Ne doit pas être confondu avec Diversité culturelle ou Multiculturalisme Cet article est une ébauche concernant la socié
Multiethnisme

Le multiethnisme définit le principe d'un pays, d'une société, d'une famille ou d'une personne qui assume la diversité de ses composantes et origines nationales ou ethniques. Le terme provient du latin multi signifiant « plusieurs » et du grec ἔθνος / éthnos désignant les origines.

Définition
Le multiethnisme est un terme à manier avec précaution car le terme « ethnique » est polysémique et discuté. Tout d'abord, il dérive de l'un des quatre mots qui, en grec ancien, servaient à désigner les groupes humains : γένος / genos signifiant « famille, clan, tribu », λάος / laos signifiant « peuple assemblé, foule », δῆμος / dêmos signifiant « peuple du lieu, citoyens » et ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ». Ensuite, ethnos est naturalisé allemand en 1787 et « ethnie » apparaît en 1896 en français chez l'anthropologue Georges Vacher de Lapouge.
Les concepts d'ethnie et de multiethnisme sont en jeu dans les notions juridiques de « droit du sang » et de « droit du sol ». Le législateur peut, conformément au « droit du sang », prendre en compte l'identité ethnique au risque de créer des différences de droit selon les origines, ou bien la reléguer dans la sphère privée et uniquement culturelle conformément au « droit du sol » afin d'assurer l'égalité de statut légal de toutes les personnes vivant sur un même territoire, travaillant dans la même entreprise ou appartenant à la même confession religieuse, indépendamment de leurs origines.
En France, le terme « multiethnisme » reste très rarement employé avant les années 1980. Il commence à être davantage utilisé dans les débats autour de la mondialisation, du multiculturalisme, du métissage et du « vivre-ensemble ». Il peut prendre une connotation positive en référence au melting pot artistique, sportif et social, en parallèle avec le concept de multiculturalisme, et en lien avec la notion d'« égalité des chances »,. Il peut aussi prendre une connotation négative dans la thèse du « grand remplacement » de Renaud Camus, et plus largement dans les mouvements ségrégationnistes et identitaires.
Exemples
Entités multiethniques
À titre d'exemples, on parle de « multiethnisme » à propos :
- des États-Unis avec leurs différentes communautés officiellement reconnues (afro-Américains, Amérindiens, euro-Américains, franco-Américains, latino-Américains…) ;
- de l'Union soviétique avec sa soixantaine de « nationalités constitutives » réparties sur 15 républiques socialistes soviétiques fédérées et 38 républiques, régions et arrondissements autonomes (dont la fédération de Russie a en partie hérité) ;
- de l'Union européenne avec ses 27 nations (États membres) et 24 langues officielles de l'Union européenne ;
- des états où coexistent des communautés comme celles de Belgique et comme la Suisse alémanique, romande et italique ;
- de la Chine avec ses 56 ethnies officiellement enregistrées ;
- de l'Inde avec ses 270 langues maternelles recensées, dont 122 enseignées et 22 officielles ;
- de la plupart des pays d'Afrique ;
- des entreprises dont les propriétaires, les actionnaires, les responsables et les salariés sont de nationalités et d'origines multiples ;
- des communautés religieuses comme l'église catholique, l'église réformée, l'hindouisme ou l'islam ;
- des véhicules dont l'équipage provient de pays différents, sans compter le propriétaire, l'armateur, l'affréteur, la chargement, le pavillon et l'immatriculation, qui eux aussi peuvent renvoyer à de multiples pays ;
- de nombreux arts, comme le gréco-bouddhique ou le reggae.

Aspects juridiques
La problématique juridique du « multiethnisme » pose ipso facto la question du repérage, par dénombrement des populations par communautés. Certains pays recensent leur population suivant des critères ethniques, d'autres non.
- La législation de la France métropolitaine ne reconnaît pas officiellement le multiethnisme car tous les citoyens français, quelles que soient leurs origines, langues maternelles ou usuelles, croyances, traditions, physionomies, forment constitutionnellement un seul peuple et les statistiques ethniques n'y sont pas autorisées : dans l'état civil français, l'origine ethnique n'est pas indiquée et n'a pas d'existence juridique. En revanche, elles le sont en Nouvelle-Calédonie dont le multiethnisme est ainsi officiellement reconnu.
- Divers pays reconnaissent le multiethnisme sans que cela implique des différences de droit entre leurs citoyens : c'est le cas de l'Espagne, de l'Italie, de l'Allemagne, de l'Autriche ou de la Pologne. En Italie, tous les citoyens sont égaux en droits mais la loi reconnaît des « minorités linguistiques historiques » dont les langues sont, localement, co-officielles.
- En Grèce, depuis 1951, le code de la nationalité, à l'instar du code français, ne reconnaît pas l'origine ethnique des citoyens, et les minorités culturelles comme les Arvanites ou les Valaques sont considérées comme membres de droit de l’hellênikí ethnikí koinonía, la nation grecque moderne ; en Turquie le « multiethnisme » n'est pas non plus reconnu, à une exception près : les dispositions du Traité de Lausanne qui imposent de décompter comme « grec » tout citoyen turc de confession orthodoxe et comme « turc » tout citoyen grec de confession musulmane. Musulmans, les Kurdes de Turquie ne sont pas décomptés à part des Turcs.
- En Israël, c'est principalement la religion qui définit le caractère multiethnique de l'État, comprenant des citoyens Juifs, Arabes (musulmans ou chrétiens), Druzes, Baha'i… ; en dehors de l'ensemble des citoyens israéliens, il y a parmi les habitants du pays des « résidents permanents non-citoyens » (hébreu : תושב קבע toshav keva) comme les Palestiniens de souche non-juive d'Israël et de Cisjordanie-Gaza ou encore les Syriens du plateau du Golan. Selon les lois fondamentales d'Israël, deux termes définissent le caractère multiethnique de la population israélienne : les Eda (pl. Edot) et les Le’om. Les Eda concernent les juifs shevatim qui se réclament des tribus israélites bibliques selon le droit du sang (citoyenneté par filiation). Les Le’om concernent le multiethnisme israélite selon le droit du sol (citoyenneté par lieu de naissance) : ce sont par exemple les guéruzim originaires de Géorgie, les sefardim originaires d'Espagne, les ashkenazim originaires d'Europe centrale et orientale, les mizrahim originaires des pays musulmans, les juhuri originaires du Caucase, les ourfalim originaires de la région turque autour d'Urfa et bien sûr les sabra nés en Palestine avant l'indépendance d'Israël. Le multiethnisme selon le droit du sang s'applique aussi à des groupes qui ne sont pas forcément définis par la religion, mais par une origine géo-historique : c'est le cas des Arméniens d'Israël ou des Circassiens d'Israël.
- Le multiethnisme religieux constitutionnel sépare aussi les communautés de Chypre ou du Liban (dont le parlement réserve des sièges aux confessions et aux ethnies et qui est dirigé par les leaders des trois confessions majoritaires : président maronite, premier ministre sunnite et président de l'assemblée chiite).
- Plusieurs pays d'Europe centrale et orientale ont légalisé le multiethnisme en permettant la représentation au parlement de leurs communautés ethniques en tant que telles.
- Enfin la Belgique avec ses communautés et ses régions linguistiques, l'Australie avec ses réserves aborigènes, le Brésil, le Canada et les États-Unis avec leurs « réserves indigènes » ainsi que la Chine et la Russie avec leurs entités ethniques autonomes (« sujets », « régions », « arrondissements »…) offrent des exemples d'organisation territoriale fédérale basée sur le multiethnisme.
Notes et références
- Gilles Ferréol (dir.), Dictionnaire de sociologie, Armand Colin, Paris 2010, (ISBN 9782200244293)
- Amselle et M'Bokolo 1985, p. 14 (éd. 1999).
- André Béjin, « Le Sang, le sens et le travail : Georges Vacher de Lapouge, darwiniste social, fondateur de l’anthroposociologie », Cahiers internationaux de Sociologie, vol. LXXIII, , p. 325-343
- Catherine Coquery-Vodrovitch, « Du bon usage de l’ethnicité… », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
- Serge Malik, Histoire secrète de SOS Racisme, 1990.
- Philippe Juhem, SOS Racisme : histoire d'une mobilisation apolitique : tel.archives-ouvertes.fr/tel-00131701/document, 1998.
- Renaud Camus, Le Grand Remplacement, éd. David Reinharc, Neuilly-sur-Seine 2011 et 2012.
- Jean-Paul Gourévitch, Le grand remplacement, réalité ou intox ?, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2019, (ISBN 978-2-36371-288-2).
- Lawrence C. Becker, Charlotte B. Becker, Encyclopedia of Ethics, Routledge, Abingdon-on-Thames, 2013.
- Jean-Luc Richard, « Statistiques ethniques et citoyenneté », sur laviedesidees.fr, (consulté le )
- Fredrik Barth, en Ethnic Groups and Boundaries: The Social Organization of Culture Difference, Waveland Press, 11 mars 1998 (ISBN 9781478607953).
- L'article 8 de la loi « Informatique et libertés » de 1978 interdit « de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques : cf.: « Un amendement au projet de loi sur l'immigration autorise la statistique ethnique », Le Monde, (lire en ligne).
- La CNIL a donné un avis favorable au recensement multiethnique de 2009.
- « Décret no 345 du président de la République italienne du 2 mai 2001 d'application de la loi no 482 du 15 décembre 1999 portant sur les règles de protection des minorités linguistiques historiques », Journal officiel italien du 13 septembre 2001 - [1].
- "La minorité turque de Thrace occidentale - REGARD SUR L'EST", source
- Loi sur la citoyenneté israélienne, chap. « Histoire », paragr. « Définition légale du juif »
- Claude Klein, Le Droit israélien, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » n° 2512, Paris, 1990 et La Démocratie d'Israël, Seuil, Paris, 1997.
- Georges Vlachos, L'organisation constitutionnelle de la République de Chypre in : « Revue internationale de droit comparé », 1961
- Voir Système de la Troïka
- En Hongrie, la constitution permet aux citoyens hongrois qui ne sont pas de souche magyare, de se déclarer membres d'une autre « nationalité ethnique » : les allemands, les slovaques, les slovènes, les croates, les serbes, les bulgares, les polonais, les ruthènes, les ukrainiens, les roumains, les grecs, les arméniens, les juifs et les roms, représentés au Parlement et regroupés en une « collectivité des minorités » (nemzetiségi önkormányzat : voir [2]. En Roumanie, la constitution définit, par son article 62, la nationalité roumaine selon le droit du sol (cetăţenie, « citoyenneté ») pour tous les habitants du pays, mais en outre, s'ils ne sont pas culturellement et linguistiquement Roumains, ils peuvent aussi déclarer leur appartenance à une « nationalité ethnique » (naţionalitate) selon le droit du sang. Ils peuvent alors se déclarer Hongrois (dont les Sicules et les Csángós), Allemands (dont les Saxons), Turcs, Tatars, Juifs, Grecs, Aroumains, Roms, Bulgares, Russes (dont les Lipovènes), Ukrainiens (dont les Ruthènes et les Houtsoules), Croates (dont les Carashovènes), Serbes, Tchèques ou Slovaques et former des partis politiques ethniques, représentés d'office au Parlement : voir (ro) « Constitutia din 31/10/2003 » (consulté le ).
- Voir Article premier de la Constitution belge, Article 2 de la Constitution belge et [3]
- Christiane Galus, Le réveil des peuples autochtones, article dans Le Monde du 08-12-2007, [lire en ligne]
- Au Canada, le terme « groupes ethniques » désigne les groupes sociaux issus de l'immigration, qui ne font partie ni des deux « peuples fondateurs » (Anglais et Français), ni des « peuples autochtones » (Amérindiens, Inuits, Métis). Un autre terme a été introduit en 1995 dans la législation canadienne, celui de « minorité visible ».
- Les États-Unis ont une politique officielle de catégorisation ethno-raciale depuis la fin du XVIIIe siècle lorsque la classification raciale est devenue « scientifique » plutôt que « religieuse ». L'historien (en) a inventé l'expression « pentagone ethno-racial » pour désigner cinq catégories principales qui comprennent les Afro-Américains, Amérindiens, Hispaniques, Asiatiques, Blancs (caucasiens) et une autre catégorie dite « multiraciale ». Ce consensus de catégorisation hérité de l'histoire résulte d'une congruence entre l'auto-désignation et l'hétéro-désignation par les Américains : voir David Hollinger, (en) Postethnic America: Beyond Multiculturalism, Basic Books 1995, pp.19-50.
- La constitution de la république populaire de Chine, dont tous les habitants ont, selon le droit du sol, la « citoyenneté chinoise », reconnaît en outre selon le droit du sang et selon le modèle soviétique, 56 « ethnies » appelées « nationalités » (少数民族 : shǎoshǔ mínzú = « ethnie minoritaire », ou 族 : zú pouvant signifier « clan », « groupe », « peuple », « ethnie », « tribu » : la liste figure dans les annexes des dictionnaires chinois-français, avec la liste des provinces - voir Wen Zongfu Petit dictionnaire chinois-français), dont les Hans, qui représentent 92 % de la population, mais sont eux-mêmes linguistiquement divisés, avec plusieurs dialectes, et plusieurs variantes régionales du chinois mandarin. Mentionnée, comme dans l'ex-URSS, sur la carte d'identité, l'identité ethnique permet, selon le gouvernement chinois, d'appliquer une « discrimination positive », afin de préserver la culture et la langue des peuples « non-hans ».
- L'URSS, à l'instar d'autres pays d'Europe centrale et orientale, distinguait la citoyenneté selon le droit du sol de la « nationalité » selon le droit du sang, dans le sens de groupe ethnique (natsiïa) : tous les Soviétiques avaient la même citoyenneté, celle de l'URSS, mais appartenaient à des groupes ethniques différents (et parfois fictifs) également mentionnés sur leurs cartes d'identité (voir Svetlana Alieva (dir.) (ru) Natsional'nye gody 1919-1952, repressii v SSSR -« Politique nationale, 1919-1952, et répression en URSS »-, Fonds Culturels Internationaux Russes, Moscou 1993 en trois tomes). En employant des critères de définition arbitraires, l'ethnologie soviétique a tenté de manipuler les identités, soit pour diviser des groupes jugés trop importants (cas des Adyghés séparés des autres Circassiens, ou cas des Moldaves séparés des autres Roumains), soit pour rassembler artificiellement des groupes dont on voulait détruire l'identité (par exemple en comptant comme « Coréens » les colons japonais capturés en 1945 au Manchoukouo et déportés au Kazakhstan : voir Nikolaï Feodorovitch Bougaï, (ru) Корейцы Союза ССР в ХХ веке. История в документах - « Les Coréens d'URSS au XXe siècle ; histoire et documents » - Moscou 2003). En créant un complexe système d'entités territoriales prétendument « autonomes » mais d'échelons administratifs différents (de la république fédérée, telle l'Arménie, au simple arrondissement autonome, tel l'Artsakh inclus dans l'Azerbaïdjan, en passant par des « républiques autonomes » subalternes dans des républiques fédérées telles le Tatarstan ou la RSSA des Bachkirs en Russie), Staline s'est partiellement inspiré du système américain des États fédérés et des réserves indiennes, mais ce système discriminatoire, générateur de nombreuses frustrations, ne pouvait garder sa cohérence que dans un régime totalitaire, et avec la fin du totalitarisme, l'Union soviétique s'est fragmentée, comme divers analystes l'avaient d'ailleurs anticipé (voir Andreï Amalrik, L'Union soviétique survivra-t-elle en 1984 ? Fayard 1970, et Hélène Carrère d'Encausse L'Empire éclaté, Fayard, 1979).
Annexes
Articles connexes
- Minorité ethnique
- Multiculturalisme
- Multilinguisme
- Multiconfessionnalisme
- Créolisation
- Syncrétisme
- Système multiethnique ottoman
- Ségrégation
- Suprémacisme
- Indigénat
- Portail de la sociologie
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Auteur: www.NiNa.Az
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concepts d ethnie et de multiethnisme sont en jeu dans les notions juridiques de droit du sang et de droit du sol Le legislateur peut conformement au droit du sang prendre en compte l identite ethnique au risque de creer des differences de droit selon les origines ou bien la releguer dans la sphere privee et uniquement culturelle conformement au droit du sol afin d assurer l egalite de statut legal de toutes les personnes vivant sur un meme territoire travaillant dans la meme entreprise ou appartenant a la meme confession religieuse independamment de leurs origines En France le terme multiethnisme reste tres rarement employe avant les annees 1980 Il commence a etre davantage utilise dans les debats autour de la mondialisation du multiculturalisme du metissage et du vivre ensemble Il peut prendre une connotation positive en reference au melting pot artistique sportif et social en parallele avec le concept de multiculturalisme et en lien avec la notion d egalite des chances Il peut aussi prendre une connotation negative dans la these du grand remplacement de Renaud Camus et plus largement dans les mouvements segregationnistes et identitaires ExemplesEntites multiethniques A titre d exemples on parle de multiethnisme a propos des Etats Unis avec leurs differentes communautes officiellement reconnues afro Americains Amerindiens euro Americains franco Americains latino Americains de l Union sovietique avec sa soixantaine de nationalites constitutives reparties sur 15 republiques socialistes sovietiques federees et 38 republiques regions et arrondissements autonomes dont la federation de Russie a en partie herite de l Union europeenne avec ses 27 nations Etats membres et 24 langues officielles de l Union europeenne des etats ou coexistent des communautes comme celles de Belgique et comme la Suisse alemanique romande et italique de la Chine avec ses 56 ethnies officiellement enregistrees de l Inde avec ses 270 langues maternelles recensees dont 122 enseignees et 22 officielles de la plupart des pays d Afrique des entreprises dont les proprietaires les actionnaires les responsables et les salaries sont de nationalites et d origines multiples des communautes religieuses comme l eglise catholique l eglise reformee l hindouisme ou l islam des vehicules dont l equipage provient de pays differents sans compter le proprietaire l armateur l affreteur la chargement le pavillon et l immatriculation qui eux aussi peuvent renvoyer a de multiples pays de nombreux arts comme le greco bouddhique ou le reggae La Nouvelle Caledonie est multiethnique poids demographique des communautes Aspects juridiques La problematique juridique du multiethnisme pose ipso facto la question du reperage par denombrement des populations par communautes Certains pays recensent leur population suivant des criteres ethniques d autres non La legislation de la France metropolitaine ne reconnait pas officiellement le multiethnisme car tous les citoyens francais quelles que soient leurs origines langues maternelles ou usuelles croyances traditions physionomies forment constitutionnellement un seul peuple et les statistiques ethniques n y sont pas autorisees dans l etat civil francais l origine ethnique n est pas indiquee et n a pas d existence juridique En revanche elles le sont en Nouvelle Caledonie dont le multiethnisme est ainsi officiellement reconnu Divers pays reconnaissent le multiethnisme sans que cela implique des differences de droit entre leurs citoyens c est le cas de l Espagne de l Italie de l Allemagne de l Autriche ou de la Pologne En Italie tous les citoyens sont egaux en droits mais la loi reconnait des minorites linguistiques historiques dont les langues sont localement co officielles En Grece depuis 1951 le code de la nationalite a l instar du code francais ne reconnait pas l origine ethnique des citoyens et les minorites culturelles comme les Arvanites ou les Valaques sont considerees comme membres de droit de l helleniki ethniki koinonia la nation grecque moderne en Turquie le multiethnisme n est pas non plus reconnu a une exception pres les dispositions du Traite de Lausanne qui imposent de decompter comme grec tout citoyen turc de confession orthodoxe et comme turc tout citoyen grec de confession musulmane Musulmans les Kurdes de Turquie ne sont pas decomptes a part des Turcs En Israel c est principalement la religion qui definit le caractere multiethnique de l Etat comprenant des citoyens Juifs Arabes musulmans ou chretiens Druzes Baha i en dehors de l ensemble des citoyens israeliens il y a parmi les habitants du pays des residents permanents non citoyens hebreu תושב קבע toshav keva comme les Palestiniens de souche non juive d Israel et de Cisjordanie Gaza ou encore les Syriens du plateau du Golan Selon les lois fondamentales d Israel deux termes definissent le caractere multiethnique de la population israelienne les Eda pl Edot et les Le om Les Eda concernent les juifs shevatim qui se reclament des tribus israelites bibliques selon le droit du sang citoyennete par filiation Les Le om concernent le multiethnisme israelite selon le droit du sol citoyennete par lieu de naissance ce sont par exemple les gueruzim originaires de Georgie les sefardim originaires d Espagne les ashkenazim originaires d Europe centrale et orientale les mizrahim originaires des pays musulmans les juhuri originaires du Caucase les ourfalim originaires de la region turque autour d Urfa et bien sur les sabra nes en Palestine avant l independance d Israel Le multiethnisme selon le droit du sang s applique aussi a des groupes qui ne sont pas forcement definis par la religion mais par une origine geo historique c est le cas des Armeniens d Israel ou des Circassiens d Israel Le multiethnisme religieux constitutionnel separe aussi les communautes de Chypre ou du Liban dont le parlement reserve des sieges aux confessions et aux ethnies et qui est dirige par les leaders des trois confessions majoritaires president maronite premier ministre sunnite et president de l assemblee chiite Plusieurs pays d Europe centrale et orientale ont legalise le multiethnisme en permettant la representation au parlement de leurs communautes ethniques en tant que telles Enfin la Belgique avec ses communautes et ses regions linguistiques l Australie avec ses reserves aborigenes le Bresil le Canada et les Etats Unis avec leurs reserves indigenes ainsi que la Chine et la Russie avec leurs entites ethniques autonomes sujets regions arrondissements offrent des exemples d organisation territoriale federale basee sur le multiethnisme Notes et referencesGilles Ferreol dir Dictionnaire de sociologie Armand Colin Paris 2010 ISBN 9782200244293 Amselle et M Bokolo 1985 p 14 ed 1999 Andre Bejin Le Sang le sens et le travail Georges Vacher de Lapouge darwiniste social fondateur de l anthroposociologie Cahiers internationaux de Sociologie vol LXXIII 1982 p 325 343 Catherine Coquery Vodrovitch Du bon usage de l ethnicite Le Monde diplomatique 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immigration autorise la statistique ethnique Le Monde 13 septembre 2007 lire en ligne La CNIL a donne un avis favorable au recensement multiethnique de 2009 Decret no 345 du president de la Republique italienne du 2 mai 2001 d application de la loi no 482 du 15 decembre 1999 portant sur les regles de protection des minorites linguistiques historiques Journal officiel italien du 13 septembre 2001 1 La minorite turque de Thrace occidentale REGARD SUR L EST source Loi sur la citoyennete israelienne chap Histoire paragr Definition legale du juif Claude Klein Le Droit israelien Presses universitaires de France coll Que sais je n 2512 Paris 1990 et La Democratie d Israel Seuil Paris 1997 Georges Vlachos L organisation constitutionnelle de la Republique de Chypre in Revue internationale de droit compare 1961 Voir Systeme de la Troika En Hongrie la constitution permet aux citoyens hongrois qui ne sont pas de souche magyare de se declarer membres d une autre nationalite ethnique les allemands les slovaques les slovenes les croates les serbes les bulgares les polonais les ruthenes les ukrainiens les roumains les grecs les armeniens les juifs et les roms representes au Parlement et regroupes en une collectivite des minorites nemzetisegi onkormanyzat voir 2 En Roumanie la constitution definit par son article 62 la nationalite roumaine selon le droit du sol cetăţenie citoyennete pour tous les habitants du pays mais en outre s ils ne sont pas culturellement et linguistiquement Roumains ils peuvent aussi declarer leur appartenance a une nationalite ethnique naţionalitate selon le droit du sang Ils peuvent alors se declarer Hongrois dont les Sicules et les Csangos Allemands dont les Saxons Turcs Tatars Juifs Grecs Aroumains Roms Bulgares Russes dont les Lipovenes Ukrainiens dont les Ruthenes et les Houtsoules Croates dont les Carashovenes Serbes Tcheques ou Slovaques et former des partis politiques ethniques representes d office au Parlement voir ro Constitutia din 31 10 2003 consulte le 25 avril 2017 Voir Article premier de la Constitution belge Article 2 de la Constitution belge et 3 Christiane Galus Le reveil des peuples autochtones article dans Le Monde du 08 12 2007 lire en ligne Au Canada le terme groupes ethniques designe les groupes sociaux issus de l immigration qui ne font partie ni des deux peuples fondateurs Anglais et Francais ni des peuples autochtones Amerindiens Inuits Metis Un autre terme a ete introduit en 1995 dans la legislation canadienne celui de minorite visible Les Etats Unis ont une politique officielle de categorisation ethno raciale depuis la fin du XVIII e siecle lorsque la classification raciale est devenue scientifique plutot que religieuse L historien en a invente l expression pentagone ethno racial pour designer cinq categories principales qui comprennent les Afro Americains Amerindiens Hispaniques Asiatiques Blancs caucasiens et une autre categorie dite multiraciale Ce consensus de categorisation herite de l histoire resulte d une congruence entre l auto designation et l hetero designation par les Americains voir David Hollinger en Postethnic America Beyond Multiculturalism Basic Books 1995 pp 19 50 La constitution de la republique populaire de Chine dont tous les habitants ont selon le droit du sol la citoyennete chinoise reconnait en outre selon le droit du sang et selon le modele sovietique 56 ethnies appelees nationalites 少数民族 shǎoshǔ minzu ethnie minoritaire ou 族 zu pouvant signifier clan groupe peuple ethnie tribu la liste figure dans les annexes des dictionnaires chinois francais avec la liste des provinces voir Wen Zongfu Petit dictionnaire chinois francais dont les Hans qui representent 92 de la population mais sont eux memes linguistiquement divises avec plusieurs dialectes et plusieurs variantes regionales du chinois mandarin Mentionnee comme dans l ex URSS sur la carte d identite l identite ethnique permet selon le gouvernement chinois d appliquer une discrimination positive afin de preserver la culture et la langue des peuples non hans L URSS a l instar d autres pays d Europe centrale et orientale distinguait la citoyennete selon le droit du sol de la nationalite selon le droit du sang dans le sens de groupe ethnique natsiia tous les Sovietiques avaient la meme citoyennete celle de l URSS mais appartenaient a des groupes ethniques differents et parfois fictifs egalement mentionnes sur leurs cartes d identite voir Svetlana Alieva dir ru Natsional nye gody 1919 1952 repressii v SSSR Politique nationale 1919 1952 et repression en URSS Fonds Culturels Internationaux Russes Moscou 1993 en trois tomes En employant des criteres de definition arbitraires l ethnologie sovietique a tente de manipuler les identites soit pour diviser des groupes juges trop importants cas des Adyghes separes des autres Circassiens ou cas des Moldaves separes des autres Roumains soit pour rassembler artificiellement des groupes dont on voulait detruire l identite par exemple en comptant comme Coreens les colons japonais captures en 1945 au Manchoukouo et deportes au Kazakhstan voir Nikolai Feodorovitch Bougai ru Korejcy Soyuza SSR v HH veke Istoriya v dokumentah Les Coreens d URSS au XX e siecle histoire et documents Moscou 2003 En creant un complexe systeme d entites territoriales pretendument autonomes mais d echelons administratifs differents de la republique federee telle l Armenie au simple arrondissement autonome tel l Artsakh inclus dans l Azerbaidjan en passant par des republiques autonomes subalternes dans des republiques federees telles le Tatarstan ou la RSSA des Bachkirs en Russie Staline s est partiellement inspire du systeme americain des Etats federes et des reserves indiennes mais ce systeme discriminatoire generateur de nombreuses frustrations ne pouvait garder sa coherence que dans un regime totalitaire et avec la fin du totalitarisme l Union sovietique s est fragmentee comme divers analystes l avaient d ailleurs anticipe voir Andrei Amalrik L Union sovietique survivra t elle en 1984 Fayard 1970 et Helene Carrere d Encausse L Empire eclate Fayard 1979 AnnexesArticles connexes Minorite ethnique Multiculturalisme Multilinguisme Multiconfessionnalisme Creolisation Syncretisme Systeme multiethnique ottoman Segregation Supremacisme IndigenatPortail de la sociologie Portail des minorites