estimation moyenne de 1,5 million d'espèces,.
Il constitue près de 25 % de la diversité animale,, (voire 25 % des Animaux et des plantes) et près de 40 % des espèces d'Arthropodes décrites font partie de cet ordre.
Les familles de coléoptères les plus abondantes sont celles des staphylinidae (staphylin) et des curculionidae (charançon).
Les coléoptères sont très diversifiés et ils sont présents dans tous les principaux habitats, à l'exception des régions polaires et marines. Ils remplissent différents rôles écologiques. Certains sont détritivores, décomposant les débris de végétaux. D'autres se nourrissent de charogne ou d'excréments. D'autres encore se nourrissent de champignons. Certains sont phytophages; spécialistes ou généralistes, ils s'alimentent de pollen, de fleurs et de fruits. On retrouve aussi des prédateurs et des parasites qui s'attaquent à d'autres invertébrés. Bon nombre d'espèces sont utilisées comme agents de contrôle en agriculture, comme les coccinelles, les carabes et les staphylins.
Ils font partie de la chaîne alimentaire, étant la proie de divers invertébrés et vertébrés, comme les poissons, les reptiles, les oiseaux et les mammifères. Au sein de cet ordre, certains sont considérés comme des ravageurs en agriculture ou dans l'industrie alimentaire, comme le doryphore (Leptinotarsa decemlineata), la bruche (Callosobruchus maculatus) et le tribolium rouge de la farine (Tribolium castaneum).

L'ordre des Coléoptères est divisé en quatre sous-ordres : Adephaga, Archostemata, Myxophaga et Polyphaga. Bien que la classification soit encore sujette à des changements, on retrouve environ 500 familles et sous-familles,,.
Le Titan, Titanus giganteus, est candidat au titre de plus gros coléoptère du monde, avec une taille dépassant les 16 cm. Le plus petit coléoptère, et le plus petit insecte libre (non parasitoïde), est Scydosella musawasensis qui fait à peine plus de 0,3 mm de longueur.
Grâce aux capacités de déshydratation et aux molécules antigel dans l'hémolymphe des larves de (en), ce scolyte rouge est capable de résister à des températures variant de −40 °C à −58 °C, et même jusqu'à −100 °C.
« Chez les scarabées, le plus fort est probablement le petit bousier Onthophagus taurus, qui peut tirer une charge de 1 140 fois son propre poids... Le scarabée rhinocéros d'Amérique centrale ( (en)) est capable de soulever 100 fois son propre poids tout en continuant à marcher ! Quant aux mâles de Lucanus cervus, suspendus par leurs mandibules à un support, ils peuvent résister à la traction d'un poids de 200 g, ce qui équivaudrait à une charge de 10 tonnes pour un homme de 70 kg ! »
Au niveau de la vitesse, le coléoptère qui court le plus vite est le scarabée tigre, , fonçant à 2,5 m/s, soit 9 km/h, pour un rapport vitesse/taille d'environ 120. Le rapport de l'espèce plus petite atteint 177, ce qui en fait un des (en) sur Terre si l'on prend en compte la vitesse relative à la taille.
Sur l'eau, l'insecte nageur le plus rapide est le gyrin tourniquet, avec une vitesse de 80 cm/s, soit près de 2,9 km/h (ce qui donne, à rapport vitesse/taille égale, 750 km/h pour un homme de taille moyenne).
L'insecte à la plus grande longévité appartient à la famille des buprestes. Le 27 mai 1983, un individu de (en) est sorti d'une poutre dans une maison de Southend-on-Sea (comté de l'Essex au sud-est de l'Angleterre) après 47 ans passés à l'état de larve.
Dans l'ordre des coléoptères se trouve aussi la famille des coccinellidae, caractérisée par un corps globuleux décrivant presque un hémisphère. Ces insectes sont plus connus sous le nom vernaculaire de coccinelle.
Anatomie externe

A: tête, B: thorax, C: abdomen.
1: antennes, 2: yeux composés, 3: fémur, 4: élytre, 5: tibia, 6: tarse, 7: griffes, 8: pièces buccales, 9: prothorax, 10: mésothorax, 11: métathorax, 12: sternite abdominal, 13: pygidium.

Les coléoptères sont caractérisés par un exosquelette particulièrement dur. Cet exosquelette est fait de nombreuses plaques, nommées sclérites, séparées par de minces sutures. Cette conception permet au corps d'être bien protégé tout en conservant sa flexibilité. L'anatomie générale est assez uniforme à travers l'ordre, bien que la morphologie des organes et des appendices puissent varier considérablement entre les espèces. Comme tous les insectes, leur corps est divisé en trois sections: la tête, le thorax et l'abdomen.
Tête
La tête est largement sclérifiée et varie en taille. Les pièces buccales, à l'avant de la tête, sont toujours de type broyeur, même chez les espèces qui présentent un rostre, tels les charançons. Les yeux sont composés et très variables d'une famille à l'autre. On retrouve également des ocelles, des petits yeux simples généralement situés plus loin, sur le sommet de la tête.
Les antennes sont les organes principaux pour l'odorat. Ils peuvent également servir d'organes tactiles pour analyser l'environnement, de moyen de communication pour l'accouplement ou encore de moyen de défense. Les antennes sont très variables chez les familles de coléoptères. De plus, au sein de la même espèce, on retrouve également de légères différences entre les sexes. Les principaux types d'antennes sont : filiforme, moniliforme, capitiforme, claviforme, styliforme, serriforme, pectiniforme, lamelliforme, et flabelliforme.

Les coléoptères ont des pièces buccales similaires à celles des orthoptères. Parmi ces pièces, on retrouve les mandibules, qui apparaissent comme de grandes pinces sur le devant de la tête. Elles pivotent latéralement et servent à saisir, écraser ou couper la nourriture ou les ennemis. Chez certaines espèces, notamment celles de la famille des lucanes, les mandibules des mâles sont hypertrophiées.
On retrouve aussi les maxillaires et les palpes labiaux, des appendices en forme de doigts qui se trouvent autour de la bouche de la plupart des coléoptères. Ils servent à déplacer la nourriture vers l'intérieur de celle-ci.
Thorax
Le thorax, segmenté en trois parties distinctes chez les insectes, est caractérisé par le développement du prothorax, le mésothorax et le métathorax étant soudés en un ptérothorax (ou ptérathorax), lui-même soudé à l'abdomen. Le corps est donc formé de trois blocs fonctionnels, la tête, le prothorax et le ptérothorax-abdomen.
Pattes
Les pattes sont composées de plusieurs segments : coxa, trochanter, fémur, tibia et tarse. Ce dernier est généralement segmenté en deux ou cinq articles. À l'extrémité distale, on retrouve des griffes, généralement une paire. Les pattes servent principalement pour la locomotion et elles peuvent être de différentes formes. Chez les familles de coléoptères aquatiques, comme les Dytiscidae, Haliplidae ou Hydrophilidae, la dernière paire de pattes porte une rangée de longs poils et est adaptée pour la nage. Certains coléoptères, comme les scarabées et certains carabes, ont des pattes élargies et épineuses du type fouisseuses dont ils se servent pour creuser. D'autres possèdent des fémurs plus larges et peuvent réaliser des bonds assez impressionnants, comme chez les altises et certaines espèces de charançons.
Ailes

Les ailes antérieures, appelées élytres, sont connectées au pterathorax. Elles sont épaisses et opaques. Les élytres ne sont pas utilisés lors du vol. Au repos, ils couvrent et protègent les ailes postérieures, qui sont membraneuses et plus fragiles. Chez certains coléoptères, la capacité de voler a été perdue. Dans cette catégorie, on retrouve certains carabes, certains charançons et des espèces désertiques et cavernicoles. Dans quelques rares familles, les coléoptères ne sont pas capables de voler et n'ont également pas d'élytres. Par exemple, certaines femelles de la famille des Phengodidae et des Lampyridae ne possèdent ni ailes ni élytres.
Abdomen
L'abdomen est la partie derrière le métathorax et est composé d'une suite de segments. Ces segments possèdent une série de petits trous, appelés stigmates, qui permettent à l'insecte de respirer. Chaque segment est composé de deux arceaux: la tergite, sur la face dorsale, et la sternite, sur la face ventrale. Ces deux plaques sont articulées latéralement par la pleurite, un repli membranaire extensible, appelé repli tégumentaire pleural. Chez la plupart des coléoptères, les tergites sont membraneuses et sont cachées sous les élytres au repos. Les sternites sont généralement plus larges et sont bien visibles sous l'abdomen. Leur niveau de sclérification est variable. L'abdomen n'a pas d'appendices, mais quelques espèces, comme celles de la famille des Mordellidae, ont des lobes sternaux articulés.
Reproduction et développement
La plupart des coléoptères réalisent une métamorphose complète; ils sont holométaboles. En général, le développement se réalise en quatre étapes : l'œuf, la larve, la nymphe et l'imago ou adulte. Chez certaines espèces, la nymphe est cachée à l'intérieur d'une cavité ou d'un cocon. Certains coléoptères réalisent une métamorphose du type , c'est-à-dire que les stades larvaires diffèrent beaucoup entre eux. Par exemple, chez les Meloidae, on retrouve l'œuf, le premier stade larvaire, qui correspond à une larve mince et adaptée à la locomotion, puis un deuxième stade larvaire, une larve massive et sédentaire, suivi par une nymphe et, finalement, un adulte.
Accouplement

Les comportements de reproduction chez les coléoptères varient considérablement entre les familles. Pendant la période de reproduction des insectes, la communication se réalise principalement par la sécrétion de phéromones. Le mâle peut donc trouver l'emplacement d'une femelle réceptive de cette manière. Les phéromones sont propres à chaque espèce et elles sont constituées de différentes molécules chimiques. Par exemple, les phéromones de certains scarabées de la sous-famille des Rutelinae sont composés majoritairement d'une synthèse d'acide gras. D'autres, comme dans la sous-famille des Melolonthinae, sont plutôt composés d'acides aminés et d'acides terpéniques[réf. nécessaire].
Chez les Lampyridae et les Phengodidae, la recherche du partenaire se fait plutôt par bioluminescence. Les individus de ces familles émettent de la lumière à partir d'organes à l'intérieur de leur abdomen. Les mâles et les femelles communiquent de cette manière durant la période de reproduction. Les signaux diffèrent d'une espèce à l'autre en termes de durée, de composition, de chorégraphie aérienne et d'intensité.
Pendant la période de reproduction, le mâle et la femelle peuvent s'engager dans une parade nuptiale. Ils peuvent créer des sons en faisant striduler leurs ailes, ou en faisant vibrer les objets sur lesquelles ils se trouvent. Chez certaines espèces, comme chez les Meloidae, le mâle monte sur le dos de la femelle et lui caresse les antennes et les palpes labiaux avec ses antennes.
La compétition est féroce et beaucoup de mâles affichent des comportements territoriaux agressifs. Ils sont prêts à se battre pour conserver un petit territoire pour avoir la chance de se reproduire avec une femelle. Chez certaines espèces, les mâles possèdent des cornes et des protubérances sur leur tête ou leur thorax qui leur servent à combattre d'autres mâles de la même espèce.
L'accouplement est généralement rapide mais, chez certaines espèces, il peut durer plusieurs heures. Au cours de la liaison, les spermatozoïdes sont transférés à l'intérieur de la femelle pour féconder les œufs.
Développement
Œufs

Durant sa vie, une femelle peut produire entre une dizaine et plusieurs milliers d'œufs. Les œufs sont pondus en fonction du substrat sur lequel les larves se développeront. Par exemple, dans la farine, les adultes de ténébrions déposent leurs œufs de manière aléatoire. Chez certains Chrysomelidae et les Coccinellidae, les œufs sont pondus en masse sur une feuille ou posés individuellement sur une plante. D'autres pondent à l'intérieur des racines, à l'aide d'un ovipositeur spécialisé, comme le Charançon de la carotte (Listronotus oregonensis.
Les soins parentaux apportés aux œufs varient selon les espèces, allant de la simple pose d'œuf sous une feuille à la construction de structures souterraines spécialisées. Certains coléoptères mordent des parties d'une feuille de façon qu'elle s'enroule sur elle-même, pour ensuite pondre leurs œufs à l'intérieur. Cette structure protégera leurs œufs des intempéries et d'éventuels prédateurs.
Chez la chrysomèle Mimosestes amicus, on retrouve une stratégie de ponte d'œufs non fécondés, empilés sur des œufs fécondés, de manière à les protéger des parasitoïdes.
Certaines espèces sont ovovivipares. Généralement, on retrouve cette stratégie de reproduction chez les insectes dont l'habitat est peu propice au développement des œufs. Par exemple, certaines femelles de Chrysomelidae vivant dans les zones montagneuses ou subarctiques pratiquent l'ovoviviparité.
Larve

C'est généralement au stade de larve que l'insecte s'alimente le plus. Chez les phytophages, certaines espèces se nourrissent des parties externes des végétaux, comme le feuillage, la tige, les fleurs ou encore les fruits. D'autres se retrouvent à l'intérieur et se nourrissent du cambium, comme les Buprestidae et les Cerambycidae. Les larves de plusieurs familles, comme celles des Carabidae, des Coccinellidae, des Dytiscidae et des Staphylinidae sont prédatrices. La durée de la période larvaire est très variable selon les espèces et des conditions environnementales présentes.
Les larves de coléoptères peuvent être identifiées par leur tête sclérifiée, la présence de pièces buccales de type broyeur et l'absence de pseudopode. Leur thorax se distingue difficilement de leur abdomen. Comme chez les coléoptères adultes, les larves sont très variées en apparence. Chez certaines familles, les larves sont très aplaties et sont particulièrement mobiles. C'est le cas des larves de Carabidae et de Staphylinidae. Chez d'autres, comme les Elateridae et Tenebrionidae, les larves sont complètement sclérifiées et ont une forme allongée. Chez les Scarabeidae, les larves sont plus sédentaires, dodues et en forme de « C ».
Pour compléter leur développement, les larves de coléoptères passent par plusieurs mues. Chez la plupart des espèces, la larve gagne en poids et en taille au cours de sa croissance, sans changer d'aspect ni de régime, pour ensuite se transformer en nymphe, puis en imago. C'est ce qu'on appelle une métamorphose du type holométabole. Toutefois, certaines familles sont hypermétaboles, c'est-à-dire qu'il a des différences marquées entre les stades larvaires. Dans ce type de développement, la larve de type triongulin est très mobile pour ensuite devenir une larve plus sédentaire. On retrouve l'hypermétamorphose chez les Meloidae et certains Staphylinidae, comme le genre Aleochara.
Nymphe

Comme tous les ptérygotes, à la fin du stade larvaire, la larve se transforme en nymphe. De cette nouvelle forme, émerge un adulte entièrement formé. La nymphe ressemble à l'adulte. Elle est généralement plus pâle, avec les pattes et les antennes recroquevillées sur son corps. Elle est restreinte en mouvement, souvent immobile, et n'a pas de mandibule. C'est donc un stade très vulnérable à la prédation.
Chez certaines espèces, la larve creuse une cavité ou se fabrique un abri à l'aide de matière organique pour pouvoir amorcer sa transformation.
Comportements
Locomotion aquatique
Les coléoptères aquatiques utilisent plusieurs techniques pour retenir l'air sous la surface de l'eau. Lors de la plongée, les Dytiscidae et les Gyrinidae retiennent une bulle d'air entre les élytres et l'abdomen. Les Hydrophilidae conservent une fine couche d'air à l'aide de petits poils à la surface de leur corps. Les Haliplidae utilisent leurs élytres et leur coxa pour retenir l'air.
Communication
Phéromones
Les coléoptères ont développé différents moyens pour communiquer. Le langage chimique, par l'utilisation de phéromones, est l'une de ces techniques. Ces signaux peuvent être utilisés pour attirer un partenaire sexuel, former une agrégation, pour prévenir d'un danger ou même pour se défendre.
Les phéromones d'agrégation sont utilisées pour attirer des individus de la même espèce. Chez le Dendroctone du pin (Dendroctonus ponderosae), le premier arrivé sur l'arbre hôte laisse une trace chimique d'invitation pour ses semblables. Cette invitation amène des individus mâles autant que des individus femelles. Si la population de dendroctone dépasse un certain seuil d'abondance, les individus sécrètent alors une phéromone d'anti-agrégation. Cela a pour effet d'éliminer la compétition et les effets néfastes d'une population trop importante.
Sons
Certaines espèces communiquent par stridulation, c'est-à-dire l'émission d'un son par frottement de certaines structures. Généralement, le son est produit par le frottement de micro-structures en forme de peigne. Chez le Dendroctone du pin (Dendroctonus ponderosae), les adultes frottent leurs ailes avec leur abdomen pour créer un son inaudible pour l'humain. Cette technique de communication est aussi observée chez les longicornes (Cerambycidae).
Les représentants de plusieurs familles produisent des sons par le contact d'une partie de leur corps avec le substrat. Certains Anobiidae vivant dans les fournitures en bois créent un tic-tac sinistre pour communiquer leur emplacement à un partenaire sexuel.
Certains insectes produisent des sons retentissants comme moyens de défense. Par exemple, les carabes de la sous-famille des Brachininae produisent une excrétion d'une substance toxique par leur abdomen lorsqu'ils se sentent en danger. Chez les petites espèces, le son est minime et à peine audible. Par contre, chez les espèces tropicales, le bruit de la décharge peut ressembler à la détonation d'un fusil et par ce fait, effrayer d'éventuels prédateurs.
Soins parentaux

Chez les insectes, les soins parentaux sont relativement rares. Ils ont comme but de favoriser la survie des larves en les protégeant contre les prédateurs et les conditions environnementales défavorables. Un bon exemple de soins parentaux est chez le staphylin , qui vit dans les marais salés. Les œufs et les larves de cette espèce sont menacés par la marée montante. Pour améliorer les chances de survie de sa progéniture, la femelle la surveille minutieusement. Lorsque ceux-ci sont en danger d'asphyxie, le staphylin réagit et les aide en creusant. De plus, en créant de petites cavités pour les œufs et larves, elle les protège des guêpes parasitoïdes et des prédateurs.
Certaines espèces de bousiers (Scarabaeoidea) exercent également une forme de soins parentaux. Les bousiers recueillent des excréments d'animaux et créent des boules jusqu'à 50 fois plus lourdes qu'eux-mêmes. Habituellement, c'est le mâle qui pousse la masse d'excréments et la femelle le suit. Lorsqu'ils trouvent un endroit avec un substrat idéal, ils s'arrêtent et enterrent la boule d'excréments. Après l'accouplement, ils préparent la bouse et la femelle pond ses œufs à l'intérieur. Cette boule devient un véritable garde-manger pour les larves. Chez certaines espèces, les adultes ne s'occupent pas de leur progéniture, tandis que chez d'autres, ils restent près d'eux pour les protéger.

On retrouve également des soins parentaux chez certaines espèces de Silphidae.
De même pour beaucoup de coléoptères nécrophores, une fois que les œufs éclosent, les femelles Nicrophorus vespilloides vont même jusqu'à castrer les mâles en sécrétant un gaz (du gérante de méthyle) qui influe directement sur les hormones des mâles. Une fois débarrassés du désir de copuler, ils sont tous deux pleinement disponibles pour prendre soin des larves et les nourrir, un comportement parental qui assure leur succès reproductif.
Leur implication ne s'arrête pas là : ils cultivent également une communauté bactérienne en sélectionnant des microbes favorables au développement de leur progéniture et les nourrissent de cette gelée régurgitée par la mère.
Alimentation


Les coléoptères sont capables d'exploiter une grande diversité de ressources alimentaires. Certains sont omnivores, mangeant des plantes et des animaux. D'autres ont un régime alimentaire spécialisé. De nombreuses espèces de Chrysomelidae, Cerambycidae, Curculionidae sont spécifiques et ne se nourrissent que d'une seule espèce de plante. Les larves de coléoptères phytophages ou polyphages s'attaquent à peu près à toutes les parties des plantes : feuilles, fleurs, graines, bois, racines. Plusieurs coléoptères, comme les Carabidae et les Staphylinidae, sont principalement carnivores. Ils chassent et consomment beaucoup de petites proies, comme d'autres arthropodes, des vers de terre et des escargots. La plupart de ces prédateurs sont généralistes, mais quelques espèces ont des préférences pour des proies plus spécifiques.
La matière organique en décomposition fait partie du régime alimentaire de nombreuses espèces qui jouent un rôle important dans le recyclage des déchets. Dans cette catégorie, on retrouve les espèces dites coprophages (ex : Scarabeidae et Geotrupidae), qui consomment des excréments, les espèces nécrophages (ex : Silphidae), qui se nourrissent d'animaux morts et les espèces détritivores, qui se nourrissent de débris animaux, végétaux ou fongiques.
Certaines familles de Coléoptères lignivores ne consomment le bois qu'à l'état larvaire. Les adultes sont souvent floricoles ou frugivores et n'ont en général qu'une vie imaginale très brève, alors que la vie larvaire peut être particulièrement longue.
Les espèces lignicoles peuvent être xylophages et saproxylophages : elles consomment le bois à l'état larvaire ou adulte.
Thanatose
Face à une menace, certains coléoptères (Coccinelles, Scarites, Chrysomèles) adoptent un comportement particulier, la thanatose, qui consiste à replier leurs appendices et à se laisser tomber ou rouler sur le dos, simulant ainsi leur propre mort. Par ce moyen de défense, la proie désintéresse ses prédateurs, ces derniers préférant les proies vivantes.
Écologie
Défense et prédation
Les coléoptères ont différentes stratégies pour éviter d'être attaqués par des prédateurs ou des parasitoïdes. Parmi ces stratégies, on retrouve le camouflage, le mimétisme, la toxicité et la défense active.

Les insectes qui pratiquent le camouflage utilisent une coloration ou une forme pour se fondre dans leur environnement. Ce type de coloration est répandu dans plusieurs familles de coléoptères, en particulier celles qui se nourrissent de bois ou de végétation, comme les Chrysomelidae et les Curculionidae. Certains arborent la coloration et la texture du substrat dans lequel ils vivent. Les larves de certaines espèces se camouflent à l'aide de leurs excréments. On retrouve cette pratique chez certaines Chrysomelidae.

Certaines espèces ressemblent à s'y méprendre à une guêpe. Cette technique de défense se nomme mimétisme batésien. Ils conjuguent leur apparence aux comportements de l'insecte imité. Par cette imitation, ils bénéficient de la protection contre les prédateurs. Certains longicornes (Cerambycidae) pratiquent ce type de mimétisme.
La défense chimique est une autre technique de défense pratiquée par certains coléoptères. Cette stratégie n'est pas uniquement contre les prédateurs. Il semblerait qu'elle pourrait même protéger contre les infections et les parasites. Certaines espèces libèrent des substances chimiques sous la forme d'un nuage de vapeur avec une précision surprenante. La pulvérisation est parfois si forte qu'elle provoque un bruit de détonation. Les toxines sont souvent issues de la consommation de plantes toxiques. Le métabolisme de l'insecte isole ces toxines et les intègre à son système. De nombreuses espèces de coléoptères, comme les coccinelles, les cantharides et les lycides, sécrètent des substances désagréables ou toxiques pour se défendre. Ces mêmes espèces présentent souvent de l'aposématisme, une stratégie adaptative qui envoie par une coloration vive ou contrastante un message d'avertissement. Chez les carabes africains des genres Anthia et , la substance chimique expulsée est de l'acide formique, la même que celle fabriquée par certaines fourmis. Les carabes bombardiers ont la capacité de projeter un liquide corrosif en ébullition sur leurs assaillants. Cette substance est composée d'hydroquinone et de peroxyde d'hydrogène.
Certains coléoptères possèdent des attributs physiques comme des épines ou des protubérances qui les aident à se défendre et les rendent peu attrayants pour d'éventuels prédateurs. En cas de danger, ils peuvent mordre ou encore refermer leurs pattes épineuses sur l'ennemi.
Parasitisme
Quelques espèces de coléoptères sont des ectoparasites de mammifères. Par exemple, Platypsyllus castoris parasite les castors (Castor spp.), à la fois aux stades larvaires et adulte, ils sont aptères, dépourvus d'yeux et aplatis dorsoventralement, ce qui leur permet de glisser facilement entre les poils, ils se nourrissant de tissu épidermique et éventuellement de sécrétions cutanées et d'exsudats de plaies.
Le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) est également un type de parasite. Les larves de cet insecte se nourrissent du miel et ils endommagent ou détruisent les rayons en s'alimentant. Ils défèquent également dans le miel et cela provoque une fermentation avec une odeur caractéristique d'orange en décomposition. Lors des fortes infestations, les abeilles peuvent décider de quitter la ruche. A. tumida est considéré comme un insecte nuisible en apiculture.
Les coléoptères peuvent également être les hôtes de guêpes parasitoïdes. Par exemple, la coccinelle maculée (Coleomegilla maculata) est l'hôte d'une guêpe braconide nommée Dinocampus coccinellae. Lors de l'oviposition, la femelle parasitoïde s'approche de son hôte et lui pénètre l'exosquelette à l'aide de son ovipositeur modifié. Elle déposera son œuf à l'intérieur de la coccinelle. La larve s'alimentera des corps gras de celle-ci. Lors de la pupaison, qui se produit à l'extérieur de la coccinelle, la larve manipule son hôte pour que celui-ci protège son cocon.
Pollinisation
Les coléoptères peuvent être des pollinisateurs particulièrement importants dans certaines régions comme dans les zones semi-arides d'Afrique australe, dans le sud de la Californie et dans les prairies montagneuses de KwaZulu-natal d'Afrique du Sud.
Certains types de fleurs semblent attirer davantage les coléoptères. Les fleurs attirantes sont généralement de grande taille, verdâtre ou blanc cassé et très parfumée. L'odeur dégagée peut être épicée, fruitée ou similaire à la décomposition de la matière organique. La plupart des fleurs pollinisées par ces insectes ont une forme aplatie ou possède une partie en forme de plate-forme. Cette structure permet une meilleure accessibilité aux pollens. Les ovaires des plantes sont généralement bien protégés contre les pièces buccales du type broyeur des coléoptères.
Mutualisme

Le mutualisme est une collaboration entre des individus d'espèces différentes. Cette relation n'est pas commune parmi les différents ordres d'insectes. Pourtant, on retrouve quelques exemples de ce type de relation chez les coléoptères, comme chez la sous-famille des Scolytinae. Le scolyte creuse des tunnels dans les arbres morts et cultive des jardins fongiques, qui en digérant le bois, deviennent leur seule source de nutrition. Lorsque l'adulte atterrit sur un arbre approprié, il creuse un tunnel dans lequel il libère des spores de son symbiote fongique. Le champignon pénètre le xylème de l'arbre, le digère et se concentre dans les parties plus nutritives. Les larves de scolytes ne sont pas capables de digérer le bois en raison des toxines présentes dans celui-ci. Il utilise donc sa relation avec le champignon pour aider à surmonter les défenses de l'arbre,.
Commensalisme
Le commensalisme est un type de relation biologique dans laquelle un hôte fournit un bénéfice au commensal. L'hôte n'obtient aucun gain en échange. Certains pseudoscorpions montent sur des longicornes et se cachent sous les élytres de ceux-ci. Ils bénéficient d'un transport vers de nouveaux territoires et sont également protégés des prédateurs. Le coléoptère n'est pas affecté par la présence de ces auto-stoppeurs,.
Platypsyllus castoris est une espèce de staphylin associée au castor. Aux stades larvaires et adulte, cette espèce se nourrit des peaux d’excrétions du castor. Cette espèce n'a ni ailes ni yeux, comme beaucoup d'autres ectoparasites.
Dénomination et histoire évolutive
Position au sein des Insectes
Endopterygota |
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Classification
Ce groupe est aujourd'hui réparti en quatre sous-ordres :
- Adephaga Schellenberg, 1806
- Archostemata Kolbe, 1908
- Myxophaga Crowson, 1955
- Polyphaga Emery, 1886
Parmi les coléoptères on trouve de nombreuses familles dont :
- Anobiidae : Stégobie des pharmacies, Vrillette boulangère, Vrillette du pain
- Anthicidae
- Anthribidae : Bruche des grains de café, Fausse bruche du café
- Brentidae
- Buprestidae
- Carabidae : Carabe doré, Carabe à reflet cuivré, Bembidion, Harpalus, Pterostichus
- Cerambycidae ou Longicornes : Capricorne, Lepture tachetée, Strangalia maculata
- Cetoniidae : Cétoine dorée
- Chrysomelidae : Chrysomèle ou Mélasome du peuplier, Doryphore
- Cleridae : à col rouge, Nécrobie à pattes rouges.
- Coccinellidae : Coccinelles, Adalia, Chilocorus, Coccinella, Cryptolaemus, Propylea, Stethorus, Scymnus
- Cucujidae : Cucujus vermillon
- Curculionidae : Calandre, Charançon du riz, Bostryche, Capucin des grains
- Dermestidae : Anthrène des musées, Dermeste des grains, Dermeste du lard
- Dytiscidae
- Elateridae
- Geotrupidae
- Histeridae : Escarbots miroitants, Hister,
- Hydrophilidae : Hydrophilus
- Lampyridae : Lampyris
- Leiodidae
- Lucanidae : Lucane cerf-volant
- Meloidae : Mylabris quadripunctata
- Melolonthidae : généralement incluse dans la famille des Scarabaeidae : Hannetons
- Ptinidae : australien, Ptine bombé, Ptine doré, Ptine vêtu, Ptine voleur
- Scarabaeidae : Scarabées
- Staphylinidae : Aleochara, Oligota, Staphylinus, Tachyporus
- Silvanidae : Cucujide dentelé des grains, , Silvain, Silvain des oléagineux.
- Tenebrionidae : Cadelle, , Petit ténébrion, Petit ver de la farine, Ténébrion brillant, Ténébrion meunier, Tribolium brun de la farine, Tribolium de la farine, Tribolion rouge de la farine
L'analyse phylogénétique moléculaire confirme que les Coléoptères sont monophylétiques. Duane McKenna et al. (2015) ont utilisé huit gènes nucléaires pour 367 espèces de 172 des 183 familles de coléoptères. Ils ont divisé les Adephaga en 2 clades, Hydradephaga et Geadephaga, divisé les Cucujoidea en 3 clades et placé les Lymexyloidea dans les Tenebrionoidea. Les Polyphages semblent dater du Trias. La plupart des familles de coléoptères existantes semblent avoir surgi au Crétacé. Le cladogramme est basé sur McKenna (2015). Le nombre d'espèces dans chaque groupe (principalement des super-familles) est indiqué entre parenthèses et en gras s'il est supérieur à 10 000. Les dates d'origine des principaux groupes sont indiquées en italique il y a des millions d'années (mya).
Coleoptera |
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Coléoptères et lisière
La perméabilité écologique des lisières pour les coléoptères a de multiples implications, tant pour la recherche en matière de biodiversité que pour la gestion agricole, sylvicole ou du territoire.
Une étude publiée en 2007 a porté (dans l'Ohio) sur ses déplacements à partir des lisières forestières vers l'intérieur des champs de maïs périphériques aux forêts, afin de voir dans quelle mesure la taille des fragments forestiers, la distance à la lisière et la matrice agricole affectaient ou non la dynamique des communautés de coléoptères. L'étude a porté sur l'abondance en coléoptères et leur diversité en espèce (diversité spécifique). Elle a montré que :
- l'abondance et la diversité en coléoptères, dans ce contexte, étaient toutes deux significativement plus élevées près de l'écotone Forêt-champs, en toutes saisons ;
- dans les fragments forestiers les plus vastes, les coléoptères circulaient plutôt de la lisière vers l'intérieur de la forêt, alors que dans les petits fragments, ils migrent plus volontiers de la lisière vers les champs. D'un certain point de vue, la lisière d'une vaste forêt serait donc (pour les coléoptères) en quelque sorte moins transparente ou plus « dure » (expression employée par les auteurs) au regard de la circulation des coléoptères.
- Une représentation graphique des relations entre les points de captures/recaptures (Non-metric Multidimensional Scaling) a montré que les zones de bucheronnage et de forêt dense étaient les deux variables expliquant le mieux les variations dans la composition en espèce
Pressions et menaces
Les coléoptères, comme de nombreux autres invertébrés sont soumis à la pression croissante des pesticides (insecticides). Certaines espèces sont également menacées ou rares et recherchées par les collectionneurs.
On a récemment montré que des espèces montrant de bonnes aptitudes à voler se refusent néanmoins à traverser des espaces très artificialisés (tels que les routes). Ainsi, indépendamment du risque d'écrasement, les infrastructures routières exposent ces espèces à un phénomène de fragmentation écologique de leur habitat (même quand les routes sont fermées ou peu fréquentées). Enfin le manque de bois-mort et sénescent dans les forêts cultivées est aussi une cause de régression ou disparition d'espèces qui peut être en partie limitée par une gestion durable des forêts exploitées améliorant artificiellement, via la réintroduction de chronoxyles, bois sénescents, brûlés (feux contrôlés), etc. ou naturellement (par arrêt localement des coupes ou de l'exportation) l'offre en bois mort et en arbres sénescents.
Animal cavernicole de l’année 2021
Les coléoptères cavernicoles ont été désignés « animal cavernicole de l’année 2021 » par l’Union internationale de spéléologie. L’objectif est d’attirer l’attention du monde sur la diversité zoologique méconnue et l'importance des habitats souterrains, et contribuera ainsi à la prise de conscience mondiale du besoin urgent de protection des grottes.
Coléoptères et l'homme
Coléoptères récréatifs et entomomachie






Dans beaucoup de sociétés à travers le monde, les coléoptères vivants peuvent constituer des jouets rudimentaires ou être utilisés dans des (en) (entomomachie) : boîte-lampe à lucioles, lancer d'insectes à l'envol, enfants s'amusant à attacher une ficelle à la patte d'un hanneton pour le voir voler en cercle et écouter son vrombissement, combats de scarabée-rhinocéros.
Au Japon, la chasse aux lucioles appelée hotaru-gari constituait un plaisir aristocratique. Elle a ainsi été le sujet de nombreuses estampes, gravures, chansons.
Ravageurs et auxiliaires des cultures
Si de nombreux coléoptères jouent un rôle écologique indispensable en participant au recyclage des nutriments essentiels aux végétaux, une partie significative d'entre eux sont des ravageurs qui ont marqué l'histoire de l'agriculture : charançons, larves de doryphores, chrysomèles des racines du maïs, scolytes, Meligethes…
Inversement, plusieurs coléoptères sont des auxiliaires des cultures, utilisés notamment en remplacement des produits phytosanitaires dans la lutte biologique par leur comportement entomophage de prédateurs. « Plus de la moitié des espèces prédatrices appartiennent à l'ordre des Coléoptères et se répartissent en plusieurs familles telles que Coccinellides, Carabides consommateurs d'insectes du sol, certains Staphilinides et Clérides qui s'attaquent plus précisément aux Scolytides xylophages ».
Alimentaire
Parmi les 1 900 espèces d'insectes les plus consommées dans le monde de l'entomophagie, 31 % sont les coléoptères (la moitié étant des Cerambycidae, capricornes et longicornes, et Scarabaeidae, scarabées, etc.).
Médicinal et aphrodisiaque
« Véritable panacée, le lucane cerf-volant était autrefois utilisé pour soigner les œdèmes, les rhumatismes, la goutte et les problèmes de rein. Une simple goutte d’huile, extraite du lucane, placée dans l’oreille devait même guérir de la surdité ».
Le coléoptère Cantharis vesicatoria est utilisé en homéopathie. La teinture-mère, préparée à partir d'une macération de l'insecte desséché dans l'alcool, contient en particulier de la cantharidine qui est encore employée aujourd'hui en pharmacopée comme emplâtre vésicant pour soigner de nombreuses affections. Les élytres de cet insecte, séchés et réduits en poudre, contiennent en forte concentration cette molécule réputée avoir des propriétés aphrodisiaques.
Art
L’exemple le plus ancien de représentation de coléoptères est celui d'une coccinelle sculptée en ivoire, datée d’environ 20 000 ans, enfilée probablement en collier ou suspendue en pendeloque (site paléolithique de Laugerie-Basse en Dordogne).
L'artiste contemporain Jan Fabre développe une observation et une analyse du monde des insectes et plus particulièrement des scarabées qui sont pour lui une source d’inspiration sans cesse renouvelée. Son choix s’est porté sur l’insecte roi de l’Égypte antique. Obsédé par la notion de métamorphose et les effets du passage du temps sur l’être vivant, il crée avec les carapaces des coléoptères des sculptures anthropomorphes. Recouvrant d'élytres de scarabées et de punaises dorées des objets tels des crânes ou des ensembles architecturaux, il retrouve l'iconographie des vanités anciennes.
Le photographe Pascal Goet réalise des clichés d'insectes, notamment de coléoptères, qui ressemblent à des masques et totems.
Dans sa série Microsculpture en 2018, le photographe Levon Biss réalise des portraits de coléoptères à partir de plus de 8 000 images distinctes.
Histoire naturaliste
L'ordre des coléoptères est l'ordre des animaux qui rassemble le plus grand nombre d'espèces (plus de 300 000). C'est pour cela, qu'à la question de théologiens « Qu'est-ce que vos études de la nature vous ont révélé de la nature de Dieu ? », le chercheur britannique John Burdon Sanderson Haldane (1892-1964) aurait répondu (citation peut-être apocryphe) : « le Créateur a une passion démesurée pour les coléoptères ! » (« God has an inordinate fondness for beetles ».
Notes et références
Notes
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Beetle » (voir la liste des auteurs).
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Voir aussi
Bibliographie
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- Guy Lempérière, « Quelques autres coléoptères : observation entomologique sur le mont Mézenc (2e partie) », Les Cahiers du Mézenc, Privas, t. cahier no 7, (présentation en ligne)
- Clé illustrée des familles des coléoptères de France de Pierre Ferret-Bouin (1995), éditée par , 45 rue Buffon, 75005 Paris. Il s'agit d'une clé permettant, comme son nom l'indique, de trouver la famille correspondante. Elle comprend une clé dichotomique et de nombreux dessins. Relativement simple d'utilisation, c'est un ouvrage nécessaire pour découvrir de façon précise ce groupe très riche.
- Guide des coléoptères d'Europe de Gaëtan du Chatenet (1986), édité par Delachaux et Niestlé. Ouvrage richement illustré, il permet la reconnaissance de près de 800 espèces.
- À la rencontre des coléoptères, cahier technique édité par la fédération des clubs CPN (Connaître et Protéger la Nature). (ISBN 978-2-918038-12-2)
- L'école des bestioles (2014), est composée de plusieurs classes. Les plus fameuses sont celle des coléoptères, des insectes ailés, des faux insectes et des larves. On suivra de nombreuses histoires drôles, instructives et même surprenantes entre les différents élèves et les professeurs. À travers ces histoires, on découvre les habitudes et les caractéristiques scientifiques des insectes. Dans chaque livre se trouve un glossaire illustré explicatif afin d’améliorer nos connaissances de ces petites bestioles. (ISBN 978-288934-009-5)
- Auguste-Jean-Francois Grenier, Catalogue des coléoptères de France, Hachette Livre, 2016
- Pierre-Olivier Maquart et Denis Richard, Secret d’élytres, Éditions Delachaux & Niestlé, 2018
- Yves Cambefort, Des coléoptères, des collections et des hommes, Publications scientifiques du Muséum, , 375 p. (lire en ligne)
Références externes
- (en) Tree of Life Web Project : Coleoptera
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- (en) Fauna Europaea : Coleoptera (consulté le )
- (en) Paleobiology Database : Coleoptera
- (fr + en) ITIS : Coleoptera
- (en) Animal Diversity Web : Coleoptera
- (en) NCBI : Coleoptera (taxons inclus)
- (en) Fonds documentaire ARKive : Coleoptera
- Portail de l’entomologie
Auteur: www.NiNa.Az
Date de publication:
wikipedia, wiki, wikipédia, livre, livres, bibliothèque, article, lire, télécharger, gratuit, téléchargement gratuit, mp3, vidéo, mp4, 3gp, jpg, jpeg, gif, png, image, musique, chanson, film, livre, jeu, jeux, mobile, téléphone, android, ios, apple, téléphone portable, samsung, iphone, xiomi, xiaomi, redmi, honor, oppo, nokia, sonya, mi, pc, web, ordinateur
Pour la classification phylogenetique voir Coleoptera classification phylogenetique Coleoptere redirige ici Pour les autres significations voir Coleoptere homonymie Les Coleopteres Coleoptera sont un ordre d Insectes holometaboles dotes d elytres protegeant leurs ailes Le mot coleoptere vient du grec koleos koleos fourreau et pteron pteron aile Il s agit de l ordre animal qui comporte le plus grand nombre d especes decrites Beaucoup d especes ou de groupes d especes ont des noms vernaculaires bien implantes les scarabees les coccinelles les lucanes les chrysomeles les hannetons les charancons les carabes les leptures par exemple sont des coleopteres Coleoptera Differentes especes de coleopteresClassification ITISRegne AnimaliaEmbranchement ArthropodaSous embr HexapodaClasse InsectaSous classe PterygotaInfra classe NeopteraSuper ordre Holometabola OrdreColeoptera Linnaeus 1758 Pourvus d un blindage efficace en transformant les ailes du dessus en etuis protecteurs d un exosquelette rigide d un regime alimentaire diversifie d un potentiel de reproduction eleve et d un stade nymphal de la metamorphose ces facteurs favorisant la colonisation de nombreuses niches ecologiques expliquent leur succes evolutif Leurs caracteres synapomorphiques sont un corps segmente en trois tagmes une tete possedant des pieces buccales de type broyeur une paire d antennes et une paire d yeux composes mais sans ocelles un thorax pourvu de trois paires de pattes articulees et deux paires d ailes avec un prothorax large un mesothorax et un metathorax soudes en un pterothorax un abdomen soude au pterothorax depourvu d appendices et constitue de neuf segments chez les femelles dix chez les males Ils sont caracterises par un pronotum developpe allant jusqu a la base des elytres La premiere paire d ailes sclerotinisees sans nervures et quelquefois tres colorees correspond aux elytres qui recouvrent et protegent le pterothorax et l abdomen et la deuxieme paire les ailes membraneuses metathoraciques servent au vol Apparus il y a pres de 280 millions d annees super famille des en les Coleopteres font partie des rares organismes terrestres a ressembler a leurs ancetres stabilite taxinomique Essentiellement terrestres ils vivent sous presque tous les climats et ont colonise tous les biotopes continentaux terrestres et d eau douce a l exception de l Antarctique Seul le milieu marin n a pas ete colonise cet habitat etant majoritairement domine au sein des arthropodes par le groupe des crustaces dont les Hexapodes sont issus justement par adaptation au milieu terrestre La discipline de l entomologie s occupant plus particulierement des coleopteres est nommee coleopterologie DenominationsLe terme coleoptere a ete forme a partir du grec ancien koleopteros dont les ailes sont recouvertes d une sorte de fourreau coleoptere compose de koleos koleos fourreau etui et de pteron pteron aile Il aurait ete invente par Aristote et a ete repris par Carl von Linne pour regrouper les especes parfois appelees vrais coleopteres contrairement a d autres auteurs comme Giovanni Antonio Scopoli qui y incluait les blattes ou les orthopteres Charles de Geer dans son ouvrage de 1774 est le premier a n appliquer le nom de Coleoptera qu a des especes considerees aujourd hui comme des coleopteres Abondance et diversiteL ordre des Coleopteres est le groupe le plus abondant et le plus diversifie des Animaux des Arthropodes et des Insectes Il regroupe plus de 380 000 especes decrites et son nombre total d especes incluant celles qui ne sont pas encore decrites est estime par quatre etudes entre 0 9 et 2 1 millions d especes avec une estimation moyenne de 1 5 million d especes Il constitue pres de 25 de la diversite animale voire 25 des Animaux et des plantes et pres de 40 des especes d Arthropodes decrites font partie de cet ordre Les familles de coleopteres les plus abondantes sont celles des staphylinidae staphylin et des curculionidae charancon Les coleopteres sont tres diversifies et ils sont presents dans tous les principaux habitats a l exception des regions polaires et marines Ils remplissent differents roles ecologiques Certains sont detritivores decomposant les debris de vegetaux D autres se nourrissent de charogne ou d excrements D autres encore se nourrissent de champignons Certains sont phytophages specialistes ou generalistes ils s alimentent de pollen de fleurs et de fruits On retrouve aussi des predateurs et des parasites qui s attaquent a d autres invertebres Bon nombre d especes sont utilisees comme agents de controle en agriculture comme les coccinelles les carabes et les staphylins Ils font partie de la chaine alimentaire etant la proie de divers invertebres et vertebres comme les poissons les reptiles les oiseaux et les mammiferes Au sein de cet ordre certains sont consideres comme des ravageurs en agriculture ou dans l industrie alimentaire comme le doryphore Leptinotarsa decemlineata la bruche Callosobruchus maculatus et le tribolium rouge de la farine Tribolium castaneum Le titan est un longicorne pouvant atteindre 16 cm L ordre des Coleopteres est divise en quatre sous ordres Adephaga Archostemata Myxophaga et Polyphaga Bien que la classification soit encore sujette a des changements on retrouve environ 500 familles et sous familles Le Titan Titanus giganteus est candidat au titre de plus gros coleoptere du monde avec une taille depassant les 16 cm Le plus petit coleoptere et le plus petit insecte libre non parasitoide est Scydosella musawasensis qui fait a peine plus de 0 3 mm de longueur Grace aux capacites de deshydratation et aux molecules antigel dans l hemolymphe des larves de en ce scolyte rouge est capable de resister a des temperatures variant de 40 C a 58 C et meme jusqu a 100 C Chez les scarabees le plus fort est probablement le petit bousier Onthophagus taurus qui peut tirer une charge de 1 140 fois son propre poids Le scarabee rhinoceros d Amerique centrale en est capable de soulever 100 fois son propre poids tout en continuant a marcher Quant aux males de Lucanus cervus suspendus par leurs mandibules a un support ils peuvent resister a la traction d un poids de 200 g ce qui equivaudrait a une charge de 10 tonnes pour un homme de 70 kg Au niveau de la vitesse le coleoptere qui court le plus vite est le scarabee tigre foncant a 2 5 m s soit 9 km h pour un rapport vitesse taille d environ 120 Le rapport de l espece plus petite atteint 177 ce qui en fait un des en sur Terre si l on prend en compte la vitesse relative a la taille Sur l eau l insecte nageur le plus rapide est le gyrin tourniquet avec une vitesse de 80 cm s soit pres de 2 9 km h ce qui donne a rapport vitesse taille egale 750 km h pour un homme de taille moyenne L insecte a la plus grande longevite appartient a la famille des buprestes Le 27 mai 1983 un individu de en est sorti d une poutre dans une maison de Southend on Sea comte de l Essex au sud est de l Angleterre apres 47 ans passes a l etat de larve Dans l ordre des coleopteres se trouve aussi la famille des coccinellidae caracterisee par un corps globuleux decrivant presque un hemisphere Ces insectes sont plus connus sous le nom vernaculaire de coccinelle Anatomie externeAnatomie externe du hanneton commun A tete B thorax C abdomen 1 antennes 2 yeux composes 3 femur 4 elytre 5 tibia 6 tarse 7 griffes 8 pieces buccales 9 prothorax 10 mesothorax 11 metathorax 12 sternite abdominal 13 pygidium L exosquelette est tres rigide chez les coleopteres Les coleopteres sont caracterises par un exosquelette particulierement dur Cet exosquelette est fait de nombreuses plaques nommees sclerites separees par de minces sutures Cette conception permet au corps d etre bien protege tout en conservant sa flexibilite L anatomie generale est assez uniforme a travers l ordre bien que la morphologie des organes et des appendices puissent varier considerablement entre les especes Comme tous les insectes leur corps est divise en trois sections la tete le thorax et l abdomen Tete La tete est largement sclerifiee et varie en taille Les pieces buccales a l avant de la tete sont toujours de type broyeur meme chez les especes qui presentent un rostre tels les charancons Les yeux sont composes et tres variables d une famille a l autre On retrouve egalement des ocelles des petits yeux simples generalement situes plus loin sur le sommet de la tete Les antennes sont les organes principaux pour l odorat Ils peuvent egalement servir d organes tactiles pour analyser l environnement de moyen de communication pour l accouplement ou encore de moyen de defense Les antennes sont tres variables chez les familles de coleopteres De plus au sein de la meme espece on retrouve egalement de legeres differences entre les sexes Les principaux types d antennes sont filiforme moniliforme capitiforme claviforme styliforme serriforme pectiniforme lamelliforme et flabelliforme Pieces buccales chez un coleoptere Les coleopteres ont des pieces buccales similaires a celles des orthopteres Parmi ces pieces on retrouve les mandibules qui apparaissent comme de grandes pinces sur le devant de la tete Elles pivotent lateralement et servent a saisir ecraser ou couper la nourriture ou les ennemis Chez certaines especes notamment celles de la famille des lucanes les mandibules des males sont hypertrophiees On retrouve aussi les maxillaires et les palpes labiaux des appendices en forme de doigts qui se trouvent autour de la bouche de la plupart des coleopteres Ils servent a deplacer la nourriture vers l interieur de celle ci Thorax Le thorax segmente en trois parties distinctes chez les insectes est caracterise par le developpement du prothorax le mesothorax et le metathorax etant soudes en un pterothorax ou pterathorax lui meme soude a l abdomen Le corps est donc forme de trois blocs fonctionnels la tete le prothorax et le pterothorax abdomen Pattes Les pattes sont composees de plusieurs segments coxa trochanter femur tibia et tarse Ce dernier est generalement segmente en deux ou cinq articles A l extremite distale on retrouve des griffes generalement une paire Les pattes servent principalement pour la locomotion et elles peuvent etre de differentes formes Chez les familles de coleopteres aquatiques comme les Dytiscidae Haliplidae ou Hydrophilidae la derniere paire de pattes porte une rangee de longs poils et est adaptee pour la nage Certains coleopteres comme les scarabees et certains carabes ont des pattes elargies et epineuses du type fouisseuses dont ils se servent pour creuser D autres possedent des femurs plus larges et peuvent realiser des bonds assez impressionnants comme chez les altises et certaines especes de charancons Ailes Une cetoine prenant son envol Les ailes anterieures appelees elytres sont connectees au pterathorax Elles sont epaisses et opaques Les elytres ne sont pas utilises lors du vol Au repos ils couvrent et protegent les ailes posterieures qui sont membraneuses et plus fragiles Chez certains coleopteres la capacite de voler a ete perdue Dans cette categorie on retrouve certains carabes certains charancons et des especes desertiques et cavernicoles Dans quelques rares familles les coleopteres ne sont pas capables de voler et n ont egalement pas d elytres Par exemple certaines femelles de la famille des Phengodidae et des Lampyridae ne possedent ni ailes ni elytres Abdomen L abdomen est la partie derriere le metathorax et est compose d une suite de segments Ces segments possedent une serie de petits trous appeles stigmates qui permettent a l insecte de respirer Chaque segment est compose de deux arceaux la tergite sur la face dorsale et la sternite sur la face ventrale Ces deux plaques sont articulees lateralement par la pleurite un repli membranaire extensible appele repli tegumentaire pleural Chez la plupart des coleopteres les tergites sont membraneuses et sont cachees sous les elytres au repos Les sternites sont generalement plus larges et sont bien visibles sous l abdomen Leur niveau de sclerification est variable L abdomen n a pas d appendices mais quelques especes comme celles de la famille des Mordellidae ont des lobes sternaux articules Reproduction et developpementLa plupart des coleopteres realisent une metamorphose complete ils sont holometaboles En general le developpement se realise en quatre etapes l œuf la larve la nymphe et l imago ou adulte Chez certaines especes la nymphe est cachee a l interieur d une cavite ou d un cocon Certains coleopteres realisent une metamorphose du type c est a dire que les stades larvaires different beaucoup entre eux Par exemple chez les Meloidae on retrouve l œuf le premier stade larvaire qui correspond a une larve mince et adaptee a la locomotion puis un deuxieme stade larvaire une larve massive et sedentaire suivi par une nymphe et finalement un adulte Accouplement Accouplement de Chrysomelidae Les comportements de reproduction chez les coleopteres varient considerablement entre les familles Pendant la periode de reproduction des insectes la communication se realise principalement par la secretion de pheromones Le male peut donc trouver l emplacement d une femelle receptive de cette maniere Les pheromones sont propres a chaque espece et elles sont constituees de differentes molecules chimiques Par exemple les pheromones de certains scarabees de la sous famille des Rutelinae sont composes majoritairement d une synthese d acide gras D autres comme dans la sous famille des Melolonthinae sont plutot composes d acides amines et d acides terpeniques ref necessaire Chez les Lampyridae et les Phengodidae la recherche du partenaire se fait plutot par bioluminescence Les individus de ces familles emettent de la lumiere a partir d organes a l interieur de leur abdomen Les males et les femelles communiquent de cette maniere durant la periode de reproduction Les signaux different d une espece a l autre en termes de duree de composition de choregraphie aerienne et d intensite Pendant la periode de reproduction le male et la femelle peuvent s engager dans une parade nuptiale Ils peuvent creer des sons en faisant striduler leurs ailes ou en faisant vibrer les objets sur lesquelles ils se trouvent Chez certaines especes comme chez les Meloidae le male monte sur le dos de la femelle et lui caresse les antennes et les palpes labiaux avec ses antennes La competition est feroce et beaucoup de males affichent des comportements territoriaux agressifs Ils sont prets a se battre pour conserver un petit territoire pour avoir la chance de se reproduire avec une femelle Chez certaines especes les males possedent des cornes et des protuberances sur leur tete ou leur thorax qui leur servent a combattre d autres males de la meme espece L accouplement est generalement rapide mais chez certaines especes il peut durer plusieurs heures Au cours de la liaison les spermatozoides sont transferes a l interieur de la femelle pour feconder les œufs Developpement Œufs Masse d œufs de Coccinellidae Durant sa vie une femelle peut produire entre une dizaine et plusieurs milliers d œufs Les œufs sont pondus en fonction du substrat sur lequel les larves se developperont Par exemple dans la farine les adultes de tenebrions deposent leurs œufs de maniere aleatoire Chez certains Chrysomelidae et les Coccinellidae les œufs sont pondus en masse sur une feuille ou poses individuellement sur une plante D autres pondent a l interieur des racines a l aide d un ovipositeur specialise comme le Charancon de la carotte Listronotus oregonensis Les soins parentaux apportes aux œufs varient selon les especes allant de la simple pose d œuf sous une feuille a la construction de structures souterraines specialisees Certains coleopteres mordent des parties d une feuille de facon qu elle s enroule sur elle meme pour ensuite pondre leurs œufs a l interieur Cette structure protegera leurs œufs des intemperies et d eventuels predateurs Chez la chrysomele Mimosestes amicus on retrouve une strategie de ponte d œufs non fecondes empiles sur des œufs fecondes de maniere a les proteger des parasitoides Certaines especes sont ovovivipares Generalement on retrouve cette strategie de reproduction chez les insectes dont l habitat est peu propice au developpement des œufs Par exemple certaines femelles de Chrysomelidae vivant dans les zones montagneuses ou subarctiques pratiquent l ovoviviparite Larve Larve de Scarabeidae C est generalement au stade de larve que l insecte s alimente le plus Chez les phytophages certaines especes se nourrissent des parties externes des vegetaux comme le feuillage la tige les fleurs ou encore les fruits D autres se retrouvent a l interieur et se nourrissent du cambium comme les Buprestidae et les Cerambycidae Les larves de plusieurs familles comme celles des Carabidae des Coccinellidae des Dytiscidae et des Staphylinidae sont predatrices La duree de la periode larvaire est tres variable selon les especes et des conditions environnementales presentes Les larves de coleopteres peuvent etre identifiees par leur tete sclerifiee la presence de pieces buccales de type broyeur et l absence de pseudopode Leur thorax se distingue difficilement de leur abdomen Comme chez les coleopteres adultes les larves sont tres variees en apparence Chez certaines familles les larves sont tres aplaties et sont particulierement mobiles C est le cas des larves de Carabidae et de Staphylinidae Chez d autres comme les Elateridae et Tenebrionidae les larves sont completement sclerifiees et ont une forme allongee Chez les Scarabeidae les larves sont plus sedentaires dodues et en forme de C Pour completer leur developpement les larves de coleopteres passent par plusieurs mues Chez la plupart des especes la larve gagne en poids et en taille au cours de sa croissance sans changer d aspect ni de regime pour ensuite se transformer en nymphe puis en imago C est ce qu on appelle une metamorphose du type holometabole Toutefois certaines familles sont hypermetaboles c est a dire qu il a des differences marquees entre les stades larvaires Dans ce type de developpement la larve de type triongulin est tres mobile pour ensuite devenir une larve plus sedentaire On retrouve l hypermetamorphose chez les Meloidae et certains Staphylinidae comme le genre Aleochara Nymphe Nymphe de Cantharis rufa Cantharidae Comme tous les pterygotes a la fin du stade larvaire la larve se transforme en nymphe De cette nouvelle forme emerge un adulte entierement forme La nymphe ressemble a l adulte Elle est generalement plus pale avec les pattes et les antennes recroquevillees sur son corps Elle est restreinte en mouvement souvent immobile et n a pas de mandibule C est donc un stade tres vulnerable a la predation Chez certaines especes la larve creuse une cavite ou se fabrique un abri a l aide de matiere organique pour pouvoir amorcer sa transformation ComportementsLocomotion aquatique Les coleopteres aquatiques utilisent plusieurs techniques pour retenir l air sous la surface de l eau Lors de la plongee les Dytiscidae et les Gyrinidae retiennent une bulle d air entre les elytres et l abdomen Les Hydrophilidae conservent une fine couche d air a l aide de petits poils a la surface de leur corps Les Haliplidae utilisent leurs elytres et leur coxa pour retenir l air Communication Pheromones Les coleopteres ont developpe differents moyens pour communiquer Le langage chimique par l utilisation de pheromones est l une de ces techniques Ces signaux peuvent etre utilises pour attirer un partenaire sexuel former une agregation pour prevenir d un danger ou meme pour se defendre Les pheromones d agregation sont utilisees pour attirer des individus de la meme espece Chez le Dendroctone du pin Dendroctonus ponderosae le premier arrive sur l arbre hote laisse une trace chimique d invitation pour ses semblables Cette invitation amene des individus males autant que des individus femelles Si la population de dendroctone depasse un certain seuil d abondance les individus secretent alors une pheromone d anti agregation Cela a pour effet d eliminer la competition et les effets nefastes d une population trop importante Sons Certaines especes communiquent par stridulation c est a dire l emission d un son par frottement de certaines structures Generalement le son est produit par le frottement de micro structures en forme de peigne Chez le Dendroctone du pin Dendroctonus ponderosae les adultes frottent leurs ailes avec leur abdomen pour creer un son inaudible pour l humain Cette technique de communication est aussi observee chez les longicornes Cerambycidae Les representants de plusieurs familles produisent des sons par le contact d une partie de leur corps avec le substrat Certains Anobiidae vivant dans les fournitures en bois creent un tic tac sinistre pour communiquer leur emplacement a un partenaire sexuel Certains insectes produisent des sons retentissants comme moyens de defense Par exemple les carabes de la sous famille des Brachininae produisent une excretion d une substance toxique par leur abdomen lorsqu ils se sentent en danger Chez les petites especes le son est minime et a peine audible Par contre chez les especes tropicales le bruit de la decharge peut ressembler a la detonation d un fusil et par ce fait effrayer d eventuels predateurs Soins parentaux Un bousier Scarabaeoidea en train de pousser une boule de bouse Chez les insectes les soins parentaux sont relativement rares Ils ont comme but de favoriser la survie des larves en les protegeant contre les predateurs et les conditions environnementales defavorables Un bon exemple de soins parentaux est chez le staphylin qui vit dans les marais sales Les œufs et les larves de cette espece sont menaces par la maree montante Pour ameliorer les chances de survie de sa progeniture la femelle la surveille minutieusement Lorsque ceux ci sont en danger d asphyxie le staphylin reagit et les aide en creusant De plus en creant de petites cavites pour les œufs et larves elle les protege des guepes parasitoides et des predateurs Certaines especes de bousiers Scarabaeoidea exercent egalement une forme de soins parentaux Les bousiers recueillent des excrements d animaux et creent des boules jusqu a 50 fois plus lourdes qu eux memes Habituellement c est le male qui pousse la masse d excrements et la femelle le suit Lorsqu ils trouvent un endroit avec un substrat ideal ils s arretent et enterrent la boule d excrements Apres l accouplement ils preparent la bouse et la femelle pond ses œufs a l interieur Cette boule devient un veritable garde manger pour les larves Chez certaines especes les adultes ne s occupent pas de leur progeniture tandis que chez d autres ils restent pres d eux pour les proteger Nicrophorus vespilloides dans un corps de rongeur en decomposition On retrouve egalement des soins parentaux chez certaines especes de Silphidae De meme pour beaucoup de coleopteres necrophores une fois que les œufs eclosent les femelles Nicrophorus vespilloides vont meme jusqu a castrer les males en secretant un gaz du gerante de methyle qui influe directement sur les hormones des males Une fois debarrasses du desir de copuler ils sont tous deux pleinement disponibles pour prendre soin des larves et les nourrir un comportement parental qui assure leur succes reproductif Leur implication ne s arrete pas la ils cultivent egalement une communaute bacterienne en selectionnant des microbes favorables au developpement de leur progeniture et les nourrissent de cette gelee regurgitee par la mere Alimentation sv est un cetoine opophage infeode aux coulees de seve Les larves du Bostryche typographe creusent des galeries dont les motifs evoquent des lettres typographiques d ou l epithete specifique donne a ce saproxyle ravageur Les coleopteres sont capables d exploiter une grande diversite de ressources alimentaires Certains sont omnivores mangeant des plantes et des animaux D autres ont un regime alimentaire specialise De nombreuses especes de Chrysomelidae Cerambycidae Curculionidae sont specifiques et ne se nourrissent que d une seule espece de plante Les larves de coleopteres phytophages ou polyphages s attaquent a peu pres a toutes les parties des plantes feuilles fleurs graines bois racines Plusieurs coleopteres comme les Carabidae et les Staphylinidae sont principalement carnivores Ils chassent et consomment beaucoup de petites proies comme d autres arthropodes des vers de terre et des escargots La plupart de ces predateurs sont generalistes mais quelques especes ont des preferences pour des proies plus specifiques La matiere organique en decomposition fait partie du regime alimentaire de nombreuses especes qui jouent un role important dans le recyclage des dechets Dans cette categorie on retrouve les especes dites coprophages ex Scarabeidae et Geotrupidae qui consomment des excrements les especes necrophages ex Silphidae qui se nourrissent d animaux morts et les especes detritivores qui se nourrissent de debris animaux vegetaux ou fongiques Certaines familles de Coleopteres lignivores ne consomment le bois qu a l etat larvaire Les adultes sont souvent floricoles ou frugivores et n ont en general qu une vie imaginale tres breve alors que la vie larvaire peut etre particulierement longue Les especes lignicoles peuvent etre xylophages et saproxylophages elles consomment le bois a l etat larvaire ou adulte Thanatose Face a une menace certains coleopteres Coccinelles Scarites Chrysomeles adoptent un comportement particulier la thanatose qui consiste a replier leurs appendices et a se laisser tomber ou rouler sur le dos simulant ainsi leur propre mort Par ce moyen de defense la proie desinteresse ses predateurs ces derniers preferant les proies vivantes EcologieDefense et predation Les coleopteres ont differentes strategies pour eviter d etre attaques par des predateurs ou des parasitoides Parmi ces strategies on retrouve le camouflage le mimetisme la toxicite et la defense active Larve de Cassidae avec ses excrements sur son dos Les insectes qui pratiquent le camouflage utilisent une coloration ou une forme pour se fondre dans leur environnement Ce type de coloration est repandu dans plusieurs familles de coleopteres en particulier celles qui se nourrissent de bois ou de vegetation comme les Chrysomelidae et les Curculionidae Certains arborent la coloration et la texture du substrat dans lequel ils vivent Les larves de certaines especes se camouflent a l aide de leurs excrements On retrouve cette pratique chez certaines Chrysomelidae Longicorne du genre Hesthesis imitant une guepe Certaines especes ressemblent a s y meprendre a une guepe Cette technique de defense se nomme mimetisme batesien Ils conjuguent leur apparence aux comportements de l insecte imite Par cette imitation ils beneficient de la protection contre les predateurs Certains longicornes Cerambycidae pratiquent ce type de mimetisme La defense chimique est une autre technique de defense pratiquee par certains coleopteres Cette strategie n est pas uniquement contre les predateurs Il semblerait qu elle pourrait meme proteger contre les infections et les parasites Certaines especes liberent des substances chimiques sous la forme d un nuage de vapeur avec une precision surprenante La pulverisation est parfois si forte qu elle provoque un bruit de detonation Les toxines sont souvent issues de la consommation de plantes toxiques Le metabolisme de l insecte isole ces toxines et les integre a son systeme De nombreuses especes de coleopteres comme les coccinelles les cantharides et les lycides secretent des substances desagreables ou toxiques pour se defendre Ces memes especes presentent souvent de l aposematisme une strategie adaptative qui envoie par une coloration vive ou contrastante un message d avertissement Chez les carabes africains des genres Anthia et la substance chimique expulsee est de l acide formique la meme que celle fabriquee par certaines fourmis Les carabes bombardiers ont la capacite de projeter un liquide corrosif en ebullition sur leurs assaillants Cette substance est composee d hydroquinone et de peroxyde d hydrogene Certains coleopteres possedent des attributs physiques comme des epines ou des protuberances qui les aident a se defendre et les rendent peu attrayants pour d eventuels predateurs En cas de danger ils peuvent mordre ou encore refermer leurs pattes epineuses sur l ennemi Parasitisme Quelques especes de coleopteres sont des ectoparasites de mammiferes Par exemple Platypsyllus castoris parasite les castors Castor spp a la fois aux stades larvaires et adulte ils sont apteres depourvus d yeux et aplatis dorsoventralement ce qui leur permet de glisser facilement entre les poils ils se nourrissant de tissu epidermique et eventuellement de secretions cutanees et d exsudats de plaies Le petit coleoptere des ruches Aethina tumida est egalement un type de parasite Les larves de cet insecte se nourrissent du miel et ils endommagent ou detruisent les rayons en s alimentant Ils defequent egalement dans le miel et cela provoque une fermentation avec une odeur caracteristique d orange en decomposition Lors des fortes infestations les abeilles peuvent decider de quitter la ruche A tumida est considere comme un insecte nuisible en apiculture Les coleopteres peuvent egalement etre les hotes de guepes parasitoides Par exemple la coccinelle maculee Coleomegilla maculata est l hote d une guepe braconide nommee Dinocampus coccinellae Lors de l oviposition la femelle parasitoide s approche de son hote et lui penetre l exosquelette a l aide de son ovipositeur modifie Elle deposera son œuf a l interieur de la coccinelle La larve s alimentera des corps gras de celle ci Lors de la pupaison qui se produit a l exterieur de la coccinelle la larve manipule son hote pour que celui ci protege son cocon Pollinisation Les coleopteres peuvent etre des pollinisateurs particulierement importants dans certaines regions comme dans les zones semi arides d Afrique australe dans le sud de la Californie et dans les prairies montagneuses de KwaZulu natal d Afrique du Sud Certains types de fleurs semblent attirer davantage les coleopteres Les fleurs attirantes sont generalement de grande taille verdatre ou blanc casse et tres parfumee L odeur degagee peut etre epicee fruitee ou similaire a la decomposition de la matiere organique La plupart des fleurs pollinisees par ces insectes ont une forme aplatie ou possede une partie en forme de plate forme Cette structure permet une meilleure accessibilite aux pollens Les ovaires des plantes sont generalement bien proteges contre les pieces buccales du type broyeur des coleopteres Mutualisme Relation de mutualisme 1 Le scolyte adulte creuse des galeries dans le bois pour pondre ses œufs et libere des spores de champignons 2 La larve se nourrit du champignon qui en digerant le bois contient ses elements nutritifs 3 La larve devient une nymphe puis emerge en adulte Le mutualisme est une collaboration entre des individus d especes differentes Cette relation n est pas commune parmi les differents ordres d insectes Pourtant on retrouve quelques exemples de ce type de relation chez les coleopteres comme chez la sous famille des Scolytinae Le scolyte creuse des tunnels dans les arbres morts et cultive des jardins fongiques qui en digerant le bois deviennent leur seule source de nutrition Lorsque l adulte atterrit sur un arbre approprie il creuse un tunnel dans lequel il libere des spores de son symbiote fongique Le champignon penetre le xyleme de l arbre le digere et se concentre dans les parties plus nutritives Les larves de scolytes ne sont pas capables de digerer le bois en raison des toxines presentes dans celui ci Il utilise donc sa relation avec le champignon pour aider a surmonter les defenses de l arbre Commensalisme Le commensalisme est un type de relation biologique dans laquelle un hote fournit un benefice au commensal L hote n obtient aucun gain en echange Certains pseudoscorpions montent sur des longicornes et se cachent sous les elytres de ceux ci Ils beneficient d un transport vers de nouveaux territoires et sont egalement proteges des predateurs Le coleoptere n est pas affecte par la presence de ces auto stoppeurs Platypsyllus castoris est une espece de staphylin associee au castor Aux stades larvaires et adulte cette espece se nourrit des peaux d excretions du castor Cette espece n a ni ailes ni yeux comme beaucoup d autres ectoparasites Denomination et histoire evolutivePosition au sein des Insectes Article detaille Insecta classification phylogenetique Endopterygota MegalopteraRaphidiopteraNeuropteraColeoptera StrepsipteraDipteraMecopteraSiphonapteraTrichopteraLepidopteraHymenopteraClassification Article detaille Coleoptera classification phylogenetique Ce groupe est aujourd hui reparti en quatre sous ordres Adephaga Schellenberg 1806 Archostemata Kolbe 1908 Myxophaga Crowson 1955 Polyphaga Emery 1886 Parmi les coleopteres on trouve de nombreuses familles dont Anobiidae Stegobie des pharmacies Vrillette boulangere Vrillette du pain Anthicidae Anthribidae Bruche des grains de cafe Fausse bruche du cafe Brentidae Buprestidae Carabidae Carabe dore Carabe a reflet cuivre Bembidion Harpalus Pterostichus Cerambycidae ou Longicornes Capricorne Lepture tachetee Strangalia maculata Cetoniidae Cetoine doree Chrysomelidae Chrysomele ou Melasome du peuplier Doryphore Cleridae a col rouge Necrobie a pattes rouges Coccinellidae Coccinelles Adalia Chilocorus Coccinella Cryptolaemus Propylea Stethorus Scymnus Cucujidae Cucujus vermillon Curculionidae Calandre Charancon du riz Bostryche Capucin des grains Dermestidae Anthrene des musees Dermeste des grains Dermeste du lard Dytiscidae Elateridae Geotrupidae Histeridae Escarbots miroitants Hister Hydrophilidae Hydrophilus Lampyridae Lampyris Leiodidae Lucanidae Lucane cerf volant Meloidae Mylabris quadripunctata Melolonthidae generalement incluse dans la famille des Scarabaeidae Hannetons Ptinidae australien Ptine bombe Ptine dore Ptine vetu Ptine voleur Scarabaeidae Scarabees Staphylinidae Aleochara Oligota Staphylinus Tachyporus Silvanidae Cucujide dentele des grains Silvain Silvain des oleagineux Tenebrionidae Cadelle Petit tenebrion Petit ver de la farine Tenebrion brillant Tenebrion meunier Tribolium brun de la farine Tribolium de la farine Tribolion rouge de la farine L analyse phylogenetique moleculaire confirme que les Coleopteres sont monophyletiques Duane McKenna et al 2015 ont utilise huit genes nucleaires pour 367 especes de 172 des 183 familles de coleopteres Ils ont divise les Adephaga en 2 clades Hydradephaga et Geadephaga divise les Cucujoidea en 3 clades et place les Lymexyloidea dans les Tenebrionoidea Les Polyphages semblent dater du Trias La plupart des familles de coleopteres existantes semblent avoir surgi au Cretace Le cladogramme est base sur McKenna 2015 Le nombre d especes dans chaque groupe principalement des super familles est indique entre parentheses et en gras s il est superieur a 10 000 Les dates d origine des principaux groupes sont indiquees en italique il y a des millions d annees mya Coleoptera 240mya Archostemata 160mya 40 Myxophaga 220mya 94 Adephaga Hydradephaga 5560 e g Dytiscidae 35000 e g Carabidae Polyphaga 800 Derodontoidea 29 200myaStaphylinidae 195mya 48000 Scarabaeoidea 145mya 35000 Hydrophiloidea 2800 Histeroidea 3800 Elateriformia 70 180 Buprestoidea 14000 400 Elateroidea 23000 190mya Bostrichoidea 3150 Cucujiformia Coccinelloidea 6000 Tenebrionoidea 180mya 35000 andCleroidea 9900 Cucujoidea 8000 Chrysomeloidea Chrysomelidae 35000 Cerambycidae 25000 Curculionoidea 97000 Coleopteres et lisiereLa permeabilite ecologique des lisieres pour les coleopteres a de multiples implications tant pour la recherche en matiere de biodiversite que pour la gestion agricole sylvicole ou du territoire Une etude publiee en 2007 a porte dans l Ohio sur ses deplacements a partir des lisieres forestieres vers l interieur des champs de mais peripheriques aux forets afin de voir dans quelle mesure la taille des fragments forestiers la distance a la lisiere et la matrice agricole affectaient ou non la dynamique des communautes de coleopteres L etude a porte sur l abondance en coleopteres et leur diversite en espece diversite specifique Elle a montre que l abondance et la diversite en coleopteres dans ce contexte etaient toutes deux significativement plus elevees pres de l ecotone Foret champs en toutes saisons dans les fragments forestiers les plus vastes les coleopteres circulaient plutot de la lisiere vers l interieur de la foret alors que dans les petits fragments ils migrent plus volontiers de la lisiere vers les champs D un certain point de vue la lisiere d une vaste foret serait donc pour les coleopteres en quelque sorte moins transparente ou plus dure expression employee par les auteurs au regard de la circulation des coleopteres Une representation graphique des relations entre les points de captures recaptures Non metric Multidimensional Scaling a montre que les zones de bucheronnage et de foret dense etaient les deux variables expliquant le mieux les variations dans la composition en especePressions et menacesLes coleopteres comme de nombreux autres invertebres sont soumis a la pression croissante des pesticides insecticides Certaines especes sont egalement menacees ou rares et recherchees par les collectionneurs On a recemment montre que des especes montrant de bonnes aptitudes a voler se refusent neanmoins a traverser des espaces tres artificialises tels que les routes Ainsi independamment du risque d ecrasement les infrastructures routieres exposent ces especes a un phenomene de fragmentation ecologique de leur habitat meme quand les routes sont fermees ou peu frequentees Enfin le manque de bois mort et senescent dans les forets cultivees est aussi une cause de regression ou disparition d especes qui peut etre en partie limitee par une gestion durable des forets exploitees ameliorant artificiellement via la reintroduction de chronoxyles bois senescents brules feux controles etc ou naturellement par arret localement des coupes ou de l exportation l offre en bois mort et en arbres senescents Animal cavernicole de l annee 2021 Les coleopteres cavernicoles ont ete designes animal cavernicole de l annee 2021 par l Union internationale de speleologie L objectif est d attirer l attention du monde sur la diversite zoologique meconnue et l importance des habitats souterrains et contribuera ainsi a la prise de conscience mondiale du besoin urgent de protection des grottes Coleopteres et l hommeColeopteres recreatifs et entomomachie Les Japonais apprecient le scarabee rhinoceros japonais pour ses qualites de combattant Redoutable il est utilise dans des tournois populaires qui font l objet de paris Estampe de Toyohara Chikanobu representant l hotaru gari Totem de Jan Fabre Une amulette de steatite taillee en forme de scarabee sacre Egypte antique vers 550 Au Yucatan le makech es est vendu vivant decore et porte en broche Fleurs dans un vase sculpte de Jan Brueghel l Ancien des coleopteres illustrent le souci de la precision et d esthetique tel l Arlequin de Cayenne espece non europeenne tout en contribuant a devoiler le sens symbolique de l œuvre lucane cerf volant symbole du diable coccinelle percue positivement Dans beaucoup de societes a travers le monde les coleopteres vivants peuvent constituer des jouets rudimentaires ou etre utilises dans des en entomomachie boite lampe a lucioles lancer d insectes a l envol enfants s amusant a attacher une ficelle a la patte d un hanneton pour le voir voler en cercle et ecouter son vrombissement combats de scarabee rhinoceros Au Japon la chasse aux lucioles appelee hotaru gari constituait un plaisir aristocratique Elle a ainsi ete le sujet de nombreuses estampes gravures chansons Ravageurs et auxiliaires des cultures Si de nombreux coleopteres jouent un role ecologique indispensable en participant au recyclage des nutriments essentiels aux vegetaux une partie significative d entre eux sont des ravageurs qui ont marque l histoire de l agriculture charancons larves de doryphores chrysomeles des racines du mais scolytes Meligethes Inversement plusieurs coleopteres sont des auxiliaires des cultures utilises notamment en remplacement des produits phytosanitaires dans la lutte biologique par leur comportement entomophage de predateurs Plus de la moitie des especes predatrices appartiennent a l ordre des Coleopteres et se repartissent en plusieurs familles telles que Coccinellides Carabides consommateurs d insectes du sol certains Staphilinides et Clerides qui s attaquent plus precisement aux Scolytides xylophages Alimentaire Parmi les 1 900 especes d insectes les plus consommees dans le monde de l entomophagie 31 sont les coleopteres la moitie etant des Cerambycidae capricornes et longicornes et Scarabaeidae scarabees etc Medicinal et aphrodisiaque Veritable panacee le lucane cerf volant etait autrefois utilise pour soigner les œdemes les rhumatismes la goutte et les problemes de rein Une simple goutte d huile extraite du lucane placee dans l oreille devait meme guerir de la surdite Le coleoptere Cantharis vesicatoria est utilise en homeopathie La teinture mere preparee a partir d une maceration de l insecte desseche dans l alcool contient en particulier de la cantharidine qui est encore employee aujourd hui en pharmacopee comme emplatre vesicant pour soigner de nombreuses affections Les elytres de cet insecte seches et reduits en poudre contiennent en forte concentration cette molecule reputee avoir des proprietes aphrodisiaques Art L exemple le plus ancien de representation de coleopteres est celui d une coccinelle sculptee en ivoire datee d environ 20 000 ans enfilee probablement en collier ou suspendue en pendeloque site paleolithique de Laugerie Basse en Dordogne L artiste contemporain Jan Fabre developpe une observation et une analyse du monde des insectes et plus particulierement des scarabees qui sont pour lui une source d inspiration sans cesse renouvelee Son choix s est porte sur l insecte roi de l Egypte antique Obsede par la notion de metamorphose et les effets du passage du temps sur l etre vivant il cree avec les carapaces des coleopteres des sculptures anthropomorphes Recouvrant d elytres de scarabees et de punaises dorees des objets tels des cranes ou des ensembles architecturaux il retrouve l iconographie des vanites anciennes Le photographe Pascal Goet realise des cliches d insectes notamment de coleopteres qui ressemblent a des masques et totems Dans sa serie Microsculpture en 2018 le photographe Levon Biss realise des portraits de coleopteres a partir de plus de 8 000 images distinctes Histoire naturaliste L ordre des coleopteres est l ordre des animaux qui rassemble le plus grand nombre d especes plus de 300 000 C est pour cela qu a la question de theologiens Qu est ce que vos etudes de la nature vous ont revele de la nature de Dieu le chercheur britannique John Burdon Sanderson Haldane 1892 1964 aurait repondu citation peut etre apocryphe le Createur a une passion demesuree pour les coleopteres God has an inordinate fondness for beetles Notes et referencesNotes References en Cet article est partiellement ou en totalite issu de l article de Wikipedia en anglais intitule Beetle voir la liste des auteurs en S Blair Hedges Sudhir Kumar The Timetree of Life OUP Oxford 2009 lire en ligne p 278 en R A Crowson The Biology of the Coleoptera Academic Press 2013 lire en ligne p 630 Il existe quelques especes halophiles frequentant les eaux saumatres littorales les laisses de mer ou les amas d algues flottantes Denis Poinsot Maxime Herve Bernard Le Garff Mael Ceillier Diversite animale Histoire evolution et biologie des Metazoaires De Boeck Superieur 2018 lire en ligne p 337 Informations lexicographiques et etymologiques de Coleoptere dans le Tresor de la langue francaise informatise sur le site du Centre national de 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cahier no 6 1994 presentation en ligne Guy Lemperiere Quelques autres coleopteres observation entomologique sur le mont Mezenc 2e partie Les Cahiers du Mezenc Privas t cahier no 7 1995 presentation en ligne Cle illustree des familles des coleopteres de France de Pierre Ferret Bouin 1995 editee par 45 rue Buffon 75005 Paris Il s agit d une cle permettant comme son nom l indique de trouver la famille correspondante Elle comprend une cle dichotomique et de nombreux dessins Relativement simple d utilisation c est un ouvrage necessaire pour decouvrir de facon precise ce groupe tres riche Guide des coleopteres d Europe de Gaetan du Chatenet 1986 edite par Delachaux et Niestle Ouvrage richement illustre il permet la reconnaissance de pres de 800 especes A la rencontre des coleopteres cahier technique edite par la federation des clubs CPN Connaitre et Proteger la Nature ISBN 978 2 918038 12 2 L ecole des bestioles 2014 est composee de plusieurs classes Les plus fameuses sont celle des coleopteres des insectes ailes des faux insectes et des larves On suivra de nombreuses histoires droles instructives et meme surprenantes entre les differents eleves et les professeurs A travers ces histoires on decouvre les habitudes et les caracteristiques scientifiques des insectes Dans chaque livre se trouve un glossaire illustre explicatif afin d ameliorer nos connaissances de ces petites bestioles ISBN 978 288934 009 5 Auguste Jean Francois Grenier Catalogue des coleopteres de France Hachette Livre 2016 Pierre Olivier Maquart et Denis Richard Secret d elytres Editions Delachaux amp Niestle 2018 Yves Cambefort Des coleopteres des collections et des hommes Publications scientifiques du Museum 2019 375 p lire en ligne References externes en Tree of Life Web Project Coleoptera en Catalogue of Life Coleoptera consulte le 10 decembre 2020 en Fauna Europaea Coleoptera consulte le 15 mars 2023 en Paleobiology Database Coleoptera fr en ITIS Coleoptera en Animal Diversity Web Coleoptera en 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